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 D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}

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Sébastian von Orchent
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Sébastian von Orchent


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MessageSujet: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeDim 6 Avr - 21:16

Lundi 10 Février 2014 – 03 : 06 P.M.
Je perds les pédales mais j’ai le bon sens de le faire à ma manière. Je n’ai jamais été aussi proche de la destruction, je crois. La mort est une chose qui a pour mérite d’être reposante, quant bien même notre esprit va dans une dimension parallèle apparentée à un Enfer, tandis que la vie est tellement plus difficile, tellement plus douloureuse. Je me pose des questions qui n’ont pas lieu d’être, je m’en vais même jusqu’à me demander des « et si ? » par regret ou masochisme. Et si j’avais agit plus tôt, expédiant Lupita dans cette Institution privée et sécurisée en échange d’une quelconque donation ou promesse ? Jamais je n’aurai put lui faire plus mal que ce que je lui ai fait, de toute façon, et quitte à la trahir, il aurait mieux valut que ce soit constructif. Et si j’avais moins négligé Vince ? Il a été aussi présent pour moi que j’ai été absent pour lui, il est bien normal qu’il se décide à m’abandonner ; c’est même un miracle qu’il ne le fasse que maintenant et qu’il ne me trahisse pas malgré tout. Il va avoir sa retraite dorée, il va avoir la chance d’essayer de se construire une vie à lui là où il n’a été que mon serviteur durant toute sa vie, et il fera tout cela à mes faits et sous ma protection, dans un lieu que je ne chercherai à découvrir cependant. Parviendra-t-il à convaincre Pita de l’accompagner ? Mon seul ami pourra-t-il protéger ma fille adoptive de moi ? Je l’ignore, je sais que je n’aimerai pas mais je ne dois pas faire en fonction de ce que j’aime, mais en fonction de ce qui sera le mieux pour eux. Je ne lui ai même pas dit au-revoir, avant de partir. Elle ne me le dira pas non plus.

Je me sens mal, c’est très étrange. On m’a sucé de l’intérieur et les choses se détachent comme l’on arrache de la viande d’un os. Je ne suis pas vide pour autant car le sang qui se répand dans cette carcasse creuse est acide et brulant ; c’est de la folie pure. Ça ronge le peu qu’il reste de moi grâce au simple savoir que cette chose impersonnelle qui m’a coûté tout ce que j’avais est celle-là même que je souhaitais et pour laquelle j’avais, en un passé qui me semble si lointain, rencontré ces mêmes autres. C’est un sentiment de perte, oui, mais plus que la perte d’autrui c’est là perte de moi-même car ils ont emportées tellement de choses avec eux. Je respire lentement pour essayer de me calmer car j’ignore ce qui se passerait si je perdais mon calme. La tristesse l’emporterait-elle, me faisant fondre en larme ? Ou serait-ce la colère, me faisant commettre les pires atrocités ? J’ignore ce qui ressortirait si je faisais un faux pas, funambule que je suis sur la ligne qui me sépare de la folie.

J’ai besoin de me concentrer sur une chose, une chose à l’exclusion de toutes les autres, j’ai besoin d’oublier, et l’alcool ne suffira pas. L’alcool est un piège car il fera justement ce que je dois éviter : la perte de contrôle. Sans le travail de gestion du HellFire Club, qui tournera très bien seul durant mon absence considérant les directives que j’ai laissées, il ne me reste que mon ancienne et primaire vocation. J’ai besoin de tuer. J’ai besoin d’évacuer tout ce chaos en moins. J’ai besoin de faire souffrir pour exciser cette souffrance qui boue petit à petit, qui me ronge jusqu’à sortir. Mais il me faut un ennemi contre qui faire cela et si possible un ennemi utile. Je ne saurais pas gérer autrement, c’est pitoyable mais c’est ainsi. Suis-je une marionnette du Léviathan ? Cela aurait le mérite de me remplir un peu.

Depuis que je me suis réveillé, ressuscité, je n’arrive plus à fermer l’œil, et si une seule nuit blanche ne me pose pas de problème, cela m’affaiblira comme tout le monde à mesure que cela continuera ; mais seule différence est que je ne peux pas en mourir. Je suis las de cette vie qui me détruit bien plus que la mort n’a jamais pu. Je suis las de ces combats dont j’ignore si les victoires valent leur coût. Et je n’ai pas réellement gagné, en tant que personne. Je suis le HellFire Club, je suis le Léviathan, entité abstraite pouvant faire rire ou frémir, qu’importe, car l’humain qui est derrière, car Sébastian von Orchent, lui, n’est presque plus rien. Et il ne peut pas en mourir.

Il me faut une nouvelle Relique pour ramener Amanda et il me faudra des années pour la trouver ; j’ignore comment je tiendrais jusque là. Si elles n’avaient pas été si loin avec leurs propres problèmes, je pense que je n’aurai pas hésité à aller voir Caitlyn et Amy. Elles ont été les premières à voir qu’il y avait encore de l’humanité en moi et à réussir à l’exciter. Je me suis arrachés les yeux dans un aveuglement volontaire face à ce que tu voyais de moi, Emilie, mais désormais, ce n’est pas un déni que je voudrai t’accorder, mais l’ampleur de mon désespoir. Vous auriez été là pour moi, si vous aviez pu, je le sais. Mais vous ne le pouvez pas. Je suis seul.

Aussi seul que je puis l’être avec le fantôme de mon épouse dans le cœur et la créature qui l’a à moitié ramenée à la vie dans la tête. Le premier ne fait que m’enfoncer dans ma peine et la seconde n’a pas la moindre chance de me remonter le moral et n’essaie même pas : Elle se limite à des conseils et des suggestions sur l’attitude à adopter. J’en suis réduit bien bas, je crois, pour que ce soit Celle que tous considère comme mon Démon qui me maintienne la tête hors de l’eau ; un nouveau paradigme étrange.

Et c’est bien ce qui m’amène ici, à Chicago, ce nouveau paradigme. Amy nous avait demandé de le retrouver et de le surveiller ; depuis qu’il est apparut à leur réunion de famille du nouvel an, c’est chose faite, même si nous avons gardé nos distances et que l’agent qui le suivait a énormément galéré pour ne pas perdre sa trace. A partir d’aujourd’hui, je reprends l’affaire personnellement et mon approche sera bien différente. Au premier Janvier 2013 nous avons commencé un petit jeu et il est temps de le « reprendre », même si pour moi il est terminé depuis longtemps. C’est juste une question de garder la face. Est-ce utile ? Je n’en sais rien et je suis actuellement plein de contradiction, il faudra me pardonner si ma logique devient illogique par moment.

Je pousse les portes du bar sans réellement m’attarder sur ce qui m’environne, cela fait si longtemps que je n’ai pas mi les pieds dans de tels lieux, aussi commun, que plus que m’indifférer je n’y reconnaitrai pas grand-chose. Il n’y a que les ivrognes pour continuer à boire à quinze heures et à défaut de l’être je pense en avoir l’air. Un débardeur qui ne m’appartient pas et est un peu trop grand pour moi, un jean aussi neuf que si je l’avais acheté hier, ce qui est le cas, et un trench-coat usé pour couvrir le tout. Je n’ai jamais eu de goût et sans mes costumes, je suis perdu. D’un autre côté, ce n’est pas tellement faux ; je ne suis pas perdu, je suis au clair avec moi-même dans le fait que je sois au bord du gouffre sans moyen de m’en sortir par une pirouette, sans avoir suffisamment mal pour tout brimer ou suffisamment peu mal pour aller mieux.

Il va venir, je l’espère. Le Léviathan a transmit une simple invitation, directement dans son esprit. Jade ne l’a jamais mené jusqu’à moi, mais il a eu son nouveau paradigme et j’attends d’avoir le mieux. C’est aussi simple que cela.

Il va venir, mais j’espère qu’il le fera avant que l’alcool ne commence à faire effet.

Tu as eu ta période et j’ai joué avec toi pour t’en sortir, c’est mon tour et je t’attends, Kyle Kenneth…
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Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeDim 13 Avr - 7:19


Houston, Texas. le 12 décembre 2013.

Play.

Ce riff de guitare inoubliable, 3 coups brutaux répétés d'un son gras et lourd plaqué à même le bois de la caisse contre les cordes  rappeuses comme un avertissement d'une déferlante  en devenir. Le ciel s'est couvert, prêt à déverser les arpèges de sa colère et  déjà la promesse est délivrée avec la sincérité de ces choses inévitables. C'est long, rageur et ca ne s'en ira pas. Quelque chose d’énorme est en marche comme le souligne le cri guttural presque caricatural du chant ponctué de claps ingénieux jusqu'à ce que chœurs et seconde guitare exultent en harmonie. Il se tient seul à présent, il part sur son chemin et les mots s'égrainent avec la logique de ces chants colorés d'une époque déchue mais  dont que la musique rend parfois intemporels par une simple touche de génie.  

Elle n'en est pas encore à s'interroger, de la curiosité sans doute et mon regard reste fixé sur le cadran électronique de la monté des étages. La musique fera son œuvre, parfaite brouilleuse de sa télépathie puisque je me force à marteler mentalement les paroles avec le vide absolu comme trame mentale. Ca fait trois mois que j'ai eu tout le loisir de m'y entraîner, que je m'y prépare avec une idée fixe en ligne de mire. Je suis le mec du vingtième siècle, mélange d'espoirs et de désillusion à l'époque de ce siècle bavard et brouillon qui a su explorer toute les facettes de l’excès et en revenir comme on en revient de ses premiers amours. Je suis ce mec là, brisé et déchu mais en aucun cas je ne serais son mec à elle et en aucun cas je ne redeviendrais son jouet.

Cette fois ci, elle en est à trouver ça étrange mais elle en a l'habitude puisque son don de télépathie est passif, c'est ce qui se passe lorsqu'on croise un jeune désœuvré écoutant trop fort sa musique et dieu sait que les digicodes dans les Hôtels, même ceux aussi classieux que celui là, ça reste facile à trouver à notre époque. Fredonne t-elle ? Connaît-elle ? Apprécie t-elle ? De toute façon, elle n'en aura pas le temps d'en apprécier l'ironie et puis elle est un poil trop jeunette du haut de ses 26 printemps, la texane blonde au prénom si peu judicieux qu'est  Joy.  Et mon regard quitte le cadrant pour se fixer sur le métal un peu sale de la porte d’ascenseur à double battant alors que je lève déjà le bras muté en canon de revolver chimérique, hurlant mentalement  les paroles de mon requiem à tue tête.

Nous y sommes.
Viens jouer avec le mec du vingtième siècle chérie. C'est une relique pleine de surprises.

La porte s'ouvre et ses yeux s'écarquillent à ma vue alors que je la tiens en joue et que la musique joue ses derniers instants.

Et là ? Je pense à quoi ?

Ses pensées doivent s'emballer alors que son visage se met en branle, bouche légèrement ouverte. Elle a du talent oui, mais ce n'est pas un soldat et son don lui a donner une certaine mollesse face à des situations d'urgence et s'en est une des plus criante. Il est déjà trop tard alors que mentalement je déclenche la détonation de mon arme, visage à bout portant.

Exactement.

Oui, tu es bien morte, chérie. Cette expression là, mélange de terreur et de panique, moi je la connais par cœur. C'est mon livre de chevet et ca fait des années que chaque édition, chaque tirage amène à une fin semblable. Face à la mort, il n'y a ni héros, ni trompettes, ni regrets. Il y a juste l'idée entêtante d'un immense refus de perdre l'inévitable fil qui nous maintient en équilibre juste au dessus de l'enfer. C'est la chute et comme d'aucuns vous le diront, le plus difficile dans une chute, ça reste l’atterrissage. Toujours. Et toujours, on n'en relève pas.

Son visage s'efface sous l'impact en une poussière d'os, de sang et de débris de cervelle. Ce qui fut Joy Delarue n'existe plus, soufflé dans une déflagration organique parce qu'elle a eu le tort de prendre le titre de Virgo et qu'elle a participé à une opération de trop. C'est un beau feu d'artifice qui constelle d'une façon artistique la cage d’ascenseur alors que son corps sans vie s'effondre dans un bruit mat. Elle aimait l'art je crois. Elle devrait apprécier le rendu de la scène ou qu'elle soit à présent.

Rapidement, je sors de ma poche de veste avec ma main gauche toujours gantée un papier sous forme d'une carte postale que je dépose sur le corps comme une éventuelle signature ou un funeste avertissement adressé à l'intention de ceux qui savent. On peut y voir un magnifique coucher de soleil sur le Golden Bridge de San Francisco, une chose qu'on ne trouvera pas dans l'aridité de Houston mais qui raconte aux concernés une histoire de bruit et de fureur qui pourtant resta cachée aux yeux de la plupart. Une histoire dont l'épilogue s'ouvre ici. Trois fois rien à l'échelle du monde, une obsession évidente pour le Mec du Vingtième Siècle.

Au suivant.


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D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Simm310

La pluie de Chicago.

Traversière et drue comme une multitude d'aiguilles et qui s'en va peu à peu se meler à une sorte de neige sous forme de nuage de brisures de glace. Il fait froid comme toujours mais mon corps a appris à ignorer les rudesses du climat. C'est une arme, une arme tournée vers un seul objectif, une seule obsession qui le consume et le ravage. C'est la drogue qui me garde éveillée, une drogue que j'ai appris à couper et doser juste ce qu'il faut pour me rendre efficace et concentré dans ma tache.

Je ne pense plus mais je suis paradoxalement clean, je dirais que je me suis affûte. Y'a t-il dépendance ? Oh oui sans doute, cette saleté est véritablement une horreur mais personne d'autre que moi a pu survivre aussi longtemps et avec une telle dose dans les veines. Je suis un de ces morts vivants qui errent encore à la recherche de chair pour s'en repaître. Sauf que ma pitance a un nom et un visage.

Je pourrais facilement passé pour un de ces junkies paumés en route pour l'overdose et c'est à dire vrai souvent le sort qu'on m'a prédit dans ma jeunesse. Mais il s'agit d'une guerre et des moyens de la remporter parce qu'on ne gagne pas contre un adversaire bien plus puissant que soi sans prendre des risques incalculables.
J'aurais pu prendre des détours, oui, ou me perdre dans le confort d'une famille ou les bras tendres de l'amour mais c'est hors de propos : plus maintenant.
Plus depuis que je sais ce que j'ai à faire.

Mais il arrive parfois que la machine se grippe comme aujourd'hui.

Un contre temps, trois fois rien.
Quelque chose à régler comme on fait la mise au point sur une camera, je ne lui accorderais que peu de temps parce que c'est véritablement là ce que j'ai...peu de temps.

J’écrase ma cigarette au sol avant de pénétrer dans ce trou de misère ou se terre la fange d'une ville exsangue qui s'en va vomir un trop plein d'humanité inutile et pourrissante. C'est dans l’immondice qu'on prend la couleur de l’immondice.  C'est la règle, celle de la survie en eau trouble. Je reste sur le pas de l’enfer distribuant un regard vif et sanglant de drogue à l'assistance pour les avertir que c'est un animal qui s'en vient boire, un qu'il n'entend pas y être dérangé. Ils acceptent et détournent le regard pour replonger dans leurs misères. Parfait.

Je le trouve au bar mais je ne l'observe que peu, je reste l'ombre encapuchonnée d'un traqueur qui n'aime pas être dérangé dans sa traque. Ma voix lâche le nom d'un alcool indifférent et le geste d'un billet de dix sur le zinc appui l’assurance qu'il pourra être payé sans histoires.  Je ne le regarde pas, je fixe le vide avant de murmurer avec une exagération de l'accent traînant de la cote ouest.

- J'ai dit aux filles ce que j'avais à dire. Je n'ai pas le temps pour les sermons. Je vous connais assez  pour savoir combien nous procédons de la même monstruosité mais sur des chemins différents. N’empiétez pas sur ma route, ce n'est pas un monde d'intrigues ici. Il n'y a que du sang, de la violence et le pire que ce que nous pouvons donner au monde. Mentez aux filles que je vais bien...de toute façon, tout ceci touche à sa fin, d'une manière ou d'une autre. Et dites à votre agent de cesser de me suivre, j'aurai pu le tuer 20 fois déjà, c'est un amateur.
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeDim 13 Avr - 14:21

Ça pue, c’est atroce. Je ne m’en rends compte que lorsque la vue s’occulte suffisamment. Ça pue l’alcool, ça pue la sueur, ça pue la saleté… Chairs fermentées et esprits macérées de rebus malades de la vie, voici dans quelle tourbe je me place actuellement, cessant de les contempler de haut sans compatir pour le regarder à égal, sans compatir bien plus cependant. Ceci n’est pas l’Enfer car l’Enfer a un sens, une raison d’exister, tandis que ce taudis comme les âmes en peine qui s’y trouvent ne sont rien, pas même un Purgatoire.

Je te vois arriver Kyle Kenneth, dans les reflets des alcools et ceux du bar, et je ne suis pas sur que tu sois dans un des meilleurs états. Je sais à quoi tu tournes et j’en savoure l’ironie sans véritable délectation, conscient que la mort ne te sera pas permise non plus. La Confrérie est une chose étrange que de laisser ses soldats se suicider à ta manière et même si des choses m’échappent surement, je pense savoir que tu as suffisamment de contact pour te sortir de ce que tu t’infligeras sans avoir besoin de mon chaperonnage, contrairement à la dernière fois.

Tu as tout pour toi, Kyle : plus grand, plus fort, plus « jeune », et un nez qui marquera l’histoire j’en suis certain. Tu as dit aux filles ce que tu avais à leur dire, je n’en doute pas, ignorant que tu es de leurs histoires et de leurs sorts. Tu n’as pas le temps pour des sermons ; est-ce ainsi que j’ai procédé là dernière fois ? Non, je ne crois pas, les sermons sont pour les enfants et ils ne sont que paroles là où les actes amènent aux réactions par la loi causale.

Nous procédons de la même monstruosité, vraiment ? Tu n’as aucune idée de ma monstruosité, cette même monstruosité qui me tente à tout détruire ici pour le seul plaisir qu’on ressente ma peine et ma douleur, cette même monstruosité qui me dit que plus rien n’a d’importance et me murmure à l’oreille que ma vraie place n’est pas à vos côtés mais assis sur vos cadavres, cette même monstruosité qui voudrait me faire pleurer pour avoir le plaisir de laisser mes larmes geler à même ma peau dans le froid de l’hiver histoire que mon aspect physique immaculé soit aussi déchiré que peu l’être l’esprit qui anime les muscles et les tendons qui le compose ! Ta monstruosité se nomme obsession Kyle Kenneth… la mienne se nomme folie. Ta monstruosité a un but et un coût… la mienne se satisferait de tout et consumerait tout pour ce faire.

Nous sommes des prédateurs, c’est vrai, des chasseurs, mais cela n’est nullement de notre monstruosité, cela en tient de notre nature ; néanmoins je suis un prédateur d’une échelle bien supérieure à la tienne, tant et si bien que tu penses que nos mondes soient séparés. Non Kyle… Les décisions de mon monde impactent sur le tien… et j’ai prit une décision qui changera le cours de ta petite guerre. Il n’y a ici que du sang, de la violence et le pire que nous pouvons trouver au monde et là d’où je viens on rationnalise et on utilise tout cela à des fins bien plus cohérentes et utile.

Mentir aux filles que tu vas bien… elles ont autre chose à penser et moi aussi ; et j’en ai assez d’être celui qui doit mentir. Tu étais avant moi sur ce terrain ainsi te laisserais-je te débrouiller seul ; je t’ai ramené à la vie une fois, tu as saisie cette chance pour le plus grand bien de Jade même si ton utilité face à Caitlyn c’est avérée plus limitée que prévue. Tu veux t’en retourner sans elles et les abandonner à nouveau ? Soit. Mais démerdes-toi avec elles.

- Pardonnes-moi de ne pas t’avoir envoyé un professionnel mais je sais garder la mesure lorsque j’emplois mes ressources.

Je ne suis pas ici pour me la mesurer avec un Confrériste dont l’égo est suffisamment développé pour qu’il ce croit le centre du monde, unique, irremplaçable et merveilleux, et s’il me faut le faire taire, voici qui ne me posera aujourd’hui pas le moindre problème. Je ne lui adresse pas un regard buvant une nouvelle gorgée.

- Les filles ont leurs propres problèmes qui, comme trop souvent, te dépassent, Kyle. J’ai fait ce que j’ai pu pour elles et maintenant je me tourne vers toi.

Lentement, je repose mon verre et tourne sur mon tabouret pour m’adosser et m’accouder au bar, embrassant de face et tête basse, mes cheveux cascadant autour de mon visage, ce monde que je foule du pied à l’habitude.

- Je n’ai pas l’intention de te remettre sur le droit chemin cette fois, quand à aux intrigues vous n’en avez que les miettes et les conséquences comme toujours. Du sang et de la violence c’est justement ce que je viens chercher et pour le pire j’ai tenté de tuer ma fille avant-hier, je pense que c’est plus que suffisant pour revendiquer ta compagnie.

Je rabats ma tête en arrière pour contempler le flou de cet inintérêt du bas des yeux, là où est leur place par rapport à l’observateur distant à la vue d’ensemble que je suis. Je ne les méprise pas, non, je les regarde pour ce qu’ils sont et vois la valeur qu’ils ont en ce monde, dans ce système, enfants oubliés de ce siècle qui fuit leurs problèmes dans l’oubli. C’est pathétique, c’est un fait, c’est une échelle de valeur, tout simplement. Il n’y a pas à les mépriser pour cela, quant à les dénigrer… c’est d’un naturel banal. Mais je crains ne pas être beaucoup au-delà de cela aujourd’hui.

- Tout ceci touche à sa fin et la manière la plus probable est que tu y laisses la vie n’est-ce pas ? La seule véritable question qui devrait parcourir ton esprit est celle consistant à savoir si tu les emporteras dans la tombe ou pas. Je suis désolé pour toi, mais je ne laisserais pas mes belles-sœurs enterrer quelqu’un d’autre. Tu vas vivre, Kyle, et tu sais pourquoi ?

Lentement, ma tête tombe de son côté, mes yeux noirs le regardant pour la première fois avec un drôle d’angle qui ne me gêne pas le moins du monde cependant. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres, narquois et autossufissant.

- Je viens rejoindre la partie. Et de ton côté.
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Kyle Kenneth
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeDim 13 Avr - 17:25


Je me contente d'un léger soupir tout en prenant mon verre. Je reste pensif un court instant pour chercher par où commencer ce long discours qui s'est forgé tout au long de son parfait numéro. C'est un être plein de démesure mais là encore, ces artifices et justifications me mettent mal à l'aise. Une gorgé d'alcool avant de renifler et de plisser les yeux sans lui accorder l'ombre d'un regard.

Il y a une époque...je te trouvais énigmatique. Franchement, cette flamme dans chaque regard...cette dangerosité, ce sens des intrigues et cette théâtralité. J'avais cette impression que tu étais au cœur de tout, que tu tenais le monde entre tes doigts...Ton but ? Je m'en fichais...On a tous un but. L'argent, le pouvoir, une femme...Qu'est ce que ca change au fond. Ouais....T'etais un de ces types qu'on ne croise qu'une fois dans sa vie, et dont on sort métamorphosé de la rencontre. Et ca était le cas...en quelque sortes.
Là tu n'es qu'une épave à la ramasse, tu me ferais presque pitié...On dirait un animal avide de bas instincts et tu te gonfles comme un paon d'une suffisance putride et d'un orgueil à deux balles. J'ai pas besoin de toi, pas besoin de tes prophéties ou de ta précieuse aide. Je sais ce que je fais, contrairement à toi. Tu ressembles à ces gens là...détritus dans la masse. Je joue ce rôle, toi non.
Ouais, Sebastian Von Orchent, hein...ho...dangereux oui tu l'es et tu pourrais exploser tous ces gens et moi au passage en un clignement de yeux. Ca me fait peur ? Pas du tout. Pas parce que j'ai rien à perdre, non, juste parce que malgré tout le pouvoir que tu pourras manifester et me montrer, tu es et tu resteras un l'heure actuelle, un pauvre poids morts, un boulet poseur et...inutile.
Je me came pour garder le contrôle, toi tu l'as déjà perdu.
Alors si t'as si envie de te défouler, tues moi maintenant si ca peut te dérider, mais me faire croire que tu serais un auxiliaire pour moi...non...pas dans ton etat...
ce n'est pas une question d'ego, j'aurais pu respecter l'homme que tu étais, pas le quémandeur que je vois là.
Reprends toi, ou casse toi.
Mais ne t'avises pas de me faire perdre mon temps...


Le verre vidé frappe en un bruit sec le comptoir alors que machinalement, je sors de ma poche mon briquet que je fais tournoyer machinalement entre le pouce et l'index durant quelques secondes.


Cait m'a dit que tu étais l'un des « monstres » les plus terrifiants qu'elle ai pu rencontrer mais qu'il restait une part d'infinie bonté en toi, je crois qu'elle te tient en grande affection. Je me suis penché sur la définition de « monstre ». Pour moi un monstre est quelqu'un qui ne réagit pas comme le commun des mortels, qui marque sa différence. Ce n'est pas péjoratif à la base, c'est nous qui l'avons connoté. Nous réagissons par des stimuli et des besoins. Ce que je fais est blâmable, c'est Mal et pourtant j'en ai besoin, j'ai soif de cette vengeance parce qu'elle reste une déchirure dans mon esprit, dans mon essence même et que cette déchirure réclame son due. Je connais ce besoin, j'accepte cette monstruosité et je n'en ai aucun remords. Des regrets, oui des tas...Des remords, non.
Sais tu ce que je fais lorsque j'arrive un peu à combler cette déchirure béante de ce que je DOIS faire ? Je fume...j’allume une cigarette et je la regarde se consumer entre mes doigts...doucement....parce que c'est un geste banal...humain....et que j'en ai besoin pour y revenir, pour y retrouver mon équilibre. Alors oui, moi aussi je suis monstrueux, mais j'ai appris à en revenir et y revenir. J'ai accepté. Tu as tenté de tuer ta fille...a toi de comprendre si tu en éprouves des remords, ou bien plutôt des regrets.


La flamme légèrement bleutée danse devant mon regard rougeoyant un bref instant avant que je ne referme en un cliquetis métallique le couvercle du zippo pour le remettre dans ma poche.

J'ai faillit tuer Cait lors d'un combat à mains nues et c'est elle qui n'a pas su s'arrêter. C'est Amy qui a du le faire. Plus tard, a San Francisco, c'est Cait qui m'a tué, involontairement. Oui, nous sommes tous des monstres dans cette famille. Les Grigori n'ont pas le monopole. Nous avons semble t-il la faculté d'avoir une mémoire capable de s'arranger avec des actes somme toute irréversibles.

Un long silence couvert par le grouillement sonore de cette vie infâme se traînant dans les bas fonds.

Si tu me disais pourquoi tu es réellement là, Sébastian ?
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeDim 13 Avr - 18:33

Je t’écoute parler, Kyle Kenneth, comme on écoute un écho distant. Ça me fait sourire ; alors d’une main je te prends l’épaule et je m’en sers d’appui pour m’approcher de toi et te parler à l’oreille, murmurant au-delà des ouïes de ces primates qui nous servent de faire valoir.

- J’étais plus énigmatique autrefois ? Non, j’étais plus simple mais moins franc. Enveloppé d’illusions comme une femme le fait de ses bijoux je m’amusais à fixer vos regards là où JE le voulais tel un magicien dont on ignore qui, de lui ou de sa pimbeche d’assistante, accompli réellement le tour quand bien même seul l’un des deux sera gratifié de son succès ; vois-tu l’allégorie ? Mes intrigues et ma théâtralité n’ont pas changées, même si je dois admettre qu’elles sont légèrement plus alcoolisées que ce que j’aime faire à l’habitude ». Si je suis au cœur de tout c’est car j’ai su m’y placer mais c’est au cœur de moi-même que ce situe mon problème ; amusant, ironique, sarcastique, je ne saurais même pas le qualifier. Mes buts… c’est là la clé. C’est là la seule chose dont il ne faut pas se moquer pour voir en moi ce que je suis, pathétiquement, devenu. Nous nous sommes croisés plus d’une fois, certes, mais à la première n’ai-je pas permit ta métamorphose ? Ton nouveau paradigme ?

Mon regard se tourne aux alentours et aux quelques déchets qui trainent ici, demi-douzaine d’ignares qui ne manqueront à personne.

- Je suis une épave car je me permets de l’être et ta pitié est un élément dispensable. Je suis un animal avide de bas instincts et je me gonfle comme un paon car je perds la mesure de ma théâtralité qui pourtant dicte le décor et l’analogie avec les figurants que voici. Tu n’as pas besoin de moi, non, personne n’a jamais eu besoin de moi et c’est un art que de réussir à créer ce besoin. Mais tu as raison : j’ignore ce que je vais faire et je ressemble, du fait, à cette masse dont la simple connaissance de mon nom peut signer leur arrêt de mort. Oui… je peux tous vous tuer… sans même cligner des paupières… mais ce n’est pas un accomplissement. C’est un moyen. Tout n’est qu’un moyen.

Tout n’est qu’un moyen, c’est là mon crédo. C’est là ce qui m’a permit d’accomplir le pire car cela posait une distance infinie entre moi et mes actes. Cependant désormais que la fin est impliquée, plus rien ne tient. Je suis sans défense cette fois.

- Je n’ai pas perdu le contrôle, pas encore. Mes plans et mes intrigues poursuivent leurs cours car une fois en place ils n’ont plus besoin de moi pour s’accomplir et je peux les regarder tranquillement se mettre en œuvre comme je l’ai voulut. Mais je perds la raison, indiscutablement. J’ai découverte une vérité qui me détruit dans ce que ce que nous pouvons nommer tout deux « famille » m’a doté. Je paie le prix d’une Humanité qu’on a fait germer en moi et que je n’ai pas eu la force de déraciner. Mais elle ne peut pas survivre à certaines révélations. Un monstre n’est rien de plus que ce qu’on nomme un monstre, comme toute chose d’ailleurs… le blâme et le mal ne m’intéressent plus depuis longtemps, la morale et l’immoral sont des choses que j’avais transcandées. Je n’avais ni remord ni regret car ils m’étaient inutiles. Puis elles sont venues… Evangelina et son sacrifice, Caitlyn et Amy est leurs espoirs, Lupita et son entêtement…

Je laisse ma phrase en suspens avant de me mordre la lèvre et d’en déchirer un petit bout de peau que je commence à mâchonner tout en parlant.  

- Et j’ai évolué, à nouveau. J’ai régressé vers cette condition qui me lie à vous tous. J’y arrivais, moi aussi, à changer : des instants de « monstruosité » et d’autres d’« humanité »… mais désormais tout ce mélange et me consume. J’ignore si j’ai des regrets ou des remords pour ce que j’ai fait. J’ignore si j’ai la moindre des choses concernant ce que j’ai fait. Je suis dévoré de l’intérieur par un chaos, rongé par une unique chose que je nommerai, par commodité, folie. Je ne suis pas un Grigori, je ne suis qu’une pièce rapportée, comme ta chère sœur.

Je romps ce contact et me rassois sur mon tabouret, prenant une grande inspiration avant de concéder un long soupir. C’est amusant à voir comme mon état fait des vas-et-viens grâce à cette altération biochimique de mon cerveau, cela fait surement trois-quarts de siècles que je n'y ai eu droit et je pense que je ferais mieux de m’arrêter là, à la limite de l’incohérence ; laquelle, je l’ignore.

- Tu l’as dit toi-même, pourquoi je suis ici. Que peux bien chercher un animal avide de bas instincts dans un monde de sang, de violence et du pire de ce que l’Homme peut donner ? Tu fumes pour retrouver ton équilibre. Moi je tue. Et j’essaie de ne le faire ni au hasard ni inutilement.

Avec lenteur, je me lève, faisant face à cette assistance qui ne nous voit pas réellement et qui pourtant endure notre prêche. Je suis l’apôtre de ce monde car le seul à le voir et à l’accepter pour ce qu’il est, car le seul à comprendre que la création de Dieu n’est ni amour ni paix mais désespoir et vie. Je l’accepte et je l’intériorise, je le vis et y survivrai en un chemin de croix qui me fera renaitre d’une manière que j’ignore mais qui aura le mérite d’être sobre.

- Je t’ai offert un nouveau paradigme lorsque tu en avais besoin. Puis-je espérer que tu me retourne l’attention ?
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeVen 18 Avr - 20:07

Je t’ai offert un nouveau paradigme lorsque tu en avais besoin. Puis-je espérer que tu me retourne l’attention ?

Ce n'est pas tout à fait vrai. Il est de ceux qui offrent ces choses que vous possédez déjà pour vous convaincre que vous leur devez bien plus que ce que vous pensiez devoir. Il est ce magicien formidable mais terrifiant qui a trucidé la colombe en plein vol par quelques artifices licencieux et qui vous persuade qu'elle s’est suicidé. J'esquisse un sourire lorsqu'il s'est servi de cette connivence de proximité et je vous avoue qu'il a gagné là mon intérêt et une oreille attentive. Je ne sais pas s'il se rend compte qu'il est bien plus convainquant par ses gestes et ses errances que par ses discours dont on arrive en grattant la pourriture des habitudes à percer ça et là quelques bribes de vérités. Mais ces vérités sont certainement plus douloureuses que toutes les entreprises qu'il aurait eu à cœur de mener à terme. Es-tu un homme perdu, Sébastian ? Oh, je ne crois pas que tu le sois, un damné sait à quel enfer il s'est enchaîné, mais tu cherches là tout simplement un moyen de t'égarer un peu.

Je plisse le regard en regardant un instant les épaves qui se sont échouées dans ce dernier refuge de l'inhumanité, des amputés du cœur qui pour certains ont bien trop ouverts les mains. Mon regard circulaire s'accroche à chacun d'eux dans notre cours des miracles, ce n'est pas le Graal qu'ils sont venu échouer ici, non, c'est la réalité de leur noirceur, la dureté de leur faiblesse et leur sacrifice sur l'autel de leur vice. Ce n'est pas laid, loin s'en faut, c'est juste pathétique. Comme tu es pathétique aujourd'hui, hélas.

Mais tu me touches, pauvre pantin du sort, tu me touches comme personne n'aurait pu m'atteindre. Tu vois le gouffre, celui qui mène tout droit au tréfonds de nos horreurs, au source même de ce qui nous donne encore cohérence et qu'un souffle malin pourrait venir heurter. Ce gouffre, je le connais, j'y ai rampé comme tu y rampes, j'y ai laissé les ongles ensanglantés contre les parois et les échos de mes pitiés comme renoncement suprême. Mais personne ne vient jamais, dans ce gouffre, parce qu'il n'y s'y trouve que ce que l'on y amène et franchement, je m'en fiche éperdument des raisons pour lesquelles ces diables t'emportent. Mais qu'ils t'emportent effectivement me dérange. Tu as ton utilité, tu veilles sur nos sœurs, toujours. On ne brise pas un soldat quand il s'éloigne de sa mission, on se veut ferme mais pédagogue.
Je commence à comprendre la réponse d'une question qui ne viendra pas. Non ce n'est pas un échange de service, non, c'est juste que tu as effectivement besoin de moi, Sebastian. Parce que justement tu ne veux pas t'égarer plus qu'il ne faut et qu'il te faut un bras en qui tu as une confiance instinctive pour tirer sur la laisse lorsque tu t'éloigneras trop.
Parce que dans ton fichu univers, il n'y a personne d'autre que moi pour le faire.
Cait et Amy te feraient renoncer, te forceraient à ne pas t'adonner à ce que ton essence souhaite, elles comprendraient, oui, mais tenteraient de soigner.
Tes hommes de mains...Amusant. Plus on est fort, plus on est seul, celui qui s'assoit en haut n'a plus que des collaborateurs et chacun, d'entre eux ne cherchent qu'à tirer profit de cette puissance. Tu es seul Sébastian, tu es seul parce qu'eux aussi attendent quelque chose de toi comme nos sœurs attendent que tu changes.

Moi je n'attends rien de toi, je suis ton moyen parce que tout est question de moyen, n'est-ce pas ?

Mais tu restes vénéneux à ceux qui t'approchent mais n'est ce pas la, ta force ? Ta dangerosité ? C'est une force oui, mais une force qu'on doit cadrer et je suis sur que parfois, toi même tu t’effraie. Savais tu qu'on était fort que par les autres et pour les autres ? Oh je gage qu'en ce moment même tu vois combien tu es faible au fin fond de ta solitude, ca m'attriste...sincèrement.

Cher « beau frère »...Souviens toi de ce jour...parce qu'il comptera. Tu ne m'as rien offert que ce que je pouvais prendre de ma propre volonté et c'est exactement ce que je vais faire pour toi. Je n'ai pas besoin de ton aide mais je vais t'offrir une escapade, je te promet qu'elle sera à ton goût.

Je rabats mon capuchon sur la tête tout en figeant mes mains dans les poches de mon sweet, m’avançant vers la sortie et le dépassant.

- Arrête l'alcool par contre, tu en deviens aussi pathétique que ma sœur, tu n'as rien contre l'Europe ? Le dépaysement est un excellent remède à la déprime.
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeSam 19 Avr - 13:49

Sommes-nous réellement beau-frère, Kyle ? Je me demande. Je considère Amy comme ma sœur car pour unir deux maisons nobles il fallait déconsidérer ces notions de « belle-famille » histoire de n’en former qu’une plus grande et plus puissante encore, ou au moins donner le change, mais de ce fait Caitlyn dispose d’une condition similaire à sa femme ; et du fait nous serions effectivement beaux-frères. D’un autre côté, à un niveau purement législatif, je suis au mieux le beau-frère d’Amy donc techniquement rien pour Caitlyn ni pour toi. Sauf si évidemment on parle de liens affectifs équivalents pour ne pas dire substitutifs dits « du cœur », auquel cas… toujours pas.

Ce jour m’importera moins que ce qui apparaitra durant les prochains, Kyle Kenneth, car je ne sais pour l’instant comment te considérer réellement et si une telle chose doit advenir elle le fera par l’avenir. Néanmoins tout connard que nous soyons tout les deux je ne t’en suis pas moins reconnaissant de me rendre la pareille ; tout aussi reconnaissant que tu as du l’être. Je ne t’ai rien offert que tu ne pouvais prendre de ta propre volonté mais tu n’en avais justement pas la volonté, à l’époque, et me retourner la politesse n’est ni plus ni moins que le minimum, en un sens.

Et pour conclure avec mon goût, c’est ce que je souhaite, car j’ignore combien de temps je me contiendrai. Le Léviathan ne me retiendra pas, Elle a été franche à ce sujet : la mort aléatoire et irraisonnée d’humains ne La dérange pas le moins du monde car Elle juge non naturel que ma lute contre mes instincts et qu'interviendra que s'il m'arrive à perdre les bonnes habitudes qui me permettent de brouiller les traces. Mes mains tremblent peut-être mais ce n’est nullement le cas de mon esprit quant bien même sa cohérence vacille. J’ai bien souvent dansé, grâce à Elle, sur cette fine ligne qui sépare de la folie et je suis encore apte à le faire aujourd’hui, témoin muet et sarcastique de ma propre perte humaine.

- Arrête l'alcool par contre, tu en deviens aussi pathétique que ma sœur, tu n'as rien contre l'Europe ? Le dépaysement est un excellent remède à la déprime.

Un sourire fend mes lèvres alors que nous sommes, visiblement, sur le départ, et j’entreprends de le suivre avec un léger temps de retard, plus dû à l’alcool suscité qu’au fait que je laisse une liasse de billet à notre ami barman qui aura bien soin de garder tant la monnaie que le silence… tout du moins jusqu’à ce que son cerveau le lâche.

- Je prends le pathétique de ta sœur comme un compliment, considérant qu’elle vaut bien mieux que nous deux. Quant à l’Europe, jolie association d’idée mais je ne pense pas que nous les y croiseront et ça ne me dépaysera nullement.

Je sors à son côté pour confronter une pluie mêlée de grêle qui ne nous enrhumera pas pour la simple et bonne raison que les maladies elles-mêmes doivent en souffrir. Je me souviens qu’Amanda aimait la pluie et que j’aimai la regarder sous la pluie et cette pensée comme cette vision me heurtent plus que ce qui tombe.

- Tu n’as rien contre un avion privé ? Ce sera plus simple pour vadrouiller entre les continents comme en leur sein.

Et oui, Kyle, rien que pour cela je vais te faciliter la vie : l’argent. Je ne te suivrais pas mais t’offrirait un point de rendez-vous à l’aéroport, celui où réside le moyen de transport qui m’a conduit ici et qui nous sera aussi utile que la mallette de liquidité qu’il transporte. Nous partiront pour 4h, sauf si retard il y a. Mais avant de passer à la prochaine étape je crois que je vais te laisser faire tes bagages seuls et me défaire que quelques miens…

Lundi 10 Février 2014 – 03 : 56 P.M.
La préparation du jet a été assez longue car il n’était pas prévu d’effectuer un vol aussi long qu’à destination de Berlin, mais les 8h15 de vol qui nous séparent de l’aéroport international Berlin-Schönefeld, à la limite sud de la ville, sauront être mises à profit. Et pas uniquement pour dessaouler, ça c’est déjà majoritairement fait. Je bénis également la prévoyance du Cercle Intérieur d’avoir investi dans des avions d’affaire capables de faire le voyage transatlantique ; d’autant que nous bénéficions déjà de la livraison du dernier model Dassault, le Falcon 200LXS. 7.410km de distance franchissable, 916km/h de vitesse de croisière, presqu’un millier de litre de carburant et 8-10 places en plus des deux pilotes, l’idéal pour transporter l’un des membres du HellFire Club voir le cercle entier.

Mais passons, cela n’est pas ce qui nous intéresse. 20m de long pour 21 d’envergure et 7m de haut, c’est un avion qui ressemble à tous les autres et son intérieur est aussi luxueux qu’il se le doit : sièges de cuir pivotant et à dossier inclinable, tables dépliables incrustées dans les murs, un canapé et une télévision, de nombreuses prises électrique, un minibar et des water. Surement un émetteur-récepteur permettant l’accès à internet mais je m’en moque, aucun de nous ne s’y intéressera vraiment. S’eut été nos « filles » respectives qui auraient apprécié un tel détail…

Je soupire et me détourne du hublot, évitant ces questions inutiles ; j’ai trahie Pita et elle s’est enfuit, que le Léviathan veille sur elle est la meilleure chose que je puisse faire d’autant plus que je suis la menace, cette fois. C’est amusant de voir combien tout ce qu’on construit est fragile, combien seul ceux qui n’ont rien sont indestructibles. N’était-ce pas une erreur de ma part ? Aucune importance : j’ai trahies deux des personnes auxquelles je tenais le plus au monde et ça me bouffe. Kyle a sut faire les bons renoncements aux bons moments tout en restant à un niveau qui fut le mien et même si j’admire la liberté que lui laissent Exodus et Magneto, je dois avouer que je m’interroge sur le fait qu’être en bas de l’échelle n’ôte de quelques soucis.

En parlant de soucis, il n’y a eu qu’une demi-douzaine de morts aujourd’hui, je pense, je ne sais pas réellement. Je sais juste que mes mains ne tremblent plus pour l’instant et qu’on ne suivra pas ma trace. Aucun motif, aucune cohérence, rien. Ils ont été abattus et c’est là le début comme la fin de l’histoire. Comme je le pensais ils ne manqueront à personne. Ça soulage, ça fait redescendre la pression et ça permet de regagner en maitrise ; je suis toujours autant rongé de l’intérieur mais ça ne boue plus.

J’attends ton arrivé avec une étrange absence puis ordonnerait simplement le décollage. Nous sommes seuls dans l’habitacle et les deux pilotes ne nous entendent pas. Personne pour me servir ; tu as vu Kyle, je progresse ! Non, c’est juste que je ne veux pas avoir à éliminer de mes propres pions si nous discutons de ce que j’espère que nous discuterons. Pas que les Zodiaques m’intéressent particulièrement, mais je passerai au mieux la moitié du voyage à dormir ainsi donc il faudra bien meubler le reste. Et la parole reste le moins coûteux et le plus constructif que nous ayons à faire.

Nous sommes revenus dans mon monde mais étrangement j’espère qu’il s’agira là d’une loge et non d’une scène de théâtre mais je ne sais encore, ça ne dépendra pas réellement de moi. Ni forcément de toi d’ailleurs, Kyle.

- Les pardessus trempés ont une penderie pour eux et il y a un minibar quelque part… fait comme chez toi Kyle, dis-je nonchalamment sans réellement bouger, comme par automatisme. Enfin, je te serais gré de ne pas fumer, l’odeur sur les cuirs serait des plus déplaisantes.

J’attends que tu t’assieds pour relever le regard vers toi, le visage impassible comme toujours. Tu as eu raison sur un point et je pense qu’il te surprendra tout de même. Ce jour comptera et pour une simple raison :

- Kyle… merci.
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeVen 9 Mai - 7:45

J'ai peu dormi et beaucoup réfléchis, j'avais l'habitude de m'abrutir de programmes télévisés débilisant afin d'enchaper mon sommeil d'une lourdeur rassurante et taiseuse. J'ai passé plus deux heures à fixer la rue par la fenêtre de cet hôtel sordide dans un abandon lascif et contemplatif sans véritablement savoir ce que je cherchais là. J'ai essoré le passé, encore et encore jusqu'à ce qu'il soit aussi sec que mon cœur. C'est une belle métaphore, ca n'a jamais été aussi vrai.
Je n'aime pas les doutes, encore moins les ombres traînantes mais je m’accommode fort bien des remords et des regrets, il vient gripper ma mécanique froide et insensible juste par sa requête, juste par sa présence et je n'aime pas ça. Je lui ai concédé l'accompagnement comme une faiblesse parce que de gré comme de force, il se serait de toute façon invité à ma fête et sans penser à y ramener un présent, à peine si il n'a pas l'envie de souffler les bougies de mon gâteau. Mais qui est la bouée de l'autre ? Je crois que nous nous accrochons au même radeau, ce qui en est encore à me déconcerter. C'est un homme emplis de contradictions au point qu'il en devient fascinant, il ferait un bon sujet d'étude à lui seul, pour le peu qu'il ne s'amuse pas à s'inventer mille vies pour louvoyer, et ça je crois que c'est une des rares choses qui doit le faire bander.
Pourquoi le traîner à ma suite ? C'est ce qui m'a éveillé une partie des heures mortes de la nuit. Pitié ? Compassion ? Intérêt ? Mes couilles...Tout simplement parce que je pense que nous avons beaucoup à apprendre l'un de l'autre et qu'au fond...le voyage peu en devenir...distrayant. Nous finirons peut-être par le boire ensemble ce verre...et pas forcément chargés de nos uniformes respectifs, lui en acteur cabotinant, moi en cynique aigris.

L'avion offre un huis clos intéressant. Pas d'enjeu, pas échappatoire. Est-ce que l'orchestre jouera mon requiem Sébastian ? Çà m'amuserait, ça m'amuserait à en rire gorge déployée. Je ne lui offre que mon silence et à peine une moue de contrariété lorsque l'interdiction de fumer m'est délivrée, un autre de mes vices que je devrais ranger, un autre effort à lui concéder mais après tout, je ne suis pas chez moi...je suis nul part. Son merci me laisse perplexe durant une longue minute avant que je ne desserre les lèvres m’étonnant du son grave de ma voix, que je n'ai pas entendu depuis que l'on s'est quitté la veille.


Trop tôt pour ça.

Je n'en dirais pas plus, soutenant son regard en une longue absence, je suis une arme, je dors dans mon fourreau.

Combien de temps s’écoule t-il avant que je ne dévie mon regard du hublot ? Une bonne heure peu-être. Le temps sans doute pour lui de comprendre combien mes paroles sont rares lorsque je me replie en moi même à la veille des grands jours.



Tu n'as pas l'air d'avoir trop mal aux cheveux. J'avais 14 ans quand j'ai pris ma première grosse cuite,le lendemain au réveil, mon père s'est fait un plaisir de me faire comprendre, qu'il y avait pire que d'avoir mal aux cheveux...C'est un chouette souvenir qui forge le caractère mais je ne t'apprends rien...Cait m'a dit que tu avais absorbé ses souvenirs. J’avoue que c'est fort déplaisant d'avoir une personne qui vous connaît si bien en face de vous sans vous n'en connaissiez plus qu'un peu sur lui en retour.
Tu restes une énigme...je me demande toujours ce qu'un type comme toi peut bien foutre de sa vie lorsqu'il n’œuvre pas à ses grands projets, tu n'as pas la tête à occuper tes loisirs à la couture ou au scrapbooking, encore moins à courir les clubs pour agrandir ton tableau de chasse. C'est un tord, ca plaît le look bad boy, tu sais...et sans vouloir te froisser, t'as vraiment le look pour...
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeLun 12 Mai - 20:38

Trop tôt pour ça.

Noté. Mais je te serais gré de me le rappeler plus tard car je n’en ai pas l’habitude et je crains qu’il ne me sorte de l’esprit comme il est venu. Je te regarde t’assoir, Kyle Kenneth, je te regarde regarder le hublot et le ciel qui se trouve derrière avant de me perdre dans cette même contemplation. Les hommes attributs aux ciels tant de vertus parce que s’ils s’arrêtaient de le contempler ils ne pourraient plus détourner les yeux de la tourbe dans laquelle ils s’enfoncent tous à différent niveau. Toi et moi avons accepté se fait et comprit que comme de sables mouvants plus on luttait plus on s’enfonçait, n’est-ce pas ? Mais tu as choisi d’y nager tel un requin alors que je m’emploi à en maitriser les courants tel… je ne crois pas qu’il y ait de comparatif animal à faire avec moi. D’un autre côté, je suis un animal à part entière, un Léviathan dont les ondulations peuvent déclencher des cataclysmes et qui fini inexorablement par se mordre la queue. Au moins j’ai quelque chose à me mettre sous la dent, remarque.

- Mes excuses du déplaisir de mon savoir mais c’est là ce qui fait ma force, la connaissance, même si le fait d’avoir absorbés les souvenirs de ta sœur m’a apporté plusieurs passages dont je me serais bien passé et une douleur testiculaire assez importante lorsque notre belle-sœur mutuelle m’a fait comprendre ce qu’elle en pensait.

Souvenir aussi amusant que douloureux mais la douleur est une chose amusante à force de la côtoyée ; je ne suis pas devenue masochiste même si parfois je me pause la question, c’est juste une question d’interprétation. La piqure de la douleur ne m’est pas agréable mais elle ne m’est pas douloureuse, c’est un stimulant, rien de plus. Néanmoins le Pathétique Primate Pervers m’a autant marqué qu’elles, de même que le fait qu’elle ne m’ait pas postillonnée au visage en le disant. C’est d’une poésie cette allitération en « p ».

- Et merci de l’image flatteuse de moi mais en effet, je ne cous ni ne fait du scrapbooking quant à mon tableau de chasse, il n’en est nullement question : je suis marié et fidèle. Mon seul problème de couple est qu’elle est morte mais c’est un détail en phase de ce régler… si je ne perds pas la raison d’ici là…

Je m’interromps sombrement alors que je sens l’acide s’agiter à nouveau, à cette simple idée de ce qu’elle endure, du fait qu’elle soit si proche et pourtant toujours… je n’ai même pas de mot. C’est elle sans être elle et tout cela est de ma faute, je voulais lui offrir une seconde chance loin de moi et de ce que je suis devenu mais à la place j’ai détruit le peu qu’il restait d’elle en lui ôtant toute humanité et en la condamnant à une servitude pire que la mienne. Et même si par miracle je parviens à la ramener, à la soustraire de cette condition dans laquelle je peux la contempler avec horreur sans pour autant la toucher ou la savoir capable de m’aimer ou de me haïr, elle sera toujours l’une de Ses créatures. Jamais plus elle ne sera humaine, jamais plus elle ne sera libre, jamais plus elle ne vivra ou ne décédera, jamais plus elle ne serait réellement… elle.

Je reprends la parole, changeant de sujet avec une grossièreté qui ne cache rien de l’importance de ce détail abordé qui n’aurait sans doute pas du être concédé mais après tout, je ne vois pas ce qu’il pourrait en faire contre moi. Et puis sans son aide plus personne ne pourra bientôt plus rien faire pour ou contre moi. Il n’était pas temps de le remercier ? Il était temps de le remercier de son intention car si nous échouons, il sera trop tard.

- Mais pour en revenir à faire connaissance, il est vrai que se verser dans les intrigues impliquent de grands moments de « creux » entre lorsque les dominos sont en place et le moment où ils s’écroulent, des « creux » que l’on ne saurait combler par d’autres intrigues sans finir par se tirer soi-même dans les pates. Bien que cela puisse s’avérer intéressant c’est d’un contreproductivisme que je ne puis pas réellement me permettre. Ça reviendrait, par exemple, à accepter ta nomination au sein de ma cour comme Exodus y a songé alors même que je cherche à te tuer ; ce n’est pas le cas et même si je garde le dernier mot sur qui siège à mes côtés, je tiens à ce qu’ils soient consentant également. J’ignore si tu sais dans quel navire je navigue mais je ne pense pas qu’il te plairait même si je te crois capable de t’y adapter. Et je vais arrêter ma digression parce qu’il me semble que tu ne vogue pas pour la Confrérie à l’heure actuelle.

Je suis une grande gueule ; surprit ? Cela tient d’un certain laisser-aller et tout reste étonnamment calculé. Serais-tu près à combattre pour l’avenir à ma manière, homme du passé vivant pour régler les rancunes ? La vengeance ne se conjugue qu’au passé et au futur, jamais au présent, hors c’est d’hommes du présent et de l’avenir que j’ai besoin. Après il est vrai que te mettre toi permettrait à ton maitre d’être sur que je te protège puisque je ne tue pas les miens. Et la famille éloignée reste les miens, question d’éducation.

- Après comme passe-temps principal j’ai la lecture. J’ai sous la main l’une des plus importantes collections privées de livre et je me demande si un siècle me suffira à tous les lires ; la connaissance n’est pas que mon métier, c’est aussi une passion comme celle de la littérature. Et lorsque je ne lis pas je dois bien me lever pour que le sang recommence à circuler en-dessous du bassin. Mais si cela peut te rassurer je suis plus couture que lutte gréco-romaine. Le meurtre et la chasse ne sont pas parmi mes plaisirs, juste parmi mes besoins. Contrecoup de la mutation, dirons-nous. Tout comme le fait que je n’ai pas mal aux cheveux, même si mon adolescence a dû y aider… ainsi que le fait que j’ai probablement vomi dans un coin.

Je me lève, désormais que cela ne secoue plus trop, pour aller jusqu’au minibar et en sortir deux verres, ainsi qu’un pichet d’eau – faut pas déconner non plus.

- Je sais… mon adolescence a été très arrosée mais elle est très loin à présent. Un verre ?

Je prends l’éventuelle commande que je lui ramènerai si jamais elle existe avant de retourner m’assoir et de vider doucement mon verre, histoire d’être économe.

- Et toi Kyle, quels sont tes passes temps ? A part faire payer les autres ; propos auquel j’aimerai que tu m’apportes quelques précisions.

Mes capacités sont quelques peu diminuées, actuellement, mais rien de bien grave : je reste très haut dans la chaine alimentaire même si j’aimerai savoir si cela l’est suffisamment pour me débarrasser des Zodiaques. On verra bien.
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeSam 24 Mai - 15:37

Mon regard se perd vers la contemplation du ciel à travers les hublots. Mon esprit vagabonde et finit par se perdre dans le matin naissant. Lentement je pose ma tempe contre le carreau comme pour y rechercher la fraîcheur d'un contact, des réminiscence d'une autre vie, d'une période révolue d'une enfance poussiéreuse et solitaire il y a de cela une éternité.

J'occupe mon temps à sonder le vide qui est en moi...je crois...qu'il n'a pas de fond. T'es tu déjà demandé ce que fait une lame rangée dans son étuis ? Elle attends de fendre l'air en un bruit strident, elle attend de vivre. C'est ce que j'ai fait, rien de plus.

Un long moment de silence alors que j'en viens à plisser les yeux avant de poursuivre et ébauchant un sourire presque fantomatique.

C'est ma dernière mission.
Elle se terminera comme elle doit se terminer, je n'ai plus vraiment l'envie de faire pencher la balance d'un coté ou de l'autre : j'ai fait mon temps, je suis mort pour une cause...et c'est mon spectre qui termine le travail. Sa destinée...on s'en branle. Il y a une sorte de « petit château » dans la proche campagne de l'Est de Berlin, un domaine de notables du 19eme siècle...un tout petit point sur une carte dont tout le monde se fout. Dans la chambre de maître à l'un des étages dort le fils de pute qui est le plus directement coupable de la destruction de la Confrérie de San Francisco et du mal qu'il a fait à ceux qui m'étaient proche. On le nomme Aries, mais ca n'importe plus...c'est juste....un tas de chair morte en sursis.
J'ai envoyé un courrier adressé à Exodus juste avant de prendre cet avion...dans ce courrier, la liste, les noms et adresses et toutes les informations de quasi tous les membres de Zodiaque...le fruit de tous ces mois de labeur et d’enquêtes...TOUT y est....Absolument tout. J'y ai consacré mes dernières haines et colères...minutes après minutes...seconde après seconde...voilà à quoi j'ai occupé mes loisirs...une obsession...une PUTAIN d'obsession. Ils sont morts... TOUS déjà mort mais celui là....Hans Torpertz...il est à moi. Je le traînerais moi même en enfer et si il veut que je lui montre le chemin...ma foi...j'ai rien d'autre de prévu dans ces derniers temps...


Avec un geste lent, j’écarte ma veste pour lui tendre une enveloppe kaft assez épaisse.

Tu y trouveras tout...les plans du bâtiment et des environs ainsi que des fax sur le recrutement d'une « milice » privée...il doit y avoir...entre 30 et 40 mercenaires armées au service de ce connard...ça...c'est ta part. Mais Hans....c'est un cadavre qui m'appartient. Et si je tombe avant.....Et bien....Fais en ce que tu veux, tu auras ta réponse posthume à ton merci de tout à l'heure. Comment j'y rentre ? J'en sais foutrement rien...J'avais pensé me faire passer pour un témoin de Jéhovah mais...la méthode Assimil en Allemand est en rupture chez Amazone....mais tu vois....les grosses berlines allemandes ont une carrosserie solide...Ca paraissait amusant le coup de la voiture belier chez Aries ? Après tout...Cait a bien bousillé une église avec le même plan et effacé presque 25 personnes...je suis l’aîné, merde...je dois rétablir le score ; c'est pas que j'aurais pas les couilles de lui téléphoner juste avant pour lui dire que je viens le chercher...c'est juste la faute d'Amazone, tu vois ?

Un rire sarcastique complice, le premier que je lui adresse avant de passer la main sur ma barbe naissante.

Si j'y reste...ne dis rien aux autres. C'est mieux ainsi.
Si j'en sors...c'est terminé. Je veux dire...La confrérie...le sang...tout cela....on arrête là. Tu as déjà regardé le désert à perte de vue sous un soleil de plomb ?...Le ciel est bleu comme la couleur de l'eau d'un lagon...le vent même semble chaud...tout est...vide et immense... Je connais une bourgade à la frontière de nulle part... en Arizona...y'a un vieux garage ou n ne bosse que sur des vieux tacos qu'on rafistole encore et toujours...j'aime l'idée de ce silence troublé par un vieux rock au milieu du trou du cul du monde...loin de sa décomposition.. loin...du tumulte. Tu viendras m'y voir un jour, j'aurais toujours une bière au frais...pour un vieux compagnon de route. Même si elle est courte, cette putain de route.
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeLun 26 Mai - 20:08

J'occupe mon temps à sonder le vide qui est en moi… je crois… qu'il n'a pas de fond. T'es tu déjà demandé ce que fait une lame rangée dans son étui ? Elle attend de fendre l'air en un bruit strident, elle attend de vivre. C'est ce que j'ai fait, rien de plus.

Hum… je me permets une onomatopée pensive alors que j’ai le nez au-dessus de mon verre, réfléchissant à cette philosophie ; car il s’agit malgré tout d’une philosophie. Une lame rangée dans son étui attend, elle attend de faire mourir, oui, mais il y a une préparation à lui appliquer, à cette lame, sinon elle se dégradera et le moment venu elle fera défaut. Contempler le vide est une chose dont je pourrais discuter avec toi, Kyle Kenneth, mais je ne le ferais pas. Je n’ai pas le sentiment que l’on doive discuter de l’Abîme et de son regard ; mais c’est ce qui arrive toujours, à trop contempler l’abîme il nous regarde aussi. Le mien me parle, c’est encore plus compliqué à supporter. Et étrangement il m’évite d’y tomber. Et toi, Kyle, qui t’empêche d’y tomber ? Qui ou quoi ?

La dernière mission, celle qu’on espère chef d’œuvre alors qu’elle s’intitule généralement requiem. Tout se termine toujours comme cela doit se terminer parce que c’est cet acte, cette action, qui fait que l’on se trouve dans cette réalité et non dans une autre. Tu as fait ton temps, cela fait étrange de te l’entendre dire alors que tu n’as même pas atteints les quarante ans, que tu n’as pas fait beaucoup plus qu’une moitié de vie ; la plus belle, me diras-tu, mais tu ne pourras pas le savoir tant que tu ne vivras pas l’autre. Tu es mort pour une cause et revenu d’entre les morts pour terminer le travail ? Non, pas réellement. C’est juste qu’il est des êtres qui sont capables de te retirer le droit de mourir ; personnellement, je considère cela comme des Dieux. Ou des demi-dieux, dans le cas des mutants.

Un « petite château » dans la proche campagne de Berlin Est ; bien, j’ai une connaissance relative de cela pour avoir passée une partie de mon enfance à contempler les ruines de celui qui a appartenu à ma famille, des siècles avant ma naissance ; et puis c’est bien la seule chose d’intérêt à Nebra, ces ruines. XIXe ; demeure de plaisance non du Moyen Âge, dommage, me voici inutile. Un tout petit point sur la carte dont tout le monde se fout, voici qui me fait sourire, je viens d’un lieu similaire. La lame s’agite dans son fourreau à mesure que l’on approche de sa proie et la définition que tu donnes à Aries me convient parfaitement, même si elle est assez générale à dire vrai.

Un courrier à la Confrérie, sérieusement ? Ils ont la boite aux lettres ? Oh, comme j’imagine la chose ; surement un abonnement 4G également pour facilité la connexion des midinettes qui la rejoigne pour être Bad-ass en plus d’être mutante et montrer combien elles sont trop rebelles face à la société et à ce système capitaliste qui fait que du mal mais continue de les abreuver de ces émission de téléréalité dont elles ne pourraient se passer… non plus sérieusement, le courrier reste encore le moyen de communication le plus sur pour peu que le courtier soit de confiance et compétent. On fait la même chose au Club des Damnés, on a même des petites sceaux comme au XVIIIe…

Je vois que le peu qui restait de Kyle Kenneth a été judicieusement sacrifié, je ne doute pas qu’Exodus soit fier de toi-même si je lui fais confiance pour continuer d’employer tes talents après cette dernière affaire. La destruction du réseau sur la Côte Ouest lui prendra des moyens humains, matériels et potentiellement finance pour s’y reconstruire et même une fois que tu auras tout nettoyé il n’y aura toujours personne à connaitre aussi bien les lieux. A part ta petite protégée peut-être mais j’ignore s’ils savent qu’elle a viré de bord. En tout cas, de ce que j’en ai entendu, elle fait parti de la famille, et plus qu’avoir des excuses à lui présenter pour ce que je lui ai foutu dans la tête l’année dernière il viendra un temps où je devrais la traiter comme le reste de notre famille. Mais laissons-lui le temps de s’habituer à sa nouvelle vie, sa cousine lui est déjà difficilement supportable même si en définitive, ce n’est absolument pas sa cousine.

Je ne doute pas que tu es près à montrer le chemin de l’enfer à Aries mais je doute que tu lui tiennes compagnie longtemps, pour ce qui m’a occupée la tête les instant précédent. Et je suis surprit que tu ais pensé à un cadeau pour moi, ton enveloppe me laissant fantasmer les informations sur les ex-Zodiaques qui ont parfaitement leur place dans ma collection. Mais ce n’est malheureusement pas noël et quoi que je fasse je ne serais jamais à la hauteur d’un être comme Exodus et comme tu me le dis toi-même, ce ne sont que des informations sur le dernier d’entre eux. Après, c’est celles qui me concernent le plus. J’étudierai cela avant notre arrivée.

30 à 40 hommes armés, ça va être sympathiques. Je devrais attendre que cela boue un peu sinon s’en serait surement du gâchis, mais en tout cas je devrais me calmer pour quelques jours, le temps de prévoir la suite de mon pèlerinage ; j’aurai espéré plus mais je saurais me contenter de ce que j’ai, même si cela implique probablement que nous nous séparions trop tôt. Quand à Aries, tu ne tomberas pas avant, au pire tu tomberas devant, et dans un tel cas… il ira simplement rejoindre les autres. Même avec mes pouvoirs diminués je devrais m’en sortir, pour le sport je pourrais même essayer d’y aller sans. Enfin, ça reste le Léviathan qui a le dernier mot ; hein ma Bête ? Pas de réponse ? Tant pis, on verra sur place.

Visiblement, voir sur place est le plan de toute façon. Se faire passer pour un témoin de Jéhovah emmène jusqu’à la porte, pas plus loin en général, et encore s’ils ont des caméras de surveillance ou un interphone ils n’ouvriront même pas. D’autant plus si c’est un touriste qui ne parle pas la langue qui le fait. Non, décidément non, même si les plans ne fonctionnent jamais sur le terrain faut au moins en avoir un, histoire de ne pas passer pour des touristes, justement !

Voiture bélier tout dépendra de l’enceinte mais… les conneries de ta sœur, si tu veux qu’on en parle Kyle, j’en connais un rayon. J’ai vu ce qui c’est passé après et ce n’était pas du tout réjouissant. Et au risque de te désoler, elle est plus douée que toi, ce n’est pas une question de score ; elle s’est enfoncée plus profondément dans la noirceur que toi et elle en est revenue, elle a toujours été plus extrême, plus vivante, car elle ne s’est jamais limitée à cette lame que tu prétends être, car malgré la mort elle a continué de se battre au point de l’envoyer chier. Ta sœur à un destin d’exception et si elle ne marquera pas l’Histoire elle marquera des êtres qui s’en chargeront. Elle l’a déjà fait. J’ignore si toi tu aurais pu mais je sais que tu ne le feras pas.

C'est pas que j'aurais pas les couilles de lui téléphoner juste avant pour lui dire que je viens le chercher… c'est juste la faute d'Amazone, tu vois ?

- Prof d’allemand, ça me va, mais compte pas sur moi pour faire le téléphone rose, répons-je à son trait d’humour, de façon désinvolte et presque anecdotique.

Si j'y reste… ne dis rien aux autres. C'est mieux ainsi.

Je vais encore me faire engueuler. Mais ce qui me rassure, c’est que ce ne sont que des « si » et que cela ne dépend pas réellement de toi, Kyle. C’est l’avantage à être en haut de la pyramide, on est libre de ses décisions, là où tu n’as pour seule liberté celle que tes supérieurs t’accordent même s’ils se sont toujours montrés généreux, de ce que je sais.

La Confrérie, le sang, « tout cela », terminé ? Tu arrêtes ? Qu’adviendra-t-il de la lame, elle ira dans un musée ?

Je n’ai jamais vu le désert, non, ni sous un soleil de plomb ni sous autre chose, j’ai contemplé un désert de chair jusqu’à perte de vue et sous une étoile invisible, avec pour seul ciel le néant, avec pour seul vent les relents putrides d’une créature gigantesque. Le vide c’est nous, les êtres qui abandonnent leur fardeau en court de route pour disparaitre dans l’anonymat et la négation d’eux-mêmes. C’est cette mort ou plutôt cette non-mort dénuée d’espoirs où les seules échappatoires sont l’oubli ou la folie. C’est ce que tu as vécu par le passé, je n’ai été qu’une influence dans cela pour essayer de t’aider à en sortir tout comme tu l’es aujourd’hui.

Tu parles de te ranger, de trouver un tout petit point sur une carte dont tout le monde se fout, ton tout petit point, et de t’ôter de tout ce qui t’as composé jusqu’à présent. Tu parles d’avenir, d’espoir, tu les veux et les envies. Tu parles de souhaits éphémères qui me sont adressés et le seront à d’autres, plus parce que je suis là que parce que j’importe mais ma présence te permet de sentir la présence de ton rêve. Je souris à écouter cela, malgré la conclusion.

- Elle est… je l’ignore. Tu sais, et cela je ne l’ai encore dis à personne, pas même à Lupita… j’ai quatre-vingt-douze ans. Peut-être même quatre-vingt-treize, je ne sais plus réellement. Ma route c’est arrêtée et a reprise plusieurs fois. Je crois que j’ai connues toutes les douleurs qu’il y a à connaitre, qu’elles soient du corps ou de l’esprit, du cœur ou de l’âme. Ta route te semble peut-être trop courte mais elle est aussi longue qu’elle le doit. C’est cette fin qui lui donne sa valeur. C’est ce que tu en feras avant cette fin, durant cet infime délai qui t’es imparti, qui importera. Tu t’es battus pour changer le monde, c’est désormais à une autre génération de prendre ta relève. Tu es mort pour protéger les tiens et désormais ils sont en sécurité. Je ne te ferais pas de promesse inutile, je ne pense pas que je viendrais jamais en Arizona pour prendre une bière avec un vieux compagnon de route, non parce que cela m’indiffère, mais parce que ma route continuera éternellement. Poses-toi, Kyle, vit ta vie. Rattrape ces années que tu as sacrifiées à d’autres. Trouve cet équilibre que tu n’as jamais eu. Ce garage sera le piédestal d’une lame de collection, une lame qui aura traversée des guerres mais aura sue trouver la paix avant qu’il ne soit trop tard. C’est le bon choix. Tu as fait le bon choix. Tu termineras ton nouveau paradigme.

Terminant mon verre d’eau d’une main, je me lève l’enveloppe toujours dans l’autre et m’en vais jusqu’au minibar, étalant les feuilles cartographiques pour m’en imprégner. J’ai dis ce que j’avais à dire et il me reste à faire ce que j’avais à faire : chasser. C’est là ma route, non celle d’une guerre ni celle d’un monde mais celle d’un cycle, un cycle infini de chasse et de carnage, un cycle qui me verra mourir et renaitre mais qui sera sans fin ; la route du Héraut de la Prédation. C’est le prix de ma croyance, c’est le prix de mon vœu. Nous nous sommes vendus à différentes créatures Kyle mais la mienne n’a que faire des siècles qui passent, des changements de ce monde, ce qu’Elle veut se résument en un mot.
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeDim 8 Juin - 6:25



Comment battre un mutant annihilateur de pouvoir et doté d'une super-vitesse ? Ça relève de la magie et les bons magiciens, jamais, ne dévoilent leur tour. J'avais un flingue et un paquet de sandwichs sous vide...j'attendais, j’étais prêt.
Des mois de course, des mois pour en arriver là dans ce petit bureau dont la lumière orangé distribuée par une simple lampe d'un autre age habille d'une façon désuète à l'odeur de ces choses d'un autre temps. Mon monde s'arrête alors qu'épuisé je me pose sans plus prêter d'attention à cet univers autour de moi. Au dehors c'est la tempête ou les massacres, enfin je crois, c'est lui qui gère et ma foi, il fait bien ce qu'il veut.
Il fallait qu'il s'occupe parce qu'ici ce fut long.
Je pose le revolver sur le bureau en désordre en soupirant, il git à trois pas de là, des balles dans les membres, méthodiquement placées avec une précision chirurgicale, ma précision. Je vous ai déjà dit que j'aurais pu devenir médecin ? Oui sans doute...J'aime réparer les choses, ce n'est pas aussi excitant que de les détruire mais c'est plus gratifiant.
Lui en tout cas, il ne pourra plus être réparé, le trou béant au milieu du front l'atteste en plus que les débris sanguinolent d'os du crane et de cervelles maculant la moquette. Ca m’indiffère... Tout m’indiffère dans ce que ce monde à de violent.
J'ai eu tout le loisir de faire ce que j'avais prévu, une longue litanie ponctuée de tous les noms, pas seulement ceux qui ont perdu la vie lors du carnage de la cote ouest, non...tous les noms de ceux que j'ai vu tomber au long de ma croisade, tous ceux qui me tendent la main depuis le miroir de l'au delà et qui m'appelle désespérément à eux. Tout ceux dont l'histoire reste à écrire, tout ceux dont la terre a bu le sang jusqu'à plus soif puisque c'était là tout ce qu'ils avaient à lui donner. Tous ces noms que je connais, tous ces visages qui s'estompent à ne vouloir jamais avoir existés.
Ma main nerveusement cherche mon paquet de cigarette alors que j'en extrait mon allié précieux pour l'allumer d'un geste traînant d'automatisme avec mon briquet.
La fumée exhalée ennuage un instant mon champ de vision avant que le placébo ne fasse son effet et remplace l'excitation connue de ce moment de l'après par le vide consternant qui s'en suit.

Je ne veux plus cette excitation mais je sais qu'il ne faut jamais dire jamais.
J'ai fait en sorte que Grudge meurt dans cette pièce, c'est un chien qui dira t-on s'est étouffé avec l'os qu'il rongeait.
Je sais à présent qu'il ne me reste plus rien dont je puisse douter et plus rien à craindre.
Tout s'arrête ici dans le froid d'un nuit étrangère, je suis venu à cheval sur une idée de Mort mais la mort elle même me laisse en plan, salope va.
Je prends mon temps entre chaque bouffée, je me réhabitue à l'humanité. J'irai versé deux verres d'alcool sur le bureau en l'attendant, je suppose qu'il lui faut se détendre aussi. Je choisirai judicieusement l'alcool, celui qui n'est pas emplis de cette drogue paralysante, du moins pour un humain mais qui reste assez bonne pour brouiller les mouvements d'un mutant doué de super vitesse...question de timing ? Est-ce que j'avais sérieusement la tête de quelqu'un qui n'avait pas de plan ? Bitch Please ! Mutant ou Humain, même combat, ce sont toujours les habitudes qui vous perdent...toujours.
Ce soir on boira à la retraite.
Ce soir on boira à ceux qui restent à défaut de boire à ceux qui sont parti.
Ce soir on boira à l'avenir, pas au passé.

Magneto...prends une pensée pour la Confrérie de la Cote Ouest...A Présent, ils sont tous morts jusqu'au dernier des dernier...je te laisse le flambeau de cette mémoire que de toute façon, tu n'entretiendra pas. Tu as raison et tu le sais comme je le sais...Tu as raison et ce monde s'en mordra les doigts mais tu restes tout de même le plus gros fils de pute que la terre ai pu porter. Je me demande même comment un mec comme toi peut trouver le sommeil tant il est facile pour toi de sacrifier pour l’intérêt de quelques uns, j'ai suivi le même chemin, j'ai vu ce qu'il m'en coûte. Pourras tu seulement un jour lever ton regard vers les tiens ? Nous qui sommes tes armes...La lame s’émousse et comme toute lame , elle aspire soit à être brisée ou à finir épinglée en décoration au mur. Je suis un Mutant d'action et d'engagement. Je vais vivre à présent comme un humain plein de renoncements....jusqu'à ce que les choses deviennent incontrôlable et que ce monde s'effondre.

Et ce temps viendra.

Parce que les merdes, ça arrive toujours.



J'attendrais....avec mon flingue, un sandwich et rien d'autre.


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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth}   D’habitude on boit pour honorer nos morts, ce soir on fête le retour à la vie de l’un d’entre eux {Kyle Kenneth} Icon_minitimeMar 10 Juin - 20:43

Requiem by Mozart on Grooveshark

Nous sommes de petites personnes sur un tout petit point sur une toute petite carte qui résume un toute petit monde et tout le monde s’en fout. La difficulté c’est de l’accepter. Tu as réussi, Kyle Kenneth, n’est-ce pas ?

Ton nouveau Paradigme est enfin conclu et nous pourrons boire pour fêter ton retour à la vie. Félicitation jeune homme, tu as réussi. Tu as réussi mieux que ta sœur qui ne décrochera jamais. Tu as réussi mieux que moi qui ne suis plus qu’un mort-vivant. Tu vas t’en aller maintenant. Tu vas t’en aller trouver un lieu que beaucoup qualifierait d’Enfer mais qui pour toi sera le Paradis. Tu vas t’en aller trouver une vie que tu mérites, qui aurait la simplicité et la saveur que tu lui donneras, une routine rassurante qui pourrait être ennuyeuse mais tu l’aimeras ainsi jamais ne le deviendra-t-elle. Tu as été beaucoup de choses et trouve la retraite à tout cela avant que tu n’ais plus l’occasion de le faire. Et pour marquer le coup tu serviras deux verres, honorant qui tu as été et qui tu vas devenir. Tu boiras seul.

Je gis là, trônant sur ce que j’ai créé, contemplant de haut ma différence avec eux. Ma différence avec toi. Je ne suis pas un homme, je ne suis pas une lame, je ne suis que chair. Une chair changeante et malléable, une chair qui s’anime d’une volonté propre, une chair noire qui ne dépend plus des lois qui régissent les vôtres. J’ai fait à leurs chairs ce qui me marque l’esprit à défaut que ma chair puisse s’en marquer et leurs cadavres sont déchiquetés et rongés par l’acide tandis que leurs esprits ne sont plus. C’est là mon immuable destinée, c’est là la raison de mon existence,  je me complets dedans comme dans le meilleur des fauteuils alors que mes yeux sont clos. Je gis là, trônant sur ce que j’ai créé à mon image. C’est ainsi que cela se passe, toujours, dans la plus grande indifférence. Cela n’a ni cohérence ni logique, ce n’est qu’un moyen, nullement une fin. Ça a toujours été ainsi, cela le sera toujours.

Je n’espère pas que tu me pardonnes ou comprennes mon geste, il n’est ni trahison ni abandon, il s’agit juste d’une limite que je ne peux franchir. Que je ne pourrais jamais. Tu t’es purgé de tes démons, tu as connue ton ultime victoire et t’en vas maintenant en paix avoir toi-même, n’est pas ?

Tu en as fini Kyle Kenneth. Tu en as fini Kyle Kenneth, moi pas. Jamais. Tu vas trouver ta place de toute petite personne dans un tout petit point sur ce tout petit monde et tu feras en sorte que cela te suffise. Je ne le ferais pas. Je ne le ferais pas car ma place est ici, avec ces corps brisés sur lesquels je siège, avec cette chair sanglante qui n’est rien de plus que mon reflet. Regarde ton verre, regarde l’image qu’il te renvoi. Reconnais-toi. Moi c’est déjà fait. C’est ici que nos routes se séparent, toi que je n’oserai nommer frère, car tu t’en retournes au monde des vivants. J’espère que tu vivras heureux, Kyle Kenneth. J’espère que ça a été ici ta dernière bataille de ta dernière guerre.

Je lèverai un verre à ta réussite plus tard mais pour l’heure je me refuse à trinquer avec toi en égal. Nous ne le sommes pas. Sans doute ne le serons-nous jamais. Je me suis dissous dans cette fange que tu quittes aujourd’hui et je ne pense pas qu’il reste un peu de moi ne serait-ce que sous les semelles de tes bottes. Tout sera donc à sa place, dans ce microcosme qu’est notre vie.

Ce soir tu boiras à la retraite que tu vas découvrir et que je ne connaitrai jamais.
Ce soir tu boiras à ceux qui en revienne à défaut de le faire à ceux qui n’en sont pas sorti.
Ce soir tu boiras à ceux qui on un avenir, nos ceux qui sont prisonniers du passé.

Tu l’as bien mérité. Tu te souviendras des morts, compte-moi parmi eux. N’oublie jamais, même maintenant que la rancune est partie, n’oublie jamais même maintenant que tu as accompli ton chemin de croix. Le souvenir est la seule chose qui mérite d’être immortelle en ce monde, il n’a pas à avoir un goût amer ou fade. Il est une denrée précieuse, tu le comprendras avec le temps, désormais qu’il ne sera plus entaché et existera pour lui. Retrouve la simplicité, retrouve au-delà des fantômes les images qu’ils ont occultées. Profite de cette paix Kyle.

Fais-le pour nous deux, s’il te plait.

RP TERMINE pour SVO
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