X-men RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Sébastian von Orchent
Neutre Delta
Sébastian von Orchent


Messages : 1258
Date d'inscription : 01/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeJeu 11 Avr - 18:21

Lundi 5 Novembre – 12h00
Nebra-sur-Unstrut, Saxe-Anhalt, Allemagne
C’était une église sans prétention, à se demander comment ils avaient fait pour nous retrouver ici. Mais ils l’avaient fait, et d’autres allaient le faire encore aujourd’hui. Se serait tellement plus simple, cette fois, cependant : j’avais semé suffisamment d’indices pour conduire ceux que je voulais ici ici-même et à cette heure. Si je m’étais avéré incapable, même avec les capacités de localisation de Pita, de retrouver Ezéchiel Grigori, j’étais sur que lui n’en ferait pas autant, et qu’il viendrait. Une embuscade ? Oui et non ; une embuscade dont il était le sauveur.

Nous y étions enfin ; j’allais tenir tant de promesse, en ce lieu où j’avais prononcé la plus importante de ma vie. Evangelina aurait sa sœur, Ezéchiel aurait ses filles et Teresa saurait ce qui était arrivé à ses parents. Tous seraient unis contre moi en attendant que la véritable menace soit identifiée. Un maigre sacrifice, dans la théorie. Mais en pratique… j’allais les trahir, elles devaient croire que je les avais trahies, pour qu’elles me haïssent. C’était simple, les unir par la haine et le besoin d’être ensemble pour se renforcer, les forcer à se soutenir mutuellement et à s’accepter, voilà ce que j’allais faire. Quoi de plus terre-à-terre, quoi de plus absolu, quoi de plus… cruel ?

Oui, cela allait faire mal, j’allais les faire souffrir pour qu’elles guérissent ensemble. C’était un maigre prit. Caitlyn était prête à se damner mille fois pour son aimée, à quoi bon ? Qu’elle laisse un damné profiter de sa damnation pour le faire, cela économisait le nombre de maudit. Un sacrifice, c’était bien un sacrifice, pour elles comme pour moi. Le seul qui y gagnerait tout était le paternel : Ezéchiel aurait ses filles et son ennemi. Amy et Lina souffriraient de la vérité, et Caitlyn ramasserait les morceaux, comme toujours. J’avais ordonné qu’on lui efface la mémoire, comme convenue, et lorsqu’elle ouvrirait les yeux, elle aurait les chevalières dans la poche, comme convenu également, cependant, viendra un temps où il faudra que les autres arrêtent de compter sur elle et qu’elle-même accepter de compter sur les autres. Hypocrite de ma part ? Possible, cependant parfaitement véridique.

Mais revenons-en au présent. C’est une église de village, elle n’a rien de fantastique. Trois milles habitants sur onze virgule cinq kilomètres carré, cela nécessitait bien une église, et si elle était grande, et ancienne, elle n’avait rien de la cathédrale. En forme de croix latine et construite selon les critères de l’art gothique, elle dispose de huit colonnes le long de la nef, ayant un seul vaisseau, et la quasi-totalité du bâtiment est visible depuis le narthex, l’entrée. Les prie-Dieu sont toujours là, à leur place, je n’y ai pas touché, et c’est là que prendront place mes invités, lorsqu’ils arriveront. Oh, je n’ai pas l’espoir qu’ils y restent, mais à l’heure actuelle, les prie-Dieu servent : j’y ai fais déposer une Caitlyn endormie. Je me tiens moi-même sur le chœur, profitant de sa largeur pour pouvoir me déplacer et faire mon speech.

Etrangement, je n’ai pas hâte ; un sursaut de bonté, peut-être, ou autre chose d’humain. Mais quelqu’en soit le coup, je dois conduire cette cérémonie à son terme, et correctement, j’en ai fait la promesse. Pour l’instant, je suis assis sur l’autel, vêtu de mon éternel costume noir, chemise noire et gilet gris, rien de bien différent qu’à mon habitude, somme-toute. Ah, si, j’ai un petit quelque chose que je n’ai pas, d’originaire. C’est carré, ça tient dans la main, et ça a un bouton que je dois presser envers et contre tout ; un détonateur de l’homme mort. J’aime particulièrement ce genre de joujou, moi qui ne suis pas fan des explosifs, car ils sont un moyen de dissuasion permettant une fin assez spectaculaire le cas échéant. Je l’ai armé, et c’est un vrai, et je pense que l’on fera rapidement le lien entre lui et les grappes d’explosifs fixées aux poignets et chevilles de ma petite Teresa. J’ai maté Caitlyn une fois, mais elle ne s’en souvient plus, alors il me faut m’assurer qu’elle n’attente rien qui entrainerait une fin prématurée à mon spectacle. Oh, Amy n’est pas encore visible, j’ai couvert la croix dans l’Abside par un immense rideau, à quelques mètres derrière moi.

Oui, c’est une pièce de théâtre, ni plus, ni moins, et j’aime le théâtre. Cependant, j’ai le présentement que celle-ci sera très désagréable. C’est… étrange. Quelques heures encore à lutter contre les failles de mon inhumanité puis tout redeviendra comme avant. Tout le monde sera content, sur le long terme tout du moins.

Il est midi, le publique ne devrait pas tarder. Caitlyn va se réveiller, Evangelina va arriver, de même que Pietro et Pina Uttini. J’ai payé ce beau petit voyage à tout le monde, offrant les billets d’avion avec un simple mot : Teresa Grigori va revenir. A l’aéroport, de mes agents les attendaient, et les ont conduit jusqu’ici, en voiture. Ils n’ont pas dût être très loquasse, et pour cette chère Evangelina, ils avaient ordre de porter des lunettes teintées, histoire qu’elle ne puisse s’introduire dans leurs esprits. Cette pauvre Lina disposait, malgré son âge, d’une télépathie très faible, mais c’était là une mesure de précaution nécessaire, au cas où elle ne se montrerait pas convaincue par le fait qu’elle devait me faire confiance. Son amant n’avait pas été invité, et il ne viendrait pas : le choix était simple, si le Fantôme était sur les lieux, Evangelina ne retrouverait pas sa sœur. Evan Blake ferait tout foirer, et si je devais le mettre hors course de façon expéditive, pour le bien fondé de mon projet, je n’hésiterais pas. Nul être ne serait toléré hormis ceux qui ont été invités, officiellement ou officieusement. Bien sur, les agents que j’ai amenés avec moi sont tenus en réserve, mais ils n’interviendront pas dans cette bataille à moins d’un contre-ordre : je ne perdais la partie que si on avait l’impression que je la gagnais, car pour arriver à mes fins, je devais être vaincu, ainsi, Ezéchiel aurait le champ libre. Mais lui seul.

Je n’avais aucun moyen de le vaincre, à cause de la probable Immunité à la Télépathie qui le soustrayait au regard de Wolf, mais pour tous les autres, s’ils venaient à contrecarrer ce plan, je leur ferais le pire. Les Psychneuein étaient là, en grand nombre, presque deux meutes adultes et une demi-douzaine d’essaims, je pouvais les sentir grouiller dans mon esprit. Le Léviathan n’avait rien implanté dans ceux de Caitlyn et d’Amy, je lui avais strictement interdit et avait usé d’une télépathe assermentée pour vérifier cela, la même qui les avait maintenu en coma psychique. Elle n’avait le droit d’en implanter non-plus sur les grands-parents Uttini où sur Evangelina. Tous les autres, c’était à son loisir ; et quant il s’agissait de tuer et de dévorer, ma Maîtresse était toujours au rendez-vous.

C’est étrange, je crois que je stresse. Caitlyn ne devrait pas tarder à se réveiller, et les autres à arriver. Puis, on nous laisserait seuls, et je pourrais commencer à jouer mon rôle. Un soupir, alors que je regardais le soleil du midi à travers les vitraux.

C’était dans ce décor qui m’avait vu mourir que Teresa Grigori allait revenir à la vie…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeMar 23 Avr - 14:40

Une lettre que j'avais ouverte comme les autres, une simple enveloppe de papier arriver un matin dans ma boite. Pourtant ce matin là, cette lettre changea tout.
Je me précipitais, et en moins de dix minutes, avec juste un sac à la con, je partais. Sur la table d'entré, il ne restais qu'un morceau de papier carton sur lequel était collé un post-it.
Sur le carton, une seule phrase : Teresa Grigori va revenir
Sur le post-it, destiné à la personne que j'aimais : Je t'aime mon amour. Je reviendrais avec elle.
Je n'avais pas réfléchi une seule seconde, j'avais foncé, encore une fois.

Dans la voiture, je sentais battre mon cœur battre à tout rompre. Je roulais vite, un peu trop en ville mais je m'en fichais sur l'instant. La terre aurait pu exploser que je ne me serais même pas rendu compte. En même temps, j'étais rivé à mon portable, appelant tout d'abord l'institut ou on m'annonça qu'elles étaient partie puis le portable de ma petite sœur qui sonna dans le vide un long moment avant que je ne me décide à raccrocher en arrivant vers l'aéroport.
Sébastian, ça ne pouvait être que lui. Il me l'avait promis, ce jours, alors qu'elle m'était arraché. Sa promesse, comme toutes les autres, je ne les avais pas oublié. Dans le hall, après avoir enregistré mes bagages, je pendais à mon téléphone, appelant le numéro que Sébastien m'avait laissé, celui ou j'étais sensé être capable de le joindre en tout temps. Mais personne. Vince ne put me dire qu'une chose, que lui aussi aussi, mon ange gardien, avait prit une sorte de congé, ou que plus précisément, il était parti pour affaire depuis près de quatre jours sans donner la moindre information.
Alors j'attendais, assisse que l'une de ses chaises inconfortables possible, que le vol qu'il m'avait prit (car j'étais sûre que c'était lui) ne décolle. Cinq heures à ressasser les mêmes idées avant que je ne prenne l'avion. Le voyage fut encore plus désagréable, je n'arrivais pas à me détendre. Je pensais et repensais, sans cesse. Pas une secondes sans que ça me revienne à l'esprit, cette phrase.
Je n'avais jamais cessé d'écrire à Amy. Au début, deux lettres par semaine, puis une seule, mais jamais une semaine n'était passé sans qu'elle ne la recoive. Même lorqu'on dut voler au secours de Sebastian, alors que j'étais à l’hôpital, je lui avais écris. Mais jamais aucune réponse.
Alors qu'est-ce qui allait se passer ? Je craignais ce jours … je craignais l'instant qui arrivait à grand pas alors que les heures semblaient durer une éternité.
Ma petite sœur chérie …

Je n'avais dormi que quelques heures à peine durant tout le vol. à l'arrivé, on m'attendait, des personnes dont je n'arrivais pas à lire le regard. Des lunettes non pas de soleil mais teintées. Je les suivais, en me disant que derrière eux se cachait sûrement l’œuvre de Sébastian. Lui faire confiance … oui, je refusais de croire qu'il pouvait me tendre un piège, comme je refusais de croire que ceci pouvait être fait par une autre personne que lui même.
Pas un mots du voyage, ils se taisaient, tous les deux à l'avant de la voiture alors qu'ils m'avaient fait monté derrière. Je n'arrêtais de jouer avec mes mains. Nerveuse ? Non pire, c'était tellement pire. J'étais terrifiée, littéralement. Je ne savais pas ou j'allais, ni même ce qui allait se passer.
La fin d'un acte. Si Teresa revenait, que se passerait-il ? Lui rendrait-il la mémoire. Pendant des années, ma vie n'avait pas bougé d'un iota, mais là, en moins de quelques mois, trop de pages se tournaient, ça allait trop vite, j'avais si peur. Je détestais le changement et pourtant il était présent tous les jours depuis peu. Plus de contrôle, je le partageais ou il m'échappait tout bonnement.

On arriva, ils me firent descendre devant un bâtiment, une vieille église. Habillée simplement, un sac en bandoulière sur l'épaule, je les observais, cherchant ce qu'il fallait que je fasse. Entrée ? Je ne saurais dire pourquoi, mais mon corps entier était parcouru de frissons. Je n'aimais pas cet endroit, je ne souhaitais pas y entrer et pourtant, c'est ce que je fis.
Je poussais une vieille porte pour entrer à l'intérieur. L'air frais et presque glacial de l'endroit m'arrachant des frissons alors que je resserrais autour de moi mon long pull ouvert. Il faisait si froid d'un coup. J'avançais, et me retrouva devant la longue allée de banc de bois. Et je le vis. Toujours le même, toujours aussi grand, l'exacte réplique d'avant.
Des gens nous entouraient, je n'y prêtais même pas attention, je me mis à avancer vers lui, partager entre la peur et l'envie de le prendre dans mes bras.

-Sébastian !

Je m'approchais à grand pas, plus si loin de lui :

-Qu'est-ce que ça signifie, qu'est-ce que tu fais ?

Ce n'était pas un reproche, je ne comprenais pas ce qui se jouait aujourd'hui et j'avais peur. Trop de pages se tournaient d'un coup. Et si le livre se refermait définitivement sur nous ?
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeMar 23 Avr - 18:55

Et toujours l’océan et ses roulis comme une complainte à l’éternité, l’eau jusqu’à mi-cuisse alors que le soleil met le feu à l’horizon de la côte ouest dans des nuances de couleurs oniriques et surnaturelles et cette brise légère chargée d’un sel presque piquant qui s’en va et s’en vient en une caresse presque sensuelle et qui n’a comme dessein que d’onduler ses longs cheveux roux en une dance quasi tribal mais dont le ton hypnotique n’échappe pas même aux secondes gouttant l’une après l’autre au fin fond du sablier de l’éternité.
Les poings serrés jusqu’à en écorcher le précieux liquide carmin de la sève qu’elle sent battre à même ses tempes en un rythme lent et rassurant. L’œil vibrant ourlé d’une certitude aussi lourde et dure qu’une arme porté à l’attaque, les sens entiers en une plénitude non feinte depuis les tremblements de sa peau au contact de l’onde tiède jusqu’à la solidité presque racinaire de ses pieds s’enferrant dans le sable limoneux pour devenir autre, pour se sublimer en cet instant et pour arquer l’être à l’instar de ces récifs qu’on ne viendra pas briser même avec l’arrogance d’une force séculaire.

Elle n’est pas seule même si elle sent la puissance d’un dieu parcourir ses veines, elle n’est pas seule parce que l’Ombre traine encore et ensommeille son esprit de poussières de mémoire, de choses importantes qui n’auraient pas dû être oubliées mais s’en vont s’abimer de seconde en seconde, de ces inquiétudes sourdes et qui grondent comme des pressentiments de catastrophes en devenir ou de changements dont on ne saura plus se défaire une fois le premier pas porté au bord de l’abime. L’Ombre est presque rieuse, presque amusée, comme enfermée dans une sorte de rôle qu’elle déploie à loisir en une partition funeste métronomique et parfaitement dramatique. Elle en a conscience, c’est presque à contre cœur qu’elle doit s’éveiller parce que dans cet océan qui n’appartient qu’à elles, cet océan qui n’est que l’expression de leur amour, elle sait que quoi qu’il arrive, elle sera en sécurité et que personne ne saurait les atteindre.

Parce qu’elle a toujours de précieux alliés, parce qu’elle veille sur elle…Qui déjà ? C’est si difficile de se rappeler quand on vous l’interdit. Mais le jour de la vérité n’est pas si loin, c’est ce que lui murmure le vent, c’est aussi certain que lorsqu’elle tendra le bras, elle pourra rapprocher l’océan et le ciel pour en faire quelque chose d’inédit, l’eau du ciel, un ciel d’océan : quelque chose qui n’existe que dans les rêves, mais même les rêves ont leur place et leur temps. Ils s’achèvent, s’adultèrent et virent trop souvent…au cauchemar.




Depuis le fin fond des prie-Dieu, une voix d’abord tremblante puis plus ferme s’élève venant troubler se fait entendre dans le silence on ne peut plus religieux de l’édifice.

- Qu’est..ce que…


Pas un mot de plus, son regard émeraude se porte d’abord sur l’homme qu’elle ne connait pas avant de reconnaitre la physionomie d’Eva mais son expression ne change cependant pas malgré le souvenir positif qu’elle lui affecte. Son visage semble figé en un rictus marquant d’abord l’étonnement, puis la colère : émotion grondante qui s’en vient la submerger comme une lame de fond tendis que déjà des crépitements d’arcs électrique commencent à fuser et que des striures électriques bleutés parcours son corps, d’abord incertaines avant de s’affermir de plus en plus. Elle se souvient, et avec le souvenir de l’enlèvement, une idée fixe qui l’aveugle et l’enrage, idée fixe qu’elle manifeste avec une voix claquant comme un tonnerre dans un ciel d’été pourtant serein.

- OU EST AMY ?!

Parce que rien d’autre ne saurait être important en ces lieux à ces yeux.

Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeMar 23 Avr - 22:24

Le néant a cédé la place à une caverne toute aussi noire, infinie et absolue ; une cavité souterraine humide s’étendant à perte de vue, comme l’estomac de l’Enfer, sans lumière ni porte de sortie. Amaranth est seule dans cette caverne, seule face à un miroir. Est-ce réellement un miroir ? Elle n’en est plus sure ; une vitre ? Une réfléchissante coupant la caverne en deux, la séparant de l’autre partie ; la séparant d’Amy, qui s’y trouve. Les deux apparences sont face à face ; cela n’a pas de sens, elle a enfin fini par s’accepter. Plus d’Amy ou d’Amaranth, juste… elle ; la Résultante, ou quelque soit son nom, mettant fin à la dualité du corps et de l’esprit. A moins que.

Quelque chose s’approche de la petite Amy ; un nuage de ténèbres noires, rampant sur le sol, tel un serpent, vers celle qu’elle a été. La terreur, glacée, alors qu’Amaranth se retourne face à la bête qui se redresse dans son dos. Mais il n’y a rien.

Haletante, elle se retourne à nouveau, et se fige d’horreur face à une Amy transfigurée ; le visage adolescent et souriant est défiguré d’un rictus maléfique, un sourire sadique et cruel, alors que ses yeux sont entièrement noirs, comme si le néant avait prit leur place, et les pupilles ont été remplacée par un étrange signe.

- Ton sang m’appartient, comme celui de toute ta pitoyable lignée…

La voix n’est pas la sienne, et l’Amy qui lui fait face porta la main contre la vitre de son esprit, la fêlant pour essayé de passer les doigts au travers. Les pleurs d’un bébé, et une autre voix, grave et calme, faisant écho alors que le Néant parle à travers son reflet.

- Je refuse. Je refuse de la tuer.

- Tes ancêtres pensaient que vous pouviez être sauvés, mais ils ignoraient quelle noirceur ce cachait au fond de vos âmes.

- Chacun… devrait avoir… une chance.


La main de l’Amy traverse la glace, les fissures s’étendant de plus en plus autour d’elle, et les doigts se rapprochent toujours plus du visage d’Amaranth, qui ne parvient à bouger, pétrifiée de terreur.

- Je te l’interdis !

- Quant à vos cœurs, vous savez, nous sommes... un.

- Elle vivra ; jamais elle ne connaitra sa famille, mais elle aura une chance de vivre. J’en ai décidé ainsi.


La main s’approche toujours plus, alors que la glace cède, mais quelque chose d’autre approche. Cela sort de nulle part, un simple nuage de fumée tout aussi noir que les ténèbres, formant une apparence. Cela commence par une main, où ce qui ressemble à une main ; terminé par des crocs, fait de chairs et de muscles à nus, l’appendisse se saisit de la main de l’Amy et la détourne en un craquement osseux alors que le reste de la monstruosité. Quelle chose est la plus effrayante ? L’Amy corrompue qui s’approchait d’elle ou l’écorché vif qui vient de s’interposer entre elles ?

Le monstre saisit la gangrène par la gorge, et la repousse vers le miroir, non sans difficultés.

- Oublis tes plans et tes espoirs, quels qu’ils soient ; tu n’auras pas son corps.

- Crois-tu réellement qu’un sceau psychique la protègera ?

- Non, mais sa famille, oui.

- Je suis sa famille… Je suis le premier et le dernier ; l’Alpha et l’Oméga. Sa lignée est mienne, et tant qu’ils existeront, je serais là, enfouit au plus profond de leurs gênes… Rien ne pourra jamais les libérer de cette malédiction…

- Nous verrons.


La bête de sang rugit, et d’une flexion, se projeta en avant, traversant avec l’autre le miroir.
***

Lundi 5 Novembre 2012 – 12h07
Nebra-sur-Unstrut, Saxe-Anhalt, Allemagne
Le contact lourd et épais qui lui couvrait le corps se retira brusquement, et Amaranth ouvrit les yeux, reprenant conscience de son être comme de sa position ; ses deux jambes étaient attachées ensemble, et ses deux bras positionnés en croix, alors qu’elle était maintenue aux chevilles et aux poignets par de lourdes sangles. La lumière ne l’aveugla pas un seul instant, et elle put constater qu’elle se trouvait accrochée à une croix, dans ce qui ressemblait à une église. Les informations défilaient à grandes vitesses dans son cerveau alors qu’elle tentait de se débattre, maintenue à plusieurs mètres du sol ; pas de quoi la blesser si elle chutait, cependant, un vif coup d’œil à ses liens lui fit comprendre dans quelle situation elle se trouvait : des explosifs. Si elle les rompait, elle finirait taillée en pièce par des explosifs.

Ses vêtements étaient déchirés, mais son corps lui-même ne portait aucune marque, probablement grâce à sa régénération ; malgré son incapacité à se souvenir de comment elle était arrivée là, sa tenue présentait des signes évidents de combat. Elle avait dût se défendre, et de son échec ressorti une unique pensée : Caitlyn.

Elle était là aussi, et n’était pas blessée, de même qu’Evangeline et d’autres personnes qu’Amy ne connaissait pas, deux séniors et un jeune adulte. Les séniors étaient un couple de classe moyenne, italiens, et étaient effrayés de ce qui se passaient ici, assit docilement sur les premiers prie-Dieu, tandis qu’Evangeline comme son aimée étaient plus avancées. Fuzzy était prête au combat, striée des éclairs de sa ZPCE, tandis que l’autre avait une pose plus interrogative, en inquiète. Que c’était-il passé ?

Quelques fussent les hypothèses qui lui traversèrent l’esprit, aucune ne semblait logique, ou même probable ; il lui manquait trop d’éléments, trop de souvenirs, surement. Les vieux nul n’était à son aise, à part un seul être, celui qui lui tournait le dos pour s’adresser aux autres. C’était un homme de taille moyenne aux cheveux noirs et à la peau blême, en costume noir, qui se tenait en contrebas d’elle, le rideau qui l’avait couvert à la main. Mais le pire était ce qui se trouvait dans la main de l’homme ; enfin, ce qu’elle crut être le pire. Un détonateur, surement relié à elle.

C’était la merde ! Caitlyn ne pourrait rien faire sans qu’elle-même y laisse la vie, l’arme devant servir d’outil de dissuasion, et surement que si Nephilim brisait ses liens, elle y laissait la peau également. Tout ceci n’était qu’un immense piège, et il en était l’auteur ; pourquoi ? Le comment n’importait pas, le qui non-plus, seulement le pourquoi. Qu’allait-il ce passer maintenant ? Que foutait la personne qui lui avait mentie toutes ces années ici ? Pourquoi semblait-elle connaitre la personne qui les maintenaient tous sous la menace ? Jamais elle n’avait pensée à lui faire du mal ? Jamais elle n’avait voulut lui mentir, ou la trahir ? La « sœur » avait dit qu’elle était une personne chère, une personne qu’elle avait protégée ; le faisait-elle encore ? Où était-ce là les circonstances qui avaient été choisies pour lui révéler une vérité dont elle ne voulait même pas entendre parler.

Amy avait brulées une à une toute les lettres qu’avait put lui envoyer Evangeline, sans même les ouvrir ; jamais elle n’avait ainsi détestée une personne, et la voilà, ici et maintenant. Quel pouvait bienêtre le fin mot de l’histoire ? Vérité ?

Est-ce la vérité dont elle avait été protégée par la menteuse que l’homme qui se tenait en bas ? Ou était-ce une vérité bien pire encore ?

Trop de questions lui embrouillaient l’esprit, alors que ses regards faisaient le tour de tous ; poings serrés, il n’y avait qu’envers Caitlyn qu’elle n’éprouvait pas une vive agressivité, celle d’une bête acculée, et envers son aimée, son regard se faisait presque implorant ; qu’aurait-elle aimé le plus ? Que Caitlyn s’enfuit pour ne pas être blessée, ou qu’elle reste pour qu’elles s’en sortent ensemble ?

Il n’y avait malheureusement aucun moyen de fuite à l’heure actuelle, tout du moins qui impliquait sa survie. Elle devait user de son intellect pour se sortir de cette situation, et si elle avait déjà visiblement échouée, sans quoi elle n’aurait jamais été en si mauvaise posture, elle était prête à tout pour ne pas réitérer son échec. Tant de variables qu’elle ne maîtrisait pas encore, et surtout, si peu de possibilités pour s’échapper. Que faire ?

Essayer de gagner du temps ; celui de trouver une solution.

- Qui êtes vous, et que voulez vous ?

Cela l’intéressait-il vraiment ? Assez, oui, mais ce n’était pas la véritable finalité de son action. La finalité se situait dans sa main droite, alors que du dos de l’index, elle tapait sur le bois. Du regard, elle l’indiqua à Fuzzy : du morse. Court, court, court. Long. Court, long. Long, court. Long, court, court. Un temps. Long, court, court, court. Long, court, long, long. S.T.A.N.D. B.Y.

Se préparer le temps qu'elle trouve une solution, mais également se tenir prête si sont aimée en avait une ; un parfait double sens. amplement capable de faire les trois choses en même temps, Amaranth continua de chercher un point de sortie.

Cependant, l’homme entreprit de lui répondre, et lorsqu’il le fit, elle comprit que le détonateur n’était pas le pire qu’il puisse lui faire.
Revenir en haut Aller en bas
Sébastian von Orchent
Neutre Delta
Sébastian von Orchent


Messages : 1258
Date d'inscription : 01/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeMar 23 Avr - 23:25

La jeunesse n’est pas des plus à l’heure, malheureusement, la ponctualité se perd aujourd’hui. Les premiers à arriver furent Pietro et Pina Uttini, un couple de personnes âgées dont la descendance se nommait jadis Daniella Uttini, quatrième femme et défunte mère de la petite Teresa. Ils l’ont crut morte, durant tout ce temps, comme leur fille, à dire vrai, et mon message leur a donné un espoir qui contraste merveilleusement bien avec l’inquiétude qui se dessine sur leur visage dans l’enceinte de cette église. Ils ont peur de moi, nul besoin de télépathie pour le voir, et ils obéissent docilement lorsqu’on leur commande de s’assoir. Pas de questions, comme du temps d’Ezéchiel, cela vaut mieux pour eux, même si à la différence de leur gendre pourtant plus ancien qu’eux, je semble dangereux.

On les fit assoir, me permettant de les détailler ; les traits jeunes dont Amy avait hérités étaient encore présent sur le visage de son grand père, qui défiait l’âge d’une façon assez atypique, mêlant une morphologie de visage juvénile avec les traces de l’âge. Cheveux courts gris, yeux verts, grand malgré que le poids des ans le tasse, et vêtu pour l’hiver. Sa femme était grande aussi, plus que les Grigori en tout cas, et bien plus mince que lui, maigre même, tandis que sa chevelure châtain se teintait de gris également. Elle avait les traits bien plus étirés, et la dureté de sa vie se faisait sentir dans ses gestes.

Deux âmes en fin de vie venues assister à la résurrection d’une autre à l’aube de la sienne, avec pour maître de cérémonie quelqu’un qui l’avait vendue et pour témoin l’âme sœur et la sœur tout court, n’est-ce pas poétique ?

Si bien sur, alors pourquoi… cette sale impression ?

Evangelina est la seconde à arriver, fatiguée d’un voyage et d’un décalage horaire auxquels elle n’a pas l’habitude. Elle est partie précipitamment, cela se voit à sa tenue, minimisant ainsi les risques que son Fantôme d’aimant suive sa piste ; parfait. Sans surprise, elle vient vers moi, trouvant à contre-courant de toute logique du réconfort en ma personne. Elle cherche les réponses, elle veut que je les lui donne, et s’approche toujours plus. Ne sent-elle par ses créatures abjectes qui tournent autour de moi comme des charognards autour d’un cadavre ? N’est-elle pas apte à les voir, ces indescriptibles Psychneuein ? Je l’espère pour elle, car même s’ils me permettraient de la maintenir à distance, je ne garanti pas sa réaction face à de telles horreurs ; on dit qu’on doit ménager les femmes enceintes, et je crois que je vais suffisamment la bousculer pour ne pas avoir à en rajouter. Même si comme toujours, je ne la ferais pas souffrir plus que le nécessaire.

- Qu'est-ce que ça signifie ? Qu'est-ce que tu fais ?

- Ce que j’ai toujours fait.


Ma réponse est froide, alors que je me lève pour lui faire face, toujours une main dans le dos, et que je lui désigne les sièges un peu plus loin.

- Vas t’assoir, et tu auras les réponses.

Je me détourne d’elle, révélant sciemment le détonateur que je tiens dans mon autre main, avant de me diriger vers le grand rideau de fond, celui qui couvre la croix de l’Abside. Caitlyn se réveille à son tour, et se rappelle rapidement ce qu’elle a voulut ce rappeler, manquant un épisode complet mais secret selon sa volonté et pour tout dire, un épisode qu’il vaut mieux pour moi que je garde secret.

Fuzzy ne perd pas de temps, elle passe en mode attaque une fois encore, et ses émotions lui servent de carburant pour qu’elle me menace. C’est sans surprise, comme tout ce qui se déroulera ici, prévu à l’avance, amer presque. Négligemment, je lève ma main piégée à son attention, lui signalant qu’elle ne peut rien contre moi. Ce n’est pas parce que j’ai un détonateur qu’elle ne peut rien contre moi, mais parce qu’elle n’a jamais put. En tout cas, par les actes. Ses mots ont brisés des pans de ma carapace d’inhumanité, c’est vrai, mais ses menaces sont vides. Je la garderai maîtrisée par cette peur qu’elle a, non-pas de mourir, mais de perdre son aimée. Oui, je pourrais la briser à nouveau par télépathie, mais je n’use nullement de la télépathie en cet instant. C’est mon combat, pas celui d’un quelconque Héraut du Léviathan. Je suis ici en tant que Sébastian von Orchent, en tant qu’une personne qui se sacrifie pour le bien du peu qu’elle a toujours. Ironique, je trouve, mais c’est surement plus profond que cela, sans quoi, je ne serais pas aussi… vide ?

- OU EST AMY ?!

- Patience, mesdames, le spectacle va commencer,
lui répondis-je, ma voix comme les leurs raisonnant dans la bâtisse. Asseyez-vous à vos places, aux premières loges, car ce que vous allez voir ici est une chose rare. Il s’agit d’une résurrection.

Mes pas me conduisent jusqu’à mon arrière scène, où se trouve en réalité l’intérêt de tous, quelque soit le nom qu’ils lui donnent. De ma main libre, je saisis le rideau, et d’un geste vif, je l’abaisse, réveillant la jeune femme qui est voilée aux eux de tous, sauf aux miens.

Amy est là, attachée comme je l’ai voulut, ses fringues aussi abimées que je l’ai voulut. Oui, ils doivent croire que, malgré l’absence de traces, je lui ai fait physiquement du mal. Ses éternelles baskets avaient (enfin) rendue l’âme, son pull gris n’était plus, son t-shirt blanc était en lambeau, cachant à peine son intimité, tandis que son jean avait connu pire sort qu’elle n’avait jamais infligé à un de ses vêtements, et n’était plus que lamelles. Oh, bien entendu, je ne lui avais pas fait le moindre mal, mais les lacérations de ses vêtements pouvaient faire penser à des plaies par lames, et par fouet. Bien évidement, si je l’avais réellement torturée, s’eut été bien plus propre que cela, au niveau de ses habits, mais le tout était de donner le change.

- Qui êtes vous, et que voulez vous ?

Je suis là, à ses pieds, la tête baissée, visage caché derrière ma chevelure noire, et je suis au trois quart tourné de dos à elle, mais elle prend tout de même la peine de me parler. Caitlyn pensait qu’Amy aurait put m’accepter, si j’avais prit la peine de faire « humainement » les choses. Mais elle avait aussi reconnue que l’humanité était une chose qui m’était désormais étrangère. Malheureusement, moins étrangère que ce que je laissais croire, cependant. Un contretemps, rien de plus.

- Je ne suis personne, mais toi, qui es-tu ?

Ma voix est toujours froide, neutre, car dans l’abîme qui s’empare de mon être, il n’y a rien. On dit que lorsqu’on regarde trop longtemps l’abîme, il nous rend notre regard. Si l’on est l’abîme trop longtemps, a-t-on réellement une chance d’en revenir ? Là n’est pas la question que je dois me poser, je ne suis rien de plus qu’un acteur de ma propre pièce, et je dois jouer mon rôle pour que le prochain opus puisse connaitre une fin heureuse, ou qui s’en rapprochera un maximum.

Je lâche le rideau, et je fais face à mon publique d’une fasse impassible, avant de désigner ma prisonnière de ma main libre.

Mon éclat de voix raisonne dans l’église, comme les coups de feu jadis, alors que j’entame la danse. Le bal ne se fera pas sans heurt, mais je dois le continuer et ne pas en perdre le contrôle, pour le bien de tous. Quelqu’en soit le prix, je dois mener ma pièce à son terme ; Exitus Acta Probat, comme dirait ma chère benjamine.

- Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter, ainsi qu’à elle-même, Teresa Grigori !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeDim 12 Mai - 17:01

    Un enfer, je vivais un enfer dont je n'arrivais pas à me sortir, je ne comprenais plus rien, le monde s'affaissait sous moi. D'abord Caitlyn que je n'avais même pas reconnu au premier regard, ni mes deux membres de la famille que je voyais à chaque Noël. Et enfin Amy …
    J'ai poussé un cri en le voyant, accrochée ainsi, les vêtements en lambeau. J'avais hurlé, les deux mains plaquées sur la bouche, n'arrivant pas à croire ce que je voyais. Il n'aurait jamais pu, ce n'était pas possible. Comment aurait-il pu, comment Sebastian aurait-il pu faire cela à sa petite sœur, à son âme ...
    Je ne comprenais plus rien, je n'arrivais plus à suivre … tout tournait, j'avais le vertige, envie de vomir. Je n'arrivais pas à croire ce que je voyais, ce que j'avais entendu. Ça ne pouvait pas être possible.
    Je me tenais la tête, les larmes coulaient toutes seules, je n'arrivais plus à savoir si cela était vrai ou pas. J'avais voulu retrouver Teresa et ça …

    -Pourquoi !! hurlais-je alors que le tissu venait de disparaître.

    Il m'avait promis de me la ramener. Ma sœur, mon Amy, ma petite Teresa que j'avais serré contre mon cœur. Pourquoi faisait-il ça ? À quoi cela rimait-il ? Je n'avais pas été m'assoir, je n'avais pas réussi à bouger d'un seul centimètre. Terrifiée, pétrifiée par la peur, la surprise, l'effroi. Tout ça, je n'arrivais pas à mouvoir mon corps, même en lui ordonnant, je ne pourrais pas le faire.
    Mon monde vacillait, tout craquelait, je me brisais face à ça, à cette vision. J'avais l'impression de tanguer, de m'effondrer sur le sol. Je tenais, mais mon corps était parcouru de tremblements.

    -Pourquoi … tu avais promis … Pourquoi … je ne comprends plus …

    Mais ça continuait sans moi, et je fus comme pris dans cette tornade, cette tempête dont le point culminant, l'éclair suprême sonna soudain, éclaté dans mon esprit.

    - Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter, ainsi qu’à elle-même, Teresa Grigori !

    -Non … pas ça … murmurais-je alors que tout venait de voler en éclats, purement et simplement.

    Ma vie n'avait jamais été qu'un mensonge. Ma famille, tout ce que j'avais pu créer. Tout n'avait jamais été que faux-semblant, illusion et mirage. Je n'étais qu'un mirage. Je n'étais que Fata Morgana, et je disparaissais.

    -Pourquoi tu as fait ça ! hurlais-je à nouveau alors que mon corps tremblait de plus en plus.

    Tout détruit, tout brisé, tout ce que j'avais pu faire pour elle, envolée … et je ne pouvais plus rien contre ça maintenant.
    Pourquoi les gens que j'aimais brisaient-ils tout ?
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeDim 12 Mai - 19:54


Elle repoussa son bras droit vers l’arrière, dents serrées à s’en faire saigner la mâchoire, la ZPCE se déployant en un craquement brutal. Elle écarta les doigts de sa main droite pour y concentrer une sorte de perturbation électrique préludant une décharge sous forme de foudre. Rien à foutre d’Eva, ce connard les avait attaqué toutes les deux, elle allait lui faire cracher ses dents et le laminer jusqu’à ce qu’il finisse par lui dire où se trouver sa compagne, gérer les crises de ce genre c’était sa spécialité. Viser le visage et préparer de l’autre bras des mouvements de lame de fonds électrique pour le souffler jusqu’au mur. Après, on aviserait : nul plan ne survit au contact de l’ennemi.
C’est à ce moment qu’elle vit le détonateur dans la main de l’individu. Oh que oui, ce type d’objet ne lui était pas inconnu du tout pour en avoir déjà vu l’efficacité radicale en mission jadis et déjà « bluffé » plus d’un avec.

Il blablate comme sur une scène de théâtre et l’exaspère déjà puisqu’une seule chose focalise son intérêt mais elle se résout à attendre un instant se contentant de maintenir le flux dans sa main toujours tenue en arrière afin de porter le premier coup. C’est alors qu’il dévoile son aimée dans une pose blasphématoire qui la choque autant qu’elle ne l’effraie. Ce type était un dément ! Que lui avait-il fait ! Que LUI AVAIT-IL FAIT ? Son sang entier se glaça à la voir ainsi offerte en sacrifice dans pièce macabre en un acte. Son regard rapidement croisa celui de l’Italienne en une terreur muette partagée. Elle portait l’explosif et lui le détonateur, la réduisant ainsi à l’impuissance.

Merde, merde, merde ! Qu’est-ce que c’était que ce bordel !? Amy lui adressa un message qu’elle comprit parfaitement même si un simple regard aurait suffi. Son impulsivité ne causerait pas leur perte. Temporiser, bien sûr…C’était ce qu’elle aurait fait à sa place, temporiser le temps de trouver une solution puisque le problème se poser en des termes complexe. Elle allait l’occuper, c’était donc à elle dont les mouvements n’étaient pas entraver de trouver cette solution même si l’esprit d’Amy avait une vélocité plus avérée. Dans un premier temps en signe d’acceptation, elle relâcha la tension de ses doigts faisant disparaitre la dépression annonciatrice de destruction mais elle ne stoppa pour autant la ZPCE. Indifférente aux jérémiades d’Eva et à la placidité des convives, elle commença à observer son environnement à la recherche de ce qui pourrait l’aider à échafauder un plan pour sauver Amy. Neutraliser…le neutraliser…La voix du maitre de cérémonie la rappela à la réalité.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter, ainsi qu’à elle-même, Teresa Grigori !

Un moment de flottement alors qu’elle traitait l’information cherchant à en déduire ce qui devait s’imposer à l’auditoire. Son regard vibra lorsqu’elle comprit et elle tourna vers Amy un visage interloquée et paniquée alors que celle qui leur avait menti se trahissait dans son effondrement. C’était sa sœur..sa sœur !! Et elle l’avait trahit, elle les avait tous trahit. Perdant un instant son objectif de vue, elle tourna vers Evangelina un regard foudroyant chargé de colère et d’une véritable haine.

- S..Sale garce !! Tu étais de mèche avec ça ? Comment..tu as pu lui faire ça ? Comment tu as pu nous faire ça ?!
Tu paieras, j’te le jure !


Elle se tourna vers l’inconnu lui adressant le même regard chargé d’agressivité.

- Détaches la avant qu’elle ou moi perdions le contrôle, c’est mon unique sommation et ta dernière chance de mettre fin à tout ça, empaffé !

Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeLun 13 Mai - 21:38

- Je ne suis personne, mais toi, qui es-tu ?

Dieu que cette réplique puait ; voix froide, dénuée de toute émotion, néanmoins, voix qui lui était familière, trop familière. Amy fut prit d’un frisson, alors que de tout son corps, elle se glaçait ; elle se souvenait. Un seul mot, comme une condamnation : famille. Jamais elle ne connaitra sa famille, elle se souvenait de cette phrase, elle en avait rêvé. Cet être, ce n’était pas seulement la vérité, la vérité sur son passé, c’était aussi la condamnation de son passé, celui qui avait décidé qu’elle serait orpheline, pour des raisons qu’elle ignorait encore, mais supposait violentes.

Tout prit forme en un instant, alors qu’elle contemplait la scène ; jamais elle ne connaitrait sa famille. Sa famille, elle était là. Caitlyn, c’était sa famille, celle qu’elle avait construite, celle qu’elle aimait, sa véritable famille, du cœur et de l’âme, mais les autres. Les deux vieux, et Evangeline… Evangelina Grigori. Prénom italien, nom hébreu, signifiant « veilleurs » ; les Grigori était les Anges Veilleurs, ceux qui c’étaient accouplés avec les humains pour donner les Nephilim. Sœur Evangeline ; sœur. Le besoin de lui signifier qu’elle appartenait à sa famille, le besoin de se faire appeler sœur, le besoin de proximité, de veiller sur elle… Tout prenait place, toutes les pièces, et les larmes commencèrent à couler alors que les souvenirs prenaient un tout autre angle.

Que devait-elle ressentir ? De la peur ? De la haine ? De la joie ? De l’amour ? Elle était perdue, mais elle voyait déjà les mensonges se délier autour d’elle. Tout semblait s’écrouler, alors que la seule chose qui était vraiment de son fait, qui n’avait été décidée pour elle, c’était son aimée, son aimée prête à se battre, prête à mourir pour elle. Son aimée paniquée face aux explosifs, qui cherchait quelque chose pour l’aider.

L’espace était grand, l’espace était le classique même d’une église, avec ses pierres et ses vitraux, et si on faisait s’écrouler le toit, elle y passait avec l’homme en noir. Son nom, elle ignorait son nom, mais elle savait ce qu’il était ; un bourreau, un juge, mais également, celui qui l’avait protégé. De quoi, elle l’ignorait, mais elle se souvenait de cela. Qui ? Le qui venait de prendre une grande importance, de même que le pourquoi ; seul le comment n’importait plus.

Pourquoi ? Evangelina hurlait pourquoi, également. Elle le connaissait, il lui avait promit quelque chose ; elle ? L’homme en noir avait-il promit à Eva Amy ? Comment aurait-il put ? Comment avait-elle put ? Elle avait dit vouloir la protéger, et cela… Qu’Evangelina ne comprenne plus était juste, parce que Nephilim ne comprenait pas plus qu’elle.

- Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter, ainsi qu’à elle-même, Teresa Grigori !

- Non… pas ça…


Teresa Grigori… Un nouveau frisson alors que les larmes commençaient à couler. Teresa… elle s’appelait Teresa…

Durant toutes ces années, elle n’avait su qui, su pourquoi, durant tout ce temps, elle c’était demandée. Qui sont ma famille ? Pourquoi m’ont-ils abandonné ? Seraient-ils fier de moi, s’ils savaient ce que je suis devenue ? Quel est le nom qui allait derrière Amy ? Oh, Amy n’était pas un prénom italien, sans quoi jamais elle ne se serait tant acharnée à le prononcer à l’italienne, ami, mais de là à s’appeler Teresa… Italien, espagnole ? Israélienne ? Quoi ? Qu’était-elle à la fin ? Qui était-elle ? Il avait fallut qu’elle se retrouve pour apprendre que tout ce qui c’était déroulé jusque là était caduque ?

Non, elle refusait cela. C’était hors de question.

- S… Sale garce !! Tu étais de mèche avec ça ? Comment… tu as pu lui faire ça ? Comment tu as pu nous faire ça ?!
Tu paieras, j’te le jure !


Combien de fois avait-elle rêvé de ce moment ? Combien de fois avait-elle espéré que quelqu’un franchisse la porte de l’orphelinat en demandant à la voir ? Elle avait imaginé tellement de scénarios, elle avait imaginé tellement de visages pour ceux qui viendraient la chercher ; non l’adopter, mais la chercher. Elle avait donné à ses parents toutes les excuses du monde, durant toute son enfance, et elle avait toujours tout fait pour être la fierté de ce que des parents auraient voulut avoir. Conforme à ce qu’on lui demandait, obéissante et sérieuse. Durant tant d’années, elle avait attendue, puis ensuite, elle avait choisit de faire une croix sur le mot famille. Elle n’aurait jamais de parents, n’en accepterait jamais. Elle avait trouvée une famille à l’Institut, non l’Institut lui-même, mais Caitlyn, d’abord, l’inexpérience en avait faites des sœurs, puis la flamme de l’amour c’était révélée en tant que telle. Aujourd’hui, elle avait une famille, et aujourd’hui sa famille ressurgissait, tel un fantôme du passé.

Elles avaient bâtis un monde, avec Caitlyn, et un autre venait de s’y heurté ; l’héritage du sang contre l’héritage du cœur. Non. Tout simplement non. Cela faisait des années qu’elle avait fait une croix sur sa famille, et si l’on l’avait approchée en lui disant « je suis ta famille », elle aurait simplement claquée la porte au nez d’un cruel « trop tard ». Etait-ce pour cela qu’Evangelina ne lui avait jamais dit ? Avant que tout ne semble perdu du moins ?

Et… Qui ? Pourquoi ? Pourquoi de cette manière ? N’eusse pas été plus simple de les réunir autour d’une table ? Oui, elle cramait les lettres de sa sœur une a une, et jamais elle n’aurait accepté de la revoir, mais il y avait un abîme entre cela et un tel traitement. Etait-ce du fait qu’elle soit une X-Woman, condamnée à ne jamais connaitre la normalité dans quoi que ce fut ?

Perdre le contrôle, elle n’était plus en état de perdre le contrôle, il l’avait touchée là où elle était le plus sensible, à ses espoirs perdus.

- Pourquoi… Pourquoi ? Vous m’aviez donné une chance de vivre… pourquoi tout détruire ?
Revenir en haut Aller en bas
Sébastian von Orchent
Neutre Delta
Sébastian von Orchent


Messages : 1258
Date d'inscription : 01/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeLun 13 Mai - 21:40

La plupart des hommes déclarent qu’ils ne comprendront jamais rien aux femmes. J’ai ma propre théorie là-dessus. Oh, bien sur, cela fait des années que je n’ai plus fréquentées de femme correcte, et je ne considère pas la chose qui me squatte l’esprit comme une femme, mais comme une créature. Cependant, ma théorie, dument héritée de la mienne, de femme, est que les femmes ne sont pas incompréhensibles. Il suffit de leur demander quelque chose pour qu’elles fassent l’inverse. Simple, non ? Alors oui, certains ont recours à leurs muscles pour se faire obéir de force… je n’approuve pas de telles méthodes, non, mais je pense qu’en cette journée, je vais devoir en user.

La première qui va prendre ce nomme Evangelina Grigori, elle me considère comme son ange gardien ; je me demande si Evan Blake, son fiancé qui au passage est le premier de mes détracteurs, aura le cran de lui dire qu’il l’avait prévenu, me concernant. J’ai presque pitié pour elle ; non pas presque en réalité. J’ai pitié pour elle, car elle va manger de tous les côtés. Avez-vous déjà connu cette impression que ce que vous aviez bâti durant des années s’effondrait comme un château de cartes dans un courant d’air ? Pour les deux sœurs Grigori, cela va être cela. J’ai promis à Evangelina de lui rendre sa sœur, je n’ai pas précisé comment ou dans quel état. Devrais-je m’en vouloir ?

- Pourquoi tu as fait ça !

Visiblement. Elle ne bouge pas, elle fait face, pas par courage, mais par peur, par choc. Elle ne comprend pas, je suis le seul à comprendre, à posséder les vérités. Je suis le marionnettiste, et tant qu’elles ne comprennent que ce que je veux qu’elles comprennent, je gagne. Et la morale de l’histoire est que je suis le méchant.

- S… Sale garce !! Tu étais de mèche avec ça ? Comment… tu as pu lui faire ça ? Comment tu as pu nous faire ça ?!
Tu paieras, j’te le jure !


Amusant, de les voir se retourner les unes contre les autres alors que leur seule chance de s’en sortir est de s’unir. Cela me prouve que j’ai fait le bon choix, car sans raison de s’unir, elles s’entretueraient. S’allier pour survivre, c’est pourtant leur seule solution. Je vais devoir les unir contre moi, et cela ne saurait tarder.

- Détaches la avant qu’elle ou moi perdions le contrôle, c’est mon unique sommation et ta dernière chance de mettre fin à tout ça, empaffé !

Menaces, menaces, toujours menaces ; arrête de parler Cait’, agit. Tu perds ton temps, et le temps est bien ce qui te limite avec tes pouvoirs, que feras-tu lorsque tu n’en auras plus ?

- Emilie, je t’en prie… Mon unique chance de mettre fin à tout cela re-décorera les murs avec des bouts de ta copine. Tu n'es pas réellement prête à cela, si ?

On dit de moi que je ressemble à n’importe qui que vous pourriez croiser dans la rue, mais que quant je souris, les oiseaux tombent des lignes électriques ; que quant je vous regarde d’une certaine façon, votre prostate se met à déconner et votre urine à vous brûler. Qu’en penses-tu, Caitlyn ? Trouve-tu que se sourire soit apte à faire tomber les oiseaux des lignes électriques ? Trouves-tu que ce regard soit apte à te faire peur ? Non, pas à toi, et pourtant… je suis prêt à tout faire sauter, cela ne me tuerais pas, cela serait même du déjà vu. Tu ne sais pas si je bluff ou pas, tu l’as déjà fait, mais tu ne connais rien de moi, et tu n’es pas prête à prendre ce risque.

Oh, bien sur, mon détonateur est un faux ; zut alors. Je suis entouré de créatures qui seraient capables de vous dévorer l’esprit d’une simple pensée de leur Maîtresse ; ce qui est le plus dangereux n’est pas ce que l’on voit, c’est ce que l’on ignore, tu ne l’as pas oublié, Buse Cendrée.

Je m’avance de quelques pas jusqu’à la petite Lina, tremblante comme une feuille, et je m’arrête devant elle, penchant la tête sur le côté. Des comportements de prédateurs, de bêtes, je sais les adopter. Je sais être un salopard, je sais être un tueur. Je la regarde, je veux qu’elle me regarde, je veux qu’elle sente qu’elle ne peut pas accéder à mon esprit. La réponse est là, à sa portée, mais hors de portée. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

- Parce que tu n’en as jamais été capable. Je me suis servie de toi pour la retrouver elle, Lina, et qu’avais-je à perdre à te faire une promesse qui suivait mes plans ? Tu aurais dû écouter Evan, depuis le début, je te mène par le bout du nez. Toi qui es experte en illusions, tu es incapable de les voir.

Ça fait… mal ? Pour elle, oui, c’est le but, c’est fait exprès, mais pour moi… Je joue un rôle, je joue mon rôle, rien de plus. Et je dois le jouer correctement pour que cela marche. Je n’ai pas à m’en vouloir, il n’y a pas d’autres moyens, même si j’aimerai que ce soit le cas. Encore que, aimerai-je vraiment ?

D’un geste rapide, ma main libre lui enserre la gorge ; Caitlyn te considère comme appartenant à mon côté, il est temps que je te fasse rejoindre le sien, Lina. Tu n’es pas ma protégée, je n’ai pas de protégée, juste des victimes. Un pas, puis l’autre, je forcerais chacun de tes muscles à bouger jusqu’à ce que tu t’asseyes sur ce putain de siège. Regardes-moi dans les yeux. Cherche Sébastian, cherche ton protecteur ; vois-tu où il est ? Vois-tu qu’il a depuis longtemps été consumé ?

Je ne suis pas fou, non, mais je suis cruel. D’une grande cruauté dont tu es la victime, comme tous les autres.

D’un mouvement ample, je te jette sur le prie-Dieu, et m’en retourne à ma place, m’arrêtant un instant pour regarder Caitlyn.

- Arrête de nous faire le son et lumière, tu veux ? Viens t’assoir comme les autres ou je t’y force. Tu sais, ce n’est pas parce que les doigts d’Amy repousse qu’elle ne souffrira pas si je lui en arrache un.

En serais-je capable, au moins ? Je n’ai pas frappé Evangelina, je l’ai menacée, mais je n’ai pas mit mes menaces à exécution. J’aurai put la frapper, oui, mais je l’ai prise à la gorge, je l’ai guidée de la manière la plus douce dont je pouvais me permettre. Et pour Amy, serais-je capable de la torturer ? J’ai fais ça à tellement de gens, même devant les yeux de leurs proches, mais pour mes proches à moi, le pourrais-je ? Je n’ai pas envie de le savoir, ainsi donc, je pencherai pour un non.

Je reprends ma place, et la seule que je n’ai pas encore entendue revient à la charge.

- Pourquoi… Pourquoi ? Vous m’aviez donné une chance de vivre… pourquoi tout détruire ?

- Excellente question, à dire vrai.


Je ne dois pas lui faire face, je sais qu’elle lirait sur mon visage ce que je ne veux pas qu’elle lise, mais sa question me trouble. Oui, je lui ai laissé une chance de vivre, mais ma balle c’est enraillée, également. Je ne lui ais pas laissé une chance de vivre, le destin lui a laissé une chance de vivre, et je n’ai pas été capable de la tuer. Comment me sortir de cette impasse ? Je n’ai pas le temps de réfléchir, trop de secondes se sont déjà écoulées, alors je vais devoir lui dire une vérité qui fait mal ; qui me fais mal.

Je me tourne vers elle, le souvenir d’Amanda à l’esprit. Elle a le même menton et les mêmes lèvres, les mêmes cheveux, que ce n’est pas dur de s’attrister seul.

- Je t’ai donné une chance de vivre car je ne tue pas mes sœurs, Tess’.

Je ne mens pas, j’en suis incapable. Je n’ai plus qu’elles. Cruelle révélation ; mon éducation m’a obligée à considérer ma belle famille comme ma famille, car chez les sang-bleus, le mariage permettait l’union des maisons, ainsi les sœurs d’Amanda sont mes sœurs, et je suis incapables de leur faire du mal parce que cela reviendrait à lui faire du mal à elle. Pitoyable. Enfin, incapable de leur faire du mal… plus que le nécessaire.

Je me retourne vers l’assistance, car bien que je n’aie pas répondu à sa véritable question, je pense l’avoir suffisamment choquée pour pouvoir en placer une. Je fais un tour de salle, reprenant ce qu’Amy aime à nommer des masques, puis avec lâche un bref soupir.

- Si quelqu’un d’autre à quelque chose à ajouter, qu’il se taise maintenant ou je m’assurerai qu’il se taise à jamais. Merci de votre compréhension.

Nous y voilà, je devrais enfin avoir le calme, même si avec les femmes, on ne sait jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeJeu 16 Mai - 22:45


    Mes mains étaient tremblantes, repliées sur elle-même alors que devant moi se déroulait un spectacle dramatique à l'issue tragique. Prise au piège au milieu d'un cauchemar. Et cette fois, Sébastian ne serait pas là pour m'en sortir. Cette fois ci, c'était lui qui était le cauchemar. Ma vision était obscurcie, troublées par les larmes que je versais. Plus de force, plus de vigueur. Une sorte de poupée désarticulée, qu'on n'aurait pas remonté. Je ne bougeais plus, les éclats de ma vie, il les piétinait désormais.

    - S… Sale garce !! Tu étais de mèche avec ça ? Comment… tu as pu lui faire ça ? Comment tu as pu nous faire ça ?!
    Tu paieras, j’te le jure !


    Je me tournais vers elle, cette jeune femme que j'aurais voulu connaître davantage, qui avait prit soin de ma sœur, me l'arrachant dans un sens mais aussi l'avait protéger quand je n'avais pu le faire. Elle avait été là où je n'avais pas pu l’être pendant des années.et elle avait prit cette place auprès d'elle, celle que je n'aurais jamais pu prendre. Pendant si longtemps, j'avais éprouvé à la fois gratitude envers elle, mais aussi jalousie. Celle de ne pouvoir être auprès de ma sœur à sa place …
    Et là … elle pensait que … MAIS POURQUOI !!!

    Je ne répondais même pas, je ne m'en sentais pas la force. Si faible … mon regard était fixé sur Amy, juste elle alors que je murmurais quelques mots …

    « Je suis désolé … j'ai voulu te protéger mais j'ai échouée … pardonne-moi ... »


    Sébastian se retourna vers moi, et s'avança, mon regard quitta celui de ma sœur, de ma petite Teresa pour aller vers lui. Il s'avançait, allant vers moi. Et lorsqu'il s'arrêta devant moi, je murmurais, toujours sanglotante :

    -Tu aurais du me laisser en finir avec ce couteau … Pourquoi ?

    Pourquoi était-il intervenu pour au final me détruire à ce point … je ne pensais pas qu'il était possible de souffrir autant …

    - Parce que tu n’en as jamais été capable. Je me suis servie de toi pour la retrouver elle, Lina, et qu’avais-je à perdre à te faire une promesse qui suivait mes plans ? Tu aurais dû écouter Evan, depuis le début, je te mène par le bout du nez. Toi qui es experte en illusions, tu es incapable de les voir.

    Ma réaction fut immédiatement, et une claque résonna sur sa joue, faite avec toutes les forces qu'il me restait. Comment avait-il pu … non, ce n'était pas lui, ce n'était pas possible …
    Sa réponse eut lieu aussitôt, et je me retrouvais privée d'air. Je suffoquais, tentant de le faire lâcher mais je semblais pitoyable face à lui. Je manquais d'air, je n'arrivais pas à respirer entre les spasmes de sanglots et les tremblements de mon corps. Il me fait reculer, je le suis, dans un état de terreur absolue. Pitié, si c'était un cauchemar, réveillez moi !
    Je reculais, j'ai peur, si peur. Pourquoi ? Pourquoi n'avais-je rien vu ? Pourquoi ? Cette question était au centre de ma vie …
    Il me jeta contre le banc de bois, je manquais de crier, le ventre me fit soudain souffrir, me pliant presque en deux. Mon cœur cognait dans ma poitrine, ma respiration est irrégulière, saccadée. J'ai peur, et ils ont peur. Je suis renfermée sur moi-même alors que mon état n'est pas stable. Je me sens mal, je n'aurais pas pu venir … Evan, pardonne-moi mon amour, j'ai échouée, encore une fois. Je n'entendais plus rien, ne voyait plus rien à part le sol pendant quelques instant. Je tente de calmer cette douleur qui me vrillent le corps et n'y arrive qu'à moitié.

    - Si quelqu’un d’autre à quelque chose à ajouter, qu’il se taise maintenant ou je m’assurerai qu’il se taise à jamais. Merci de votre compréhension.

    Je relevais la tête, le visage baigné de larme et le front couvert de sueur. Parler … un mot et c'était fini … pendant un instant, je fus tenter de lui dire de finir ce qu'il avait commencé mais je ne le fis pas. Ils grandissaient en moi, je les avais déjà trop fait souffrir. Et Evan m'attendait. Il avait sûrement déjà vu le mot à l'heure actuelle, et devait me chercher … je ne pouvais pas lui faire. Depuis le début, il avait vu juste. Les pleurs continuent, mais sans un bruit. Je devais rester en vie … pas pour moi, mais pour eux …. s'il y avait une seule chose que Sébastian ait dit de réel, c'était bien celle-ci … on ne vivait pas que pour nous, mais aussi pour les gens que nous aimions.
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeVen 17 Mai - 19:49

Emilie, je t’en prie… Mon unique chance de mettre fin à tout cela re-décorera les murs avec des bouts de ta copine. Tu n'es pas réellement prête à cela, si ?

Les yeux de Caitlyn se plissèrent en deux petites fentes où luisait une sorte de colère animale et malsaine. Cet homme mine de rien la connaissait mieux qu’il n’y paraissait pour oser la malmener verbalement avec force de détails assez frappant. Son regard ne cilla pourtant pas soutenant avec effronterie celui de son vis-à-vis avant de se déplacer avec inquiétude vers son astre offerte en pâture à un public forcé d’assister à un bien étrange spectacle dont la finalité lui échappait complètement. Elle serra les dents et laissa échapper en un sifflement rauque chargée d’une véritable haine.

- Oooh..Fermes ta gueule et occupe-toi de ton show…Personne ne m’appelle Emilie, du moins personne qui soit encore en vie, continues et tu vas en gagner l’droit dans pas si longtemps.
Vas-y…T’as qu’à la tuer, tu seras obligé de me tuer ensuite et vice versa…on ne lâchera rien, ni l’une ni l’autre.


Dans une indifférence muette de la part de l’Irlandaise, il s’en prit avec un gout prononcé pour le mélodrame de bazar à celle qui s’affublait à présent du titre de « sœur » officielle et par répercutions belle-sœur mais dont cette nouvelle distinction s’adultérait surtout du sceau bien moins reluisant de traitresse honnie. Victime ? Etait-ce là le message ? Fallait-il s’émouvoir de ses hauts cris et de ses vociférations indignées à l’encontre du terroriste puisque le mot lui siérait à merveilles ? Rédemption, tromperie, sacrifice…Rien de tout cela n’avait sa place dans le silence de l’église bafoué de blasphème Fuzzy n’en avait cure, tout ce qui comptait à ses yeux était de trouver un moyen de libérer son astre et de quitter les lieux en les laissant tous ici. Rien d’autre ne pouvait pénétrer ses pensées pour l’heure pas même le retour du maitre de cérémonie qui venait de remettre avec violence la traitresse à sa place par les mots comme par les gestes.

« Arrête de nous faire le son et lumière, tu veux ? Viens t’assoir comme les autres ou je t’y force. Tu sais, ce n’est pas parce que les doigts d’Amy repousse qu’elle ne souffrira pas si je lui en arrache un ».

Son visage se ferme à nouveau, et elle baisse légèrement la tête affichant un rictus mesquin avant de désactiver sa ZPCE et détendre son corps sans oublier d’ajouter de cette voix terriblement rauque et chargée de colère.

- Non, tu ne le feras pas…ca t’emmerderait trop qu’on focalise sur la torture plutôt que d’écouter ton petit discours, ca viendrait entacher « ton grand soir » comme tous ces psychopathes qui finissent à porter les vêtements de leur moman chérie en se tripotant dans le noir. Tu te sens puissant...profites, ça durera pas.
T’inquiète pas va, je serais sage comme une image pour pas flinguer ton big day mais rien ne me fera m’assoir devant toi, tu peux crever.


Un frêle sourire à son attention comme tout l’encouragement qu’elle se savait être capable, un geste inutile tant elle savait déjà depuis sa croix que rien ne la ferait reculer pour elle.
Reposant son attention une seconde sur lui, Elle se contenta ensuite de détourner le regard de lui tout en croisant les bras en une posture d’attente résignée.

Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeLun 20 Mai - 12:41

La scène continuait de se dérouler face à son impuissance, Caitlyn criant face à Evangelina, qui réagissait comme une victime, toute aussi impuissante que les autres. Que penser d’elle ? Etait-elle réellement une victime, ou jouait-elle la comédie pour arriver à ses fins ? Non, elle ne jouait pas la comédie, mais elle ne culpabilisait pas non-plus ; elle était juste incapable de tout gérer. Peur, tristesse, faiblesse, elle allait s’effondrer, cela se voyait. Cependant, il semblait qu’elle ait encore quelques ressources, quelques ressources insoupçonnées.

*Je suis désolé… j'ai voulu te protéger mais j'ai échouée… pardonne-moi…*

Se fut au tour d’Amy de se figer de peur, alors que la voix d’Evangelina raisonnait dans sa tête ; une seconde de choc, c’était très long, pour elle. Une seconde à fixer la sœur, car elle était incapable de penser « sa » sœur, complètement tétanisée, avant qu’elle ne se reprenne. Un regard à Caitlyn, un regard sur sa main. Court, court-court-court-long, court-long. Long, cour-long-long-court. EVA TP.

Le verrait-elle ? Difficile à dire, l’homme en noir s’adressant à elle, lui indiquant que son unique chance de mettre un terme à tout cela était de faire sauter les murs ; une menace claire et nette à laquelle Fuzzy répondait en serrant les dents, lui disant de ce la fermer et de s’occuper de son show.

- Vas-y… T’as qu’à la tuer, tu seras obligé de me tuer ensuite et vice versa… on ne lâchera rien, ni l’une ni l’autre.

-Pourquoi tu as fait ça ! Tu aurais du me laisser en finir avec ce couteau… Pourquoi ?

Un couteau, quel couteau ? Que c’était-il passé ?

- Parce que tu n’en as jamais été capable. Je me suis servie de toi pour la retrouver elle, Lina, et qu’avais-je à perdre à te faire une promesse qui suivait mes plans ? Tu aurais dû écouter Evan, depuis le début, je te mène par le bout du nez. Toi qui es experte en illusions, tu es incapable de les voir.

A quoi dépondait-il ? Au pourquoi de tout ceci ou au pourquoi l’avait-il empêché d’en finir avec le couteau ? Evangelina avait tenté de se suicidée ? Pourquoi ? Elle n’était pas heureuse avec son connard de mec et ses marmots à venir ? Elle avait également tentée de fuir, comme Caitlyn avec le Thanatos ? Et il l’avait empêché, parce qu’il avait besoin d’elle pour la retrouver elle. Experte en illusion, plus télépathe… y avait-il eut quelque chose de vrai durant toutes ces années ? Même en cet instant, y avait-il quelque chose de réel ? Qui était réellement derrière tout cela ?

Evangelina gifla l’homme en noir, et il ne répondit que d’une simple prise, l’étranglant pour la maitriser. Il ne lui ferait pas de mal… Tout serait tellement plus simple si elle parvenait à voir son visage ! Elle ne comprenait plus rien, Eva semblait jouer un double jeu, et se permettait des choses qu’une victime ne se serait pas permise ; qu’était-elle à la fin ? Pourquoi toute cette mascarade ?

La peur, si grande, si vraie ; réelle ou illusion ? La Télépathe pliée en deux, sur le banc, alors que l’homme en noir revenait vers elle, vers sa scène, parlant à Caitlyn durant le trajet.

- Arrête de nous faire le son et lumière, tu veux ? Viens t’assoir comme les autres ou je t’y force. Tu sais, ce n’est pas parce que les doigts d’Amy repousse qu’elle ne souffrira pas si je lui en arrache un.

- Non, tu ne le feras pas… ca t’emmerderait trop qu’on focalise sur la torture plutôt que d’écouter ton petit discours, ca viendrait entacher « ton grand soir » comme tous ces psychopathes qui finissent à porter les vêtements de leur moman chérie en se tripotant dans le noir. Tu te sens puissant… profites, ça durera pas.
T’inquiète pas va, je serais sage comme une image pour pas flinguer ton big day mais rien ne me fera m’assoir devant toi, tu peux crever.


Caitlyn n’abandonnerait pas, et l’autre semblait continuer ses menaces, sans les exécuter. Oui, tout cela ressemblait à un spectacle, à une mascarade malsaine et jouée, seule la télépathe comme les vieux ne jouant pas ; mais considérant l’implication de ces derniers, apeurés, seules les réactions de la « sœur » étaient importantes.

Amy fut incapable de rendre son sourire à Caitlyn, mais essaya sa dernière idée, et l’une de ses seules à dire vrai.

- Pourquoi… Pourquoi ? Vous m’aviez donné une chance de vivre… pourquoi tout détruire ?

- Excellente question, à dire vrai,
répondit-il simplement, lui tournant toujours le dos ; était-ce son moyen d’éluder cette question ? Croyait-il véritablement s’en sortir aussi facilement ? Non, et il le démontra après quelques secondes de réflexion, tournant un visage peiné vers elle : Je t’ai donné une chance de vivre car je ne tue pas mes sœurs, Tess’.

La bouche d’Amy s’entrouvrit à nouveau, alors que les larmes continuaient de couler. Non, ça ne ce pouvait pas ; il n’y avait pourtant aucun mensonge là-dedans, elle le voyait. C’était un cauchemar. Ce ne pouvait pas être vrai, le destin n’avait pas le droit d’être si cruel. Elle avait considéré comme une mauvaise famille James, lui qui n’était pas là durant des années, qui réapparaissait ponctuellement et s’acharnait à maintenir autant de distance que possible avec Caitlyn, mais au moins, lui avait été là pour elle lorsqu’elle en avait eut besoin. Sa propre famille, à elle… des salopards. Tous, frères, sœurs, des salopards. Ils s’entretuaient, ils se torturaient, ils se mentaient ; l’enfer. Non, elle ne voulait pas de cela, mais elle n’avait pas le choix, visiblement.

- Si quelqu’un d’autre à quelque chose à ajouter, qu’il se taise maintenant ou je m’assurerai qu’il se taise à jamais. Merci de votre compréhension.

Qu’il ne s’inquiète, elle ne dirait plus rien. Tête baissée, elle se contentait de voir son plus ancien rêve se transformer en cauchemar, et n’était plus capable d’autre chose que d’écouter ; d’écouter et de pleurer. Pourquoi ?
Revenir en haut Aller en bas
Sébastian von Orchent
Neutre Delta
Sébastian von Orchent


Messages : 1258
Date d'inscription : 01/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeLun 20 Mai - 13:35

Qu’elles m’amusent. Si je n’étais pas aussi touché, aussi fracturé dans mon armure de dédain, sans doute trouverais-je le spectacle des plus divertissants.

J’ai eut envie de t’amputer de la main, ma petite Lina, lorsque tu m’as giflé, mais s’eut été une perte de temps. Rejettes-moi, oui, il est si facile de te manipuler. Je n’ai pas écouté ta phrase, mais tu n’as pas le droit de mourir ; pas pour l’instant, du moins. Je net’ai pas protégée toutes ses années pour que ton imbécile de petit copain te pousse au suicide à la première sœur s’ignorant foutant le camp. Mon Dieu, qu’adviendra-t-il lors que tu apprendras pour les véritables Grigori ? Tu n’as déjà pas réagit face à moi et mon « véritable » rapport par rapport à toi. Trop sous le choc ? Je ne pense pas, tu trouveras bien le moyen de t’interposer encore une ou deux fois avant la fin de tout ceci, je te fais confiance, tu es une Grigori, même si tu ignore que cela signifie.

Après, il est vrai que ce n’est pas une Grigori qui tient le mieux la distance, mais cela ne m’étonne pas de toi, Caitlyn, même si cela m’amuse également. Seuls les morts ont le droit de te nommer Emilie… pourquoi crois-tu que je le fais ? Je suis mort, physiquement, et aujourd’hui, je dois mourir pour vous, pour vous toutes. Je vais m’occuper de mon show, mais j’espère que mon haleine ne t’est pas trop désagréable, car je n’ai pas l’intention de la fermer avant un moment. La tuer, non, je pense que j’en serais incapable, et je la torture déjà bien assez. Quant à te tuer toi, étrangement, non-plus. Oui, ce serait contre-productif, mais je crois que ton passé, petite « clone » m’a touché, sans parler de tes paroles, que je maudirais presque. Après, si j’essayais de te tuer, ta chère petite fille n’essaierait-elle pas d’intervenir en ta faveur ? Elle n’est pas invitée, et je ne suis pas ici pour détruire tes illusions à toi, mais bien celles de ton amour. Reste-là, debout, si ça te chante, ce n’est pas moi que cela dérangera, de toute façon, cela ne changera rien.

Désormais, vous êtes tous plus où moins là où je vous voulais ; jeunesse rebelle, que j’ai dût mâter par la violence, les menaces ou les mots, chaque niveau de courage comme de douleur étant représenté, et vieillesse sage, qui a eut la bonne idée de se la fermer d’entrée de jeu. Enfin, ce n’est pas trop tôt.

Etes-vous prêtes pour mon grand spectacle ? Non, bien entendu, mais vous ne le serez jamais de toute façon, alors, je vais le faire quant même. Un désagréable moment à passer, rien de plus. Pour tout le monde, si cela peut vous rassurer.

- Bien, nous allons pouvoir commencer. Inutile de vous préciser mon identité, vous ne me connaissez pas et n’avez pas envie de me connaitre. Cependant, j’ai prit la décision de réunir une famille qui a trop longtemps été désunie, par ma faute je le confesse. Hors donc, Tessa, voici ta grande sœur, Evangelina, qui te suis depuis des années. Face à ce que tu avais bâtie, ta vie, elle n’a jamais voulut devenir un élément principal de cette dernière, de peur de détruire ce que tu avais bâti. D’où les mensonges, d’où les faux semblants, d’où tout cela ; je n’ai pas le même doigté. Et je ne cautionne pas son mec non-plu, mais… ce n’est pas notre affaire.

J’interromps une première fois ma messe ; je ne dois pas m’égarer, car ils sont surement en route, et que le temps me manque pour ma présentation. Je ne regarde pas, tête baissée en un sourire forcé et sadique, yeux clos dissimulés derrière mes cheveux noirs. Quel monstre suis-je pour vous faire tout cela ? Celui que je dois être, ni plus ni moins. Elles auraient put m’accetper, n’est-ce pas Emilie ? Elles auraient put m’aimer… je ne dois pas être aimé, pas par elles en tout cas. Une forteresse de solitude élimine toutes les faiblesses, et s’il n’y a rien de plus beau que la « solitude à deux », telle que vous l’appelez, ma solitude à moins réside dans un enfer duquel je suis le seul à pouvoir la sortir.

- Sachez, jeunes gens, que je suis votre ainé, et que ma date de naissance se situe dans les années vingt. Je ne porte cependant pas le nom de Grigori. Ce qui nous relie, tout les trois, ce nomme Ezéchiel Grigori, votre charmant paternel. Infidèle au demeurant, chacune de ses quatre filles a eut droit à une mère différente, ainsi, vous n’êtes que demi-sœurs ; est-ce réellement important ? Non, pas réellement, puisque l’héritage des Grigori est le même. Vous connaissez toutes la légende des Veilleurs, mesdemoiselles, ainsi, vous ne serez nullement surprises de constater que ce que la religion a retenu comme Anges Veilleurs et Nephilim ne sont simplement que des Mutants. A l’époque, la superstition était de mise, et chaque mutant pouvait engendrer des légendes ; c’est ce que les Grigori ont fait, et ce n’est pas bien reluisant. Les Mutants étaient très rares, en cet âge, et une famille composée exclusivement de mutants, pour la plupart développant des dons d’immortalité, comme l’a récemment fait Teresa, avait donc toutes les armes en mains pour entreprendre les plus abominables choses. Outre la volonté de se créer des royaumes dans les ombres, la principale activité des Grigori était de s’entre-tuer. N’échappant pas à la tradition, il y a vingt ans, je me suis confronté à la personne que nous sommes en droit de nommer « père ». Lui et ses complices, son frère et sa dernière femme, c’étaient attirés des ennemis puissants, qui s’en sont prit à toutes les familles d’Ezéchiel. Une balle dans la tête a suffit à mettre fin à l’existence de Daniella Uttini, sa dernière femme en date et mère de sa dernière enfant, Ezéchiel refusant de se rendre malgré les menaces de mort sur sa famille. Jérémie connu également un sort funeste, puis se fut au tour de ses autres filles. D’où mon intervention ; à défaut d’avoir jamais put blérer père, je n’allais pas laisser mes petites sœurs se faire massacrer sans rien faire. Oh, rassurez-vous, ce n’est pas par cupidité qu’il vous a abandonnées, il cherchait juste à emmener Teresa chez des amis inconnus pour la protégé, puis viendrait régler ses comptes. Cependant, je l’ai intercepté, et je l’ai livré à ses ennemis. La suite de l’histoire, vous la connaissez, ainsi donc, il me faut reprendre les bases. Oui, nous sommes une famille de dégénérés psychopathes violents et, pour certain, consanguins. MAIS, car il y a toujours un mais, un homme bon du nom de Franck Grigori eut un jour la précieuse idée d’éliminer chacun de ses frères et sœurs, puis de s’isoler de sa famille et de ses querelles, pour tenter de fonder une lignée qui, plutôt que de suivre les traditions sanglantes et amorales de ses aïeux, serait unies. Cette lignée est la vôtre, petites sœurs, et Franck Grigori est notre grand-père.

Comment résumer des siècles de fratricides et de parricides en quelques minutes… Heureusement que leurs esprits n’étaient pas apte à imaginer ce que les Grigori ont réellement fait, entre eux, et sur les autres. Les clans, les massacres, la conquête de leur petit bout de terre pour y vivre tranquillement en manipulant les hommes qui s’y trouvaient pour se faire passer pour des dieux, des dieux s’entretuant pour prouver leur supériorité face aux autres ; la Chrétienté et l’unification de l’occident les avait poussé à continuer leur jeu dans les ténèbres, et avait en un sens extirpé le monde de leurs griffes. Mais ils n’en restaient pas moins une menace, une menace pour les leurs.

- Maintenant, pourquoi je vous dis tout cela. Après tout, oui, vous vivez très bien chacune de votre côté, dépressives pour diverses raisons qui ne regarde que vous. Pourquoi venir détruire toutes vos illusions et tous vos mensonges ? Et bien, c’est très simple. Ezéchiel est de retour, et il vient se venger. Il a raté son coup une fois, alors, voici ma réplique. Comme il y a vingt ans, il a le choix : vous abandonner à la mort, ou venir vous sauver. Alors, Père, qu’attendez-vous ?

- Tu n’as jamais eut le droit de m’appeler père, Sébastian ; tu n’es qu’une pièce rapportée, une pièce rapportée qui a tuée la moitié de mes filles.


Sa grave et colérique voix raisonne, mais il n’est pas encore là ; quel tour de passe-passe me réserves-tu, cette fois, Ezéchiel ? Es-tu prêt pour le combat ? Es-tu prêt pour ressembler au héros que tu n’as jamais été ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeJeu 30 Mai - 23:23



    Les illusions s'envolaient, et pour une fois, je n'étais pas la cause de ce lever de voile. Moi, j'étais la pauvre prostrée sur le banc de bois, le corps plié par la douleur. Ils s'agitaient, ils avaient peur, il ressentaient la mienne et avaient peur pour eux aussi. Manière de me dire ''protège-nous Maman ?'' peut être. Je ne savais plus …

    Quand est-ce que tout avait commencé à se fissurer ? À la seconde ou j'avais commencé ce mensonge. À la seconde ou j'avais approché Amy. Soeur Evangeline … quelle imbécile j'avais été ! Toute ses années, elle m'avait appelé ''ma sœur'' mais pourquoi ? Jamais elle n'avait pensé ce nom. Il n'était qu'un titre qu'elle me donnait.
    Jamais je n'avais été sa sœur, et après aujourd'hui, jamais plus je n'en serais digne.
    Le mensonge ne se fissurait plus, il se brisait en mille éclats. Et j'aurais voulu que l'un d'eux viennent achever la pauvre créature que j'étais.
    Il me présenta à Teresa, cet homme ou monstre que j'avais voulu connaître. Je ne relève qu'à peine la tête, j'ai si peur de croiser le regard de ce petit ange que j'avais aidé à grandir avant qu'elle ne s'envole seule. Son bonheur, c'était la seule chose que j'avais jamais voulu pour elle. Et ce bonheur, il n'aurait pu se faire que loin de moi. Te rends-tu de ce que tu fais Sebastian ? Tu détruis deux vies, deux de plus … ton humanité et ton âme, en un instant.
    Pardonne-moi Teresa, de n'avoir pas su t'offrir cette vie dont tu rêvais sûrement, loin de tout ça. Notre famille est maudite, et j'aurais préféré que tu en reste éloignée, comme le petit ange que tu étais. Nous sommes des démons, tous autant que nous sommes.
    Père était l'envie, l'orgueil. Si je l'ai suivis sur les pas de l'envie, de cela a découlé le mensonge. Et lui, lui qui se disait notre aîné, lui n'est que colère. C'était cette colère qui l'a rongé … Son humanité, il n'en restait presque rien, comme moi.

    Qu'était la vérité dans ses mots ? Je ne savais plus. Je n'avais jamais créer que le mensonge, masquant à tout prix la réalité. Et maintenant ? Comment la trouver ? Le seul endroit ou je ne l'avais jamais réellement trouvé, c'était entre les bras de mon amour.

    « Cette lignée est la vôtre, petites sœurs, et Franck Grigori est notre grand-père. »


    Et cette lignée est née d'un homme aux mains pourpres. Et elle est resté teintée de cette couleur qui était celle de notre famille. Toujours cette couleur m'avait fascinée, ce pourpre, ce carmin si particulier qui circulait dans nos veines, je comprenais maintenant d'où cela venait, d'un passé sanglant …

    - Maintenant, pourquoi je vous dis tout cela. Après tout, oui, vous vivez très bien chacune de votre côté, dépressives pour diverses raisons qui ne regarde que vous. Pourquoi venir détruire toutes vos illusions et tous vos mensonges ? Et bien, c’est très simple. Ezéchiel est de retour, et il vient se venger. Il a raté son coup une fois, alors, voici ma réplique. Comme il y a vingt ans, il a le choix : vous abandonner à la mort, ou venir vous sauver. Alors, Père, qu’attendez-vous ?

    - Tu n’as jamais eut le droit de m’appeler père, Sébastian ; tu n’es qu’une pièce rapportée, une pièce rapportée qui a tuée la moitié de mes filles.


    -Père...

    Je murmurais cela, sans même m'en rendre compte. Ezéchiel … Je fus la première fois de tout le monologue qu'on put penser que je n'étais pas morte sur ce banc. Je relevais la tête, le cherchant du regard. Qu'est-ce qu'il se passait enfin, ou était-il ?! Je frissonnais, de peur, de froid mais un autre sentiment surpassait tous cela. Un étrange, terrifiant sentiment. Il allait se passer un grand malheur, il allait … Ezéchiel, il ne devait pas … je me sentais mal, mon esprit s'embrouillait, je voyais trouble, un peu, désorientée.
    Et je baissais les yeux vers mes mains, et je les vis teinter de carmin.
    J'étais toujours maudite.




Hrp : Le sang sur ses mains ne sont qu'une illusion que son esprit lui envoie à elle même. Elle n'est pas blessée
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeDim 2 Juin - 8:25

Spectatrice, rien de plus.

Spectatrice d’une histoire qui ne la regardait pas, d’un discours qui sans doute démolirait son aimée puisque au final nous sommes si bien à l’abri de ces choses qui font souffrir lorsqu’on les ignore. Qu’importe, une fois de plus elle passerait derrière la tempête lorsque les haut vents seront tombés d’abord pour déblayer les ruines de ce qui fut par extension leurs certitudes à toutes les deux et poser une brique sur l’autre pour s’émerveiller et émerveiller en retour et puis réveiller sa belle afin de lui montrer que de ces ruines brisées, on pouvait reconstruire autre chose du moment que l’on restait ensemble. Elle était l’architecte de leur amour, de cette force qui coule sous les eaux calmes, elle savait si bien lorsque la jeune italienne baissait la tête et regardait l’enfer lui remonter le cœur d’un geste des lèvres et l’amener délicatement à contempler les cieux au-dessus d’elles. Parce qu’Il n’y avait rien de plus grand et vaste qu’un ciel amoureux, rien de plus infini et chaud puisque qu’importe la direction dans laquelle on regardait, les regards finissaient toujours par se rejoindre pour s’embrasser.

Et elle croyait en cela, elle croyait en cela bien plus qu’en ce qui lui montraient ses yeux : cette pitoyable mascarade dont elles n’avaient en rien payé la place afin d’assister à cette représentation incongrue et malsaine.
Elle ne l’écoutait plus, le regard rivé sur son astre en une pause traduisant l’attente, ses muscles entiers bandés en un appel unique comme si rien d’autre n’importait, sa vie s’était figée là, à quelques pas. Amy aurait pu en faire la requête, elle aurait sauté à même dans les flammes et puis…tant pis si l’impossible reprenait son sens premier, au moins, elles auraient été ensemble.

C’était simplement ça la torture, qu’on la laisse ici alors qu’elle était là-bas. Alors son regard la tenait, plongé dans le sien si elle voulait d’elle en un unique message d’amour muet mais certainement pas déplacé. Elles étaient leur force, rien d’autre ici n’avait d’importance pas même ce nouvel invité dont la vois sonnait comme le début d’un nouveau chapitre sanglant en devenir.

Non on ne toucherait pas à Amy, qu’importe son nom, ses liens du sang ou autre…parce qu’elle savait depuis déjà combien son cœur n’était plus à elle.

Et cela même, c’était largement suffisant pour détruire toutes les murailles du monde.

Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeDim 2 Juin - 16:32

Avez-vous déjà fait un vœu, puis regretté de toute votre âme lorsqu’il c’est réalisé ? Moi oui, Seigneur-Dieu, moi oui.

J’ai passée mon enfance à souhaiter le retour de mes parents, à souhaiter connaitre la vérité, et il a fallut qu’elle me tombe dessus lorsque je ne la désirais plus, lorsque je l’avais outrepassée. Je voulais vivre sur de nouvelles bases, écrire qui j’étais plutôt que de chercher à jamais dans les ténèbres la réponse ; est-ce cela qui a fait que la réponse en a surgie ?

Je n’ai jamais vu ses yeux, à cette Réponse, mais elle avait choisit son lieu pour ses révélations, pour son apocalypse : une église, rien de moins. Et c’était moi, celle qui était crucifiée en son chœur, celle à qui l’on crucifia le cœur.

Sa voix était le marteau qui enfonçait les clous de ses mots dans mon âme, cependant, il n’y avait pas que lui. Un seul être ne détient jamais la vérité à l’encontre de tous les autres, sans quoi cet être n’est ni plus ni moins qu’un fou. Mais il n’y avait nulle folie ici, ci ce n’était la mienne, cela d’avoir voulut, naïvement, savoir. Le savoir est le pouvoir ? Alors, à grands savoir, grandes responsabilités ; je ne voulais pas de grandes responsabilités, je voulais juste aimer, vivre avec mon aimée, heureuse. Mais passé et futur luttaient côte à côte contre nous, pour nous vaincre ; combien d’épreuves le destin nous réservait-il encore ? Combien en avait-on déjà vaincues ? Lorsque les Fantômes du Passé se joignent aux Spectres de l’Avenir, comment le présent peut-il leur résister ?

Par un regard. Un simple regard ; j’ai vu ce regard, ce regard vert, braqué sur moi, et l’apocalypse eut beau se déchainer, je lui fis face, confiante en un simple fait : il ne suffirait pas à nous vaincre. J’ai relevée la tête et séchées les larmes, et je lui ai fait face, sans frémir, écoutant les coups se porter contre un cœur blindé par un amour que ni le temps, qu’il soit passé ou futur, ni le monde, comme espace ou comme entité, ne pourrait jamais détruire.

Evangelina Grigori… la sœur de Teresa Grigori… Ma sœur… voulant être auprès de moi quelque soit la façon ; elle n’avait pas voulut me faire de mal, quitte à finir pliée en deux sur un banc, terrorisée par cette Réponse. Mentir pour faire le bien, puis en payer le prix ; non, jamais je ne l’aurais acceptée comme une sœur, car je n’avais jamais eut de famille. Caitlyn m’a montrée la voie. Suis-je prête ? Prête à pardonner ? Prête à accepter ?

Ezéchiel Grigori… le père de Teresa Grigori… Mon père. Un homme gris, infidèle et voleur, mais se voulant bienveillant envers les siens… Cause de la mort de sa dernière femme, cause de la mort de ma mère, Daniella, pour me protéger. Prêt à tout risquer pour moi, même des vies qui auraient dues lui être chères. On l’avait emprisonné. Daniel Hopes m’a donner à imaginer ce qu’est un père, et le miens, s’il a commis d’innombrables erreurs, ne m’a pas abandonné, mais m’a été arraché. Que penser de lui ? Lui pardonner ? L’accepter ?

Daniella Uttini, ma mère ; embarquée dans l’aventure et sacrifiée pour moi. M’aurait-elle aimée ? Aurait-elle été fière de ce que je suis devenue ? Les deux séniors sont ses parents, et par conséquent, mes grands parents. Que pensez d’eux ? Victimes ou coupables ?

Les Grigori… ma famille de sang… mais une famille de sang tout court. Veilleurs, Gardiens ; quel nom plus inapproprié pouvaient-ils portés ? Des mutants, des immortels, des monstres, les Nephilim, ceux qui font tomber les autres. J’ai peur. Inutile de le nier, j’ai peur de ce qu’ils sont, de ce qu’ils peuvent être. Quel homme bon devrait exterminer ses frères et sœurs pour protéger ses enfants ? Quel homme bon devrait s’isoler ou se faire passer pour mort, pour échapper à son père ? Sommes-nous aussi fous que la Mythologie Grecque ? Incestueux et cruels ?

Non n’étions pas dépressives chacune de notre côté, nous vivions chacune de notre côté, nous construisions chacune de notre côté ; Eva avait eut raison, la vérité sur ma famille menaçait de tout détruire. Mais il ne tentait qu’à nous de nous renforcer de cela, de construire à nouveau.

Ezéchiel de retour, mon père venant nous sauver. Churchill disait qu’un peuple qui oublie son passé ce condamne à le revivre ; je n’oublierais pas, j’en suis incapable. Mais je sais une chose : le passé se répète, et c’est encore une fois le moment pour les Grigori de s’entretuer pour couvrir leurs traces. Mon grand-père a tué sa fratrie pour pouvoir vivre en paix, alors mon père tuera son ainé pour pouvoir tout reprendre. Je sais ce qui va arriver, comme je sais qu’on traversera la tempête, et ce ne sont pas quelques explosifs ou tes grands airs qui nous arrêteront, Réponse.

Entends-le approcher, entends-le venir chercher ce que notre sang nous inculte : la vengeance. Tu lui as tendue une embuscade, et il est venu. Une pièce rapportée, qui se dresse seule face à ce qu’elle qualifie de monstre et de boucher, après avoir tuées la moitié de ses filles, et sauvée l’autre moitié, dans un décor christique alors que tu dénonces une famille se revendiquant comme les fils des anges et des hommes ; tu l’as vaincu une fois, mais cette fois-ci, nous seront unis. Unis contre toi. Et tu le sais, n’est-ce pas ? Alors quoi ? Quel est le but de tout ceci ?

Je le vois ; j’ai imaginée cette scène tant de fois, durant tant d’année, et si elle ne correspond pas à ce que j’imaginais, lui en est l’exacte réplique. Un homme petit, d’environ un mètre soixante-dix, au visage aussi anguleux et marqué que celui qu’Evangelina ou moi possédons, aux yeux bruns et aux sourcils épais, et à la chevelure brune en bataille, lui dégageant un large front, couvert d’une peau sans défaut. Son nez et aussi droit que le mienne, et sa bouche fine, pour un menton encore plus marquer. Regarde-le ouvrir les portes de ton église de la révélation, dans une chemise et un pantalon noir, et avancer le loin du vaisseau, entre les sièges, sans frémir. Son visage prône l’impassibilité même, mais il te hait, et il vient pour le combat. Il vient pour ses filles, illuminé par le contre jour. Sa voix grave raisonne dans la nef, alors qu’il te fait face, auréolé de gloire et de confiance en lui, charismatique et sombre. Je l’avais toujours imaginé ainsi, mais peut-être m’en étais-je simplement souvenu.

- Sébastian von Orchent, ton existence est à la hauteur de tes crimes. Parles de notre lignée, parle de moi, et regarde-toi dans un miroir, si tu as encore un reflet. Endroit merveilleusement adapté pour notre confrontation, n’est-ce pas ? C’était ici qu’elle est morte, n’est-ce pas ? Amanda. Ma fille. Tu te prétends des nôtres, alors je suppose que tu n’as pas oublié qui elle est ; son visage, son sourire. Tu les as détruits. Enlevés et enterrés. Et toi, tu en es revenu. Tu en es revenu pour continuer de faire le mal. Jamais je n’aurais put te pardonner ce que tu as fait à ma première fille, mais tu ne t’es pas contentée d’elle. Tu as prit ma femme, tu as prit mon frère, et tu as prit ma derrière fille. Et aujourd’hui, tu prétends le contraire ; tu m’attire ici en faisant courir le bruit que tu tiens mes enfants, alors je viens. Mais à la vérité, je n’en vois qu’une, de mes enfants.

Je le regarde, et l’espoir que je me suis forgé pour traverser cette tempête s’effondre ; je l’ai reconnu, je l’ai si souvent rêvé et imaginé, mais lui… lui se tourne vers Evangelina et lui passe une main dans la nuque, lui murmurant une simple chose : « ça va aller ». Puis c’est à moi qu’il fait face, et son regard s’enfonce dans le mien, mais plutôt que d’arracher les clos, il leur porte le coup qui réussit à percer mes murailles:

- Yeux bleus… Tous les Grigori ont les yeux marron et les cheveux bruns, cela fait parti de notre héritage. Tu m’as attiré ici en me faisant croire que je pourrais sauver mes deux filles, mais il n’y a qu’Evangelina. Alissa n’est pas là, et tu me présence cette jeune femme comme Teresa ? Tu as tué Teresa ! J’ai entendu le coup de feu, alors que je te suppliais de l’épargner, au nom d’Amanda, de votre amour passé. Mais tu as appuyé sur la détente. Cette femme n’est pas Teresa, tu aurais au moins put avoir la décence de faire attention à ses yeux, vu le soin que tu as porté pour la ressemblance physique. Tu brise les illusions de ma fille, il est temps pour moi de briser les tiennes : tu perds, et tu perds maintenant. Tu me voulais, je suis là, mais je ne suis pas venu seul.

Je pleurs à nouveau, et à travers les larmes, je vois la nouvelle silhouette qui s’avance à travers la lumière ; costume entièrement blanc contenant à peine toute la noirceur de son âme, il n’est pas plus grand, mais tellement plus fort, ses cheveux sont si épais qu’ils tirent vers le noir, et si ses sourcils sont fin, son visage est bien plus épais, et son regard me glace jusqu’aux os. Son nez est plus loin, mais sa bouche fine également, et il porte barbe et moustache. Il avait dans l’église et celle-ci s’assombrit, car si mon père était un ange déchu, me voilà face à un démon.

- Permet-moi de te présenter Josué Grigori.

Josué… Dieu sauve… pourquoi ai-je l’impression qu’il s’agit d’ironie ?

Il se place aux côtés de mon père puis défait, sans un mot, les boutons de ses manchettes, le temps lui-même semblant s’arrêter. Il écarte les bras, à la manière d’un prêcheur, à la manière d’un sauveur, alors que sa simple présence me paralyse, m’empêchant de respirer. Il fait quelque chose, mais il m’est impossible de savoir quoi. Ses mains se retournent, et tout autour de moi, la pierre et le marbre, jusqu’au bois de ma croix, tout se fissure sous l’effet d’une force invisible.

- Amanda est morte ici, et toi et ton agent allez être ensevelis avec elle, à jamais.

Un simple sourire en coin, puis Josué abaisse les mains. Et avec la précision d’un chirurgien, tout le transept et le chœur s’écroulent, à l’intérieur même de l’église, laissant tout le reste inchangé.

Je ferme les yeux, ils ont réussit ; ils m’ont brisée, là où cela faisait le plus mal. Ils m’ont refait croire que je pouvais retrouver ma famille, et ma famille a appuyé sur le bouton qui m’a condamné. Pardonne-moi, Caitlyn, j’ai espérer pouvoir avoir une famille autre que toi, et j’en paie le prix. Tu es ma famille, depuis le début, et en avoir voulut plus m’a condamnée. J’ai voulut avoir une sœur, j’ai voulut avoir un père, et de ce fait, je te perds toi. Pardon.
Revenir en haut Aller en bas
Sébastian von Orchent
Neutre Delta
Sébastian von Orchent


Messages : 1258
Date d'inscription : 01/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeMer 5 Juin - 18:12

Voxifera by Era on Grooveshark

- Tu n’as jamais eut le droit de m’appeler père, Sébastian ; tu n’es qu’une pièce rapportée, une pièce rapportée qui a tuée la moitié de mes filles.

Non, c’est vrai, je n’ai jamais gagné le droit de t’appeler père jusqu’à ce que je le perde, mais rassure-toi, je n’ai jamais eut envie de t’appeler père également, Ezéchiel. Qui voudrait de toi comme père ? A part tes filles, dans leurs espoirs et leurs illusions ? Tu as été un mauvais père, depuis toujours, je t’offre une chance de changer, mais j’ai l’impression, alors que tu avance vers moi, tel l’Ange du Seigneur venu protéger les siens, venu les chercher en Enfer pour les ramener au Paradis, que si tu as changé, ce n’est pas en bien. Qu’as-tu fais, Ezéchiel ?

IL N’A PAS D’ESPRIT… C’EST UN VIDE PSYCHIQUE… TOUT CE QUI ENTRE EN CONTACT AVEC LUI SUR LE PLAN ASTRAL EST ABSORDE… IL EST IMPOSSIBLE AUX PSYCHNEUEIN DE LE BLESSER…


Intéressant, cela explique pourquoi Pita n’a jamais put le localiser ; absorption d’énergie vitale et absorption d’énergie psychique, il m’est impossible de le tuer comme lui ne peut me tuer, alors quel est cette chose qui va faire la différence ? T’es-tu accoquiné avec mes ennemis pour me vaincre, Ezéchiel ?

Oui, mon existence est à la hauteur de mes crimes ; je dirais même plus, mon existence est mes crimes, ni plus ni moins. Telle est ma damnation, tel est le prix à payer pour ramener la seule de tes filles qui soit morte à cause de moi, Ezéchiel. Oh, je me regarde dans un miroir, comme je regarde le chemin sanglant que j’ai laissé derrière moi, mais en fais-tu autant ? Ou t’enfonce-tu encore plus dans les ténèbres ?

Oui, l’endroit est parfaitement adapté à notre confrontation, Grigori, le Nephilim rédempteur contre le Démon destructeurs, il nous revient de réécrire les légendes abrahamiques, pour le bien de nos cadettes.

Oui, c’est ici qu’elle est morte, c’est ici que nous sommes morts ; jusqu’ici, ils nous ont traqués, et jusqu’ici, ils ont porté la condamnation pour l’ascendance de ton père, Ezéchiel. Je n’ai pas oublié ni son visage, ni son sourire, ni sa voix ou ses rires, ils me hantent, ma Maîtresse s’assure qu’il en soit ainsi pour me maintenir dans le rang, me rappeler notre pacte ; c’est pour les ramener, c’est pour la ramener elle, que j’ai fait tout ce que j’ai fais. Quelle raison ont les Grigori pour ce qu’ils s’infligent depuis l’aube des temps ? Quelle raison pourra avancer la chose qui ronge peu à peu l’esprit de Teresa, pour justifier ce fait ?

Oui, j’ai prit ton frère, oui, je suis arrivé trop tard pour ta femme, et je n’aurais rien fait pour elle, car elle faisait parti du contrat, mais je n’ai jamais tué Amy. Le Destin l’a sauvé, le Destin a enraillé mon arme, et je n’ai pas put laisser le Léviathan la dévorer. Je l’ai abandonné, pour son bien ; que serait-elle devenue, si je l’avais élevée ?

Il n’y a pas là qu’une unique de tes enfants, es-tu si têtu que tu ne veuille pas reconnaitre ce que tu vois de tes propres yeux ? Les yeux… non… c’est impossible…

Je me retourne et la regarde, alors même qu’il continue de m’accuser. Yeux bleus. L’amélioration des bio-tissus a éclaircis ses yeux pour mieux capter la lumière, et de marron ils sont devenus bleus. Et je n’y ais pas prêté attention… Tessa, pardonne-moi, j’ai tout fait échouer… Tu as si peur de ne jamais être à la hauteur que tu t’entraines plus que de raison et te sous-estime toujours, mais moi, j’ai tant de confiance que ce détail pourtant si flagrant, m’a échappé.

Comment lui prouver que tu es toi ? Comment lui prouver que tu es toi alors que ses paroles te détruisent mieux que les miennes ? Il sait que je t’ai tué, il n’a pas le moindre doute là-dessus, et Eva n’est plus en état de se dresser face à lui avant qu’il ne soit trop tard. Pardonnez-moi, petites sœurs, j’ai tout… gâché.

- Tu brise les illusions de ma fille, il est temps pour moi de briser les tiennes : tu perds, et tu perds maintenant. Tu me voulais, je suis là, mais je ne suis pas venu seul.

Oui, je perds. Mais je ne perds pas car tu va me battre, Ezéchiel, je perds car je n’ai pas été capable de vous unir, de vous conduire à vous protéger les uns les autres. Qu’importe qui que soit la personne que tu amène avec toi, tu vas me battre, je dois juste me débrouiller pour que tu prennes le parti de Tessa.

ATTENTION…


Je le vois qui s’approche à ta suite, et je le sens dégager plus de noirceur par sa simple présence que je n’en dégage moi-même, à part dans mes pires moments, peut-être. Je suis un prédateur, je suis un démon : un destructeur, une bête. Mais lui… Lui semble être tellement pire. Un Nephilim, quelqu’un qui fait tomber les autres. Je recule d’un pas à son approche, dans un geste bien involontairement protecteur envers Teresa, alors que l’Essence commence à émaner de mon corps, noire fumée gravitant autour de moi. Ma main est toujours posée sur le détonateur de l’homme mort, mais il n’a plus aucune utilité, car les Grigori n’ont que faire des dommages collatéraux.

C’est bien un Grigori, n’est-pas, Ezéchiel ? Tu as détruit l’œuvre de ton père et livrées tes filles à leur engeance, pour me détruire. Quel idiot, quel idiot es-tu ? Crois-tu que vous ne serez pas des pions ? Des esclaves ? Est-ce là le prix que tu as payé ? Payé pour sauver Evangelina, mais pas Amy ?


- Permet-moi de te présenter Josué Grigori.

Josué… Non… Il a fallut des années à ton père pour lui échapper. Josué Grigori, l’homme qui a regardé ses enfants s’entretuer pour ne garder que les meilleurs d’entre eux. Franck m’en a parlé, lorsque nous étions dans les camps de la mort ; c’était le pire homme qu’il n’ait jamais croisé, à tel point que la définition même d’homme était à revoir, si on l’incluait. Quel pacte, quelle damnation, as-tu accepté, Ezéchiel ?

Les Hydres sortent de mon corps, s’échappant de la fumée pour venir claquer des dents et menacer, alors que les Psychneuein survivants se préparent au combat. Ezéchiel est peut-être immunisé à nos pouvoirs, mais ce ne doit pas être le cas de son nouveau maitre. Maitre qui me fait face sans frémir, peut-être légèrement amusé.

Je ne crois jamais avoir eut tel mauvais pressentiment de toute ma vie, alors qu’on se fait face. Le Léviathan s’excite, Elle a trouvé un nouveau défit pour son Héraut, mais je n’ai que faire d’être son héraut, je veux seulement… les protéger. Même Evangelina, je dois la protéger des choix de son père. Je n’aurai jamais cru… j’ai accompli une terrible erreur.

*Fuzzy, je vais les occuper, sauve Tessa !*

C’est presque un rugissement psychique que je fais raisonner dans son esprit, mais mon acte enclenche la réaction de mon adversaire : Josué ouvre les bras, tel un quelconque prêtre venu d’apporter l’absolution. Rédemption et damnation ont un point en commun : il faut être mort pour connaitre l’une ou l’autre. Je ne peux pas mourir, pas définitivement, alors, approche, Grigori.

Tous autour de nous se fracture, du sol au plafond, et les vitraux eux-mêmes se fissurent sans en être brisé, d’un simple geste de main ; il va tout faire s’écrouler. Les Psychneuein passent à l’attaque, alors que je me retourne vers Amy, et que les ruines de leurs mensonges comme de leurs croyances s’abattent sur nous.

- Amy !

Je n’ai pas put m’empêcher d’hurler son nom alors que les Hydres se précipitent sur elle, l’enserrant et brisant la croix, pour l’attirer jusqu’à moi. Tout s’effondre, sols et plafonds, alors que son corps et le mien sont entourés d’un immense tentacule de chair, lequel s’échappe de mon dos pour formé un dôme grossier, et supporter de sa force comme de ses chairs les débris qui nous ensevelissent dans les cryptes de la bâtisse.

Je suis à genou, et je sens la tension de ma créature jusque dans mes propres muscles, grimaçant sous l’effort. J’entends des toux, autour de moi, celle que Teresa que je protège de mon corps, mais je ne suis pas sure qu’elle soit seule. La poussière m’aveugle trop encore pour pouvoir le vérifier de mes yeux, alors je devrais me fier à l’ouïe.

JE NE PEUX PAS SOULEVER LES DEBRIS… L’HYDRE EST TROP FAIBLE… TROUVE AUTRE CHOSE… OU VOUS ALLER ETRE ECRASER…


Pardonnez-moi, mes petites sœurs, j’ai cru votre père bien meilleur qu’il ne l’est. Et vous allez en payer le prix. A moins que…
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeJeu 11 Juil - 19:45

Tout a été trop vite.

Bien trop vite pour laisser la place à l’ébauche d’une quelconque réflexion. Quelle est la meilleure arme du soldat ? L’entrainement ? Sa logistique ? Sa connaissance de l’ennemi ? Son expérience ? Non. Tout ceci ne fait partie de ces légers paramètres qui peuvent différencier un vivant d’un mort sur le champ de bataille. Ce qui surtout fait la différence lorsque le temps n’est plus un loisir mais un impératif, c’est l’instinct.

L’instinct du soldat, l’instinct du tueur, l’instinct comme ce lègue d’animalité qui nous transfigure pour quelques secondes. C’est juste ce moment tremblant où le Reptilien prend les commandes pour apporter une réponse claire à base de « oui » ou « non » à une situation d’urgence.

Rien à foutre de José ou du vieux débris, Moise, Abraham ou Job et tous ces conards bibliques si loin de nous qu’ils chient du marbre, rien à foutre autant que si Paul, Ringo, John et Georges venaient chanter un remake de Eleonor Rigby en pleine action pour l’acoustique du lieu. Rien à foutre de ce marionnettiste échappé d’un mauvais comics ou d’un jeu video PS3 pour ados qui se la pêtent et qui nous soule par son discours de dramaturge poussiéreux.

Par contre ce qui se joue ensuite.

Par contre ce bref coup d’œil vers la charpente de l’édifice alors qu’un craquement sinistre se fait entendre. Son expression change alors qu’elle comprend et elle réagit au quart de tour lorsqu’une voix tempête dans sa tête. « *Fuzzy, je vais les occuper, sauve Tessa !* » mais il est bien trop tard pour l’atteindre et la décrocher alors que la structure leur tombe dessus littéralement.

ZPCE déployée alors qu’elle est déjà en mouvement et d’un geste accompagné d’un hurlement de rage elle projette un ultime éclair qui fracasse les airs dans un grondement bref et explosif pour venir vaporiser les plus gros débris au-dessus d’Amy pour lui éviter d’être écrasé sous leur poids et lui donner une chance en vaporisant le gros du toit en descente de n’être blessée que légèrement.
Mais c’est sans compter ce qui lui tombe sur la gueule à elle. Les yeux écarquillés, elle n’a le temps que d’apercevoir la croix disparaitre sous les débris avant d’être percutée violemment, épaule, dos, qui l’abat littéralement la faisant percuter le sol puis l’ensevelissement et le black out.
__________________________________________________

Un sifflement dans l’oreille, il ne faut pas longtemps avant de comprendre que ce liquide chaud lui coulant le long de la joue est du sang.
La désorientation qui suit le choc.
Le fourmillement familier qui annonce une forte douleur qui ne naitra pas.

Une difficulté à respirer et une quasi pénombre alors qu’elle ouvre les yeux sur un visage affable d’une vierge de pierre dont la statue brisée git contre elle, dressée à la verticale et lui ayant permis de rester en vie. Tout est obscur, les ténèbres enserrent le monde. Elle peut se mouvoir, mais son épaule refuse de soutenir son bras. Brisée ? Non…Juste déboitée mais inutilisable pour l’instant. Des écorchures, une entaille au niveau de la tempe mais tout cela est le cadet de ses soucis. Un seul nom habite ses pensées et lui permet de se dégager dans cette poche de débris tout en rampant. Ce carrelage est inédit un niveau en dessous ? Surement…

Quelque chose bouge vers la droite alors que ses mains écorchent la pierre. Un plaque en laiton frappée de INRI romain, celle qui ornait la croix de suppliciée de sa compagne.
L’instinct toujours.
Elle est en dessous de cette poche…c’est une certitude, un appel évident. Dieu lui-même lui montre le chemin.

Alors elle frappe le poing ourlé de foudre. Sans relâche en hurlant, elle pilonne encore et toujours hurlant sans relâche le prénom d’Amy jusqu’à rencontrer autre chose que de la pierre, des tissus organiques. Sans le savoir, elle vient de creuser une tranchée transversale jusqu’au dôme de Sébastian.

L’air se fait rare dans sa cavité et c’est en se tournant sur elle-même en déchirant ses propres chairs qu’elle comprend, une fois de plus l’instinct lui souffle l’évidence. Si ils sont la dessous, ils sont vivants ce qui veut dire que c’est d’au-dessus que vient la menace. Elle écrase un rire teinté de folie en comprenant ce qui lui reste à faire.
Plus d’énergie, il faut plus d’énergie parce qu’il y a au-dessus ne saurait être pulvérisé aussi facilement.
Tout en tâtonnant, sa main s’empare d’un éclat des vitraux brisés ornant autrefois la rosace du cœur de la nef.
Tout en pestant elle bougonne en rageant.

- Tain de famille de tarés !!!!

Puis se taillade la jambe droite par des coups secs et violents. Le fourmillement s’intensifie immédiatement prélude de ce qu’elle prépare en grand secret, une charge violente et au limite de ses pouvoirs.
Un over run.

Seule cette déflagration à la puissance nécessaire et le fait de se vider rapidement de son sang lui permettra de perdre conscience avant d’être emportée par une crise cardiaque. C’est un pari de fou furieux, un plan complètement foireux.

Mais alors que les éclairs commençaient à la parcourir en une danse létale et qu’elle martelait sa cuisse en cadence, elle se fit la réflexion que de toute façon, elle n’avait plus réellement le choix.

Sa priorité restait Amy, Amy et rien d’autre qu’importe le prix.




Fin du Rp pour Cait qui tombera inconsciente une fois l'over run enclenché et les débris pulvérisés par une unique charge concentrée.

Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeLun 15 Juil - 11:26

Sombre Day by Era on Grooveshark

La poussière dégagée par l’écroulement dissimule la scène durant plusieurs secondes, et alors Ezéchiel peut contempler l’œuvre de son aïeul : les gravats ont été partiellement pulvérisé par la rousse, mais finalement, elle aussi y a laissé la vie. C’est fini.

Il est des immortels que l’on peut tuer, mais d’autres ont la capacité de revenir à la vie, et pour cela, il n’est qu’une seule solution : l’enfermement. C’est ainsi que le Primaris, des millénaires plus tôt, a été vaincu, c’est ainsi que deux décennies plus tôt, lui-même fut vaincu, et c’est ainsi qu’aujourd’hui, il vainquit.

Ezéchiel regarde la scène de désolation en murmurant une prière silencieuse au Seigneur Tout Puissant, pour qu’Il lui pardonne d’avoir profané sa maison. Sans doute se confessera-t-il, comme il l’a toujours fait, même si le voyage sera long jusqu’à ce qu’il trouve un prêtre de confiance, et il ne sait même pas si son vieil ami est toujours en vie. Mais pour l’instant, il a plus important à faire, car son enfant va mal. Evangelina, quelle belle jeune femme est-elle devenue, et porteuse de la vie également. Qui pour être le père, il le découvrira, il est là, il est de retour. Il s’est une fois de plus salis les mains et damnée l’âme pour ses enfants, mais elles le méritent, toutes les deux. Un regard et une parole au couple Uttini, pour qu’ils sortent, et lui-même qui prend son enfant dans ses bras, la rassurant des mots et des gestes, la rassurant du regard.

Non, il n’a jamais été un père présent, mais il aime ses enfants, quiconque dirait le contraire mentirait. Il a sauvé sa fille des griffes d’un monstre, et cela lui coûtera un prix très élevé, mais il a été là lorsqu’elle avait besoin de lui. Il est revenu pour elle. Il repartira, comme toujours, car sa vie implique d’être loin de ceux qu’il aime, mais il sera toujours là, pour veiller sur elle telle une étoile distante, et il réapparaitra lorsqu’elle en aura besoin ; il a sacrifié quatre vies pour celle de son enfant, et le marché est honnête, pour lui.

Qui étaient les deux autres jeunes femmes ? Il n’en sait rien et mais ne peut s’empêcher d’avoir du regret pour leur sacrifice ; il s’en remet à Dieu pour qu’elles soient à leurs places, et qu’elles y trouvent la paix. Il ne les haït pas, non, elles étaient peut-être servantes de son ennemi, mais elles n’étaient pas ses ennemis pour autant ; des dommages collatéraux, ni plus ni moins. Il leur ferait une minute de silence, comme toujours. Sébastian n’aurait pas cette chance, car le Grigori a graissé les mains des bonnes personnes, et cet effondrement passera pour naturel, à cause de l’ancienneté de l’église. Un don anonyme viendra permettre d’en bâtir une nouvelle, et le site sera laissé intact, gardant son prisonnier avec lui.

Une journée de plus en moins, mais une journée plus aimable que les autres, car il a de nouveau son enfant dans ses bras. Doucement, tout en continuant de lui parler, de la rassurer, Ezéchiel s’éloigne de l’effondrement, lui tournant le dos sans regret. A l’extérieur de l’église se trouve une limousine, dans laquelle les Uttini sont accompagnés par des hommes en costumes noirs. Ezéchiel va déposer son enfant dans le véhicule, l’allongeant sur l’une des banquettes arrière. Un baiser protecteur sur le front, et il se retire de la voiture, revenant sur ses pas.

Josué n’a pas bougé, il a croisés les bras dans son dos, continuant de contempler son œuvre. Puis, à l’approche d’Ezéchiel, il fait un pas en arrière, se détournant des débris pour faire face à son petit-fils, écoutant les paroles de ce dernier sobrement.

- Je suis prêt à payer le prix, maintenant.

Le visage du patriarche se fend entre un léger sourire, alors qu’il décroise les bras et pause une main bienveillante sur son protéger. Un instant, son regard devient presque humain, puis ce dernier comme son sourire changent, devenant bien plus cruels. Le contact brûle Ezéchiel, qui met un genou à terre alors qu’il comprend enfin, et que Josué prend la peine de s’expliqué d’une voix grave et forte ; il a déjà ce qu’il veut. Josué signifie « Dieu sauve », mais il n’est pas Dieu, et laisse donc les gens se sauver par eux-mêmes. Ezéchiel en a été incapable, il a eu besoin d’aide, ainsi il n’est ni fort, ni digne, et ne l’a jamais intéressé le moins du monde ; sa fille en revanche. La légende du Dernier Né, voilà ce qui l’intéresse : Evangelina porte la prochaine génération de leur lignée. Que le paternel bienveillant ne s’inquiète pas, sa fille et ses petits enfants seraient bien traités, tels les princes et princesses qu’ils sont. Josué veillera sur eux, jusqu’à ce que les petits arrivent à maturité, voir si l’un d’entre eux deviendra l’élu de la légende.

Et Ezéchiel vivra pour voir cela, Josué lui en fait la promesse ; il pourrait le tuer, il pourrait faire de lui un humain, mais il ne le fait pas. Il lui laisse suffisamment d’immortalité pour qu’il ne puisse échapper à l’inéluctable futur qu’ils ont contribué à construite, lui et ses filles. Car, oui, la jeune femme qui a été enterrée avec Sébastian est véritablement Teresa, Josué a pu sentir la présence de ce gène qu’il peut éradiquer, ou plutôt absorber ; celui de leur famille. En ce jour, Ezéchiel n’a pas sauvés ses enfants, il en a tuée une et en a damnée une autre, par sa faiblesse, par son incapacité, par sa naïveté. Il lui a révélé l’existence des plus jeunes Grigori, et Josué va les rallier à lui, ou les détruire. Cela a toujours fonctionné ainsi, et cela fonctionnera toujours ainsi. Frank Grigori et ses enfants ont cru y échapper, mais ce n’était que partie-remise.

Laissant l’humain paralysé à ses pieds, Josué s’en retourna d’un pas lent, sans le moindre rire, sans le moindre mot. Ils raisonnaient dans les restes de cette église qu’il avait profané de sa présence, de ses destructions et de tout ce qui émanait et émanerait de son être, à jamais.

Quant à Ezéchiel, les larmes lui coulent, car il a perdu une fois de plus ce qui lui tenait le plus à cœur ; une fois de plus, il est privé de sa raison de vivre, et il ne parviendra jamais à mourir. Que Dieu lui pardonne, que ses filles lui pardonnent, car une fois encore, il n’a pas pu sauver les siens, car une fois encore, ceux qu’il aime payent le prix de ses erreurs…
Revenir en haut Aller en bas
Sébastian von Orchent
Neutre Delta
Sébastian von Orchent


Messages : 1258
Date d'inscription : 01/04/2012
Age : 29

Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitimeLun 15 Juil - 12:46

Devore Amante by Era on Grooveshark

Je marche le long d’un sentier encadré d’arbre plusieurs fois centenaires, chacun dévêtu de sa fourrure pour être couvert d’une épaisse couverture blanche, la même qui réchauffe le sol et tente d’entraver ma progression. Chacun de mes pas laisse des trace sur cette couverture immaculée, comme chacun de mes actes laisse une trace sur le monde ; une trace éphémère, qui aurait disparue bien avant la prochaine saison, mais une trace qui aura marqués pour toute leur existence les flocons de neige qu’elle aura déplacés. Pourquoi m’en inquiéter ? Pourquoi m’inquiéter de ces traces que je laisse, et de ses existences que j’altère ? La situation est analogue à la vie, je le sais, et je le constate à nouveau, alors que tant d’autres ne pourraient s’en apercevoir. J’ai longtemps fait partie de ceux-ci, mais ça commence à changer, je le crains.

J’avais, sombre silhouette dans l’étendue immaculée, je contraste et je marque ces lieux comme je l’ai fait pour tant de vie, y apportant la violence et le sang, ou plus récemment, des vérités. Ce qu’on ignore ne peut pas nous faire de mal, c’est l’apanage de ceux qui mentent pour « protéger » ceux qu’ils aiment. Non, on n’est simplement inconscient du mal qui nous est fait, et l’on n’en prend conscience que lorsqu’il nous est révélé. J’ai récemment expédiées vingt années de ce mal dans le cœur d’une enfant, dans les cœurs d’enfants, devrais-je dire, et je crois que cela me fait quelque chose.

J’ai longtemps contemplé ce monde avec détachement, et à défaut de changer ce comportement, je m’aperçois désormais que certains détails ont une importance. Ils en ont toujours eut pour les autres, mais pour moi, c’est nouveau ; ou plutôt, c’est un renouveau. Cette neige que je déplace à chacun de mes pas m’indiffère moins qu’avant, car elle symbolise ses vies que j’altère par mes actes. La masse qui s’étend autour de moi n’est qu’anonyme et inhumaine, des bêtes de sommes lobotomisées par un système pour lequel elles votent car elles n’ont rien connu d’autre et ne veulent rien connaitre d’autre, par peur du changement, parce qu’il est plus facile de se plaindre que de changer les choses. Cependant, dans cette masse, je crois que des éléments se détachent, à présent. Peut-être serait-il plus juste de dire qu’ils se sont toujours détachés, mais je n’en sais rien, car j’ai oublié. J’ai oublié les saveurs de l’amour et de l’attachement, j’ai oublié le ressenti et l’empathie. J’en suis arrivé à un point où même la neige ne parvenait à me refroidir. Mais aujourd’hui, qu’en est-il ?

Cette neige que je laboure, ces vies que j’ai labourées…

Je suis quelqu’un qui laisse des traces, parfois trop, parfois aucune, mais j’ai cette caractéristique d’impacter avec bien plus de force que le commun des mortels, car je n’ai rien en commun avec lui. J’ai plus en commun avec les monstres que je confronte et que j’affronte, qu’avec les gens que j’ai fait souffrir.

Je lève les yeux vers un ciel blanc s’employant déjà à recouvrir mes traces, ses nuages s’étendant par-delà les montages qui encadrent les quatre coins de ma vision. Le monde continuera de tourner, quoi qu’il arrive, l’univers ne s’apercevra de rien. Dieu est mort, et son horloge tourne sans horloger, désormais. Le destin est le jeu des Puissances qui se permettent de jouer avec, ni plus, ni moins. Je sers l’une de ses puissances, même s’il serait plus correct de dire que je ne tarderais pas à appartenir à une de ces puissances. Cependant, jouer dans cette cour implique un grand nombre de choses, car à tisser le destin des Hommes, on prend le risque de les briser. Est-ce pour cela que des lieux ainsi existent ?

Je pose mon regard sur une maison de briques, au loin, dans la continuité de la rangée d’arbre, cachée derrière les remparts d’un lac en cette saison gelé. Ce lieu a été nommé par son propriétaire le « Val d’Eternité », et quelque soit le temps qui passe, quelques soient les saisons, il semble inchangé. Isolé du monde, reclus, une utopie loin du chaos, mais bien vivante.

J’avance sur la glace, qui gronde sous mes pieds mais ne se fissure pas outre mesure. Quand bien même elle cèderait sous mes pieds, pourrait-on croire que l’eau qui me couvrirait le visage serait des larmes ? Non, car les larmes ont le goût du sel ; enfin, je crois. J’ai oublié ce que signifiait pleurer, j’ai oublié tant de choses…

Je suis ici car je viens voir quelqu’un qui les a fuis, qui a fuis le monde, mais qui tente parfois de l’influencer. Il n’a malheureusement pas choisi le meilleur allié pour cela. J’ai échoué.

La porte est ouverte, et la température agréable à l’intérieur, alors qu’une forte odeur de feu de bois se fait sentir. Ce lieu non plus n’a pas changé, même la poussière ne semble pas avoir bougée depuis la dernière fois. Je suis dans un musée du passé, un musée d’espoirs brisés et d’une vie oubliée. Je suis dans le cœur d’un homme qui a tout perdu, mais n’a jamais réussi à tout abandonner.

J’ôte mes chaussures et mon manteau dans une preuve de respect rare, et j’avance dans le passé de cette personne, pieds nus sur le carrelage froid, tel d’autres avancent dans un temple sacré. Le couloir est tapissé de dessins et de photographies, tous dénués de couleur, et représentant ce que le maitre des lieux a perdu : une femme, deux enfants, quatre petits-enfants ; une famille. Je contemple des visages qui m’ont été familier, d’autres qui ont bien changé. Je n’ai pas à pousser la porte du salon, elle m’est déjà ouverte, comme la dernière fois. Et elle est ouverte sur deux sièges, fassent à la cheminée, dont l’un est occupé.

C’est un vieil homme, tout du moins il en a l’apparence, mais il ne fait pas plus son âge que moi. Son physique n’est pas marqué des siècles qu’il a vécu, mais du malheur du siècle précédent. La première fois que je l’ai rencontré, j’étais jeune, et il le semblait aussi. L’horreur a fait de lui ce qu’il est devenu, l’horreur a creusés ses traits et l’a poussée à fuir le monde. Je ne savais pas comment trouver sa retraite jusqu’à récemment, et ainsi me voici là, à m’assoir à côté de lui, et à regarder l’éternel feu qu’il fait bruler durant les deux tiers de l’année.

Ses yeux ne se tournent même pas vers moi, restant fixés sur les flammes dansantes, alors qu’il m’écoute lui dire ce qui s’est passé : j’ai échoué. Ezéchiel c’est allié face à un élément incontrôlable, et il a été trahi par cet élément. Ma mascarade a tourné court lorsque cet élément a réduit le théâtre à l’état de gravats, enterrant trois des cinq principaux protagonistes sous les décombres. J’ai protégé Teresa de mon corps, Teresa qui a perdu conscience sous le choc, tandis que sa compagne nous a sauvés, prenant le risque d’y laisser la vie. J’ai vues les leurs, de vie, et je sais à quel point elles s’aiment, je sais qu’elles ne s’abandonneront pas, et qu’elles se reconstruiront ensembles. Je sais que Teresa est entre de bonnes mains, tant par son amour que par ses amies, comme je sais qu’elles vivront toutes les deux, dans le chaos du monde, mais qu’elles vivront. Ezéchiel sait qu’elles ont survécus, il nous a vus nous extraire de son piège, avant de s’enfuir, mais pas les autres Grigori. Ses filles n’en sont pas sauves pour autant. Evangelina a été enlevée par l’élément imprévu, parce qu’elle était enceinte. Et cet élément, c’est Josué Grigori.

Ce simple nom suffit à faire se détacher les yeux bruns de leur contemplation flamboyante pour se tourner vers moi, et je vois l’éclat délavé qui y luit s’attrister encore plus. Il se laisse mourir, au fil des décennies, il espère qu’un jour le monde le laissera mourir, mais il n’en a pas perdu l’espoir de guider les siens depuis la tombe. Ses enfants ont été sacrifiés pour que ses petits-enfants survivent, comme il sacrifia jadis sa fratrie pour que ses enfants puissent vivre. A ses yeux, le monde n’est que le sacrifice de vies pour que d’autres en prennent la place, et jamais les siens n’auraient dût faire exception. Il attend ainsi son heure, même s’il ignore si elle viendra un jour ou non. Mais il semblerait qu’il ait un dernier combat à mener.

Lorsqu’on oublie son passé, on se condamne à le revivre, et il est une partie de ce passé, alors il sait qu’il devra se révéler à l’avenir. Une guerre se prépare, et les camps se dessinent. Les Grigori sont restés sur leurs positions des centaines d’années, continuant de s’entretuer sans faire cas du monde qui était hors de leurs territoires respectifs. Mais la découverte d’enfants susceptibles de faire revenir un passé dont il ne reste que de pâles légendes, voilà qui risque de faire bouger les choses.

Les filles ont encore besoin de moi, c’est une vérité ; tout comme elles auront besoin de lui à l’avenir. Nous le savons tous les deux. Mais nous ne sommes pas encore prêt, ni l’un ni l’autre. Il parle par énigme, toujours, mais je sais qu’il comprend surement mieux ce que je ressens que moi. Je sais qu’il comprend pourquoi je me suis acharné à trouver un guérisseur pour Teresa et Caitlyn avant de les renvoyer à New York, où les X-Men pourront les récupérer, il sait pourquoi je n’abandonnerai pas Evangelina aux griffes de Josué ; il me reproche mes méthodes. Je ne peux m’empêcher de lui rétorquer qu’il n’avait qu’à venir lui-même, et je lui demande de m’expliquer ce que signifient les rêves d’Amy.

Il me répond. Il me répond qu’ils sont annonciateurs de l’avenir. Un avenir bien sombre. Une guerre fratricide approche à nouveau, et les trois petites en sont le cœur. Il me souhaite de retrouver le mien le plus rapidement possible, car j’en aurai besoin pour me tenir à leurs côtés.

Je me lève sans un mot, notre discussion s’arrête là, et alors que je sors, je prête l’attention à une chose qui a changé dans cette éternité qu’est celle du vieil homme. Une silhouette, une jeune femme, couverte d’une cape à capuche de couleur amarante ; je l’entrevois dans l’ouverture d’une porte, mais je ne m’attarde pas. Chaque personne à ses secrets, et j’ai appris à respecter ceux de Franc Grigori…

TERMINE
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Empty
MessageSujet: Re: Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}   Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro} Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Vendetta Acte II : Teresa Grigori {Evangelina Grigori, Caitlyn Elioth & Amy de Lauro}
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Métamorphoses {Caitlyn Elioth, Evangelina Grigori, Evan Blake}
» Ashes to Ashes {Emma Frost/Chloé, Amy de Lauro & Caitlyn Elioth}
» Passation : Amy de Lauro [Amy de Lauro - Caitlyn Elioth]
» Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}
» Gossip girls [PV Amy De Lauro-Elioth-Grigori-Kenneth-Frost]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-men RPG :: Hors Jeu :: Topics Terminés :: Ailleurs-
Sauter vers: