Vive l'Amérique ! ironie [Libre]

Invité

En cette saison, même si le printemps n'était pas loin des portes de la ville, des jours de profonde fraîcheur engourdissaient encore les corps des habitants de New-York, les plus de huit millions d'habitants qui arpentaient quotidiennement les rues de la ville et ce, qu'importe la météo. Cependant, la neige avait néanmoins cessé de répandre son manteau blanc rapidement noirci par le goudron au bord des routes. Il ne faisait plus assez froid et c'était désormais la pluie qui dominait, laissant parfois des flaques d'eau impressionnantes contre les trottoirs sur lesquelles les voitures semblaient prendre plaisir à rouler dessus afin d'éclabousser les passants qui avaient le malheur d'être là.

Parmi les déplacements robotisés de la population locale, une silhouette se distingua sur le trottoir d'une large avenue par la course effrénée qu'elle avait engagé en zigzaguant entre les habitants comme si sa vie en dépendait, hurlant parfois à certains gêneurs de dégager le passage. Cependant, cela ne marchait évidemment pas à tout les coups et le jeune homme qui dévalait la rue à grande enjambées en ce doux début d'après-midi vit sa course brutalement interrompu par un O.N.I. (Obstacle Non Identifié) sur lequel il ricocha violemment, repoussé en arrière par son propre élan avant de tomber à la renverse.

- Vous ne pouvez pas regarder devant vous ?! Vous avez toute la place que vous voulez sur ce fichu pavé ! Pourquoi faut-il que vous soyez sur mon pass...age...?

Les deux-trois derniers mots du jeune asiatique virent leur ton s'estomper au fur et à mesure que Shinjõ redressa son regard vers un homme de carrure imposante au look typique de garçons des villes de mauvais genre, vêtu de cuir des pieds à la tête à moitié rasée et aux membres recouvert de part et d'autre de chaînes et de bracelets de métal. Shinjõ, après avoir détaillé la bête devant lui qui lui avait adressé un regard assassin, se releva, lentement mais sûrement tandis que de sa grosse voix l'homme lui rétorqua :

- T'as un problème le bridé ??

Shinjõ était un garçon qui ne manquait pas de répondant, ni de courage, même face à un rhinocéros rouillé prêt à charger juste sous son nez. D'ailleurs, le jeune homme épousseta sa légère veste beige, qui cachait son t-shirt blanc, ainsi que le haut de son jeans bleu marine. L'air confiant et irrité, il s'apprêta à envoyer sa riposte mais du mouvement près de son adversaire l'en dissuada, surtout quand il remarqua qu'il s'agissait de trois autres gaillards taillés comme des armoires qui venaient d'arriver d'une sombre ruelle. L'homme qui avait été bousculé reprit la parole d'un ton menaçant en faisant craquer les articulations de ses phalanges dans les paumes de ses mains :

- Je pense qu'une petite leçon à notre façon t'apprendra le respect et à être moins maladroit !

La situation tournait au vilain, dans l'esprit de Shinjõ, d'abord paralysé, la suite ne fit qu'un tour. Le jeune garçon détala comme un lapin de là où il était venu et les quatre créatures bestiales se ruèrent derrière lui. Heureusement que la corpulence élancée du garçon lui donnait l'avantage dans ce genre de course mais pour se donner plus de chances d'échapper au troupeau derrière lui, il se réfugia dans une ruelle au hasard avant d'enchaîner un parcours dans ce dédale de petites rues dans l'espoir de les semer. Au bout d'un moment, Shinjõ se retrouva dans une impasse. Réactif, il fit volte face pour emprunter un autre chemin mais la racaille avait déjà eu le temps de le rattraper et lui barrèrent son échappatoire. Le jeune japonais fronça les sourcils et se recula jusqu'à se plaquer contre le mur de l'impasse. Il aurait pu se rebeller, répliquer, menacer, mais à quoi cela allait-il servir face à des tas de muscles dépourvus de cerveaux ? Les individus se rapprochèrent dangereusement, Shinjõ tenta de se dérober vers la droite, vers la gauche, mais c'était un véritable mur de brique qui le coinçait. Un coup de poing partit dans le mur de l'impasse, à vingt centimètre de la tempe du garçon et une main bourrue l'agrippa au col avant de le soulever du sol et de le plaquer violemment contre le mur :

- Montrons-lui ce qu'on en a à faire chez nous des p'tits chinois !

» Vive la liberté...de tuer [Karma & libre]
» Champ libre - [Libre]
» De l'utilité de l'art {Libre}
» Une nouvelle?(libre)
» Internet : X-Cam [libre]

Vive l'Amérique ! *ironie* [Libre]

Vive l'Amérique ! ironie [Libre]