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 Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}

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Amy de Lauro
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Amy de Lauro


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MessageSujet: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeSam 24 Nov - 23:31

Dimanche 9 Septembre – 18 : 07 P.M.
Elles avaient passé la journée, la dernière journée avant la reprise pour Amy, à New York, tentant, d’un commun accord, de faire comme si elles avaient été un jeune couple normal : pique-nique à Central Park, flânerie dans le même Park et ses alentours dans NY, et elles avaient même eut le temps d’une visite au Met. C’était avec un malaise certain qu’Amy avait visitée la Salle des Expositions Temporaires rénovée, se rappelant encore trop bien sa première mort en ce lieu ; son premier arrêt cardiaque, aux côtés d’un Paladin vieillis de plusieurs années en quelques secondes et d’un Wiccan inconscient. Cela c’était déroulé six mois plus tôt, jours pour jours. Depuis, elle aussi avait fait l’expérience du vieillissement à grande vitesse, mais son corps c’était arrêté à sa pleine maturité physique, à l’inverse de celui de Morgan. Elle aurait aimé discuter de cela avec lui, mais il avait quitté l’Institut pour raisons personnelles, et après avoir fait durant des mois la politique de l’autruche envers le prof de maîtriser des pouvoirs, elle avait loupé son occasion. Tant pis.

Elle avait finalement put voir la collection d’art de l’Islam, avec ses nombreuses pièces du monde arabo-musulman allant des miniatures iraniennes et mogholes à la calligraphie, qu’elle avait déjà voulut admirer la dernière fois, mais où elle n’avait pas eut le temps. Elle ne se souvenait plus vraiment de la liste qu’elle avait faite une demi-année plus tôt, mais elle se rappelait toujours ce qui l’intéressait : l’art moderne, dont le Met disposait d’une dizaine de millier d’œuvres principalement européennes et américaines, même si elle avait retenue la leçon et n’avait rien planifié. Cinq heures pour visiter quelque chose comme le Met, c’était parfaitement stupide et elle le savait, mais elle avait préférer se laisser porter par l’inspiration de sa compagne comme la sienne, plutôt de d’établir un nouveau plan de visite ; juste, les arts musulmans, elle avait voulut y faire un tour.

Vêtue d’un jean, de chaussures de ville et d’un top sombre à manches amples et à col bateau, qu’elle portait d’ailleurs de manière asymétrique pour dévoiler son épaule gauche, prenant de ce fait l’attention de marcher à droit de sa Cati, Amy avait passé sa première journée normale depuis qu’elle était devenue X-Men. Pas de mutant, pas de pouvoir, pas d’inquiétudes pour un ami fugueur ou un autre en proie à ses pouvoirs, juste Caitlyn et elle marchant côte à côte. Généralement main dans la main ; romantisme à l’italienne, comme beaucoup de chose. Il faudrait qu’elles en discutent un jour d’ailleurs, de leurs visions du romantisme, histoire d’éviter de se faire engueuler la prochaine fois qu’elle prendrait Cati dans ses bras ou qu’elle attendait avec impatience leur soirée restaurant. Et si elle pouvait glisser ça ou là qu’une douche à deux, cela la faisait mine de rien pas mal fantasmer, ce n’était pas perdu non-plus.

Elles avaient emprunté une voiture à l’Institut pour aller à New York, et Amy avait conduit, la conduite était bien plus simple avec ses sens et ses capacités cognitives augmentées, même si légèrement plus chiante aussi ; mais ne pouvant s’ennuyer en présence de Caitlyn, cela avait été comme sur des roulettes. Elle conduirait aussi au retour selon la volonté de son amour, mais elles n’en étaient pas là. Une journée simple, une journée en amoureuse, après les péripéties des derniers jours et celles des prochains, c’était une oasis dans le désert, une zone de calme en pleine tempête, et cela faisait du bien. Amaranth n’avait même pas été un masque ce jour là.

Mais elle avait eut une demande, en cette journée qu’elles se rendaient à New York : Amy voulait voir Evangeline. Cette dernière était allé habituer chez un parent qui vivait sur la Cinquième Avenue, détail trahissant la richesse dudit parent et probablement d’Evangeline également. Elle lui avait donné l’adresse comme promit, dans une lettre après qu’elle eut quitté les ordres, et après les tragiques événements du Met. Nephilim avait l’impression de devoir passer par la case Met pour voir l’ancienne Sœur, mais cette fois-ci avait été bien plus agréable que la précédente. Les lèvres de Caitlyn, tout comme son regard et sa voix, le contact de sa peau et sa présence, y étaient pour beaucoup, voir la totalité.

Marchant le long de la Cinquième Avenue, toujours main dans la main avec son amour, elle ne s’ennuyait plus des bruits de la ville, ils n’étaient plus qu’un bruit de fond ignoré là où ils lui avaient d’abord donné un léger mal de tête. Elle était légèrement stressée, et Caitlyn l’aurait sue, même sans les éphémères crispations de la main, pourtant imperceptibles à l’œil nue mais qu’elle ne parvenait à cacher au contact, là où son visage semblait rester visuellement impassible.

La dernière fois qu’elle avait vu Evangeline, c’était le matin suivant l’attaque du Met, elle était à l’infirmerie, en arrêt, et Caitlyn était venue la voir mal épilée et en tenue d’infirmière trop grande (puisque la tenue provenait de l’armoire à Frost, comme leurs menottes d’ailleurs, accessoire qu’elles n’avaient cependant pas encore restituées) armée d’une bouteille d’engrais ; ah, les bons souvenirs. L’italienne imaginait à peine la tête que ferait Eva lorsqu’elle apprendrait que finalement, Amy et Cait’ étaient devenu un couple. Espérons qu’elle ne prenne pas le thé à ce moment là, sans quoi elle s’étoufferait surement.

Six mois, six petits mois comparées aux trois années qu’elles avaient passées à correspondre, et on eut dit qu’Amy avait prit dix ans. Elle n’allait pas être reconnue, et n’espérait pas être reconnue. Caitlyn avait peut-être suffisamment marquée la mémoire d’Evangeline pour être reconnue, mais Amaranth était trop différente d’Amy pour qu’il en soit de même. Ses yeux étaient l’ultime détail les séparant, et prouvant qu’Amaranth n’était pas une Amy plus âgée : d’un brun lumineux ils étaient passés à un bleu cristallin. Elle aurait toujours sa mutation pour prouver son identité, mais après l’intrusion de la nuit de vendredi, elle en avait soupé de la mutation.

Arrivant devant la porte d’une grande bâtisse, elle entra et prit les escaliers jusqu’à l’étage et l’appartement indiqué (remarquez, il n’y avait qu’un appartement par étage, donc c’était vite vu) ; elles se firent même tenir la porte par un concierge. 100% bourge la baraque, mine de rien. Elle ne devait absolument pas jurer avec le décor, vêtue comme elle était. Déjà pas tant que cela, puis dans tous les cas, elle s’en foutait, extérieurement.

Passer d’un couvant à cela, Evangeline devait avoir eut un sacré dépaysement.

Arrivée devant la bonne porte après avoir prit les escaliers (oui, malgré les ascenseurs, il y avait aussi des escaliers, bien qu’ils ne devaient pas être emprunté une fois par jour), elle regarda Caitlyn avec un petit sourire gêné et mal assuré, avant de placer son poing contre la porte.

Trois coups, et elle n’avait pas lâchée la main de son aimée.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeLun 26 Nov - 6:37

Une des plus belles journées depuis, hum ? Toujours ? C’est sans doute l’état d’esprit qui animait la Ptite Rousse. Une journée en « humaines » avec aucun autre impératif d’être l’une pour l’autre ce qu’elle rêvait qu’elles puissent être. Non plus Nephilim et Fuzzy mais Amy et Caitlyn. La normalité a une saveur particulière dès qu’on la touche du bout du cœur, dès que l’on se sait unique l’une et l’autre, mais noyées parmi des milliers d’autres qui vont et viennent entrainés vers leurs habitudes. Pas besoin de masques, plus besoin de responsabilités ou d’être à la hauteur. Elle ne lâchait que rarement sa main comme pour se rassurer inconsciemment qu’elle ne pourrait pas la perdre, qu’on ne saurait pas les séparer. Ce n’était pas de la peur ou de l’appréhension face au monde qui palpitait là dehors, c’était un besoin aussi évident que de respirer aussi impossible que d’arrêter son esprit de vagabonder dans ses idées embrumées et confuses.

Il restera des souvenirs, oui. Ce regard chargé d’une tendresse silencieuse alors qu’elle la contemplait conduire à la dérobade et qui lui avait valu un commentaire embarrassé mais charmant en italien. L’ombre du soleil qui perçait les feuilles des arbres agitée par un vent léger et qui venait jouer sur les traits du visage de sa compagne tandis qu’elle disposait la nappe pour ce pique-nique dans le parc. Ce long baiser échangé sous le regard indifférent ou choqué des passants anonymes maintenant et à jamais sur les marches même du perron du Met. Cette longue introspection dans la gallérie d’Art Conceptuel où elle s’était assisse sur l’une des banquettes drapée de tissus rouge pour se perdre longuement dans une toile où l’on ne pouvait percevoir que des taches diffuses de nuances vives mais là où elle pouvait percevoir un univers à la fois mystique et magique, un monde à la portée de l’âme et qui lui parlait enfin avec autre chose que ces pauvres malheureux mots qu’elle avait tant de mal à apprivoiser et à utiliser à bon escient. Elle l’avait rejoint, son ange, un peu étonnée de la trouver là en admiration devant ce que d’autres auraient jugé comme imposture ou gribouillages nés d’élucubrations névrotiques. Elle lui avait expliqué ce que, elle, y voyait et combien ce genre de chose lui parlait pour quelqu’un comme elle ayant tant de difficulté à organiser ses idées et trouver un sens dans leur chaos. Cait était ainsi faite, pleine de ces contradictions que l’on distille par touche et qui nous font aimer les êtres, un mélange constant entre l’improbable et l’inévitable si bien que lorsqu’on pensait en avoir saisi l’essence, on ne tenait réellement que l’ombre.

Sa tenue était à l’image de cette contradiction, un débardeur classique et une sorte de jupe très près du corps d’une couleur bleue pastel, somme toute assez chic mais brisée par des sortes de kickers qui n’avait rien de féminin, toujours drapée dans son long manteau aux couleurs de l’automne qui lui tombait jusqu’à mi mollet. Au dehors une sorte de carapace passe partout, au-dedans une féminité affichée et réservée à Amy seule.
La demande à d’Amy de voir Evangeline l’avait un peu déstabilisée, elle se souvenait parfaitement de l’epic Fail de leur rencontre et en concevait une honte à inscrire dans le grand livre des moments honteux de son existence et surtout elle redoutait le jugement qu’on pouvait porter sur elles, c'est-à-dire en tant que couple. Si elle avait fait la grimace au départ c’est Amy qui avait su trouver les mots justes en argumentant que « justement elles ETAIENT un couple et que c’est en tant que tel qu’elle voulait qu’elle fut à ses côtés ». Elle ne lui avoua pas combien cette simple remarque avait pu lui procurer un sentiment de joie simple mais rayonnant. Le bonheur tenait parfois à quelques mots et des gestes si simples !
Ce fut le cas, ce jour-là.

Alors qu’elles montaient dans cette grande bâtisse qui inévitablement renvoyait Cait’ à la modeste chambre qu’elles occupaient et à l’impression écrasante de n’avoir que bien peu de chose dans cette vie comparé à cet étalage de réussites, elle sentit par à-coups la main de sa belle se crisper, elle en saisissait parfaitement l’origine.

- Sweet love, calmos. Ca va aller et puis Wonder Beaver est là pour veiller sur toi, non ? L’apparence, ça change pas grand-chose pour les gens qui aiment avec le cœur, t’sais, on a deux yeux mais l’cœur lui, l’est unique. Tout va bien se passer, c’est une si belle journée, il y a longtemps que je ne m’étais pas sentit si heureuse, ça ne tient qu’à nous que ça continu ainsi, okay ?

Ayant à peine terminé ses mots, elle la fit virevolter d’un geste dans l’escalier pour l’embrasser à nouveau pour ponctuer ses paroles attendant le rituel de la signature avant de poursuivre l’ascension.
La tension monta d’un cran lorsqu’elle frappa à la porte et lâchant par réflexe la main de sa compagne parce qu’elle-même ne tenait plus en place, elle lui rendit son sourire gêné et leva les yeux au ciel dans un sentiment de stress intense.

- Tain…Une tenue d’infirmière à Frost..mais sérieux quoi…Oh c’te honte. C’est certain, elle doit m’prendre pour une débile. J’le sens mal. Surtout fais-moi taire si j’commence à dire des conneries, hein…Oh, Par le sang du Christ, j’ai envie d’faire pipi tellement ca m’stresssse
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeMar 27 Nov - 18:38

    Rien n'allait mieux que maintenant. Il était là, nous étions ensemble, à nouveau. Et il arrivait.
    Dans la cuisine, en train de préparer du café, en pantalon blanc ressemblant à un pantalon de yoga, un débardeur un peu gris et un pull long ouvert. Et je souriais, de tout mon cœur.
    J'étais heureuse, vraiment. Ça faisait si longtemps que ça n'avait plus été le cas, à ce point. Tout me semblait si beau, si simple. Je l'aimais, il m'aimait, et nous allions être trois. J'en sifflotais presque alors que je préparais du café. Pas pour moi … maintenant, j'étais au régime thé-chocolat mais pour mon amour, qui même s'il y mettait tout son amour dedans, ne savait pas faire de bon café à la manière italienne. C'est pourquoi alors que l'eau bouillait et que mon thé marocain refroidissait un peu, je préparais le café, comme je l'avais appris, comme Doc l'adorait (il était fou de café ce mec), et je souriais.
    Une journée à ne rien faire, une journée passée à peindre un peu, à parler dans les bras de mon amour, à dormir (oui, j'avais beaucoup de sommeil en retard alors je rattrapais ses temps-ci), à me détendre. Bref, une journée au paradis avec lui.

    Cali avait appris la nouvelle la veille. Et je lui avais proposé de commencer à chercher pour elle un nouvel appart, pour qu'elle ne se retrouve pas avec cet appartement, immense par ailleurs, pour elle toute seule. Plus petit, elle serait moins perdue. Et puis ainsi, je pourrais prendre mon envol, enfin.
    Avoir ma vie.
    C'était ça le plus beau dans l'histoire, en quelque sorte. De pouvoir penser à moi, ne plus devoir constamment m'inquiéter pour les autres. Il n'avait pas voulu en dire plus concernant son départ, son absence, je le comprenais mais je brûlais de savoir. Le temps lui seras laissé cependant j'espérais sincèrement qu'il puisse un jour, de lui-même, m'expliquer tout ce qu'il s'était passé. Il avait changé. Je le sentais, un peu comme une odeur, ou une impression, c'était étrange, diffus, et pas réellement explicable mais je sentais quelque chose. Mon amour ne m'était pas revenu à l'identique. Evan, que t'es-t-y arrivé là-bas. Je voulais savoir pourtant, pour l'instant, je ne posais pas la question. Parce que je n'arrivais pas à sentir, à comprendre ce que ça pouvait bien être. J'avais vu la cicatrice sur son corps, celle de la balle qui l'avait manqué. J'avais entendu ces mots alors qu'il m'avait raconté ce qu'il voulait bien dire. Tout n'était peut-être pas avouable à ses yeux. Il lui fallait du temps, je pouvais le comprendre, mais tôt ou tard, il faudra qu'il m'explique. Parce que je voulais comprendre ça, ce qu'il avait de changer en lui.
    L'eau frémissait, je pris la bouilloire de son socle et la fit passer à travers le filtre rempli d'un café sucré et délicieux que j'allais servir à Evan. L'odeur était si savoureuse … j'avais presque envie de m'en servir un, malgré tout. Tant pis, je l'embrasserai après qu'il ait bu pour profiter du goût.
    On toqua à la porte. Lentement, après avoir fini de verser l'eau bouillante, je me dirigeais vers la porte. Toujours avec le sourire, je tournais la poignée, ne prenant même pas la peine de regarder par ''l'œil''. Et c'est sur deux jeunes filles, une brune qui cachait un peu une autre que la porte s'ouvrit. Toujours joyeuse, mon sourire s'agrandit encore alors que je lui demandais, debout devant l'entrée :

    -Bonjour jeunes filles, je peux vous aider ?

    Soudain, je ne serais dire si c'était l'éclairage, ou la lumière qui venait derrière moi, mais j'aperçus des cheveux lumineux, roux. Je tournais un peu la tête et vis une chevelure, une longue chevelure que je connaissais déjà. Mon expression, mon sourire se figea alors que d'un coup, j'arrivais à mettre un nom sur cette frimousse que je dévisageais presque trop …

    -Caitlyn ?

    L'étonnement, la surprise la plus totale. Voilà ce qu'on lisait maintenant comme expression sur mon visage, alors que je repoussais une mèche de cheveux derrière mon oreille. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là elle ? Et puis surtout comment elle pouvait être là ? Qu'est-ce qu'il s'était passé pour qu'elle atterrisse ici, chez moi ? Amy ... Est-ce qu'il s'était passé quelque chose pour elle ? Et elle lui aurait donné mon adresse ? Amy … Mon cœur d'un coup s'accélérait, et chacun de ses battements murmurait le nom de mon petite sœur : Teresa … Teresa … Teresa …

    -Caitlyn, qu'est-ce …

    Non, en fait, après avoir presque frôlé l'arrêt cardiaque en moins d'un instant, je reportais mon attention sur cette jeune fille aux yeux bleus. Je la dévisageais attentivement. Amy, je lui avais dit qu'elle ne devait pas donner mon adresse, à n'importe qui, à n'importe quel prix. Parce qu'on ne devait pas savoir que j'habitais chez mon oncle lui avais-je dit. La vérité était presque similaire. Personne ne devait savoir que c'était Evangeline Grigori, alias un nombre incalculable de personnes qui vivaient ici. Alors quoi ? Cette jeune fille avec elle là, je me rapprochais. Qui était-là … Et Caitlyn …
    Doucement, je posais une question, une question à peine murmurée à vrai dire.

    -Amy ?

    Et puis d'un coup, malgré le fait que j'imaginais le pire du tout, je me mis à parler dans mon esprit, à Evan qui était encore à l'intérieur, loin de l'entrée :

    « Nous avons un problème mon amour, et je dois te faire confiance, tu dois m’aider. ».

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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeMar 27 Nov - 22:17

Elle l’avait appelé. De la manière la plus discrète qui soit. La façon dont ils aimaient communiquer. Enfin, Evangelina surtout. Parce qu’Evan n’était pas télépathe. Mais il y avait un signal entre eux. Il était parvenu à compartimenter son esprit afin que sa douce, dans son immense mansuétude, n’aille pas fouiller certaines choses qu’il ne désirait pas partager avec elle. Pour le moment tout du moins. Tant qu’elle n’aurait pas fait son choix.

Il y avait un problème à la porte d’entrée. Il se saisit d’une bombe au poivre que la future madame Blake laissa traîner négligemment dans un sac. Note pour plus tard : lui dire de ne pas « oublier » ce genre d’instruments dans leur futur cocon. Trop dangereux pour un bout de choux qui marche à quatre pattes.

Mais pour le moment, cela allait s’avérer très utile. Si c’était encore une de ces sectes à la con qui venait prêcher la rédemption moyennant un engagement à vie, une cotisation pharaonique et le crédo en une espèce de bouilli, infâme mixture de rites obsolètes et de pensée New Age, ils allaient ressortir de là en pleurant. Et ce ne serait pas de tristesse.

Il y avait bien deux personnes dans l’encoignure de la porte. Mais ce n’était pas une secte. Et le programme changea alors du tout au tout. Il les reconnu au premier coup d’œil mais prit soin de ne rien laisser paraître. Etaient-elles là pour lui ? Si c’était le cas, comment avaient-elles fait pour le retrouver ? A moins d’avoir été pisté sur son empreinte génétique, il n’y avait aucune autre forme d’explication.

Il s’approcha le plus calmement possible d’Evangelina étant donné la situation. Les X-Men ne s’en prenaient pas aux civils. C’était déjà un bon point. Il espérait juste qu’elles n’avaient pas de traceur portatif parce que sinon, devoir expliquer à sa belle qu’il joue les justiciers la nuit parce que deux gourdasses se pointent la bouche en cœur, cela relevait de l’opération suicide.

Tant qu’à être grillé et à paraître con, autant dès lors le faire avec panache. Il leur lança dans un grand sourire amusé une réplique croustillante.

« Si c’est pour les alcooliques anonymes, vous m’en voyez navré mesdemoiselles mais nous avons donné au sœurs de la charité la semaine dernière… »

Maintenant, il fallait observer leur réaction. A ce qu’il avait vu dans le parc, il était quasi certain que la rouquine allait répliquer du tac au tac.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeMer 28 Nov - 13:42

Caitlyn n’était pas moins stressée qu’elle malgré qu’elle voulut la rassurer avec des mots si bien choisis qu’ils eurent en partie l’effet escompter, car en effet l’apparence ne changeait rien pour ceux qui voyaient avec le cœur, même si elle ne put s’empêcher de retourner au souvenir de la tenue dans laquelle elle avait rencontré Evangeline Grigori pour la première fois, tenue qui aurait désormais put faire fantasmer si les infirmières n’étaient déjà pas si commune à leur vie et si oiseau de mauvaise augure ; non, le costume d’infirmière de Frost resterait à Frost, d’autant qu’il était trop grand pour l’une comme pour l’autre, considérant la taille de la grande blonde. Fuzzy avoua son stresse et une envie d’uriner sous-jacente, ainsi qu’un mauvais pressentiment.

- Pas pour une débile, la rassura à son tour Amy. Pour quelqu’un de maladroit et d’atypique, surement, mais cela fait partit de ton charme. Soit naturelle et tout ce passera bien, c’est pas comme si je te présentais à ma famille. Une si belle journée, on va continuer sur notre lancée.

Re-cognant à la porte, elle rattrapa la main de son aimée ; non, non, non, elle allait tout annoncer d’un coup, elle n’assumait peut-être pas Amaranth, mais sa relation avec Caitlyn, oui.

La porte s’ouvrit sur une femme dans la force de l’âge, brune aux yeux bruns, pantalon blanc, débardeur grisâtre et pull long ouvert, rayonnante et souriante, leur demandant ce qu’elle pouvait faire pour les aider. Amaranth entrouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit ; par où commencer ? Comment lui dire ? Que lui dire ? Elle était Amy, sa mutation avait changé son corps en Amaranth, elle était en effet méconnaissable, mais restait la même. Fallait-il lui dire toute la vérité ? La passation, l’opération et la mort ? Ce n’était pas à elle de décider de ces points, mais à sa compagne, qui avait déjà souffert et que l’évocation de tels événements pouvait conduire à la faire souffrir à nouveau.

Prenant une inspiration dans le même mouvement que son ouverture de bouche, Amy s’apprêta à parler quant la surprise se fit place sur les traits de l’ancienne sœur ; un simple nom : Caitlyn. Elle avait reconnue Caitlyn ; positif en un sens, Eva se souvenait de Fuzzy, mais négatif aussi, car même si elle savait pratiquement impossible qu’on la reconnu désormais, l’italienne eut mal que ce ne fut pas le cas. Devoir se représenter à nouveau, elle commençait à y être habituée, mais cela n’en était pas moins désagréable pour autant ; oubliée, elle avait l’impression d’avoir été oubliée, bien que sachant que ce n’était pas le cas.

Sa bouche se referma alors qu’un flou de tristesse parcourait son visage, et elle vit parfaitement la peur prendre place sur les traits d’Evangeline. Cette dernière allait demander ce qu’il c’était passé, lorsque le regard brun se figea sur elle-même. Les épaules d’Amaranth se baissèrent, un nouveau flou parcourant son visage, se figeant sur une expression de tristesse.

Evangeline fit un pas, prononçant un simple nom.

- Amy ?

Plissant les commissures des lèvres, l’interpelée releva le regard ; elle avait été reconnue, enfin, presque, puisque la phrase était clairement une interrogation. Elle cligna des yeux, déployant les membranes nictitantes émeraudes pour assurer de son identité, sa mutation étant à se jour unique, à sa connaissance du moins. Elle avait promis de ne donner à personne son adresse, donc il était parfaitement déductible qu’elle soit venue en personne. Le physique ainsi que la relation avec Caitlyn étaient différent désormais, mais une promesse restait une promesse.

- Oui, répondit simplement, doucement, l’italienne, serrant légèrement la main de son aimée pour y trouver le courage de faire face.

Quelqu’un d’autre avança vers elles, pour les rejoindre, plus grand d’une dizaine de centimètres qu’Evangeline ou Amy, désormais toutes deux d’une taille équivalente, elles-mêmes plus grandes d’une autre dizaine de centimètres par rapport à Caitlyn. Hormis sa taille et sa figure élancée, l’homme qui vint à leur encontre était châtain aux yeux bleus, un regard étrangement familier planté dans un visage harmonieusement arrondis des plus charmants ; cependant, la micro-expression de peur qui passa sur ses traits, imperceptible pour le commun des mortels mais désormais grossière pour Nephilim, ne lui échappa pas. Commençant à réfléchir à toute vitesse sur l’illustre inconnu, l’italienne chercha dans sa mémoire qui pouvait-il bien être. De son regard, elle y voyait familiarité ; mais sans parvenir à creuser plus. Ce ne fut que lorsqu’il fut en face d’elle, aussi souriant qu’Evangelina, qu’Amy percuta, son apparence se figeant : Seigneur-Dieu, cette odeur… le Fantôme.

Par tous les Anges du Paradis et les Saints de la Terre, une journée normale, c’était trop demander ?!

« Si c’est pour les alcooliques anonymes, vous m’en voyez navré mesdemoiselles mais nous avons donné au sœurs de la charité la semaine dernière… »

- Non, on ne boit pas, nous notre truc c’est plutôt de se déguiser en Batman pour jouer les justiciers masqués la nuit, et on souhaite former la Ligue des Justiciers en trouvant des potes. Mais là n’est pas la question : vous devez être l’oncle, celui-là même qu’était pas censé être là. Vous faites jeune ; mutant au vieillissement ralenti ? En tout cas, j’aime votre humour ; je suis sure qu’il me porterait chance si je marchais dedans, du pied gauche, cela va de soi.


Vive la réflexion accélérée : les quelques secondes d'approches avaient été suffisantes pour qu'elle face son raisonnement, et les paroles de l'autre lui avaient données le temps de réfléchir à sa réplique, réplique lancée instantanément dès qu'il eut finit de parler et contenant trois références à leur rencontre précédente, le Batman qui cherchait des alliés, l’immortalité qu’il avait déclarée en se prétendant capable de traverser les siècles et la merde de chien. Cela ne lui échapperait surement pas, mais aux sues de la peur qu’elle avait vue, il devait déjà savoir ; non, cette réplique était plus à destination de Caitlyn, qui devrait saisir la situation également. Et pour la seule ignorante de tout cela, l’italienne préparait le terrain à son explication sur le fait qu’elle ait rejoint le groupe de super-héros connut sous le nom d’X-Men, chose qui ne manquerait pas d’inquiéter sa bienfaitrice.

Pourquoi de tous les mecs de la terre, il fallait qu’Evangeline soit de famille avec le seul qui leur avait cassé les noix le matin précédent ?

Resserrant les rangs avec Caitlyn, Amy sourit à Evangelina, consciente d’avoir été un peu sèche mais considérant que du point de vue de l’ancienne religieuse, c’était du un point partout ; elles avaient véritablement l’air d’alcoolique ?!

- Si on dérange, on repassera, Sœur Evangeline, cependant, j’aurai aimé te parler ; de nombreuses choses ont changé, depuis la dernière fois, comme tu peux le voir.

Amaranth se tenait bien plus droite et confiance que quelques instants plus tôt, les masques ayant reprit leur place. Comment cela allait se terminer, cette fois ?
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeMer 28 Nov - 19:12

Lorsque la porte s’ouvrit, Caitlyn se raidit brusquement, avalant péniblement sa salive tout en sentant son stress monter en flèche. Pas comme sa famille ? Ouais mais bon, Sœur Evangeline, elle, non seulement elle était mariée à Jesus mais en plus, c’était une des plus anciennes connaissances d’Amy, une des plus proches si ce n’est la seule ! Après tout c’est Amy qui avait dû aller annoncer à James, perplexe et grognon, qu’il n’aurait pas de beau-frère pour l’éclater à Mortal Kombat sur sa console et là , c’était une répet’ d’un match retour DEVANT une représente de l’ennemi public numéro un de l’homosexualité, une pomponm girl de Benoit XVI. Aie Aie !

Bonne nouvelle ! Au moins, elle la reconnaissait quand même et la regardait avec une certaine surprise. Évidemment, elle ne reconnaissait pas du tout cette pauvre Amy qui avait changé énormément suite aux événements de la passation. Elle resserra sa main dans la sienne afin de lui signifier qu’elle n’était pas seule face à ce regard étonné et qu’elle la soutenait coute que coute dans cette visite qui commençait dans la logique de ce qu’elles avaient prévu : dans la surprise la plus totale.

Alors que la surprise faisait place à l’interrogation, un autre individu fit son apparition dans l’encadrement de la porte, se postant près de l’ex bonne sœur avec un sourire à la Brad Pitt et un air de faux Bad boy propre sur lui, assez banal dans l’ensemble mais dégageant une sorte de charisme certain appuyé par une désinvolture assez amusante, ses paroles appuyèrent cette impression d’assurance tranquille.

- « Si c’est pour les alcooliques anonymes, vous m’en voyez navré mesdemoiselles mais nous avons donné au sœurs de la charité la semaine dernière… »

Alcolo ? Non mais quoi ? Elle avait une trogne s’alcolo ou quoi ? C’est parce qu’elle était rousse et irlandaise ? Tain, mais elle allait lui refaire le brushing au bellâtre et lui faire boire l’eau des cuvettes des chiottes en s’en servant comme brosse ! « Mais non, Je viens te lire l’Evangile, connard, je vais multiplier les pains dans ta tronche ! » Ce fut ce qu’elle se prépara à lui dire avec un sourire sarcastique mais Amy ne lui en laissa pas le temps.

- Non, on ne boit pas, nous notre truc c’est plutôt de se déguiser en Batman pour jouer les justiciers masqués la nuit, et on souhaite former la Ligue des Justiciers en trouvant des potes. Mais là n’est pas la question : vous devez être l’oncle, celui-là même qu’était pas censé être là. Vous faites jeune ; mutant au vieillissement ralenti ? En tout cas, j’aime votre humour ; je suis sure qu’il me porterait chance si je marchais dedans, du pied gauche, cela va de soi.

Heiiiin Quoi ? Mais elle a fumé quoi là ? Cait la regarda d’un air hallucinée, ne comprenant absolument pas la repartie de sa belle, elle en cligna même des yeux d’un air complètement surprise. Oui, vous vous attendiez à quoi ? Caitlyn était à mille lieues de l’univers de l’Institut en cette journée de détente et le charabia ressemblant fortement à une de ses élucubrations à elle, lui passa à des années lumières au-dessus de la tête. Son oncle ? A c’est un mec de la famille de l’ex nonne alors ?

Olalala, elle n’y comprenait plus rien. Elle essayait de comprendre les choses en détricotant l’étrange discours de sa compagne. Elle finit par en tirer une conclusion complètement à côté de la plaque, et le visage toujours tournée vers Amy qui venait de terminer de parler en proposant à son amie de repasser une autre fois, elle déclara se sentant comme seule.

- Mais mon amour, pourquoi Batman ? T’aime pas les films de super héros, tu t’endors toujours comme une merde avant la fin…


Elle écarquilla les yeux brusquement. « Mon amour ? » Oh mon dieu…elle n’avait pas dit ça ? Non ? Cette situation aurait pu être cocasse vue de l’extérieur, Cait comme transformée en statue de sel avec la bouche à demi ouverte le visage tournée vers Amy, main dans la main et dont le teint assez pâle contrastant avec sa rousseur commençait à prendre une couleur rouge vive la transformant à une tomate sur pate.
Vite Vite !! Trouver quelque chose pour se rattraper tendit qu’elle chutait au fond du gouffre de l’Epic Fail. De son regard un peu affolée elle cherchait à se rattacher à une planche de salut et se concentra sur le ventre naissant de leur hôte. Elle balbutia, Trouve un truc ! Par le Sang du christ ! Bougre d’idiote rousse gaffeuse ! Mais tu vas parllllerrrr.

- Ha heu…t’as l’air en forme mais qu’est-ce que t’as pris du bide !



Nannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!


Et la pauvre rousse tombait dans les bauges de l’enfer dantesque de ceux qui se complaisent dans l’epic fail de la mort qui tue avec un "C’te Honte !" en néon fluo pulsant sur son front.
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeLun 3 Déc - 14:40

    J'étais figée, littéralement, je ne savais pas quoi dire, comment réagir. C'était bien Caitlyn derrière elle, qui lui tenait la main, mais elle. Nan, même si cette idée prenait de plus en plus d'ampleur dans mon esprit, je n'arrivais pas à le croire. Mes bras étaient ballants, impossible à bouger. Mon corps entier semblait si lourd. J'avais peur, j'avais terriblement peur à cet instant. Tout se basculait dans ma tête. Amy, Amy, était-ce vraiment elle ? Evan … je ne lui avais jamais dit encore. Il savait que j'avais des soucis avec mes sœurs mais là … il ne savait pas. Et si … j'avais fait une erreur, je n'aurais jamais dû l'appeler, c'était trop tard.
    La jeune femme en face de moi releva le regard quand je prononçais le nom d'emprunt de ma chère petite sœur.
    Ses yeux... Les larmes me vinrent aux yeux alors que cette lueur émeraude remplaça ses yeux bleutée. Ma main se posa sur mes lèvres, par la surprise, par … presque trop
    Et juste un mot, trois lettres :

    -Oui.


    Amy … les larmes perlaient à mes yeux à mes yeux alors que presque tremblante, je tendais ma main vers la joue de ma Teresa. Mes doigts parcourus de frissons se posèrent doucement, le plus lentement sur sa peau. Ma paume se posa sur elle. Amy … Teresa …

    -Amy …


    Je ne savais pas quoi dire, je pleurais. Je n'arrivais pas à comprendre comment ça se pouvait. Ma sœur, pourquoi, qui …

    -Mais que t’est-il arrivé mon ange ?

    Evan arriva dans mon dos, et alors, je lui pris la main, la serrant le plus fort qu'il m'était permis pour qu'il n'avance pas plus, et que je puisse un peu contenir mes larmes et mes émotions. Si rien ne me retenait, je l'aurais prise dans mes bras, cette enfant que j'avais voulu aider, que j'avais voulu voir grandir. Elle semblait si différente en cet instant, tellement plus sûre d'elle et si différente. La situation était tellement complexe. Je n'arrivais même pas à comprendre comment j'allais m'en sortir sans perdre d'un coup ma sœur et mon amour. Comment …
    Mes pensées allaient dans l'esprit de ma sœur, mais là encore, là ou avant c'était si calme, si familier, son esprit … Tout allait si vite. Je n'arrivais qu'à saisir des brides, des mots confus dont je n'arrivais pas à saisir le sens. Et c'est le mot ''Fantôme'' que je compris le plus clairement. Mais sans savoir pourquoi. Je serais plus encore les doigts de mon aimé, par mon incompréhension à la situation.

    « Si c’est pour les alcooliques anonymes, vous m’en voyez navré mesdemoiselles mais nous avons donné au sœurs de la charité la semaine dernière… »

    Je me retournais, presque scandalisée par ce qu'il venait de dire, Mes yeux empli de larmes plongèrent dans les siens. Comment …

    « C'est ma sœur Evan !! »

    J'hurlais presque dans son esprit, parce que je ne concevais pas qu'il puisse être aussi … mais il ne savait pas. Comment aurait-il pu le savoir, je ne lui avais jamais dit d'ailleurs. Idiote que je suis. Sombre idiote …

    « C'est celle qui ne me connait pas »

    C'est tout ce que je lui avais dit, qu'une de mes sœurs ne me connaissait pas. Mais en fait si mais pas sous ce nom. Lui expliquer tout ce que je n'avais pas voulu dire en moins de quelques secondes. Une torture.

    - Non, on ne boit pas, nous notre truc c’est plutôt de se déguiser en Batman pour jouer les justiciers masqués la nuit, et on souhaite former la Ligue des Justiciers en trouvant des potes. Mais là n’est pas la question : vous devez être l’oncle, celui-là même qu’était pas censé être là. Vous faites jeune ; mutant au vieillissement ralenti ? En tout cas, j’aime votre humour ; je suis sure qu’il me porterait chance si je marchais dedans, du pied gauche, cela va de soi.


    -Pardon ?

    Mon regard se reporta sur Amy, surprise par sa réponse et n'en comprenant pas un traitre mot, puis à nouveau, j'émettais pour Evan.

    « Ne dis plus rien. Elle ne doit rien savoir. Aujourd'hui, je suis Evangeline, ex bonne sœur et toi, mon fiancé, et nous vivons dans l'appartement de mon oncle parti en voyage. Ne l'oublie pas, par pitié, sinon, je perds tout »

    Tout dépendait de lui. J'aurais tant voulu que ça n'arrive pas. Je scrutais Amy et Cait, m'en voulant de ce qu'il avait dit. C'était déplacé, et je ne savais pas pourquoi il avait commencé ainsi. Dire que je lui en voulais était un euphémisme. C'était tellement plus que ça en cet instant.
    J'eus droit à un sourire de la part de ma chère petite sœur, et déjà, je me calmais un peu mon cœur qui battait la chamade. C'était visiblement rattrapable, tant mieux.

    - Si on dérange, on repassera, Sœur Evangeline, cependant, j’aurai aimé te parler ; de nombreuses choses ont changé, depuis la dernière fois, comme tu peux le voir.

    - Mais mon amour, pourquoi Batman ? T’aime pas les films de super héros, tu t’endors toujours comme une merde avant la fin…


    Et cette réplique, cette réplique … Mon amour ? Loin de me scandaliser, ça me surprit surtout énormément. En fait, je n'étais même pas sûre d'avoir bien entendu. Aussi, alors que pendant un instant le silence régnait, j'entrais dans l'esprit de Caitlyn. Déjà, c'était plus calme, bien plus simple à lire, même si c'était un sacré bazar là-dedans. Déjà sa rougeur venait de ses mots, ça je le comprenais mais dans ce cas-là, pourquoi ?

    - Ha heu…t’as l’air en forme mais qu’est-ce que t’as pris du bide !


    Là, je dois dire que je fus plus que surprise. Pas offusquée pour un sou mais réellement surprise. Par ses mots, la manière de l'amener. Limite, je manquais de sourire en entendant ça, et de rire. Mais en fait, je n'arrivais pas jusqu'à là, trop de chose en moi tourbillonnait pour que ce soit possible. J'avais trop subi en quelques instants pour pouvoir rire, là, maintenant.
    Et enfin, j'arrivais à parler, à pouvoir formuler une phrase et surtout à la dire.

    -Euh, c'est un peu plus complexe que ça Caitlyn, mais je te remercie pour le compliment.

    Sauf qu'elles voulaient partir. À cause de la plaisanterie d'Evan, elles ne se sentaient pas les bienvenues, et voulaient partir. Zut, il fallait que, comment rattraper le coup …

    -Non, non, mon ange, tu ne me déranges pas. Pardonne à Evan, il est un peu impulsif parfois. Il ne voulait pas t'offenser, ni toi ni Caitlyn.

    Ma main se posa à nouveau doucement sur sa joue, comme une mère l'aurait fait pour son enfant, comme je le ferais plus tard pour lui qui grandissait en moi.

    -Et je ne te laisserai pas repartir ainsi Amy, alors que tu es venue me voir. Je veux savoir ce qu'il t'ait arrivé ma petite Nephilim. Et je pense avoir aussi beaucoup de choses à te raconter. Alors entrez, je vous offre un thé ou un café ?

    D'un regard, je fis comprendre à Evan qu'il fallait qu'il se recule un peu pour que les filles puissent passer le pas de la porte. Je sentais des tensions, je savais que certaines choses se passaient. Un mauvais pressentiment ? Je crois. En tout cas, je sentais que la journée ne se finirait pas aussi bien qu'elle avait commencé.
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeLun 3 Déc - 15:53

Elle lui avait hurlé dans la tête. Comme lorsque l’on vous allume un mégaphone de bon matin un lendemain de cuite. Elle ne devait pas se rendre compte à quel point c’était douloureux. Et Evan eut bien du mal à le masquer. Il se contenta d’un rictus de déplaisir, fronçant les sourcils, obturant fermement son œil droit. Bon O.K, sa réflexion relevait davantage de la plaisanterie de mauvais goût que de l’accueil chaleureux, mais l’autre teigne au teint de marbre ne l’avait pas raté non plus. Et quoi ? Il devait gentiment se taire et faire le toutou docile parce que mademoiselle Grigori avait encore une malle de secrets planqués au fond de son armoire ? Allons bon. Lui aussi avait des trucs à cacher. Et si l’autre peste crachait le morceau, il était bon pour la scène de couple et la grève à l’hôtel des plaisirs. Là, il était sur le fil du rasoir. Il résumait les choses dans sa tête. Il avait un secret que « Néphilim » connaissait et dont Evangelina, la chair de sa chair, ignorait l’existence. Lui-même savait quelque chose à son sujet mais qu’il ne pouvait absolument pas révéler sous peine de blesser celle qu’il aimait. C’était une situation explosive. Comme l’odeur du napalm au petit matin, la chevauchée des Walkyries en moins.

Evangelina lui demandait de mentir. Ce n’était effectivement pas à lui de dire la vérité. Mais cette situation le mettait hors de lui. Trop de mensonges, trop de cachoteries. C’était à priori une manie familiale. Une manie dont ils devraient s’affranchir s’ils voulaient espérer un avenir commun. En tout cas au niveau personnel. Mais pour cette fois, il cédait. Par amour pour elle. Allant contre ses principes, contre la ligne de conduite qu’il s’était fixé. Son regard lourd se posa sur sa moitié. Un air de dire « ce sacrifice aura une contrepartie ». Et il se tut. Comme un bon petit soldat. S’écartant pour laisser entrer les demoiselles. Mais une rage née de l’impuissance mêlée à une forme de tristesse montait en lui. L’impression d’être sacrifié sur l’autel du mensonge. Et pour la première fois, il douta du jugement de sa compagne. Elle jouait une nouvelle fois avec ses masques. Et elle l’embarquait dans cette histoire malgré lui. Devait-il cautionner ça ?

Et merde ! Il n’allait pas se laisser bouffer par une gamine trop petite pour le costume de X-Men qu’on lui avait taillé sur mesure. Il regrettait presque de ne pas l’avoir ridiculisé en combat singulier à l’Institut. Mais il se reprit. Il n’était pas fait de ce bois là. Il n’était pas…comme son père. La violence n’était pas son arme. Le verbe était son arme. Lui aussi savait porter des masques. Alors il allait s’en servir. Son visage redevint affable avec un de ces petits sourires en coin agaçants mais terriblement destructeur. Une guerre des nerfs était lancée. Et il n’avait pas dit son dernier mot.

« Etrangement, je vous vois très mal en costume de super héroïne. Cela ne mettrait pas vraiment en valeur votre beauté naturelle. Vous êtes le genre de plante qui semble s’épanouir davantage à la lumière du jour que dans les ténèbres. Il serait dommage de priver le monde d’un tel rayonnement… »

Et pan, dans les dents ! Emballé c’est pesé. Il l’avait déjà habillé pour l’hiver lors de son passage à l’Institut. Là il lui avait offert le monokini avec le borsalino. Elle n’avait plus qu’à aller boire une pina colada au bord de la piscine ! Evangelina allait le fusiller du regard. C’était certain. Pour couper court à toute remarque supplémentaire, il se leva, l’embrassa sur le front et se dirigea joyeusement vers la cuisine pour préparer le thé, le café et les petits gâteaux. Tout en gardant une oreille attentive à la conversation des jeunes femmes. Une forme de Georges Clonney amélioré, plus jeune, plus efficace…What else ?
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeVen 7 Déc - 11:45

Heureusement qu’elle avait rattrapée la main de son aimée, sans quoi cette dernière aurait fait un arrêt cardiaque face à l’apparition d’Evangeline ; Amy stressait, oui, mais Caitlyn ne faisait pas que la soutenir dans son stress ! Pour tenter de dédramatiser la situation, Nephilim commença à caresser du pouce le dos de la main de la Ptite Rousse.

Mais malgré tout le jeu d’actrice dont pouvait faire preuve Amaranth, sa caresse se crispa légèrement face au visage humain du Fantôme, comme quoi il n’en était pas réellement un. Elle ne laissa rien paraitre d’autres, car tant qu’Evangeline était là, toute nouvelle confrontation était impossible. Ghost réagit à ses paroles également, par de la douleur ; de la douleur ? Peur, Colère, Dégoût ou Mépris, elle aurait comprit, peut-être même de la joie s’il était un sadique fini, mais pas de la douleur, cela n’avait rien à faire là. La colère et le dégoût suivirent : de l’agacement. Ça c’était déjà plus cohérent : il n’avait nullement l’envie de voir deux X-Woman qu’il avait affronté la veille débarquer chez lui alors qu’il hébergeait de la famille proche. Cependant, il eut un regard des plus insistant sur sa nièce, comme si elle en savait plus qu’elle ne le disait ; peut-être était-elle au courant pour le Fantôme, chose qui aurait grandement simplifiée la situation, la seule chose retenant Amy de parler ouvertement étant bien Evangeline, à qui elle ne voulait faire de mal.

Evangeline qui lâcha un simple « pardon » à sa diatribe, preuve que tout cela lui passait au-dessus de la tête. Cependant, il n’y avait pas qu’à elle que l’affaire semblait étrangère, Caitlyn lui demandant également pourquoi Batman, lui rappelant, ainsi qu’aux personnes présentes, que les films de super-héros, comme la cinématographie en générale, la laissait de marbre et d’un ennui si profond qu’elle préférait le sommeil « comme une merde » avant la fin. Si elle dormait comme une merde, Cait’ devait être une litière sacrément confortable.

Fuzzy s’interrompit et inspira brusquement, Nephilim n’ayant même pas besoin de la regarder pour comprendre son interdiction, mais le faisant quant même pour la rassurer du regard ; il n’y avait aucun problème à ce qu’elle l’appelle ainsi, leurs mains entrelacées devaient déjà avoir suffit à ce que les deux autres comprennent, ou plutôt ce qu’Eva comprenne, l’autre étant déjà au courant. La Ptite Rousse paniquait complètement, la peau se rapprochant de la couleur de cheveux. Mais à part la surprise, il n’y avait nul dégoût ou colère sur le visage d’Evangeline, bien qu’elle se crispa un instant.

- Ha heu… t’as l’air en forme mais qu’est-ce que t’as pris du bide !

Information non considérée ; Amaranth reposa son regard sur Evangeline, passant du ventre au visage et du visage au ventre. Seigneur-Dieu, l’autre connard n’était pas son oncle, c’était…

Forcément, Dieu il fait des Saintes Vierges, ça convenait pas à Evangeline comme vie sexuelle…

-Euh, c'est un peu plus complexe que ça Caitlyn, mais je te remercie pour le compliment. Non, non, mon ange, tu ne me déranges pas. Pardonne à Evan, il est un peu impulsif parfois. Il ne voulait pas t'offenser, ni toi ni Caitlyn.

Amy se détourna à nouveau d’Eva pour poser un baiser contre la tempe de Fuzzy, espérant la rassurer au passage ; oui, elle avait promit de la faire taire si la rousse allait trop loin niveau connerie, mais outre qu’elle s’échauffait seulement, la brune avait un problème délicat à gérer.

La main de la Sœur radié du barreau s’élança pour se poser contre sa joue avec douceur, l’italienne ignorant cette donnée jusqu’au contact pour se concentrer sur ce qu’elle venait d’apprendre : Evan, le nom du Fantôme c’était Evan. Evan et Evangeline, bon. Un peu impulsif ? Elle le connaissait si mal que ça ? Seigneur-Dieu, il l’avait foutu en cloque tout de même. Oui, elles ne dérangeaient pas Eva, mais son mec, c’était une autre paire de manches ; heureusement que de déranger son mec, Amy s’en moquait royalement.

Amaranth allait devoir gérer, quitte à devoir faire du dégât. Elle n'avait pas été prête la dernière fois, elle ne l’était pas plus aujourd’hui, mais si elle commençait à s’effondrer, elle s’assurerait d’emporter le cœur du Fantôme avec elle. Et il le savait parfaitement.

Evangelina, inconsciente de ce qui se tramait en coulisse, ne voulait pas les laisser repartir, voulant savoir ce qui c’était passé, et leur proposant thé ou café, regardant Evan pour qu’il les laisse passer. Suivant son regard, Nephilim planta ses yeux dans ce de son homologue, la rencontre étant désormais divisée en deux groupes.

*Si tu recommence ton petit manège de l’autre fois, je te passe par la fenêtre. Je ne me laisserai pas démolir, cela m’a trop couté d’en arriver là, et je ne laisserai pas Caitlyn devoir à nouveau souffrir de tes exactions* formula-t-elle lentement, comme lorsqu’elle communiquait ses pensées à Xavier, Frost ou les Cuckoos.

Il s’écarta pour les laisser entrer, une micro-expression de colère sur le visage ; parfait, le message était passé. Elle le tenait par les couilles, visiblement, et n’hésiterait pas à faire une émasculation grand publique. Mais il n’en démordait pas non-plus, un petit sourire agaçant sur le visage.

- Un thé pour moi, merci.

« Etrangement, je vous vois très mal en costume de super héroïne. Cela ne mettrait pas vraiment en valeur votre beauté naturelle. Vous êtes le genre de plante qui semble s’épanouir davantage à la lumière du jour que dans les ténèbres. Il serait dommage de priver le monde d’un tel rayonnement… »

- Il est vrai que je flotte dans le costume de X-Men, que je suis encore trop inexpérimentée pour le porter et agir convenablement, cependant, peu d’entre eux sont passés par les Limbes et la Mort pour mériter le titre, et encore moins en sont revenus. Après, mourir est le début de l’immortalité, n’est-ce pas ? Et ne craignez rien, je me montre en pleine lumière, je ne suis pas un fantôme. Nulle capacité de disparition ou d’espionnage mental, je suis 100% physique. Mais merci du compliment, je suis sure que vous feriez également malheur sous le feu des projecteurs, vous devez avoir un jeu d’acteur excellent.


L’agressivité latente de sa réplique ne l’était pas tant que cela, latente, du moins, pas autant qu’elle l’aurait voulut ; elle devait juste passer pour une salope. Elle continuait son manège, jouant dans la cour du Fantôme aussi bien que dans celle des deux autres, semant des graines que Caitlyn n’avait qu’à suivre, expliquant à Evangeline ce qu’il c’était passé, et menaçant légèrement Evan au passage, comme quoi il ne lui faudrait que quelques secondes pour le passer au travers du mobilier.

*Quant on donne un uppercut, mon gros, il faut s’attendre à en recevoir un en retour.*

Elle jouait avec le feu, mais misait sur l’amour d’Evan pour Evangeline comme bouclier l’empêchant de faire la démonstration de ses capacités ; oui, les adversaires des X-Men n’avaient aucun honneur, alors elle n’en aurait pas non-plus. Ses capacités intellectuelles étaient aussi supérieures à celles du Fantôme que son expérience à lui était plus grande, et si elle devait en être réduite à une manipulation grande échelle de cette scène, elle n’hésiterait pas, lui seul serait conscient de l’amplitude de la chose, avec sa télépathie. Exitus Acta Probat.

Elle n’aimait pas cette idée, mais cette fois, la confrontation était sans filet, et sans Caitlyn. Elle avait comprit que sans Caitlyn, elle était faible, mais devrait se contenter de sa présence et non de son soutien jusqu’à ce qu’elle ait trouvé le moyen de lui faire comprendre que le connard d’en face était le même que rencontré précédemment. Elle savait ce qu’il arrivait quant elle était poussée dans ses derniers retranchement, et ne laisserait pas cela arriver. Le seul moyen qu’il aurait de la faire taire, c’était de la tuer. La tuer ou prendre le contrôle de son esprit, certes, mais elle avait une parade contre cela aussi. Il y avait la possibilité qu’il tenta d’user de Caitlyn contre elle, chose qui était son seul point faible à vrai dire ; s’il le faisait, elle le tuait, et aurait largement le temps de le faire en quelques secondes. Briser une nuque, entre sa force et sa vitesse, cela devait être plus qu’aisée.

C’était une partie de poker humaine, en somme, chose qu’elle détestait particulièrement, mais dans quoi elle pouvait exceller, si elle parvenait à redevenir le froid. Mais tant que cela ne serait pas le cas, elle continuerait de se sentir acculée, et d’envisager des solutions qu’elle avait bien peur de ne pas pouvoir accomplir ; tuer, par exemple.

Elle n’avait cependant pas réutilisé l’APB depuis l’accident et sa passation, mais la théorie ne précisait pas si elle garderait ses émotions et sentiments sous cette accélération, lui indiquant seulement qu’elle aurait un potentiel physique et cognitif encore démultiplié – cela lui avait passé toute envie d’essayer, à dire vrai.

Passant sa main autour des reins de Caitlyn dans un geste affectueux, elle se mit en branle pour rentrer dans la demeure, restant placée entre Fuzzy et Ghost, regardant ce dernier, un regard mauvais dissimulé par ses membranes nictitantes.

*T’as bien plus à perdre que moi, et on est tous deux à visages découverts. Sur mon terrain.*

Alors qu’elles rentraient dans un appartement plutôt riche, Evan se replia quelques instants, non seulement pour préparer les boissons mais aussi surement pour se préparer à la suite des événements (et pourquoi pas, glisser quelques grammes de poison dans son thé, comme si cela pouvait avoir de l’effet sur elle). Bien, il était serviable au moins.

Amy laissa Evangeline les guider dans la demeure, évaluant les lieux pour un potentiel combat, récoltant autant d’informations que possible sur elle et son Fantôme. Fuzzy et Nephilim étaient en territoire ennemi, et cette dernière le traitait comme tel.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeVen 7 Déc - 16:37

Quelque chose ne tournait pas rond, cette rencontre semblait se réaliser sur deux niveaux comme si certaines informations lui échappaient complètement ou pire, lui étaient passées largement au-dessus de la tête.
Ce type, plus elle l’observait plus elle semblait le connaitre à travers cette assurance, ce comportement calme et assuré maniant aussi bien l’éloquence qu’une certaine pointe d’arrogance et de jubilation. Il jouait avec les mots, c’est certain, il y avait quelque chose à trouver, quelque chose en dessous de ce vernis. Evangeline ne semblait pas concernée mais Amy, elle l’était clairement, par son attitude, étrangement protectrice et ce langage qui sous des dehors policés semblait lourd de « menaces » et de potentialité toute en démonstration ouvertement et même ostensiblement affiché.
Non assurément, quelque chose ne tournait pas rond dans cette étrange rencontre.

Ce n’était pas des amabilités anodines, c’était du verbiage chargé de tout autre chose. Elle commençait à cerner mieux que quiconque le jeu d’Amaranth, cette assurance exacerbée venait se heurter volontairement à celle de l’homme qui de toute évidence devait être autre chose que de la famille éloignée. C’est lorsqu’il lâcha sa dernière parade qu’à force de se concentrer sur les sous-entendus de parts et d’autres et des infimes changements du comportement de sa compagne qu’elle comprit enfin qui se tenait devant eux. Très rapidement son expression se figea et elle émit une brève pression de sa main refermée sur celle d’Amy afin de lui faire comprendre de quoi il en retournait.
Le Fantôme, message reçu ! Mais pourquoi avait-il fallut que cette journée se termine de la sorte ? Quelle mauvaise étoile pouvait darder ses feux sur elles pour que les choses se passent toujours d’une manière aussi impensable !

Son attitude changea radicalement, soudain moins joyeuse et moins naturelle où son exubérante spontanéité s’exprimait si bien, ce changement annonçait l’attitude professionnelle que la situation venait d’exiger par son revirement inattendu. Elle n’avait pas de talent de comédienne, assurément pas ! Elle mentait mal, c’était un fait avéré mais son esprit déjà se focalisait sur la dangerosité de la situation avec deux paramètres à prendre compte puisque Evangeline ne semblait être qu’un « potentiel » dommage collatéral. Le « code » de la fausse scénette qui se jouait ici renvoyait à l’évidence que l’ex sœur ne savait rien e l’identité de cet homme sinon, Amy aurait agi beaucoup plus promptement et même physiquement en tout cas autrement que par un palabre chargé de faux semblants et de marquage d’autorité.

Qu’est-ce qu’il allait faire, lui ? Puisqu’il entrait dans ce jeu c’était une fois plus à l’évidence pour préserver la femme qui occupait son logement : son identité secrète n’était donc en rien quelque chose de partagé.
Qu’allait faire Amy ? Cette dernière rencontre lui avait couté beaucoup, leur avait couté beaucoup à toutes les deux : les blessures étaient trop vives pour qu’Amy puisse les matinées d’un peu de raison et de recul : le risque de dégénération de la situation était énorme et il faudrait agir avec une grande dextérité pour désamorcer ce qui ressemblait ni plus ni moins à une explosion en devenir, un désastre en marche pour éclater dans les plus brefs délais. Gérer deux fronts à la fois était impensable, comme il était impensable de laisser cette comédie aller jusqu’à sa funeste logique.

La joute allait dégénérer une fois qu’il serait installés et déjà les derniers échanges semblaient beaucoup plus incisifs mais le Fantôme choisit la solution d’un retrait vers la cuisine probablement pour satisfaire à a requête de l’ex sœur. Cait lui décocha un merveilleux sourire, avant qu’il ne parte, accompagné d’une doléance en forme de message à qui saurait le comprendre.

- Un thé pour moi, s’il vous plait : j’aurai opté pour un Irish Coffee si possible j’ai pris froid il y’a peu lors d’une nuit mouvementée à se rejouer Ghostbuster. Mais l’thé, il parait que ça apaise les tensions et calme les nerfs, c’est l’idéal et puis…c’est bientôt Thanksgiving…un jour.


Ella attendit quelques secondes une fois installée et lança un regard entendu à Amy en lui serrant à nouveau la main, ce regard était empreint d’une sévérité très adulte, une expression très professionnelle qu’on ne lui connaissait qu’en cas de problème. Puis elle reporta son attention sur son hôte.

- Puis-je emprunter votre salle de bain ?

Un sourire appuyé à nouveau et elle attendit qu’on lui donne congé avant de se lever tout en tapotant la main de son aimée d’un air entendu en déclarant.

- Ne t’inquiète pas. Dante m’est témoin que je fais au mieux et au plus rapide.

Du flan barbouillé de théâtralité une fois de plus mais le ton était tel qu’Amy ne pouvait s’y tromper : elle lui demandait de rester en retrait juste le temps qu’elle puisse tirer certaines choses au clair, elle lui demander de lui faire confiance et de la laisser agir comme une professionnelle. De toute façon, elle connaissait bien les capacités d’Amaranth pour savoir que grâce à ses sens, rien ne pourrait lui échapper.

Elle laissa donc les deux amies ensemble et se dirigea vers le lieu indiqué avant de revenir doucement et discrètement sur ses pas pour prendre la direction que le Fantôme avait pris, une fois parvenu dans l’embrasure de la pièce servant de cuisine. Elle s’adossa au mur et croisa les bras dans une attitude d’attente tout en l’observant préparer cette collation improvisée. Il savait très bien qu’elle était là mais savait aussi par l’attitude de Cait qu’elle n’affichait aucune hostilité. Elle lui murmura d’un ton neutre avec ce regard trahissant soudain son âge.

- C’est un pur hasard.
J’sais pas si il fait bien les choses, j’penses pas pour tout te dire : mais c’est un pur hasard. Eva…Elle sait rien, n’est-ce pas ? Ca m’dérange pas qu’ça reste ainsi par contre…Franchement je suis pas du genre à manquer de respect à quelqu’un sous son toit mais tu vas arrêter tout d’suite ce ptit jeu de merde à provoquer Neph. Parce que si elle démarre même moi j’serais pas en mesure de l’arrêter. On est entre adulte et on peut s’parler comme tel : pas d’soucis d’mon côté. Elle, elle est impulsive mais c’est la femme que j’aime alors la cherche pas ou soit je te défonce ou soit j’m’en prends à la tienne. C’est pas des menaces, juste un avertissement pour éviter que ca parte en live. Elle est juste venue voir son amie, ca n’a rien à voir avec le reste alors laissons les papoter un peu.
Tu veux un coup d’main pour préparer pendant qu’on tape la discute ?


Elle inclina la tête, toujours dans sa pause bras croisés mais elle lui offrit un sourire sincère en guise de gage de bonne volonté.
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeDim 9 Déc - 19:59

    Tenter de ne pas lire les esprits, je m'étais entraîner à ça avec lui, après mon amour. Parce que je lui avais promis que je ne le ferais plus. Et cette promesse, je l'avais toujours tenue, pour lui. Parler dans son esprit, oui, écouter autre chose que la réponse, non.
    Et ses yeux chargés de colère furent comme un poignard dans mon cœur. Je ne savais pas quoi faire. Une erreur, et le parcours domino instable de ma vie menaçait de s'écrouler. Et j'avais besoin de son soutien, je ne pouvais y arriver sans.

    « J'ai besoin de toi mon amour »

    Mes yeux se chargèrent de larmes un instant avant que je ne les balaye discrètement. Des regards semblaient s'échanger, je ne comprenais rien, javais l'impression de ne pas avoir compris une chose, une chose capitale. Aussi, doucement, j'entrais dans les pensées de ma p'tite sœur juste après qu'elle embrasse le front de Caitlyn.

    *Si tu recommence ton petit manège de l’autre fois, je te passe par la fenêtre. Je ne me laisserai pas démolir, cela m’a trop couté d’en arriver là, et je ne laisserai pas Caitlyn devoir à nouveau souffrir de tes exactions*

    J'eus un hoquet de surprise, par le ton, et par ce qu'elle disait. Comment ? Je ne comprenais pas alors qu'elles passaient devant nous, et que je tenais toujours la main d'Evan pour ne pas craquer. Trop, c'était trop. J'avais oublié tout ça, j'avais oublié cette impuissance permanente. Et maintenant, ça me revenait. Comment avais-je pu supporter cela pendant des années ? Les filles entraient, doucement, je refermais la porte. Je ne savais pas comment j'allais m'en sortir. Je marchais sur des mines, qui menaçaient à tout instant d'exploser et de me détruire.

    -Un thé pour moi, merci.

    « Etrangement, je vous vois très mal en costume de super héroïne. Cela ne mettrait pas vraiment en valeur votre beauté naturelle. Vous êtes le genre de plante qui semble s’épanouir davantage à la lumière du jour que dans les ténèbres. Il serait dommage de priver le monde d’un tel rayonnement… »

    Je me retournais à nouveau avec un soupçon de colère dans le regard. Que voulait-il là ? Me faire avoir une attaque. Est-ce qu'il se rendait bien compte de la situation, à quel point elle était explosive pour moi. J'aurais dû lui en parler avant, mais pourquoi se venger ainsi ? Je n'eus pas le temps de protester, de dire quoique ce soit qu'il se leva, m'embrassa sur le front et disparut vers la cuisine.

    -Il est vrai que je flotte dans le costume de X-Men, que je suis encore trop inexpérimentée pour le porter et agir convenablement, cependant, peu d’entre eux sont passés par les Limbes et la Mort pour mériter le titre, et encore moins en sont revenus. Après, mourir est le début de l’immortalité, n’est-ce pas ? Et ne craignez rien, je me montre en pleine lumière, je ne suis pas un fantôme. Nulle capacité de disparition ou d’espionnage mental, je suis 100% physique. Mais merci du compliment, je suis sure que vous feriez également malheur sous le feu des projecteurs, vous devez avoir un jeu d’acteur excellent.

    - Un thé pour moi, s’il vous plait : j’aurai opté pour un Irish Coffee si possible j’ai pris froid il y’a peu lors d’une nuit mouvementée à se rejouer Ghostbuster. Mais l’thé, il parait que ça apaise les tensions et calme les nerfs, c’est l’idéal et puis…c’est bientôt Thanksgiving…un jour.


    J'avais envie de pleurer, encore. Parce qu'en cet instant, j'avais l'impression que j'étais seule contre tous. Je serrais mes bras autour de mon ventre alors qu'Amy se mettait à parler, pour tenter de me réchauffer et de ne pas fondre en sanglots. Je n'étais pas prête dans un sens. Avant, à chaque fois que j'allais voir Amy, je me préparais, je savais ce que j'avais à faire mais là, j'étais prise au dépourvu le plus total. Je n'étais pas dans le rôle, je n'avais pas le masque, et j'entendais à peine ce qu'elle disait, entendant surtout ses pensées qui perçaient une nouvelle fois le cœur :

    *Quant on donne un uppercut, mon gros, il faut s’attendre à en recevoir un en retour.*


    Je m'éjectais de son esprit, la regardant, la voyant si proche de son amie, que je soupçonnais d'être passé un peu plus que sœur de cœur. Et j'essayais de comprendre, cette mascarade si étrange qui se jouait sous mes yeux. Lorsque je voulus entrer à nouveau dans son esprit, alors que je me retournais pour guider les filles, j'eus presque un haut le cœur.

    *T’as bien plus à perdre que moi, et on est tous deux à visages découverts. Sur mon terrain.*

    Doucement, j'avançais vers le salon alors que mon amour avait disparu derrière le mur, et montrais aux filles ou s'asseoir avant de le faire de même, une main sur le cœur, et l'autre autour du ventre, le visage assez blanc et presque maladif. J'avais envie de vomir, je me sentais mal, mal à l'aise et j'avais mal. Je ne comprenais rien. Si c'était un cauchemar, réveillez-moi, de suite. Je voulais ouvrir les yeux, et me rendre compte. Est-ce que tout ce que j'avais jamais venait être réduit en cendre, là, maintenant ?
    Ce fut Cait qui me tira de mes pensées, et qui me fit relever les yeux alors que penchée un peu vers le sol, je regardais mes pieds en me posant cette question si simple :

    - Puis-je emprunter votre salle de bain ?


    Je fus surprise, mais pendant un instant, la douleur et la tristesse disparurent face à cette réalité, et ce sourire. J'étais toujours blême, mais déjà, j'avais un peu moins l'impression que tout était perdu.

    -Oui, oui, bien sûr Cait, elle est à ta droite, dans le couloir.

    - Ne t’inquiète pas. Dante m’est témoin que je fais au mieux et au plus rapide.


    Dante ? Non décidément, je ne comprenais, et je commençais à me demander si je n'aurais pas pu leur demander de revenir plus tard. Car maintenant, je m'en rendais compte, mais lui à l'intérieur n'était pas non plus d'humeur à me laisser en paix. Je me pliais un peu, pour faire taire mon enfant. Lui, c'était pas le moment qu'il fasse des siennes. Quoique ça pouvait bien une excuse …
    Non, c'était ma sœur, je ne pouvais la mettre dehors ainsi. Aussi, doucement, je relevais les yeux vers elle, et un sourire aussi sincère que possible :

    -Excuse-moi Nephilim de cet accueil, mais beaucoup de choses ont changés, en très peu de temps.

    En face d'elle, je la détaillais, qu'avait-il bien pu lui arriver pour qu'elle finisse ainsi ? J'avais l'impression de voir Cali, il y a quelques années. Elles se ressemblaient tant, c'en était presque effrayant. Cali, Teresa, et moi pour veiller. Une famille si compliqué, désunie par un père qui avait tout fichu en l'air.
    À cause de lui que je n'avais pu veiller correctement sur elles, sur les deux. Et penser cela de mon père me faisait mal.

    -Amy, mon ange, que t'est-il arrivé ? Je t'avoue que j'ai du mal à suivre ce qui se passe là ?

    Ça, ça désignait à la fois ce que j'avais vaguement entendu entre ses conversations et ce que j'avais perçu.
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeLun 10 Déc - 17:54

Il avait opté pour la cuisine. Un choix judicieux. Les choses ne tournaient guère comme il l’aurait voulu. La surprise passée, il devait bien admettre que les rapports n’étaient pas ceux qu’il avait espérés. Nephilim semblait avoir très mal digéré l’expérience du parc et ses paroles avaient provoqué une forme de colère froide et irrationnelle. Elle utilisait le sarcasme. Une arme qu’Evan connaissait bien pour la manier lui-même. Et pas au niveau amateur. Seulement, on était pas dans le cadre d’un jeu. Il y avait de l’agressivité et de la rancœur derrière les pics lancés. Et les kalachnikovs qui servaient d’orbites oculaires à la demoiselle avaient décidé de vider leur chargeur sur lui. Si l’on rajoutait à cela l’ire mentale d’Evangelina, le tableau était des plus déplaisants. Il devait absolument rectifier le tir, lever les malentendus. Comment faire comprendre à celle qui était en réalité sa belle-sœur qu’il n’avait que de la bienveillance à son égard ? Comment le croirait-elle alors que visiblement, les événements de l’Institut l’avaient marqué au fer rouge ? Il cogitait là-dessus en attendant que l’eau ait finit de bouillir.

Il devrait dire la vérité à Evangelina. A propos du Fantôme. Il le lui avait caché trop longtemps. Mais c’était compliqué. Et là, dans l’urgence du moment, c’était peut-être pas le mieux à faire. Elle semblait déjà suffisamment déstabilisée comme ça par cette visite impromptue. Il devait arrondir les angles. En toute sincérité. S’il disait les choses à Amy, elle ne le croirait certainement pas. Pas dans l’état d’esprit dans lequel elle se trouvait. Il sentit comme une tristesse l’envahir et les larmes lui monter aux yeux. Il n’était décidemment pas digne de l’amour qu’Evangelina lui portait. Cette pensée lui envahit l’esprit un instant. Son cœur était lourd à en crever. Une larme vint subrepticement s’écraser sur le plan de travail. C’est l’instant que Cait choisit pour faire son entrée. Elle en rajouta une couche. C’était trop. Trop pour le petit garçon qui se cachait au creux de l’homme qui lui-même se terrait dans l’ombre du héros. Cet enfant en lui aurait voulu fuir, loin. Prendre la moto et tracer la route. Un vieux mécanisme de défense, de vieux démons qui revenaient le tarauder.

Mais non, pas cette fois. Il allait se comporter en homme, en adulte. Il serra les poings et ravala ses larmes. Il devait clarifier sa position. Et Cait était sans doute la personne la plus à même de l’aider dans son entreprise. Il lâcha alors ce qu’il avait sur le cœur.

« Quoi que tu en penses, je ne suis pas venu chercher la guerre. Le sort de Nephilim est essentiel à mes yeux. Et s’il faut que je me batte pour la protéger des autres comme d’elle-même, alors je le ferais sans hésiter. Et tu sais pourquoi ? Parce que dans la pièce à côté se trouve l’amour de ma vie, la femme la plus fantastique qu’il m’ait été donné de rencontrer. Et la vie de ta compagne compte davantage pour elle que sa propre existence. Alors, je suis sans doute le dernier des imbéciles au pays des abrutis. Je lui ai dit des vérités qui font mal à entendre, je l’ai confronté à ses propres démons et j’en suis sincèrement désolé. Je ne sais pas si c’était la meilleure méthode. Probablement pas, vu la haine qu’elle semble me destiner dans chacun de ses regards. Mais je suis prêt à traverser l’Enfer et à passer pour la dernière des pourritures pourvu que cela protège la femme que j’aime et ceux qui lui sont chers. Je pourrais me faire au fait qu’Amy me déteste ad vitam aeternam. Pourvu que je n’ai jamais à aller fleurir sa tombe…Evangelina n’y survivrait probablement pas…"

Cette pensée amena de nouvelles larmes à s’écraser sur le plan de travail. Il s’essuya les yeux d’un revers de manche et se retourna vers Cait, la fixant avec toute la détermination et la douleur qui était sienne. Il devait lui paraître ridicule. Peu importait. Au moins avait-il dit ce qu’il pensait, ce qu’il ressentait. Sans masque. Sans tricherie. Ce qu’elle en ferait n’était de toute façon pas de son ressort.

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeJeu 13 Déc - 16:06

Evangeline semblait mal, à présent, le regard d’Evan lui faisant monter les larmes aux yeux ; intéressant. Il ne lui faisait pas peur, donc ne la bâtait pas, mais il faisait quelque chose, le tout restait de savoir quoi. Puis la surprise vint, et la tristesse. Incohérence manifeste dans le comportement de l’ancienne sœur, elle devait être instable psychologiquement ; l’hypothèse la plus probable était donc un abus de cette inadaptation à un environnement libre de la part de l’ancienne religieuse, faiblesse utilisée par le Fantôme pour l’utiliser comme un pion. Le gosse là-dedans trahissait juste un manque de précaution, mais n’avait aucune valeur. Miser sur l’amour d’Evan pour Evangeline était une grosse erreur, donc.

Caitlyn lui fit savoir qu’elle avait finit par recevoir le message d’une pression de la main ; Seigneur-Dieu, merci. Cependant, la tension croissante qui en résulta était bien plus présente chez sa compagne que chez elle-même, revirement qui risquait de ne pas échapper à Evangeline. Mais Fuzzy tenta de faire comme si de rien était quant même, demandant un thé et signifiant à leur adversaire qu’elle avait également comprit son identité, et qu’elle ne voulait pas que cela dégénère.

Eva semblait malmenée par ses échanges, seule personne relativement normale et tiraillée entre les deux camps ; d’un côté, cela lui simplifiait la tâche, l’encourageant à mettre fin à la confrontation dès que possible, de l’autre, l’italienne ne voulait pas faire de mal à la sœur, même si la laisser entre els griffes du Fantôme, c’était la laisser se bercer d’illusion envers un être qui, tôt ou tard, lui ferait du mal, s’en débarrassant lorsqu’il n’en aurait plus besoin. Il n’y avait ni comportement ni les expressions de bienveillance et de joie inhérentes à l’amour dans le couple adverse, seul le reproche et la douleur.

Elles entrèrent, passant par un couloir pour arriver dans un salon assez grand, avec une porte donnant sur la cuisine, et plusieurs autres. Le mobilier moderne contrastait avec les tableaux, lesquels étaient accrochés un peu partout et pour la plupart signé « Evangelina G. ». Evangelina G, Evangelina Grigori ; son nom d’artiste ? Surement. Il y avait aussi quelques photos, d’Evangeline et d’une autre jeune femme, plus petite et aux caractéristiques physiologiques similaires ; sœur, surement. Cela corrélait avec l’odeur qui était en train de s’effacer, la sœur de la Sœur ayant du également vivre ici quelques temps, mais désormais partie. Par contre, à part l’odeur d’Evan, il n’y avait aucune autre odeur, même très effacée, d’un humain mâle dans cet appartement. Où était l’Oncle ?

Nettoyé régulièrement et avec attention, on prenait grand soin de ce lieu et des œuvres qui s’y trouvaient, assez logique, mais il manquait quelque chose. Peut-être le nettoyage avait effacé son odeur, ou alors il n’y avait jamais eut d’oncle. A demander, de manière détournée si possible pour que cela ne se transforme pas en interrogatoire : ce n’était pas Evangeline sa cible.

Une fois dans le salon, leur hôte les fit s’assoir en face d’elle, sur de confortables banquettes se tenant devant une table basse, et alla s’assoir en face d’elles, ayant pâlit durant le trajet. Evangeline n’était pas au mieux de sa forme, comme si quelque chose la rendait malade depuis leur arrivée ; le Fantôme ? Il se servait d’elle comme bouclier ? Envisageable, puisque c’était depuis ses regards que l’ex-sœur s’affaiblissait. La peur était présente sur le visage aux yeux bruns, ce n’était donc pas un jeu télépathique, mais probablement un mal physique. Tant mieux, dans un sens, elle pouvait peut-être faire quelque chose, alors que si cela avait été psychique, elle n’avait qu’une solution, encore plus douloureuse pour Eva sur l’instant. Elle ce recroquevillait sur elle-même, et cela ne faisait vraiment pas plaisir à voir, le visage d’Amaranth prit dans de nombreux flous qu’elle n’essayait même pas de dissimuler, consciente qu’ils étaient illisibles et ne trahiraient en rien sa pensée.

Caitlyn revint sur le devant de la scène, la regardant avec sévérité, voulant reprendre les rênes ; une fois encore, c’était elle qui allait tout gérer, sauver la situation et laisser son aimée avec son titre honorifique et son incompétence. A loisir. Fuzzy voulut emprunter la salle de bain, muselant Amy d’un « Dante m’est témoin ». Nephilim n’aimait pas cela, mais alors pas du tout, envisageant les pires possibilités et ses réactions dans de tels cas. Dante m’est témoin n’était utilisé que lorsque c’était leur couple qui était menacé, ou pour reprendre les mots de Caitlyn : « Il s’agissait d’un message qu’elles ne pouvaient se lancer qu’à l’une et l’autre, pour signifier qu’elles étaient sérieuses, qu’il fallait faire gaffe car elles risquaient d’aller dans un terrain glissant, douloureux ou vraiment important l’une pour l’autre. Ca leur permettrait de « couper », d’arrêter avant de faire des dégâts ou de mal se comprendre. » ; Qu’est-ce que cela venait donc foutre ici ?

Elles étaient sur un terrain glissant, oui, mais pas pour leur couple, pas de risque de mécompréhensions douloureuse ou de choses réellement importantes pour elles-deux ; à moins que. Le poing d’Amaranth se serra net et l’expression qui suivit dura presque une seconde ; sourcils froncés, ride du lion marquée et lèvres serrées, son regard trahissait bien sa compréhension des événements. Il allait l’utiliser contre elle.

Un léger sourire se forma alors que Caitlyn lui tournait le dos, un sourire qu’elle effaça bien vite cependant, laissant un unique frisson lui parcourir l’échine. Elle surveillerait Fuzzy de l’ouïe, tant qu’elle n’avait de preuve de ce qu’elle avançait, mais était sure d’une chose, cela allait mal finir. Reportant son attention vers la tâche principale, elle regarda Evangeline dans toute son incompréhension ; elle faisait pitié, chose positive s’il en était, du moins aux yeux de Nephilim : elle voulait l’aider. Elle se leva à son tour, alors même que la femme enceinte se pliait légèrement, sans doute à cause du bébé, puis vint s’assoir à son côté, la regardant droit dans les yeux ; d’une pierre deux coups, elle pourrait soutenir au mieux Evangeline avec une proximité dont cette dernière avait toujours été friande et elle ferait passer un message très clair au Fantôme lorsqu’il apporterait les boissons.

Evangeline lui fit un magnifique sourire tout aussi forcé qu’elle le pouvoir, mais Nephilim classa cette donnée comme inintéressante ; aimable à Eva d’essayer de la rassurer, mais cette scène était loin d’être aussi banale qu’elle le croyait.

Elle s’excusa, la dévisageant pour essayer de la reconnaitre, avec un soupçon de colère et de douleur ; elle ne culpabilisait pas, c’était déjà cela, cependant l’italienne ne savait comment interpréter cela.

- Amy, mon ange, que t'est-il arrivé ? Je t'avoue que j'ai du mal à suivre ce qui se passe là ?

Sans dire un mot, Amaranth prit Evangeline dans ses bras, se donnant par la même un temps de réflexion pour écouter l’échange qui se déroulait dans la cuisine. Elle voulait la protéger et la rassurer, autant pour ce qu’elle vivait que pour ce qu’elle allait vivre. La culpabilité ne lui servait à rien, mais elle en eut un peu.

Caitlyn assurait au Fantôme que ce n’était pas lui qu’elles cherchaient, simplement Evangeline, ne possédant pas toutes les informations déduites par Nephilim. Elle ne voulait pas la guerre, mais lui la promettait s’il continuait son petit jeu ; cependant, elle se plaçait de son côté à lui. Bien entendu qu’elle serait en mesure de l’arrêter, elle n’avait qu’à se mettre devant. C’était bien la seule chose qui pouvait l’arrêter, risquer la vie de son aimée. Amy impulsive ? Non, elle était juste moins lente d’esprit que les autres, point barre ; chaque décision était réfléchit, pesée, et ce n’était pas parce que les autres n’arrivaient pas à la suivre qu’elle en était impulsive pour autant. Mais pire que tout, elle menaçait de s’en prendre à Evangeline ; stop, c’était quoi le délire là ?

La menace, qui en était manifestement une, ramena un peu Amy à la réalité ; dans les facteurs de cette bataille, il y en avait un qu’elle n’avait pas prit en compte : les mauvais côtés de Fuzzy. Ou cette menace était sincère et ils se retrouvaient chacun dans un camp avec Eva au milieu des tirs, ou cette remarque était sur-jouée par un Fantôme contrôlant l’esprit de Caitlyn. Comment savoir.

- Désolée Eva, c’est juste que… ma mutation a plus d’effets secondaires qu’on ne s’y attendait. C’est complètement aléatoire, ces trucs là, et je suis pas tombé sur un excellent ticket. Y’a plus de danger pour ma santé, maintenant. Toi là tienne, ça va ?

C’était si simple, tellement simple.

« Quoi que tu en penses, je ne suis pas venu chercher la guerre. Le sort de Nephilim est essentiel à mes yeux. Et s’il faut que je me batte pour la protéger des autres comme d’elle-même, alors je le ferais sans hésiter. Et tu sais pourquoi ? Parce que dans la pièce à côté se trouve l’amour de ma vie, la femme la plus fantastique qu’il m’ait été donné de rencontrer. Et la vie de ta compagne compte davantage pour elle que sa propre existence. Alors, je suis sans doute le dernier des imbéciles au pays des abrutis. Je lui ai dit des vérités qui font mal à entendre, je l’ai confronté à ses propres démons et j’en suis sincèrement désolé. Je ne sais pas si c’était la meilleure méthode. Probablement pas, vu la haine qu’elle semble me destiner dans chacun de ses regards. Mais je suis prêt à traverser l’Enfer et à passer pour la dernière des pourritures pourvu que cela protège la femme que j’aime et ceux qui lui sont chers. Je pourrais me faire au fait qu’Amy me déteste ad vitam aeternam. Pourvu que je n’ai jamais à aller fleurir sa tombe… Evangelina n’y survivrait probablement pas… »

Elle était d’accord sur certains points : il était le dernier des imbéciles au pays des abrutis. Par contre, elle ne croyait ni en ses excuses, ni dans le fait que son sort lui importe ; c’était illogique. Elle aurait bien aimé pouvoir voir son visage, savoir s’il disait la vérité sur l’amour qu’il portait à Evangeline, car cela aurait permit d’éviter une explosion dont le détonateur n’était plus que de quelques minutes. Elle aurait aimé savoir s’il était sincère, si c’était elle qui faisait fausse route depuis le début, ou si ces paroles n’étaient qu’un jeu de plus dans une gigantesque toile où elle était la seule à pouvoir se débattre. Il était près à traverser l’Enfer et à passer pour la dernière des pourritures ? Bah, concernant le deuxième point, c’était déjà fait, et le premier, s’il ouvrait la porte de l’esprit de Caitlyn, il ne tarderait pas à comprendre pourquoi les Nephilim avaient été retirés de la Bible chrétienne : on ne fait pas pire que le mal.

Il ne voulait pas la tuer ; trop aimable. Au moins, ils avaient un point en commun : aucun d’eux ne voulait détruire Evangeline ; à moins qu’elle ne fut pas Evangeline. Il l’appelait Evangelina, les tableaux étaient signés Evangelina ; pas forcément un nom d’artiste, mais peut-être le véritable. Pourquoi ?

Y avait-il une seule personne à dire la vérité dans cette pièce ?

Les larmes qui coulaient sur le visage de Fantôme étaient-elles véritables ? Amy pouvait entendre ses difficultés à respirer à cause des sanglots contenus ; était-ce juste un excellent jeu d’acteur ou allait-il réellement craquer ? Le second point lui était plus favorable, indubitablement, car cette fois, c’était lui qui était en position de faiblesse.

Amer constatation, cependant ; Amy ne voulait pas faire souffrir les gens, elle voulait les aider. Elle voulait aider Evangeline, si tant est qu’il s’agisse bien d’Evangeline, elle voulait aider Caitlyn, plus que tout, mais le Fantôme… Elle devait voir son visage et poser les bonnes questions, il ne pourrait lui mentir sans son masque. Les bonnes réponses conduiraient au désamorçage de la situation, les mauvaises, à la destruction psychologiques d’une personne et à la destruction physique d’une autre, cette dernière restant à déterminer. Il n’était pas question de statistiques, mais de hasard. Et le hasard, Nephilim y était aussi vulnérable que les autres. Faisait-il bien les choses ? Elle ne tarderait pas à être fixée.

- Je peux faire quelque chose pour toi ? Que tu te sente mieux ? demanda-t-elle en rompant le contact, espérant que la chaleur humaine lui redonnerait quelques couleurs. Que je suis bête, tu serais surement mieux allongée. Pardonne-moi, Evangelina.
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeJeu 13 Déc - 21:01


Plissant les siens avec un visage fortement impassible et d’un sérieux détonnant avec ses manières infantiles de d’habitude : elle sembla scruter la moindre expression de ce visage reflétant une tristesse infinie avant de se décider à porter son regard vers le plan de travail d’un air absent. Caitlyn quitta alors sa position statique, bras croisés et épaule contre l’encadrement de la porte, et vint se placer côte à côte avec le jeune homme, l’aidant à disposer les tasses sur le plateau, tache qu’elle s’exécuta dans un silence quasi surnaturel.

- J’ai pas l’habitude d’voir un mec chialer, ça fait grosse taffiole..J’t’imaginais pas comme ça sans ton costume à la con. Une légende ? Tu parles…Un mec comme tout l’monde, avec ses problèmes, hein ? C’est la triste vérité du jour Evan, on ne nait pas « héro », on s’amuse à l’être. J’ai du mal avec les gens qui pleurent..j’arrive pas à trouver les mots..c’est..heu..c’est moi, j’suis un peu compliqué pour trouver les bons trucs à dire aux bons moments. Amy, elle maitrise elle, moi, j’suis un peu « just ».


Elle secoua la tête comme amusée par ses propres mots et sa propre difficulté à mettre en avant ses propres mots.

- Alors…Déjà, on va être clair : je t’interdis clairement et définitivement de parler du « sort d’Amy » comme si ça t’importait. Je vais probablement passer le reste de ma vie avec elle, je l’aime, c’est pas …une passade ou une connerie du genre, on est un tout elle et moi alors tu m’excuses mais toi, t’es rien à nos yeux. Aux miens, t’es un gars paumé qui a fait un choix un peu original et aux siens, sans doutes un ennemi qu’elle meurt d’envie d’faire passer par le vide ordure. Son « sort », t’es gentil, tu m’le laisse à moi et à personne d’autre. Et tes fleurs sur une tombe qui n’existera jamais, tu te les mets bien profond où je pense avec ou sans ton costume pour filtrer. Tu la connais pas, tu la connaitras jamais, tout comme tu ne me connais pas non plus, je serais toujours son ombre, celui qui s’en prendra à elle devra m’éradiquer pour y parvenir, m’atomiser, me réduire en cendres car tant qu’il restera un souffle de vie dans ma putain de carcasse, je me relèverai encore et encore pour la protéger. Dis-toi, mon p’tit père que même la mort n’arrivera pas à nous séparer, elle s’y est cassé les dents c’te conne ! Alors pour c’qui est des humains, tu peux toujours rêver.
Tu sais, Eva pour moi, j’la respecte parce que c’est une pote d’Amy et ça s’arrête là mais j’m’en care royalement de vos affaires alors tu restes en dehors de celles de ma femme où je te jures qu’on va pas finir copain. Protèges la tienne de compagne si ça te chante mais tu lâches la grappe à la mienne : ce qui s’est dit là-bas, dans c’parc doit rester là-bas et point barre, ça n’a pas à être transposé ici et maintenant.
Ça , c’est fait.


Elle s’accouda conte le plan de travail dans une attitude sereine et presque décontractée.

- J’te juge pas, je juge personne. Tu l’aimes ? Super ! J’suis content pour vous deux, sincèrement ! Mais j’vois pas ce que ça peut nous foutre à moi ou Amy. J’vais t’dire, j’suis une bille pour mentir et avec Amy comme radar, c’est impossible mais d’avoir trainer dans les eaux troubles, j’en tire une certaine facilité à voir quand on s’fout d’ma tronche et sérieux, t’as vraiment l’air sincère même si tu vas pas au bout des choses, j’veux dire, y’a encore des non-dits la dessous mais c’est ton droit, j’m’en cogne. Ment-moi si ça t’chante dans une ou deux plombes, je serai dehors et on sortira de votre vie mais à Eva…fais gaffe mon gars. Parce que si c’est évident que tu l’aimes, on ne battit pas un amour durable sur des mensonges, ça moi j’le sais.
Mon premier amour, y’a longtemps…Il jouait les justiciers de l’ombre de son côté en massacrant les criminels et moi la maraudeuse du mien en faisant bouillir a marmite en bossant pour Sinistre : on n’a jamais joué franc jeu, jusqu’à ce que nos merdes nous rattrapent lui et moi : ils sont venu, ils ont cramé notre appart’ et tout ce qu’on tentait de construire tous les deux et lui avec. En gros, ça à mal finit pour moi et ça à mal finit pour lui. Si on avait été plus honnête, on n’en serait pas arrivé là parce que l’enfer, crois-moi, c’est pour celle ou celui qui reste seul, et ç’est ce que j’ai traversé. Si on t’a démasqué par accident aujourd’hui, dis-toi que ça t’arrivera demain ou un jour ou l’autre avec des personnes moins…pacifiques. Et là quand tu seras à patauger dans ta pisse et ton sang, tu feras quoi quand ils s’en prendront à elle ?

Si tu l’aimes, Evan protèges là, tu ne dois penser qu’à ça jour et nuit. Moi j’ai que ça en tête concernant Amy.
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeLun 17 Déc - 23:30

    Nous n'étions plus que deux ici, dans le salon. Mon amour, et visiblement celui de ma petite sœur avait disparu, l'un à la cuisine, l'autre vers la salle de bain. Bref, j'étais avec ma p'tite sœur adorée, comme je l'avais voulu, depuis un long moment. Pourquoi avait-il fallut que ça arrive aujourd'hui, pas hier, pas la veille encore, ou quand tout allait bien dans ma vie.
    Amy semblait tout regarder, tout observer, comme si elle découvrait un nouvel univers, le mien. Pendant quelques semaines, je n'avais oublié et maintenant, je comprenais que ce petit jeu ne pouvait durer encore longtemps.
    Un jour j'avais décidé de laisser mourir Teresa,
    Mais aujourd'hui, je comprenais que ça ne pouvait rester ainsi.
    Je le compris, quelques minutes plus tard.

    Nous étions l'une en face de l'autre, tout d'abord, avant que, sans vraiment que je le vois, absorbé par mes pensées et mon enfant qui s'agissait par tant de troubles, je n'avais pas vu Teresa se lever, pour venir s'asseoir à côté de moi. Ma main se posa sur la sienne, un instant, pour lui faire comprendre ma gratitude avant que je la relâche pour la resserrer autour de mon ventre.

    Et à ma question, j'eus droit à une réponse à laquelle je ne m'attendais pas réellement. Elle me prit dans ses bras, simplement.
    Ce geste, il me toucha, au plus profond de mon cœur. C'était si étrange. Jamais encore ce n'était-elle qui avait fait un geste pareil. Toujours je l'ai protégé, jamais l'inverse. C'était moi la grande sœur, c'était moi celle qui devait la protéger. Je l'avais toujours fait : dans cet église, à l'arrivé à l'institut, pendant des années. Et maintenant, elle prenait mon rôle. C'était à n'y plus rien comprendre. Et en même temps, je profitais de ceci pour réfléchir un instant. À la situation. Comment de temps encore je pourrais assumer ce faux rôle, ainsi que tous les autres. On en avait parlé avec mon amour, de ce qu'il allait devenir de nous, de qu'il fallait que je fasse. Il voulait que j'arrête, parce que lui aussi avait décidé de tout abandonner. Si seulement il se comptait de tout ce qu'il me demandait. Abandonne la seule chose qui me rapprochait de mon père, la seule chose qui m'avait permis de garder contact avec ma sœur toutes ses années.

    -Désolée Eva, c’est juste que… ma mutation a plus d’effets secondaires qu’on ne s’y attendait. C’est complètement aléatoire, ces trucs là, et je suis pas tombé sur un excellent ticket. Y’a plus de danger pour ma santé, maintenant. Toi là tienne, ça va ?

    Juste un mauvais ticket pour expliquer un changement RADICAL de look. Pourquoi pas, je n’allais de toute façon pas la questionner éternellement sur ça. J’avais moi-même quelque secrets qu’il fallait encore que je garde pour moi.

    -Eh bien, comme tu le vois, quelques changements également, mais ne t'en fais pas, je vais bien ma belle. Juste que ce genre de moment est impossible à éviter, la première fois.

    C'est ce que m'avait dit Doc, que je risquais de vomir, d'avoir des nausées soudaines, des crampes, ce genre de choses. Et que je n’y couperai pas. Je me souviendrais toujours de cet instant, où il avait appelé Evan de tous les noms avant de m'expliquer ce que ce crétin avait bien pu faire. Mon cher Doc, lui et son inquiétude permanente …
    J'étais fatiguée, physiquement à cause de mon enfant, et de tout ce que je venais d'apprendre, d'entendre, d'encaisser. Passer d'un rôle à l'autre, être aussi réactive télépathiquement me demandant plus encore que si la situation était sous contrôle.

    - Je peux faire quelque chose pour toi ? Que tu te sente mieux ?


    L'étreinte s'arrêta là, je trouvais ça bien dommage, je trouvais ça bien plaisant de pouvoir la serrer ainsi contre moi, comme avant, comme les premières fois. Ça faisait si longtemps.

    -Non, pas grand-chose Amy, il faut que je m'habitue, ce n'est que le début encore. Ça va passer

    -Que je suis bête, tu serais surement mieux allongée. Pardonne-moi, Evangelina.

    Mon sourire, je ne pus le garder, et c'est à ce moment-là que je sus que Teresa n'était pas être pas morte. Je tournais la tête, pensant un instant en imaginant que ça pouvait être une erreur de sa part, une mauvaise prononciation avant de … mes tableaux … quelle conne. Doucement mon visage revint à elle. La vérité … était-elle seulement prête à l'entendre. Je l'observais, regardant ses yeux, ce visage qui avaient tant grandit depuis que je l'avais vu, allongé sur ce lit d'infirmerie. Ma petite Amy, ma petite Nephilim, ma petite Teresa. J'avais dans mes mains le pouvoir de changer son destin, et je ne savais ce que je devais faire. Doucement, ma main se posa à nouveau sur la sienne, pour la serrer, avec toute la tendresse dont j'étais capable. Et, tout en la regardant dans les yeux, je lui dis, simplement.

    -Certaines choses mon ange, sont encore trop compliquées pour que je puisse te donner l'explication maintenant. Sache juste une chose, Jamais je n'ai pensée à te faire du mal. Jamais je n'ai voulu te mentir, te trahir même. La protection d'un être cher passe souvent par ce genre de sacrifice, aussi cruel soit-il.

    Je commençais à retrouver quelques forces, poussée par cette idée, par cette conviction que maintenant, le rideau allait tomber. Et ce fut à mon tour, doucement, de la prendre dans mes bras, posant mes mains dans son dos. Je savais que bientôt, mon monde volerait en éclats, autant préparer le terrain pour éviter l'impact final pour moi.

    -Tu as toujours étais pour moi une personne chère Amy, ma petite Nephilim, ne doute jamais de cela. Et c'est pour te protéger que j'ai fait cela. Je ne voulais pas que quoique ce soit t'arrive. Mais bientôt, bientôt, les masques tomberont. Bientôt, tu sauras tout mon ange. J'aurais préféré te l'expliquer en d’autres circonstances et bien avant mais à chaque fois, les évènements se sont enchaînés. C'est pour ton bien que je l'ai fait.

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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeMer 19 Déc - 15:32

« Très bien »

Furent les seuls mots à franchir la barrier de ses lèvres. Evan avait espéré pouvoir trouver en Cait une alliée, une personne un tant soit peu plus mature, plus modérée qu’Amy. Il s’était trompé. Leur couple était cohérent : elles étaient aussi psychologiquement bornées et instables l’une que l’autre. Et lui ne devait rien à personne. La comédie avait assez duré. Il n’avait de conseils et d’ordre à recevoir de personnes. Pas même d’Evangelina qui se terrait dans ses mensonges et se montrait trop faible ou trop lâche pour dire la vérité. Il ne mangerait pas de ce pain là. Il n’y avait sans doute pas de pire moment pour prendre la décision qu’il venait de prendre. Mais cela n’avait aucune espèce d’importance. Il les mettrait face à leurs responsabilités. Lui allait arrêter de jouer la comédie. Quel qu’en soit les conséquences. Et il les laisserait se débrouiller avec ça. Quand les prémices d’un ouragan s’annonce, il est vain de vouloir le ralentir ou de chercher à lui échapper. Blake avait décidé d’y plonger la tête la première, d’affronter la situation quitte à être détruit.

Calmement, sans rien laisser paraître, il prit le plateau. Sans adresser un regard à la rouquine, sans lui dire un mot, il fit volte-face et reprit la direction du salon. Les deux sœurs semblaient tendues, embarrassées. Tout ça allait voler en éclat. Sans haine, sans colère. Juste la vérité. Pas celle de leur lien. Non. Ce n’était pas à lui de dire ça. Mais celle qui le concernait. Il se tourna d’abord vers Amy, la regardant droit dans les yeux, sans cacher son jeu. Il allait lui parler sans périphrase, sans effet de style. Elle voulait voir s’il se cachait derrière son masque ? Elle n’allait pas être déçue.

« Le thé est servi et avec lui l’heure des vérités. Amy, je ne suis pas venu chercher la guerre alors rengaine les revolvers que tu as dans les yeux. J’ai sans doute été blessant voir cynique avec toi l’autre soir et j’en suis désolé. Ce n’était pas le but que je recherchais. C’était déplacé de ma part, j’en conviens. Mais regarde-moi bien dans les yeux : mon seul souci était de te mettre en garde. Si ça avait un autre que moi, moins bien intentionné à l’égard de l’Institut, tu aurais pu y laisser la vie. Et ce n’est pas acceptable pour moi. Je ne sais pas ce que tu penses réellement, je ne suis pas télépathe, mais ta vie compte aux yeux de la femme que j’aime. Sans doute davantage que sa propre existence. Tu as le droit de me détester, de me haïr, mais que tu le veuilles ou non, que Cait soit d’accord ou non, j’ai promis de veiller sur tous ceux qui comptent pour Eva. Vous êtes sans aucun doute suffisamment fortes pour veiller l’une sur l’autre, c’est évident. Mais quoi qu’il arrive, si un jour l’envie ou le besoin s’en faisait sentir, tu pourras aussi compter sur mon soutien. Avec ou sans masque. »

Puis, il se tourna vers Evangelina dans la même sérénité.

« Mon amour… Tu es la lumière de ma vie. Mais il y a un voile entre nous depuis que je suis revenu. Un secret que je cache. Tu l’as senti mais jamais tu n’as cédé à la peur et tu as respecté mon intégrité mentale en t’abstenant d’aller lire mon esprit. Merci. Je crois que je te dois maintenant la vérité. Une vérité à laquelle j’ai tardé à te confronter car je voulais te laisser libre de ton choix. Ce n’est ni le moment, ni le lieu idéal mais tu es en droit de savoir. J’ai choisi de me battre du côté de la justice, de protéger les plus faibles et d’intervenir là où le droit ne suffit pas. C’est une façon pour moi d’acquérir la rédemption et de racheter mes erreurs passées. A la nuit tombée, je deviens le Fantôme, l’Ombre qui marche, menant dans les ténèbres un combat contre le crime et l’injustice, semant la peur dans les cœurs de ceux qui utilisent la violence et la terreur pour asseoir leur domination. Permettre aux gens de vivre libres et en paix, humains comme mutants. Telle est ma mission. Et je voudrais pouvoir la partager avec toi. Lis en moi. »

Il regarda Evangelina avec tout l’amour et toute la détermination qui étaient siennes. Il espérait juste qu’elle ne s’évanouirait pas. Voir pire, qu’elle ne s’enfuirait pas en courant.

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}   Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake} Icon_minitimeMer 19 Déc - 16:51

Le sourire d’Evangeline, ou d’Evangelina, s’effaça lorsqu’Amy l’appela ainsi. Elle détourna le visage, pour que l’italienne ne put lire dessus, mais c’était trop tard ; la peur, elle la vit, succédant à la surprise, puis, quant le visage revint, le doute. Le doute, tant de doute, elle connaissait bien cela, mais cela l’inquiétait également. Eva, car seul son surnom pouvait être attribué à ses deux noms, lui prit la main et la serra, pour ne pas qu’elle s’en aille, pour lui montrer sa bienveillance. Mais ses paroles, ses paroles la heurtèrent.

Quelles choses étaient encore trop complexes ? Pourquoi aurait-elle put penser qu’Evangeline veuille lui faire du mal ? Elle n’avait jamais rien eut d’intéressant, la manipuler ou la faire souffrir n’apporterait rien à personne, alors pourquoi ? En quoi l’avait-elle trahit ? Le nom n’était pas la seule chose ? Qu’est-ce qui pouvait créer toute cette peur et cette tristesse ? La protection d’un être cher passait par le sacrifice au mensonge, elle le savait, mais quels mensonges ? De quelle taille et de quelle importance ? Elles avaient été des inconnues, jusqu’à la rencontre à la cathédrale, et si la sœur n’en était pas une, alors pourquoi ? La protéger de quoi ? Elle ne comprenait rien, mais alors qu’Evangelina s’apprêtait à la prendre dans ses bras, Amaranth se glaça, son visage remplit de flous.

- Tu as toujours été pour moi une personne chère Amy, ma petite Nephilim, ne doute jamais de cela. Et c'est pour te protéger que j'ai fait cela. Je ne voulais pas que quoique ce soit t'arrive. Mais bientôt, bientôt, les masques tomberont. Bientôt, tu sauras tout mon ange. J'aurais préféré te l'expliquer en d’autres circonstances et bien avant mais à chaque fois, les évènements se sont enchaînés. C'est pour ton bien que je l'ai fait.

Non, les masques ne tomberaient pas, ils ne faisaient que ce renforcer, n’appelant qu’à leur utilisation ultérieure ; elle le savait, elle jouait avec cela aussi. Et elle savait à quel point les masques pouvaient être complexes, et ce qu’ils pouvaient cacher. Eva avait voulut la protéger, peut-être, mais de quoi ? Pourquoi toute une mascarade pour la protéger ? Quel était le bien, qu’est-ce qui aurait put lui arriver ?

Amy de Lauro était une gamine du Mezzogiorno sans histoire, orpheline et mutante, les seules choses qui la différentiaient du commun. Alors, pourquoi tout cela ? Pourquoi cette idée de se faire appeler « sœur » ? Pour…

Caitlyn enchaîna de son côté sur le Fantôme, le démontant comme lui-même avait détruit Nephilim un jour plus tôt. Pas de héros, juste des gens essayant de l’être ; rien de plus vrai, et rassurant pour Amaranth. Caitlyn la protégeait, menant un discours aussi vif envers Evan que tendre envers elle ; elles allaient passer leur vie ensemble, pas de passade. Le destin de Nephilim entre les mains de Fuzzy, c’était aussi vrai qu’il n’y avait que ces mains pour récolter les larmes, et pour les essuyer ; Fuzzy répliquait avec violence, n’ayant cure des belles tournures employées par les deux autres, on ne touchait pas à Amy. Inséparables, même la Mort ne pouvant y parvenir. Pas faute d’y avoir essayé trois fois pourtant. Et à chaque fois, elles s’étaient rapprochées. Sa femme, Caitlyn alla jusqu’à l’appeler ainsi, et dans toute autre situation, Amy aurait comprit cela comme une demande en mariage, mais ces mots ne lui étaient pas adressés ; dommage qu’il faille qu’elle ne soit pas présente pour que son aimée ait les plus beaux discours les concernant.

Si elle n’avait pas été si branlante après les paroles d’Evangelina, Nephilim aurait due se retenir d’aller faire irruption dans cette cuisine pour embrasser son aimée ; mais si les paroles de l’aidaient un peu à tenir, elle n’en était pas moins en train de se fissurer, à nouveau. Et ce fut Evan qui porta le coup de grâce.

Deux mots à Cait’ et lui revint avec les boissons, Amaranth rompant le contact avec Eva pour le regarder lui, toujours près de cette dernière. Il y avait de la colère sur son visage, mais pas de la colère envers elle ; il avait prit une résolution et lâchait la bride, chose que ses paroles confirmèrent : l’heure des vérités. Le Fantôme ne lui voulait pas la guerre, et s’excusait de l’avoir blessée, mais il voulait la mettre en garde. Vérité, en effet. Elle aurait put y laisser la vie, oui, mais elle savait se défendre physiquement. La violence, elle s’y était accoutumée, alors que lui avait poignardé là où elle était la plus faible, exposant ses doutes d’un coup de stylet à l’air libre. Il n’était pas télépathe, et là encore c’était la vérité. Elle se figea de terreur ; elle était dans le faux depuis le début. Toutes ses hypothèses, toute la force qu’elle avait tirée de cette adversité, tout cela disparaissait dans la brume ; les fissures devenaient failles alors que tout ce en quoi elle avait crut concernant cette rencontre s’écroulait. Et malgré tout, il acceptait de l’aider ; qu’elle bonne âme. Elle ne voulait pas de son aide ! Elle ne voulait pas non-plus de l’aide d’Evangelina, ou qui qu’elle fut ! Qu’ils gardent leurs vérités, cela faisait trop mal !

Amaranth donnait l’apparence du diamant mais n’était que cristal, et se brisait une fois de plus.

Et il enchaina, révélant à sa compagne la vérité sur le Fantôme, et révélant à Amy une chose importante : c’était Evangeline, la télépathe. Non, non, non ! Trop c’était trop !

Qui croire ? Que croire ? Toute vérité s’écroulait. Elle avait crut en des mensonges, et c’était reposée sur eux. Désormais qu’ils n’étaient plus, cela ne pouvait se terminer que de deux manières. Avec Caitlyn, la destruction des mensonges et des non-dits avait entrainé l’envol de leur amour, avec Evangelina, cela venait de briser la confiance.

Les larmes commencèrent, et Amy se dégagea du siège de la menteuse, refusant de se laisser toucher par cette dernière ou son fantôme, libérant toute sa célérité pour leur échapper. Elle s’arrêta à l’entrée de la pièce, se retournant vers les deux, pleine de tristesse, et de colère.

- Je vais vous laisser, nous n’avons pas notre place ici. Cependant, qui que vous soyez et quoi que vous pensiez, sachez une chose : Amy de Lauro est morte pour devenir X-Men, je ne suis que les restes qu’ils sont parvenu à sauver. Mes pouvoirs m’ont tués, plusieurs fois, et lorsque que je gisais ouverte de la gorge au bassin comme un animal sur une table d’opération, ce n’est ni votre bienveillance ni vos paroles qui m’avez ramené. C’est mon amour qui m’a sauvé, et qui continue de le faire. Je n’ai pas besoin de vous, et ne vous souhaite qu’une chose : que le votre soit suffisant à vous sauvez l’un l’autre. Adieu.

Elle quitta la pièce, puis l’appartement, arrachant presque la porte de ses gonds. Elle avait mal, et descendit les escaliers à la mesure de sa douleur, avec une vitesse surnaturelle. Elle quitta l’immeuble, les joues inondées de larmes, et se dirigea jusqu’à leur voiture, de parvenant à l’ouvrir tant ses mains tremblaient suite à son chaos émotionnel. S’y adossant violemment, elle se laissa glisser jusqu’au bitume.

Elle se sentait creuse, comme si on lui avait de nouveau arraché quelque chose ; une amitié, la première véritable, elle venait de la perdre. Toutes ses amitiés étaient en train de sombrer, Billy et Franky parti, les Cuckoos plus distantes, Josh malade, Samuele en vacances et Alex en fuite, il n’y avait plus qu’un unique phare qui l’encourageait à continuer, qui la motivait et la rattrapait dans les moments comme ceux-ci.

Et dire que cette journée devait être normale, et heureuse. Encore une fois, elle avait tout fait foiré, comme toujours. Et cela ne faisait que plus mal encore. Lorsque son étoile arriva, Nephilim tenta d’articuler quelques mots.

- P,p’rd’nn' moi F’zz’, n’rait p’du v’nir, j’tout g’ché. D’s’lé.
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Caitlyn Elioth
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