Nounou à bord [Elie + Charlie]

"Mais Elie ! C’est mon boulot, merde !"

Malgré son ton sérieux et son visage excédé, son frère ne s’y trompa pas et la voiture ne dévia pas d’un iota de sa trajectoire. Fichu frangin. Toujours aussi doué pour lire en lui comme un livre ouvert. Accoudé à la portière et appuyé sur sa main, Ben gonfla les joues d’un air mécontent, cassant son air adulte aussi vite qu’il se l’était composé. Sans cette mère poule d’Elie, il était sûr qu’il aurait réussi à s’infiltrer à Manhattan malgré les barrages de l’armée ! Boudeur, le photographe regarda les rues de la ville qui défilait par la fenêtre, dans le sens inverse que celui qu’il avait pris ce matin. Pourtant il n’avait pas prévenu les frangins de son projet mais apparemment, il était de plus en plus prévisible… et ça ne lui plaisait pas du tout.

Le newyorkais coula un regard en coin à son frère, sans tourner la tête pour garder l’illusion qu’il faisait la tronche. Elie était concentré sur sa conduite mais il avait l’air fatigué. Évidemment, les flics aussi avaient dû être mis à profit pour l’évacuation des quartiers annexes. D’après ce qu’il avait compris cependant, son officier de frère avait enfin fini son service. Il aurait mieux fait d’être au lit plutôt que de faire le taxi-nounou !

Quelques minutes s’écoulèrent pendant lesquelles, une fois n’était pas coutume, le benjamin des Ashfield resta silencieux. Puis semblant estimer qu’il avait boudé assez longtemps (ou peut-être oubliant qu’il était censé faire la gueule), le jeune homme se remit à s’agiter, fouillant dans la boîte à gant de la voiture de fonction de son frère, puis dans le vide-poche.

"T’as rien à manger ?"

Il était plié en deux la tête disparaissant sous le tableau de bord pour chercher en dessous puis sous le siège s’il trouvait quelque chose quand la radio crachota quelques mots difficiles à comprendre.

"T'es en repos, Ashfield !" Rappela la voix étouffée du photographe. Elie n'était pas le seul à bien connaître son frère.

Elie avait décidé de ne pas donner suite aux jérémiades de son frère. Il avait déjà passé une bonne partie de sa vie à lui expliquer le pourquoi du comment des interventions dans ses affaires, et avait bien compris que pour le cas « Ben », les explications ne valaient pas l’action. L’inconscient avait encore faillit se mettre dans une belle mouise…

"Tu ne sais pas mentir, Ben… Et c’est une bonne chose." Lança Elie entre deux plaintes.

C’était effectivement le bon côté de son pouvoir : à force d’être invisible et de ne jamais avoir à se justifier de sa présence et ses actions, il n’avait jamais vraiment su mentir. C’était un jeu d’enfant pour quelqu’un qui vouait sa vie à démêler le vrai du faux.

Spoiler:

Et c’est ainsi qu’Elie avait réquisitionné une voiture de service pour jouer les taxis. Sa propre voiture était restée à Manhattan et il avait du ramener chez lui cette indélicate chariote noire. Dans un sens, ce n’était pas plus mal. Cela faisait une distraction à Ben d’en découvrir tout l’intérieur le temps qu’Elie les éloigne le plus possible de l’île maudite.

Et voila qu’il était l’heure du biberon pour le frérot qui réclamait sa pitance…

"Non désolé, j’ai rien là dedans, c’est une voiture du boulot, tu sais…"

Ils passèrent à côté d’un snack, ce qui eu pour effet de donner faim à Elie également. Après tout, pourquoi pas, ce serait l’occasion de l’avoir, ce café! … Quoique…

La radio grésilla…

*Unités dans la zone, on signale un problème mineur sur la 3ème, à vous*

Etonnant qu’ils pensaient encore à s’occuper des petits délits, quand le centre ville était proche de l’apocalypse. Cela dit, Elie était un peu coincé, compte tenu des événements, il restait peu de véhicules disponibles dans le coin et sa berline d’inspecteur allait devoir y passer. Déjà qu’il n’était pas vraiment sensé l'utiliser à des fins personnelles, ne pas répondre à l’appel alors que sa position était de toute manière tracée pourrait lui poser quelques problèmes. Une réflexion de Ben eut tôt fait de le convaincre du contraire de ce qu’il disait.

"Rectification mon frérot: à l’heure qu’il est, je SERAIS effectivement en repos si tu n’avais joué les kamikazes une fois de plus."

Quand on est flic, on ne compte pas les heures, et quitte à bosser un jour de repos, autant y aller à fond.

Empoignant la radio à contrecoeur, Elie s’éclaircit la voix avant de répondre:

"Ici Agent Ashfield! Je suis dans le coin, de quoi s’agit il?"

*On a reçu un appel pas très clair, il faudrait juste aller jeter un œil, à vous*

"Bien reçu. Je m’en occupe, terminé"

Raccrochant la radio, Elie fit un regard amusé à son frère. Cette petite affaire sera probablement le seul apport d’adrénaline qu’il allait avoir droit avant un long moment…

Aujourd'hui Charlie avait réussit un truc plutôt grandiose. Il avait réussit à échapper aux système de sécurité de l'institut en se déguisant en livreur, pas la peine d'expliquer où il avait eu les frings du livreur. En fait il les avaits piquer à un livreur qui avait fait escale à l'institut et les avaits enfilés. Epargnons le reste au pauvre lecteurs, maintenant le jeune homme se retrouvait à se balader dans les rues bondés de monde.

Après plusieurs heure de liberté totale, Charlie alla dans un parc où il put déguster une bonnne glace en restant assis à regarder les personnes qui passaient. Il se lassa vite de ce spectacle et voulut continuer sa petite balade avant de rentrer à l'institut sinon il risquait de se faire prendre s'il s'absentait plus longtemps.

Les rues étaient calme et Charlie marchait lentement tout en dégustant sa glace. Il eu l'envie soudaine d'essayer un truc sur la glace, il allait tenter de faire fondre la glace en augmentant la température de son corps. Cela pourrait être un très bon exercice pour lui en fait de compte, alors il se mit aussitôt à l'oeuvre.

Cela était bien plus difficile qu'il le pensait, il dut sse surpasser pour faire monter sa température corporelle. Epuisé, il remarqua que sa glace commencait à lui coulait sur la main, signe qu'il avait réussit ou que la glace était restée trop longtemps exposée à la température ambiante.

Charlie voulut la jetter dans une poubelle puisqu'elle ne lui servait plus à rien, mais sans prévenir sa main prit feu. D'énormes flammes émannaient de sa main, Peut être qu'il avait trop forcé en voulant faire fondre cette glace. Paniqué le jeune homme d'un geste maladroit balança la boule de feu dans la poubelle où il sde dirigeait poiur se débarrasser de sa glace.

Charlie regar'dait autour de lui afin de voir si on l'avait vu faire, heureusement pour lui la rue était presque déserte. IUl avait cas même un peu de chance si on ne l'avait pas vu faire, à présent le feu devenait de plus en plus puissant et risquait de se propager vu que la poubelle se trouvait près d'arbres et d'un espace vert. Charlie tenta de l'arrêter mais il ne savait pas trop comment faire ça, pourtant il se lança, la veste de livreur à la main. Rien à faire la veste venait de crâmer. Il était dans de beaux draps.

Ben eut un premier grognement offusqué quand son frère avoua que la voiture était dénuée de tout intérêt (autrement dit, de réserves de nourriture), puis un second quand le jeune homme passa outre sa remarque pour prendre l’appel de la centrale. Se redressant (avec un troisième et dernier grognement lorsque son crâne heurta le tableau de bord), il jeta un coup d’œil blasé à Elie. Air blasé qu’il essaya de conserver, envers et malgré tout, bien que l’exercice soit fort difficile, histoire que pour une fois, les places soient inversées. Il était cependant trop dur pour lui de résister longtemps au sourire de son frère, surtout vu les perspectives réjouissantes qui se présentaient à eux.

"Ça faisait longtemps qu’on avait pas fait une virée entre frangins !" Remarqua le photographe avec enthousiasme, comme s’il parlait d’une sortie en boîte ou d’une soirée pizza-télé. Manifestement, l’infime possibilité que le problème puisse être dangereux l’emballait plus qu’elle ne l’inquiétait. Oubliant pour une minute son estomac, le jeune homme fouilla dans son sac à la recherche de son appareil photo sur lequel il procéda à quelques réglages. Après tout, on ne savait jamais, et à défaut de tirer des clichés intéressants d’un arbre géant et agressif, ou de monstres sanguinaires, il aurait peut-être accès à autre chose.

Malgré la circulation vu l’heure de la journée, Elie, en bon flic habitué du trafic, progressait rapidement et Ben tourna son attention vers l’extérieur, curieux de savoir ce qui avait bien pu motiver l’appel. Le nez collé à la vitre, il aurait sans doute fini par jouer les labradors, la tête passée par la fenêtre ouverte et la langue au vent, si son frère ne s’était pas soudain arrêté, garant approximativement la voiture de fonction sur le trottoir. S’extirpant avec aisance de l’habitacle, il fit un tour d’horizon façon flamand rose, ou peut-être gyroscope de sous-marin, perché sur un seul pied.

"Trouvé ! S’écria-t-il, triomphant, en se rattrapant à l’épaule d’Elie qui s’était rapproché alors que lui-même allait perdre l’équilibre, Fumée à bâbord mon capitaine !"

Ce qui n’avait dû être, à la base, qu’un mince filet sombre, s’épaississait à vue d’œil et semblait provenir d’une rue perpendiculaire. Précédant son frère, Ben courut dans cette direction. Le feu avait pris très rapidement et les flammes menaçaient de se communiquer à un arbre voisin, arbre lui-même relativement proche de l’entrée du parc. Heureusement pour le moment, il n’y avait que la poubelle qui flambait.

"C’était les pompiers qu’il fallait appeler, pas nous." Remarqua, un peu désabusé, le Benny qui, pour un électron libre, avait vite adopté les couleurs de la police de New-York. Ça apprendrait aux collègues du frangin à oublier leur casquette sur la plage arrière ! Remettant sa trouvaille d’aplomb il s’approcha imprudemment près de la poubelle coupable et mit brutalement un frein à l’incendie en lui fichant un coup de pied, l’envoyant rouler plus loin sur le trottoir pour l’éloigner de la végétation. Évidemment, la poubelle en question s’empressa de déverser ses ordures enflammées sur le béton et si l’incendie recula dans le récipient, les flammes qui léchaient toujours l’intérieur du contenant cylindrique en métal attestaient qu'il n'était pas éteint.

Ce n’est qu’à ce moment, alors que le danger était momentanément ralenti, du moins éloigné, que Ben remarqua le garçon qui se tenait non loin. Avisant la veste calcinée entre ses mains, il lui lança un sourire réjoui, désactivant au passage son pouvoir pour ne pas s'en prendre une, de veste :

"Chaud bouillant les pizzas hein ?"

Trouver le coupable n’était pas franchement de son ressort, malgré sa casquette rutilante, et d’ailleurs, il ne se posait même pas la question. Le feu était loin d’être maîtrisé en plus et joyeusement, Ben se mit à piétiner le foyer le plus proche de lui, étouffant les flammes jusqu’à ce qu’il ne reste ce qui avait dû être, dans un autre temps, un sac d’ordures ménagères.

"C’est vraiment chaud en fait..." Observa-t-il candidement avec une grimace à l’attention de son frère alors qu’il frottait ses mollets endoloris.

Voila donc le duo en partance pour… heu, pour où? En fait?.. Et pour quoi? La centrale était bien sympa, mais avec un peu plus d’infos ce ne serait pas du luxe… De toute façon ce ne devait pas être bien grave. Mais comme il pouvait s’agir d’une agression, et que cela pouvait potentiellement mal tourner, il ne fallait prendre ça à la légère. Arpentant les rues de la zone, les deux frères gardaient à l’œil à ce qui pouvait sembler inhabituel. A côté de lui, Ben semblait vouloir tirer parti de cette balade et de cette intervention pour en extraire des clichés intéressants. Malgré ses protestations un peu plus tôt, il avait laissé place à une certaine docilité, et semblait prendre un certain plaisir à jouer à "chercher l’erreur".

"Oui, et j’aime autant te savoir à côté de moi pour ce genre de virée…" Répondit Elie à son frère, lorsqu’il lui fit remarquer les bons côtés de ce voyage pour resserrer les liens familiaux. Puis se tournant vers Ben d’un air taquin "N’est ce pas??"

Il prit alors à Elie l’impression de louper un certain nombre de détails importants, s’ils continuaient à virevolter sans savoir où, aussi prit il l’initiative de garer le véhicule sur le côté, à cheval sur un trottoir. Ben sortit de la voiture en 2 secondes et Elie le suivit avec un peu de retard. D’une vivacité à toute épreuve, ce fut justement Ben qui donna l’alerte lorsqu’il lui sembla trouver l’incident en question. Vers la gauche, par-dessus un bâtiment qui faisait l’angle de la rue, on pouvait apercevoir de la fumée. Faute de mieux, il semblait qu’ils aient trouvé l’incident. Ben était déjà parti, Elie prit le temps de récupérer l’extincteur qui se trouvait dans le coffre, puis le suivi au pas de course.

"Fait chier!" Ne put il que lâcher, lorsqu’il vit que le parc devant lui commençait à avoir bien chaud.

Accélérant le pas, il ne put cependant pas rattraper son frère qui avait déjà prit à cœur de se frotter au danger. La majorité des pompiers devaient être réquisitionnés du côté de Manhattan. Elie serra les dents, un peu agacé, mais se concentra sur l’objectif. Ben avait déjà envoyé valdinguer la poubelle source de l’incendie. Ce fut malgré tout une assez bonne initiative puisqu’au moins celle-ci ne menaçait plus les arbres… juste les passants qui auraient pu se trouver là à cet instant…

Avisant la poubelle encore rougeoyante, Elie se précipita vers elle et, ni une, ni deux, commença à vider le contenu de son extincteur sur elle. Bientôt, il ne sortait plus de la poubelle que de la vapeur et un mince filet grisonnant. Arrêtant de s’acharner dessus, il regarda vivement en direction de la place d’origine de la poubelle, afin de vérifier que le feu n’avait pas prit autre part. RAS, feu maîtrisé.

"Ca va ? Pas de blessés?" Lança Elie autour de lui.

Les quelques badauds qui s’étaient amassés autour de l’incident semblaient décidés à ne pas répondre, ils étaient sûrement plus déçus qu’autre chose de n’avoir aucun détail macabre à raconter chez eux le soir. Soupirant profondément, Elie se dirigea alors vers son frère, et remarqua alors le livreur, le cadavre de sa veste dans les mains.

"Ca va vous?" Il regarda à nouveau les restes de la veste qui ressemblaient étrangement à un départ d’incendie, puis reposa ses yeux sur le livreur "Tu as vu quelque chose? Qu’est ce qu’il s’est passé?"

Il avait l’air bien jeune pour un livreur…

Si ce feu semblait échapper au contrôle de Charlie, il n'allait pas rester sauvage bien longtemps. Peu de temps après sa tentative vaine pour éteindre ce feu, le jeune homme entendait le bruit d'une sirène.

Super voila la cavalerie qui rapplique, et c'est pas pour me déplaire. J'aurais bien besoin d'un coup de main

Charlie qui se faisait une joie à l'idée de recevoir de l'aide eu un peu peur en voyant l'aide en question. Les flics, c'était pas possible des flics. Il ne les aimait pas vraiment et cela depuis sa tendre enfance pour une raison bien précise, mais là si il avait peur c'était à cause du fait que les flics posaient un tas de questions et que lui il n'aimait pas trop causer.

Tout ce passa très vite et en quelques instants, l'incendie fut maîtrisé. Maintenant Charlie était face à deux policiers, bon il ne savait pas trop si ils étaient policiers tous les deux mais il était ensemble après tout. En plus de cela ils avaient un air de famille comme des frères. L'un d'eux, armé d'un extincteur s'approcha un peu de lui.


Mais en fait il ne s'approchait que pour savoir si il allait bien et si il avait vu quelques choses. Un peu qu'il avait vu quelques choses, mais si il parlait trop il risquait de se trahir alors l décida de répondre le plus simplement possible.


Il espérait que cela suffirait au policier, mais son visage montrait clairement qu'il n'était pas calme. la nervosité et l'angoisse se lissaient sur son visage. Merde il allait se faire prendre si il ne se clamait pas.

Je ne sais pas du tout d'où peut bien provenir la source de l'incendie

Avec un sourire toujours aussi nerveux.

Incendie maîtrisé, Ashfield crew avait encore vaincu ! Conscient de ses nouvelles fonctions, Ben n'entama pas de petite danse de la victoire et se contenta d'un sourire réjoui devant la réactivité du frangin. Ils formaient définitivement une bonne équipe. Un brin d'amertume le traversa : dommage que Seth ne soit pas là, il aurait pu compléter leur formation de choc. Du coup, ce fut Elie qui dut finir le boulot en s’assurant que personne n’était blessé, tâche qu’il accomplit avec diligence alors que son frère en était encore à feindre une admiration sans borne pour sa nouvelle et rutilante casquette.

"Que dalle Charles, claironna-t-il en guise de réponse aux inquiétudes du flic, si ça c'est pas la preuve que j'ai pas besoin d'un baby sitter !"

Dans le monde de Benny, même les liens logiques de cause à effet étaient perturbés. De nouveaux rapports se dessinaient, d'autres disparaissaient sans explication, certains s'inversaient... On s'y faisait, plus ou moins vite. Et dans le monde de Benny, on souriait presque toujours, ce qui expliquait celui, un brin moqueur, qu'il renvoya à son frère. Depuis quelques temps, le photographe était constamment partagé : il appréciait toujours autant que Seth ou Elie s'inquiète pour lui, preuve qu'il était là et qu'il existait, mais s'agaçait de plus en plus souvent d'être couvé par deux garçons qui, de son point de vue, n'avait pas beaucoup plus de jugeote que lui.

Ignorant ses idioties extérieures et ses états d'âme intérieur, son frère s'occupait du jeune inconnu. A son tour, Ben se rapprocha, opposant à l'anxiété de Charlie leurs deux visages si semblables, quoique l'un fut plutôt sérieux tandis que l'autre se fendait à nouveau d'un large sourire.

"Ah oui ? Répliqua-t-il, doucereux, alors qu'il ré-enfonçait sur son crâne la casquette du NYPD. Vous êtes vraiment sûr de ça ? Vous me semblez plutôt suspect, pour un simple témoin !"

Évidemment, la pique avait été lancée parfaitement au hasard et il s'agissait plus de taquiner le jeune homme qu'autre chose, Ben n'imaginant pas être tombé juste. Poussant un peu plus loin la blague, il tourna la tête vers son frère :

"Qu'est-ce que vous en pensez, officier Ashfield ?"

Un air de suspicion s’empara du visage d’Elie. Ce jeune homme avait clairement un rapport avec l’incendie et un feu ne se déclarait pas tout seul. Peut être avait il jeté un mégot incandescent et que les flammes avaient prit de suite, cela arrivait parfois. Quoi qu’il en soit, il y avait eu plus de peur que de mal. Bien sur, la pauvre poubelle maintenant étalée au milieu du trottoir ne pouvait pas en dire autant.

"Y’a pas eu de mal, c’est le principale… Mais ça aurait pu être vite très dangereux."

Ce jeune homme mentait aussi bien qu’il était livreur, Elie en mettrait sa main à couper… Ce n’était ni le genre, ni le lieu, ni l’heure des livreurs de pizza. Devant le malaise du faux livreur, Elie ne voulait pas l’effrayer, histoire qu’il n’ait pas besoin de le poursuivre en courant. Il avait déjà eu son quota de sprint pour la journée. Mais c’était sans compter la présence de Ben, qui déjà semblait prendre goût à la fonction que lui instituait son couvre chef… Souriant en coin en roulant les yeux lorsque Ben le prit à parti, Elie se détendit un peu.

"J’en pense que c’est élémentaire, Sherlock Ben…"

Il regarda à nouveau la veste dans un triste état que tenait le jeune homme mal à l’aise. Puis glissant ses yeux vers son visage, Elie soupira fortement. Il avait le chic pour tomber sur des irresponsables…

"Bon écoute…" Fit Elie en se frottant la tempe "Il est clair que tu es aussi livreur que moi, et que tu tien l’arme du crime dans tes mains…"

Il était un peu blasé. Les incendiaires, ce n’était pas sa tasse de thé. S’il n’avait pas eu son extincteur, il n’aurait sûrement pas pu faire grand-chose. Il s’agissait donc surtout de remettre ce galopin dans le droit chemin, en passant par la case "morale".

"Ce n’était rien, mais il suffit de pas grand-chose pour que ça dégénère et devienne dangereux, tu vois?" Puis se tournant vers Ben "Prend en de la graine toi aussi!"

Par réflexe, il regarda autour de lui, au cas où un second départ d’incendie ne se serait pas déclaré pendant qu’il blablatait. Il y avait encore ça et là quelques curieux qui attendaient que quelque chose se passe, comme une arrestation musclée ou un passage à tabac… Il serait probablement très facile de trouver un témoin de la scène parmi eux, mais pas besoin de ça.

Cela dit, compte tenu de l’age supposé du jeun homme (Elie lui donnait de visu 16 ou 17 ans), il devait probablement se trouver autre part…

"Dis moi, tu ne devrais pas être en cours à cette heure?"

Un usurpateur doublé d’un fugueur et d’un incendiaire… Génial… Le dossier s’épaississait. Elie n’était pas très chaud pour faire de la paperasse aujourd’hui, mieux valait étouffer un peu l’affaire.

"Tu as de la chance, je ne suis normalement pas en service, donc je te propose un compromis"

De toute manière, il n’allait pas se pointer au poste avec son frère qui jouait les nouvelles recrues.

"Je te ramène à ton école, tu vas sagement en cours et on fait comme si rien ne s’était passé, OK?"

Ca paraissait correct. Ensuite, il ramènerait Ben, lui collerait un dessin animé devant les yeux, et tout se terminerait dans la joie et la bonne humeur.

"Alors? Elle est où ton école?"

La situation se gatait la. Pourquoi il avait voulut faire cette petite balade lui ?, bon de toutes manières c'était fait et il devait assumer. Sa circulation sanguine accéléra quand il entendit l'un des flics ce qu'il pensait de la situation. Sa sentait pas bon pour lui, ils étaient tout les deux rendu compte de la situation. Il n'y a pas à dire ils étaient fort. Charlie n'avait plus de raisopn de mentir à présent il était cuit.

Celui arrivé sur les lieux en deuxième position commença sur le champs une leçcon de morale. Charlie en avait horreur mais il savait qu'il avait raison alors pas de quoi s'énerver pour cette fois. Heureusement il cessa bien assez tôt mais cette fois ci pour quelques chose de plus horrible: son école.

Il avait eu beaucoups de chance cette fois en tout cas selon le flic, car il n'était pas de service. Il proposa de juste le ramener, Charlie était bien d'accord car l'endroit commencait à devenir bien trop bondé par les personnes qui arrivaient ça et là. Il allait avoir des ennuis à l'institut mais au moins il serais en sécurité la bas.