Arrivée ou nouveau départ? [Terminer]

Pour certaine personne, la nuit était le moment où tout est possible. Celui où le cerveau peut enfin se reposer de la journée et assimilé ce qui à été appris. La lune dans le ciel n’a cessé d’inspirer les amoureux depuis que le premier couple c’est formé bien avant les premiers dessins sur pierre. Certains peuples ont longtemps pensée que les étoiles étaient des esprits, des dieux, des rêves oubliées, des fées. Brillant de mille diamants, depuis les premiers bateaux elles ont guidés les marins pour les tenir éloignée de leur liquide maîtresse. La nuit est l’entre-monde, l’entre-jour. Le moment de toutes les fins, de tous les départs, de la petite mort pour renaître au soleil. La nuit est le monde des songes, de la magie.

Mais tous n’ont pas d’heureux songe, Hécate, déesses grecques des cauchemars et de la magie, avait tout règne sur les nuits sans lune. Elle attendait les imprudents au carrefour pour les tentés, offrir pouvoir contre damnations, susurré leur peur aux dormeur coupable. Elle régnait sur les cœurs vulnérables, apeuré. Tout était calme dans l’institut, du moins dans les apparences, sinon dans les cœurs et le fond. Car au moins une personne n’y était pas chez elle. Pas encore. Peut-être jamais. Une personne n’avait plus eu nulle part à appeler maison depuis si longtemps qu’elle n’avait même plus de nom pour se sentiment de sécurité qu’elle cherchait depuis tout se temps. Une personne, qui dormait à l’infirmerie, n’avait pas de doux songe. Comme chaque soir depuis les cinq dernières années, elle n’avait que cauchemar pour seul repos de l’âme. Quel enfant pourrait ainsi grandir ? Quel genre de femme pouvait donner un cœur si tourmenté ? Une âme si meurtrie ? En fugue permanente de sa propre identité, comment pourrait-elle trouver un endroit à être elle-même ? Un endroit pour elle ?

Un cri, sonne et résonne dans le silence des couloirs, alors que tonne la mi-nuit. Éco des sinistres mémoires que le sommeil éveille chez la nouvelle enfant, une autre de ses enfants perdu que le professeur tente de secourir. Un cri presque enfantin de déchirement, crié par une voix presque mature. Contre-point de la jeune femme qui le cri, jeune femme depuis trop longtemps, depuis le vol de son enfance par ceux qui aurait dût la croire et la protégé. Un cri, une détresse, un appel.

Tremblante, elle s’est redresser dans ce lit qui n’est pas le sien, dans cet endroit qu’elle ne reconnait point, l’espace d’une seconde terrifiante. Ses longs cheveux fraichement laver, peigner et démêler par les soins de l’infirmière. Elle avait refusé les médicaments pour dormir, elle les avait toujours refusé, toujours non, mais une fois suffit à qui est sage. Vulnérabilité contre vulnérabilité. Elle avait prit ce qui ne la piègerait pas dans les noirs méandres de son esprit. Une fois, une seule, quand elle avait commencé ses horribles terreurs nocturnes au centre on lui en avait offert. Prise au piège de son propre cerveau, incapable de se réveiller, la nuit entière avait été une chambre de torture au couleur de son cœur. Jamais plus, il y est des choses que l’on ne peut affronter, plus encore lorsqu’on n’a que douze ans.

Le souffle court, les yeux fou cherchant les barreaux, la sortie, la liberté, la prison. Perdu dans sa tête et dans le monde. Prête à fuir, et trop faible pour le faire. Elle haletait, avant de se rappeler qu’elle était arrivée à l’institut la même journée. On lui avait fait prendre sa première douche depuis le début des frimas d’automne. Presque une année depuis sa fugue du Canada, elle peinait à reprendre son souffle et ses esprits dans cet endroit si peu familier, celui qui avait été son phare, son espoir, depuis le début de sa longue marche. Elle avait lut, dans le centre de redressement, la prison, et avant, des livres sur les juifs et leur longue marche forcée durant l’holocauste, elle n’avait jamais comprit avant. Cette nuit, ses livres s’étaient mêlés à ses souvenirs. Elle s’essuya le front, sachant que sa nuit était terminer pour se jour. Elle n’arrivait presque jamais à se rendormir après un songe aussi vivace, après une tourmentes si poignante. Son cœur voulait fuir, elle-même n’avait jamais rien trouvé d’autre que la fuite pour soulager ses souvenirs. Mais en prison, cela n’avait pas été possible, pas plus que durant les pires tempêtes de l’hiver. Elle ignorait même si elle pourrait se lever se soir. Déjà, comme chaque fois que cela arrivait, elle sentait sa vie et son énergie s’écouler dans la peur, sans savoir que cela lui venait d’un pouvoir, d’une autre mutation. Un bouclier qu’elle ne maîtrisait plus qu’elle ne le connaissait. Tâchant de calmer les palpitations de son cœur meurtrie, elle chercha du regard à se repéré. La fuite était le seul salut qu’elle avait apprit contre le mal de vivre. Le seul réflexe qu’on lui avait enseigné.

Elle remarqua le verre d’eau et la médication à côté de son lit. Une seconde, une seule, elle pria pour que quelques choses l’aide, puis elle jeta les pilules au sol de colère contre la tentation. Rien ne pouvait aider, la vie était ainsi faite, on était fort ou faible et elle refusait d’être faible. Elle ne croyait plus en l’humanité, ni en grand-chose. Elle ignorait même ce qu’elle était venu chercher dans cet endroit, pourquoi elle voulait tellement croire que les promesses pouvaient être ici tenu, elle ne l’avait été nulle part ailleurs. Pas même par ses parents qui étaient morts, la laissant elle et sa sœur, pour être séparer. Alors qu’elle tentait de se reprendre, elle entendit une porte derrière elle, celle de l’infirmerie, s’ouvrir doucement. On apprend à repéré se genre de bruit pour survivre dans une prison, qu’elle soit pour adulte ou pour jeune.

Pour certaine personne, la nuit était le moment où tout est possible. Probable, peut-être, possible et certain, toutes les nuances des perceptions se perdant dans une même quiétude qui allait s’ensommeillant à la lueur d’une fatigue parfois méritoire. L’heure était à la connivence et le silence relativement inquiétant qui préludait les songes. Chacun vivait le soir des Rois comme son cœur l’entendait, de la solitude à l’étreinte et du bilan à l’oubli mais le résultat était toujours cet écran obscur que l’on livrait au sommeil dans un abandon de lutte. Recherchant le sommeil qui parfois se dérobait avant même le souhait qu’il ne puisse se concéder, les âmes vaillantes achevaient leurs œuvres nocturne dans un rythme infiniment plus tendre que le bousculant diurne ne l’exigeait.

Elle ne dormait toujours pas, son casque sur les oreilles diffusant une musique au volume le plus faible possible, acharnée à terminer son ouvrage de droit et à repasser mentalement chaque ligne afin de les intégrer à sa mémoire avide Elle sentait poindre le mal de crâne sous la fatigue de la tâche, la lumière spectrale de la petite lampe du bureau jouant ses ombres sur le sérieux de son visage pourtant si juvénile. Elle jeta un regard attendrie à la forme blottie sous la couette dans les ombres de cette pièce assez modeste où trônait ce large lit qu’elles avaient baptisé à juste titre, un nid. Sur l’écran de PC portable qui lui servait de jukebox, un message s’incrusta silencieusement. Message à son attention et émit par Danger afin de l’avertir que la nouvelle venue venait de recouvrer conscience et que sa présence était requise en qualité d’X Woman : sans doute était-elle la seule encore éveiller et apte à occuper cette fonction en cette heure tardive. Elle coupa le son de sa sélection de musique et hotta son casque, se redressant silencieusement. A quoi bon ? Le moindre mouvement l’avait déjà réveillé et elle le savait pertinemment. Elle combla l’espace jusqu’au bord du lit où d’un geste caressant, elle se perdit dans sa chevelure jusqu’à ce que ses fenêtres d’âme s’ouvrent sur elle et lui sourient. Ce moment de tendresse infini lorsqu’elle se réveille si rapidement de sa fragilité de femme endormie ou tout comme à celle d’amante inquiète qu’elle cajola du bout des doigts en lui murmurant bien vite. « Ta petite naufragée s’est réveillée. On a besoin de moi, le temps de rêver et je tu seras dans mes bras, ok ? ». Un léger baiser sur le front pour sceller la promesse et elle quitta la chaleur de son foyer, en jeans et en T shirt comme une ado qu’elle n’était plus pour regagner au plus vite l’infirmerie. Pas de temps malheureusement pour un tailleur élégant la montrant sous un jour beaucoup plus adulte, la nouvelle venue devrait se contenter du mode « training at Home » de l’irlandaise iconoclaste.

Alors qu’elle traversait l’infirmerie, Irina la mit au courant de la situation la rassurant sur son état de santé physique, que dire du mental ? C’était tout un pan de l’Everest qu’elle devrait gravir toute seule. Apeurée , déboussolée, peut-être même furieuse…Tout un panel d’émotions qu’elle avait dû apprendre à gérer avec son grand cœur et son humour car il est bien connu que lorsqu’on temps une main, on est bien prompt à se la faire réexpédier au visage dans le meilleur des cas. Faisant son entrée, elle considéra les médicaments jetés sur le sol et en resta perplexe un instant avant de lever vers elle un regard étonné mais d’un calme assez déstabilisant.

- Hey ! Ça coute cher ces trucs et puis cet endroit était relativement rangé, ce n’est pas cool d’y mettre le bazar.

Sans attendre de réponse particulière, elle s’empara d’une chaise qu’elle traina jusqu’au bout de la pièce pour s’y installer et se contenta de laisser passer un bref silence avant de se balancer en égrainant ses mots sur un ton assez rassurant.

- Une heure du matin et des brouettes, ca répond à l‘une de tes questions. L’Institut Charles Xavier pour l’autre. Ce n’est..ni un asile de dingues, ni une prison, ni un centre pour y faire des expériences, ni une secte, ni un camp militaire…ni quoi que ce soit de péjoratif qui te passe par la tête. C’est juste un endroit où l’on accueille les gens comme nous…oui comme nous…car tu es et je suis une mutante. On les aide, on leur fournit un toit et un moyen de se comprendre afin de trouver leur place dans ce monde. Tu as peut être entendu parler des X men à la télé. C’est ici leur demeure. Nous sommes venus parce que tu étais mal en point, on est venu pour te porter secours et avant que tu me la pose cette troisième question, j’y répond : non, nous n’attendons rien de toi a part que tu te reposes et reprennes des forces, tu pourras ensuite repartir si le cœur t’en dit.

Caitlyn porta sa main sous son visage pour le maintenir, affichant un sourire malicieux.

- J’ai tout bon où il manque des questions ? Rassures moi, j’ai l’tiercé au moins ?

Des reproches, toujours des reproches. Personne n’avait jamais rien d’autre que des reproches pour les orphelins du système. Que se soit avec des coups ou des mots doux, c’était toujours la même chose. Et personne ne vous gardait, personne ne voulait vraiment vous entendre. Personne ne voulait voir ce que vous représentiez. La perte, la solitude. La mort. Même les familles d’accueil ne voulait pas vraiment voir ce que vous étiez, mais se glorifié par leur actions. Ils voulaient de jeunes enfants qui aurait des yeux de biche et des larmes, qui demanderait d’être aimé et serait aimable. Pas les enfants qui restaient silencieux ou encore qui mordaient. Pas d’enfants asociaux qui demanderait plus de temps qu’ils n’étaient près à en donné.

Elle n’avait donc rien à faire de mettre le bazar, bien que généralement elle s’en abstenait, ne serait-ce que par soucis de rester fermer, de ne rien montrer, de ne pas donné d’arme à l’autre pour la blesser. Elle ne comprenait même pas ce que faisait cette femme là si tard ou si tôt. Pourquoi était-elle là ? Avait-on découvert qu’elle était clandestine et on allait la renvoyer ? Ou lui demanderait-on la lune pour avoir le droit de rester et toujours plus ? Elle avait tant vu, et pourtant rien du tout, qu’elle ne pouvait s’empêcher de voir les différents scénarios dans sa tête, maintenant qu’elle savait que rien de se qui n’était arrivé n’avait été un rêve. Elle aurait du s’en douter, depuis le temps qu’elle ne faisait plus de bon rêve. Et là, la femme prit une chaise, à l’autre bout de la pièce.

Insight ne put s’empêcher de la suivre d’un regard méfiant, prête à tout sauf à se qui arriva. Le silence, elle y était habitué, les psys adoraient en user. Mais l’égrenassions des réponses, c’était la seconde fois seulement qu’elle y avait droit. Accueil, pour combien de temps ? Jusqu’à ce qu’il soit évident qu’elle n’avait sa place nulle part ? Jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’elle en demandait plus qu’elle ne le vaudrait jamais ? Elle avait eu droit à tellement de discourt semblable et aucun n’avait tenu. Elle ignorait pourquoi le discourt du Professeur l’avait tellement touché, pourquoi elle avait fait tout se chemin attiré seulement par cet unique fois. Elle ne fit donc que regarder Caitlyn pendant un interminable silence, dur, tranchant, froid. Le silence avait été, aussi souvent que le cynisme, sa défense. Elle étudia l’autre. Cette femme qui semblait si sur et si pétillante. Elle était trop loin pour qu’elle puisse lire dans son regard, mais elle pouvait au moins étudier ce à quoi elle ressemblait.

« Et à quoi sa vous avance ? Je devrai repartir, je repars toujours. »

C’était presque une accusation. Une seule fois le départ avait été son propre choix et non imposé. Choix par ses actes plutôt que par son cœur. Mais choix malgré tout. Qui l’avait mené là, qui l’avait perdu là. Car elle se sentait dépassé, perdu. On l’avait traité tellement différemment et à la fois si familièrement. Comme les premières familles qu’elle avait eu enfant, avant qu’ils ne se rendent compte qu’elle était trop blesser pour ne jamais être une fille parfaite, leur rêve d’enfant. Que ferait l’institut quand ils découvriraient qu’elle était clandestine ? Autant en finir maintenant.

« Ils viendront pour me reprendre dès qu’ils sauront où je suis. Que ferez vous à se moment là ? Me donnerez-vous pour ne pas aller contre la loi ? M’enverrez-vous en centre pour m’y oublier ? »

Si sa voix avait eu une température, la pièce entière aurait gelé. Une voix maitrisez et entraîné pour blesser. Blesser et tenir à distance. Comme son silence, une armure contre l’amour. Amour qui blessait. Amour qui abandonnait. Amour qui disparaissait avec une partie de son cœur chaque fois. Amour si souvent trahi, parfois mort, disparut ou enlever. Comment vivre lorsqu’on n’était pas entière ? Lorsqu’une partie de soi était si loin qu’on ne savait même plus comment elle allait ? Lorsqu’on en avait presque oublié le visage. Rien ne la remplirait, elle n’avait pas le droit d’être heureuse sans savoir si sa sœur l’était. Comment pouvait-elle avoir même des rêves qui pourraient l’exclure ? Comment en avait-elle prit le droit ?

Elle savait qu’ils ne pourraient la garder lorsque le gouvernement aurait vent de sa présence. Une dangereuse clandestine qui avait déjà fait une tentative de meurtre à douze ans.

« Vous ignorez qui je suis. Sinon vous ne me laisseriez pas libre de mes mouvements pour blesser vos chers petits chéris. »

Après l’accusation, fausse mais personne ne l’avait écouté, elle avait toujours été surveillez. Toute les familles d’accueil qui avait suivit sa libération l’avait réprimé, policier, militaire, gardien… Personne ne l’avait cru, personne ne l’avait écouté. On la regardait avec mépris, et quand on se rendait compte qu’elle ne pouvait être comprise, mise au pas, qu’elle ne deviendrait jamais gentille, on la renvoyait. Elle demandait trop d’énergie et elle pouvait faire tellement de mal à ses chers enfants qui était plus sage. Personnes le lui avait plus fait confiance. Si ceux de chez elle ne l’avait pu, comment ceux d’ici le pourraient-ils ?

- « Et à quoi sa vous avance ? Je devrai repartir, je repars toujours. Ils viendront pour me reprendre dès qu’ils sauront où je suis. Que ferez vous à se moment là ? Me donnerez-vous pour ne pas aller contre la loi ? M’enverrez-vous en centre pour m’y oublier ? »

Vous ignorez qui je suis. Sinon vous ne me laisseriez pas libre de mes mouvements pour blesser vos chers petits chéris. »

Un profond soupire mêlé d’amusement et d’exaspération alors qu’elle entortillait d’un air absent une mèche de sa longue crinière rousse qui lui serpentait sur le front. Elle semblait attentive aux propos de son vis-à-vis mais d’une façon absente comme si l’aigreur et le tranchant de ses remarques ne pouvait pas l’atteindre outre mesure ou comme si ces propos évoquaient en elle l’ennui et la lassitude de situation analogues vécues des centaines de fois.

Elle ferma les yeux lorsqu’elle subit la dernière question qui se voulait glaciale, un léger sourire énigmatique aux lèvres, puis ouvrit un œil d’un air malicieux en chuchotant.

- Houuu…ça fait peuuuuuur…

Elle se redressa sur sa chaise souriant de toutes ses dents avec une énergie presque enfantine.

- Allez ! A moi ! A moi ! Tu as terminé ? Parce que je ne voudrais pas te couper hein ! Tu excuseras mon ton un peu…enjoué…C'est pas pour ce moquer, hein ! c’est juste que bon…quand tu auras toutes les cartes en mains en y repensant, tu verras, ça sonnera aussi drôle dans ta tête que dans la mienne.
Aloooors….On va tenter de remettre de l’ordre dans ces questions l’une après l’autre. En quoi ca nous avance ? Bah…A rien…Tu n’as pas encore intégré un fait, on ne te demande rien, on n’attend rien de spécifique de toi : tu feras comme bon te semble et tu iras où tu voudras aller. C’est plutôt une question à te retourner ça : en quoi ca t’avance TOI de nous claquer notre main tendue dans la tronche, Ta vie ressemblera à une fuite sans but, j’sais qu’on meurt de hasard en allongeant l’pas. Mais sérieusement, il arrivera un moment où tu en auras forcément assez de courir ou pire, un moment où tu ne sauras même plus ce que tu fuis au juste : crois en mon expérience à ce sujet. Ce qu’on te propose c’est de te poser, de faire une « pause » et de considérer les choses sous un point d’vue différent, un point d’vue objectif pour une fois et pas biaisé par la nécessité de courir encore et toujours. J’ai l’impression que tu t’dis que tout est pourrav, qu’on ne cherche que l’mal …alors ca t’engage à quoi d’essayer de rester si tu sais déjà que ca servira à rien : tu ne seras pas déçu au moins puisque tu t’attends au pire. ET puis qui sait ? Tu pourrais te tromper, nan ?
- Second point « ils » viendront, tu dis ? Et bien qu’ils viennent, tu sais qui nous sommes ? Nous ne lâchons personne et même Magneto le terroriste numero 1 des USA ne se risquerait pas à venir nous souffler dans les bronches ici. Même le BAM doit ramper au sol pour passer la porte de l’Institut. Ce lieu EST souverain et sait se défendre. Il abrite les mutants les plus potentiellement puissants du monde et certains pourraient balayer New York d’un battement de cils. Même le gouvernement le sait. Nous sommes une famille, et nous nous protégeons mutuellement. Celui qui viendrait ici avec des intentions belliqueuses, son espérance de vie se compte en secondes même si nous sommes pacifistes dans l’âme.
- Troisième point, le plus amusant de tous. Nous ne savons pas qui tu es…Ouais fort possible mais nous pouvons rapidement le savoir, c’est juste qu’on attend simplement que tu fasses assez confiance pour comprendre qu’en discutant, on arrivera plus à s’entendre qu’en jouant les gros bras. Ce qui m’amène à cette difficile réalité des choses : bah tu ne nous connais pas non plus. Pour ma part, tu n’aurais pas ébauché le quart d’un mouvement pour blesser volontairement un de « nos petits » que je t’aurais déjà collé au mur et fais tremper ta petite culotte. Je sais me battre, c’est mon métier et je suis pourtant la plus faible des X Men , imagine les autres…Après si c’était involontaire, et bien comme son nom l’indique, ce n’est pas de ton fait consciemment : on cherchera donc une solution pour faire en sorte que tu ne blesses plus personne sans le vouloir, on t’aidera à vivre mieux ta mutation et crois-moi, coté mutation ici , certains sont sévèrement gâté en pouvoirs tout merdique.

Elle laissa passer un silence en redevenant plus sérieuse.

- Bon, je crois que t’es assez intelligente pour qu’on se dise les choses : arrêtes de nous considérer comme des ennemis parce que je t’assure qu’on ne l’est pas c’est donc inutile de jouer à l’arme fatale ou de proférer des menaces pour t’auto-mutiler psychologiquement. Si t’es dans le trip : je suis un monstre, je vois tout en noir et personne y m’aime, je vais peut-être te briser le karma mais ici, je peux t’en amener une douzaine dans l’genre en moins de 10 minutes. Désolée si j’te parais brutale, j’suis comme ça de nature et moi aussi j’étais exactement dans c’trip là quand je suis arrivée ici et moi aussi j’ai la moitié de la pègre de NY au cul et les mains pas très propres, pourtant tu vois, j’suis là et je fait le sacrifice de mon sommeil pour te tenir le crachoir.

Alors on va dépasser un peu ça, ok ?

Je suis Caitlyn, Caitlyn Elioth…Conseillère Sociale de l’Institut et X Woman répondant sous le code de Fuzzy. Toi tu as l’air paumée et pas si « dure » que ça dans l’fond .

Et si tu m’racontais un peu tout ça ?

Vous n'êtes pas mes ennemies? Tu cache bien ton jeux en te moquant si bien, on dirait que tu le fait professionnellement."

À sa explique, je présume que la moquerie est une armes de votre profession alors. Ne comptez pas sur moi pour vous donnez des munitions."
Cait soupira en prenant un air navré. Tout était classique chez cette jeune fille jusqu’à la moindre réaction qu’elle voulait intimidante. Colère et accusation parce qu’elle la mettait face à ses propres réactions d’hostilité. Combien de fois avait-elle dû subir ce genre d’attaque en règle ? Ca faisait cependant parti du métier, contrairement à la moquerie dont elle n’usait que rarement. Certes, elle manquait de tact mais c’était un excès de sincérité qui la faisait agir ainsi.

- Tu ne souhaiterais pas me voir moqueuse, je t’assure. Professionnelle ? oui sans doute. Et c’est la professionnelle qui te parle lorsque tu menaces par tes propos à peine voilés ceux qui trouvent refuge en nos murs. ..Comme d’ailleurs c’est cette même professionnelle qui te défendrait toi, si quelqu’un te voulais du mal. Donc, non. Je ne me moque pas de toi, c’est toi qui extrapole. Je ne fais que répondre à tes propres envolés verbales. Ni plus, ni moins.

Elle la laissa poursuivre tout en gardant une ombre de sourire énigmatique au coin des lèvres.

- Ou bien est-ce parce que j'ai été froide avec celle qui est venu me cherchez? Vous saviez que vous étiez une de ses faiblesses? Je me demande si elle est l'une des votre.

Un rire étouffé, de l’amusement tout au plus mais l’attaque la laissait légèrement admirative. Lecture de psyché ? Peut-être. Foutus télépathes toujours à foutre leur esprit là où il ne faut pas. Elle décroisa les jambes posant une main sous son menton.

- Oh et bien, tu devrais poser la question directement plutôt que de t’essayer à un ton mélodramatique. Tu crois détenir un scoop ? Désolée mais je crois que même le mec qui vient ramasser les poubelles le jeudi matin doit savoir que nous sommes à la fois la force et la faiblesse l’une de l’autre, tout l’monde le sait…c’est certainement pas un secret d’état, fais en ce que tu veux mais là franchement…cette « bombe » fera le bruit d’un pet de fourmis, sans vouloir une fois de plus te paraitre « moqueuse ».

Sans lui accorder plus de temps, elle se redressa et une fois debout, remis sa chaise à sa place au fond de la pièce avant de s’étirer.

- "Quand à me tenir le «crachoir» comme vous dites, je pense que vous pouvez retournez vous couchez, je vais tâchez de cauchemarder en silence à partir de maintenant."

Caitlyn lui adressa un sourire sincère tout en hochant la tête d’une manière très polie.

- Bien, bien, bien…Je te laisse décolérer et haïr calmement quelqu’un maintenant que tu as un visage à mettre sur ta douleur. Lorsque tu auras le temps de laisser ton égo de côté cinq minutes pour méditer sur ce que je viens de te dire, n’hésites pas à me le faire savoir, je suis toujours à l’écoute de ceux qui veulent de l’aide, quant aux autres, ma foi…un plan suffit pour trouver la sortie du bâtiment, personne ne te retient.

Avant de disparaitre par l’encadrement de la porte, elle ajouta avec un air ingénue.

- Oh et…si tu projettes de faire des dégâts, le système de défense de l’Institut, Danger, est au courant de tous les faits et gestes de chacun ici, à la moindre tentative, tu seras interpelé et probablement livrée aux autorités compétentes. Sinon, tu devrais quand même grignoter quelques choses, juste histoire de reprendre des forces, une pomme ou un truc à boire, j’te jure, ils sont rarement animés d’intentions belliqueuses.
Bonne nuit et à bientôt.

Spoiler:

"Si vous saviez ce que j'ai fait, vous ne voudriez pas m'aidez..."

Caitlyn se contenta de l’observer un instant depuis l’encadrement de la porte, extrêmement sérieuse cette fois ci, les traits de son visage trahissant son âge et une fatigue physique évidente. Elle ne cherchait pas ses mots, elles les avaient mais la désespérance de cette jeune femme touchait sa bonté naturelle en écho beaucoup plus qu’elle ne voulait le montrer ravivant le souvenir douloureux de ses premières heures lorsqu’elle avait trouvé refuge à l’Institut dans ce qui lui paraissait être une autre vie à présent. Elle lui murmura d’une voix chargée d’amertume et de compassion, un ton qu’elle n’avait pas utilisé jusqu’ici.

- Détrompe-toi. C’est justement parce que je sais ce que j’ai fait moi que je suis la mieux qualifiée pour t’aider. Et que tu le crois ou non, je sais exactement ce que tu traverses et combien c’est destructeur au point de vouloir mourir pour que ça s’arrête. Mais il te faut du temps pour ouvrir les yeux, nous te le donnerons ce temps. Quand tu souhaiteras me voir, je te promet d’être là mais en attendant mange, pour réapprendre à vivre, il faut d’abord survivre.
Fais le pour toi, s’il te plait.

Un hochement de tête en guise de salut et elle s’engouffra dans le couloir sans attendre de réponse de la part de la jeune femme. Quelques mots échangés avec Irina à propos de la situation de la patiente et elle regagna rapidement sa chambre où Amy se dressa sur sa couche en une attitude interrogatrice. Pas de mots superflu entres elles malgré l’évidence de cette fusion qui les animaient toutes deux. Oui, complètement, la faiblesse l’une de l’autre, cette même faiblesse qui se muait en force face aux déchainements de l’adversité. Elle lui adressa son sourire, sa passion et sa tendresse, ôtant rapidement sa tenue pour se lover nue contre son corps, cœur contre cœur comme à l’accoutumée. Se laissant caresser les cheveux en un geste d’amour infini elle répondit à cette question non formulée d'une voix d'une fragilité absolue juste avant de consommer cette nuit qui n’était qu’à elles.

- Beaucoup de souffrance et de colère…du temps, il lui faudra énormément de temps. Mais j’arrive à la voir derrière la carapace. Elle veut s’en sortir, c’est juste qu’elle a oublié comment faire. Ma sweetvole…il y a tant à faire et nous avons si peu de moyens, j’ai foi en notre idéal mais…il y a tant de souffrance de par ce monde…et nous ne sommes que des humains, rien de plus.
De simples humains.

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