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 [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct]

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MessageSujet: [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct]   [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct] Icon_minitimeJeu 28 Fév - 15:43

28 février 2013

Les lignes se succédaient les unes après les autres. Les mots formaient des phrases qui liaient des personnages dans une danse guerrière, amicale, amoureuse ou aventureuse. Les éléments se balançaient au rythme endiablé donné par l’auteur. Et moi, lecteur, je suivais le mouvement des pages qui se tournaient les unes après les autres, marquant parfois des pauses non négligeables, me permettant de mieux comprendre ce qui venait de se dérouler sous mes yeux.

La couverture du roman claqua contre les barres de bois du banc sur lequel je me tenais depuis quelques heures. Je mettais échapper, durant de brefs instants, loin de la réalité sordide de ce monde. Je contemplais du coin de l’œil ce coin de verdure : je le préférais nettement en été, lorsque les arbres étaient en fleurs et que les abeilles butinaient les demoiselles fleurs. Ces dernières dispensaient un arôme exquis qui n’avait d’égal que dans les serres de mon fleuriste. Cet homme faisait des miracles avec quelques graines et un lopin de terre : il s’était mis au service de Dame Nature depuis que son vieux père lui avait légué la boutique.

Lors des périodes froides de l’année, personne ne venait jamais ici : ce coin de tranquillité appréciait de ceux désireux de revenir aux sources, était beaucoup trop loin des bâtiments quand l’automne et l’hiver régnaient en maîtres. Et puis, j’admettais qu’il perdait un peu de son charme quand il se mettait à nue. Mais, je ne pouvais m’empêcher de venir lui rendre visite toutes les semaines. J’aimais être aux premières loges lorsque Nature développait sa nouvelle garde-robe et, chaque année, je pouvais admirer le travail minutieux, lent et magnifique de cette force.

Il faisait relativement doux pour ce dernier jour de février et, bien que cela soit un peu tôt pour les bourgeons, j’avais pu remarquer que certains arbres ne s’étaient pas fait prier et qu’ils avaient entamé leur longue ascension vers la parade de Printemps. Je ne pus m’empêcher de sourire en secouant la tête : voilà qu’en réfléchissant, j’avais plus ou moins personnalisé ce qui m’entourait.

Je devais d’abord m’ouvrir à mes semblables avant de converser avec Nature, j’en avais bien conscience. Mais, je ne me faisais pas vraiment d’illusion : elles étaient parties depuis si longtemps. Quelle humanité pouvait-on trouver dans une bête humanoïde ? Tous les matins, lorsque je me regardais dans la glace, je ne pouvais qu’admirer l’image d’un mutant bien accompagné dans sa vie professionnelle, mais tellement seul une fois que tous les masques étaient tombés. Où était cette femme qui, le soir, alors que je rentrais, m’attendait ? Cinquante-six ans et toujours célibataire, pas d’enfants.

Je tentais de chasser ces pensées, mais elles persistaient, elles s’accrochaient de toutes leurs forces alors que je rentrais lentement vers le bâtiment principal. Je saluais d’un air chaleureux ceux que je croisais, mais, au fond, je savais que le cœur n’y était vraiment pas. Aujourd’hui, cette muraille que j’avais mis tant d’années à élaborer et que je croyais inébranlable, s’effritait peu à peu. Je regardais mon reflet dans une flaque d’eau : qui étais-je ? Probablement, personne.

Je montais rapidement les marches qui menaient au perron et poussais la lourde porte d’entrée. C’était la fin de la journée et la sonnerie annonçant la fin des cours venait à peine de retentir que déjà les couloirs et les escaliers se remplissaient d’élèves et d’étudiants.

Je me permis de regarder ma montre à gousset : elle était dans ma famille depuis plusieurs générations. Je l’avais hérité de mon père qui lui-même l’avait hérité du sien : on pouvait remonter ainsi jusqu’en 1870. Mon paternel avait, par je ne sais quels procédés, ajusté cet héritage de familles à ma taille. Ce petit détail ne pouvait que me rappeler que je n’avais rien, du moins physiquement, qui me rattachait à l’humanité. A quoi bon être intelligent et monstrueux si je n’avais personne pour me rappeler qui j’étais ? Je serais mon poing de rage… et de désespoir.

Jamais, au grand Dieu, je n’oserais lancer un appel au secours à haute voix. Pour quelle sorte de personnage me prendrait les autres ? Tous, ici, cherchions un peu d’amour dans ce monde bancal, parfois bien cruel. Et je ne voulais paraitre ni grossier ni égoïste. D’une démarche calme et assuré, je me dirigeais vers mon bureau. J’avais travaillé ce masque depuis ma première évolution qu’il faisait parti intégrant de ma personne. Il venait en une fraction de secondes, quel que soit mon état phycologique.

Je fus heureux lorsque la porte de mon bureau se referma dans mon dos. Ici, il n’y avait personne pour me poser des questions médicales ou se rapportant de près ou de loin aux formations que je dispensais. J’étais loin de mon laboratoire, loin de l’infirmerie, loin des salles de cours. Je n’étais entouré que de ce que je maitrisais : des feuilles noircies par mon écriture ridicule. A vrai dire, aujourd’hui, ma vie se résumait très bien dans tous les dossiers qui se trouvaient ici. Je n’avais rien, rien à raconter de personnel, je n’avais pas de vie personnelle, je ne connaissais pas vraiment mes collègues en dehors du travail : la honte et le dégout que je me portais à moi-même avaient posé le baume de la peur sur mon cœur. Je m’étais imaginé mille et une situations où, quoi qu’il arrivait, je ne pouvais être un ami, une épaule sur qui on pouvait se reposer. L’idée que je sois un monstre s’était peu à peu installé dans mon esprit et, pour oublier ma solitude personnelle, je m’étais enfermé dans le cycle infernal : recherches scientifiques, médecin, formations.

Dix-huit heures. Le temps, il continuait inlassablement sa route, sans nous attendre. Il avançait, quel que soit les embûches sur notre chemin, il progressait. Je me frottais les yeux et attrapais un dossier dans une des imposantes armoires de mon bureau. J’avais eu la chance d’avoir l’un des plus grands espaces de l’Institut. Tout y avait été adapté à ma taille : le mobilier et les accessoires en tout genre. Bien souvent, lorsque je recevais dans cette pièce, mes interlocuteurs restaient perplexes quelques minutes devant tous ces objets qui, pour eux, étaient totalement démesurés. C’est pour cela que je recevais peu dans ce lieu. Bien que les visiteurs fussent extrêmement rares, la salle était impeccablement propre. Je gardais une pointe d’honneur à tenir le tout en ordre.

Alors que les semaines, les mois, et même les années étaient passées, mon bureau était devenu un peu le reflet de mon âme, bien plus que ma chambre (bien que, il fallait l’admettre, elle était très personnelle). J’embrassais du regard la pièce : j’avais donné rendez-vous à Noct Liddell à vingt heures, et je ne voulais pas que certains objets soient à sa vue lorsqu’il pénétrerait dans mon antre. Mais quelle idée avais-je eu en le convoquant ici ? Le dossier toujours en main, je restais un peu perplexe, faisant l’inventaire des articles à faire disparaitre avant son arrivée.

Je posais les documents sur mon bureau qui se tenait près de la fenêtre. Quatre pots de stylos (un pour les rouges, un pour les bleus, un pour les verts, un pour les noirs) étaient alignés tels des petits soldats de plombs devant deux grandes règles : une en bois et une en métal. Plusieurs croquis d’enfants jouant dans un parc trônaient en pagaille sur un coin de ma table : je me perdis dans leur contemplation. J’avais toujours eu l’espoir, un jour, d’avoir des enfants. Mais, mon organisme était bien différent de celui des personnages ayant un physique dit « normal ».

Le téléphone sonna. C’était l’une des infirmières : chaque jour, entre dix-huit heures et dix-neuf heures, un membre du corps médical m’appelait pour me faire un rapport complet de la journée. On m’apportait généralement le détail de cet entretien téléphonique entre vingt heures et vingt-deux heures : ils étaient tous au courant que j’avais une sainte horreur des ordinateurs. Bien que je sache utiliser ces derniers et que j’avais une sauvegarde de tous mes travaux sur des disques durs indépendants, ils ne remplaceraient jamais cette bonne vieille feuille de papier. Je soupirais : encore une vision un peu vieillotte. Plus je me torturais l’esprit, moins je me trouvais crédible. Passons.

Une fois l’entretien terminé, j’attrapais mes croquis et me dirigeais vers la table basse où un nécessaire à dessin s’y trouvait : une panoplie impressionnante de crayons de toutes formes et de couleurs, des pinceaux, de la peinture, des calepins de feuilles. L’un était resté ouvert sur le portrait d’un jeune enfant que j’étais en train de faire : il n’hésita pas à me renvoyer son sourire radieux et la petite étincelle joyeuse qui brillait au fond de son regard. J’esquivais un petit sourire. Je rangeais correctement tout cela dans le sac prévu à cet effet et emmena le tout dans l’annexe, qui se trouvait être presque plus grande que mon bureau, mais moins bien entretenu. Je trouvais qu’elle reflétait bien mon état psychologique personnel actuel : c’était le bordel. J’avais souvent essayé de la ranger, mais ce ne fut jamais couronner de succès.

Je posais les effets que je transportais sur une étagère. Je ne pus réprimer un excès de rage et de désespoir : la belle et immense table en chêne qui présidait la salle se trouva rapidement à terre, faisant voler autour d’elle tous les objets qu’elle soutenait. Des encres se répandirent et se mélangèrent sur le sol en bois ayant déjà bien reçu. Des plumes se cassèrent. Mes œuvres volèrent : les visages de mes compagnons X-Men me dévisagèrent. Je les avais tous dessiné… Au moins une fois. Ceux des élèves, étudiants et résidents que j’avais rencontré aussi. En regardant ce joyeux désastre, je me maudis de mon manque de sang-froid. Non, pas maintenant. Parfois, les larmes en disaient bien plus long que les mots. Si personne n’était là pour les entendre chuchoter, elles étaient bien inutiles.

Une larme roula sur ma joue : j’avais encore le temps de me calmer avant que Noct arrive. Je sortirais d’ici bien avant qu’il arrive. Je savais qu’un costume attendait quelque part, dans un coin, car j’étais peu présentable. Alors que je mettais penché pour ramasser les plumes, les encres, qui formaient une mare de couleurs, s’étaient accrochées à mes vêtements, tâchant bien correctement la chemise blanche et le jean que je portais. Perdu dans mes pensées, à contempler souvent le visage de ceux que je côtoyais tous les jours mais dont je ne connaissais pas grand-chose, je ne vis pas l’heure et demie passer. Ce n’est que lorsque j’entendis frapper à la porte aux alentours de vingt heures que je sortis de la torpeur dans laquelle je mettais plonger.

« J’arrive ! J’arrive ! »

Je l’avais presque hurlé, pour que le nouvel arrivant puisse l’entendre correctement. Etait-ce Noct ou un membre du personnel médical ? Je déglutis difficilement. Je fermais la porte de l’annexe derrière moi : ce n’est qu’en passant devant le miroir accroché à l’une des portes de l’une de mes armoires que je pris conscience que je ne m’étais pas changé.

« Euh… veuillez patienter quelques instants s'il vous plait. »

Ce fut l’infirmière qui entra. Elle sourit en voyant les tâches d’encre sur mes vêtements. Je ne sus pas vraiment comment je réussis à rester de marbre, comme si ces tâches ne me gênaient nullement (je n’en menais pas large intérieurement : la peur de me faire rejeter continuellement était toujours présente). Elle ne fit aucun commentaire hormis celui-ci :

« Tu ne changeras donc jamais, Hank ! Regarde-toi, tu as tellement d’idées qui fourmillent sous ton crâne que tu passes d’un évènement à un autre sans prendre conscience de certaines choses simples de la vie. »

Elle me tendit le rapport papier que l’infirmerie m’avait promis avant de continuer, après s’être approchée de moi :

« Vu l’ampleur des tâches, ta chemise est irrécupérable. Et j’ai bien peur que le jean subisse le même sort que ton haut : il va finir sa vie à la poubelle ! »

Elle finit sa phrase dans un demi-sourire. Elle me fixa, je soutins son regard. Elle me demanda :

« Hank… Est-ce que tu vas bien ? »

Je répondis, avec un grand sourire :

« Oui, oui. Pourquoi tant d’inquiétudes ? »

Elle secoua la tête avant de reprendre :

« Non, non, rien. Je me fais sans doute des films. »

Nous discutons encore quelques instants puis elle repartit, me laissant seul dans la pièce, le dossier médical en main.[right]


Dernière édition par Henry "Hank" McCoy le Lun 20 Mai - 18:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct]   [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct] Icon_minitimeJeu 28 Fév - 21:24

En bas, les gens défilent sans se doutaient que des gens aux pouvoirs surpuissants vivent en permanence et depuis sans doute la nuit des temps près d'eux, avec eux. Un parent... Un ami... ou encore un collègue... Mais ça... On ne peut le prévoir. On dit que chaque être humain possèdent une tumeur endormie au plus profond de sois, il en va de même pour le gêne X. Chaque être humain en possède un, discret qui se découvre dans un domaine ou une capacité physique. Des mèches plus clairs dans la chevelure d'une femme, des yeux d'une couleur rare comme le gris pour un homme, une déficience mental chez un enfant ou une incapacité motrice pour un nourrisson. Le gêne X est source de malheur ou de bonheur, de beauté ou de laideur, de Magie ou de Destruction.

Installé sur le toit de l'immeuble qui contient le bar où je travaille, j'observe le monde. Ce monde mal fait et pourtant si parfait. Assise près de moi, Madness attends. Quoi ? Je l'ignore, sans doute un autre ordre parmi tant d'autre, comme j'ai pus tant lui en donné. Si je le voulais, je pourrais lui demander de sauter de l'immeuble, sans me soucier de la population d'en bas ni de la personne qui mourrait écraser sous son poids. Le droit de vie et de mort est jouissif d'après certains, mais je trouve ce pouvoir écœurant car la première fois que je l'ai vu, j'ai perdu ceux qui m'étaient chers.

J'aurais voulu en parler autour de moi, à des gens qui aurait pus comprendre. Mais je m'étais rétracter, de peur de recevoir uniquement de la pitié. La pitié... Il y a des gens qui cultivent cette pitié et d'autres qu'ils la méprise en lui crachant à la figure. Je suis de cela, j'aurais voulus en parler mais au final, à part ma tante et ma cousine, personne ne voyait le garçon qui appelle à l'aide dans son sombre placard. Le monde est fait de masque, les plus perfectionnés passe inconnus dans la masse, on ne retiens d'eux que leur physique pas toujours à leur avantage. Mais les gens qui sont différents sont finalement les plus intéressante et ça, je le vois très bien au bar des transsexuels avec qui je travaille. Elles sont chaleureuses et n'ont pas peur de montrer leurs différences.

Le vent souffle doucement en cette fin de mois de février. Vêtu d'un long manteau noir, je regarde la vie de la grosse pomme. Dans ma main, une note. Simple et précise.

Noct, rendez vous dans mon bureau à 20h,
Cordialement, Hank McCoy

Le docteur McCoy... Finalement, c'est le seul avec qui j'ai pus finalement me dévoiler un peu. Pourquoi ? là était le mystère. Sans doute parce qu'il se dégager une aura bien plus douce que la majorité des gens que j'ai pus croiser à l'institution Xavier. Je ne discuter pas beaucoup, mais il était peut être le seul à comprendre l'utilité de Madness dans mon monde. Le soleil allait se coucher avant que je puisse rentrer à l'nstitut Xavier. Calmement, je me levai en demandant à la jeune fille de métal de me suivre. Il était temps de se fondre dans la masse des hommes à nouveau.

Dans le silence le plus total, on descendit de nouveau dans le monde qui fourmille. Marchand très près de Madness, j'avais les yeux fixés sur l'horizon. D'un pas mécanique, je rentrai dans une librairie pour me faire une nouvelle dose de roman et je venais de jeté mon dévolus sur Les Misérables de Victor Hugo. Bien sur, Le professeur Charles l'avait dans sa bibliothèque, mais posséder un roman avait quelque chose de rassurant pour ma part. Pouvoir annoté des détails, imaginer mieux les personnages au point de pouvoir les dessiner.

Je le pris en deux exemplaires, l'anglais bien sur mais aussi en français. Ma langue primaire qui ne disparaissait jamais. Je parlais de temps à autre en français à Madness et à Era. J'aimai cette langue si complexe et pourtant si simple. Le paquet en main, je regardai l'heure que me montrait la montre à gousset accroché à mon jean. 19h30, c'est bientôt l'heure du night tea party, il était grand temps que je rentre pour pouvoir discuter avec le docteur McCoy.

A pied, je serais sans doute un peu en retard, mais de pas de beaucoup. Je pressais le pas vers ce qui était mon chez moi désormais. Madness marchait tranquillement près de moi, se mettant à ma hauteur. Je n'aime toujours pas être loin d'elle. Doucement, elle enlace ses doigts métallique aux miens. Elle est froide à ce contact et pourtant, quand elle me tient la main comme ça, j'ai l'impression de sentir une main humaine et réelle. Sa mécanique est en apparence simple, mais complexe quand on l'ignore. Elle est magique comme disait mes soeurs et mes parents.

-Tu es triste Noct ?

Sans un mot, je serrai doucement sa main. Triste ? Oui mais pas que... Il y avait autre chose qui produisait une alchimie explosive. Le simple fait que l'on renie Madness avait le don de m'agacer. Alors oui, la tristesse avait pris l'apparence d'un voile de mariée qui recouvrait mon âme. C'était une belle image pour un triste résultat. Sourire innocemment face à Madness ne servait à rien, elle savait que je mentais. D'un côté, elle était moi et j'étais elle. Je ne répondis pas et continua de marcher.

Enfin, les grandes grilles de l'institution s'élevaient devant nous, la maison comme dise beaucoup d'étudiant. Mais pas moi... Je serre un peu plus fort sa main, elle me sourit doucement. Elle est là, rien ne pourras m'atteindre. Calmement, on entre dans le manoir. La nuit est tombé, il est maintenant 20h05, Heure du night tea party. Bien... Je monte dans ma chambre et y dépose mes achats pour finalement me changer. Je retire mes habits de travail pour finalement enfilé un T-shirt noir où il est marqué Welcome in Wonderrrrrland avec un chat de cheshire complètement fou et en apparence miteux. Un cadeau de ma cousine. Elle connait mes faiblesses sur les petits choses très hideuses à première vue. Bien... Maintenant, allons au rendez-vous... Madness me suit en me tenant la main.

Je me rendis avec elle à l'étage des bureaux du personnel éducatif. Maintenant, il reste à savoir où est le bureau de Monsieur Doudou comme disait Era. Je vis alors une jeune infirmière sortir d'un bureau. Elle devait savoir où était son bureau.

-Excusez moi, mademoiselle...
-Oui ?
-Je cherche le bureau du Docteur McCoy.

Elle me regarda surpris avant de me répondre.

-C'est la porte d'où je viens de sortir.
-Ha merci beaucoup Mademoiselle...

Elle me sourit avant de reprendre son chemin. debout devant la porte, j'inspirai un grand coup avant de taper.

-Monsieur McCoy ? C'est Noct !
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MessageSujet: Re: [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct]   [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct] Icon_minitimeVen 1 Mar - 19:42

Je refermais calmement la porte derrière l’infirmière. Je ne pouvais pas lui tenir rigueur des remarques qu’elle m’avait faites car je savais pertinemment bien qu’elle avait raison. Bien qu’elle m’ait gentiment rappelé à l’ordre, je savais que « les petites choses simples de la vie », comme elle aimait les appeler, étaient loin d’être naturelles pour moi. Je devais bien admettre que, outre l’apparence très soignée que j’abordais en public, je ne faisais pas vraiment attention à ma personne, et encoure moins à mes tenues. Quoi qu’il advienne, personne ne faisait attention à ce que j’arborais, puisque que je ne partageais aucun moment personnel avec quiconque.

Des voix s’élevèrent dans le couloir : je reconnus celle de Noct. Un peu paniqué de n’avoir pu finir de mettre en état mon bureau, je fus, l’espace de quelques secondes, déboussolé. Une main s’abattit sur la lourde porte en bois de mon bureau et les mots que prononça le jeune homme me ramena à la dure réalité. La situation actuelle était plus qu’embarrassante et je ne pouvais me présenter ainsi à mon interlocuteur. Que penserait-il s’il me voyait ainsi ?

A trop réfléchir, si je le faisais trop patienter, il pourrait bien s’imaginer différentes scènes entre l’infirmière et moi-même. Pourquoi est-ce que la vision des gens sur ma personne devenait de plus en plus importante avec le temps ? Je pris quelques secondes pour prendre de grandes inspirations et calmer les rapides battements de mon cœur. Lorsque j’eus retrouvé ce masque paternel, amical mais ferme, j’invitais Noct à pénétrer dans mon bureau :

« Entre, mon garçon, entre ! »

Tout en parlant, je ramassais les quelques portraits qui trainaient encore sur la table basse en verre et l’incroyable commode en chêne : le dernier que je fis disparaitre dans une pochette représentait une famille dont j’étais le père. Je mis deux ou trois cadres portant des photos de mes parents, faces cachées. Tout en gardant mon air jovial et un ton joyeux, je continuais sur ma lancée en m’adressant au couple qui venait de pénétrer dans mon antre :

« Comment allez-vous, les jeunes ? »

Ma pochette en main, je tentais tant bien que mal de dissimuler l’énorme tâche qui se trouvait sur ma chemise, sans pour autant montrer que cette souillure me mettait mal à l’aise. Moi, qui d’habitude, arrivais facilement à garder un visage neutre mais avenant, j’avais, en cette soirée, du mal à garder le contrôle de moi-même. Pour ceux qui ne me connaissaient pas, voir trop peu, ces signes de perte de contrôle étaient quasi invisibles. Durant ces moments, j’avais un tic incontrôlable où je passais régulièrement la main dans ce qui me servait de chevelure. Mais, la peur de lâcher mon précieux colis était beaucoup plus forte : je ne voulais pas qu’on voit ce que j’avais dessiné.

« Installez-vous donc autour de la table basse, je reviens tout de suite ! Je vais poser… hum… »

Je secouais la tête pour que mon esprit reste ancré dans la réalité :

« Je vais ranger cette pochette dans la pièce annexe. Mais, installez-vous autour de la table basse, je vous en prie. »

Je disparus dans l’annexe, non sans avoir remarqué l’énorme bourde que je venais de faire : mais quelle idée de répéter deux fois à mes invités d’aller s’assoir. J’allais passer pour un vieil homme qui n’avait plus vraiment toute sa tête. La porte resta entrouverte et je ne fis pas attention que depuis le centre de la pièce, là où j’avais indiqué à mes visiteurs de s’installer, on ne pouvait que voir le désordre monstrueux qui y régnait : les dégâts causés par mon excès de colère quelques heures plus tôt étaient encore bien visibles.

Je remis tant bien que mal la lourde table de bois en place et posais mon colis dessus. Je déposais en boule, dans un coin, ma chemise tâchée et, après avoir fait le tour complet de la pièce, je dus me résoudre à la mettre de nouveau. Où avais-je donc la tête en ce moment ? A vouloir faire trop de choses en même temps, j’en avais oublié de ramener des chemises propres : pourtant, je savais qu’elles tenaient rarement la journée. Je lançais un juron en français. Sans montrer mon désarroi dans ma voix, je continuais sur le même ton enjoué tout en continuant à chercher une solution :

« Est-ce que vous voulez boire quelque chose ? J’ai du thé, du café, du coca, de l’ice-tea, du jus de fruits et de l’eau. »

Après mures réflexions et en attendant la réponse de mes invités, je me résignais à mettre un gilet par-dessus mon haut. J’allais mourir de chaud mais, porter seulement un pull ne ferait pas civilisé. Je mis de l’eau dans la bouilloire et, je vins m’assoir avec mes invités.

« Comment c’est passée cette quinzaine de jours ? Nous ne nous sommes pas croisés depuis cette fameuse nuit dans la bibliothèque. Avez-vous trouvé de nouvelles informations sur Béatrice, la sorcière d’or ? »

Je devais admettre que le peu de temps que j’avais pu consacrer à la recherche d’informations sur cette intrigante ensorceleuse n’avait, pour le moment, mené nulle part. A vrai dire, je n’avais pas demandé à Noct et Madness de venir ce soir pour parler de Béatrice. Non. Depuis ce fameux soir d’orage où nous nous étions rencontrés pour la première fois, j’avais entendu un petit appel au secours, non pas qu’il ait été prononcé de manière formelle, mais le rapport au feu, aux éclairs et à cette lettre m’avaient paru… comment dire… ces réactions n’étaient pas vraiment celle attendues face à de tels objets.

J’attrapais le dossier sur mon bureau après avoir apporté les boissons désirées. Bien que Madness soit une poupée, je lui mis tout de même une tasse devant elle, même si je savais pertinemment bien qu’elle ne boirait rien. J’étais décidé à être franc jusqu’au bout avec mes deux interlocuteurs. J’écoutais les réponses de Noct (et de sa compagne), puis, après avoir changé quelques banalités sur la sorcière, le silence plana dans les airs. Je le brisais en déposant le dossier scolaire de Noct sur la table basse.

« Noct, pourquoi le feu ? »

J’aurais pu dire n’importe quoi d’autres : lui lancer que j’avais lu son dossier scolaire et médical, que j’avais pu apprendre accès à des informations, mais elles étaient bien vides de sens à mes yeux. C’était des mots sur un morceau de papier. Je voulais entendre de la bouche du jeune homme ce qui le tracassait, qu’il me dise le fond de sa pensée. J’aurais pu trouver mille et une façons de lui demander, mais j’avais choisi celle-ci. La pitié ? Quelle pitié ? Ce jeune homme n’en avait pas besoin : il lui manquait seulement une épaule sur qui s’appuyer pour avancer. Le silence ne l’avait que trop renfermé sur lui-même et, quoi qu’il advienne, j’avais décidé que j’allais arrêter ce vicieux cercle infernal : les lettres de ce dégénéré, les flammes et la mort. J’avais cette étrange impression que la vie du jeune homme se résumait à ce cercle et à ses fabuleuses poupées.
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« Entre, mon garçon, entre ! »

Je regardai Madness et hocha la tête. Bien... Entrons alors... Calmement, je poussai la porte du bureau. Dans sa voix, j'avais entendu de l'empressement et peut être de la gêne, mais pourquoi ? Cela n'avait peut être pas de rapport avec moi, mais bon, on ne peut s'empêcher de s'inquiéter quand on entend une voix comme ça. Un pas et nous voilà dans le bureau du Docteur. Un bureau chaleureux et accueillant, une âme se dégager de chaque meuble, de chaque décoration sculpté.

Si j'étais étonné ? Bien sur ! L'espace de quelques instants, je me crus dans la petite boutique que tenait mon père par le passé. Il avait demander à un ébéniste de lui enseigner les bases et ensuite, il avait sculpté tout les meubles de la boutique. Je regardai avec attention chaque détails. Chaque chose semblait être adapté à l'homme qui m'avait poser se rendez-vous, c'était sans doute pratique, mais d'un côté, cela l'excluait, lui faisant comprendre qu'il n'était pas réellement humain, mais une créature bien trop imposante pour être dans la norme. L'enfer est pavé de bonnes attentions comme on dit. C'est triste...

« Comment allez-vous, les jeunes ? »
-Bien et vous monsieur ?

C'est vrai que cela faisait maintenant quinze jour depuis ma première rencontre avec cet homme au physique pas totalement humain mais au coeur grand ouvert, prêt à accueillir le monde si il le fallait. Ce qui m'intriguait encore, c'est ses yeux. Les yeux ne peuvent mentir, c'est indéniable, les siens sont couvert d'un voile léger de tristesse alors que son sourire est éclatant. On ne remarque que celui qui est différent dans ce bas monde malheureusement. De nos jour, on regarde mais on ne voit pas. Les yeux regardent mais ils demeurent aveugles face aux caprices de mère Nature.

« Installez-vous donc autour de la table basse, je reviens tout de suite ! Je vais poser… hum… Je vais ranger cette pochette dans la pièce annexe. Mais, installez-vous autour de la table basse, je vous en prie. »

Bon c'est officiel, il est nerveux. Avec Madness, on s'installe calmement et en silence sur le grand canapé près de la table basse. Je le vois disparaitre dans l'annexe avec la pochette qu'il tenait dans ses mains. Qu'avait il dans cette pochette pour ne pas que cela soit vu au monde entier ? Je l'ignore, mais en me penchant, je pus voir la dite annexe où régnait un capharnaüm de premier ordre, cela me fit sourire. Lui qui semblait si maniaque n'était pas vraiment ce qu'il montrait. Il était comme les autres, un humains avec son placard obscure ou tout est mis en vrac en attendant que les choses se range d'elles mêmes.
C'est à cet instant que j'entendis un juron, bon me diriez vous, un juron c'est rien, mais en français, cela change la donne non ? Madness se tourna vers moi en souriant. Oui, il était plein de mystère ce brave docteur.

« Est-ce que vous voulez boire quelque chose ? J’ai du thé, du café, du coca, de l’ice-tea, du jus de fruits et de l’eau. » Fit la voix grave de monsieur Doudou comme disait les enfants quand je les entendaient parler au détour d'un couloir où j'étais cacher dans l'ombre.

-Du thé à la menthe s'il vous plait... enfin, si vous avez bien sur, sinon le premier thé qui vient... Demandai-je avec un petit sourire gêné. Je n'aimai pas déranger, mais de temps en temps, je poussai la chance un peu loin.

Il vint s'asseoir en face de nous après avoir mis l'eau à chauffer. Le gilet par dessus la chemise ? Il allait avoir chaud non ? bon, il fait comme il veux après tout.

« Comment c’est passée cette quinzaine de jours ? Nous ne nous sommes pas croisés depuis cette fameuse nuit dans la bibliothèque. Avez-vous trouvé de nouvelles informations sur Béatrice, la sorcière d’or ? »
-Et bien, ce fut quinze jours banals, on a travaillé au bar et ma tante et sa fille sont venus nous voir. Quand à Béatrice, on a trouvé quelques textes qui parle d'elle. Mais sinon, rien de spécial et vous ?

Le principe d'un rendez-vous, c'est que les questions se partagent à deux. Je ne peux m'empêcher de regardé autour de moi, étrangement, je me sens très bien dans son bureau peu commun. Finalement, je me sentais mieux ici que dans la bibliothèque. Je suis étonné, Madness lui sourit avant de me déclarer que cela ressemblait à l'atelier de père. C'est vrai et cela me fait doucement sourire.

Il apporta les boissons demander un peu plus tôt, je le remerciai en souriant, Madness fut surprise de voir qu'une tasse l'attendait, elle remercia chaleureusement le Docteur. Personne ne lui offrait une tasse quand on sait qu'elle était une simple poupée. Un silence s'installa entre nous. La jeune fille tenait fermement la tasse, posait sur ses genoux. Je le vis se pencher en arrière en attrapant un dossier. Bon, je pense que le sujet fâcheux va être aborder maintenant. Quel ne fus pas ma surprise de voir mon dossier scolaire sur la table. Je me mordillai alors l'intérieur de la joue. Bien... Je suppose que le mensonge est proscrit ici.

« Noct, pourquoi le feu ? »

Pourquoi ? Quel drôle de question... Au fond, la réponse est simple non ? Ma peur du feu est entretenu par ma culpabilité. Il m'effraie autant qu'il me fascine. Mais si on y réfléchit bien, le feu m'aide à retaper Madness ou Era. C'est hypocrite non ? Madness pose délicatement sa table sur le plateau.

-Sans doute parce que j'ai vu le feu dévorait ceux qui me sont cher comme ma famille...

Je me rendis alors compte de ce que je venais de dire. Je n'en revenais pas... Comment j'ai pus dire une telle chose ? Madness me pris la main.
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MessageSujet: Re: [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct]   [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct] Icon_minitimeLun 4 Mar - 19:29

Je bus quelques gorgées de mon thé : investir dans une machine à infusion avait été l’une de mes meilleures idées du mois. Ainsi, il n’était ni trop chaud, ni trop froid. Je pris le temps de réfléchir à la formulation de mes phrases puis, je me décidais à répondre à la question de mon jeune interlocuteur :

« Je n’ai pas pu avancer sur nos recherches concernant Béatrice. J’ai néanmoins pris contact avec l’un de mes plus vieux amis qui travaille en tant qu’archiviste à la Harold Washington Library : j’ai fixé un rendez-vous avec lui pour… »

Je me levais et me mis à farfouiller dans les tiroirs de mon bureau : certains étaient très ordonnés, d’autres renfermaient certainement des trésors inestimables, mais ces derniers disparaissaient sous leurs compagnons : tous s’empilaient les uns sur les autres, ne tenant compte ni du pied, ni de l’œil, ni de la main de son voisin.

Après quelques minutes de recherches infructueuses, je commençais à maugréer dans ma barbe en français : je me maudissais d’avoir une aussi petite mémoire. Les dossiers, eux, étaient constamment rangés au même endroit, je n’avais donc aucun souci à me faire avec ces feuilles de papier. Néanmoins, dès qu’il s’agissait d’objets que je bougeais constamment de place durant la journée, je ne me souvenais jamais du dernier lieu où je l’avais posé.

Je disparus une nouvelle fois dans l’annexe, perdu dans mes pensées. Sans prendre garde, je laissais la porte grande ouverte : il m’arrivait parfois (ces derniers temps, plus souvent que d’habitude) de m’arrêter en pleine conversation, de courir après un objet quelconque, puis de revenir vers mon interlocuteur et de reprendre notre entretien comme si rien ne s’était passé. Mon compagnon de discussion pourra alors me poser toutes les questions concernant ma petite vadrouille, je serais bien incapable de lui répondre.

Cela faisait bien longtemps que je ne faisais plus attention « aux petites choses du quotidien ». A dire vrai, je ne m’occupais plus de ma vie personnelle depuis belles lurettes. Et cette question qui revenait sans cesse : mais as-tu seulement une vie à toi, mon pauvre ? Noct et Madness étaient bien mal tombés : malheureusement, je ne pouvais prévoir à l’avance ces soirées où, tellement dépité, j’avais du mal à me concentrer et mon moral était quelque part entre mes pieds et le sol.

Me prenant la tête entre les mains, je pris une nouvelle fois le temps de respirer et de me concentrer à nouveau sur le moment présent : que devaient penser mes deux jeunes étudiants ? Je devais être pitoyable : moi qui tenait tant à aider autrui et à me faire accepter tel que je suis, je me rendais compte, alors que les jours passés, que j’étais déjà incapable de m’occuper de moi-même dans certaines situations. Lamentable.

C’est par le plus grand des hasards que j’aperçu mon agenda sur le sol, coincé entre l’étagère et le pied de la table. Je l’attrapais et revins calmement vers mes interlocuteurs. Je m’assis après avoir pris un stylo dans chacun des pots trônant sur mon bureau. J’ouvris mon cahier à la semaine suivante, puis à celle qui suivait :

« Ah oui ! J’ai fixé un rendez-vous avec cet ami en question pour le samedi 16 mars, dix heures. Je lui ai fait part, en quelques mots, des recherches que nous sommes en train d’effectuer. Il m’a assuré qu’il en avait déjà entendu parler. Je te propose de m’accompagner : comme tu as beaucoup plus de détails que moi, tu pourras être plus à même de lui expliquer ce que tu recherches. »

Je jetais un petit coup d’œil sur mes notes que j’avais écrites en français : mon agenda était placé de telle façon que Noct et Madness pouvaient voir sans problème ce que j’y avais inscrit. Certaines observations avaient été écrites à la va-vite, comme si j’étais très pressé à ce moment-là. Je n’avais pas pris le temps de les remettre au propre : je savais que si je ne le faisais pas après mon entretien, je n’arriverais pas à me relire pendant les quelques jours avant ces entretiens car j’aurais la tête ailleurs : ses préoccupations me hantaient tellement que j’en perdais la capacité de relire mes propres observations lorsqu’elles étaient écrites comme un chien. D’autres avaient été inscrites avec soin, surtout celles en français.

« Nous en aurons pour la journée. Pour ce qui est du déjeuner, je t’inviterais dans un petit restaurant italien. Tu aimes les pâtes et la pizza ? »

Je m’arrêtais une nouvelle fois, tournais les pages avant d’inscrire sur un jour de mai : « penser à la commande pansements et bandages ».

« Le personnage que nous rencontrerons a des liens avec des personnes travaillant à la bibliothèque du congrès. Il va tenter de nous placer un rendez-vous avec l’un des archivistes employé dans la section où nous pourrions trouver des informations qui nous intéressent. Cela sera, en revanche, un soir de semaine : nous risquerons de plancher toute la nuit, jusqu’à l’ouverture aux visiteurs. »

Je finis mon thé avant qu’il soit froid : je ne me savais pas aussi bavard. Je déposais ma tasse et proposais un nouveau breuvage à Noct :

« En veux-tu ? Est-ce que tu veux autre chose que du thé à la menthe ou tu restes sur ça ? »

Puis à Madness (bien que je sache que c’est une poupée), après avoir froncé les sourcils, signe que je réfléchissais (parfois, je m’intriguais moi-même car je ne savais pas vraiment pourquoi je philosophais sur des petits riens de la vie : je me trouvais fort compliqué) :

« Est-ce que tu veux changer de tasse ? Non pas que celle-là n’aille pas, mais je trouve que garder la même tout le temps, c’est lassant. Moi-même, je change de tasse tous les deux ou trois thés. Et Dieu seul sait le nombre que j’ingurgite chaque jour. »

Mais quel imbécile je faisais ! Et voilà que je me mettais à raconter ma vie ! Mon petit McCoy, il va falloir que tu te ressaisisses bien vite ! Tes interlocuteurs ne sont pas là pour disserter sur ton passé. Je me raclais la gorge avant de reprendre sur le sujet qui devait être l’attraction principale de notre conversation :

« Et… Crois-tu que le feu soit ton adversaire ? »
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MessageSujet: Re: [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct]   [Bureau d'Hank]Les rêves sont ce qu'il y a de plus doux et peut-être de plus vrai dans la vie [PV Noct] Icon_minitimeMar 5 Mar - 18:55

Le thé fut rapidement servie. J'en bus quelques gorgée avant d'être agréablement surpris, il était délicieux... Sucré comme il fallait, un vrai thé comme je les aimaient. Madness déposa la tasse en souriant doucement. Bien que le goût soit transmis par mon inconscient, elle apprécier le geste de l'homme et ses tasse. Les yeux fixés sur sa tasse en l'observant sous toute les coutures, avant de me tendre la sienne et de prendre la mienne à demi vide dans ses mains pour les observaient de près. Des tasse de très belle manufacture il en va sans dire. Il nous annonça alors qu'il n'avait rien trouver sur Béatrice, mais qu'il avait pris rendez-vous avec un ami de longue date à la Harold Washington Library. Je n'avais malheureusement pas connaissance de toute les bibliothéques de Washington, mais rien que le nom me prouvait que c'était pas un petit bibliothèque de quartier. Il se leva précipitamment en allant chercher dans l'annexe son agenda. Encore le français fut utiliser et cette fois, j'en étais sur. Je me penchai alors avec ma poupée pour observer le Docteur.

L'annexe était vraiment dans un état chaotique. Finalement, je me dis que mon petit atelier improviser dans ma chambre était très ordonné contrairement à cette pièce. Cependant, il se dégager une douce odeur de papier dans cette pièce, le genre de pièce qui renferme tout les souvenirs, les bons comme les mauvais.

« Ah oui ! J’ai fixé un rendez-vous avec cet ami en question pour le samedi 16 mars, dix heures. Je lui ai fait part, en quelques mots, des recherches que nous sommes en train d’effectuer. Il m’a assuré qu’il en avait déjà entendu parler. Je te propose de m’accompagner : comme tu as beaucoup plus de détails que moi, tu pourras être plus à même de lui expliquer ce que tu recherches. »

Je hochai doucement la tête avant de répondre que ce seras avec un réel plaisir de pouvoir effectuer ses recherches en sa compagnie. Pour une fois, j'étais heureux d'être avec quelqu'un qui croit en moi. Je ne sais comment les autres le voient, mais il ressemblait selon moi à un oncle ou à un mécène qui croit en un projet dément, mais qui fait tout pour l'aider, par tout les moyens possible et inimaginable. Oui... Lui on lui fait confiance...

« Nous en aurons pour la journée. Pour ce qui est du déjeuner, je t’inviterais dans un petit restaurant italien. Tu aimes les pâtes et la pizza ? »

Drôle de question je dois dire...

-Bien sur que j'aime ça, je suis pas très difficile niveau nourriture.
Lui répondis-je en souriant

« Le personnage que nous rencontrerons a des liens avec des personnes travaillant à la bibliothèque du congrès. Il va tenter de nous placer un rendez-vous avec l’un des archivistes employé dans la section où nous pourrions trouver des informations qui nous intéressent. Cela sera, en revanche, un soir de semaine : nous risquerons de plancher toute la nuit, jusqu’à l’ouverture aux visiteurs. »

-En soirée ? Pas de problème, j'ai des congés à posé de toute façon, la patronne ne pourras pas me les refusés.

Heureusement que ma patronne (ou patron selon le point de vue et de l'étroitesse d'esprit) était plutôt cool à mon sujet. Cela doit être à cause du fait que je ne soit pas un travesti... Allez savoir ! Ma patronne, c'est un peu la grande soeur maternelle qui vous sur-couve quand vous allez mal ou qui vous avez le moindre soucis. Elle est gentille ma patronne, un peu mama juive du Maghreb mais avec un coeur si gros qu'elle pouvait accueillir le monde entier, même les lépreux. Alors, elle me passerai bien une soirée d'absence.

Il me demanda si je continuai au thé vert, il semblait pas dans son assiette mais je lui répondis calmement que je continuai à ce doux breuvage qui me ramener à des moments révolus.

« Est-ce que tu veux changer de tasse ? Non pas que celle-là n’aille pas, mais je trouve que garder la même tout le temps, c’est lassant. Moi-même, je change de tasse tous les deux ou trois thés. Et Dieu seul sait le nombre que j’ingurgite chaque jour. »

Encore une question étrange, changer de tasse ? cela ne me déranger pas de garder la même. Mais ce fut Madness qui répondit à ma place. Elle était certes ma création, mais posséder un certain libre arbitre sur ses goûts personnels.

-Vous avez d'autres jolies tasses ? Je voudrais bien les voir, enfin... Si cela ne vous dérange pas... Je suis fasciné par les créations des hommes... Et puis... Noct aussi ne carbure qu'au thé.

Je finis la mienne et la lui tendit avant de prendre sa tasse pour continuer de boire ce breuvage si doux. Je relevé la tête en me cachant doucement derrière la tasse. Mais euh... J'y peut rien moi... Je suis so british à se sujet... Il repris contenance et posa une autre question.

« Et… Crois-tu que le feu soit ton adversaire ? »

-Le feu n'est pas mon adversaire si c'est moi qui l'utilise, si c'est une autre personne que je ne connait pas ou en qui je n'ai pas confiance... Alors oui le feu deviens mon adversaire...

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Spoiler:

Je fus heureux que Madness s'intéresse autant à mes tasses : je m'étais mis à les collectionner il y a seulement quelques années et, bien que ma galerie de ces objets soit beaucoup moins importante que celle de mes petites voitures ou de mes chapeaux, j'en possédais une quantité remarquable. Lors de mon dernier inventaire, leur nombre s'élevait à quatre cent soixante neuf.

J'invitais la jeune poupée à me suivre d'un signe de la main. Je me dirigeais vers l'une de mes vieilles commodes où j'avais mis face cachée, avant que Noct et son amie entre dans la pièce, deux cadres qui contenaient des photos de mes parents : je ne les avais pas revu depuis ma première mutation. Ces photos dataient de l'époque où je faisais mes études de biochimie et de génétique à l'Institut... J'avais honte d'avouer que la plus récente avait été prise il y a trente-cinq ans.

Aujourd'hui, je ne me reconnaissais plus : il était impossible de faire le lien entre le jeune homme des clichés et moi. Parfois, j'oubliais comment était le vent sur une peau étant comme toutes les autres : cette sensation n'existait plus depuis longtemps. Maintenant, ce n'était plus que la brise ou la bourrasque qui jouaient avec mes poils.

J'ouvris le placard et invitais Madness à se servir : il y avait une cinquantaine de tasses différentes. Je lui souris avant de lancer :

« Je te montrerais les autres un autre jour mais uniquement si tu le veux, bien sûr ! Mais... »

Je commençais à avoir très chaud avec ce gilet mais je n'oserais jamais l'enlever avec l'énorme tâche d'encre qu'il y avait sur ma chemise : je restais de marbre bien que je n'en menais pas large intérieurement. Je secouais la tête doucement avant de reprendre :

« Mais pas ce soir. L'annexe est en bien piteux état : on verra pour que tu passes avec Noct une autre fois ! »

Je vins me rassoir, laissant la poupée vaquer à ses occupations. Les principaux éléments de notre visite à la bibliothèque étant réglés, je laissais pour la fin de notre discussion les derniers petits détails qui nous restaient encore à régler. Je me mis à jouer avec le fond de thé qui restait dans mon gobelet pendant quelques instants pour finir par le poser sur la table basse. Il était temps de passer aux choses sérieuses.

J'avais noté qu'il maitrisait parfaitement le français. J'étais à la fois heureux de trouver quelqu'un avec qui parler cette magnifique langue, mais aussi dépité car j'avais proféré des jurons et qu'ils avaient parfaitement compris ce que j'avais dit. Sans faire allusion au langage utilisé par Noct, je me permis de continuer notre conversation dans le dialecte natal de mon compagnon :

« Si tel est ta vision du feu, je l'acceptes. »

Je lui souris avant de continuer, après avoir refermer mon agenda :

« A mon tour de te livrer ma vision de cet élément en te racontant un conte chinois. »

Je me levais une nouvelle fois pour disparaître, encore et toujours, dans l'annexe : bien que ce lieu soit bordélique, les livres étaient bien les seuls à subir un bon traitement. Pour la plupart, c'était des romans vierges que j'avais pris soin de remplir depuis trente-cinq ans : c'était un peu un journal intime en plusieurs centaines de tomes. A dire vrai, je venais d'entamer mon quatre-cent quatre-vingt-quinzième tomes : comme je ne parlais pas beaucoup de mes découvertes littéraires, artistiques et culinaires, je les avais noté. Je savais pourtant que jamais les pages ne me répondront, mais elles avaient été pendant longtemps un interlocuteur silencieux.

Ils ne faisaient pas tous la même taille, ni la même grosseur. Ils n'avaient pas été faits avec le même papier, et leurs couvertures étaient toutes différentes. Je les avais tous fait faire sur mesure par un petit artisan qui, au fil des jours, était devenu un personnage avec qui j'aimais discuter des mythes et légendes du monde. Je revins avec l'un de ces tomes : sa robe était de cuir et un dragon chinois en relief trônait en son centre. Ses vieilles feuilles jaunies sentaient l'aventure.

« J'aime ce recueil : il regroupe plusieurs contes chinois que j'ai découvert au fil de mes recherches. Il contient aussi de nombreuses illustrations que j'ai repris dans d'anciens manuscrits. Certaines, pourtant, sorte tout droit de mon imagination. »

Je me mis à tourner tranquillement les pages : des dragons, des guerriers, des lieux mystérieux se succédaient. Je parvins enfin au conte que je voulais lui raconter : La découverte du feu. Je me mis à lire paisiblement mon histoire :

« Il y a très longtemps, les hommes vivaient sans Feu. Feu était alors en possession du Dieu de la Foudre, un génie à tête humaine et au corps de dragon. Durant les saisons chaudes, Il aimait à voyager à travers le monde. Ainsi, chacun avait pu voir la puissance du Dieu : lorsque son incroyable queue aux écailles pourpres heurtait les branches mortes, des étincelles jaillissaient et allumaient des incendies qui restèrent dans la mémoire des hommes. Lorsqu'ils brûlaient des nuits durants, ils illuminaient le ciel de leurs flammes dansantes. Feu dévorait tout : les forêts comme les animaux.

Les hommes se mirent à convoiter le pouvoir de Feu. Feu était très utile pour la cuisson des aliments, s'éclairer la nuit, réchauffer les coeurs durant les saisons de grand froid. Mais, lorsque le Dieu de la Foudre ne voyageait pas dans le monde des hommes, où pouvait-on trouver cette magie ?

Feu existait. Il habitait dans de lointaines contrées désertiques, après les grands déserts de l'ouest. Les Anciens racontaient que les rayons du Maitre Jaune et de la Dame d'Argent n'atteignaient jamais le pays de Feu : la nuit et le jour n'existait pas et il y régnait un éternel printemps. Lumière brillait sans cesse.

Dans cette partie du monde se trouvait un arbre, un arbre si grand que tous les habitants d'une ville de grande envergure n'auraient pu faire le tour du tronc. Sa belle chevelure garnie s'étendait sur des milliers et des milliers de kilomètres. Son corps et ses innombrables bras répandaient une douce lumière et donnait la chaleur nécessaire pour que Nature se développe. On l'appelait l'Arbre de Feu.

Personne ne l'avait jamais vu car il avait grandi dans un lieu qui avait été épargné de la folie des hommes. Pour attendre l'Arbre de Feu, il fallait escalader mille montagnes, traverser mille rivières, marcher des jours, des semaines, parfois des années et surmonter de nombreuses quêtes inattendues.

Plusieurs héros étaient déjà partis à la conquête du pays de Feu, mais aucun n'était revenu. Les premiers n'avaient pu venir à bout des montagnes, les seconds s'étaient noyés dans les rivières. Certains avaient succombé aux blessures infligées par les enfants de Mère Nature, d'autres n'avaient pu supporter les températures extrêmes. Quand aux derniers, sans doute les plus sages, avaient reculé devant tant de tourmentes et de difficultés : leurs foyers ne les auraient pas perdu en vain.

Tous désiraient chaleur et lumière, mais personne, jusque là, n'avait réussi à percer le secret de Feu. »


Sur la page de droite se trouvait le texte alors que sur celle de gauche, j'y avais représenté le Dieu de la Foudre. Je tournais la feuille pour laisser apparaître sur le papier un immense paysage peint à l'encre de chine : les couleurs utilisées étaient éclatantes, elles avaient réussi à laisser leur trace dans ce monde. Cette scène représentait l'Arbre de Feu, dans son pays si lointain.

« A cette époque vivait dans une petite tribu un jeune homme intelligent, courageux et fort. Il était vif d'esprit et savait se servir habilement de ses mains. Il était un excellent tireur à l'arc, un bon grimpeur et un nageur dont la renommée n'était plus à faire. Lui aussi avait entendu parlé de l'Arbre de Feu. Comme bon nombre avant lui, il désirait apporter lumière et chaleur à son peuple. Il se mit donc en route vers les contrées occidentales : l'échec de ses prédécesseurs ne le découragea pas.

Il fit ses adieux à son père, à sa mère, à sa tribu et partit vers l'ouest avec, pour seuls compagnons, son arc et ses flèches. Il risqua sa vie maintes fois sans jamais se retourner, il supporta bon nombre de souffrances et de privations sans jamais se plaindre. Il ne s'arrêta pas lorsque de hautes montagnes se mettaient en travers de son chemin : les lianes l'aidèrent à les escalader. Il atteignit ainsi les plus hauts sommets. Il ne désespéra pas devant les larges fleuves : les radeaux dont il connaissait la fabrication lui permirent de traverser les rivières les plus profondes.

Il combattit avec bravoure des tigres féroces et des serpents venimeux, pensant ses blessures. Il continua sa route, sa volonté ne fléchissant point car il savait car chaque intersection, un nouvel ennemi pouvait surgir des fourrés, de la cime des arbres ou de leur tanière. Soleil lui brûla la peau. Lune lui gela les pieds et les mains lorsque la nuit dominait. La fatigue accompagnait chacun de ses pas, mais jamais il ne perdit courage. Rien, ni personne, ne pouvait l'empêcher d'avancer.

Il parcourut des milliers de kilomètres pendant des années, sans jamais s'arrêter. Il en oublia même le compte des lunes depuis qu'il était parti. Devant lui, tout n'était que ténèbres. Mais sa volonté à découvrir le secret de Feu et d'en faire don à l'Humanité était la plus forte : il continuait courageusement à avancer. »


Le texte se trouvant toujours à droite, la feuille de gauche, et très souvent des double-pages offraient de belles illustrations. Le village de notre héros, les paysages et les épreuves qu'il dut traverser, ou simplement son portrait.

« Un jour, alors qu'il avait marché sous le joug de Maitre Soleil et que, maintenant, il avançait péniblement sous le regard froid de Dame Lune, il aperçut soudain une colonne de lumière s'élevant dans le lointain. Plus il se rapprochait, plus la lumière grandissait. Il comprit alors qu'il avait réussi sa quête : son cœur ne fit qu'un tour et il courut joyeusement vers le pays de l'Arbre de Feu.

L'Arbre de feu occupait, à lui-seul, une superficie de plusieurs milliers de kilomètres carrés : comment avait-on pu passé à côté durant toutes ces années ? Ses feuilles brillaient comme des pierres précieuses et éclairaient les quatre coins de l'horizon.

L'homme avait enfin atteint l'Arbre de Feu !

En s'approchant de l'Arbre de Feu, il put contempler un incroyable spectacle : des milliers d'oiseaux attaquer le tronc et la chevelure de sa majesté, ne lui laissant aucun répit. Chaque coup de bec produisait une étincelle. Notre héros comprit alors le secret de Feu. Il grimpa sur la plus haute branche de l'Arbre de Feu et se mit à couper des morceaux de bois. Lorsqu'il les frotta l'un contre l'autre, la magie s'opéra et des étincelles surgirent.

Il tenta alors l'expérience avec d'autres espèces d'arbres et obtint bientôt le même résultat, après avoir subit quelques échecs. Heureux, il rentra sans tarder dans son pays natal. Là, il apprit à son peuple la magie de la flamme et, une fois que Feu fut apprivoiser, plus personne n'eut à attendre les caprices du Dieu de la Foudre pour avoir lumière et chaleur.

Grâce à Feu, les aliments furent cuits, les hommes purent se réchauffer les jours de grand froid, brandir des flambeaux lorsque Dame Lune régnait en maitre, éloigner les bêtes sauvages des campements et, ainsi, s'en protéger. Le plus important fut, sans nul doute, la fabrication d'armes et d'outils plus performants.

Aujourd'hui, nous trouverions cette méthode de fabrication de Feu bien primitive mais elle fut découverte après avoir vaincu de nombreuses difficultés et cette méthode nous permit de faire un bond dans notre évolution.

L'Histoire a retenu l'inventeur de Feu sous le nom de Suiren Shi : le "Génie qui découvrit le Feu". »


Le conte se finissait sur l'image d'un homme qui, marqué par les épreuves, arborait un grand sourire en offrant le feu à son peuple. Un silence léger plana pendant quelques minutes dans la pièce. Ce fut moi qui le brisa d'une voix douce :

« Tu vois, Noct, pour moi, le feu n'est ni bon ni mauvais. Il n'est devenu que l'instrument des hommes. Que cela soit toi qui l'utilise ou une autre personne, le feu restera toujours le feu. Il ne sera ni plus menaçant ni plus amical. Ce sont les sentiments des hommes qui lui donnent un semblant de férocité ou de douceur. »

Je posais mon livre, puis posa une nouvelle fois la question, en apportant une précision :

« Noct, pourquoi te bats-tu contre le feu ? »
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Calmement, il se leva et ouvrit une grande armoire regorgeant de tasse, anglaise, française, asiatique et bien d'autres. Finement décoré ou neutre, Madness se le va et s'approcha timidement de l'armoire. Elle était émerveillé, je le ressentais au plus profond de mon inconscient.

-Elles sont magnifiques...

« Je te montrerais les autres un autre jour mais uniquement si tu le veux, bien sûr ! Mais... Mais pas ce soir. L'annexe est en bien piteux état : on verra pour que tu passes avec Noct une autre fois ! »

Elle hocha la tête avant de me regarder. Bon ben il semblerait que le prochain rendez-vous était pris et elle allait pouvoir contempler toutes ses tasses autant de temps qu'elle le souhaiterait, et ce n'est pas moi qui vais lui en empêcher, loin de là...

-Vous avez pas chaud monsieur ? Demanda la jeune fille

Ha ben, j'étais pas le seul à convenir que le gilet tenait trop chaud... Bon ooook, ça compte pas tout à fait parce que Madness partage le même esprit que moi, mais bon... elle avait sa personnalité... Il se réinstalla en face de moi. Madness repris sa place à mes côtés... Bien, la soirée allait pouvoir bel et bien commencer.

« Si tel est ta vision du feu, je l'acceptes. »

Ma vision ? D'autre personne devait la partager, mais je n'ai jamais eu le privilège de les rencontrer. A vrai dire, les rencontres sont pas mon fort, je ne vais jamais vers quelqu'un de plein gré, on me trouve, on me découvre ou on me cherche, mais jamais je m'approche des gens par volonté. Il y a bien qu'au bar ou je prend sur moi et en portant un masque. Qui voudrait voir une poupée cassée ? Personne...

« A mon tour de te livrer ma vision de cet élément en te racontant un conte chinois. »

Un conte ? J'adore les contes ! Je me redresse sur le siège en observant la créature massive à la voix grave qui parle parfaitement la langue de Molière. Enfoncer dans l'épais canapé en tenant ma tasse fermement dans mes mains, je l'écoute avec une attention quasiment religieuse. Sa voix grave et profonde qui fait frémir chaque centimètre carré de ma peau me plongea alors dans l'atmosphère du conte. Le vieux carnet qu'il tenait dans ses mains rendait la chose encore plus mystérieuse. Il aurait suffis d'une seule bougie et bienvenu dans le monde de l'héroic fantasy.

Calmement, il débuta le conte... Sous mes yeux émerveillés, je voyais l'univers se dessiné lentement. D'habitude, je ferme les yeux pour visualiser les contes, mais là... Pas besoin... Juste écouté sa voix et l'observer en silence. J'imaginai très bien cet homme affrontait son destin pour obtenir Feu. Quant il arriva à l'Arbre de Feu, je ne pus m'empêcher de frissonner. Les contes, c'est mieux que la meilleurs des séries, les bouquins sont les plus beaux écrans qui permettent l'imagination la plus fertile que tout les films. J'étais plonger dans le contes, les yeux rivés sur la table basse, légèrement vitreux... Suiren Shi : le "Génie qui découvrit le Feu", un beau nom quand on y pense....

« Tu vois, Noct, pour moi, le feu n'est ni bon ni mauvais. Il n'est devenu que l'instrument des hommes. Que cela soit toi qui l'utilise ou une autre personne, le feu restera toujours le feu. Il ne sera ni plus menaçant ni plus amical. Ce sont les sentiments des hommes qui lui donnent un semblant de férocité ou de douceur. »

Il a raison... Au fond de moi, je le sais que trop bien... Mais c'est comme si un enfant hurler qu'il ne voulait pas, qu'il ne voulait pas voir le feu et l'évènement qu'il représente. Que malgré le côté bénéfique du feu, l'enfant reste campait sur ses positions à cause de sa peur viscéral qui le détruit doucement. Les sentiments des hommes... C'est sans doute cela qui fait peur à l'enfant qui sommeil en moi.

« Noct, pourquoi te bats-tu contre le feu ? »

Je ferme doucement les yeux. Si on arrivé à lire mon esprit, on aurait pus voir que j'étais replonger dans cette soirée... Souviens toi... Souviens toi de cette nuit où le feu à dévoré ta vie. Aurais-je perdu une partie de mon esprit dans cette sombre nuit ? Peut être, car sinon, ni Madness ni Era seraient de ce monde. Mais pourquoi je me bat contre le feu ? Encore une bonne question...

-Parce que...
Commençai-je avant de murmurer très bas, J'ai peur de tout perdre... J'en es marre d'entendre ses cris et ce rire qui me vrille l'esprit.

On dit qu'il y a un enfant dans chaque adulte, et bien l'enfant qui loge dans mon esprit ne veux pas évoluer sur le feu... Il est certes émerveillé quand il voit le feu entre ses mains, mais il est terroriser quand il voit le feu dans les mains d'un autre, il le voit Lui. Cet homme dévoré par les flammes de la folie, comme un morceau de bois consumé par le feu. J'ai peur... Ses lettres qui reviennent toujours... J'en ai peur, je ne compte plus le nombre de fois où je me réveille en nage, le poing entre les dents pour ne pas hurler de désespoir, la douleur fantôme d'une brulure dans mon dos. Je ne supporte plus tout ça...

-J'en ai marre d'entendre les cris, le rire froid et les flammes qui me rongent... Finalement, je me bat contre le feu de mon passé qui ne me laisse pas en paix.
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