Rendez vous avec Andrew [finit ]

Après leur rencontre dans un petit bistro, Andrew s’était acheté un téléphone intelligent, histoire d’envoyer et recevoir appels, textos, mais surtout emails. Ayant acquéri celle de Tristan, ils purent se fixer un rendez-vous un peu plus d’une semaine plus tard.

Le dessinateur avait préféré central Park à d’autres destinations. C’était peut-être la végétation qui l’inspirait ou la moins grande concentration de gens au mètre carré qu’il préférait.

Cette journée là, il s’était habillé très chic : complet et cravate noire avec une chemise blanche. Ce n’était pas vraiment pour sa rencontre avec Tristan, non. Il voulait tester une de ses théories.

Se rendant chez un concessionnaire bugatti, il remarqua une belle voiture rouge et noir. Se dirigeant vers celle-ci, il la toucha et commença à l’inspecter dans les moindres détails. Quelques minutes plus tard, un représentant vint le voir, lui demandant s’il avait trouvé ce qu’il désirait. Andrew savait très bien qu’il lui fallait un bon moment pour analyser l’objet de luxe.

Commençant par demander les spécifications, il apprit que ce modèle s’appelait la Bugatti Veyron. Le moteur se situait actuellement à l’arrière plutôt qu’à l’avant. Tout ce qui lui passa par la tête fût demandeé au vendeur pour acheter du temps : La force du moteur, la consomation d’essence, les accessoires en options, la vitesse à laquelle elle pouvait faire 0-100 km/h.

Ayant épuisé ses questions techniques, il demanda s’il pouvait faire un essai routier, ce que le vendeur accepta. Embarquant du côté conducteur et l’autre passager, Andrew inséra la clef dans le démarreur et tourna. Le moteur se fit entendre dans un lourd ronronnement.

Se promenant dans les quartiers chics e la cille, le vendeur commenta sur la fantastique suspension que la voiture possédait, etc. Ils retournèrent ensuite au bercail. Débarqué du véhicule, il lança les clefs au commis, se cherchant une excuse pour ne pas l’acheter, autre que le manque d’argent.

Avant qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche, un monsieur de grande corpulence arriva et demanda à acheter la voiture. Il se fit répondre que c’était le seul de ce modèle en stock et que Andre était sur le point de l’acheter. Le gros personnage offrit de graisser la patte du vendeur, ce qu’Andrew répondit en haussant tout simplement les épaules.

Il s’en était sauvé grâce à l’avarice d’un vendeur et la vanité d’un autre. Voulant tester sa nouvelle analyse, il se dirigea vers le dépotoir le plus proche.

Se concentrant, il commença à amener les matériaux vers lui. En environ quinze minutes, il avait tous les matériaux nécessaire. Une vingtaine de minutes plus tard, la voiture était construite. Se créant aussi une copie des clefs, il s’installa confortablement au volant de l’engin.

Insérant la clé dans le démarreur, il la tourna et entendu un ronronnement familier de moteur. Satisfait de sa création, il la fit rouler jusqu’à Central Park, où il la stationna. Insérant quelques piecces de monnaie, il s’assura qu’il y avait quelques heures de disponible, au cas où son rendez-vous s’éternise.

N’ayant pas fait dix pas que Tristan arrive et s’excuse d’être en retard, lui demandant s’il avait beaucoup attendu. En même temps qu’il répondit, il visa sa voiture par-dessus son épaule avec sa clé électronique, faisant le petit bruit signalant que les portes étaient barrées.

Je viens moi-même d’arriver.

Tristan lui présenta ensuite de ses dessins, lui demandant si cela lui convenait. Le style et l’attention aux détails étaient superbe. Il ne s’était pas trompé en demandant à cet homme. Il lui remis les dessins, puis lui dit :

Excusez-moi un instant.

Andrew ramassa dans une poubelle à quelques pas un exemplaire du journal « new york times » de la veille que quelqu’un avait jeté, et avec raison d’ailleurs. Ui voulait de vieilles nouvelles ? Ce qui interesse les gens, c’est le neuf !

Il présenta les feuilles de papier à son interlocuteur avant de lui demander :

La dernière fois, tu te questionnais sur mon pouvoirs, c’est-ce-pas ?

Mettant la paume droite vers le ciel, des morceaux de papier et d’encre du journal vinrent rapidement s’amasser au-dessus de la main d’Andrew sous la forme d’une sphère avant de former des feuilles de format standard.

Lui montrant ce qui se trouvait sur ces feuilles, il lui fit remarquer que c’était les dessins qu’il venait de lui présenter. Andrew donna ensuite les copies au dessinateur. Il pourrait alors remarquer que les copies dont identiques aux originales : les traits de crayons, le chiffonnage et la qualité du papier.

La copie d’objets.

En disant cela, il lui offrit un grand sourire mesquin. Déjà que l’autre jour, il avait presque fait une crise quand Andrew avait accidentellement fait la démonstration de ses talents, il se demandait quelle serait sa réaction.

Il reprit un peu de son sérieux et demanda à Tristan :

Sinon, ça marche comment pour tes dessins ? Est-ce que tu fais des croquis sur place ou tu m’enverra des images par email ? Et aussi, quels sont tes tarifs ?

L’homme semble impressionné par le pouvoir d’Andrew. Scrutant chaque recoin des feuilles photocopiées, il les compare aux originaux, ne pouvant que constater leur exactitude. Il rangea tous les papiers dans ses affaires, ayant probablement peur de se faire voler ses œuvres. Andrew n’aurait jamais pensé à faire cela; à qui ça lui servirait ? Il peut se copier une Bugatti ! L’argent n’était clairement pas un problème pour lui.

« Pas mal, ca peut être très pratique comme pouvoir ! »

Ouais, c’est vrai … mais disons que dans le monde des mutants, je suis versatile et non puissant. Il y en a qui sont capable de faire des boules de feu à volonté, ont une force surhumaine ou sont capable de voler. Moi, je sais copier des objets, wohoo …

Il prit une pause pour réfléchir un peu à ce qu’il venait de dire et continua :

Mais oui, ça peut être pratique, surtout côté monétaire.

Quand le jeune homme demanda à Tristan ses tarifs, il répondit :

« Euh, le prix est en fonction de ce que vous voulez.. Après oui je peux vous faire un croquis rapidement pour vous montrer.. Mais expliquez-moi ce que vous voulez exactement ? »

Eh bien, c’est un peu compliqué …

Copiant un pistolet colt

Spoiler:

il tira dans les airs. Au lieu d’un bruit de cartouche qui explose, un bruit de confettis. Un drapeau au bout d’un bâton sortait du canon. Il montra la chose à son interlocuteur.

Eh bien, j’aimerais que tu me dessine ce fusil, mais de façon létale. Du sens que ce serait un fusils à mini harpons avec un petit drapeau de « BANG ! » au bout.

Il enleva ses vêtements, révélant sa tenue de Deadpool en dessous. Il enfila ses gants et son masque approprié et continua.

La scène se passerait dans un entrepôt où j’aurais déjà tué plusieurs agents masqués tous habillés en complets.

Il reprit une pause pour se rappeler pourquoi il voulait ce dessin.

La raison pour laquelle je veux ce dessin, c’est parce que je veux me faire faire un fusil du genre. Je sais que je peux sembler un peu barjot, et c’est peut-être vrai, mais si je veux me faire construire ce genre d’objets, il me faut un dessin pour que la personne comprenne.

Il remit ses vêtements originaux, c’est-à-dire un complet et cravate noire avec une chemise blanche. Il retira ensuite son masque et ses gants pour les ranger dans une de ses poches.

Et pour votre tarif, je n’ai qu’à vendre ma voiture et je vous donnerai le résultat de la vente, à moins que vous ne vouliez vous en charger. Après tout, je n’ai fait qu’une copie de la bagnole, ça m’a pas couté un rond.

( pour la référence, voici l'image que je fais référence )

Spoiler:

Tristan semble perplexe lorsqu’Andrew lui dit que son pouvoir n’est pas « puissant ». Ce qu’il voulait dire, c’est qu’il ne pouvait jouer les grossbills dans les rues comme hulk ou juggernaut, soulever des voitures à bout de bras et les balancer sur les piétons. Il espérait aussi qu’il n’avait pas offensé son interlocuteur; imaginez qu’il dispose un pouvoir similaire au sien, il venait simplement de s’insulter en même temps que Tristan.

Désolé, je ne voulais pas sembler vulgaire quand je disais que mon pouvoir n’est pas puissant. C’est simplement que je ne peux pas balancer des voitures au bout de mes bras comme hulk ou voler ou aller super vite, ce genre de pouvoir classique dans les films. Je n’ai pas honte d’être mutant et encore moins de mes pouvoirs.

Tristan réagit ensuite au bang du fusil par un sursaut suivi d’un grognement. Il n’avait pas apprécié la blague. C’est dommage, car il aimait bien faire ce genre de tours. Puis, parlant du dessin, il dit :

« Je pense que ca peut se faire.. Hm, je vais voir si je peux vous faire un croquis de vous rapidement.. »

Ensuite, vous pourrez me tenir informé des résultats ? Ce serait génial.

Repensant au dessin, il sortit son téléphone intelligent et se mit à poster une annonce sur les sites d’objets usagés. Il mit la voiture le tiers de son prix. Il voulait s’en débarrasser le plus vite possible. Après tout, il y avait bien deux voitures qui partageaient le même numéro de plaque. S’il se faisait prendre, ça pourrait bien lui attirer des ennuis.

« Navré.. Hm, je ne demande pas autant.. Bon maintenant dites moi comment vous voulez que je pose le decors et tout.. A moins que vous me donnez carte blanche ? »

Il allait répondre quand il se fit accoster par un mec portant une valise. Il se fit demander s’il était le propriétaire de la Bugatti Veyron, à quoi il répondit par la positive. Le gars avait une allure plutôt louche : un costume cravate noire, une chemise blanche, une paire de lunettes de soleils très foncées et des bagues dans tous les doigts. Ouvrant sa mallette, Andrew pu constater un bon paquet de fric. Il ne voulait pas s’attabler à compter tout ça, il y avait tout de même Tristan qui attendait la réponse à sa question.

Donnant les clés au mec louche, il reçut l’argent. C’était quand même étrange, ça ne faisait même pas quinze minutes qu’il avait posté l’annonce qu’elle était déjà vendue. Dans ce domaine, moins tu en sait, mieux tu te portes. La voiture démarra dans un lourd ronronnement avant de parcourir la rue à toute vitesse avant de disparaitre à un autre coin. Se retournant vers Tristan, il dit :

Désolé du dérangement. Pour répondre à votre question, je vous laisse carte blanche. J’ai appris avec le temps qu’il valait mieux laisser aux artistes libre cours à leur imagination, ça donne souvent un meilleur résultat. Et parlant de résultat, quel serait votre tarif pour ce genre de commission ?

Andrew ouvrit la valise, comptant l’argent à l’intérieur. Il y avait bel et bien un demi-million … tous serré dans des piles de 25000 attachés par des élastiques. Il referma la mallette et attendit la réponse de Tristan.

Tristan semble de plus en plus de mauvaise humeur. Pas besoin d’être télépathe pour le deviner. Un peu plus et une veine lui sort de la tête et de la vapeur des oreilles. À sa question à propos de le tenir informé des résultats, l’homme aux cheveux d’or ne fait que hocher la tête arborant un petit sourire. Andrew ne voulait surtout pas énerver encore plus l’artiste et se mettre dans la merde. Il pourrait bien trouver un autre dessinateur, mais c’était pour le principe, il ne pouvait tout de même pas l’envoyer péter dans les fleurs et aller s’en choisir un autre, ce serait très mal poli.

Lorsque l’acheteur de voiture arriva, Tristan arrêta son dessin quelques instants, inspectant les deux hommes. Il se demandait probablement ce qu’il se passait. Sa réponse ne tarda pas, le mec reparti avec les clés du véhicule et Andrew avec une mallette. L’artiste continua alors son dessin envoyant un léger salut a l’inconnu de passage. C’est alors que Tristan dévoila ses tarifs :

« Euh.. je pense que le tout vaudra dans les 30 dollards.. je regarderais mieux chez moi les tarifs.. je ne les connais pas par cœur »

Sérieusement … trente dollars ? Seulement ça ? L’artiste prenait rendez-vous, se déplaçait en moto jusqu’au point de rencontre et ne demandait que ça ? Andrew ne voulait pas être chiche non plus, il savait déjà ce qu’il allait faire. Tristan lui montra alors le croquis. Prenant les feuilles de sa main libre, il regarde le résultat. Le dessin qui n’est qu’un croquis pour le moment montre Andrew dans son costume de Deadpool, le fusil et quelques gars morts par l’arme rigolote. Les traits de crayons sont précis, le style de dessin lui plait beaucoup, entre fantastique et réaliste. Il était sur le point de se rendre son verdict quand il reçoit quelque chose dans la tronche.

L’objet étampé qui lui est étampé au visage explose, l’aspergeant de la tête au ventre d’eau. Revirant les fiches de dessins pour ne pas qu’elles se fassent mouiller, elles reçoivent une autre bombe aqueuse de plein fouet. Quelques mètres plus loin, des gamins se marrent et déguerpissent en riant de la tête du monsieur. Tournant la tête pour mieux les voir, il crée une simple guenille prenant la source des matériaux dans tous les fils des coutures des garçons, toutes …

Un instant les gamins courent en riant, l’autres ils se retrouvent avec des vêtements en lambeaux qui leur servent maintenant à cacher leur nudité au mieux de leur possibilité. Andrew se retourne vers Tristan et regarde les fiches détrempées. C’est du beau gâchis tout ça.

Prenant les deux objets d’une main, il copia des glaçons de l’autre, les jetant aux pieds d’un arbre. C’est de l’eau, ça lui fera pas de tort. S’étant séché lui et les feuilles de la sorte, il remet son attention sur les fiches. Malheureusement, c’était du crayon à mine, le dessin est tout barbouillé. Deux secondes plus tard et une copie plus tard, Andrew se retrouve avec l’image originale, juste avant de la tendre à son interlocuteur.

Désolé du dérangement, les enfants ces jours–ci n’ont plus aucun respect. Comme j’allais vous dire, j’aime bien votre dessin, il me va très bien. J’ai hâte de voir le résultat final.

Il lui tendit ensuite la mallette lui disant :

Voilà vos honoraires pour le dessin, le déplacement, le dérangement et un pourboire. Et comme je vous disais tout à l’heure, je vous donne carte blanche pour le reste.

L’heure du dîner s’en venait vite et un petit creux se faisait sentir dans le ventre d’Andrew. Il ne voulait pas être impoli en s’en allant en plein milieu d’une discussion, ni allonger celle-ci pour rien. Il demanda alors à Tristan :

S’il n’y a rien d’autre à discuter pour le moment, je vous laisserais et j’irais casser la croute et vous laisserais à vos pinceaux.

Andrew avait bien environ deux cent dollars sur lui pour manger. Sinon, il pouvait très bien s’en créer le besoin se faisant, le problème n’était pas là. Il attendit la réponse de l’artiste avant de partir.