Départ pour une nouvelle vie [pv Caitlyn]

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 24 Date d'inscription : 23/10/2013

Cela faisait quelques heures que Clélia était arrivée dans les bureaux du B.A.M. Pourquoi une fillette se trouvait-elle ici ? Tout simplement car elle était impliquée dans des cambriolages. Après un interrogatoire assez difficile vu que la petite mutante était terrorisée, les agents du B.A.M en vinrent à la conclusion qu'elle avait été obligée de faire cela. . Son père et les acolytes de son patron furent arrêtés aussi et confiés à la police humaine.

Maintenant l'enquête était entre leur mains. Quant à Clélia, après un examen médical, il s'avéra qu'elle avait subit des années de maltraitances physiques. La garde fut retirée à son père et n'ayant plus de famille, la petite fille allait être confiée aux services sociaux de New-York. Mais étant une toute jeune mutante, les agents du B.A.M s'y opposèrent et prirent en charge l'enfant.

Voici donc la manière dont une petite mutante de onze ans se retrouva dans les bureaux de cette organisation. Un agent prit contacte avec l'Institut Charles Xavier afin qu'un membre de leur équipe vienne récupérer la fillette. En attendant son arrivée, Clélia put prendre un repas et dormir un peu, même si elle se réveilla souvent en pleurs. La petite fille craignait que son père ne la retrouve et lui fasse payer son erreur et son emprisonnement.

La rassurer fut très dur pour des personnes non habitués à s'occuper d'enfants. La fillette avait pu changer de vêtements. Elle portait donc un jean bleu ainsi qu'un haut à manche longues et une paire de baskets. Elle avait pu récupérer quelques-unes de ses affaires, notamment son sac à dos contenant son matériel à dessin.

Depuis son interrogatoire difficile, Clélia n'avait plus ouvert la bouche. Elle s'était enfermée dans un profond mutisme. Ayant du travail, les agents du B.A.M l'avait installé à un bureau vide et la laissait dessiner tranquille non sans la garder à l’œil. Mais la fillette n'avait pas envie de s'enfuir. De toute façon où irait-elle ? Elle ne voulait pas retomber sur des humains qui se servirait de son pouvoir à des fins maléfique. De plus, on lui avait dis que quelqu'un de l'Institut Xavier allait venir la chercher. Quant à ce qu'elle avait fait, on lui avait expliqué que cela serait noté sur son dossier au sein de B.A.M.

Lorsqu'elle apprit cela, la petite fille haït encore plus son père. Elle essuya des larmes d'un revers de la main. Si sa maman avait été encore vivante, tout cela ne se serait jamais passé. Le dessin de l'enfant représentait un magnifique paysage féérique en arrière plan et un troupeau de licorne en premier plan. La petite fille adorait ces animaux mythiques et imaginaires. Penché sur son dessin, elle n'entendit pas des pas s'approcher d'elle.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

- Elle ne sera pas confiée aux services sociaux, même pour quelques jours qu’importe le temps que ça prenne pour régler les formalités.

L’agent baissa ses lunettes en un air surprit alors que le ton de la voix d’une froideur extrême l’avait arrêté dans son discours.

- Ah..Mais bien entendu, mais la procédure implique que…
- La procédure n’implique rien du tout. Nous la prenons en charge. Et cela de manière immédiate vu le dossier.
- Certes, j’ai bien connaissance des accords passés entre l’Institut Pour Jeune..
- Je peux vous récitez chaque page de cette convention si vous avez une heure à tuer…Moi j’ai toute la journée devant moi mais pas cette jeune petite personne. Chaque minute ici ne sert qu’à la traumatiser un peu plus…Vous êtes des bourrins, vous n’êtes pas compétents dans ce domaine Agent Steven, vous n’êtes ni une femme, ni un mutant, ni habitué à ce type de problème.
- Ecoutez Miss Eloth..
- C’est Madame Elioth-De Lauro, s’il vous plait.
- ..Certes, mais ce n’est pas parce que le BAM et les X Men collaborent que je vous permet de..
- De quoi ? Vous n’avez pas l’X Men devant vous, vous avez la conseillère Sociale représentante de l’Institut Charles Xavier pour élèves surdoués…Continuez sur cette lancée, et j’enfile ma casquette de conseillère juridique en Droit Mutant. Vous avez lu le dossier non ? moi oui…et je le connais déjà par cœur. Je ne partirai pas sans elle, je ne la laisserais pas ici.
- Madame, à vous entendre on croirait que vous en faites une affaire personnelle.
- Comme je viens de vous le dire, Agent Steven, vous êtes la dernière personne au monde en capacité de comprendre ce qui est en train de se passer dans sa tête et ce qui couve depuis toutes ces années. Moi je le suis…Je vous demande pour la dernière fois, faites-moi plaisir…signez ces documents, vous n’aimeriez pas me voir faire une scène.

Depuis son tailleur bleu impeccablement lisse, veste à demi ouverte sur un chemisier rose pâle, jupe droite s’arrêtant aux genoux et sa longue veste bleue ciel, elle croisait les bras sur la poitrine tout en lui adressant un demi-sourire entendu. Ses jambes nues tendues en une sorte de pose intransigeante et sévère alors que sa longue chevelure rousse lui cascadait jusqu’au creux des reins en une crinière sauvage et impressionnante.

- Comme vous voulez…Je vais faire le nécessaire, elle est à vous.

Il s’éclipsa la laissant seule alors que son regard se perdait sur la fillette à travers la vitre sans teint. Son expression trahissait une certaine tristesse et ses pensées sans doute l’amenaient à des années en arrière, dans un petit pavillon de San Francisco ou souvent, trop souvent s’abattaient les orages d’été. Personne n’avait le droit de faire ça un enfant, personne. Encore aujourd’hui du haut de ses failles de femme adulte et plus fragile qu’il n’y paraissait, Emilie Kenneth continuait de pleurer recroquevillée dans le placard de sa chambre, qu’importe si Caitlyn Elioth avait pris sa place, les blessures, elles, resteraient à jamais.

Elle se décida à entrer, captant un instant, l’attention de la petite fille tout en lui adressant un sourire réconfortant.

- Hey…Salut Bout’chou. ..Oups…non non…continues de dessiner, c’est cool c’que tu fais.

Elle s’approcha pour regarder le dessin.

- Han ! c’est joli ! On dirait des Ptits Poney ! Quand j’etais gamine, j’regardais souvent les Petits Poneys à la télé. Je revais d’en avoir un mais bon…On avait pas de jardin et puis…des vrais poneys, ca coute un max…Tu dessines bien !

Caitlyn s’installa pour prendre une feuille et un feutre tout en commençant à gribouiller et parler.

- Moi j’ai toujours été une bille en dessin, mais je joue de la musique à la place ! J’sais pas, ca me paraissait plus simple. Tu sais jouer de la musique toi ? Clélia ? T’es pas bavarde hein…Tu te dis qui c’est cette casse pied qui m’empeche de faire mes licornes et tout…Bah c’est vrai que si on s’connait pas, y’a pas de raison de se parler…Cpas faux… ;Alooors, qu’est c que je pourrais t’dire.

Déjààà..J’suis Rousse, est c’est ma VRAIE couleur hein…heu…j’aime beaucoup la pâte d’amande et passer du temps sur les ordinateurs, j’ai ..un certain age mais j’suis pas veille pour autant…Enfin, si je dois te paraitre vieille hein. Je suis gentille, je viens de San Francisco mais je suis Irlandaise à la base…Là bas y’a pleinnnnn de verdure et des moutons…Et on a pas de licornes, mais des Lepreuchaun, des lutins rigolos, moi pour halloween, je me suis déguisée en Lepreuchaun, si tu veux j’ai des photos… Tu veras. Et si je suis ici, c’est parce qu’en fait…et ben…j’suis comme toi !

Elle lui montra son dessin, un pauvre bonhomme avec un grand sourire et une grande chevelure rouge en feutre avec marqué CAITLYN en dessous et afficha un large sourire un peu crétin en se montrant du doigt.

- Hu hu ! c’est Moa !

Puis afficha une moue boudeuse en reposant le papier.

- Bah j’avais dit…J’sais pas dessiné. Mais par contre, pour ce qui est du point commun…

Elle lui adressa un clin d’œil, en levant la main et jouant des doigts qui brusquement se couvrirent d’arcs électriques crépitant qu’elle éparpilla dans les airs en murmurant.

- Pif paf pouuuf ! Magiiiie !

Elle se pencha vers elle en murmurant d’une voix chargée d’une immense douceur.

- Chut ! C’est notre petit secret maintenant. Dis Bout Chou, t’as déjà entendu parler des mutants ?

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 24 Date d'inscription : 23/10/2013

Clélia arrêta son dessin lorsqu'elle entendit la voix de la jeune femme qui venait d'entrer dans la pièce. Cela faisait plusieurs heures qu'elle était toute seule ici donc elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un vienne. Lorsque l'inconnue s'approcha, la petite fille eut le réflexe de s'éloigner un peu mais sans la quitter du regard. Puis lorsqu'elle s'installa à, côté d'elle, al fillette reprit son dessin.
Elle écouta les paroles de la jeune femme, mais ne disait rien. Elle écoutait simplement enregistrant les informations dans sa petite tête. La jeune femme fit un dessin et le lui montra. Il s'agissait d'un bonhomme au cheveux rouge et souriant. La fillette lue le prénom marqué dessous. Puis elle prit une autre feuille pendant que Caitlyn lui parlait dessina une petite fille triste dessus. Elle marqua CLELIA en dessous et la tendit devant la jeune femme.

Cette dernière lui expliqua qu'elle était comme elle et des arcs électriques couvrirent ses doigts. Clélia regarda avec une lueur d'émerveillement dans les yeux avant de s'éloigner un peu, méfiante, quand la jeune femme rousse s'approcha d'elle. Visiblement, la petite mutante évitait tout contact avec les autres. La jeune femme lui parla alors que c'était leur petit secret et lui demanda si elle avait entendu parler des mutants. Ce fut le seul moment où Clélia regarda la jeune femme dans les yeux. Cette dernière pouvait remarqué le regard triste et angoissée de la jeune enfant. Elle fixa Caitlyn durant quelques minutes sans parler avant de reprendre son dessin. Après encore quelques seconde de silence, la petite mutante ouvrit enfin la bouche.

"Je n'aime pas avoir de secrets. Papa m'avait dis aussi que c'était notre petit secret."

Quelques larmes roulèrent sur les joues de l'enfant avant qu'elle ne reprenne, sa voix clarine résonnant dans la pièce :

"Je sais ce que c'est les mutants. J'en ai entendu parler à la télévision. Je sais que j'en suis une, je ne suis pas bête. . Je sais qu'il y a des mutants qui font le bien et d'autres le mal. Moi je ne suis pas une mutante méchante.Je ne voulais pas faire ce que j'ai fais. Mais j'avais pas le choix. Si je le faisais pas, papa se mettait en colère. "

La voix de la petite fille s'étrangla dans un sanglot alors qu'elle plongea sa tête au creux de ses bras, posé sur la table. Clélia continua en pleurant :

"Je veux aller en prison. Je veux pas que papa me retrouve. Je ne voulais pas faire tout ça. Maman me manque."

La fillette continua de pleurer entre ses bras, laissant aller la peine qu'elle retenait depuis déjà plusieurs heures.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

"Je sais ce que c'est les mutants. J'en ai entendu parler à la télévision. Je sais que j'en suis une, je ne suis pas bête. . Je sais qu'il y a des mutants qui font le bien et d'autres le mal. Moi je ne suis pas une mutante méchante.Je ne voulais pas faire ce que j'ai fais. Mais j'avais pas le choix. Si je le faisais pas, papa se mettait en colère. Je veux aller en prison. Je veux pas que papa me retrouve. Je ne voulais pas faire tout ça. Maman me manque."

Peur, peur et tristesse. Comment peut-on faire ça à une enfant, comment on avait pu lui faire ça à elle, il y a de cela bien des années ? Son cœur se serra comme s’il était sur le point de son rompre. Venir ici sans doute, n’était pas une bonne idée, parce que même si beaucoup de choses les séparait, Caitlyn savait combien ces points communs malheureux les rassemblaient toutes les deux. Elle avait voulu se charger de cette récupération mais elle était bien trop impliquée pour encaisser une telle chose, pour dévoiler cette sorte de blessure. Elle regarda la petite fille s’effondrer et se contenta d’afficher une mine fermée et contrite, sans esquisser le moindre geste. Elle l’écouta sangloter sans faire le moindre mouvement, prostrée dans sa propre impuissance. Puis baissa le regard sur le dessin de a petite fille triste avant de lui murmurer.

- Tu peux pleurer mon petit ange, il n’y a aucune honte à pleurer…Il n’y a que les gens qui n’ont plus de cœur qui ne pleure pas, toi il est blessé mais on va le réparer. Je ne peux pas te prendre dans mes bras, j’aimerai sécher tes larmes et te faire un gros câlin…mais je ne le peux pas. Mais je peux te promettre trois choses. Tu n’iras pas en prison, ton père ne te feras plus jamais de mal et ne te retrouvera plus et enfin…je ferai tout ce que je peux pour faire en sorte que la petite fille sur ce dessin retrouve un jour son sourire. Tu peux être certaine que je me battrais pour ça…je me bats toujours pour les autres.

Caitlyn se tassa sur sa chaise, un peu gênée.

- Tu es une petite fille très intelligente et très courageuse. Alors je vais te parler comme à une grande. C’est normal que ta maman te manque, moi aussi elle me manquait…Quand j’ai eu cinq ans, j’ai perdu mes parents dans un accident d’avion et j’ai été confiée à une famille d’adoption de San Francisco. Mon beau père était comme ton papa…il n’était pas très gentil et buvait un peu trop. Je suis une mutante qui ne ressent pas la douleur physique, je la transforme en électricité…Tu sais quand quelqu’un te frappe sans cesse et que ca ne te fait pas mal et que tu n’oses pas pleurer par ce que c’est ton papa et que tout le monde fait semblant de ne pas savoir…et bien…ca encourage les « méchants » à continuer. Moi ça a duré de 11 ans a 17 ans…7 ans de coups, de « séjours à l’hôpital » de peur terrorisée à me cacher dans des placards pour éviter qu’il ne me trouve et quand ce n’était pas moi…c’était ma mère adoptive. Alors oui…je sais ce qu’à fait ton papa Bout’ D chou et je suis bien assez forte pour faire en sorte que plus jamais il ne t’approche ou ne te fasse du mal…parce que protéger les autres, ça…j’peux. Je ne devrais pas te dire ça ici…mais…peut être que dans tes « gentils mutants » tu as entendu parler des X Men…j’en suis une.

Elle soupira tout en passant une main dans ses cheveux.

- Mais là, tu n’as pas besoin d’une super héroïne ma puce. Tu as surtout besoin d’un énorme calin et ça..à cause de mon père..je n’arrive plus à me laisser toucher par les autres, ça me rend malade « physiquement ». C’est ce qu’on appelle une névrose du contact. Je suis comme toi Clé..J’ai besoin de la chaleur de ma maman et de mes amis…mais c’est très difficile pour moi à présent de pouvoir le faire…J’aurai pu rester malheureuse toute ma vie mais un jour, j’ai été placé dans un endroit où on m’a aimé telle que j’étais, j’ai « murie » là bas, j’y ai trouvé l’amitié, l’affection, la chaleur…et l’amour….J’ai retrouvé ce sourire que j’avais perdu.
C’est ça que je suis venu te donner Clélia…Ta vie va commencer mon ange, on ne te fera plus jamais de mal…Il s’agit de l’Institut Charles Xavier pour jeunes Mutants.

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 24 Date d'inscription : 23/10/2013

Alors que Clélia pleurer, elle entendit Caitlyn lui expliquer qu'elle pouvait se laisser aller, que pleurer était normal et que seul les personnes n'ayant pas de cœur ne le faisait pas. La jeune femme lui assura qu'elle n'irait pas en prison et que son père ne pourrait pas la retrouver, ni la reprendre. Puis elle lui promit de lui refaire trouver le sourire. La petite fille releva alors la tête en essuyant les larmes qui roulaient encore sur ses joues. Elle vit que la rouquine s'était tassée sur sa chaine un peu gênée avant de reprendre la parole. Elle lui expliqua alors sa propre histoire et qu'il était normal que sa maman lui manque.

Clélia écouta l’histoire de la jeune femme et compris qu'elle n'avait pas été la seule. La jeune femme lui demanda si dans ses gentils mutant, il y avait les X-men et lui avoua en être une. La petite fille se calma un peu et écouta avec attention Caitlyn. Cette dernière lui expliqua qu'elle n'avait pas besoin d'une héroïne, mais de câlin pour le moment. Cela faisait 6 ans que la petite fille n'avait pas eu de câlin. Lorsqu'elle pensa à cela de nouvelles larmes roulèrent ses ses joues. Caitlyn lui expliqua aussi qu'elle ne pouvait pas la consoler même si elle le voulait. Tout comme elle, elle ne se laissait pas toucher par les autres à cause de son papa.

Mais elle lui assura qu'elle avait trouvé un lieu où elel avait retrouver le sourire. Elle lui assura que sa vie allait commencer maintenant sans qu'on lui fasse du mal. La jeune femme lui parla alors de l'Institut Charles Xavier. Après quelques minutes de silence, ma petite mutante répondit :

"Je sais qu'il y a des super -héros et que ce sont les X-Men. Moi je voulais pas faire le mal. Je ne veux pas devenir une super-vilaine. Maman ne serait pas contente. Papa je sais qu'il était triste de la mort de maman. Mais je comprends pas pourquoi il m'en voulait d'avoir survécu à l'accident."

Clélia essaya les larmes qui roulaient sur son visage. Mais elle ne souriait pas. La blessure serait longue à se refermer et même si Caitlyn disait que son père ne la retrouverait pas, elle avait peur. Pour la petite fille son père était tout puissant et surtout il avait des "amis" important/ Enfin c'était son avis de petite fille de onze ans. La demoiselle baissa les yeux sur son dessin et demanda :

"C'est où l'Institut Charles Xavier pour Jeunes Mutants ?"

La fillette reprit son dessin, mais sa main tremblait encore. Elle retenait ses larmes, ne voulant plus faire de peine à Caitlyn.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

« Je sais qu'il y a des super -héros et que ce sont les X-Men. Moi je voulais pas faire le mal. Je ne veux pas devenir une super-vilaine. Maman ne serait pas contente. Papa je sais qu'il était triste de la mort de maman. Mais je comprends pas pourquoi il m'en voulait d'avoir survécu à l'accident."

Caitlyn esquissa un léger sourire avant de regarder avec une infinie tendresse la jeune fille et commença à reprendre doucement son dessin pour commencer à griffonner des traits avec un stylo d’une main distraite.

- Nous ne sommes pas vraiment des super héros tu sais…Avant d’être des X Men , nous étions des enfants comme toi, certains ont été plus heureux que toi, c’est sur : d’autres bien moins. Mais nous avons tous un point commun…Un jour, nous avons rencontré quelqu’un qui nous a tendu une main et qui nous a expliqué que nous n’avions pas à subir notre mutation mais à la mettre au service des autres pour rendre le monde meilleur, faire de ce monde un endroit où tout le monde peut vivre ensemble et où les petites fille comme toi n’auront plus à souffrir comme tu as souffert. Ton papa aimait surement très fort ta maman, et était sans doute très triste mais ça n’excuse pas pour autant le fait qu’il a oublié que le plus beau cadeau que ta maman a pu faire au monde, c’est toi ma puce. Il devait être tellement furieux que…que sans doute ce jour-là, il a oublié que le plus important, c’est ceux qui restent, pas ceux qui partent. Oui Clélia, ceux qui partent, ils partent pour un monde sans souffrance…Le plus dur, c’est pour ceux qui continuent à vivre. Je pense que ton papa a oublié tout ça…un jour, je peux garantir qu’il s’en souviendra. Ce jour-là, il aura des comptes à rendre et à toi et à ta maman…Ce jour est encore loin…pour l’instant, ce n’est plus ça qui compte.

Elle afficha une expression plus sérieuse, presque mélancolique.

- Moi je crois en Dieu, je crois que Dieu a un plan pour chacun, je crois que ta maman est là-haut au ciel, et qu’elle ne voudrait pas que ton sourire se perde, je crois qu’elle est heureuse de savoir que sa petite fille, son trésor, sera entre de bonnes mains pour grandir. J’ai fait beaucoup de bêtises tu sais, beaucoup beaucoup au point que Dieu me fasse souvent « les gros yeux » mais il m’arrive encore de lui parler quand je doute ou quand je suis triste. Je vais lui demander de dire à ta maman que je veille sur toi à présent et que sa petite fille est la plus courageuse des petites filles du monde et qu’elle va devenir quelqu’un de formidable.

"C'est où l'Institut Charles Xavier pour Jeunes Mutants ?"

L’irlandaise se tourna à demi se contentant de l’observer avant d’achever son dessin.

- Oh…Ce n’est pas loin d’ici, à peine à une heure de route…Presque à la campagne. C’est une école dans une sorte de « petit château »avec des centaines de mutants de tout âge…Des petites filles et garçons comme toi, des adultes, des professeurs…Tu pourras apprendre les matières de l’école et aussi à contrôler ton pouvoir. Tu vivras là-bas dans une chambre à toi avec des copines de chambre. Tu ne manqueras de rien, l’Institut te donnera le gite, le couvert et tout ce qu’il faut pour pouvoir réussir ta vie. Si tu as peur…c’est l’endroit le plus sécurisé de a Cote Est, personne n’oserait y venir dans un but malveillant, on y trouve les mutants les plus puissants du monde et ils ont là pour protéger les personnes comme toi…C’est mon rôle en tout cas…En tant que X Men et que conseillère Sociale à L’Institut.

Caitlyn esquissa un sourire en terminant son dessin.

- Tu t’rappelles ce que je disais sur les personnes qui un jour te tendent la main pour faire en sorte que tu puisses changer ta vie en mieux ?

Elle le fit glisser sur la table pour que la demoiselle puisse le voir. A Coté du bonhomme Caitlyn, L’Irlandaise avait dessiné maladroitement un autre bonhomme plus petit, une petite fille qui souriait et qui lui tenait la main, à l’arrière-plan, une sorte de château fort était dessiné avec un panneau « Maison ( Home) » inscrit dessus.

- Aujourd’hui Clélia, je suis là pour toi. Je suis désolée d’être arrivée si tard, pardonnes moi.

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 24 Date d'inscription : 23/10/2013

Clelia regarda Caitlyn dessiner alors qu'elle lui expliquait qu'ils n'étaient pas vraiment des super héros. Puis elle lui parla que des gens tendait des mains aux autres, qu'ils devaient mettre leur mutation aux services des autres et non la subir. Puis elle lui parla de son père, mais aussi de sa mère. Cela décrocha des larmes chez la fillette. Elle regrettait sa vie d'avant l'accident, mais aussi de ne pas avoir pu protéger sa maman. Elle ne savait pas pourquoi elle avait survécu et pas elle. C'est alors que la jeune femme lui parla de Dieu. Elle croyait en Dieu. La jeune mutante n'avait jamais été à l'église ou eut d'instruction religieuse. Elle se demandait vraiment si Dieu avait un plan pour elle.

Puis Clélia demanda où se trouvait l'institut. La jeune femme lui expliqua que ce n'était pas très loin de là où elle se trouvait. Caitlyn lui parla aussi de l’école et des gens qui s'y trouvait. La fillette n'avait jamais vu la campagne. D'après la jeune femme, elle serait en sécurité là-bas car elle serait entourée de mutants très puissants. La petite fille essuya ses larmes. Une nouvelle vie allait s'offrir à elle. Mais arriverait-elle à surmonter ses peurs, à oublier ses cinq années de souffrances, ce que son père lui avait fais, mais aussi fais faire ? Elle ne le savait pas.

L'X-men termina son dessin et lui demanda si elle se souvenait de ce qu'ele avait dis sur les personnes qui un jour tendent la main. La fillette hocha la tête positivement. Puis elle regarda le dessin que lui montrait Caitlyn. Elle venait d'y dessiner une petite fille avec un sourire et un château en arrière plan avec noter "Home" au-dessus. La petite fille regarda alors la jeune femme. Cette dernière s'excusa d'être arrivée en retard et lui expliqua qu’elle était là pour elle. Clélia posa de nouveau son regard sur le dessin puis demanda :

"Ça veut dire que je vais venir avec vous à l'Institut Charles Xavier ? Je vais plus rester ici ?"

La petite mutante était restée éloignée de l'adulte, ne supportant visiblement pas le contact. Malgré ses questions, la méfiance pouvait se lire dans son regard. L'X-men pouvait avoir l'impression que cela faisait partit de la petite fille. Son regard se faisais souvent fuyant. Ce qui faisait qu'elle ne regardait jamais la jeune femme très longtemps dans les yeux. On pouvait avoir l'impression que la fillette avait continuellement peur de quelque chose. Gribouillant sur une feuille, elle attendit la réponse de Caitlyn.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

"Ça veut dire que je vais venir avec vous à l'Institut Charles Xavier ? Je vais plus rester ici ?"

Caitlyn se contenta dans un premier temps de tasser les feuilles de son dessin d’un air absent avant de se retourner en esquissant un frêle sourire ressemblant plus à une réponse tacite et muette qu’autre chose.

- Ca veut dire surtout que si tu veux venir avec moi, et je sais qu’au fond c’est ce que tu meures d’envie de faire, il va te falloir être encore plus courageuse que tu ne l’es déjà.

Caitlyn se leva de sa chaise puis d’un geste un peu lointain défroissa son tailleur en affichant une moue un peu ennuyée.

- Écoutes Bout d’chou, voilà ce que moi, le Wonder Beaver je vois depuis mon petit poste d’observation. Je vois une petite fille qui est carrément morte de trouille à l’idée de se laisser approcher par quelqu’un et encore plus par un adulte parce qu’elle reste persuadée qu’on va lui faire du mal. Tu t’éloignes le plus possible et tu ne me regardes à peine. Pourtant, je suis sincèrement là pour t’aider. Je ne dis pas que ce n’est pas bien ou que tu devrais faire autrement, tu as peur des autres et après ce que tu as vécu, c’est tout à fait légitime. Cependant, je peux t’assurer que je ne te veux aucun mal et qu’il en va de même avec ceux qui se trouvent dans l’Institut.

L’irlandaise prit une profonde inspiration avant de sourire à nouveau et de tendre la main à la gamine.

- La vie est faite d’étapes, de rendez-vous, de moment où il faut faire confiance et sauter dans l’inconnu. En ce qui concerne, je peux te jurer Clélia que tu n’as rien à craindre de nous et que si tu oses ce geste de confiance qui n’est pas facile, tu entreras enfin dans une nouvelle vie. Tu sais ce que je t’ai dit sur moi, sur mon père…peu de gens le savent ça et j’ai choisi de te faire confiance. Regarde cette main que je tends, c’est quelque chose de difficile à faire pour moi, de très difficile et pourtant je suis prête à passer cette épreuve pour toi.

Elle laissa passer un bref silence avant de reprendre.

- Alors voilà à ce qu’en quoi je m’engage. Je vais t’emmener à l’Institut et ca sera ton nouveau chez toi. Je m’engage à faire en sorte qu’il ne t’arrive plus rien de mal. Je m’engage à te protéger et l’Institut s’engage à pourvoir à tous tes besoins. Mais un engagement, cela fonctionne dans les deux sens. Toi il faut que tu t’engages à essayer de faire un peu confiance au moins à moi.

Elle lui adressa un sourire radieux, la main toujours tendue pour la prendre avec elle.

- Ça te dirait qu’on aille sceller ce pacte avec une grooooosse glace au chocolat dans un café avant de regagner l’Institut ?

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 24 Date d'inscription : 23/10/2013

Être courageuse. Pour accompagner Caitlyn il fallait que Clélia soit encore plus courageuse. La fillette ne comprenait pas ce que l'x-men voulait dire. Elle osa un regard vers cette dernière lorsqu'elle reprit la parole avec une moue un peu ennuyée. Elle s'était levée de sa chaise et venait d'épousseter son tailleur. La fillette détourna le regard lorsque la jeune femme commença à lui expliquer ce qu'elle venait de voir. Oui elle avait peur des autres, oui elle avait peur qu'on ne la frappe encore. Pouvait-elle lui faire confiance comme elle le lui demandait ? Arriverait-elle à faire ce qu'on attendait d'elle ? Serait-elle assez courageuse ? Mais apparemment Caitlyn comprenait ce que la petite mutante ressentait. Elle lui expliqua qu'elle ne lui voulait aucun mal, ni les personnes de l'Institut.

Clélia réfléchissait aux premières paroles de la mutante. Elle vit cette dernière prendre une profonde inspiration avant de reprendre la parole et de lui tendre la main. La fillette regarda la main de la jeune femme, ne sachant pas trop quoi faire. Sa peur de l'autre était toujours présente. Elle posa son regard gris sur l'x-men. C'était bien la première fois qu'elle la regardait si longtemps depuis le début de leur conversation. La petite demoiselle réfléchissait à ce que venait de dire la jeune femme sur la vie. Devait-elle sauter dans l'inconnu même si elle avait peur ? Elle fut très touchée par la révélation de l'x-men. Très sensible, la demoiselle avait vite de la compassion pour les autres. Peut-être devrait-elle faire aussi cet effort, essayer de passer cette épreuve.

Un bref silence s'installa dans la pièce avant que l'adulte ne reprenne et lui expliqua ce à quoi elle s'engageait. Mais en échange, la fillette devait aussi s'engager à lui faire un peu confiance.
Clélia pensa alors à sa mère. Elle lui avait toujours dit qu'elle était une fillette courageuse. La demoiselle regrettait sa vie d'avant. Toujours la main tendue, Caitlyn lui proposa de sceller ce pacte avec une glace au chocolat. Cela faisait longtemps que la petite mutante n'en avait pas mangé. Le sourire de l'x-men était radieux et la jeune mutante se demandait si finalement, elle ne pouvait pas lui faire confiance.

Un silence de quelques minutes s'installa avant que Clélia ne se lève de sa chaise. Elle rangea soigneusement son matériel à dessin dans son sac et se le mit sur le dos. Puis elle s'avança doucement et à pas prudent vers la jeune femme. Tout dans son attitude montrait qu'elle faisait un gros effort pour se rapprocher de l'adulte. Clélia enfoui alors sa petite main dans celle de l'x-men. Puis elle lui répondit :

"Je veux bien une glace au chocolat."

Le ton de la voix de la mutante était timide et peu assurée. La peur se voyait dans ses yeux expressifs. La peur des autres, de l'inconnu. Même si elle voulait essayer de changer, elle n'était pas sûr d'y arriver. Les cicatrices et les souvenirs étaient vraiment trop présent. Son dos portait encore des traces fraiches de la dernière correction que son père lui avait donné juste avant le cambriolage de la banque.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

Je veux être mère. Ça prendra le temps que ça prendra mais je veux l’être. C’est quelque chose de viscérale, ancrée au plus profond de moi. Oh bien sûr, j’ai une fille presqu’aussi vieille que moi mais je n’en suis pas la « génitrice » même si quelque part, c’est mon clone qui l’a mise au monde et mon clone et moi sommes identiques jusqu’à notre âme mais je n’ai pas souvenir de l’avoir porté. Mon épouse est encore jeune pour se projeter dans un rôle de mère et elle a toutes les raisons de ne pas le faire pour avoir été une orpheline élevée seule et sans repères. Mon homosexualité n’aide pas non plus à dire vrai mais je veux un enfant. Je veux lui donner ce que l’on n’a pas eu…Je veux lui montrer toutes ces belles choses et lui apprendre à être humain, à être notre futur. J’ai tant d’amour à donner, tant de blessures à guérir qui ne pourront jamais guérir les miennes. Je veux la couver comme un trésor, comme notre trésor, comme notre raison d’être.

D’avoir sa main dans la mienne m’émeut aux larmes mais je n’en montrerais rien, je ne ressens pas les nausées habituelles qui suivent le contact, je sais que c’est ainsi lorsque mon empathie prend le dessus, comme avec notre petite Kaede. Les enfants bien sur puisque cette fibre est une plaie béante en moi, un vide énorme. Je sais déjà combien il me sera difficile de ne pas sombrer dans une crise de boulimie cette nuit, je sais aussi que ceux qui m’aiment seront là pour m’empêcher e me faire du mal, je les laisses faire parce que c’est l’amour qui nous permet de forcer nos defences, et j’ai besoin qu’on me sauve envers et contre moi. Amy, Kaya ou Rachel l’ont bien compris.

Pendant une longue minute je ne sais pas quoi faire d’autre que de serrer cette main dans la mienne, puis doucement, je m’agenouille pour être à sa hauteur, lâchant sa main et posant mes deux mains sur ses frêles épaules pour la regarder dans les yeux.

- J’ai toujours eu peur ma puce. Toujours…Je sais…Je sais ce que ça fait. Je ne vais pas te mentir, en plus je mens super mal. Alors autant te le dire tout de suite…La peur ca mettra longtemps à partir mais un jour, tout ce que tu as vécu, tu y trouveras une force que les autres n’ont pas. Parce qu’eux ne peuvent pas comprendre ce que nous avons vécu. Tu auras peur, oui…mais je te promets que tu ne seras plus jamais seule, plus jamais seule avec tout ça. Personne ne lèvera plus jamais sur toi, tu entends, je t’en fais la promesse. Personne.

Je dégageais sa mèche de cheveux de son front en lui adressant un sourire prenant garde à ce que mes lèvres ne tremblent pas trop puisque l’émotion m’empêchait de parler plus. Puis lui déposais un baiser protecteur sur le front avant de me redresser et de lui tendre à nouveau la main pour l’enserrer dans la mienne, me dirigeant vers la porte.
Nous traversâmes le bâtiment, nous acquittant des formalités de sortie, je la gardais presque contre moi tout ce temps, j’affichais ouvertement le comportement d’une louve protégeant son petit, j’en avais parfaitement conscience et en tout cas, le feu que cette petite demoiselle venait de déclencher en moi était dévorant, je devrais en parler…de toute évidence…il faudrait que j’en parle au moins à Amy. Je la gardais même contre moi tout contre la rambarde du Ferry sur lequel nous étions montés et qui nous permettait de quitter l’Ile du Triskelion pour regagner Manhattan. J’étais assez silencieuse tout en regardant l’océan, les cheveux défait par le vent mais mon attention cependant restée centrée sur elle.

- Ma voiture est restée sur le Parking Portuaire, après on file chez le glacier comme promis…Comme ça , tu pourras dire que tu as fait un tour en bateau, tu aimes la mer ? Celle-ci n’est pas très belle…les eaux sont un peu grises…Rien à voir avec l’Océan Pacifique…Les eaux de San Francisco sont bien plus belles, j’te parle même pas des côtes Irlandaises…Un jour…si tu veux. Je te montrerais tout ça.

Oui, parce que c’est ce que je voulais vraiment faire, donner un avenir à cette petite fille, et c’est ce que nous allions tous faire, à l’Institut.

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 24 Date d'inscription : 23/10/2013

Je sentais la main de Caitlyn serrer la mienne. Cela me fit remonter des souvenirs qui me firent mal. Cette journée de décembre où j'avais fais les magasins avec maman et l'accident...l'accident qui avait briser ma vie et celle de mon papa. Mon papa qui avait changé à partir de ce moment là. Des larmes roulèrent de nouveau sur mes joues rebondit. Je les effaçais bien vite avant que la jeune femme ne s'en aperçoive. Finalement l'X-men s'agenouilla devant moi et mis ses mains sur mes épaules.

J'allais m'éloigner comme par réflexe, mais je me souvins de ces précédentes paroles. Je ma laissai donc faire. Puis elle m'expliqua que la peur serait toujours et qu'elle mettrait du temps à disparaitre. Je l'écoutai sagement, enregistrant toutes ses paroles. Puis elle me fit une bise sur le front. Cela manqua de m'arracher de nouvelles larmes que je retins bien difficilement. Elle me retendit sa main que je pris timidement puis nous quittâmes le bâtiment.

Caitlyn avait dû remplir des papier avant que l'on quitte cet endroit pas agréable du tout. Mais elle m'avait gardé près d'elle tout du long. Sa présence me faisait du bien, me rappelant celle de maman. Cette maman qui me manquait tant. On prit alors le ferry pour quitter l'île du Triskelion et ainsi regagner Manhattan.Je perdais mon regard dans l'océan. Je trouvais la mer magnifique et surtout fascinante. Elle savait être calme et en même temps imprévisible, ne se laissant pas dompter par les hommes.

Mais la voix de Caitlyn m'arracha à ma contemplation. Elle m’expliqua la suite du programme et me demanda si j'aimais la mer. Puis elle me proposa de m'emmener voir l'Irlande. Je n'avais jamais voyagé de ma vie. Mais j'étais encore jeune et j’espérai pouvoir découvrir beaucoup de choses...enfin si j'arrivais à combattre la peur que je ressentais. Entre les bras de l'X-men, je lui répondis d'une voix timide :

"J'aime beaucoup la mer car elle est indomptable et libre. Et j'aimerais bien visiter l'Irlande. J'ai jamais voyagé. Maman voulait m'emmener visiter la France. Mais...elle a jamais pu..."

Mes derniers mots s'étranglèrent dans un sanglot. Je sentais les larmes revenir, mais je les retins. J'étais une grande fille maintenant et je ne voulais pas disparaitre et apparaitre n'importe où. Je fixais mon regard gris sur l'immensité de l'océan alors qu'on approchait du port de Manhattan. Bientôt j'allais découvrir ma nouvelle maison et commencer une nouvelle vie qui serait surement meilleure que celle que j'avais mené depuis la mort de ma mère.

Caitlyn m'avait assuré que l'on me ferait plus jamais de mal et je la croyais sincèrement. Mais j'avais peur de l'inconnu, de ce que j'allais découvrir là-bas. Est-ce que j'allais arriver à me faire à l'idée de dormir avec d'autres personnes alors que je n'aimais pas le contact avec les autres ? Cela m'effrayai beaucoup même si j'essayai de le cacher.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

"J'aime beaucoup la mer car elle est indomptable et libre. Et j'aimerais bien visiter l'Irlande. J'ai jamais voyagé. Maman voulait m'emmener visiter la France. Mais...elle a jamais pu..."

Je me pris à mordre ma lèvre inférieure en un réflexe nerveux. Tout en resserrant mon étreinte sur elle. Je la sentais trembler tout contre moi, prête à pleurer et épancher ce trop-plein de larmes qui l’étouffait. Je me contentais un instant de fixer les eaux avant de murmurer.

- Je ne connais pas non plus la France. Mais j’avais un ami originaire de ce pays. Il y a longtemps c’est lui qui m’a sorti de ce bâtiment où j’étais à ta place, c’est ici même qu’il m’a parlé de l’Institut et de la vie que je pouvais choisir, puisqu’à présent j’avais le choix. Sur ce pont même, devant cet océan. J’étais bien plus vieille que toi c’est certain mais à l’intérieur, j’étais toujours cette petite fille apeurée et j’avais fini par penser qu’il n’y avait plus de rêves, plus d’espoirs, plus rien d’autre que le néant. Ce n’est pas facile de réapprendre à vivre, mais j’ai appris : ce n’est pas quelque chose qu’on fait seul, on ne le peut pas. J’ai dû faire confiance aux autres, jamais je n’ai regretté ce choix.
Je peux te jurer sur ce que j’ai de plus cher que tu ne le regretteras pas. Il y a des choses si belles en ce monde, des choses à voir, il y a tant de beauté et de joie. Tu verras…je te l’assure, tu les verras.

Doucement, je la retournais pour la prendre entre mes bras, ses petites mains serrées contre ma taille et mon long manteau la recouvrant à demi. Ma main caressait sans tremblements à présent ses cheveux en un geste chargé de tendresse, je lui confiais cette chaleur contre mon corps. Cette chaleur si désirée, si précieuse, qui m’avait toujours guidée jusqu’à là. Cette chaleur qui jamais ne m’a quitté et que je n’offre qu’à mes intimes, la chaleur d’un cœur à fleur de peau.

- Tu as été très courageuse, Clélia, très…Tu peux pleurer à présent.

Mon esprit vagabondait entre présent et passé. Une petite fille de onze ans. Je ne pouvais la laisser seule entre les murs d’une chambre de l’Institut. Cette nuit, elle dormirait avec nous dans notre appartement pour cette nuit, Amy serait difficile à convaincre mais j’insisterais. Puis j’irais la confier à une personne de confiance, une personne capable de patience, d’affection, et de grands pouvoirs afin de la protéger. J’avais déjà un nom en tête. Elle pesterait pour la forme mais devait elle aussi apprendre à ré aimer. Kaya la protégerait au péril de sa vie. La neige commençait à tomber, je levais le regard vers le ciel lourd et cotonneux.

- Ho…Je crois que demain matin, nous irons fabriquer un bonhomme de neige dans le Parc de l’Institut ? Ca te dit ?

Fin du Rp pour Miss Elioth-De Lauro. A suivre Dans la première nuit à l’Institut.

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 24 Date d'inscription : 23/10/2013

Je sentis l'étreinte de Caitlyn se resserrer sur moi. Cela faisait longtemps que personne ne m'avait câliner comme ça. Étrangement, je ne la repoussais pas. Il devenait difficile de retenir mes larmes et je sentais tout mon corps trembler. Elle me parla d'elle, de sa décision de rejoindre l'Institut puis qu'elle avait pu de nouveau rêver. Oui mes rêves s'en étaient allés avec l'accident et la mort de maman. Puis elle se retourna vers moi et m'enserra dans ses bras. Je mis mes mains autour de sa taille, son manteau me recouvrant à moitié et me laissai aller à la tristesse que je ressentais.

Pour une fois, je me sentais en sécurité et pouvais me laisser aller aux émotions que je ressentais. Je laissai les larmes rouler sur mes joues, laissant ainsi surgir le torrent de tristesse que je ressentais. Je sentais sa mains caresser mes cheveux, mais je ne cherchai pas à fuir. Ce contact maternelle m'avait manqué et je voulais ne pas le quitter. Ma mère ma manquait énormément. Je n'avais jamais pu faire son deuil comme disent les grands et mon père s'en était foutu de ce que je ressentais. Je savais que ce n'était pas forcément de sa faute, mais je lui en voulait beaucoup.

Caitlyn me disait que j'avais été très courageuse et que je pouvais pleurer. Je ne cherchai plus à retenir mes larmes. Je pleurai ainsi pendant plusieurs minutes. Je ne voulais pas quitter les bras de ma bienfaitrice, celle qui m'avait sortis de l'enfer où j'étais et assurée que papa ne pourrait plus me faire de mal. Mais pourrais-je un jour lui pardonner ? Je ne le savais pas encore. Je sentis la neige tomber sur mes mains. C'était froid, mais agréable. Lorsque l'X-men reprit la parole, je levai mon regard gris vers elle. Cette dernière me proposa de faire un bonhomme de neige le lendemain à l'Institut.

La vie allait-elle vraiment changer pour moi finalement. Je ne quittai pas les bras de la jeune femme alors que le bateau approchait du port de Manhattan. Bientôt ne seront devant une bonne glace. Finalement, je me demandai si Dieu existait vraiment. Après quelques minutes de silence où je laissai mes larmes terminer de couler, je répondis à la jeune femme :

"Je veux bien faire un bonhomme de neige avec toi. Ça me ferait plaisir."

J'essayai de ne pas penser à maman même si cela allait être très difficile. Au bout de cinq ans, je n’acceptai toujours pas sa mort et je m'en voulais d'avoir survécu et pas elle. Je pensai encore que cela était de ma faute, que j'avais surement fais quelque chose de mal pour qu'elle me quitte. Finalement je m'éloignai un peu de Caitlyn, mais tout en restant entre ses bras et me tournai vers la mer afin de regarder les grattes ciels de Manhattan se rapprocher de plus en plus.

Spoiler:

» Nouveau départ [Pv Caitlyn et Enora]
» drôle d'endroit pour drôle de cours [pv Caitlyn, Amy pour finir]
» Une jeune femme poussière pour l'institut. [Dust+ Caitlyn Elioth]
» De retour à la case départ (Pv Warren)
» Un nouveau départ. (PV Ninon Lenoir)