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Sujet: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Ven 22 Fév - 17:46
Arpenter les rues de San Francisco était quelque chose de plaisant, surtout lorsqu’on était en plaisante compagnie ! Tous les problèmes « prioritaires » avait été enfin évacués. Les questions d’héritage réglées, de vieilles amitiés confortées, exploration du passé terminé. Les doutes qui l’étouffaient lorsqu’elle avait posé pied sur le sol natal semblaient enfin avoir trouvé leur réponse entre l’acceptation de ce passé pour conforter son présent et conjuguer à deux son futur. Nous pourrions dire qu’à présent chaque chose semblait à sa bonne place. Il ne restait donc bien qu’une journée, certes, mais cette journée était dédiée aux loisirs et rien d’autre. La vieille Ford roulait toujours convenablement même si la fatigue commençait à se faire sentir. De toute façon, il était prévu que Miguel en récupère la propriété lorsqu’il les aurait déposé à l’aéroport le lendemain afin qu’elles puissent regagner la Grosse Pomme. En attendant, elles avaient donc enfin un moyen de locomotion à disposition même si Caitlyn en gardait jalousement l’initiative de la conduite ( plus par connaissance du terrain que par crainte de voir sa belle jouer les cascadeuses sur le bitume vallonné de la cité).
Le réveil avait été matinal, chassant une fois de plus les bribes de souvenirs d’une nuit extrêmement sensuelle et agitée, elles s’acclimataient au Motel finalement, considérant le chose comme étant peu importante du moment qu’elles puissent être ensemble. La Petite Rousse avait décidé de la surprendre en l’emmenant petit déjeuner dans un café terrasse de sa connaissance offrant une vue sur la plage entre la Baie du Bay Bridge et la Marina. Elles en avaient profité pour arpenter, soudées l’une à l’autre et pieds nus, le sable de la plage sous une chaleur raisonnable et une lumière bienveillante. Ballade riche en mots tendres et en instants de complicité partagés. Regarder l’océan dérouler ses nappes éternelles à leurs pieds avait eu quelque chose d’infiniment apaisant et grandiose, comme de se voir toutes deux au début de toute une vie à construire, un commencement chargé d’optimisme et de moments forts en devenir, le même regard vert-bleu tourné vers la même direction. De longs baisers échangés sous les embruns et de longues minutes à capter toutes les nuances de couleurs dans ces prunelles conquises, était-ce cela la définition du bonheur ? Si ce n’était pas la bonne, alors sans doute, cela s’en rapprochait grandement.
L’interlude romantique écoulée, elle décida d’emmener sa belle à l’assaut de quelques boutiques du centre-ville. San Francisco était si vaste ! Comme toute vieille fille à l’histoire compliquée, elle ne livrerait pas ses mystères en quelques jours, même avec le meilleur des guides. Mais le plaisir était le mot d’ordre et la leçon d’hédonisme se devait d’être apprise avec le sérieux qu’elle demandait. Le cœur aussi leger qu’une plume et bien ancrée dans leur présent, elles suivraient donc le programme à la ligne.
Flâner en jeans, débardeur et lunettes de soleil à travers les rues peuplées ! Quel plaisir ! Regagner l’anonymat loin de toutes les contraintes et les obligations de l’Institut. Amy et Cait’ et rien d’autre, c’était chose consommée. Elles savouraient à fond l’instant, la lumière de l’amour le rendant si particulièrement agréable et essentiel. On ne peut être personne que parmi des milliers, l’adage était vérifié et s’accorder des pauses et des rires en regardant d’un œil amusé le contenu coloré de certaines vitrines des quartiers particulièrement bien achalandés, devenait un jeu de rires, un jeu de vie tout simplement comme si elles redécouvraient aujourd’hui le monde sous un jour inédit : leur jour..
C’est dans une friperie encombrée et surchargée , genre de vaste dépôt vente, du coin d’O Conner Street qu’elle la traina en premier, s’esclaffant devant certains vêtements particulièrement old school. Elle en sélectionna quelques-uns durant de longues minutes tout en s’enquérant de l’avis de son aimé pour les choisir. Une brassière verte s’accordant avec ses longs cheveux roux lui cascadant dans le cou, une robe de soirée asymétrique de couleur violette et quelques-t-shirt psychédéliques.
Ce fut derrière un stock de vieux cuirs poussiéreux qu’elle eut un véritable coup de foudre ( à 200 $ quand même, la foudre elle-même a un prix) pour un long manteau rouge-sang en cuir lui tombant jusqu’aux chevilles. Elle semblait surexcitée en lui montrant le vêtement et en lui expliquant que c’était l’accessoire ultime qu’elle cherchait pour parfaire son « costume » de X Women et c’est effet ainsi que le fameux cuir de Caitlyn entra dans la légende, accessoire aussi indissociable de sa tenue de Fuzzy que les lunettes de Jubilée. Elle n’hésita pas une seconde pour engloutir les 200 tickets que demandait l’achat !
Chose amusante, elle papillonnait de rangée en rangée tout en repassant régulièrement par la case Amy afin de lui déposer un baiser sonore sur toute surface de peau s’y prêtant ou une main frôlant ses fesses ça et là. Ce petit ballet improvisé somme toute assez touchant rendait la situation particulièrement cocasse pour qui savait l’observer mais cela l’indifférait totalement car c’était là sa manière de montrer combien elle était heureuse et combien elle comptait profiter de cette journée jusqu’à la dernière minute.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 23 Fév - 21:37
Lundi 15 Octobre – 09 : 55 A.M.
Etait-ce un rêve ?
Non, un rêve ne pouvait pas être aussi beau ; il y avait eut des moments d’ombre, mais ils n’avaient permis qu’à rendre le jour plus éclatant.
Etait-ce un rêve ? Cette question devenait plus importante à mesure que le bonheur augmentait toujours. Tout, ou presque, était parfait, et c’était avec un amer regret qu’Amy s’était dit que c’était la dernière journée. La dernière journée au Paradis avant de retourner au Purgatoire. Car vu d’ici, l’Institut était un purgatoire, un purgatoire dont elles étaient des gardiennes. L’Institut en lui-même était un Paradis, oui, mais leurs places en son sein, le rang d’X-Women, cela ressemblait de plus en plus à une pénitence aux yeux de l’italienne. Si elle avait put les abandonner pour revenir ici, faire que cet instant dur toujours, l’aurait-elle fait ? Dans l’euphorie vivante qu’elle manifestait à San Francisco, elle aurait dit oui sans réfléchir, mais même lorsque cette dernière se fut éteinte, la question demeura. Une vie normale, une vie heureuse. Aux yeux d’Amaranth, elles n’avaient pas fait que redécouvrir le passé de Caitlyn, elles avaient aussi découvert un avenir qu’elles n’auraient jamais. Amer constat.
Etait-ce un rêve ? Oui, mais il ne s’agissait pas de ceux que l’on pouvait atteindre ; un espoir faisant vivre. Insidieuse pensée qui croissait discrètement dans son esprit, dans son âme, sans qu’elle ne veuille l’admettre.
Debout avant le soleil, réveillées à l’initiative de Caitlyn qui voulait lui montrer quelque chose, elles s’en était allé ensemble petit déjeuner dans un café de bord de mer, puis c’étaient rendue sur la plage, main dans la main, l’une contre l’autre. Si un coucher de soleil à deux sur les toits de l’Institut était magnifique, que dire d’un levé de soleil sur l’océan, les pieds nus dans le sable ? Même ses rêves ne lui avaient jamais montrées pareilles choses, et le romantisme d’Amy avait gagné des ailes, effaçant toute considération pessimiste de son être. Plus tard, la réalité reviendrait plus tard, pour l’instant, elle voulait continuer dans cette utopie, continuer d’y croire, et la gaieté revint d’elle-même, le contact de Caitlyn pour guide. Un baisé sous le chant de sirène de l’océan, le contact de l’eau salée contre sa peau, les yeux illuminé des lumières solaires et marines alors qu’elle se perdait dans le regard de son aimée… Elle ne trouvait pas les mots, si tant était qu’il en fussent aptes à décrire un tel instant.
Et dire qu’elle avait crut qu’elles manqueraient pareil et avait invité Miguel et les siens pour le partager ; mais quelle idiote !
Amaranth avait laissé tomber la robe, car s’il était drôle de se faire ranimer par un baiser toutes les quatre heures, c’était une atrocité tant à porter qu’à retirer, et sa vessie avait posé le véto à une seconde journée avec pareille habit ; au moins, Amy avait trouvée sa tenue pour le bal de nouvelle année de l’Institut. Encore que corset plus musique était un pari dangereux, si tant était que la musique soit énergie… bah, Caitlyn se ferait un plaisir de la ranimer, avec la langue en cadeau !
Donc, retour aux anciennes valeurs : jeans, débardeur gris et une veste noire en toile pour elle, ouverte bien entendu, ainsi qu’une nouvelle paire d’increvables baskets. C’était ainsi qu’elle continuait à découvrir San Francisco, guidée par son aimée et même conduite par elle, désormais. Pas une remarque, pas une pensée, elle lui laissait les rênes et le volant, lui faisant confiance pour lui montrer tous les coins propices au romantisme, pour la guider comme si elle était aveugle, dans un monde de bonheur.
Tête au vent, cheveux détachés, elle accomplissait ce vieux classique de la Californie, dans l’amour et la joie de vivre. Puis vint le temps du shopping ; activité que l’italienne n’avait jamais réellement pratiquée, et qu’elle allait découvrir avec son aimée. Finie les fringues offertes par d’autres élèves, mêmes si elle les porterait toujours et les appréciait autant qu’elle appréciait le geste, et les quelques trucs qu’elle avait choisit à la va-vite lorsqu’elles avaient cherché les meubles avec Cait ; aujourd’hui, c’était des fringues de femmes qu’elle allait acheter, et ceux sur conseil, et surtout aux côtés, de son aimée. Et puis, elle se souvenait parfaitement de ses propres mots, le Mardi 18 Septembre, lorsque Fuzzy lui avait présenté l’esquisse de son costume de super-héroïne : « Après, si tu veux jouer à se vêtir l’une l’autre… oublie tout de suite ton idée de costume, c’est pas des enfants que tu devras faire rêver, c’est moi. ». Dire qu’elle attendait ce moment comme un noël avant l’heure tenait de l’euphémisme. Choisir des tenues sexy à son aimée, voilà un jeu qui lui plaisait. Ou plutôt un préliminaire au jeu ; il fallait bien s’équiper.
C’était la une partie de leur journée, de leur dernière journée, après quoi Amaranth voulait s’essayer au tatouage et à la teinture, et bien entendu, la soirée se terminerait dans un restaurant et l’italienne réservait une surprise pour le retour à l’hôtel.
Amy avait du mal à rester sur le présent alors qu’elle regardait quelques pièces certes non neuves, mais en excellent état, qui portaient son imagination à l’avenir, et un Ptite Rousse avec des airs de grande dame. Fuzzy sélectionnait quelques vêtements, la faisant rêver ponctuellement et lui demandant son avis, ayant visiblement oubliée la promesse de leur petit jeu. Ceux qui furent adoptés étaient peu nombreux, mais ne manquèrent pas d’attirer l’attention comme l’imagination de l’italienne. Malgré une poitrine qu’elle considérait comme trop petite (le trop était important, car même si Caitlyn refusait de le reconnaitre, sa poitrine était de taille moyenne), Caitlyn en brassière c’était quelque chose que l’italienne regardait admirative comme devant l’exposition d’une œuvre ; tout vêtement pouvant mettre en valeur sa Cati était considéré à ce titre d’ailleurs. Du fait, la robe violette était également la bienvenue.
Entre deux baisés, le couple qui cherchait et se cherchait continua son ballet dans le magasin, fendant la foule pour se trouver quant nécessaire, ou atteindre les articles qui les intéressait. Amy avait, pour elle-même, trouvée un t-shirt ample et sans manche incrusté d’une chaine multiple en guise de collier, laquelle lui descendait jusqu’au nombril, ainsi que de micros disques argentés partant de l’épaule droite jusqu’au côté gauche du bassin, une veste de cuir à fermeture éclair transversale, et une robe bustier sans bretelle entièrement noire, allant de ses cuisses à ses omoplates, les trois ayant reçut l’approbation de son aimée, lorsqu’elle trouva l’habit qui la fit rêver : un débardeur asymétrique d’un rouge presque transparent, couvert de fleurs toutes aussi rouges ; un vêtement qui irait plus que parfaitement sur Caitlyn.
S’emparant de l’habit, Amaranth se remit à chercher son aimée, chose aisée considérant qu’elle était capable de la suivre de l’ouïe, de l’odeur et du regard même dans la foule ; elle la trouva alors qu’elle-même la cherchait, et avant tout effleurement du postérieur ou baisé sur la première partie du corps qui passait, Fuzzy lui montrant un manteau de cuir d’un rouge profond tombant jusqu’aux chevilles ; Amy aimait le rouge, chose que son nom trahissait plutôt bien, moins que le vert et plus que le blanc, mais cette couleur représentait, plus que ses pouvoirs, son amour. Et puis le rouge allait parfaitement au teint de son aimée.
Tout aussi excitée que Caitlyn, Amy le manifesta par un écarquillement tant des pupilles que de la bouche et un « woooaaah » aussi sincère qu’indiscret, qui fit se retourner non de personnes d’ailleurs, ainsi que lâcher les articles qu’elle tenait en main. Mais elle s’en moquait totalement : imaginer Cait’ avec cela c’était l’imaginer comme une star d’Hollywood, et encore elles faisaient pâles figure face à tant de style. Chose qui lui coupa les pâtes cependant, ce fut lorsque son aimée lui déclara que c’était parfait pour compléter costume d’X-Woman ; encore et toujours à gâcher les moments de normalité et de bonheur.
- C’est plus la classe américaine, là, c’est la classe Caitlynnienne ! Jub’ va être verte de jalousie, s’exclama-t-elle avec enthousiasme. Raaah, le nombre de gens qu’j’vais jalouser parce qu’ils t’regardront trop… Sans parler des méchants, ils vont faire des bêtises juste pour te voir avec ça, t’en est consciente ? Et je risque de passer dans leur camp aussi…
Un clin d’œil et un regard langoureux, avant qu’elle ne ramasse négligemment l’article qu’elle avait choisit pour son aimée, et qu’elle irait reposer en tant voulut, avant de suivre Caitlyn dans l’attente de la voir se parer du signe distinctif qui ferait d’elle une légende, à l’Institut, à l’autre bout du continent, à l’autre bout de leur vie.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 25 Fév - 22:09
Elle papillonnait toujours presque en chantonnant lorsque son aimée la rejoins enfin pour lui faire part de ses premières impression devant ce véritable trésor qu’elle venait d’exhumer de sous un tas poussiéreux d’autre vêtements d’un autre temps. Caitlyn parlait vite, et lorsqu’elle parlait vite c’était souvent parce qu’elle s’excitait toute seule comme une machine s’emballant sous l’effort ou qu’elle était particulièrement heureuse, boostée et dopée au sentiment amoureux, ce qui semblait être le cas ici. On pourrait nommer cela un enthousiasme débordant !
En tout cas, elle émit d’abord un rire franc et léger comme toute réponse, rire qui sonnait plutôt comme celui d’une enfant que comme une véritable adulte, accompagné d’un plissement du regard d’où émergeait deux fentes teinte Emeraude que la joie faisait luire d’un éclat intense d’une profonde pureté. Faire ces choses, être avec Amy et être à des milliers de kilomètres de sa vie lui permettaient de regagner quelques bribes d’enfance, une époque insouciante qu’elle avait perdue sous le joug de toutes ces multiples épreuves qui lui avait forgé sa carapace d’adulte.
- Nan mais Jub, elle va se chier dessus quoi !!! Tu sais puce, j’adore les westerns de Sergio Leone…l’Ouest sauvage, les longs Cache Poussières qui ressemblent à des super capes de super héros, tu vois ? Quand le gentil fait face au méchant genre un duel sous un soleil de plomb avec la bonne musique qui traine derrière ! Ca flotte au vent…c’est juste LA CLASSE ! Ce Truc c’est juste pile poil ce qu’il fallait en plus la couleur va avec mes bottes, c’est comme si…comme si ce manteau m’attendait juste moi quoi. Han ! mais je le veuuuuuuux quoi !
D’un geste, elle l’enfila rapidement, le laissant tomber jusqu’aux chevilles et écartant les pans du vêtement pour en montrer l’ampleur à sa compagne. Elle virevolta en riant faisant tourner et retourner le long tissu de cuir rouge sang à la manière d’une cape. Elle l’interrogeait du regard avec l’empressement d’une petite fille.
- T’as vu ça ? Mais puuuuuuuutain !!!! Il est fait pour moi, non ?
Elle enfonça ses poings dans ses poches et la fixa soudainement d’un air sévère, surjouant la scène d’une façon adorable.
- Hum…Miss Dé Laouro, j’crois qu’vous n’avez pas vraiment compris à qui vous avez à faire…Faites pas la maline avec moi où j’vous jure que je vais trouver un moyen de vous crier très aigue ! …Ahem…Façon d’parler…
Un clin d’œil complice pour appuyer sa boutade et elle s’empara du vêtement qu’elle tenait en souriant.
- C’est pour moi ? Ah tu sais que mes couleurs préférés sont le rouge et le violet ! Il a l’air super ! T’as vu autre chose qui te plairait à me faire essayer ? N’hésite pas ! Je veux bien être ton mannequin exclusif pour cette journée !
Elle s’accrochait déjà à son bras en manifestant une joie de rire explosive et communicative. Demain pouvait éclore, ça n’avait pas réellement d’importance puisque tout se jouait ici, maintenant et avec celle qui faisait battre son cœur de manière si coloré et si douce.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Mer 27 Fév - 1:07
- Nan mais Jub, elle va se chier dessus quoi !!! Tu sais puce, j’adore les westerns de Sergio Leone…
Oui, Amy savait, pour le nombre qu’elle en avait déjà vu, ou plutôt que Caitlyn lui avait montré ; les trilogies de l’Homme sans nom et de Il était une fois l’avaient plus marquée que la moyenne des films dévoilés par son aimée, non-pas parce qu’ils avaient plus attirés son attention ou que le réalisateur été italien, car elle avait autant dormit que pour les autres, mais se réveiller pour le duel final de Le Bon, la Brute et le Truand et y assister sans rien y comprendre, c’était quelque chose de frappant. Surtout lorsqu’on cherchait qui était le Bon et qui était le Truand (oui parce que la Brute, c’était facile, c’était celui qui mourrait, puisque le méchant).
- Ce Truc c’est juste pile poil ce qu’il fallait en plus la couleur va avec mes bottes, c’est comme si…comme si ce manteau m’attendait juste moi quoi. Han ! mais je le veuuuuuuux quoi !
- Nop, tu le veux pas, tu l’achète, rectifia l’italienne avec un grand sourire, alors même que Fuzzy se s’équipait du vêtement et virevoltait dans une joie enfantine.
Cette joie, depuis combien de temps ne s’était-elle pas exprimée ? Depuis combien de temps cette facette d’innocence avait-elle été muselée et emprisonnée ? Cœurs Brisés, surement, depuis la résurgence de la mémoire de Caitlyn. L’Innocence pouvait être malmenée, mais elle revenait toujours ; Fuzzy l’avait perdu dans les foudres de sa mémoire, et Nephilim dans les flammes des Purificateurs. Mais à les regarder, là, si loin de cette guerre contre le destin, l’univers et elles-mêmes, l’Innocence renaissait.
- T’as vu ça ? Mais puuuuuuuutain !!!! Il est fait pour moi, non ?
- Affirmatif !
- Hum… Miss Dé Laouro, j’crois qu’vous n’avez pas vraiment compris à qui vous avez à faire…Faites pas la maline avec moi où j’vous jure que je vais trouver un moyen de vous crier très aigue ! …Ahem… Façon d’parler…
- C’est une menace où une promesse ?
Un clin d’œil de son aimée ; elles s’étaient comprises et les infortunés clients de leur hôtel risquaient de réellement finir par appeler les flics pour tapage nocturne. Surpasser tous les records avant de tirer leur révérence sur cette côte-ci du continent ? Défi relevé.
Caitlyn s’empara du débardeur avec son enfantin sourire, Amy la laissant faire en lui rendant son expression. L’italienne attendit le verdict concernant sa trouvaille, et bien qu’elle le vit avant que la moindre parole ne fut prononcée, les mots de Fuzzy lui agrandirent encore le sourire, si c’était chose possible.
- C’est pour moi ? Ah tu sais que mes couleurs préférés sont le rouge et le violet ! Il a l’air super ! T’as vu autre chose qui te plairait à me faire essayer ? N’hésite pas ! Je veux bien être ton mannequin exclusif pour cette journée !
Bien sure qu’elle savait ! Les couleurs préférées, elles les connaissaient avant même le premier rendez-vous, et puis le rouge allait parfaitement au teint, à la chevelure et aux yeux de Caitlyn, comme si la couleur avait été faite pour la mettre en valeur ; entre complémentarité et opposition chromatique, c’était tout simplement admirable à voir.
Se rapprochant de son aimée, laquelle l’avait déjà prise par le bras pour se placer à son côté, l’italienne parla doucement dans le creux de l’oreille dissimulée par les cheveux roux, sur le ton de la confidence, son regard pétillant.
- Oooooh, crois-moi que ça, t’auras pas à me le répéter Cati mia ; tu te rappelles de mes mots concernant ton patron de costume ? « Si tu veux jouer à se vêtir l’une l’autre, c’est pas des enfants que tu devras faire rêver, c’est moi. ». Tu relève le défi ? Alors prépare-toi à aller droit vers une boutique de lingerie fine… et n’oublie pas que le jeu est réciproque…
Acheter et mettre des vêtements pour les enlever, qui aurait crut cela d’elle, quelques mois plus tôt ? Mais les changements étaient là, et ils n’étaient pas tous mauvais ; libre des mœurs, libre du corps à défaut de l’être de l’esprit, se désinhiber et s’essayer au jeu de la séduction pour le plaisir des yeux d’une personne déjà conquise mais qu’elle voulait faire rêver, encore et toujours. Où était Amy, et jusqu’où s’étendait l’influence d’Amaranth ? Quelle importance, tant qu’elle parvenait à être heureuse comme cela ?
Tout le problème était là ; être heureuse comme cela. L’italienne ne pouvait pas prendre de recul et oublier sa mutation pour être parfaitement normal, jamais, son corps et son esprit mêmes lui interdisaient cela, mais ne plus y penser, ne plus s’en soucier, elle ne pouvait y parvenir à l’Institut, alors qu’elle était considérée comme tel, sollicité comme tel. La mutation, don ou malédiction ? Sa mutation, don ou malédiction ?
Rien n’était tout noir ou tout blanc, ainsi il y avait un peu des deux, comme elle était la résultante d’un mélange entre Amy et Amaranth, le corps et l’esprit ; la difficulté revenait alors à découvrir ce qu’était ce résultat, et elle avait besoin de le nommer. Comme son amour aux premiers temps, aux temps de la sororité de cœur, ce nom pouvait être erroné, mais elle devait trouver un nom. Elle avait le temps, cependant, Caitlyn lui donnait le temps.
Et San Francisco aussi, à l’inverse de New York ; comme elle aurait voulut ne jamais repartir. Mais tout rêve doit se terminer. Tout rêve doit se terminer, car s’il ne se termine pas, on ne peut en commencer un autre.
- Rah, trop de monde qui te regarde… tu m’en veux si je fais une crise de « n’a moi » en public ? Je sais qu’on dirait une mouette, mais bon… Je plaisante, j’oserai jamais faire ça devant autant de monde. Enfin… je plaisante, je plaisante… presque…
Un grand sourire alors même que ses yeux comme ses pas s’arrêtaient un instant, les premiers fixant ceux de Fuzzy ; rapidement, l’italienne ferma ses paupières, attendant un baisé. N’était-ce pas ainsi qu’elles étaient sensées s’interrompre lorsque l’une d’elle allait dire trop d’ânerie ? Elle voulait son baiser pour bien montrer à tout le monde que Caitlyn était avec elle, et elle fermait comme toujours les yeux pour ne plus voir cela mais ressentir cela, ne ressentir que cela, puis elle signerait comme toujours.
Un rapide panoramique permit de localiser une robe verte légère, qu’elle désigna à Caitlyn ; elles connaissaient parfaitement leurs couleurs préférées, rouge et violet pour Fuzzy, vert clair, rouge foncé et blanc pour Nephilim (qui se défendait de défendre les couleurs de sa patrie cependant), ainsi il n’y avait pas à douter que c’était le genre de vêtements « civils » qu’Amy ferait essayer à Caitlyn.
- Un dernier tour du magasin ma puce ? demanda-t-elle avec le sourire, le doigt toujours pointé vers la robe, alors même que son esprit galoppait déjà vers la destination suivante.
Dernière édition par Amy de Lauro le Sam 2 Mar - 1:01, édité 1 fois
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Ven 1 Mar - 21:49
Rien qu'une journée idéale A boire de la sangria dans le parc Et plus tard, quand le nuit tombe, rentrer chez soi Rien qu'une journée idéale A nourrir les animaux du zoo Plus tard, regarder un film et rentrer.
C'est une si belle journée Je suis si heureux de la passer avec toi Une journée si parfaite Tu ne me laisses jamais seul Tu ne me laisses jamais seul
Rien qu'une journée idéale Tous les soucis ont disparus Nos voyages pendant les weekend C'est tellement amusant
Rien qu'une journée idéale Avec toi je m'oublis Je me prend a penser etre quelqu'un d'autre Quelqu'un de bien
Tu n'as plus qu'à récolter ce que tu as semé
Le baiser fut donné sans d’autre forme demande, il coulait de source, de la source cristalline venant du cœur. A peine le temps de rattraper les brides de la réalité qu’elle lui signifiait un autre article qui semblait être un choix de ses gouts en un dernier assaut à l’abordage des trésors perdus de cette boutique.
Oh bien sûr ! Si c’était elle qui lui demandait, ses désirs étaient donc des ordres ! Elle lui répondit par un sourire en secouant la tête par l’affirmative et s’en alla en trottinant pour quérir cette fameuse robe, pourtant toute simple, que sa compagne lui avait désignée. A peine un tour de cabine pour l’essayage et un tour sur elle-même pour la faire virevolter, pieds nus et dans un rire cristallin, afin de mettre pleins d’étoiles dans les yeux sa belle italienne. Largement suffisant pour l’adopter et se précipiter vers la caisse avec leur butin sous le bras. Quel plaisir de céder à la folie de l’achat sans être obligé de compter chaque centime loin des calculs serrés du budget commun alors qu’elle s’était improvisée grande trésorière du ménage puisque du tendre aveu de la bouche même de sa jeune compagne elle était « la plus raisonnable des deux ». Mais elle n’était certainement pas la plus adulte des deux aujourd’hui puisque le soleil californien agissait sur elle comme le secret d’un élixir de jouvence lui ravivant l’innocence et la folie juvénile. Elle savourait chaque seconde, sortant de la boutique les bras encombrés de paquets et posant un instant l’un d’entre eux entre ses jambes pour chercher dans sa veste légère son étuis à lunettes et chausser des lunettes de soleil rondes aux carreaux bleue qui n’avaient à voir avec celle de Jubilée mais lui donnait indéniablement un petit air impie d'une autre époque, ça et son incroyable tignasse rousse légèrement ondulée et ébouriffée qu’elle portait à ce jour avec une certaine fierté. Elle termina sa préparation à affronter le trottoir de la belle ville par un baiser sonore sur les lèves de sa moitié avant de prendre sa marche à ses côtés, l’enlaçant comme un couple soudé d’amour l’un à l’autre malgré l’embarra de leurs charges.
Elle ne voyait pas la foule, elle sentait à peine le vent rafraichissant et pour dire, elle aurait volontiers souhaiter que ces moments durent éternellement si elle aurait trouvé la force de penser à autre chose qu’à la chance de se trouver en ce lieu pendu au bras de celle dont elle était éperdument amoureuse. La tête légèrement penché vers elle alors qu’elles voguaient vers le parking de YoungStreet au cœur de Downtown, elle lui murmura.
- C’est un des plus beaux jours de ma vie…sérieux…Promets-moi en pleins d’autres et je serais la plus heureuse des futures femmes mariées. On va déposer tout s’foutoir dans le coffre de la voiture et pis après…bah…on verra…Si tu veux, on peut zoner près de North Beach, c’est un quartier Italien, ça te fera des souvenirs. Et pis ce soir je t’emmènerais au Joplin, c’est un Piano Bar d’Upper…pas loin de Castro. C’est un endroit qu’je fréquentais peu de temps avant de partir quand j’étais… « plus pausée on va dire.
Le Programme fut respecté. Cait conduisait avec une dextérité assez incroyable, alternant anecdotes amusantes, sourires et rires et coups de gueule emportés envers les autres usagers de la route.
- Hé ho ! Flash info ! Les autres gens existent ! Connard ! Rhaa Touriste va !..Heu. Excuses moi Sweety…Bon on va garer l’tas d’boue dans le super market qui borde la limite. Bienvenue à Haight Ashbury là on est au cœur historique du quartier hippie tu vois…bon un peu plus bas t’as Lower Haight mais ca craint un peu…des metaleux et des junkies.. C’est plus c’que c’était y’a dix ans.
Et les revoilà plus libre en train d’arpenter les rues très colorées de Ashbury bordés de boutiques de fringues psychés, de bouquinistes et de disquaires. Cait continuait son parfait discours ayant acheté des glaces à un vendeur « à l’ancienne » et léchant avec malice une deux boules pistache- citron.
- Hum…C’est historique ici ! La zic est partout tu vois.. C’est chargé d’Histoire..Regarde… la maison des Grateful Dead se trouve au 710 Ashbury St., celle de Janis Joplin au 112 Lyon St., celle de Hendrix au 142 Central, un putain de pèlerinage, tu vois ! Hey tu regardes quoi..ho…je vois.
La devanture était assez explicite et tout en jetant un regard assez embarrassée, elle ne put s’empêcher de rougir légèrement en lui souriant timidement.
- Tu veux entrer ? Heu…si tu veux… tu t’souviens…moi..c’est…comment dire…j’y connais rien hein…j’ai jamais..cherché à plaire de ce coté là mais pour toi..je..bon…t’attends que je me transforme en tomate ou quoi.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 4 Mar - 1:55
Elle n’eut même pas le temps de s’impatienter que le baiser venait déjà, avec naturel et l’assurance d’un geste mille fois répété et toujours aussi attendu, unique et merveilleux. Amy profita et signa, comme toujours, tentant de faire durer un peu plus le plaisir par un second baiser, même s’il ne devait dépasser le premier baiser.
A peine la robe fut-elle désignée qu’elles se mettaient déjà en mouvement pour aller s’en quérir, ensemble, après qu’en un magnifique sourire, Caitlyn ait opiné du chef. Elles trottinaient presque, l’italienne calquant son pas sur celui de son aimée, évitant les obstacles avec presque trop d’adresse sans lâcher Fuzzy.
Un baisé pour le plaisir des lèvres, et un tour en cabine d’essayage pour celui des yeux ! Un tour sur elle-même et un rire des plus magnifiques, ce fut ainsi que Caitlyn Emilie Elioth fit rêver l’italienne, qui s’immobilisa en un sourire admiratif alors qu’elle contemplait la première des ballerines en son cœur danser pieds nus pour elle. Dieu ce qu’elle aimait Caitlyn, Dieu ce que cette insouciance et cette innocence lui allaient bien ; s’il avait put en être ainsi pour l’éternité, si elles avaient put valser et rire comme venait de le faire son aimée, alors elles auraient trouvé un paradis dont les autres ne pouvaient même pas rêves. Les yeux brillants et le sourire aux lèvres, sans plus de pensées que son admiration et son amour pour la belle rousse, Amy voulut la rejoindre et lui prendre les mains pour entamer une valse avec elle, pour n’avoir d’autres préoccupation que ne se perdre dans son regard alors que leurs pas formaient une harmonie au son d’un orchestre invisible, comme dans les contes de fée ; mais elle n’osa jamais le faire, la présence de temps de monde, de ce chaos environnant, la bloquant.
Caitlyn enchaina de son pas de danse à la caisse, achetant leurs trouvailles en faisant fit des prix, dans une frénésie naïve et enfantine qui était bien trop rare en sa personne. Amaranth suivit simplement, sourire aux lèvres, heureuse d’être là, heureuse de la voir ainsi, ses pensées entièrement dirigées vers sa magnifique aimée et la joie qui rayonnait d’elle ; elle devait faire attention, sans quoi Fuzzy éclipserait le soleil. Tant mieux pour Nephilim, qui pouvait regarder ce dernier sans se bruler les yeux : elle pourrait regarder son étoile briller plus fort que toutes les autres, et ceux sans risquer de se consumer.
L’air du dehors, à nouveau, alors que Caitlyn prenait un instant pour se couvrir les yeux, Amy n’ayant besoin d’en faire de même alors que ses yeux s’habituaient aux changements lumineux avec une facilité déconcertante. Un baisé sonore, une signature discrète, puis elles s’enlacèrent et marchèrent comme une sur les trottoirs, indifférentes au monde et à leurs paquetages.
Son contact, son odeur, sa respiration, c’était enivrant et injectait de la joie dans le cœur même de l’italienne, qui ne pouvait s’empêcher de la regarder, soit franchement, soit de biais, soit par de rapides coups d’œil lorsqu’elle était sensée regarder devant-elle ; mais à quoi bon ? A quoi bon regarder devant elle alors que son aimée guidait leurs pas dans le bal de la vie qu’était San Francisco ? Pourquoi regarder le monde lorsqu’on trouvait tellement plus dans des yeux brillants ? Pourquoi se soucier du vent, si ce n’était quant il soulevait lentement les cheveux roux dans un souffle murmurant ? Pourquoi se soucier des bruits lorsqu’ils n’étaient que cacophonie là où un souffle et une voix chantaient l’amour ?
- C’est un des plus beaux jours de ma vie… sérieux… Promets-moi en pleins d’autres et je serais la plus heureuse des futures femmes mariées. On va déposer tout s’foutoir dans le coffre de la voiture et pis après… bah… on verra… Si tu veux, on peut zoner près de North Beach, c’est un quartier Italien, ça te fera des souvenirs. Et pis ce soir je t’emmènerais au Joplin, c’est un Piano Bar d’Upper… pas loin de Castro. C’est un endroit qu’je fréquentais peu de temps avant de partir quand j’étais… « plus pausée » on va dire.
- Je t’en promets pleins d’autres, autant qu’on pourra, mon cœur ; c’est également l’un des plus beaux jours de ma vie. J’aimerai qu’il puisse durer toujours, si tu savais…
La voix d’Amaranth mourut alors qu’elle levait les yeux au ciel, déployant ses membranes nictitantes pour faire face au soleil, à qui cette prière était adressée. Un seul instant lui suffit, puis le monde reprit ses couleurs et l’italienne détourna les yeux de l’ombre de Dieu, pour les poser sur son étoile à elle. Elle déposa, tout sourire, ses paquetages dans le coffre, et suivit Fuzzy en regardant le décor sans parvenir à arrêter son souhait ; le temps lui semblait si long, à New York, tendis qu’ici, il semblait lui filer entre les doigts comme l’eau qu’on tentait de retenir dans ses paumes, pleines d’arc-en-ciel disparaissant peu à peu.
Elle parlait, elle souriait et elle riait de bon cœur, les masques n’avaient pas leurs places ici, pas sur la côté est, pas face à Caitlyn ; elle était elle, qui qu’elle fut, quoi qu’elle fut, elle s’oublia dans cet océan d’amour et de bonheur. Une adolescente, une jeune femme, elle était heureuse de vivre, au plus proche de la normalité, au plus proche du bonheur. Au plus proche de son aimée qui conduisait avec une main étrangère sur la cuisse, mains qui caressait doucement à chaque arrêt à un feu.
- Hé ho ! Flash info ! Les autres gens existent ! Connard ! Rhaa Touriste va !..Heu. Excuses moi Sweety…
- T’inquiète, je suis pas touriste, je suis VIP, puisque t’es là, rétorqua-t-elle immédiatement, tout sourire face à son aimée.
- Bon on va garer l’tas d’boue dans le super market qui borde la limite. Bienvenue à Haight Ashbury là on est au cœur historique du quartier hippie tu vois… bon un peu plus bas t’as Lower Haight mais ca craint un peu… des metaleux et des junkies… C’est plus c’que c’était y’a dix ans.
Pauvre Tas d’Boue, qui roulait encore bien et continuait de rendre de bons et loyaux services, pourquoi tant d’ingratitude ? Elle ne savait pas, mais ne défendrait pas sa cause contre son aimée ; s’il était décrété tas d’boue, c’était un tas d’boue. Un tas d’boue utile et respectable, mais un tas d’boue quant même.
Accrochées l’une à l’autre d’une main, un glace dans l’autre, à deux boules pour Caitlyn et à l’italienne pour Amy, elles avançaient légèrement, comme portées par leur amour, dans les rues du quartier. Nephilim enchainait avec sa vivacité surhumaine le paysage et son paysage, toujours souriante et à l’écoute.
- Hum… C’est historique ici ! La zic est partout tu vois… C’est chargé d’Histoire… Regarde… la maison des Grateful Dead se trouve au 710 Ashbury St., celle de Janis Joplin au 112 Lyon St., celle de Hendrix au 142 Central, un putain de pèlerinage, tu vois !
Grateful Dead, inconnu(s) au bataillon ; Janis Joplin, idem. Hendrix, Jimi : guitariste, auteur-compositeur et chanteur américain, fondateur du célèbre groupe anglo-américain The Jimi Hendrix Experience, actif de 1966 à 1970. De son vrai nom Johnny Allen Hendrix, né le 27/11/1942 à Seattle et mort le 18 Septembre 1970 à Londres, il était considéré comme l’un des musiciens les plus novateurs du XXe siècle, notamment en raison de son approche révolutionnaire de la guitare électrique et des techniques d’enregistrement en studio. Hendrix avait la particularité d’être un guitariste gaucher, mais de jouer sur une guitare de droitier, après avoir remonté ses cordes conformément à cette inversion. Improvisateur sortant des sentiers battus, son influence dépassait largement le cadre de la musique rock ; la plupart des styles musicaux qui se développèrent dans les années 1970 reprirent certains éléments de sa musique. C’était à peu près ce que l’italienne se souvenait de lui. Enfin un qu’elle connaissait !
Se stoppant un instant sur une devanture, Amy l’analysa rapidement, faisant appel aux souvenirs d’Emma Frost pour juger de la qualité de la boutique qui leur faisait face.
- Hey tu regardes quoi… ho… je vois.
Amy retourna son visage vers celui de Caitlyn, son sourire s’estompant face à l’embarrât de son aimée.
- Tu veux entrer ? Heu… si tu veux… tu t’souviens… moi… c’est… comment dire… j’y connais rien hein… j’ai jamais… cherché à plaire de ce coté là mais pour toi… je… bon… t’attends que je me transforme en tomate ou quoi.
Un baisé sur les lèvres en guise de toute réponse, mélangeant les aromes du citron, de la pistache et de la fraise sur leurs lèvres, puis une nouvelle signature, avant qu’elle ne lui fasse face, la regardant en penchant la tête sur le côté, pour capter ses yeux.
- J’ai jamais fait cela non plus, t’inquiète pas, enfin, physiquement parlant. Cette boutique est bien trop sage, pour se que j’avais en tête, mais si t’as du mal avec l’idée, on y va pas ; t’as pas à faire cela pour me plaire, c’est juste de la fantaisie. Emoustiller la libido plus qu’elle ne l’est déjà, et tu sais combien ça marche sur moi. Tu te souviens la tenue d’infirmière ? C’est dans le même ordre d’idée, sauf que cette fois, on choisira l’une pour l’autre. J’ai déjà un peu repéré alors qu’on flânait hier aprèm’ ; j’ai une boutique plus « hot », si tu veux on y va une fois qu’on a fini la visite d’Haight Ashbury. Si mes capacités de localisations sont bonnes, il suffit de reprendre 17th St, puis de suivre Market St jusqu’à Kearny St et là c’est la première à droite. Entre Mission et North Beach, j’ai repéré cela quant on était dans le Financial District, avant-hier. Aricie Lingerie, c’est dans la Crocker Galleria, enfin, je crois.
Ne pas montrer trop d’assurance, car la chose pouvait ainsi paraitre importante ; le fait qu’elle s’en souvienne parfaitement n’avait pas trait à une importance particulière de la chose à ses yeux, mais juste à une capacité à faire appel à ses souvenirs de façon eidétique ; sa mémoire était absolue, encore un trait de sa mutation.
- Je veux pas te forcer, un mot, et on y va pas ; t’as le choix. Il y a plein d’autres trucs à faire ici, et tant qu’on est ensemble, c’est le principal. J’attends tes directives, mon cœur ; qu'est-ce que tu veux me faire découvrir ?
Elle était aussi souriante et joviale, et parfaitement sincère ; oui, elle avait des idées et des envies pour cet après-midi, mais la première et primordiale d'entre elles étaient d'être avec Caitlyn, et de partager bonheur et joie de vivre. Qu'importaient ce qu'elles faisaient, tant qu'elles le faisaient toutes les deux.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 4 Mar - 21:29
JADE DICKINSON AKA SILENT
Je ne l’aime pas, c’est peu de le dire.
Je la déteste, si je pouvais, je sortirais ce petit joujou qui fait bang et je lui collerais une balle entre les deux yeux. Là , comme ça, dans la rue, sous le cagnard et devant la populace. Qui ça emmerderait ? Personne parce que ce monde est comme ça, aussi dur que mes boots et aussi noir que mes tifs. Ça prend comme ça dans le métro, dans la rue, dans le lit alors que tu te fais grimper par ton jule, dans tes chiottes même, tous les jours…Un souffle et hop, on crève. On y pense le temps de détourner les yeux et après ca s’est déjà envolé au-delà. Moi j’détourne pas les yeux : je m’en fous. Je suis une arme ni plus, ni moins. On me dit ce que j’dois faire et je le fais mais elle…cette connasse de rouquine, je peux dire pour la première fois de ma vie que je déteste quelqu’un de toute mon âme.
Elle virevolte, sourit, fait sa belle avec cette meuf pendue à son bras. Connerie de carrousel amoureux, comme si ca voulait dire quelque chose, comme si ca avait de l’importance, comme si ca allait changer ce foutu monde. Allez, riez mes belles car demain vous chialerez la gueule dans la boue parce que c’est toujours comme ça que ca fonctionne, y’a de la chaleur que parce que le froid arrive, on ne donne que pour faire regretter d’avoir eu la faiblesse de le faire.
J’y comprends rien à ces merdes sauf quand lui, il prend le temps de m’expliquer, alors je m’installe à coté et je me la ferme, mais lui je l’écoute…chaque mot…chaque souffle…ils sont là, sous ma caboche….C’est comme ça que je vis et c’est comme ça que ça doit rester…C’est pas un couple de folasses qui va me prendre ça.
Tout ce que je vois c’est qu’elle est heureuse et rien que ce simple constat me donne la gerbe. Elle est là, elle existe. Qu’elle soit lesbos ou pas, j’m’en tape…qu’elle fasse sa cruche à mater des petites culottes, je m’en tape, qu’elle se retrouve à Cisco quand elle ne devrait pas y être : je m’en tape. Mais qu’elle revienne dans sa vie, ça non, je ne supporte pas. Je suis Silent, la petite teigne taiseuse comme on m’appelle : j’ai mon caractère qu’on dit. Ouais, je suis Silent, j’ai décidé de me taire car je trouve que l’air est déjà saturé de conneries. Je ferme ma gueule parce qu’on m’a appris à le faire à coup de poings, j’observe et j’agis parce qu’IL m’a appris à le faire à force de patience. Il est aussi dérangé que moi…ses yeux…ses yeux si vous saviez ce que moi j’y vois dans ce regard mi angélique et mi démoniaque. J’ai pas besoin de mots, j’en ai jamais eu besoin.
Je sais me cacher dans la multitude, dans le tumulte…dans les angles morts. Et de là, je les regarde, cette saleté rousse. Sa sœur, la seule pour qui l’éclat dans ses yeux s’embrase. J’en crève de ce regard, elle me vole ma lumière et c’est pourtant bien lui qui m’a appris que la plus courte distance entre moi et mon but, c’est d’éliminer les obstacles en ligne droite. C’est deux putains de gros obstacles…ca me prendrait peu de temps…deux balles pour chacune et effacer leur saleté de sourire niais sur leur tronche et il serait à nouveau à moi….silencieusement à moi.
Mission d’observation….Torture mentale oui ! Mais jamais il n’aura à se plaindre de moi, pour sûr ! J’observe, c’est là tout l‘art de mon talent : l’observation et il m’a dit que j’étais douée, je dis rien mais au fond de moi, ça me fait quelque chose. J’aurai voulu être ailleurs, je suis coincée ici. Et les voilà qui tiennent un sitting devant ce foutu magasin, échange de sourires et tout le blahblah idiot de ceux qui pensent que les mots sont porteurs de promesses d’éternité. Un hochement de tête et un rire que ressemble à un gloussement, ma parole, c’est une poule rousse…ça m’étonne pas qu’ils ne partagent pas le même sang, ils n’ont rien en commun elle et lui . Et bien,les voilà qui repartent en arpentant la rue. Je suis le mouvement en parfait soldat, jusqu’à leur caisse…enfin SA caisse, il m’en a déjà parlé un soir, il a plus passé son temps à la réparer qu’à la conduire : ca m’a fait sourire quand il m’a confié ce petit secret et pourtant…personne ne me fait sourire.
Un peu de mal à les retrouver à travers la circulation mais vu la vitesse de croisière en ville, avec un skate board, je suis la meilleure. Ca fait marrer le bon peuple une lolita gothique en Skate, du coup, je préfère me mettre « à couvert » peinarde sous mon pouvoir….Ca évite les réflexions de gros lourds et les envies de meurtre. Kyle dit toujours : « Un regard : une mandale, un mot : une bastos. Frappe plus fort, impose ton rythme » le rythme des tourterelles me donne envie de courir m’isoler aux chiottes, j’ai l’impression de faire un safari photos pour deux touristes en lune de miel.
Le pire, c’est que ce calvaire va durer toute la journée. « Suis les et ne communique pas ». Comme si j’étais du genre bavarde mais ce qui m’agace le plus c’est de ne pas comprendre ce qu’il attend d’elles. Il ne les approchera pas et n’explique pas ses raisons, il est comme ça…Il garde tout pour lui et paradoxalement donne l’impression de savoir où il va , exactement où il va ;…ca me fait frissonner, je crois que malgré tout, je suis du genre petite conne. Il est le seul à m'accepter comme je suis, mes silences, mes lubies vestimentaires, mes terreurs nocturnes, mes sautes d’humeurs.
El les voilà à nouveau en train de reluquer une autre devanture de boutique de lingeries, une des plus cheres cette fois ci ! On ne se refuse rien les brouteuses de gazon…Elles entrent même si la poule rousse ne semble pas des plus à l’aise. Me voilà condamné à faire le poireau dans la rue, je sors mon Iphone pour transmettre mon rapport en n’oubliant pas de foutre un coup de botte à un connard de clébard qui à cause de mon pouvoir semble vouloir me confondre avec un réverbère.
Et voilà….Encore un collant de foutu, il faudra que je me défoule sur un tchat de rencontres en rentrant. Vie de Merde.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Mer 6 Mar - 19:29
Caitlyn avait finit par accepter, et elles s’étaient donc rendues sur Post St pour voir le fameux magasin de lingerie ; le trajet avait même été plus jovial que prévu. Oui, elle n’était pas en confiance, mais oui, elles étaient ensembles, et si c’était une première fois, elles avaient connu plus dur et les possibilités que cela se passe mal étaient bien plus réduites, puisqu’il s’agissait d’une activité des plus ordinaires, surtout comparée à leur ordinaire à elles.
Aucune des deux n’y connaissait rien, et aucune des deux n’avaient jamais cherché à plaire de ce coté là, elles avaient donc une naïveté et une « innocence » (oui, le mot était déplacé considérant la boutique, même si cela ne restait que de la lingerie) dans le domaine. Amy avait même un désavantage, car elle n’avait connue que par deux fois, dans toute sa vie, la définition américaine d’une galerie commerçante. Et pour une provinciale du Mezzogiorno, c’était quelque chose !
Combien de personnes dans l’allée principale de la galerie ? Plusieurs centaines, ou plusieurs milliers ? Elle qui n’était pas à l’aise, et n’avait pas ses masques pour l’aider, ne put s’empêcher de se refermer légèrement, son malaise rapidement rejoint par un mal de crâne à cause du surplus d’informations captées par ses sens. Moyen cruel de lui rappeler que même ici, même maintenant, elle n’était toujours pas comme le commun, et que sa vie n’avait pas à l’être non-plus.
- Quelques instants, mon cœur, le temps que je m’y habitue, demanda-t-elle, alors que les sons devenaient un bruit de fond dans ses oreilles.
Combien de fois allait-elle encore se faire avoir par son ouïe ? Elle était plus résistante face aux sons puissants, mais elle ne pouvait tenter d’empêcher son cerveau d’analyser toujours et toujours plus, et lorsqu’il y avait trop d’information, ou pas assez, s’en était douloureux. Rien à voir avec les mésaventures qu’elle avait déjà eut, mais celle-ci était bien plus ordinaire que le fait de se retrouver hors du temps.
Elles n’avaient pas atteint le premier escalator que le mal de tête ne gênait plus l’italienne, sachant qu’il ne tarderait pas à disparaitre, même si le brouhaha resterait, lui, toujours aussi désagréable.
Cherchant la boutique, elles finirent par la repérer rapidement, les yeux de Nephilim ne manquant pas de repérer et d’analyser là aussi un maximum de détails. Bizarrement, si la devanture d’Aricie présentait uniquement des modèles féminins, le café d’en face contenait surtout des modèles masculins, Amy détournant le regard d’eux pour se penchée vers son aimée alors qu’elles s’approchaient de la-dites devanture.
- Tiens, regarde, des Josh en puissance.
Un peu d’humour pour détendre l’atmosphère, et essayer de calmer le malaise de Fuzzy. Tant qu’on est ensemble, c’est le principal ; si Nephilim s’était attendue à ce que cet argument soit retourné contre elle un jour, elle n’y aurait pas crut. Oui, tant qu’elles étaient ensemble, c’était le principal, du coup, ce qu’elle avait voulut sous-entendre, c’était que cela ne lui importait pas d’aller dans cette boutique, et qu’elle ne voulait pas y aller si Caitlyn la suivait à contrecœur. Du coup, elles y allaient ensemble, puisque c’était le principal…
Bref.
Le magasin était à l’échelle de la galerie, mais il y avait beaucoup moins de monde, et la clientèle était presqu’exclusivement féminine, à l’exception de quelques couples. C’était organisé en fonction de collections : la française, l’italienne, l’américaine, l’espagnole, la canadienne et l’australienne. Et bien évidemment, bien que n’était toujours pas patriote, se fut vers l’italienne que l’italienne voulut se diriger ; chercher des points de repères dans cet environnement étranger ? Ben voyons ! Outre le fait qu’il y avait des sous-collections, elle ne trouverait rien de familier, par contre, elle en eut de toutes les couleurs !
Elle avait beau avoir connu une véritable décomplexions au niveau de la pudeur avec Amaranth, et particulièrement aimer leurs petits jeux du soir, Amy n’était jamais arrivé à imaginer cela ! Oh, ce n’était que des corsets, des soutiens-gorge, des culottes et des strings, mais, comment dire ? Il y en avait pour tous les goûts. Rien qu’à regarder certains articles, l’italienne ne pouvait réellement s’empêcher de rougir, sans parler des prix ! Avec 3.000$ la journée à Frost Industries, elle pourrait largement couvrir les emplettes par quelques affaires, mais ce n’était pas cela le problème.
- Aheum… Cati chérie ? Je crois que j’ai voulut aller plus vite que la musique… encore.
La situation était plus complexe, bien plus complexe que cela, en réalité ; il n’était pas question de ne pas se sentir prête pour une telle lingerie (car oui, avant de s’amuser à porter de tels articles, ne serait-ce que mettre un string serait une progression), mais de réussir à s’y reconnaitre. Car sa mémoire lui apportait déjà le souvenir du port de telles tenues, mais pas en tant qu’Amy de Lauro ; c’était une mémoire étrangère, et c’était réduire la barrière que de jouer ainsi. Prétendre qu’elle n’avait aucune expérience était aussi faux et vrai ; elle n’avait aucune expérience en tant que la sage petite Amy, mais part l’intermédiaire d’Emma, elle avait une expérience bien plus développée, même si cette dernière se fournissait chez Leg Avenue. Après, il y avait une différence des plus primordiales : Caitlyn. C’était à Caitlyn qu’elle devait plaire, et c’était pour se faire rêver l’une l’autre qu’elles étaient là. Leur jeu impliquait de choisir les tenues de l’autre ; et puis, face à celle qu’elle avait déjà, Amy n’avait pas forcément de quoi rougir. L’innocence de la petite provinciale italienne n’avait plus vraiment de raison d’être, ainsi, elle n’aurait pas à rougir de cela.
- Mais bon, on n’est là pour apprendre, non ? On se laisse un quart d’heure et on se retrouve aux cabines d’essayage ? Promis, j’essaie de ne pas te violer…
Un petit clin d’œil, le temps de régler le délai et le compte à rebours était lancé ; objectif primaire, les couleurs, rouge/violet. Et pour une fois, les capacités sensorielles comme cognitives d’Amy lui donnaient un coup de main pour le loisir. Parcourant une fois chaque rayon sans avoir besoin d’y revenir et imaginant, dans les limites du raisonnable, sa Cati portant de tels articles, elle plaça d’elle-même la barre suffisamment haute pour n’en retenir que quelques uns, ne pouvant s’empêcher de ce demander quelles surprises lui réservait son aimée. Pas de dos nus, pas de bol !
Premier coup de cœur : une nuisette rouge dont la partie supérieure était un soutien-gorge de dentelles avec des coutures verticales pour rehausser la poitrine, dont les lacets étaient ornés de deux perles, et avec une bande de dentelle extensible afin de mieux définir le buste. La partie inférieure ressemblait à trois pétales au tissu si fin qu’il en était transparent, et qui s’ouvraient sur une culotte. $99.00 ; prit pour l’essayage.
Second coup de cœur : un corset en satin fuchsia avec soutien-gorge à balconnet, broderie florales autour de l’ouverture frontale à six crochets, et les flans jouant eux aussi sur la transparence, le tout avec un fort soutien dans le dos ; pour peu que Fuzzy supportât le corset, celui-ci faisait rêver. Le prix l’indiquait bien, d’ailleurs : $349.00 ; interdiction de le déchiqueter, celui-là.
Troisième coup de cœur : un kimono de soie dans un style classique avec des manches au ¾ se terminant par un anneau de dentelle, usant du contraste soie/dentelle et disposant d’une ceinture pour permettre de le porter à la guise. Il y avait même deux poches cachées pour « ajouter des fonctionnalités sans enlever son élégance sensuelle ». Bon, le plus dur fut de choisir : rouge ou violet ? A $255.00, mieux valait n’en prendre qu’un, et considérant les deux autres coloris, violet.
Bon, elle avait fait vite, ou plutôt à sa vitesse, et il lui restait encore pas mal de temps à attendre, ainsi, ses trois articles à la main, Nephilim alla se poser au point de rendez-vous, regardant le plafond avec un petit sourire niait en attendant le retour de sa compagne, pensant à des choses aussi diverses que variées, depuis l’impatience de voir son aimée les essayer et la possibilité de le lui les enlever, au fait qu’après cela, elle n’aurait pas à rougir de lui faire un peu de pôle danse le soi-même ; quoi de mieux qu’une dernière journée au paradis pour offrir tout ce que l’on pouvait en vendant du rêve ?
En parlant de vendre du rêve, le sien approchait, prête pour la vente aux enchères.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Jeu 7 Mar - 18:25
La Crocker Galleria, lieu de zonage épisodique lorsqu’elle était bien plus jeune, zonage exclusivement puisque les magasins pour la plupart affichaient des tarifs franchement prohibitifs pour quelqu’un comme elle à l’origine sociale si modeste. La foule, contrairement à son aimée, elle trouvait cela complètement rassurant parce qu’on ne pouvait être quelqu’un, sécuritairement parlant, que parmi des milliers d’anonymes. Elle comprenait parfaitement les troubles de la jeune italienne parce qu’elle était toujours à l’écoute, d’instinct, de ces moindres changements d’humeur et de comportement. Elle l’attendit donc patiemment, lui permettant de s’acclimater à l’environnement bruyant des lieux et bouleversant pour les sens de bien des façons différentes. La boutique ne fut effectivement pas difficile à trouver et Caitlyn écarquilla légèrement les yeux lorsqu’elle se rendit compte de l’immensité de la devanture de l’échoppe et du choix déjà évident qui s’étalait à profusion dans les vitrines d’une efficacité sobre mais un brun glaciale.
- Tiens, regarde, des Josh en puissance.
Un rapide coup d’œil à l’origine de la remarque et un sourire complice à sa compagne, bien trop peu naturel pour balayer le malaise qui allait en s’accroissant alors qu’elle s’engageaient toutes les deux dans le temple de la lingerie raffinée et paradoxalement d’un tarif inversement proportionnel à la quantité de tissus pour fabriquer les pièces proposées à la vente.
- Aheum… Cati chérie ? Je crois que j’ai voulu aller plus vite que la musique… encore.
Elle ne répondit pas, et ce n’était pas bon signe. Son visage avait pris cette expression neutre de la Caitlyn qui se laisse ronger par des pensés qui forcément la malmène vers la pire partie de sa psyché. Il fallait qu’elle reste courageuse, c’était un blocage ridicule et elle le voyait ainsi : la vérité était malheureusement aussi limpide que ce mal être : elle n’avait rien à faire là et ça la peinait.
- Ah…bah…on va bien trouver…
Son regard courait sur les couleurs en un ballet interrogateur : plus que compliqué… vraiment stressant en fait.
- Mais bon, on n’est là pour apprendre, non ? On se laisse un quart d’heure et on se retrouve aux cabines d’essayage ? Promis, j’essaie de ne pas te violer…
Oui mais on n’apprend pas seul, on n’apprend rien à laisser quelqu’un dans l’ignorance se débrouiller par lui-même. Caitlyn avait le complexe de ne jamais avoir pu savoir mettre son corps en valeur, considérant que personne ne pouvait réellement l’aimer. Le jeu était sapé dès la base. Comment trouver ce genre de vêtements pour Amy et ne pas la décevoir sachant qu’elle-même n’avait pas d’affinités et de capacité de choisir déjà pour elle ? Elle la plantait là, en plein milieu de son blocage dans un jeu innocent mais finalement extrêmement cruel. Sauf qu’elle n’osa rien dire et se contenta de se mordiller légèrement la lèvre et de la regarder s’éloigner tout à son bonheur avec un regard cette fois ci complètement paniqué. Elle aurait pensé qu’elles feraient cela ensemble mais sur ce coup, c’était elle qui restait cette fois ci sur le carreau.
Elle savait…Vert, blanc, rouge…oui elle le savait. Elle essaya de fureter ça et là dans les rayons. Mais…Tout cela ne lui évoquait rien. Impossible de se projeter ou de l’imaginer elle en train de se parer de ces choses. Impossible de savoir ce qui était bien ou non, ce qui pouvait être beau ou pas. A quoi cela pouvait-il bien servir, elle était déjà si belle, ajouter à sa nudité c’était juste gâcher un peu plus cette perfection. Ou alors c’était simplement elle ? Elle n’était pas assez jolie ? Il fallait à sa compagne quelque chose pour booster sa libido encore et toujours ? Le problème venait peut-être simplement d’elle.
Lorsque à bout de patience Amy finirait par chercher après elle, les 15 minutes s’étant écoulée, elle la trouverait là : près de la collection italienne. Le regard perdu et légèrement humide, l’expression de ses traits du visage infiniment peinée. Elle éviterait un peu son regard préférant une forme de fuite, croisant ses doigts avec un stresse évident avant de parler d’une voix lente et chargée d’émotion.
- Je…suis désolée…je..j’y arrive pas. J’ai jamais su choisir…c’est trop grand, trop vaste, y’a beaucoup trop de choix et…et..et…je visualise pas ce genre de choses. Je te déçois, je sais bien, j’suis trop nulle. Je t’avais dit, c’est pas que ça m’intéresse pas , je sais pas voir ce qui est beau ou ce qui peut plaire…C’est plus facile sur le net..à deux..j’veux dire, quand on prend le temps…là c’est vraiment trop…. Moi, ici, toute seule, je ne peux pas. Et puis…nue t’es déjà si belle, j’veux dire…c’est pas parce que Frost porte ce genre de chose que..que..je..merde pardon, je mélange tout. T’as pas besoin d’être « autre »…je t’aime moi…tu sais je t’aime tel que tu es…On partage déjà un amour si fort…des vêtements c’est juste..des..des vêtements. Je préfère ta peau nue.. Peut être un tatouage…ca serait mieux, non ? Un tatouage identique ? Mais ..ça…ici. S’il te plaît…ca te dérange si on s’en va, je sais j'suis ridicule, je suis si désolée d'être comme ça.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Jeu 7 Mar - 21:30
Caitlyn ne vint pas, pourtant, elle était toujours là, dans le magasin, Amy le savait. Les minutes s’écoulèrent et Caitlyn ne vint pas. Le temps comme le rêve fila comme sable entre ses doigts, et Caitlyn ne vint pas.
Le doute prit rapidement l’italienne, puis l’inquiétude, puis, en même pas cinq minutes, elle se leva, et s’en alla retrouver son aimée. Que c’était-il passé ? La repérer au son et à l’odeur, s’était très facile, mais ce qui fut dramatique, c’était qu’à la mémoire aussi, elle aurait put le faire ; qu’avait-elle fait ?
Le regard d’Amaranth perça la foule bien avant qu’elle-même ne l’eut traversée, et face au visage de Caitlyn, elle se stoppa. Tristesse, honte, peur, pourquoi ? Pourquoi ? Pour…
« - Heu… si tu veux… tu t’souviens… moi… c’est… comment dire… j’y connais rien hein… j’ai jamais… cherché à plaire de ce coté là mais pour toi… je… »
« - Mais bon, on n’est là pour apprendre, non ? »
Apprendre.
Apprendre comme elles l’avaient fait depuis le premier jour, depuis qu’elles c’étaient rencontrées dans le hall, depuis qu’elles s’étaient rendue compte de leur amour. Apprendre comme elles l’avaient toujours fait, comme lorsqu’elles avaient fait de la guitare, comme lorsqu’elles avaient essayé de briser les blocages. Apprendre comme elles s’étaient promises de le faire encore, comme lorsqu’elles avaient fait le rêve de devenir X-Men, comme lorsqu’elles avaient promit de s’aimer : à deux.
Amy et Caitlyn, Caitlyn et Amy, non deux individualités mais une seule ; c’était cela, qu’elle venait de trahir, qu’elle venait d’oublier.
Amaranth lâcha les articles qu’elle tenait en main, son regard se baissant ; oui, elle allait plus vite que la musique, mais surtout, elle laissait Caitlyn derrière. Ses épaules se baissèrent, tout comme sa tête qui vint rejoindre son regard : son erreur lui apparaissait, désormais, et elle se haïssait de l’avoir faite. C’était ainsi, désormais ? Elle qui avançait en trainant Fuzzy dernière ? Laisser Cait’ lui courir après ? Y avait-il plus cruel que cela, lorsqu’on disait aimer ?
L’italienne ne pouvait même pas en imputer la faute à Amaranth, c’était elle et elle seule qui avait faillit. Oui, elle avait toujours progressé très vite, mais désormais qu’elle n’avait plus d’effort à fournir pour ce faire, quelle vitesse pouvait-elle atteindre ? Ne s’éloignait-elle pas de Fuzzy, lentement, imperceptiblement ? Et les expériences qu’elle faisait seule ; huit ans, huit putains d’années d’expérience en quelques secondes, cela n’avait pas put ne pas creuser de fossé. Et sa pensée, et… Mais quelle conne.
Bravo, Amy.
Oui, bravo ; très joli coup, même, sans doute lui en restait-il encore quelques autres comme cela !
Serrant le poing, l’italienne releva la tête, et face au visage de son aimée, la colère unique fut balayée, seules restaient la tristesse, la honte et la culpabilité. Elle s’avança lentement, épaules basses, pleine de regrets à son tour, s’approchant d’une Caitlyn qui n’osait même plus la regarder en face.
Une fois encore, le pire ennemi de leur amour c’était elle, une fois encore, la chose la plus blessante pour Caitlyn, c’était elle. On ne pouvait pas s’empêcher de blesser ceux que l’on aimait, mais il fallait tout faire pour reconstruire après ; cela ne l’empêchait pas de s’en vouloir. De s’en vouloir à elle, qu’elle fut Amy ou Amaranth, elle n’était qu’une idiote et une inconsciente.
- Je… suis désolée… je… j’y arrive pas, commença Caitlyn, au bord des larmes. J’ai jamais su choisir… c’est trop grand, trop vaste, y’a beaucoup trop de choix et… et… et… je visualise pas ce genre de choses. Je te déçois, je sais bien, j’suis trop nulle.
Les y voilà, leur point faible commun, que Caitlyn parvenait à guérir chez elle, et qu’elle n’était bonne qu’à démolir en retour.
- Je t’avais dit, c’est pas que ça m’intéresse pas , je sais pas voir ce qui est beau ou ce qui peut plaire… C’est plus facile sur le net… à deux…
A deux, ensemble, comme cela aurait dû, comme elles se l’étaient promis ; Ne jamais s’abandonner, ne jamais cesser de courir, ne jamais cesser de s’aimer. Amaranth avait brisé tout cela, elles l’avaient reconstruit, et maintenant, par inadvertance la résultante tendait à s’éloigner de ces principes, même par mégarde. Ne jamais cesser de s’aimer, c’était impossible, mais le reste… ne l’avait-elle pas abandonné, par inadvertance ? A courir plus vite qu’elle, n’avaient-elles cessé, même durant un simple quart d’heure, d’être ensemble ? Faire une surprise, oui, en effet, mais pas la bonne, malheureusement.
- j’veux dire, quand on prend le temps… là c’est vraiment trop… Moi, ici, toute seule, je ne peux pas.
Non, en effet, encore un point commun avec Amy ; Amy qui disparaissait, petit à petit, sans pour autant en devenir Amaranth, elle le savait. La résultante, elle n’était plus que la résultante, restait à savoir qui c’était. Jamais Caitlyn n’aurait dû être seule ici, mais il n’y avait plus d’Amy pour aller à son rythme.
- Et puis… nue t’es déjà si belle, j’veux dire… c’est pas parce que Frost porte ce genre de chose que… que… je… merde pardon, je mélange tout.
Vraiment ? Même dans cette situation, elle parvenait à l’excepter de toute culpabilité, alors que c’était entièrement sa faute. Pas à Amy, pas à Amaranth, pas même à Frost ou à Franklin ; chacune de ses mémoires, partielle ou complète, n’était qu’une partie d’elle. Une partie de la résultante qu’elle était. Oui, absorber la mémoire d’Emma avait eut un impact sur elle, c’était indéniable, mais elle ne l’avait pas imaginé aussi grand. Ok, le blanc lui plaisait plus, comme couleur, et oui, la vitesse c’était devenu plus sympa, sans parler du fait qu’elle sache enfin jouer aux échecs et gagne, mais elle n’aurait pas imaginé que cela puisse aller si loin. C’était insidieux, discret et vicieux comme un poison ; faire appel à la mémoire de Frost lui était plus facile qu’à celle d’Amy, ainsi était-ce véritablement une impulsion de l’italienne que cette idée ? Elle devait se percevoir comme un tout avec des aspects différents, indépendants, même, et cela impliquait forcément que la résultante ait des petits bouts de chacun d’eux.
L’expérience avec Franklin avait eut moins d’impact que celle avec Emma, en raison de l’âge du garçonnet, qui n’avait donc pas de goûts prononcés pour cela, ainsi à part quelques traits de caractère qu’elle avait put intellectuellement différentier, même s’ils avaient dû finir pas s’intégrer – ou considérant leurs caractères proches de base, venir renforcer les traits déjà présent chez elle – dans sa psyché, Amy n’avait pas réellement été influencée ; mais là, si c’était véritablement le style de vie de la Reine Blanche qu’elle commençait à adopter, il y avait beaucoup plus à s’en faire.
- T’as pas besoin d’être « autre »… je t’aime moi… tu sais je t’aime tel que tu es… On partage déjà un amour si fort… des vêtements c’est juste… des… des vêtements.
Comment être autre quant on ne savait pas qui l’on était ? Résultante, c’était un état, non un être. Trouvé l’être entre toutes les parties, réussir à le devenir. Non, elle ne voulait pas laisser tomber Amy, parce qu’elle avait peur de perdre Caitlyn ainsi, mais elle ne pouvait pas non-plus ne plus être Amaranth, pour le moins physiquement. Et c’était sans rajouter les fragments d’Emma et de Franklin.
Oui, Caitlyn l’aimait, et elle l’aimait également ; elles s’aimaient, ensemble. Ensemble. Ensemble…
Pourquoi vouloir rajouter quelque chose à cela ? Pour faire rêver ? Mais le rêve, n’était-ce pas ce qu’elle avait gâché à l’instant ? On ne rêve pas, dans un rêve, amer leçon, qu’elle n’oublierait jamais, cette fois, Amaranth avait au moins cela.
- Je préfère ta peau nue… Peut être un tatouage… ca serait mieux, non ? Un tatouage identique ? Mais… ça… ici. S’il te plaît… ca te dérange si on s’en va, je sais j'suis ridicule, je suis si désolée d'être comme ça.
Nephilim prit Fuzzy dans ses bras, posant sa tête sur celle de son aimée.
- Pardon, murmura-t-elle simplement. Deux choses m’ont déçues : que je n’ai pas sue voir, et que tu ne m’ais rien dit. C’est à moi de m’excuser, Cati… T’es pas ridicule, t’es pas ridicule. Tu le sera jamais, pas à mes yeux. On s’en va.
Pas un mot de plus, et si elle la lâcha, ce ne fut pas complètement, sa main glissant du dos jusqu’à celle de Caitlyn, l’enserrant dans une poigne d’acier pourtant parfaitement maitrisée. Elles sortirent au rythme de Caitlyn, et l’italienne dirigea vers l’autre sortie de la Crocker Galleria, s’échappant « par derrière ».
Alors même qu’elle marchait, le regard d’Amaranth était étrangement vide, perdu ; parvenir à trouver quels jeux d’influences la guidait était difficile, très difficile, car finalement, toutes les facettes faisaient parti à part égale de la résultante. Venait s’y rajouter la fausse personnalité d’Amaranth, la vraie, scellée au plus profond d’elle-même, ainsi que l’ombre ; cette introspection revenait à projeter son être à travers un prisme et à essayer de distinguer quels êtres la composaient. La quantité de donnée était celle de trois vies partielles, qui se fondaient en une seule mémoire, la sienne. Amy, Amaranth, Franklin, Emma, Nephilim même ; tout cela donnait la résultante, tout cela donnait elle. Fallait-il l’accepter, ou le refuser ?
Elle avait cherché à retrouver Amy à tout prix, mais venait d’échouer, et elle avait tué Amaranth dans le sang et sur une table d’opération, remplissant son enveloppe de l’humanité de la première née. Et maintenant ?
Le rêve était devenu brumeux, mais elle avait un simple moyen d’y remédier. Elle se tourna vers Caitlyn.
- Je, je crois qu’en effet, cette envie de lingerie, elle peut me venir d’Emma. J’ai une partie d’elle en moi, de ce fait, cette partie d’elle est une partie de moi. Je ne suis pas Emma Frost, pas plus que je ne suis Franklin Richards, mais ils m’ont transmit, bien qu’involontairement, une partie d’eux. C’est de la mémoire étrangère, c’est vrai, mais cela s’est intégré. Je ne suis pas eux, mais j’ai le souvenir de l’avoir été, et des parcelles d’eux me composent. Le renier, c’est me renier moi. Je peux toujours essayer, mais comme pour Amaranth, je n’y arriverai pas. Me souvenir de leurs vies n’est pas différent que de me souvenir de la mienne, avant la transformation. On pourrait l’effacer, par télépathie, Emma me l’a déjà proposé, mais… je pense que ce serait comme me priver d’une partie de moi, parce que cela le fait, désormais. Je ne sais pas qui je suis, je ne sais même pas ce que je suis, mais tout ce bordel a un sens ; quoi que je sois, qui que je sois, je t’aime. Je ne veux pas que t’ais à souffrir de mes travers et de mes erreurs, mais je ne peux m’en empêcher. On apprend ; on apprend ensemble. Chaque pas est un apprentissage, chaque jour est un apprentissage ; pardonne-moi de l’avoir oublié. Je me souviens de tellement de choses, que les plus importantes se perdent dans la multitude.
Nephilim s’arrêta, tant de parler que de marché, et lorsque Caitlyn en eut fait de même, elle se positionna face à son aimée et lui prit les deux mains.
- Je peux douter de tout, de ma place parmi les X-Men, de ma place à l’Institut, de mes amis, de ce qui me compose même, de qui je suis, mais je ne peux pas douter d’une chose : notre amour. Tu m’aimes, je t’aime, on s’aime. Quoi qu’il arrive, cela restera ainsi. Un tatouage identique, alors, pour illustrer ce fait ? Ensemble.
Elle lui sourit, car même si elle avait adapté le doute cartésien à sa manière, il ne s’agissait plus du « je pense donc j’existe », mais du « on aime donc on existe ».
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 9 Mar - 12:25
Le sentiment de honte ne la quitta pas jusqu’à ce qu’elles fussent dehors. Oui, elle n’avait rien dit, ou plutôt si, elle avait tenté de le faire avec ses mots à elle, simples et maladroits à l’image de cette complexité qui était la sienne. Un langage intérieur riche, élaboré, imagé et chargé d’émotions et le bordel dès qu’elle s’essayait à l’exposer au reste du monde, de le sortir de sa conceptualisation. Fuzzy et tout était dit, elle portait parfois son sobriquet comme une malédiction qui la vouait ne pas être appréciée à sa réelle valeur. Assurément, cela n’allait pas sans jeter quelques ombres à son humeur, ses tendances cyclothymiques accentuant le phénomène. Elle avait brisé la magie et jeté le trouble dans l’esprit de sa compagne et pour cela, elle s’en voulait énormément. Les merdes auraient dû rester sur la cote Est, ici ce n’était pas la place pour aller bravement les exposer à la bonne humeur californienne, pas d’entraves ici, pas de ces choses qui nous fustigeaient l’âme plutôt que de les caresser. Oui, elle avait merdé, et en beauté cette fois ci.
Elle nagea dans la foule le cœur un peu perdu entre deux eaux et les émotions contradictoires fusant en son esprit dans un chaos familier mais toujours épuisant à la longue. Mais cette fois si, elle n’est pas à chercher la fuite ou à ravaler pour sceller dans « sa boite à souffrance » les houles nauséabondes qui soufflaient sur leur soleil et souillaient leur ciel bleu. Amy exposa sa pensée sans détour, mettant avec justesse des mots sur ce qu’elle ressentait et sur ses inquiétudes. Une franchise salvatrice ? Loin s’en faut ! Plutôt une franchise sans détours qu’elles se devaient l’une à l’autre. Et Caitlyn écouta comme on reçoit la confession, penchant légèrement la tête en un geste d’attention charmant et figeant son visage dans cette posture d’attente patiente et respectueuse. Elle se laissa même prendre les mains lorsqu’Amy en arriva à cet épilogue rassurant dressé comme un ultime rempart face aux inquiétudes qui s’allumaient devant la gravité des propos. Oui elles s’aimaient, mais la grande interrogation face à cette Résultante restait celle-ci : Caitlyn qui aimait-elle dans cette personnalité en constante évolution ? Quid de cette âme qui était sa sœur si elle-même se dénaturait à chaque rencontre ? C’était une chose à laquelle elle n’avait pas pensé, ou plutôt une chose qu’elle avait chassé au plus loin lors de l’incident « Frost ». C’était un problème dont les ramifications acides pouvaient attaquer la base même de ses sentiments et à y regarder plus prêt, ce problème posait un axiome de douleur évident et cinglant : plus la belle Italienne se perdait, plus elle la perdait elle ! L’amour comme point d’ancrage ? Etait-ce suffisant ? Cette fois ci, Caitlyn n’en avait aucune certitude à part sans doute que seul le temps pourrait la conforter dans sa ferveur à vouloir y croire.
La franchise…s’essayer c’est souffrir mais reculer, c’est toujours donner des coups de piolets dans les fondations de ce que l’on s’efforce de construire. Elle baissa les yeux , légèrement perdu avant de les plonger dans ceux de son astre avec un sérieux qu’elle seule pouvait comprendre.
- Y’a des moments…J’aimerai vraiment qu’on puisse partager ce genre de chose…que tu puisses être en moi et voir ce que je ressens, c’que je pense…combien c’est compliqué pour moi d’exposer ce bordel. C’est si simple dedans et tellement la merde dès que j’ouvre la bouche. Ce que tu m’dis, je comprends chaque mot et j’ai des idées sur chaque chose mais si j’essaye de te les dire, je vais mal m’y pendre et tout casser et c’est la dernière chose que j’veux ici. J’ai peur de te perdre et j’ai peur que tu finisses par te perdre avec toutes ces …choses…qui ne sont pas toi mais qui le deviennes ensuite. C’est…C’est pas facile pour toi, je comprends, mais pour moi c’est aussi difficile, tu changes si vite que…que j’ai peur de ne plus savoir qui tu es…et si je ne sais plus qui tu es c’est comme si…comme si je mourrais. Je vois ton âme et je m’y accroche mais le vent souffle si fort en toi que j’ai peur qu’il finisse par m’emporter aussi. J’ai peur Amy, j’ai vraiment peur de tout ça. Je sais qu’on s’aime, mais parfois…je..non, j’trouve plus les mots. Je VEUX croire que ça sera suffisant pour passer au-delà de tout ça mais j’suis qu’une jeune femme, pas une déesse…j’ai des espoirs si forts, mais…ca suffit tu crois ? Parfois…j’aurais aimé qu’on ne soit que de simples humaines…ce…cette mutation…quelle merde ! Est-ce que….tu veux bien me rassurer ? C’est uniquement la mémoire c’est ca ? Ta personnalité, elle va changer aussi ? Tu peux arriver à composer avec ça ?
Elle baissa les yeux, franchement peinée d’avoir brisé la magie en y disant trop.
- Mon amour…être amoureuse, ca n’empêche pas d’avoir peur…j’ai peur pour toi, tellement peur qui je m’en oublie. Je ferais tout c’que j’peux pour que tu sois heureuse, lingerie, tatouage, vacances…si tu me demandais de nous enfuir au bout du monde je le ferais sans hésiter. Promets-moi seulement que ca va aller, je veux juste qu’on me le dise aussi.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 9 Mar - 14:24
Don ou malédiction ? Tout n’aurait-il put se résumer ainsi ?
Alors même qu’elle avait voulut, par la vérité et la franchise qu’elles s’étaient promises, rassurée son aimée, elle n’avait fait qu’enfoncé le pieu du doute en son cœur ; en leur cœur. Cruauté vénéneuse que lorsque mensonge et vérité faisaient souffrir à même mesure, car il n’y avait nulle troisième solution pour préserver cet être que l’on voulait sauver à tout prix, même de ses propres démons, ou des nôtres.
Le doute était là, acide, vicieux, rongeant ce qui passait à sa portée et gagnant peu à peu du terrain là où il aurait dût en perdre. Nephilim regardait Fuzzy, et le voyait. Don ou malédiction, tout n’aurait-il put se résumer ainsi ?
Don de l’amour, malédiction des épreuves qui l’avaient forgé. Don de leur rencontre, malédiction de la mutation qui le leur avait permit. A chaque chose malheur et bon ? Réellement ?
Le plus difficile n’était pas cette adversité déclarée, ses hérauts du destin dans tout leur panache démesuré ; X-Men, Confrériste, Acolyte, Entité, amis et ennemis, eux ne prétendaient à rien d’autre que ce qu’ils étaient réellement. Contre eux, être seules contre le monde, seules à deux, c’était suffisant. Non, le plus difficile, c’était lorsque, dans leur solitude, c’étaient elles-mêmes qui étaient remises en cause. Pas leur amour, mais bien elles-mêmes, chaque partie de la même pièce, chaque individualité les composants.
Car elles avaient bien deux individualités, les deux faces d’une même pièce, c’était continuer de les séparer dans leur union ; elles formaient un tout, donc par définition, elles étaient seules chacune dans leur solitude à deux. Oui, en un sens, Amy avait été beaucoup plus proche de Franklin ou d’Emma à une époque précise, puisqu’elle avait été eux ; mais elle n’avait pas choisit cela, et si elle ne pouvait plus revenir en arrière, elle comprenait parfaitement le sentiment de Caitlyn vis-à-vis de cela. Si elle avait put, elle aussi partager cette expérience avec Fuzzy, ne faire réellement plus qu’un, ne serait-ce qu’un temps, elle l’aurait fait, sans la moindre hésitation. Mais cela n’était pas en son pouvoir, et elle ne partagerait ce moment avec nulle tierce personne : ce qu’elle voulait échanger, partager, par l’intermédiaire de cette expérience unique, elle ne voulait que personne d’autre ne le sache, jamais. Ouvrir les portes de son cœur, de son corps et de son âme, elle ne voulait le faire qu’à son aimée et à elle seule.
Les mots ; si malhabiles, si gauches, si inadaptés, s’en étaient désespérant. Oui, Fuzzy, la Fuzzy, elle le savait, mais elle espérait sincèrement avoir dépassé tout cela. Etait-ce le cas ? Caitlyn était Fuzzy, mais il fallait reconnaitre qu’Amy était également une championne dans le domaine du tout comprendre de travers. Cependant, elle pensait comprendre, cette fois.
La peur de perdre l’autre, la peur de ce perdre elle-même, la peur de perdre leur amour, l’ultime et la dernière des terreurs, celle que le destin leur renvoyait sans cesse à la figure, ne les laissant pas en paix. Dieu leur avait offert une chose, une chose qu’elles devaient mériter, certes, mais la mérité impliquait-elle de devoir se battre et souffrir pour elle le restant de leur vie, et au-delà même ? Bien optimiste avait-elle été en allant demander à Hopes si l’amour survivait à la mort de l’aimée, car il fallait se rendre à l’évidence : avant la mort de l’aimée, il fallait réussir à faire survivre l’amour.
Le changement était la seule constante de l’univers, et jusqu’à quel point un astre pouvait-il s’élever avant de déchoir ? Deux questions, deux questions qui pouvaient résumer leur amour : survivrait-il aux changements ? Il ne pouvait stagner, mais à trop s’élever, de risquait-il pas de se brûler les ailes ?
Le doute était là, oui, on ne doutait que de ce qui importait le plus. Ne pas douter de leur amour, non. Ne pas se permettre d’en douter, car si on le faisait, on prenait le risque de le ronger comme tout le reste. Mais si on ne doutait de l’amour, on doutait de ses composantes, on doutait de soi. Et il y avait tant à douter.
Non, Caitlyn ne voulait pas tout gâcher, mais comment gâcherait-elle tout ? En se livrant, en faisant confiance et en cherchant à dépasser cela, à crever l’abcès, ou bien en se renfermant sur elle-même, se murant dans un silence qui leur avait déjà tant coûté ? Elle ne casserait rien, mais elles répareraient pour mieux repartir ; elles ne s’abandonnaient pas, et cela pouvait passer par des pauses dans leur course de la vie.
Fuzzy avait peur, peur de perdre la perdre comme elle-même avait peur de se perdre, et part conséquent, de perdre Caitlyn. Les mêmes peurs, en effet, mais en discuter lorsqu’il n’y avait rien était inutile, c’était dans des moments comme cela, lorsque le doute était là, qu’il fallait le combattre. Prévenir vaut mieux que guérir ? Non, parce qu’on apprend de sa guérison.
Non, se n’était pas facile pour l’italienne, mais n’était-ce pas plus facile pour elle que pour son aimée ? Quoi qu’il arrive, quelque soit le niveau de profondeur où elle se perdait en elle-même, Amy pouvait se raccrocher à Caitlyn, mais Caitlyn, voyait-elle encore ses mains dans le gouffre où elle les avait plongées ?
Oui, elle changeait si vite, des choses devant prendre des générations en quelques mois, passer d’Amy à Amaranth, passer d’une petite étudiante timide à une X-Woman impulsive ; le changement était la seule constante de l’univers, mais là ou ce dernier avait des décennies voir des siècles pour s’adapter, elles n’en avaient que des mois. Trop vite, tout allait trop vite, en effet, le souffle du changement était là dans la bioforge qui était son corps, lieu d’expérience d’un être à la santé mentale plus que douteuse.
Et le pire, c’était qu’à trop la retenir, Caitlyn commençait à avoir peur de sombrer aussi. L’abandonner ? Non, justement, aller jusqu’au bout avec elle, jusqu’au point de non-retour. Il était si proche, si proche… elle l’avait refusé une fois, et cette torture en était la sentence. Mais tant qu’elles lutteraient, elles avaient une chance.
Caitlyn n’arrivait à exprimer sa pensée, elle si volubile et grande gueule aux yeux des profanes fanait face aux choses qui lui importaient vraiment ; mais Nephilim pensait avoir comprit Fuzzy, comprit sa pensée. Oui, elles voulaient croire, toutes les deux, que leur amour leur permettrait de passer au travers de tout et toujours, cependant, il y avait toujours le doute.
Fallait-il être une déesse pour l’aimer ? C’était blessant, cela aurait put être un compliment mais c’était entaché de venin. Non, pour l’aimer, il ne fallait être ni une déesse, ni « qu’une » femme ; il fallait être Caitlyn Emilie Elioth, alias Fuzzy.
- Parfois… j’aurais aimé qu’on ne soit que de simples humaines… ce… cette mutation… quelle merde ! Est-ce que… tu veux bien me rassurer ? C’est uniquement la mémoire c’est ca ? Ta personnalité, elle va changer aussi ? Tu peux arriver à composer avec ça ?
Amaranth la prit dans ses bras, la serrant fort contre elle.
Non, l’amour n’empêchait pas d’avoir peur, il était même un combustible pour la peur, si précieux, si fort et pourtant si fragile, si porteur d’un bonheur qu’on craignait plus que tout de perdre ; Don ou malédiction ? Tout n’aurait-il put se résumer ainsi ?
L’amour était le plus beau des dons, mais il avait son coût également. Toute chose avait son prix, et celui-ci était en larmes et en doutes, en peurs, mais il donnait en échange la joie et l’espérence.
Elles feraient tout, l’une pour l’autre, physiquement ou mentalement, dans l’ordinaire comme l’extraordinaire, dans le meilleur comme dans le pire… c’était une promesse de mariage muette comme personne n’en avait jamais reçu.
- Promets-moi seulement que ca va aller, je veux juste qu’on me le dise aussi.
Un silence, plus éloquent que toutes les paroles et tous les mots du monde, alors qu’elle se décollait de son aimée pour lui faire face, regardant son visage peiné alors que le sien même était grave et triste.
- Je ne vais pas te mentir, Caitlyn, commença-t-elle doucement, renchainant immédiatement pour que ses paroles n’apportent pas le message que seules, elles semblaient véhiculer. Ca va aller. Ca va aller et tu sais pourquoi ? Oui, j’ignore qui je suis, où je me trouve entre toutes ses choses qui sont en moi. Où est Amy, où est Amaranth, où est Emma et où est Franklin ? J’en sais rien. Je n’ai jamais autant voulut être humaine que depuis que je suis une X-Men, pas parce que la mutation est une malédiction, mais qu’elle continue d’évoluer alors que je voudrais me poser. Qui suis-je ? Que suis-je ? Ça me ronge, ça nous ronge, oui. Mais ça va aller, parce qu’on est ensemble. Qu’importe qui je suis, tant que je t’aime et que tu m’aimes aussi. Amaranth… les changements… la mémoire d’Emma… il n’y a qu’une seule chose que cela n’altérera jamais : l’amour que j’ai pour toi. Ça ne l’altérera jamais car jamais je n’accepterais que cela l’altère.
Elle préférait mourir plutôt que ça n’altère son amour, mais cela, elle n’avait pas besoin de le préciser, car elle l’avait déjà fait. Le choix à l’origine de cela, celui qui l’avait empêché de devenir ce qu’elle aurait dût être et qui avait entrainé l’inadéquation entre son corps et son esprit c’était celui du refus de perdre cet amour. Et paradoxalement, cet amour était la seule chose qui lui avait permit de tenir face à l’inadéquation.
- T’as pas besoin d’être une déesse pour que je t’aime et que je continue de t’aimer, t’as juste besoin d’être toi. Ce corps, Amaranth, je n’ai essayé de l’accepter que parce que tu essayais aussi. J’ai voulut le détruire, j’ai voulut lui faire mal, j’ai pas put, parce que cela t’aurais fait mal aussi. Au début, j’aurai tout donné pour redevenir celle que j’étais, mais maintenant, qu’importe qui je suis, tant que tu m’aimes. Ça a toujours été ainsi, hein ? Nous deux contre le monde, mais nous deux contre nous-mêmes également. Nous appartenons au monde. Seules face au monde ? Non, nous avons une chose qu’il n’a pas : notre amour. Notre amour contre le monde ; dans un tel combat, je ne donne pas cher du monde. Je te promets que cela va aller non-pas parce que tu as besoin de l’entendre, mais parce que j’y crois. Je ne veux pas y croire, j’y crois. Ma personnalité, mon corps, ils auront beau changer que je ne cesserais pas de t’aimer. Je peux arriver à composer avec ça ? Pour toi, oui. Pour toi, j’essaierai jusqu’à ce que je réussisse, je n’abandonnerais jamais et tu sais pourquoi ? Ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir, ne jamais cesser de s’aimer ; ensemble.
Une pause, alors qu’elle la resserrait contre elle, posant son front contre celui de la rousse.
- Je ne te demanderai plus jamais de ne pas douter de notre amour ; on ne doute que de ce qui est important, et il n’y a rien de plus important que nous. Ce que je te promets, c’est de renouveler mes vœux à chaque fois que tu le voudras, et même plus encore. Qu’importe le changement, notre Amour est le premier mobile, le moteur immuable et inaltérable de tout nous concernant. Qu’importe qu’on se perde ensemble, tant que l’on est ensemble. Qui que je sois, qui que tu sois, le plus important est qu’on soit ensemble. On ne sait pas qui je suis ? Alors décidons-le. Trouvons qui je suis ; je serais n’importe qui tant que je serais avec toi. Amy Amaranth Elioth de Lauro, ta fiancée, ta future femme, celle qu’il t’aime, et t’aimera. Je ne tarirais jamais de paroles pour dire combien je t’aime, alors je laisse place à d’autres témoins.
Elle cligna des yeux, déployant ses membranes nictitantes, signe le plus ancien et somme toute le plus inoffensif et le plus familier de sa mutation.
- Qu’importe les changements, les yeux du cœur continueront à nous permettre de nous voir l’une l’autre. Tu les vois ? Ils sont verts, comme des émeraudes, ils sont présents sur nos deux visages, car ils témoignent de nos deux cœurs. Les fenêtres de nos âmes, les fenêtres de notre âme.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Ven 15 Mar - 22:11
Je te promets que cela va aller non-pas parce que tu as besoin de l’entendre, mais parce que j’y crois. Je ne veux pas y croire, j’y crois.
Les choses ne sont pas s’y simple même si l’on espère de tout son âme qu’elles puissent l’être. C’est une leçon amère de la vie mais une leçon essentielle. Rassurée ? Pas vraiment même si sa compagne faisait des efforts extraordinaire pour lever ses craintes, elle ne tapait pas juste pour autant, enfonçant à coup de marteau des certitudes que Caitlyn avait déjà. Oui, elle se savait aimée mais ce n’était pas le cœur de la question, elle n’avait centré son propos qu’autour d’elle en l’habillant de nous mais avait occulté peut être maladroitement le cœur du problème que l’irlandaise avait essayé d’évoquer avec la pauvreté de ses mots travestissant la pureté cristalline du fil de sa pensée. Il s’agissait surtout d’elle ! Qu’est ce qui l’ancrait à l’amour qu’elle éprouvait pour Amy ? Pas le physique puisqu’il se modifiait mais que se passait-il si sa personnalité subissait le même sort ? Si d’un jour à l’autre on devait réapprendre à composer avec les nouvelles données de la Résultante ? Serait-ce légitime de décréter comme un arrêté qu’on aimait Amy parce qu’elle était à l’origine Amy ? Non les choses étaient plus complexes et la crainte de l’irlandaise était non pas que Amy perde son amour pour elle, mais que elle-même finisse par le perdre à ne plus réussir à composer avec une personne qu’elle ne comprenait plus et qui lui devenait étrangère. L’Amour seul pouvait-il se suffire et maintenir cette alchimie ? C’était une question terrorisante qu’elle n’arrivait plus à envisager et qui n’aurait pas dû éclore, pas ici et sans doute pas maintenant. Mais la réponse de Amy la conforta sur un point au moins, cette réponse ne pouvait en aucun cas venir de l’Italienne et cette dernière avait dû trouver la sienne à un problème somme toute analogue. C’était donc à elle seule de réfléchir et d’y apporter sa solution, sa vision des choses lorsqu’elle serait en mesure de l’affronter de façon plus posée et moins tourmentée.
Le même cœur derrière ce regard mutuel, c’était donc à cela qu’elle devait s’accrocher pour l’heure. Et c’est exactement ce qu’elle fit en posant un instant le front contre celui de son aimé comme si le contact de sa peau pouvait permettre de calmer le flux de ses pensées qui l’emmenaient parfois douloureusement trop loin. Sans doute remarqua-t-elle par le silence qui suivit ses paroles que Caitlyn renonçait plutôt qu’elle ne se rassurait, mais Amy avait assez d’expérience de « sa Cati » pour savoir que cette sorte de renoncement impliquait des choses impossibles à exprimer plutôt que des choses volontairement non exprimées. Pas de non-dits, mais cette forme de non-dit était la plus pernicieuse : l’informulable. La suite ne viendrait donc pas même si elle pouvait pertinemment déduire de ce comportement aimant mais taiseux que le travail de colmatage était reporté siné dié. Alors qu’elle ouvrait délicatement les yeux, le front toujours posé sur le sien, son regard dévia derrière Amy se noyant une seconde dans le contre champ de sa vision et ses iris s’agrandirent d’un coup alors qu’elle semblait apercevoir quelque chose jetant un éclat nouveau sur son visage.
- Heyyy ! Et ben, si c’est pas l’destin ça !!
Elle la força littéralement à se retourner lui indiquant à quelques mètres de là une vitrine à la devanture extravagante et dont l’enseigne ne laissait rien au hasard : tatoueur !! Lui attrapant la main sans ménagement en un rire de petite fille. ……………………………………………………………………………………………………… …………………………… Elle la laissait choisir mais savait déjà qu’elle le placerait sur le bas ventre au niveau de la hanche droite puisque le tigre lui mangeait le flanc gauche pour repartir vers la fesse. Alors qu’Amy furetait çà et là, Caitlyn opta pour une approche directe et franchement singulière en se postant au comptoir et déclarant distinctement devant l’une des tatoueuses fortement étonnée.
- Salut…J’serai brève…Vous avez quelque chose contre les mutantes ? Parce que ma fiancée et moi on aimerait un tatouage mais j’aimerai prévenir avant d’entendre des « ahhh » dissonants et franchement gavant. On est mutante et fière de l’être, donc bon…si ca pose problème, on s’casse. Surtout que pour moi, il faudra me ménager des pauses toutes les 20 minutes maximum pour heu…évacuer…aheum..j’expliquerai..
Que de finesses dans ses propos (-_______-), somme toute Eliothien comme résumé, mais mieux valait prévenir que guérir.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 16 Mar - 16:54
Elle avait merdé ; où, elle n’en savait rien, mais elle avait merdé. Elle le voyait, et elle voyait aussi qu’elle ne pourrait pas rattraper la chose. C’était trop tard, comme une fleur, Caitlyn avait ouvert ses pétales pour qu’Amy puisse tenter de soigner ce qu’il y avait en-dessous, mais l’italienne c’était ratée, et les pétales se refermaient à nouveau, couvant une blessure inaccessible jusqu’à la prochaine fois où ils ne pourraient plus contenir le pus qu’elle laissait échapper.
Culpabilité ? Regret ? Honte ? Tout cela à la fois, pour la maladroite jeune femme dont les mots du cœur n’étaient visiblement pas suffisant ; pas entièrement suffisant. Qu’aurait-elle dût dire de plus ? Elle ne voulait pas envisager cela en algorithmique, mais peut-être que cela lui aurait permit d’être plus efficace ; la médecine doit servir à deux choses : soigner ce qui peut l’être, ou en tout cas ne pas nuire. C’était aussi vrai pour la médecine du cœur, au grand damne d’Amy : sans doute ne pouvait-elle pas soigner cette fois-ci l’entièreté de la blessure, et elle devrait attendre que cette dernière s’ouvre à nouveau pour porter de nouveau soin. Ses mots et sa présence ne suffisaient pas, elle devrait encore s’améliorer, mais elle savait, non, elle voulait, que ce soit son cœur et non son cerveau qui sauve Fuzzy. Ce n’était que partie-remise, chose cruelle s’il en était, mais qu’elle devait accepter, pas le choix.
Caitlyn était déjà au-delà de sa porter, et forcer l’ouverture des pétales seraient encore plus douloureuse ; sans doute aurait-ce été le nécessaire, faire souffrir d’un coup pour exciser la douleur, mais elle était incapable de cela, et le savait pertinemment. Il faudrait guérir quant la blessure serait prête, et c’était à elle d’être capable de le faire quant l’occasion se présenterait. Elle avait échoué cette fois, mais elle n’abandonnerait pas ; jamais.
Le front de son aimée vint se poser contre le sien dans un silence d’abandon, un silence qui pouvait être le plus beau comme le plus amer ; lequel était-il à cet instant précis ? S’abandonnaient-elles l’une à l’autre, ou abandonnaient-elles la lutte quelques instants ? Question acide, réponse amer.
Amaranth resserra sa prise, montrant encore et toujours qu’elle était là, et qu’elle le serait, encore et toujours. Qui qu’elle soit, elle le serait. Seul le quoi pouvait l’en empêcher. Cachée derrière ses paupières mutantes, l’italienne ne put s’empêcher de le constater : seul le quoi pouvait l’empêcher d’aimer.
Ses yeux se perdirent un instant alors que les pensées luttaient, finissant par opter pour la solution pragmatique : cela ne servait à rien de se faire mal maintenant, elle aurait tout le temps de le faire plus tard, et ce n’était pas le moment. Caitlyn avait besoin d’elle, et si Nephilim était incapable de toucher et de soutenir comme Fuzzy le faisait avec presque trop d’aisance pour son propre bien, elle ne devait pas moins en rester à essayer ;
Sa vision en plonger lui fit voir, malgré la proximité, l’expression de son aimée, qui durant un instant avait détourné le regard : les sourcils se relevèrent, les yeux s’écarquillèrent, et même si elle ne la voyait pas, la bouche dut s’ouvrir et tendre vers un « o » ; magnifique expression de surprise, somme toute. Magnifique évitement subtile, également.
- Heyyy ! Et ben, si c’est pas l’destin ça !!
Le destin ? Une roulette de la chance leur fournissant un coup sur deux un cadeau, et l’autre, une épreuve. Aux vues du regard de Caitlyn, c’était un cadeau, et aux vues de son empressement, un beau cadeau ; la Ptite Rousse n’eut pas beaucoup à forcer pour qu’Amaranth se retourne à sa demande, analysant le terrain comme l’objet d’intérêt en un instant.
Magasin de tatouage, intéressant. Vitrine faussement taguée dans des motifs complexes mais au final sans autre signification qu’un amas entre eux, qui se voulait surement artistique tant il était coloré, et l’intérieur était visible au travers des décorations, Amaranth continuant ses tours de magie sur le personnel, dont l’une des employées les dévisageaient ; les membranes nictitantes. L’italienne cligna des yeux pour faire disparaitre les signes de sa mutation alors que son aimée, en un rire bien plus encourageant que les instants précédents et des plus aimables, l’entrainait vivement. Bien que réagissant toujours plus vivement, Amy se laissa entrainée, partagée entre la joie de voir Caitlyn contente et le fait qu’elle savait cette joie comme un panache de fumée face aux actions précédentes.
Le motif de la ligne de point était très présent dans le salon, enfin, des lignes de points : une plus grande, et juste en dessous, une plus petite, à environ un tiers. C’était surement le signe distinctif de la boutique, qui présentait de nombreux modèles artistiques de tatouages. En une ou deux secondes, Amaranth avait déjà parcourus tous les modèles en présentation, avait repéré les défauts de certains d’entre eux et c’était rappelée d’une chose très importante : elle n’aimait pas les aiguilles. Ce n’était pas une peur ou une phobie, mais le fait de se faire piquer plusieurs fois par semaine pour prélever son sang depuis l’apparition de sa mutation lui avait donnée une sainte horreur de ces trucs. Une bonne habitude, mais une sainte horreur.
Elle avait également regardé les modèles qui l’intéressaient, ayant déjà une idée d’un tatouage, qu’il soit le seul ou un secondaire. Comme Caitlyn l’avait devinée, il y avait de cela longtemps déjà, son animal préféré était le papillon ; oui, elle en avait déjà vu de prêt, et c’était un insecte quoi, mais les ailes colorées et virevoltantes, elle trouvait cela magnifique. Il lui avait par contre, à elle, fallut deux essais pour deviner l’animal favori de sa colocataire de l’époque : tigre ? Perdu. Castor ; la préférence de Caitlyn allait à un « truc velu avec une grosse queue », comme l’avait souligné Nobody, avait de s’en prendre une (de baffe, pas de grosse queue).
Alors qu’elles se séparaient dans le magasin, Nephilim se prit à analyser les commerçantes, chose ne plus prenant guère plus de temps que face au commerce lui-même. Bon, ça partait mal, la mutation dont elle avait montré les preuves tout à l’heure dégoûtait celle qui en avait été témoin, et effrayait une autre. Seigneur-Dieu.
Caitlyn fonça dans le tas tête baissée alors que la mutante déclarée restait en retrait.
- Salut… J’serai brève… Vous avez quelque chose contre les mutantes ? Parce que ma fiancée et moi on aimerait un tatouage mais j’aimerai prévenir avant d’entendre des « ahhh » dissonants et franchement gavant. On est mutantes et fières de l’être, donc bon… si ca pose problème, on s’casse. Surtout que pour moi, il faudra me ménager des pauses toutes les 20 minutes maximum pour heu… évacuer… aheum… j’expliquerai…
Le tout dit avec la finesse d’un brise-glace, R.I.P. les vendeuses. Restait plus qu’à voir leurs réactions, Amaranth se tenant à l’affut et ne perdant pas de vu les visages, alors même qu’elle faisait mise de regarder un dessin stratégiquement placé sur un miroir.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 24 Mar - 16:09
Ça c’était de l’attaque ! La blonde de l’accueil eut un sacrée mouvement de recul alors que Caitlyn, espiègle s’était postée contre le comptoir tout en faisant pianoter avec rythme ses doigts sur le vinyle en se contentant de la foudroyer du regard avec son attitude franche et déterminée mais qui trahissait une impatiente évidente. Coup d’œil à sa collègue au crâne rasé déjà en charge sur une jeune fille gothique qui lui lança un regard entendu du type « ces mutants, y’en a vraiment partout ». De l’arrière-boutique une voix fortement grave qui sentait les longues journées de nicotine se fit entendre.
- Hum…Laisse Miranda, j’m’en charge.
La sus nommée trop heureuse de se voir déchargée d’un fardeau qui ne lui plaisait guère battit en retraite sans demander son reste alors que la nouvelle arrivante se posta devant Caitlyn, la dominant d’une large tête et la toisant sans laissé transparaître la moindre émotion : ni dégoût, ni crainte….tout juste une sorte de curiosité calme et amusée et un self contrôle hors du commun. Cait soutint son regard et un long silence s’installa entre eux comme deux animaux sauvages en train de se jauger l’une et l’autre.
- Mutantes…j’m’en tape…Tu viens pas taper l’esclandre dans MON établissement, c’est clair, chou ?
- C’est pas l’but.
- Tu veux t’faire tatouer ? Gamine ? tu supportes l’aiguille au moins ? - Humpf…T’inquiète pas pour ça…tu veux voir ?
D’un geste vif et sans détacher son regard de son vis-à-vis, elle remonta le haut de son top et baissa légèrement sur sa hanche son jeans afin de mettre à nu une partie de sa peau dégageant son fameux tatouage effectué par Ashe Lovelace. A sa vue, le regard de la jeune femme s’illumina d’un éclat inédit alors qu’elle s’inclinait légèrement pour l’observer.
- Tigre…je l’aurais parié comme je paris qu’ta copine là-bas serait plutôt intéressée par un truc plus sentimental et coloré…surement du bleu et du vert…du blanc aussi…un classique genre papillon. Qui t’a fait c’truc là, je fais tatouage depuis qu’j’ai l’âge de 14 ans et j’connais chaque signature du coin.
Cait rabaissa son pan de t shirt en commentant.
- Une tatoueuse New Yorkaise, une mutante qui passait son temps entre la coke et l’alcool.
- C’est chef d’œuvre, elle avait un talent hors du commun, quasi aussi douée que moi. Je ne tatoue quasi plus depuis 3 ans, seulement quand j’ai une sorte de feeling.
Elle adressa un sourire à ses collègues qui s’empressèrent de se concentrer sur leur tâche respective. Puis dévia son regard vers Amy qui se tenait auparavant en retrait.
- J’espère que ta copine supporte l’aiguille aussi, ca me gave les chouineuses. En piste mesdames, installez-vous et choisissez ce que vous voulez, c’est moi qui offre, j’ai un challenge. J’commence par toi, rouquine, t’as une préférence ?
Caitlyn se contenta d’incliner la tête vers sa compagne.
- La réplique exacte de celui qu’elle choisira, si c’est discret, juste à la naissance du sein gauche, sur le cœur.
Elle renifla puis commença à rassembler son matériel depuis ses étagères tout en marmonnant.
- Ca roule et qu’elle se rassure, j’suis pas lesbienne, ni raciste.
Elle faisait en tout cas preuve d’une capacité à observer bien au-dessus de la moyenne et son accent rauque et trainant des filles du sud lui donnait cette impression d’une sorte de zenitude absolue.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 24 Mar - 19:25
La tactique intrusive et directe de Caitlyn avait désarçonnée la caissière, la Ptite Rousse envahissant son espace mieux que les Alliés lors du jour J. Du souffle et du pianotement des doigts, Amaranth put déduire que son aimée maintenait la pression, chose ne faisant évidemment pas des plus plaisir à l’hôtesse d’accueil dont l’assurance en avait prit un coup ; pas une mutante, deux mutantes, qui pour l’une d’entre elle ne s’en cachait pas et la mettait au pied du mur.
- Hum… Laisse Miranda, j’m’en charge.
La patronne, depuis l’arrière boutique, se décidait à prendre les choses en mains face aux clientes atypiques ; si Amy avait déjà repéré son souffle à elle aussi, elle ne c’était pas attendue à une telle voix, et se retourna alors que l’autre se révélait. La première pensée de l’italienne face à la tenancière fut un « eh bah putain » des plus impolis, qui fort heureusement ne sorti jamais de son esprit. Outre le mètre quatre-vingt ou peu s’en fallait, dominant la Ptite Rousse d’une tête et la Ptite Brune (plus si petite que cela d’ailleurs) d’une demi, la trentenaire tatoueuse avait visiblement exercé son art sur sa personne, et était presque plus décorée que sa devanture de magasin ! Visage dur et anguleux, lèvres épaisses et yeux perçants, la sobriété de son visage par rapport aux couleurs de son corps en faisait presque un masque. Cheveux noir descendant jusqu’à ses épaules et débardeur blanc enveloppant des attributs féminins assez imposants, elle se tenait comme un roc face à Caitlyn, n’exprimant qu’une légère joie que Nephilim rattachait à de l’amusement. L’audace de Fuzzy lui plaisait.
Continuant son analyse de la personne qui se trouvait en face d’elle, Amaranth remarquant bien vite des mouvements d’yeux tout à faits particuliers. Intéressant. Regard mobile selon des trajectoires similaires et répétitives, presque mathématiques, cela rappelait à l’italienne quelqu’un qu’elle n’avait pas besoin de nommer : elle-même.
Le silence pesant vit Nephilim se retourner complètement, restant à l’écart de cette confrontation comme tous les autres, mais à l’inverse des employées et de l’unique autre cliente, dont le style gothique cachait un engouement pour des activités qui n’étaient en rien dû à la rébellion face à ses parents mais plus à la connerie de jeunesse, délinquance voir pire, et dont le mépris directement dirigé contre Caitlyn et Amy. Intéressante, la petite, à surveiller du coin de l’œil.
Le silence se rompit lorsque la patronne, qui ne cédait pas plus que Cait’, reprit la parole. Non, en effet, les mutants, elle s’en moquait complètement, tant qu’ils respectaient ses règles. Mouvements des yeux, elle analysait une réponse qui n’était pas donnée. Impressionnant.
Nouveaux échanges, elles marquaient leur territoire en un rapport de force des plus virils, chacune ayant encore pas mal de cartes en main, mais la patronne ayant la capacité de voir celles de son adversaire. Fuzzy se dénuda légèrement pour faire preuve de sa force ; un point pour la patronne. Mais également un point pour elle, car l’autre ne sembla pas insensible à l’art pictural placé sur la peau de Caitlyn.
- Tigre… je l’aurais parié comme je paris qu’ta copine là-bas serait plutôt intéressée par un truc plus sentimental et coloré… surement du bleu et du vert… du blanc aussi… un classique genre papillon. Qui t’a fait c’truc là, je fais tatouage depuis qu’j’ai l’âge de 14 ans et j’connais chaque signature du coin.
Douée ; à côté de la plaque pour les couleurs mais douée, l’inconnue. Se montrer intrusif et suivre le regard alors que ce dernier se réfugiait vers quelque chose de familier ; même Amy se faisait avoir face à cela. Couleurs d’abord, c’était moins complexe pour le cerveau, formes ensuite. Perdu pour le bleu, l’italienne portait des jeans non-pas pour la couleur mais par habitude, mais réussit pour le vert. Chassé du vert, il lui avait fallut le temps de trouver du blanc, d’où l’hésitation de l’analyste. Cependant, elle n’avait pas à hésiter trop longtemps, considérant la vitesse de réaction d’Amaranth, qui trouvait en moins d’une seconde les refuges psychologiques. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, le papillon n’était pas la conclusion de l’histoire, mais son commencement : Amy avait passé plus de temps devant les paillions qu’autre chose.
C’était intéressant de voir combien elle essayait d’impliquer même celle qui restait en retrait, imposant bien sa présence et le fait qu’elle fut la patronne. Et comment elle devait savoir que l’italienne savait. Sans doute ne pouvait-on pas lui mentir, à elle non plus. S’eut été intéressant de rencontre une autre génie de la vérité, Amy n’y avait encore jamais eut droit mais elle pensait sérieusement en tenir une.
Finalement, quelques échanges de plus, plus courtois cette fois, et la patronne congédia ses suivantes, regardant Amaranth pour parler à Fuzzy.
- J’espère que ta copine supporte l’aiguille aussi, ca me gave les chouineuses. En piste mesdames, installez-vous et choisissez ce que vous voulez, c’est moi qui offre, j’ai un challenge. J’commence par toi, rouquine, t’as une préférence ?
Nouveau test, pour savoir si le message était également passé chez la copine ; un peu de dégout sur le visage d’Amaranth pour la réponse involontaire, réponse bien trop rapide pour que l’autre la suive. Et oui, mutante, cela faussait la donne.
- La réplique exacte de celui qu’elle choisira, si c’est discret, juste à la naissance du sein gauche, sur le cœur.
Autant, pour la symbolique Amy aimait cela, autant pour le coup de se dénudé la poitrine devant une inconnue, elle était contre. Et suffisamment pour que l’autre le voit, lui donnant la réplique. Une génie de la vérité naturelle, comme elle ; cool.
Invitée par son aimée mais non soumise à l’autre, l’italienne intervint à son tour dans la conversation, s’avançant pour la rejoindre, sourire aux lèvres.
- Vous êtes douée, madame. J’ai souvent fais ce genre de tour de magie sur les autres, maintenant je sais ce que ça fait. Même si vous ne lisez pas beaucoup, renseignez-vous sur Paul Ekman et le Programme Génies, vous pourriez vous sentir concernée.
Wizards Project, ou Programme Génies, au fils du temps, Amy avait dut tenir la jambe de Caitlyn avec ça plus que temps qu’avec la fumette ; projet de recherche mené par Paul Ekman et Maurenne O’Sullivan visant à illustrer les applications des découvertes du premier sur les Micro-expression, et plus précisément à découvrir des « Génies de la Vérité », des gens capables de percevoir les micro-expressions et de déterminer avec plus de 80% de réussite si une personne mentait ou disait la vérité. L’une des thèses de l’italienne portait là-dessus, d’ailleurs, puisqu’à défaut d’avoir fait parti du Programme, elle était avérée comme une Génie de la Vérité et s’était entrainée là-dessus durant toute son adolescence. Cependant, la mutation et Amaranth lui donnaient des capacités de détection qu’elle estimait à 100%, proche d’une empathie mutante.
Le fais de n’avoir jamais rencontré d’autre génie à par Vereesa, la psychologue comportementaliste de l’orphelinat, jeune femme (à l’époque) ayant étudiée la psycho aux USA sous la tutelle d’Ekman lui-même, rendait cette rencontre bien plus intéressante. Mais elle n’était pas là pour cela.
S’emparant du flan de Caitlyn de la main, l’italienne détourna le regard de la patronne pour revenir sur le visage angélique de son aimée, son sourire se faisant différant, tendre et bienveillant.
- Pour le tatouage… le papillon ça te va ? Je t’ai jamais dit quelle espèce je préférais, je crois, commença-t-elle, son sourire comme son expression se faisant de plus en plus gênés, le truc, c’est que je sais toujours pas le dire en anglais.
Aux yeux de tous, les expressions d’Amaranth, bien que parfois un peu vives ou crispées, semblaient naturelles, et les plus observateurs pouvaient les savoir forcées, mais est-ce que la patronne verrait au travers du jeu d’acteur comme Amy elle-même voyait à travers celui des autres, facteur principal qui faisait qu’elle n’aimait pas l’audiovisuel ? Si oui, qu’en penserait-elle ? Croirait-elle avoir affaire à une psychopathe ? Elle avait pourtant bien dû lire les émotions incroyables trop rapides pour être identifiée, et semblait suffisamment intelligente pour assembler le puzzle.
Après, tant qu’elle ne disait rien et se mêlait de ce qui la regardait, l’un ou l’autre ne dérangeait pas, même si du fait Amy était mal à l’aise. Puis cette histoire de papillon n’aidait pas.
- Large Tortoiseshell ? Blackleg Tortoiseshell ? se hasarda-t-elle. Le nom scientifique c’est Nymphalis polychloros. C’est celui avec les ailes à bords découpés, de couleur marron/roux à taches marron/noir.
Elles finirent par identifier la bestiole, répondant aux noms de Grande Tortue, de Grand-Renard, de Doré et de Vanesse de l'orme ; chacun fut enregistré et répertorié par le cerveau de l’Italienne pour qu’elle n’ait plus jamais à se faire avoir de la sorte. L’animal préféré, c’était au tout début qu’on apprenait à le dire, lorsqu’il fallait savoir se présenter, avec sa famille et ses goûts ; visiblement, elle avait recyclé cette partie et du fait, passait pour une cruche. Mais une cruche souriante, c’était déjà cela.
- Juste à l’encre noire, c’est possible ?
Caitlyn le voulait prêt du cœur, Amy, elle, sur le bras gauche ; celui qu’elle frottait lorsqu’elle était inquiète pour son aimée, car bien que la brulure électrique eut depuis longtemps disparue, le tic était toujours là, juste plus discret. Oh, les témoins n’auraient pas d’explications concernant ce choix, mais Fuzzy le comprendrait ; et c’était cela le plus important. Même si la blessure de la naissance de leur amour avait cicatrisée, leur amour était toujours, et l’italienne parvenait ainsi à le toucher du doigt.
Alors que la patronne commençait à s’occuper de Fuzzy, Amy veillant aussi jalousement que possible (p’tain, c’était vrai, quoi, Caitlyn se plaignait de ne jamais être draguée, mais combien de meuf lui avaient déjà palpé les seins ? En plus de sa copine, s’entend. Jub, Husk, la patronne… Beaucoup trop).
Elle ne fit aucun commentaire, mais par contre, elle ferait bien la conversation, si possible ; autant, le tatouage elle y connaissait rien et apprendre à en faire ne l’intéressait pas vraiment, autant elle aurait bien faite connaissance avec la patronne, ne serait-ce que savoir son nom. Après, si elle devait les laisser tranquille, son aimée incluse, pour qu’il n’y ait pas de risque de raté, elle ne dirait plus rien. Oui, Amy était capable de se taire durant une heure ; si, si. Il fallait le voir pour le croire, mais c’était possible. Puis ce n’était pas une heure, mais trois fois vingt minutes, puisque Caitlyn devait se décharger régulièrement, Nephilim se trouvant préposée aux téléphones portables pour éviter de les griller à coup de ZCPE.
Ses pensées finirent immanquablement par divaguer, dissertant de tout et de rien, allait de sa jalousie pour le fait que la poitrine de Caitlyn soit nue à l’admiration plus ou moins direct de cette dernière, passant par divers stades imaginatifs de tatouages, dont un floral qui aurait surement fait rêver sur une plage, mais qu’elle n’avait pas le courage de faire.
[Censuré par @Jubilee]
En bref, cela fini par être son tour. Elle voulut d’abord regarder le résultat final du tatouage de Caitlyn, embrassant son aimée et complimentant la patronne sur la réussite du dessin (oui, du dessin, ultime preuve qu’elle ne connaissait rien à cet art). Puis elle dût s’installer.
- Depuis que j’ai onze ans, je passe au moins une heure par semaine à me faire examiner, avec prises de sang et compagnie, donc à défaut d’aimer les aiguilles, j’y suis habituée, ne vous inquiétez pas, assura-t-elle avec le sourire, avant de se rappeler à quel point elle ne les aimait pas.
Bizarrement, elle fut beaucoup moins bavarde une fois qu’elle fut au centre de l’attention. Elle n’était pas stressée non-plus, se contentant de fermer les yeux et d’ignorer ce qu’il se passait. Enfin, jusqu’à ce que cela commence à jurer. Combien de temps, aucune idée ; mais ça ne marchait pas. Rouvrant les yeux, elle regarda la patronne, interloquée, puis son propre bras.
L’encre semblait se dissoudre après un certain moment, absorbée par sa peau. Amaranth s’appuya contre le dossier, passant sa main libre dans ses cheveux.
- Facteur Guérisseur, je pensais pas qu’il… crotte.
Ses pouvoirs avaient été capables de régénérer une brulure qui aurait dût la marquer à vie, alors forcément qu’un tatouage… mais pourtant, ce n’était pas une blessure ou une cicatrice, alors pourquoi ?
Amaranth se retourna vers Caitlyn, le dos courbé et la mine coupable.
- Désolée, Cati mia ; je vais encore tout faire foirer.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 24 Mar - 21:10
Vous êtes douée, madame. J’ai souvent fais ce genre de tour de magie sur les autres, maintenant je sais ce que ça fait. Même si vous ne lisez pas beaucoup, renseignez-vous sur Paul Ekman et le Programme Génies, vous pourriez vous sentir concernée.
La tatoueuse eut un léger rictus d’amusement aux propos d’Amy tout en continuant d’observer avec attention le comportement des deux femmes et surtout celle de la jeune Italienne puisqu’elle venait de s’adresser à elle. Elle la laissa choisir son modèle et donner ses instructions, se contentant d’un simple hochement de tête et une expression plus concentrée sur le visage lorsqu’elle détailla chaque point des traits du tatouage. Elle installa la rousse à l’écart lui demandant d’ôter son T-Shirt et de dégrafer son soutient gorge tout en lui tendant une serviette pour cacher ses seins et ne laisser que le nécessaire dégagé pour opérer. Elle commença par le crayonné avec un geste d’une dextérité assez remarquable d’autant plus remarquable qu’elle n’avait même plus le modèle sous les yeux.
Comme Amy était perchée près d’elle à l’observer en retour avec une attention mêlant jalousie et curiosité, elle se décida à lui concéder une ébauche de discussions.
- Pas lire beaucoup…l’absence de lunettes malgré mon âge et un boulot nécessitant une vue au-delà de la normale…c’est bien joué. J’ai jamais été porté sur les livres je préfère lire les gens c’est plus amusant…Je ne reluque pas les seins de ta meuf et si tu continues de te pencher pour t’en assurer tu vas juste finir par te casser la gueule…a moins que ce soit moi qui t’intrigue ? De toute façon je pourrais pas t’en dire bien plus soit tu simules soit c’est trop rapide pour que j’comprennes, l’un comme l’autre : j’en arrive qu’à une conclusion. Le fait que tu t’forces pour que ça soit visible c’est que sans doute que t’y peux rien que ça ne le soit plus dans ce cas…et si t’y peux rien c’est que c’est à cause de ta mutation…perception de ton environnement et analyses cérébrales accélérés C’est ça ? Dur….
Elle commença à choisir ses instruments avec soin et piqua de son appareil tout en jetant un bref regard furtif au visage de l’Irlandaise s’arrêtant un instant pour sourire légèrement à Caitlyn.
- Ah…et toi…tu ne ressens pas la douleur je vois…
Caitlyn balança un regard étonné à sa compagne avec un léger rire très bref.
- Ah ben..merde..Comment tu ?
Pas de tressautement ni sur ta pupille, ni de raidissement du corps lorsque j’ai piqué…par contre, vu l’état de tes tétons sous la serviette, je vois que ca te fait d’l’effet de te retouver a demi à poil devant la femme que t’aime, huh ?
- M…merde…
Un rire rauque amusé et un regard complice envers Amy.
- Vous êtes mignonne toutes les deux…vous m’faites rire. Toi t’es du coin, certain, même si tu n’y résides plus, tu commences a chopper l’accent de la cote Est…New York …Mais ta copine, hum…européenne mais vu le grain de peau…je dirais méditerranéenne, ca explique la jalousie mais ta façon un peu en retrait en très respectueuse implique une éducation assez stricte et … « calme »…sans excentricités, famille pauvre vu tes gouts sobres et « bon marché »…sois pas vexée, ce n’était pas une vanne. Vous êtes si différentes, votre amour est super solide en ce cas, vous êtes ici pour vous marier ? Rencontrer la famille de miss Rousse…peut-être. Si c’est pas l’cas vous serez mariez dans pas longtemps parce que vous le voulez cet engagement, ça doit être inscrit aux yeux de tous : comme les papillons sur ton cœur mon chou : vos liens doivent être visible de tous.
Elle laissa Caitlyn aller se vider par deux fois dans les toilettes, observant son environnement en souriant avant de concéder à Amy en soupirant.
- C’est électrique c’est ça ?...variation de l’intensité lumineuse et odeur d’ozone, sans oublier l’électricité statique et ses poils qui se hérissent dès qu’elle revient. Elle fait ça en permanence ou c’est lié à la piqûre ? sans doute….sinon, elle n’aurait pas dit que le tatouage entraînait des complications…et puis ca explique que tu gardes les portables.
Ce fut alors au tour d’Amy de s’installer sur le fauteuil d’opération de la tatoueuse et cette fois ci, cette dernière resta un peu silencieuse comme si quelque chose d’anormal se produisait au bout de quelques minutes, elle masqua son inquiétude par quelques suppositions.
- Bras gauche plutôt que cœur…ca a sa signification, peut-être est-ce là le premier endroit de ton corps où elle t’a touché…là ça me dépasse. Dis-moi Rouquine ? Ton tigre….y’a une entaille sur le cou au niveau du tatouage, c’est une cicatrice ou c’est voulu ?
Cait continuait d’admirer son tatouage mais se retourna.
- Hum…Caitlyn, s’te plait…pas rouquine…si je te disais, tu me croirais pas…Et ben la tatoueuse qui me l’a fait, c’était une mutante. Elle arrivait à matérialiser ses créations. Un soir où on s’est un peu… « frittées »…elle a matérialisé le tigre. Se battre contre un tigre…ben c’est pas facile, le seul moyen de « détruire » l’incarnation, c’était de rompre la continuité du tatouage, c’est ce qu’elle a fait pour me sauver.
Toujours aussi intriguée, elle finit par lever son instrument en soupirant.
- Marrant, c’est pas la première fois que j’entends parler de cette histoire de tatoueuse, un mec du coin m’a raconté un truc du genre dans un bar y’a pas trois mois…Bon…Excuse-moi chérie, mais y’a un truc qui se passe pas comme prévu, j’arrive pas à « marquer ».
- Facteur Guérisseur, je pensais pas qu’il… crotte.
La tatoueuse posa son pistolet sur le plan de travail en prenant une pause impuissante.
- Sorry, j’peux rien faire contre la nature.
- Désolée, Cati mia ; je vais encore tout faire foirer.
Caitlyn afficha une mine désemparée et désolée, ne sachant réellement pas quoi faire, elle semblait plus peinée par la réaction de sa compagne que par le fait de ne pouvoir partager avec elle cette preuve d’amour.
- Amy ;..Je…c’est…c’est pas grave, c’est pas important…et puis tu n’y peux rien, ne le prends pas comme ça..et puis c’est toi qui l’a choisi, c’est nous deux quand même.
Un soupire alors que la tatoueuse se redressait en nettoyant ses instruments.
- Vous allez m’faire chialer, et j’ai dit que j’aimais pas les chialeuses. Voilà c’qu’on va faire, je vais te bricoler un stick, « Amy ». Une base de support transparent que tu t’appliqueras sur le bras avec deux points de colle, c’est ce qu’on propose aux stars hollywoodiennes et aux pisseuses qui n’aiment pas aiguilles. C’est ça ou avec des stylos à encre résistante mais dont l‘encre s’estompera d’ici deux mois…je suppose que tu veux un truc amovible mais durable ? Tu choisis mais vous repartirez pas d’ici sans un même « dessin » sur le corps, deal ?
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 25 Mar - 1:48
Caitlyn lui rendit sa tristesse, la culpabilité en moins. Amy ne savait pas vraiment si elle devait s’en vouloir, ou simplement se désespérer. La Résultante ? Bah tiens, son corps lui imposait toujours des choses qu’elle ne voulait pas, et continuait pas un tel comportement à se comporter en entité à par entière ; Amaranth.
- Amy… Je… c’est… c’est pas grave, c’est pas important… et puis tu n’y peux rien, ne le prends pas comme ça… et puis c’est toi qui l’a choisi, c’est nous deux quand même.
Elle ne put s’empêcher de sourire en la regardant ; quoi qu’il arrive, Caitlyn savait trouver les mots, à moins que ce ne fût le simple son de sa voix, ou plus probablement, les deux. La main gauche s’en allait jusqu’au cou de l’italienne, pour toucher le pendentif en croix qui lui avait été offert il y a si longtemps, et qui ne la quittait que lorsqu’elle avait peur de le perdre. Et pour dormir, aussi, c’était vrai.
- Vous allez m’faire chialer, et j’ai dit que j’aimais pas les chialeuses, répliqua la patronne après un soupire, renchainant rapidement. Voilà c’qu’on va faire, je vais te bricoler un stick, « Amy ». Une base de support transparent que tu t’appliqueras sur le bras avec deux points de colle, c’est ce qu’on propose aux stars hollywoodiennes et aux pisseuses qui n’aiment pas aiguilles. C’est ça ou avec des stylos à encre résistante mais dont l‘encre s’estompera d’ici deux mois…je suppose que tu veux un truc amovible mais durable ? Tu choisis mais vous repartirez pas d’ici sans un même « dessin » sur le corps, deal ?
- Merci, répondit l’italienne avec un nouveau sourire plein de reconnaissance.
La Patronne, puisqu’elle n’avait toujours pas dévoilé son nom, n’était pas qu’un génie de la vérité, mais un génie tout court, et elle l’avait suffisamment prouvé les instants précédents. Mais aussi un génie avec du cœur, bien qu’ayant subit un parcours assez dur, au jugé de ses parlés, métiers et attitudes.
- Je pense que le stick passera mieux ; il a l’avantage de pouvoir être reproduit et gardé en réserve, non ?
Il lui faudrait quinze à vingt minutes le temps de préparer le sticker, chose laissant à nouveau le temps de discuter ; assise aux côtés de Caitlyn, main dans la main et, profitant de sa dizaine de centimètres supplémentaire, tête posée contre celle de son aimée, Amaranth tenait d’élucider le mystère de la destruction de l’encre. En toute logique, son Facteur Guérisseur n’aurait pas dût pour le faire, puisqu’elle reconstruisait. Ce n’était pas une régénération cellulaire mais une guérison basée sur le remplacement cellulaire. Elle ne connaissait pas le fonctionnement d’un tatouage, mais ce n’était qu’une coloration de la peau, cela n’impliquait pas la mort de cellules. Puis, le truc n’avait pas disparut instantanément, il avait été détruit. Est-ce que cela avait été prit pour un virus ? Amy se savait capable de détruire les cellules infectées de son organisme, ce qui à défaut de l’immuniser aux maladies, lui permettait de guérir en un temps record ; mais là encore, cela impliquait un processus cellulaire qu’elle n’imaginait pas dans le tatouage. Peut-être cherchait-elle dans la mauvaise direction, et que c’était à cause des bio-tissus améliorés qu’elle n’avait put se faire tatouer. Peut-être n’avaient-ils pas été marqués par l’encre ; mais alors, pourquoi cela n’avait pas été instantané ? Rah, il lui manquait des pièces du puzzle, et elle n’avait une chance de les trouver qu’en passant de nouvelles heures au labo. Elle n’était peut-être pas diplômée, ou même étudiante, de médecine, mais à force de voir Hank bidouiller, elle commençait à savoir quoi faire. Puis comme il lui expliquait, et qu’elle n’était pas plus bête qu’une autre, elle comprenait. Le jour où il trouverait le fin mot de l’histoire, sans doute qu’elle l’aurait elle aussi.
Mais pour l’instant, elle s’égarait une fois de plus, et dans des choses bien moins agréables qu’auparavant. Commençant à caresser la main de son aimée du pouce, elle réfléchit à quoi dire.
- Eh ben, que de silence d’un coup. Vous savez, c’est pas parce que j’ai l’air concentrée que je peux pas faire deux choses en même temps, hein ? Tiens, Amy, pour voir jusqu’où va ton intellect amélioré : j’ai vos deux noms, trouve le mien. Promis, je te demande pas comment t’as fais, c’est juste pour voir.
C’était traitre comme question, car la subjectivité du choix d’un prénom était trop grande pour pouvoir en avancer un avec certitude en se basant sur des données physiques. Certes, certains prénoms définissaient plutôt bien la personne, mais le trouver par cette méthode était pure chance, surtout considérant la pluralité des ethnies Etats-uniennes, où un seul nom pouvait se retranscrire en un grand nombre de langue. A observer l’âge, l’ethnie, l’origine sociale, sans doute pouvait-on réduire la liste, mais cela laissait plusieurs milliers de possibilités dans le meilleur des cas. Et cela, la Patronne le savait très bien.
- Véronique, répondit simplement Nephilim, sans réellement y prêter attention.
L’autre ne lui avait pas donné son nom tout à l’heure, lorsqu’elle l’avait demandé, alors elle s’était servie. Et elle avait fait moche, visiblement, puisque la Patronne s’interrompit pour la regarder, estomaquée.
- Tu lis dans les pensées en plus ?
- Non ; régénération, capacités physiques et cognitives améliorées, Berserk, Photosynthèse animale et des ailes rétractiles. Pas de Télépathie, se défendit l’italienne, qui aux vues de ses expériences avec des Télépathes, était bien contente de ne pas en être une elle-même.
- D’accord. Véronique comment ?
- Question piège, vous êtes mariée. Votre peau à l’annulaire dispose d’un cercle plus clair, où une alliance a protégée des rayons du soleil, et il m’est impossible de déduire votre nom marital sur une simple trace au doigt. Votre nom de jeune fille est présent sur l’enseigne, donc il n’est pas question de le deviner non-plus.
- Bien joué.
Un point pour la génie mutante, un ! Et comme on ne lui demandait pas d’expliciter comment elle avait fait, elle pouvait en être fière. En tout cas, à défaut d’apprécier de se faire analyser, elle savait ce que cela faisait désormais. C’était intéressant en un sens, et sans doute que si elles repassaient par San Francisco, Amy reviendrait ici pour d’autres jeux d’esprit, et faire plus ample connaissance. Car même si l’on pouvait déduire un grand nombre de chose rien qu’en observant les gens, rien ne remplacerait jamais, surtout à ses yeux, le fait d’aller vers eux. Elle avait dût faire suffisamment d’effort par le passé pour y parvenir qu’elle n’escomptait pas s’arrêter de sitôt.
La discussion continua, mais sans autres défis d’intellect cette fois, c’était plus calme et plus posé. Lorsque tout fut fini, Véro appliqua à l’italienne le sticker, couvrant l’endroit qui avait été le cœur de la brulure électrique d’un papillon faisant un lien physique avec le cœur de Caitlyn, à la plus grande joie de Nephilim. Un baisé à son aimée, puis elle demanda s’il était possible d’en avoir en réserve, car étant pratiquante de sport de combat à haut niveau, elle risquait d’être blessée et de voir la marque lui échapper ; l’argent n’était pas un problème, Nephilim étant consultante chez Frost International en parallèle à ses études, elle bossait peu mais lorsqu’elle le faisait, elle était très bien payée. D’ailleurs, elle tint à payer Véronique, malgré le « challenge » de cette dernière ; elle n’avait qu’à voir cela comme un immense pourboire.
- En parlant de boire, c’est l’heure de manger ; on part pour un resto japonais, Cati mia ?
Cuisine japonaise, la préférée de Caitlyn. Amy avait un peu plus de mal avec les sushis, mais elle était championne dans le fait de se mettre de la sauce partout en avalant ses pates ; elle avait été entrainée en Italie, après tout.
Marchant, de ses deux mains accrochées au bras de son aimée, elle regardait le décor d’un air enjoué.
- Comment j’ai fais pour deviner son prénom ? Bah, en fait… avis de livraison, sur le comptoir d’accueil. C’était une question pièce dès le départ, il y a trop de subjectivité dans les prénoms pour qu’on puisse les déduire, mais je voulais te rendre fière ; attend, la première autre détecteur de mensonge sur patte qu’on croise est aussi un génie, fallait que je me montre meilleure qu’elle. Elle a passé une heure à te ploter les seins, fallait bien que je trouve un moyen de marquer mon territoire moi, geignit-elle presque, comme si elle était à plaindre dans l’histoire.
Continuant sur la promenade, elles finirent par arriver devant un enseigne mauve aux lettres dorées « Sushi Master’s » ; quelques tables occidentales blanches en extérieur, abritées du soleil sous un haut-vent, et une fois à l’intérieur, une partie spécialement dédiée au salon japonais « traditionnel », avec table basse et tout le confort du pays du soleil levant.
S’installant au loisir de Caitlyn, Amaranth se positionna face à elle, toute sourire, regardant brièvement autour d’elle.
- La dernière fois que je suis allée dans un restaurant « exotique », c’était lors du rendez-vous avec Hopes, c’était un bar-restaurant européen. Je me rappelle encore quant il m’a demandé de choisir la boisson, en me demandant de le surprendre. Il savait pertinement qu’à part l’Irish Coffee que tu m’avais offert, j’avais jamais touché d’alcool de ma vie. Et quelque soit l’alcool, je ne pouvais pas le surprendre, blasé comme il était. J’ai arrêté mon choix sur un Whisky Macallan de 25 ans d’âge, puis je lui ai expliqué le raisonnement : Macallan est une distillerie située à Craigellachie en Ecosse or nous étions dans un café se ventant européen donc il devait être sur la carte. Des habitués au fond en discutaient, donc j’ai choppé l’information au vol. Je me souvenais aussi que plus un alcool est âgé, « meilleur » il est, et considérant que c’était Hopes qui payait, je devais pas prendre le plus âgé, mais pas non-plus prendre un truc basique. Jusque là, rien de surprenant. Mais là où j’escomptais le surprendre, c’était pourquoi vingt-cinq ? Parce que c’était ton âge. J’ai réussit à le surprendre, du coup, il a changé de bouteille, ce mauvais perdant. J’ai goûté aux deux, finalement, ça m’a exercé pour l’accident avec Miguel. Parce que oui, c’était un accident, j’ai pas faire gaffe à ce que je prenais et… ‘fin bref.
Elle s’emportait toute seule et si elle se laissait aller, elle aurait fait la conversation toute seule, avec un véritable question-réponse et pourquoi pas un débat, car elle était capable de penser le pour comme le contre en improvisation ! Puis, ce n’était pas comme si les permanences avec Darla Stringer ne lui avaient pas enseigner l’art du parler pour deux histoire de s’occuper toute seule. BREF.
On vint leur proposer les menus, avec explications si nécessaire, tel n’étant pas le cas. Caitlyn avait déjà fait goûter à l’italienne la cuisine japonaise, d’ailleurs, la tête d’Amy alors qu’elle avalait tout rond son premier sushi devait encore se trouver quelque part dans la carte Sim de Fuzzy, comme photo dossier. Il était vrai qu’avec son air de chouette, elle avait eut les yeux aussi ronds que le maki sushi. Mais cela tenait du détail, et considérant ses premiers pas avec l’alcool, elle restait cohérente, mine de rien.
- Un jour, faudra que j’apprenne la cuisine italienne pour t’en faire. Nan c’est vrai, quoi ; je suis pas patriote, mais c’est une culture, quant même. Si si, je t’assure, une culture ; faut pas croire que c’est les pâtes versions étudiantes, hein ? Et ne me parle pas de pastabox, c’est le mal ! Un plat de spaghetti avec une sauce bolonaise que t’en ressort avec des taches de tomate jusque dans les cheveux ! Ouais, c’est pas classe dit comme ça, mais, euh… T’es pas sensé m’embrasser quant je dis trop de conneries ? Vite, je vais en dire des plus grosses que moi !
A moitié morte de rire, Amaranth tendis les lèvres, réclamant son dût, avant, une fois celui-ci obtenu et l’accusé(e) de réception signé, se réinstalla en tailleur.
Se fut au tour de commander, et laissant l’initiative à son aimée, elle prit elle-même une barquette de Makis de saumon et une de Sushi de dorade, ainsi qu’un bol de rit chaud nature et des Yaktori de poulet, le tout avec le sourire, accoudée à ses genoux et tête sur les mains, comme une enfant.
- Une bouteille de Saké pour aller avec le tout, ma chérie ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 25 Mar - 20:43
L’écouter, l’écouter pendant des heures, un léger sourire énigmatique au coin des lèvres, son visage enfantin posé au creux de sa main et le coude reposant sur la table. Toutes les étoiles de l’univers pouvaient danser dans ce regard qui recevait toute la tendresse du monde. Elle le pouvait, l’aimant avec une patience infinie, une douceur dont on ne pouvait quantifier l’envergure. Oui elle pouvait l’écouter dans son verbiage qui n’était qu’à elle, pipelette connue et tellement jeune encore dans ses moments dont elle lui offrait l’exclusivité. Pas de masques, juste sa fragilité, sa gaucherie et ce qu’elle était au fond d’elle-même alors que parfois elle s’encombrait de terme, de néologisme pour mettre des mots sur des évolutions qui au fond n’avait que peu d’importance. Elle était Amy, elle était celle pour qui et par qui elle vivait et de la voir papillonner et rayonner sous des cieux inédit, comme c’était magnifique, comme c’était essentiel et surtout comme cette chaleur qui vibrait dans son cœur pouvait être puissante et apaisante. Perdue dans sa contemplation où pourtant tout était fait pour lui plaire, la promenade ou le choix culinaire de leur repas, elle ne pouvait s’empêcher de laisser planer ce sourire qui semblait prendre naturellement sur ses traits la forme original de son visage, comme si rien que de respirer cet oxygène commun suffisait à sa survie et que de la voir heureuse et piaffante suffisait à tous les discours à peine formulés qu’elle aurait pu émettre.
Non, elle ne laisserait jamais s’enfuir ce moment, espérant secrètement le pouvoir du chronopathe sus nommé pour en figer l’amour dans sa manifestation vibrante de vie et l’exposer à jamais comme la preuve ultime de ce credo qu’elle martelait au temps : nous nous aimons, ne le voyez-vous donc pas ?
Et cette diatribe sur sa cuisine italienne et son emportement d’hilarité qui la rendait exquise et fondante comme une friandise mille fois désirée. Non, mon Ange, je ne t’embrasserai surement pas pour te faire taire dans tes bêtises, surtout lorsqu’elles ont de si belles ailes qu’elle me frôle l’âme en s’envolant, ces mots, cette insouciance et toute cette force d’autres moments en devenir, voilà qui la tenait déjà un peu nostalgique mais infiniment amoureuse puisque parfois les mots ne sont plus assez forts pour exprimer ce que nous vivons et encore moins ce que nous pouvons ressentir.
Même si elle céda au rituel du baiser puisqu’il ne saurait en être autrement, son comportement était à l’inverse de l’exubérance de son aimé, calme et posé, sans doute bien plus adulte qu’elle ne l’aurait voulu mais incroyablement sous le charme. Elle ne voulait pas paraitre absente pour autant, s’amusant du fou rire de sa compagne pour répondre.
- Boff ! Tu sais des taches de sauce sur une rouquine, ca se voit pas trop….Et puis c’est pas parce que t’es Italienne que tu dois parler avec les mains et m’assommer de pates à la Bolognaise. Imagine, si j’devais pousser la porte de tous les Pubs que j’vois pour m’envoyer de la guiness en hommage à mon fier pays d’alcolo et t’entrainer dans mes beuveries ! On ne serait pas rendu. Une fois ca m’a servi de leçon. Hey ! Tu sais qu’il parait que Nobody à un enregistrement de cette fameuse nuit et l’a hébergé sur l’net ? J’ai rien trouvé mais c’est ce qui s’dit dans les couloirs…J’ai même surpris un p’tit con à siffler « I Will Survive » sur mon passage…J’suis sûr que ce n’est pas de l’intox. J’espère que c’est pas un film parce que sinon..C’te honteee ! Me suis toujours d’mander si tu m’trollais ou pas…J’ai vraiment chevauché Jub en chantant Gamgan Style ? Tain…Ca devait être épique et tu as VRAIMENT aspergé Jub à coup d’extincteur ?? Tu sais que ca va te rester ça , « Amy the Extinctor Warrior » ?! Hu hu hu..
Tout en s’esclaffant, elle reposait le menu en secouant la tête ayant opté pour un « menu Bateau » présentant un assortiment divers et varié de sushis, makis et thon et saumon cru. - Une bouteille de Saké pour aller avec le tout, ma chérie ? Elle leva un regard amusé vers sa compagne avant de répondre.
- Tu fais comme tu veux, pour ma part, ce n’est pas mon alcool préféré…je vais un peu adultérer le thème en me contentant d’un thé au jasmin, j’aimerai préserver mon haleine pour d’autres activités…qui me trottent dans la tête depuis cette séance chez le tatoueur.
Un regard espiègle lourd de signification alors qu’elle joignait à nouveau ses mains sous le menton en appuyant d’un sourire carnassier.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Mar 26 Mar - 2:09
Elle obtint son baisé, et eut même le droit à une charmante surenchère ; comment cela, les tâches de sauce sur une rouquine, ça ne se voyait pas ? Si, bien sur que cela se voyait ! Elles en auraient toutes deux la preuve tout à l’heure, d’ailleurs, si Fuzzy prenait une sauce quelconque. Oh, bien sur, Amy n’irait pas jusqu’à lui en mettre dans les cheveux, mais un petit peu sur le bout du nez, pourquoi pas ? Et évidemment que se serait elle qui l’enlèverait !
Comment cela, elle n’avait pas le droit de parler avec les mains ? Sisisi, une italienne, sa parle avec les mains. Une Amy, sa parle avec les mains. Caitlyn n’avait-elle jamais remarqué les défauts de prononciation, lors de leurs jeux du soir, quant elle avait passé les menottes à son aimée ? L’italienne parlait avec les mains dès que possible, chose entrainant des dangers, parfois, et expliquant qu’elle ait jamais trop aimée la peinture : quant on en met plus à côté de la feuille que dessus parce qu’un petit malin vous a lancé sur un sujet que vous adoriez, vous avez toujours tendance à vous méfier des giclées après. Puis, ce n’était pas comme si elle n’avait aucun talent pour cela ; si, même quinze ans après, elle maintenant toujours que son dessin était un papillon, non une araignée !
Quant à Caitlyn poussant les portes de tous les Pubs pour rendre hommage à son pays d’alcolo… bah, une soirée, pourquoi pas ? En plus, Amy pouvait boire et faire le Sam, c’était le pied, ça ! Fallait juste éviter de se faire gauler par les flics, m’enfin. Oui, c’était vrai que la dernière fois, Jub et Fuzz’ avaient morflé, tant dans la soirée que le lendemain. Mais cela avait été aussi une belle démonstration d’amour (et des seins de Cait’, une fois encore, qui faisaient des apparitions récurrentes dans leurs mésaventures – et après elle osait dire que personne la matait jamais !)
Oui, en effet, Neassa Boadicée Dorian, aka Nobody, avait tout enregistré, et tout diffusé, conformément à sa promesse. Mais cela lui avait donnée le courage pour organiser des fêtes chez elle, au-dessus de Chicago, où ses héroïnes musicales d’un soir étaient bien évidemment conviées, surtout à l’open bar d’ailleurs. Mais pour cette année, cela semblait raté, celle d’après peut-être ? Hébergé sur le net, surement, mais l’enregistrement était surtout disponible à la bibliothèque, et visiblement, le Nobody’s Show était suivit, puisqu’on s’amusait à siffler « I Will Survive » devant Caitlyn ; chanson qu’elle avait chantée, complément ivre, et qui avait été enregistrée. Et oui, elle avait arrosée Jub et Neassa (pas de raison qu’elle y échappe celle-là) à coup d’extincteur.
A bien y réfléchir, même si cela avait faillit être catastrophique et que cela donnait une image assez flippante de Neassa comme d’elle-même, cette soirée avait été plutôt sympa. Et assez hilarante, en effet. Amy était toute sourire lorsque le serveur intervint, et sa question concernant le saké eut tôt fait de trouver une réponse négative, qui laissait présager beaucoup de positif !
- Une bouteille de Saké pour aller avec le tout, ma chérie ?
- Tu fais comme tu veux, pour ma part, ce n’est pas mon alcool préféré… je vais un peu adultérer le thème en me contentant d’un thé au jasmin, j’aimerai préserver mon haleine pour d’autres activités… qui me trottent dans la tête depuis cette séance chez le tatoueur.
Mode tomate on ; non, fallait pas parler de cela en publique, même pas le sous-entendre ! Cait’ savait parfaitement qu’entre elles, cela ne posait pas de problèmes, mais qu’elle était strictement incapable de parler de cela avec quiconque, pas même avec Frost, qui pourtant lui avait refilé un doctorat en sexologie et un nombre assez important d’expériences hétérosexuelles par accident. Comme une enfant ayant faite une charmante bêtise, le rouge monta aux joues d’Amaranth qui se balança légèrement d’avant en arrière de nervosité, alors que le serveur reportait son attention sur elle. Donc, elle prenait un saké seule ?
Question piège, puisque les pensées de l’italienne galopait déjà dans l’idée de prendre son aimée, chose qu’elle ne concevait pas faire à plusieurs ! Il fallait déjà montrer patte blanche pour s’approcher de Fuzzy… encore que pour le coup, cette expression fut mal choisie !
- Euh, ben, non ; j’vais prend’ un thé aussi, au citron s’i’ou’plait, demanda-t-elle, rongée par une gène puérile.
Heureusement, le serveur eut tôt fait de repartir, et elle se décrispa avec encore plus de gène.
- Oui, on en a fait de belles ce soir là ; enfin, surtout vous. Le « à dada sur ma Juby », tu l’as non-seulement fait, mais tu t’es pas contenté de gamgam style en plus. Y’a eut « vers l’infini et au-delàààààà », « sexy ladyyy hop hop hoop » et bien entendu l’imancable « Wiiip ah merde, ah ah aha, c’te honte ». Après, tu chante très bien, même quant t’es ivre. Je suis sur que « O Capitaine » sera le tube de l’hiver. Quoi, j’me moque pas ; enfin, si, un p’tit peu. Après, t’inquiète pas, y a pas de film ; la BO, oui, mais pas de film. Il en manquait une trop grande partie. Puis, de ce qu’elle m’a dit, elle aurait fait des t-shirts et des mugs si elle avait eut des images, et aurait même partagé les bénéfices à 60/40 ; et le pire, c’est que je suis sure qu’elle l’aurait fait ! Je suis sur que NBD te fera écouter la bande si tu veux, sinon, elle doit les avoir remise sur les ordis de la bibli. Et il parait qu’elle en a remise une à Danger pour être sur que vous pourrez pas tout détruire. Enfin, TEW The Extinctor Warrior, c’est pas le pire. Quant tu vas dans le dortoir des mecs pour qu’ils arrêtent de foutre le boxon à 22h, c’est mieux d’entendre « attention, elle a une utilisation atypique de la sécurité anti-incendie » que « Amy, tu nous délaisseuh » ; ‘fin bref. Je crois que le coup du tigre préhistorique a pas mal marqué les esprits, aussi, quant j’ai gueulé que si tu montrais ton tigre à Jub, il serait comme dans les cavernes préhistoriques : avec un trace de main à côté. Mais bon, la vraie star de la soirée, ça restait Raoul ; d’ailleurs, c’est son vrai nom ou pas ? J’ai jamais pensé à me renseigner… Après, vu la popularité qu’a eut sa bande son, c’est pas étonnant que NBD veuille organiser des remakes ; si cela se trouve, elle a fait poser des caméra partout dans sa baraque pour ne rien manquer de la prochaine fois ! En plus, je suis sur qu’elle en est capable. Elle a bien foutu du viagra dans les boissons de toute la bande qui s’amusait à enfermer les filles dans les douches juste avant qu’ils le fassent pour les tourner en ridicule. C’est un autre Nobody’s show d’ailleurs, mais c’est notre soirée qu’a le plus de fans. ‘Fin bref, la seule chose que je peux te promettre, c’est que si elle organise sa soirée déguisée, je serais ton héroïne…
Amaranth eut un clin d’œil complice et plus qu’explicite, espérant que Caitlyn n’aurait pas trouvé le fameux déguisement qu’elle c’était procurée grâce à la Nobody. Mais bon, elles n’allaient pas tourner autour de la fille la plus spé de l’Institut (sauf Rachel qui était hors catégorie), fallait enchainer ! Enjoy !
Les sujets s’enchainèrent avec gaieté et bonne humeur jusqu’à ce que la nourriture fut apportée, puis ce fut là que s’en devint véritablement hilarant. Aux dépens d’Amaranth, il était vrai d’ailleurs : il n’y avait qu’Amy pour être suffisamment habile et éjectée le sushi contenu dans un maki ; un poisson volant, un ! Une italienne et des baguettes asiatiques, s’eut put faire toute une histoire. Peut-être le fait qu’elle gobait cela comme des pates n’aidait pas, d’ailleurs. Sans compter qu’elle semblait concentrée lorsqu’elle mangeait la cuisine japonaise, c’était quelque chose ! A la moindre interruption qui la laissait perplexe, elle s’interrompait dans son gobage et regardait Caitlyn, interdite, les yeux ronds et le maki dans le bec, rond aussi. Et une petite impulsion, et on avait le poisson volant sans les mains !
Les Makis passaient bien mieux que les Sushis, à moins que ce soit le saumon qui passait mieux que la dorade. Elle devrait demander l’avis de Jub sur le sujet, elle s’y connaissait en saumon. Les deux Yaktori y passèrent rapidement, avec aisance cette fois-ci. Et enfin, le bol de rit tint de la parodie : oh, elle utilisait les baguettes, ou plutôt une seule baguette, se servant du fait que le rit soit collant pour en mettre tout autour du manche et manger cela comme une barbe à papa.
Elle se débrouillait pas trop mal, l’italienne, parce que de son point de vue, la boustifaille étrangère ce n’était pas comme la bicyclette : cela s’oubliait très vite. Mais tant qu’elle faisait rire Caitlyn, elle était contente. Et elle eut même le droit de faire son baisé sur le bout du nez pour ôter la tâche de sauce qu’elle y avait « accidentellement » expédiée.
Le repas durant longtemps, en tout cas suffisamment pour que l’italienne change plusieurs fois de position, n’arrivant pas à en trouver une acceptable au sol. A genoux, en tailleur, en travers, elle se serrait même allongée pour regardée Caitlyn comme elles le faisaient sur les toits de l’Institut, mais cela impliquait d’emmerder la table de derrière, alors elle n’osa pas. Et ce qui était drôle, c’était qu’à chaque changement de position, elle changeait de sujet également.
- Nan mais sérieux, je suis sur qu’ils iraient bien ensemble. Dans une autre vie peut-être, mais attend ; ils ont presque le même âge, ils sont sportifs et on est sensé les caser, alors pourquoi pas faire d’une pierre deux coups ? Jubilee et DDF ensemble, ce serait cool, non ? Spectacle de lumières tous les soirs, comme nous on se charge déjà du son. Oui, on laisse rien à Frost, mais outre le fait qu’elle le fait plus aussi souvent qu’autrefois, ce dont elle aurait besoin c’est d’une relation stable, et hétéro d’ailleurs, et je vois personne qui lui corresponde à l’Institut. Après, parmi les élèves, Nono est casée et Sanzo… c’est Sanzo quoi. L’est suffisamment débrouillard pour se caser tout seul, sans comporter que je vois pas avec qui on pourrait le mettre. Samy… il attend le retour de Morgan qui est avec Wiccan, de mémoire, encore que je crois bien qu’il tourne bi, mais ça fait trop longtemps que je l’ai pas vu pour dire. Nobody elle veut pas ce caser, Josh il se case avec tout ce qui bouge, et j’ai bien peur même avec ce qui bouge pas, et les Cuckoos… non, les Cuckoos faut pas les caser, cela s’appelle du voyeurisme, et… et comment j’en suis arrivée là, moi ? A oui, les couples tendances : tu crois que Xavier nous en veut si on reprogramme Danger pour la mettre en couple avec un Terminator ? Quoi ? ‘Fin bref : officiellement, y’a que Jub qu’on doit caser, et DDF même s’il est pas encore au courant.
- Perso, je trouve que j’ai pas à me plaindre ; même si la compagnie est déplorable à la vie sco’, je suis désolée mais Darla j’ai perdu espoir, je suis pas si mal lotie niveau job. Celui qui doit le plus en chier c’est l’homme de ménage. Attends, vu la superficie des locaux, et le fait qu’il doive le faire chaque soir, à moins qu’il est un pouvoir en adéquation avec cela, il doit y passer des plombes. Je sais que le cuistot est hyperrapide, celui-là il doit être… un homme multiple ? Tu pense qu’un homme multiple se fait chier proportionnellement au nombre de double ou… ?
Les desserts finirent par arriver, et autant si elle n’était vraiment pas douée avec des baguettes, autant avec une cuiller elle en était capable, et d’un geste vif, Amaranth plongea la sienne dans le dessert de son aimée avant de la soulever pour l’apporter avec douceur jusqu’aux tendres lèvres de Fuzzy, pleine de tendresse. Non, elle lui donnait pas la bectée, c’était romantique ! Rho.
L’italienne aurait voulut l’instant éternel, mais ce n’était malheureusement pas le cas, et elle dût se résoudre à quitter cette table, chose qu’elle fit au bras de Caitlyn, après avoir payé l’adition. Encore plus agrippée qu’avant, elle entreprit de la suivre, mais n’ayant pas oublié la promesse qui l’avait faite rougir, elle murmura dans le creux de l’oreille aimée :
- Moi aussi j’ai préservé mon haleine, alors peut-être que je pourrais aller trotter avec tes idées, si elles ne sont pas parties au grand galop.
Un petit gloussement coupable, et elle écouta une réponse à laquelle elle mettait sa main au feu quant à la teneur.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Jeu 28 Mar - 21:05
Faire rougir et bafouiller Amy était chose facile par le passé, déstabiliser Amaranth l’était beaucoup moins à présent sauf pour certains sujets dont elle seul avait l’exclusivité. La mettre de l’embarras était une volupté de fin gourmet pour elle tout simplement parce qu’elle était craquante au possible lorsque cela lui arrivait alors qu’il fallait trois fois rien pour empourprer l’irlandaise en moins de temps qu’il en fallait pour dire « whiiiip ». Elle se contenta donc de la couver d’un regard amoureux en ricanant légèrement et pourtant, elle faisait preuve d’une telle imagination dans le sujet lors de leur tête à tête que ça en devenait un tendre secret dont elle partageait la saveur (et le voisinage le volume sonore par la même occasion, pas de jaloux). Elle l’observa à l’ombre de son franc sourire, son bel astre embrumée de sa gêne pour son seul plaisir.
Et puisque les brumes semblaient déjà se disperser, revoilà la pipelette qui revenait à l’assaut car Amy aimait parler, chose amusante pour la Petite Rousse qui se croyait jusqu’alors imbattable dans le domaine du bavardage intempestif mais c’était sans prendre compte la capacité qui relevait de la performance olympique de l’Italienne à disserter des heures entière sur tout et rien mais toujours avec pléthore de détails plus ou moins pertinents. Amy élevait le verbiage au rang d’Art et la surclassait assez facilement sauf lorsqu’elle-même était énervée ou en stresse ce qui n’était absolument pas le cas depuis leur escapade sur la côte Ouest.
- Alors elle a vraiment fait ça ? Bah du moment qu’ j’ai blessé personne j’t’avoue qu’j’m’en tape un peu de ce que peuvent penser les gens de mes délires de pilier d’bar. Il m’est arrivé d’me prendre des cuites beaucoup plus monstrueuse que celle-ci. T’a déjà été embarquée pour avoir vomit dans le képi d’un agent des forces de l’ordre ? moi oui…Je me suis réveillée un matin au milieu des singes du Zoo de Cisco une fois…me souvient même plus comment j’ai arrivé là saut qu’il y a un de ces pourris de singes qui m’avait uriné dessus, le fumier ! Nobody peut bien planquer toutes les cams qu’elle veut sauf dans la chambre à part si elle s’lance dans l’porno lesbien parce que y’aura pas d’prochaine fois. Jub a fini la tête dans l’fion et moi à cheval sur elle, c’est bon côté crédibilité en berne, à moins de sauver la terre d’un astéroïde on a creusé si profond qu’on va chopper du pétrole ! donc nada, terminé la débauche et le stupre, on fera à huis clos pour le thème en tête à tête toi et moi et tous ces points le long de ta colonne vertébrale que je me tarde de masser pour t’entendre gazouiller. A la limite, la soirée déguisée pourquoi pas ? J’aime bien me déguiser, c’est mon côté super héroïne j’crois bien ! Ah j’ai un scoop, le mec au bord…on n’a jamais su son prénom en fait, c’est parce qu’au bout de quatrième verre, à chaque fois qu’il nous resservait Jub et moi on tapait comme des golios sur le zinc en chantant « Aboule, Raoul ! » Je crois que c’est venu d’là en fait. Hey , tu voulais vraiment frapper les fesses ? sérieuuuux ! Tu sais l’effet que ca m’fait les fessées non ? T’as déjà oublié ? Pour l’peu tu te serais retrouver traînée de force dans un coin de la pièce pour te rafraichir les idées sur le thème, friponne vas !
Le repas se déroula dans une réelle bonne humeur entre fous rires, gestes tendres et moments partagés. Caityn allant même jusqu’à projeter des gouttes de sauce soja au visage de sa compagne pour se venger de ses mauvais tours. Les sujets s’enchaînaient aussi rapidement que les mets se trouvaient engloutis sans concession.
- DDF et Jub ? Mais nooon…Alex est toujours en train de geindre et Jub est une geek en fait ! A part l’sport ils ont rien en commun et pourquoi tu insistes pour la caser en hétéro ?? Elle est bi au cas où t’aurais pas percuté, pis tu sais, elle a un sacré ..hum…postérieur ! je crois que c’est là que réside le charme des petites, regardes ! Moi c’est l’cas ! Mes fesses, je les aime bien, c’est un des rares trucs chez moi d’ailleurs. Moi j’vois plus Jub avec une fille en fait…si si ! Bon, j’ai pas d’idée en tête mais ca serait cool un autre couple de lesbienne à l’institut…on ferait des « soirées couples » et tout ! Hey ! Tu sais ! Je soupçonne Sanzo d’avoir un super begin pour Rachel, t’imagine la scène ? Leurs ébats…il va finir griller l’minou ! Non, j’suis pas d’accord pour caser Jub et DDf , c’est malsain ! Je te rappelle que techniquement c’est lui qui t’a embrassé en premier et Jub qui m’a embrassée en premier aussi…C’est horrible quand on y pense. Tu sais que je lui en voudrais toujours pour ça ? J’ai pas renoncé à mon idée de lui faire rouler une pelle à Kurkaru, je t’assure. Ca viendra, la vengeance, comme les sushi, ca se bouffe froid.
Une tasse de son thé alors qu’elle ricanait et les florilèges de quelques sujets oniriques ;
- Je t’assure…tu ronfles et tu baves ! Si ca t’arrive ! Je m’réveille tous les matins avec le sein humide, j’suis sure que c’est toi ! - Non..C’est vrai…les toilettes sont vraiment le lieu par excellence pour mieux mémoriser un livre, je connais tous les dialogues de mes comics par cœur et même la liste des courses de la semaine derrière…oui…tu avais encore oublié de remettre du papier. - Un appart ? Tu crois…j’sais pas…ca ferait drôle de quitter l’Institut mais où tu iras tu sais très bien que j’y serais, ça pourra pas s’faire autrement…On a encore le temps. - Nope…pas Blanc…ca fait cliché une mariée en blanc ..Hey…tu ne sauras rien, ca porte malheur de voir la robe avant l’mariage, en Europe c’est c’qu’on te dirait, vilaine curieuse. ..et puis, arrrf ! Occupe-toi de la tienne de robe. - Hummm…Ok…mais…j’sais pas trop…avec toi, j’veux bien essayer mais quand j’serais prête. Tu sais que ca m’fait peur d’être dans les airs mais…bon…ça te ferait vraiment si plaisir que ça qu’on s’envoie en l’air ? Bah alors …manges plus vite et parles moins, Sweety.
Ce n’était pas un dessert mais un instant de bonheur qu’elles partageaient ainsi, regard rivé à l’autre dans un infini que rien ne saurait altérer. Ce n’est qu’une fois dans la rue qu’elle aborda de manière très discrète cette idée fixe ne lui avait pas quitté l’esprit durant tout le long de ce repas. Sous l’annonce elle ne pus se contenter de se coller encore plus à elle et d’émettre ce gloussement si caractéristique qui n’appartenait qu’à elle. Petit tic si charmant qu’un soir de jeu, elles avaient baptisé lors d’un jeu du « ca m’excite quand tu fais ça » le it’s « Fuck O Clock Syndrom ». Simple réponse par ce signal et bien entendu une accélération ostensible du rythme de la marche pour rejoindre le véhicule et filer le plus rapidement possible au motel : il n’y a pas d’heure pour les braves, et c’est deux-là vu leur empressement étaient loin d’être des pleutres.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 30 Mar - 15:24
- Je t’assure… tu ronfles et tu baves ! Si ca t’arrive ! Je m’réveille tous les matins avec le sein humide, j’suis sure que c’est toi !
- Nan c’est faux, je peux pas ronfler, je respire par les ailes et je dors sur le ventre ! Par contre pour la bave… bah je respire par les ailes et je dors sur le ventre, quoi… Pis attend, ça pourrait être pire ; tu sais que j’ai sucé mon pouce jusqu’à cinq ans, alors imagine si je recommençais avec ton sein… Je sais pas pourquoi, mais je sens que j’aurai pas dût dire ça moi… ‘fin bref, changement de sujet !
***
- Non… C’est vrai… les toilettes sont vraiment le lieu par excellence pour mieux mémoriser un livre, je connais tous les dialogues de mes comics par cœur et même la liste des courses de la semaine derrière… oui… tu avais encore oublié de remettre du papier.
- Je plaide non coupable, votre honneur ; attends, si on y regarde bien, c’est pas moi qui use de la majorité, vu que je fais que des petites commissions. Certes, à plus de deux litres d’eau par jour, elles sont grosses mes petites commissions, mais ça use pas plus de papier, hein ? C’est d’la faute de Laurette, je suis sur, elle doit avoir organisée une évasion de feuilles de PQ pour protéger l’espèce.
- Comment ça, pas crédible ? Bah en tout cas, quant on aura notre appart’, on mettra la réserve dans les toilettes.
- Un appart ? Tu crois… j’sais pas… ca ferait drôle de quitter l’Institut mais où tu iras tu sais très bien que j’y serais, ça pourra pas s’faire autrement… On a encore le temps.
- Oui, ça ferait bizarre, mais bon, je devrais pas trop tarder à devoir entamer ma thèse, et je peux pas la passer à l’Institut. Je sais pas à quelle vitesse je vais faire mes études, mais je pense que si je le veux, je peux faire les quatre années de la maîtrise cette année, donc… de toute façon, à cause du programme de réinsertion, tu peux pas habiter autre part qu’à l’Institut, donc on y est pas encore, en effet. Faut d’abord qu’on se mari. Han, j’aurai ta garde, je pourrais te donner des ordres ! Non, je déconne… pas besoin d’être ta responsable légale pour ça, n’est-ce pas ma puce… Puis le jour du mariage quoi ! Toutes les deux en blanc, devant l’autel…
- Nope… pas Blanc… ca fait cliché une mariée en blanc… Hey… tu ne sauras rien, ca porte malheur de voir la robe avant l’mariage, en Europe c’est c’qu’on te dirait, vilaine curieuse… et puis, arrrf ! Occupe-toi de la tienne de robe.
- C’est pas un cliché, c’est un classique ! Pis désolée, mais moi, sauf s’il pleut, se sera en blanc ; j’ai toujours rêvée d’être devant l’autel en blanc, puis d’être portée vers le bonheur par les bras de mon amour… Oui, ce jour là, t’as intérêt d’être plus rapide que moi, sinon, hop, dans mes bras ! Et Dieu ce que j’aimerai m’envoler avec toi ce jour là ! Je sais que t’aime pas voler, mais j’aimerai beaucoup le faire. Peut-être qu’on peut essayer de t’y habituer doucement mais surement ?
- Hummm… Ok… mais… j’sais pas trop… avec toi, j’veux bien essayer mais quand j’serais prête. Tu sais que ca m’fait peur d’être dans les airs mais… bon… ça te ferait vraiment si plaisir que ça qu’on s’envoie en l’air ? Bah alors… manges plus vite et parles moins, Sweety.
- Je suis partagée entre le Rho et le cool ; Rhocool ? Nan, ça fait Pokémon ; ‘fin bref, laisse-moi le temps, manger, c’est la seule chose que je fais lentement !
Et cela continua ainsi jusqu’à ce qu’elles dussent s’en retourner, chose qu’elles firent encore plus heureuses. La proposition d’Amy n’eut aucune réponse orale, mais tout était là, dans les gestes, dans le cœur. Caitlyn se colla encore plus à elle et émit à son tour un petit gloussement. Sans doute, pour une observatrice pseudo-gothique de mauvais poils, renforçaient-elles l’image de dindes qu’elle leur avait attribuées, mais fuck off, c’était pas elles qui avait foutu le pied droit dans une merde de chien ; elles, elles profitaient de leur journée.
It’s Fuck O’Clock, l’idée de Caitlyn, la proposition de Caitlyn, l’explication de Caitlyn quant à la référence culturelle que l’italienne n’avait bien sur pas eut.
Fuzzy accéléra le pas, suivie sans peine par Amaranth, et elles se dirigèrent vers la voiture, puis vers l’autel, et l’italienne n’eut toujours pas le droit de toucher au volant. Comment cela, faillait qu’elles arrivent en un seul morceau ? Mais elles le seraient ! Oui, le vomi aurait gâché leur haleine, mais elles n’auraient pas vomi ! Amy savait conduire, sisi, c’était pas une légende ! P’tain, heureusement qu’elle se monta un char toute seule durant le travers, sans quoi elle aurait déconcentrée Caitlyn d’une main sur la cuisse. A bah zut, elle l’avait aussi fait…
De la main comme du regard, elle avait caressée sa compagne alors que cette dernière conduisait au rythme de l’amour ; Le rythme de l'amour la faisait danser sur la route. Le rythme de l’amour lui donnait le mouvement jusque dans ses os. Le rythme de l’amour était le jeu qu’elle recherchait. Le rythme de l’amour était le battement de cœur de son âme.
Le motel n’avait pas changé, leur empressement non plus, et se fut avec des petits rires coupables qu’Amaranth commença à grimper les marches, se rendant le plus rapidement possible à la chambre sans pouvoir s’empêcher de susurrer des mots doux et de caresser. P’tain, c’était l’heure de la sieste, en plus, elles allaient emmerder tous les siestards du coin !
Mais les autres n’importaient pas, en réalité, seuls ses yeux verts, seule cette peau douce, seules les courbes enfantines de ce visage d’ange, seul ce sourire sur ces lèvres rosées, importait. Cet être, cet Amou, sa Cati. Perdue dans son regard, perdue dans les caresses sur sa peau, chassant un à un chaque vêtement qui tentaient de la séparer d’être, perdue dans le contact des lèvres ; l’italienne se perdait dans le bonheur. Bouche, joue puis gorge, elle embrassait, elle respirait ; la peau était son miel, et la chevelure le rideau qui la caressait et l’autorisait à aller toujours plus loin pour butiner. Ses mains glissèrent depuis le visage sur le cou, les épaules et en ôtèrent le débardeur, interrompant le reste du balais un instant, pour qu’il ne reprenne qu’avec plus d’ardeur. Les côtes, puis le bassin, les hanches et les cuisses, et se fut le territoire du jeans qu’elle reconquit, alors qu’elle perdait toujours un peu plus pied, abandonnant la réalité pour le doux rêve d’une promesse d’un éphémère éternel. Elle oubliait chaque chose une à une, car il ne restait plus que son aimée, ce monde qui lui suffisait et se dévoilait à elle comme une aube faite humaine, comme une éclipse lui cachant un astre pour lui en dévoiler un autre, tellement plus merveilleux.
Elle l’aimait, par le corps, l’esprit et l’âme ; plus que tout, pour toujours et à jamais.
Un nouvel instant d’éternité se graverait dans sa mémoire, alors que le temps lui-même disparaissait pour laisser seule et unique cette être dont le nom lui-même recelait tous les espoirs : Caitlyn.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 31 Mar - 19:22
- Il faut vraiment que je t’explique ? Tu veux que je filme par la fenêtre avec mon Iphone ? …Je ne sais pas, je ne suis pas compétente en la question. Affirmatif…Et je crois que tout le voisinage peut en témoigner, si c’est du flan, c’est foutrement convainquant…Des conneries de gonzesses, des fringues, du shoping, un tatouage…un resto après. Japonais. Désolé j’ai pas le menu. Non, c’est que ça ne m’emballe pas, je voulais aller à L.A avec toi. Hum…hum…Ok. Bon, elles vont bien finir par se calmer et elles vont sans doute roupiller. J’peux rentrer ? (Soupir) Ok….Je sais…oui….Je me tiens à distance, oui, pas de contacts. Hum ? Une surprise ? Ça a intérêt à être une belle surprise, ça me tape sur les nerfs cette mission. Ok…Ouais…’soir.
Elle raccrocha et porta son attention vers le bâtiment en hauteur de l’autre côté de la rue, accrochant son regard à l’une des fenêtres et s’empara de son gobelet de coca XXL avant de porter la paille a ses lèvres et d’en aspirer une grosse lampée. Adossée à la palissade près d’un véhicule en stationnement, elle extirpa de sa pochette une console portable affichant une sorte de jeu composé de plateaux de casse brique et s’y absorba en mâchant un juron « tain d’connasses de lesbos ». La journée était donc loin d’être terminée de toute évidence. Elle se prit à penser qu’au moins son invisibilité lui permettait de s’isoler du monde car finalement c’est de là que provenait toutes les merdes et les contrariétés : ah si on pouvait oublier le reste du monde comme lui vous oublie !
Le sentiment de plénitude la laissait toujours stoned alors qu’étalée sans aucune pudeur en plein milieu d’un lit ressemblant à un champ de bataille, une jambe repliée et un bras sous la nuque en guise d’oreiller, elle faisait tourner avec amusement à la manière d’un hélicoptère son string du bout de ses doigts en fredonnant.
Femme jusqu’au bout des ongles, comblée ou peu s’en faut, consciente de cette lumière qui inondait la pièce en un soleil rougeoyant sur la mer un peu plus loin, son cœur déjà se serrait déjà légèrement à la pensée de regagner New York et ce qu’elles avaient laissé en arrière. Amy occupait la salle de bain dont elle avait laissé la porte ouverte afin que son amante pu profiter de la vision de son corps dénudé. Tout en la voyant de dos alors qu’elle s’essayait à ce qui s’apparentait à une toilette suivit d’un énergique shampooing, elle bascula sur le ventre en lâchant un soupire et s’absorba dans la lecture rapide d’un emballage de coloration qu’Amy s’était procuré quelques heures plus tôt.
Elle semblait plus libre ici, comme si chaque moment volé aux vicissitudes de la vie de l’Institut leur permettait de regagner peu à peu de cette naïveté et de cette folie qui peu à peu s’éteignaient dans leur regard sous le poids des responsabilités et des épreuves communes. Amy était plus aventureuse, même dans ses caresses et ce n’était pas pour déplaire à l’Irlandaise, ce regain d’innocence, ce gout de l’aventure raisonnable lui plaisait et c’est pour ca qu’elle n’avait pas émis d’objection ni pour le tatouage ni pour l’essai de se colorer les cheveux, elle avait juste tiqué sur le piercing arguant qu’elle ne voulait pas finir par « rouler des pelles à Pinhead Face de clous « et qu’elle n’aimait pas le principe qu’elle assimilait à l’activacait ». Non, elle posait les limites de « sa » propriété puisqu’après tout être sa moitié impliquait qu’elle en fut un peu propriétaire de ce merveilleux corps aussi, non ?
Elle roula à nouveau sur le dos balançant avec malice son string sur le poste de télévision puis posa ses iris un peu tristes sur le plafond sale de la chambre.
- Sweetlove…Tu sais…Un jour, j’aimerai…J’aimerai vraiment qu’on s’installe ailleurs. C’est pas de la fuite mais…mais je ne voudrais pas m’reveiller avec 20 ans dans les dents en ayant comme meilleurs souvenirs que des fugaces escapades comme celle-ci. Les mutants, l’Institut, les X men…Tout ça…c’est très bien…mais… J’adore cette ville tu sais…j’veux dire…vraiment. J’ai jamais été plus heureuse que durant ces derniers jours et c’était ici. Tu crois qu’un jour quand….quand d’autres prendront la relève, on pourra revenir ici et y vivre ? Je peux devenir consultante en Droit, j’avance bien tu sais…et le fait d’être mutante, c’est une manne de clients considérable. Y’a de bon cabinet en consulting ici…Et toi comme psy…j’suis sure…tu… Tu dois m’prendre pour une idiote, hein ? J’ai jamais fait de projets de toute ma vie, ca m’travaille maintenant…j’vais marier et…et j’ai envie de construire quelque chose avec toi, vraiment j’en ai envie.
Vivre égoïstement et oublier le reste du monde parce qu’il sait si bien nous oublier lorsque ça l’arrange. Sa fidélité allait aux X Men, certes mais elle savait à qui appartenait son cœur et surtout le désir ardent d’écrire une vie à deux qui la tenait comme tout son amour dont elle respirait la puissance par chaque mouvement que l’Italienne pouvait faire autour d’elle.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 31 Mar - 22:06
Peut-être était-ce dû à Caitlyn, peut-être était-ce dû à ses sensations amplifiées, ou peut-être était-ce dût à la liberté de contrôle qu’elle pouvait exprimer lorsqu’elle le faisait, mais Amy aimait cela. Rien n’était comparable à ces instants avec son aimée, et chacun d’eux la renforçait dans sa croyance en un amour éternel. Elle oubliait tout, sauf leur Amour, sauf son Amour, et cessait d’exister en tant être pour entrer en symbiose avec celle qu’elle aimait. Plus rien n’importait, plus de passé ou d’avenir, seulement les gestes, seulement les sensations, seulement les émotions. Dieu ce qu’elle aimait cela.
Ça n’avait nullement le côté « le faire pour le faire », comme dans les souvenirs de Frost, c’était la concrétisation d’autre chose et le renouvellement de cette autre chose comme de sa croyance en cet autre chose. Autre chose qu’elle craignait que nommer Amour ne soit l’utilisation d’un euphémisme. L’italienne avait Fuzzy, plus que tout, et même si c’était le premier, elle souhaitait que ce soit le dernière également, mais parfois, elle regrettait qu’il n’y ait pas de stade au-dessus de cela.
Et cela avait été le cas, après avoir une fois de plus manqué de tout dévaster avec ses ailes frétillantes, après avoir caressé et embrassé autant qu’elle avait put, après avoir faillit perdre le contrôle plusieurs fois, après avoir rendu les armes, après avoir gémi aussi fort qu’elle le pouvait, elle avait finit par s’écrouler sur le flan, sans plus rien voir, entendre, sentir, toucher ou penser d’autre que son aimée, et lui avait sourit, profitant de sa beauté comme de son cadeau, profitant de son amour, autant qu’elle le put.
Les secondes, lentes et douces, étaient bénies, alors que de ses actes, Caitlyn avait balayé tout ce qui pouvait obscurcir leur ciel, lui apportant le bien être et cette sensation d’être complète, d’être ensemble un tout dépassant la somme de ses parties. Durant de longues minutes, Amy avait profité de cela, le calme se propageant jusqu’à son regard, ses yeux plus immobiles que lorsqu’elle dormait, et sa respiration, par ses lèvres entrouvertes, était entièrement dédiée à son aimée. Chacun de ses souffles était porteur d’un bonheur qu’elle voulait partager, qu’elle savait partager, et qu’elle remerciait de partager. Aimer, ni plus ni moins.
Plus d’Amy, plus d’Amaranth, même plus de résultante, juste le complément, la moitié, de Caitlyn. Elle ne voulait rien de plus, n’aspirait plus à rien d’autre, et aurait put rester là indéfiniment. Narcisse avait contemplé son reflet jusqu’à la mort, et elle acceptait ce sort si c’était son aimée qu’elle pouvait contempler ainsi.
Le bien être s’était poursuivit plus longtemps qu’à l’habitude, mais elle n’allait pas s’en plaindre, elle en avait trop peu profité à son goût, comme toujours, même si ce fut en femme heureuse et comblée qu’elle se relevant, avec une gaucherie assez inhabituelle, malgré l’état altéré dans lequel elle était encore. Ailes rétractées dans son dos, pour laisser l’entière vision de sa nudité imberbe à son aimée, elle c’était déplacée malgré quelques difficultés d’équilibre jusqu’à la salle de bain, Caitlyn occupée à jouer avec son string.
Autant, Amy avait voulut faire joujou avec des tenues sexy, autant, porter un string dans la vie de tous les jours, c’était bien loin d’être elle. Oh, elle aurait put, elle se souvenait l’avoir fait, en tant qu’Emma Frost, mais justement, Amy n’avait jamais portée se genre de vêtement. Inexpérience ? Sans doute. Mais voilà, elle avait dût mal à assumer les connotations qui allaient de pairs, à ses yeux, avec cela. Oh, elle était épilée du maillot, aucun problème là-dessus, elle avait une hygiène impeccable et n’aimait pas à pilosité où qu’elle soit sur son corps, à l’exception de ses cheveux et de ses sourcils, dont elle prenait d’ailleurs grands soins, mais le string dénotait d’une maturité qu’elle possédait peut-être physiquement, et dans les faits, mais qu’elle n’était pas non plus prête à revendiquer haut et fort. Ce n’était pas pour rien qu’à chaque remarque sur le fait qu’elles étaient bruyantes durant l’acte, ou même chaque discution tournant autour du sujet, la bloquait complètement si c’était avec une toute autre personne que son aimée. Et même le dévergondage de Frost ne pouvait rien face à cela : le sexe, dans les faits comme dans la discussion, c’était avec son aimée uniquement, personne d’autre, sans quoi elle mourrait de honte comme si elle avait fait une bêtise, perdant tous ses moyens. Neassa avait essayé de lui en parler une fois, et depuis, le tabou était parfaitement respecter. C’était assez con, elle avait les compétences d’une sexologue et était parfaitement incapable de parler du sujet dès qu’il impliquait sa relation. Enfin bref, à moins d’une demande de Caitlyn, Amy resterait à ses culottes qui, au final, volaient tout aussi bien que les strings, et étaient plus faciles à repêcher lorsqu’elles disparaissaient derrière un meuble.
Puis, niveau fantaisie, elle c’était déjà bien exercée, la petite italienne : le tatouage avait foiré, certes, mais elle avait fini par avoir le motif sur le bras quant même, c’était le principal. Ce n’était pas un vrai tatouage, mais comme pour les boucles d’oreille, Amaranth serait obligée d’en porter des faux à cause de ses pouvoirs, ses Sanguis appréciant moyennement qu’elle se « mutile » ; la bande de pet’noix. Le piercing était aussi exclut, du coup, bien que par pur test, elle avait demandé pour voir la réaction de Fuzzy. La Ptite Rousse avait dit non, avançant quelques arguments dont le plus beau, aux yeux de l’italienne, avait été le fait qu’elle « posait des limites à sa propriété » ; en effet, Amaranth lui appartenait, corps et âme.
Corps qui était sous l’eau de la douche, non pour disperser les restes de plénitude qui lui enivraient la tête, mais pour se préparer à l’étape suivante. Elle mettait de l’eau partout, n’ayant pas tiré le rideau pour se plaire à laisser le liquide chaud dévaler ses courbes sous le regard de son aimée, et eut presqu’envie de reprendre leur aventure du premier jour, bien que la pensée fut vite balayée : il fallait consommer avec modération, et elle ne devait pas trop fatiguer Caitlyn pour le soir même, car elle était loin d’avoir abattues toutes ses cartes. Se shampooinant principalement, elle ne s’attarda pas sur sa préparation, car ce n’était pas ici qu’elle pourrait se teindre. Amy savait comment il fallait faire, puisqu’Emma se teignait déjà en blonde platine à l’époque où elle faisait ses études ; l’italienne devrait aller chez un coiffeur pour s’oxygéner les cheveux afin qu’ils soient plus clairs et que la teinture tienne.
- Sweetlove… Tu sais… Un jour, j’aimerai… J’aimerai vraiment qu’on s’installe ailleurs. C’est pas de la fuite mais… mais je ne voudrais pas m’réveiller avec 20 ans dans les dents en ayant comme meilleurs souvenirs que des fugaces escapades comme celle-ci. Les mutants, l’Institut, les X men… Tout ça… c’est très bien… mais…
Mais cela n’avait rien de normal, et ce n’était pas le climat idéal pour une vie simple et bien rangée, pour une vie heureuse. Non, ce n’était pas de la fuite, c’était faire un choix : le choix de dédier sa vie à une cause, ou le choix de la vivre. Le choix de la passation de Fuzzy. Qu’auraient dit les X-Men s’ils avaient entendu ce discours ? Non, Caitlyn ne voulait pas sacrifier aveuglément sa vie à leur cause, elle était prête à le faire, mais ne le voulait pas.
- J’adore cette ville tu sais… j’veux dire… vraiment. J’ai jamais été plus heureuse que durant ces derniers jours et c’était ici. Tu crois qu’un jour quand… quand d’autres prendront la relève, on pourra revenir ici et y vivre ? Je peux devenir consultante en Droit, j’avance bien tu sais… et le fait d’être mutante, c’est une manne de clients considérable. Y’a de bon cabinet en consulting ici… Et toi comme psy… j’suis sure… tu…
Amanranth accéléra considérablement l’étape du rinçage, libérant toute sa vélocité pour parvenir à être là lorsque les paroles de Caitlyn réclameraient sa présence.
- Tu dois m’prendre pour une idiote, hein ? J’ai jamais fait de projets de toute ma vie, ca m’travaille maintenant… j’vais marier et… et j’ai envie de construire quelque chose avec toi, vraiment j’en ai envie.
- Cati mia… je te prendrais jamais pour une idiote, même si tu m’exposais le plan le plus farfelu du monde. C’est pas idiot ce que tu dis. Tu veux une vie normale, on veut une vie normale. Loin des ennuis, loin des X-Men, loin de l’agitation de New York, de l’agitation du monde.
Son équilibre retrouvé, elle sorti de la douche, s’emparant d’une serviette pour se sécher à vive allure, agressant sa peau à cause de la vitesse des frottements, mais sa vitesse de guérison allait de pair, cela ne tenait guère le temps que Fuzzy s’en aperçoive avant d’être complètement régénéré. Finissant par s’essuyer les pieds, l’italienne sortie de la salle d’eau inondée, laissa là sa serviette pour s’approcher de sa compagne, laquelle dévisageait le plafond, allongée sur le dos. Se posant à genoux parallèlement à elle, Amaranth s’allongea avec douceur sur le flan, déposant sa tête sur le ventre de son aimée, regardant son visage.
- J’aime cette ville aussi, et plus que tout je t’aime toi. Ces derniers jours ont été parmi les plus beaux de ma vie, et je veux aussi construire quelque chose avec toi. Le soleil, la mer, le vent et toi, c’est mon paradis, ici. Si je pouvais, jamais je rentrerais à New York. Mais on a prit des engagements, envers les X-Men, envers l’Institut, et surtout, envers nos amis. Je veux pas que nos meilleurs souvenirs ne soient que des escapades non plus, mais on sait ce qu’ils attendent de nous ; ta passation a été assez explicite à ce sujet. Je… je sais pas quoi dire, là. Je veux qu’on ait des projets, je veux qu’on construise ensemble, j’en rêve. Xavier… il mourra sans avoir vu son œuvre s’accomplir, après lui avoir dédié sa vie ; je veux pas que cela t’arrive. On va en former d’autre, puis on prendra notre retraite. On reviendra vivre ici. On, tu…
Amaranth se tut ; qu’allait-elle dire ? On vieillira ensemble ici ? Elle ne vieillirait pas, elle. Oui, dans vingt ans, Caitlyn ne serait plus apte physiquement à faire partie des X-Men, mais elle-même ? Elle le serait à jamais. Et si elle les quittait une fois, aurait-elle le coeur d’y revenir ? Vivre dans des lieux hantés par le fantôme de celle qu’elle aimait ? Pourrait-elle jamais marcher dans le hall d’entrée sans y revoir sa rencontre avec Caitlyn, la pluie en fond sonore alors que la foudre s’invitait entre les doigts de la rousse, mais surtout dans leurs cœurs à elles deux ? Elle ne voulait pas le savoir, car si Hopes lui avait assuré l’éternité de l’amour, Caitlyn, elle, n’était pas éternelle.
Elles reviendraient vivre ici, une vie de bonheur pour une éternité de dettes, si tel était le prix à payer, Amy l’acceptait.
Se tournant légèrement, elle déposa un baisé sur le nombril de son aimée, avant de se dresser à quatre pattes pour se placer au-dessus d’elle obstruant sa vision de son regard.
- On vivra heureuses, je te le promets. Ne jamais s’abandonner, je jamais arrêter de courir mais savoir où on va, ne jamais cesser de s’aimer, pour toujours et à jamais.
Et elle l’embrassa, scellant une nouvelle promesse qu’elle avait à cœur de tenir, car c’était à son cœur qu’elle l’avait faite.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 1 Avr - 16:36
Sa tête contre son ventre, elle en fut heureuse pour une double raison, la chaleur de sa peau contre la sienne en était la principale, le fait qu’elle ne vise pas le sein en état une autre, la peau en était encore rougit et irritée par le tatouage et si la douleur ne posait plus véritablement de problème, il fallait éviter d’avoir à raviver par inadvertance quelques blessures et de se retransformer en véritable pile électrique. De toute façon, qu’elle le veuille ou non et depuis la chute malheureuse dans les escaliers de l’Institut Hawk lui imposait par sécurité un suivit médicalisé de 2 a 3 gramme de Doliprane par jour afin d’anesthésier toute douleur résiduelle et éviter un nouvel accident de type « foudroyant ». Elle n’était pas encore au stade de la vicodine, dont les effets addictifs avaient fortement inquiétés l’Italienne et valu une prise de tête se soldant par une promesse de non utilisation quotidienne. Cependant la prise depuis quelques temps d’un antalgique comme traitement de fond semblait porter ses fruits.
Sa main caressa lascivement la joue de son aimée avant de jouer avec ses mèches de cheveux d’un geste tendre et emplit d’affection, son regard se posant sur le sien e voyageant par sauts sur des détails de son anatomie, elle l’écoutait religieusement.
- il mourra sans avoir vu son œuvre s’accomplir, après lui avoir dédié sa vie ; je veux pas que cela t’arrive. On va en former d’autre, puis on prendra notre retraite. On reviendra vivre ici. On, tu…
Elle ne finit pas sa phrase et une ombre bien connue passa dans le regard de l’Irlandaise, elle avait compris. Elle savait parfaitement de quoi il en retournait et le problème qui se profilait à l’horizon, seulement voilà : elle ne voulait pas l’affronter, pas maintenant et pas ici. Elle vieillirait, se fanerait et il ne resterait rien d’elle, pas même un enfant puisque jusqu’ici deux femmes ne peuvent procréer. Et pourtant, ce désir d’être à elle, de créer la vie, ce désir était déjà présent au plus profond de ses étreintes, et de ses regards langoureux et brulant de passion qu’elle lui adressait à la dérobade… aimer pour ne faire qu’un, aimer pour se fondre en un…Bien trop tôt pour qu’elle l’exprime avec des mots ou des gestes. Le vieillissement, la maternité…Tout cela pouvait attendre, tout cela devait attendre parce qu’il était urgent de vivre, de s’aimer et de construire. Ces problèmes viendraient parce que les problèmes viennent toujours.
La sensation d’un baiser sur le nombril qui me la fit sourire plus par chatouille (cet endroit lui était extrêmement chatouilleux et Amy le savait pertinemment). Elle changea de position pour la surplomber à quatre pattes, les jambes de part et d’autres des siennes en une position bien plus que sensuelle, complétement sexuelle pour tout dire. Mais les mots qu’elle égraina n’en avaient pas la connotation. « On vivra heureuses, je te le promets. Ne jamais s’abandonner, je jamais arrêter de courir mais savoir où on va, ne jamais cesser de s’aimer, pour toujours et à jamais. »
La messe était dite, leur messe, leur homélie qui ouvrirait les portes de n’importe quel paradis, terrestre comme céleste et forcerait les archanges eux même à courber l’échine et baisser leur regard de braise. Il n’y avait pas d’autres lois pouvant subsister devant celle-ci, aucuns autres frontons dignes de recevoir cet ex voto que le temple qu’elle façonnait à coup de passions et de désirs. Rien se subsiste devant la grandeur de leur commandement parce qu’en demain elles croyaient et que demain commençait à chacun de leurs baisers.
- Moi aussi je te le promets, rien ne m’intéresse plus au monde.
D’un geste plein d’une fausse innocence, elle passa sa main libre entre les cuisses de sa compagne pour caresser furtivement du bout de l’index son sexe ainsi exposé.
- Rien à part peut-être un peu de « cela » ? Hum ? Qu’en dis-tu mon p’tit Abricot ? Second round ou on sort ? Il me reste de la ressource tu sais…toujours…lorsqu’il est question de consommer 10 fruits et légumes par jour…. Ca s’entretient la bonne santé, ils le disent à la télé !
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco
Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco