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 Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]

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Kaya Spencer
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Kaya Spencer


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MessageSujet: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeVen 24 Mai - 21:11

Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Cq5dam.web.637.358
"The Garden"
The Four Seasons Hotel
57 East 57th Street, New York

Bon, ok, c'était pas une réception d'ambassadeur. En fait, j'avais aucune idée de qui était là... Visiblement, c'était... Ouais, nan je sais pas. P'tet un descendant des mecs du Mayflower ou je sais pas trop... D'un autre côté, l'organisateur aurait tout aussi bien pu être le duc d'Aquitaine ou l'empereur du Japon, pour moi, ça revenait au même. En fait, c'était ça qui était bien avec les réceptions dans les hôtels cinq étoiles : en général, les clodos n'y vont pas. Par voie de faits, personne ne pense à mettre un service d'ordre qui serait trop imposant, comme si cet endroit repoussait naturellement les personnes qui ne sont pas invitées. Je trouvais ce principe très intéressant, pour ma part. Comme si la richesse repoussait ces sales pauvres, ou je ne sais encore trop quoi.

En attendant, personne ne m'avait posé de questions alors que j'entrais dans le fameux "Garden", une grande salle luxueuse avec de nombreuses tables, un bar, un espace dédié à la danse, un petit orchestre, et tout le tintouin. Aussi, il fallait avouer que je me fondais un peu dans le décor. J'avais mis une robe noire à l'épaule découverte, aux coutures s'entrelaçant sur un côté droit semi-transparent, provocateur sans trop l'être. Cet achat datait de l'époque où je récupérais du pognon sacrément crados grâce à mes copains les gangsters de service. Plus précisément, je l'avais achetée avec le fric piqué dans le portefeuille d'un adversaire auquel j'avais mis un coup de lame en plein visage. Au procès, je m'en étais sortie de peu...

Mais pour le moment, je ne me préoccupais guère de ça. J'étais dans une soirée chicos, et même si ma chevelure violette attirait quelque peu l'attention, le fait que je porte une robe "classe" laissait penser à tout le monde que j'étais parfaitement à ma place ici. Au début, ils trouvaient ça étrange, observant l'insolite couleur que je portais dans les cheveux... Mais en voyant la robe, ils avaient l'air de se dire : "Ahhh non, tout va bien alors. Haha, une excentrique, nous sommes si ouverts d'esprit !". Que dire... ouais, ça leur faisait leur activité du soir.
Pour le moment en tout cas, je voulais bouffer. Je m'approchai donc d'une table où il y avait déjà quelqu'un, m'installant comme si j'avais été invitée, avec un air imperturbable. La dame qui était là m'adressa un sourire légèrement gêné, et pour la mettre à l'aise (ou pas) je me présentai :

« Oh, enchantée ! Je suis mademoiselle Sivelri-Markson-Andrews, la fille de monsieur Sivelri-Markson-Andrews. »

La présente me répondit encore par un sourire gêné. Clairement, elle était de ces types qui ne connaissaient pas la liste des invités, mais qui faisait semblant de connaître. Bon... En tout cas, la bouffe. Je m'empressai de commander de la Poularde truffée en marmite. Ça m'avait l'air pas mal, ce merdier. Je n'avais rien mangé de ce genre depuis un petit moment, déjà, tiens... Les restaurants de grand standing il y en avait assez peu, dans le Wyoming. C'était un état quelque peu... Pommé, disons, au niveau culturel. Du coup, pour une fois que je pouvais bouffer quelque chose de correct...

Et alors que la dame gênée partit, laissant tomber cette table étrange, un drôle de type, une sorte d'asiatique avec les cheveux bizarres, s'installa. Je me présentai donc avec un accent "noble" carrément exagéré.

« Ho ho ho, je suis la comtesse archiduchesse Youlette Cacapoulette du Domaine de Lastronelson, ravie d'être désormais parmi vos privilégiées accointances, hohoho ! »

Ma bouffe arriva alors, et je me mis à manger avidement. Pas comme une porcasse, parce qu'au fond j'étais quand même une membre de la HAUTE ! Mais clairement, il était évident que j'avais la dalle. Alors que je soulevais le bras droit, bras qui était nu vu la forme de la robe, pour couper la viande, les marques de .45 étaient visibles. Mais bon, je dirais que c'était un accident de golf, au pire.
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeSam 25 Mai - 23:25

Après avoir exploré les antres et les profondeurs insoupçonnées des égouts dans un lieu appelé le Walhalla, après avoir mené quelques combats il était visiblement temps pour moi de voir l'autre côté du Miroir de cette ville dite cosmopolite par le sens commun. Mais d'avantages que dans ses cultures et ses origines c'est dans le nivellement de son éducation et son niveau de richesse que la grande et célèbre ville américaine était si incroyablement écœurante. Une réception mondaine ou bourgeoise était donc au programme que le Roi Noir me fixait. J'avais suivit le spectre comme au début de la matinée. Je me matérialisais donc dans la rue adjacente au point de rendez-vous qui se trouvait être un hôtel restaurant situé dans un quartier très bourgeois et lui même classé cinq étoiles. La fatigue se faisait ressentir pour moi, la fatigue psychique uniquement puisque je n'ai aucun corps physique. Mais je devais me concentrer ne serait-ce que pour avoir une apparence convenable et être assez attentif sur ce que je pourrais trouver autour de moi tout en mimant de manière parfaite un être humain ou un mutant.

Des arbres trônaient au milieu de la sale de réception ou un petit gratin d'invités tous issus d'une classe sociale bien plus élevée que celle de mon corps original, Tomàs Blake, parlaient et discutaient à coup d'hypocrisie et de faux semblants. Il fallait agir comme eux, paraître comme eux et même être comme eux. Car c'est en mixant ce que j'ai pu analyser au Walhala et ici que je pourrais reproduire et imiter des personnes plus ou moins différentes. Il faut m'adapter, trouver une identité, une histoire, une famille. La chose n'est pas aisées mais c'est toujours quelque peu jouissif de s'infiltrer là où on ne vous attends pas. Des dorures, des décorations plus ou moins somptueuses suivant les goûts et des tables sur lesquelles les invités s'asseyaient pour commander et prendre ce qui s'appelle, des contacts. Un carnet d'adresse est plus important qu'un nom dans ce milieu et bien évidemment, je n'en avais aucun. Un costume classique et une montre de marque similaire à celle que j'avais entre aperçue au poignet de l'un des invités.

J'étais arrivé alors que beaucoup de monde était déjà là et il ne restait plus beaucoup d'endroit pour s’asseoir alors qu'on ressentait qui était le plus courtisé et qui l'était le moins. Une femme partait d'une table ou une drôle de jeune femme était assise. Drôle de part sa chevelure bien évidemment qui attirait le regard. Commençons donc ici et voyons ce que ce monde bourgeois et noble a à nous offrir. Des cheveux violets, mais pas seulement... Quelque chose était étrange avec elle et je l'aurai remarqué aussi vite que la femme qui avait quitté cette table avant moi si j'avais un minimum d'expérience sociale en ce monde. Mais l'espace d'un instant je cru bel et bien qu'il s'agissait des manières réelles qu'avaient les personnes fréquentant ces lieux. Pourtant mes bases de combattant et mes connaissances acquises par le biais de Blake me mirent directement sur une autre piste. D'abord il y avait sa carrure. Mon regard, je me forçais à le poser sur ses yeux et à battre des paupières régulièrement comme le font les humains normaux. Cependant mon pouvoir me permettait de voir tout autour de moi et je n’eus pas de mal à analyser sa corpulence qui n'était pas la même que les autres. Carrure athlétiques démontrant une pratique sportives réelle et non simulée comme peuvent l'avoir des femmes de son age et de son milieu allant dans des salles de sport ou de fitness.

Je ne bronchais pas à son accent étrange et ses balivernes qu'elle balançaient avec sa bouche. Je lui adressa un sourire amusé que je simulais bien évidemment puisque à l'intérieur je n'étais ni amusé, ni dépité. J'étais simplement concentré sur une tâche de « paraître humain ». Je me permis de lui répondre alors qu'elle s'empressait de manger avec grand appétit.

« Eh bien quel enthousiasme ! Enchanté comtesse. Je suis Monsieur Katsura, président de la Société Militaire Privée Xcute. Dites-moi je connais mal le domaine de Lastronelson, où se situe-t-il exactement, vous m'intriguez ? »

Xcute, une SMP était une chose qui m'est venue à l'esprit poru plusieurs raison. La première était que je devais avoir des connaissances militaires car c'est les seules connaissances poussées que j'ai réellement et donc je n'aurais pas de mal à les simuler. Le nom, quand à lui, est simplement un échos à ses propres propos ridicules. Un paradoxe mélange entre exécuter et mignon. Peut importait finalement puisque la véritable question était, bien entendu, si les comtesses avaient l'habitude de se faire tirer à coup de calibre .45 dans ce domaine et si il était normal que cela laisse de telle cicatrices semblables à des impacts... Mutante ? Peut-être, auquel cas il faudra rester prudent.
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeDim 26 Mai - 8:18

Bon, avec "Youlette Cacapoulette" j'étais allée un peu loin, n'importe qui m'aurait grillée. Mais... Pas lui. Tiens donc ? C'était quoi ce type ? Il m'adressa juste un sourire amusé, mais qui me laissait... Je ne savais pas trop. Un peu mal à l'aise. Mais sans rire, c'était quoi ce type ? Il avait un costard, une montre... Tiens, sa montre n'était pas faite d'or et de diamants, et n'était pas irriguée par les larmes des mineurs d'Afrique du sud qu'il exploite... Ou un truc du genre. Comment ça j'en fais trop ? Bon, passons. Pour conclure, ce type me laissait un goût bizarre dans la bouche. Mais lorsqu'il me répondit, alors que je mâchouillais de la poularde, je ne pus m'empêcher de glousser légèrement. Finissant ma bouchée, j'eus alors un rire un peu plus franc.

« Xcute ! La société militaire la plus TROP CUTE du monde ! » ne pus-je m'empêcher de lancer.

Clairement, ce serait intéressant, ça, comme idée... Une société militaire privée où tous les soldats sont kromignons. Ils auraient des uniformes hello kitty, feraient les yeux de bambi, et tout... A la place de leurs codes de combat, du genre "alpha 3 retour du renard en secteur Z-4", ils auraient un code trop cute, comme par exemple, "chipichou à petit loulou, on a une barbe à papa dans la fête foraine". Si cette société n'existait pas vraiment, je devais alors l'inventer, d'une façon ou d'une autre. D'abord il me fallait du pognon. Bon, on oublie ce projet, dommage.
Mais tout en réfléchissant à la société militaire la plus mignonne du monde, je me mis subitement à réaliser quelque chose...

« Ou alors la société la plus X du monde... » remarquai-je avec un air intéressé. « Dans les deux cas, il faudra que je fasse appel à vous, tiens. » conclus-je en ricanant.

Hmmmm des beaux militaires musclés à mon service... Ils me feraient le ménage, la vaisselle, la bouffe, des petits cocktails avec des parasols, des massages des pieds, chanteraient mes louanges plusieurs fois par jour, avant de finalement me servir de matelas quand je regarde un bon film... C'était ça qu'il me fallait, tiens. En fait, il m'en fallait des trucs, mais malheureusement aucun d'entre eux n'existait. Les gens ne faisaient vraiment AUCUN effort, sérieux... Pas d'imagination, pas d'ambition, et voilà, la société finit en crise à cause de ça. Manque d'innovation, c'était le seul diagnostic possible.

En tout cas, revenons à mon étrange interlocuteur, qui était un peu trop curieux... Où était le domaine de Lastronelson ? Qu'est-ce-que j'en savais moi, c'était un mélange entre "L'astronaute" et "Nelson" dans les Simpsons, parce que je trouverais cool de le mettre sur orbite. Je n'avais pas non plus réfléchi à ce point-là... Bon, ben alors improvisons, c'est ma spécialité ! De toutes façons j'avais presque fini de manger donc même si je me faisais foutre dehors, ce ne serait pas excessivement grave.

« Le domaine de Lastronelson se situe... tiens, en Bavière. Et son Sénéchaaal... » Oui, j'aimais bien le titre de Sénéchal. Selon moi, tout domaine noble DEVAIT avoir un Sénéchal. « Se nomme... disons, Paul Dupont ? »

Ouais, nan, là j'avais intérêt à vite finir la bouffe et les desserts, parce que je doutais fort que ça passe si bien que ça. Je pouvais passer pour une "excentrique", car il arrivait parfois que certains essaient de se "sortir du lot", dans ces milieux-là. Bon, en général c'était en mettant une robe un peu différente, ou en passant une journée entière avec une Swatch à la place d'une Rolex. Pas en se colorant les cheveux en violet... Mais si je me mettais à raconter des trucs trop peu crédibles, l'illusion ne pourrait pas être maintenue assez longtemps. Il fallait que je parvienne à me concentrer pour passer à un langage bien plus soutenu, au moins quelques minutes, le temps de "sécuriser" ma situation... Et je pourrais recommencer les débilités après.
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeDim 2 Juin - 17:59

Une pique assiette, allons bon. Ce n'était pas l'objectif initial que j'avais prévu. Si je voulais voir comment on se comportait dans des milieux bourgeois il fallait peut-être que je côtoie des vrais bourgeois et non des imposteurs comme moi. Je m’apprêtais alors à ce moment à laisser cette fille à ses activités et me consacrer à ce que le Roi Noir m'avait chargé de faire et ce qui devenait une priorité si je devais un jour posséder un corps humain. C'était une phase importante dans l'objectif capital d’exécution de mon plan pour tuer Tomàs et je ne faisais que perdre mon temps visiblement. Cependant elle semblait être mutante c'était quasiment sûr. Mutante ou cyborg mais en tout cas pas une humaine normale. Je sais reconnaître des impacts de balles et elle en avait sur la peau comme on a des cicatrices sauf que le corps humain, en plus de ne pas survivre à de tels calibres, ne laisse pas de tels cicatrices. Cela signifie simplement que les balles ont éclaté sur sa peau comme sur un blindage. Peau super-résistante ? Dans ce cas il faudrait prendre gare à des possibles coups qu'elle pourrait me porter car sa force pourrait être bien supérieure à la normale. Une peau synthétique, un robot ? C'était également possible mais son intelligence semblait belle et bien humaine ce qui laissait penser qu'elle devait posséder encore des parties humaines notamment cognitives. Un cyborgs donc, d'autant plus dangereux qu'on ne pouvait réellement savoir ce qu'ils cachaient. Ce qui était étonnant et presque déroutant pour moi ce fut le fait qu'elle me montra ces marques presque sans le faire exprès. Une intelligence supérieure aurait pris garde dans ce genre de situation à dissimuler toute marque ne serait-ce dans les vêtements et dans l'attitude. Non, elle était simplement tête en l'air ou se moquait de ce qu'on pouvait penser. Elle était venue profiter du repas et à partir une fois cela fait. La probabilité était la plus grande pour cette situation et c'est donc à partir de cela que je vais partir et m'adapter pour augmenter mon efficacité et mon apprentissage.

« Vous semblez bien pressée comtesse. Savourez ce repas qui vous est offert le goût en sera bien meilleur. »

Je m'installe d'une manière plus humaine et décontracté sur mon fauteuil, jambe croisées et de trois quart je l'observe en n’omettant pas d'agir humainement. Je fronce des sourcils fasse à son attitude plutôt déplacée et à sa manière de manger car c'est ce que quelqu'un de mon rang – ou plutôt du rang que je joue – ferrait. Je termine par un petit sourire amusé et presque méprisant tout en battant régulièrement des cils et mimant la respiration humaine. Lente et posée je simule le diaphragme et le remplissage de poumons par de l'ait ambiant, dilatant de quelques micromètres mes narines lors de l'inspiration. Les mains humaines tremblent également et je prend garde à respecter également ses détails. Avant de reprendre.

« Dites moi ce... sénéchal, Paul Dupont, ne vous prend-il pas des fois pour le gibier à coup de calibre 45 lors de partie de chasse sur votre domaine ? »

Mon regard et mon léger sourire signifiait que je n'étais bien sur pas dupe et je voulais en agissant de la sorte, vérifier qui elle était réellement et ce qu'elle voulait. Je voulais être certains qu'elle n'était qu'une mutante jouant à la noble et non quelque chose de plus grand ou de plus gros. Il y a des forces incommensurable en ce monde et il y a de cela deux jours je défendait une enfant attaquée par de mystérieux criminels. J'ai appris une chose depuis que j'ai ouvert les yeux sur ce monde : j'ai appris à toujours être sur mes gardes et il est certains que cette fille ne rentre pas dans le moule conforme aux lieux et que de part ce principe, elle est suspecte de quelconques faits.
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Kaya Spencer
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Kaya Spencer


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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeDim 2 Juin - 18:54

Il avait remarqué mon empressement... Merde. C'était mauvais signe, ça. Il fallait au moins que je tienne jusqu'au dessert, avant de me faire virer ! C'était mon objectif principal ! Non, je me fichais éperdument de me faire virer par un vigile peu sympathique, ou de me prendre la honte dans la soirée de je sais pas qui d'influent. Mon problème majeur, c'était de parvenir au dessert. Un mille-feuilles fait par l'un des meilleurs pâtissiers de la ville. Je m'étais renseignée avant d'y aller ! Et ce mille-feuilles, je voulais le bouffer. Pas moyen que je passe à côté. S'il fallait que je tue discrètement mon interlocuteur, alors pourquoi pas, hein ! Même s'il fallait quand même avouer que ce serait un brin démesuré... Mouais bon laissons tomber l'assassinat discret à la Hitman. En plus j'étais nulle à ce jeu, je me faisais tout le temps repérer.

Le mec changea alors de position sur sa chaise, prenant je ne sais pas trop... Une allure... un peu étrange. Je ne saurais pas décrire pourquoi mais quelque chose dans son attitude me semblait assez peu naturel, c'était même assez gênant. Je ne dirais pas que c'était logique, évidemment, si ça se trouvais, je délirais toute seule. Mais quelque chose chez lui ne me rassurait décidément pas. Mieux valait la jouer discrète...

J'allais donc me préparer à changer de registre de langage, quand il me demanda alors d'où venaient les marques de .45 sur mes bras. Ha ! Observateur, le mec... D'un autre côté ce n'était pas étonnant. Il dirigeait une compagnie faite de militaires super cute, donc forcément il devait avoir l’œil de taupe, ou une quelconque autre capacité supérieure à la moyenne ! En attendant... J'étais face à un sérieux problème. J'étais tiraillée... Je pouvais inventer une connerie crédible, en parlant dans mon langage le plus élégant et soutenu, ou alors je pouvais continuer de troller et me mettre à raconter des grosses conneries. Ahh choix difficile, cornélien même... Conneries, ou pas conneries ?

« Oh, non, ce cher Disons n'y est pour rien ! » répondis-je alors, ayant manifestement fait mon choix entre "raconter des conneries" et "être sérieuse". « Ce sont des marques de naissance. »

Je n'ajoutai rien, terminant mon plat, avant d'observer le type. Je fis alors une grimace, marmonnant :

« Pas crédible, hein...? Bon... soit... »

Je me rapprochai alors de lui, comme quelqu'un se préparant à faire une grande confidence. Observant à droite et à gauche, pour m'assurer que personne ne nous écoutait, je démarrai alors mon histoire.

« C'était au Viet-Nâm. On était entourés de charlies, on savait pas quoi faire... Et mon pote de régiment était là, par terre, blessé à mort. Je lui disais "relève-toi, Joey, on va y arriver, ta femme t'attend !" et il me répondit alors : "Ouais, je sais Youlette, ensemble on peut le faire... On peut s'en sortir...". Mais d'un coup, un tir de mortier... C'était signe qu'un assaut de viets arrivait... L'un d'eux nous avait aperçus, j'ai donc commencé à me battre avec lui au corps-à-corps... J'ai été prise dans un petit combat, mais ma mère a pris peur. Elle m'a dit "tu déménages chez ton oncle et ta tante à Bel Air". J'ai sifflé un taxi, et quand il s'approcha, la plaque d'immatriculation disait "FRAIS" et il y avait des dés accrochés au miroir. Clairement, taxi était crado, mais j'me suis dite "Nah, oublie-ça. Yo, mec, à Bel-air !". J'arrivai à une maison vers 7 ou 8 heures et criai au taxi "Yo, mec, j'te r'nifle plus tard !". Je regardai alors mon royaume, j'étais enfin arrivée, pour m'asseoir sur mon trône de prince de Bel Air. »

Oui, je venais de lui faire un Bel Air, avec le plus grand sérieux du monde. Une fois cela terminé, je me reculai tranquillement pour finalement revenir à la bouffe et demander le dessert à un serveur qui passait par là. Celui-ci prit mon assiette, et j'affichai un air ravi. Enfin le dessert...
Mais je réalisai subitement quelque chose. Le Viet-nâm, c'était il y a longtemps... Si j'avais vraiment été une ancienne du Viet-nâm, j'aurais au moins cinquante balais... Bon, tant pis.

« Enfin, c'était peut-être en Irak en fait, je sais plus. »


Dernière édition par Kaya Spencer le Sam 8 Juin - 16:31, édité 1 fois
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeSam 8 Juin - 16:08

Cette discussion ne mènerait à rien. Il fallait que je tire pleinement profit d'un tel cas qui se présentait à moi, que j'en extraie le maximum. Cette fille semblait en tout point unique. Unique de part son pouvoir que j'avais toujours du mal à identifier. Unique de part son comportement qui s'apparentait à de la débilitée mythomane compulsive et surtout à son intelligence dissimulée par cette imbécillité apparente qui lui permettait d'inventer énormément de bêtises à la seconde. Mais dessous il y avait plus, un passé sans doute trouble ne m'étonnerait pas. On ne devient pas ainsi lorsqu'on vit comme monsieur tout le monde pour une raison simple : si c'était le cas, tout le monde se comporterait comme elle. Non, cette attitude unique démontrait qu'elle était unique et ce serait dommage de s'enfermer dans un jeu de mensonges plus gros les uns que les autres sans profiter du spectacle que cet ambiance d'ambassade nous offrait.

« Comment t'appelles-tu ? »

Ma voix avait changée, mon expression également. Je ne jouais plus la comédie j'étais moi-même, Afterlife, psyché désincarnée réincarnée dans une illusion de corps vivant. Je ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre, me penchant sur la table pour la fixer dans les yeux après qu'elle m'ait parlé de choses invraisemblables qui ne m’intéressaient pas. Cet exercice de simulation d'être humain et de paraître humain était un échec, Roi Noir. Il fallait que je fasse comme chaque être humain sur cette planète : que je m'adapte. Il fallait que je m'adapte à la situation et la première épreuve intéressante qui s'offrait à moi c'était de percer à jour cette charmante demoiselle jouant la comédie d'une gamine gâtée écœurante.

« Manger gratuitement dans une réception est loin d'être un exploit tu sais... Je ne fais pas parti de ces gens, comme toi je suis infiltré mais contrairement à toi : je m'ennuie. »

Entre vingt et vingt trois ans visiblement. Musculature et apparence de fille de rue ou de fille extrêmement sportive pratiquant des sports de combat. Mutante, au pouvoir capable d'encaisser des balles de calibre quarante-cinq. Mais surtout fille qui s'est reçu des coups de flingue de ce calibre. Fille de rue donc, c'est ce qui deviens évident. Débrouillarde, je-m'en-foutiste, décalée et tout cela pour sans aucun doute cacher un malaise, un manque, une peur ou même une phobie.

« De quoi as-tu peur ? De finir comme ces gens ? Normale, invisible et insipide ? Ne me dit pas que ta seule peur est de te faire virée de ton assiette... Il y a autre chose. Je me trompe ? Jouons à un jeu. »

Un sourire se dessinait sur mon visage alors que je ne lui avais pas vraiment laissé le temps de répliquer. Je ne voulais pas qu'elle puisse y placer encore ses mensonges ou qu'elle ait le temps de fuir mais plutôt de capter sa curiosité car il n'y a qu'une file curieuse qui puisse s'infiltrer dans ce genre de réception pour y dévorer des plats confectionnés avec luxe pour des personnes ne connaissant que cela.

« On va se raconter nos véritables histoires et on verra laquelle sera la plus difficile à croire. »

Un homme s'approcha de notre table pour visiblement tenter de s'y asseoir. Mon expression se fit froide et mon regard sévère et méprisant alors que je lui lançais, avant de reporter mon attention sur la jeune femme :

« Cette place est prise. »

Voyons donc si tu es prête à t'aventurer dans des terres que tu ne sembles pas avoir envie de visiter. Voyons voir si tu oseras honnêtement ôter ton masque ou si tu t'enfermeras dans ce petit rôle, me décevant par la même occasion.
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeSam 8 Juin - 17:01

Son expression changea. Inutile d'être une grande experte en empathie pour le constater : ma petite histoire ne l'avait pas convaincu. Il fallait avouer que je n'espérait absolument pas le convaincre en faisant un Bel-air mélangé avec la guerre du Viet-nâm. En fait, je voulais juste m'amuser et faire en sorte d'être la plus bizarre possible, histoire qu'il me laisse tranquille. J'aurais du coup pu avaler mon dessert, et passer à la suite : le bar.
Sauf que voilà... Monsieur était curieux. Et il était assez direct, me sortant carrément que lui aussi n'était pas parmi les invités. Tiens donc... Pourtant il ne m'avait pas l'air aussi délirant que moi, et il n'avait pas DU TOUT l'air de quelqu'un des rues qui vient se taper l'incruste chez les riches pour profiter de la bouffe de luxe. Non du tout. En fait, maintenant qu'il avait changé de mine, quelque chose chez lui ne me laissait pas parfaitement à l'aise, mais impossible de déterminer quoi...

Lorsqu'il parla de "jouer à un jeu", j'allais lui répondre qu'il ressemblait à un psychopathe, mais il ne me laissa pas le temps de le faire. Il reprit très rapidement, me disant alors que nous allions nous raconter nos histoires pour voir laquelle serait la plus incroyable. Alors là... Le pauvre quoi. S'il espérait quelque chose de dingue... Mon histoire de guerre en Irak qui finissait à Bel-air était probablement bien plus intéressante que ma *VRAIE* histoire. Avec un peu de chance, ceci dit, se rendre compte que je n'ai pas d'intérêt particulier le ferait partir de là... Car son allure ne me mettait pas vraiment plus en confiance que ça.

« La plus difficile à croire ? Mon pauvre vieux, vous allez être déçu. Il y a deux concepts centraux dans mon histoire. Saurez-vous deviner lesquels ? » lançai-je avec un air joueur et un grand sourire, comme ces présentateurs télé qui énoncent un jeu-concours permettant de gagner une paire de chaussettes de sport si on appelle le 8-14-19.

« J'étais plutôt maline, petite, j'ai appris à lire tôt. Mais il y a des gens bien plus intelligents, dans la vie. Donc tout le monde s'en foutait. J'avais de bons résultats. Mais il y avait des gens avec de meilleurs résultats. Donc tout le monde s'en foutait. Quand mes parents m'ont totalement lâchée, j'étais triste. Mais je n'étais pas aussi triste que quelqu'un ayant perdu de la famille à Mutant Town... Donc tout le monde s'en foutait. J'avais une capacité étrange, de mutante. Mais des élèves de l'Institut ont des pouvoirs plus puissants ou plus problématiques que le mien. Donc tout le monde s'en foutait. J'ai fait des trucs pas bien moraux, pour m'en sortir. Mais les terroristes de la Confrérie ont fait bien pire. Donc tout le monde s'en foutait. J'ai vécu de sacrées bagarres. Mais les X-men ont vécu des batailles bien plus grandioses. Donc tout le monde s'en foutait. J'ai aidé des gens alors que je n'avais rien à y gagner, par générosité. Mais les agents du BAM protègent bien plus de monde. Donc tout le monde s'en foutait. »

J'observai alors mon interlocuteur, posant la tête sur ma main avec un air amusé. Probablement pas ce qu'il imaginait. S'il avait cru que j'allais lui sortir un truc du genre "agent secret" ou "infiltrée de la mafia russe" il s'était fourré le doigt dans l'oeil.

« Mon existence est donc médiocre et tout le monde s'en fout, car il y a toujours soit mieux, soit pire. Je résiste donc à cette impression de ne pas exister en faisant tout ce que j'ai envie de faire lorsque ça me passe par la tête. Manger 6 pizzas d'un coup. Aller me baigner en hiver. Me déguiser en Iron Man dans la rue. Fabriquer la plus grosse barbe à papa du monde. Ou m'incruster dans une soirée riche et raconter des bêtises pour voir combien de temps je tiendrai avant de me faire jeter. Je tiens le coup de cette manière, en sachant qu'inévitablement je finirai par tourner la carte. Que ce moment fatal arrivera où vu que tout le monde s'en fout de moi, je m'en foutrai aussi de tout le monde. Je tuerai quelqu'un, parce que j'avais envie. Sans raison, il sera mort de la manière la plus absurde existante. Peut-être que ça sera ce soir, tiens. Peut-être que ça sera le type qui sert les coupes de champagne... Ou la baronne à la robe violette qui fait la dame de haute société mais qui sent le joint. Il subira une mort stupide, qui n'a aucun sens, parce qu'il était au mauvais endroit et au mauvais moment. »

Arriva alors le serveur qui déposa le dessert tant convoité devant moi. Je ne pus m'empêcher d'afficher un large sourire face à la pâtisserie qui promettait d'être particulièrement délicieuse. Je me doutais bien que parler de tuer quelqu'un au pif puis faire un large sourire devant un dessert n'était pas une preuve de santé mentale solide... Mais dans un sens je m'en fichais, de son avis à ce sujet.
Une fois que l'homme fut reparti, je commençai à manger tranquillement, finissant par lever un bras dans un air navré.

« Mais pour le moment, j'ignore quand ça sera, donc je mange un dessert. Et je n'ai aucune histoire fascinante ou "difficile à croire" à partager avec vous, navrée. Juste l'histoire d'une fille sans grand intérêt dont la seule constante est la médiocrité. Je pense donc que vous avez gagné d'avance, mais je ne voudrais pas vous priver de ce plaisir de vous donner en spectacle. Étonnez-moi ! »

Je me demandais comment il réagirait... Car jusque là je n'avais pas pu déterminer une sorte de "constante" chez lui. J'ignorais s'il avait l'air marrant ou ennuyeux, s'il était dangereux ou gentil... C'était en fait peut-être ça, qui me faisait flipper : cette incapacité que j'avais à bien analyser son caractère.
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeSam 15 Juin - 5:03

Bien, les choses commençaient à devenir un poil plus intéressantes, si je pouvais me permettre de juger ce fait. Ce n'était pas réellement que je m'ennuyais de ses balivernes, mais plutôt qu'elles n'étaient pas ce que je sentais être ce qu'elle pouvait donner de mieux. Sentir le potentiel des gens est tellement jouissif... Que ce soit pour n'importe quoi cela vous donne l'impression d'avoir percé à jour un système, un fonctionnement, une mécanique. Prenez n'importe quel exemple autour de vous et vous verrez ce que j'insinue. Voir en cette fille une fresque insoupçonnée d'un pan de société que le monde nous cache en nous martelant l'esprit qu'il est « inutile ». Pourquoi serai-ce inutile et celons quel point de vue ? C'est cela qui est fascinant chez cette fille qui l'avoue elle-même. Le monde se fout de sa gueule et au sens premier du terme. Le monde  ne lui a jamais porté d'attention, et cela l'a mené à ce qu'elle est. La parfaite inaction de son environnement la mène à ce qu'elle est comme pour démontrer que quoi que l'on fasse, la liberté n'existe jamais car nous dépendons toujours de ce que nos actes apportent – en bien, mal ou en rien – comme conséquences. Car la non-arrivée de conséquences en est forcément une.

Je souriais d'intérêt. Un sourire presque froid et distant car manifestant une jouissance qu'il serait tellement plus difficile d'expliquer à travers les codes de paroles que cette société nous impose. Cette société qui se moque d'elle, qui n'en a rien à « foutre » comme elle le dit si bien. Mon sourire est froid et certains le qualifieront de flippant mais je sais qu'un sourire seul ne vaut rien et je simule, dans une parfaite suivie de ce que mon entraînement doit me mener à faire, la pétillante étincelle d'un regard intéressé. Est-ce suffisant ? Je ne crois pas. Poursuivant son récit elle put donc observer mon pouce droit se placer sous ma lèvre supérieure, masquant à moitié les dents souriante et frottant dans un tic et une mimique inquiétante cette joie de voir que le potentiel que j'ai vu en elle – le potentiel d’apprentissage du monde et de ses rouages – est finalement réel. Je veux apprendre d'elle, apprendre comment, de part ses actions, elle n'en tire aucunes conséquences. Je veux savoir comment elle s'y prend pour que le monde entier autour d'elle ne lui porte aucune attention, même lorsqu'elle s'échine à l'attirer sur elle. Je veux savoir, en parfait élève espion que je dois devenir pour le Roi Noir. J'ai été ignoré, oui, vingt cinq années de ma vie. Mais contrairement à elle, j'étais ignorée par mon hôte et c'est cette ignorance qui conduisait à l'ignorance du monde envers moi.

Je pris la parole, levant moi aussi un bras à l'intention du serveur pour qu'il serve une double ration à mon interlocutrice. Il serait dommage qu'elle s'en aille trop rapidement et il est clair que la gourmandise fait partie de ses touchants défauts.

« Je vois... Et que te fais le fait qu'un homme comme moi s'intéresse à toi au point de te poser toutes ces questions ? Qu'est-ce que cela te fais de voir que certaines « choses » de ce monde ne se foutent pas totalement de ce que tu es ni de ce que tu fais ? »

Maintenant mon expression, je marquais un pause.

« Comment vas-tu t'adapter à cette nouvelle situation ? Est-ce que tu vas fuir pour retourner dans un cocon où tout t'es plus familier, ou tout le monde se moque de ce que tu es? Vas-tu m'ignorer, en priant pour que je te laisse tranquille manger ton... tes desserts ? »

Je poussais l’assiette que le serveur revenait apporter devant celle qu'elle mangeait déjà. Je me remis face à la table, arborant une expression plus passionnée. Oui, tu pourras connaître mon histoire si cela te fait plaisir, mais je veux d'abord voir si tu me réserves encore quelques cabrioles pour agrémenter le triste spectacle de cette réception.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeDim 16 Juin - 11:36

Il semblait intéressé, ce qui pour moi était une preuve évidente qu'il y avait autre chose... Quelque chose d'anormal. Tout le monde s'en tapait de ces histoires, et il était sûrement je ne sais quel type riche et puissant, ou un quelconque mutant aux pouvoirs inimaginables, ou dieu sait encore quoi d'autre d'incompréhensible ou de surréaliste. Son expression ne me rassurait pas... Il avait l'air tout joyeux, et je ne comprenais pas pourquoi. En fait, vu ce que je venais de lui dire, ce sourire pourrait même être interprété comme, je ne sais pas, une marque de sadisme ou un truc du genre ?

Après, je n'étais pas habituée à ce genre de situation... il me voulait quelque chose. Et il était assez rare que quiconque me veuille quoi que ce soit. De fait, je n'étais pas vraiment à l'aise. Cette histoire ne me plaisait pas le moins du monde et d'ailleurs, mon visage le laissait très clairement comprendre. J'étais méfiante. Sur la défensive. J'avais l'impression qu'il ne me disait pas tout... Il se la jouait mystérieux et je n'aimais pas du tout ça.
Avant de se remettre à parler, il commanda un deuxième mille-feuilles... Plus les choses avançaient et moins j'appréciais le tout pris par la soirée.

Ce fut alors qu'il me posa diverses questions aussi étranges les unes que les autres. Merde, à la fin, il ne pouvait pas, chais pas moi... Dire les choses clairement ? Au lieu de se la jouer, "aha je suis un brun ténébreux aux milles mystères"... Je détestais ça. Je sentais que ses questions visaient à me mener quelque part, sauf que j'ignorais où. De fait, j'ignorais quelle réponse donner pour éviter de me faire manipuler stupidement. Mieux valait contourner les questions puis recentrer ensuite le sujet sur ce qu'il était censé être au départ.

« Vous ignorer ? Non. J'ai juste une certaine sympathie et je suis assez désolée pour vous. Parce que -retenez ces mots- vous allez être déçu. »

Il poussa alors le deuxième dessert devant moi et j'eus immédiatement un air amusé.

« Tenter de m'acheter avec de la bouffe, carrément ? Hé ben mon vieux, je ne sais pas ce que vous cherchez mais vous êtes sûrement désespéré ! Parce que comme je vous disais... J'attire toujours l'attention au premier abord, ou la curiosité. J'ai les cheveux bleus, j'ai des impacts de balles sur les bras, j'ouvre ma gueule... Mais au final, cette médiocrité dans tous les domaines finit toujours inévitablement par décevoir tous mes interlocuteurs. Je ne vous pose pas une question ou je ne vous demande pas votre avis à ce sujet, je vous expose un fait qui est, quoi que vous en pensiez ou disiez, parfaitement immuable. »

Je terminai alors le premier mille-feuilles, observant après le deuxième... Ce genre de pâtisserie était difficile à trouver, même à New York... Alors craquerais-je et me mettrais-je à en manger un deuxième ? Putain mais carrément quoi ! Je commençai donc à le dévorer avec un air ravi, tout en terminant :

« Je ne sais pas pourquoi vous posez toutes ces questions. Je ne compte pas fuir quoi que ce soit, juste vous prévenir que vous perdez votre temps de manière colossale. Après, je ne le redirai pas. Si vous insistez, ça sera de votre seule et entière responsabilité. Maintenant, cela étant bien précisé, vous ne m'avez pas encore fait part de votre super histoire. »
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeVen 21 Juin - 21:50

Être déçu, être ignoré. Tout cela sentait le défaitisme à plein nez. Il y manquait une touche d'espoir et de gaieté qui pouvait donner à un sourire son éclatante sincérité. Mais la sombre image de cette scène étaient dépourvue de ses couleurs chaudes et attirantes, de cet optimisme qui a depuis longtemps quitté ces masses d'existences que sont ces personnes. Et cela ne me déplaisait pas de voir ce malheur et ces choses insipides entourant e monde plus détestable de jour en jour.

« Je ne serais pas déçu pour la simple et bonne raison que je n'espère rien. »

Je n'espérais rien de cette discussion et de cette rencontre ni de cet entraînement car ce n'était pas ce que j'étais venu faire. J'étais venu voir le monde, de manière neutre et avec un œil néophyte bien que cela soit impossible. Je n'étais nullement venu espérer que ce monde et ce qui le compose, comme cette jeune femme, me donnent des choses et satisfassent mes espérances. Non, j'étais simplement dans l'attente et l'observation, posant ça et là mes questions pour y regarder les réactions. Candide et objectif je n'avais aucune raison de m'engager dans une quelconque autre tâche. Avec mon comportement j'étais parvenu sans réellement l'espérer à ce qu'elle me parle plus sincèrement, qu'elle me parle de son passé de ses tentations et cela ne pouvait que m'aider dans ma quête de savoir car ce n'était qu'une énième preuve qu'en tirant sur les bonnes cordes on pouvait en obtenir différents résultats. En connaître les rouages c'était pouvoir par la suite obtenir ce que l'on désirait. Mais apprendre à manipuler ne se fait pas en manipulant, c'est bien trop dangereux. La seule alternative est d'observer et uniquement d'observer. C'est pour cette raison que je ne tentais nullement d'influencer et de manipuler cette jeune femme, outre le fait que je n'avait que peu de raison de le faire.

« La bouffe semblait être une raison principale de ta venue ici, ne soit pas gênée de t’empiffrer cela m'est égal. Ce qui m'intéresse c'est ta différence de toute ces personnes qui nous entourent. « Médiocre » serait un jugement que certains ne diraient pas. Prenons un Purificateur par exemple. Il verrait dans ta mutation la source d'une haine viscérale qu'il a. Car à ses yeux tu n'est pas anodine mais tu fais parti des dix pour cents de la population qui ne suivent pas les lois de ses Dieux. Pour un généticien fou comme on en trouve parfois dans les rubriques de fait divers, tu n'est nullement anodine puisque tu es mutante et par là même tu possèdes un gène X unique car ils le sont tous. En revanche, il est vrai que pour ces personnes qui t'entourent tu n'es qu'une médiocrité ratée. Mais c'est là que j'interviens car à mes yeux, être anodine aux regards de ces gens est un atout indéniable. »

Peu de personnes ne pourraient se vanter de passer inaperçu même avec une couleur de cheveux si exagérée. Mais je crois sincèrement que c'est dans cette exagération que se cache son secret. Les gens ne la soupçonnent de rien d'autre que d'être légèrement dérangée. Mais le temps était venu pour moi de parler de mon histoire puisque telle était sa demande. Je lui épargnerais un long discours cependant, libre à elle de s'intéresser aux détails ou de prendre congé à la fin du mille feuille. Cela fait également partie de l'observation après tout.

« Je ne suis ni humain, ni mutant. Je suis un esprit sans corps. J'ai été enfermé dans l'esprit de mon ancien hôte, un mutant, pendant plus de vingts ans condamné à voir à travers ses yeux le monde et les actions qu'il entreprenait. Aujourd'hui j'ai réussi à me libérer de son emprise mais je ne compte pas m'arrêter là et je tiens bien lui voler également son corps qui me revient autant qu'à lui. Je redécouvre alors le monde, l'observant et m'en imprégnant car bientôt je compte bien le parcourir librement. Aux yeux de certains je suis une espèce rare, pour d'autres une arme potentielle et encore pour d'autre une menace. Mais je n'ai jamais été ignoré des personnes que j'ai côtoyées comme tu prétends l'être depuis le début de ta vie. »

Peut-être que cette ignorance viendra d'elle alors qu'elle mangeait avec appétit ce dessert.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeSam 22 Juin - 15:01

"Ne sois pas gênée de t'empiffrer" ? Ha ben ça ne risquait pas. Je terminai assez rapidement le premier mille-feuilles avant de m'attaquer au second, l'air de rien, tout en écoutant l'étrange mutant qui avait décidé que le fait d'être invisible pour tout le monde était un avantage considérable. Ouais... Tu parles. J'avais une vision assez différente de la chose, et je ne me privai pas de lui signaler une fois qu'il eut fini sa tirade.

« Ce n'est un atout indéniable que quand on peut s'en servir à volonté. Quand on le subit c'est une toute autre histoire... Méfiez-vous de ce que vous souhaitez. »

Mais après ça, il se mit enfin à raconter la sienne, d'histoire. Au début je mangeais l'air de rien, mais quand il parla d'être enfermé dans l'esprit de son ancien hôte, je laissai voir un visage assez sceptique, puis surpris. Mon expression continua de changer, et quand il eut terminé, je tirais une tronche assez sidérée.
Un esprit sans corps ? C'était un pouvoir de mutant ça ? Mais... C'était... Je n'arrivais pas à me faire à l'idée. Comment était-ce possible ? S'il n'avait pas de corps, ben... Il n'avait pas de code génétique, donc il était pas mutant, si ? Ou alors... Se libérer de l'emprise de son hôte, il avait un hôte ? Qui donc ? Et il veut lui voler son corps ? Pour pouvoir toucher les gens et tout ? Mais pourquoi faire ? Merde, être incorporel, c'était un atout considérable... Quoique.

Contrairement à lui qui ne pouvait pas se mettre à ma place, je pouvais me mettre à la sienne. Ne rien pouvoir toucher devait être... très chiant à la longue. J'affichai donc finalement un petit sourire en coin, avec un air assez sarcastique.

« Hé bien nous sommes dans la même situation. Nous avons un don intéressant... Moi d'être ignorée de tous, vous d'être incorporel. Mais nous ne pouvons pas "désactiver" cette capacité, ce qui nous pourrit la vie. Nous cherchons une façon de pouvoir contrôler cet aspect de nous-même, de manières différentes... Intéressant. »

J'observai alors autour de moi pour m'assurer que personne ne nous observait ou écoutait trop... Mais clairement, les gens étaient trop engagés dans leurs propres conversations, nous nous fondions dans le décor. Malgré mes cheveux flashy. Je baissai donc les yeux vers sa main, fronçant un peu les sourcils comme si je cherchais à mieux voir. Il n'était pas transparent, ni rien... Était-il vraiment incorporel comme il le disait ? Si c'était contrôlable... Cette capacité me servirait énormément... C'était un atout défensif considérable, plus personne ne pourrait me blesser, je serais insensible à n'importe quelle attaque physique...

Je finis par pointer mon index vers sa main, inclinant légèrement la tête sur le côté comme un animal curieux. Dans un petit craquement étrange, le bout de mon doigt devint une pointe d'à peu près trois centimètres de long, à l'aspect étrange, comme un mélange de peau sombre et de métal. Levant alors le regard vers lui, je l'observai comme pour demander si je pouvais y aller.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeMar 25 Juin - 4:30

Elle avait raison sur bien des points et ses fines analyses pourtant spontanées étaient loin d'être ce que j'avais espéré tirer d'elle lorsqu'elle m'avait jouer ses rôles de Bel-Air et de comtesse. Cependant elle semblait bloquée par un manque de contrôle de cette capacité qu'elle se découvrait depuis son enfance. Ce n'était pas étonnant puisque cela émanait clairement d'un comportement inconscient issue d'une vie tourmentée dans son genre. Je suis bien placé pour savoir que l'ignorance peut motiver la plus grande des haines ou les sentiments les plus variés et puissants qu'ils soient. Mais lorsque quelque chose n'est pas contrôlable, lorsqu'un état nous est imposé et que l'on ne peut pas faire autrement de manière directe il faut ruser. C'est la clefs de la survie dans cette société chaque jour plus détestable. Ruser en apprenant à devenir le contraire de ce que l'on ne peut pas changer en nous. Simuler la joie lorsque seul la tristesse est une réalité. C'est le seul moyen de pouvoir en tirer les pleins avantages.

« Méfiance, oui, tu as raison. Néanmoins il ne faut pas s'arrêter à ce simple obstacle. Il te suffit d'apprendre à ne plus être ignorée pour pouvoir user de cet atout que lorsqu'il t'es utile. »

Était-ce réellement plus facile à dire qu'à faire ? J'en doutais beaucoup, il s'agissait tout simplement de s'adapter et l'évolution n'est pas que génétique elle peut très bien être sociale. J'étais même plus ou moins persuadé que cette fille le savait très bien et qu'inconsciemment elle faisait beaucoup pour ne pas être complètement ignorée. Rester dans la provocation gratuite et le cynisme le plus total n'est sans aucun doute qu'un moyen de se prouver que les autres peuvent encore nous regarder même si c'est de pitié, d'horreur ou de dégoût. Dans un sens elle s'adaptait, même si c'était dans une attitude plutôt puérile et enfantine qui ne l'aiderait pas réellement. Tout cela était plus ou moins bancal et ce n'était en rien des vérités absolues. De la même manière que le fait qu'elle prétend être immuable, l'affirmation que l'on peut devenir le contraire de ce qu'on est en faisant plus ou moins semblant n'était tout de même pas donné à tout le monde et surtout n'était pas la clefs d'un bonheur que certains voudrait juste réel. Non, ce n'était pas la clefs de la joie car elle ne peut demeurer que dans l'acceptation de notre état immuable et non la comédie et les faux semblants nous menant vers ce que l'on aimerait être. C'était cependant la clefs pour jouer et jouir des avantages de chaque état, rien de plus. C'est en cela que ce n'est pas donné à tout le monde. Oui, je continuais de persister que dans le cas de mon interlocutrice il n'y avait pas eu que de l'ignorance de la part des autres envers elle mais aussi une grande sociopathie d'elle envers les autres qui rebutait son être dès l'approche d'un contact social avec d'autres personnes la forçant à grossir le trait et l'empêchant d'être naturelle. Un malaise également dans la soumission aux règles sans forcément avoir le courage d'affronter les conséquences que peuvent offrir la rébellion ajouter à un certain plaisir prit dans le franchissement des règles comme le prouve sa venue ici. Non, elle n'était pas totalement ignorée des autres c'était surtout qu'elle n'agissait pas pour eux ni n'allait dans leurs sens.

« Incorporel, vraiment ? »

Dis-je en me saisissant du verre  quelques instants. Elle n'avait pas tout à fait tord, j'étais de base, incorporel et je le suis toujours. Cependant je suis parvenu sans trop de difficulté - étant donné que ce don m'ait conféré par mes capacités - à imiter un corps. Si il n'y avait que ce problème ma vie serait certainement plus simple et de nombreux avantages s'offraient à moi en tant qu'entité psychique. Mais les choses sont rarement rose et finalement ce qui me « pourrit la vie » - ou plutôt qui occupe toute mon attention vingt quatre heures sur vingt quatre, c'était que sans corps, je ne pouvais demeurer longtemps. Au bout d'un moment le lien psychique me reliant à Tomàs Blake s'effriterait et l'énergie psychique qui me constitue se disperseraient dans le monde parallèle où ces énergies sont : le monde astral. C'est donc une course pour la survie qui me pousse à faire ce que j'entreprends.

« Vois par toi-même. »

Dis-je pour l'inviter à entreprendre ce qu'elle commençait alors que j'avais un aperçu de ses capacités. Elle transforma son doigt en lame et il était évident que cette nature métallique que sa peau pouvait prendre devait être à l'origine des impacts de balles que j'avais trouvé sous forme de cicatrice. Une femme rasoir dans les deux sens du terme d'après elle, belle allégorie. Je n'avais pas peur qu'elle me coupe. Elle pouvait très bien me couper tout le bras d'ailleurs j'étais suffisamment en forme pour ne pas en ressentir une trop grande fatigue en le reconstituant. Elle aurait alors la surprise en coupant ma chaire de n'y sentir et n'y voir aucune différence avec un humain lambda. Sang, os, chaire, la seule chose qui pourra la surprendre est mon absence de douleur visible sur mon visage si je ne la simule pas car, bien que je la ressente, elle n'est qu'une information pour moi, rien de plus. Elle n'est en rien handicapante mais me permet juste d'avoir une alerte en cas d'agression rendant à la douleur nerveuse son rôle premier biologiquement parlant.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeMar 25 Juin - 21:16

Apprendre à ne plus être ignorée ? Ah bah ouais, suis-je bête. C'était pourtant si simple ! A cette affirmation je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, comme s'il venait de sortir une énormité. Plus facile à dire qu'à faire, clairement. Je soupirai en tout cas longuement, haussant les épaules. Ce n'était pas mon genre de prendre les gens pour des imbéciles de cette façon et de faire preuve d'un mépris total, mais là c'était vraiment le cas, je devais l'avouer. J'adorais les gens qui n'avaient aucune solution et qui disaient "mais non c'est facile à régler" puis qui retournaient à leurs occupations sans rien proposer de concret. Les mecs qui disent que c'est facile alors qu'ils n'y connaissent rien et n'ont absolument aucune idée concrète.

Je me contentai juste de manger un autre morceau de mille feuilles, mais m'interrompis rapidement dans mon repas lorsqu'il saisit le verre, montrant ainsi qu'il n'était pas du tout incorporel. En fait... il avait poussé vers moi une assiette, peu de temps auparavant. Effectivement du coup... Il pouvait bien toucher les objets et interagir avec. Par conséquent, cela voulait dire que...

« Je me disais bien que j'étais la seule à avoir que des inconvénients sans avantage... »

J'observai sa main un moment, il l'avait laissée là en m'encourageant à essayer. Il semblait plutôt sûr de lui... Je craignais toutefois de le blesser, mais d'un autre côté, peut-être pourrait-il devenir incorporel d'un coup et que ma griffe passerait au travers de sa mimine ? Le type m'avait dit peu de temps auparavant qu'il n'était pas trop du genre à bluffer ou quoi que ce soit du genre... Et je devais avouer qu'il m'avait paru assez direct, surtout pour quelqu'un avec des "talents" aussi particuliers. Si j'avais été un agent du BAM se faisant passer pour une débile, ou une de ces tarées de purificatrices, il aurait livré ses secrets à quelqu'un de dangereux sans trop faire gaffe. Je partis donc du principe qu'il ne bluffait pas du tout.

Hop ! Je plantai ma griffe dans la main de ce personnage bizarre et... En fait la réaction fut la même que si je l'avais plantée dans de la chair humaine. Merde ! Je la retirai rapidement avec un air surpris et inquiet, observant son visage... Mais il n'avait pas l'air d'avoir mal. En fait, le trou que j'avais fait disparut assez rapidement. Ma mine passa d'inquiète à déprimée instantanément.
Je fouillai dans mon sac, sortant mon portable, et affichant une sorte de petit programme de bloc notes. Dessus, il y avait 6 petits traits, j'en ajoutai un septième avant de soupirer longuement.

« Vous êtes le 11ème mutant avec lequel je discute, sur ces 11 vous êtes le 7ème à avoir une capacité de régénération. 7 sur 11 font X sur 100, soit donc, de ce que j'ai vu, 64% environ de mutants qui se régénèrent. P't'ain, j'avais 6 chances sur 10 et que dalle. »

Je grommelai en faisant rentrer la griffe, dans le même son d'os qui craquent, avant de terminer mon mille-feuilles avec un air carrément bougon. J'avais vraiment perdu à la loterie génétique, moi... Après, peut-être qu'en continuant l'entraînement nocturne je finirais par arriver à quelque chose... Je m'y remettrais en rentrant, à cette heure-ci personne ne viendrait m'interrompre en plus, tout le monde pionçait. Mais pour le moment, j'avais quelque chose de plus urgent à régler que ça.

« Bon, si vous me disiez carrément ce que vous voulez ? Vous voulez savoir comment devenir invisible ? Je vous l'ai dit, soyez médiocre partout et ça marchera tout seul. Oubliez Xcute la grande société de sécurité. Vous êtes le dirigeant d'une entreprise un peu grosse, mais pas trop, qui fabrique des produits pas trop mal, mais pas vraiment délirants. Vous avez un petit peu d'humour, mais il est pas si génial que ça. Vous avez un peu de vocabulaire, mais votre grammaire est peu élaborée et vous faites des répétitions. Vos vêtements sont bien, mais sans plus. Si ça parle des moments difficiles de la vie, les vôtres doivent être assez peu marquants et peu graves. Et surtout, vous devez agir comme si vous étiez censé être là. Si vous réunissez tout ça, vous pourrez passer partout ou presque, totalement inaperçu. Dans mon cas, cette médiocrité est involontaire, mais j'imagine que vous pourrez la simuler : un imbécile ne peut pas se faire passer pour un génie, mais un génie peut se faire passer pour un débile. »
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeDim 30 Juin - 12:43

Les inconvénients sans les avantages ? Il semblait pourtant qu'elle n'avait pas tant d'inconvénients que ça. Son pouvoir paraissait loin d'être handicapant. Elle n'avait pas de physique difforme, semblait pouvoir parler correctement et à part ces quelques cicatrices, demeurait une belle jeune femme avec un certain charme. Pourtant je la laissais parler, calculer et gribouiller ce qu'elle avait à faire. C'était sans doute une maladie chronique chez elle de devoir se comparer aux autre et d'en analyser que les différences qui la rabaissait et non celles qui la rendait plus unique, plus fortes. Elle m'apprit à me fondre dans la masse, à devenir invisible, à n'en faire pas trop sans en faire trop peu. Un juste dosage qu'il était en effet intéressant d'analyser mais qui finalement ne m'aidait en rien. Il fallait pourtant que j'aide cette jeune femme qui méritait mieux que le mépris qu'elle avait envers elle-même. Il fallait lui faire doucement ouvrir les yeux, lui montre une voie qu'elle ne veut emprunter par peur de glisser, préférant se morfondre sur elle-même dans une habitude et des petites frivolités qui lui donnent l'impression de vivre. Non, elle n'a pas un potentiel de mercenaire, de guerrière, de leader, de politique ou de quoique ce soit que le milieu dans lequel je plonge actuellement aurait à lui offrir ou à exacerber chez elle. Mais faire dans l'humanisme en aidant une âme solitaire et égarée c'est aussi cela, être humain. Une fois qu'elle eu terminé, je pris donc la parole, sereinement.

« Je ne suis pas un mutant. Je ne suis même pas humain. Cela dit, il semblerait que tes statistiques soient loin d'être très exactes car elles ne prennent en compte que certains milieu dans lesquels on trouve souvent les mêmes capacités. Laisse-moi te dire que tu es loin  d'avoir que des inconvénients avec ce don et j'ai assez l’œil pour savoir de quoi il en retourne. As-tu déjà visité les tréfonds des égouts ? Mutant-Town ? Ces lieux reclus dans lesquels des créatures immondes tentent de survivre, du moins c'est comme cela que la population les nomment. Balades-toi et interroge les personnes de Mutant-Town si tu en as le courage. Tu verras que leurs mutations n'ont aucun avantage et que des inconvénients. Certains sont handicapés, par un physique ingrats, des impossibilités de marcher, de se mouvoir, de respirer parfois normalement. Des enfants de dix à douze ans meurent lorsque des mutations ratées par le brassage génétique les condamne en apparaissant. Dans les égouts, tu trouveras les mutants qui n'ont aucune chance de vivre actuellement parmi le reste du monde, de manger un mille feuille comme tu le fais. Je t'invites à te rendre dans ces lieux et à refaire tes pourcentages. Tu devrais en ressortir rassurée ou bien attristée pour le malheur de ces personnes. »

Je marquais une pause, la regardant toujours d'un air neutre. Ma voix, calme et posée n’émettait aucune menace et se voulait toujours aussi amicale. Il n'y avait nul besoin de menacer qui que ce soit ou d'être désagréable. Et puis après tout, elle était capable de me trancher la tête en un clin d'oeil.

« D'après tes observations, tu as été dans des milieux où les mutants sont capables de vivre parmi les hommes. Confrérie pour certains peut-être... Mercenaires ou enfants de la rue qui ont put sortir du ghetto et vivre à Manhattan ? Institut sans doute ? Je ne saurais dire précisément néanmoins, estime-toi chanceuse. Car pour connaître ce que la mutation fait de pire, je sais que des milliers de mutants t'envies comme ils envies les humains. »

C'était un fait souvent négligé par les médias qui préfère montrer des actes terroriste et violent pour attiser la haine entre les races et ainsi exacerber les conflits et par la même occasion les scoops et les reportages qui font de l'audimat. Mais pour la psyché d'un ancien membre du BAM s'étant rendu à de multiples reprise dans le quartier maudit. Beaucoup auraient volontiers choisi de rester humain, plutôt que de suivre la connerie de l'évolution.


Dernière édition par Tomàs Blake le Mer 10 Juil - 17:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeMar 2 Juil - 12:35

Il y avait manifestement un peu de confusion vis-à-vis de ce dont je venais de parler. Il semblait penser que je parlais d'inconvénients et avantages de mes lames, alors qu'en réalité je ne parlais absolument pas de ce pouvoir... Qui ne valait même pas la peine d'être évoqué tellement il était quelconque. Je précisai donc ça, une fois qu'il eut parlé de Mutant Town et autres.

- Je ne parlais pas de mon pouvoir, qui est comme tout le reste de ma personnalité sans grand intérêt. Je parlais justement de cette capacité -qui ne vient pas d'une quelconque mutation- à être ignorée et se fondre dans la masse. Après, hé bien... Vous venez de prouver habilement ce que je disais. Vu qu'il existe bien pire, par exemple des gens à Mutant Town, alors le problème que je rencontre disparait et n'a plus aucun intérêt ni même d'existence concrète.

Je repoussai l'assiette, levant alors la main et prenant un ton très docte.

- Vous voulez devenir invisible... Prenons un exemple et faisons un essai ce soir. Je propose de vous créer une personnalité inintéressante, médiocre et fade, dans un premier temps. Ensuite, vous irez l'expérimenter parmi les invités. Après, évidemment, vous devrez créer vous-même vos personnalités minables.

Je me mis à réfléchir un moment, finissant par claquer des doigts.

- Vous vous appelez donc... John Anozaki. Anozaki montre votre provenance étrangère, mais "John" est un prénom on ne peut plus commun, ce qui n'éveille qu'une curiosité très limitée. D'ailleurs, si on vous demande où vous êtes né, restez vague, il ne faut pas que ça attise une quelconque envie d'en savoir plus. Deux ou trois mots maximum, de type : "Le Wisconsin". Ensuite, votre entreprise se nomme... Box Incorporated. Un nom merveilleusement plat et nul. Vous mettez en boîte de conserve des produits alimentaires, principalement des noix et des amandes. Même si cette industrie est très importante, elle n'intéresse personne. Cela fait, pensez bien à juste sourire un petit peu aux blagues, pour laisser un doute : les gens doivent se demander si vous avez compris ou non et douter que vous ayez de le sens de l'humour. Si à un moment vous avez une occasion de raconter une anecdote, parlez de la fois où vous avez par erreur éteint les lumières dans l'usine pendant deux minutes, et pensez cette fois-ci à bien rigoler, malgré la nullité de cette histoire. Et si les gens demandent une autre anecdote, chaque fois faites quelque chose en rapport avec le travail : vous ne devez avoir aucune vie personnelle.

J'affichai un sourire assez content de mon petit personnage et montrai un groupe de personnes qui discutaient, réunies en cercle.

- Vous voyez ce cercle de personnes là-bas ? Si vous réussissez, vos voisins de gauche et de droite vont machinalement se rapprocher l'un de l'autre et vous éjecter lentement. Quand vous direz quelque chose, vous vous ferez immédiatement interrompre, personne n'ayant remarqué que vous tentiez de parler. Si vous suivez deux personnes quelque part, vous ne parviendrez pas à marcher à côté d'eux, et serez toujours relégué derrière. Si vous tentez de charmer une demoiselle, celle-ci vous ignorera totalement, même si vous faites voir des signes évidents et indiscutables. Vous serez devenu socialement invisible, et aurez totalement pénétré dans mon univers.

Je l'observai un bon moment, avant de me rendre compte qu'il avait des signes visibles importants... Certaines choses poseraient problème.

- Il faudra aussi ajuster votre apparence physique. Vous êtes... Trop classe. C'est pas bon, ça.

J'aimais bien ce petit jeu ! Pour une fois, cette caractéristique qui m'écrasait tellement avait une utilité... C'était du jamais vu. Du coup, je profitais du fait que mes "compétences" soient demandées. C'était suffisamment rare pour que je décide d'en profiter.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeMer 10 Juil - 17:44

Je crois que j'en ai assez vu. J'ai passé la plupart du temps à observer les autres. Nous sommes dans une réception et la discussion avec cette fille qui ne m'a toujours pas donné son nom comme je ne lui ai pas donné le miens reste peut-être simplement un moyen de passer le temps. Pour elle, c'est une couverture intéressante lui permettant de profiter de la nourriture et de faire ce qu'elle semble adorer et qu'on retrouve dans ses propos : se convaincre d'une médiocrité. Je lui sers peut-être de parapluie ou d'éventail pour cacher un visage au reste du monde. Ce visage c'est celui d'une jeune femme qui n'est pas invitée et qui, finalement, n'a rien à faire ici. Et puis peut-être qu'inconsciemment, perler et discuter lui permet d'évacuer et de justifier quelque pensées plus profondes que ces mensonges de début de rencontre. Je ne suis pas en train d'analyser les choses de manière cynique pour me sentir plus ou moins supérieur, non. Je ne fais que résumer dans mon petit esprit. Réorganiser, synthétiser car c'est ce qui me permet d'en tirer les conclusions qui me permettront d'avancer. Ce n'est pas nécessairement les bonnes conclusions, les véritables informations et la juste synthèse des choses mais si je choisis cela c'est par choix pour ne pas m'encombrer de ce qu'on pourrait appeler un superflus. Au final, je me fiche bien de toute cela mon objectif est simplement de pouvoir, à terme, m'infiltrer de mieux en mieux dans ses réceptions. Car après avoir parlé de ce que j'ai pu servir pour cette jeune femme on peut analyser l'inverse. Notre discussion semblait, vue de l'extérieure, intéressée et passionnée. Nous ne montrons à l'assemblée pas de signe d'énervement, d'agacement et on peut même penser que nous échangeons plus ou moins des informations ou des intérêts communs. C'est de part cette discussion et ce duo que nous rentrons parfaitement dans le moule de la réception. Elle et sa soi-disante médiocrité ajoutée à une touche d'excentricité dans son approche et sa coiffure et moi avec cette imperceptibilité des émotions et cette froideur vaguement fascinée de mon apparence. Tout cela me permet de bien regarder mon environnement proche, d'écouter avec plus ou moins de difficulté et, grâce à ce don de vision qui se révèle très pratique, de pouvoir espionner sans me faire remarquer.

Mais c'est là que survint mon problème. Je dois avouer que toutes ces personnes sont inintéressantes au possibles en dehors de leurs influences et leurs portefeuilles. Elles n'ont rien d'autres que de l'hypocrisie et un sourire de façade  couplé à une superficialité débordante et suintant la bourgeoisie. Toutes ces personnes n'ont aucune notions du monde extérieur, des dangers, de la rage et de la colère des hommes et des femmes qui connaissent la peine et la souffrance. Contrairement à cette jeune femme qui finalement me ressemble le plus dans cette assemblée vomitive. Je remarque alors que la réelle médiocrité se trouve chez eux, chez ces hommes et ces femmes qui en tout point son remplaçables, interchangeables mais surtout, qui n'ont rien d'extraordinaires. Leurs possessions peuvent être intéressantes, mais ce n'est là que du commerce qui peut aisément être traité par ordinateur. Ils sont et font partis d'une masse inertes, amorphes autant émotionnellement, intellectuellement que socialement. Je veux remuer cette eau stagnante, je veux la remuer et voir ce que cela fait, je veux jeter un pavé dans la marrer et observer comment ces aristocrates essuient les éclaboussures après avoir poussés des cris plus pathétiques les uns que les autres. Comment l'humain peut-il parvenir à ce niveau de médiocrité et continuer de faire croire au monde et à cette pauvre jeune fille - qui n'est qu'une victime de plus - que c'est cela être haut placé, que c'est ce que tout le monde doit envier, que c'est ce que tout le monde doit rêver d'accomplir ? J'aimerais être le scientifique menant ses expériences sur cette masse d'existence pour en noter les conclusions dans mon carnet car si l'observation est intéressante, elle en devient inutile lorsque tout est vu et revu. Il faut dans ce cas précis passer à l'étape suivante, modifier des paramètres et observer comment la réaction chimique évolue. La sociologie est une science, voyons jusqu'à quelle point.

« C'est tout à fait passionnant. On voit que tu maîtrises ton sujet et tu es douée d'une capacité d'imagination et d'invention plutôt rare. »

Je marque une pause.

« Néanmoins, bien que ce jeu puisse me sembler et te sembler visiblement attrayant... Je ne vais pas m'y adonner. Comment trouves-tu ces gens ? Si tu veux tout savoir ils me répugnent... N'as-tu jamais voulu shooter dans une fourmilière et voir toute une minutieuse organisation se mettre à paniquer ? »

Je n'ai plus d'émotions visibles sur mon visage qui redevient froid, j'en ai fini avec cet entraînement d'être et paraître humain car je ne vais pas agir en temps qu'humain pour visualiser et tirer les bonnes conclusions du chaos semé dans l'ordre. Il faut toujours avoir le recul nécessaire pour une parfaite neutralité et, alors que pour le chercheur elle est donnée par le niveau d'étude ou l'analyse de spécimens plus simple, en ce qui me concerne elle m'est donnée par l'évolution. Je ne sais pas ce que le Roi Noir pourra en penser... À vrai dire, il ne fait là que m'aider et je ne suis pas en mission pour lui. Libre à moi de m'adapter pour faire ce que je pense être le plus enrichissant en vu de tuer Tomàs Blake.

« Tu as raison, à leurs yeux tu es parfaitement médiocre et absolument insignifiante. C'est moi qui me suis méprit en te trouvant quelques points intéressants et même surprenants, mais la raison est simple : Je ne suis pas comme eux, donc je n'ai pas leurs visions réduite. Si je peux me permettre un conseil : ne perds pas espoir. Ce monde est vaste et il existe de nombreuses personnes qui ne te trouveront pas médiocre. Certaines s'intéresseront à toi pour différentes choses bonnes et mauvaises même si il sera difficile pour toi de les trouver dans ce genre de réception... Et j'en suis finalement l'exception qui en confirme la règle. »

Ce soir et demain, les journaux parleront sans doute d'une fête qui à mal tournée où d'un attentat terroriste mais peu importe, je fais confiance à ce système pour trouver un coupable et rassurer les familles et la population. En ce qui me concerne, je ne ferais qu'attendre de voir les réelles conséquences du domino que je veux pousser.

[HJ : Navré du retard. Si y'a un soucis, hésite pas à me MP]
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeMer 10 Juil - 20:11

Je soupirai longuement avec un air dépité quand il affirmé qu j'avais une capacité d'imagination et d'invention rares.

« N'importe qui pourrait imaginer un scénario de ce genre... » marmonnai-je.

Il me demanda ensuite si je ne voulais pas shooter dans la fourmilière... La réponse était "oui", mais de là à le mettre en application, non, loin de là en fait. Je ne répondis pas immédiatement, l'observant alors qu'il devint particulièrement froid et inexpressif. Et le discours qu'il se mit à tenir me sembla plutôt paradoxal... J'étais en train de voir quelqu'un qui avait tout l'air d'un sociopathe flippant en train de me sortir un discours encourageant, et tout ça, comme quoi chacun est exceptionnel blablabla. J'avais déjà entendu ça une fois ou deux mais au final ça ne s'était jamais vraiment concrétisé par des actes. Les gens faisaient souvent ça, un petit discours qui se voulait rassurant pour faire se sentir mieux les autres... Puis continuer ensuite son chemin en étant fier d'avoir fait sa bonne action.

En fait, ceux qui avaient jusque là dit ce genre de choses à mon égard ne l'avaient fait que pour se sentir mieux EUX, pour avoir la sensation qu'ils avaient fait quelque chose de bien et justifier ainsi tous leurs excès, leurs erreurs, leur mépris, leurs abandons. Je savais bien que la plupart des gens marchaient de cette façon après, je n'étais pas naïve... Et peut-être l'avais-je fait sans le savoir, moi aussi. Mais c'était justement ça qui faisait toute la différence : sans le savoir. J'avais fait du mal à des gens, mais la majeure partie du temps, c'était sans jamais l'avoir voulu. D'autres, en revanche, faisaient des trucs pas très nets volontairement, en sachant ce qu'ils faisaient, en ayant parfaitement conscience de l'immoralité de leurs actes.

Je répondis donc avec un air assez sérieux, en l'observant de mon regard bleu acier.

« Pour démarrer, "l'exception confirme la règle", c'est faux. A l'origine l'expression était "l'exception infirme la règle", mais elle a été mal comprise par pas mal de personnes du peuple qui l'ont ainsi totalement détournée de son sens original. Par définition, l'exception infirme AUTOMATIQUEMENT la règle. »

Oui, c'était un détail mineur, mais si je pouvais éviter aux gens d'utiliser ces mots à tort et à travers alors qu'il ne s'agissait au fond que d'une erreur faite par des personnes souvent illettrées il y avait longtemps de ça, puis ensuite perpétuée... Alors autant en profiter.

« Après, non je ne tirerais pas dans la fourmilière si j'en avais l'opportunité. En fait, je suis exceptionnelle sur un point, c'est celui-là. Des fois j'ai envie de détruire de tas de terre. Mais contrairement à la majorité des personnes, si l'on me donnait tout le matériel nécessaire pour faire brûler l'intégralité de ce nid d'insectes, je ne le ferais pas. C'est en fait la seule chose qui me rend supérieure à la majeure partie de l'humanité... Je parle vite, je laisse aller mes émotions, mais je ne les laisserais jamais me contrôler totalement au point de devenir un monstre inhumain. »

J'observai ensuite la salle avec une mine pensive, comme si j'étais en train de faire des comparatifs, des calculs, j'établissais des situations théoriques, les vérifiais, les imaginais une nouvelle fois dans des conditions différentes... Et le résultat final n'avait pas l'air de me convaincre.

« Et même sans aller jusqu'à être un parangon de moralité... Soyons pragmatiques. Qu'y gagnerais-je ? »

Je haussai un sourcil en observant mon anonyme interlocuteur, et écartant légèrement les mains.

« Si je décidais d'abattre tous ces minables qui se sentent fiers de leurs acquis ridicules, qu'y gagnerais-je de façon concrète ? De l'argent ? Non. Des pouvoirs ? Non. De la technologie supérieure ? Non. Du respect ? Non. De la peur, peut-être, mais pas du respect. Des emmerdements avec le B.A.M. ? Ah, là oui et pas qu'un peu. Mais à part ça ? Obtiendrais-je des atouts sociaux ? Non. De l'influence sur quelqu'un ou un domaine intéressant ? Non plus. Et même en allant vers des objectifs plus... disons... simples. Des amis ? Non. Des amants ou amantes ? Non plus. C'est simple, j'aurais tout à perdre et n'aurais rien à gagner, à tirer dans la fourmilière. Ce serait un acte certes immoral, mais même en laissant la moralité de côté, ça ne serait absolument pas constructif et ne m'amènerait rien qui soit intéressant. »

Croisant les jambes, j'inclinai légèrement la tête sans perdre cet être incorporel du regard.

« Beaucoup disent et pensent que le crime paie... Parfois, mais c'est comme la loterie. C'est un mécanisme humain démontré psychologiquement : plus le gain est gros, plus nous ignorons les risques. S'il y a une chance sur deux de gagner un dollar ça ne nous intéressera pas trop. S'il y a une chance sur cent milliards de gagner dix millions de dollars, nous irons tous acheter des tickets comme des abrutis. Le crime fonctionne de la même manière... Regardez l'histoire, combien de criminels ont vécu toute leur vie heureux et riches ? Une infime minorité. Presque tous ont fini par se faire abattre ou emprisonner, car il y a mille manières de tomber mais une seule de réussir. Tenez, le plan parfait pour quelqu'un de peu documenté : il suffit de spéculer à la baisse sur une entreprise et de tuer son patron. L'entreprise va couler et l'argent va entrer... Voilà ce à quoi réfléchirait le pékin moyen. Mais quelqu'un de moins bête va aussi se dire que la SEC va lui tomber sur la gueule... Tout se joue sur les détails. »

Je conclus en soupirant longuement et en observant à nouveau l'assemblée qui discutait comme si de rien n'était. J'avais du mal à croire que je venais de faire un discours sur les risques des arnaques à la bourse, mais au fond, cette soirée pouvait selon moi difficilement devenir plus bizarre.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeLun 15 Juil - 16:42

Oui, n'importe qui pourrait imaginer de choses de ce genre. Elle semblait visiblement avoir démasqué mes légères touches de moqueries ou d'ironie mal maîtrisées par un caractère très peu optimisé pour les boutades ou les calembours. Mais c'était quelque chose qu'il fallait aussi savoir développer si on voulait passer pour un véritable humain dans certaines situation ou plutôt certains rôles. Je continuais à ne plus me forcer à paraître humain ce qui devait être pour le moins déroutant puisque c'est exactement ce que je m'étais efforcé de faire depuis le début de notre discussion. Mouvement des yeux, des paupières, des cils, respirations, toux, raclement de gorge, tremblement léger des membres, mouvements inutiles des mains, grattement du nez, des cheveux, inclinaison plus ou moins chaotique de la tête ou bien même mouvementent des lèvres, de la langue, de la mâchoire même sans parler... Tout cela avait disparu et je n'étais plus que la chose inhumaine me caractérisant si bien. Alors si l'exception infirmait la règle, je me demandais quelle règle elle pouvait bien infirmer. Le fait que je me sois assis à côté – ou plutôt en face – d'elle, que je lui ai parlé, répondu et posé quelques questions était une exceptions au fait immuable qu'elle semblait vouloir me faire avaler et qu'elle décrivait comme une indifférence totale du monde extérieur. Quelle règle mon comportement pouvait-il donc bien infirmer ? Que son fait immuable n'était pas si immuable que cela puisque j'en étais l’exception sans aucun doute parmi tant d'autres, dans ce monde, qui ont daigné s'intéresser d'un peu plus prêt à elle ? Peut-être. Peut-être aussi je ne m'intéressais pas réellement à elle, sa personne, sa nature, mais plutôt qu'elle m'aidait à passer le temps. Dans ce cas elle aurait parfaitement raison de rester pessimiste quant-à son intérêt qui finalement ne peut rester que dans des échelles humaines.

Son pouvoir m'a tout de même intrigué car il faisait parti de ces capacités qu'on ne retrouve que rarement chez deux personnes. Non, c'est loin d'être des capacités mutantes les plus puissantes, mais elles peuvent se révéler très utile au quotidien au delà même que pour couper des tranche de pain. Non, c'est ce genre de petit plus qui ne rend pas une personne mutante dans l'âme et la maintiens humaine dans le cœur. Car les pouvoirs difformes, invivables ou rendant un être au delà de la puissance d'une armée transforme inévitablement sa vision du monde et son âme en quelque chose de bien différent de ce qu'on peut trouver chez les hommes. De la même manière qu'un être riche – comme on peut en retrouver énormément ici – n'a pas la même vision que cette fille qui semble sortir de la rue. Non, elle est loin de tout cela, elle reste le produit de cette société et, pouvoir ou non, elle doit en suivre les règles. Elle le dit si bien d'ailleurs qu'elle ne pourra rien faire de mieux que s'attirer des ennuis en laissant libre place à ses pulsions plus instinctives. Mon cas est différent, car toute ma vie je n'ai été qu'en dehors des règles établies cherchant à y entrer alors qu'on me repoussait. Là où cette fille cherche d'y sortir alors qu'on la maintient dedans par le mépris et l'indifférence la plus cruelle qui soit. Elle n'a donc plus beaucoup d'espoir ni de solution que de suivre la meute en se justifiant par quelques belles argumentations cartésienne et solides. Malgré un cynisme évident lorsque le danger est trop proche elle fait appel à son esprit, à son anticipation et ses calculs de la situation. Elle n'agit pas en animale, elle agit en citoyenne car elle sait que les actes ont des conséquences. Personnellement ce n'est pas quelque chose qui me préoccupe énormément actuellement mais j'ai une dernière expérience à mener, pour savoir jusqu'où cet esprit malade est prêt à se voiler la face grâce à une parfaite balance du pour et du contre.

Je sais que les gens ne nous regardent pas, je le sais car je les vois. Et alors je lève ma main quelques centimètres au dessus de la table, paume face à la nappe, pour y faire apparaître un pistolet de calibre cinquante lourd et volumineux couleur argent. Pourquoi celui là ? Car c'est avec cette exacte même arme, ce même desert eagle qu'il a prit le plus de plaisir à exploser la cervelle d'un criminel qui a osé tirer sur la fille qu'il aimait. Je le matérialise dans une légère fumée psychique en quelques instants et le dépose délicatement entre nous deux, sur la table, canon vers moi et crosse vers elle.

« Non, rien à y gagner. Sauf une chose : La satisfaction de l'instant, le soulagement dans l'acte et la jouissance dans la pression de la détente. »

Je retire ma main. Personne ne voit cette arme se fondant entre la nappe, les pots de fleurs agrémentant la table et les assiettes et autre couverts ou quelques miettes de milles feuilles restent présentent. Elle peut bien évidemment, si elle sait s'en servir, me tirer dessus. Mais elle doit savoir s'en servir car les marques des balles sur son corps laissent penser qu'elle est de ce milieu ou savoir se servir d'un flingue est presque une question de survie. Si elle vise assez bien, en pleine tête ou en pleins cœur, elle me verra disparaître instantanément dans quelques flammes psychiques bleutées en même temps que l'arme. Si elle vise des points moins mortels elle verra les mêmes conséquences que sur un humain lambda, les cris en moins. Mon regard vide la fixe. Les pulsions animales vont-elles prendre le dessus ou bien se moquera-t-elle d'une action si piètrement provocante ? Quoiqu'il en soit si elle me tue je serais au bout de cinq minutes dans la capacité de me déplacer sur le plan astral pour fuir rapidement, avec l'aide du spectre. Et au bout de deux heures à pouvoir me rematérialiser dans ce monde physique.

« Tue-moi et tu sauves leurs vies. Reste passive et je les tue. Tue-les et je t'emmène en lieux sûr. Il y a sans doute d'autres options, mais en voilà quelque-unes. »

Roi Noir j'en ai bientôt terminé. Je ne fais que quelques études sociologiques... Rien de plus.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeLun 15 Juil - 17:44

Les choses prenaient un tour... Plutôt inattendu. Clairement, je devais avouer que je ne m'attendais pas à ça. Quand il fit apparaître l'arme et la déposa, je commençai à réaliser que ce type avait probablement des pouvoirs plus puissants que je ne l'imaginais au départ... Je le pensais juste capable d'être incorporel, vu qu'il était une sorte d'"âme errante", mais... générer des flingues ? Que pouvait-il faire d'autre, encore ? Générer des objets ? Les faire tomber ? Détruire des personnes par la pensée ? Clairement, je n'avais aucun moyen de bien savoir quelle était l'étendue réelle de ses étranges capacités.

Voulant tout de même m'assurer que je n'étais pas en train de me faire avoir par une illusion, je saisis l'arme en fronçant les sourcils. Le poids semblait bon... Je tirai sur la culasse, éjectant ainsi la balle qui était chargée, et l'attrapai pour y jeter un œil. Calibre .50 AE. Clairement, ce type aimait la frime : cette arme était particulièrement inefficace pour les combats de rue. Trop lourde, trop volumineuse, trop peu de balles dans le chargeur, et on faisait presque les mêmes dégâts avec un bon vieux 9mm acheté 120 dollars au trafiquant du coin. Mais même si peu adaptée à la guérilla urbaine, cette arme semblait réelle. J'éjectai le chargeur, replaçant la balle dans celui-ci, avant de finalement le replacer et fermer la culasse dans un bruit métallique sourd.

Si le fantôme s'était demandé si je savais manier une arme à feu, il avait désormais sa réponse. Oh, je n'étais pas une experte, je devais bien l'avouer... Mes pouvoirs m'avaient plus ou moins conditionnée au corps-à-corps, mais je m'étais déjà servie de flingues. Je reposai en tout cas le lourd Desert Eagle sur la table, tout en gardant la paume sur la crosse, et l'observai avec un air... déçu, en fait. Si j'avais été surprise par ce coup de théâtre étrange, j'étais désormais assez désappointée. J'aurais imaginé et préféré... Je ne savais pas trop, en fait, mais autre chose en tout cas.

« C'est peut-être parce que j'ai une existence physique et vous non. Ou parce que je suis une femme. Ou une idéaliste. Ou jeune. Mais il y a quelque chose que vous ne semblez pas comprendre : la pression de la détente ne m'apporte aucune satisfaction. Je vois même le fait de devoir faire appel à la violence comme un aveu d'échec... Et je déteste échouer. »

J'avais malgré tout un peu moins l'air sûre de moi que quelques minutes auparavant... Je savais, maintenant, qu'il était plus qu'un simple type incorporel. Il disait qu'il tuerait tous les présents... Déjà, ma première question était : "pourquoi ?". Quel intérêt ? Ensuite, la deuxième était : "que faire ?". Je devais improviser... Continuer de le faire parler jusqu'à ce que je trouve une solution. Du coup, partir dans des grands discours philosophiques pourrait peut-être me faire gagner quelques précieux instants, qui me permettraient d'avoir une idée géniale... Le pauvre, j'allais le saouler avec mes conneries.

« Après, je n'ai aucune raison de vous tirer dessus, vous ne m'avez rien fait. Et leur tirer dessus pour que vous m'ameniez dans un "endroit sûr" ? Ils ne m'ont rien fait non plus, je n'ai aucune raison de les shooter. Pourquoi les tuer du coup, s'ils ne me posent pas de problèmes ? Parce qu'ils sont "pitoyables" et autres ? Mais mon pauvre vieux, j'ai un scoop très triste pour vous... »

J'affichai un petit sourire qui semblait... mi-figue mi-raisin. J'avais l'air aussi amusée que triste.

« Vous êtes pitoyable, le niveau zéro de l'existence. Vous ne valez rien, vous êtes invisible, anonyme. Vous n'avez pas besoin d'apprendre de moi pour le devenir, vous l'êtes déjà : parfaitement sans importance. Moi aussi, d'ailleurs, le serveur aussi, même le professeur Xavier, Magnéto, le président des Etats-Unis. Il nous faudrait plus de 1200 ans pour atteindre la planète habitable la plus proche, et il y en a plus de 20 milliards rien que dans notre seule galaxie, qui est elle-même d'une taille pitoyable à l'échelle de l'univers. Si nous disparaissions tous, là, de suite, personne ne s'en rendrait compte et l'univers continuerait l'air de rien. Alors tuer ces gens parce qu'ils ne valent rien ? S'il fallait tuer tous ceux qui sont insignifiants, l'humanité entière devrait être éradiquée... Et je doute que ça amène grand chose d'intéressant. »

J'inclinai finalement la tête sans quitter le regard de mon sombre interlocuteur, montrant un de mes avant-bras.

« Je ne tirerai donc sur personne pour le moment. Chacun de ces impacts, j'aurais pu les éviter en tirant la première, mais je ne l'ai jamais fait. Parce que je ne suis pas une grosse tarée sanguinaire. On pourrait aussi dire que c'est parce que j'ai une certaine tendance suicidaire qui augmente avec les années. Maintenant, a-t-elle suffisamment augmenté pour que ça ne se traduise par des actes concrets et non plus juste des prises de position risquées... Je serais incapable de le dire moi-même. »

Une fois ma phrase terminée, j'attrapai le bout du canon avec ma main libre, soulevant celui-ci pour le pointer vers ma tête. L'autre main était encore sur la crosse, le pouce sur la gâchette. Tirera, tirera pas ? J'étais indécise, pour tout avouer. Ce n'était pas totalement du bluff, j'hésitais carrément. Mais avec un peu de chance, il serait surpris par la manœuvre et peut-être gagnerais-je donc ce qu'il me manquait pour trouver un moyen de me sortir (et sortir ces pauvres débiles) de ce pétrin... Du temps.

« Donner un flingue à une dépressive... Vous n'êtes pas un grand psychiatre, hein ? » lançai-je du coup avec un sourire en coin, d'un ton assez sarcastique.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeJeu 18 Juil - 15:34

Aucune jouissance dans l'acte de presser la détente, vraiment ? Cela m'étonnait beaucoup de la part de la même femme se vantant de pouvoir tuer pour la pure envie de la chose quelqu'un. Cela m'étonnait de la part de la même femme m'avouant quelques minutes plus tôt pouvoir tuer le serveur sur un coup de tête se moquant que sa mort n'ai aucun sens. Peut-être était-ce un mensonge ou une manière de m'effrayer et de me faire peur. Car il est vrai également que ses derniers propos plutôt rationnels étaient assez contradictoires avec la légère folie meurtrière qu'elle m'avait avoué. Était-elle donc sincère ? Je ne pouvais en être certains et pour être franc ce n'est plus quelque chose dont je vais me préoccuper. Je m'apprêtais donc à la quitter, pour vaquer à mes occupations qui finiront sans doute dans un bain de sang nécessaire pour la collecte de quelques précieuses informations ou pour rien du tout. Car il se pouvait bien que ces types ne puissent m'avancer à rien, même lorsque l'âme d'un de leurs compère aura quitté ce monde. Mais après tout, depuis que je les écoutait attentivement tout en parlant avec cette jeune femme, je n'avais rien pu entendre de très intéressant. Il était donc vain de rester ici des heures car le temps était venu d'employer la manière forte. Malgré tout mon interlocutrice n'avait pas terminée de parler et j'attendis donc quelques secondes avant de prendre congé. Je n'en étais pas obligé mais je n'étais pas des plus pressé non plus.

J'ai finalement bien fait car la suite était tout à fait jouissive. Si je m'étais appliqué à ressembler à un humain j'aurais souris à ses propos et ses gestes de toutes mes dents et presque de manière malsaine. Mais il n'en fut rien, toujours impassible et impersonnel je la fixais, souriant uniquement à l'intérieur de mon âme. L'insignifiance, la raison d'un meurtre et quelques belles analyses astrophysiques basées sur quelques reportages télévisuelles et documents internet trouvés ça et là. Ce n'était rien de très personnel, tout était conditionné là dedans, conditionné par la culture qui l'entoure et dont elle s'est emparée pour en quelque sorte tenter de s'élever vers la connaissance et la culture générale si valorisée. Un moyen de fuir la médiocrité, de fuir ses démons, la rue et le malheur, les balles et les coups de feu. Tout cela était drôle non pas pour son contenu, mais pour sa conclusion. Car après avoir débattu et argumenté avec tant de ferveur. Après avoir démontré et démonté des choses et des thèses avec une naïveté enfantine pourtant contrastée par un caractère et une grande répartie, la conclusion en reste telle qu'elle ne peut que me faire sourire. Arme pointée vers elle, doigt sur la gâchette et menace au bout des lèvres de se faire sauter la cervelle. Voilà donc à quoi lui a servi tout ces discours, à pointer le métal d'une arme un peu lourde sur son crâne. L'allégorie de la caverne et la liberté par la culture voit ainsi ses limites les plus intrinsèques car il n'y a pas de bonheur sur le chemin du savoir puisque seul les simples d'esprits demeurent heureux. Alors comme on ne peut faire machine arrière, comme on ne peut s’abrutir, on reste face aux inégalités du monde et à sa propre insignifiance et impuissance et on se jette dans le néant en espérant que la chute nous apporte le calme. On se projette derrière la lumière du tunnel de notre existence pour voir si les promesses religieuses ont un sens. On jette notre pragmatisme, notre sang froid et on se lance dans l'inconnu.

Que pourrais-je faire face à une dépressive tenant une arme que j'ai matérialisé dans les mains et me menaçant de se faire exploser la cervelle si... si quoi ? Si rien. Car finalement elle ne me menace pas elle ne fait que saisir cette opportunité que je lui offre. Cette arme n'est qu'une clefs et elle ouvrira le coffre de son malheur d'une manière assez brutale : en répandant le contenue sur le sol. Alors que pourrais-je faire ? Tout, je pourrais abréger son hésitation ou l'en empêcher. Car finalement cette arme est la mienne. Je pourrais la faire disparaître d'une simple pensée, en changer les balles en des balles à blancs d'une simple pensées, en vide le chargeur d'une simple pensée, en pressant moi-même la détente d'une simple pensée. Je pourrais tout faire et observer la fin de mon choix de cet épisode. Quel sera donc mon choix ? Aucun de ceux là. Je la laisse avec cette arme car comme je le disais je ne l'ai jamais forcée à le faire, ni poussée à le faire, je ne l'ai pas incitée ni provoquée et cet acte ne m'aidera en rien dans mon objectif fixe depuis mon indépendance. Elle l'a fait de son pleins gré et ce choix lui reviens puisqu'il ne m'importe peu. Je me lève donc définitivement de ma chaise, me penchant légèrement vers elle pour lui dire quelques derniers mots et prendre ainsi noblement congé.

« Vous avez raison, je suis insignifiant peut-être plus que vous et qu'eux d'ailleurs car officiellement je n'existe pas. Ce fut un plaisir néanmoins. Adieu, mademoiselle. »

Je ne me préoccupais désormais plus de cette femme. La seule manière qu'elle avait d'influer sur la suite des événements était de me tuer ou bien de tuer les personnes vers lesquelles je me dirigeaient. Je me penchais vers un aristocrate, une mains lui cramponnant l'épaule.

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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeJeu 18 Juil - 20:10

Je restai ainsi de longues heures... Enfin, j'avais l'impression que ce moment avait duré des heures alors qu'en réalité une poignée de secondes passèrent avant que, finalement, le type en face de moi ne se lève. Clairement, mon petit bluff n'avait pas donné grand chose et ne m'avait fait gagner que très peu de temps, vu qu'il finit par me dire "ce fut un plaisir" l'air de dire "je m'en tape", avant de partir. Il se dirigeait vers quelqu'un... Merde. Il fallait que je trouve une solution, mais une solution qui attire son intérêt. Je pensais pouvoir le surprendre en changeant les règles, je l'avais peut-être fait, mais pas suffisamment en tout cas vu qu'il était vite reparti sur ce qu'il voulait faire au départ : butter tout le monde. Je ne comprenais toujours pas pourquoi... Pour quelle raison irait-il massacrer ces types, qu'y gagnerait-il !?

Mais une possible raison me passa à travers la tête... Il avait semblé intéressé par ma capacité à me fondre dans l'environnement, à être ignorée, insignifiante, invisible. S'intéressait-il à la psyché humaine, ou quelque chose de tordu du genre ? Après tout, il disait lui-même être un être incorporel, et autres... Voulait-il mieux comprendre les humains pour mieux se faire passer pour l'un d'eux une fois qu'il aurait volé ou récupéré son corps ? Est-ce-que c'était une façon de voir ma réaction ? Ou avait-il mal compris ce que j'avais dit au départ en parlant de butter des gens sans être perturbée ? N'avait-il pas compris que je ne le ferais QUE si je craquais, et que la frontière entre moralité et psychopathie était de plus en plus fine chez moi... Mais que je ne l'avais pas encore franchie ?

Plus je me posais des questions, plus je soulevais de nouvelles questions sur ses motivations. Quand je le vis s'approcher d'un type, une sorte de mec pseudo-classe avec son costume hors de prix, je me levai à mon tour pour le suivre, sous le regard surpris de certaines personnes qui avaient vu l'arme que je tenais en main. Super... J'allais me faire arrêter par les flics, même si je sauvais tous ces cons.
Une fois assez proche, je lui posai la main sur le bras, mes doigts placés comme une serre, et le fixai avec un air dur. Je doutais fortement que cela l'intimide, mais ça faisait très théâtral... Nous verrions bien quel effet ça pourrait faire. Pour ma part, j'avais une nouvelle idée, mais je devais avouer qu'elle ne m'enthousiasmait pas. Pour une fois... Je ne bluffais plus vraiment et j'allais prendre des risques.

« Ces types ne vous ont rien fait. C'est plutôt des connards, mais ils ne vous ont rien fait, ni à moi. » démarrai-je d'une voix basse.

Je n'avais pas spécialement envie qu'on nous entende. Quelqu'un faisant attention comprendrait sûrement ce que je disais, mais pour cela il faudrait directement tendre l'oreille et chercher explicitement à écouter ce que je disais.

« Vous voulez savoir ce que les gens normaux peuvent faire ? Alors j'ai une autre idée à vous proposer, vous qui voulez vous faire passer pour un humain, je vous propose d'apprendre quelque chose de nouveau. »

Je ne le perdis pas du regard, gardant un air on ne peut plus sérieux.

« Vous m'avez l'air de respecter les accords... Je vous en propose donc un. Je me mets une balle dans la tête, et en échange vous partez d'ici sans faire de mal à quiconque. »
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeVen 19 Juil - 20:47

Je la vis arriver mais ce que je surveillais était son arme ou plutôt la mienne. Bien que ma tête était toujours tournée vers l'homme d'affaire que j'interrogeais, j'étais bien entendu prêt à dématérialiser l'arme si elle la pointait sur moi. Je lui avais laissé l'occasion de me tuer pour sauver la vie de ses types, je n'avais pas eu l'intention réellement de la laisser agir mais de voir plutôt son choix et de dématérialiser l'arme avant qu'elle n'ait le temps d'agir. Elle m'agrippa donc le bras mais je ne tournais pas la tête pour autant vers elle, ayant un parfais visuel sur toute la table. Voulait-elle me convaincre de quelque chose ? Je ne le su qu'après mais je savais avant qu'elle pouvait me sectionner le bras avec son pouvoir si je ne faisais pas assez attention. Consciemment j'augmentais donc mes capacités physiques en utilisant ma force psychique pour la concentrer uniquement sur ma résistance. Ce n'était pas impressionnant en terme de changement mais cela me permettrait de voir venir. Au niveau de ce que les gens pouvaient voir de ce petit changement, rien. Sur le plan physique ce genre de petite manipulation étaient purement invisible. De ma main je serrais l'épaule de l'homme d'affaire de plus en plus fort, appuyant sur quelques points de pression gênant et légèrement plus douloureux.

Elle était donc prête à se donner la mort en échange de leurs vies. C'était quelque peu stupide mais je devais y reconnaître un certains courage ou même une certaine noblesse dans ce geste pourtant si désespéré. C'était tellement paradoxale que je n'y croyais pas une seconde malgré son regard sévère qu'elle avait posé sur moi. Un regard sérieux et déterminé, ne tremblant pas et ne mentant pas. Jusqu'où pouvait-on bluffer à ce point sans que cela soit visible ?

« Très bien. »

Lui lançais-je d'une voix ferme. L'homme d'affaire se débattait de mon emprise alors que les regards se tournaient tous vers nous. Il me disait de le lâcher que j'étais fou voir complètement cinglé avant d'appeler à l'aide une fois assez fort pour que cela attire les regards. Allait-elle vraiment passer à l'action ou voulait-elle simplement me montrer ma bêtises ou mes erreurs ? Quoiqu'il en soit je n'avais pas nécessairement besoin de les tuer tous pour obtenir des informations que je cherchaient. Mais d'un autre côté je n'ai jamais avoué être un homme de parole et une fois morte, ce n'est pas sa conscience que je salirais en ne respectant pas ce bête engagement oral. Mais je dois prouver ma loyauté au Roi Noir pour qu'il m’amène là où je le souhaite et lui montrer ainsi que je ne respecte aucune parole ne me servirait que très peu et attirerait son interrogation et ses suspicion.

« Voyez-vous. Vos réponses ne sont pas suffisante, cette femme va donc se tirer une balle dans la tête. Assimilez bien la scène car elle est de votre faute pleine et entière. »

Dis-je en forçant d'une main l'homme à regarder la jeune femme alors que les vigiles arrivaient de l'extérieur alertés par les cris. Je matérialisais alors une arme automatique pour pointer les deux hommes en costume noir afin qu'ils stoppent leur course et lèvent les mains, me défaisant plus ou moins de l'emprise de la jeune femme ou du moins la forçant à accompagner mon mouvement de bras. Cela eu pour effet de provoquer l'affolement et les cris de l'assemblée. Le serveur, dans mon dos et derrière son comptoir s'était muni d'une téléphone pour appeler la police. Il nous restait que quelques minutes donc avant que cela partent en fusillades et que je ne perdent mes informations. Quelques fractions de secondes le temps de réfléchir et il me semblait jouable le fait de négocier les otages avec la police pour gagner quelques précieuses minutes, d'ensuite sous tirer les informations à cette peuplade et de s'enfuir avant que le Bureau des Affaires Mutantes ne soit alerté. Bien sur des portraits robots seraient fait sur mon visage mais je m'apprêtais à devenir un hors-la-loi en suivant les ordres du Roi Noir et en effectuant ses missions de mercenariat ou d'espionnage. Cela ne me gênait pas outre mesure et l'avantage était grand car il permettrait de faire sortir Blake de son trou.

« Alors ? »

Lançais-je à la jeune femme, pour ainsi voir ce qu'elle avait prévu.
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeVen 19 Juil - 21:23

Alors, la première question que l'on pourrait se poser était... Pourquoi ?

Pourquoi ? Hé bien... Pour de nombreuses raisons, la première étant le doute. Je doutais fort de pouvoir abattre ce type. Au fond, il était incorporel, non ? Alors que pourrais-je bien lui faire avec une arme à feu ? Sans compter qu'il pourrait très bien faire disparaître l'arme, à mon avis. Puis même en utilisant mes lames, de toutes façons... Il se régénérait, et il avait sûrement sept ou huit pouvoirs d'invulnérabilité, pouvoirs que j'étais la seule de New York à ne pas posséder. Je ne pourrais donc pas régler le problème par la force, je devais donc faire appel à d'autres moyens, et le seul que j'avais pu trouver, c'était d'attiser sa curiosité.

Lorsqu'il pointa l'uzi sorti de nulle part vers les gardes, je retirai mes griffes de son bras, les laissant voir. Au départ, je voulais régler ça discrètement... Je voulais que personne ne soit au courant de notre accord, je ne voulais aucune attention. Je me serais tirée dessus, personne n'aurais jamais su pourquoi et la vie aurait repris son cours. Mais ici... C'était raté. Trop tard. Toute la salle était effrayée. Et toute la salle avait vu que j'étais une mutante. Génial. Pile ce qu'il fallait... Je voyais d'ici les gros titres : "Une jeune mutante agresse un pauvre homme qui a dû se défendre avec un uzi", ou un truc tordu du genre inventé par Fox News...

Après, mon regard était ferme et déterminé, parce que je ne bluffais pas. Pas du tout. Je comptais faire ce que je disais. Au mot près.

« Une balle dans la tête contre la survie de ces gens. »

Je tournai alors la tête vers les présents, médusés pour la plupart, leur lançant d'une voix forte :

« Foutez le camp. Et appelez une ambulance. »

Quelques instants passèrent, les présents s'en allant pour la plupart avec un certain empressement, sauf l'aristocrate que le mutant avait apostrophé. Pour une raison qui m'échappait, il était resté là, paralysé... Par la peur, peut-être. Ou par autre chose. Curiosité ? Va savoir. De toutes façons, maintenant, c'était 50/50. Je disais... souvent que j'étais stupide. Une partie de moi, dominante, envahissante, le croyait sincèrement. Mais une autre partie, plus profondément enfouie, savait que ce n'était pas le cas. Je choisissais toujours mes mots avec le plus grand soin. "Une balle dans la tête". Je comptais le faire.
Baissant la tête, les mèches violettes retombèrent devant mon visage alors que l'esprit incorporel m'observait, finissant par parler :

« Alors ? »

Un coup de feu. Moins d'une seconde après qu'il ait terminé son mot, je tirai. Mais durant le temps, très court, qui avait séparé la fin de ce "Alors ?" et le tir, autre chose s'était passé.
Déployer une lame à un endroit où il n'y avait pas d'os était difficile, cela me demandait plus d'énergie, de concentration. Et déployer une lame au dessus de mon œil pour le protéger n'était pas simple, mais j'étais déterminée. Une plaque de biométal se forma alors que le tir partait, et l'impact fut... désagréable.

La balle était de gros calibre, j'avais l'habitude du 9mm ou du .45, mais pas du .50. Celle-ci s'écrasa toutefois contre l'acier biologique, le fissurant et l'éclatant assez violemment, creusant une blessure qui ressemblait beaucoup à celles que j'avais sur les deux bras.
Je me mis à chuter, et étrangement, je profitai de cette chute pour... réfléchir. D'abord, pour me traiter de grosse conne. Pourquoi DANS L’ŒIL BORDEL ? Quelle idée de connard ! Mais merci la reine de l'improvisation putain !! Ensuite, ça faisait mal. Si la balle avait été arrêtée par la lame, l'onde de choc en revanche était passée au travers pour la plus grande partie. Je sentais un liquide chaud qui coulait sur ma joue, sûrement du sang. Il fallait voir le positif... Si je perdais mon œil droit, je pourrais me déguiser en pirate. L'autre réflexion que je me fis était : "Et s'il ne tenait pas son accord ?". Car j'avais tenu ma part du marché. Je n'avais jamais parlé de suicide (même si j'avais sûrement une chance sur deux d'y passer). Une balle dans la tête. C'était fait. Deal.

Je n'eus de toutes façons pas l'occasion de penser plus à tout ça, vu que je heurtai lourdement le sol. Je ne pus rien sentir d'autre que la douleur pendant l'espace d'une seconde, avant de finalement terminer à moitié dans les vapes... J'entendais des sons confus de panique, je sentais qu'on me manipulait, mais j'ignorais ce qu'il se passait ni dans quel état j'étais. Plus les minutes passèrent, plus je m'enfonçai pour terminer véritablement évanouie cette fois-ci, incapable d'entendre, sentir ou penser plus...

Pas à dire... Les réceptions de l'ambassadeur sont réputées pour le bon goût du maître de maison. Un psychopathe armé, et un suicide. Voilà qui ferait revenir les visiteurs...
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MessageSujet: Re: Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife]   Les soirées de l'ambassadeur sont toujours une trollfest. [Afterlife] Icon_minitimeSam 20 Juil - 21:40

Et elle tira. C'était assez surprenant car je ne pensais honnêtement pas qu'elle en aurait le culot. Elle avait respecté sa part de ce marché oral et la mienne dépendrait beaucoup des réponses de mon interlocuteur pétrifié alors que la salle se vidait. Il me restait maintenant deux minutes avant que les sirènes de la police n'arrivent. Elles seraient bien plus rapide que dans les banlieues New-Yorkaises car dans les quartiers des ambassades – même celle de Norvège - les patrouilles et les commissariat étaient fréquentes et nombreux. Elle tira donc bien que la balle ne traversa pas son crane comme cela aurait du être le cas pour le calibre. Elle avait donc généré du métal. Je l'avais vu quelques instants puisque mes réflexes visuels, bien que sur-humains, n'étaient en rien capable de détailler des actions que deux fois plus longtemps qu'un humain lambda. Mais ce qui m'impressionnait était que son métal avait en grande parti contré la balle bien que le choc la fit chuter au sol violemment. Je dématérialisais l'arme alors que mon regard se portait légèrement sur elle. Visage neutre, presque méprisant si on prenait en compte la situation. Qu'avait-elle gagné à part perdre quelque neurone ? Je n'en savais rien et vu son geste je doute qu'elle en avait en trop. avait-elle paniqué lorsque je m'apprêtais à mettre mes menaces à exécution ? Était-elle mentalement instable ? Ou bien s'était-elle trouvée des valeurs d'héroïsme et de sacrifice ? Elle aura sans doute tout le temps d'y réfléchir lorsqu'elle se réveillera. Moi en tout cas j'y réfléchirais le temps qu'il faudra, ni trop, ni pas assez, de quoi apprendre de cette expérience pour le moins singulière et de fait non négligeable.

Quoiqu'il en soit je me tournais vers mon prisonnier du moment. Que pouvais-je bien tirer de lui ? Savait-il quelque chose ? Voilà de bien belles interrogations auxquelles il devra répondre et assez rapidement serait le mieux. Il tremble, les yeux écarquillés et la bouche béante. Il bredouille des choses incompréhensible alors que je diminue ma résistance pour en augmenter la force et le ramener à la raison par un coup de pied pour en désaxer sa rotule de quoi lui offrir une belle canne à vie. Il hurle, quelques secondes de gagnée mais la douleur n'est pas suffisante pour le faire s'évanouir ce qui veut dire implicitement qu'il sera tout à fait attentif.

« - Je répète : Connaissez-vous personnellement monsieur Wegger Christian Strømmen ? 
- C'est... l'ambassadeur...
- Ce n'est pas ma question.
- Nooon... Je... je le connais pas personnellement... enfin... que voulez-vous...
- Connaissez vous ces hommes ? »

Je matérialisais une photo rassemblant quelques visages des mercenaires qui avaient agressés Pita et que j'avais abattu quelques mois plus tôt. Si il les avais déjà vu cela impliquerait bel et bien l'ambassade de Norvège et son ambassadeur. Malheureusement ce serait trop beau.

« Pourquoi ces questio... Aaaah »

De mon autre main je broyais son épaule et peu plus fort. La clavicule lâcha et il était à deux doigt de ne plus être conscient.

« - Les connaissez-vous ?
- No... Non... »

Il gémissait me demandant d'arrêter, il me parla brièvement de sa famille, de ses souhaits de ne pas mourir et qu'il pouvait me donner de l'argent si je le souhaitais. Les deux minutes étaient écoulées et je frappais d'un coup sec sur sa nuque pour l’assommer afin que ses derniers souvenirs soient aussi floues qu'un lendemain de beuverie. Ma prochaine destinations serait donc les locaux de l'ambassadeur afin d'avoir d'autres informations et potentiellement savoir si ces hommes travaillent effectivement pour lui et, si c'est le cas, savoir pour qui agi bel et bien l'ambassadeur. Les sirènes de police retentirent dans les rues, les portes claquèrent et les lueurs des gyrophares traversaient les fenêtres se décomposant en un léger spectre lumineux. Quand à moi j'étais déjà dématérialisé.

*Nous rentrons.*

Dis-je au spectre du Roi Noir qui étaient resté passif et à bonne distance sur le plan astral.

[Rp Terminé. Ce fut un plaisir Wink]
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