Living dead dolls ( pv Noct Liddl)

Un accord distordant et Cait’ plissa les yeux. Impossible d’arriver à placer cet accord proprement alors que les trois quart de la mélodie passait toute seule et cela depuis une heure déjà. Elle soupira en tapotant nerveusement la caisse de résonance de son instrument, puis elle respira calmement, les yeux clos, le parfum de l’herbe fraichement tondu alors que le soir cheminait dans un ciel déjà rougeoyant d’un soir d’été. Sa concentration était troublée depuis plusieurs jours : entre les cauchemars qui l’empêchait de dormir, les questions qui se bousculaient dans sa tête et il faut le dire un ennui abyssal qui la saisissait à l’Institut, il lui devenait difficile de trouver un peu de stabilité pour se ressourcer. Impossible pour elle d’en revenir à l’utilisation de son éternel stick illégal car cette fois ci, Miss Frost avait été très claire suite à l’incendie de l’arbre dans le parc lors d’une séance malheureuse de planage. Elle jeta d’ailleurs un regard exaspéré vers la cime de l’arbre calcinée au loin : et voilà, à cause d’une connerie d’écureuil, la voilà privée de joints et sous surveillance « télépathique » d’une cinglée nippée comme une prostitué de luxe. Elle n’y croyait qu’à moitié au début en sortant du bureau mais lorsque le lendemain alors qu’Amy était je ne sais où, elle avait tenté de s’allumer sa cigarette du bonheur elle avait brusquement sentit son bas ventre se tordre sous l’effet d’une poussée de diarrhée foudroyante ce qui lui avait couté sa jolie culotte rose « Lovely Castor » et un jean tout neuf et une séance de brossage du parquet avant qu’Amy ne la chope en Epic Fail, elle avait compris 5/5 le message de Cruella.
Donc, sa concentration privée de son merveilleux auxiliaire s’en trouvait très amoindrie.

Elle s’était donc repliée sur la musique et tentait d’accrocher une mélodie de Buckley à l’oreille en l’adaptant avec une contre mesure. Challenge intéressant avec un matériel non adéquat à l’exercice mais elle peinait à la tâche et après un second round guère concluant, elle s’allongea de tout son long dans l’herbe et commença cette fois ci à jouer une chanson qu’elle adorait par automatisme.

Qui est Pinocchio ?
-C'est un pantin de bois qui voulait devenir un petit garçon

Le regard de Cait se posa sur lui, laissant pour quelques minutes la frimousse interrogative de la poupée. Il était là. Bien des questions se bousculaient dans sa tête. Cait agissait comme une gamine arrogante de 15 ans alors que son âge de femme adulte se lisait clairement sur son visage. Étrangement et pour la première fois depuis son arrivée ici, elle se refusa a endosser ce rôle. Il l’intimidait fortement, c’était une évidence et encore plus à présent qu’il était si près. Son regard avait quelque chose de douloureux et familier, cette flamme vacillante que peu de personnes sont capables d’apercevoir. Elle se contenta dans un premier temps de se recroqueviller sur elle-même, clairement mal à l’aise et sur le défensive. Son sourire s’était estompé et son stress était visible.
Elle reporta son attention sur Madness et lui fit un clin d’œil discret.

- A la fin il devint vraiment un petit garçon mais tu sais…je connais des humains qui aurait dû rester des pantins de bois. C’est ce qu’on est à l’intérieur qui importe, jeune demoiselle, pas ce qu’on renvoie au dehors.

Bien le bonsoir Mademoiselle

Cait déposa sa guitare près d’elle et se contenta de croiser les bras sur ses genoux, ne sachant pas vraiment comment répondre à cette simple question, certes si simple mais si complexe à la fois. Elle n’était pas prête, cueillie en pleine « non représentation » sans avoir le temps de se fabriquer un rôle ou de se projeter dans une situation improbable afin de repousser plus loin le malaise d’être là et de s’imposer aux autres. Depuis le coma, les relations sociales avec les gens lui paraissaient horriblement compliquées et parfois son comportement fantaisiste et délurée ne cachait qu’une profonde peur de l’autre, peur d’être blessée à nouveau comme lors de l’agression du snack. Tout n’était qu’apparence. Mais toute pièce à besoin d’un minimum de préparation avant d’être jouée. Il se trouve que notre Petite Rousse était loin d’être en position de performer.

- Salut…Chouette t-shirt…

C’était très con, ah oui, sacrément con et loin d’être digne des plus grands dialogues que l’on pouvait consommer derrière son écran de télévision un dimanche soir pluvieux. Pour le coup, elle se sentait hyper mal et commença nerveusement à jouer avec ses boucles rousses. Il fallait absolument trouver un moyen de contrer le malaise. Elle reporta alors son attention sur la poupée et lui souffla.

- Mais ça reste toi la plus élégante, j’te jure ! On dirait Tchi dans Chobit…tu connais pas ??? Bah laisse…c’est un truc de gamins.

Elle osa enfin le regarder dans les yeux et esquissant un frêle sourire.

- Fait chaud ce soir….ca va encore être une nuit à dormir les fenêtres ouvertes, je préfère prendre l’air avant d’retourner m’enfermer dans la fournaise de ma chambre…C’est pareil chez vous ?

Super comme langage alibi, Cait’ : Y’a pas plus naze. Intérieurement, elle se traitait de tous les noms.

Madness écouta religieusement l'explication de la jeune fille aux boucles rousses qui semblait mal à l'aise en ma présence. Chose rare... Je pensais que c'était Madness qui aurait pu la mettre mal à l'aise. Pourtant non... Elle n'osait me regarder en face, timide ou mauvaise expérience ? ma chère création finit par s'accroupir en face de la demoiselle qui déposa la guitare sur le côté. J'observai quelques secondes l'instrument pour reporter mon attention sur les deux jeunes filles.

Quand la rouquine termina son explication, la jeune fille d'acier sembla réfléchir quelques instants avant de pencher la tête de bas en haut, signe universelle de la compréhension. Cependant quand la jeune guitariste affirmait que l'extérieur était moins important que l'intérieur, je sentis Madness se raidir via le lien qui me connecté en permanence à elle. Je me rapprocha d'elle et lui murmura qu'il fallait qu'elle reste comme elle est maintenant. Elle me sourit doucement.

Le salut de la jeune fille était un peu crispé, idem pour le compliment. Je finis par m'asseoir par terre, je n'ai jamais aimé discuté debout si quelqu'un était assis. Ce sentiment de supériorité me répugné légèrement. Je préférai de loin me mettre à la hauteur des gens. Je lui souris doucement quand je la vis jouait avec ses boucles rousses.

- Mais ça reste toi la plus élégante, j’te jure ! On dirait Tchi dans Chobit…tu connais pas ??? Bah laisse…c’est un truc de gamins.

Tchi de Chobits ? Alors là, c'était bien un des plus beau compliments auquel Madness avait eu droit. Bien entendu, elle savait ce qu'était la série Chobits, Maria adore cette série et me demandai de régulièrement de regarder avec elle et Mad. Qui aurait cru qu'une personne inconnue la compare à ce persocom qu'était Tchi. Si elle avait était humaine, ma chère création aurait furieusement rougi, mais dans le cas présent, elle baissa la tête en la remerciant.

-Je connais... Merci du compliment Mademoiselle...

La rouquine osa enfin me regardait dans les yeux. Bien que mal à l'aise, elle faisait tout pour soutenir la connexion visuel. Elle esquissa tout de même un léger sourire.

- Fait chaud ce soir….ca va encore être une nuit à dormir les fenêtres ouvertes, je préfère prendre l’air avant d’retourner m’enfermer dans la fournaise de ma chambre…C’est pareil chez vous ?

Bien que la phrase faisait un peu cliché, je prit le temps tout de même de formuler une réponse.

-C'est vrai qu'il fait chaud ce soir, mais moins que chez le Chapelier...

Madness me donna un léger coup dans les côtes. Oups... C'est pas ce que je voulais dire bon sang... Faite qu'elle n'en tienne pas rigueur... Je passe déjà pour un dingue au naturel pas la peine d’amplifier les choses. Je détournai le regard pour lui répondre une réponse correcte cette fois-ci.

-Disons que prendre l'air avant d'aller bosser est aussi très agréable. Enfin si la patronne veux bien laisser la clim allumé ce soir avec le thème en accord évidemment...

Et oui, ce soir c'est le changement de thème et je crois que le choix allait être superhéros. Encore une fois, j'ai peur de ne pas sortir avec toute ma fierté. Le coup des animaux avait était la pire humiliation. Et le pire c'est que les habitués ont eu le culot de me dire que cela m'allait bien.

Oh my God ! Oh my god ! Il était assis là dans l’herbe, juste à côté d’elle à deux sauts de coccinelles, Caitlyn se sentait hyper mal et cruche. Jouer à James bond girl, c’était fun et le mater de loin en train de discuter avec mini moi en jupon, c’était bien tranquille aussi mais l’avoir à coté comme un gros prédateur tout prêt à la bouffer, ça c’était vraiment pas son truc ! Ce qui l’énervait surtout, c’était surtout qu’elle ne comprenait pas du tout ce trouble et pourquoi elle avait l’impression de réagir comme un kart à pédales sans frein lancé dans une descente de la mort qui tue ! Pour le peu qu’il y ait un big mur au bout de la ligne droite, elle allait y laisser ses dents incrustées dans la pierre ! Non mais sérieux, elle avait quel age ? Elle n’était pas du tout une gamine et connaissait tout de la vie (oui bon…ca c’est qu’elle croit), elle n’allait pas se laisser impressionner par le premier Jepeto qui passe et c’est sûr que lui aussi, il lui arrivait de faire popo comme tout être humain ! Donc y’avait vraiment en théorie rien à craindre !

Elle accéléra le tortillage de ses cheveux tout en se traitant de grosse andouille attardée pour être en train de le faire : le self contrôle, c’est super sur le papier : beaucoup plus compliqué à mettre en pratique.

C'est vrai qu'il fait chaud ce soir, mais moins que chez le Chapelier...

Le Chapelier ?
Merde ! C’était sans doute une boite de nuit ! Ah ben voilà…C’était un gros draguos qui écumait les boites de nuit avec du GHB plein les poches et le coup de la poupée pour émouvoir les kikoolol. Ben voilà, c’est pour ca qu’il est louche ! Il doit être un genre de sérial lover ou de prédateur sexuel qui rencontre pleins de filles faciles : des plus belles qu’elle, avec des gros seins et des talents cachés de star du cul ! Plus grande, moins cruche, plus jolie et plus…
Mais ?
Par le sang du Christ !!! Pourquoi elle pense à ca et pis quel rapport ? Il peut bien s’taper Jean Grey, Emma Frost (ca c’est plus simple vu la roulure que c’est !) et Xavier dans la même soirée, qu’est-ce qu’elle en a à faire !
Pourquoi elle pense à des délires pareils, mon dieu…elle veut mouuuurir.

-Disons que prendre l'air avant d'aller bosser est aussi très agréable. Enfin si la patronne veux bien laisser la clim allumé ce soir avec le thème en accord évidemment..

Quoiiiii ?
Mais il fait quoi au juste la bas ?
C’est un gogo danseur !!!
C’est thème village people au Chapelier avec toutes ces belles filles qui lui glissent des billets de 20 dans le moule boule tendit qu’il se frotte sur la barre de haut en bas avec sa poupée qui harangue la foule ! Avec le torse qui ruisselle de transpiration et de…
Rhhha mais arrête ca !! Crétine !

Elle s’empourpra et tourna vivement la tête comme pour voir ai loin quelque chose qui n’existait pas : tout pour mettre de la distance et essayé de trouver le frein à la machine infernal qui était aux commandes de son esprit vaporeux. Mais il fallait parler, c’était à elle…Mais dis quelque chose afin de faire cesser ce bourbier dans lequel tu t’es noyée.

- Ah ? Vous êtes danseur dans un club ??

NOOOOOOOOONNNNN !
Tout mais pas ça !!!
Elle restait idiote, la voix trop haut perchée et le sourire complètement crispé. Manquait plus que le corbeau qui passe derrière sa tête en croissant et c’était joué.
Intérieurement, elle hurlait et se transformait en machine à auto-baffes.

Non, elle n’était vraiment pas prête à lui parler, pourquoi fallait-il que tout marche toujours de travers avec elle et son foutu problème de socialisation.

Et merde... Elle en avait tenu compte... Comment dissipé ce mal attendu ? Le Chapelier... C'était le terme que j’utilisai pour définir non pas le bar où je travail, mais la maison de vacances de ma tante à Lyon. Elle habite près d'une boutique de chapeau et depuis le terme est resté.

Mais alors quand je lui donnait une autre explication, ce fut pire. La rouquine rougis furieusement. Raaaah C'est pas vrai !!! Moi et les relations humaines, on est vraiment pas copains ! Mais alors pas du tout !!! My god !! Mais quel bras casser je suis ! Alors que je rageai contre moi, la question de la rouquine guitariste me laissa comme deux ronds de flanc.

- Ah ? Vous êtes danseur dans un club ??

Lentement, je tournai la tête vers Madness qui me fixa alors. Moi ? Danseur ? Dans un club ? Je mis soudainement à rire. L'image de moi entrain de faire du Poledance était surprenante. Pas choquante, depuis l'incendie plus grand chose me choque. Je retournai alors mon regard sur la jeune fille qui ne semblait pas comprendre ma réaction. C'était normal après tout.
Je repris doucement mon souffle et la regarda enfin dans les yeux. Emeraude contre Emeraude.

-Oh non loin de là !! c'est pas vraiment mon genre. Je suis pianiste et barman dans un bar à thème assez chic, généralement c'est sur le thème du japon et les mangas. Je suppose que c'est le terme Chapelier qui vous à enduit en erreur.

Bon expliquons le terme Chapelier. Le Chapelier définissait aussi bien un état de folie mais aussi un lieu. Je vai juste donnais l'explication du lieu.

-Le Chapelier... C'est un appartement de vacances à Lyon, à côté d'une boutique de chapeau. Et non une boîte de nuit. Ne vous en voulez pas d'avoir posé la question. C'est moi qui aurait mieux m'expliquer.

Mais l'image moi et danse dans un club, avec les espèces de groupies sans doute botoxé au plus haut point, comme Miss Frost (C'est pas possible d'avoir autant de monde au balcon...) Me fit frissonner de dégout. Franchement, je suis très bien dans le bar La Rose et Géométrie avec les folles et les gays, là au moins j'ai la paix. Bien que je soit hétéro, cela ne les dérangeaient pas de m'avoir au bar et de toute façon, je tiens beaucoup à ce boulot.

Je regardai alors la guitare.

-Vous êtes guitariste ?

Le voilà qui commence à se marrer. Evidemment, à force de sortir des banalités et des conneries plus grosses que l’envergure du potentiel débilisant d’un Vincent Lagaff au mieux de sa forme, on finit par passer pour Yougly le Clown ou la petite sœur attardée de Gibert Grappe…Elle qui voulait se montrer adulte afin d’impressionner son interlocuteur, la voilà complètement ridiculisée par ses propres maladresses. Finalement, passer la conversation à discuter avec la poupée aurait été moins problématique. Il finit par reprendre sa respiration et planta un regard « killing power » dans celui de la rousse qui une fois de plus se sentit fondre comme une glace à l’eau sous un soleil d’été. Elle pria tous les saints du ciel de ne pas avoir un filet de bave qui dégoulinait avec élégance au coin de ses lèvres.

Oh non loin de là !! c'est pas vraiment mon genre. Je suis pianiste et barman dans un bar à thème assez chic, généralement c'est sur le thème du japon et les mangas. Je suppose que c'est le terme Chapelier qui vous à enduit en erreur.

Bon et bien au moins voilà un problème de régler. Pianiste Barman ca faisait de lui un musicos ce qui ne pouvait que ravir au plus au point la Ptite Rousse qui vit soudain s’évaporer une partie de ce poids lui embrouillant les idées et les sens. Il devenait soudain plus humain, plus accessible et un peu moins intimidant. Les choses allaient peut-être se passer un peu plus simplement à présent.

-Le Chapelier... C'est un appartement de vacances à Lyon, à côté d'une boutique de chapeau. Et non une boîte de nuit. Ne vous en voulez pas d'avoir posé la question. C'est moi qui aurait mieux m'expliquer.

Elle l’écoutait toujours sans rien dire. Pour elle Chapelier évoquait plutôt l’étrange créature farfelue d’Alice aux Pays des Merveilles. Par contre, elle ne comprit pas un mot concernant l’allusion de la ville où il plaçait cette fameuse boutique. A Dire vrai, elle discernait une sorte d’accent lorsqu’il s’exprimait, accent qu’elle avait déjà reconnu entre autre dans certaines communautés de San Francisco : il devait être européen, forcément…Mais aucune idée du pays en question et la géographie n’avait jamais été son fort. Il existait un monde en dehors, surement, mais qu’est-ce que ça pouvait bien aire de connaitre ce genre de pays où elle ne foutrait jamais les pieds ? A part l'Irlande, bien sûr, mais ça, c’était particulier et à faire avec sa chère Amy.

Vous êtes guitariste ?

Le regard de Cait se posa sur son instrument et elle y déposa sa main à plat avec un léger sourire. Un pianiste qui travaillait et elle ? Ben rien…une glandeuse idiote placée de force à L’Institut pour les conneries qu’elle avait faite où celles qu’elles pourraient faire. Elle se mit à réfléchir puis sans vraiment se laisser le temps de se reprendre elle commença.

- Oui, je suis professionnelle depuis dix ans, j’ai enseigné à travers toutes les villes du district et j’ai été recruté ici afin d’être professeur au sein de l’établissement. J’enseigne le chant et la musique. Et je…

Son regard se figea sur celui de la poupée et elle bloqua à la surprise de son interlocuteur. Elle finit par soupirer tout en secouant la tête d’un air navré.

- Tu vois, Ptit Puce, on peut être une adulte et sortir des conneries…ca y’a pas d’age, j’crois.

Elle appuya ses mots d’un clin d’œil complice à l’intention de Madness dont elle ignorait encore le nom. Étrangement, Cait ne la voyait pas comme un être inhumain, plutôt comme une personne réelle douée de sa propre volonté et de sa réflexion. Elle savait que c’était sans doute beaucoup plus complexe mais ne prêtait pas attention à ce genre de détails, ni aux rumeurs colportées par certains.

- Non, Je ne suis rien d’tout ça. J’suis une coquille vide qu’on a amenée ici parce qu’elle n’a plu vraiment d’place ailleurs. J’suis une élève mais les cours me gavent, c’est pas mon truc, j’ai passé l’âge. Je sors de 4 ans de coma suite à un…accident. Le monde a changé et j’y comprends pas grand-chose sauf que j’ai perdu tout ce que j’avais à part….a part..ma musique. Alors j’y tiens, parce que c’est la seule manière que j’ai trouvé pour me rappeler qu’un jour, j’ai été quelqu’un d’autre…même si j’ai dormi un peu longtemps. La musique, elle change pas, elle.

Elle haussa les épaules.

- Désolée d’vous pourrir votre soirée, j’vais rentrer d’façon sinon Amy va s’inquiéter.

Alors qu’elle récupérait déjà sa guitare, elle ajouta.

- J’m’appelle Caitlyn..Caitlyn Elioth.

Etrangement, cette fille me semblait fort sympathique, elle n'avait pas d’aprioris sur Madness avec qui j'entretenais un lien assez morbide pour des personnes lambdas. Quand je posa la questions sur la guitare, elle me répondit rapidement.

- Oui, je suis professionnelle depuis dix ans, j’ai enseigné à travers toutes les villes du district et j’ai été recruté ici afin d’être professeur au sein de l’établissement. J’enseigne le chant et la musique. Et je…

Tiens ? Mais pourquoi s'arrête t-elle ? Elle regarda Madness en lui murmurant qu'elle n'était pas vraiment celle qu'elle voulait faire croire. La poupée ne fit aucun geste, elle attendait... Elle attendait la vérité. Bien qu'elle ne soit pas vivante, le simple regard peint de Madness suffisait à dire la vérité. Un jour, alors que l'on visité une église ma poupée et moi, j'avais entendu une croyante dire que la jeune fille était une incarnation du diable. J'avais seulement serrer les poings et la bonne femme était partie en vitesse.

Après quelques minutes de silence, la rouquine reprit la parole, décidait à dire la vérité cette fois-ci.

- Non, Je ne suis rien d’tout ça. J’suis une coquille vide qu’on a amenée ici parce qu’elle n’a plu vraiment d’place ailleurs. J’suis une élève mais les cours me gavent, c’est pas mon truc, j’ai passé l’âge. Je sors de 4 ans de coma suite à un…accident. Le monde a changé et j’y comprends pas grand-chose sauf que j’ai perdu tout ce que j’avais à part….a part..ma musique. Alors j’y tiens, parce que c’est la seule manière que j’ai trouvé pour me rappeler qu’un jour, j’ai été quelqu’un d’autre…même si j’ai dormi un peu longtemps. La musique, elle change pas, elle.

4ans de coma... Le monde pouvait vraiment changer en quatre petites années... Quatre ans d'obscurité, on perd forcément ses repères et ceux qui nous sont chers. Non, la musique ne change pas, elle évolut lentement et selon les gens.
Alors que Madness allait répondre quelque chose, la rouquine récupéra sa guitare.

j’vais rentrer d’façon sinon Amy va s’inquiéter.

Madness se figea alors. Amy de Lauro... La première à avoir dénigrer son existence de manière verbal. De nous l'avoir dit en face, alors que les autres étaient juste mal à l'aise. Je passais alors une main dans son dos.

-C'est long quatre années d'obscurité... Je ne peux pas dire que je comprend votre long sommeil, amis je peux comprendre que vous souffrez d'avoir perdu vos proches. Je suis dans le même cas...

Je lui sourit doucement quand elle se présenta.

-Ravi de vous connaitre Caitlyn Elioth, je vous présente Madness. Quand à moi, je m'appelle Noct Liddell.

Tout en raccrochant sa guitare dans le dos protégée dans sa housse, elle se tourna vers Madness et lui adressa un sourire sincère et bienveillant.

- C’est rigolo comme nom, un peu space mais joli. Tu sais que c’était aussi le pseudonyme d’un groupe de Ska ? Madness ? Ils jouaient un mélange de Punk et de reggae dans les années 80…Ils sont anglais, ils sont presque comme moi, je viens d’Irlande. Enfin…disons qu’j’suis née là-bas. En tout cas, moi j’te trouve jolie comme un cœur et d’façon, moi aussi dans l’genre j’suis un peu…space.

D’un geste d’abord hésitant puis plus assurée, elle caressa le visage de la poupée en lui adressant à nouveau un clin d’œil complice. Puis tout en s’étirant et humant l’air humide, elle répondit à Noct dont la présence de toute évidence commençait à la stresser un peu moins.

- J’sais pas si c’est une chance mais j’avais pas grand monde à la base, donc la perte fut pas énorme. Mais j’comprends que ca vous change un bonhomme, ET pis j’ai toujours aimer être seule, je n’ai pas grand monde à qui parler à part Amy mais..heu…hum..enfin, parler aux autres, c’est pas mon truc, j’aime faire les choses de mon côté, comme j’ai dit : toute seule. Tention, j’veux pas dire que vous m’gonfflez hein ! c’est que ben ..

Elle secoua la tête d’un air navré tout en rougissant un peu. Même si la gêne s’estompait, communiquer était toujours aussi difficile surtout qu’il la regardait avec un regard assez mélancolique et tendre, le genre de regard qui la mettait un peu à côté de ses pompes.

- Pfff…Vous devez me trouver complètement conne, hein ? J’suis désolé, je fais tout
d’travers. Je suis là à vous gâcher votre promenade et vous prendre la tête avec mes approximations et mes gaffes. C’était pas comme ça que j’voyais les choses pour c’te rencontre…HEU …

Ses yeux s’agrandirent consciente de l’énormité qu’elle venait de sortir et de se fait, elle commença à reculer contre le tronc afin d’esquisser une manœuvre de fuite. Face à la boulette : la meilleur tactique c’est la fuite.

- Ho maiiiiis, je vais rater Secret Story, c’est l’heure des nominations d’la semaine !! Et bien m’sieur Noct , ma petite Mady…je vous souhaite le..heu…le bonsoir ! On se rêvera peut être qui sait ?

Pour sûr que ça ressemblait à une grosse fuite mais Cait passait en mode panique, n’ayant plus qu’une idée en tête : se sauver le plus vite possible et le plus loin de sa honte !

Madness fut surprise de ce contact. Jamais personne avant Maria, Rosa ou moi même ne lui avait caresser le visage avec une telle douceur. Par habitude, elle laissa tombé sa tête dans la main de Caitlyn. Cette dernière m'appris que c'était le pseudonyme d'un groupe dont j’ignorai l'existence qui semblait être anglais. Tiens ? elle est Irlandaise ? J'ai toujours rêvé de visité l'Irlande, mais je sas très bien que si je retourne sur l'ancien continent, je risqué de me plongé dans un mutisme presque total. Le royaume de la Reine m'était devenu étranger depuis le procès auquel j'avais assister contre mon gré et pourtant, j'étais le seul témoin valable.

-Vous êtes Irlandaise ? Du nord ou du Sud ? Personnellement, j'ai vécu à Londres et je rêvai de visité l'Irlande, mais j'en est jamais eu l’occasion.
-Mais il n'est pas question que nous retournons à Londres. Annonça ma Poupée d'une voix froide.

Je soupirai doucement. J'avais beau refuser de retourner à Londres, je sais très bien que je devrais y retourner pour mettre les choses au points avec l'incendiaire. Et cela sera sans doute violent verbalement. Je l'écoutais alors quand elle me donnas ses arguments.

- J’sais pas si c’est une chance mais j’avais pas grand monde à la base, donc la perte fut pas énorme. Mais j’comprends que ca vous change un bonhomme, ET pis j’ai toujours aimer être seule, je n’ai pas grand monde à qui parler à part Amy mais..heu…hum..enfin, parler aux autres, c’est pas mon truc, j’aime faire les choses de mon côté, comme j’ai dit : toute seule. Tention, j’veux pas dire que vous m’gonfflez hein ! c’est que ben ..

Tiens ? La voilà qui se mélangeait les pinceaux. Elle est marrante... Je crois que c'est bien la première fois que je rencontre quelqu'un comme elle. Cependant, elle se trompait sur un point enfin selon mon point de vu. On souffrait même quand on à pas beaucoup de monde. Avant même que je puisse répondre, la voilà qui repartait dans des excuses que l'on pouvais jugé foireuse.

- Pfff…Vous devez me trouver complètement conne, hein ? J’suis désolé, je fais tout d’travers. Je suis là à vous gâcher votre promenade et vous prendre la tête avec mes approximations et mes gaffes. C’était pas comme ça que j’voyais les choses pour c’te rencontre…HEU …

Conne non ? je dirais maladroite, cependant je fut coupé dans mes pensées. " C’était pas comme ça que j’voyais les choses pour c’te rencontre…" Comment ça ? Elle voulait dire quoi là ? Jee ne comprenais absolument pas ! Que voulait elle dire ? Caitlyn tenta de se sauver la face en cherchant d'autres excuses pour s'enfuir.

-Attendez ! Que voulez vous dire ?

Je ne haussai pas la voix, je voyais pas la peine dans le cas présent, je voulais juste comprendre. Je me rapprochai doucement de la jeune fille. Je lui faisait peur où quoi ? Je la regardai alors dans les yeux. Pourquoi aurait elle peur ?

C’était parti ! Le malaise recommençait de plus bel ! Elle en avait trop dit et bien assez peu en même temps. Il demanda avec insistance de lui expliquer le ton énigmatique de sa phrase mais le pouvait-elle vraiment ? Pouvait-elle lui dire que depuis une bonne semaine, elle l’observait à la dérobade pour le voir évoluer et promener son étrange amie ? Et qu’est ce qu’il pouvait en déduire ? Qu’elle était complètement tarée et dangereuse ? Et qu’est-ce qu’elle pouvait justifier ? Que de tous les types qui pullulaient à l’Institut on ne croisait que des stéréotypes blasants du faux ténébreux en mal de douleurs morales au gros dragos infâmes se faisant passer pour un bon samaritain désintéressé… Et que de tous ceux-là, lui seul sortait du lot aux yeux de la Ptite Rousse, lui seul éveillait en elle un sentiment somme toute assez animal qu’on appelait l’attirance physique pour les plus prudes, sexuelle pour les plus francs.
C’est juste qu’elle ne savait pas quoi faire de tout cela et que ça l’encombrait.
C’est juste que c’était toujours compliqué de dealer avec soi-même !
C’est juste qu’elle se rendait bien souvent compte qu’elle ne savait pas ce qu’elle devait faire de ses sentiments qui tous invariablement étaient complexes et nébuleux. Elle se surnommait Fuzzy, elle ne savait pas dire les choses dès que ces choses confinaient aux sentiments, c’était son trait de caractère principal et l’un de ses plus gros handicap.

L’attirance…oui…mais quoi d’autre ? Si on posait ce principe pour comprendre, tout se compliquait horriblement car après tout, n’était-ce pas cette même excitation qui montait en elle par bouffée lorsque le soir Amy lui demandait de se tourner pour se dénuder ? N’était-ce pas ce désir irraisonné et irraisonnable de voir les lèvres de la frêle jeune fille sur les siennes ou de se voir, seule et nue entre les mains de cet inconnu ? Elle avait lu quelques ouvrages sur les fantasmes et leur normalité. Elle se savait « travaillée » par ses hormones du fait de ce qu’elle pensait être un manque purement physique et non orienté puisqu’elle n’avait pas de préférence sexuelle, mais qui relevait plutôt d’un vide abyssale d’amour et d’affection. Le problème, c’est que tous les sentiments allant dans le sens de l’affection se mélangeaient, n’affichant plus une couleur « lisible ». Attirance, envie, désir, bien être, affection soutenue. Tout devenait horriblement compliqué.
Bien entendu, personne pour se confier et en parler et surtout pas aux objets de ses pulsions !
- Oui Monsieur, je vous trace parce que votre regard me fait fondre et que je rêve de vos fesses ! « Sérieux ? Où allait-on ?


Elle se tourna cependant, toujours sur le départ, son regard évitant soigneusement le sien. Elle préféra s’accrocher à celui plus rassurant de Madness.

- Je vous ai déjà vu , Monsieur…vous et votre petite compagne. Je n’ai jamais osé vous aborder parce que…et bien, je suis comme votre jolie Madness. Tout le monde me juge pour ce que je ne suis pas, une poupée ramenée à la vie mais vide d’émotions. Je sais ce que c’est de supporter le regard des autres parce qu’on se conduit comme une gourde ou parce qu’on est différente. Ca m’a fait mal…ca m’a fait mal pour elle et mal pour vous.


Des demi vérités certes mais des vérités tout de même, c’était déjà un bon début.

Un long silence... Le genre de silence qui met mal à l'aise. Je fixai la jeune fille devant moi en attente de réponse. Après quelques minutes de silence pesant, j’eus droit à ma réponse. Malheureusement, je ne pensais pas à cette réponse loin de là.

- Je vous ai déjà vu , Monsieur…vous et votre petite compagne. Je n’ai jamais osé vous aborder parce que…et bien, je suis comme votre jolie Madness. Tout le monde me juge pour ce que je ne suis pas, une poupée ramenée à la vie mais vide d’émotions. Je sais ce que c’est de supporter le regard des autres parce qu’on se conduit comme une gourde ou parce qu’on est différente. Ca m’a fait mal…ca m’a fait mal pour elle et mal pour vous.

Ce comparé à Madness ? Je ne comprenais pas... Comment pouvait on être fait de chair et de sang et pourtant vide comme une poupée d'acier ? Comment le regard des gens pouvaient détruire une personne ? Bien que je ne faisais pas attention aux paroles des autres, je savais très bien ce qu'ils en pensaient. Beaucoup me prenais pour un détraqué, alors que ce n'était pas mon cas. Pourquoi s'imaginer les choses les plus morbides quand on ne sait pas la vérité ? Madness tout comme Era étaient mes repères et le resteront jusqu'à ma mort. Contrairement à beaucoup de gens de mon âge qui aimaient faire la fête, je préférai resté enfermé dans un univers alternatif. Le fait qu'un hétéro travaille dans un bar gay en était la preuve pour la population.

J'avais bien vu dans le regard des élèves une fascination morbide face à mes créations. C'est parce que ce sont des jeunes filles ? Et si c'était des hommes ? On me prendrait pour un homme en mal de virilité. Si le peuple à des questions, j'y répondrai. On me prend pour un fou ? Parfait !! Au moins, je protège le peu d'innocence qui me reste au plus profond de mon coeur. Quelqu'un de normal ne pourrait comprendre ce que cela fait de voir et d'entendre ses proches brûlaient dans les flammes comme de vulgaires morceaux de viande, d'être face au coupable durant un procès qui à durait un an, qui vous envoi des lettres à la même date pour ne pas oublier.

Finalement, cette jeune fille pouvait parfaitement comprendre. Si elle se comparait à Madness, c'est que Caitlyn avait du subir plus de souffrance que d'amour. Elle avait eu mal pour Mad et pour moi ? Je ne comprenais pas.

-Mal pour nous ? Mais pourquoi ? Noct est heureux ici non ?

Innocence, il n'y avait que ce terme pour définir Madness ou devrais-je dire à cet instant Alice. Ma soeur portait ce genre de discours quand elle ne comprenait pas. Madness se retourna vers moi en cherchant une réponse. Je gardai le silence, je finis par répondre après quelques minutes.

-Je dois dire que vous êtes bien la première a comprendre depuis mon arrivé ici. Jusqu'à Maintenant, seul le professeur avait compris et encore... Il a des soucis bien plus grave. Mais je vous en pris, ne vous considérez pas vide... Vous n'êtes pas comme ça, j'en suis sur... Madness n'est pas vide, alors pourquoi le seriez vous ?

Je me rapprochai doucement d'elle.

-Vous n'êtes pas vide... Juste seule... Un peu comme la Reine blanche

Elle pensait ne pas avoir à se justifier, elle pensait que les mots suffiraient à se faire comprendre mais elle oubliait que Noct n’était pas seul et que sa compagne était elle aussi en droit de comprendre les propos qu’elle était parvenu à sortir, nus et non dénaturés pour une fois.

-Mal pour nous ? Mais pourquoi ? Noct est heureux ici non ?

Évidemment, c’était compliqué d’expliquer clairement cette idée. Démêler les sentiments, les exposer et enfin les expliciter à autrui n’étaient pas son truc. Définitivement pas son truc.

- S’il est heureux, puce, j’en suis heureuse pour lui. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Je crois qu’on peut être heureux tout en étant profondément malheureux. Certains vivent par habitude plutôt que par réel envie de vivre…des automatismes…Tu comprends ? Mon chou, gardes toi de penser à la place des autres, tu serais surprise d’être dans leur tête et d’y découvrir que t’avais tout faux depuis l’début. Tu sais..j’ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis arrivé dans cet endroit grâce à Amy, a Wic’ et à pleins d’autres. Mais enfin de compte, je reste seule…inévitablement seule et vide. Les relations sociales, pour le plus gros, ce n’est que du théâtre. Alors oui..P’tete que Noct, il n’a pas mal, ni toi…c’est juste moi qui ai un problème.
J’suis tarée ? t’as jamais entendu parler de « Fuzzy – La Dingue ? »
…Nice to meet you.

Elle esquissa un léger sourire un peu inquiétant mais qui reflétait de l’amertume avant toute chose mais déjà Noct se rapprochait d’elle, ce qui la stressa à nouveau, immédiatement. Elle fit un pas en arrière et songea à s’enfuir à toutes jambes. E n’est pas grave, elle passait déjà pour une tarée, alors un peu plus, un peu moins ? Qu’est-ce que ca peut faire !

Vous n'êtes pas vide... Juste seule... Un peu comme la Reine blanche

Elle resta stupéfaite, les yeux grands ouverts le laissant approcher vraiment très près d’elle, le plus près qu’il ne fut jamais. Il pouvait enfin l’observer à loisirs et voir toutes les nuances expressives sur son visage innocence, inquiétude, étonnement. Cette scène avait quelque chose de touchant, le voir lui, la dominant par sa taille et elle si petite, immobile face à lui.

- Qui est la Reine Blanche ?

Sa voix était un murmure et trahissait une simple envie d’en savoir plus, de le connaitre et de se laisser envahir par son univers. Sans le savoir, Noct venait de franchir une des premières défenses de la jeune femme mais son univers à elle était complexe, à sa mesure.

Madness l'écouta en silence. Fuzzy la dingue ? Non, je la connaissais pas. Pourquoi serait elle dingue ? Et puis, je faisais mon possible pour être à l'extérieur de l'enceinte du manoir et ma cachette favorite était le bar où je bossai. En me rapprochant, je la vis prendre appuie pour s'enfuir sans demandait son reste pourtant elle ne bougeait pas et me laissa le temps de me rapprocher encore un peu. Qu'elle étrange jeune fille...

-Si vous êtes folle, dans ce cas, je le suis aussi... Mais je vais vous avouez un petit secret... Tout les gens bien que j'ai rencontré étaient fou pourquoi vous seriez différente ?

Seul les malades doivent être internés. Voilà mon raisonnement. Bumby était le parfait exemple. Comme je le disais souvent à ma cousine, Cet homme à détruit le pays des Merveilles pour en faire un pays de la Folie. Tout était consumé par les flammes et par ma rage.

- Qui est la Reine Blanche ?

La reine Blanche ? L'innocence à l'état pur, une innocence qui se croit perdu. Je lui souris doucement en la regardant. Légèrement plus petite que moi, cela me fit penser qu'elle était en effet moins forte que ce qu'elle voulait faire croire au monde.

-Connaissez vous le conte de Lewis Carroll Mademoiselle Caitlyn ?

Je pus voir la surprise se dessiner sur son visage. Ses petites expressions que l'on ne remarque jamais de loin. Elle était curieuse de comprendre, cela se voyait dans ses yeux. La curiosité n'est pas un mauvais défaut, au contraire, c'est une qualité à cultivé.

-La reine blanche... Est celle qui devait régné sur le pays des merveilles. Mais sa soeur, vêtu de rouge, lui vola la couronne. La reine blanche fut expulser du royaume et depuis, des qu'elle tente de se liait d'amitié avec quelqu'un, elle n'est plus que la reine blanche, celle qui fut expulser et condamner à resté seule. En cet instant, vous êtes comme elle.

Cette reine blanche était effacé du conte, pourtant, son ombre vole autour d'Alice quand elle revient au pays des merveilles. Tu es fou comme un chapelier Noct me disait régulièrement mes soeurs. En silence j'attendais la réflexion qui briserait cet instant où pour la première fois, je laissais une inconnue entrait dans mon monde fait de contes et de rêves plus ou moins morbides. Un monde qui fallait reconstruire. Mais sans aide, je ne pouvait me reconstruire. Ce monde que j'avais créer étant enfant à fini consumer dans les flammes de l'enfer.

Elle le regarda silencieusement, si proche qu’ils pouvaient se toucher. Son regard renvoyait une sorte de malice et doucement, elle se mit à rougir. Elle ne le quittait pas des yeux et comprenait parfaitement les mots. Elle commença d’une voix presque murmurante.

« Il se fait tard…il faut que je rentre. Le temps, c’est compliqué..

Elle plissa les yeux comme elle le faisait lorsqu’elle cherchait dans sa mémoire un souvenir précis et percutant. Puis, toujours sans le lâcher du regard. Elle murmura

Ah !, voilà qui explique tout ! Le Temps ne supporte pas qu'on le batte. Tandis que si vous étiez restée en bons termes avec lui, il ferait faire aux pendules tout ce que vous voudriez, ou presque. Par exemple, supposez qu'il soit neuf heures du matin -l'heure de commencer à apprendre vos leçons-, eh bien, vous n'auriez qu'un mot à dire au Temps, et l'aiguille ferait le tour du cadran en un clin d'œil ! Il serait déjà une heure et demie, l'heure de déjeuner !

Son talent de mémorisation lui avait permis de répéter le texte des paroles du Chapelier intégralement mais elle ne le laissa pas manifester sa surprise et brusquement en se hissant sur la pointe des pieds, elle vint coller ses lèvres sur les siennes.

Furtif et inexplicable.
Bien trop rapide pour l’arrêter, ce qui est sûr c’est que à peine les lèvres posées sur les siennes, c’est l’image d’Amy qui s’imposa à elle, la faisant reculer brusquement sans comprendre le pourquoi mais rompant immédiatement le charme. Une honte immense la submergea la faisant redescendre sur terre et contempler ses kikers.
Elle ne s’excusa cependant pas.

- …Salut..

C’est tout ce qu’elle fut capable de produire avant de s’enfuir en courant à toutes jambes vers l’Institut en le laissant planter là avec Madness sans aucune chance de la rattraper conscient sans doute d’avoir vécu un moment surréaliste et incompréhensible. Elle ne se comprenait plus, elle ne voulait plus en parler, tout ce qu’elle voulait c’était se réfugier dans sa chambre et y refouler tout ce qui venait de se produire.





NDA : Fini pour moi, une fin un peu étrange mais cadrant avec ma story line. A poursuivre donc une fois les événements de la Bibliothèque passés.
https://xmenrpg.superforum.fr/t336-what-the-hell-i-m-doing-here-libre

Devant mon regard, je vis la jeune fille rougir. Pourquoi ? Cela était un mystère. Je ne sortait que rarement de monde, mais une fois mon explication sur la reine blanche, je la vis s’excusait car il était déjà tard. En effet, je devais bientôt partir au boulot sinon, j'allais me faire tiré les oreilles encore une fois par la patronne. Coup de chance, j'avais déjà un uniforme dans mon casier au bar.

Je fus néanmoins surpris quand elle répéta de tête les paroles alambiqués du Chapelier.

Ah !, voilà qui explique tout ! Le Temps ne supporte pas qu'on le batte. Tandis que si vous étiez restée en bons termes avec lui, il ferait faire aux pendules tout ce que vous voudriez, ou presque. Par exemple, supposez qu'il soit neuf heures du matin -l'heure de commencer à apprendre vos leçons-, eh bien, vous n'auriez qu'un mot à dire au Temps, et l'aiguille ferait le tour du cadran en un clin d'œil ! Il serait déjà une heure et demie, l'heure de déjeuner !

Je fus épaté mais avant même de pouvoir dire quoique ce soit, un contact furtif et léger comme les ailes d'un papillon s'appliqua sur mes lèvres. Avant même de réagir, elle s'écarta brusquement, brisant l'atmosphère qui nous entouraient. Rouge de son acte, elle fixa ses basket avec attention, aucune paroles si ce n'est :

- …Salut..

Elle s'enfuie en courant, je ne cherchai même pas à la retenir. Madness la regarda s'enfuir sans émettre la moindre question. A quoi cela aurait servis de lui faire la chasse ? a rien. Je tournai lentement les talons en me dirigeant vers le garage. Etrangement, je ne savais pas où j'en était, cela était bien la première fois depuis des années. Madness me suivit en silence, lentement je sortis mon Ipod et me mis la musique dans les oreilles pour me changer mes idées.


Calmement, Madness s'installa sur la grosse cylindré. Elle s'accrocha lentement à moi. Je fis rugir la bête et parti comme si j'avais le diable à mes trousses. Les Lumières de la nuit devinrent alors pour moi que de vagues filaments de couleurs. Quand j’arrivai au bar, je semblais légèrement absent après ce qui venait se passé. Mais voilà déjà des clients, Je pris le tour de chant avec une des employés du bar. La musique me changea l'esprit. Les clients me félicitèrent avec enthousiasme. Oui la soirée s'annonçait bien partit.

Fin de rp... Pour le moment