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 A bord de La Castafiore [Mr Sinister]

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Johnny Goldfox
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Johnny Goldfox


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MessageSujet: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeMer 6 Juin - 10:13

Trop longtemps, j’ai négligé mon patrimoine. Trop longtemps, j’ai vécu reclus entre les murs de mon labo. Trop longtemps, je n’ai pas pu profiter de la vie. Trop longtemps, j’ai œuvré pour avoir un futur sans me soucier du présent. Trop longtemps… bon, je crois qu’il y en a assez des « trop longtemps. » Un, deux, trois, quatre, quatre sans compter le dernier, bravo l’effet de répétition ! De toute façon, je dis n’importe quoi car je n’ai jamais perdu mon temps. Il fallait bien tout ce travail pour avoir du temps après justement. Par « trop longtemps », il faut surtout entendre « il est grand temps.» Grand temps de s’éclater par exemple. Grand temps de profiter de mon super yacht aussi. Depuis le temps qu’il rouille au port celui-là, il va être contant de reprendre la mer. J’ai donc décidé de faire cette petite balade maritime afin de réhabiliter La Castafiore. J’ai pas pu décidé ça du jour au lendemain bien sûr. Enfin si, je l’ai fais, mais on m’a répondu qu’il fallait du temps pour tout préparer. Du temps, toujours du temps ! Tiens, question, combien de fois j’ai dis ce mot déjà en l’espace de quelques lignes ? Bref, j’ai dû attendre deux semaines environs pour que le bateau soit sur son 31, pour que le personnel soit recomposé, sachant qu’une bonne partie vient tout juste d’être recruté, et pour que mes invités puissent prendre leur dispositions. Et voilà le jour J arrivé.

On est samedi. C’est 11h passé. Je suis sur le quai, face à La Castafiore. C’est quand même une jolie bestiole ! Toute de blanche vêtue, assez grande pour en imposer mais pas trop pour faire mastodonte, elle est surtout un concentré insolent de luxe. En plus, le soleil est de la partie, ainsi qu’un vent vif. Moi, comme à chaque sortie, j’ai pris le Mannequin. J’ai donc l’apparence de ce grand type massif, un peu gros, vêtu façon homme d’affaires décontracté. Ma chevelure blonde bouge au gré du vent. Et bien sûr, j’ai mes éternelles lunettes de soleil. En bonus, faut ajouter mon sourire immaculé. J’observe le yacht et je me dis que la scène doit être belle ? un vrai symbole d’opulence. Tout d’un coup, un vieux type, coiffé d’un képi, se présente à moi. C’est le capitaine du bateau. Je lui sers cordialement la main.


-Tiens, toi tu tombe bien, dis-je, joyeux. Il te fallait sur la photo !

Je demande à l’un des gars de mon personnel d’immortaliser la scène. Moi et le capitaine, côte à côte, devant la Castafiore. La presse va tout faire pour la chopper cette image ! Ceci fait, le capitaine me dit qu’on peut débuter l’embarquement. Je ne me fais pas prier. Avec précaution, je gravis l’étroite passerelle qui me mène au pont du navir. Je suis le premier à grimper. Et puis je reste là, en compagnie du capitaine. Les invités se présentent en file indienne. Je les salue tous un à un et j’ai toujours pour chacun une petite phrase aimable.

Ça va être vraiment cool, j’le sens ! Faut dire que la dernière fois que j’avais pris la mer, je devais avoir 18 ans. Putain, dieu que ça passe vite ! Ce voyage ne va pas être long, à peine plus de 48h. On va se contenter d’aller au large et de revenir à New York. Mais j’me suis juré que plus tard, je ferais le tour du monde, ouais, rien que ça ! Et pas le tour du monde en un temps record. Non, moi j’ai envie de prendre mon temps, de profiter ! Seulement voilà, ma présente condition oblige à certaines précautions. En l’état, le tour du monde est peu indiqué. De plus, mon planning professionnel est plain à craqué. Ok, virtuellement, je peux et je vais toujours travailler mais c’est qu’on me demande physiquement aussi. Ça, c’est le revers de la médaille à mes succès scientifiques. Je suis alors loin de me douter que mes activités vont aussi m’attirer une bien étrange compagnie…

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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeMer 6 Juin - 20:04

*J'ai été très occupé ses derniers temps avec toutes ces expériences à mener avec l'arrivée de mon dernier hôte. Je ne m'en suis d'ailleurs pas trop mal sorti. Ca plus la découverte d'une alliée inattendue, et une nouvelle recrue pour mes maraudeurs, les choses s'améliorent. Il est temps de se faire de nouveaux contacts, de rencontrer des personnes d'influence qui pourront m'apporter un quelconque soutien. J'ai entendu parler de ce milliardaire excentrique et féru d'informatique. Peut être pourra t'il me fournir les pièces dont j'ai besoin pour construire mon nouveau laboratoire. Celui de New York n'est plus aussi sûr que je le voudrais et je devrais tôt ou tard en changer. On ne sait jamais combien de temps ça prendre avant que son emplacement de soit connu d'autres nuisibles ou que des mutants un peu trop audacieux tentent de voler quoi que ce soit.*

Il fait extrêmement beau en ce jour. Le vent semble favorable et tout semble annoncer une belle croisière et une ambiance de folie, ce qui n'est pas pour me plaire. Certes j'aime les soirées mondaines de haut standing ce qui me rappelle la Londres de mes jeunes années où toute la jeunesse cultivée ou noble passait ses journées en terrasse de café à jouer aux échecs, à faire des jeux d'esprit ou à se lancer dans des débats pseudo-philosophes. Mais cette soirée dégouline de richesse, d'excès. A en juger par la manière qu'on de glousser quelque convives dans la file d'attente, nulle doute que cette soirée sera un peu trop "folle" à mon goût. Aujourd'hui, je suis venu sous les traits de Howard Anderson, l'un de mes nombreux noms d'emprunt qui me permettent de diriger ma fortune dans l'ombre. Comme quoi maintenir ce genre de couverture a ses avantages comme dans ce cas précis, recevoir une invitation à l'une des partys du célèbre Johnny Goldfox. Je l'aperçois au loin malgré la foule en ébullition en train de poser pour une faute. Quelque chose m'attire, me perturbe, il dégage une forte signature et pourtant je n'arrive pas à saisir le flot de ses pensées. Tout est confus, fluctuant. Je doute un instant. Est-ce qu'il m'a perçu ? Non, visiblement ,non il continue de poser l'air de rien.

Je n'aime pas être privé de la possibilité de lire les pensées des autres car ça les rend quelque peu imprévisibles. Tant pis, il faudra faire à l'ancienne, en parlant. Décidément les personnes intéressantes que je rencontre ces temps-ci partagent toutes ce don exaspérant de se prémunir de mon intrusion mentale. Mais ce genre de cas reste rare. J'en profite donc pour sonder un peu la foule à la recherche d'autres personnes intéressantes mais je n'ai pas le temps de trop creuser. On commence déjà à vérifier les invitations pour faire monter les invités. Je m'avance et présente mon invitation pour pour pouvoir monter à bord.

"Howard Anderson !" annonce-je , attendant l'autorisation de passé.

Sous mes traits, j'ai l'apparence d'un homme d'une quarantaine d'année, smoking et chaussures en cuir, la barbe bien coupée, des lunettes de soleil. Un détail manque pour parfaire le tableau, je n'ai ni domestique ni valise malgré les 2 jours d'excursion mais personne ne semble s'en rendre compte. Détail volontaire de ma part ? Oui et non, avec le polymorphisme, il y a bien longtemps que je n'ai plus de vêtements et ceci me trahit parfois.

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Johnny Goldfox
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeJeu 7 Juin - 9:20

C’est amusant, plus on est important et plus généralement on serre des mains. C’est pour moi désormais un sport des plus familiers. Toutes ses mains chaudes à 37 degrés dans ma poigne froide à 20 degrés, la sensation est bien particulière. Et je m’amuse à guetter les réactions de mes chers invités lorsqu’ils la ressente. Ça surprend toujours, au début. Et puis après, c’est comme tout, on s’y habitue. En attendant, je salue toujours mes passagers avec cette joie de vivre qui me caractérise tant. Je donne l’impression de connaitre tout le monde et d’être au courant de tout. C’est assez saisissant si on y porte attention. Sauf que voilà, c’est juste une impression. Du monde, j’en vois tous les jours. Les visages se succèdent si vite que huit fois sur dix, ils ne me marquent pas. Faut dire aussi, au risque de te choquer, que huit personnes sur dix, voir même neuf, m’intéressent autant que mon premier boulon. Tant d’existences insignifiantes… Une bonne moitié de mes invités, ces personnes si aimables et souriantes en ce jour ensoleillé, ne sont que des hypocrites prêt à me casser du sucre sur le dos au premier faut pas. Nous autres, les grandes fortunes, on est comme des cadavres dans le désert, on est entourés de vautours. Et ceux-ci se repaissent de nous jusqu’à ce qu’on ne soit plus que des carcasses habillées seulement du blanc de nos os. Quoi, je suis gore ? C’est le Western de ce matin qui m’a inspiré. Je trouve l’image intéressante même si je te l’accorde, elle est excessive. Enfin, l’idée est quand même là. Il n’y avait pas grand monde autour de moi quand j’étais à l’article de la mort, quand j’étais ce pauvre type rongé par la mutation. On me dit altruiste mais je crois bien avoir un coté misanthrope. Encore que je qualifierais plutôt ce dernier de réalisme.

Mais revenons à ma faculté de « je sais qui tu es et quoi te dire. » Comment je fais ? Faut pas chercher loin. J’ai un pense-bêtes ouvert à côté de l’image de mes caméras. Et je le consulte. Et si ça suffit pa, je fais un petit tour sur le net, tout ça sans bouger de là où je suis. C’est quand même pratique d’être un ordinateur ambulant. Regardes, ça se passe comme ça. Un nouveau gars se présente à moi. Je l’observe : la quarantaine, barbe et lunettes de soleil, smoking… Je fouille dans le panse-bête à la recherche du bon portrait. Je le trouve en une fraction du seconde. Les recherches virtuelles, ça va vite. J’ai plus qu’à lire le nom et à tendre la main.


-Howard Anderson ! Comment allez-vous ?

Ce type, je l’ai jamais vu avant, enfin je crois pas. Pourtant je donne l’impression qu’on a gardé les cochons ensembles. Voilà, ça c’est pour le « je sais qui tu es, » et maintenant, pour le « je sais quoi te dire »… Tiens, je remarque qu’il n’a pas de bagage. Coup d’œil à gauche, coup d’œil à droite, pas de signe de domestique. Parfait, je saute sur l’occasion, m’épargnant ainsi une nouvelle petite recherche.

-Et bien, vous savez voyager léger, vous ! Voilà, j’ai une raison de vous jalouser !

Petite sourire de circonstance. Affaire réglée. Au suivant ! Ma remarque fait référence à mon propre bagage. Mon personnel s’est déjà chargé de le mettre dans mes cartiers. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est pas léger. Le seul truc normal qu’il renferme, c’est un costume de rechange pour mon Mannequin. Pour le reste, c’est le matériel de secours pour l’Araignée, seringues pour l’écosystème du bocal, pièces détachées en cas de panne et bien sûr batteries de rechanges avec le chargeur qui va avec. Bref, en mettant le nez dans mes affaires, c’est facile de deviner que je suis pas humain.

Encore quelques minutes et j’ai accueillis tout le monde sur La Castafiore. On est là, tous sur le pont, alors qu’on éloigne la passerelle. Sur le quai, pas mal de curieux se sont rassemblés. Hé ouais, ça fait rêver tout ça. Le bateau ne tarde pas à se faire entendre. D’abord se sont ses moteurs qui s’ébranlent, puis il pousse par deux fois son gros appel. Il a de la voix mon yacht ! On commence à s’éloigner du quai. C’est le moment de cet instant un peu grisant. Moi j’écarte les bras et je lance tout haut, façon cinéma :


-New York je t’aime ! Je te reviens vite !

Le public, sur le quai, me réponds par des cris enthousiastes. Ouais, j’aime l’effet que j’ai sur les foules ! Je me mets à rire puis je me retourne vers mes invités.

-Messieurs dames, bienvenues sur mon humble navire. Vous n’allez pouvoir y passer qu’un moment inoubliable ! Car je vous ai réservé tout un programme ! Cependant, loin de moi l’idée de vouloir vous presser. Allez-y, prenez vos aises, installez-vous. Mon personnel est à votre disposition pour vous conduire à vos cabines.

Je ne vais pas m’embêter à décrire le yacht. A gauche du luxe, à droite du luxe, du luxe partout ! Y’a vraiment que quand on descend dans la salle des machines que ça devient plus rustique, et encore. Je laisse tout ce beau monde aller où bon leur semble pendant que moi je reste là, sur le pont, à regarder la ville qui s’éloigne peu à peu.
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeVen 8 Juin - 15:36

-Howard Anderson ! Comment allez-vous ?

L'attitude de cet homme me surprend quelque peu. Même si tout ceci est fait pour amuser la galerie, on peut penser qu'il essaie d'y prendre un certain plaisir. Quoiqu'il en soit, je fais bonne figure et sourit largement comme tous les gens avant moi l'ont fait sans trop savoir pourquoi. La plupart ne sont sans doute ici que pour la fête et pour profiter du luxe pas pour son organisateur. Bref Sinistre se distingue déjà de ce point de vue du reste des invités. Et ce n'est pas la même chose.

-Et bien, vous savez voyager léger, vous ! Voilà, j’ai une raison de vous jalouser !

Il fallait bien que quelqu'un le remarque mais tant pis , d'autant que tout le monde prend ça avec humour. Personne ne juge, ne cherche vraiment comment celà est possible. Je force encore mon sourire avant de monter sur le bateau. La pire réponse qu'on pourrait donner dans ce genre de cas , c'est de chercher des excuses abracadabrantes sans fond qui aurait pu attiser les soupçons. Sur le pont les invités continuent de monter. La foule est dense et le capitaine Goldfox continue de poser comme un de ses dandy multimilliardaire. Il est en ce sens ridicule et loin de l'homme de science que je m'imaginait. Enfin laissons lui une chance. Puisque dans l'immédiat, je ne peux pas l'aborder discrètement , je me mêle à la foule et j'attends. Difficile d'être patient dans ces conditions où tout le monde glousse.

-Messieurs dames, bienvenues sur mon humble navire. Vous n’allez pouvoir y passer qu’un moment inoubliable ! Car je vous ai réservé tout un programme ! Cependant, loin de moi l’idée de vouloir vous presser. Allez-y, prenez vos aises, installez-vous. Mon personnel est à votre disposition pour vous conduire à vos cabines.

Je doute de pouvoir trouver quoi que ce soit d'intéressant sur ce navire mais sait on jamais ... Tout un programme ? Nous verrons cela .

-New York je t’aime ! Je te reviens vite !

C'est la cerise sur le cadeau. Ce Johnny perd son peu de crédibilité. Tous ces rires, cette joie est forcée. Personne ne pourrait être aussi guilleret et kitch à moins de sortir d'un dessin animé pour enfant. Bref quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Je ne parviens toujours pas à pénétrer son esprit et c'est bien dommage. En attendant une opportunité de lui parler, que faire ? Je ne trouverai sans doute personne d'intéressant sur le bateau enfin personne avec qui discuter. Parmi tous ce beau monde, je pourrais peut être dénicher quelqu'un d'utile à influence. Bref je garde un oeil sur ce Johnny Goldfox tout en sondant tour à tour l'esprit des invités du bâteau. Ce faisant, je m'appuie sur le rebord et regarde New York s'éloigner. Quelle perte de temps ! Si j'avais su, je serais venu par d'autres moyens ...
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeVen 8 Juin - 18:12

L’air du large, le bruit des mouettes… la petite mise en scène de départ passée, je me surprends à m’abandonner à l’authenticité de ce moment. Je suis là, accoudé au bastingage. Mon regard à doucement glissé hors de cette ville en train de s’éloigner. Il ne sait même pas attaché à la pourtant si fameuse statue de la liberté qui se dresse à l’avant-garde de notre si grande cité. Non, il est allé errer sur l’océan, cet océan si grand qui va se perdre par-delà l’horizon. L’œuvre de la nature est fascinante. Il ne faut pas que tu t’étonne de m’entendre dire ça. Au contraire, je suis très bien placé pour m’en rendre compte. 50 ans de batailles pour finalement ne même pas égaler la formidable machinerie qu’est le corps humain. Des décennies à étudier le cerveau sans en percer tous les mystères. J’ai su au moins retrouver mes sens. Je les ais mérité. Ils me sont si précieux. Mieux que survivre, je suis arrivé à revivre. Et dire que tant de gens ne sont même pas conscients de la chance qu’ils ont d’être en bonne santé. Non, ils préfèrent s’égarer en problèmes futiles. La nature est vraie. Les hommes sont faux. Non, jamais je n’aurais l’ombre d’un remord de jouer avec les hommes.

Je pense, je pense, et le temps passe. New York n’est déjà plus qu’une tâche sombre dans le lointain quand le capitaine vient à moi. Il a l’air un peu embarrassé. Je me tourne face à lui.


-Un problème ?
-Les prévisions météos sont mauvaises, monsieur.
-Appelles-moi Johnny. « Monsieur, » ça me donne des boutons, presque autant que « monsieur Goldfox. » Mauvaise comment ?
-Et bien, si on ne change pas le trajet prévu, on risque de tomber sur une tempête.

Je lance un regard circulaire pour me faire une idée de l’influence sur le pont. Celui-ci a presque été déserté. Tout le monde était visiblement impatient de visiter le navir. Le gars le plus proche, c’est… comment déjà ? Ha, oui Anderson, celui qui voyage léger. Je fais quand même signe au capitaine de parler bas.

-Quel genre de tempête ? Petite ? Grande ?
-Disons entre les deux. Je serais d’avis de l’éviter.
-La Castafiore peut-elle y faire face ?
-Normalement oui. C’est un navire moderne. Mais une tempête, c’est quand même imprévisible. Et on risque de toute façon d’avoir des dégâts.
-Capitaine, les dégâts, je m’en fiche du moment qu’on sombre pas et que personne ne passe pardessus bord. On ne change rien au trajet. Moi j’ai envie de la voir, cette tempête.

Là, le capitaine est vraiment surpris. Je lui souris et j’ajoute.

-La nature nous offre un spectacle, pourquoi le refuser ? Et puis j’ai toute confiance en tes talents.
-J’espère que vous ne me surestimez pas.
-Pour quand est prévu cette tempête, que je l’introduise dans mon programme ?
-Elle devrait être sur nous aux alentours de 23 heures, minuit.
-Parfait ! Continue quand même d’observer les prévisions. Si cette tempête devient trop méchante, on l’évitera.

Je l’ai un peu rassuré. Je ne suis pas totalement inconscient. Le capitaine se retire et moi, l’air de rien, je m’approche d’Anderson. Pourquoi lui ? Ben y’a que lui en fait, à part maintenant deux, trois invités qui reviennent mais ils sont loin et occupés à bavarder entre eux.

-Je ne crois pas vous avoir vu bouger du pont. Tout va bien ?

Il est mon invité. Je me dois de m’assurer de son bien être. C’est mon rôle.
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeSam 9 Juin - 12:51

Mon esprit vagabonde de discussion en discussion. Rien d'intéressant à se mettre sous la dent. Mais les convives sont encore sur le coup de la découverte du bateau. Je trouverai sans doute quelque chose plus tard quand les choses se seront tassées et que les invités de la haute société se remettront inévitablement à parler de travail. Un instant, je me plais à regarder la statue qui s'éloigne et à la remplacer par une statue de la même taille à mon effigie, trônant impérialement. Oui là est ma vraie place. Une fois mon but ultime atteint, je trônerai aux plus hautes places de ce monde, c'est certain !

La foule s'est dissipée et partie visité tous les étages de ce paquebot de luxe. Son capitaine a l'air pensif un peu plus loin sur le pont. J'hésite à amener la discussion tout de suite mais son subordonné arrive au pas de charge. Je reste donc impassible à contempler l'horizon. Goldfox est peut être prémuni contre mon pouvoir mais ce n'est pas le cas de son boy et j'en profite pour prendre la conversation en direct de ses pensées sans rien laisser paraître.

Une tempête hein ? Il y aura au moins du spectacle. Ce Johnny n'a pas l'air concerné par le danger à venir et il serait dommage que celà nuise à sa réputation ... fort dommage. Un argument utile pour d'éventuelles négociations à venir. Lui qui se donne tant de mal à dorer son image, il sera plus enclin à accepter sous la menace même si nous n'en sommes pas encore là. Je le sens approcher.

Je ne crois pas vous avoir vu bouger du pont. Tout va bien ?

-Tout va très bien , merci. Je profite de la vue. On a beau habiter New York, il est rare de profiter d'un tel panorama. Bien souvent les gens ne sont pas au fait des curiosités qu'offrent leur région ou leur ville mais sont friands de partit ailleurs découvrir celles des autres.

J'ai beau marqué les politesses, je n'en suis pas moins sur mes gardes. Goldfox est étrange, c'est évidemment un mutant mais je n'arrive pas à saisir de quelle nature il est. Mon sens de la matière me permet de sentir la mécanique sous le mannequin. Un cerveau ? un cerveau dans un corps synthétique ? Goldfox est très étrange mais ça me permet néanmoins d'apprécier tout son talent. Il est bien au délà de ce qu'il laisse paraitre dans ses conférences. J'en profite pour les poser une question pertinente pour observer sa réaction.

Je ne crois pas avoir eu la chance de vous voir avec votre épouse. N'est elle pas montée à bord ?

Difficile d'entretenir une relation quand on n'a pas de corps car cela implique des rapports privilégiés et une distance réduite d'autant.
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Johnny Goldfox
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeSam 9 Juin - 16:58

La réponse d’Anderson ne peut que me convenir. L’herbe est toujours plus verte ailleurs. Le sourire que je lui adresse est peut-être moins hypocrite… sans être plus authentique. Aucune de mes expressions faciale n’est authentiques, tout comme l’intégralité de ma gestuelle. Le contrôle du mannequin est bien trop artificiel pour laisser transparaitre quelque chose de vrai et non pas de réfléchi. Il en résulte forcément ce manque de profondeur, cette fadeur qu’on ne peut que relever si on fait un minimum attention. Et pourtant je fais illusion sur presque tout le monde. Parce que les hommes sont faux, je l’ai déjà dis. Regarde, mets-moi côte à côte avec l’une de ces starlette refaite à grand coup de chirurgie esthétiqu. Regarde son visage de plastique, son sourire mort, ses yeux sans éclat. Regarde sa façon d’être maniérée, copie d’un model prétendument idéal. Elle est toute fière d’être entrée dans la norme. Ho oui, quel exploit que celui de devenir artificiel ! Alors, moi, le cerveau au corps synthétique, je ne peux que me fondre dans cette foule pathétique. Anderson serait-il au-dessus du lot ? Il faut bien plus que quelques mots pour me le prouver. Mais c’est déjà ça.

Sa remarque suivante a de quoi me laisser pensif. Une épouse, grand dieu ! Voilà bien quelque chose qui est loin de mes préoccupations. Et maintenant qu’il m’a posé cette question, je me rends compte que ça dois bien faire des années, des dizaines d’années que je n’y avais même pas songé. Pourquoi ? Avant, c’était évident, j’étais mourant, sur le déclin. Mais maintenant ? Certes, je vis dans une machine. La dimension sexuelle est à exclure d’office. Et quand bien même certaines personnes pourrait trouver de l’intérêt à s’adonner au sport de chambre avec le mannequin, qui possède dit en passant tout ce qu’il faut, cette perspective me laisse de marbre. C’est la dimension sentimentale qui peut demeurer. N’est-elle pas la plus importante ? Mais peut-il y avoir sentiment sans sexe ? Et puis, suis-je prêt à vivre avec une femme ? C’est bizarre mais la réponse ne me vient pas après moult réflexions. J’ai été seul si longtemps que l’idée même que cela puisse changer me semble ridicule. Seul par contrainte, maintenant je suis seul par conviction. Il est vrai aussi qu’aucune femme ne m’a attiré et que dans le cas contraire, peut-être penserais-je autrement. Seulement je mets au défit le destin, ce destin auquel je ne crois pas, de mettre sur ma route cette femme. Je ne l’attends pas. A elle de se montrer. A elle de faire ses preuves. A elle de charmer celui qui n’a plus de cœur.

Mes pensées défilant à toute vitesse, je réponds à Anderson sur l’instant, égal à moi-même, c'est-à-dire joyeux, souriant.


-Mon épouse ? Hélas, je ne l’ai pas encore rencontré. Si jamais elle existe, ce doit être une personne remarquable.

La réponse peut paraitre prétentieuse. Pourtant elle résume si bien la situation. Il faut être remarquable pour s’attacher à un être différent. La différence fait peur. Pas que la mutation, l’handicap aussi, la maladie, tout. L’Homme est si peureux. Je poursuis, revenant au premier sujet.

-C’est vrai que le panorama vaut le coup d’œil. Cette New York a un tel caractère. Mais à force de la côtoyer, on arrive à l’oublier. On fait si peu attention à ce qu’on tient pour acquis. Il faut trop souvent le perdre pour en voir la valeur. La nature humaine est ainsi faite.

« On, » je ne m’inclus pas dans ce mot. J’aime ne pas me sentir impliqué par la nature humaine. Faut-il y voir une marque de supériorité ? Oui, complètement. Mais j’évite de l’affirmer trop fort. C’est tellement plus gratifiant de le prouver. Ma dernière remarque est une incitation déguisée à me suivre sur des sujets moins terre à terre, plus subtils, donc plus intéressants à mes yeux. J’adresse cette invitation à Anderson comme je l’ai adressé à plusieurs personnes avant lui en d’autres occasions. J’aime jouer la comédie, je suis prédisposé pour m’illustrer en ce domaine, mais c’est toujours agréable d’avoir des interlocuteurs à la hauteur. Une fois sur deux, ces fameuses invitations tombent dans l’eau. Tant pis. J’essaye. Je n’ai rien à perdre, tout à gagner.

Peu après, un couple vient à moi et me solicite. La femme glousse de satisfaction et l’homme à son bras à l’air niais. Ils font bien la paire, tiens. Ils me couvrent de compliments creux auquels je réponds, toujours chaleureux. Je me mets à leur niveau. C’est la règle numéro 1 en communication : toujours s’adapter à son public cible. Me voilà de nouveau ce playboy exubérant, excessif. J’aime ce rôle. Certains le disent ridicule mais peu m’importe car beaucoup l’aiment et je vise la masse populaire. Plaire à un max de gents, c’est ça le truc pour la promotion gratuite et l’augmentation facile d’influence.

Je quitte le pont, je gagne la salle de pilotage où je m’entretiens avec le personnel sur des détails sans importance, puis, peu après, je fais une annonce. Ma voix raisonne dans tout le yacht, sortant des hautparleurs.


-Chers invités ! C’est Johnny qui vous parle ! Forcément, avec cette voix suave, ça ne pouvait être que moi ! Je vous donne rendez-vous dans la grande salle à manger où vous attends un repas digne de ce nom ! Le premier à table à gagner la surprise du chef ! Le dernier aussi aura une surprise ! A tout de suite !

Je ris et je mets fin à la communication. Je me connecte au caméras du navir. J’ai envie de voir qui cours, qui ne cours pas. En ce qui concerne la salle à manger, pour la décrire : luxe, luxe, luxe. Et pour le repas : luxe, luxe, luxe. Voilà, ça suffit !


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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeDim 10 Juin - 9:34

-Mon épouse ? Hélas, je ne l’ai pas encore rencontré. Si jamais elle existe, ce doit être une personne remarquable.

Mon interlocuteur évite soigneusement la question. Il n'a pas compris la boutade par rapport à sa condition. A en juger par sa réponse, il a une très haute opinion de lui. Une personne remarquable ou pas. L'amour a fait tomber les plus grands car c'est dans ma nature humaine de se chercher quelqu'un à un moment ou à un autre. Tous ces homo-sapiens et homo-superiore quoi qu'ils puissent en dire sont les esclaves de leur biologie et de leur hormones. En cela, je me considère bien supérieur à eux.

-C’est vrai que le panorama vaut le coup d’œil. Cette New York a un tel caractère. Mais à force de la côtoyer, on arrive à l’oublier. On fait si peu attention à ce qu’on tient pour acquis. Il faut trop souvent le perdre pour en voir la valeur. La nature humaine est ainsi faite.

La discussion s'engage sur des banalités comme d'habitude. Difficile d'aller droit au but. Même si toutes ces fioritures de langages font parties du protocole pour établir une conversation je dois bien avouer que cela m'exaspère toujours autant. Pourquoi ne pas aller droit au but ? Après tout chacun sait ce qu'il veut ou pas ... Quoiqu'il en soit la fin de sa phrase n'appelle à aucune suite sur ce thème ce qui me laisse à penser qu'il voudrait changer de sujet ou qu'il est disposé à parler d'autre chose. Cependant je n'ai pas le temps de m'essayer à parler de son entreprise que le voilà qui s'en va déjà. Je suis ses déplacements dans le bâteau grâce à mon sens de la matière. Je n'ai pas envie de descendre pour me mêler à la foule. Sans trop attendre une autre annonce se faire entendre par les haut-parleurs du bâteau :

-Chers invités ! C’est Johnny qui vous parle ! Forcément, avec cette voix suave, ça ne pouvait être que moi ! Je vous donne rendez-vous dans la grande salle à manger où vous attends un repas digne de ce nom ! Le premier à table à gagner la surprise du chef ! Le dernier aussi aura une surprise ! A tout de suite !

Voilà qu'il faut manger maintenant .Une autre perte de temps. Je sens de l'animation sur le bâteau avec tout le monde qui se précipite pour vers la salle du banquet pour une spécialité dont ils ignorent tout. Je reste impassible sur le pont du bâteau. Je n'ai pas envie de me mêler à foule. Une fois la gros des gens arrivés, je me mets seulement en route en descendant le premier escalier. Suis-je vraiment sensé subir tout ça pour une entrevue avec Goldfox ?
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeDim 10 Juin - 16:38

C’est tellement amusant de les voir tous courir ! Tous, non. Certain ne cours pas. Ils ne sont pas nombreux. Et parmi eux : Anderson. Je ne sais pas mais le contraire m’aurait étonné. Moi, je me dirige d’un pas lent vers la salle à manger tout en observant les caméras du yacht. Toutes les images m’apparessent en mosaïque autour de ma vision personnelle. J’arrive dans la vaste pièce déjà bien animée. La table qui trône au centre est assez longue. Les places sont attitrées. Au milieu du bourdonnement des voix, je m’installe à l’une des extrémités de cette table, digne place du maitre des lieux. Mon personnel a déjà tout préparé, à l’exception d’une chose. Un domestique s’approche et dépose devant moi un plateau d’argent rempli de petits paquets en papier doré. Il dépose aussi un chapeau en carton blanc, un chapeau pointu fort banal. Et il dépose enfin un sabre d’abordage dans son fourreau de cuir noir. J’attends, silencieux, souriant, que tout le monde soit installés. Puis, en tapant du doigt sur mon verre par trois fois, j’intime le silence. Beaucoup observent les curieuses choses devant moi.

-Mesdames et messieurs, sabrons le Champagne !

Je me lève. Je prends le sabre que je dégaine. Forcément, je prends la pose, face à la bouteille qu’on vient de déposer devant moi. Une photo est prise. Non, je ne me refuse rien ! Je brandis l’arme à la lame luisante et…

-Hum… vous deux, écartez-vous, on ne sait jamais.

Mes deux invités les plus proches se lèvent et s’éloignent, mesure de prudence. Je frappe… dans le vide. J’ai loupé le bouchon. On m’applaudit. C’était pas du tout fait exprès. Je manque de dextérité avec le mannequin. Mais qu’à cela ne tienne, je ne perds rien de mon attitude joyeuse.

-Merci, merci ! C’est trop d’honneur ! Elle se défend bien la bougresse !

Au second coup, c’est bon. Pour un peun, j’explosais la bouteille mais je m’en suis bien tiré. On a le droit à une petite fontaine, c’est cool ! Mon personnel s’occupe de remplir les verres. Mais le mien reste vide. Ça ne m’empêche pas de le prendre pour trinquer.

-A la gloire et au plaisir !

Tous, ou presque, répètent en cœur, les verres s’entrechoquent, puis je me rassois. Je dépose mon verre, j’attends un peu et je reprends la parole.

-Alors, le premier arrivé est une première ! Félicitons Lola Crofford !

La concernée, particulièrement niaise, glousse de satisfaction. Je dois bien lui reconnaitre que sa course acrobatique était remarquable. Je ne l’aurais pas cru capable de cette prouesse sportive au premier regard. Quelques personnes l’applaudissent, d’autres rient.

-Lola, venez donc !

Elle s’exécute, toute excitée. Je lui tends le plateau d’argent.

-Vous pouvez piochez un paquet. C’est votre récompense.

Elle met un moment à choisir. Elle a tout d’une gamine. Moi, j’éprouve une joie presque sauvage à occuper ce rôle, celui du maitre des jeux. C’est assez anodin ce qui se passe là mais moi j’y vois un test pour de plus amples projets. Lord Brain est en marche. Finalement, elle a fait son choix. Elle massacre le paquet dont elle vient de s’emparer et découvre une statuette assez étrange, représentation d’une divinité exotique. L’objet est plaqué or et incrusté de pierres semi-précieuses. Pour moi, c’est une babiole. Pour quelqu’un de normal, c’est déjà un joli truc. La jeune femme, toute heureuse, retourne à sa place. Je continue, grave maintenant.

-Et le dernier arrivé est… et bien c’est moi !

Je me coiffe du chapeau blanc qui me donne un air vraiment ridicule. J’ai fais exprès d’arriver en dernier.

-Mais attention ! Ce soir, ce ne sera plus moi ! Et les mêmes règles seront appliquées ! Soyez prévenu !

[i]Je suis quelqu’un d’étrange, ça tout le monde s’accorde à le dire. Le repas peut débuter. Mon assiette, tout comme mon verre, reste vide. Certains s’en étonne. Ceux-là ont oublié qui je suis. Je le leur rappelle d’un air léger, mais détourné. S’ils sont incapables de regarder dans un journal pour savoir que mon corps est robotique, alors tant pis pour eux.

-Ho, disons que je suis un traitement particulier, dis-je.

Anderson n’est pas loin de moi. On n’est séparé que par une personne. Lentement, mais surement, les discussions deviennent professionnelles. Le nom de CTI est forcément abordé.


HRP : à toi de voir si tu discutes pendant le repas. Sinon, tu peux dire qu’il se termine. Rien de spécial n’est prévu pendant ce moment.
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeSam 16 Juin - 7:09

Comme j'aurais pu m'y attendre , la soirée s'annonçait sous les auspices de l'alcool et de l'excès. Pire les gens avait l'air d'y prendre goût et la situation commençait à me dégouter plus qu'à me mettre mal à l'aise. Les gens riaient , gloussaient dans un tel brouhaha qu'il en devenait difficile de penser. Johnny quant à lui avait l'air d'y prendre plaisir et menait les festivités en digne capitaine assis à quelques sièges seulement de moi. Difficile de parler dans ces conditions avec quelqu'un en nous qui nous gênait et nous enlèverait la possibilité de parler en priver.

Une fraction de seconde plus tard et ce premier obstacle était résolu. Le jeune homme entre nous se levait pour aller aux toilettes. Au vu de ce que je lui avais suggéré, il risquait d'y rester un bon moment. J'en profite aussitôt pour entamer la discussion avec Johnny. Je me concentre un instant pour influencer les gens dans les quelques mètres autour de nous. Ils ne feront pas attention à nos propos. Ceux un peu plus loin de pourront sans doute pas les entendre à cause du vacarme qui résonne en permanence

"Monsieur GoldFox, j'ai suivi vos séminaires avec le plus grand intérêt, je suis moi-même un scientifique à ma manière. Qu'est-ce que ça vous fait de rencontrer un tel succès même auprès des masses qui ne sont sans doute pas capable d'y comprendre un mot sur deux lors de vos interventions ?"

Une phrase directe qui exprime malgré moi mon impatience d'aborder des sujets plus professionnels et en même temps qui traduise mon cruel manque d'intérêt pour cette soirée. En effet, nul besoin d'être un génie pour s'en rendre compte entre mon air neutre voire froid et mon absence de conversation ou de tentative de me sociabiliser.

Elle nous place aussi sur une même échelle, de quoi flatter notre égo, ce qui ne doit pas laisser indifférent GoldFox vu les propos qu'il avait tenu sur le pont du bâteau. Il a manifestement un gros ego et aime la flatterie ,sinon il ne s'embêterait sans doute s à faire toutes ces fêtes dont il ne peut même pas profiter et où les gens y vont plus pour s'amuser que parce qu'ils apprécient l'homme en lui-même. Entre deux "bonsoir" d'aristocrate sous-éduqué qui tentent de lui arracher un sourire ou se faire mousser, elles doivent être bien tristes pour lui. Imaginez vous devant le plus grand parc d'attraction du monde et condamné à rester sur la touche à regarder les autres monter sur les grand-huits et autres.
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MessageSujet: Re: A bord de La Castafiore [Mr Sinister]   A bord de La Castafiore [Mr Sinister] Icon_minitimeSam 16 Juin - 8:43

Le repas suis son cours. Des plats plus succulents les uns que les autres se succèdent, accompagnés bien sûr dignement de boissons adaptées. Mais tout ceci ne me concerne pas. Mon assiette et mon verre resterons vide. Je porte une oreille assez distraite sur les conversations qui vont bon train. Ainsi positionné en bout de table, les deux tiers d’entre-elles m’échappent. Peu m’importe au fond du moment que tout se passe bien.

Tout d’un coup, mon voisin immédiat de droite se lève, s’excuse, et quitte la table. Visiblement, il a une envie pressante. Anderson, qui jusque là avait gardé le silence, en profite pour s’adresser à moi. Je remarque en premier lieu son détachement vis-à-vis de l’animation qui pourtant l’entoure. Il n’a pas l’air très festif celui-là. Ce qu’il me dit ne peut que confirmer mon hypothèse. Ce n’est cependant pas un problème. Je suis adaptable et puis en vu de ce que j’avais déjà constaté de lui, ça ne m’étonne pas. Il est vraiment différent. Je me penche un peu en avant pour pouvoir parler bas. J’ignore qu’en cet instant d’invisibles précautions ont été prises pour assurer la discrétion de notre conversation.


-Ho, vous savez, mes séminaires attirent fort heureusement un tout autre public. Industriels, médecins, scientifiques, passionnés, presse spécialisée… ceux-ci sont réceptifs, enfin pour la majorité. Bon, de plus en plus, y’a des espèces de fans qui s’invitent. Alors là, c’est une autre histoire. Ils ne comprennent même pas un mot sur deux. Mais le pire, c’est qu’ils ont l’air de s’en foutre. Ils sont juste là pour se dire « Ho, Johnny est beau ! » « Ho, Johhny est intelligent ! » Tout simplement pathétique. Mais j’imagine que je suis le premier responsable. Alors je prends ça du bon côté.

Chaque mot est pesé. J’ai prudemment déplacé le propos pour que ne soient pas concernés mes invités. Une phrase de travers tombée dans la mauvaise oreille et ça peut faire l’effet d’une bombe au niveau médiatique. Il y a des exemples presque toutes les semaines. « Pathétique, » est assez fort quand même. Il illustre un indéniable mépris pour cette masse populaire qui m’idolâtre. J’ai caché mon plaisir de transformer les gens en moutons. Mais j’en est sans doute assez dis pour au moins montrer une frontière claire entre les intelligents et les idiots.

-Vous êtes scientifique ? Vous piquez ma curiosité. Dites-moi en plus. Quel est votre domaine de prédilection ? Vous menez des projets en ce moment ?

Il s’agit là d’une sincère curiosité. Passionné comme je suis par la recherche, par la science, Anderson représente tout d’un coup pour moi l’interlocuteur le plus intéressant et de loin. En plus, il m’intrigue. Oui, il m’intrigue, assez d’ailleurs pour qu’une partie de moi se lance à la quête d’informations à son sujet. La Castafiore est équipé pour rester connecter au web. C’est grâce à ça que je peux continuer de travailler pour CTI en cet instant. Et c’est maintenant grâce à ça que je vais fouiller Internet pour étancher ma curiosité.

HRP : pense à préciser, soit dans ta réponse, soit autrement, ce que Goldfox trouve sur Anderson. Pour l’instant, il surfe juste sur la toile. Il peut donc voir ce que les médiats disent, etc.
[Edit Jub' (modo) : Je suppose que ce topic est donc terminé/abandonné, je le classe. Mp moi si y'a un soucis]
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