Une rencontre inattendue [PV Elie Ashfield

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Il se faisait tard, et Nathanael venait de remporter une pactole hallucinant dans des parties de poker endiablée ! Après sa 10 ème victoire consécutive, il décida qu'il était suffisamment tard et décida de se retirer. Lorsqu'il reparti 3 petits colibris vinrent discrètement se glisser dans sa manche et il reparti comme si de rien n'était. La nuit était relativement fraîche, mais le ciel dégagé laissait briller les étoiles. C'est donc sous cette voûte céleste que Nathanael se mit en marche pour son appartement où Casja, la femme qui l'avait recueillit, devait l'attendre. Alors qu'il commençait à marcher il entendit un bruit derrière lui, en se retournant il aperçu un chat... Plongeant son regard dans celui du félin, Nathanael prit possession du corps et des sens du chat. Même s'il n'y avait aucun but particulier, Nathanael aimait particulièrement contrôler les félins, leur corps souple et puissant permettait de faire des choses ahurissantes ! Soudain il entendit un bruit, inaudible pour des oreilles humaines. Il fit comme si de rien n'était, et, sans rompre son lien avec le chat, reprit son chemin. Grâce au chat, il put constater que l'origine du bruit était humaine, et qu'il était suivit... Ne parvenant à définir exactement l'apparence de son suiveur, il partit en direction de Central Park où, s'il fallait qu'il se batte, il aurait l'avantage du terrain et aurait sûrement une profusion d'animaux à posséder. De plus il serait moins encombré que son adversaire, habitué aux températures polaires de Suède, les températures fraîches ne lui faisaient pas grand chose, et donc il avait des vêtements assez fins donc ses mouvements n'étaient pas amoindris.
Une fois dans Central Park, Nathanael sorti ses 3 colibris de sa manche et les envoya trouver le plus d'animaux possibles, il parvint à posséder une 8 corbeaux, et deux chiens errant en plus des colibris et du chat. Repérant un arbre qu'il pourrait escalader assez simplement, il plaça le chat en surveillance dans un buisson, les chiens couchés chacun sous un banc, et les oiseaux dans des branches environnant l'arbre où il avait choisi de se réfugier. Il s'installa donc sur une branche et, jambes étendues, dos contre le tronc, les yeux fermés, il porta attention sur toutes les informations que lui transmettaient les animaux, se concentrant pour parvenir à définir quelle image, quelle son, provenait de quel animal. Il vit 2 personnes différentes, d'abord une femme, assez douce et apprêtée, au parfum qu'elle dégageait, elle semblait se rendre ou revenir d'une soirée, l'autre par contre était un homme avec une forte odeur. Aucune de ces deux personnes ne semblaient suivre Nathanael... Très rapidement un cri se fit entendre...
Les yeux des corbeaux se braquèrent tous sur l'origine du bruit qui était assez proche de Nathanael. Les oreilles du chat parvinrent également à obtenir le discours. L'homme à la forte odeur semblait vouloir dépouiller la jeune femme, celle-ci, tremblante, en état de choc, commença à lui donner ses bijoux... Apparemment le parfum de celle-ci n'avait cependant pas séduit que les animaux. Escroc, parfois voleur, Nathanael ne pouvait cependant pas laisser les choses se dérouler ainsi ! Descendant de l'arbre aussi vite que possible, suivit par un nuage de corbeaux, ses colibris tournoyant autour de lui, il envoya les deux chiens à l'attaque de l'homme et le chat sauta sur les épaules de la jeune femme pour la rassurer. En une poignée de secondes l'homme était parti en courant, les chiens et le chat avaient reprit leur position et Nathanael utilisa à nouveau les corbeaux pour soigner sa sortie, ceux-ci se confondirent autour de lui, le masquant, et quand ils repartirent dans les arbres, le Suédois avait disparu... A nouveau dans les branches. Maintenant il n'avait plus qu'à espérer que son coup de main n'avait pas attiré l'attention de son suiveur...

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Elie commençait à s’endormir. Les suspects étaient entrés depuis un bon moment déjà. Cela faisait partie du jeu de la planque, attendre parfois des heures sans être certain d’avoir des suites positives. Mais ce coup ci, ils en étaient certains : un duo de joueurs de poker véreux connus des services depuis un moment déjà, étaient revenus en ville après l’avoir quitté depuis près de deux ans. Ils avaient recommencé leur petit manège pensant que l’eau avait coulé sous les ponts et que la police leur avait lâché la grappe. Mais c’était mal connaître le NYPD, et surtout pour Elie, c’était mal connaître son chef, que de penser qu’il n’allait pas le mettre sur cette planque. Il détestait ça et c’était bien pour ça qu’on l’y avait envoyé. La police et son humour particulier…

Dans leur voiture banalisée, Elie était avec deux collègues. Un peu en retrait du bar, ils avaient cependant une vue parfaite sur les deux portes de sortie possibles. Le but de ce soir là était simple : localiser les deux suspects, photos à l’appuie et découvrir où ils créchaient. Le flagrant délit n’était pas le plus intéressant du coup, car depuis leur retour, ils avaient ajouté une corde à leur arc en blanchissant l’argent qu’ils avaient amassé en trafic de drogue pendant leur absence à Miami.

Assis côté passager, Elie trouvait le temps long et la présence de ses deux collègues n’était pas pour arranger les choses. Quand le conducteur passait son temps à se curer le nez, le deuxième à l’arrière trouvait judicieux de leur faire passer le temps en racontant des blagues grivoises. Bouillonnant, Elie n’avait cependant plus la force, et surtout plus de manière gentille de dire à son collègue de se taire. Il allait devoir sortir, prendre l’air ou quelque chose, mais surtout, s’éloigner de «Bouche-dégoût» et «Nez-sans-fond» comme il avait fini par les surnommer.

C’est alors que la porte du bar s’ouvrit une fois de plus, et une fois de plus, l’homme qui en sortit ne correspondait pas à la description. C’était un homme grand et plutôt bien bâti, alors que ceux qu’ils cherchaient étaient plutôt du genre Laurel et Hardi. Mais alors que l’homme s’éloignait et qu’Elie s’apprêtait à se pendre, la porte s’ouvrit à nouveau, et deux hommes en sortirent: Laurel et Hardi, en effet. Cela tombait à pic, «Bouche-d’égout » était sur le point de faire la chute de sa énième vanne.

"…et alors, là, le mec il prend la meuf par les cheveux et…"

"Tom! Chut!!" Lui fit Elie, alliant le geste à la parole en manquant de lui coller la main sur le visage. Celui-ci prit un air offusqué, outré d’avoir été interrompu de la sorte. Elie lui désigna alors la porte du bar que tous trois fixèrent alors.

Devant le bar, les deux hommes semblaient discuter à huis clos, regardant dans la direction qu’avait prit l’autre homme quelques secondes auparavant. Enfin, le duo se divisa, le grand partit dans une direction et l’autre prit la direction du grand bien bâti.

Dans la voiture, les trois policiers étaient maintenant sur le qui vive.

"Merde, c’était pas prévu qu’il se séparent…" Dit le policier au volant. "Va falloir se séparer!"

Ces paroles résonnèrent comme une douce délivrance aux oreilles d’Elie qui ne perdit pas de temps à établir un plan d’attaque.

"Ok..." Fit il "Je suis le petit gros, vous vous occupez de l’autre, on reste en contact…"

Sans leur laisser le temps de le contredire, Elie ouvrit la porte puis sortit du véhicule, suivis quelques secondes après par les deux autres, résignés au plan qui leur était imposé.

"Fais pas le con, Elie appelle si t’as besoin, et pas de folie!" Lui dit son collègue grivois alors qu’Elie s’éloignait, rejoignant le coin de rue par lequel le petit gros et le bien bâti étaient passés.

Ses pas le menèrent en direction de Central Park. L’homme qu’il suivait avait une attitude étrange, comme s’il suivait lui-même quelqu’un… Le grand qui avait quitté le bar avant lui? Bientôt, l’homme sembla être agacé par quelque chose, comme s’i lavait perdu la trace de celui qu’il poursuivait. Il s’arrêta un instant puis sembla intrigué par autre chose. C’est alors qu’Elie remarqua ce qui l’intriguait tant, une femme était passée non loin de lui et malgré qu’il soit à bonne distance, Elie put voir les yeux du petit gros briller un instant. Le policier accéléra alors légèrement le pas afin de se rapprocher. Il était quasiment certain que ce bonhomme n’avait pas dit son dernier mot pour la soirée.

Et en effet, une fois dans Central Park, après quelques minutes seulement qu’ils y soient entrés, ce qui devait arriver arriva. Un cri… L’homme menaçait la dame avec quelque chose, sûrement un couteau. Celle-ci, docile sous la contrainte, ne se fit pas prier plus pour commencer à lui donner ses possessions. Il était tombé bien bas… Non content d’être un escroc minable, il s’adonnait au vol d’une dame sans défense comme une crapule de bas étage. C’était ce qui pouvait répugner le plus Elie, et bien qu’il ne doive normalement pas l’interpeller pour l’heure, il n’était pas question de le laisser agir sans que lui ne réagisse.

Sortant son arme de poing, Elie s’approcha alors plus prêt afin de maintenir l’homme en respect, mais alors qu’il n’était pas encore arrivé, l’homme avait été mis à terre par un chien sorti de nulle part. Accompagné d’un autre, ils tenaient l’homme en respect. Ni courageux, ni téméraire, il s’enfuit… Elie resta interdit un petit instant, et devait faire un choix : sa cible ou la dame… Alors qu’un chat venait de faire un tour sur le dos de la dame, encore sous le choc, tous les animaux repartirent comme ils étaient venus. Pour l’heure, elle avait le plus besoin de lui.

Rangeant son arme, une moue déçue sur le visage, Elie s’approcha de la dame ramassant au passage quelques bijoux qui étaient tombés par terre pendant la fuite de l’agresseur. Celle ci était également en train de chercher à tâtons dans l’herbe et n’avait pas vu Elei s’approcher.

"Vous allez bien madame?" Demanda Elie une fois arrivé a sa hauteur.

Quelle ne fut pas sa surprise en appréciant toute la gamme de notes que la dame pouvait atteindre en hurlant comme elle le faisait. Arrivé trop silencieusement probablement.

"Du calme, madame, je suis de la police!" Essaya t’il de placer parmi les hurlements.

Mais pris de panique, la dame prit ses jambes à son cou, lançant sur lui les bijoux qu’elle venait de récupérer. Elie resta bête… Il regardait la dame s’éloigner, toujours en hurlant, ses cris se faisant de plus en plus lointains. Il n’essaya même pas de la rattraper, remontée comme elle l’était, elle n’avait aucune chance de se faire agresser de nouveau jusqu’à ce qu’elle arrive chez elle, ce qui, à cette allure n’allait sûrement pas tarder…

Cible perdue, damoiselle en détresse également, voila Elie, énervé, seul au milieu de central Park, avec apparemment des chiens errants dans le coin…

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Du haut de son arbre, Nathanael observait ce qui s'était déroulé une fois qu'il avait retrouvé sa cachette... Un homme armé, apparemment policier, était arrivé sur la scène, peut avant que les animaux disparaissent, et c'est également la raison de son retour subit dans les branches, disons que ses petits larcins n'étaient pas très bien vu par la société ! La suite de la scène l'amusa légèrement... La jeune femme prit ses jambes à son cou et parti plus vite qu'on n'aurait pu l'imaginer, en poussant un cri suraigu. Repérant au passage où étaient tombés les bijoux, Nathanael hésita un instant avant de descendre... entre son côté mutant, ses petites tricheries, les quelques vols fait aux riches et le fait qu'il atterrirait sur une pelouse où il est interdit de marcher, il faut avouer que les arguments pour ne pas se montrer étaient assez nombreux. Après une courte hésitation il se releva sur sa branche, et sauta sur la branche inférieure. Les vibrations que provoquèrent son atterrissage firent tomber quelques feuilles et quelques fruits... Bon, alors il était repéré, de toute façon. L'homme qui lui faisait face était armé, ne voulant finir blessé, il n'avait guère le choix. Il commença donc sa descente petit à petit avant d'atterrir délicatement sur le gazon.
Avant que l'homme ne se retourne, Nathanael enleva son bonnet pour ne pas couvrir son visage, et il le va les mains en l'air... Cependant il conserva le lien de possession entre les chiens et les corbeaux, prêt à les appeler au secours au moindre problème... Quand l'homme lui fit face, une lumière, provenant d'un projecteur illumina son visage. Deux yeux gris captèrent son attention, le teint pâle et les cheveux châtains bouclé les faisaient d'avantage ressortir... Voilà qui n'allait pas laisser le suédois indifférent ! Après avoir fait quelque pas en avant, toujours les mains levée, il prononça quelques morts...

Je n'ai aucune mauvaise intention !

Ce qui en effet était le cas à cet instant précis, il n'avait jamais eu l'idée de dépouiller la jeune femme... Par contre il songeait bien à ramasser les quelques petites bricoles brillante qu'elle avait laissé tomber, d'autant plus qu'elles étaient assez brillantes et captivaient assez le regard... Cependant il essayait de conserver au maximum son regard dans celui de son interlocuteur qui était assez attractif !

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Seul, abandonné, et avec une mission foirée jusqu’à l’os, Elie était passablement sur les nerfs. Il ne s’attendait pas à des remerciements de la part de la femme, d’autant qu’il n’avait pas aidé à grand-chose, mais au moins si elle avait déguerpit avant son suspect, Elie n’aurait peut être pas tout perdu. Désabusé, le jeune policier se cherchait des excuses mais s’en voulait à mort. Regardant une nouvelle fois autour de lui, le parc semblait désert dans cette zone. A cette heure ci, c’était préférable, la dame agressée pourra maintenant en témoigner. Expirant profondément, Elie mit sa main dans sa veste puis en sortit son talkie-walkie de fonction. Un peu honteux, il devait en informer ses collègues, il actionna alors la transmission sur la fréquence de ses collègues et commença son rapport d’un ton blasé, mais clair.

"Ici Ashfield… J’ai dû intervenir sur une agression et j’ai… perdu le suspect… Il se dirige vers la 96ème Ouest et Columbus. Vous en êtes où?"

Il n’attendit pas longtemps avant d’avoir un retour, la voix de Tomas Peterson, l’homme aux blagues hilarantes, retentit.

"Ici Peterson, on colle le deuxième au train… On te tient au courant… Terminé"

Sa voix était faible, il parlait à voix basse et d’un ton sérieux qu’il ne prenait qu’en mission. Ils devaient probablement être tout proche de leur cible, le compte rendu se ferait donc plus tard. D’une voix basse également, Elie conclut brièvement.

"Bien reçu, terminé…"

Alors qu’il remettait son talkie dans sa poche, un son provint d’un peu plus loin sur sa droite. Un bruit de chute de feuilles, de branches et de quelque chose de beaucoup plus lourd retentit sous un arbre non loin. Elie tourna vivement la tête dans cette direction, alerte. Une forme humaine descendit alors de l’arbre, éveillant un peu plus l’instinct de défense d’Elie. La pleine lune rendait le parc particulièrement éclairé, mais l’homme, puisqu’il s’agissait d’un homme, était légèrement dans l’ombre. Il retira le bonnet qu’il avait sur la tête et avança les mains en évidence.

"Qui est là?" Lança Elie, la main sur son arme et se tournant complètement vers l’inconnu. L’homme fit quelques pas vers lui, ils se retrouvèrent bientôt tous deux en pleine lumière et Elie reconnu tout de suite de qui il s’agissait. *Le mec du bar!..* [i]Se dit il.

Il était effectivement très grand, et paraissait d’un calme olympien. Les quelques mots qu’il prononça révélèrent des origines étrangères, européennes probablement. Bel homme, en effet, mais trop plaisant pour être tout à fait honnête.

"Si nous n’avez pas de mauvaises intentions, je vous prierais de rester à distance, s’il vous plait…" Dit Elie pour garder une distance de sécurité correcte avec lui.

Se détendant un peu, Elie poursuivit.

"Une femme vient d’être agressée ici, il y a quelques minutes, vous avez vu quelque chose?" Une certaine électricité planait dans l’air, le regard perçant du jeune homme perturbait quelque peu le brave policier. "Hum… Je… je crois que l’agresseur en avait après vous…"

Bien que ce soit difficile à voir par cette pénombre, Elie rosit légèrement. C’était étrange comme sensation, il fallait qu’il reste professionnel en toute circonstance, aussi s’efforça t’il de rester concentré, d'autant que son lien avec son suspect, et donc l'agression, restait encore à éclaircir.

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