Une arrivée des plus fracassante. [Terminé]

Large des côtes de San-Francisco. Pont principale du Porte-container « Le Pacifica ». 20H35

-Tient tien ! Mais qu’avons-nous-la ? Une clandestine à poil sur notre navire ! Hey les gars, vous savez ce qu’on fait aux personnes qui ne paye pas le voyage ?

-Ouais ! On les renvoie chez eux ! Mais d’abord on joue un peu avec !

-Qu’est-ce qu’elle a sur la tête ? On dirait des cornes !

-Et qu’est-ce que tu transportes avec toi ma jolie ?

Kaede était là, devant les 5 hommes, le tupperware encore chaud dans les mains. Elle avait réussi pendant tout le voyage à chopper des restes, voler de quoi se nourrir dans les cuisines et dans les quelques containers qu’elle avait pu pénétrer. Cependant, elle avait laissé des traces et éveillé les soupçons des marins sur place. Ceux-ci ont finalement réussie a la coincé sur le pont, en flagrant délit, et la vue de ce jolie corps pratiquement nu était en train d’émoustiller leurs instincts les plus bas.

Elle les regardait un par un, tremblotante plus de froid que de peur.Elle n’avait pas encore regardé dans la valise de Kaito, attendant d’être dans un endroit plus approprié qu’un container pour savoir ce qu’il y avait dedans.
Elle comprenait ce qu’ils disaient en Anglais bien que ce ne soit pas sa langue maternelle. Déjà, dans le centre d’étude, elle avait dû parler en Anglais pour certain ingénieur. Donc ce n’était pas quelque chose de nouveau pour elle. Cependant, son accent Japonais était très fort.



Kaede était consciente de ses capacités. Elle avait encore la voix de Kaito qui résonnait dans tête : « Fait au plus vite, emporte ça avec toi, et … Ne tue…Plus personne… » Elle ne devait pas transformer ce navire en bain de sang bien que c’est ce dont elle avait le plus envie de faire. Déchiqueter ses humains comme ils ont déchiqueter sa vie.

-Oh ! Elle nous menace ! Raaaaghaahaha ! Eclata de rire un des marins.

-Qu’est-ce que tu comptes faire ? Nous abattre à coup de valise ? Nous donner un coup de corne ?

Ils l’entouraient et se rapprochaient de plus en plus. Kaede était plus effrayée par ses pulsions meurtrières que par la bande de loups affamés devant elle.



-Je crois que t’as pas compris ma belle ! Le voyage ça se paie ! Et vu ta tenue t’es pas en mesure de payer de façon conventionnelle. Paye en nature ma jolie.



-Hmm j’aime les filles qui se débâtent ! Celui-ci s’approcha et tendis sa main vers le visage de Kaede.

Un sourire sur le visage de Kaede s’afficha au même moment que le doux bruit des chairs qui se déchirent et des os qui se disloquent ne raisonnent dans la pièce...
Trois attaques avaient suffit : Une attaque sur la main de celui qui voulait la toucher, Une seconde pour couper le pied de celui qui voulait venir aider son ami fraichement amputé, et un troisième… par pur sadisme pour couper une oreille de la personne la plus proche d’elle.

Les 5 hommes étaient la, effrayés, meurtris et maintenant traumatisé devant cette créature au regard et à la chevelure de la même couleur que ce qui commençait a retapisser le sol de pont. La couleur écarlate du sang.
Au même moment la radio du navire crépita :-Ici la capitainerie de San-francisco. Merci de décliner votre identité ainsi que votre destination pour votre assistance à la mise à quais.

Kaede eu une idée de plus farfelue. Le chaos, elle allait se cacher dedans. Quoi de mieux pour ne pas se faire prendre qu’une diversion des plus grandiose.



L’un des gars lui montra le levier en tremblant.



Ils ne se firent pas prier. L’un boitant, l’autre manquant une main, les autres les aidants encore. Kaede appuya sur le levier de contrôle de moteur à fond. Les 30 000 tonnes d’aciers flottants grincèrent sous la puissance du moteur diesel.

-Ici capitainerie de San-francisco. Déclinez votre identité et ralentissez immédiatement. Vous êtes dans les eaux territoriales des Etats-unis d’Amérique et devez respecter les vitesses en vig…

Le dernier mot fut coupé, si l’on peut dire, par une nouvelle attaque de la furie rouge. Au dehors, une lumière rouge apparut. Les marins venaient de délivrer une fusée de détresse pour prévenir la côte de leur arrivé imminente et fracassante.
Ils avaient fait des garrots à leurs deux acolytes et réunit tout les autres membres d’équipage pour tenter de quitter le navire avant l’impacte. Kaede envoya une dernière onde sur le panneau de contrôle pour les empêcher quiconque d’intervenir sur le crash imminent.

Kaede se pressa alors vers le bord et chercha une corde assez solide. Les employés du navire avaient quand à eux enfilé leurs gilet de sauvetage et s’apprêtait à sauter à l’eau. Kaede, voulait elle sauter directement sur la berge avant que le navire n’écrase les quais.
Kaede sentait cette douce brise nocturne qui lui saisissait les cheveux et le reste du corps. Elle attacha la corde à la rambarde et commençât à descendre en rappel, la valise dans son dos. Les lumières de la ville se faisaient de plus en plus proches. Elle pouvait même voir des personnes courir sur les quais pour se mettre à l’abri. Il n’y aurait probablement pas de victime. Le choc était imminent, les lumières et les sirènes des secours donnaient comme une sorte de spectacle que Kaede découvrait pour la première fois. Elle vit la berge juste avant d’entrer dans le port. Elle prépara son impulsion et visa dans la coque de navire lui donnant assez d’élan pour atterrir juste au bord de la berge en pierre. Kaede se réceptionna au mieux qu’elle pue tandis que le navire passait à porté. Elle se releva et regarda en direction des quais. Elle compta dans sa tête…3…2…1…

Le vacarme des milliers de container qui s’écrasent les un les autres dans le choc d’une rare puissance du porte-container dans le béton des quais qui se creusait comme du beurre. 30000 tonnes de puissance incontrôlée qui se déversa sur les hangars du port et les voiliers écrasés. Un spéctacle impressionnant pour Kaede, une catastrophe matérielle pour la ville. Pas d’explosion, juste quelque incendie, un quai complètement détruit et tout le matériel irrécupérable. Kaede en profita pour sortir du port. Tandis que tout le monde s’afférait à contenir la catastrophe, Kaede eut le résultat qu’elle escomptait. Pouvoir courir sans que personne ne la remarque. Les ombres et le bruit du navire éventré dans le port la cachèrent de tous les regards pendant qu’elle s’échappait de cet endroit.
Elle pensait que personne ne l’avait vu. Cependant elle se trompait. Tout se bruit, toute cette agitation avait attirée des curieux, des gens et même parmi eux…des mutants. Tandis qu’elle marchait dans la pénombre d’une rue d’un quartier résidentiel non loin de la, cherchant un endroit où passer la nuit, elle fut surprise de voir quelqu’un bien différent des autres humains l’interpeler…

Il était 22.15...

Ce qu’il y a de plus emmerdant, c’est l’imprévu.

Je n’irais pas jusqu’à parodier Hannibal Smith pour dire que j’adore qu’un plan se déroule sans accrocs mais faire en sorte que sa se tienne à peu près debout par contre, ça serait pas du luxe. La nuit, tous les chats sont gris, c’te bonne blague. La nuit y’a que des paumés, des attardés ou des poivrots qui vont et viennent afin de vous raconter cette vie qu’ils n’ont jamais su supporter et qu’ils se contentent de laisser filer entre leurs doigts merdeux sans avoir le courage de la vivre correctement en ordre alphabétique ou qu’ils vous quémandent une minute de votre temps, ils restent aussi collant et problématique qu’une pompe qui a écrasé la déjection généreuse d’un dog bien nourri. Ca m’emmerde du genre violent de taffer de nuit mais quand on à sa gueule en point de mire estampillée terroriste, ben du coup ca calme un minimum et ca pousse à user d’un peu plus de finesse. La Finesse ! Tain, un sacré concept qui ne s’exporte pas sur la Cote Est d’après les nouvelles qui filtrent de la « maison- mère ». A croire que la Confrérie se résume à un concours plein air de celui qui a la plus grosse ou qui petera le plus fort. Des gosses, des gosses avec un putain de talent dont ils ne savent pas quoi foutre au final, j’en viens parfois à souhaiter que Erik fasse le ménage afin de faire rentrer dans le rang ceux qui restent sourds de la feuille. C’est pas mon job, mon job je le fais bien et surtout je le fais discrètement.

Fisherman’s Wharf : le vieux port de North Point, l’ultime piège à gogos qui veulent claquer du rêve estampillé Cisco. Ca nous la joue belle carte postale avec vu sur Alcatraz pour le frisson d’extase et le cliché américain moyen qui fait badboyer les gosses et rêver secrètement les ménagères, sauf que moi je les baise les ménagères. Pas vrai ? Pas réellement, pas ce soir en tout cas. Ah Fisherman….On y trouve de la bonne saloperie made in China et surtout dans certaines arrières boutiques, des transactions plus que douteuses parce que aussi vrai que le plouc moyen fout les pieds avec son Nikon pour photographier le paysage dès que la boule de feu se lève de l’océan, la nuit Fisherman est aux mains de la pègre et y’a pas un rat qui n’y sortirait sans au moins un cran d’arrêt. On n’est pas au niveau des vagues de clodos qui déferlent sur la Marina dès 23 heures pétantes, certes, mais c’est déjà bien assez chaud pour se réfugier dans les terres. Marrant de voir cohabiter la « vieille » ville de Fsherman et le quartier de Financial avec ses gratte ciels, mais c’est Cisco qui veut ça. Et faut l’aimer c’te vieille pute, moi, je l’ai dans le sang, je suis une de ces déjections canines dont je parlais sur les trottoirs donc à vous de faire gaffe où vous mettez vos pompes.

Coke et Confrérie : franchement What the Fuck ? Sauf que là c’est une question un peu problématique, une nouvelle ébauche de came du genre un peu flippante puisque n’agissant que sur les mutants et qui améliorerait les capacités de ces derniers. Mouais…A l’essai on va dire, mais assez pour retrouver cinq cadavres qui se sont vu améliorer de l’état de vie à l’état de mort. Comme c’est fâcheux. Intox ou info ? Silent m’a certifié en avoir entendu parler dans une des boites branchouilles de Castro, mais elle n’a pas pu s’en procurer. En tout cas, d’un sens comme dans l’autre, ca mérite qu’on s’y intéresse : Arme potentiel ou vaste blague dangereuse pour notre jeunesse, le point de vigilance est sonné. Alors Fastrack a posé quelques questions alors que je m’entretenais avec le grand M. Cinq ou six dents et trois ou quatre membres brisés plus tard on a décroché un « rdv » avec le « Docteur Wong ». Un putain de nom ninja de mes fesses qui s’est paumé de ville et de film ! Un peu et j’en rirais presque. Mais j ris rarement, il est vrai, dommage.
Tout aurait très bien se passer vu l’équipe de choc entre Fastrack, ma petite Silent qui me suit comme une ombre et le Hiboux qui veille télépathiquement seulement voilà, la vie c’est jamais planifiée. Quinze minutes avant le rendez-vous dans une échoppe silencieuse au nom évocateur : « A l’évadé d’El Cat raze » la voix fantomatique du Hibou nous sonne les cloches.

* Boss, y’a une merde. Du genre imprévu. Un gros pépin avec un bateau près des embarcadères. C’est en train de foutre un merdier monstre et ca attire tout ce qui a un gyrophare.

* Et après, c’est à cinq bornes presque. Qu’est ce ca peut foutre ? Qu’ils aillent là-bas, ca les occupera.

* Non, c’est un gros pépin, j’veux dire vraiment gros. Ils sont en train de couper les axes routiers. C’est en train d’ « réveiller » les quartiers limitrophes.

*Quoi ? C’est Al quaïda ou quoi ? Foutus amateurs.

Un rapide coup d’œil à Silent. De toute façon, peine perdue, elle ne desserre jamais les dents en mission, je me rabats sur Fastrack qui hausse les épaules. Il n’y a pas de réponses, je le sais déjà. C’est avorté, le Docteur Wong ne viendra pas. Même pour une grosse commande, personne n’allait en prendrait le risque.

* Hibou ? On s’casse…Reste en ligne au cas où.

- Procédure classique, a tout à l’heure.

Fastrack cracha rageusement son mégot et jeta un bref coup d’œil à Silent qui ne silla pas. Il ajouta alors d’une voix grommelante.

- Ok, la peste , comme tu veux..

Et s’engouffra dans une ruelle en direction de sa voiture.
Procédure de dispersion. Classique, toujours séparé pour minimiser les risques d’être arrêté et que la cellule s’en trouve amoindrie : de toute façon, Hibou veillait sur les opérations en simultané en cas de coups dur. Silent n’en faisait qu’à sa tête, en foutue lolita gothique qu’elle était préférant me servir de garde du corps grâce à son talent particulier. Au moins, la discrétion était assurée alors qu’on arpentait les rues protégé par sa zone d’invisibilité.
Effectivement, il commençait à y avoir du bordel et les sirènes assombrissaient de leur cacophonie stridente le silence somme toute relatif de la grande cité. C’est silent qui la repéra en premier me donnant un de ces fameux coups de coudes dont j’avais horreur. Alors que je lui adressais un regard agacé, elle me la désigna d’un coup du menton.
Non, elle n’avait rien d’une touriste, rien d’une autochtone non plus. Et elle semblait marcher d’un pas beaucoup trop alerte pour sembler surprise ni affolé. Type asiatique, plutôt japonais lorsqu’on savait faire la différence et dans une ville comme San Francisco vu le pourcentage d’asiatique, il fallait ! Ses vêtements, complètement atypiques digne d’un cosplay à la con. C’était pas ma merde, j’aurais dû la fermer et laisser couler.
Seulement voilà, je suis toujours mon instinct, et celui-ci me hurler dans la face que quelque chose d’important était en train de me passer sous le nez. Si je me plantais, ce n’était pas bien grave. J’en parerai avec mon compagnon de casier à la morgue, on jouera aux osselets à la lueur des tombeaux. D’un geste lent, je signifiais à Silent de garder son invisibilité et de me sortir du champ, ce qui lui fit pousser un profond soupire de contrariété.
Enfin visible, je jetais les dés de la chance n me souvenant que la seule façon pour moi de gagner au jeu, c’était de tricher.


- Hey Gamine, c’est le diable que t’a aux frousses pour courir comme ça ? T’as pas l’air du coin, j’me trompe ?

Spoiler:

Il était apparut de nul part. Kaede était en train de courir et sursauta lorsqu'elle entendit derrière elle une voix d'homme s’élever.

- Hey Gamine, c’est le diable que t’a aux frousses pour courir comme ça ? T’as pas l’air du coin, j’me trompe ?

En se retournant pour voir qui était l'individu, dans l'élan de sa marche soudainement interrompue, son pied droit décida qu'il était bon de dire bonjour à son pied gauche. Kaede trébucha et se ramassa lamentablement par terre, sa valise s'ouvrant par la même occasion pour y déverser son contenue. Des vêtements neufs, deux passeports américains , dont celui de Kaede Zimmerman et quelque liasse de billets de 20 dollars. La valise semblait contenir d'autre liasse. La télécommande de ses inhibiteurs glissa un peu plus loin, les piles de celle-ci sortant de leurs encoches. On pouvait voir écrit sur le cache :"Propriété du GenicsResearchCenter" en Anglais et en Japonnais.



Celle-ci grommela, frottant ses genoux écorchés. Elle était vraiment pas bien jolie à voir. Toujours juste ses bandages en guise de vêtements, les pieds en sangs à force de courir et marcher sur le goudron et surtout elle était sale. 4 jours dans un container ne vous donne vraiment pas bonne mine. Elle avait du sang sur elle mais vraisemblablement pas le sien. Ses inhibiteurs sur ses cornes faisaient deux grosses masses sur cheveux rouges et la stimulateur inactif greffée dans son dos donnait presque une illusion de cyborg. Elle rattrapa aussi vite qu'elle pus tout ce qu'il y avait hors de la valise, découvrant aussi ce qu'elle contenait. Kaito avait vraiment prévue de partir avec elle. Elle sentit une vague de tristesse parcourir sa gorge en la serrant, qu'elle ravala avec la plus grande difficulté.

Elle se retourna enfin et dévisagea la personne qui l'avait interpelé. C'était un homme, plutôt grand et relativement bien baraqué, les cheveux bruns. Il avait l'air plutôt bien vêtue. Elle ne pus trop en voir plus. La nuit grisant les couleurs et les ombres déformants les silhouettes. Pour une fois, Kaede ne se sentait pas en danger. Elle rester cependant sur ses gardes.

Elle réfléchissait en même temps qu'elle rangeait les derniers objets tombés de la valise, oubliant la télécommande un peu plus loin, et se risqua dans un Anglais bien japonisé.



Kaede regarda en direction des lumières des flammes du ports. Elle était contente de ne pas être la bas. L'ambiance était assez lourde avec les sirène qui vrombissaient au loin et le vent léger qui continuait à la faire grelotter. Kaede avait l'air tellement fragile et innocente dans cette position. Elle eu alors un reflex inédit pour elle ,devant cette silhouette masculine. Une fois terminé de ranger sa valise, elle mis son bras devant sa poitrine pour la cacher. C'était la première fois qu'elle pouvait le faire. Elle avait été déjà nue devant tant d'homme sans pouvoir se cacher elle même.Là,elle pouvait enfin avoir un peu de dignité.

Kaede se risqua sur une autre phrase.

Nous sommes beaucoup comme ça ?

Sans blague ? J’étais sur le point de répondre plusieurs millions lorsque je fus contraint de me raviser. Son comportement trahissait un sincère étonnement qui se muait en véritable excitation. Je commençais à y voir plus clair…une « cloitrée »…Sans doute une mutante qui venait de s’échapper d’un de ces centres secrets dont nous avions entendus parler. Certains de ces camps « ultra secrets » étaient sur le point de s’ouvrir en Europe, des fuites recueillis par les réseaux du renseignement de la Confrérie nous avaient permis d’en avoir vent même si nous ignorions tout de ces lieux, de leur localisation et de leurs fonctions. Il était donc possible que cette jeune fille en fut une des victime complètement éloignée du reste de la population et sans doute soumise à des tas d’expérience qu’on réserve d’habitude à des putain de rats de laboratoire. En tout cas, elle venait de gagner un intérêt supplémentaire à mes yeux.
Elle sembla se rendre compte que sa joie lui faisait perdre les pédales à moins que cela soit la proximité d’une patrouille. Quoi qu’il en fut, elle ramassa ses quelques effets et se dirigea d’un pas peu assuré vers moi. Je n’aimais pas la savoir si proche, surtout que j’ignorais complètement de quoi elle était capable, mais elle était à présent suffisamment proche pour m’éviter de bouger.

-Au faites, je m'appelle Kaede Kobayashi.

Une main tendue que j’observais un court instant avant de décliner l’offre. Non, je n’étais pas son ami, sûrement pas. Elle représentait un intérêt pour nous, mais ne faisait pas partie de notre « famille » pour autant. Je me contentais donc d’un raclement de gorge et d’une inspiration sur ma cigarette en répondant d’une voix éteinte alors qu’on entendait déjà le moteur des véhicules au loin.

- Grudge, tu peux m’appeler comme ça…Le reste, c’était des conneries.

Un léger regard à Silent qui s’était rapprochée à pas de loup.

- Silent ?

La petite Gothique se contenta de soutenir mon regard en un geste de réprobation que je connaissais par cœur, mais elle ignorait aussi combien je n’étais pas enclin à accepter que l’on remette en cause ce qui sonnait à l’évidence comme un ordre. Je du réitérer d’une voix plu ferme ma doléance alors qu’elle afficha en réponse une moue boudeuse tout en baissant les yeux. Immédiatement après, elle apparut aux yeux de la fuyarde comme par magie puisque la petite Silent venait de pousser son don en l’englobant à son tour. Parer à la surprise pour éviter qu’elle ne commette le moindre impair.

- Calmos Kaede…Je te présente Silent. Elle était à mes côtés depuis le début, tu ne la voyais pas parce que son don, sa mutation si tu préfères, lui permet de créer une faille dans le spectre de la lumière et de la vision humaine en créant une « zone morte » dans laquelle elle peut englober qui elle désire. De ce fait, elle t’était invisible…mais à présent…

Le véhicule de police passa à notre niveau sans même ralentir alors que j’adressais à Silent un léger sourire de fierté.

- Donc…à présent…tu es invisible aux autres également tant que tu resteras à nos côtés ou tant que Silent le voudra. N’en veux pas à Silent si elle te saute pas au cou, elle n’est pas trop bavarde et reste un peu sauvage.

Silent se contentait de la regarder avec un œil ou pétillait une certaine curiosité mais son expression restait austère comme d’habitude.
Une voix dans la tête de la jeune asiatique.

*Hey Hello! Welcome in America ! *

Ne pas la laisser trop sur la surprise toujours.

- Ce que tu entends, c’est le Hibou…un autre de nos amis…Il n’est pas ici mais nous guide et garde un œil sur nous en nous adressant à notre esprit…Hibou ? Tu peux la scanner ?

*No hopes, Boss…C’en est une…*

- Ha, et entre autre, il ne peut pas lire dans l’esprit des porteurs du gène X…tu es donc officiellement ce que l’on nomme une mutante…Ce qui signifie, bienvenue dans une grande famille…mais comme dans toute famille, y’a pas mal de longues histoires à raconter et des « disputes » entres frères ou…cousins.

Kaede resta un instant la main tendue vers Kyle. Kaede avait fait ça plus par respect que qu'autre chose mais au vue du vent qu'elle se prenait elle préféra alors simplement s'incliner. Entre mutant on se respecte et visiblement se serrait la main en Amérique n'était pas ce qu'elle pensait. Ou si en faite mais pas de cette façon.
Elle tourna la tête ensuite vers le bruit de moteur qui arrivait avant de regarder à nouveau Kyle qui s'exprima:

-Grudge, tu peux m’appeler comme ça…Le reste, c’était des conneries.


Elle émit un petit sourire sur son visage larmoyant et sale. Elle se disait bien qu'elle avait mal entendue et que "Cow-boy-de-l'espace" était vraiment un nom étrange.
C'est alors que quelque chose apparue dans la périphérie de son œil. Elle se tourna, sentant une impulsion lui monter dans la nuque prête à toute éventualité. C'était une petite gothique et surtout la deuxième personne à lui apparaitre comme par magie devant elle. Elle commençait à sérieusement douter sur sa santé mentale déjà assez amochée. Heureusement, Kyle la rassura immédiatement.

- Calmos Kaede…Je te présente Silent. Elle était à mes côtés depuis le début, tu ne la voyais pas parce que son don, sa mutation si tu préfères, lui permet de créer une faille dans le spectre de la lumière et de la vision humaine en créant une « zone morte » dans laquelle elle peut englober qui elle désire. De ce fait, elle t’était invisible…mais à présent…


Pendant que Kyle présentait Silent et expliquait son pouvoir, la patrouille de police passât à leur niveau sans même ralentir. Kaede fit tout de même un pas vers les habitations, complémentent surprise de ne pas être vue. Elle lâcha un autre " Sugoi " tandis qu'elle regardait la patrouille partir comme si de rien était.

- Donc…à présent…tu es invisible aux autres également tant que tu resteras à nos côtés ou tant que Silent le voudra. N’en veux pas à Silent si elle te saute pas au cou, elle n’est pas trop bavarde et reste un peu sauvage.

Kaede posa son regard sur Silent. Dans l'institut la majeur partie des scientifiques étaient des hommes. Non pas qu'ils refusaient les femmes, mais simplement qu'elles n'étaient pas très intéressées pour la plupart. Kaede n'avait donc pas eu le droit de voir beaucoup de personne de son sexe et surtout n'avait eu aucun contact avec la mode extérieur. Kaede regardait donc cette étrange accoutrement qui pourtant dégageait une certaine classe et une grande élégance. Kaede laissa son regard s'échapper sur ses "vêtements" uniquement constitués de bandages pour le moment.

Kaede allait s'exprimer sur cette belle jeune femme mais elle fût interrompue par une voix qui résonnait dans sa tête.


*Hey Hello! Welcome in America ! *



Là, voila, elle sursauta encore et était maintenant persuadée qu'elle avait perdue l'esprit. S'en était finit, elle était devenue complétement folle mais Kyle la ramena à la réalité.

- Ce que tu entends, c’est le Hibou…un autre de nos amis…Il n’est pas ici mais nous guide et garde un œil sur nous en nous adressant à notre esprit…Hibou ? Tu peux la scanner ?

( Petite précision :Les cornes de Kaede provoque de grosses interférences psychiques, qui fait qu'elle est repérable à des kilomètre à la ronde par des mutants possédant des pouvoirs psychiques aussi. Peut être qu'il pourra préciser à Kyle la nature du pouvoir de Kaede sans pour autant connaitre les capacités exactes.)

Kaede émit alors un léger soupire. Elle n'était pas si folle que ça. C'était même une bonne nouvelle. Visiblement, ils étaient vraiment beaucoup à être différent. C'était tellement surréaliste pour elle. Elle ne savait quoi penser. Tellement de chose à voir et tellement de personne à découvrir. Elle en eut même un léger vertige.

- Ha, et entre autre, il ne peut pas lire dans l’esprit des porteurs du gène X…tu es donc officiellement ce que l’on nomme une mutante…Ce qui signifie, bienvenue dans une grande famille…mais comme dans toute famille, y’ a pas mal de longues histoires à raconter et des « disputes » entres frères ou…cousins.


Kaede fut encore surprise parce qu'elle venait d'entendre. Des disputes ? Alors il y avait tellement de mutant qu'ils pouvaient s'offrir le luxe de se disputer entre-eux.



Elle tenait fermement sa valise tandis qu'elle continuait à dévisager ses interlocuteurs. Elle était si naïve, pensant que seul les humains étaient capable des atrocités qu'elle a subit. Mais il fallait voir la vérité en face. Les mutants sont des humains ! Ils sont juste plus évolués, mieux adaptés, capable de chose hors du commun, mais ils sont surtout des humains.

Pendant sa réflexion, elle sentit la douce douleur de la faim venir lui rappeler, de la façon la plus gênante qu'il soit, qu'elle n’avait pas manger depuis plus de 24H, vu qu'elle a été interrompu lors de son dernier repas. La fatigue vint aussi s'ajouter à son état qui devenait de plus en plus critique et enfin, vu qu'il n'y avait pas vraiment de toilette libre, une envie irrépressible d'uriner était en train de lui tirailler la vessie.

*Grouiouillliiiiiikk*

Elle grimaça et la peau de ses pommettes se mit à rougir sous la crasse. Elle était vraiment vulnérable au possible. Elle le sentait. Elle sentait ses impulsions dans la nuque qui arrivait parfois mais ne sortirait pas, même si elle le voulait. Elle espérait même qu'il ne lui demande pas de faire une démonstration de ses pouvoirs.



Kaede se souvenait de ses quelques cours d'histoire où effectivement la plupart des litiges entre pays donnaient naissance a des alliances. Son regard commençait à se perdre dans le paysage. Elle avait de plus en plus de mal à rester debout. Le froid, la faim, la fatigue et la douleur de ses écorchures faisaient partit de ses nouvelles sensations assez inédites pour elle. Même si dans le centre elle était traitée comme un cobaye, elle n'avait jamais ressentit la faim, la fatigue et le froid avec une telle intensité. Ils avaient fait attention à la garder en bonne santé pour qu'elle puisse faire un maximum de test en un minimum de temps.

Elle écoutait les réponses de Kyle tout en étant parfois un peu absente et déconcentrée. Elle était fatiguée physiquement et psychiquement et les vertiges, bien que restant très léger, la faisait perdre l'équilibre de temps à autre. Ce qui ne l’empêchait pas de serrer sa valise aussi fort qu'elle pouvait et de sécher ses larmes avec sa main libre.

-Sérieux ? Les mutants se disputent entre-eux ? Ils devraient s'unir non ? Pour écraser les humains qui nous font du mal ! C'est pas les mutants les ennemis ! Et y a pas de mauvais mutant... Si ?

Aie ! J’étais tombé sur l’innocence même. Qui dit innocence dit facilité à manipuler et lui faire croire n’importe quoi. Je pouvais le faire facilement, j’étais le Prêcheur. Mais était-ce vraiment ce que je voulais ? Il était plus distrayant d’abattre de vieilles croyance pour en semer de nouvelles, ces croyances poussaient solides et indestructibles puisque puisant leur puissance sur les cadavres exsangue d’un passé qu’ils avaient renié. Plus facile de planter sur une terre fertile et d’y laisser pousser des croyances uniques, mais l’unicité de ces croyances n’ayant fait l’objet d’aucune sorte de comparaison les rend fragile et facilement destructible.

Ca ne plaisait pas, c’était trop lâche, trop facile…Je n’aimais pas user de faiblesse, j’aimais me confronter à la force, argument contre argument. C’est pourquoi j’optais pour une franchise simple mais pas simpliste.

- On ne peut être plusieurs millions sans connaitre des divergences d’opinion. Le monde est « relativement » tolérant à notre encontre, on croise des mutants dans la rue tous les jours mais les humains, ils comprennent vite qu’ils deviennent une « espèce en voie de disparition ». Car nous sommes l’avenir…L’Homo Superior. Ils ne sont déjà plus de ce monde et refusent de le comprendre. Alors..C’est dans l’air…injures, violences. Alors, selon eux, nous devenons une race qu’il faut… « juguler » et calmer parce que nous sommes quelque chose qu’ils ne comprennent pas. Oui Kaede, parce que tu vois, ils font une erreur d’interprétation assez grossière, nous ne sommes pas une race, une nouvelle variante d’une souche principale : NOUS sommes à présent la souche principale et l’extinction d’homo sapiens est en route…Et comme toute extinction lorsqu’elle met le passé face à l’avenir, cela ne va pas sans violence.
Nous sommes divisés…Certains refusent de prendre part et attendent l’inévitable, d’autrs pensent qu’une solution pacifique est envisageable, une sorte de coexistence qui va à l’encontre de la logique naturelle de l’espèce qui est amenée à dominer par son nouveau talent, c’est à savoir , la nôtre…Et certains comme nous qui pensions qu’il est temps de prendre ce qui nous reviens légitimement de droit « naturel » : ce monde.


C’était bien assez pour l’instant, surtout qu’elle semblait affamée et exténuée. Je fis ce qui était mon quotidien. Marchant une dizaine de minutes puis fracassant le carreau d’une voiture sous le couvert de Silent et cour circuitant le démarreur pour voler le véhicule pour y trainer la troupe une fois à bord.

Une ville de 9 millions d’habitants, ça laisse rêveur alors que le véhicule filait à travers les rues remontant Union Square pour se perdre vers Outer Mission dans les terres du Sud à presque 30 km de leur point de départ, traversant Civic Center et ses building et les quartiers animés du Castro, les paysages vallonnés, de Win Peaket, de diamond Height alors que Silent au bout de quelques temps, d’un geste calculé et sans parole tendis une barre chocolatée à l’intention de Kaede dans un mutisme dérangeant, ne détournant le regard pour le perdre par la vitre que lorsqu’elle eut accepté le don.


Presque 40 minutes de trajets, bien assez suffisant pour bercer la jeune japonaise épuisée.

Kaede était monté dans la voiture, sa précieuse valise toujours serrée contre elle. Elle grelottait de froid et ce n'est que lorsqu'elle s'assoupit pendant le voyage qu'elle la lâchât enfin. Le chauffage de la voiture était beaucoup plus agréable que le vent froid de la nuit, les sièges, plus confortable que la parois métallique et gelée d'un container et le ronronnement du moteur la berçait.
Elle s'était endormit en moins de 5 minutes dans la voiture et eût le droit à 30 minutes de voyage dans le seule monde qu'elle avait pus jusqu’à maintenant parcourir librement. Celui de ses rêves.

Elle fût réveillée par une barre chocolatée tendus devant elle par Silent. Kaede la prit en se demandant ce que c'était.


Elle essayait de se souvenir lorsqu'elle était enfant, elle avait déjà mangé ce genre de nourriture. Cependant, ses doigts n'avaient pratiquement pas de force pour ouvrir l'emballage. Elle tenta alors d'utiliser la faible impulsion qui arrivait à sortir. La barre se trancha en deux, libérant le délicieux biscuit chocolaté de l'emballage. Kaede était rassurée. Même si physiquement elle était encore assez faible, ces trente minutes de repos lui avait permis de récupérer un peu de ses capacités. Même si c'était tout juste pour une barre chocolaté.

Elle croqua dedans et rougit encore. C'était bon, sucré, ça croustillait et c'était moelleux à la fois. Le biscuit, le chocolat, la nougatine à l'intérieur. Elle avait oublié que la bouffe ne se limitait pas à une simple purée de protéine et d'élément vitaminé infâme, sans goût ni consistance. Elle venait de faire une bon de plus de 15 ans en arrière, lorsqu'elle avait mangé ( ou plutôt volé ) des bonbons dans la supérettes du quartier. Elle en avait été fière. Elle pensait même que c'était son dut. Son défi pour se faire accepter des autres. Au final, les autres petits avaient continués à se moquer d'elle et lui avait pris la quasi-totalité de son butin. Au moins, elle ne s'était pas fait prendre, et il ne lui avait pas pris les quelques chocolats qu'elle avait mangé en route.

Kaede regarda par la fenêtre. Ils avaient quittés la ville.

Demanda-t-elle en reprenant sa valise contre elle.

Elle s'imaginait les mutants comme une sorte de résistance envers les humains en étant obligé de se retrancher dans les coins les plus reculés dans des camps de fortune.

La réponse ne l'aida pas vraiment à voir avec exactitude à quoi pouvait ressembler l'endroit où ils se dirigeaient mais elle se risqua à nouveau à la discussion.



Elle attendit la réponse. Elle allait peut être enfin rejoindre les siens. Cette idée lui traversa l'esprit comme une lumière vive et aveuglante avant de se rendre compte que c'était surtout les phares d'une voiture qui roulait sur l'autre voie. Elle voyait cette lumière comme un renouveau. Kaede Kobayashi allait enfin vivre comme les autres et se battre à armes égales cette fois. Les humains périraient sous ses lames psychiques.

Le visage de Kaito lui réapparut dans le reflet de la vitre:" Ne tue... plus personne."

Kaede grimaça. Cette promesse serait extrêmement difficile à tenir. Mais comment faire lorsque la vengeance vous tiraille les tripes. Que la simple vue d'un humain vous dégoute. Et que la vision de celui-ci découpé en morceau vous réjouit.

Allait-elle encore devoir souffrir ?

Elle ne put continuer à réfléchir. Ses pensées et sa vision se perdant dans les brumes des mystérieux mondes oniriques. Elle se rendormit jusqu’à la fin du voyage laissant un étonnant contraste avec la beauté de son visage endormit et la crasse collée sur sa peau.

Elle était rigolote, non sérieusement, les jeunes de mon âge sont inévitablement plat et lisse, mais elle, elle avait quelque chose d’amusant, c’est clair. Se déshabiller sans aucune pudeur et exposer ainsi un corps pour le moins meurtrie, j’en avais pas l’habitude. J’étais extrêmement pudique même si je ne le montrais pas, à part ma mauvaise humeur, je le laissais que peu de choses transparaitre de mes émotions. C’était s’avouer fable que d’en montrer trop, ça j’en étais convaincue. Mais en toute sincérité, de la voir danser un pied sur l’autre dans sa douche et alternant ses petits cris, ça me faisait vraiment rire.

- Hé ho…Foldingue…T’as jamais pris de douche ou quoi et puis arrête de piétiner comme ça tu vas me tremper aussi, je déteste l’eau, et encore plus être mouillée.

C’était dit avec un léger sourire que je ne pouvais pas m’empêcher d’afficher, je reculais d’un pas pour éviter cette satanée flotte qui me faisait horreur et j’attrapais une bouteille de gel douche et une de shampoing près de l’évier pour la poser à l’entrée de la douche.

- Tu as de sacrées blessures, je vais dire à Grudge de regarder pour te soigner ça, c’est lui le toubib de la maison, il a des bases et puis…lui…c’est…c’est quelqu’un avec qui on ne craint rien, j’veux dire pour une femme. Pas que ça l’intéresse pas, juste que..il s’en fout. Quand t’auras finit de batifoler, je te prépare des fringues.

Notre vie sexuelle, on n’en parle jamais. Hibou est un sale pervers, Fast a des régulière. Moi, j’en ai pas et j’ai mes raisons, j’veux pas qu’on me touche. Plutôt je ne veux plus. Ca ne m’empêche pas d’avoir des sentiments, mais ça, je le garde pour moi parce que je sais que ce sont des conneries et que ça ne mènera à rien. Kyle lui, je crois qu’il voit des putes, je ne sais pas pourquoi…c’est comme si il aimait se faire souffrir. Je crois qu’il a eu une sorte de grand amour, une connerie du genre, mais ca a du mal finir…de toute façon , ça finit toujours mal.

Bon ,des sous-vêtements, j’ai que du noir, je ne sais pas si on fait le même bonnet en soutien-gorge, on est d’origine asiatique toutes les deux, ce qui implique une petite poitrine, classique, elle a plus de hanche moi j’ai plus l’air d’une adolescente en fait. M’en fout, j’ai pas à plaire. Bon un T shirt classique « branché » et un treillis noir. C’est classique et ça lui suffira pour l’instant. Je dispose sa tenue sur une chaise près du lit et je m’allonge en soupirant tout en sortant mon Iphone.


J’adore la technologie et tous les jeux de geek, ça me passe toujours le temps. Il est peut-être le temps pour une partie de Angry Bird en attendant qu’elle sorte et puis après, je crois qu’il y a une émission de télé réalité pour ce soir, j’ai négocié avec Silent, ça m’a couté 10 dollars pour qu’il lâche la téloche. De toute façon, il est déjà très tard, j’aime pas dormir tard, si j’ai pas mes sept heures, il parait que je suis de mauvaise humeur…Les gens sont si mauvaise langue.

- Hé ho…Foldingue…T’as jamais pris de douche ou quoi et puis arrête de piétiner comme ça tu vas me tremper aussi, je déteste l’eau, et encore plus être mouillée.


- Tu as de sacrées blessures, je vais dire à Grudge de regarder pour te soigner ça, c’est lui le toubib de la maison, il a des bases et puis…lui…c’est…c’est quelqu’un avec qui on ne craint rien, j’veux dire pour une femme. Pas que ça l’intéresse pas, juste que..il s’en fout. Quand t’auras finit de batifoler, je te prépare des fringues.



Si cela pouvait être vrai. Kaede avait vraiment une vision bipolaire du monde. Les gentils mutants contre les horribles humains.

Finalement, se laver c'est comme le vélo ! Même si Kaede en avait mis partout, elle avait réussie à se savonner toute les parties atteignables par ses mains, quittes à jouer les contorsionnistes pour le dos. En tout cas, la couleur de l'eau témoigné de l’efficacité de ses gestes. Pour ses cheveux elle s'y est même reprise à deux fois, laissant voir le rouge pétant naturel de sa chevelure. Elle était restée longtemps, profitant de la douce chaleur de l'eau fumante de vapeur. Quoi de plus agréable, comme un retour dans le ventre d'une mère. Chaleur et confort.

Lorsqu'elle sortit de la salle de bain, la pièce ressemblait à un véritable sauna. Elle était sortit une serviette enroulée autour d'elle, les cheveux encore trempée. Elle se dirigea vers la chambre et vit alors l'ensemble de vêtement que Silent avait préparé sur le matelas. C'était un ensemble de style gothique tout en noire, manche courte, mitaine noire, pantalon noire. Et surtout il y avait un objet tout à fait inédit. Un soutien-gorge. Dans le centre, les scientifiques ne s’étaient pas vraiment occupées de la partie éducation sexuelle envers Kaede. Et la seule chose, qu'elle avait eu le droit de porter pour soutenir sa poitrine furent des brassières blanches lorsque ce n’était pas les bandages eux-mêmes.



Kaede s’essaya quand même de le mettre, d'abord toute seule.

Elle prit le soutient gorge et posa les bonnets sur sa poitrine. La forme était plutôt évidente et permettait de comprendre qu'il fallait le placer ainsi. C'était ensuite pour les bretelles et le reste qui posait problème. Elle ne savait pas le fermer. De plus, un léger problème de taille s'imposa. Bien que d'origine asiatique, Kaede avait une poitrine probablement bien plus généreuse que ses consœurs nippones et ceux probablement due aux multiples expériences sur son métabolisme et tout simplement par ses gènes.

Oui Kaede faisait du 110 D, principale raison pour laquelle la plupart des hommes bavait sur son corps avant de voir ses cornes sur sa tête, à son grand malheur, ou pour son bonheur lorsqu'ils se mettaient d'eux même à sa portée pour faire un peu de peinture à l’hémoglobine sur les murs d’enceintes.



Kaede remarqua alors les petites attaches. Elle avait compris qu’elle devait s’accrocher les une les autres mais dans la pratique ce n’était pas évident à prendre en main, d'autant plus que c'était un peu court du coup. Kaede était franchement maladroite. Intelligente mais maladroite et pas très habiles de ces mains. Surement à cause du faites qu'elle n'en avait pas vraiment eu besoin pendant plus de 14 ans. En faites les seules moments ou elle pouvait vraiment les utiliser, c'était pendant les exercices musculaire pour lui éviter une atrophie des muscles et pendant ses cours de Japonais et d'Anglais.



Une fois le problème du soutient gorge résolue, Kaede put enfiler la tenue de Silent. Et franchement, avec ses cheveux rouges et le noir de l’habit, cela donnait un effet particulièrement réussie. Elle avait de suite l'air plus agressive, moins enfantine, bien que son visage laissait toujours voir son innocence de gamine.



Bien que Kaede dise qu'elle aimait ce qu'elle portait, elle n'en restait pas moins mal à l'aise. C'était juste une question d'habitude. Porter des vrais vêtements la faisait retomber dans son enfance.

Je n’avais pas remarqué qu’elle avait une telle poitrine ou sans doutes que ça ne m’intéressait pas plus que ça. Les filles, c’est pas ma tasse de thé, d’ailleurs j’ai souvenir d’une soirée dans un bar lesbien pour suivre l’autre fondue de sœur de Kyle dans sa pseudo lune de Miel avec une X Men, qu’est-ce que je pouvais me foutre de lui avec cette histoire mais c’est vrai que de sentir le regard d’autres filles sur mon corps, ça m’avait vraiment mis mal à l’aise, surtout hyper pudique comme je le suis au point de ne jamais me déshabiller devant personne. Kaede ignorait apparemment la notion de pudeur m’exposant des seins qui défiaient la gravité en pleine poire. Mon Dieu, on l‘aurait bientôt cru hybride vache laitière vu le volume. Je détournais le regard en affichant une moue contrariée car c’est sûr que du haut de mon 85 B, lui filer un sous tif, autant filer un gant à un lépreux…inutile quoi…Mais l’animal voulait tout de même tenter de le mettre sous mon regard d’abord incrédule puis amusé. Je restais assise sur le lit, ayant déposé mon portable près de moi mettant fin à ma partie d’Angry Birds.

Gnnnfh !! Comment ça marches? Il faut l’accrocher derrière?

Un demi-sourire consterné devant ses efforts.

- Bah, y’en a aussi qui s’attachent par devant mais ça fait un peu pute…Force pas, tu vois bien que c’est pas ta..aheum..taille.

Les filles mettent ça tout le temps ? C'est pas facile ! Moi j'avais des brassières. Mais on dirait que c'est pareille en faites. C'est juste que c'est dure à attacher derrière.

- Ben si t’en met pas, a trente ans tu te retrouveras avec les seins sur les genoux, c’est la première fois que je vois une asiatique avec une telle paire. Je suis d’origine chinoise moi, habituellement…on n’est pas si..enfin tu vois. Force pas, tu vas l’casser et te faire mal…le T shirt se porte aussi sans, demain j’irais t’en voler un à ta taille.

Elle insista, après tout si ça l’amusait de se cisailler le dos, à elle de voir. Au moins la tenue lui aller bien. C’était une de mes rares passions, ça, les fringues et une sacrée obsession de a propreté et de l’hygiène. D’ailleurs, elle avait dû remarquer que seule cette chambre était relativement rangée et propre, chaque fringues rangés et pliés soigneusement dans des sacs poubelles près à être emporté. C’est devenu maladif, une sorte de toc dévorant, j’exige que tout soit propre. Tout en lui parlant, je sautais du lit pour aller me laver les mains au lavabo en un geste machinal, trente, quarante fois par jour ? Oui sans doute mais c’était devenu maladif et presque compulsif, tout le monde le savait ici. Je ne mangeais jamais de la nourriture touché par un autre, ni n’utilisais des couverts que je n’avais pas lavé moi-même. Kyle me traitait de « dingo » mais c’était comme ça, à prendre ou à laisser.

-J'aime bien.Tu met toujours des vêtements comme ça ? Et c'est quoi les règles à respecter aussi ?

Je revenais de la salle de bain en gardant en tête que dès que possible, il faudrait que je la nettoie après le passage de Kaede et que je la vire pour prendre ma… « Foutue » douche car j’avais aussi étrange que ça puisse être la phobie de l’eau mais ce besoin impératif de me sentir propre. A peine arrivé à son niveau que dans son dos l’élastique de son soutien-gorge explosa en un « chtonk » sonore ce qui eut pour effet de me faire secouer la tête d’un air désespéré et plein de fatalité : j’aimais ce sous tif…moi.

- Je te l’avais dit…Vire moi le cadavre. Hum…Oui je ne porte que ça, je déteste ressembler à…aux autres filles, j’aime bien le noir, c’est plus facile pour qu’on ne nous voit pas, je n’aime pas qu’on me regarde.
Les règles ? Avec moi c’est simple. Tu ne fais pas de saleté, tu ne touches pas à mes fringues sauf si tu me le demandes, tu nettoies derrière toi : je déteste qu’on ne soit pas propre et que ça ne soit pas propre…C’est pour ça que je ne parle pas au Hibou, c’est un gros dégueulasse. Après la règle c’est que tu suis les ordres de Kyle et..

Et merde, elle était si fragile dans son innocence de petite fille que j’avais baissé ma garde et fais une erreur de débutante en le nommant par son nom et non son pseudo. C’était bien la première fois que ça m’arrivait, c’était aussi la première fois que j’avais une autre fille de mon âge avec moi et dans ma chambre, quelqu’un avec qui parler moi qui pouvait rester un jour complet sans décrocher deux mots.

- Donc…Tu fais ce que Grudge te demande et tu fais en sorte de ne pas nous foutre dans la merde. On ne sort pas seul, je veux dire, il faut toujours qu’on sache où l’on se trouve les uns les autres. De toute façon, j’aurai un œil sur toi, puisqu’il me le demande. Et cette nuit, vas pas te coller à moi hein…j’aime pas qu’on me touche et t’as pas intérêt à me regarder me changer, j’aime pas ça. Sinon….bon…je crois que c’est bon. Excuses si je suis un peu…dure à vivre, j’ai pas l’habitude de parler avec les gens et puis…enfin, bon, ça ne veut pas dire que je suis quelqu’un de méchant, ok ? Je protège toujours « ma famille », y’a que ça qui compte pour moi.

T’as d’autres questions avant qu’on descende ?

Elle avait cassé le soutient-gorge ! Elle n'avait encore jamais rien cassé que les os des hommes qui osaient l'approcher de trop prêt. La elle avait avait cassé quelque chose qu'on lui avait offert et donc forcement d'une très grande valeur ! Tout de suite, une lueur de



Elle tenait dans ses mains ce pauvre soutient-gorge, comme un chat qu'elle aurait tué. Le chat de Silent ! Elle essayait de l'arranger, de le réparer mais rien à faire. Elle ne savait pas comment faire. Elle eut alors une idée. Elle se jeta sur sa valise et en sortit tout ce qu'elle en trouvait.

- Je te l’avais dit…Vire moi le cadavre. Hum…Oui je ne porte que ça, je déteste ressembler à…aux autres filles, j’aime bien le noir, c’est plus facile pour qu’on ne nous voit pas, je n’aime pas qu’on me regarde.
Les règles ? Avec moi c’est simple. Tu ne fais pas de saleté, tu ne touches pas à mes fringues sauf si tu me le demandes, tu nettoies derrière toi : je déteste qu’on ne soit pas propre et que ça ne soit pas propre…C’est pour ça que je ne parle pas au Hibou, c’est un gros dégueulasse. Après la règle c’est que tu suis les ordres de Kyle et..

Des vêtements, les visa, des bandages et surtout, une grosse liasse de billet de 100 dollars. Les économies de tout une vie. Celle de kaito. D'une main tremblante elle en sortit deux, puis finalement trois billets. Elle n'avait absolument pas conscience de la valeur d'un dollar. Elle n'avait d’ailleurs que très peu de notion sur la valeur de l'argent. Elle savait juste qu'on pouvait s'approprier des objets avec. Qu'une glace coutait une centaine de yen par endroit au japon. Alors, un soutient-gorge devait bien faire une centaine ou deux de dollars. Les yen et les dollars c'était pareille non ? Et qui était ce kyle d'abord ?

- Donc…Tu fais ce que Grudge te demande et tu fais en sorte de ne pas nous foutre dans la merde. On ne sort pas seul, je veux dire, il faut toujours qu’on sache où l’on se trouve les uns les autres. De toute façon, j’aurai un œil sur toi, puisqu’il me le demande. Et cette nuit, vas pas te coller à moi hein…j’aime pas qu’on me touche et t’as pas intérêt à me regarder me changer, j’aime pas ça. Sinon….bon…je crois que c’est bon. Excuses si je suis un peu…dure à vivre, j’ai pas l’habitude de parler avec les gens et puis…enfin, bon, ça ne veut pas dire que je suis quelqu’un de méchant, ok ? Je protège toujours « ma famille », y’a que ça qui compte pour moi.

T’as d’autres questions avant qu’on descende ?



Kaede se retourna et tendit ses trois billets de cent vers Silent.



Ne pas toucher aux affaires de silent sans sa permission, c'était facile. Nettoyer aussi c'était assez simple. Elle avait vu ses tortionnaires nettoyer les salles de test de son sang lorsqu'un projectile était assez puissant pour la blesser. Suivre les ordres de Kyle, c'était facile aussi, du moment que ce n'était pas des choses qui lui ferait du mal. Cependant elle voulait savoir qui est ce Kyle. Suivre les ordres de Grudge. C'était simple aussi.Il était mutant donc forcement il ne lui ferait pas de mal! Toujours dire où on va. De toute façon Kaede ne comptait pas sortir toute seule dans ce monde si grand et si hostile, plein d'humain monstrueux. Puis ne pas se coller à elle. La seule fois qu'elle avait dormit avec une autre personne, sa compagne de lit avait carrément mit un traversin en guise de "barrière". Donc ça aussi c'était plutôt habituelle.

Finalement ça serait carrément facile de dormir avec elle.
Kaede posa les trois billets à coté d'elle en attendant la réponse. Une vieille habitude des breifings de fin de journée qu'elle subissait au centre ressurgit.



Une habitude qui lui permettait de se préparer au souffrance du lendemain. Ainsi, jouer à la balle, c'était les test de tirs de projectile. Démonter des choses, c'était utiliser son pouvoirs pour détruire des objets dans le temps impartit. Elle redoutait surtout l'activité :" Demain, on fait des piqures".
La dernière fois qu'elle avait eu cette activité , elle s'était réveille avec un système greffé sur ses reins qui lui donnait gratuitement des douleurs insoutenables quand elle était méchante. Bref, que des activités lucratives et éducationnels.

Kaede fouillait en même temps dans cette valise qui réunissait tout ce qu'elle possédait. Elle y trouva une des brassières du centre. Kaito y avait pensé. Il avait vraiment pensé à tout. Le seul humain qui ne lui avait pas voulue de mal. Sur les passeports, ils avaient le même nom. Kaede n'avait toujours pas fait le rapprochement entre les deux noms identiques et le fait que Kaito ai voulue la sortir de là. Elle ne savait encore absolument rien sur le fait que Kaito soit son frère ainée. Les deux passeports tombèrent du lit pendant que Kaede mettait sa brassière, bien en vue de Silent.

Kaede était habillée maintenant.

J'ai compris mais ... est ce que j'aurais assez pour te payer un autre soutient-gorge avec ça ?

La pauvre était aussi vierge d’expérience qu’une feuille prête à être imprimée. Quelque part, ça m’en faisait mal au cœur, pas pour ce qu’elle avait vécue mais surtout pour l’inadaptation flagrante avec laquelle elle allait devoir affronter le monde du dehors. Sans guide, elle serait vite récupérée et utilisée voire broyée par un monde sans compassion et surtout sans patience, c’était plus qu’évident vu son potentiel et sa naïveté. Kyle ne laisserait sans doute pas faire ça mais était-il cependant prêt à la prendre par la main pour lui expliquer la complexité du monde qui palpitait d’une façon malsain passé ces murs ? Ca j’en doutais fortement, non pas qu’il s’en fichait mais plutôt que cela pourrait raviver des liens qu’il ne voulait plus avoir à tisser de peur qui ne lui explosent en pleine face…sa sœur…son élève, comment déjà ? Kaleigh ? Des fantômes qui lui collaient à la peau et lui pesaient sur la conscience si j’avais bien compris les maux derrières les mots. Elle présenta ses liasses de billets avec une mine désespérée, je lui répondis en secouant la tête affichant un sourire amusé mais des mots bien plus rassurant.

- Tain ! avec tout ça tu peux t’en acheter pleins, et pas de la merde comme les miens. Gardes ton fric, moi je ne dépense jamais rien, je vole…c’est beaucoup plus simple. Passer inaperçu aux yeux du monde, ça a ses avantages. Si tu veux te faire pardonner, tu rangeras ton bordel de notre lit après, ok ? Et puis moi j’en piquerais un autre…et un à ta taille aussi.

Elle écoutait aussi sagement qu’une élève à la petite école, cela en était aussi déstabilisant que touchant pour quelqu'un comme moi qui se refuse souvent à parler.

- On fait quoi demain ?

Question amusante quand on connaissait le rythme de vie de la confrérie de la Cote Ouest, on ne glandait pas grand-chose à dire vrai. On ne vivait pas, on survivait en attendant les ordres venu d’en haut et qu'on concrétisait par des missions dont on ne comprenait pas l'utilité finale les trois quart du temps, du moins c’est comme ça que Kyle voyait les choses et vu le bordel que venait de faire Kaede, on allait devoir se mettre au vert au moins dix jours pour éviter de se faire repérer trop rapidement, c'est sur que les choses allaient devenir un peu plus compliquées ces prochains jours.

- Demain ? On fait s’qu’on veut. Comme aujourd’hui et comme tout le temps. Si tu veux roupiller, tu le feras, si tu veux qu’on sorte faire du shopping à deux, on le fera. Pareil si tu veux mater la télé. Y’a pas de programme, on prend les choses comme elles viennent. Tu sais Kaede, aujourd’hui est le premier jour de ce qu’il te reste de jours à vivre, faut pas oublier ça.

Alors qu’elle enfilait sa brassière, je me penchais discrètement pour ramasser les passeports et s’absorbait à la lecture de celui de son compagnon, que je refermais une fois terminé pour lui tendre. Je ne faisais pas dans la dentelle, c’était un tort et habituellement, j’aurai gardé mes questions pour moi mais elle forçait ma sympathie.

- On descend?

J’attendais qu’elle les récupère tout en occultant sa question, ma curiosité étant piquée, je voulais en savoir plus mais comme vous le savez, le tact n’’a jamais été mon fort.

- Si t’es toute seule c’est que lui n’a pas pu te suivre…Je suis désolée que ça ne se soit pas passé comme prévu. Ta famille ?

Kaede avait ranger ses quelques billets, un peut plus consciente de leur valeur. Elle en avait plein. Il semblerait que ce Kaito tenait vraiment à elle. Et en parlant de kaito, tandis qu'elle avait enfilé sa brassière, Silent lui tendait maintenant les deux passeports. Elle les pris en même temps que Silent lui posait une question.

- Si t’es toute seule c’est que lui n’a pas pu te suivre…Je suis désolée que ça ne se soit pas passé comme prévu. Ta famille ?

Sa famille. Sa famille biologique se résumait à son père. La seul personne dont elle se souvienne. Actuellement , sa vrais famille était un groupe de mutant plutôt malfrat. Ouais, en faites elle n'avais jamais vraiment eu de famille jusqu’à aujourd'hui. En tout cas, pas de famille comme on peut l'entendre dans le sens commun. C'est à dire, des personnes qui sont la pour vous soutenir quoiqu'il arrive. Des personnes qui vous aime et qui vous corrige. Des personnes capable de vous faire prendre le bon chemin si vous vous en éloigné un peut trop et qui vous donne l'équilibre dont vous avez besoin.
En une soirée, Kaede avait découvert une famille, qu'elle était en train d'intégrer. Elle était en train de découvrir des aspects de la vie, des sources de bonheur nouvelle qu'elle n'avait jusqu’à maintenant pus imaginer qu'en rêve. Dans un sens, ses rêves les plus profond était en train de se réaliser.
Oh oui elle allait passer les deux plus belles semaines de sa vie. Elle savait d'avance qu' au terme de ses deux semaines, une douleur violente allait survenir. Une douleur d'un tout nouveau genre. Elle en ressentait déjà les effets. Une peur toute nouvelle. Celle que tout s'arrête. Que tout ceci ne soit effectivement qu'un rêve et qu'elle ne se réveille une énième fois, déçue, dans le centre de recherche.

Kaede feuilletât le passeport de ce Kaito.



Kaede regardait les noms de Kaito. Kaito Zimmerman Kobayashi. Cela l'intrigua et Kaede ouvra son propre passeport. Elle était Kaede Zimmerman Kobayashi. Elle n'avait aucune idée d'où venait le "Zimmerman" mais elle comprenait encore moins le fait que Kaito ai le même nom qu'elle.



C'était la seule explication qu'elle avait trouvé. Cependant, c'était des documents officiels. Ils n'étaient pas falsifiés. Il n' y avait en réalité aucun doute sur le lien de parenté entre Kaede et Kaito. Il avait voulue sauver sa sœur. Il avait donné sa vie en échange pour que sa petite sœur puisse vivre. Et même si Kaede n'en avait pas encore conscience, elle sentait quelque chose d'étrange. Comme un doute, une incertitude. Elle posa alors son regard rouge sang sur celui de Silent.

C'était une demande de confirmation. Elle espérait juste que le doute qu'elle avait en elle ne soit pas vrais. C'était pas possible de toute façon. Elle n'avait jamais eu de frère.
C'est ce qu'elle pensait du moins. Et rien que cette idée était en train de la tétaniser. Elle était reconnaissante envers ce Kaito de l'avoir sortit de là. Et elle commençait à comprendre pourquoi il avait fait ça. Ce pressentiment qu'elle avait eu en le rencontrant n'était pas une simple coïncidence ou de la compassion soudaine. Cet humain n'était pas n'importe quel humain. Il était quelqu'un qui était lié à elle et qui avait sacrifié sa vie pour que Kaede puisse enfin vivre comme tout les autres. Et cela ne pouvait plus s'expliquer que par une chose.

Kaito était son frère ainée.