X-men RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth}

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Empty
MessageSujet: Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth}   Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeMar 22 Jan - 21:15

Dimanche 14 Octobre – 10 : 20 A.M.
Amy avait passé, le jour précédent, l’un des plus beaux après-midis de sa vie ; son entrain pour « remettre » ça, à savoir une partie de la journée à flâner naïvement à la découverte de la ville et à tenir la main (au minimum) de son aimée dans la sienne, avait été tel qu’elle avait milité de façon convaincante et très personnelle pour qu’elles se rendent à la maison des Kenneth le matin même, histoire d’essayer de partager un nouvel après-midi « de rêve ».

Malgré ses capacités intellectuelles améliorées, l’italienne s’était montrée d’une impertinence et d’un enjouement des plus enfantins, démontrant des aspects bien connu de « l’ancienne » Amy : la curiosité et l’empressement. Il aurait presque fallut un guide à Caitlyn pour répondre à toutes ses questions, et un taser pour l’empêcher de parler. Un taser où un baisé ; chose qui c’était produite, d’ailleurs. Il fallait échanger environ six litres de salive pour attraper le sida de cette manière, ainsi l’italienne espérait sincèrement qu’aucune d’elles ne l’ait. Impossible dans son cas.

Elle avait parlé de ses projets « d’appropriation » d’Amaranth, lesquels passaient par tout un tas d’expérience plus ou moins « grotesques » : de la teinture blonde aux boucles d’oreilles en passant peut-être par un tatouage, même si ce dernier point restait sur la balance, étant donné le caractère définitif. Les réactions de Caitlyn avaient été diverses : les boucles d’oreilles, ok, même si elles se doutaient toutes les deux que le facteur guérisseur de l’italienne posa problème, le tatouage était accordé à condition qu’elles portent le même, idée qui plaisait également à Nephilim. La teinture avait soulevés plus de problèmes : déjà, Caitlyn voulait savoir pourquoi. Plusieurs raisons : déjà, blonde aux yeux bleus étaient un archétype de beauté reconnu et surement beaucoup trop idéalisé par la provinciale, ensuite, elle aurait bien tenté le roux (c’était aussi sur sa liste d’ailleurs) mais elle avait peur que Fuzzy le prenne mal : c’était elle la Ptite Rousse. Le titre d’Amy était Ptite Brune, ou plus exactement Ptite Brune plus si petite que cela d’ailleurs, cependant pas suffisamment grande pour prétendre au titre de Moyenne Brune (qui était très moche au passage) : il lui manquait un centimètre ! Amy n’avait jamais fumée, mais quelques désordres hormonaux et une surexcitation non-feinte la poussait à tenir des propos assez étrange, bien qu’à ses yeux parfaitement logique.

Le fait qu’une partie de ses souvenirs était ceux d’une brune blondie ayant étudiée la psychologie durant huit années n’entrait, selon Amy, pas en ligne de compte, même si elle ne pouvait réellement savoir si l’impact sur sa psyché que le transfert mémoriel accidentel avait influencé son choix vers la blondeur. Nephilim était consciente que cela avait eut un impact sur elle, et elle n’avait cherché à le nier : comme avec Franklin, si elle avait conservée toute sa personnalité et sa personne, elle avait eut quelques difficultés au début, puis si les souvenirs étaient restés et les compétences avec, ils n’étaient que des souvenirs ; dans le cas de Frost, la mémoire améliorée d’Amaranth compliquait les choses : c’était toujours classé comme mémoire étrangère, avec plus de facilité même du fait de la différence sensitive flangrante, mais comme pour sa propre mémoire depuis sa transformation, l’italienne pouvait en un instant faire appel aux souvenirs de la Directrice Adjointe avec une précision absolue, précision qu’elle n’avait pas même avec ses propres souvenirs en tant qu’Amy ; c’en était à tel point qu’elle pouvait littéralement calquer la personnalité de l’époque d’Emma, chose cependant parfaitement contrôlée – et heureusement, considérant l’antipathie portée par Caitlyn à la Reine Blanche. Cependant, Nephilim ne pouvait nier avoir développé un intérêt pour les échecs et un petit faible pour le blanc depuis cet accident, effets secondaires limités s’ils en étaient, surtout qu’elle préférait encore le vert et le rouge. Les études de Frost restaient la période la plus débridée dont elle avait le souvenir, et un grand nombre de choses intéressaient Amy pour son couple ; les expériences d’Emma avaient réduites à néant la curiosité et les questionnements de l’italienne concernant une relation hétérosexuelle, et à défaut d’être répugnée par cela, Amy en était sortie renforcée dans l’idée de sa relation idyllique avec Caitlyn, ne regardant plus réellement quiconque d’autre qu’elle.

Etrange qu’il lui ait fallut comparer sa vie avec celle d’une autre pour se rendre compte à quel point elle était chanceuse, mais l’italienne n’en profitait que mieux de ce fait ; Caitlyn savait pour le coup de la mémoire, même si elle ne savait pas tout ce que cela avait rapporté à Amy. La brunette avait bien l’intention de lui faire quelques surprises, et pas le même genre qu’une couleur de cheveux. Ce voyage était l’occasion rêvé, et si elle avait été plus sure d’elle elle aurait déjà tenté plusieurs de ses expériences avec son aimée. Mais chaque chose en son temps. Les après-midis paradisiaques ne lui donnaient pas envie de tout gâcher en foirant ce qu’elle n’avait jamais fait de sa propre initiative et avec son propre corps. Elle essaierait peut-être aujourd’hui, elle ne savait pas bien ; mais avant cette aventure, il y aurait leur après-midi, et avant l’après-midi, il y avait l’épreuve.

Jeans, débardeur noir et chaussures de ville, une tenue simple et discrète pour l’italienne qui avait réunit ses cheveux bruns en un chignon ; elle était venue au naturel car c’était ainsi que son aimée aurait besoin d’elle. L’empressement d’Amy avait eut des conséquences, car elle avait forcé les choses. 1216 York Street, Quartier de Mission, San Francisco ; leur destination.

Amaranth n’avait pas cachée l’inquiétude d’Amy depuis qu’elles étaient montées dans le taxi, et une main sur celle de Caitlyn, elle la caressait doucement, la soutenant de ce geste comme du regard. Elle avait assez honte d’elle, et sa vivacité comme sa joie de vivre avaient cédé place au calme et à un soutien silencieux. Enfin, silencieux ou presque.

- Si tu veux qu’on revienne une autre fois, on le fera, s’enclin-t-elle doucement.

Ils approchaient, elle le savait. Amy ne décollait pas son regard du visage de Caitlyn, ne parvenant pas à distinguer s’il s’agissait d’une tristesse amer ou d’une nostalgie. Quoi qu’il arrive, elle serait là ; elle serait là pour Caitlyn. C’était leur décision, conformément au cœur qu’elles avaient en commun, et s’il fallait plus de temps, Nephilim aurait donnée l’éternité sans se plaindre.

C’était une étape obligatoire, cependant.
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Empty
MessageSujet: Re: Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth}   Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeMer 23 Jan - 22:57


C’était inévitable. Caitlyn n’aimait entendre sa moitié parler de mutation, et spécialement de sa propre mutation. Ca lui rappelait combien tout était compliqué et combien ces gènes qui étaient les siens jouaient contre elle, la changeant, lui faisant du mal. Hors il n’était pas question qu’Amy souffre, c’était une chose inacceptable pour elle. A son tour elle resserra son étreinte sur la main tout en lui portant un regard sérieux ou trainait une certaine douleur. De la peur, bien entendu, mais cette peur de la perdre elle, son unique raison de vivre. Pendant un instant, Miguel les observa avant d’hocher la tête d’un air navré.

- Désolé pour vous Amy…J’ai pas tout comprit mais ça n’a pas l’air d’être le pied votre truc. La vie est une salope, sauf vot’ respect, mais à deux c’est toujours plus facile pour l’affronter. C’est toujours c’que me dit ma femme Rosita, et elle a foutrement raison.

Cait sembla interloquée, levant la tête un instant.

- Heinnnn ? Tu t’es marié « toi » ?

- Hé ho, j’étais jeune hein…Y’a un moment où il faut bien se caser, construire des choses, prendre des racines, tu vois ? Même que j’ai deux gosses. Se poser, c’est c’qui fait un peu c’te vie. Regarde tu vas t’marier, non ? Et pis t’as pas choisi un cageot, elle est belle comme un soleil : sans vouloir vous embarrasser Amy.

Cait afficha une moue boudeuse en un brusque retour de « n’amoitisme » devant le rire amusé de Miguel ayant parfaite obtenu l’effet escompté.

- Hé ho ! Vieux coq, calmes ton démon d’midi…Humpf…C’est quoi tes gosses ?


- Ah ? C’est comme un adulte mais en plus petit, ca parle pas trop et ca dit des conneries, y’en a de tout type….bon j’arrête où tu vas me foutre ta canette à la tronche, comme au bon vieux temps ? …L’ainée Lila et le cadet… Kyle.


Un silence comme toute réponse, le sourire de la rousse s’étant estompé.

- Je…vois.

- C’était comme mon frère pour moi aussi, gamine. Ca m’a fait un sacré choc, faut pas croire. Lila, son second prénom, c’est Emily.


Caitlyn leva les yeux au ciel en soupirant.

- Par le sang du christ ! C’est trop nul Emilie…Foutu hispano nostalgique.


Elle se tourna brièvement vers Amy avec un sourire gêné comme pour chercher un appui, c'est surtout qu'elle cherchait à dissimuler son émotion tant le geste la touchait.

- Pitié, dis pas le contraire où je t’oblige à boire toutes les bières.


Affichant à nouveau ses mimiques de petite fille capricieuse qui la rendait si charmante, elle s’amusa, un coude sur la table à faire des ronds sur la table avec le fond de la canette.

- J’ai jamais aimé c’prénom. Ca et mes taches de rousseurs qui ressortent en été…je sais qu’y a plus grave dans une vie mais merde quoi.

Miguel lança un regard amusé à Amy tout en finissant sa bière avant de poursuivre.

- Je suppose que vous venez aussi pour régler l’héritage ?


- Ouais…On va faire emballer ce qu’il y a à garder et on va mettre en vente. On roule pas sur l’or tu sais.

- J’veux bien faire le relais, ca m’dérange pas. Mais ca m’rend un peu triste, ça veut dire que c’est fini. La fin d’une époque.


- Non…J'ai comprit que c'était pas vraiment ça. C’est juste le début d’autre chose, quelque chose qu’on construit toutes les deux. Ca ne veut pas dire pour autant que je tourne le dos à San Francisco. J’y reviendrais, ça je le sais déjà. Si ca t’dérange pas d’garder le phare pour nous, ca s’rait cool.

- Bien sûr.

Finalement, la boucle semblait bouclée. Tout partait de cette maison et finalement, tout y revenait. Les temps changent, les gens aussi, les lieux, les sentiments. Mais finalement, ces changement viennent toujours de ceux qui les subissent en retour. Nous ne sommes pas le fruit d’un environnement, nous sommes e fruit de nos choix, encore et toujours.
Ce choix de ne pas tourner le dos au passé, ce choix de s’en servir comme tremplin pour construire autre chose. Caitlyn venait de la faire parce qu’elle avait la conviction à présent, que le plus beau restait à venir et que ce plus beau : elles l’écriraient ensemble puisant dans l’encre que leur amour avait su mettre au monde.
Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Empty
MessageSujet: Re: Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth}   Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 17 Fév - 23:43

Comment plomber une ambiance en 1 leçon ; suivez la guide. D’ordinaire, c’était bien plus facile de parler de ses pouvoirs, alors pourquoi là était-elle prise de cette amertume ? Parce qu’elle n’avait pas les masques et osait avouer des peurs que seule Caitlyn connaissait et partageait ? Parce qu’elle expliquait cela à un humain, qui n’avait sans doute foutrement aucune idée de ce que c’était que de devoir supporter le poids du gène X ? Non, cela n’avait rien à voir ; qu’on soit humain ou mutant, on pouvait avoir peur de soi-même, de l’avenir, ce n’était pas lié à un gène, c’était lié à un cœur, à une âme, et toute l’Humanité en était dotté, même si certain semblaient l’avoir oublié. Non, une telle nostalgie venait d’autre part ; de cette sensation que quoi qu’elle fasse, il y avait autre chose qui guidait son destin. Après tout, que ce soit une entité ou son gène X, si elle survivait assez longtemps, ne deviendrait-elle pas inhumaine ? Et cette inhumanité ne serait-elle pas souhaitée, comme un refuge, comme une fuite, si Caitlyn venait à disparaitre ? Amaranth savait ce qu’était l’inhumanité, elle l’avait vécu. Quelques instants, mais elle l’avait vécu. Mais la encore, ce n’était pas cela qui causait ce malaise, cette tristesse.

Ce qui la causait vraiment, c’était qu’elle avait cessé d’être mutante en arrivant à San Francisco, qu’elle avait laissé Nephilim et ses problèmes aux ombres de New York et qu’elle était venue ici en tant qu’Amy, simplement Amy, comme elle l’avait si longtemps été. Et là, sa mutation lui revenait à la figure, d’une manière bien plus insidieuse de par l’innocence de la question, sa légèreté, son…

La poigne de Caitlyn vint la soutenir, lui donnant la force de sourire, de voir le côté positif de tout cela, mais une pensée ne fut pas balayée comme toute les autres par ce flot d’amour : elles avaient tant rêvé d’être exceptionnelles qu’elles en payaient le prix à présent. On ne se satisfaisait jamais de ce que l’on avait, il fallait toujours plus ; attractives chimères drapées d’espoirs illusoires. Elles étaient devenues exceptionnelles, mais un sentiment s’éveillait désormais dans le cœur de l’italienne : une vie normale, elles n’en auraient jamais. Toujours un ennemi, toujours une épée de Damoclès. Elles avaient forgé un Amour dans les feux ardents d’une Destinée, à elles d’en assumer les conséquences. San Francisco lui avait fait prendre conscience de cela, rire et simplement vivre, sans réel but ou autre apriori sur le lendemain que la certitude qu’elles seraient ensembles ; elles avaient accomplies des merveilles et passées une épreuve ensemble, mais il ne s’agissait que de choses normales, humaines. De telles choses ne leur seraient pas accordées en tant qu’X-Woman, et l’on pouvait se demander si Entités et Mutations n’étaient pas là pour s’assurer qu’elles ne sombreraient jamais dans cette quiétude anonyme et banale. Mises à l’épreuve, voulant défendre un monde quoi qu’il en coûte, c’était cela qu’on attendait d’elles ; quoi qu’il en coûte. Que pouvaient-elles bâtir si elles devaient le sacrifier pour une chose qui ne changerait pas même après leurs morts ? Quelles épreuves à traverser encore, quels adversaires pour des X-Women ? Quels repos pour des humaines ? Un abîme de question, de doute qui fendillait cette maxime qu’elles avaient construites ensembles : En Demain, Nous Croyons. Les gens du commun savaient à quoi s’attendre dans le demain, connaissant leur routine, pour leur fortune ou leur infortune, mais elles ? Il n’y avait qu’une chose pour laquelle Amy était prête à croire envers et contre tout : quoi qu’il arrivât, quoi qu’il soit destiné à arriver, tant qu’elles seraient ensembles, cela vaudrait le coup. Tant qu’elles seraient ensembles…

- Désolé pour vous Amy… J’ai pas tout comprit mais ça n’a pas l’air d’être le pied votre truc. La vie est une salope, sauf vot’ respect, mais à deux c’est toujours plus facile pour l’affronter.

Ce fut avec détachement qu’Amaranth écouta la conversation s’enchainer ; la surprise de Caitlyn, les justifications de Miguel, la normalité. Une normalité qu’elles n’auraient jamais. Cependant, elles n’avaient pas besoin de normalité pour être ensemble, pour être heureuse, même si la normalité était plus facile, et que l’italienne commençait à la souhaiter ; qu’importe les X-Men, qu’importe le monde et le destin, tant qu’elles étaient ensembles. Avaient-elles le droit ? Qui pour le leur donner ou le leur prendre ? Seul Dieu jugeait les âmes.

- Regarde tu vas t’marier, non ?

Oui, elles allaient se marier ; encore fallait-il qu’elles aient un jour de normalité pour le faire, et que l’anormalité ne s’invitât pas pour gâcher la fête. Oh, et puis si elle s’invitait, une pair de baffe, un coup de pied dans les joyeuses et cela leur ferait un mariage inoubliable !

- Et pis t’as pas choisi un cageot, elle est belle comme un soleil : sans vouloir vous embarrasser Amy.

Ep, retour à la réalité ; l’embarrasser ? Non, elle passa juste en mode tomate, Caitlyn réagissant presque plus vite que la rougeur d’ailleurs. Son apparence n’avait rien de naturelle, elle était le fruit de sa mutation, c’était un fait ; cependant le compliment lui était réellement fait, et il était sincère. En aurait-il été le même devant la « vraie » Amy ? Y avait-il une vraie Amy, d’abord ? L’italienne n’était pas limitée à ce que son gène X faisait d’elle, et Caitlyn le voyait bien mieux que quiconque. Un regard à son aimée avec un petit sourire embarrassé, alors qu’elle faisait une fois de plus le yoyo entre des émotions opposées. Ce qu’elle aimait quant c’était au tour de Caitlyn de faire sa crise de « n’a moi » ; le vieux coq devait calmer son démon de midi ou se faire plumer. Okay, soit c’était une expression anglaise inconnue de l’italienne, soit il lui manquait une référence culturelle. Tant pis, le sujet des gosses la touchait de près, avec la même ambivalence que précédemment ; bien évidemment qu’elle était consciente de ne pas pouvoir en avoir, mais l’adoption aurait été une éventualité s’il n’y avait eut tous les risques liés aux X-Men et à leurs propres emmerdes. Amy aurait aimé avoir des enfants, cela faisait parti de sa conception d’une famille, mais elle avait déjà peur pour Caitlyn, alors prendre la responsabilité commune d’un tiers, inenvisageable. Puis sans doute qu’elle idéalisait beaucoup ce concept, et puis, elle était incapable de partager son aimée avec une plante verte, alors avec un marmot…

- Kyle.

Prononcé avec la lenteur d’une révélation, et faisant tout autant de dégât. Les pensées de Nephilim se stoppèrent pour s’en aller toutes dans le même sens, sens trahit par ses yeux, qui se posèrent sur Caitlyn.

-Je… vois.

Un si court silence pour rappeler qu’en effet, que l’on soit humain ou mutant, la vie était une salope, et que tout ce qui brisait le quotidien ne le faisait pas forcément en bien. Ce fut au tour de l’italienne de serrer la main de l’irlandaise pour la soutenir, et un petit mouvement de lèvre alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre, mais ce fut une fois de plus Miguel qui l’interrompit, et Amaranth le foudroya du regard dans la seconde, avant que son regard ne se fige sur les points stratégiques du visage humain.

- C’était comme mon frère pour moi aussi, gamine. Ca m’a fait un sacré choc, faut pas croire.

L’intérieur des sourcils remontant alors que les paupières supérieurs retombaient légèrement, la pupille s’immobilisant un instant dans le vide en parfaite synchronisation avec les commissures des lèvres qui tendaient légèrement vers le bas ; tristesse. Evocation du décès d’un proche, émotion normale. Cependant cette émotion fut suivit d’une autre, qui elle n’avait rien à faire là : sourcils se levant et se rapprochant, paupières supérieures remontants plus haut qu’à l’origine alors que les inférieures se tendaient, les lèvres se tendant vers l’extérieur du visage, la bouche s’entrouvrant légère ; peur. Sourcils tendant vers le bas et se fronçant, une ride particulière apparaissant, et les lèvres se pinçant ; colère. Honte ? Tristesse plus marquée, ainsi que la peur, la colère venait au second plan ; regrets.

Mensonge… L’esprit d’Amaranth le libéra de ses entraves à cette simple pensée, essayant de comprendre le pourquoi. Intérêt à mentir ? Aucun. Regret de le faire, une promesse, ou de la bienveillance ; n’avait-elle pas eut de regrets à cacher son « cancer » ? Il n’avait rien de lambda, mais il n’était plus question de mutation ici. Le mensonge était d’une affligeante normalité.

- Par le sang du christ ! C’est trop nul Emilie… Foutu hispano nostalgique.

Nostalgique, oui, car quelque soit ce pourquoi il mentait, la raison en était clairement la protection de Caitlyn ; enfin, pas clairement, il mentait trop bien, sa position n’en révélant pas assez, ni son visage même, ni ses regards, ni rien d’autres, tout était contrôlé à l’exception de l’incontrôlable. Miguel avait beau avoir grandi et c’être rangé, il n’en continuait pas moins d’essayer de veiller sur Caitlyn. Faillait-il découvrir son secret ? Bien évidement que la perte d’un ami, d’un frère de cœur, c’était douloureux ; avait-il eut une autre réputation à l’époque ? Un élément manquait, mais les masques vinrent cacher cela. Si Miguel Dasvégas venait de perdre la confiance d’Amy, cette dernière escomptait bien laisser le passé de San Francisco à San Francisco ; qu’il les protège s’il le souhaite, qu’il leur mente s’il le souhaite, elle en avait assez de la douleur des vérités, et avec la distance d’un continent, Amy se prenait à espérer qu’elles soient hors de portée. Trop de problèmes à régler pour s’encombrer de ceux qu’on voulait leur cacher.

- Pitié, dis pas le contraire où je t’oblige à boire toutes les bières, ajouta son aimée en se tournant vers elle, un mélange de joie et de tristesse sur le visage ; elle appréciait le geste, mais trop de mauvaise fois pour le reconnaitre.

- Je te l’ai dis Cati Mia, t’arriveras pas à me rendre ivre avec de l’alcool… Même si t’as d’autres atouts pour cela. Et c’est très beau Emilie, ça te va très bien.

Hop, mode boudeuse de six-huit ans on, alors qu’elle répétait une énième fois ne pas aimer ce prénom. Ce qu’elle n’aimait pas, c’était ce qui y était rattaché, mais elle avait accepté son passé, le prénom suivrait. Encore une fois, juste trop de mauvaise fois pour le reconnaitre. Puis tout le monde savait déjà qu’elle n’aimait pas le prénom, chose que lui confirma Miguel d’un regard et qu’elle lui rendit en un sourire en coin n’ayant pour autre but que de donner le change.

- Je suppose que vous venez aussi pour régler l’héritage ?

Polysémie ; aussi. Aussi car ce n’était pas seulement un voyage de couple, ou aussi parce qu’il y avait eut quelqu’un d’autre ? Lapsus ou pas ? Impossible à savoir sans demander, et sans tout foutre en l’air ; et Amy ne voulait pas tout foutre en l’air. Les épreuves de San Francisco étaient passées, passées ! Qu’on leur foute la paix, un peu ! Trois jours, trois putains de jours sans secrets, sans mensonge, juste toutes les deux ; fallait-il qu’elles aillent en Suisse pour cela ? Encore que le Canada était plus proche.

- Ouais… On va faire emballer ce qu’il y a à garder et on va mettre en vente. On roule pas sur l’or tu sais.

- J’veux bien faire le relais, ca m’dérange pas. Mais ca m’rend un peu triste, ça veut dire que c’est fini. La fin d’une époque.

- Non… J'ai comprit que c'était pas vraiment ça. C’est juste le début d’autre chose, quelque chose qu’on construit toutes les deux. Ca ne veut pas dire pour autant que je tourne le dos à San Francisco. J’y reviendrais, ça je le sais déjà. Si ca t’dérange pas d’garder le phare pour nous, ca s’rait cool.


Bien sur, elles seraient toujours les bienvenues ; il ne mentait pas quant il parlait de sa famille de cœur, il mentait seulement pour la protéger. Comment condamner un tel être ? Elle n’en avait pas le pouvoir, ou même la volonté, ayant également énormément donné dans le registre. Chacun faisait ses choix, chacun les assumait, et d’autres en souffraient, ou non.

- Réservez-nous aussi une journée à la plage, on aura surement d’y aller cette fois-ci. Puis cela doit être sympa, de jouer dans le sable avec des enfants, renchaina-t-elle avec le sourire, s’accrochant encore avec optimiste à l’un des clichés qu’elle savait idéalisé mais voulait connaitre un jour.

Tout était une question de choix : elles avaient choisie leur vie, elles l’assumeraient. Ce ne serait pas facile, mais elles seraient ensemble, et c’était cela, le plus important. Ne jamais s’abandonner, ne jamais arrêter de courir, que l’on sache ou non où l’on allait, ne jamais cesser de s’aimer, envers et contre tout, pour toujours et à jamais ; c’était un choix, c’était une promesse, c’était un rêve. Mais surtout, c’était quelque chose qu’elles partageaient. Et tant qu’elles seraient ensembles, quoi que leur réserve l’avenir, elles s’en sortiraient ; elles croiraient en demain.

Les temps changeraient, les gens aussi, les lieux, les sentiments. Mais il était une chose qui ne changerait jamais ; la maxime d'une air, d'une époque, d'une vie : la leur.

Ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir, que l’on sache ou non où l’on allait, ne jamais cesser de s’aimer, envers et contre tout, pour toujours et à jamais ; croire en demain, parce que demain, c’étaient à elles de le forger…

RP TERMINE pour Amy
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Empty
MessageSujet: Re: Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth}   Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth} Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Emilie Kenneth Part II Home. San Francisco {Caitlyn Elioth}
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco
» Emilie Kenneth Part I Anabase. San Francisco [Pv Amy De Lauro]
» Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}
» Cavalier en b8 - Part. 1 {Sébastian von Orchent & Caitlyn Elioth}
» On est les X-Men, on veut aider – Part. 1 {Caitlyn Elioth + demandes MP}

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-men RPG :: Hors Jeu :: Topics Terminés :: Ailleurs-
Sauter vers: