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 La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]

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James Tucker
Agent du BAM Alpha
James Tucker


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MessageSujet: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeLun 11 Fév - 1:24

~ Quand on lui avait annoncé qu'il allait être transféré au Bureau des Affaires Mutantes, voilà maintenant un petit moment déjà, James avait perçut la nouvelle comme porteuse d'opportunités pour sa futur carrière, évidemment, et avait eu tôt fait de faire le nécessaire avec sa hiérarchie pour organiser son transfert une fois son dossier étudié. Il s'était promis d'aller jusqu'au bout de ce qu'il aurait à faire pour monter en grade le plus rapidement possible, que ce soit dans une nouvelle unité d'opérations spéciales, ou simplement par la voie normale. Mais néanmoins, il y avait bien un genre d'affaires qui lui sortait par les yeux tout particulièrement, et c'était celles qui consistaient à devoir effectuer des enquêtes internes sur ses collègues. Peu importait le cas, c'était toujours chose délicate et généralement mal vue. Depuis l'affaire Hopes et Cérès, où il s'était retrouvé en charge d'interroger la Confrériste sur ses activités et, surtout, sa relation avec l'agent sus-cité, il n'avait toujours pas réussi a expliquer réellement pourquoi c'était lui qui avait été envoyé là-dessus, alors qu'au vu de sa récente affectation au service du BAM, il y avait très certainement à la fois plus qualifié et plus prioritaire sur cette affaire que lui-même. Et après cette affaire, pile quand celle-ci commençait à se tasser, voilà qu'on lui refourguait une enquête interne sur une intervention mitigée. Une affaire de gosse mutant kidnappé par un scientifique fou à l'orée d'expériences toutes plus illégales les une que les autres.

Les objectifs de la mission avaient été remplis, mais certains éléments des rapports de mission justifiaient une investigation plus poussée, et notamment les accusations sans vergogne d'un certain agent Williams, du secteur investigation. Agent Williams dont il revenait justement d'un entretien avec celui-ci. Cette affaire était, décidément, riche en éléments, car il avait appris il y avait peu du blâme de l'agent McAllister à cause de sa façons peu orthodoxe de faire mais qui était pourtant encore loin d'égaler celle de l'agent Blake qu'il devait bientôt voir. Agent Blake qu'il avait déjà vu à l’œuvre. Agent Blake qui lui avait sauvé la vie, et qu'il savait parfaitement capable de faire un carnage digne d'un régiment complet à lui seul. Là où McAllister n'avait été qu'un gros bourrin qui agissait avant de réfléchir, Blake, lui, c'avait été le contraire et, ironiquement, ce qui l'avait sauvé lui hier, était ce qu'il allait devoir lui reprocher aujourd'hui. Sans compter encore la manière perverse dont Williams lui avait vendu tout ça, comme si au bout de sa délation se trouvait une quelconque augmentation de salaire ou autre carotte qui l'incitait à faire sa langue de vipère et sans compter non plus sans les blessures des agents Sparks et Hunter.

James soupira d'un air las, allumant une cigarette sur le balcon de l'espace fumeur, qui faisait face à la pointe de la métropole au-delà de l'Hudson River. Tous des barbare sauvages. Voilà ce qu'il pensait, en cet instant, du secteur d'intervention, de leurs méthodes et de leur bavures. Que n'était-il bien, lui, dans son département d'investigation, où une mauvaise foi aurait pu lui faire ajouter qu'ils réfléchissaient de temps à autre, eux, dans ce secteur. Mais ç'aurait été vraiment de trop mauvaise foi, et il n'était pas de ceux qui plongeaient dans une concurrence interne ou une dénigration quelle qu'elle soit. Lui, non, il s'en foutait de tout ceci, comme d'une guigne. En temps normal, il s'en foutait bien de devoir monter un dossier contre un collègue. Il faisait son job, voilà tout. Et si les intérêts de la nation devait passer par du cassage en règle d'agent, alors soit, c'était comme ça que ça fonctionnerait. Les règles étaient les règles, on ne jouait pas à faire du hachis avec les gens n'importe comment, Blake ou pas Blake. Cela dit, c'était facile à dire, mais il attendait de réellement se trouver devant celui à qui il devait la vie pour voir quel niveau de cran il pourrait démontrer. Blake n'était pas mentalement une fiotte, et ce n'était pas avec trois mots prononcés un peu plus haut qu'on l'impressionnait. Il avait vu ses états de service, il état loin d'être un newbie, ni d'avoir des états de service merdique. Peut-être qu'on lui collait cette corvée à lui pour voir s'il allait faire la part des choses ou non, face au type qui lui avait sauvé la vie ? Aucune idée, et il s'en foutait un peu.

Regardant sa montre, il était presque l'heure. James avait horreur d'arriver en retard, et il n'allait pas faire attendre plus longtemps celui qui se dénommait Tomàs Blake et qui était l'objet de sa prochaine visite. Finissant sa clope, il l'écrasa d'un geste machinal et répétitif dans le cendrier disposé ici à cet effet et rentra à l'intérieur, un dossier sous le bras. Danvers voulait le rapport avant la fin de la semaine pour transmettre à la commission d'enquête qui statuerait sur le sort du malheureux. Empruntant les couloirs interminables des halls principaux du Triskelion, James se rendit jusqu'aux salles d’interrogatoire où se trouvait déjà le sujet Blake. Il était presque l'heure, et il passa avant dans la salle derrière la vitre sans teint pour savoir qui assisterait à l'opération. Rien d'autre que le chef de secteur, ben voyons. Le saluant, et celui-ci n'ayant rien a ajouter à son intention, alors il pénétra dans la salle d'interrogatoire, assez simple, et s'assit sans plus d'ambages que ça.

_ Agent de liaison Blake, bonjour. Je suis Tucker, du secteur investigation, et je suis chargé de cet interrogatoire. »

Ton impersonnel et sans chaleur, il lui tend quand même la main. Après tout, ce n'est pas un criminel - du moins ne le perçoit-il pas comme ça - mais dans les yeux du mutant peuvent se lire un mélange entre le blasement d'être face à lui en particulier et un quelque chose qui se veut impassible, dans un détachement déconsidéré. Face à lui, il pose le dossier, dedans se trouvent les rapports des différents éléments de la mission, plus quelques éléments médicaux sur les agents qui ont été blessés ou empoisonnés.

_ A tout hasard je rappelle que cet interrogatoire se déroule dans le cadre de l'enquête interne qui a été ordonnée suite à certains éléments dans les rapports de votre dernière mission qui ont semblé justifier un approfondissement. »

Tout le blabla habituel, bien sûr ça n'intéresse personne, mais il n'allait pas débarquer et poser cash son bronze dans le moule "vous avez fais de la merde".

_ Y a-t-il quelque chose que vous souhaitez déclarer avant que nous ne commencions ? » »
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeLun 11 Fév - 9:02

Tomàs fixait la chaise vide en face de lui. Se tournant les pouces sous l'effet d'une légère nervosité il avait posé les coudes sur la tables en métal, froide et grise comme tout le reste de cette pièce. Les murs sombres et le faible éclairage, la vitre teinté où l'on savait pertinemment ce qui se trouvait derrière, l'attente juste assez longue pour vous impatienter ; tout était réunis comme dans un mauvais film policier. Cette scène, Blake l'avait déjà vue : c'était lorsqu'il avait été convoqué par les services d'investigations internes du Pentagone au sujet de l’affaire « RedNeck » où il avait été injustement – de part son caractère mutant – été accusé de haute trahison et divulgation d'informations classées top secrète à l'ennemi. Tomàs savait comment se terminait ce genre de rendez-vous et cela ne le surprenait pas plus que ça. Il soupira alors qu'il baissa la tête, fermant des yeux, dans une attitude d'attente passive qu'il détestait. Ses maux de têtes et ses hallucinations se calmaient avec le temps et les médicaments qu'on lui prescrivaient. Mais les effets secondaires de ces cochonneries n'étaient pas négligeables : Nervosité, agressivité, impatience et caractère lunatique ; on ne pouvait pas dire que Tomàs était dans les meilleures dispositions pour un interrogatoire. Car c'est bel et bien de cela qu'il s'agit. Un interrogatoire sur l'Intervention du 28 Novembre dernier. Cela faisait maintenant plus d'une semaine que cette affaire avait été terminé, mais son état second après les événements l'avait conduit à l'infirmerie pour une durée de sept jours. Mais voilà que dès sa sortie, ses supérieurs ressortent le dossier. Visiblement, il y avait des comptes à rendre et il fallait qu'une tête tombe ou qu'une paire de fesses encaisse les coups de fouet. Tomàs était habitué à cela. Non, pas habitué au coup de fouet quoique, mais habitué à ce genre de lynchage pour pouvoir rendre des dossiers propre aux Trium et au gouvernement directement. Il fallait comprendre que les différents ministères liés de près ou de loin aux affaires du BAM étaient tous plus ou moins tendus suite aux tristes événements de Mutant Town et d'Yggdrasil. Wahington portait délibérément toute son attention sur Manhattan, le lieu du départ de toutes ces histoires. Alors vous imaginez bien : lorsque la presse s'empara de l'affaire de Kidnapping des enfants mutants, le gouvernement se devait de clarifier les choses et de les clarifier proprement. C'était un exercice délicat car il ne fallait pas user trop de langue de bois pour continuer à parler au gens du peuple. Il fallait aussi ne pas se montrer pro-mutant pour les parties de l'électorat humains qui préféraient entendre que des Confréristes étaient derrière les barreaux plutôt que des kidnappeurs de « mutos ». Et bien entendu il ne fallait pas paraître pro-humains pour éviter que l'électorat blessé de Mutant Town ne dénigre complètement l'autorité branlante du gouvernement.

Tomàs était certainement le fusible qui allait soulager toute la gigantesque et titanesque pyramide qui se trouvait au dessus de lui et il en était parfaitement conscient même si actuellement, sa conscience le faisait de plus en plus souffrir. Une chose était sure, plus on faisait attendre Tomàs, plus il perdait les effets de ses médicaments et risquait d'être désagréable, agressif dans ses propos et même parfois dans ses gestes. Il était désarmé, il avait posé sa plaque d'Agent sur la table, observant que le service de sécurité avait eu la gentillesse de le laisser mariner seul et sans menottes. Pas de gardes, pas de vigiles ni un quelconque gorille à l'horizon. De toute manière, il y avait assez d'une caméra de surveillance pour s'assurer que Blake ne se faisse pas la malle. Officiellement, Tomàs n'était pas en garde à vue ni mis en examen, il était juste entendu dans un interrogatoire d'investigation interne au BAM. Officiellement toujours, la seule différence notable avec la réalité était qu'il n'était pas traité comme un criminel mais encore comme un agent du Bureau. Maigre différence vous en conviendrez mais de toute manière, Tomàs n'était pas d'humeur ni du genre à se faire la malle : il savait ce qui l'attendait et son seul souhait était que cela se termine rapidement, le plus rapidement possible.

Tomàs se repositionna sur sa chaise, s’adossant et tendant les jambes sous cette table par la même occasion. Il ramena ses bras vers son torse pour les croiser tout en continuant de fixer l'horizon d'un œil sévère bien que vibrant sous le mal de crane qui reprenait peu à peu l'avantage sur son cocktail antalgique. Il portait un T-shirt gris cintrant son buste et, de part le croisement de ses bras, ses biceps. Une musculature de guerrier et de quoi faire penser à tout un service d’enquêteur que « Les gars de l'investigation sont tous des brutes ». C'était le cas, Tomàs ne pouvait pas le nier mais il aura plus tard le temps de rire de l'ironie de la situation à venir. Les brettelles de l’étui de son arme de service étaient noires bien que l'arme n'y soit plus. La température était pas bien haute et quelques frissons pouvaient parcourir la sombre peau de Squad. Un pantalon en toile beige, un grand classique de ce côté alors qu'il tapait par réflexe du bout de ses Rangers. Mâchoire serrée, il entendit derrière lui la porte s'ouvrir puis se refermer, avant que quelques bruits de pas ne face apparaître sur cette chaise qu'il fixait depuis quelques dizaines de minutes, un visage familier. Une main se tend vers lui, la main d'un homme qu'il connaît. Drôle d'impression de se faire saluer si platement par un type qu'on a sorti des caves de Purificateurs. Malgré tout, Blake n'était pas le genre d'homme à s'arrêter pour ces détails. James Tucker, c'était son nom, devait certainement faire son boulot même si il était presque évident que cette enquête sonnait pour lui comme un test de force mentale face aux émotions. Tomàs saisit cette main, saluant fermement Tucker avec un léger sourire aux lèvres. Un sourire qui en disait long non pas sur l'ironie de la situation, mais bien sur l'étrange sentiment de savoir parfaitement qui tiraient quelles ficelles en coulisses. Ils n'étaient tout deux que des marionnettes et ils avaient signés pour ça, alors que les choses commencent et surtout qu'elles finissent, vite !

Recroisant ses bras, Tomàs ne répondit rien, observant avec calme l'agent d'Investigation faire les discours habituels. Il avait entendu les mêmes dans les salles du Pentagone alors qu'il était encore dans la Delta Force et il avait entendu les mêmes dans de nombreux films à la télévision. Rien de bien impressionnant, mais c'était certainement nécessaire. Le dossier est posé sur la table comme pour annoncer la couleur, chose qui n'avait même pas besoin d'être précisé pour Blake. Son sourire en coin s’effaça alors qu'il écoutait passivement et d'un air presque aussi blasé que son collègue, les quelques gentilles et chaleureuse paroles qui lui était accordées. Cependant, sa dernière demande était la bienvenue, oui, Tomàs avait bel et bien quelque chose à déclarer avant que toute cette mouise ne débute. Il délia ses bras, reprenant sa position initiale en s'accoudant sur la table, fixant Tucker.

« Ça m'emmerde autant que toi d'être ici. On sait comment ça finira alors... On pourrait peut-être économiser le temps des paroles administratives, hein ? Je vais pas te faire le coup du 'Je veux un avocat !' donc tu peux y aller. Plus vite ça sera terminé, mieux on se portera... »

Cela avait le mérite d'être clair et même très clair. Sa voix étaient presque sèche et surtout emplies de toutes les souffrances qu'il avait endurés depuis qu'on lui avait injecté un psychotrope. Les effets de ses médocs diminuaient petit à petit et il était presque certains que dans une demie-heure ou au mieux, une heure, Blake commence à élever le ton et voir des doubles dans ses pensées apparaître un peu partout. Foutu Reinhart, quitte à faire le boulot salement, il aurait mieux fallu que Tomàs crève cet enfoiré.
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James Tucker
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeVen 15 Fév - 5:29

~ James écouta Blake dans toute sa franchise et son franc parler abrasif. Sans pour autant connaître tous les détails à cause du secret médical, il savait qu'il avait passé un bout de temps à l'infirmerie suite à l'injection d'une drogue beaucoup trop forte pour qu'un être humain normal puisse survivre, avec de la dépendance à la clef, et il savait aussi que le sujet pouvait être potentiellement agressif. D'aucuns auraient eu leur balai dans le cul vissé un peu plus devant l'apparente envie d'expédier toute cette histoire, mais comment tenir rigueur à un homme des souffrances physiques et des hallucinations qu'il avait dû endurer ces derniers jours écoulés ? Et bien, c'était très simple, il avait là toutes la procédure pour. Ce n'était pas vraiment à James que revenait la décision finale du jugement de cette affaire ni des sanctions qui allaient être prises. Lui, simple agent, ne pouvait exercer ce contrôle sur un agent de liaison. Il n'avait été mandaté que pour récolter les informations et transmettre ensuite son rapport à qui de droit. Néanmoins, de son point de vue strictement personnel, oui, il jugeait les affaires qu'il avait sous le nez avec l’œil critique de l'agent qui voit la merde qu'on lui présente. Avec, toutefois, une certaine réserve. Quelle belle blague que de prendre part dans l'enquête visant à mettre à pied celui qui lui avait sauvé la vie. Sauvé sa fucking et misérable vie. Cette espèce de machin dégueulasse qui était soit disant précieux et sacré et qui vous faisait endurer chaque jour les mêmes insupportables contraintes. C'était une sensation très étrange, de savoir que vous-même n'aviez pu la préserver, et que vous aviez échoué à assurer l'intégrité de celle-ci, nécessitant l'intervention mandatée d'une tierce personne pour rattraper le coup avant que tout ne se brise en mille morceaux. Après ça, on se sent souvent comme incapable. Irresponsable aussi peut-être. Comme un enfant turbulent a qui on aurait in extremis empêché de tomber dans les escaliers, une sorte d'aliénation qui faisait vous rendre compte que quelqu'un avait dû venir prévenir le flot de merde sous lequel vous aviez manqué de vous noyez, par votre propre et entière faute. Et là aujourd'hui, c'était l'homme qui avait endossé l'effort d'assurer la continuité de sa propre vie à ses risques et périls à qui il devait briser la continuité de la sienne.

Pour autant, cela rendait-il les choses plus difficiles ? Après tout, cet homme n'avait certainement que faire de sa propre existence, dans la mesure où, finalement, il n'avait fait que faire le boulot pour lequel il était payé. Il l'avait sauvé, certes, mais rien ne disait que c'était un homme de bonté et de cœur, un chevalier servant aux valeurs merveilleuses. Non, sérieusement, on était dans le monde moderne, au vingt et unième siècle, pas dans un épisode de Bob l'éponge regarde PoneyLand. C'était aussi une manière de voir les choses, qui pouvait rendre toute cette corvée plus facile. Et plus ingrate. Est-ce qu'il était devenu le super pote de monsieur poupée-russe-version-Rambo suite à ça ? Non, pas réellement. Est-ce qu'il s'était mis à vouer un culte de la personnalité à ce Bruce Willis version afro américain ? Non plus. Alors quoi ? Il l'avait remercié, avec la gaucherie d'un type qui se sent con, et vulnérable parce qu'il vient de se faire tabasser la gueule pour de la merde et qui s'en remet à peine. Et puis ? L'indifférence générale de la routine qui revient, toujours plus ou moins la même, dans une rengaine plus ou moins familière et rassurante. Alors, oui, il lui devait cette putain de vie, mais est-ce que ça voulait dire qu'il allait passer son temps à agir comme un demeuré incapable de faire ce putain d'interrogatoire parce qu'il était face à lui ? Bordel, ce n'était pas le messie, et en temps normal, il n'aurait pas hésité à poser les questions qui fâchent, à écraser sans pitié la misérable chose qu'on lui présentait pour étaler tout le jus puant par terre. Merde, tout ceci était foutrement ridicule, cette situation, cette réflexion, et toute cette affaire.

_ Soit. Alors allons-y. »

Il l'observe un instant. Le jauge. Il voit l'agent, il voit l'Homme. Juste une personne, comme lui, qui s'est créé des problèmes. Juste une personne, normale parmi tant d'autres. Tout ce système, cette mascarade, dans un sens, c'est du chiendent fini. Une belle fumisterie qu'il enverrait parfois bien balayer. Et l'instant qui passe alors fait parti de ces instants où tout lui semble futile, où il se rend compte de l'absurdité de la chose, où il n'aurait qu'à se lever, à dire Non et à partir. Refuser cette espèce de psycho-évaluation, d'un côté comme de l'autre, et de dire en face du supérieur qui se situe à à peine quelques mètres de trouver un autre débile ou de le faire lui-même. Mais non. L'instant se déploie, passe, file et coule. Et il disparaît. Ne reste que lui. Lui et Blake.

_ J'ai lu les rapports des agents Williams, Hunter, Spark, McAllister, Muller, Nagato et vous-même. Et force m'a été de constater certains comportements qu'on peut qualifier de répréhensibles et pour lesquels vous-êtes ici aujourd'hui. Il a été rapporté, entre autres, la manière dont vous avez tué de sang-froid l'un des opposants à votre assaut, dans des circonstances pour le moins douteuses et, surtout, d'une manière fort peu humaine. »

Ce n'est pas juste un sauveur. C'est un tueur. Un foutu tueur acharné qui fait preuve d'une violence monstrueuse quand on le lâche. Une espèce de chien enragé soit disant sous contrôle mais qui dérape à la moindre occasion. La Delta Force, la guerre en Irak, le jugement dont il a déjà fait l'objet... Appuyer là où ça fait mal. Ça ne sert à rien d'essayer d'éviter les questions. Ça ne pourra que faire durer plus longtemps l'agonie, et la dernière chose qu'il a envie d'entendre, ce sont des mongols venir lui faire des reproches. Il fait glisser une page et une photo du dossier jusque vers Tomàs. C'est le rapport d'enquête balistique et d'autopsie.

_ John Ficker. C'est lui. Vous vous en souvenez ? Racontez-moi ce qu'il s'est passé. »

Mais ce n'était pas juste une photo d'identité, non. C'était la photo du type après le passage de Blake. Autant dire qu'il ne restait plus grand chose, et qu'il y avait plus de rouge que de couleur peau sur la photo, particulièrement ragoûtante. Impassible, James attend une réaction. Il affiche un air neutre, il essaie de se détacher de la pensée qui le lie à cet homme, et dont il sait que ce n'est jamais aussi facile, dans une opération d'intervention, de faire tout aller comme sur des roulettes. »
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeLun 18 Fév - 0:36

Ce qu'il s'était passé, voilà donc ce que l'agent Tucker voulait savoir. Il possédait de nombreuses informations et il allait sans dire qu'il était doué. Cela serait simplement inutile de vouloir lui cacher des informations ou lui mentir car il finirait certainement par le découvrir. Comment ? Tomàs ne le savait pas, mais ce n'était pas la question. Cependant, il ne fallait pas penser que Tomàs était piégé, non. Il était venu volontairement suite à une convocation et aurait très bien pu fuir ou ne pas venir. Il avait les mains détachée il pouvait se battre, sortir de cette pièce si il venait simplement de se rendre compte que son adversaire était trop fort. Mais Tomàs n'avait aucunement envie de faire tout cela. Il assumait pleinement ses actes et il était venu pour montrer sa détermination et cracher au visage de par son attitude sereine – même si affaibli par la drogue – à tout ceux qui regardaient à travers cette vitre teintée en espérant voir un peu d'action ou de rebondissement dans leurs dialogues. En effet, c'est de cette manière que Squad voyait ces enquêteurs ou plutôt ceux qui restaient dans leurs bureau. Le secteur interne certes mais à part servir de police des police là où il manque d'agents investi à quoi peut-elle bien servir ? À donner de belles fins de carrières à de vieux agents pour qu'il se la coule douce dans leurs bureaux avant d'aller voir leurs maitresses ? Mais dans ce cas, pourquoi Tucker était avec eux ? Qu'est-ce qu'un mec comme lui faisait dans un trou aussi moisi que le service d’enquête interne ? Cela restait un mystère pour Tomàs mais finalement un mystère secondaire dans la situation où il était. Vision réductrice si il en est il ne faut pas se fier aux apparences calculatrice de Tomàs il reste un homme brutal, un être d'instinct. Une photo tirée sur un papier glacé glissant sur cette table en métal et venant faire une demie rotation pour arriver face à Squad un peu plus loin du centre de la table. Tucker l'avait sortie de son dossier à emmerde. Elle en représentait une grosse en effet même si finalement son nom était une circonstance atténuante au crime de Blake. Sur cette photo on y voyait un homme, vêtu d'une veste sombre salie de tâches écarlates. Il était presque de profil, de trois-quart serait plus exact, mais on voyait un peu de derrière de son crâne, étalé sur la moquette. Un impact de balle entre les yeux, du gros calibre. La poudre avait brûlé l'orifice prouvant un tir à bout portant. L’expression d’effrois et de souffrance était encore figée sur ce qu'on pouvait encore distinguer comme son visage. Ce mec était mort sur le cou après avoir eu la peur de sa vie ou la souffrance de son existance. L'arrière du crâne pour ne pas dire la moitié de ce dernier avait littéralement implosé. On devinait un trou béant suite à la traversé de la balle. Une marre de sang s’étendait donc alors que Blake restait impassible face à cette photo plus insoutenable pour la plupart des êtres possédant encore un peu d'humanité. Tucker voulait bien évidemment connaître ce qu'il s'était passé pour qu'un type ressorte avec un tir à bout portant entre les deux yeux. Mais ce qui intriguait Blake c'était ces propos précédents. Les rapports témoignaient d'un meurtre de sang froid. C'est en tout cas ce que Tomàs, grâce à son expérience des interrogatoires, comprit. Il n'y avait que Griffe et Williams dans la pièce lorsque Blake avait abattu ce type – car oui il s'en souvenait très bien – ce qui voulait dire que seul les Rapports de Hunter et Williams pouvaient mentionner de telles accusations. Sans même parler de la relation de Blake avec Griffe qui rendait impossible un tel rapport il fallait savoir que Griffe était blessée au moment du meurtre ce qui ne laissait plus qu'une option. Williams... C'est vrai qu'il avait manqué de vomir en voyant la moitié de la cervelle de ce chère Ficker tapisser le mur de derrière et la moquette après que trois autres balles, deux dans les rotules et une dans le cœur lui soit administrées avec soin par la maîtrise de Blake. Cela pouvait également venir de la balistique, c'est vrai. Mais un seul rapport de la balistique ou des légistes ne suffisent pas pour porter directement des soupçons sur un meurtre de sang froid. C'est généralement trop léger pour qu'un interrogatoire commence directement par des accusations. Cependant et quoiqu'il en soit, Blake était persuadé que Williams l'avait balancé, mais il s'en moquait. Il ne lui en voulait pas parce qu’il assumait de A à Z. Tomàs soupira un coup avant d’annoncer d'une voix toujours ferme et calme.

« Bien, prends des notes je répéterais pas mon mal de crâne reprend. Ça vaut aussi pour toi, Big Brother. »

Cette dernière partie était adressée aux personnes derrière la vitre. Blake leur avait adressé un regard presque méprisant. Puis, il se pencha pour poser ses deux coudes sur le métal froid. Il fixait Tucker les mains jointes quelques centimètres au dessus de la photo, droit dans les yeux sans pour autant tenter un regard d'intimidation ni de défi. Il le regardait de cette manière simplement pour poser son regard quelque part sur son interlocuteur. Il fermait légèrement l’œil droit car son mal de crâne commençait à le relancer de ce côté. D'ailleurs, avec un peu d'attention on pouvait certainement voir la paupière de ce même œil vibrer légèrement.

« La cible était un mercenaire il avait précedemment fait feu sur nous avant de se retrancher puis de ressortir. J'avais permission de tuer en cas de nécessité. La nécessité était que je calme mes nerfs après l'embuscade qui avait blessé l'agent Hunter. Je l'avais désarmé avec mon pouvoir et il s'est rendu en levant les mains en l'air en signe conventionnel de reddition. C'est à ce moment que j'ai tiré. Quatre balles de mon Desert Eagle personnel. Des munitions Magnum de Smith & Wesson, du calibre cinquante. Rotule droite, puis rotule gauche. Ou bien l'inverse je ne sais plus. Puis le cœur, et entre les deux yeux pour la dernière... »

Il marqua une pause, son œil droit maintenant clos, mais la paupière toujours vibrante. Il poursuivi.

« J'ai éliminé la menace pour accomplir ma mission. »

Il n'avait plus rien à rajouter, il se recula pour retourner s'adosser à sa chaise tout en appuyant avec sa paume pendant quelques secondes sur la partie du crâne qui lui faisait mal, celle qui se situait au dessus de son œil droit. Puis, il croisa ses mains, la paupière ne vibrait plus et il supporterait bien évidemment la douleur quelques temps encore. Il ne rajouta donc rien. Ce n'était pas à lui de poser les questions et il attendit donc les réactions de Tucker et les prochaines questions. Il fixait désormais la photo, se souvenant que Ficker John était loin d'être le premier à recevoir un calibre cinquante dans la tête de sa part. On le prendrait peut-être pour un fou, pour une brute, pour un homme sans cœur et il est vrai que Tomàs ne se reconnaissait même plus pas là dedans. Il se croyait plus humains que ça, mais force est de constater que depuis quelques temps, les choses changent en lui. Il n'est plus vraiment le même, il est plus sombre et seule Maeva arrive à voir de la lumière en lui. Mais cette part là de l'homme, cette part de monstre en Squad, la connaissait-elle vraiment ? Elle savait qu'elle existait, oui, mais connaissait-elle son ampleur réelle ? Savait-elle que Tomàs était presque né pour tuer et effectuer ce genre de mission ? Cela ne voulait pas dire qu'il était le meilleure là dedans - non il y a des ordures bien plus sales que lui dans ce bas monde - mais simplement qu'il ne pouvait faire que ça. Uniquement, et à jamais. C'est en tout qu'à ce qu'il croyait en fixant le crane explosé de cette victime sans éprouver la moindre émotion et sans en exprimer aucune.
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James Tucker
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeJeu 7 Mar - 23:54

~ James n'avait pas spécialement eu l'intention de cacher les choses ou de tourner autour du pot cinquante mille ans en prenant de grosses pincettes pour insinuer que peut-être il y avait eu meurtre et non pas acte de mort absolument nécessaire. Les faits étaient là, flagrants, et honnêtement, il jugeait cet interrogatoire plus comme une formalité réclamée par l'entité administrative émanant du corps de Justice plutôt que comme un point crucial de l'enquête sur cette mission. Et puis L'agent Blake n'était pas un bleu, le prendre pour un con n'aurait fait que l'irriter d'avantage et cela n'aurait été profitable à personne. L'affaire n'était pas réglée d'avance, mais les conclusions tendaient déjà toutes vers un même point, et peu ou prou s'en fallait que les résultats de l'entretien ne changent pas de beaucoup la concluson de l'enquête si Blake confirmait les dires de Williams. Il ne connaissait pas réellement l'agent, alors il ne pouvait prétendre à anticiper ce qu'il allait lui dire, mais sa franchise avait un petit quelque chose de salvateur. Au moins n'auraient-ils pas à batailler des heures pour sous tirer les informations souhaitées. James resta presque stoïque face aux aveux du mutant. Il n'était pas sans émotions, mais les choses qu'il lui déroulait sous le nez lui apparaissaient comme le constat flagrant de ce qui était réellement : l'agent Blake était dans la merde. Au moins, c'était clair et net. Si le début de son argumentaire allait plutôt dans son sens, la suite apparaissait aussi crue et indéfendable que possible.

Éliminer la menace pour accomplir sa mission. On avait beau être un agent d'expérience et conscient de la manière dont les évènements pouvaient tourner, il avait fait assez de missions lui-même pour bien connaître comment était le feu de l'action. Il y avait la théorie, et la pratique. Et dans la pratique, toute la théorie ne passait plus qu'à la trappe. La réflexion n'était pas vraiment maîtresse devant la somme d'instincts et de comportements animaux qui s'emparaient d'un homme qui se battait pour sa vie ou celle des autres. La réflexion menait à l'hésitation et l'hésitation à la mort. La Justice cautionnait ces mises à morts dès qu'elles étaient effectuées dans le cadre de ce qu'elle jugeait légale ou procédural, mais dès que l'acte était commis hors du champ de la logique et de la "légitimité", elle le condamnait aussi fermement que les victimes qu'elle faisait. Pourtant, cela n'en restait pas moins une exécution. Dans les deux cas. Les Hommes étaient des êtres de chair et de sang, d'instincts et de réflexes, et on aurait beau tenter de les former au mieux, il n'y aura jamais que quelqu'un d'humain derrière la façade du garant de l'ordre. Mais la société des Hommes condamnait les actes humains et, en somme, il n'y avait là que quelqu'un qui n'avait fait que faire son boulot. Aussi crû et dérangeant cela paraisse à certains bien pensants, dans tous les cas c'était un meurtre, et dans tous les cas, ils en étaient responsables, peu importe la quantités de procédures qu'ils y collaient. James n'avait pas vocation à tenter de montrer le chemin à Blake ou de lui éviter les questions les plus encombrantes, non. Il faisait ce qu'on lui disait de faire, rien d'autre, et il n'était ni de son ressort ni de son envie d'intervenir dans cette merde. Tout le monde avait bien conscience de la situation, ce n'était pas la peine d'en rajouter. Ce type avait fait son boulot, et on le lui reprochait avec un ton miellé d'hypocrisie et de reproches, en bonne machine à tuer qu'il était et avait été.

_ Vos nerfs... »

Il fixait Blake avec finalement autant de compassion que la froideur de la table qui les séparait. Il porta sa main jusque la photo de l'amas de chairs qui fut autrefois un être humain et dont, au final, on se foutait bien, et la ramena à lui avant de la ranger consciencieusement dans son dossier. L'agent de liaison n'avait pas spécialement l'air dans sa meilleure forme, et au vu du temps passé à l'infirmerie et du fait qu'il n'y était pas sorti depuis bien longtemps, c'était tout à fait compréhensible. L'ambiance qui se dégageait de l'atmosphère de cette salle devenait malsaine, à mesure que le silence s'insinuait entre les répliques espacées des deux bameurs. Il n'y avait plus qu'eux, la lumière d'un blanc sale qui tombait du plafond et le bourdonnement diffus des néons.

_ J'ai lu vos états de service, monsieur Blake. Ils sont plutôt intéressants. Iraq. Afghanistan. Delta Force. Vous n'êtes pas ce qu'on peut appeler un bleu. Ni même un enfant de cœur. En fait, votre dossier est plutôt qualifiable de modèle, sans bavures, à se demander ce que vous faites ici. »

Un silence, vide. S'il avait insisté légèrement plus sur la deuxième partie de sa phrase, il n'en développa cependant pas plus avant le propos. Sans entrer dans les détails, il voulait juste faire remarquer qu'on ne passait pas de la Delta Force au BAM dans les voies de carrières conventionnelles. Même si rien n'était jamais conventionnel avec les mutants. Il reprit alors, non pressé par le temps ou les exigences de son corps, lui.

_ Toute cette mission a dû paraître bien facile pour quelqu'un comme vous, habitué aux interventions spéciales en zones de guerre, non ? L'agent Hunter était en mission probatoire, sous votre responsabilité... »

Insolence, ou juste connard attitude. James fixe Blake comme il eut fixé Oprhaïm la dernère fois. A n'y voir que l'agent, on en oublie l'Homme, même si l'on n'en juge pas moins les deux.

_ ...C'est son incompétence ou bien la votre qui ont malmené vos nerfs ? »

Le ton employé était plus sec qu'au commencement, mais au final, ça ne changeait rien à la tournure de cet entretien ni à sa conclusion. James ne faisait que ce qu'il avait à faire comme on le lui avait demandé, de la même manière qu'on avait demandé à Blake de massacrer ces Hommes pour sauver un enfant. Il n'y avait là ni haine ni affaire personnelle, juste des faits. Purement et simplement des faits.

_ Ou bien alors, j'ai eu vent de certains faits sur vous. Peut-être, je dis bien peut-être, que vous n'avez pas été capable de vous maîtriser à cause de l'élan affectif irrationnel que vous éprouvez pour l'agent Hunter. Dites-moi, Blake, vous n'auriez pas approuvé sa présence si vous aviez nourri des sentiments autres que ceux qui entrent dans le cadre d'une relation purement professionnelle et qui auraient pu entrer en conflit avec les intérêts d'une mission, je me trompe ? »

Silence, encore. L'insinuation - qui était plus qu'une insinuation - se passait de commentaires. Ces informations provenaient en grande partie de rumeurs de couloir mais avaient été étayées par le personnel de l'infirmerie, ayant pu attester de la relation de proximité qu'entretenaient les deux agents. Tucker ne connaissait pas la profondeur de celle-ci, mais c'était néamoins un des points flagrants à soulever qui apparaissait dès qu'on tendait un peu l'oreille. Peut-être avait-il tout faut, auquel cas il passerait pour un connard doublé d'un idiot, mais ce qui lui avait été dit le laissait à penser que ça n'arriverait pas. Et s'il y avait bien une chose dans laquelle mettre les pieds, c'était celle-ci. »
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeMer 13 Mar - 22:13

Si l'on devait trouver à James Tucker - agent du service d’enquêtes internes du Bureau des Affaires Mutantes des États Unis d'Amérique - une qualité certaine, ce serait sans doute aucun la maîtrise parfaite de l'art oratoire et de la rhétorique. Ses formulations étaient presque assez recherchées, bien que dictées spontanément, pour que l'agent Blake puisse s'y perdre l'espace d'un instant. Qualité respectable et finalement impressionnante qui n'échappa nullement à Tomàs, toujours vissé sur son siège, impassible face au siège entreprit par son ennemi fictif . Car dans ce combat qui avait lieu, James – malgré son talent – ne demeurait pas moins qu'un mercenaire à la solde d'un royaume bien plus vaste. La petite tour se dressant devant lui n'était donc qu'un obstacle à la bonne marche de leurs politiques et en payerait les frais pour en économiser d'autres sans aucun doute plus important que sa petite carrière pourtant qualifiée de modèle. Car cette tour, Tomàs Blake, coûtait moins chère pour le BAM à détruire qu'à déclarer. Déclarer à qui me direz-vous, et bien au peuple qui ,par le biais des médias qui ne sont autre que des trublions, eu vent de sa présence et surtout de ses activités lors de la précédente affaires sur laquelle il était assiégé. Les actes de cette tour - désormais branlantes face au tirs rhétoriques - ne peuvent plus être assumés par ce mystérieux royaume du BAM qui envoie Tucker, son meilleure franc tireur, pour la détruire. Toutes ces méthodes moyenâgeuses étaient non seulement pitoyables aux yeux de Blake, mais aussi pathétiques pour cette organisation en laquelle il aurait presque pu avoir une confiance aveugle.

Pourtant, alors que Tucker avait tiré son dernier mot et abattu sa dernière carte pour son tour - avant que Blake ne puisse répondre et que le franc tireur de la diction n'en sorte d'autres de sa manche - un mystérieux personnage prenait place derrière la vitre teintée. À l’abri des regards des deux protagonistes finalement personnages secondaires dans toute cette mascarade. Son nom n'est autre que William Gallagher, le membre du Trium Virat. Qu'est-ce-qu'un type comme lui venait faire dans cette annexe de salle d'interrogatoire, d'où on pouvait voir l'action sans être vu à travers la vitre teintée ? C'était une question que se posa l'un des responsables hiérarchiques du secteur d’enquêtes internes de de James Tucker qui supervisait cela. Sa mine était surprise et il salua l'homme vêtu de noir des pieds jusqu'à la tête. Une cigarette au lèvre, il leva son regard glacial sur la fameuse tour, comme un joueur d’échec convoitant une pièce.

« Oui. C'était plutôt simple. C'était même très simple et c'est pour cette raison que le gosse est en vie et que Reinhart est derrière les barreaux, comme demandé dans l'ordre de mission. C'était aussi assez simple pour qu'aucun agent ne meurent. Après... ça aurait sans doute été plus simple si on ne m'avait pas forcé à m'occuper d'un agent d'investigation sans expérience. Peut-être que sans cette gène j'aurais pu m’octroyer le luxe d'immobiliser les menaces au lieu de les abattre et d'ainsi préserver la vie de cet agent qui semblait comme perd au milieu d'un champ de bataille. Mais tu as raison dans le fond... C'était simple... »

Tomàs sourit du coin des lèvres alors qu'il venait, sur un ton parfaitement ironique, de fixer avec la même intensité les yeux de James. Il ne laissa cependant pas le temps pour une autre intervention de la part de Tucker, s'accoudant à nouveau sur la table, pour regarder l’enquêteur de plus près. Il était évident que James se livrait à un petit jeu de sous entendu et d'insinuations. Soit, si tel était son souhait, Blake en acceptait les règles et se permettait de jouer au même jeu puisque de toute manière, plus on est de fou, plus on rit.

« En parlant de l'incompétence de l'agent Hunter... Elle a sauvé la vie à l'agent Williams en éliminant une menace qui nous avait contournée. Alors je pourrais remettre la faute sur l'agent sensoriel qui n'avait pas bien fait son travail ou même sur l'agent Williams qui n'avait pas l'expérience requise qui lui aurait permis d'avoir les réflexes de regarder derrière lui puisqu'il fermait la marche si mes souvenirs sont bons. Mais tu vois, je suis sympa, je prends la responsabilité de toute cette mission. En intégralité. Tu peux te demander pourquoi je protégerais les conneries de Williams qui visiblement m'a balancé mais bon... On va dire que c'est par pitié. Tu sais les rumeurs qui disent que les agents de l’investigation ne sont doués que pour se mettre dans la merde tout seul m'attristent un peu... »

Le sous-entendu était assez lourd et même de mauvais goût. Ressassant l'ancienne intervention de Blake dans laquelle il avait sauvé l'agent Tucker d'une mauvaise passe avec des purificateurs. Appuyer cela sur le mot rumeur ne faisait que tourner en ridicule les suspicions de James sur la relation – pourtant véridique – qu'il entretient avec Griffe. Tomàs se recula sur sa chaise marquant une pause bien que n'ayant pas terminé ses réponses.

« Plus sérieusement... Puisque tu admets dans ta question que j'ai une relation avec l'agent Hunter. En quoi cela aurait constitué un handicape puisque tu dis toi-même que cette mission était trop simple pour un type comme moi ? Si j'ai pu être gêné par une quelconque relation, ça sous-entend que finalement, cette intervention n'était pas de mon niveau ? Que je n'avais pas le niveau pour la diriger en tant qu'agent de liaison ? Mais alors dans ce cas ça ne serait pas à la personne qui m'a nommée agent de liaison pour cette intervention de s'expliquer ? Comme j'ai dis, je prends toutes les responsabilités de cette mission. Mais n'essayez pas de jouer sur des rumeurs et des bruits de couloirs parce que je préfère attendre que je sois en garde à vue pour prendre ces questions sérieusement. »

Il appuya encore une fois sa main sur son mal de crâne alors que son visage pourtant calme et serein dans cette dernière partie de son discours se crispait légèrement. Il n'avait pas haussé le ton depuis qu'il s'était reculé sur sa chaise bien qu'avant il ait volontairement tourné au ridicule avec plus ou moins de talent – ce n'est pas à lui d'en juger – les propos de Tucker. Il attendait la suite, espérant un verdict rapide pour qu'il puisse enfin tourner la page de toutes ces conneries et voir, en rentrant chez lui, une femme se tenant devant son immeuble. Une femme qui le remerciera d'avoir pu sauver son gamin.
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeLun 1 Avr - 16:45

~ Dans une organisation gouvernementale telle que le Bureau des Affaires Mutantes, où se côtoyaient mutants, agents spéciaux et autres personnages bizarres, il y avait une chose qui était placée au-dessus de tout, une espèce de ligne de conduite permanente et omniprésente à laquelle il ne fallait déroger sous peine de se voir sortir du rang et pointé du doigt. Cette chose, c'était le professionnalisme, ou du moins, l'affichage de celui-ci. C'était ce qu'on attendait d'eux, sans exception. Un pas de travers, une bourde, une perte de la maîtrise de soi, et on était comme disséqué sur une table d'opération, sujet à une enquête interne à laquelle il fallait coopérer sans poser de question, se livrer dans ses moindres détails et laisser tous ces inconnus établir votre profil psychologique, vous catégoriser, vous coller une étiquette sur le front et vous définir plus en tant qu'outil qu'être humain. La chose était on ne peut plus désagréable, il le savait pour l'avoir expérimentée à sa sortie de coma. Il avait livré tout ce qu'il avait vécu et dont il se souvenait sans poser de questions, se laissant manipuler comme une poupée qu'on examine et qu'on teste, pour ensuite attendre d'entendre un étranger vous dire à votre place si vous allez bien ou non et si vous êtes aptes ou non. Encore que là il avait eu l'avantage d'avoir des souvenirs un peu flous, ce qui n'avait pas été le cas lors de l'épisode avec les purificateurs. Et ici, c'était exactement ce qu'il se passant, mais pour

James ne cilla pas face à Tomàs. A quoi bon, de toutes manières. Tout ceci prenait une tournure plus que désagréable, aussi bien pour lui que pour l'autre. Des allures de mascarade de mauvais film, avec des renvois de balle argumentés pour jouer à qui aurait la plus grosse, savoir si oui ou non Blake allait se faire enfoncer profond, mais, surtout, jusqu'à quel point. Et ça énervait de plus en plus Tucker, qui avait la sale impression de n'être qu'un élément d'une farce plus grande. Il jouait son rôle, ne pas le faire ne lui aurait apporté que des emmerdes - Aurait été plus humain aussi - mais il se pressait d'afficher sur son visage ce qu'on voulait qu'il affiche. Chose qui ne fut pas forcément aisée, au moment de l'insinuation qu'il vint à lui lancer. James avait l'arrogance de ceux qui ne craignent pas grand chose physiquement sur le terrain, peu de personnes étant à même d'atteindre la forme obscure qu'il pouvait revêtir. Mais il n'était pas immunisé non plus, et le jour où il s'était fait avoir par les purificateurs, ce jour là... Il avait encore le goût amer dans la bouche. Le relent d'une défaite stupide face à des fanatiques. Des personnes qu'il avait sous estimées parce qu'elles n'étaient "que" humaines. Oui c'était exactement ça, il avait sous estimé le potentiel de vilénie de l'espèce humaine sous prétexte qu'ils n'auraient pas de capacités particulières. mais des capacités hors du commun, oh que si qu'ils en avaient eu. A commencer par un fanatisme et une stupidité remarquables.

Quoi qu'il en soit, une ombre passa dans ses yeux et son visage, imperceptiblement, se fit moins dur, mais comme plus irrité. Au final, ce n'était pas tant son propre fiasco qui le dérangeait le plus que le fait d'avoir à attaquer celui qui l'avait sorti du mauvais pétrin. Ce jour là, il avait sévèrement mangé, et aussi coriace qu'il pouvait se prétendre être, sa chair était faible, et sa résistance mentale encore plus du fait de s'être accoutumé à ne pas ressentir la douleur de coups inefficaces. Mais le feu était sa hantise, et s'il y avait bien un élément qui caractérisait les purificateurs, c'était bien celui-là. Il s'était préparé à mourir, ce jour-là, à devoir supporter la perte d'un membre, la torture en règle de bourreaux dégénérés, ou même simplement la cruauté gratuite envers ce qu'il était. Il s'était préparé à subir tout ça, et à être brisé tôt ou tard, quelle que soit la force de sa volonté. Et puis le BAM était intervenu. Il était venu. A ses yeux, ça n'aurait été certainement qu'une mission à effectuer, ni plus ni moins qu'une autre. Mais aux siens, ç'avait été le salut. L'espèce de petite lumière d'espoir qu'il avait espéré voir venir pour le sortir de là. Il avait eu mal, il avait eu peur, et puis il y avait eu lui.

En quelques sortes, il avait été le gosse de la mission Reinhart à récupérer, à la même place, au même rôle. Blake avait-il flirté avec certaines limites du BAM pour le tirer de son merdier ? Avait-il été différent de la mission qu'il était en train de lui reprocher en ce moment même. Il n'en savait rien, mais la réponse lui provoquait un frisson.

James avait le regard de celui qui avait un trente trois tonnes enfoncé profond et qui le supportait sans broncher et se demanda s'il ne ferait pas mieux de se lever, là tout de suite, de faire un gros fuck dans la vitre sans teint et de se barrer.

Mais il n'en fit rien, revenant à ses affaires, déterminé. Certains des arguments de Blake n'étaient pas totalement faux, mais il n'en fit rien non plus.

_ Si vous aviez des doutes sur la pertinence de la présence de Hunter, il fallait refuser. Personne ne vous force, agent Blake. Mais vous l'avez acceptée, elle et toutes les responsabilités qui vont avec. De la même manière qu'on ne vous demande pas d'être sympa mais efficace et professionnel. Il y a certaines erreurs qui sont inévitables, d'autres qu'on ne peut se permettre. On ne vous reproche pas l'exécution de John Ficker, mais la manière dont vous l'avez faite. Les agents qui cèdent à leurs pulsions en pleine mission, je n'ai pas besoin de vous faire de dessin pour vous dire ce qu'on en pense. Ni ce qu'on en fait. Votre relation avec l'agent Hunter n'est plus une rumeur, et c'est elle à l'origine de votre perte de contrôle. Voilà en quoi ça constituait un handicap. Vous auriez dû refuser sa présence sur le terrain en toute connaissance de cause si vous vous saviez à même de ne pas gérer une telle situation. »

Une pause. Juste le temps de laisser aux esprits assimiler ce qui venait d'être dit.

_ A vous de voir. Vous pouvez choisir de ne pas coopérer, de cesser cette investigation et de prendre vous même le chemin de la salle de garde à vue. Personne ne vous en empêche. » »
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeMar 9 Avr - 14:43

Voilà donc ce qu’on lui reprochait et même ce qu’on était près à condamner chez lui, Tomàs Blake. La manière et non le fond comme si cela important dans ce groupe d’intervention paramilitaire. Il fallait arrêter de se voiler la face, le Bureau des Affaires Mutantes ne fait pas dans la beauté du geste mais dans le rendement et l’efficacité de leurs opérations. D’un côté ils ont des comptes à rendre et lorsque ce soldat leur rendait une copie dans laquelle il avait remplit tous les objectifs fixés, dans les règles préétablies, on venait lui faire la morale sur la manière. Non, en fait la raison était tout autre, et il le savait de puis le début. Mais ce n’était plus la peine pour lui de se battre et de se justifier auprès de James qui finalement avait malgré lui choisi son camp. Et il avait raison, il faisait juste son boulot de la même manière que Tomàs lorsqu’il avait abattu Ficker. Ils font tous les deux leurs jobs, un boulot crasseux et dégueulasse parfois, injuste et sans fondement, mais il le faisait parce que c’était ainsi. James Tucker avait peut-être d’autres raisons de faire ce qu’il faisait. Sans doute devait-il nourrir une famille, une femme et deux enfants… Non, c’était autre chose, rentrer dans le rang, voilà le comportement qu’il avait comme si il voulait justifier quelques chose auprès de ceux qui le regardaient… Peut-être que Tomàs se posait trop de questions, il n’avait pas toutes les clefs en mains et c’est certains que James Tucker n’était pas la personne envers qui il en voulait, non. Au pire des cas James aimait son boulot dans une attitude un peu sadique de voir ses camarades acculés par sa verbe irréprochable. Dans le pire des cas il croyait ce qu’il disait et il avait foi dans la direction du BAM, mais même dans ces cas extrêmes ce n’était pas envers lui que Tomàs devait en vouloir, il n’était finalement qu’un pion sur un échiquier, au même titre que Blake. Ils n’étaient juste pas de la même couleur et sur un échiquier cela signifie que l’on doit s’affronter. Voilà les règles qui étaient fixés sur cette table de jeu métallique sur laquelle les accusations de l’un étaient parées tant bien que mal par la défense de l’autre.

Toutefois, Tomàs ne pouvait s’empêcher de chercher un peu plus loin. Ce n’était pas forcément dans son tempérament, du moins c’est ce qu’on aurait dit quelques années auparavant lorsqu’il était un homme sans faille, sans point faible, un soldat près à crever, une arme des plus redoutable car impossible de raisonner : un chien fidèle qui ne lâcherait pas les basques de son maitre jusqu’à ce que ce dernier le laisse comme une merde sur une aire d’autoroute. À ce moment, le clebs qu’il était à commencé à tenter de survivre tout seul et il a simplement découvert le monde, ses faiblesses, sa beauté et sa cruauté, il a commencé par réfléchir par lui-même et c’est devenu un chien bien plus difficile à dresser et à mâter : un chien errant. Certains diront que cela reste un clebs et que c’est dans sa nature de servir comme un bon petit soldat. D’autre diront que ce n’était au final qu’un animal et sa nature sauvage ressortira tôt ou tard, une brute, écervelée. Qui était-il maintenant ? Tomàs « Clebs » Blake ? Un toutou du gouvernement ou un soldat rebelle ? À moins que ce ne soit finalement qu’un monstre assoiffé de sang qui ne sait rien faire d’autre et qui cherche le champ de bataille comme un camé cherche de la drogue pour assouvir sa soif et ses pulsions…

Il se serait battu sans doute plus farouchement face aux accusations qu’on lui portait. Mais c’était sans compter sur ses fameuses pulsions meurtrières qui revenaient à la charge sous forme d’un mal de tête causé par son sacrifice pour ramener Reinhart vivant et non lui tirer une balle dans les deux yeux chose qu’il méritait une bonne centaine de fois dans n’importe quel système judiciaire américain. Mais il avait un contre ordre, un petit papier ne figurant peut-être pas dans ceux de James et lui disant que la vie de Reinhart passait officieusement avant celle du gamin. On pouvait se douter de tout ce que le BAM pouvait extraire de cette vache à lait de science qu’était ce salaud et voilà pourquoi aujourd’hui Tomàs souffrait d’un mal de crâne que les antalgiques ne peuvent pas soulager. Il plaqua sa main sur son œil dans un rictus de souffrance alors que James lui annonçait qu’il pouvait très bien revenir avec les menottes la prochaine fois.

« Nan merci, c’est pas que je t’aime pas, mais j’ai… Humpf… pas envie de revenir discuter sous les yeux de ces enculés. Si c’est… tout ce que vous me reprochez… la manière dont j’ai abattu ce… criminel, alors vas-y, donne le verdict. Tu sais que je prends toutes les putains de responsabilités de cette mission… Fais-moi plaisir, termine cette mascarade… Humpf… »

La rage qu’il accumulait depuis le début de l’entretient se faisait ressentir à travers sa douleur mentale. Un peu plus et il serait contraint de prendre une dose de ces foutus seringues qu’on lui a donné sous les yeux de ces enfoirés. Quoiqu’il en soit le verdict approchait… Le moment était-il venu pour lui de se faire virer encore une fois ?
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeSam 1 Juin - 1:53

~ James avait sur le visage l'expression froide et dénuée de chaleur qu'il arborait depuis le début de l'entretien. Face à Blake qui se tenait la tête comme pris d'un violent mal de crâne, il ne ressentait qu'une vague nécessité de lui demander comment ça allait. Il savait qu'il n'accepterait pas de remettre l'entretien à plus tard, qu'il n'aurait que faire d'une pseudo empathie qui n'était en réalité rien d'autre qu'une hypocrite courtoisie de façade mal dissimulée et qu'il y avait tellement plus dramatique qu'un simple foutu mal de crâne. Oui. Une façade. Une façade aussi chaleureuse que la chaleur d'un pâle avant la mort. Une façade qu'il pensait pouvoir contrôler mais qu'il tenait si fermement qu'il en venait à se demander s'il avait déjà porté des traits différents. A trop porter un masque, on finit par s'arracher la peau en voulant se le retirer.

Il ne répond pas aux remarques de Tomàs, pas plus qu'il ne semble prendre en considération son énervement. D'un machinal mécanique, il réfléchit, laissant le silence s'immiscer de plus en plus entre eux comme une nécrose dans l'âme. Le bleu délavé de ses yeux azurs fixent sans le voir l'agent qui se tient devant lui. Il se demande. Il se demande ce qu'il fait ici. Pourquoi l'ironie de cette situation est-elle à la fois si amère et si tranchante en même temps. Une certitude l'étreint. Celle de la détermination qui l'habite, la certitude de savoir qu'il ira jusqu'au bout, quoi qu'il en coûte, à lui, au Bureau des Affaires Mutantes, ou a Blake. Ce n'est qu'un agent, un grain de sable dans le sablier gigantesque qu'est le monde. Les remords et les états d'âmes n'appartiennent qu'aux faibles et sont le sempiternel apanage de ceux dont la foi en leur cause vacille. Il y a lui, Blake et, entre les deux, l'issue qu'ils connaissent déjà tous deux. Alors, pourquoi ce frisson sur la peau ? Cette impression poisseuse, comme une parodie de ce qui devrait être, comme l'image erronée du monde parfaitement bien huilé dans lequel il est censé évoluer ? Son rôle est de contribuer à l'arrestation de criminels constituant une menace pour la sécurité nationale, pas d'enfoncer ses semblables. Inflexible, voilà comme il doit être. Sinon, combien de temps avant que ce ne soit lui, assis en face ? Est-ce réellement son problème si Blake en est arrivé là aujourd'hui ? Non. Il se décharge de cette culpabilité féroce qui pointe, car après tout, qu'il participe ou non a cette curée n'aura pas vraiment d'incidence réelle. Il n'a fait que suivre les ordres. Rien de plus, rien de moins.

_ Ce n'est pas à moi de terminer, agent Blake. Ce n'est mon rôle ni de vous juger ni de décider ce qu'il adviendra désormais de vous. Cette mascarade n'aura de fin que lorsqu'il en sera décidé ainsi. En attendant, vous aurez tout le loisir d'assumer lesdites responsabilités, comme vous semblez si prompt à le faire. »

James commença à rassembler les documents qui traînaient ici et là. Il s'efforçait d'adopter un détachement le plus complet possible de la scène et de la situation. N'être que spectateur de son propre corps, pas acteur. Il ne supportait pas cette situation. Au même titre que Blake était le parfait candidat pour servir de soupape de sécurité, il était le parfait outil pour exécuter la chose. Larbin sans volonté ni importance propre. Restait à savoir une chose, pourquoi eux ? On ne pouvait ôter à Blake, quoi qu'on en dise, ses états de services et l'excellence de son parcours, malgré les cafouillages qu'il y avait eu ici et là. Mais ceux-ci n'avaient pas été avérés, et décider d'enfoncer de la sorte un membre était à la fois inhabituel et à la fois stupide. Soit quelqu'un avait une dent contre lui, ce qui était fort probable au vu des inimités diverses et variées qu'il avait apparemment eu le temps de s'attirer, soit... Et bien soit il y avait autre chose, mais quant à savoir quoi, voilà qu'il était bien incapable de le dire. Il n'aimait pas cette affaire, et plus vite cela serait terminé, plus vite il pourrait l'oublier et enterrer tout ceci sous les affres quotidiennes du travail. Et... Lui, alors, était-ce un hasard aussi ? Il était de l'investigation, certes, mais c'était de très mauvais goût à son avis de l'envoyer contre le type qui l'avait tiré d'un mauvais pétrin et a qui il devait une fière chandelle. Il avait la désagréable sensation d'être seul au milieu d'un faisceau de lumière, et où que porte son regard, il ne voyait que les ténèbres aveuglante l'entourer de toutes part, incapable d'y discerner quoi que ce soit. Comme une sorte de rideau d'ombre, à la limite duquel se tiendrait certaines vérités qu'il était préférable de laisser reposer dans les abysses. Comme s'il lui suffisait de tendre le bras pour les effleurer. Alors il se tenait, bien sagement, au centre de la lumière, et il espérait simplement ne pas avoir à faire avec l'obscurité. Une pensée lui vînt à l'esprit, dérangeante. Une citation. Il n'aurait su dire de qui elle était, mais elle résonna en lui avec l'aura glaciale d'une lucidité acérée.

Quand tu regardes en l'Abîme, l'Abîme aussi regarde en toi.

Il reprend son geste interrompu, finissant d'assembler les documents et clôt le dossier. Son regard remonte vers celui de Blake, et il y a perdu toute sorte d'inimité froide ou de malaise. L'espace d'un instant, il lui semble presque être en mesure de percer ce voile qui s'impose à son esprit. L'espace d'un instant, il laisse entrevoir la compassion presque triste qu'il éprouve pour tout ça. Comme un regret ou un gâchis. Comme s'il eût été sur le point de lui dire qu'il était désolé, sincèrement. Et puis, les choses reviennent à la normale dans la seconde qui suit et il range son stylo, impassible. Il se lève, dans le seul raclement sinistre de cette chaise inconfortable, inondé d'un silence malsain.

_ Bien. Si vous n'avez rien d'autre à ajouter, monsieur Blake, c'est là la fin de notre entretien. Auquel cas, vous serez notifié du rendu du procès verbal dans les prochaines quarante huit heures. » »
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeJeu 6 Juin - 3:25

Ainsi donc le Bureau des Affaires Mutantes dans sa grandes et magnifique intelligence venait de participer dans l'ombre à la naissance d'une entité qui pourrait bien se retourner contre eux avant qu'ils s'en rendent compte. La portée des conséquences de cet entretient anodin pouvait aisément prendre de terrifiantes proportions. Car dans l'ombre d'un esprit malade se cache le mal lui même. Le mal d'un homme acculé qui ne voit plus en ce qu'il croyait qu'un éternel échec d'un monde qu'il commence à mépriser de toute son âme. Le chaos lui-même avait manipulé les fils de son destin si pathétiques et à travers ces actes incontrôlables un homme de l'ombre en fit naître un autre. Tomàs Blake sentait monter en lui la rage d'être délaissé, la rage d'être abusé et surtout le sentiment que l'on se moquait cruellement de lui. Tout cela n'avait aucun sens et sa tête tournait aussi rapidement que la douleur augmentait. Il perdait la tête comme il l'avait perdue pendant cette mission et le voilà accusé de crime. Quelle douce mascarade n'est-il pas ? Un sourire malade se dessinait sur son visage torturé alors que le calme de Tucker annonçait la couleur. Ce n'était pas auprès d'une hypothétique humanité de cet homme de pierre que Tomàs allait s'en sortir. Soit, il avait déjà vécu ce moment lors de son renvoie de la Delta Force et ce n'était que la seconde fois que cela se produisait et qu'il était lâché comme un déchet là où ses actes prouvaient le contraire. Alors que fallait-il faire pour se faire respecter ? Quel était le bon comportement ? Il ne pouvait le savoir car il combattait des criminels qu'on relâchait alors qu'on le punissait, lui. Le monde avait-il perdu la tête à ce point ? Les choses tournaient-t-elles systématiquement mal pour lui telle une malédiction qu'il devait endurer pour se payer une place au paradis ?

James se leva, après avoir méticuleusement rangé ses petits dossiers que Tomàs avait subitement envie de lui faire bouffer. Garderait-il son calme plus longtemps alors qu'il voyait plus clair désormais ? Non, bien sur que non et il coupa la parole à l'agent qu'il respectait pourtant avant cet entretient. Sa voix sifflait entre ses dents sérrées malgré un sourire et un rire parfois contenue.

« Ahah... C'est ça... ferme-là et fais gaffe où tu marches James, papa sera plus là pour te sortir de la merde. »

Dit-il en prenant sa veste sur le dossier. Il se leva, poussant sa chaise en métal derrière lui en un grincement strident que produisit les pieds frottant sur le sol de béton. Il continuait de rire jaune et se retourna sans daigner accorder un regard ou une formule de politesse à cette bande d'enfoiré – du moins c'est ainsi qu'il les percevait – regardant la scène à travers la vitre teintée.
Il tourna des talons et s'arrêta quelques centimètres avant la porte.

« J'oubliais... »

Dit-il en sortant son badge d'agent du BAM de sa poche. Il l'agita avec arrogance par dessus son épaule tout en tournant la tête d'un quart vers James.

« Repose en paix : John Ficker... »

Il lança la plaque en arrière, par dessus son épaule et en direction de la table tout en se dirigeant pour appuyer sur la poignée. Derrière James, un double apparu instantanément, armé de la même arme qui avait servi à pulvériser le crâne de Ficker. Le double leva l'arme pour tirer un coup rapide avant de disparaître, sur le badge, le trouant et le stoppant dans sa course pour qu'il retombe sur la table. Le son du coup de feu résonnait encore dans la pièce alors que la balle s'était logée dans le mur d'en face.

« Vu que c'est mes manières qu'on me reproche. J'ai soigné ma sortie, en espérant que ça vous plaise. D'ailleurs... Carrez-vous mon badge où je pense. »

La porte se referma et un tome sur l’histoire de Tomàs Miguel Blake également. Il avait psychologiquement craqué et dans le couloir il se perça le bras d'une seringue des calmants que les médecins lui avaient donné pour ainsi éviter tout autre débordement. Il tremblait de frustration.
BAM 1 – 0 Blake.
What's next ?

RP terminé pour moi.
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James Tucker
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MessageSujet: Re: La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs]   Tomàs - La mouise des huit-neuvièmes restants [PV Tomàs] Icon_minitimeMer 19 Juin - 22:20