Un Ange Gardien sur l’épaule [PV : Evangelina Grigori]

Chère Sœur Evangeline,
Ce que tu m’as dis m’a touché, car personne à part toi ne m’avait jamais dit cela avant. J’ai cependant espacé mes lettres, en espérant que tu ne te soit pas inquiétée ; promis, plus de mésaventure comme Mutant Town. Mais j’ai quelques trucs à te raconter.
Commençons par le commencement : Ciera Blackpool. Un nom étrange, pour une personne qui l’est tout autant. Etrange, effrayante, mais je l’ai prise en affection. C’est en quelque sorte l’Institut qui me la confiée, enfin j’aime à le croire. Elle a subie des épreuves, disons qu’à côté, ma mésaventure fait envie. Je pourrai m’étendre sur ce sujet quelques temps, mais on va résumer : elle a un pouvoir qui consiste à se nourrir de la peur des autres, et à pouvoir leur infliger un stress émotionnel. L’Institut a choisit de me la placer en camarade de chambre, et je pense être à même de l’aider. Je suis flattée qu’ils me fassent confiance comme cela, et je vais faire mon possible pour aider Ciera, non seulement pour ne pas les décevoir, mais pour parvenir à ce qu’elle se sente mieux elle.
On a eut quelques hésitations stupides, comme lorsqu’elle a dû choisir un lit : il y a deux mezzanine, et elle a prit un quart d’heure de peur de tomber sur celui où je dormais !
Bref, sa s’annonce difficile mais j’ai bon espoir ; elle n’est pas méchante, juste un peu paumé. Je sais pas si s’est prématuré ou quoi, mais j’aime à la considérée comme ma protégée. On se côtoie depuis quelques jours maintenant, et cela s’améliore à vue d’œil. Je suis pas peu fière de moi !
Bon, ensuite j’ai fait une autre rencontre qui mérite d’être évoquée, bien que celle-là soit bien plus désagréable. Caolán Fitzroy, une espèce de camé h24 dont le pouvoir consiste à produire des substances chimiques avec lesquelles il a déjà été en contact, et qu’il utilise pour être shooté. Ce crétin a commencé par me toucher les ailes durant la photosynthèse, j’ai faillit faire un arrêt cardiaque. Ensuite, pour m’impressionner, il s’est mit à dégager un gaz toxique sans le faire exprès qu’aurait put également me flinguer les poumons, d’autant qu’ils sont plus sensibles que la moyenne ! J’l’ai amené à la rivière pour qu’il se rince les yeux, et après avoir copieusement arrosé de fientes le reste du monde, se victimisant, il a insulté

Charles Xavier ! C’était déjà du haut niveau, mais il était tellement stone qu’il m’a mit au défi de le suivre dans la rivière, en Avril, et qu’il a faillit se noyer en voulant me montrer que son don lui conférait une apnée améliorée. Après cinq minutes, j’y suis allé. J’ai pas attrapé la mort, heureusement pour lui ! Dire qu’il me sort par les yeux n’est pas vraiment exagéré ; vraiment pas envie de le revoir. Ça m’étais jamais arrivé avant, de pas parvenir à supporter quelqu’un.
Sinon, concernant mes blessures volontaires, t’en fais pas, je maitrise l’accélération de ma guérison : je guéris naturellement presque deux fois plus vite qu’un humain normal, mais quant j’accélère, je peu guérir une blessure qui prendrait une semaine en une minute ! Donc les coupures et autres hématomes, j’m’en fout maintenant. T’as plus à t’en faire, je me débrouille désormais.
Bon, passons aux bonnes nouvelles ; lundi s'est férié, donc j'ai pas cours, mais le mieux, c'est que l'Institut organise une visite du Met, et que j'y suis sélectionnée, avec William Kaplan ! Sa va être super, j'ai toujours aimé les musées ; j'ai déjà fait des recherches et la liste de ce que je veux voir pour te dire. Je vais t'enquiquiner là-dessus, d'autant que t'aura une nouvelle lettre lundi.
Je te tiens au courant s’il se passe de nouveaux trucs ; et de ton côté, des nouvelles intéressantes ?
Bisous,