Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro]
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Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Mar 25 Déc - 8:01
12 octobre : 17h15
- Mais c’est des conneries ! Si tu crois que ça marche sur moi ces conneries là, c’est comme pour la Force dans Star Wars, ca marche que sur des esprits faibles et d’ailleurs t’sais je… ????
Elle écarquilla les yeux, et cligna des paupières plusieurs fois comme si elle ne comprenait absolument pas la situation, d’ailleurs pour tout dire, c’était vraiment le cas ! Ce fut l’air chaud à 25 degrés qui lui sauta au visage en premier et surtout le fait qu’elle se tenait dans un lieu public, ce qui n’était absolument pas le cas trente secondes avant !! Du monde, des gens qui allaient et venaient avec des bagages à la main et surtout qui portaient des vêtements beaucoup plus léger que ceux qu’ils se seraient permis de porter pour la saison ! Devant elle au premier plan Amy en tenue légère d’été alors qu’elle-même portait robe verte et sandalettes au lieu de ses jeans et de son chemisier. Cette dernière tenait encore en main son téléphone quelle rangeait calmement dans son sac alors qu’elle venait probablement de le tendre à la Petite Rousse qui pour la peine en perdait complètement son latin !
Elle continuait à regarder de droite à gauche sentant la panique commençant à la gagner sérieusement. L’instant d’avant, elle se tenait dans le bureau de Charles « pour faire un essai » de suggestion hypnotique afin de tenter de solutionner la peur de l’avion pour aller à San Francisco régler ses problèmes d’héritage. Elle expliquait à Charlie alors qu’Amy à ses côtés levait les yeux aux ciels qu’elle ne croyait pas « à toutes ces conneries New Age de suggestion à la noix à la Mandrake le Magicien à se retrouver à faire la truie sur une scène devant 10000 personnes mortes de rire ». Bien évidemment, elle passait sous silence le fameux épisode où suite à une énième connerie commise avec Frost, la télépathe siliconée lui avait fait passer la nuit perchée sur un lit à croasser et baver se prenant pour une grenouille, c’est sans doute ce « non-souvenir » honteux qui lui faisait regarder la manipulation mentale sous un regard suspicieux ! Et puis merde, 6 h d’avion de JFK à San Francisco International, ce n’était pas rien non plus ! Rien le prix pour deux places dans cette fameuse boite en fer blanc allait leur couter un bras en emprunt auprès de Warren-le-thuné.
Pour l’instant c’était la population bigarrée qui se pressait dans le gigantesque corridor qui attira l’attention de la petite rousse : hommes d’affaires, touristes et surtout beaucoup d’asiatiques ! Tournant son regard de droite à gauche et l’accrochant aux pancartes dont la brève lecture lui faisait remonter tout un univers de lecture « San Mateo District C, Ricon Point, Goden Bridge, Bay Bridge… ». Une ville, une véritable ville ! Et cette architecture ! Plus aucun doute. Amy la scrutait avec attention, sans doute pour désamorcer la » tempête Caityn » ou recueillir la moindre des émotions qui n’allait pas tarder à exploser au grand jour. Caitlyn porta sa main à sa bouche en un geste d’émotion vive, pas de la peur ou de la colère comme on s’y serait attendu dans une sorte de circonstance analogue, non, autre chose. Il s’agissait d’autre chose de plus profond, de plus fragile, presque d’enfantin dans son attitude. Elle rentrait chez elle dans un monde où plus personne ne l’attendait mais qui n’avait pas pris une seule ride.
- «T..terminal International…Par le Sang du Christ, ma sweet love..on est..on est chez moi ?
Toujours sa main droite sur la bouche, les yeux perdu sur les moindres détails de la fourmilière, les yeux de plus en plus humide et brillant.
- San Francisco International. Là bas, c’est le Terminal 2, l’ancien Terminal…j’y venais aec Kyle pour regarder décoller les avions, même que j’detestais ça tellement ça m’foutait la pétoche. C’est en travaux depuis…oulààà…Merde vous avez osé me…foutre…dans un de ces trucs ? J’me souviens de rien. Ah les sales cachottiers, répétition mes fesses ! Vous m’avez légumifié, c’est toi qui m’a habillé ?? J’suis sure t’en a profité ! Va falloir vraiment te montrer gentille pour faire passer la pilule, j’ai horreur d’être manipulée comme ça. Et je…Mais merde…je suis..chez moi ? C’est vrai ? Rhooo je veux sortir, juste voir le ciel…juste le ciel et respirer cet air !
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Mer 26 Déc - 1:42
Samedi 13 Octobre – 02 : 56 A.M. (Heure de la côte est)
Caitlyn avait peur de l’avion, ayant perdue ses deux parents dans un accident, où elle avait été la seule survivante. Amy lui avait promit de l’aider à dépasser cette peur qui s’était étendue à tout ce qui touchait au vol, y comprit au X-Jet, chose problématique pour les missions X-Men, mais cela ne se ferait pas en un jour. Cela prendrait du temps, du temps et de l’amour, avant qu’elles n’aillent toucher les nuages ensembles, comme en rêvait l’italienne ; hors, ce temps elles ne l’avaient pas réellement : Caitlyn Emilie Elioth, autrefois Caitlyn Emilie Kenneth, avait été appelée à rejoindre San Francisco pour une affaire d’héritage, concernant les Kenneth justement, sa famille d’adoption aux Etats-Unis. Hors, elles n’avaient pas le temps de pratiquer la Route 66 depuis Chicago jusqu’à Los Angeles, puisqu’elles n’avaient que quelques jours d’absence autorisés l’à l’Institut, dans leurs études et leurs travails respectifs ; cela autorisé par la bienveillance de Xavier malgré leur absence d’ancienneté dans leurs jobs. Hors, pour faire l’aller-retour NY/SF, il fallait l’avion.
La solution avait été trouvée par Xavier et Frost, et il s’agissait d’une hypnose télépathique, comme ils savaient le faire ; une sorte de contrôle mental préprogrammé, dont Cait’ avait déjà fait les frais en guise de punition il y avait longtemps. Cette fois, c’était pour son bien (enfin, réellement pour son bien), et le Professeur X l’avait convoqué pour un « test » de suggestion télépathique. Amy n’avait rien dit, mais savait parfaitement pour avec côtoyé le très équilibré et tout aussi diplomate Oméga Red qu’il n’y avait pas d’essai avec ce genre de chose. Du coup, elle s’était retrouvée la soirée précédente avec des billets pour San Francisco et une Caitlyn version automate entre les mains de Papy Roulette. La télépathie n’avait décidément rien de sain, mais elle faisait suffisamment confiance au Prof X pour ne pas faire ni erreur ni bêtise avec ses pouvoirs, parce qu’elle le respectait mais n’hésiterait pas à lui refaire la mâchoire s’il arrivait quoi que ce soit à son aimée par la faute de son « mentor ». Bon, elle ne serait pas la première, mais elle ne cherchait pas à l’être.
Amy avait beaucoup voyagé en Europe, et était la parfaite touriste, à ceci près qu’elle ne prenait pas de photo ; elle était parfaitement habituée au moyen de transport qu’étaient le bus et le train, moins l’avion mais elle n’en était pas à son premier vol, dans une machine comme à l’air libre ; l’expérience n’en avait pas été déplaisante, pour tout dire, Xavier s’étant contenté de la manipulation mentale la plus basique pour altérer le moins possible la psyché de Caitlyn ; il avait supprimé sa peur et altéré sa mémoire pour qu’elle ne se souvienne pas avoir prit l’avion, et ne panique donc pas après coup. La même manipulation serait effectuée au retour, ou plutôt une réactivation du « protocole psychique », un peu comme pour Arkady qui perdait conscience en certaines situations (dans le cas du russe, lorsqu’il essayait de tuer quelqu’un). Nephilim c’était donc retrouver avec une Caitlyn différente de sa Cati, chose qui lui déplaisait particulièrement ; elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit, pour tout dire.
Contrairement à son aimée, l’italienne avait suffisamment eut de difficulté avec la télépathie pour prendre la chose très au sérieux : autant, qu’on parle dans sa tête ou écoute ses pensées fortes ne la gênait pas trop, autant dès que l’on altérait l’esprit, elle flippait beaucoup plus. Mais tout c’était bien passé, comme en témoigna la surprise qui se lut sur le visage de Fuzzy lorsqu’elle se « réveilla ».
Amaranth était vêtue d’un trench-coat beige lui descendant jusqu’aux genoux, lequel n’était pas fermé et révélait la légère robe rouge qui lui tombait jusqu’aux mollets, le tout complété par de légères sandales, et tenait d’une main leur sac de voyage, un lourd et large sac remplit de leurs affaires, qu’elle tenait d’une main sur son épaule comme s’il n’avait été qu’un sac de cours, et de l’autre son téléphone, ayant composé le numéro de l’Institut. La valise de Caitlyn reposait à côté de cette dernière.
- C’est bon, elle est revenue à elle, déclara-t-elle dans le combiné, avant de raccrocher.
Lorsqu’elle avait remarqué que la « vraie » Caitlyn n’était pas reconnectée après qu’elles usent descendu de la machine, elle avait donné le temps à la véritable personnalité de refaire surface, mais une fois leur bagages prit, elle avait estimée avoir assez attendue et avait appelé en urgence Xavier ; en réalité, c’était normal, il fallait un certain temps pour que la manipulation psychique s’annule, comme pour Oméga, le temps qu’il reprenne conscience. L’inquiétude de Nephilim n’avait pas raison d’être ; ouef, cela se voyait que ce n’était pas le cerveau de la copine à tonton Charlie qui avait été bidouillé. Amy avait été tellement inquiète de possibilité de merdouilles télépathiques que Caitlyn n’avait put aller pisser seule dans l’avion, elle avait une italienne de garde devant la porte.
Mais c’était passé, comme en témoignait le regard surprit de Caitlyn. L’italienne glissa son téléphone jusqu’à sa poche en souriant à son aimée, non sans analyser la moindre expression de son visage ; les lieux aussi bondés de monde étaient assez atroce pour des sens aussi affiné que les siens, ainsi le sourire fut légèrement malaisé. Ça puait, la sueur, l’urine, la bouffe, le café, et même des trucs plus improbables, sans parler du bouquant d’autant de conversations en autant de langues, et même avec ses capacités d’analyses élevées, Amy devait avouer n’avoir qu’une hâte : ce tirer d’ici. Oui, le doliprane n’aurait pas le moindre effet sur elle.
La peur gagna le visage de Fuzzy, occultant toute autre considération. La Ptite Rousse regardait de part et d’autre, la brune s’approchant d’elle pour lui prendre la main et la rassurer. Elle laissa la main lui échapper quant elle vit que Cait’ en avait besoin pour terminer sa compréhension de l’endroit et retenir une nouvelle surprise, les mains devant la bouche. Son aimée était émerveillée par ce lieu qu’elle reconnaissait enfin, le nommant et rajoutant une question.
Amy sourit à nouveau et passa au côté de sa petite copine, glissant sa main droite dans la gauche, déposant un baisé sur la joue sur laquelle s’apprêtaient à perler des larmes de joie. Elles étaient « chez elle » depuis environ six minutes, ayant du retard sur l’horaire de base, mais cela n’importait pas.
- Oui, déclara simplement l’italienne, une fois que ses lèvres quittèrent la joue aimée. On est de retour chez toi.
- San Francisco International. Là bas, c’est le Terminal 2, l’ancien Terminal… j’y venais avec Kyle pour regarder décoller les avions, même que j’detestais ça tellement ça m’foutait la pétoche. C’est en travaux depuis… oulààà… Merde vous avez osé me… foutre… dans un de ces trucs ? J’me souviens de rien. Ah les sales cachottiers, répétition mes fesses ! Vous m’avez légumifié, c’est toi qui m’a habillé ?? J’suis sure t’en a profité ! Va falloir vraiment te montrer gentille pour faire passer la pilule, j’ai horreur d’être manipulée comme ça. Et je… Mais merde… je suis… chez moi ? C’est vrai ? Rhooo je veux sortir, juste voir le ciel… juste le ciel et respirer cet air !
- Calme ma chérie, reprit-elle avec douceur et toujours le même sourire sur les lèvres. On est à San Francisco, on est chez toi. Ça va pas s’enfuir. Pour tes questions : non, c’est pas moi qui t’ais habillée, j’ai juste choisit les fringues et Josh te les a… je déconne ! Xavier t’as pas légumifié, il a tiré quelques ficelles pour que t’ai plus peur de l’avion, mais tu gardais un comportement relativement normal. Par contre, j’ai vraiment choisit la tenue ; t’es magnifique.
Les tenus avaient été un élément important de leur voyage, enfin aux yeux d’Amy, qui avait volontairement voulut des couleurs complémentaires entre elle et son aimée, bien que sa timidité ne lui eut pas permit de se balader dans des lieux bondés avec les épaules à l’air et, il fallait bien l’avouer, un léger décolleté – d’où le trench-coat.
Toujours main dans la main avec son aimée, la regardant dans les yeux, Nephilim l’aurait bien embrassée, s’il n’y avait eut autant de monde. Après une hésitation d’un cinquième de seconde, imperceptible, elle se contenta de continuer à sourire et de laisser l’initiative.
- Il fait encore nuit et tu connais mon sens de l’orientation : je te suis.
Dernière édition par Amy de Lauro le Mer 26 Déc - 16:37, édité 2 fois
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Mer 26 Déc - 11:34
Elle était bien à SF ! Sous les éclairages de cette lumière artificielle et avec cette foule qui se pressait, foule à dominance asiatique comme le voulait la composition ethnique de Cisco, ville la plus chinoise des Etats-Unis mais ville qui comme toute les métropoles se refusait parfois à dormir. Sans ménagement et avec un empressement faisant fi des convenances et des lieux publics, elle sauta littéralement au cou d’Amy en déposant sur ses lèvres une série de baisers sonores et enjoués promesses d’autres moments tendres en devenir. Sa joie était palpable et communicative, elle était chez elle, après s’être enfuie de cette ville une nuit d’octobre, il y a quatre ans ! Elle était aussi excitée qu’un gamin découvrant ses cadeaux sous le sapin de Noel et son comportement exubérant et enjoué s’en trouvait décuplé. - Calme ma chérie. On est à San Francisco, on est chez toi. Ça va pas s’enfuir. Pour tes questions : non, c’est pas moi qui t’ais habillée, j’ai juste choisit les fringues et Josh te les a… je déconne ! Xavier t’as pas légumifié, il a tiré quelques ficelles pour que t’ai plus peur de l’avion, mais tu gardais un comportement relativement normal. Par contre, j’ai vraiment choisit la tenue ; t’es magnifique.
Elle cligna des yeux affichant une expression ulcérée alors qu’elle la tenait toujours dans ses bras. L’image de Josh la déshabillant pour jouer avec elle en mode poupée Barbie lui levant littéralement le cœur. Non seulement c’était un ami mais en plus un homme, ce qui lui procurait une double répulsion.
- Heiiiin ? Mais comment t’as pu le laisser me…..Graaa tu t’fous d’moi…Han mais c’te honte…Cait la Mort Vivante…J’espère que vous m’avez pas filmé en train de croasser sur le rebord de la fenêtre. Et dans l’avion, j’ai été sage ? Tain mais vous m’avez fait prendre l’avion quoi ! Quelle bande de vilains cachottiers vous faites. Ah la robe ? vi hein ? C’est jolie et t’es ravissante aussi même si faudra mettre tes épaules à l’air un peu et par contre, si t’as une petite veste pour moi dans le sac, ça serait cool car l’air maritime est traitre ici. Et pis faut que je couvre ça…
Elle montra d’un geste rapide son tatouage en forme de rose noire qu’elle portait sur l’épaule droite. Puis elle ajouta avec un léger sourire énigmatique.
- Ca a une signification ici mais bon, c’est pas un truc à afficher comme ça ouvertement. T’inquiètes, j’te dirais plus tard.
Fuz’ l’attira à nouveau à elle pour une série d’autres baisers tout en perdant son regard dans le sien à court instant. Le temps de divulguer l’origine de son tatouage le plus « discret » n’était pas encore venue, mais il ne fallait pas l’afficher à la légère dans les rues de la ville, c’était assez dangereux surtout que les choses avaient dû évoluer en quatre ans.
- Il fait encore nuit et tu connais mon sens de l’orientation : je te suis.
- Non, puce. C’est pas qu’il fait encore nuit. C’est qu’il fait déjà nuit ! On approche de minuit là, il y a trois heures de décalage entre New York et ‘Cisco. Je vais pas t’emmener faire le tour de la ville à minuit, hein , même si Lincoln jusqu’au Golden à cette heure-là c’est juste magnifique ! Tain..mais là…Pour le coup, on pionce où ? Parce que je n’ai pas les clés de mon ex maison. T’as réservé une chambre dans Downtown ou quoi ? J’serai curieux de voir quel hôtel…surement pas loin d’Union Parc, non ? Dis-moi jute l’adresse et on choppe un taxi pour le trouver, de toute façon, on trace par-là !
La prenant par la main et prenant son bagage dans l’autre, elle se mit en route vers la sortie ouest du bâtiment permettant de se diriger vers le cœur de la cité, trouver un taxi n’avait rien d’une épreuve, un hôtel non plus mais sans doute Amy l’avait déjà anticipé. De toute façon, elle ne pouvait pas rêver meilleur guide pour lui ouvrir la porte de la grande ville.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Jeu 27 Déc - 1:06
Caitlyn fit passer le goût amer de la foule par celui aimant et excité des baisés ; Amy la regarda avec un sourire bien plus détendu, prise de tendresse et contaminée par la joie de son aimée. Joie rejointe par de l’amusement lorsque Fuzzy renchaina sur sa plaisanterie, parlant de son état hypnotisée ; oh, elle n’avait pas été Cait’ la Mort-vivante, mais elle n’avait pas été Cait’ non-plus. C’était bien plus troublant que de la voir se prendre pour une grenouille, en quelque sorte. L’italienne ne répondit pas au fait que son aimée ait été sage ou non, puisqu’elle avait surtout dormi. Par contre, elle sourit de plus belle lorsque Caitlyn lui rendit le compliment et lui demanda de découvrir ses épaules, ayant elle-même besoin d’une veste pour couvrir un tatouage étrange ; surement une marque de son passé dans les rues de la ville, donc potentiellement une marque de gang.
Une nouvelle série de baisés puis Amaranth passa ses mains sous ses propres épaules, hottant sa veste pour la déposer sur celle de Caitlyn avec un geste doux et bienveillant, ne la quittant pas du regard.
- Il fait encore nuit et tu connais mon sens de l’orientation : je te suis.
- Non, puce. C’est pas qu’il fait encore nuit. C’est qu’il fait déjà nuit ! On approche de minuit là, il y a trois heures de décalage entre New York et ‘Cisco. Je vais pas t’emmener faire le tour de la ville à minuit, hein, même si Lincoln jusqu’au Golden à cette heure-là c’est juste magnifique ! Tain… mais là… Pour le coup, on pionce où ? Parce que je n’ai pas les clés de mon ex maison. T’as réservé une chambre dans Downtown ou quoi ? J’serai curieux de voir quel hôtel… surement pas loin d’Union Parc, non ? Dis-moi jute l’adresse et on choppe un taxi pour le trouver, de toute façon, on trace par-là !
Outch, l’hôtel… Amy blêmit suffisamment vite pour avoir reprit des couleurs dans la seconde suivante, mais resta interdite plus longtemps qu’à son habitude, et très longtemps considérant les capacités de cognitions qui étaient les siennes ; elle avait merdé, et merdé du genre correctement ! Il n’allait pas y avoir un seul hôtel qui allait accepter de recevoir, enfin, elle se trouvait dans un cas de figure inédit : elle avait beaucoup voyagé, oui, mais restait la touriste pas excellence : les mains dans les poches à s’émerveiller de l’environnement. Ses déplacements n’avaient été qu’accomplit avec son lycée linguistique pour les besoins d’apprentissages des langues et cultures étrangères. Jamais à se préoccuper plus que de la place dans le bus, à l’avant puisque sans être malade, tous les autres élèves allaient à l’arrière ; même les chambres étaient attribuées. Bref, entre ça et sa Cati en pupet mode, Nephilim n’avait pas pensé à cette chose basique. Et pas le temps d’en parler que Fuzzy l’entrainait déjà vers la sortie !
Calquant par réflexe son pas sur celui de son aimée, elle cogita à toute vitesse ; considérant l’heure, c’était possible de louer une chambre, il suffisait de passer à l’accueil et de demander, il me manquait plus qu’à trouver un hôtel avec l’adresse et tout pour qu’elle ne passe pas pour la cruche qu’elle était. Elle n’avait beau ne pas aimer se retrouver dans la foule, elle suivit distraitement Caitlyn en tentant d’analyser le plus de conversations possible pour découvrir, en priant le Seigneur qu’il ne s’agisse pas d’un motel minable.
Downtown, à éviter, vu comment Cait’ en avait parlé ; Union Parc, visiblement c’était plus apprécié de la connaisseuse des lieux. Mots clés saisis, hameçon lancé et stress au maximum. Autant, se fracasser la tronche avec un lézard mutant genre neveu de Godzilla était assez naturel pour Nephilim, autant elle était en panique intérieure pour n’avoir pas la moindre idée d’où crécher cette nuit.
- Tu n’as pas suffisamment dormit dans l’avion ? demanda-t-elle comme si de rien était, cherchant toujours son échappatoire.
Elle-même n’avait put dormir, mais cela n’avait pas été le cas de son aimée, au sens figuré comme au sens propre. Passer la nuit dehors à vadrouiller ne lui aurait pas déplut, et malgré le décalage horaire, elle pensait pouvoir tenir toute la nuit et même la journée suivante, ce qui rattrapait sa propre idiotie ; ey, quant on n’a pas de tête on a des jambes ! Mais elle n’en cherchait pas moins de l’ouïe un quelconque hôtel dont on disait et du bien et l’adresse.
127 Ellis Street, Union Square ; ce n’était pas très loin de Union Parc, au moins au nom. Hôtel Abri Union Square, le nom ne l’inspirait pas, mais un mec, français vu l’accent, portait à l’encontre de l’établissement une critique élogieuse : emplacement vraiment idéal, hôtel bien rénové très joli, urban suite parfaite, calme sur la cour, personnel discret et efficace. Parfait, restait plus qu’à espérer qu’ils acceptent les réservations tardives, qu’ils aient encore de la place et que ce ne soit pas trop cher. Amy était consciente d’avoir besoin demandé à Dieu déjà, mais un petit coup de pouce de plus n’était pas de refus.
Sortant de l’aéroport, elle continua de marcher d’un pas égal, observant de ses yeux la fausse pénombre et parvenant à y voir bien plus clair que les autres. Elle devait tenter une nouvelle approche.
- Hotel Union Square ça te vas ? C’est à un pâté de maison de la gare de Powell Street BART, qui dessert toute la baie ; cela nous éviterait de dépenser des fortunes en taxi, tu ne crois pas ?
Non, elle n’essayait pas du tout de vendre son produit, affichant une confiance en elle parfaite et tout aussi surfaite qu’à l’habitude, bien qu’elle était consciente que son surplus de question la trahissait parfaitement. S’arrêtant, elle déposa son sac et fit face à son aimée, la regardant dans les yeux.
- Oui, bon, j’ai pas de réservations, avoua-t-elle honteusement, baissant la tête et la regardant du coin de l’œil. Après, c’est pas la première fois qu’on dormira dehors ; que dirais-tu d’aller voir ton Lincoln jusqu’au Golden puis d’aller dormir sur la plage ?
Elle releva la tête, espérant vraiment que sa proposition passerait. Il n’y avait pas de raison : il faisait chaud, il faisait beau, et les ailes d’Amaranth leur serviraient de couverture comme à l’habitude. D’un autre côté, elle ne savait pas si dormir en pleine ville était autorisé ou même sur, même si elle se savait capable de se battre contre un grand nombre de racaille humaine s’il le fallait, ainsi que le fait que le sable allait la forcer à nettoyer ses ailes avant de les replier ou elle risquait, en plus d’une crise d’éternuement, de sacrés démangeaisons.
Quant Amy de Lauro allait en ville, c’était comme une fleur : il aurait mieux fallut qu’elle reste dans sa campagne.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Jeu 27 Déc - 20:55
Caitlyn fendait la foule comme si le revêtement de l’aéroport lui brulait littéralement les pieds, elle naviguait d’une façon sure et certaine d’elle à travers les méandres de cette petite ville, maitresse des lieux avec toujours cette même frénésie de bonheur et cette lueur dansante au fond du regard. Ce n’est que lorsqu’elle fit enfin parvenue devant la série de portes automatiques menant au dehors où les attendaient l’inévitable bal des taxis, qu’elle se tourna vers sa compagne pour l’assommer d’un franc sourire puis d’une rire de fillette avant de pénétrer au dehors de la bâtisse et de lever les yeux vers le ciel sans étoiles en respirant à plein poumon. Son regard alla du quart de lune jusqu’au paysage urbain vallonné qui s’étalait devant eux. C’est la voix d’Amy qui la fit quitter son heureuse rêverie.
- Hotel Union Square ça te vas ? C’est à un pâté de maison de la gare de Powell Street BART, qui dessert toute la baie ; cela nous éviterait de dépenser des fortunes en taxi, tu ne crois pas ?
Fuzz’ tiqua avec une expression d’étonnement avant d’incliner la tête dans un sourire charmant et plein d’indulgence. Union Square ? Typique du touriste ça, on va sur Downtown puisque tous les hôtels les plus chicos s’y concentrent. Amy ne pouvait pas savoir, elles étaient parties comme deux Dora de fêtes foraines avec un sac à dos et un gouter pour leurs quatre heures. Heureusement, Cait était l’autochtone du coin, elle assurerait son rôle.
- Hu ? Les Hôtels près d’Union t’y laisse un bras, puce, t’aurais dû m’demander avant, j’aurais trouvé un truc moins cher. C’est la partie « up » de Downtown, l’espace touristes friqués si tu préfères. Et puis si tout se passe comme je pense, on aura vite un moyen de locomotion, on ne se ruinera pas l’cul en taxi, no problemo là-dessus. L’Union ? Tain dormir là-dedans, j’aurai jamais imaginé moi.
Alors que Cait, résignée puisque Amy avait géré l’affaire, était en train d’héler un taxi en agitant le bras, sa fiancée se planta devant elle en posant armes et bagages afin de lui avouer sans ménagement qu’en fait, elle ne savait pas réellement où ils logeraient et lui faire la proposition charmante et naïve d’une errance romantique de bohème à la découverte de la ville et de ses mystères. Elle l’observa un peu interdite avant de lui déposer un baiser sonore sur les lèvres pour lui faire quitter son expression embarrassée et sérieuse
Ah ? Po grave, ma chérie, pourquoi tu l’disais pas ? T’as quand même l’meilleur guide du monde avec toi hein ! Dormir dehors à Cisco ? Aie, mauvais plan ma belle. A cette heure, t’as des armées de clodos qui arpentent Lincoln pour aller roupiller sur les quais du Bay ou du Golden. Quant à la Marina ou les plages, c’est l‘heure des Gangs ou des « meetings ». Niveau criminalité, on n’est pas au niveau de L.A mais j’t’assure que la nuit, ma ville c’est quand même un peu dangereux, et même aussi dangereux que New York même. Et puis les touristes, c’est des pigeons à plumer, on les repère facilement, ils sont tout content d’être là et ont deux gros bagages au bras. Plus sérieusement ma Sweet Love, Y’a quatre ans je t’aurais dit oui parce que j’connaissais hyper bien la ..heu.. « géopolitique» de la ville, là ça a du bouger donc, on va la jouer « sécurité » avant de se la jouer « romantique » d’accord ? Je te promets que t’auras ta plage, tes baisers et même plus ! Et puis tu as BESOIN de dormir, j’le sais, t’es ma future femme je te rappelle et je dois prendre soin de toi. Hé hé ! MON territoire, MES règles, sei di accordo ??
Un taxi bleu s’arrêta enfin à leur hauteur conduit par une sorte d’hispanique cinquantenaire qui écoutait une musique jazzi. Cait s’empara des bagages pour les mettre dans le coffre et ouvrit la portière de sa compagne avant de s’installer sur la banquette en marmonnant.
- Ahhh en parlant de « femme » ! Je sais où on va aller !
L’homme les salua d’un hochement de tête avec un sourire édenté.
- ¿ O vamos señoritas?
Cait se pencha pour être à son niveau.
- ¿ Salto el amigo, es aquel qué el hotel Travelodge Central existe siempre? - Sí bien sobre - ¿ Vamos allá, pase por Market por favor?
La Ptite Rousse se réinstalla dans le siège tout en prenant la main d’Amy dans la sienne et lui adressant un sourire amusé.
- Ah ben parler espagnol, j’avais plutôt intérêt, j’suis de Mission hein…Latino Powa ! Tu vois c’que ca fait quand tu parles italien, c’est juste magique hein… Je t’apparais pas plus pleine de mystères comme ça, nan ? Ah..On va descendre sur Market Street pour rejoindre le quartier de Castro, l’Hotel Travelodge est bon marché, il nous ruinera pas..et puis le quartier vaut l’détour.Regardes ces rues !!!
- Excuse yo a señoritas…Vous zêtes di Mission ? - Yep Amigo, pas loin de Folson Street… - Ah ? Vous zêtes yeunes mariées alors ? - Nannnn, pas encore mais c’est en projet, oui.
Cait se pencha vers Amy pour lui murmurer tout en lui montrant le paysage urbain du dehors particulièrement coloré et animé de nombreux lieux aux noms évocateurs.
- Market et Castro, les quartiers gay de Cisco, y’a une majorité de la population homo qui y habite, c’est le lieu de tolérance par excellence, qu’importe ta sexualité ou ton gène, la majorité des gens sont cools par ici, très ouverts et sympa : je connais trois ou quatre bars sur Market très chouette, dès qu’on sera posé je t’emmène boire un truc chaud là-bas à moins que tu veuilles dormir, c’est comme tu veux ma puce.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Ven 28 Déc - 21:29
Evidemment, le seul hôtel dont elle avait entendu du bien coutait un bras ; la chance… Visiblement, Downtown c’était le quartier touristique, non-pas ce qu’elle avait cru au prime abord, donc elle n’avait pas à craindre d’y mettre les pieds. Amy avait l’impression de nager en plein inconnu, et qu’au moindre faux-pas elle tomberait, chose désagréable s’il en était. Mais l’Union Square semblait convenir à Caitlyn, ainsi c’était peut-être un coup au but, par pure chance mais au but quant même. Cela fit presque regretter à Amy de lui avouer sa faute, ou de n’avoir emprunté de l’argent à Warren pour ce genre de folies.
Fuzzy eut plusieurs secondes d’interdiction face à son aveu ; oui, ne pas tout organiser elle qui avait l’habitude de tout prévoir et à l’avance, c’était inattendu, et considérant les circonstances, irresponsable. Premier faux pas. Premier faux pas qu’à ses yeux, même sa tentative de nuit romantique ne rattrapait pas. Premier faux pas que son aimée balaya d’un revers de main, ou plutôt de lèvres : un baisé, sonore à cause de la vitesse à laquelle il avait été donné, mais un baisé chassant les remords et le malaise. Amy ferma les yeux et passa par reflexe ses mains dans le creux des reins de son aimée, ne rouvrant paupières et étreinte que lorsque cette dernière se retira.
C’était pas grave qu’elle ait merdé, on l’aimait quant même. Elle ne connaissait rien sur San Francisco, ni lecture ni guide, elle était venue en toute ignorance de la ville hormis ce qu’elle en savait de sa culture générale, soit pas grand-chose, en fait. Tout l’inverse de son aimée qui était du coin – en même temps, si elle lui demandait de lui faire visiter Naples… euh… elle devrait mémoriser la carte de la ville.
Bon, seconde désillusion du soir, la nuit romantique n’était pas aux goûts du jour, enfin pas comme elle l’avait envisagée : si elles passaient la nuit dehors, se serait un survival horreur avec des clodos et des racailles en lieu et place des zombies ; ce n’était pas très héroïque tout ça. Tant pis, elle ne tenait pas particulièrement à se frotter à la faune nocturne locale, elle avait déjà des problèmes avec celle diurne de NY. Par contre, elle constata qu’elle convenait parfaitement à la définition du touriste : contente d’être là avec des bagages. Le premier qui essayait de la plumer mangeait le bitume et le premier qui essayait de plumer Cait’ y laissait les dents (sur le bitume), c’était énoncé.
- Plus sérieusement ma Sweet Love, Y’a quatre ans je t’aurais dit oui parce que j’connaissais hyper bien la… heu… « géopolitique» de la ville, là ça a du bouger donc, on va la jouer « sécurité » avant de se la jouer « romantique » d’accord ? Je te promets que t’auras ta plage, tes baisers et même plus ! Et puis tu as BESOIN de dormir, j’le sais, t’es ma future femme je te rappelle et je dois prendre soin de toi. Hé hé ! MON territoire, MES règles, sei di accordo ??
- Non posso dire « no » alla proposizione, répondit-elle, ravie de l’élan de possessivité de Caitlyn comme de la promesse d’affectivité. Elle n’avait pas besoin de dormir, et le manque de sommeil ne la rendait pas ronchon, elle ; après, territoire conquit, elle allait se plier à la volonté de l’occupante.
Jouer la sécurité avant le romantique ; à loisir, mais à moins de se ramener avec des armes à feu, les humains n’avaient que peu de risque de leur causer dommages, et rare étaient les criminels mutants capables d’encaisser deux personnes comme elles d’un revers de main.
Un taxi fini par s’arrêter à leur niveau, parmi le flot d’autres véhicules venu chercher le flot d’autres arrivants. A peine Caitlyn s’emparait-elle des bagages qu’Amy en était déjà à lui ouvrir le coffre, l’aidant à les installer dans ce dernier. Puis son aimée lui tint la portière, l’italienne la regardant avec le sourire avant se s’assoir, presque triste qu’une place dût les séparer.
Mais dès qu’ils quittèrent le visage de Caitlyn, les yeux d’Amy passèrent de points visuels stratégiques à points visuels stratégiques, cherchant à en apprendre un maximum sur leur potentiel conducteur. La cinquantaine, hispanique, divorcé d’après la photo des enfants d’où la mère était tronquée, ayant subit un accident de voiture d’après la posture sur le siège et l’édentition caractéristique d’un choc frontal contre le volant, la difficulté à se retourner et le levier de vitesse automatique, fumeur d’après l’odeur froide de son taxi et la couleur de sa dentition…
Caitlyn l’interrompit d’une simple parole, sachant où elles allaient dormir ; chose que le taxi-driver lui demanda, en espagnol. Amy comprenait la phrase grâce à son expérience dans les langues latines, mais elle aurait été incapable de la parler. Après, ce n’était pas nécessaire, et elle préférait de loin son amour à son côté que le don des langues. Fuzzy se rassit et lui prit la main, Nephilim posant son autre sur celle de son aimée pour la couver dans le creux de ses paumes. La voix de sa moitié reprit, lui déclarant qu’elle parlait espagnol puisqu’elle avait été élevée dans un quartier latino ; et en effet, l’écouter parler était beau, puisque l’espagnol était une belle langue, même si Nephilim lui préférait l’italien. Quant à la rendre pleine de mystères… les mystères étaient fait pour être percés, et l’italienne devait s’avouer d’humeur aventureuse ce soir. Il n’en fallait pas beaucoup pour lui faire envie, et la bonne humeur de Caitlyn la rendait déjà heureuse, ses insinuations la faisant rêver.
Par contre, les nouvelles références aux rues de SF là laissèrent de marbre, elle retint juste le nom de l’hôtel : Travelodge, du quartier de Castro. Elle devrait penser à mémoriser la carte de SF, mais c’était tellement mieux de se laisser émerveiller qu’elle ne le ferait pas. Caitlyn avait les clés de la ville, et Amy n’avait pas l’intention de faire autre-chose que se laisser guider et découvrir ; la ville comme le passé qu’elle représentait.
Le chauffeur reprit la parole, en parlant du quartier d’origine de Cait’ ; la réponse en entraina une autre, le conducteur supputant sur le fait qu’elles soient mariées. Amy rougit légèrement, mais pas de gêne, lorsque Caitlyn répliqua que c’était en projet. Qu’elle aimait entendre cela, et les caresses de ses doigts sur la main de son aimée en témoignèrent.
- Market et Castro, les quartiers gay de Cisco, y’a une majorité de la population homo qui y habite, c’est le lieu de tolérance par excellence, qu’importe ta sexualité ou ton gène, la majorité des gens sont cools par ici, très ouverts et sympa : je connais trois ou quatre bars sur Market très chouette, dès qu’on sera posé je t’emmène boire un truc chaud là-bas à moins que tu veuilles dormir, c’est comme tu veux ma puce.
Ceci expliquait cela ; tant qu’il eut supputé sur leur mariage que le fait qu’il n’eut rien à redire. De tout façon, quoi qu’il eut put penser, elle s’en moquait : Amy avança sa tête, frottant son nez contre celui de Caitlyn avec douceur.
- Attend que je réfléchisse… hum… si tu as assez dormit, alors, va pour le truc chaud, sinon, elle s’interrompit, glissant depuis le nez de son aimée jusqu’à son oreille, y murmurant quelques mots : je suis chaude aussi… A toi de voir.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Sam 29 Déc - 10:03
Le taxi se frayait un chemin à travers les rues de Market Street avec une facilité assez déconcertante et cela malgré la population qui s’y pressait alors que l’heure était tardive. La foule colorée se fondait dans le paysage des néons électriques et de la musique perceptible malgré le vitrage du cœur la ville qui ne dort jamais ou alors d’une oreille distraite. A Market succéda Castro et un premier pincement au cœur pour la Ptite Rousse lorsqu’elle aperçut le panneau de signalisation annonçant la proximité du quartier de Mission. Pour dire vrai, jamais elle n’aurait pu penser remettre les pieds dans la cité qui l’avait vu grandir et c’est une fois revenue sur ses pas qu’elle se rendit compte combien cette dernière lui avait manqué même si paradoxalement, elle n’avait cherché qu’à la fuir.
Attend que je réfléchisse… hum… si tu as assez dormit, alors, va pour le truc chaud, sinon: je suis chaude aussi… A toi de voir.
Bon, alors ça, ce n’était plus un appel du pied, c’était carrément un arrachage de string. C’est pourquoi elle ne put s’empêcher d’émettre un genre de gloussement entendu digne d’une poule pondeuse, gloussements caractéristiques de ceux qu’elle resservait à leurs ébats lorsqu’elles s’assénaient des vulgarités charmantes afin de se taquiner « chaudement » avant de passer au langage du corps. Elle bascula vers son oreille et lui répondit avant malicieusement de lui en mordiller sensuellement mais brièvement le lobe.
- Oh mais, je ne me contenterais pas uniquement de voir, tu peux commencer à faire l’compte à rebours.
Lorsque le taxi arriva au terme de sa course, Cait regarda Amy en haussant les épaules pour lui faire comprendre que pour l’instant, elle devenait officiellement grand trésorier de l’Ordre du Voyage à SF et attendit en récupérant les bagages que sa fiancée s’en occupe avant de s’engouffrer dans le hall d’un hôtel modeste mais charmant au demeurant. Elle se dirigea d’instinct vers l’accueil en traversant un décor moderne et feutré dans des tons de coloris blanc et beige.
Une jeune bonde fille blonde, la vingtaine, coiffée court et portant quelques piercing, le va vers Fuz un regard vaguement intéressé depuis son bureau où elle s’absorbait dans la lecture d’un magazine people.
- Soir ! Il reste des chambres pour trois jours ? On n’a pas pu réserver, on débarque un peu à l’improviste, sorry.
Faible sourire de circonstance avant que la blonde ne dépose un regard plus intrigué sur Amy qui arrivait pour rejoindre Caitlyn.
- Une chambre, grand lit pour deux…si possible. Ajouta Cait en adressant un sourire enjôleur à sa jeune fiancée.
L’énigmatique jeune femme dont le badge annonçait le prénom de Dani regarda un instant avec plus d’insistance l’italienne avant d’avoir une micro expression sur le visage, œillade qui échappa complètement à la Ptite Rousse, occupée a regarder le décor du petit salon de réception.
- Bonsoir et bienvenue dans notre établissement, J’ai la chambre 102 si vous le désirez, je la réserve au nom de ?
Caitlyn continua à fureter à droite et à gauche laissant une fois de plus Amy s’occuper des formalités et récupérer leurs clés. Dani s’excusa en indiquant que vu l’heure tardive, l’accompagnement aux chambres ne se faisait plus faute de personnel mais leur indiqua les escaliers menant au dehors, l’hôtel se présentant sous la forme d’un Drive Inn, la chambre se trouvant dans l’aile droite au premier étage, elle était assez proche. Remerciant d’un geste distrait de la main, Cait’ s’empara des bagages pour se diriger vers leur chambre. Elle commenta en cheminant au dehors sur la desserte.
- Oui bon, c’est pas l’grand luxe, je sais mais ça nous permet de nous poser l’temps d’trouver autre chose. On peut voir venir. Au moins c’est pas un repère à putes, c’est déjà ça mais à mon avis…sans vouloir t’offusquer, cet endroit à tout du baisodrome. Mais y’a un toit au-dessus de nos têtes, c’est l’principal.
La chambre était d’une sobriété assez froide au point qu’elles se seraient cru dans leur chambre de l’Institut redécorée pour l’occasion. Toujours un coloris crème et un mobilier en bois naturel, tout avait l’air propre et soigné même si déjà les parties fines des murs cloisonnés laissaient facilement au son qu’elles portaient deviner l’activité du couple de la chambre de droite, ce qui eut pour effet de faire pouffer de rire Caitlyn avec une expression embarrassée.
- Oh merde ma sweety…J’pensais pas que…c’est provisoire, juré ! Demain, on trouvera mieux. C’te honte, j’ai l’impression de caster dans un mauvais film de boules là. Ah mais regarde ! Au moins y’a une chouette salle de bain ! Ca te dirait une douche ? tu crois…qu’on tient à deux dedans ?
Caitlyn posa la valise près de la penderie tout en s’esclaffant à nouveau. Ce voyage s’annonçait particulièrement mouvementé mais c’était une sorte d’aventure excitante puisqu’elles la vivaient ensemble. Elle revint vers elle et l’enlaça tendrement d’une main, l’autre perdu à lui caresser les cheveux. Elle appuya son regard d’un sourire malicieux.
- Tu crois qu’on peut crier plus fort qu’eux ? Notes, si l’ambiance te casse, j’comprendrais tout à fait. On peut toujours sortir comme prévus…et remettre nos activités à un cadre plus…idyllique ? Hum ?
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Sam 29 Déc - 21:31
Un gloussement fut la première réponse à sa proposition, mais il aurait été suffisant, tant elle finissait par le connaitre, se gloussement. Ce fut au tour de Caitlyn de lui murmurer à l’oreille, déclarant son choix de façon à faire encore plus envie à une italienne déjà peu difficile à lancer sur la chose. Et cela sans compter sur le petit mordillement du lobe, qui déclencha des frissons à Amaranth. L’italienne se recula en se mordant la lèvre inférieure, tentant de calmer sa libido qui fonctionnait déjà à plein régime ; elle ne put s’empêcher d’embrasser son aimée, longuement, puis de signer d’un second baisé plus court avant de retourner à sa place non sans laisser une main sur la cuisse de Fuzzy, et ce durant le reste de la course. Il était inutile de préciser où allaient son regard comme son sourire, comme où aillaient ses pensées, bien qu’il y eut un certain nombre de sujets annexes qui lui passèrent pas la tête.
L’une des pensées secondaires qu’Amy put avoir dans ce taxi était qu’il faudrait qu’elle prenne des cours de conduite ; leur chauffeur parvenait à se frayer un chemin dans la circulation sans pour autant traumatiser Caitlyn, exploit qu’elle n’avait pas réussit à accomplir et qui avait valut un sérieux moment de solitude à son aimée et quelques remords à elle-même. Encore qu’elle conduisait avec bien plus de précision que le taxi-driver, sauf qu’elle le faisait beaucoup plus vite.
Ce ne fut qu’un sujet parmi les nombreux qui vinrent l’importuner alors qu’elle ce perdait dans la contemplation du visage de son aimée, laissant le décor défiler derrière la vitre sans n’y voir autre chose que des formes floues tant elle ne voulait voir que celle qui regardait par la fenêtre.
L’arrivée vit Caitlyn lui adresser un haussement d’épaule avant de se diriger vers les bagages, Amy sortant à son tour pour se diriger vers le conducteur, sortant son portefeuille avec habileté ; manœuvrant entre la carte d’identité portant la photo d’Amaranth, l’ancienne avec le visage d’Amy qu’elle n’avait put se résoudre à jeter et le nouveau visa d’études doctorales, elle finit par trouver ses billets convertis en début d’année pour pouvoir payer leur transport. Elle avait tout son argent sur elle, chose qui traduisait combien il était limité, mais ça faible quantité ne lui importait pas. Il y aurait toujours des moyens de trouver de l’argent, même si elle se savait incapable de rajouter un autre job à son emploi du temps et qu’elle ne voulait pas que l’Institut lui versa de salaire pour celui qu’elle y accomplissait, considérant son mi-temps comme une juste redevance envers ses bienfaiteurs. Elle pourrait tenter de faire de l’expertise faciale, mais n’avait pas les diplômes pour cela et se faire remarquer par l’une des rares entreprises intéressées serait plus que dur sachant que sa mutation entrait en ligne de compte. Dans un monde où certains mutants pouvaient soulever des montagnes, les capacités spéciales humaines étaient forcément dévaluées. Pourquoi un génie de la vérité quant on pouvait avoir un Empathe ou un Télépathe ?
Quittant l’hispanique pour venir retrouver son aimée et l’aider à porter les bagages (euphémisme pour ne pas dire qu’elle essaya de les porter pour elle), Amy arriva dans un hall d’hôtel à la décoration blanche et crème, moderne sans en être impersonnel, ses yeux partant des points stratégiques habituels pour profiter de la marche jusqu’au comptoir pour en savoir un maximum sur son environnement et sur les autres personnes présentes – soit principalement l’hôtesse d’accueil vu l’heure. Blonde, la vingtaine, vivant chez ses parents et ayant trouvé un job de nuit pour aider à financer ses études, milieu modeste et tendance rebelle, elle se leva à l’approche des deux clientes.
Caitlyn demanda une chambre, s’excusant de l’erreur de l’italienne tout en s’affiliant à cette dernière pour ne pas la faire culpabiliser. Les capacités analytiques d’Amy commençaient à l’emmerder pour le coup, elle n’était pas ici pour décortiquer les paroles et les gestes, surtout pas ceux que son aimée. Mais cela se faisait presque sans qu’elle y pense, habituée à accomplir de telles choses pour que le temps lui paraisse moins loin.
- Une chambre, grand lit pour deux… si possible, commença Fuzzy en lui souriant à elle, Amy lui rendant son sourire en ignorant la blondinette.
Etait-il permit d’ajouter « et un mobilier qu’on peut entasser dans un coin » ? Nephilim n’en savait rien mais ne demandant pas, espérant ne pas trop se cogner les ailes dans les meubles ; après, le risque de les détruire était limité, comme celui de se blesser. Elle avait prit le plus grand lit possible et optimisé leur chambre à l’Institut pour ne pas se cogner autre que dans les murs avec ses appendices pulmonaires désormais bien plus grands qu’elle-même. Pratique pour voler ou respirer, mais absolument pas pour se déplacer dans un milieu réduit.
- Bonsoir et bienvenue dans notre établissement, J’ai la chambre 102 si vous le désirez, je la réserve au nom de ?
La question lui était adressée, Caitlyn occuper à admirer le décor qu’Amaranth avait analysé en quelques secondes.
- Elioth de Lauro, répliqua l’italienne sans hésitation, laissant cependant un temps à l’hôtesse pour le marquer. C’est un nom composé, en effet. Vous prenez le liquide ou la caution ne se fait que par chèque ou carte bancaire ?
Première option ; ouf. L’italienne n’avait pas de compte aux USA et celui en Italie était simplement vide, et elle préférait ne pas embêter Caitlyn pour avoir sa propre carte ; déléguée aux finances, elle devait assumer. Cela lui apprendrait à pouvoir faire des calculs mentaux tout simplement affreux, même si elle avait toujours autant horreur des mathématiques. Elle signa là où il le fallait et paya comme on lui demandait, sans pour autant perdre d’ouïe son aimée qui flânait toujours, et remercia plus qu’il ne le fallait, comme à son habitude.
Pas d’accompagnement aux chambres ? Elle s’en moquait, elles n’allaient pas ce perdre et c’était peut-être un peu dommage, même.
Marchant aux côtés de Cait’ les clés en main et l’un des deux bagages dans l’autre, elle se repéra sans trop de difficulté ; ce n’était pas 102 mais 1.02, soit la seconde chambre du premier étage. Si les plans architecturaux avaient été construits sur le modèle de numérotation des rues, elle saurait parfaitement comment se repérer dans l’hôtel, et dans le cas inverse aussi ; elles arrivèrent à la chambre du premier coup, le cerveau d’Amaranth continuant son manège. Dommage qu’il n’exista pas de bouton off sur commande, enfin le seul qu’elle avait n’était pas exécutable sur commande.
Caitlyn reprit la parole, précisant que ce n’était pas du luxe mais que cela leur permettait rebondir, et c’était au moins moyen, genre les hôtels où l’on copulait avec des partenaires choisit. C’était dit d’une façon cru, mais visiblement assez vrai, comme lui indiquait l’audition, la vision et l’odorat, mais comme de toute façon elles n’allaient pas déroger à la règle, il n’y avait rien à s’offusquer. Les endroits où l’italienne avait logé durant ses voyages scolaires n’étaient peut-être pas des « baisodromes », mais ils n’étaient pas très chics pour autant, donc le décor lui allait, et le voisinage était peut-être assez bruyant, mais les chambres de certaines X-Men ne lui laissaient pas forcément plus de répit ; la seule différence, hormis le nombre, était l’épaisseur des parois.
- T’inquiète ma belle, déclara-t-elle en la regardant de biais, s’en voulant légèrement de n’avoir put réserver une chose comme l’Union Square ; elle l’y emmener ait, un jour, même si elle ne savait pas comment.
Elles arrivèrent à la 102 et y entrèrent sans rechigner, découvrant un décor aux tons assortis à l’hôtel mais parfaitement sobre. Il n’y avait pas grand chose à dire sur la chambre elle-même, ni sur ce qu’Amaranth avait déjà perçue de son environnement ; cependant, Caitlyn se rendit compte et voulut s’en excuser :
- Oh merde ma sweety… J’pensais pas que… c’est provisoire, juré ! Demain, on trouvera mieux. C’te honte, j’ai l’impression de caster dans un mauvais film de boules là. Ah mais regarde ! Au moins y’a une chouette salle de bain ! Ca te dirait une douche ? Tu crois… qu’on tient à deux dedans ?
- C’est sur qu’ils sont moins doué que Frost, mais bon, avec les sens que j’ai, ils me gêneraient autant en ronflant fort, donc ça va, t’inquièt’, commença-t-elle en se dirigeant vers ladite salle de bain, enserrant son aimée d’une façon bien particulière : une main autour de la poitrine et l’autre glissant contre la robe jusqu’à l’entrecuisse. Posant sa tête sur l’épaule de Caitlyn, tempe contre sa joue, elle prit en considération la fin de la parole de Caitlyn, y répondant avec la voix la plus sensuelle qu’Amaranth pouvait produire : A deux sous la douche, tu sais que c’est l’un de mes fantasmes ça ?
Et c’était vrai ; Caitlyn le savait, Nephilim pouvait passer de très long moment sous la douche, ne serait-ce qu’immobile à faire couler de l’eau chaude sur elle. Amy avait beaucoup voyagé, mais l’eau était l’un de ses points de repère : identique partout. Et lorsque cette unicité contribuait à la calmer et à la détendre, elle en profitait aussi longtemps qu’elle le pouvait. C’était presque un ersatz de son amour, en réalité, à y repenser ; alors il était peu étonnant qu’une telle idée fit fonctionner sa libido.
- Tu crois qu’on peut crier plus fort qu’eux ? Notes, si l’ambiance te casse, j’comprendrais tout à fait. On peut toujours sortir comme prévus… et remettre nos activités à un cadre plus… idyllique ? Hum ?
- C’est toi qui vois, mais deux choses : crier plus fort qu’eux ? Oh que oui… Et tant que t’es là, crois bien que c’est pas l’ambiance qui pourra me casser ; je ne verrai, n’entendrai et ne sentirai que toi, ma Cati…
Elle l'embrassa dans le creux du cou pour lui faire connaitre son avis, ainsi que confirmer une partie de ses paroles ; l'autre viendrait, elle en était sure.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Sam 29 Déc - 23:20
Deux.
Enserrer dans ses bras dans cette posture sensuelle, prisonnière du désir tournée d’une façon innocente et involontaire mais au combien judicieuse face à la glace de la salle de bain qui lui renvoyait cette image, qui leur renvoyait leur image à toutes les deux non plus comme l’une et l’autre mais comme un tout indissociable. Ce monument d’amour qu’elles s’étaient érigé l’une pour l’autre. Elle couva cette vision rappelant la nuit des éclats et renvoyant surtout au chemin accomplit depuis. Elle, la tenant en ses bras et c’était la plus belle chose du monde, elle comme l’ancre d’un navire ou son phare l’accrochant à son désir et c’était la plus belle chose au monde. C’est ainsi qu’elle se voyait, comme sa femme, comme Amy était aussi à elle et comme une vérité plus puissante que n’importe quel axiome mathématique lorsque une et une font un.
Une.
Depuis sa chevelure rousse cascadant sur ses épaules et celle de sa compagne jusqu’à sa joue caressant son menton pour mourir un baiser dans son cou. Depuis son regard vert qui se fixait lui-même jusqu’à ses fin cils d’un regard fermés appliqué à l’ouvrage du baiser sous le poids d’une tonne d’amour. De ses mains fermées sur sa poitrine jusqu’à sa propre main frôlant peu à peu sa cuisse en un geste caressant. De sa jumelle portée vers l’entrejambe à son homologue levé derrière la tête afin de caresser tendrement la chevelure brune de l’assaillante. Qui fait quoi ? Est-ce que cela à une réelle importance ? Est-ce que cela à un sens précis dans ce miroir ? Non, c’est là dans l’image sans trucage qu’on peut voir le chemin accomplit, depuis l’enfer Dantesque jusqu’aux cimes du Nirvana. C’est là que l’on juge de ce qui fut accompli et de cette chose nouvelle et essentielle qui ne leur appartient qu’à elles. Oui, elles sont une. Et Cait se perd dans cette symbolique en une immense évidence comme le premier cri d’un nouveau-né : avez-vous déjà ressenti l’Amour ? Oui ; il parait même qu’il est visible ! Là dans le miroir, elles s’y voient. Elle l’aime, c’est énorme, c’est une vague irrésistible : qu’importe le décor ou la couleur des sentiments d’avant. Celui-là est unique et chavire tous les autres, c’est pourquoi elle s’y accroche et s’y retrouve comme ce fameux hurlement de celui qui veut et va vivre : « je t’aime, c’est tout ce qui peut compter : je t’aime. »
Alors elle n’y tient plus, d’un long gémissement comme un renoncement elle passe à la charge son regard ayant perdu toute pureté. Le monde sera là après, oui, il peut bien attendre encore un peu ! La saisissant à pleine bouche, elle la retourne et se perd en un second gémissement. La ruade n’a rien d’innocent, elle la pousse littéralement dans la cabine de douche et sans ménagement puis toujours appliqué en un baiser fusionnant de profondeur, elle la plaque contre le carreau dont la blancheur renvoi une lumière presque surnaturelle avant de chercher en tâtonnant la robinetterie de la douche qu’elle actionne. L’eau cascade, légèrement tiède au départ mais suffisamment surprenante pour leur arracher un léger cri se transformant en un rire bref, fuck off des vêtements, ils sécheront. De toute façon, elle est déjà en train de la déshabiller avec une dextérité déconcertante alors que l’eau se fait plus chaude et toujours une avidité de baisers dévorante alors qu’elle quitte enfin ses lèvres pour s’attaquer à la nudité découverte.
La douche ce n’était pas nouveau pour elle, Byron l’ayant jadis initié à cet art mais avec une fille et pas n’importe laquelle, c’était aussi sensuel qu’excitant. Ce fut un moment d’une intensité unique aussi bien pour elle qu’Amy ! Heureusement que l’eau était comprise dans le tarif de location car cette cascade de plaisir dura le temps que l’eau commença à devenir un peu trop fraiche, une heure au moins. Elles ne s’arrêtèrent pas pour autant, s’enroulant de serviettes avant d’envahir l’espace du lit. Non, Caitlyn n’était pas le moins du monde épuisée par son trajet et quand à Amy, ce genre d’activité la rendait insatiable, c’est du moins l’image qu’en percevait la Petite Rousse qui essayait de se ménager des pauses entre deux « expérimentations » ou deux assauts.
Ce qui est certain c’est qu’elles firent beaucoup de bruit et longtemps afin de mériter le titre de VIP de la semaine. Ce qui est sûr c’est que cette chambre, lorsque les premières lueurs trouvèrent Caitlyn toujours endormie dans les bras de sa belle, ressemblait à un véritable champ de bataille avec mobilier déplacé, tables de chevet et lampes entassées dans un coin de la pièce. Ce qui est sur c’est que cette nuit fut mémorable et inoubliable.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Lun 31 Déc - 2:14
Caitlyn lui avait demandé de tenir un compte à rebours, lorsqu’elles étaient dans le taxi ; Amy n’en avait eut nul besoin, les frissons de sa tendre comme d’elle-même suffisant à décompter le temps les séparant du départ. Yeux clos, l’italienne oubliait le monde pour ce concentrer sur son monde, mettant l’univers à la porte de son univers ; seule son aimée comptait, seule son aimée existait. Plus de problèmes, plus de questions, plus d’Institut, d’X-Men, de peur de l’échec ou d’efforts pour être à la hauteur, plus même d’Amy ou d’Amaranth : Caitlyn et elle, uniquement. Elles.
Une caresse sur la cuisse libérant un frisson comme une onde sur la surface d’un lac. Une main dans les cheveux ce faufilant comme nul peigne ne pourrait jamais le faire. Une autre caresse coupable, à l’endroit similaire et aux effets identiques. Un baisé sur la peau, goutant cette saveur inégalable. Une simple harmonie non pas entre deux êtres, mais entre deux facettes d’un même être.
Elle l’aime, et elles s’aiment, chaque fibre de chacun de leur être le cri aussi fort qu’elle peut et tous les signes sont là. L’âme et le corps réunis, accordés, ni jumeaux ni sœurs, juste entrelacés.
Un gémissement poussé par l’une d’elles mais raisonnant auprès d’elles-deux, et le compte à rebours toucha à son terme. Caitlyn se retourna dans ses bras et l’embrassa, puis confirma le départ d’une nouvelle expérience, la poussant directement dans la douche. Amy se laissa faire, non passive mais synchronisée avec celle qu’elle aimait ; ne pas aller trop vite, tout calquer sur Fuzzy, jusqu’aux battements de cœur. Leurs bouches symbolisaient cette union à ne se décoller que brièvement dans le pire des cas, ou à restée unies dans le meilleur. Le toucher et le gout aux premières loges, l’odorat ensuite, l’ouïe et la vue en dernier – l’échelle des sens du monde « réel » inversée, car ce moment n’obéissait plus à leurs règles.
Dos contre les carreaux froids, Nephilim n’avait qu’une idée en tête, et ôta d’un geste le trench-coat partagé pour le balancer là où il atterrirait. Elle n’eut qu’une pensée pour ses affaires perméables alors que l’eau commence à tomber ; pensée classée dans le cinquième de seconde, le monde n’étant pas invité, et ses représentants électroniques et monétaire sécheraient, ou seraient remplacés, qu’importe ?
Rires et sourires alors que l’eau commençait à ruisseler, brulante, et qu’elles continuaient à virer ces cages qui séparaient encore leurs peaux l’une de l’autre. Tout fut bazardé au hasard, dans la salle de bain ou plus loin selon la force, mais tout cela n’était qu’un détail, une fois lancé, les vêtements n’ayant plus aucune existence à leurs yeux. Les caresses chassant l’eau, les baisés sonores et répétés, le contact de l’autre, sentiments et sensations, il n’y avait plus que cela d’important, formant une montagne sur laquelle trônait leur amour.
Elle l’aimait ; elle l’aimait plus que tout et tentait de le lui montrer avec tendresse et conviction, avec douceur et force, avec toutes les armes et tous les charmes à sa disposition. Et elle n’était pas la seule à le faire.
Amy aussi gémit, se crispant régulièrement, ses neurotransmetteurs si actifs qu’elle en avait du mal à se contrôler. Elle ne perdait plus le contrôle, mais les informations saturant son cerveau la rendant très réceptive. Très réceptive et encore plus avide, rendant caresse sur caresse et baisé sur baisé à son aimée, avec parfois un peu de brutalité. Cependant, c’était toujours suivit d’excuses charnelles encore plus douces.
Nephilim n’avait pas une grande expérience de l’amour sous forme physique, puisqu’elle n’avait eut que Caitlyn et ne c’était dépucelée que le soir avant de renaitre en tant qu’Amaranth, mais cela lui convenait plus que parfaitement. Et sous une eau brulante, le contact de sa douce le fut encore plus, doux. Elles restèrent là et continuèrent jusqu’à ce qu’ils coupent le chauffe-eau à cause de leur dépense, à moins qu’elles l’eussent tout simplement vidé ; aucune importance, c’était l’heure du second round. Comme leurs vêtements, leurs draps sécheraient ; le passage par la serviette commune ne fut qu’un test, car elles étaient encore mouillées lorsqu’elles se glissèrent sous les draps.
Si les dès étaient truqués pour l’italienne, l’irlandaise, elle, tenait de plus en plus longtemps, son endurance augmentant aux grands plaisirs de la première, et surement de la seconde d’ailleurs. Les paumes pour reprendre son souffle ou calmer le flux ininterrompu d’informations étaient plus rares, toujours existantes mais plus rares, preuves d’une maitrise grandissante sur une familiarité qui n’était plus à faire. Une familiarité bien plus experte au lit que son la douche, et qui comme toujours se termina par le déploiement de grandes ailes rouges qui heurtèrent une bonne partie du décor. Tant pis.
L’amour, l’envie, l’ardeur, tant de choses résultait du don d’elles-mêmes qu’elles accomplissaient et de cet acte aussi symbolique que sensible que tout le reste n’avait plus la moindre importance. L’une pour l’autre, l’autre pour l’une, ensemble. Qu’importait à qui appartenait le geste ou le gémissement, tant qu’elles le partageaient ? Et qu’importait le reste face à cela ?
Il n’y avait pas de reste, tout était là, aux yeux d’Amy. Le monde aurait put disparaitre qu’elle serait restée là, parce que tant qu’elles étaient unies, tant qu’elles étaient une, elles étaient indestructibles, et rien d’autre qu’elles ne comptait. Rien d’autre n’existait à part le crescendo qu’elles s’offraient mutuellement, et qui malheureusement, devait avoir une fin ; une fin pour pouvoir recommencer, mais une fin quant même.
A la tempête succéda le calme, un calme absolu prouvant qu’elles avaient gagné leur pari, et elles restèrent là, dans les bras l’une de l’autre, emmitouflées dans des ailes plumeuses qui m’appartenaient qu’à elles. Amy contempla l’éternité dans son nid de bonheur et se perdit dans les yeux de Caitlyn, finissant par s’endormir à regret, abandonnant un rêve éveillé pour d’autres dont les merveilles ne seraient que plus fades que ce qu’elle venait de vivre, comme à chaque fois.
Elles avaient traversé ensemble des épreuves peu communes, passant par l’enlèvement et la mort, mais tous leurs doutes et toutes leurs peurs valaient d’être subits parce qu’ils l’étaient pour continuer d’être avec l’autre, et c’était ce qui importait le plus. L’autre, et l’amour qu’on lui portait. Et elle aimait sa Cati…
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Mar 1 Jan - 11:55
Elle reposa son grand gobelet à emporter contenant du café sur le bord du plateau, toujours drapée dans son peignoir puis balaya de son front une mèche de cheveux roux tout en s’adressant à sa compagne s’affairant dans la salle de bain.
- T’aurais dû voir la tête des filles de l’accueil quand j’me suis pointé comme ça pour récupérer deux cafés, tain j’crois qu’on passe pour les nymphos du coin, j’ai l’impression d’être dans la peau de Miss Frost, j’ai blondie, tu crois ? Sinon, j’ai eu le gars de l’agence au téléphone, on a rendez-vous pour les papiers à 11 heures tapante, ce qui nous laisse une heure trente pour nous y rendre. C’est largement faisable, c’est sur Financial District…Tu verras, ca r’semble un peu à Wall Street, le truc cool par contre, c’est que c’est juste à côté du Bay Bridge, perso, je préfère le Bay Bridge parce que l’Golden fait très « touriste » mais c’est un truc à avoir vu une fois dans sa vie, c’est bien le Golden Gate, on ne peut pas séjourner à Cisco sans l’avoir vu, j’y emmènerai cet aprem, c’est plus au Nord vers Alcatraz. Y’a de très bon restos près de ce quartier mais heu…coté budget, j’sais pas c’qu’on peut se permettre. C’est pourquoi, il faudrait ptete mieux attendre de passer voir les gars du cabinet avant de se faire des plans sur la comète. Il m’a parlé « d’Avoirs financiers » et aussi de la maison d’Mission et d’la voiture…J’en sais pas plus. Bon…Faudrait peut-être s’habiller non ?
Elle se dirigea vers la penderie et chargea sur le lit la valise que lui avait préparée Amy tout en souriant à l’idée de ce que pourrait contenir cette dernière préparée uniquement par celle qui partageait sa vie. Elle entreprit l’exploration tout en fredonnant. Amy avait fait des choix judicieux et logique, fonctionnel tout en respectant le code couleur de la Petite Rousse : du bleu et du vert, parfois du rose. Cependant, aucune trace des vêtements les plus « excentriques » et bariolés. Peut-être y avait-il un message à percevoir la dedans ? Cait avait toujours eu un gout vestimentaire des plus étranges, osant les mélanges improbables entre le street wear et la mode revival hippie. Elle faisait des efforts pour tenter d’adopter des tenues plus classiques ou matures comme le superbe complet « femme » d’Amy. Mais en matière de mode, elle n’y connaissait rien et le fait de ne pas avoir grand-chose coté finance venait aggraver le problème. Son regard amusé se posa sur sa lingerie, Amy lui avait laissé qu’un ou deux ensembles Lovely Castor, le reste étant constitué de ses ensembles les plus sexy. C’est sous ses derniers qu’elle trouva sa fameuse robe bleue et ses longs bas noirs en accessoire symbole d’une soirée particulière. Son sourire s'élargie et elle jeta un regard amusé vers la salle de bain. Autant dire que toute sérieuse qu’elle fut, Ptite Brune avait de la suite dans les idées, ce n’était pas flatteur, plus que ça, c’était attendrissant. Elle fut partagée entre l’envie de la taquiner et celle de conserver pour elle ce « mystère » de l’amour partagé. L’indulgence l’emporta et c’est pourquoi elle se contenta de sortir une tenue classique, jeans et débardeur qu’elle recouvrirait de sa veste rouge sang mais renonça cependant à un des ensembles Lovely Castor. Ayant passé le bas et le soutient gorge, elle déambula en peignoir à demi ouvert jusqu’à l’embrasure de la porte de la salle de bain avant de s’y poser d’un air ingénue.
- Oh et j’oubliais…Merci pour ce choix judicieux de vêtements. J’te promets dès qu’j’ai un peu de thunes de faire plus d’effort. J’ai conservé quelques habitudes de..jeunesse…mais bon, faut m’aimer quand même hein ? Ca m’fait bizarre de se voir comme ça, toi et moi, à des milliers de kilomètres de l’Institut. C’est un peu comme si c’était..heu..un voyage de noces..aheum.. Au fait ? T’as une idée d’où tu voudrais aller ? …On n’a pas encore planifié…hummm tu vois ? Je sais qu’il y a eu plein de trucs depuis mais…tu vois ça comment toi ? Moi j’y connais rien en fait. T’es sûre hein, tu veux te marier ? Moi oui hein !
Oui elle paniquait comme toujours dès qu’il fallait prendre les commandes, elle n’était pas une leader mais une suiveuse, le ciment d’une équipe mais pas celle qui dirige c’était aussi le cas dans son couple et il faut l’avouer, le mariage commençait à la stresser sérieuseme
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Mar 1 Jan - 17:54
Samedi 13 Octobre – 09 : 33 A.M. (Heure de la côté ouest)
L’ennui, avec Amaranth, c’était qu’une fois réveillé, impossible à continuer à flemmarder au lit : les pensées tournoyaient si vite que si Amy n’avait pas son étoile sur laquelle perdre son regard, elle s’ennuyait très vite. A défaut de souffrir réellement des symptômes de l’APB avec les bio-tissus, elle n’en avait pas moins certains, où plutôt semblait en avoir certain, décalage temporel obligeant. Elle était (la plupart du temps et sur la plupart des sujets) d’une très grande patience, mais quant le temps s’écoulait cinq fois plus lentement pour elle, forcément que dans les chiffres, elle était beaucoup moins patiente !
Et comme ce matin là toutes les conditions avaient été réunit, elle avait presque sauté du lit ; déjà, les draps mouillés, très peu pour elle, puis son aimée partie, encore moins, et enfin, le bordel qu’elles avaient mit… voilà quoi. Mais ça valait le coup ! La douche à deux, testé et approuvé !
Une fois levée, elle était passée en mode rangement à grande vitesse, essayant de rendre les choses présentables pour le retour de sa belle. Echec retentissant : on se croyait dans une chambre d’étudiant un lendemain de lessive ! Bon, déjà, positif, les ailes d’Amaranth n’avaient pas fait de dégâts dans le décor. Les lampes de chevets avaient été renversées, certes, mais pas cassées, donc, elles furent entassées dans une armoire. Et concernant les draps, ils étaient mit à sécher de partout. Un rideau depuis une poignée de porte à une poignée de fenêtre, ouverte puisqu’un autre drap était étendu sur le rebord, et il ne fallait pas parler de leurs fringues ; un avait inventé le cintre pour palier aux poignées de portes manquantes, après tout. Elles en avaient vraiment mit partout, la classe !
Lorsque Fuzzy revint, Amy était dans la salle de bain à faire sécher son téléphone portable démonté à l’aide d’un sèche-cheveux, il parait que cela marchait. Elle espérait bien, parce qu’avec les problèmes d’argents, elle n’en aurait plus avant longtemps, sinon. Mais cela ne changeait pas son avis : c’était l’une des meilleures soirées qu’elle avait passé dans le registre.
Elle n’était pas moins dépeignée que sa compagne et toute aussi jouasse, ses cheveux mi-longs dans tous les sens groupés par mèches, bataillant les uns contre les autres mais chassés de son visage qui se tourna vers la pièce principale pour sourire de la bouche, des yeux et du cœur à son aimée.
- T’aurais dû voir la tête des filles de l’accueil quand j’me suis pointé comme ça pour récupérer deux cafés, tain j’crois qu’on passe pour les nymphos du coin, j’ai l’impression d’être dans la peau de Miss Frost, j’ai blondie, tu crois ?
Caitlyn non, mais Amy devait bien s’avouée tentée par une teinture ; les expériences qu’elle n’avait jamais osée faire en tant qu’Amy à cause de son inhibition n’avaient plus véritablement court sur Amaranth, et quitte à être étrangère à son physique, autant l’être en expérimentant dessus. Ce n’était que son image qu’elle changeait, pas elle-même, après tout. Et si cela plaisait à Caitlyn, ça valait le coup d’être tenté.
- Sinon, j’ai eu le gars de l’agence au téléphone, on a rendez-vous pour les papiers à 11 heures tapante, ce qui nous laisse une heure trente pour nous y rendre. C’est largement faisable, c’est sur Financial District…
La seule fois où elle c’était rendue sur Wall Street, c’était pour prendre un café avec Daniel Hopes, l’agent de probation de Caitlyn, et de ce fait, ce n’était pas vraiment la rue qu’elle avait retenue, même si elle avait put la contempler dans une immobilité atemporelle. Mais visiblement, elle découvrirait plus de chose avec Cait’ qu’elle n’en avait découverte avec Hopes ; après, si le truc faisait touriste, au moins l’italienne ne jurerait pas avec le décor. Puis si l’on ne devait quitter SF sans avoir vu le Golden Gate, elles iraient voir le Golden Gate. Une partie de l’après-midi était donc fixée. Puis s’il y avait de très bons restaurants, donc le début de soirée aussi allait être fixé. Il n’y avait que l’argent qui les limitaient dans leur romance, une fois encore, aux grands désarrois de l’italienne.
Il fallait peut-être mieux passer voir le cabinet avant, en effet ; Caitlyn la connaissait parfaitement, rien de pire qu’une Amy en-romancée pour faire des plans sur la comète. Des avoirs financiers ? C’était son aimée qui ramenait toujours l’argent, aussi bien part ses travails que par ses héritages ; Nephilim culpabilisait un peu de cela, d’être le « parasite », mais elle se savait non considérée comme telle, et avait déjà suffisamment de prise de tête avec Amaranth et ses pouvoirs. Puis, elle n’était vraiment pas capable de dire à Xavier qu’elle avait changé d’avis pour le travail bénévole, pas après toutes les largesses de l’Institut.
Elle n’en restait pas longtemps sur se sujet, sautant au suivant dès que les paroles de sa copine y arrivèrent ; s’habiller ? Certes. C’était mieux pour sortir, et considérant qu’ils y avaient d’autres bâtiments en face de leur fenêtre, se balader comme elles le faisaient dans leur chambre à l’Institut n’était probablement pas possible. Amaranth rougit un instant en se rendant compte qu’elle avait tout éclairé à la lumière naturelle depuis qu’elle c’était levée, et pria le Seigneur qu’il n’y eut personne sur les fenêtres d’en face. Oh c’te honte.
- n’eff’t y’a d’voy’r m’nt’nant… Euh…, en effet, on a des voisins maintenant…
Elle avait renchainé dans la seconde, parlant à une vitesse inhumaine, chose trahissant sa gêne.
Caitlyn en était elle à sa valise, cela s’entendait, regardant ce qu’Amy lui avait prise pour le voyage. Les tenues habituelles de Fuzzy avec une nette majorité pour celles préférées par l’italienne, elle plaidait coupable. Elle avait viré les plus voyants et emportés ceux qu’elle préférait, même si elle avait quant même prit les standards Caitlynniens. Après, ayant elle-même un style vestimentaire très adulescent, tentant tant bien que mal de s’adapter aux critères nécessité par Amaranth, elle avait essayé d’équilibrer la chose. Après, les robes sœurs, la bleue et la rouge, étaient de la partie, car l’italienne avait déjà quelques plans sur la commette, dont un qui imposait que son aimée restât loin de sa valise.
Après avoir commencé à se vêtir, Caitlyn vint se poser dans l’encadrement de la salle de bain, peignoir ouvert sur ses dessous. Amaranth, elle-même était couverte de ses ailes, qui lui formaient une robe, se retourna et lui sourit, déposant le téléphone et le sèche-cheveux sur le meuble le plus proche.
- Oh et j’oubliais… Merci pour ce choix judicieux de vêtements. J’te promets dès qu’j’ai un peu de thunes de faire plus d’effort. J’ai conservé quelques habitudes de… jeunesse… mais bon, faut m’aimer quand même hein ?
Elles étaient en accord sur ses points, toutes deux vêtues de leur jeunesse et s’aimant quant même, Amy laissant là son matériel opératoire pour venir se coller à son aimée, dépliant les ailes pour ne rien caché du territoire de son aimée. Synchronisée aux paroles de cette dernière, Amaranth passa ses deux mains sous le peignoir comme sous la culotte, les arrêtant sur les fesses alors même qu’elle se collait complètement à cette dernière, des jambes au torse, la laissant finir de parler mais ne cachant pas son envie de l’embrasser. Un voyage de noces, oh oui…
Et bien entendue qu’elle avait une idée d’où elle voulait aller, elle savait juste que cela serait long et couterait cher, mais avait déjà les sponsors.
Pour toute réponse, elle l’embrassa tendrement et longuement, une première fois, puis une seconde, ses ailes se cognant dans l’encadrement à essayer de venir entourer Caitlyn également, chose qu’elles finirent par réussir à faire.
- Je suis sure que je veux me marier, déclara-t-elle doucement une fois que leurs lèvres se séparèrent, non sans beaucoup s’éloigner, et oui, j’ai déjà une idée pour le voyage de noces ; croisière partant de New York, « A la découverte des villes côtières d’Europe », t’en dis quoi ? Pas d’avion, et on passera par l’Irlande et l’Italie. Un mois, deux jours à chaque escale, pas le temps de visiter les terres mais on aura droit à un certain nombre de villes, dans nos deux pays mais aussi en Angleterre, en France, en Espagne, à Malte, en Grèce… et t’inquiète pas pour l’argent, d’accord ?
Oui, Amy de Lauro était douée pour les plans sur la comète, mais aussi pour les prévisions ; ce n’était pas parce qu’elle avait merdé ce voyage qu’elle ne réussirait pas le suivant ! Un mini voyage de noces, c’était bien, mais elle voulait que le vrai soit parfait ! Si Fuzzy avait le mal de mer, elle déchanterait très vite. Mais elles n’en étaient pas encore là…
- Mais un pré-voyage de noces… ça fait très envie, tu sais, déclara-t-elle en frottant son nez contre celui de son aimée. On règle cette histoire d’héritage et puis ce sera comme ça, ok ? J’ai même deux-trois surprises pour toi, mais interdiction de fouiller mes affaires où tu les verras jamais.
C’était dit avec malice, surtout le passage concernant le pré-voyage de noces et les surprises, bien consciente que si Caitlyn lui faisait découvrir le monde où elle avait grandit, elle-même avait quelques cartes dans la manche pour rajouter sa participation à cette aventure.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Jeu 3 Jan - 22:19
Argent, dégage Trouve un bon boulot bien payé et tout va bien Argent, c'est le pied Chope ce cash des deux mains et mets le de côté Nouvelle voiture, caviar, quatre étoiles de rêve Je crois que je vais m'acheter un club de foot Argent, reviens Je vais bien, Jack, tiens tes mains à l'écart de mon tas de fric Argent, c'est un coup Ne m'en donne pas, donne l'impression d'être une connerie de petit saint Je suis répertorié dans la haute fidélité des voyages en première classe Et je pense avoir besoin d'un jet privé
Argent, c'est un crime Partage le équitablement mais n'empiète pas sur ma part de gateau Argent, comme ils disent Est la source de tout le mal actuel Mais si tu leur demandes une augmentation il n'y a pas à s'étonner qu'ils N'en accordent aucune
- Que..que..quoi ?? Scuzez moi mais mais mais vous pourriez répéter s’vous pait ? j’ai eu un léger bug là ?
L’homme dans son complet beige et son allure invariablement stoïque resta complètement impassible et fit glisser son regard d’un bref mouvement de tête à Amy assise dans son siège et qui ne manifestait en toute apparence aucun étonnement à Caitlyn qui complétement hallucinée s’était dressée sur son siège et affichait une expression véritablement surprise. L’homme prit le temps de reprendre les documents qu’il tenait fermement en main avant de s’éclaircir légèrement la gorge et de répéter d’un ton monocorde et avec sa voix au timbre rude et marqué par l’excès de cigarettes.
- L’ensemble des avoirs sous la forme de d’un compte courant et d’un livret d’épargne sur lequel ont été défalqués les assurances vie de vos parents s’élève à 22 520 $ une fois les déductions fiscales et divers honoraires et frais déduits dont je joins la liste sur le document de succession. Ces liquidités sont complétées par des biens divers appartenant à vos parents et restés en leur domicile ainsi qu’un véhicule, une dodge pour être précis et bien entendu pour finir, le bien immobilier situé au 1216 York Street de San Francisco, bien estimé en matière foncière selon l’indice du prix du marché à une valeur de 750 000 $ au prix planché.
Traverser Cisco en taxi pour arriver à l’heure a Financial Street avait été chose facile, même retrouver cette connerie de cabinet d’Avocats parmi tous les officines de la rue avait été relativement simple. De même son humeur joyeuse suite à cette conversation sans la salle de bain du motel au sujet de leur voyage de noces lui avait permis de supporter l’attente dans une salle aseptisée et franchement sinistre où elles avaient fini par être reçus après presque trente minutes d’attentes. De même, elle était passée outre le faciès idiot du pseudo « golden boy » qui s’occupait d’elles d’une façon distante et presque robotisée, marquant là un manque évident de chaleur humaine ou une apathie grandissante face à un métier sans surprises et plus que routinier. Mais là…Lorsqu’il avait délivré le contenu de ses informations avec sa voix sans entrain, son cœur avait manqué un battement et elle dut lorsqu’il confirma la lecture de sa missive s’emparer de la main de sa compagne afin de la serrer fortement sous le coup de l’émotion. Elle s’était attendu à un petit pécule, certes, John et Jessie avait travaillé toute leur vie et faisait partie de cette classe tout juste moyenne aux yeux de l’état mais elle ignorait alors que la valeur foncière du quartier de Mission avait flambé à cause d’une vaste vague de spéculation due à l’impossibilité d’expansion urbaine dans les anciens quartiers historiques. Jamais elle ne s’était attendue à une telle annonce et surtout à ce qu’elle signifiait. Après Tout Dieu existait peut être et peut être avait-il un plan pour les rousses dégénérées et les hybrides plantes ? Elle balbutia, toujours sous le coup d’une forte émotion.
- C’est…c’est à nous ? Vrai de vrai ? Parce que si ils nous restent 10 $ à la fin, arrêtez d’jouer au con et dites-le nous quoi…
L’homme se força à un sourire gêné et avança vers Caitlyn les documents contenant l’acte de propriété, l’accord de succession, les clés du domicile et des procurations de comptes prêtes à être signés.
- Ni plus, ni moins Miss Kenneth, une fois ses documents signés tout sera accessible de suite. Comptes et biens, c’est ce qui est prévu par notre cabinet. Voici mon stylo pour les procurations.
Cait hésita un instant, comme prise de vertige et scruta le regard d’Amy, son émotion lui faisait carrément monter les larmes aux yeux, difficile d’encaisser une telle charge émotionnelle.
- Pas Kenneth..je..Miss Elioth, Madame De Lauro-Elioth…Est-ce que ma compagne peut aussi être sur cette procuration ? C’est..nous sommes ensembles.
- Nous ne sommes pas un organisme bancaire, Madame De Lauro-Elioth, à vous de voir avec la banque abritant les comptes, pour l’instant vous ne pouvez contre signer qu’au nom de Kenneth-Elioth.
Elle se pencha sur le bureau et prit une profonde inspiration tout en entamant la signataire pour la première fois du nom de Kenneth depuis ce qui lui paraissait être une vie humaine. Ainsi sur ce document naissait et mourait à la fois officiellement et aux yeux de l’état, celle qui fut Caitlyn Emilie Kenneth. Il lui restait encore à accomplir un sacré pèlerinage avant d’en poser la postface au parfum de ces rues qui l’avaient vue grandir, mais elle n’était plus seule et se savait destinée à ne plus jamais l’être. Son écriture était tremblante, sans doute Amy le remarquerait elle. Il fallait quitter les lieux avant qu’elle ne craque, tout ceci était véritablement un choc à encaisser et elle se trouvait un peu comme dans un état second. Elle écouta encore cet individu insignifiant parler de choses qui ne l’intéressaient plus et finit par se retrouver au dehors dans la rue, Amy lui faisant face avec une sorte d’inquiétude baignée d’indulgence avant qu’elle ne comprenne véritablement ce qui venait de se passer. Tout ce qu’elle parvint à articuler fut « j’aimerai…une pause…un café…où s’assoir un peu.. »
Ce n’était pas ce qui manquait dans le coin mais il fallait lui laisser le temps de refaire surface.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Ven 4 Jan - 21:21
Samedi 13 Octobre – 11 : 28 A.M. (Heure de la côte ouest)
Que choisir ? Que choisir sous le climat « d’automne » californien lorsqu’on allait à un rendez-vous important pour enchainer sur de la plaisance ? La question avait occupé l’esprit d’Amy environ trente secondes, chose passablement longue pour elle ; finalement, ce serait tout en simplicité : t-shirt sans manches et pantalon en toile, tous deux sombres, agrémentés de ses chaussures de ville et de son pendentif en croix, cadeau de Caitlyn dont elle ne se séparait jamais. Rien d’autres ; ses papiers iraient dans sa poche, Nephilim se savant suffisamment dégourdie pour repérer les pickpockets, et son téléphone continuait de se remettre de ses émotions (et de sa douche légère), donc elle n’avait plus de moyen de communiquer ou de connaitre l’heure. Tant mieux, car une fois le rendez-vous sur Financial District terminée, elle serait dans la ville de Caitlyn avec uniquement cette dernière, et aucun moyen de décompter le temps ou d’être dérangé par un appel intempestif. A elles la visite du Bay Bridge et de Golden Gate !
Un taxi et une attente relativement longue plus tard, elles se trouvaient devant un Men in Beige avec bien moins de classe d’Hopes, le MIB qu’elles fréquentaient le plus, tout aussi faussement stoïque et impassible que ce dernier cependant, et ne sachant ni s’arrêter ni être convainquant, du moins à l’avis de l’italienne, qui avait analysé l’homme et le décor avant même qu’elle fut assise dans le fauteuil, en face de lui. Il faisait sa besogne le plus vite possible, ayant d’autres clients à expédier avant la pause déjeuné, surement. Son visage n’en exprimait pas grand-chose, pour les gens normaux tout du moins, mais Amy savait percevoir et analyser ce qu’il s’y passait ; une récitation et de la contrariété lorsque Caitlyn demanda de répéter, ne parvenant pas à y croire.
Nephilim n’avait pas grande notion d’argent, mais elle avait bien comprit que 750k$, soit 573,6k€, c’était beaucoup. Les 22,52k à côté étaient presqu’accessoire ; et il ne fallait pas parler de son argent à elle. C’était l’argent de Caitlyn qu’elles utilisaient, toujours celui de Caitlyn, c’était admit, et si cela pouvait être une honte pour l’italienne, elle avait affaires plus urgentes à penser et d’autres problèmes pour s’occuper de ce « détail », convaincue que son aimée le percevait ainsi, comme un détail. Le monde d’Amy était plus rose et elle n’avait jamais eut à faire la manche, peu étonnant qu’elle ait un tel décalage par rapport à l’argent, dans sa jeunesse naïve, mais elle tenait à cette naïveté, la percevait comme du rêve plus que des œillères. Cela devrait changer, très probablement, mais elle avait le temps, et voulait continuer à vivre sa romance insouciante aussi longtemps que possible. Mieux, elle voulait que Caitlyn partage cette insouciance, mais ne savait pas comment faire alors que la rousse en avait tellement plus vu.
Tant pis pour cramer la maison.
Elle n’était nullement surprise des chiffres, ne pouvant pas réellement être surprise à cause de ses capacités d’analyses décomposant les gestes et les mots, et catégorisait la « chance » qu’elles avaient comme simple fait divers ; pour elle, cet argent n’était pas un don du ciel, leur amour était un don du ciel, même si elle comprenait parfaitement que le premier allait facilité le second, elle savait que le second n’avait pas besoin du premier.
Caitlyn lui prit la main, la encore sans surprise aucune, et du pouce, Amy caressa la peau de sa compagne, la laissant serrer aussi fort qu’elle voulait, répondant à la pression par la douceur ; elle ne pourrait faire mal physiquement à Amaranth, qui encaissait plus qu’aisément les rares coups qu’elle n’arrivait pas à esquiver ou qu’elle acceptait de recevoir. Tant que ce n’était pas coupant et porté avec une force humaine, Amaranth pouvait encaisser, en règle générale, même si elle n’avait jamais testée les limites de ce fait. Le point qui la dérangeait le plus à l’heure actuelle était la distance entre les sièges ; suffisante pour qu’elles se prennent la main, mais trop éloignée aux goûts de l’italienne, qui aurait voulut apporter plus de contact à son aimée en cet instant.
Une troisième demande de confirmation, Fuzzy n’arrivant pas à y croire. L’homme feignit un sourire gêné, avant de lui faire parvenir les documents, qu’elle puisse voir par elle-même, confirmant ce qu’il avait déjà répété. Un stylo tendu, mais surtout un regard lancé vers Amy, un regard plein de larmes. Et une phrase, juste une phrase.
- Pas Kenneth… je… Miss Elioth, Madame De Lauro-Elioth… Est-ce que ma compagne peut aussi être sur cette procuration ? C’est… nous sommes ensembles.
Un flou passa sur le visage d’Amaranth, un flou qui s’immobilisa en un sourire, Amy n’ayant put le ralentir. De Lauro-Elioth, Elioth de Lauro, elle en rêvait et n’attendait que cela. Elle était réellement heureuse rien que d’entendre cela, et ce n’était pas l’argent qui aurait put lui arracher un tel sourire ; dans la richesse et dans la pauvreté, dans le meilleur comme dans le pire, et tutti quanti.
Son visage venait de fondre de l’impassibilité devant les nouvelles à la tendresse la plus profonde, et son sourire resta là tant que le regard de Caitlyn la fixa, puis continua indifférent à cet inconnu lorsque le visage de Fuzzy se tourna vers lui, l’italienne ne la quittant pas des yeux, elle.
La main de son aimée lui échappa le temps de faire leur les biens des Kenneth, chose qui fut faite avec difficulté et dans le silence, Nephilim ne sachant que faire, ayant peur qu’à poser sa main sur l’épaule de Caitlyn, elle fasse riper la signature de cette dernière ; une seconde d’hésitation, puis le léger contact signifiant qu’elle était là, comme toujours et pour toujours.
Combien de temps Fuzzy tiendrait-elle encore à ce rythme ? Impossible à prévoir ; pas assez, surement. Heureusement, l’autre était aussi dans l’objectif d’abréger la rencontre, ainsi il n’y eut pas trop de temps avant qu’elles ne fussent poliment éconduites. Une fois dans la rue, Amaranth se plaça devant son aimée, lui prenant les mains avant de profiter de leur différence de taille pour lui déposer un baisé sur le front, doux et délicat.
- j’aimerai… une pause… un café… où s’assoir un peu…
- D’accord, souffla doucement l’italienne. Laisse-moi te porter, s’il te plait ; c’est peut-être inconvenant, mais je pense qu’on est entrain de franchir un seuil important pour nous, et je préfère te savoir dans mes bras. Elle posa son front contre celui de Caitlyn avant de poursuivre : Ca va aller, je suis là, d’accord ?
Que Caitlyn accepte ou refuse, Amy la soutiendrait aussi bien physiquement que moralement, sachant sa présence aidant, et la conduirait au premier café qu’elles trouveraient. Une chaise, sur laquelle elle la déposerait ou qu’elle tirerait pour la laisser s’assoir, et le choix de l’initiative à son aimée pour la suite des évènements.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Sam 5 Jan - 11:16
Laisse-moi te porter, s’il te plait ; c’est peut-être inconvenant, mais je pense qu’on est en train de franchir un seuil important pour nous, et je préfère te savoir dans mes bras: Ca va aller, je suis là, d’accord ?
Alors qu’elle sentait son front sur le sien, la tiédeur de ce dernier et surtout le contact de cette peau qu’elle aimait à caresser durant des heures entières la rappela au monde alors qu’elle ne réalisait plus véritablement où elle se trouvait, dehors ou dedans, a New York ou San Francisco. Son esprit habituellement encombré était comme en ébullition suite à cette annonce. Etat de choc ? Pas vraiment…embarras : plus probable ! C’était comme si on venait de la projeter dans une pièce fermée avec la possibilité d’emprunter une dizaine de portes où jadis, il n’y avait pas véritablement de choix à faire. Que faire de ce pactole ? Comment le gérer ? Un peu d’argent, c’était habituel et c’était elle qui le gérait au mieux car contrairement à sa compagne, elle savait gérer un budget plus que serré au vu de son passif. Autant dire qu’elle tenait les cordons de la bourse dans leur couple et qu’elle discernait au mieux ce qui était raisonnable du « non raisonnable ». Mais là, soit la bourse venait de se transformer en piscine, soit les cordons venaient de se barrer. Il faudrait prioriser, calculer, épargner…Mon dieu ! Comme si sa vie n’était déjà pas assez complexe comme ça. Il n’y a pas que les pouvoirs qui amènent de grandes responsabilités, l’argent aussi ! Elle décida avant tout de se faire plaisir, pas à elle, mais à toutes les deux. Pour un temps, plus de limites, fuck of du raisonnable même si comme le rappelait Amy dans ses moments tendres ou de faiblesse « c’était toujours Cait la plus raisonnable des deux ». Que lui offrir ? Des vêtements, des bijoux, des livres, tout ce dont elle rêvait, tout pour la combler et que son sourire ne se voile plus. Oui c’était matériel, oui, c’était idiot…Mais on rêve toujours pour la personne qu’on aime le plus au monde de lui offrir ce qu’elle n’a pas pu avoir, non ? Et son amour, ça elle l’avait déjà.
La porter ? Ah mais quelle manie ! Elle n’osait pas vraiment lui dire combien cela finissait par l’agacer et même si elle comprenait l’intention et le fait qu’Amy était très porté sur la chose, ce n’était en rien attendrissant de se voir transporté comme un colis dans les lieux publics et elle le vivait comme une humiliation. Cait s’affichait forte même si fragile, c’était son masque à elle, cette fausse assurance et ce côté décontracté un peu loufoque mais ce n’était qu’une sorte de protection qui visait à la séparer du monde, a part Amy personne ne la connaissait réellement et elle tenait à ce que ça se passe ainsi aux yeux des autres ! Au moins, cette fois ci, elle n’était pas passé à l’action avant de lui proposer, heureusement parce qu’une fois de plus c’était la porte ouverte à un gros nuage noir sur leur ciel prés nuptial. On trouverait donc un compromis, comme toujours. Elle lui adressa un faible sourire avant sans un mot de s’emparer de sa main pour lui faire passer le bras autour de sa taille et se l’y déposer sur sa hanche. De même, elle agrippa son autre main pour faire passer son bras par-dessus son épaule et le laisser pendre à son cou, puis enferma sa main dans la sienne comme pour en fermer la chaine. Ainsi entourée, elle était soudée à elle, en sécurité et soutenu comme elle le désirait. Une fois enroulée de la sorte, elle se contenta de plonger son regard émeraude dans le sien avant de lui murmurer un « je t’aime », résumant à lui seul l’importance de l’instant. Elle lui désigna d’un geste un établissement un peu atypique avant de murmurer.
- C’est un établissement dont on m’a causé, c’est assez réputée ici…on en trouve un peu partout mais il parait qu’c’est joli, il me semble que leur milkshakes sont excellents. Ça me ferait plaisir d’en savourer un…et pis y’a pas trop d’monde.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Sam 5 Jan - 17:11
Fallait l’aimer ; cette réplique était assez étrangère à Amy, appartenant à son aimée, oui, mais également usité par Rachel envers cette dernière, chose qui faisait se sentir l’italienne étrangère, se sachant possessive comme l’autre rousse d’ailleurs. Peut-être était-ce là l’un des points de grief entre elle et la Grande Rousse : Nephilim et Fuzzy étaient ensembles, et outre l’inadaptation de la troisième à Amaranth, le fait que cette dernière protégeait son territoire et refusait de se rapprocher jusqu’à devenir « en protectorat » par rapport à la demoiselle Richards créait un faussé entre elles. Elles avaient, à peu près du moins, les mêmes fréquentations, et se fréquentait, mais Nephilim ne pouvait s’empêcher de l’hyper-attachement fait par l’autre. Cependant, si cette réplique était appropriée par Rachel, Amy eut conscience qu’elle était aussi applicable à son cas.
Le visage de Caitlyn, qui avait un instant été tourné vers la joie, se para l’instant suivant de colère et de dégoût ; bien, quelque soit la réponse de la bouche, Amaranth avait celle du corps. Elle ne porterait pas son aimée. Un gros défaut ? Peut-être, et elle-même rêvait beaucoup de cela ; certes, en pleine ville c’était différent que dans l’intimité, mais la plupart des seuils ne seraient pas franchis dans l’intimité. Elle ne débattrait pas, elle acceptait la décision de Fuzzy.
Mais cette dernière l’aimait, avec ses qualités et ses défauts, avec ses bizarreries et ses excentricités, et si elle ne fut pas portée, la symbolique en fut de même : Amaranth put soutenir Caitlyn, cette dernière la plaçant comme elle voulait la voir, à la joie d’Amy, joie retranscrite sur son corps. L’italienne se laissa faire, suivant les mouvements de son aimée, un bras autour de la taille, main sur la hanche, et l’autre autour du cou, main dans la main ; c’était parfait ainsi, aussi. Yeux dans les yeux, le monde disparut, le temps s’arrêtant comme Hopes ne pourrait jamais le faire car une seule personne pouvait prononcer ces mots avec un tel écho.
- Je t’aime.
- Je t’aime aussi, répondit-elle immédiatement, rayonnante.
Elle se perdit dans les yeux verts, y voyant une nouvelle émotion prenant la succession de la dernière, et raffermissant sa prise sur son aimée. Elle l’embrassa, deux fois, comme toujours, et pour toujours.
Le monde revint bien trop vite à son goût, alors que Fuzzy lui désignait un café un peu plus loin, nommé Café International ; le hasard faisait bien les choses, la question étant de savoir si Amy était prête à son second essai d’Irish Coffee. Bon, après ce qu’elle avait bu l’autre fois, probablement, même si elle ne pensait pas plus aimer le café.
C’était un établissement atypique et réputé dont son aimée avait eut des rumeurs, alors soit, cela lui allait parfaitement. Tout ce qui allait à Caitlyn lui allait ; si c’était joli, c’était un petit plus, pour peu que cette beauté ne soit pas éclipsée par celle de son aimée. Cela faisait plaisir à Fuzzy de goûter un de leurs milkshakes ?
- Andiamo allora.
Elle marcherait en synchronisation avec son aimée et la soutiendrait de toutes les forces nécessaires (dire de toutes ses forces lorsqu’on impliquait la mutation était déprimant, donc elle limitait le truc), et lui tirerait la chaise pour l’y déposer, comme prévu. Elles entrèrent dans un charmant petit salon aux murs couverts de peintures et d’idéogrammes de toutes origines, surplombant des bancs de bois agrémentés de coussin, face à des tables pour une ou plusieurs personnes aux des chaises assorties, bien qu’il y ait également des banquettes en cuir devant des tables basses, le tout presque sur-éclairé aux goûts d’Amy. C’était en effet très sympa comme café, et c’est souriant que le visage d’Amaranth se tourna de nouveau son visage vers Caitlyn.
- Tu préfères quoi ? Tant qu’on est côte à côté, ça me va, commença-t-elle, doucement.
Elle suivrait Fuzzy docilement, toujours partiellement obnubilée par l’envie de bien faire, qui s’avérait parfois en inadéquation avec la réalité il était vrai.
- C’est vrai que c’est joli, concéda-t-elle une fois assise, continuant d’analyser la situation et les différents points importants de leur environnement. C’était ici que tu voulais m’emmener tout à l’heure ?
Dialogues d’une banalité aussi grande que leur simplicité, et tout autant apprécié : qu’importaient les grands discours et les actes mythiques, c’était dans cette vie du quotidien qu’Amy préférait vivre, qu’elle se retrouvait et qu’elle aimait à se rappeler. Plus de Fuzzy ou de Nephilim, juste Amy et Caitlyn ; le paradis.
Quelqu’un vint les servir, et à l’instar de son aimée, l’italienne prit le parti d’un milkshake, saveur vanille pour elle. Lait, sirops, crème glacée aromatisée, parfois des fruits, ce n’était pas le premier milkshake qu’elle mangerait, mais c’était le premier qu’elle partagerait avec Caitlyn, et il avait donc plus d’importance que tous les autres.
Assise à côté de son aimée, un coude sur la table pour tenir sa tête alors même qu’elle la regardait, Amy souriait. Assez bêtement, oui, mais elle avait des idées pleins la tête ; et elle ne devait pas être la seule. Elle ouvrit la bouche, puis se ravisa ; ne pas aller plus vite que le monde, attendre le temps qu’il fallait. D’abord, elles savouraient leurs milkshakes, ensuite elles pourraient commencer à prévoir l’après-midi ; si tant était qu’elles doivent prévoir quelque chose, l’italienne pouvant très bien flâner dans les rues au gré du vent, tant qu’elle le faisait avec sa compagne, dont elle caressa la joue avec tendresse.
- Première vraie vacances de l’Institut, hein ? Premier voyage en amoureuse, surtout. Plus de Fuzz’ ou de Neph’, juste Amy et Cait’, oki ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Dim 6 Jan - 21:28
Je suis sur la vague, Je suis sur la vague, Cette fois ci ! Je sens que ma chance pourrait changer Tue-moi Sarah, Tue-moi encore Avec amour Ca va être un jour glorieux
Sauve moi de l'accident d'avion Empêche moi de me noyer dans le lac Car je suis ton super héros On ne va pas se contenter d'attendre ?
De grandes responsabilités m’incombent personnellement, Mais là, je n'ai aucun temps à y consacrer, Parce que ça va être un jour glorieux, Je sens que ma chance pourrait tourner !
Difficile de remettre en route son esprit lorsqu’on vient de subir un tel choc, c’est expérience qui vous pousse à réfléchir rapidement et efficacement. Amy le faisait avec une telle facilité elle ! La raison en venait-elle de son métabolisme si particulier ou simplement du fait que tout cela n’avait pas réellement d’importance à ses yeux ? Caitlyn se posa quelques instants la question sans oser lui exposer son étonnement d’une façon franche et directe. Elle la regarda à l’ombre d’un sourire, elle et son breuvage posant devant son univers comme l’unique Object d’une peinture céleste puis, doucement, son regard se déplaça vers l’activité du dehors à travers cette vitrine. Les gens allaient et venaient indifférents à leur entourage et ce non évènement ne changeait en rien la vie ni le fait que demain le soleil se lèverait pour aller se coucher. Non, pour elle ca signifiait des choses, oui, beaucoup de choses. Elle avait quitté cette ville pour mieux y revenir, pour y revenir en effet mais en tant que conquérante et auréolé d’une certaine réussite, d’un certain statut comme une créature de la nuit qui s’était enfin extirpée de la tourbe qui la condamnait à la médiocrité.
A présent, elle le savait et le sentait jusqu’au plus profond de son être car ce voyage avait un sens très particulier pour elle, celui d’une revanche sur le sort, sort auquel elle n’avait jamais voulu croire. Et pourtant, tout était là. Tout luisait d’une couleur nouvelle sous une lumière chaleureuse et sous un ciel d’une pureté exempt de tout nuage sombre. Etait-ce là ? Etre heureuse ? Oui…sans doute. C’est la voix de sa compagne qui la fit relever la tête de son Milkshake à la vanille qu’elle n’avait pas osé entamer.
- C’est vrai que c’est joli. C’était ici que tu voulais m’emmener tout à l’heure ?
Elle la regarda sans sourire avec une sorte d’expression interdite sur le visage, expression traduisant que cette simple phrase la plongeait dans des abysses de réflexions.
- Non. Je n’avais rien de bien précis en tête. Je m’disais…On verrait bien. Comme…comme à cette époque où je suis arrivée à New York. Je dormais le plus souvent dans la rue et je passais mon temps à faire la manche. Tu t’rends pas compte de…de c’que ca peut faire d’avoir un simple dollar à dépenser quand tu crèves de faim. Alors..J’ prenais les choses comme elles venaient parce que survivre..juste survivre, c’était déjà difficile. Tu sais..j’t’ai jamais dit mais y’a même un soir…j’ai sérieusement songé à m’prostituer parce que j’avais trop faim…j’l’ai pas fait, j’ai pas pu m’y résoudre…mais..ca m’est passé par la tête. On s’rend pas compte que parfois, juste un ou deux dollars ca peut faire différence entre un vivant et un mort. J’me suis toujours battu ma Sweet Love, toujours…et là..c’est juste, tant de choses en si peu temps. Toi, l’Institut et ce fric. Tu…tu crois qu’j’le mérites vraiment ? Une partie d’moi me dit que non, que c’est un rêve cruel et qu’j’vais me réveiller chez Sinistre. J’la voulais comme ça ma vie…et c’est exactement ce qui est en train d’arriver. C’est tellement beau d’être ici avec toi que ça m’en fait presque mal.
Elle secoua la tête d’un air absent et porta ses lèvres à la paille de son milkshake pour en avaler une longue lampée. Elle plissa les yeux un instant, puis les ferma en expirant. Lorsqu’elle les rouvrit, les larmes dans un silence intimident, roulèrent le long de ses joues alors qu’elle tendait une main levée pour signifier que c’était « sous contrôle ». Elle se força à un faible sourire qui se voulait rassurant alors que les goutes perlait le long de son menton pour aller s’écraser en une trace humide sur le bois teinté de la table. Elle articula dans un soupire émouvant.
- Je n’ai..jamais…but…quelque chose…de si bon…et..c’est juste…parce que…t’es là…avec moi. Ohhh j’suis désolé, j'ai l'air si bête, me gronde pas.
D’un revers de la main, toujours tremblante d’émotion, elle essuya l’excédent de larmes pour poursuivre d’une voix dont elle tentait de contrôler l’émotion qui la rendait chevrotante.
- Par le Sang du Christ. Avec cet argent…parce que j’veux tu comprennes que c’est NOTRE argent…on va..on va pouvoir prendre un beau départ dans la vie, j’vais pouvoir t’offrir un toit et..et..t’auras jamais faim..on va etre si heureuse. J’suis conne, j’sais bien qu’tu manges pas…c’est juste. Je veux t’offrir c’qu’il y a d’mieux au monde, ça m’enlève un tel poids. Tu t’en fous, j’sais bien..mais j’étais pété de trouille à l’idée que tu sois malheureuse avec moi, sans thunes, sans rien. Tu m’as tellement donné, tellement…j’suis rien sans toi, je ne serais même pas en vie.
A travers ces larmes, qui redoublaient sans qu’on put en déterminer l’émotion d’origine : tristesse ou joie, elle se força une fois de plus à lui décrocher un sourire lumineux.
- Dès qu’on sort d’ici…on passe dans la première banque, je veux..je veux t’offrir un portable, j’en ai marre de ton portable tout pourrav, je..des bijoux, ca te ferait plaisir ? Des vêtements…Ce que tu veux ! Je veux qu’on mène la grande vie…juste pour ces jours-là..oui…Moi non plus , j’veux pas être raisonnable cette fois ci. Amy et Cait …Amoureuse, oh oui ! si tu savais…combien j’suis amoureuse !
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Lun 7 Jan - 0:08
Caitlyn semblait distante ; perdue dans ses pensées et dans ses émotions, lointaine, surement à la recherche de réponses. L’italienne ne savait vraiment que faire, à part espérer que Fuzzy les trouverait en elle-même, ou qu’elle pourrait l’aider dans sa quête. Finalement, la remarque sur l’endroit fit sortir son aimée de ses songes, faisant craindre un instant à Amy d’être intervenue au mauvais moment.
Et c’était effectivement le cas : Caitlyn était plongée dans son passé, le partageant d’une voix absente. Un mal pour un bien, au moins pourrait-elle tenter de lui remonter le moral. Le passé de Fuzzy n’était pas rose, vraiment pas rose, et de simples mots n’avaient pas le pouvoir de retranscrire la douleur de cette expérience ; mais le visage, lui, en donnait la réelle mesure, et Amaranth écouta tristement son aimée sans pouvoir détourner les yeux de cette ange pleureuse.
Non, elle ne pouvait se rendre compte, elle qui avait toujours vécue avec un toit au-dessus de la tête et sans craindre pour le lendemain, elle qui avait toujours été prise en charge financièrement et qui n’avait jamais manqué de rien sinon d’une famille. Elle avait vécu, jamais survécu, et ne c’était pas battue face au monde ; enfin, si l’on exceptait ses mésaventures hors du commun, qui n’entraient à ses yeux pas en ligne de compte car on parlait de malheur du quotidien. Jamais tenaillée par la fin, et jamais eut à s’en aller à l’extrémisme ; se prostituer pour manger, une réalité qui la laissait pourtant indifférente, tout comme la pauvreté. Il était bien plus facile d’ignorer ce que l’on ne voyait pas que ce que l’on voyait, et encore plus ce que l’on vivait, ou avait vécu. Elle n’avait jamais eut cela, et ne pouvait que compatir à la peine. La peine de Caitlyn était la sienne plus qu’aucune autre ne pourrait jamais l’être, et les paroles de cette dernière laissèrent Amaranth branlante, malgré ses capacités de réaction améliorée, malgré sa vitesse de pensée et sa maitrise d’elle-même.
Pas une fissure, un gouffre.
- J’me suis toujours battu ma Sweet Love, toujours… et là… c’est juste, tant de choses en si peu temps. Toi, l’Institut et ce fric. Tu… tu crois qu’j’le mérites vraiment ? Une partie d’moi me dit que non, que c’est un rêve cruel et qu’j’vais me réveiller chez Sinistre. J’la voulais comme ça ma vie… et c’est exactement ce qui est en train d’arriver. C’est tellement beau d’être ici avec toi que ça m’en fait presque mal.
Que répondre à cela ? Une hallucination de Sinistre pour la punir de l’avoir trahit ? Souffrante du bonheur ? Amy était désarmée, car tout ce qu’elle pouvait apporter ne serait rien qui ne put être réinterprété ; Caitlyn lâchait ses masques à elle, et révélait la fragilité. La glace si solide à l’extérieure couvrait un lac aux eaux meurtries.
Les secondes s’écoulaient plus rapidement alors que Nephilim ne parvenait même pas à réfléchir, regardant simplement son aimée continuer d’agir mécaniquement, comme si elle était en état de choc. Les Milkshakes furent servit, et l’italienne ne toucha pas au sien ; elle ne parvenait pas à lui accorder un fragment, même infime, de son attention, pas plus qu’au reste du monde. Elle devait réagir mais restait paralysée, ne sachant que faire, quoi dire, immobile tant et si bien que son souffle c’était tut.
Les larmes de Caitlyn commencèrent à couler, et Amy voulut les recueillir, prendre le visage de celle qu’elle aimait dans ses mains et la rassurer, qu’importaient les mots, elle voulait les actes ; mais Amaranth ne bougea pas, ne répondant plus, spectatrice figée de la scène.
- Je n’ai… jamais… but… quelque chose… de si bon… et… c’est juste… parce que… t’es là… avec moi. Ohhh j’suis désolé, j'ai l'air si bête, me gronde pas, soupira la rousse après c’être forcée à un sourire, lequel était encore plus douloureux à voir de ce fait.
Si Amy avait dû la gronder pour quelque chose, c’était cette réplique justement ; depuis quant aimer donnait l’air bête ? Seule la main dressée l’interdit de rompre l’immobilité de son corps pour enserrer celle qu’elle aimait dans ses bras. Tout était sous contrôle ? Non, Caitlyn refusait juste l’aide d’Amy. Fuzzy ne voulait que donner, pas recevoir. Habituée à se montrer forte, elle s’en voulait de s’effondrer, et voulait de ce fait s’en sortir seule. Mais le pouvait-elle réellement ?
L’italienne ne savait pas quelle réponse à cette question était la plus blessante, en réalité.
Et Caitlyn continuait de parler, tentant de contenir l’émotion et de se relever seule. Leur argent ? Amy n’en voulait pas, pas si c’était pour voir Cait’ douter de tout, jusqu’à la réalité même. Les larmes de la Ptite Rousse ne pouvaient être justifiées, pas même par tout l’or du monde. Un beau départ dans la vie ? Un toit ? Ce qu’il y avait de mieux ? Tout était donc si matériel ?
- Tu t’en fous, j’sais bien… mais j’étais pété de trouille à l’idée que tu sois malheureuse avec moi, sans thunes, sans rien. Tu m’as tellement donné, tellement… j’suis rien sans toi, je ne serais même pas en vie.
Amaranth ne répondit rien, essayant de faire taire la tempête naissante en elle-même pour apaisée l’autre qui secouait son aimée, bien plus importante à ses yeux. La joie se mélangea à la tristesse de Caitlyn, mais Amy, elle, resta simplement crispée.
Fuzzy voulait lui offrir un nouveau téléphone, des bijoux, des vêtements, la « grande vie »…
La main de l’italienne bougea lentement, s’approchant de celle de l’irlandaise qui lui interdisait le passage, faufilant ses doigts entre les siens pour l’étreindre. Puis elle parla, elle parla lentement, elle parla doucement, et surtout, elle parla avec le cœur.
- Je sais combien tu es amoureuse. Je le vois dans tes yeux, et je le suis aussi. Non, je n’ai jamais connu le malheur ou la faim, et oui, je me fiche éperdument de l’argent, de la maison, de la voiture, de mon téléphone, de mes fringues ou de bijoux ; la seule chose qui m’importe, c’est toi. Ton regard est la seule couverture dont j’ai besoin, et cette croix que tu m’as donnée est le plus beau bijou dont j’aurais jamais put rêver. Je ne peux pas être malheureuse avec toi, car justement je suis avec toi. Sans thunes, sans rien, cela ne changerait rien, pas à mes yeux. Je l’ai peut-être pas encore dit aux yeux du monde, mais aux tiens, je le dis et le répète : pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans les épreuves, dans tout… je veux être à tes côtés. Ce n’est pas combien on s’aime, mais à quel point on s’aime. Tu veux me faire plaisir, c’est cela qui compte, et c’est cela, cette manifestation de notre amour, qui compte ; qui compte pour moi. Tu m’as aussi tellement donné, et moi non plus, sans toi, je ne suis rien et ne serait même pas là… c’est avoir l’air bête de préférer ce milkshake à tous les autres simplement parce qu’on le prend ensemble ? Alors, je veux toute la crétinerie du monde.
De sa main libre, Amaranth sorti sa paille de sa boisson, sans pour autant quitter les yeux de Caitlyn, et plongea l’objet dans le Milkshake que son aimée.
- Je ne veux pas que tu me donnes, je veux partager avec toi.
Continuant en toute fluidité, sa main allait se poser contre la joue de son aimée, chassant elle aussi les larmes d’une caresse du pouce.
- Tu n’auras jamais besoin d’autre chose que ta présence pour faire mon bonheur, parce que moi aussi, je suis amoureuse ; oh combien amoureuse. Amoureuse de toi. Le reste, c’est du romantisme.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro] Lun 7 Jan - 21:12
Mon bébé ne t'occupes pas des spectacles Mon bébé ne t'occupes pas des fringues Mon bébé occupes toi juste de moi Mon bébé ne t'occupes pas des voitures et des courses Mon bébé ne t'occupes pas des endroits bruyants
Liz Taylor n'est pas son genre Et même le sourire de Lana Turner C'est quelque chose qu'elle ne peut voir Mon bébé ne t'occupes pas de ce qu'ils savent Mon bébé occupes toi juste de moi
Deux pailles dans un même Milkshake. En fallait-il plus pour en tirer la plus belle image du monde ? Non, pas plus en fait que ce qui se jouait ici, dans l’activité d’une grande ville américaine. Pas plus significatif que ce tableau rassemblant tous les espoirs, toutes les lumières, tous les plus beaux sentiments du cœur. Pas de mots, juste le geste et tout était là comme l’essentiel, l’important, l’inoubliable. Il se produit des gestes empreints d’une telle force qu’ils peuvent changer le cour de l’Histoire, il est des silences si assourdissants et si lourds de signification qu’ils font taire les plus puissants du monde, il est des élans du cœur d’une telle pureté qu’ils peuvent briser les cages faites des métaux plus résistants de l’univers.
Elle aurait pu s’encombrer d’un milliard de discours, d’une myriade de baisers ou d’un océan de tendresse. Mais là, de ce geste, elle touchait d’un doigt divin le cœur et caressait l’âme vibrante d’émotion et accouchait un sourire des plus radieux sur le visage de son vis-à-vis. Oui, Amoureuse, oui…Tostaki puisque effectivement, « tout était là » dans ce mélange laiteux partagé comme une promesse inaltérable que la sarabande des jours et les alcôves de la nuit ne sauraient détruire et entamer. Une déflagration de certitude dont l’explosion percutait les quatre coins de l’esprit et dispersait les doutes venait reléguer la douleur comme un souvenir nécessaire afin de servir de point de comparaison car il est vrai qu’on ne peut être pleinement heureux que lorsqu’on a été désespérément malheureux. Voilà dans ce regard la quiétude et l’apaisement, voilà dans l’amour triomphant la force et l’assurance de ceux qui connaissent leur fortune. Le matériel ne comblait finalement qu’un vide, un simple placébo pour calmer les fièvres d’un mal plus pernicieux, plus lancinant et dévorant, le mal de ce siècle, l’absence d’amour. Elle comprenait ce point de vue parce que 700 000 $ était dérisoire devant ce milkshake à deux pailles, parce que tout l’or du monde en fait ne pourrait couvrir une telle dette éternelle.
Oui, il lui revint ce souvenir de leur amour naissant où lovaient dans les bras l’une de l’autre, déjà entitaire, elles chantaient d’une seule voix à l’accompagnement des guitares cette chanson d’une vérité si singulière à présent. « Tout ce que j’ai toujours voulu, tout ce dont j’ai toujours besoin est là dans mes bras…les mots sont inutiles, ils ne peuvent que blesser. » Sentiment analogue que ce jour-là, analogue et aussi brulant. Et ce jour sur la cité de l’anabase était déjà à son zénith, bien plus bas cependant que ne le saurait jamais le zénith de cet amour en son cœur même si un ciel si beau ne peut s’exempter de lourds nuages.
La crise était passée et Amy n’en saurait sans doute rien, la crise était passé et Amy ne s’en rendrait peut être pas compte que là dans la faille, là, dans les profondeurs douloureuses et parfois béantes de douleurs à vif, elle n’y descendait jamais en solitaire. Car toujours son amour aux yeux bleus trouvait la route et parvenait, sans s’en rendre réellement compte, à colmater les brèches et endiguer les flots destructeurs. Parfois un simple sourire change une vie, celui d’Amy agissait en permanence la changeant elle en quelque chose de plus beau à son ame, quelque chose qu’elle aimait être.
Dans l’esprit de Cait, ce ne fut pas le passage éclair à la banque qu’elle reteint de cette journée ( car elle le fit véritablement en sortant de cette échoppe), ce ne fut pas non plus les quelques heures d’errances au bras de son amour dans les rues de sa ville, ni ce duo de portables identiques qu’effectivement elle acheta sous prétexte de modernité et de besoin de rester en contact. Ce ne fut pas non plus leurs deux têtes tourbillonnantes alors qu’elles se dévissaient le cou pour contempler l’architecture grandiose du Golden Gates et la main tendue en riant vers Alcatraz au large, ni ses longs baisers qui s’en suivirent sous les arches d’acier à la promesse d’indestructibilité. Ni cette promesse d’autres moments tendres en regardant de loin le Bay Bridge cingler les eaux en deux en une volonté quasi surnaturelle.
Non, de toute cette errance, ce fut cette image de son regard plongé dans le sien alors que toutes deux penchées l’une vers l’autre, elles sirotaient de concert et ensemble la même saveur de la vie, la même saveur de LEUR vie.
Car le reste, ce n’était que du romantisme.
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro]
Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro]