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 Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]

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Tomàs Blake
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Tomàs Blake


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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Juil - 17:44

Je crois que j'en ai assez vu. J'ai passé la plupart du temps à observer les autres. Nous sommes dans une réception et la discussion avec cette fille qui ne m'a toujours pas donné son nom comme je ne lui ai pas donné le miens reste peut-être simplement un moyen de passer le temps. Pour elle, c'est une couverture intéressante lui permettant de profiter de la nourriture et de faire ce qu'elle semble adorer et qu'on retrouve dans ses propos : se convaincre d'une médiocrité. Je lui sers peut-être de parapluie ou d'éventail pour cacher un visage au reste du monde. Ce visage c'est celui d'une jeune femme qui n'est pas invitée et qui, finalement, n'a rien à faire ici. Et puis peut-être qu'inconsciemment, perler et discuter lui permet d'évacuer et de justifier quelque pensées plus profondes que ces mensonges de début de rencontre. Je ne suis pas en train d'analyser les choses de manière cynique pour me sentir plus ou moins supérieur, non. Je ne fais que résumer dans mon petit esprit. Réorganiser, synthétiser car c'est ce qui me permet d'en tirer les conclusions qui me permettront d'avancer. Ce n'est pas nécessairement les bonnes conclusions, les véritables informations et la juste synthèse des choses mais si je choisis cela c'est par choix pour ne pas m'encombrer de ce qu'on pourrait appeler un superflus. Au final, je me fiche bien de toute cela mon objectif est simplement de pouvoir, à terme, m'infiltrer de mieux en mieux dans ses réceptions. Car après avoir parlé de ce que j'ai pu servir pour cette jeune femme on peut analyser l'inverse. Notre discussion semblait, vue de l'extérieure, intéressée et passionnée. Nous ne montrons à l'assemblée pas de signe d'énervement, d'agacement et on peut même penser que nous échangeons plus ou moins des informations ou des intérêts communs. C'est de part cette discussion et ce duo que nous rentrons parfaitement dans le moule de la réception. Elle et sa soi-disante médiocrité ajoutée à une touche d'excentricité dans son approche et sa coiffure et moi avec cette imperceptibilité des émotions et cette froideur vaguement fascinée de mon apparence. Tout cela me permet de bien regarder mon environnement proche, d'écouter avec plus ou moins de difficulté et, grâce à ce don de vision qui se révèle très pratique, de pouvoir espionner sans me faire remarquer.

Mais c'est là que survint mon problème. Je dois avouer que toutes ces personnes sont inintéressantes au possibles en dehors de leurs influences et leurs portefeuilles. Elles n'ont rien d'autres que de l'hypocrisie et un sourire de façade  couplé à une superficialité débordante et suintant la bourgeoisie. Toutes ces personnes n'ont aucune notions du monde extérieur, des dangers, de la rage et de la colère des hommes et des femmes qui connaissent la peine et la souffrance. Contrairement à cette jeune femme qui finalement me ressemble le plus dans cette assemblée vomitive. Je remarque alors que la réelle médiocrité se trouve chez eux, chez ces hommes et ces femmes qui en tout point son remplaçables, interchangeables mais surtout, qui n'ont rien d'extraordinaires. Leurs possessions peuvent être intéressantes, mais ce n'est là que du commerce qui peut aisément être traité par ordinateur. Ils sont et font partis d'une masse inertes, amorphes autant émotionnellement, intellectuellement que socialement. Je veux remuer cette eau stagnante, je veux la remuer et voir ce que cela fait, je veux jeter un pavé dans la marrer et observer comment ces aristocrates essuient les éclaboussures après avoir poussés des cris plus pathétiques les uns que les autres. Comment l'humain peut-il parvenir à ce niveau de médiocrité et continuer de faire croire au monde et à cette pauvre jeune fille - qui n'est qu'une victime de plus - que c'est cela être haut placé, que c'est ce que tout le monde doit envier, que c'est ce que tout le monde doit rêver d'accomplir ? J'aimerais être le scientifique menant ses expériences sur cette masse d'existence pour en noter les conclusions dans mon carnet car si l'observation est intéressante, elle en devient inutile lorsque tout est vu et revu. Il faut dans ce cas précis passer à l'étape suivante, modifier des paramètres et observer comment la réaction chimique évolue. La sociologie est une science, voyons jusqu'à quelle point.

« C'est tout à fait passionnant. On voit que tu maîtrises ton sujet et tu es douée d'une capacité d'imagination et d'invention plutôt rare. »

Je marque une pause.

« Néanmoins, bien que ce jeu puisse me sembler et te sembler visiblement attrayant... Je ne vais pas m'y adonner. Comment trouves-tu ces gens ? Si tu veux tout savoir ils me répugnent... N'as-tu jamais voulu shooter dans une fourmilière et voir toute une minutieuse organisation se mettre à paniquer ? »

Je n'ai plus d'émotions visibles sur mon visage qui redevient froid, j'en ai fini avec cet entraînement d'être et paraître humain car je ne vais pas agir en temps qu'humain pour visualiser et tirer les bonnes conclusions du chaos semé dans l'ordre. Il faut toujours avoir le recul nécessaire pour une parfaite neutralité et, alors que pour le chercheur elle est donnée par le niveau d'étude ou l'analyse de spécimens plus simple, en ce qui me concerne elle m'est donnée par l'évolution. Je ne sais pas ce que le Roi Noir pourra en penser... À vrai dire, il ne fait là que m'aider et je ne suis pas en mission pour lui. Libre à moi de m'adapter pour faire ce que je pense être le plus enrichissant en vu de tuer Tomàs Blake.

« Tu as raison, à leurs yeux tu es parfaitement médiocre et absolument insignifiante. C'est moi qui me suis méprit en te trouvant quelques points intéressants et même surprenants, mais la raison est simple : Je ne suis pas comme eux, donc je n'ai pas leurs visions réduite. Si je peux me permettre un conseil : ne perds pas espoir. Ce monde est vaste et il existe de nombreuses personnes qui ne te trouveront pas médiocre. Certaines s'intéresseront à toi pour différentes choses bonnes et mauvaises même si il sera difficile pour toi de les trouver dans ce genre de réception... Et j'en suis finalement l'exception qui en confirme la règle. »

Ce soir et demain, les journaux parleront sans doute d'une fête qui à mal tournée où d'un attentat terroriste mais peu importe, je fais confiance à ce système pour trouver un coupable et rassurer les familles et la population. En ce qui me concerne, je ne ferais qu'attendre de voir les réelles conséquences du domino que je veux pousser.

[HJ : Navré du retard. Si y'a un soucis, hésite pas à me MP]
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Kaya Spencer
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Kaya Spencer


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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Juil - 20:11

Je soupirai longuement avec un air dépité quand il affirmé qu j'avais une capacité d'imagination et d'invention rares.

« N'importe qui pourrait imaginer un scénario de ce genre... » marmonnai-je.

Il me demanda ensuite si je ne voulais pas shooter dans la fourmilière... La réponse était "oui", mais de là à le mettre en application, non, loin de là en fait. Je ne répondis pas immédiatement, l'observant alors qu'il devint particulièrement froid et inexpressif. Et le discours qu'il se mit à tenir me sembla plutôt paradoxal... J'étais en train de voir quelqu'un qui avait tout l'air d'un sociopathe flippant en train de me sortir un discours encourageant, et tout ça, comme quoi chacun est exceptionnel blablabla. J'avais déjà entendu ça une fois ou deux mais au final ça ne s'était jamais vraiment concrétisé par des actes. Les gens faisaient souvent ça, un petit discours qui se voulait rassurant pour faire se sentir mieux les autres... Puis continuer ensuite son chemin en étant fier d'avoir fait sa bonne action.

En fait, ceux qui avaient jusque là dit ce genre de choses à mon égard ne l'avaient fait que pour se sentir mieux EUX, pour avoir la sensation qu'ils avaient fait quelque chose de bien et justifier ainsi tous leurs excès, leurs erreurs, leur mépris, leurs abandons. Je savais bien que la plupart des gens marchaient de cette façon après, je n'étais pas naïve... Et peut-être l'avais-je fait sans le savoir, moi aussi. Mais c'était justement ça qui faisait toute la différence : sans le savoir. J'avais fait du mal à des gens, mais la majeure partie du temps, c'était sans jamais l'avoir voulu. D'autres, en revanche, faisaient des trucs pas très nets volontairement, en sachant ce qu'ils faisaient, en ayant parfaitement conscience de l'immoralité de leurs actes.

Je répondis donc avec un air assez sérieux, en l'observant de mon regard bleu acier.

« Pour démarrer, "l'exception confirme la règle", c'est faux. A l'origine l'expression était "l'exception infirme la règle", mais elle a été mal comprise par pas mal de personnes du peuple qui l'ont ainsi totalement détournée de son sens original. Par définition, l'exception infirme AUTOMATIQUEMENT la règle. »

Oui, c'était un détail mineur, mais si je pouvais éviter aux gens d'utiliser ces mots à tort et à travers alors qu'il ne s'agissait au fond que d'une erreur faite par des personnes souvent illettrées il y avait longtemps de ça, puis ensuite perpétuée... Alors autant en profiter.

« Après, non je ne tirerais pas dans la fourmilière si j'en avais l'opportunité. En fait, je suis exceptionnelle sur un point, c'est celui-là. Des fois j'ai envie de détruire de tas de terre. Mais contrairement à la majorité des personnes, si l'on me donnait tout le matériel nécessaire pour faire brûler l'intégralité de ce nid d'insectes, je ne le ferais pas. C'est en fait la seule chose qui me rend supérieure à la majeure partie de l'humanité... Je parle vite, je laisse aller mes émotions, mais je ne les laisserais jamais me contrôler totalement au point de devenir un monstre inhumain. »

J'observai ensuite la salle avec une mine pensive, comme si j'étais en train de faire des comparatifs, des calculs, j'établissais des situations théoriques, les vérifiais, les imaginais une nouvelle fois dans des conditions différentes... Et le résultat final n'avait pas l'air de me convaincre.

« Et même sans aller jusqu'à être un parangon de moralité... Soyons pragmatiques. Qu'y gagnerais-je ? »

Je haussai un sourcil en observant mon anonyme interlocuteur, et écartant légèrement les mains.

« Si je décidais d'abattre tous ces minables qui se sentent fiers de leurs acquis ridicules, qu'y gagnerais-je de façon concrète ? De l'argent ? Non. Des pouvoirs ? Non. De la technologie supérieure ? Non. Du respect ? Non. De la peur, peut-être, mais pas du respect. Des emmerdements avec le B.A.M. ? Ah, là oui et pas qu'un peu. Mais à part ça ? Obtiendrais-je des atouts sociaux ? Non. De l'influence sur quelqu'un ou un domaine intéressant ? Non plus. Et même en allant vers des objectifs plus... disons... simples. Des amis ? Non. Des amants ou amantes ? Non plus. C'est simple, j'aurais tout à perdre et n'aurais rien à gagner, à tirer dans la fourmilière. Ce serait un acte certes immoral, mais même en laissant la moralité de côté, ça ne serait absolument pas constructif et ne m'amènerait rien qui soit intéressant. »

Croisant les jambes, j'inclinai légèrement la tête sans perdre cet être incorporel du regard.

« Beaucoup disent et pensent que le crime paie... Parfois, mais c'est comme la loterie. C'est un mécanisme humain démontré psychologiquement : plus le gain est gros, plus nous ignorons les risques. S'il y a une chance sur deux de gagner un dollar ça ne nous intéressera pas trop. S'il y a une chance sur cent milliards de gagner dix millions de dollars, nous irons tous acheter des tickets comme des abrutis. Le crime fonctionne de la même manière... Regardez l'histoire, combien de criminels ont vécu toute leur vie heureux et riches ? Une infime minorité. Presque tous ont fini par se faire abattre ou emprisonner, car il y a mille manières de tomber mais une seule de réussir. Tenez, le plan parfait pour quelqu'un de peu documenté : il suffit de spéculer à la baisse sur une entreprise et de tuer son patron. L'entreprise va couler et l'argent va entrer... Voilà ce à quoi réfléchirait le pékin moyen. Mais quelqu'un de moins bête va aussi se dire que la SEC va lui tomber sur la gueule... Tout se joue sur les détails. »

Je conclus en soupirant longuement et en observant à nouveau l'assemblée qui discutait comme si de rien n'était. J'avais du mal à croire que je venais de faire un discours sur les risques des arnaques à la bourse, mais au fond, cette soirée pouvait selon moi difficilement devenir plus bizarre.
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Juil - 16:42

Oui, n'importe qui pourrait imaginer de choses de ce genre. Elle semblait visiblement avoir démasqué mes légères touches de moqueries ou d'ironie mal maîtrisées par un caractère très peu optimisé pour les boutades ou les calembours. Mais c'était quelque chose qu'il fallait aussi savoir développer si on voulait passer pour un véritable humain dans certaines situation ou plutôt certains rôles. Je continuais à ne plus me forcer à paraître humain ce qui devait être pour le moins déroutant puisque c'est exactement ce que je m'étais efforcé de faire depuis le début de notre discussion. Mouvement des yeux, des paupières, des cils, respirations, toux, raclement de gorge, tremblement léger des membres, mouvements inutiles des mains, grattement du nez, des cheveux, inclinaison plus ou moins chaotique de la tête ou bien même mouvementent des lèvres, de la langue, de la mâchoire même sans parler... Tout cela avait disparu et je n'étais plus que la chose inhumaine me caractérisant si bien. Alors si l'exception infirmait la règle, je me demandais quelle règle elle pouvait bien infirmer. Le fait que je me sois assis à côté – ou plutôt en face – d'elle, que je lui ai parlé, répondu et posé quelques questions était une exceptions au fait immuable qu'elle semblait vouloir me faire avaler et qu'elle décrivait comme une indifférence totale du monde extérieur. Quelle règle mon comportement pouvait-il donc bien infirmer ? Que son fait immuable n'était pas si immuable que cela puisque j'en étais l’exception sans aucun doute parmi tant d'autres, dans ce monde, qui ont daigné s'intéresser d'un peu plus prêt à elle ? Peut-être. Peut-être aussi je ne m'intéressais pas réellement à elle, sa personne, sa nature, mais plutôt qu'elle m'aidait à passer le temps. Dans ce cas elle aurait parfaitement raison de rester pessimiste quant-à son intérêt qui finalement ne peut rester que dans des échelles humaines.

Son pouvoir m'a tout de même intrigué car il faisait parti de ces capacités qu'on ne retrouve que rarement chez deux personnes. Non, c'est loin d'être des capacités mutantes les plus puissantes, mais elles peuvent se révéler très utile au quotidien au delà même que pour couper des tranche de pain. Non, c'est ce genre de petit plus qui ne rend pas une personne mutante dans l'âme et la maintiens humaine dans le cœur. Car les pouvoirs difformes, invivables ou rendant un être au delà de la puissance d'une armée transforme inévitablement sa vision du monde et son âme en quelque chose de bien différent de ce qu'on peut trouver chez les hommes. De la même manière qu'un être riche – comme on peut en retrouver énormément ici – n'a pas la même vision que cette fille qui semble sortir de la rue. Non, elle est loin de tout cela, elle reste le produit de cette société et, pouvoir ou non, elle doit en suivre les règles. Elle le dit si bien d'ailleurs qu'elle ne pourra rien faire de mieux que s'attirer des ennuis en laissant libre place à ses pulsions plus instinctives. Mon cas est différent, car toute ma vie je n'ai été qu'en dehors des règles établies cherchant à y entrer alors qu'on me repoussait. Là où cette fille cherche d'y sortir alors qu'on la maintient dedans par le mépris et l'indifférence la plus cruelle qui soit. Elle n'a donc plus beaucoup d'espoir ni de solution que de suivre la meute en se justifiant par quelques belles argumentations cartésienne et solides. Malgré un cynisme évident lorsque le danger est trop proche elle fait appel à son esprit, à son anticipation et ses calculs de la situation. Elle n'agit pas en animale, elle agit en citoyenne car elle sait que les actes ont des conséquences. Personnellement ce n'est pas quelque chose qui me préoccupe énormément actuellement mais j'ai une dernière expérience à mener, pour savoir jusqu'où cet esprit malade est prêt à se voiler la face grâce à une parfaite balance du pour et du contre.

Je sais que les gens ne nous regardent pas, je le sais car je les vois. Et alors je lève ma main quelques centimètres au dessus de la table, paume face à la nappe, pour y faire apparaître un pistolet de calibre cinquante lourd et volumineux couleur argent. Pourquoi celui là ? Car c'est avec cette exacte même arme, ce même desert eagle qu'il a prit le plus de plaisir à exploser la cervelle d'un criminel qui a osé tirer sur la fille qu'il aimait. Je le matérialise dans une légère fumée psychique en quelques instants et le dépose délicatement entre nous deux, sur la table, canon vers moi et crosse vers elle.

« Non, rien à y gagner. Sauf une chose : La satisfaction de l'instant, le soulagement dans l'acte et la jouissance dans la pression de la détente. »

Je retire ma main. Personne ne voit cette arme se fondant entre la nappe, les pots de fleurs agrémentant la table et les assiettes et autre couverts ou quelques miettes de milles feuilles restent présentent. Elle peut bien évidemment, si elle sait s'en servir, me tirer dessus. Mais elle doit savoir s'en servir car les marques des balles sur son corps laissent penser qu'elle est de ce milieu ou savoir se servir d'un flingue est presque une question de survie. Si elle vise assez bien, en pleine tête ou en pleins cœur, elle me verra disparaître instantanément dans quelques flammes psychiques bleutées en même temps que l'arme. Si elle vise des points moins mortels elle verra les mêmes conséquences que sur un humain lambda, les cris en moins. Mon regard vide la fixe. Les pulsions animales vont-elles prendre le dessus ou bien se moquera-t-elle d'une action si piètrement provocante ? Quoiqu'il en soit si elle me tue je serais au bout de cinq minutes dans la capacité de me déplacer sur le plan astral pour fuir rapidement, avec l'aide du spectre. Et au bout de deux heures à pouvoir me rematérialiser dans ce monde physique.

« Tue-moi et tu sauves leurs vies. Reste passive et je les tue. Tue-les et je t'emmène en lieux sûr. Il y a sans doute d'autres options, mais en voilà quelque-unes. »

Roi Noir j'en ai bientôt terminé. Je ne fais que quelques études sociologiques... Rien de plus.
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Juil - 17:44

Les choses prenaient un tour... Plutôt inattendu. Clairement, je devais avouer que je ne m'attendais pas à ça. Quand il fit apparaître l'arme et la déposa, je commençai à réaliser que ce type avait probablement des pouvoirs plus puissants que je ne l'imaginais au départ... Je le pensais juste capable d'être incorporel, vu qu'il était une sorte d'"âme errante", mais... générer des flingues ? Que pouvait-il faire d'autre, encore ? Générer des objets ? Les faire tomber ? Détruire des personnes par la pensée ? Clairement, je n'avais aucun moyen de bien savoir quelle était l'étendue réelle de ses étranges capacités.

Voulant tout de même m'assurer que je n'étais pas en train de me faire avoir par une illusion, je saisis l'arme en fronçant les sourcils. Le poids semblait bon... Je tirai sur la culasse, éjectant ainsi la balle qui était chargée, et l'attrapai pour y jeter un œil. Calibre .50 AE. Clairement, ce type aimait la frime : cette arme était particulièrement inefficace pour les combats de rue. Trop lourde, trop volumineuse, trop peu de balles dans le chargeur, et on faisait presque les mêmes dégâts avec un bon vieux 9mm acheté 120 dollars au trafiquant du coin. Mais même si peu adaptée à la guérilla urbaine, cette arme semblait réelle. J'éjectai le chargeur, replaçant la balle dans celui-ci, avant de finalement le replacer et fermer la culasse dans un bruit métallique sourd.

Si le fantôme s'était demandé si je savais manier une arme à feu, il avait désormais sa réponse. Oh, je n'étais pas une experte, je devais bien l'avouer... Mes pouvoirs m'avaient plus ou moins conditionnée au corps-à-corps, mais je m'étais déjà servie de flingues. Je reposai en tout cas le lourd Desert Eagle sur la table, tout en gardant la paume sur la crosse, et l'observai avec un air... déçu, en fait. Si j'avais été surprise par ce coup de théâtre étrange, j'étais désormais assez désappointée. J'aurais imaginé et préféré... Je ne savais pas trop, en fait, mais autre chose en tout cas.

« C'est peut-être parce que j'ai une existence physique et vous non. Ou parce que je suis une femme. Ou une idéaliste. Ou jeune. Mais il y a quelque chose que vous ne semblez pas comprendre : la pression de la détente ne m'apporte aucune satisfaction. Je vois même le fait de devoir faire appel à la violence comme un aveu d'échec... Et je déteste échouer. »

J'avais malgré tout un peu moins l'air sûre de moi que quelques minutes auparavant... Je savais, maintenant, qu'il était plus qu'un simple type incorporel. Il disait qu'il tuerait tous les présents... Déjà, ma première question était : "pourquoi ?". Quel intérêt ? Ensuite, la deuxième était : "que faire ?". Je devais improviser... Continuer de le faire parler jusqu'à ce que je trouve une solution. Du coup, partir dans des grands discours philosophiques pourrait peut-être me faire gagner quelques précieux instants, qui me permettraient d'avoir une idée géniale... Le pauvre, j'allais le saouler avec mes conneries.

« Après, je n'ai aucune raison de vous tirer dessus, vous ne m'avez rien fait. Et leur tirer dessus pour que vous m'ameniez dans un "endroit sûr" ? Ils ne m'ont rien fait non plus, je n'ai aucune raison de les shooter. Pourquoi les tuer du coup, s'ils ne me posent pas de problèmes ? Parce qu'ils sont "pitoyables" et autres ? Mais mon pauvre vieux, j'ai un scoop très triste pour vous... »

J'affichai un petit sourire qui semblait... mi-figue mi-raisin. J'avais l'air aussi amusée que triste.

« Vous êtes pitoyable, le niveau zéro de l'existence. Vous ne valez rien, vous êtes invisible, anonyme. Vous n'avez pas besoin d'apprendre de moi pour le devenir, vous l'êtes déjà : parfaitement sans importance. Moi aussi, d'ailleurs, le serveur aussi, même le professeur Xavier, Magnéto, le président des Etats-Unis. Il nous faudrait plus de 1200 ans pour atteindre la planète habitable la plus proche, et il y en a plus de 20 milliards rien que dans notre seule galaxie, qui est elle-même d'une taille pitoyable à l'échelle de l'univers. Si nous disparaissions tous, là, de suite, personne ne s'en rendrait compte et l'univers continuerait l'air de rien. Alors tuer ces gens parce qu'ils ne valent rien ? S'il fallait tuer tous ceux qui sont insignifiants, l'humanité entière devrait être éradiquée... Et je doute que ça amène grand chose d'intéressant. »

J'inclinai finalement la tête sans quitter le regard de mon sombre interlocuteur, montrant un de mes avant-bras.

« Je ne tirerai donc sur personne pour le moment. Chacun de ces impacts, j'aurais pu les éviter en tirant la première, mais je ne l'ai jamais fait. Parce que je ne suis pas une grosse tarée sanguinaire. On pourrait aussi dire que c'est parce que j'ai une certaine tendance suicidaire qui augmente avec les années. Maintenant, a-t-elle suffisamment augmenté pour que ça ne se traduise par des actes concrets et non plus juste des prises de position risquées... Je serais incapable de le dire moi-même. »

Une fois ma phrase terminée, j'attrapai le bout du canon avec ma main libre, soulevant celui-ci pour le pointer vers ma tête. L'autre main était encore sur la crosse, le pouce sur la gâchette. Tirera, tirera pas ? J'étais indécise, pour tout avouer. Ce n'était pas totalement du bluff, j'hésitais carrément. Mais avec un peu de chance, il serait surpris par la manœuvre et peut-être gagnerais-je donc ce qu'il me manquait pour trouver un moyen de me sortir (et sortir ces pauvres débiles) de ce pétrin... Du temps.

« Donner un flingue à une dépressive... Vous n'êtes pas un grand psychiatre, hein ? » lançai-je du coup avec un sourire en coin, d'un ton assez sarcastique.
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Juil - 15:34

Aucune jouissance dans l'acte de presser la détente, vraiment ? Cela m'étonnait beaucoup de la part de la même femme se vantant de pouvoir tuer pour la pure envie de la chose quelqu'un. Cela m'étonnait de la part de la même femme m'avouant quelques minutes plus tôt pouvoir tuer le serveur sur un coup de tête se moquant que sa mort n'ai aucun sens. Peut-être était-ce un mensonge ou une manière de m'effrayer et de me faire peur. Car il est vrai également que ses derniers propos plutôt rationnels étaient assez contradictoires avec la légère folie meurtrière qu'elle m'avait avoué. Était-elle donc sincère ? Je ne pouvais en être certains et pour être franc ce n'est plus quelque chose dont je vais me préoccuper. Je m'apprêtais donc à la quitter, pour vaquer à mes occupations qui finiront sans doute dans un bain de sang nécessaire pour la collecte de quelques précieuses informations ou pour rien du tout. Car il se pouvait bien que ces types ne puissent m'avancer à rien, même lorsque l'âme d'un de leurs compère aura quitté ce monde. Mais après tout, depuis que je les écoutait attentivement tout en parlant avec cette jeune femme, je n'avais rien pu entendre de très intéressant. Il était donc vain de rester ici des heures car le temps était venu d'employer la manière forte. Malgré tout mon interlocutrice n'avait pas terminée de parler et j'attendis donc quelques secondes avant de prendre congé. Je n'en étais pas obligé mais je n'étais pas des plus pressé non plus.

J'ai finalement bien fait car la suite était tout à fait jouissive. Si je m'étais appliqué à ressembler à un humain j'aurais souris à ses propos et ses gestes de toutes mes dents et presque de manière malsaine. Mais il n'en fut rien, toujours impassible et impersonnel je la fixais, souriant uniquement à l'intérieur de mon âme. L'insignifiance, la raison d'un meurtre et quelques belles analyses astrophysiques basées sur quelques reportages télévisuelles et documents internet trouvés ça et là. Ce n'était rien de très personnel, tout était conditionné là dedans, conditionné par la culture qui l'entoure et dont elle s'est emparée pour en quelque sorte tenter de s'élever vers la connaissance et la culture générale si valorisée. Un moyen de fuir la médiocrité, de fuir ses démons, la rue et le malheur, les balles et les coups de feu. Tout cela était drôle non pas pour son contenu, mais pour sa conclusion. Car après avoir débattu et argumenté avec tant de ferveur. Après avoir démontré et démonté des choses et des thèses avec une naïveté enfantine pourtant contrastée par un caractère et une grande répartie, la conclusion en reste telle qu'elle ne peut que me faire sourire. Arme pointée vers elle, doigt sur la gâchette et menace au bout des lèvres de se faire sauter la cervelle. Voilà donc à quoi lui a servi tout ces discours, à pointer le métal d'une arme un peu lourde sur son crâne. L'allégorie de la caverne et la liberté par la culture voit ainsi ses limites les plus intrinsèques car il n'y a pas de bonheur sur le chemin du savoir puisque seul les simples d'esprits demeurent heureux. Alors comme on ne peut faire machine arrière, comme on ne peut s’abrutir, on reste face aux inégalités du monde et à sa propre insignifiance et impuissance et on se jette dans le néant en espérant que la chute nous apporte le calme. On se projette derrière la lumière du tunnel de notre existence pour voir si les promesses religieuses ont un sens. On jette notre pragmatisme, notre sang froid et on se lance dans l'inconnu.

Que pourrais-je faire face à une dépressive tenant une arme que j'ai matérialisé dans les mains et me menaçant de se faire exploser la cervelle si... si quoi ? Si rien. Car finalement elle ne me menace pas elle ne fait que saisir cette opportunité que je lui offre. Cette arme n'est qu'une clefs et elle ouvrira le coffre de son malheur d'une manière assez brutale : en répandant le contenue sur le sol. Alors que pourrais-je faire ? Tout, je pourrais abréger son hésitation ou l'en empêcher. Car finalement cette arme est la mienne. Je pourrais la faire disparaître d'une simple pensée, en changer les balles en des balles à blancs d'une simple pensées, en vide le chargeur d'une simple pensée, en pressant moi-même la détente d'une simple pensée. Je pourrais tout faire et observer la fin de mon choix de cet épisode. Quel sera donc mon choix ? Aucun de ceux là. Je la laisse avec cette arme car comme je le disais je ne l'ai jamais forcée à le faire, ni poussée à le faire, je ne l'ai pas incitée ni provoquée et cet acte ne m'aidera en rien dans mon objectif fixe depuis mon indépendance. Elle l'a fait de son pleins gré et ce choix lui reviens puisqu'il ne m'importe peu. Je me lève donc définitivement de ma chaise, me penchant légèrement vers elle pour lui dire quelques derniers mots et prendre ainsi noblement congé.

« Vous avez raison, je suis insignifiant peut-être plus que vous et qu'eux d'ailleurs car officiellement je n'existe pas. Ce fut un plaisir néanmoins. Adieu, mademoiselle. »

Je ne me préoccupais désormais plus de cette femme. La seule manière qu'elle avait d'influer sur la suite des événements était de me tuer ou bien de tuer les personnes vers lesquelles je me dirigeaient. Je me penchais vers un aristocrate, une mains lui cramponnant l'épaule.

« Connaissez-vous personnellement monsieur Wegger Christian Strømmen ? »
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Juil - 20:10

Je restai ainsi de longues heures... Enfin, j'avais l'impression que ce moment avait duré des heures alors qu'en réalité une poignée de secondes passèrent avant que, finalement, le type en face de moi ne se lève. Clairement, mon petit bluff n'avait pas donné grand chose et ne m'avait fait gagner que très peu de temps, vu qu'il finit par me dire "ce fut un plaisir" l'air de dire "je m'en tape", avant de partir. Il se dirigeait vers quelqu'un... Merde. Il fallait que je trouve une solution, mais une solution qui attire son intérêt. Je pensais pouvoir le surprendre en changeant les règles, je l'avais peut-être fait, mais pas suffisamment en tout cas vu qu'il était vite reparti sur ce qu'il voulait faire au départ : butter tout le monde. Je ne comprenais toujours pas pourquoi... Pour quelle raison irait-il massacrer ces types, qu'y gagnerait-il !?

Mais une possible raison me passa à travers la tête... Il avait semblé intéressé par ma capacité à me fondre dans l'environnement, à être ignorée, insignifiante, invisible. S'intéressait-il à la psyché humaine, ou quelque chose de tordu du genre ? Après tout, il disait lui-même être un être incorporel, et autres... Voulait-il mieux comprendre les humains pour mieux se faire passer pour l'un d'eux une fois qu'il aurait volé ou récupéré son corps ? Est-ce-que c'était une façon de voir ma réaction ? Ou avait-il mal compris ce que j'avais dit au départ en parlant de butter des gens sans être perturbée ? N'avait-il pas compris que je ne le ferais QUE si je craquais, et que la frontière entre moralité et psychopathie était de plus en plus fine chez moi... Mais que je ne l'avais pas encore franchie ?

Plus je me posais des questions, plus je soulevais de nouvelles questions sur ses motivations. Quand je le vis s'approcher d'un type, une sorte de mec pseudo-classe avec son costume hors de prix, je me levai à mon tour pour le suivre, sous le regard surpris de certaines personnes qui avaient vu l'arme que je tenais en main. Super... J'allais me faire arrêter par les flics, même si je sauvais tous ces cons.
Une fois assez proche, je lui posai la main sur le bras, mes doigts placés comme une serre, et le fixai avec un air dur. Je doutais fortement que cela l'intimide, mais ça faisait très théâtral... Nous verrions bien quel effet ça pourrait faire. Pour ma part, j'avais une nouvelle idée, mais je devais avouer qu'elle ne m'enthousiasmait pas. Pour une fois... Je ne bluffais plus vraiment et j'allais prendre des risques.

« Ces types ne vous ont rien fait. C'est plutôt des connards, mais ils ne vous ont rien fait, ni à moi. » démarrai-je d'une voix basse.

Je n'avais pas spécialement envie qu'on nous entende. Quelqu'un faisant attention comprendrait sûrement ce que je disais, mais pour cela il faudrait directement tendre l'oreille et chercher explicitement à écouter ce que je disais.

« Vous voulez savoir ce que les gens normaux peuvent faire ? Alors j'ai une autre idée à vous proposer, vous qui voulez vous faire passer pour un humain, je vous propose d'apprendre quelque chose de nouveau. »

Je ne le perdis pas du regard, gardant un air on ne peut plus sérieux.

« Vous m'avez l'air de respecter les accords... Je vous en propose donc un. Je me mets une balle dans la tête, et en échange vous partez d'ici sans faire de mal à quiconque. »
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Juil - 20:47

Je la vis arriver mais ce que je surveillais était son arme ou plutôt la mienne. Bien que ma tête était toujours tournée vers l'homme d'affaire que j'interrogeais, j'étais bien entendu prêt à dématérialiser l'arme si elle la pointait sur moi. Je lui avais laissé l'occasion de me tuer pour sauver la vie de ses types, je n'avais pas eu l'intention réellement de la laisser agir mais de voir plutôt son choix et de dématérialiser l'arme avant qu'elle n'ait le temps d'agir. Elle m'agrippa donc le bras mais je ne tournais pas la tête pour autant vers elle, ayant un parfais visuel sur toute la table. Voulait-elle me convaincre de quelque chose ? Je ne le su qu'après mais je savais avant qu'elle pouvait me sectionner le bras avec son pouvoir si je ne faisais pas assez attention. Consciemment j'augmentais donc mes capacités physiques en utilisant ma force psychique pour la concentrer uniquement sur ma résistance. Ce n'était pas impressionnant en terme de changement mais cela me permettrait de voir venir. Au niveau de ce que les gens pouvaient voir de ce petit changement, rien. Sur le plan physique ce genre de petite manipulation étaient purement invisible. De ma main je serrais l'épaule de l'homme d'affaire de plus en plus fort, appuyant sur quelques points de pression gênant et légèrement plus douloureux.

Elle était donc prête à se donner la mort en échange de leurs vies. C'était quelque peu stupide mais je devais y reconnaître un certains courage ou même une certaine noblesse dans ce geste pourtant si désespéré. C'était tellement paradoxale que je n'y croyais pas une seconde malgré son regard sévère qu'elle avait posé sur moi. Un regard sérieux et déterminé, ne tremblant pas et ne mentant pas. Jusqu'où pouvait-on bluffer à ce point sans que cela soit visible ?

« Très bien. »

Lui lançais-je d'une voix ferme. L'homme d'affaire se débattait de mon emprise alors que les regards se tournaient tous vers nous. Il me disait de le lâcher que j'étais fou voir complètement cinglé avant d'appeler à l'aide une fois assez fort pour que cela attire les regards. Allait-elle vraiment passer à l'action ou voulait-elle simplement me montrer ma bêtises ou mes erreurs ? Quoiqu'il en soit je n'avais pas nécessairement besoin de les tuer tous pour obtenir des informations que je cherchaient. Mais d'un autre côté je n'ai jamais avoué être un homme de parole et une fois morte, ce n'est pas sa conscience que je salirais en ne respectant pas ce bête engagement oral. Mais je dois prouver ma loyauté au Roi Noir pour qu'il m’amène là où je le souhaite et lui montrer ainsi que je ne respecte aucune parole ne me servirait que très peu et attirerait son interrogation et ses suspicion.

« Voyez-vous. Vos réponses ne sont pas suffisante, cette femme va donc se tirer une balle dans la tête. Assimilez bien la scène car elle est de votre faute pleine et entière. »

Dis-je en forçant d'une main l'homme à regarder la jeune femme alors que les vigiles arrivaient de l'extérieur alertés par les cris. Je matérialisais alors une arme automatique pour pointer les deux hommes en costume noir afin qu'ils stoppent leur course et lèvent les mains, me défaisant plus ou moins de l'emprise de la jeune femme ou du moins la forçant à accompagner mon mouvement de bras. Cela eu pour effet de provoquer l'affolement et les cris de l'assemblée. Le serveur, dans mon dos et derrière son comptoir s'était muni d'une téléphone pour appeler la police. Il nous restait que quelques minutes donc avant que cela partent en fusillades et que je ne perdent mes informations. Quelques fractions de secondes le temps de réfléchir et il me semblait jouable le fait de négocier les otages avec la police pour gagner quelques précieuses minutes, d'ensuite sous tirer les informations à cette peuplade et de s'enfuir avant que le Bureau des Affaires Mutantes ne soit alerté. Bien sur des portraits robots seraient fait sur mon visage mais je m'apprêtais à devenir un hors-la-loi en suivant les ordres du Roi Noir et en effectuant ses missions de mercenariat ou d'espionnage. Cela ne me gênait pas outre mesure et l'avantage était grand car il permettrait de faire sortir Blake de son trou.

« Alors ? »

Lançais-je à la jeune femme, pour ainsi voir ce qu'elle avait prévu.
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Juil - 21:23

Alors, la première question que l'on pourrait se poser était... Pourquoi ?

Pourquoi ? Hé bien... Pour de nombreuses raisons, la première étant le doute. Je doutais fort de pouvoir abattre ce type. Au fond, il était incorporel, non ? Alors que pourrais-je bien lui faire avec une arme à feu ? Sans compter qu'il pourrait très bien faire disparaître l'arme, à mon avis. Puis même en utilisant mes lames, de toutes façons... Il se régénérait, et il avait sûrement sept ou huit pouvoirs d'invulnérabilité, pouvoirs que j'étais la seule de New York à ne pas posséder. Je ne pourrais donc pas régler le problème par la force, je devais donc faire appel à d'autres moyens, et le seul que j'avais pu trouver, c'était d'attiser sa curiosité.

Lorsqu'il pointa l'uzi sorti de nulle part vers les gardes, je retirai mes griffes de son bras, les laissant voir. Au départ, je voulais régler ça discrètement... Je voulais que personne ne soit au courant de notre accord, je ne voulais aucune attention. Je me serais tirée dessus, personne n'aurais jamais su pourquoi et la vie aurait repris son cours. Mais ici... C'était raté. Trop tard. Toute la salle était effrayée. Et toute la salle avait vu que j'étais une mutante. Génial. Pile ce qu'il fallait... Je voyais d'ici les gros titres : "Une jeune mutante agresse un pauvre homme qui a dû se défendre avec un uzi", ou un truc tordu du genre inventé par Fox News...

Après, mon regard était ferme et déterminé, parce que je ne bluffais pas. Pas du tout. Je comptais faire ce que je disais. Au mot près.

« Une balle dans la tête contre la survie de ces gens. »

Je tournai alors la tête vers les présents, médusés pour la plupart, leur lançant d'une voix forte :

« Foutez le camp. Et appelez une ambulance. »

Quelques instants passèrent, les présents s'en allant pour la plupart avec un certain empressement, sauf l'aristocrate que le mutant avait apostrophé. Pour une raison qui m'échappait, il était resté là, paralysé... Par la peur, peut-être. Ou par autre chose. Curiosité ? Va savoir. De toutes façons, maintenant, c'était 50/50. Je disais... souvent que j'étais stupide. Une partie de moi, dominante, envahissante, le croyait sincèrement. Mais une autre partie, plus profondément enfouie, savait que ce n'était pas le cas. Je choisissais toujours mes mots avec le plus grand soin. "Une balle dans la tête". Je comptais le faire.
Baissant la tête, les mèches violettes retombèrent devant mon visage alors que l'esprit incorporel m'observait, finissant par parler :

« Alors ? »

Un coup de feu. Moins d'une seconde après qu'il ait terminé son mot, je tirai. Mais durant le temps, très court, qui avait séparé la fin de ce "Alors ?" et le tir, autre chose s'était passé.
Déployer une lame à un endroit où il n'y avait pas d'os était difficile, cela me demandait plus d'énergie, de concentration. Et déployer une lame au dessus de mon œil pour le protéger n'était pas simple, mais j'étais déterminée. Une plaque de biométal se forma alors que le tir partait, et l'impact fut... désagréable.

La balle était de gros calibre, j'avais l'habitude du 9mm ou du .45, mais pas du .50. Celle-ci s'écrasa toutefois contre l'acier biologique, le fissurant et l'éclatant assez violemment, creusant une blessure qui ressemblait beaucoup à celles que j'avais sur les deux bras.
Je me mis à chuter, et étrangement, je profitai de cette chute pour... réfléchir. D'abord, pour me traiter de grosse conne. Pourquoi DANS L’ŒIL BORDEL ? Quelle idée de connard ! Mais merci la reine de l'improvisation putain !! Ensuite, ça faisait mal. Si la balle avait été arrêtée par la lame, l'onde de choc en revanche était passée au travers pour la plus grande partie. Je sentais un liquide chaud qui coulait sur ma joue, sûrement du sang. Il fallait voir le positif... Si je perdais mon œil droit, je pourrais me déguiser en pirate. L'autre réflexion que je me fis était : "Et s'il ne tenait pas son accord ?". Car j'avais tenu ma part du marché. Je n'avais jamais parlé de suicide (même si j'avais sûrement une chance sur deux d'y passer). Une balle dans la tête. C'était fait. Deal.

Je n'eus de toutes façons pas l'occasion de penser plus à tout ça, vu que je heurtai lourdement le sol. Je ne pus rien sentir d'autre que la douleur pendant l'espace d'une seconde, avant de finalement terminer à moitié dans les vapes... J'entendais des sons confus de panique, je sentais qu'on me manipulait, mais j'ignorais ce qu'il se passait ni dans quel état j'étais. Plus les minutes passèrent, plus je m'enfonçai pour terminer véritablement évanouie cette fois-ci, incapable d'entendre, sentir ou penser plus...

Pas à dire... Les réceptions de l'ambassadeur sont réputées pour le bon goût du maître de maison. Un psychopathe armé, et un suicide. Voilà qui ferait revenir les visiteurs...
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Juil - 21:40

Et elle tira. C'était assez surprenant car je ne pensais honnêtement pas qu'elle en aurait le culot. Elle avait respecté sa part de ce marché oral et la mienne dépendrait beaucoup des réponses de mon interlocuteur pétrifié alors que la salle se vidait. Il me restait maintenant deux minutes avant que les sirènes de la police n'arrivent. Elles seraient bien plus rapide que dans les banlieues New-Yorkaises car dans les quartiers des ambassades – même celle de Norvège - les patrouilles et les commissariat étaient fréquentes et nombreux. Elle tira donc bien que la balle ne traversa pas son crane comme cela aurait du être le cas pour le calibre. Elle avait donc généré du métal. Je l'avais vu quelques instants puisque mes réflexes visuels, bien que sur-humains, n'étaient en rien capable de détailler des actions que deux fois plus longtemps qu'un humain lambda. Mais ce qui m'impressionnait était que son métal avait en grande parti contré la balle bien que le choc la fit chuter au sol violemment. Je dématérialisais l'arme alors que mon regard se portait légèrement sur elle. Visage neutre, presque méprisant si on prenait en compte la situation. Qu'avait-elle gagné à part perdre quelque neurone ? Je n'en savais rien et vu son geste je doute qu'elle en avait en trop. avait-elle paniqué lorsque je m'apprêtais à mettre mes menaces à exécution ? Était-elle mentalement instable ? Ou bien s'était-elle trouvée des valeurs d'héroïsme et de sacrifice ? Elle aura sans doute tout le temps d'y réfléchir lorsqu'elle se réveillera. Moi en tout cas j'y réfléchirais le temps qu'il faudra, ni trop, ni pas assez, de quoi apprendre de cette expérience pour le moins singulière et de fait non négligeable.

Quoiqu'il en soit je me tournais vers mon prisonnier du moment. Que pouvais-je bien tirer de lui ? Savait-il quelque chose ? Voilà de bien belles interrogations auxquelles il devra répondre et assez rapidement serait le mieux. Il tremble, les yeux écarquillés et la bouche béante. Il bredouille des choses incompréhensible alors que je diminue ma résistance pour en augmenter la force et le ramener à la raison par un coup de pied pour en désaxer sa rotule de quoi lui offrir une belle canne à vie. Il hurle, quelques secondes de gagnée mais la douleur n'est pas suffisante pour le faire s'évanouir ce qui veut dire implicitement qu'il sera tout à fait attentif.

« - Je répète : Connaissez-vous personnellement monsieur Wegger Christian Strømmen ? 
- C'est... l'ambassadeur...
- Ce n'est pas ma question.
- Nooon... Je... je le connais pas personnellement... enfin... que voulez-vous...
- Connaissez vous ces hommes ? »

Je matérialisais une photo rassemblant quelques visages des mercenaires qui avaient agressés Pita et que j'avais abattu quelques mois plus tôt. Si il les avais déjà vu cela impliquerait bel et bien l'ambassade de Norvège et son ambassadeur. Malheureusement ce serait trop beau.

« Pourquoi ces questio... Aaaah »

De mon autre main je broyais son épaule et peu plus fort. La clavicule lâcha et il était à deux doigt de ne plus être conscient.

« - Les connaissez-vous ?
- No... Non... »

Il gémissait me demandant d'arrêter, il me parla brièvement de sa famille, de ses souhaits de ne pas mourir et qu'il pouvait me donner de l'argent si je le souhaitais. Les deux minutes étaient écoulées et je frappais d'un coup sec sur sa nuque pour l’assommer afin que ses derniers souvenirs soient aussi floues qu'un lendemain de beuverie. Ma prochaine destinations serait donc les locaux de l'ambassadeur afin d'avoir d'autres informations et potentiellement savoir si ces hommes travaillent effectivement pour lui et, si c'est le cas, savoir pour qui agi bel et bien l'ambassadeur. Les sirènes de police retentirent dans les rues, les portes claquèrent et les lueurs des gyrophares traversaient les fenêtres se décomposant en un léger spectre lumineux. Quand à moi j'étais déjà dématérialisé.

*Nous rentrons.*

Dis-je au spectre du Roi Noir qui étaient resté passif et à bonne distance sur le plan astral.

[Rp Terminé. Ce fut un plaisir Wink]
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