Le Pravda [Elie Ashfield]

Encore trop cool cette mission, une petite mission personnelle et toujours aussi engagée. C'était bien humiliant au début, une mission, qui se retrace dans une grande enquête qu'elle a décidé de faire. C'était un petit sacrifice personnel pour le reste, elle considérait toujours cette grande mission. Toutefois, elle doit toujours le faire très solo dans cette mission. Le Pravda était un bar russe reconnu dans l'hiérarchie de la mafia Russe et aussi de son histoire. Depuis les années 90, on retrouvait une ascension incroyable du pouvoir politique, financier et social dans le coin des russes. La Chute de l'URSS avait bien bonifié la mafia albanaise et la mafia russe à travers la planète.

Katherine avait beaucoup travaillé sur la mafia russe et albanaise, en remettant discrètement les infos aux policiers peu après. Elle connaissait quand même bien la philosophie de l'Institut Xavier et elle ne pouvait quand même pas passer par dessus. Pourquoi elle combattait toujours autant les différentes mafias et groupe criminel? Bien que ce n'était pas des Confréristes, les méthodes autour de la prostitution et de la vente des drogues sont toujours les plus barbares. Au début, les suggestions d'infiltrations restèrent un peu ridicule. Une suggestion bien lassante et ridicule pour Kitty : C'était devenir strip-teaseuse...

Non... mais c'est ridicule. Il faut toujours un peu d'honneurs et de respects dans ce travail. Voyons faut être vraiment trop kikoo ou perverse pour se permettre de faire ce genre d'infiltrations. Elle avait réussi avec quelques falsifications pour lui permettre de se créer une fausse identité, elle est devenue serveuse dans le bar en question. Elle avait un peu de chances d'entendre et de comprendre partiellement ce que les russes disaient et c'était toujours un grand avantage.

Donnant un petit coup de travail, elle s'ordonna toujours un peu pour essayer de récolter le plus d'informations possibles. Elle faisait maintenant les soirées, elle profitait un peu du temps. Une perruque rousse pour faire réaliste, plus un peu de maquillages pour tromper les gens, c'était toujours aussi parfait. Sauf... sauf... une fois...

Cette fois...

Un homme s'approchait du bar avec un petit regard étrange. Elle n'était pas encore dans ses dossiers selon ses souvenirs, peut-être qu'il regardait ses formes fatales? Non... elle n'était pas trop sexy devant les autres bimbos. Bon, le chandail blanc plus les jeans, c'était sympa pour les pervers, mais il avait bien d'autres choses à voir dans ce consul pour pervers.

-Est-ce que vous voulez quelques choses?

Sa voiture garée un peu en retrait, Elie claqua la porte et contempla avec un certain a priori la façade du bâtiment dans lequel il avait plus ou moins rendez vous. Il s’agissait d’un bar trop normal pour l’être vraiment, comme tout lieu attitré "russe" dans cette partie de New York. Devant la porte, deux petits groupes fumaient et discutaient en riant parfois, renforçant l’idée d’un bar "sans histoire", mais Elie savait qu’il n’en tait rien. En ce lieu beaucoup de personnes aux intentions douteuses avaient l’habitude d’y établir leur QG de fortune, et tout naturellement, il s’agissait de "the place to be" pour quiconque voulait glaner des informations de tout genre.

Elie ne dérogeait pas à la règle, mais les raisons de sa présence ici étaient plutôt obscures… A vrai dire, il ne devrait même pas y être. Il venait ici pour le travail, mais en même temps personne au poste n’était au courant de sa petite excursion. S’il avait prévenu sa hiérarchie, il pouvait être sûr qu’on lui refuse le droit d’aller y enquêter, et d’autant plus seul. Son co-équipier était également mis sur la touche, il valait mieux ne pas le mêler à tout ça. Et puis, après tout, il avait bien le droit d’aller boire un coup où bon lui semblait !..

Cependant, quelque chose au fond de lui, lui disait qu’il était en train de faire une belle erreur. Faire confiance ainsi à un contact anonyme… Certes, le contact en question avait déjà par deux fois fournies des pistes et des fragments de réponse sur une enquête qui semblait sans issue. Et pourtant, jamais il n’avait su qui lui donnait ces informations et s’il pouvait lui faire confiance. Seulement voila, ils n’avaient rein d’autre et Elie pouvait compter sur son impulsivité pour le faire foncer tête baissée dans la potentielle gueule du loup…

Expirant un bon coup, Elie s’avança alors vers le Pravda, puisque c’était ainsi qu’il s’appelait. En civil, il s'était habillé sobrement, mais sans laisser aller: jean simple, chaussures de ville noires, tee shirt blanc et veste en simili cuir noire qui cachait son fidèle beretta, afin qu'il ne pendouille pas ostentatoirement à sa ceinture et ne gache tout. En s’approchant, Elie put reconnaître dans les discussions alentours tantôt un dialecte d’Europe de l’est qu’il identifia par déduction comme étant du russe, tantôt un fort accent du même type mélangé à quelques mots plus américains. Le jeune homme tenta de se décontracter afin de se fondre dans la masse, mais il ne pouvait faire disparaître une certaine tension. Il allait lui falloir jouer serré, ne pas se faire remarquer, et surtout, ne pas s’attirer d’ennuis… S’approchant de l’entrée du Pravda, à hauteur d’un des groupes, un des hommes s’adressa à lui dans sa langue natale, bien évidemment Elie n’en compris pas un mot. A en juger par l’éclat de rire de ses camarades qui en suivi, il valait mieux ne pas donner suite, Elie se contenta d’acquiescer avec un sourire en coin. En guise de conclusion une fille du groupe le gratifia d’un clin d’œil aguicheur, finissant d’achever le pauvre petit policier en civil… Sans demander son reste, Elie ouvrit la porte et pénétra dans le bar.

*Putain, qu’est ce que t’es venu foutre ici…* se dit il alors qu’il restait planté comme un piquet dans l’entrée.

L’intérieur n’était pas tellement mieux que l’extérieur, mais la pénombre ambiante avait au moins le mérite de lui permettre de passer plus inaperçu. De toute manière, i l y avait ici de quoi attirer plus l’attention que lui, comme ce gros russe sur une banquette qui parlait et riait fort entouré trois nanas siliconées jusque dans les yeux, et qui avaient visiblement pour tâche de rire de bon cœur à toutes ses blagues et à finir les bouteilles avec lui.

Bien, le problème majeur, était qu’il ne savait pas du tout ce qu’il devait faire. On lui avait juste dit qu’il aurait des réponses ici. Il supposa donc que les choses viendraient à lui, et que le meilleur moyen pour ça, serait de faire comme tout le monde : boire. Et pour ça, direction le comptoir où une fille semblait étrangement hors sujet. D’elle émanait une certaine lassitude, et elle donnait l’impression que tout tournait à 200 à l’heure autour d’elle mais qu’elle résistait et gardai les pieds fermement ancrés dans le sol. Cela dit, il y avait de quoi être blasé à bosser dans une ambiance pareil…

A son approche, la jeune fille prit des devants. Miracle !! Elle parlait Américain !! Un îlot de réconfort sur cette mer d’incertitude! Ce simple fait lui fit décrocher une ébauche de sourire à la jeune femme.

"Heu, oui !.. Un Mojito, s’il v…"

Elie se rendit compte tout de suite de son erreur…

*Faut se fondre dans la masse, Elie, dans la masse !!*

"Heu… Une vodka, s’il vous plait!"

L’erreur fut réparée et Elie reparti très rapidement dans son observation discrète. Par-dessus son épaule, sil put apercevoir un couple qui s’embrassait goulûment sur une banquette. L’un comme l’autre n’était des plus agréable à regarder, et la scène lui fit rapidement tourner les yeux. Dans un autre coin, un groupe jouait aux fléchettes pendant que, sur une table, d’autre préféraient le poker. Rien ne semblait intéressant et Elie, à peine entré, commençait à perdre courage. Et tout ce Russe!.. Comment pourrait il lier un semblant de conversation ici… C’est à cet instant qu’il fut servi et que l’intérêt de la jeune serveuse prenait toute son ampleur. Pour le moment, elle serait la seule à pouvoir lui sortit quelques mots, pourquoi ne pas en profiter?

"Merci" Dit il "Hum… Sympa cet endroit! Ca fait longtemps que vous y travaillez?"

Bon, il ne semblait voir rien de suspect envers la jeune serveuse et c'était toujours aussi important dans son rôle de paraître le plus social possible et la plus professionnelle à la fois. Elle ne pouvait quand même pas se faire déjouer, mais les mafieux ne semblaient pas beaucoup se soucier de son rôle. Pour les mafieux russes, Katherine restait toujours une jeune serveuse, étudiante ou prostituée, qui travaille pour payer le semblant que les États-Unis peuvent offrir comme avenir depuis quelques temps. Le pays était très loin d'être dans le rêve américain, depuis la grande ère de la postmodernité. Kitty avait toujours ce rôle, malgré qu'elle avait vieillit un peu, elle semblait toujours un peu jeune. C'était encore son fort avantage physique (C'était aussi une femme trop cool et sexy, mais ceci était une autre histoire).

L'homme semblait être un client complètement normal, un client bien simple au début ; On dirait qu'il n'était pas très habitué par ce genre de situation. Un client bien normal, qui arrivait ici pour sa première journée de travail. Pas besoin de paniquer beaucoup, elle n'avait que faire son travail habituel. Toutefois, il avait un peu mélangé la pauvre Pryde pour sa première commande à vie.

Oui, beaucoup parlait russe, parfois ukrainien ou encore des langues balkans, mais beaucoup parlait majoritairement anglais dans ce bar. Les américains étaient toujours des touristes bien intéressants à exploiter dans certains lieux exotiques. Servant comme prévu le petit verre de Vodka, il semblait vouloir devenir un acteur social d'une serveuse. Fournissant sa fausse identité, elle ne donnait pas beaucoup de détails, mais elle disait la vérité sur le nombre de temps qu'elle était dans ce centre.

-Depuis environ deux mois.

Il regardait toujours autour de la base de la mafia russe. Sympa? Non pas beaucoup pour elle et non pour les autres, c'était une réunion de monstres de la pire espèce, qui exploitait toujours les environs. La prostitution de mineure restait toujours aussi affreuse pour la jeune femme. Pour faire bien normale, elle lança de nouvelles phrases pour continuer la discussion.

-Et vous? Qu'est-ce que vous faites ici? Vous êtes en manque de russes?

Cela faisait donc deux mois que la jeune femme subissait son sort. Pas de chance… Certain devaient accepter des conditions de travail parfois très dures pour ne pas lâcher prise sur la vie. Et parfois, cela signifiait d’accepter de voir défiler sur son comptoir les emmerdes des autres. A l’autre bout du bar, un homme venait de s’écrouler sur son verre… un habitué, à n’en pas douter. Il était encore assez tôt dans la soirée, mais au vu de son état, celui-ci avait déjà commencé le soir précédent. Voila un comportement bien universel. On pouvait dire ce qu’on voulait sur Elie, qu’il était dépressif, qu’il n’était pas toujours de bonne compagnie ou qu’il manquait d’accroche, il avait au moins la certitude et la satisfaction, en voyant ce genre d’énergumène, d’être toujours maître de sa vie. C’était rassurant, et triste à la fois… Fallait il voir la fange dans laquelle se piétinait et s’embourbait la populace pour se sentir mieux soi même ?

Elie fit un nouveau tour d’horizon. Personne ne semblait faire cas de sa présence. Pas de clin d’œil moins lubrique que celui de la pouffe à l’entrée, pas de signe de la main ou d’une autre partie du corps, pas d’invitation, pas d’approche, rien… Cela faisait dix bonnes minutes qu’il était là, et celui qui l’avait amené ici semblait prendre un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. S’il était en manque de Russes? Pour sur, non… Il en entendait bien assez parler au travail ces temps ci. Mais pour le coup, que l’informateur soit Russe ou nom, il manquait à l’appel.

"On peut dire ça comme ça, oui…" Fit il avant d’avaler une gorgée de son verre. Il lui fallait rester lucide et en pleine possession de ses moyens, donc mollo sur l’alcool. Le jeune homme fit une légère grimace en reposant son verre. Bien qu’il soit habitué aux spiritueux, on arrive toujours à être surpris en consommant local.

Le cerveau de Elie fit tilt. Deux mois… Cela correspondait à peu prêt à la période depuis laquelle son contact faisait parler de lui… Et si ?.. Non… Impossible, ce serait trop simple…

"Disons que…" Reprit il "Disons que j’attend quelqu’un… Peut être un russe en effet…" Il regarda la serveuse dans les yeux. "…Ou peut être pas…" Il prit une nouvelle gorgée de son verre avant de reposer celui ci tranquillement. Un sourire en coin, il ajouta "A vrai dire j’espère qu’on ne m’a pas posé un lapin."

Après tout, son rendez vous n’était pas fixé dans le temps, donc qui de mieux qu’un habitué ou un employé pour correspondre au profil? Il fallait bien que ce soit quelqu’un qui soit quasiment certain d’être présent à n’importe quel moment. Le premier n’étant pas en état de dire ou faire quoi que ce soit qui soit intéressant ou utile, pourquoi ne pas tenter le deuxième choix?

"Vous avez un nom?" Demanda t’il sans chichi.

Demander son nom à une inconnue dans un endroit pareil pouvait sembler un brin cavalier… Elie avait la mauvaise habitude de questionner sans ménagement : déformation professionnelle. Histoire de la mettre en confiance, mieux valait sortir le drapeau blanc.

"A moins que ce soit une information top secrète... Moi c’est Elie!"

Allusion subtile ou pieds dans le plat? Il n’avait rien à perdre, si elle n’était pas la bonne personne, peut être ferait il au moins une rencontre sympa ce soir là.

Il avait quand même une étrange attitude devant la jeune serveuse. Habituellement, quand on cherche une femme pour le sexe, ils sont bien plus rapides sur la détente, du genre ; Un cinq sur sept pour ce soir? Mais non, il ne voulait pas au fond, il était beaucoup trop timide et réservé pour faire des demandes du genre. Peut-être que ses vêtements ne montraient pas trop les formes pour les pervers, ouais... la pauvre, elle a toujours été obligée d'avoir ce genre de costumes pour servir dans ce bar. Au moins, elle ne tombait pas aussi bas que le genre de striptease, bien que les vêtements pouvaient être pervers.

Katherine restait bien trop belle pour ce genre de bar, elle était la classe incarnée et beaucoup trop cool comme Jubilation Lee. Toutefois, elle ne doit pas se montrer suspecte, un garde du bar la regardait bizarrement, peut-être qu'elle ne faisait pas assez son travail. Bon, elle va se montrer un peu perverse devant ce petit timide perdu, en avançant un peu son abdomen pour mieux l' ''entendre''. Donnant quand même une place considérable aux formidables formes de Katherine, elle prenait de temps pour mieux regarder et entendre le jeune homme.

Sa première réponse resta toujours très vague, il ne donnait pas beaucoup de détails. Il semblait cherché une personne en particulière, normal pour les environs. C'est surtout son autre réponse, qui lui dérange beaucoup plus, il semblait être encore plus sérieux. Peut-être que c'était un test de la mafia russe pour la piéger. Les sources policières n'étaient toujours un modèle idéalisé à la Elliot Ness. Il semblait être vraiment intense à ce moment.

-Scarlet. C'est mon nom de bar et je m'appelle réellement Elisa Tyler, mais nous sommes obligés de le garder assez secret habituellement.

Dit-t-elle en politesse avant de faire une autre remarque.

-Ce n'est pas un bon endroit pour faire des rencontres romantiques ou pour une rencontre du travail. Je ne sais pas pour votre rencontre, mais vous n'êtes quand même pas dans un endroit sécuritaire, monsieur.

Elle tenait quand même à son rôle à sérieux et elle ne voulait pas être découverte aussi rapidement. Elle s'est quand même achetée un faux appartement pour prêter son rôle dans cette serveuse.

-Vous voulez d'autres choses?

La serveuse semblait prendre attention à ce qu’Elie disait. Peut être était ce seulement là un artifice inclus dans son contrat, stipulant qu’un client à qui on prêtait attention, était tout de suite moins vigilant sur sa consommation. Quoi qu’il en soit, elle écoutait, et c’était déjà un bon début. Cependant, si ce pouvait être lui qui était en position d’écouter, il en serait plus que ravi. Plus le temps passait, et plus i les disait qu’il n’obtiendrait rien ici, et que ce foutu contact se foutait de sa gueule.

"Scarlet !? C’est peu commun en effet." Elie chercha un moment dans sa tête si ce nom ne lui mettait pas la puce à l’oreille quant à un quelconque indice que son contact anonyme aurait pu laissé, mais non, rien ne lui vint à l’esprit. "Visiblement je n’ai pas eu à faire beaucoup d’efforts pour vous le faire avouer." Dit il, alors que ladite Elisa semblait faire tomber ses barrières une à une. "Ne vous inquiétez pas, je sais aussi garder les secrets" Ajouta t’il en souriant.

Un vigile commençait à zieuter un peu trop vers eux… Il était probablement jaloux de ne pouvoir profiter de la poitrine de la serveuse, puisque celle-ci était tournée vers Elie, qui soit dit en passant, commençait à se sentir un peu oppressé… Par ailleurs, cela allait commencer à devenir gênant si même en ne faisant rien pour attirer l’attention, c’était déjà trop.

"Je ne cherche pas la sécurité, vous vous en doutez bien…" Fit Elie avant de soupirer. Il passa ses mains sur son visage et s’accouda sur le comptoir. Il regarda "Elisa" un petit moment en faisant la moue, puis se risqua à une remarque. "Pour tout vous dire, la personne que je cherche travaille peut être ici. Je vous l’ai dit, je ne sais pas qui je suis venu voir."

Elie se releva, il en avait trop dit, peut être… ou pas assez…

"Si je veux autre chose?" Répondit il

Le vigile continuait de les regarder, Elie ne devait pas cracher assez de pognon à son goût. Aussi sortit il de son portefeuille un billet de 20 dollars qu’il plaqua ostentatoirement sur le comptoir.

"Tout d’abord, remettez moi la même chose s'il vous plait…" Le vigile détourna la tête, cela avait dû lui suffire. Elie s’approcha un peu plus de la jeune femme, et lui souffla "Et si je vous dit "quelqu’un de confiance", vous avez un nom à me donner?"

Si elle répondait à celle la, son nom aurait au moins le mérite de faire partie des réponses possibles…

Son invité était quand même bien bizarre, il ne donnait pas beaucoup de détails et les précisions manquaient réellement de renseignements pour se sentir bien en sécurité. La mafia russe était quand même très organisée, et elle avait certaines craintes de se faire découvrir, mais sans prétention, elle n'avait pas très peur des différentes mafias autour d'elle, surtout à cause de son pouvoir et de ses capacités de combats. Bon, elle va essayée quelques choses bien plus tard, mais avec les gens autour, elle ne faisait pas encore très confiance. Les premières réponses restèrent toujours aussi limités pour le jeune Elie, elle resta toujours bien sûr sur sa garde.

Il semblait toujours aussi souriant devant le manque de clarté de la petite intangible, elle resta toujours assez mystérieuse devant la pauvre personne. Celui-ci a rapidement vu le garde sécurité à coté, pour parler beaucoup moins de choses internes. Bon, elle ne faisait pas encore totalement confiance en cette personne, mais il semblait être quand même un peu bizarre devant tout ce bordel. Katherine allait faire quelques choses de bien plus facile avec sa nouvelle commande. Lui donnant la même recette que la dernière, il avait un petit morceau de papier, vite fait par Kitty, quand elle était proche du bar.

« Retrouvez moi devant l'immeuble à appartement voisin à 2:30. »

Un message très simple, en plus, son appartement était à cet immeuble. Elle laissa ensuite d'autres mots pour le jeune Ellie.

-Non, va t'en maudit pervers, sinon je vais te faire foutre dehors...

C'était un méchant, mais au moins, elle restait toujours dans son rôle de serveuse jeune. Elle n'avait pas encore une confiance aveugle à ce jeune homme. Elle attendait surtout que celui-ci quitte pour le reste. Elle pouvait toujours quitter plus tôt sans problèmes, vus les serveuses dans le bar. Toutefois, elle manque assurément une soirée de travail dans ce bar.

La musique résonnait toujours dans le bar, le bar fermait habituellement vers trois à quatre heures du matin. Les jeunes ont la mauvaise habitude d'aller au restaurant après une soirée bien arrosée. Kitty est arrivée vers 2:15 pour attendre un peu. Elle resta toutefois avec le costume traditionnel du bar, avec le maigre petit manteau en cuivre pour mieux suivre le style de pétasse dans le bar. Elle attendait si son invité étrange allait finalement se présenter pour connaître réellement ses intentions.

Ses paroles ne semblaient pas avoir fait mouche. La jeune femme prit à cœur de remplir son devoir et, à défaut de lui répondre quoi que ce soit, lui resservit se qu’il avait demandé. Pourtant, "Elisa" se pencha à nouveau vers Elie, comme pour une nouvelle fois lui plonger la tête dans ses attributs féminins. Elle ne dit rien, mais discrètement et en moins de temps qu’il n’en fallait à un Russe pour vider une bouteille de Vodka, le jeune homme se retrouva avec un morceau de papier dans la main. Un peu surpris, le jeune comprit que finalement, il aurait peut être droit à sa réponse. Mais pas ici, clairement… déjà, la serveuse haussa le ton sans raisons valable. Faisant le lien avec le mot fraîchement en sa possession, Elie rentra dans son jeu. Sans en demander plus, il comprit qu’il était le moment pour lui de s’éclipser. Pour la discrétion, c’était plutôt compromis. Le vigile s’était à nouveau tourné vers lui, ainsi que quelques badauds alentours, cherchant à savoir qui pouvait ainsi chercher des noises à la gentille serveuse.

Elie glissa rapidement son morceau de papier dans sa poche puis leva les mains devant lui, secouant ses paumes au vigile, et signifiant à celui-ci qu’il n’avait nullement besoin d’intervenir. Ce dernier, qui était visiblement sur le point de se faire un plaisir d’expulser le fauteur de troubles à coup de pieds à l’appel de la serveuse, se raidit alors. Il regarda simplement Elie s’éloigner, ne le quittant pas du regard de peur qu’il ne se cache derrière une banquette au lieu de sortir. Sous quelques regards, Elie sortit alors du bar, croisant à la porte un des groupes qu’il avait vu à l’entrée en arrivant.

Une fois dehors, Elie regarda autour de lui, puis s’éloigna du Pravda afin de pouvoir lire son message à l’abri des regards indiscrets :

/Retrouvez moi devant l'immeuble à appartement voisin à 2:30/

Voila qui s’annonçait plutôt positif. Cela dit, il n’était toujours sûr de rien… Avait elle compris ce qu’il voulait lui dire ? N’était ce pas un piège qu’on lui tendait ? Cela pouvait bien être une attitude mafieuse, d’isoler ses proies, des flics d’autant plus, afin de les éliminer sans témoin. Méfiance, donc…

Elie regarda à sa montre : il n’était pas encore une heure du matin, soit plus d’une heure et demie avant l’heure du rendez vous fixé… Qu’allait il faire en attendant? Il espérait que cela en vaille la peine. Considérant le peu d’option qu’il lui restait, à part attendre bien sagement, Elie conclut que tant qu’à faire, autant attendre dans sa voiture. Aussi retourna t’il en direction de celle-ci. >En chemin, Elie tacha de repérer l’endroit du rendez vous qui était effectivement juste à côté. Parfait, sa voiture se trouvait tout proche du lieu de rendez vous. D’où il était, il avait pleine vue sur la façade de l’immeuble. Le jeune homme s’installa confortablement, mit un peu de musique, puis, les bras croisés, débuta son attente. Il avait l’habitude de faire la planque sur certaines affaires, donc cela n’était pas particulièrement désagréable pour lui.

- - Une heure et demie plus tard - -

Elie se réveilla en sursaut. Merde!! Il s’était endormi, comme un con!!! Nerveusement, il regarda à sa montre : 2h17… Ouf…. Juste à temps! Reprenant ses esprits, Elie se réinstalla un peu moins confortablement, histoire de ne pas se rendormir. La musique s’était éteinte automatiquement, tant mieux, elle n’avait pas du aider à le garder éveillé. Jetant un coup d’œil à l’immeuble du rendez vous, il eut la surprise de voir "Elisa" arriver à cet instant. Parfait!... Il avait imaginé un plan au cas où cela devait mal tourner… Le jeune homme verrouilla bien les portes de sa voiture, puis il se lança.

La serveuse était en avance. Qui disait que les femmes se faisaient toujours attendre? Elie s’approcha sans bruit, mais fit en sorte qu’elle puisse le voir arriver. Regardant à nouveau autour de lui, le jeune homme arriva à hauteur d’ "Elisa" mais resta à distance raisonnable, puis la gratifia d'un demi sourire.

"Vous y êtes allé fort, quand même… Me traiter de pervers!!" Fit il, puis son visage devint sérieux. "Alors ?.. Est-ce que j’ai des raisons de me méfier? Ou est ce que vous êtes bien celle que je crois que vous êtes?"

Son plan s'était bien prévu au début, le jeune homme quitta très rapidement le bar pour la rejoindre bien plus tard dans les soirées. Kitty resta quand même bien inquiète de cette attitude étrange, elle a quand même beaucoup travaillé pour avoir cette fausse identité et elle ne faisait pas encore confiance aux différents employés et visiteurs du bar. Katherine resta toujours bien très sobre et silencieuse, elle réfléchissait surtout comment interroger ce Ellie en question. Surtout qu'il ne donnait pas trop d'indications sur son identité ou autres. Elle se concentra surtout pour cette histoire, elle pouvait perdre beaucoup de travail en ce moment. Bon, elle a simplement à rester très prudente et éviter de tout dévoiler dès le premier coup.

Le film ; Les Infiltrés lui a quand même apprit beaucoup chose de ce travail. Même les policiers ne sont pas fiables, même ce genre de monstres ne pouvaient pas être dignes de confiances devant ce genre de missions. Celui-ci arriva aussi en avance devant la jeune femme, il ne semblait pas dangereux, mais elle savait toujours bien se défendre au cas où. La première phrase resta bien ironique au début, une remarque bien drôle équivalait à une réponse encore plus absurde pour la règle du troll habituelle.

-Mon affirmation était surtout à propos de ton regard sur ça... Dit-elle en pointant un peu ses formes, sauf bien sûr, tu regardais bien sûr les poubelles ou les verres à coté...

C'était surtout une remarque pour rire avant de continuer le sujet principal. Elle doit quand même se méfier, alors elle resta toujours très vague dans sa réponse, mais si celui-ci était assez rapide d'esprit, il allait répondre d'une grande vitesse.

-Cela va dépendre des papiers que tu me montres...

C'était facile à ce moment, lui prouver son identité de policier ou encore lui montrer du fric pour confirmer un peu le coté pervers de cette ville...

La pauvre… Elle risquerait sûrement de se vexer s’il lui confirmait qu’effectivement, il était potentiellement plus intéressé par une poubelle ou un verre que par sa poitrine… Mais là n’était pas le sujet ce soir, une chose à la fois. Bien que cela soit officieux, il n’en restait pas moins qu’il était là pour le travail, et si la jeune femme était le contact qu’il cherchait, il aurait un certain nombre de choses à lui demander accompagnés, si tout concordait, de remerciements.

Bas les masques. C’était le moment où les identités tombaient. Le moment ou la tension allait retomber, du moins l’espérait il… Peut être se trompait il depuis le début. Peut être la serveuse se livrait à du trafic de drogue et qu’elle le prenait pour un client/fournisseur. Un tas d’hypothèses lui vint en tête à cet instant. mais la jeune femme semblait bien trop perspicace pour être défoncé à quoi que ce soit. Il avait peur de se tromper, peur que son instinct ne l’ait conduit tout droit dans une situation de type farce vaseuse ou cartoon. Il n’avait plus tellement peur pour sa vie, si les choses devaient empirer, son plan devait lui permettre de n’avoir rien à craindre. Mais, comme «Elisa» pouvait être innocente à tout point de vue, mieux valait lui épargner des problèmes. Elie regarda à nouveau autour de lui. La rue était déserte, et ils étaient relativement à couvert. Au loin, en direction du Pravda, on entendait des rires forts et des chansons d’homme bourrés.

"J’imagine que c’est ça que vous attendez de voir!?" Dit il en retirant de sa poche intérieur, son badge plaqué argent d’officier. Il le présenta à la jeune femme, toujours à bonne distance et ne la laissant pas trop s’approcher. Puis le remit dans sa veste une fois qu’elle eût constaté.

"Oui, je suis flic." Ajouta t’il, en baissant un peu le ton. "Et non, je ne suis pas là par hasard et à vrai dire, j’ai peur d’avoir perdu mon temps… Donc !?" Fit il, montrant des signes d’impatience. La situation le rendait fou, il avait besoin de réponses désormais. "J’avoue que j’en ai marre de jouer à chat… Pas vous? Jouons cartes sur table!"

Il voulait juste en finir, d’autant qu’il n’avait toujours pas de preuve de l’identité de la jeune femme. Si c’était elle, elle jouait gros. Elle ne lui avait probablement pas donné sa vraie identité. Quelque chose en elle sonnait faux, comme incohérent... Comme si elle n'était pas à sa place dans ce costume, dans ce bar, parmis ces... gens. Cela lui confirmait de plus en plus ce qu'il pensait.

"C’est bien vous? Qui m’avez amené au Pravda? J’étais supposé avoir des réponses là bas, et bien, je vous écoute! Qui êtes vous exactement, "Elisa"?"

Cela serait vraiment trop vexant pour la pauvre Katherine Pryde, elle se croyait encore comme une magnifique femme fatale. Mais, ce n'était pas encore très grave, peut-être qu'il jouait finalement un rôle certain dans ce travail. Il faisait semblant d'être un immense pervers ou il était vraiment à fond dans la collection de verre alcoolisée. Il avait quand même beaucoup de marginal dans cette grosse ville, mais en tout cas, elle a vu ce qu'elle avait besoin de voir au début. Bon, elle ne voulait pas critiquer les méthodes du pauvre Ellie, mais comment s'assurer d'être un réel policier dans un bar rempli de mafieux et devant une innocente serveuse? Pryde resta toujours très forte pour éviter de se faire piéger, mais elle s'assura quand même de l'identité du policier.

On dirait que celui-ci venait réellement du corps d'office du policier, elle connaissait bien les badges policiers. Il semblait être vraiment réel. Après la première question du policier, elle fait un petit signe de la suivre dans son appartement acheté. Il semblait être réellement impatient de recevoir les réponses aux questions de la personne qui fournissait bien des sources aux policiers. Mais bon, elle ne voulait quand même pas dévoilée son identité à tout le monde. Montant dans les premières marches pour aller à la deuxième étage, et se diriger un couloir, elle commença à enlever sa perruque rousse quand elle a vu, qu'il n'avait personne dans les différents couloirs pour voir finalement ses cheveux bruns.

Elle ouvrit une porte avec une clé sortie de ses pantalons en répondant aux premières impatiences du jeune policier.

-Un peu de patience, il faut plus discuter en privée non?

Dit-t-elle en rentrant dans son petit appartement un peu simplet. Il avait quelques boites de pizzas qui trainaient sur le lit et une cuisine qui n'a presque jamais été utilisé.

-Installe toi... si tu trouves de la nourriture ou une boisson, c'est à toi...

Il avait quand même des bonnes démarches déductives vers la fin, fermant la porte de l'appartement pour parler en privée. Katherine décida de faire la pire affaire possible... elle... oh non... enleva son chandail du bar, pour commencer à enlever son maquillage avec son chandail... oui elle détestait ça, mais au moins, elle avait la paix de ce coté superficiel.

-Oui... oui... c'est moi... mais la prochaine fois, vous savez... je ne sais pas... soyez plus prudents, je stressais à mort de voir une personne qui m'harcèle avec ça directement dans le bar...

Se dirigeant ensuite vers le tiroir pour se trouver une chemise plus introvertie.

-Je m'appelle Katherine Pryde...

Dit-elle en présentant sa main pour les présentations.

Son insigne avait apparemment convaincu la jeune femme, et bientôt celle-ci sembla la conduire vers l’intérieur de l’immeuble. Voila une chose qu’Elie n’avait pas prévue. Il n’était pas tout à fait en condition pour s’éloigner ainsi… Avant de pénétrer dans le bâtiment, Elie lança un coup d’œil en direction de sa voiture… Allait il tenir longtemps dans cet état?..

Elie tâcha de rester à bonne distance de la jeune fille, elle ne devait pas s’apercevoir de son stratagème. D’une part, il ne savait toujours pas si elle faisait partie des gentils, et d’autre part, son opinion sur les mutants n’était pas un sujet auquel il avait l’intention de la tester ce soir là. Il lui faudrait donc être d’autant plus vigilant.

Ils montèrent ainsi deux étages avant d’arriver devant la porte de son appartement. Une fois sa perruque rousse retirée, une partie de ce qui était incohérent sur elle disparut et laissa place à une personne un peu plus harmonieuse. Face aux questions d’Elie, «Elisa» tacha de calmer ses ardeurs. Il valait mieux, en effet, être à l’abri pour discuter plus tranquillement de choses qui, à priori, étaient passablement capitales.

L’intérieur de l’appartement était à l’image de la résidente : incohérent, une fois de plus. Il était clair que la jeune femme n’attachait aucune importance à ce lieu, alors qu’avec le travail qu’elle avait, elle devrait s’en faire un cocon. Le bazar relatif contrastait avec la propreté immaculée de certains coins, preuve que ce lieu était plus une salle de pause, qu’un appartement à proprement dit. Elie entra à la suite de la serveuse et alla tout de suite se planter dans un coin. Celle-ci lui proposa de quoi se sustenter, pour peu qu’il parvienne à trouver.

"Ca ira" répondit il "Je préfère rester debout et avoir enfin des réponses!" Insista t’il à nouveau. Il n’avait, par ailleurs, pas vraiment le choix à vrai dire…

Pas très pudique, la donzelle. Heureusement pour Elie, ce qui ne tue pas rend plus fort… Au fur et à mesure, la jeune femme se défaussait de son déguisement. Elle semblait y mettre une certaine rage. Pour sûr qu’il devait être difficile à supporter. Et enfin, enfin !!.. La clarté apparut. La serveuse dévoila son identité. Ce fut un soulagement indescriptible que ressentit Elie. Savoir qu’il était face à la personne qui, à sa manière, le tourmentait depuis plusieurs semaines était comme une délivrance. Elle lui fit remarquer son manque de tact.

"On ne peut pas dire que vous m’ayez facilité la tâche non plus!" Argumenta t’il "D’autant que je pensais que vous me reconnaîtriez…"

Il est vrai qu’ils n’avaient jamais correspondu directement l’un avec l’autre, et ce, d’autant plus que c’était unilatéral. Elie avait donc finit par penser que son contact le surveillait, et devait donc le connaître personnellement.

"Enchanté Katherine..." Répondit Elie en s’éloignant subtilement de la main qui lui était tendue. "Et moi, je suis réellement Elie..."

Il pouvait désormais mettre un nom sur tous ces mystères. Il s’était imaginé un tas d’identités pour ce contact, mais il avait finalement eu tendance à croire qu’il s’agissait plutôt d’un homme, et plutôt d’un Russe… Comme quoi, il ne fallait jamais se fier aux apparences…

"Je connais votre nom, mais cela ne me dit pas qui vous êtes, et pour qui vous travaillez…"

On ne prenait pas ce genre de risque pour une simple vendetta personnelle. D’autant qu’elle semblait très organisée.

Katherine resta quand même bien soignée dans sa sécurité. Bouclant sa chemise, mettant son costume de travail sur le lit, elle ferma discrètement les rideaux. Bon, faisant le tour de son appartement, elle ne voyait rien qui ressemblait à un micro, la mafia russe ne semblait pas avoir trop de soupçons. Elle a quand même réussit à calmer le policier de façon bien minime devant ses fortes expressions devant. Bon, elle n'était pas très prude, mais se faire étouffer par ce genre de vêtement, c'est déjà assez insupportable. Il semblait quand même très insistant devant certaines questions, mais elle avait toujours beaucoup de problèmes. Elie était toujours impatient de recevoir des réponses, mais elle se posait des questions encore sur le comment.

Elle décida de s'installer sur son lit pour écouter bien mieux ce nouveau monstre venu dans son appartement. Il répondit rapidement à la critique de la jeune X-Woman, sur son manque d'écoute dans le bar.

-Hum, vous savez, on n'a pas beaucoup de choix quand on infiltre une mafia. À vrai dire, je croyais en premier lieu, que vous étiez un membre d'une Famille Russe mafieuse. Alors, je ne pouvais quand pas dire que j'étais l'infiltrée. Je ne peux pas reconnaître un policier, d'un associé de la mafia ou encore d'un client qui cherche de la drogue ou des prostituées. La prochaine fois, mettez une note où que je mets les informations pour que je sache. Je suis désolée d'avoir pris autant de temps pour vous dire quelques choses, mais même dehors, je ne pouvais pas vous faire une confiance totale...

Une longue explication procédant à plusieurs liens logiques sur ses premières réticences de le recevoir à l'extérieur. Il avait quand même rendu les politesses pour la jeune femme, mais bon après avoir dis son nom au complet. Elle ne peut pas vraiment trop cacher tout le reste.

-Bon, comme j'ai dis mon nom au complet, il est très difficile de cacher le reste. Je suis une mutante, je travaille directement avec les X-Men. Vous connaissez Shadowcat? C'est moi, c'est vrai que j'ai plus de classes quand je porte le costume. Avant de me sortir des préjugés sur les mutants, rappelez vous que je travaille avec vous et non contre. Je n'ai jamais été obligé de vous fournir des informations sur la mafia russe, mais je le fais quand même parce que je crois en certaines valeurs de co-existence et de droits. En tout cas, je ne croyais pas que vous allez envoyé directement un policier... Alors voila...

Qu'est-ce que vous voulez?

C'était quand même son tour de poser des questions.

C’était officiel, Elie avait une tronche de mafieux Russe… La méfiance de Katherine était on ne peut plus légitime, tout comme l’était la sienne. Une infiltration de ce genre était extrêmement risqué, mais pas autant que de pouvoir en extraire des informations. Qui était elle ? Un agent d’une autre mafia? Du FBI? De la CIA? Du FSB? Etait elle une tueuse hors pair? Une séductrice inégalée ? Une manipulatrice redoutable? Peut être, mais en tout cas, la réponse qui suivit était aussi évidente que surprenante.

"Oh! Alors vous êtes… une mutante?" Elie était ébahi, quelle opportunité! Lui qui n’avait jamais vraiment rencontré d’autre mutants, à part ses propres frères.

Pour autant, son credo avait toujours été de garder une longueur d’avance sur les autres. Aussi préféra t’il, garder encore sa couverture et ne pas révéler à la jeune femme qu’il était lui aussi mutant, et qu’il n’était d’ailleurs, pas vraiment présent avec elle… Il n’aimait pas vraiment laisser son corps aussi vulnérable, mais il lui avait semblé plus judicieux de venir la rencontrer devant l’immeuble en projection astrale…

Ce qu’il voulait ? Une bien étrange question de la part d’un informateur. Et en vérité, Elie ne savait trop quoi répondre. Il semblait se retrouver au milieu de quelque chose d’énorme sans l’avoir provoqué. Il restait une incohérence dans cette affaire. Shadowcat ne semblait pas vraiment au courant des ficelles. Premièrement, elle ne savait rien sur lui, pas plus que lui n’en savait sur elle à leur première rencontre. Elle disait ne pas savoir qu’ils enverraient un policier… Or les informations étaient toujours arrivées à lui, que ce soit par courrier, email ou autre. Jamais à d’autre de ses collègues, jamais aux détectives au premier plan de l’enquête. Peut être n’était il pas sensé garder ces informations pour lui, et pourtant, tout lui portait à croire qu’il avait bien fait.

"Hey bien… J’imagine que, maintenant que les présentations sont faites, la collaboration devrait se poursuivre. On n’est jamais avares d’informations et la mafia Russe est experte pour les faire disparaître. Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes actuellement sur une affaire délicate. La mafia commence à s’en prendre directement à la police, et ils parviennent à passer à travers toutes les mailles du filet. D’après vous, justement, des mutants seraient impliqués dans l’affaire. Si l’on pouvait rassembler des preuves et d’autres informations avant que cela ne soit rendu public, cela éviterait à mon unité de passer pour incompétente et que l’affaire nous soit retirée par le BAM…"

Cela anéantirait à la fois le moral de la brigade, et réduirait à néant les efforts fournis depuis plusieurs mois. Le BAM avait du bon, Elie ne pouvait le nier, et en faire parti un jour serait un honneur. Cependant depuis son apparition, et face à la recrudescence des implications mutantes dans bon nombre d’affaires, ce genre de situation s’était déjà répété quelque fois, faisant passer le NYPD et toutes les polices locales pour des secondes zones. Si parfois, la police s’en trouvait totalement débordée et impuissante, Elie était persuadé que dans la majorité des cas, elle était tout à fait apte à résoudre les affaires d’une manière ou d’une autre.

"Je dois par ailleurs vous remercier pour l’aide que vous nous avez apporté jusqu’ici. Vous nous avez permis de faire un grand ménage parmi ces pourris. Mais malheureusement, j’ai bien peur que la situation n’en soit que plus instable."

La mafia n’hésitait plus à s’en prendre directement à la police: passages à tabac, vols, harcèlements, menaces, et tout cela dans la plus grande impunité, afin de faire pression pour faire libérer leurs compagnons d’infortune.

"Mais maintenant que je connais mieux votre rôle dans cette histoire, éclairez moi sur autre chose: Pourquoi moi? Je veux dire, je ne suis qu’un officier parmi tant d’autre!" Le seul de sa brigade à être un mutant, cela dit.

Des informations qu’il avait eues, il en retirait une certaine gratitude de la part de ses collègues et supérieurs qui le félicitaient pour ses coups d’éclat. Mais Elie étant qui il était, il ne supportait pas l’idée d’être un imposteur, s’appropriant les honneurs pour des informations qui venaient à lui sans qu’il n’ait à chercher. La police était comme une mini entreprise, seul le résultat comptait et le système fonctionnait énormément à ça. Chaque policier savait s’entourer de contacts qui les aidaient dans leurs enquêtes et pouvait en faire basculer l’issue. Mais ce qu’avait fait cette Katherine avait été plus qu’une aide.

A vrai dire, Elie n’était pas tellement sûr de ce qu’étaient ces fameux "X-Men". Il est vrai qu’on entendait beaucoup parler d’eux. Le nom de "Shadowcat" ne lui était pas inconnu. Il l’avait déjà probablement vu ou entendu dont certaines affaires. Compte tenu de l’ignorance de Katherine sur certaines choses le concernant, et pas des moindres, Elie supposa qu’au sein de sa faction, au moins une autre personne était intervenue. Probablement une personne qui savait qu’il était mutant. C’était en tout cas le seul lien qu’Elie parvenait à établir.

Le policier relaxa bien plus vite après les deux grosses explications de la jeune femme. Au moins, il semblait être beaucoup plus paisible qu'avant, devant les explications de celle-ci. Elle avait maintenant un peu plus confiance devant les différents problèmes d'ingérences qu'elle pouvait faire. Les X-Men étaient quand même connus dans les médias populaires pour être caractériser par les médias de droite comme une force paramilitaire bien trop dangereuse. Au moins, les X-Men étaient capables de faire un boulot bien supérieur à plusieurs forces d'autorités, encore aujourd'hui. Les policiers ne ressemblaient pas beaucoup toujours aux émissions policières assez caricaturales.

-Oui, une magnifique mutante venant des États-Unis, c'est cool, non?

Dit-elle en rigolant un peu. Elle pouvait toujours sortir les différents compliments, mais elle va paraître encore plus arrogante et chiante de ce coté là. Elle aimait toujours bien ironisé sur son statut, sur son éducation ou même comme elle l'a fait la dernière fois, sur son corps physique. Une attitude bien provocante pour avoir ainsi plusieurs rôles très importants. Elle avait besoin de cette assurance, pour s'assurer cette infiltration et faire tout ce qu'elle peut faire dans un code assez limité au niveau de sa déontologie. Bien qu'on peut dire qu'elle profite un peu de son physique pour ce rôle, elle avait toujours un besoin normal d'apprendre les autres langues pour mieux comprendre les mafieux.

L'enquête sur la mafia doit continuer selon ses dires. Il donnait un peu de détails sur le monde policier actuel, devant les actes de certaines mafias. C'est quand même dommage de trouver un monde aussi risible au niveau des enquêtes, bon c'était surtout dommage que les policiers ne travaillent pas plus dans les affaires internes.

Une chose qu'elle détestait surtout, c'était l'implication du BAM dans le national. C'était en premier lieu, totalement anti-constitutionnel. Les fondateurs américains doivent se retourner dans leurs tombes en voyant l'infiltration du BAM dans la vie privée des gens. Ils pouvaient facilement gagnés le prix Orwell pour le travail pour l'État Policier.

-Oui bien sûr, je peux toujours continuée mon travail ici. Prévenez moi simplement d'avances pour les futurs rencontres. Je ne veux surtout pas que cela tombe dans les mains du BAM, ils sont beaucoup trop dangereux pour cela.

Remerciant ensuite Katherine pour ses services donnés aux États-Unis, pour une fois que son pays la remercie indirectement. C'était encore très rare avec les pentecôtistes et les baptistes, qui voient toujours les mutants comme les ennemis du peuple. Pourquoi lui? C'était quand même une bonne question pour débuter une relation professionnelle. Elle pourrait toujours faire une remarque classe comme dans les films, du genre, « Vous êtes l'élu », mais elle resta bien silencieuse.

-Mais de rien, je suis vraiment heureuse de vous aider pour cette fois-ci. Sinon, je ne peux pas vraiment répondre à votre question, je cherchais surtout une personne qui n'avait aucune affiliation avec la mafia russe.

Katherine pouvait paraître un peu froide sous certains aspects, mais ce qui était certain, c’est qu’elle avait une confiance totale en sa plastique. Malheureusement pour elle, elle se heurtait à un mur avec Elie. Mais, toujours dans sa tactique, préférait la laisser croire ce qu’elle voulait, si ça pouvait aider à gagner sa confiance…

Shadowcat semblait plutôt d’accord pour ne pas laisser le BAM s’approprier l’affaire, mais elle semblait plutôt motivée par un certain dégoût. Elle les trouvait dangereux… Peut être… Mais après tout, qui était elle pour juger ainsi de la légitimité du BAM ? Ne faisait elle pas elle-même partie d’un groupe marginal dont les desseins n’étaient pas très clairs, et, surtout, dont la force de frappe avait un potentiel particulièrement effrayant. C’était d’ailleurs à travers un certain nombre de leurs actions qu’Elie avait découvert les possibilités infinies que permettait la mutation. Lui-même paraissait bien peu à même de prétendre faire des choses exceptionnelles quand se présentaient des personnes capables de changer localement la météo, le court du temps, voire de jouer à Dieu, en interférent directement dans les probabilités et les destinées des gens… Il s’agissait de rien de moins que faire fi des lois de la physique les plus persistantes.

"Ca peut paraître un peu étonnant, mais… L’Institut… Qu’est ce que c’est exactement?" Finit par demander Elie, curieux. "Tout le monde en parle, je sais, mais au fond, personne n’a l’air de savoir ce qu’il s’y passe vraiment. Puisque je vais indirectement travailler avec lui, j’aimerais que vous m’en parliez un peu plus…"

Elie n’était pas du genre à se laisser tomber dans les pièges des médias qui se livraient une guerre de communication sur le Bien et le Mal. Il aimait se rendre compte des choses par lui-même. Quelque chose lui laissait croire que l’Institut avait un bon fond, et que la confrérie, non. Mais cela n’était il finalement pas trop manichéen de ne réduire cette guerre des clans, qu’à un simple duel entre gentils et méchants?

"C’est quoi ? Une sorte d’école militaire pour mutants? Un refuge? Un camp de concentration? C’est vraiment indépendant, ou il y a encore de la magouille du gouvernement là-dessous?"

Drôles des paroles pour un représentant de l’Etat…

A priori, rien n’avait prédéfini Elie à se retrouvé mêlé à cette histoire. On pouvait dire qu’il s’agissait simplement d’un petit coup de pouce du destin afin d’émoustiller un peu sa carrière. Elle l’avait grandement aidé, c’était certain, mais au fond, comment faisait elle?

"Et par curiosité… Je me demandais quel genre de... capacité vous aviez…"

Les critiques d'Elie pouvaient faire toujours un semblant de sens dans un monde bien plus simpliste et médiatiquement mauvais. Tout ce que le BAM constitue les pires craintes des pères Fondateurs de ce propre pays, tout ce que BAM essaie de faire, pourrait même terrifier le fédéraliste Alexander Hamilton. Comment des gens pouvaient vraiment approuvés cette organisation en connaissant un peu leurs Histoires et leurs politiques? Oh là là, c'était vraiment très dommage de voir un pays aussi radicalement changé par des positions aussi ridicules depuis l'avènement des religieux vers 1860 et depuis le système de peur du 11 Septembre 2001.

L'Institut Xavier prenait bien exemple de plusieurs écoles privées pour protéger les minorités ou certains handicapés. Est-ce que c'était vraiment de la marginalité? C'était encore très loin de cette marginalité américaine, les libertés individuelles et collectives n'avaient maintenant plus d'importance aujourd'hui? Est-ce que les mutants jouaient réellement à Dieu? Les humains étaient bien capables de jouer à Dieu sans pouvoirs évolutionnistes, mais bien avec des armes aussi puissantes pour détruire la Terre environ 70 fois et le contrôle économique des autres territoires. Cela faisait toujours autant peur aux américains de voir les mutants aussi ennemis?

Pour Katherine Pryde, la question d'Ellie était étrange. Charles Xavier, Beaubier et tous les représentants de l'Institut Xavier ont bien présenté leurs points de vues devant les médias populaires.

-Euh... nous sommes une école pour les mutants. Leur aider à contrôler leurs pouvoirs pour ensuite vivre convenablement dans la société... On donne aussi des cours primaires avec la permission de l'office du gouvernement américain au point vue de l'éducation. Les X-Men sont souvent des professeurs, on essaie de combattre la Confrérie, mais aussi autres organisations criminelles. C'est toujours par choix, on essaie seulement d'aider, comme la Constitution américaine le prévoit. C'est très simple de venir nous rendre visite ou de poser des questions autour de l'Institut, nous sommes très ouverts aux dialogues et aux questions.

Bon, la technique de parler aux médias ne marchait pas beaucoup devant un grand public. Peut-être que le policier n'était pas très attiré aux médias de masse, c'était bien ennuyeux depuis le temps. Elle pouvait paraître un peu désagréable dans cette réponse, mais elle avait quand même déjà été une porte-parole de l'Institut Xavier, elle ne comprenait pas du tout comment les gens avaient de la difficulté à comprendre le message de l'Institut Xavier. Elle a encore plus mal pris les commentaires sur l'école militaire, l'argument premier des anti-mutants.

-Non. On est une école pour les mutants, il n'y a pas de militaires, de camps concentrations ou autres choses intimidantes à travers des complots de nos détracteurs. On n'est même pas égal aux armées privées américaines, nous cherchons simplement à aider les citoyens mutants à travers la planète, de se socialiser correctement. Nous sommes une entreprise privée, qui essaie d'aider les différents gouvernements.

Il posait une question bien plus personnelle, mais Katherine est restée un peu froide sur ce genre de questions, elle n'aimait pas ce genre de marginalisations pour les mutants, elle combattait quand même cette marginalisation depuis le début de son adolescence.

-Je peux devenir intangible. Passer à travers les murs... Vous voulez plus de détails pour me ficher?

Gentillesse de Kitty, presque disparue à ce moment, bon elle revenait un peu à sa politesse peu après.

-Excusez-moi... je n'ai pas beaucoup dormi depuis quelques temps. Je pense qu'on devrait remettre cette réunion plus tard, pour que je vous donne plus de détails sur la mafia russe, sans oublier certains détails par la fatigue. Et pour l'Institut Xavier, vous avez simplement à demander une rencontre avec lui ou l'un de ses représentants pour répondre à vos questions... Vous êtes quand même une source d'autorité.

S’ils avaient connu l’Institut étant petits, Ben et Elie auraient probablement passé une enfance moins compliquée. Ben en particulier, qui avait somme toute gardé quelques séquelles. Le côté casse-cou parfois casse-cou…e mis à part, ça faisait partie de son charme… Pour Elie, l’aventure « découverte de la mutation » n’avait pas été de tout repos non plus. Nuits blanches qui sont devenues systématiques pendant plusieurs mois à cause d’un manque de contrôle de son double spectral. S’il avait pu l’éviter, il s’en serait effectivement bien passé…

"Excusez moi… Je ne voulais pas manquer de respect… C’est juste que…" …qu’il se cherchait, qu’il avait besoin de trouver ses bases et qu’en bon flic qu’il était, il avait besoin de creuser pour comprendre ? Le plus gros problème qu’il avait, était qu’à chaque preuve de bienveillance de l’Institut Xavier, Seth semblait plonger un peu plus. Et ça, il avait encore du mal à l’avaler… "C’est juste que j’ai besoin d’être sûr de faire les bons choix et d’être du "bon côté"…" Un concept qui lui arrachait les lèvres à chaque fois que l’évidence lui faisait l’avouer. S’il se trouvait du bon côté, immanquablement, Seth était du mauvais, il en était persuadé. Pour autant, tout n’était pas joué, et il ne perdait pas espoir de pouvoir ramener son frère plus près de ce qu’il considérait comme "juste".

Les yeux d’Elie s’illuminèrent alors qu’il entendait Katherine expliquer ses pouvoirs.

"Intangibilité ? Ah, c’est drôle parce que… parce que…" Il soupira profondément. L’excitation de partager avec un de ses "semblables" était pour le moins envahissante. Elle prenait le dessus et le besoin de partager se fit trop intenable.

"Parce que moi aussi je suis actuellement intangible…" Un sourire nerveux se dessina sur son visage. Quelle remarque débile… Il venait peut être de gaffer, une diversion était encore possible. "Oui, vous avez raison. Maintenant qu’un certain voile est levé, nous aurons d’autres occasions pour discuter des sujets importants."

Elie pensait pouvoir lui faire confiance. De manière générale, il était d’un tempérament plutôt méfiant. Tout ce que Katherine avait fait pour lui et pour la brigade jusque là était une preuve de bonne volonté, et surtout d’efficacité. Si l’on trouvait un contact de ce calibre, il ne fallait pas s’en défausser.

Pour ce qui était de l’Institut Xavier, il ne lui était effectivement jamais venu à l’idée de se renseigner directement sur place. Son intérêt pour ledit Institut étant passablement récent, peut être pourrait il maintenant en faire la démarche.

"J’y réfléchirais…" Dit il simplement.

Le petit interview semblait être bientôt sur sa fin, Elie avait beaucoup parlé et s’était montré peut être un peu rude, peut être Katherine avait elle besoin pour sa part de se rassurer également.

"Avez-vous d’autre questions me concernant, ou concernant l’enquête?"

Kitty n'était pas vraiment trop gentille envers Ellie, les remarques qu'il venait de dire, blessaient vraiment le caractère d'éducation de l'Institut Xavier. Oui, Kitty était toujours très idéaliste, peut-être bien trop idéologue digne des grands partis politiques américains et de son idéal fourni : Des partis politiques qui ont combattu les plus grands crimes de l'humanité comme l'esclavage ou même d'une certaine façon, ceux qui ont commencé une République démocratique. Kitty avait une certaine expression que depuis les années plus néoconservateurs, on retrouvait certaines mauvaises habitudes de toujours marginaliser les gens plus faciles à marginaliser dans les débats. C'était réellement triste d'un certain coté.

-Non... non... c'est surtout que je suis un peu désabusé par ses histoires de complot mondial de l'Institut Xavier. En tout cas, je suis désolée pour m'avoir énerver un peu...

Et puis...

Oh là là...

La remarque du gars... c'était juste affreux. Bon, c'est sûr que cela peut être classe dans un mauvais film d'action où Bruce Willis peut casser toujours du mutants ou des musulmans. La face de Kitty était bien figée dans son Histoire, dans cette complexité d'absurdité. Respirant un bon coup, Katherine ne voulait pas faire une mauvaise remarque pour replonger encore dans une certaine hostilité entre les deux grands acteurs de ce spectacle.

Elle passa sous quelques commentaires avant, il avait bien compris que Kitty avait besoin de repos et surtout éviter toutes autres bêtises.

-Non, je n'ai pas d'autres questions, mais là si vous avez besoin plus d'informations sur mon sujet, appelez moi directement à l'Institut Xavier entre mes deux heures de sommeil, je suis assez active un peu partout...

[Désolée pas trop d'idée, mais si tu veux ajouter quelques choses, pas de problèmes ]

Trop d’explications à avoir et trop d’informations à digérer en trop peu de temps, c’était assez difficile pour Elie d’avoir assez de recul sur tout ça sans faire de boulettes. Manifestement, Katherine avait du mal à prendre sur elle les interrogations d’Elie. C’était compréhensible, elle était au centre de toute cette affaire et était un membre actif de sa communauté. Mais était elle objective pour autant ? Elie, d’un naturel neutre et en bon flic, se devait d’avoir toutes les cartes en mains, et d’éliminer toute désinformation. Il devait passer pour un débutant ridicule aux yeux de la jeune femme, mais il s’en fichait. Il avait le sentiment de faire du bon boulot et de très bien avancer pour quelqu’un qui aimait aller à contre courant. Lui aussi, il prenait des risques, même si actuellement, sa vie n’était pas en danger, à priori, il avait largement de quoi avoir tout le monde contre lui si les choses tournaient mal. Donc prudence, toujours…Prudence!

Tous deux étaient fatigués, et un peu sur les nerfs, mais malgré tout, la rencontre était assurément une réussite et une excellente opportunité. Le rendez vous était prit pour la prochaine rencontre : retour aux sources avec un moyen de communication plus traditionnel entre contacts : le téléphone. Il allait donc définitivement falloir qu’Elie en sache un peu plus sur l’Institut. Si son numéro de téléphone devrait être facile à trouver dans le bottin.

"Bien…" Fit il, comme pour amorcer la conclusion.

Elie s’avança vers la porte de sortie, mais devait attendre que Katherine l’ouvre pour lui. Si elle ne le faisait pas, il allait simplement devoir attendre qu’elle tourne le dos pour passer au travers.

"Bien évidemment, si de mon côté je peux quoi que ce soit pour vous, n’hésitez pas à m’en parler."

C’était la moindre des choses, bien qu’il se doute que, d’une part elle sache très bien se débrouiller seule, et d’autre part sa marge de manœuvre en tant que simple officier soit limitée. Après tout, il avait bien réussi à falsifier et faire disparaître des preuves contre Seth sur l’affaire qui le concernait. En y repensant, il avait vraiment l’impression que tout ce qu’il faisait en ce moment le rapprochait plus de la mise à pied que de la promotion… Mais dans la vie, c’est donnant-donnant, et pour avoir beaucoup, il fallait donner beaucoup. Une bouffée mélancolique s’empara du jeune homme. Il avait donné vraiment beaucoup à Seth, au nom de l’amour, lui-même avait beaucoup donné depuis leur naissance. La famille, c’est sacré, mais sera t’il capable de lui pardonner un jour? Une confrontation sera de rigueur sous peu, et Seth aura intérêt être convainquant… Pour l’heure, Elie devait poursuivre sa vie et s’accrocher à son boulot, sa vocation.

"Je vous contacte bientôt, alors… Je vous donnerais également mon numéro personnel, ce sera plus simple." Il ne voulait pas le dire à haute voix, et comme il ne pouvait ni l’écrire, ni quoi que ce soit, mieux valait procéder ainsi…

Une fois derrière la porte, Elie attendit quelques secondes, puis s’assura que personne ne pouvait le voir. Deux secondes plus tard, la projection astrale disparut en un petit flash.

Il rouvrit les yeux dans sa voiture. Il était toujours en pleine santé et en un seul morceau. Jetant un œil à l’horloge de sa voiture, il constata qu’il avait passé plus d’une demie heure chez Katherine. Le jeune homme passa une main sur son visage, puis dans ses cheveux, se remémorant les moments importants de l’entrevue dans sa tête. Au bout de quelques secondes, il expira fortement, puis, démarra sa voiture afin de retourner cher lui se vider un peu la tête devant un programme télé débile de la nuit.