the Path of Hope (le chemin de l'Espoir)[pv Caitlyn]

**X-Men Alpha** Messages : 239 Date d'inscription : 20/02/2013

rp suite à la fan fic : https://xmenrpg.superforum.fr/t2423-errances

(L'Institut - fin juin)

Elle voulait être la première. Bon ça n'était probablement pas le cas vu qu'Amy l'avait surement su avant elle mais ce n'était pas bien grave, elle serait au moins la deuxième. La deuxième à la féliciter. À félicité sa fille, son ainée. Elle avait failli aller dans sa chambre hier soir mais préférait quelque chose de plus disons officiel.
Elle avait donc avec impatience attendu que Cait se rende à son nouveau bureau. "Intendante de l'Institut" un si beau titre, une si belle fonction, une récompense meme. Cait le méritait. Bien sur il y avait les responsabilités qui allaient avec mais Ororo lui faisait confiance tout comme le Professeur lui avait fait confiance.

Devant sa porte, elle inspira profondément, frappa un bref coup et entra. Il était tot, assez tot pour que Cait fut toute seule.

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Tant de chose ce mois-ci, et celui d'avant et ... non les mois plus anciens, elle était passée au dessus. C'était fait. Et puis la principale "attraction" avait été finalement la naissance de sa fille, naissance qu'elle avait attendu avec tellement d'impatience .
Bien sur il y avait eu l'adoubement de Rachel. Ce n'était pas rien non plus pour la jeune femme, meme si leur relation s'était dégradée depuis, puis légèrement améliorée.
Et il y avait eu Sage. Cette jeune femme si énigmatique.
Et surtout, surtout Cait. Sa fille n'allait pas bien et elle n'avait pas vraiment su comment l'aider. Se partager devenait de plus en plus dur et c'est bien sur son mari qui en avait fait les frais. Elle s'était torturée les méninges pour chercher, non pas la meilleur solution, mais déjà une solution. Quelque chose pour la sortir de son état de tristesse, voir catatonique. Cela faisait une semaine et rien ne lui était venue. Que des questions, encore plus de questions, toujours plus de questions.
Malgré sa patience quasi infini, T'Challa avait fini par s'énerver. L'accusant d'oublier son autre fille. Bien sur il aimait Cait mais ce n'était pas sa fille et surtout elle était adulte. Le couple s'était engueulé et pour la première fois, T'Challa lui avait posé un ultimatum. Ororo en avait été tellement surprise qu'elle s'était effondrée en larme, tout en s'excusant. Le couple s'était réconcilié mais la menace planait.

En avait il parlé au professeur Xavier ou bien le vieil homme l'avait il senti, elle n'en savait rien. Elle avait été surprise quand il l'avait convoqué dans son bureau, ce n'était pas une demande mais un ordre. Ils avaient parlé longuement, de Cait, d'elle, du bébé, principalement mais aussi de Rachel et un peu de Sage. Parler au Professeur l'avait soulagé et permis de remettre chaque chose à leur place. Instaurant les priorités qu'elle n'avait fini par ne plus voir.
Il lui avait révélé le projet dont il avait fait part à sa fille quelques heures plus tot. Ororo était restée un instant stupéfaite avant de se mettre à nouveau à pleurer. Une vrai fontaine. Mais elle s'était sentie soulagée. Un partie de sa culpabilité s'était envolée. Elle ne pouvait tout gérer. Elle devait s'y habituer, si résigner. Ce qui était loin d'etre facile.

Et aujourd'hui voilà. Cait avait été promu "intendante". Un poste à responsabilité, valorisant. Bien sur il y aurait la pression, prendre la suite de Daniel Hopes pouvait paraître ardu mais Ororo avait confiance, totalement confiance, sa fille y arriverait. Elle en avait largement les capacités, et ce nouveau poste allait lui redonner confiance en elle.

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Ororo poussa doucement la porte et passa la tête. "bonjour ma chérie et félicitation. " des larmes menaçaient mais cette fois des larmes de joie. "je suis tellement heureuse pour toi. Tu le mérites tellement. "

elle s'approcha de Cait les bras grand ouvert malgré ce qu'elle tenait dans les mains, un bouquet de fleurs et un thermos avec le thé préféré de Cait. Elle n'avait pas eu le temps de faire mieux compte tenu du délais.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

Je tournais déjà en rond comme un tigre en cage.
Comment donc faisait Daniel pour s'organiser ? Ses notes étaient obscures et trop rares, à croire que le Time Tricker était doté d'une mémoire absolue. Darla ne m'était pas non plus d'une grande aide, trop repliée sur elle même elle ne semblait répondre qu'à des questions précise et mon caractère emporté ne semblait pas lui convenir, quoiqu'on ne savait pas vraiment de quoi il en retournait avec elle tant elle était indéchiffrable.
J'avais déjà affronté bien des épreuves et des adversaires sur le terrain mais là, comment se bat-on contre un monstre administratif ? Par quel coté attaquer ? Quelles sont les priorités de fonctionnement, Où sont les panneaux de contrôle et les indicateurs à consulter ?
J'aurai du refuser, j'aurai du dire non. C'était un truc beaucoup trop gros pour moi et personne pour m'apporter le début d'une réponse.
Devais commencer par le bilan d'action ? Le bilan comptable ? Ou lire la masse de courrier et courriel qui s'accumulait ?
Pour l'heure, un peu perdue, je m’étais accoudée sur le bureau, la chevelure entre les mains et les yeux fermés tout en me lamentant devant ce que je jugeais être une connerie monumentale et un choix que je regrettais déjà.
Je ne sais même pas pourquoi j'ai dit oui à ce poste, sans doute cette sensation d'avoir une énième chance de prouver que je ne suis pas vouée à l’échec et à gâcher tout ce que j'entreprends et cela dans la vie professionnelle ou personnelle.
Il faut bien dire que mon opinion de moi même était vraiment catastrophique, mon mariage battait déjà de l'aile, ma famille se dispersait, ma sœur me détestait pour ce que j'avais fait à Jade, ma mère se fichait de ce que je pouvais ressentir...La totale.
Je jetais un coup d’œil au carton resté sur le coté du bureau, carton contenant une dizaine de cadres de photos de ma « familia » comme je la nommais mais que je ne me décidais pas à installer sur le bois vernis.
Tout était toujours si compliqué. Pourquoi suis-je si compliqué ?
Je fus tiré de mes réflexions par le bruit d'un coup bref à la porte. Je du me résoudre à comprendre que cette porte ne resterait pas définitivement fermée, ca allait de pair avec cette nouvelle fonction, il fallait s'y résigner.

Elle n'attendit pas que je l'invite à entrer, ce qui m'irrita à moins que ce fut la simple vu de son sourire débordant et de ces présents qu'elle m’apportait comme si l'on devait fêter cette prise de poste. Il n'y avait rien à fêter. Ce n’était pas une promotion et il fallait être sacrément crétin pour ne pas le voir. C'était soit un placard doré, soit une dernière chance donnée à une fillette qu'on ne veut plus avoir dans ses jambes, ni chez les X , ni chez soi.

Ororo, je lui en voulais, oui. Pas pour ce qu'elle faisait, quoique cette amitié envahissante pour Miss Cylon, sans doute moins compliquée à fréquenter et lui donnant bien plus de satisfaction que moi, commençait à me taper sur les nerfs sérieusement, mais je lui en voulais avant tout pour ce qu'elle n'avait pas fait. J'avais traversé ces derniers mois seule, sans son soutient et sa présence. Ash, bien sur, T'challa aussi....Mais pourquoi Sage ? Pourquoi ces virés en ville, ces discutions ? Qu'est ce que je suis moi ? C'est simple, une usine à emmerdes, et les emmerdes ça finit par fatiguer. Dans ce cas là, il ne fallait pas me parler de rapport Fille-mère, il ne fallait pas me donner ces faux espoirs, c’était cruel, c’était injuste !
Elle écarta les bras mais je laissais son geste mourir sans y répondre, ne bougeant pas de ma place.

Je lui souris tout de même, lui faisant un bref signe pour clôturer son geste que je n'aurais pas supporter depuis cette fameuse nuit, les contacts m’étant à nouveau pénibles, mais ça bien sur tu l'ignorais aussi, n'est-ce pas ? Quelle formidable mère observatrice tu fais.

Bonjour Maman.
C'est gentil merci, mais je ne pense pas que ça nécessite ni des félicitations, ni du mérite. Je n'ai pas de vase pour les fleurs, elle sont jolies ! On t'a aider à les choisir ? Peut être au détours de tes ballades accompagnées, c'est vrai qu'on ne se voit plus beaucoup ces derniers temps...
Par contre, je ne sais pas où Monsieur Hopes rangeait les tasses pour les invités...Peut être dans le placard là bas...Je vais voir.

Tout en cherchant dans les armoires, je poursuivais d'une voix un peu monocorde.

Comment se porte Ash ? Elle va bien ? Et l’équipe des X , tu as des news ? Parce que moi...plus des masses. Ah des Muggs ? Je suppose que ca fera l'affaire...

**X-Men Alpha** Messages : 239 Date d'inscription : 20/02/2013

Cait refusa son étreinte. Ororo la regarda un bref instant avant de laisser tomber ses bras.
Ok Caitlyn voulait se la jouer petite-peste-adolescente-en-crise. Elle aurait eu 10 ans de moins elle aurait fini dans sa chambre privée de télé et d'ordinateur mais Caitlyn n'était plus une gamine, quoique.

Elle l'observa s'agiter en vain, parler de façon monocorde, aborder des banalités et poser des questions dont elle se fichait de la réponse.

Ororo s'approcha du bureau en soupirant mentalement. Elle n'allait pas lui dire, lui dire que ça faisait une semaine qu'elle ne dormait plus, une semaine qu'elle se torturait l'esprit en cherchant une solution qui lui échappait totalement. Une semaine qui s'était terminée par une engueulade avec son mari. Une semaine durant laquelle elle avait négligé son bébé.

"ça suffit Caity," sa voix était douce mais une légère autorité perçait. Elle s'approcha de sa fille et posa ses mains sur les muggs qu'elle venait de trouver. Ses doigts à quelques millimètres de ceux de sa fille.

"c'est vrai que je n'ai pas été très présente ces derniers temps mais ça ne veut pas dire que je ne faisais rien ou que je ne pensais pas à toi. Maintenant je suis là, mais si tu préfères que je parte ..."

elle laissa mourir sa phrase, plongeant son regard dans celui de Cait. Combien aurait elle pu donner pour savoir ce qu'elle pensait en cet instant. Ce qu'elle voulait. Ce qu'elle recherchait véritablement.
Une mère mais laquelle. Des mères il y en avait des tas, laquelle était la bonne.
La mère-copine, la mère-enfant, la mère-sévère ... comment elle-meme aurait pu savoir, tout aussi privé de modèle que Cait, marchant à l'instinct et au coeur. Un coeur bien meurtri ces derniers temps.
Divisé et partagé entre ses filles, son mari, l'Institut.
D'ailleurs meme avec un modèle était ce possible de tout savoir, de tout gérer.

Commencer par le début.

Cait était jalouse de Sage. Du temps qu'elles passaient ensemble, un temps bien bref pour Ororo. Et à bien y réfléchir elle n'avait pas de compte à lui rendre mais ça elle ne pouvait lui dire, tout comme elle ne pouvait lui dire que son état de catatonie l'avait effrayé, vraiment effrayé. Ni qu'elle ne comprenait pas pourquoi Cait avait tant besoin d'elle, alors qu'elle avait Amy et Jade. Et surtout, qu'elle n'avait aucune idée comment gérer tout ça.
Elle ne pouvait pas non plus lui dire que Sage lui rappelait un temps qui n'existait plus, un temps qui n'existerait plus jamais. Le temps ou les X formaient une équipe, ou ils travaillaient ensemble malgré les heurts. Et en meme temps un temps qui n'existait pas encore. Un temps ou elle, Ororo Munroe n'était pas une mère, une X-men, un prof mais juste Ororo.
Se servait elle de la jeune femme ? Possible. Derrière ses lunettes et son air de robot, et surtout cette façon qu'elle avait de ne rien montrer, c'était si facile de lui parler et dangereux, extrêmement dangereux.

Un nouveau soupire mentale.
"ne soit pas jalouse de Sage, c'est juste une copine. Quand aux fleurs c'est vrai qu'elles viennent du jardin mais je les ai choisi et cueilli seule pour toi, uniquement pour toi. "

elle n'avait pas envie de se battre avec sa fille. Elle était venue pour la féliciter et l'encourager pas pour être la cible de ses reproches.

Ash, elle ne voulut pas lui en parler, elle ne voulait pas lui dire qu'elle avait abandonné son bébé durant cette semaine. Bébé cajolée et choyée par un père complètement gaga mais abandonnée quand meme aux yeux de la mère.

La X-Team, aucune nouvelle. Un "sauvetage" posant plus problème que de solution, une nouvelle gamine perdue, un mutant de plus à surveiller. Une maigre réconciliation avec Rachel, mais rien de réellement concluant.

Pourquoi ... le manque de temps, le manque d'envie ou tout simplement l'impossibilité émotionnel.
Elle avait toujours cru que l'amour ne se mesurait pas, qu'il n'avait pas de limite, quelle erreur, seul Dieu avait cet amour infini et elle ne croyait pas en Dieu.

Ses filles lui avaient pris tout ce qu'elle possédait, toutes ses réserves, l'asséchant comme on assèche un lac. T'Challa, Rachel, Sage et meme le professeur, elle n'avait plus rien pour eux, plus rien pour elle.

Elle avait cru que cet emploi pouvait être une solution. Elle avait cru que la discussion hier soir allait arranger les choses mais finalement ce n'était qu'un bien être passager, un verre d'eau dans le désert.

Elle était venue ce matin avec entrain et enthousiasme.
Elle était venue avec le sourire.
Elle n'était pas venue pour ça.

Mais elle ne pouvait pas lui dire.
Alors elle se tut, gardant ses mains autour des muggs, attendant, un mot, un geste, quelque chose de sa fille sans savoir quoi. Quelque chose qui lui dirait "va t en"/"reste". Quelque chose qui lui dirait "aide moi"/"laisse moi".

Mais pas cette incertitude, ce "quoi faire" permanent. Pas ce ton monocorde, ces questions sans intérêts.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

"ça suffit Caity...c'est vrai que je n'ai pas été très présente ces derniers temps mais ça ne veut pas dire que je ne faisais rien ou que je ne pensais pas à toi. Maintenant je suis là, mais si tu préfères que je parte ..."

Elle gardait les yeux rivés sur les muggs, arrêtée dans son mouvement comme changée en statue de sel. Elle resta là de longues secondes se contentant d'écouter comme absente les confidences de sa mère mais le visage douloureux qui se dessinait sous les yeux de son ainée trahissait on ne peut mieux les vagues d'émotions qui se bousculaient une fois de plus en elle en un ballet horrible de contradictions et d'hésitations derrière son regard vibrant.
Un brève inspiration comme pour faire redémarrer le fourmillement de la vie en elle et un regard d'une dureté douloureuse planté dans celui de sa vis à vis qu'une voix faussement murmurante venait assombrir.

Oui.
Maintenant....tu es là.
Tu juges que mieux vaut tard que jamais ? C'est pour ça que « ça suffit » ? Parce que tu le décides, parce que c'est mon tour...Maintenant.
Ces derniers mois...ma vie s'est déchiquetée comme jamais, tu n'as même pas idée à quel point...non...franchement tu ne sais pas à quel point parce que tu n'as vraiment cherché à savoir. Moi aussi j'ai hurlé « ca suffit » mais il n'y avait personne pour l'entendre.
Maintenant tu es là, je suis vraiment heureuse de te voir. Mais pour dire la vérité, maintenant, je n'ai vraiment plus besoin de toi, mère : il est trop tard. Je vais me battre pour sauver ce qui reste de ma vie.
Ne te méprend pas, je ne désire pas ton départ mais je tiens à te rappeler que cette porte n'est pas fermée.

Esquissant un rictus de désespoir, elle quitta le regard de son interlocutrice pour reculer de quelques pas et se réinstaller sur son siège, perdant son regard vers l'unique fenêtre du bureau.

"ne soit pas jalouse de Sage, c'est juste une copine. Quand aux fleurs c'est vrai qu'elles viennent du jardin mais je les ai choisi et cueilli seule pour toi, uniquement pour toi. "

Elle secoua la tête en souriant faiblement.

Tu fais ce que tu veux de tes amitiés, tu verras elles ont tendances à se faire très rares dans cet endroit, rares et éphémères. C'est gentil pour ces fleurs, mais...on ne peut pas tout savoir sur les personnes qui nous entourent, non ? Je n'aime pas les fleurs. Parce que quand on en offre ce n'est jamais un geste gratuit. C'est juste...une ouverture de « négociations ». Le Thé par contre...tu fais mouches.... C'est le même que tu buvais dans ton bureau ce jour là, n'est ce pas ? J'étais...jeune et irrévérencieuse, j'avais l'impression de rencontrer Dieu. J'étais...complètement surexcitée ce jour là, j'ai du te paraître cinglée....dire que c’était il y trois ans. Le temps...passe si lentement.

Un long silence.

On change, on change tous car il faut changer...parfois on change en bien, parfois on redevient le mal. Alors on reprend les armes pour lutter, pour être meilleure.
….
Je ne suis pas ta fille Ororo, je ne sais même plus ce que je suis. Mais je sais ce que je risque de devenir. J'ai du prendre un chemin faute d'aide...maintenant, je dois le parcourir jusqu'au bout. J’étais dans le doute Hier, Maintenant, je suis en chemin...
Tu as un mari aimant et une petite fille magnifique, il est temps que tu prenne soin d'eux, moi c'est trop tard.

Elle plongea son regard vers ses dossiers en soupirant.

- Excuses moi à présent, j'ai du travail.

**X-Men Alpha** Messages : 239 Date d'inscription : 20/02/2013

Ororo inspira profondément, avant de fermer les yeux mais sa mâchoire s'était contractée signe d'agacement. Cait en rajoutait encore et encore, lui enfonçant à chaque fois un poignard dans le coeur. Que pouvait elle lui dire ? L'envoyer paitre, meme si ce n'était pas l'envie qui lui manquait ce n'était certainement pas la bonne solution. Mais alors que faire.

Oui.
Maintenant....tu es là.
Tu juges que mieux vaut tard que jamais ? C'est pour ça que « ça suffit » ? Parce que tu le décides, parce que c'est mon tour...Maintenant.
Ces derniers mois...ma vie s'est déchiquetée comme jamais, tu n'as même pas idée à quel point...non...franchement tu ne sais pas à quel point parce que tu n'as vraiment cherché à savoir. Moi aussi j'ai hurlé « ca suffit » mais il n'y avait personne pour l'entendre.
Maintenant tu es là, je suis vraiment heureuse de te voir. Mais pour dire la vérité, maintenant, je n'ai vraiment plus besoin de toi, mère : il est trop tard. Je vais me battre pour sauver ce qui reste de ma vie.
Ne te méprend pas, je ne désire pas ton départ mais je tiens à te rappeler que cette porte n'est pas fermée.

{et moi} avait elle envie de lui hurler. {tu crois que ma vie a été simple tiraillée continuellement par toi, T'challa, Ash, Rachel, le professeur ... Repoussée par ta femme, attirée par toi. Tu dis qu'il n'y avait personne mais à qui la faute. Qui m'a dit de ne pas me mêler de son couple ? Qui m'a fait comprendre qu'elle avait sa propre vie, sa propre famille et qu'une mère n'était qu'un "encombrement" supplémentaire ? Tu veux quoi Caity ce qui t'arrange ? Que je sois là quand TOI tu en as envie, quand tu t'es fâchée avec ta femme ? Ou ta fille, l'une ou l'autre ? Tu vas te battre c'est bien mais crois tu que tu es la seule ? Tu joues les enfants gâtées et tu ne t'en rends meme pas compte. Tu n'as plus 15 ans, alors assume. Tu ne peux pas être l'un ou l'autre selon ton bon vouloir}

mais elle ne dit rien laissant Cait déverser sa colère et sa frustration sur elle. Une bonne solution surement pas, du moins certainement pas pour elle mais la moins pire vu les circonstances.

Comment en étaient elles arrivées là ? À ce point ? Ororo avait l'impression qu'un fossé s'était creusé entre elles mais depuis quand ? Et surtout allaient elles pouvoir le combler ? Ou était la jeune femme pleine de vie et de malice qui lui avait demandé une photo ? Ou était cette adulescente qui s’enflammait pour les vêtements de bébé ornés d'un castor ? Ou était cette magnifique femme qui avait dit oui lors du plus beau jour de sa vie ?

A la place il n'y avait plus que cette agressivité voir cette rancœur qu'elle dirigeait vers la seule personne capable de l'encaisser. Seulement ce n'était pas le cas, ce n'était plus le cas. En face Cait n'avait plus qu'une personne trop pleine, incapable de tout gérer, de tout supporter. Combien de temps encore allait elle pouvoir faire face ? A quel moment le verre allait déborder ?
Elle avait peur, peur d'elle meme et surtout peur de ses réactions extrêmes.

Oui les amitiés étaient rares mais sans qu'elle ne sache pourquoi Sage allait en faire partie. Quand aux fleurs, une nouvelle amorce pour un nouveau coup ou juste une réflexion en passant ... quelle importance, Cait l'avait fait, l'avait dit.

{Non tu n'étais pas cinglée juste ... toi finalement. La vrai toi.}

On change, on change tous car il faut changer...parfois on change en bien, parfois on redevient le mal. Alors on reprend les armes pour lutter, pour être meilleure.
….
Je ne suis pas ta fille Ororo, je ne sais même plus ce que je suis. Mais je sais ce que je risque de devenir. J'ai du prendre un chemin faute d'aide...maintenant, je dois le parcourir jusqu'au bout. J’étais dans le doute Hier, Maintenant, je suis en chemin...
Tu as un mari aimant et une petite fille magnifique, il est temps que tu prenne soin d'eux, moi c'est trop tard.

tout ça pour ça Je ne suis pas ta fille Ororo, ça faisait mal, vraiment très mal. Mais elle avait raison. Finalement seuls les liens du sang comptaient. Encore un échec, un de plus.

Elle ne dit toujours rien, de toute façon il n'y avait rien à dire. Elle était une mauvaise mère, elle venait encore d'en avoir la preuve.
Oui elle avait un mari aimant mais avec aussi une certaine limite, limite qu'elle avait franchi cette semaine et qu'il lui avait rappelé.
Une petite fille magnifique oui bien sur ce n'était qu'un bébé encore mais dans 1 an ? 5 ans ? 10 ? 20 ? aura t elle aussi en face d'elle une jeune femme perdue et aigrie qui la repoussera ?
Ces fameux liens du sang auront ils encore quelque valeur à ses yeux ?

Pourquoi tous ces chemins ne pouvaient ils pas se croiser doucement ? Pourquoi devaient ils passer les uns sur les autres ? Créer des conflits, des accidents ? Ou était le feu rouge, le stop indiquant un problème, une erreur ?

Elle ne l'avait pas vu ce panneau "danger fille en détresse". Pourquoi l'avait elle loupé ? Pourquoi avait il été masqué par l'autre plus grand, plus beau : "bébé à bord". Elle avait filé droit sur son autoroute de bonheur et maintenant il s'était transformé en sentier boueux et chaotique. Elle avait laissé l'ainée sur le bord, embarquant l'autre pour finir par la laisser aussi en voulant faire demi tour. Le résultat elle était seule dans sa voiture sur le chemin de sa vie. Devait elle changer, prendre le camion de la colère ... avec Cait ça ne marcherait pas, bien au contraire. Elle avait tenté une approche amicale mais sa fille n'en voulait pas ou du moins c'est ce qu'elle voulait lui faire croire et se faire croire.
Avant Ororo aurait tenté, discuté, voir grondé mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Oui maintenant était trop tard.
Leur chemin s'éloignait, pour combien de temps elle n'en savait rien. Pas longtemps elle espérait. Peut être juste le temps qu'elles reprennent leur vie aussi bien l'une que l'autre. Cait avait commencé mais elle ... non elle était toujours dans ce tunnel dont la fin s'éloignait au fur et à mesure qu'elle avançait.
Elle avait cru à une lueur, voir plusieurs mais ce n'était qu'une illusion, elles s'étaient bien vite éteintes dans son rétroviseur.
Elle avait cru à une halte mais elle devait reprendre sa route, d'ailleurs Cait le lui faisait comprendre.

- Excuses moi à présent, j'ai du travail.

{pas la peine de le dire, ton regard est éloquent. Je t’embête, tu as été parfaitement claire. Je vais continuer ma route mais jusqu’où ...}

"bien je vais te laisser alors puisque tu as du travail. " elle lui sourit un peu tristement tout en se levant. Pas de thé, pas de mots réconfortants, Cait n'en voulait finalement pas, et de toute façon Ororo n'en avait pas la force.

L'accident venait d'arriver, il n'était pas loin de toute façon. "le chemin de l'Espoir" plutôt celui de l'abîme. Mais elle ne lui en voulait pas, elles étaient aussi responsable l'une que l'autre de la situation.

Elle jeta un dernier coup d'oeil à la pièce, comme si elle cherchait à graver quelque chose. Les mugs, les fleurs, les dossiers et Cait.

**X-Men Beta** Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36

La porte s'est refermée.

Est ce que je me sent mieux d'avoir régler mes comptes ? Ca serait mentir de vous dire que tout cela me laisse indifférente. Mais les choses qui s'agitent en profondeur ne sont pas bonnes. Elles sont violentes et corruptrices. Je les sent ripper leurs ongles le long de mon ame en une longue lutte acharnée pour remonter vers la surface.
Je me force à inspirer avec profondeur en fixant mon regard sur les mugs en une longue absence chargée de silence.
Est-ce que je me sent bien ? Non, à la vérité , c'est pire. J'ai fini par faire cet horrible vide autour de moi qui m'enferme définitivement dans cette violence ou je me noies et Ororo fut la dernière brique de ce mur que j'ai érigé entre moi et les autres. Amy, Rachel, ma mère...je suis seule...deséspèrement seule.
Est-ce que c'est le prix pour mieux me retrouver ? Pour mieux les retrouver ? Doit-on passer par cette arrachement et ce flot de souffrance à chaque fois ?
Je suis malade de moi même, si vous saviez combien tout cela me ronge.
Pourquoi suis-je ainsi ?
Pourquoi suis-je née ainsi ?

Un hurlement de rage alors que d'un geste d'une violence infini, je balaye ce qui se trouve sur mon bureau, faisant chuter le pc portable sur le sol et projetant les deux muggs sur le mur où ils éclatent en morceaux.
Un autre cri noyé de sanglots cette fois ci et les dossiers éparpillent leur feuilles à travers la pièce alors que je cède à ma nature dans un claquement sec et électrique.
Puis je recule contre le mur après avoir dégagé d'un coup de pied brusque la chaise s'en allant percuter l'armoire.
Et je reste là en un long sanglot muet, m’écroulant dos au mur, bras recroquevillés sur la tête en une sorte de position fœtale
Je ne prononce rien d'autre que l'amertume des larmes et des hoquets.
Rien ne soulage. Ni la colère, ni les mots. Rien ne soulage et surtout pas le sel jeté sur des blessures béantes. Ma famille, mon amour...Qu'en ais je fait ?
Le chemin de l'espoir est un chemin parsemé de lame et de ronces, tortueux, il passe toujours par les tréfonds de la souffrance. Dans les miroirs qui le bordent, on y voit ce mal qu'on se fait et qu'on fait aux autres, il nous laisse le soin de nous juger, de nous contempler dans nos erreurs et nos laideurs.
Le chemin de l'espoir n'est parfois rien d'autre qu'une chimère qu'on place pour s'évader hors de soi, s'aveugler de ses erreurs.
Le dos au mur, je pleure ce qu'il me reste à pleurer.

Seule, puisqu'il le faut.
Sacrifiée puisque c'est ce qu'il faut.

Je n'ai plus besoin de bras autour de moi.
Je n'ai plus besoin de drogues pour me brider.
J'ai vu la pourriture me ronger
Ne vous leurrez pas sur ce dont j'ai besoin
Non, je n'ai vraiment plus besoin de rien.

L'un dans l'autre, tout n'était que des briques dans ce mur
L'un dans l'autre, vous n'étiez tous que des briques dans ce mur.[/i]

Une porte s'est refermée.

Fin du Rp.

» Last Hope... {LIBRE}
» Passation : Caitlyn Elioth [Caitlyn Elioth - Rachel Summers]
» Hope's Syndrome {Nawri Sazni}
» Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]
» Il n’y a pas de droit chemin, juste les intersections de nos choix {Laura Evans}