X-men RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitimeJeu 5 Juil - 19:11

Spoiler:

« Les maîtres sont ceux qui nous montrent ce qui est possible dans l’ordre de l’impossible. »
Paul Valéry

Silence.

Je passais lentement ma main sur les couvertures des livres. Il y en avait de toutes sortes : des petits et des grands, des minces et des gros, des scientifiques et des aventuriers, des galants et des grossiers, des philosophes et des rigolos.

Harmonie.

J’aimais venir en ces lieux : l’odeur du papier quand je tournais les pages, la douce sensation de la feuille quand je passais à la fiche suivante, les connaissances que ces romans renfermaient me donnaient une certaine satisfaction à ma recherche de savoir et de sagesse.

Equilibre.

J’admettais que ma soif de m’instruire grandissait chaque jour. J’aimais à comprendre le monde et les hommes, à enseigner à mes élèves en leur apportant à tout nouveau cours une nouvelle façon d’apprendre, à faire des recherches scientifiques ou philosophiques. La terre nous offrait sa bienveillance et je ne pouvais me permettre de perdre du temps : je préférais vivre chaque instant de ma vie comme si c’était le dernier plutôt que de me morfondre sur mon sort.

Rêves.

Aujourd’hui est le demain d’hier. Aujourd’hui est le hier de demain. Aujourd’hui nous permet de faire un pas de plus en nos rêves. Je ne suis pas le même qu’hier car j’ai grandi tant en sagesse qu’en force. Je ne serais pas le même que demain car j’aurais accru mon pouvoir et mes connaissances. Nous avons tous nos rêves et je compte poursuivre et accomplir les miens. Lorsque j’en aurais atteint un, un autre viendra le remplacer. C’est en voulant réaliser l’impossible que je réaliserais ce qui est possible. Je me grattais la tête : quel auteur avait prononcé ce proverbe ?

Aventuriers.

Je saluais le bibliothécaire et m’avançais dans les rayons de la littérature pour les jeunes. Ces derniers temps, j’avais du mal à trouver de nouvelles idées pour présenter mes cours. Je vais être franc avec moi-même : je ne dormais pas assez depuis quelques semaines et la fatigue commençait à avoir raison de moi. Prendre quelques jours de congés pour laisser à mon corps le temps de récupérer aurait été une bonne solution, mais je ne voulais pas prendre de vacances. La connaissance ne prenait pas de permission.

Je me perdis dans les rayons entre les romans fantastiques et ceux de science-fiction. Je pris quelques livres débutant chacun une série : Harry Potter de JK Rowling, Le Monde de Narnia de CS Lewis, Le Cas Jack Spark de Victor Dixen, Les Chevaliers d’Emeraude d’Anne Robillard, Le Cycle de Fondation d’Isaac Asimov, Le cycle de Tschaï de Jack Vance. Six livres. Je m’installais en retrait, dans un des coins les plus reculés de la bibliothèque.

Rencontre.

Je devais rencontrer le jeune Ernest. J’avais demandé à ce qu’il me rejoigne à la bibliothèque. Si je devais être certain d’un élément, c’est qu’il me trouvera. J’avais vaguement parcouru son dossier mais je préférais qu’il se présente lui-même. C’était un grand garçon : il n’avait pas besoin qu’on le tienne par la main pour certaines choses… Enfin, je l’espérais. Notre rencontre posera les termes de notre relation mais je n’avais pas trop d’inquiétudes à ce sujet-là. Karma faisait du bon boulot et je n’étais pas hostile aux nouveaux venus : c’était un bon départ, non ?

Morphée.

L’aiguille tournait et les minutes devinrent des heures. J’étais arrivé en avance. Mes paupières étaient lourdes et je finis par m’assoupir. Si Ernest arrivait entre temps, j’espérais pour lui qu’il est la bonne idée de me réveiller…


Dernière édition par Henry "Hank" McCoy le Lun 5 Nov - 10:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: Re: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitimeVen 6 Juil - 13:33

Ce matin encore, il était membre de la Confrérie. Attaché sur la chaise, pour l’interrogatoire, il avait affronté Karma pour la seconde fois. Maintenant, en ce début d’après-midi, il marchait, libre, dans les couloirs de l’Institut. Le voilà redevenu élève de ce lieu pour qui il avait nourrit pourtant tant de haine. Les choses étaient bizarrement faites quand même. CEPENDANT, Ernest ne regrettait rien. Il avait échappé au BAM, à une existence entre quatre murs. A chaque seconde, il prenait d’avantage la mesure de la chance qui lui était offerte. Mais comment réaliser ? Il lui faudrait du temps. Il n’était plus Crapule. Il était Altérion. Un rôle s’évanouissait au profit d’un autre. Un moment de son existence s’achevait, un autre débutait. Le renouveau inespéré était-il en train d’arriver ? Son esprit vagabondait encore aux détours des événements de la matinée. Karma… la nouvelle chambre… Karma… la douche… Karma… Un visage, omniprésent, qui croyait en lui, le poussait en avant. Karma…

Le repas, prit dans sa chambre, lui avait permit de modérer son trouble, de donner plus de réalité à ce rêve. Mais c’était encore dur d’y croire. Le plus fou dans tout ça, c’était qu’il avait déjà retrouvé une certaine place. Sa chambre, justement, à lui. Et puis, on l’attendait, il devait voir le professeur McCoy justement pour achever sa réintégration dans ce petit univers qu’était l’Institut. Bref, il avait un but, il allait quelque part, il n’était pas ici par hasard, il n’était pas hors système. Ce sentiment d’appartenance, certes diffus pour l’instant, ne pouvait que souligner qu’il n’avait jamais été à sa place à la Confrérie. Là-bas, n’ayant jamais réussi à se faire respecter car trop faible, trop peu utile, il était juste la chose de Cérès. L’Altérium, à la limite, avait eu plus d’écho. C’était quand même un comble de vivre dans l’ombre de son propre pouvoir. Mais ici, à l’Institut, il était un élève à part entière. C’était déjà pas si mal, tellement mieux que l’indifférence ou le mépris.

Altérion se rendait donc à la bibliothèque. C’était ici que Fauve lui avait donné rendez-vous. Normalement, Karma aurait dû être à ses côtés,, mais ses responsabilités l’avaient rattrapé. Elle avait reçu un coup de fil, on l’avait averti d’un problème avec un autre de ses élèves. Ernest l’avait alors assuré qu’il pouvait se débrouiller seul, qu’il n’étriperait personne en son absence. De plus, il connaissait parfaitement le chemin vers la bibliothèque, endroit qu’il avait beaucoup fréquenté lors de son premier séjour en ces lieux. Karma s’était alors décidé à le laisser, non sans un petit bisou sur le museau. Ha, Karma… elle n’était vraiment pas banale.

Chemin faisant, Ernest avait croisé quelques jeunes, plus âgés que lui pour la plupart. Il attirait à lui les regards, mais forcément, au royaume des mutants, il ne surprenait pas tant que ça. Il était loin d’être le seul individu à moitié animal. Ici, l’étrange était commun. Sa balafre, fraichement recousue pouvait susciter autant de curiosité que tout le reste de son corps. Par chance, aucun élève ne fit le lien entre ce rat qui passait et Crapule, Confrériste dément. Par chance aussi, personne ne le connaissait de part son précédent séjour. Toutefois, ne voulant pas trop tenter le destin, Altérion pressa le pas. Il était un danger pour les autres tant qu’il n’aurait pas débuté son traitement.

Le voilà enfin arrivé à la bibliothèque. Par habitude, son pas se fit plus léger, plus silencieux. Il n’eut pas à chercher longtemps avant de repérer Henry dont on lui avait fourni une vague mais suffisante description. En effet, le docteur à la croisée du singe, du félin et de l’humain, passait difficilement inaperçu. Il semblait assoupi, plusieurs ouvrages devant lui. Ernest s’approcha en le détaillant du regard. Il se demanda quel genre de personnalité il allait découvrir. Il baissa les yeux sur les livres, comme pour y chercher une réponse. Des romans… Le voilà un peu surpris. Il se serait attendu à quelque chose de plus professionnel. Et du coup, sa curiosité fut titillée. Il se décida enfin à réveiller son interlocuteur. Il le fit de sa voix nasillarde dont le timbre peu élégant et plutôt haut perché, en restant cependant dans une gamme masculine, était justement prédisposé à ce genre de Täche. Son ton posé se voulait par contre poli, mais demeurait un peu froid.


-Monsieur ?

Il fallait dire quoi en fait ? Monsieur ? Docteur ? Professeur ? Il avait opté pour le premier choix. S’il ne convenait pas, on le lui dirait. En attendant, Altérion se tenait aussi droit qu’il le pouvait. Il portait un tee-shirt blanc et un pantalon beige un peu trop court. Son physique de rongeur humanoïde sautait aux yeux. On voyait parfaitement sa longue queue de rat derrière lui. De surcroit, il était pieds nus,, offrant à la vue ses orteils griffus. Le long de son museau, il y avait une longue balafre recousue mais laissée à l’air libre. Quand le docteur fut revenu à lui, l’adolescent poursuivit.

-Je suis Ernest Lenoir. Karma a été retenue par une affaire urgente et n’a donc pas pu venir avec moi.

Il n’en dit pas plus, attendant que les présentations s’achèvent avant d’entrer dans le vif du sujet. Son attitude, fort sérieuse, avait quand même un petit quelque chose de trop strict, comme si Altérion se refusait la moindre fantaisie. Pour preuve : il cacha l’intérêt qu’il éprouvait pourtant pour les livres devant Fauve.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: Re: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitimeJeu 19 Juil - 18:49

Voix.

Un mot. Un son. Une parole. Une intonation me tira de mon sommeil. Je m’étirais tranquillement puis fis face au jeune Ernest. C’était la première fois que je le rencontrais et lui adressais un sourire amical. Il se présenta, excusant Karma de ne pas pouvoir être présente à cette entrevue. Je l’invitais à s’assoir sur l’un des fauteuils se tenant en face de moi. Une fois qu’il fut installé, je pris la parole :

« Bonjour Ernest, je suis enchanté de te rencontrer. Je suis Henry « Hank » McCoy. Je suis le médecin principal de l’institut mais j’assume aussi les fonctions de professeur, de biochimiste, de généticien et d’X-Man. »

Je mettais adresser à lui en plantant mon regard dans le sien. Un regard franc, un regard sur, un regard doux, un regard paternel. Voilà ce que je voulais offrir à mes interlocuteurs lorsqu’ils plongeaient leurs yeux dans les miens.

Méditation.

J’aimais la bibliothèque : je trouvais que ce lieu dégagé une certaine magie. Peut-être était-ce par la présence de tous ces univers contenus dans les livres. Il y en avait de toutes tailles et de toutes formes : des grands et des petits, des gros et des minces, des tordus et des droits, des biscornus et des tendus.

J’aimais la bibliothèque : tous les sujets y étaient abordés. Berceau d’une multitude de points de vue et de débats, elle permettait à tous ceux qui se donnaient la peine de regarder d’ouvrir son regard sur la complexité du monde, de ses habitants et de leurs pensées. Cet espace, tout en mettant l’accent sur les enchevêtrements de notre mère la terre, permettait de découvrir différentes approches pour tenter de comprendre tous ces mystères.

« Dis-moi, Ernest, aimes-tu l’odeur des livres ? »

Je pris celui d’Harry Potter et fis tourner rapidement les pages du roman. Je souris puis ma voix s’éleva à nouveau dans les airs :

« J’apprécies les arômes qui sortent des romans. Ne trouves-tu pas que pour chaque recueil se dégage une senteur unique ? »

Je reposais le fascicule sur la table et mes doigts vinrent s’entrecroiser entre eux.

« Mais tu n’es pas venu discuter des effluves que renferment ces écrits, n’est-ce pas ? »

Entretien.

Je lui fis un clin d’œil complice avant de reprendre :

« A toi de m’expliquer pourquoi tu es venu me trouver. Si Karma n’a pu t’accompagner aujourd’hui, cela m’arrange dans le sens ou, même si tu n’es pas majeur, tu es assez grand pour prendre tes positions tout seul dans cette discussion. »

Alors que j’attendais que nous rentrions dans le vif du sujet, des éclats de voix se firent entendre non loin de là. Plissant les sourcils pour marquer mon étonnement mais aussi ma frustration, j’invitais Ernest à me suivre en silence vers le lieu de l’incident.

Altercation.

Deux élèves en étaient venus aux mains. De nombreux ouvrages jonchés le sol. Un petit attroupement s’était formé. Je me glissais derrière eux et, sans un mot, j’attendis qu’ils remarquent ma présence. Ma taille, mon gabarit et surtout ma forte pilosité bleue ne permettait pas que l’on passe à côté de ma personne sans que l’on me remarque. Le silence se fit quelques secondes après mon arrivée et ils s’écartèrent pour me laisser passer.

Je vins me planter devant les deux fautifs et sans élever la voix, je pris la parole sur un ton neutre qui ne laissait pourtant pas place à la discussion et aux divagations :

« Il est dommage de perturber le silence de ces lieux. »

Puis à l’adresse du public :

« Il est tout aussi dommage que les amis ne puissent raisonner leurs camarades qui en viennent à la violence. »

Il était clair que deux camps s’étaient formés dans la foule. D’autres élèves se tenaient en retrait : l’un d’entre eux saignait du nez, comme s’il avait reçu un coup sur ce dernier.

« Emmenez-le à l’infirmerie, quant aux autres, dispersez-vous. Il serait regrettable que je prenne à nouveau l’un de ces visages à rester les bras croisés lorsque la violence se répand dans l’institut. »

Alors qu’ils commençaient à s’éparpiller par petits groupes ou seuls, j’interpellais les deux combattants :

« J’espère que les explications que vous allez me fournir seront amplement suffisantes pour votre défense. Quoi qu’il advienne, vous allez commencer par mettre en ordre ce rayon. Vous mettrez de côté les livres abîmés. Ces travaux seront faits en silence. Dans votre intérêt, j’exclurais toutes querelles, tant verbales que physiques. Une fois cette besogne accomplie, je vous laisserais le soin de me retrouver dans la bibliothèque avec les effets qui seront à réparer. Est-ce clair ? »

Les deux garçons hochèrent de la tête pour me montrer qu’ils avaient compris. Ils commencèrent sous mon regard attentif et lorsque je fus sûr qu’ils ne disparaîtront pas dans la nature, je les laissais à leurs tâches.

Pensif, je retournais à ma place initiale. Je jugeais l’âge de ces jeunes aux alentours de seize ans. Je ne savais pas ce qui s’était passé, et je m’en moquais pour le moment. Ces réparations leur permettront de réfléchir à leurs actes, du moins, je l’espère. Tous les habitants de cette demeure savaient que j’étais lent à la colère mais lorsque celle-ci surgissait, les personnages visés étaient réduits à néant. Souvent, quelques mots bien acérés calmés les esprits et même lorsque j’étais rongé par la fureur, j’arrivais suffisamment à me contrôler pour ne pas m’abaisser à leurs violences ravageuses.

Je m’assis à nouveau dans mon fauteuil pour faire face à Ernest.

Nouveau départ.

« Excuse-moi d’avoir interrompu notre conversation. »

Je l’invitais à reprendre place sur le fauteuil qu’il occupait précédemment.

« Ou en étions-nous ? »

Je le sollicitais, d’un signe de tête, de m’expliquer les raisons de sa présence à mes côtés.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: Re: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitimeVen 20 Juil - 10:51

Ernest prit place en face du docteur et soutint son regard. Il sculpta sur son visage bestial une expression sage et respectueuse qu’il pensait adaptée à la situation. Attentif, il écouta en silence les paroles de son ainé. Il avait croisé les mains sur ses jambes et une certaine nervosité émanait de sa personne. On pouvait la constater à ses gestes un peu trop vifs et à des frémissements musculaires ici et là. Cela pouvait tromper car en réalité, il n’était pas stressé. Il s’agissait là des signes visibles de son hyperréactivité.

Henry débuta par un sujet quelque peu inattendu : l’odeur des livres. Altérion en fut modérément étonné. Ici, à l’Institut, il fallait s’attendre à tout car au moins la moitié des gens étaient étranges. Lui-même l’était, il le savait alors loin de lui l’idée de faire cette reproche aux autres. Il répondit sans se faire prier sur un ton poli, livrant presque sans réserve le fond de sa pensée sur le sujet.


-Et bien, oui, j’aime l’odeur des livres. Elle participe beaucoup à l’atmosphère particulière de ce genre de lieux. Seulement, de mon avis, l’odeur d’un livre tient à ce qui le compose et à son environnement, pas à son contenu littéraire. Aussi, je ne pense pas que chaque livre possède son odeur. Je dirais plutôt qu’il existe des familles d’odeurs, un grand nombre certes, mais ce sont des groupes et des sous-groupes. Une famille pourrait être par exemple le livre neuf, je l’apprécie particulièrement. Une sous-famille pourrait être le livre neuf d’un imprimeur donné. Enfin voilà, c’est comme ça que je vois les choses.

Lenoir avait l’esprit tout aussi vif que son corps. Il n’avait pas réfléchit une seconde pour répondre ainsi. On pouvait l’entrainer sur biens des sujets, il aurait toujours à dire et ce de façon construite. Sa réponse avait par contre le défaut d’être trop terre à terre. Il n’avait pas évoqué la dimension de l’imaginaire qui y était rattaché pourtant. Le professeur se décida enfin à entrer dans le vif de la discussion. L’absence de Karma ne dérangeait en rien le petit mutant qui était en effet bien assez grand pour s’expliquer seul. Il avait de plus à cœur de faire preuve d’une certaine indépendance. Il avait l’habitude de se débrouiller par lui-même. Ce fut donc avec assurance qu’il commença à expliquer la raison de cette rencontre.

-Voilà, ma situation est la suivante. Je souffre de troubles comportementaux assez graves. En l’état actuel, je suis un danger pour mes camarades car un rien peut me faire entrer dans une rage folle pendant laquelle je suis capable du pire. J’ai déjà beaucoup de sang sur les mains et…

Ernest ne put continuer car une dispute assez violente entre deux élèves interrompit sa tirade. Le X-Man se leva, l’invitant à le suivre, ce qu’il fit en silence. Il resta tout de même en retrait, à l’extérieur du cercle d’élèves qui s’était formé autour des bagarreurs. Il observa l’intervention de McCoy qui fut à la fois calme mais sévère. Mieux valait ne pas tomber sous le courroux de cet imposant mutant, ça c’était sûr. Ernest se garda bien du moindre commentaire ou de la moindre réaction. Là n’était point son rôle. Il se contenta d’attendre puis de retourner à sa place quand ce fut le moment. Il profita quand même de cette petite pause afin de parfaire mentalement les explications qu’il devait encore donner. Il tenait à être aussi clair que possible afin de faire une bonne impression. Il reprit donc avec la même assurance.

-Je disais donc que j’étais un danger pour mes camarades. Je ne pourrais pas me mélanger à eux tant que je serais aussi instable. Me modérer par moi-même est impossible, les troubles sont bien trop graves. Karma désire me faire suivre un traitement quotidien à base d’inhibiteurs afin de régler le problème. Cela devrait assez me stabiliser pour que mes efforts puissent compter. Toutefois, un autre problème se pose, celui de ma propre mutation. Je produis un agent mutagène nommé l’Altérium. Il m’accorde une immunité qui ici est un handicap puisqu’elle va neutraliser les inhibiteurs.

Altérion marqua un petit temps d’arrêt afin de structurer son discours.

-Plusieurs personnes ont déjà étudié l’Altérium. C’est une molécule très malléable qui permet beaucoup quand on sait comment la traiter en laboratoire. L’une de ces personnes s’est déjà penchée sur mon immunité qu’on peut qualifier d’aveugle car elle bloque sans distinction des substances bénéfiques ou nocives. Cette personne a pratiquement mis au point un dérivé de l’Altérium, nommé Neutralium, capable de faire tomber temporairement mon immunité afin de rendre efficace ce qui ne l’aurait normalement pas été.

Ernest sortit de sa poche plusieurs feuilles de papier pliées en huit. Sans les déplier, il les déposa devant Henry. Il les avait rédigé à l’heure du repas. Son écriture était fine et élégante, signe de sa grande dextérité.

-Je ne suis pas biochimiste, je n’ai pas les connaissance scientifique nécessaire pour terminer ou même comprendre ce travail, mais je suis en revanche hypermnésique. Je me souviens de tout avec précision. J’ai rédigé tout ce que je sais sur le Neutralium. Vous trouverez notamment sa formule chimique expérimentale. Le composant principal est bien sûr l’Altérium. Je peux le fournir par simple prise de sang. Je solicite votre aide afin que vous mettiez au point le Neutralium. Le Neutralium me permettra de prendre les Inhibiteurs. Et les Inhibiteurs me permettront de plainement m’intégrer aux autres.

Nouvelle petite pose.

-Le travail que j’ai mis par écrit vient de la Confrérie. Moi-même je viens de la Confrérie, je pense que vous le savez déjà. L’avis du professeur Xavier sera certainement indispensable. Je me tiens à sa disposition, ainsi qu’à la votre, en cas de besoin. Voilà, monsieur, tout est dit.

Il conclut ainsi. Pour quelqu’un de 14 ans, il parlait très bien. On l’aurait cru tout à fait adulte.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: Re: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitimeMar 4 Sep - 18:40

Je penchais la tête sur le côté et n’interrompis pas mon interlocuteur. Le silence plana quelques instants dans les airs : invisible, il était pourtant capable de faire sentir sa présence. Je me fis alors la réflexion que, parfois, les hommes personnifiaient des sensations telles le froid ou la chaleur, le calme et le bruit. Pourquoi mes pensées se tournaient-elles vers cela en ce moment ? Je pris alors la parole :

« Mon raisonnement va peut-être te paraitre étrange, voire peut-être insensé. Peut-être ne comprendras-tu pas tout de suite le lien entre mon histoire et notre discussion. Ecoute jusqu’au bout et tu aviseras ensuite. »

Je plantais mon regard dans celui d’Ernest.

« Vois-tu, le danger fait partie de nos vies comme la chaleur, le froid, le silence, la rage ou le désespoir. Ces concepts sont puissants et certains ont pris une place importante dans la vie. Quelques-unes de ces notions ne peuvent être supprimées par la seule force de la volonté pour plusieurs raisons : cette dernière n’est souvent pas assez forte et l’aide d’un ou plusieurs agents extérieurs est nécessaire, il est aussi possible que le principal intéressé ne veut tout simplement pas se battre et laisser la raison du plus fort l’emporter. Avoir conscience que ce combat ne se mène pas seul est une bonne chose en soi : cela évitera des pertes inutiles. »

Je me tus quelques secondes le temps de laisser à mon interlocuteur d’intégrer mes paroles. Je n’étais pas forcément en accord avec cette méthode qui consistait à traiter quotidiennement un patient pour calmer sa rage. Qu’adviendra-t-il le jour où il ne pourra pas prendre son remède ? Combien de temps arrivera-t-il à tenir dans un monde aussi hostile que le nôtre ? A cours terme, ce traitement pourrait en effet lui permettre de s’intégrer aux autres. Je ne pouvais le blâmer que de vouloir trouver une solution au problème qui se posait à lui : était-se pourtant la meilleure ? Si je refusais, un autre prendra ma place et je ne sais si ses intentions seront aussi bonnes que les miennes. Je dois tout de même admettre que beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête et je savais pertinemment bien que les réponses viendraient avec ce remède.

« Il n’y a pas si longtemps que cela, j’ai lu une histoire dont je ne me souviens plus du titre. Néanmoins, un passage m’a beaucoup marqué. Le héros se nomme Alouarn et il est enfermé dans une prison glaciale pour je ne sais quelles raisons. Le froid règne en maître et il ne pourra tenir longtemps face à cette basse température. Pour rester en vie, son subconscient à humaniser le froid pour que la volonté du personnage se batte pour rester en vie. »

******

Histoire.
Quelque part dans le monde des rêves.

Froid était mordant. Il hurlait à mes oreilles, me poussait dans mes moindres retranchements, prenant un malin plaisir à écorcher ce corps qui était mien. Rire macabre, respiration glaciale, orgueil brisé, maitrise envolée.

Froid me regardait de toute sa hauteur, sourire figé.

Retenu par deux chaines de glace accrochées à deux colonnes de marbre, le miroir me renvoyait l’image d’un homme meurtri. Les doigts de ma main droite formaient de curieux angles et la douleur qui en émanait n’était rien à côté de mon honneur perdu.


FROID : Eh bien, est-il possible que le fier combattant soit tombé ? Est-il pensable que le prétentieux samouraï que tu es soit à terre ? Est-il seulement envisageable que l’élève ne soit jamais devenu maître ?

Harmonie.

FROID : Je ne t’ai pas coupé la langue alors parle, humain !

Equilibre.

Froid éclata de rire.


Je pris de profondes inspirations. Des voluptés de fumée blanche s’envolèrent de ma bouche : la chaleur me quittait, laissant cette terre austère me prendre la vie.

FROID : Tu n’es rien, humain ! Tu es une chose, un objet, un jeu pour ma descendance. J’étais là bien avant tes semblables, et je serais là bien après. Je règnerais sur la terre et sur les rêves. Ma puissance sera enviée par les hommes et l’étendue de mes terres sera telle que jamais ils ne pourront rêver de plus grand royaume.

Harmonie et Equilibre. Equilibre et Harmonie.

ALOUARN : Mon cœur bat toujours…
FROID (ricanant) : Plus pour longtemps…
ALOUARN : Je suis vivant, contrairement à toi !
FROID : Que dis-tu ?
ALOUARN : Je dis que tu es un être sans vie.
FROID : Quelle piètre défense, humain ! Je suis un être doué de paroles donc…
ALOUARN : Les êtres doués de paroles n’ont pas tous un cœur.
FROID : Cherches-tu à mourir plus rapidement ?
ALOUARN : Je te pousse dans tes retranchements.
FROID : Alors que tu es le maillon faible de la chaine ?
ALOUARN : Plus pour longtemps…

Les yeux de Froid s’écarquillèrent.

FROID : Ne dis pas de telles absurdités, homme ! Tu as perdu. Mort viendra te chercher d’ici peu.
ALOUARN : Connais-tu la différence entre les Eléments et les Hommes ?
FROID : Les hommes sont des serviteurs, des personnages de bas étages qui se prennent pour le nombril du monde.
ALOUARN : Beaucoup sont de cette trempe-là. Je rajouterais même qu’ils sont perfides et égoïstes, sur de leurs supériorités sur les autres espèces…. Finalement, les grands ne sont pas si différents.
FROID : Que dis-tu ?
ALOUARN : Que l’Homme s’adapte entre Froid et Chaleur.
FROID : Mais quand il y a trop de l’un et pas assez de l’autre, l’Homme se meurt.
ALOUARN : Je ne me permettrais pas de tomber dans un problème aussi épineux.
FROID : Tu y es pourtant enfoncé jusqu’au cou…
ALOUARN : As-tu de la volonté ? Es-tu sur d’avoir la volonté de laisser ma vie partir avec Mort ?
FROID : Bien sûr que…
ALOUARN : Dans ce cas, elle n’est pas assez grande pour rivaliser avec la mienne.

Harmonie. Equilibre.

Je souris. Je commençais à prendre goût aux débats animés que se livrait ma conscience avec elle-même. Ce que j’aimais dans l’onirique c’était, sans nul doute, l’imagination en pleine action.

Les chaines se mirent à fondre. J’entendais les gouttes d’eau se briser contre la glace et les cris de rage de Froid.


FROID : Comment oses-tu me défier ?
ALOUARN (avec un grand sourire) : Je ne suis pas encore prêt à laisser autrui décider de comment se terminera ma vie.
FROID : Je vais te….
ALOUARN : Trop tard !

Me massant les poignets, je souris à mon reflet, laissant brûler cette flamme de Volonté dans mon regard. Je me retournais.

ALOUARN : Nous devons régler un dernier détail avant que nous nous quittions.

Les deux adversaires se jetèrent l’un contre l’autre, katanas prêts pour le combat.

Fin de l’histoire.


******

Je souris puis lança à Ernest :

« Ce conte est parfois un peu simpliste mais j’aime le fond de cette légende. Tu me fais penser à ce personnage. »

Je me grattais la tête et repris :

« Tu en as sans doute que faire de mes divagations et tu aimerais avancer sur ce problème épineux qui fait de toi un cas insociable pour le moment ! »

Je pris les feuilles de papier pliées en huit qui étaient posées sur la table.

« Pour être honnête avec toi, je me fiche pas mal de savoir que tu viens de la Confrérie. Si le professeur X te laisse arpenter ces lieux, c’est qu’il a un minimum confiance en toi. »

Je marquais une petite pause :

« Bien que je ne critique pas le travail de mon confrère scientifique, beaucoup de questions restent en suspens. »

Les deux élèves que j’avais sermonnés une heure plus tôt vinrent à nous. Ils tenaient plusieurs livres abimés entre leurs mains. Sans leur laisser le temps de dire quoi que ce soit, je leur lançais :

« Très bien, jeunes gens. Allez-vous présenter à la bibliothécaire. Dites-lui que vous venez de ma part et voici ce que vous lui direz : vous venez pour réparer vos tords. Vous lui demanderez conseils pour remettre ces livres en état. Est-ce clair ? »

Ils firent un oui avec la tête.

« Une fois cela fait, je vous laisse une semaine pour m’amener dans mon bureau une rédaction qui répondra à la question suivante : se battre, est-ce une nécessité ? Vous la rédigerez ensemble. »

J’attendis que les deux élèves partent avant de reprendre :

« Je t’avoue que deux ou trois points me chiffonnent. Accepterais-tu de m’accompagner au laboratoire du sous-sol. J’aurais quelques questions à te poser. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: Re: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitimeMer 12 Sep - 15:51

Ernest était resté silencieux et pensif. Le Fauve était quelqu’un d’étrange. Quoi que non, le terme était maladroit. Même si ses méthodes pouvaient dérouter, l’enfant-rat n’en perdait pas de vue le but, preuve qu’il y en avait un, preuve aussi que son ainé était à mille lieu de divaguer. Peu de choses étaient anodines, il le savait, et surtout pas la prise d’un traitement visant à corriger le comportement. Certes, les inhibiteurs, que le Neutralium rendraient efficaces, n’étaient pas des drogues, Karma avait insisté sur ce point, mais tout de même. N’y avait-il pas d’autres solution, ? N’y avait-il pas des risques ? Il était toujours permis de s’interroger.

Toutefois, réfléchir, au moins sur la situation à court terme, Altérion l’avait déjà fait. Adoptant un résonnement logique, il en était arrivé à la conclusion qu’il n’avait tout simplement pas le choix. Il était, en état, incapable de réprimer ses pulsions meurtrières. Or, il suffisait de si peu pour qu’il en est une. Rien qu’un mot de travers de son présent interlocuteur pouvait lui faire perdre les pédales. Arrivé à ce stade, le problème était déjà amplement suffisant pour entrainer la prise du traitement, sachant qu’il allait évoluer au milieu d’enfants et d’adolescents, une population tout à fait prédisposer à le faire enrager. Une solution alternative aurait pu être l’isolement mais c’était ce que tout le monde, autant lui que sa tutrice, voulait éviter. Le but était de le sociabiliser. S’ajoutait en plus dans l’histoire l’Altérium. Une seule morsure de sa part était potentiellement mortelle ou assez dangereuse pour ne pas du tout être prise à la légère. Non, il ne doutait pas de son raisonnement. Il était prêt à le défendre, à argumenter. Il lui fallait le Neutralium, c’était très important, au moins à court terme.

Car pour la suite, Lenoir savait qu’il faudrait trouver autre chose. Il n’était pas du tout convenu qu’il prenne à vie des Inhibiteurs. L’idéal, assurément, était qu’l puisse se passer du moindre cachet, qu’il guérisse. Ce fut dans cette optique qu’il considéra l’histoire de l’imposant mutant. Cet homme lutant contre le froid en le personnifiant... ne pouvait-il pas faire la même chose ? Luter contre sa folie en lui donnant un visage ? Il avait assez d’imagination pour ça. L’idée le stimula. Son regard devint vague. Quel visage ? Celui de Vermine ? Celui de Crapule ? Un autre ? Il fut si absent qu’il prit à peine conscience de la brève venue des deux étudiants que le Fauve avait réprimandé. Quand il revint au moment présent, il avait porté son doigt griffu jusqu’à ses babines, signe plus que visible de ses réflexions. Reposant la main sur ses genoux, il répondit.


-Je vois où vous voulez en venir. Enfin, il me semble. Cela ne me dérange pas de vous suivre au labo. Au contraire, j’ai tout mon temps. J’espère juste que vos questions ne seront pas d’ordre scientifique car je ne pourrais y répondre. J’ai mémorisé la formule chimique mais elle ne veut rien dire pour moi. Ensuite, le Neutralium, à l’origine, n’a pas pour unique but la prise d’inhibiteurs. Il est juste là pour rendre efficace un produit, quel qu’il soit. En l’état, je suis immunisé aux antidouleurs. Ça a déjà faillit m’être fatal. Aussi, si vous voulez pousser plus avant la réflexion sur ma situation, j’aimerais qu’on ne fasse pas l’amalgame entre le Neutralium et les Inhibiteurs qui s’inscrivent dans des logiques qu’on ne peut comparer.

Sur ce, il esquissa un geste pour se lever, prêt à suivre son ainé.

HRP : j’ai toujours un peu de mal à me remettre dans l’ambiance d’un sujet stoppé depuis un moment. J’espère que ça ne va pas trop se voir. Je te laisse conclure et ouvrir un sujet dans le labo. Ça sera une bonne occasion de reprise.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: Re: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitimeMer 19 Sep - 16:58

Mon interlocuteur était pensif et lorsqu’il prit la parole, je l’écoutais attentivement. Quand il eut fini, il esquiva un geste pour montrer qu’il était prêt à me suivre au laboratoire. Toutefois, je laissais le silence planait durant quelques minutes sur notre duo : c’était à mon tour de réfléchir. Je ne doutais pas du fait qu’Ernest pouvait très bien s’en sortir et réussir à gérer ses humeurs mais qu’un passage nécessaire par la prise de ces inhibiteurs était obligatoire. Néanmoins, plusieurs points étaient à éclaircir. Je me levais calmement mais surement. Je souris puis, d’une voix posée mais ferme, je répondis en partie à sa tirade :

« Ne te fais pas de souci pour l’aspect scientifique, je m’occupe de cette partie. »

Au lieu de me diriger vers l’entrée de la bibliothèque pour ensuite aller au laboratoire, je me promenais entre les étagères afin de trouver le rayon qui m’intéressait. Je revins dix minutes plus tard avec deux bouquins scientifiques. Je regardais la table chargée de romans puis mes mains. Je demandais alors au jeune rat :

« Peux-tu m’aider à transporter tous ces livres, s’il te plait ? J’aimerais bien tous les emprunter. »

Je me doutais bien que j’aurais été capable d’emporter tous ces tas de papier jusqu’au poste d’emprunt puis dans ma chambre mais, cela aurait été dommage de ne pas profiter de deux bras de plus. Je pris quatre des six romans et je me mis en route vers le bureau de la bibliothécaire qui se trouvait juste à l’entrée. Chemin faisant, je continuais à discuter avec Ernest :

« Dis-moi, à part le scientifique de la confrérie, toi et moi, qui connait cette formule ? »

Parfois, je me trouvais un peu trop paranoïaque mais j’admets que cela m’avait sauvé la vie plusieurs fois. Je pense aussi que je me posais souvent trop de questions mais, d’un certain côté, un scientifique qui ne se questionnait pas continuellement sur le monde n’était pas vraiment un homme de science. Bref, trêve de bavardage.

Ce que je craignais c’est que la formule tombe entre de mauvaises mains. Mon expérience m’avait appris que toute formule avait son contraire et qui sait ce qui pourrait arriver si quelqu’un de mal intentionné se retrouvait en possession de la combinaison scientifique inverse, cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques. J’espérais pour Ernest que le scientifique de la confrérie lui voulait du bien.

Nous étions presque arrivés au poste d’emprunt lorsque je m’arrêtais net. Je marmonnais dans ma barbe :

« Des questions… Beaucoup trop de questions… Il va falloir chercher ! »

Puis je repartis comme si rien ne c’était passé. Je m’approchais à grands pas de la femme de l’accueil et la saluais. Elle avait dû échanger de place avec sa collègue car elle n’était pas à ce poste-là à mon arrivée en ces lieux.

« Bonjour, mademoiselle ! »
« Bonjour, professeur McCoy ! »
« Dites-moi, est ce que vous avez croisé les deux jeunes gens que je vous ai envoyé il y a quelques minutes de cela ? »
« Bien sûr ! Maria est partie avec eux dans la salle arrière pour leur montrer comment réparer les livres. »
« Bien, bien, je vous remercie ! En parlant de romans, serait-il possible que j’emprunte ceux-ci ? »

Elle me sourit en voyant la pile de bouquins. Quelques minutes plus tard, Ernest et moi sortions de la bibliothèque. Nous prîmes la direction du laboratoire souterrain.

RP terminé
Suite du rp : A la recherche du temple perdu
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Empty
MessageSujet: Re: La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER   La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La peur mène à la colère, la colère mène à la haine... La haine mène à la souffrance [PV Ernest] TERMINER
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Haine d'ange aux repentirs du démon [PV Ernest]
» Rey, Hôte de La Peur. [Terminée]
» Dieux de la colère ou de la malchance ?( malicia)
» La colère n'est qu'une courte folie [Grudge & Surion]
» Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-men RPG :: Hors Jeu :: Topics Terminés :: L'Institution Charles-Xavier et Alentours-
Sauter vers: