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 Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]

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MessageSujet: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 5 Aoû - 19:40

    12 juillet 2012, aux environs de 18h …



    Il pleuvait …
    Assis dans une voiture, sans force, je me laissais porter par le bruit de la pluie sur la fenêtre, bercer par les irrégularités de la route. J’étais fatigué, je me sentais mal encore. Les blessures n’étaient pas entièrement refermées. Mon épaule était encore un peu douloureuse, mon corps avait encore des marques.
    Cependant, l’une de mes cicatrices était encore à vif, bien plus douloureuse que la balle que j’avais reçu, que les coups qu’on m’avait donnés. Cette plaie qui ne se refermait pas, c’était le souvenir de cette nuit, et la vision de Lyra mourant dans mes bras. Je l’avais pleuré, en silence. Maintenant, je n’avais plus de larme. Je pensais à elle, sans cesse, à ce que j’aurais pu faire, à ce que j’aurais pu tenter. C’était à moi que cette balle était destinée, pourquoi s’était-elle jetée devant moi ?! Je ne savais pas, je ne savais comment pardonner à cet homme, à ce fanatique déjà mort, comment pardonné pour ça. J’avais voulu savoir, et on s’était tu … la vengeance grondait en moi, on pouvait le sentir et c’est certainement pour ça qu’on refusait de me répondre. Je n’aurais de cesse de me venger. Je voulais la mort de toutes personnes pouvant accomplir les mêmes atrocités par amour pour Dieu, par mépris des autres …

    Depuis trois mois je ressassais ses idées, quand je fus arrêté, dans la cellule du BAM, et même maintenant, dans cette voiture qui m’emmenait vers ma nouvelle prison. L’Institut …
    Je n’avais aucun espoir là-bas. Que pourrait-on bien faire pour moi. Ils n’auraient surement pas le temps de s’occuper de moi, pas la patience de m’écouter, pas de temps à perdre avec mes questions … Ce n’était pas dans un foyer que je allais, mais bien dans une prison.
    Ma famille me manquait … trois mois que je ne les avais pas vu. Je étais parti sans dire quoique ce soit, même pas ‘’au revoir’’. Même s’il m’avait fallu presque un mois pour me souvenir d’eux, dans sa cellule, ma mère, elle me manquait.

    Les paysages défilaient sous mes yeux. Les ponts, la ville, la nature, des champs … tout ça défilaient, alors que je semblais à peine conscient. Mon cœur battait, je respirais mais ne bougeais pas. Le mec parfois jetait un coup d’œil derrière pour vérifier que celui qu’il emmenait était encore en vie.

    Au bout d’un moment, qui semblait interminable à mes yeux, la voiture s’arrêta. Je me redressais, et devant moi se dressait la porte de l’Institut. Mes yeux regardèrent la grande porte, celle de ma future prison. Le mec sortit, je fis de même, doucement, les yeux rivés sur la porte. Je n’avais pas peur … non, pas vraiment, je ne voulais qu’une chose, c’était m’enfuir, de suite, et ne plus jamais me retourner.
    Le mec m’avait pris mes affaires dans le coffre et me les tendait, en silence. Je les pris, passant les sacs sur les épaules. Toujours sans un mot, comme le voyage entier, il me pointa la porte. Elle s’ouvrit, le mec resta dehors et moi, j’entrais. Un chemin alla jusqu’à un bâtiment. Personne ne m’attendait, personne n’était là pour moi … rien … juste ce bâtiment et de la verdure …
    J’étais seul …
    Personne …
    Personne …

    Mes affaires tombèrent au sol, je m’élançais. Je ne voulais pas, pas question de finir comme un rat dans une putain de cage !! Je courus, droit vers les arbres, droit vers ce qui me semblait être la liberté. A toute allure, sous la pluie, laissant tout derrière moi. La seule chose qui me restait encore, c’est ce bracelet à mon poignet, ce bracelet qui ne me quittait plus. La pluie me tombait dessus mais je n’en sentais pas la froideur. Il faisait clair malgré l’averse, on voyait le soleil, et c’est vers lui que je courrais, slalomant entre les arbres, courant comme un enragé. Personne ne pourrait m’arrêter, pas maintenant, pas là …
    Sauf un mur, un mur qui se dressait devant moi, bien trop grand. Même pour moi, impossible de grimper. ET MERDE !!
    Je repars, longeant le mur, cherchant un trou, une faille, n’importe quoi ! Pendant vingt minutes, je cours sans me retenir, de toutes mes forces. Plus rien ne me retenait, rien du tout, absolument plus rien sur cette terre !! Jamais je ne pourrais réapparaitre devant sa famille après ce que j’avais fait. Jamais je ne pourrais soutenir le regard de ma mère, ni celui de mon père … je les avais tué, tous, Lyra aussi, c’était ma faute !!
    Je tombai finalement au sol, à genoux, sans force, toujours à côté de ce mur. Plus rien. Il ne me restait plus rien. La seule chose qui pouvait encore me donner une quelconque envie de vivre, c’était l’idée que je puisse protéger d’autres personnes, en tuant ses hommes qui ne parlaient que par un dieu imaginaire et sanglant …
    POURQUOI ME L’A-T-ON PRISE !!!!
    Un cri de rage, de haine, de désespoir s’éleva de ma gorge alors que le feu jaillissait, comme déversant ma haine tout autour. J’étais dans une prison, sans espoir de retour et seul. Je voulais brûler, brûler dans ma haine, dans ma colère, brûlé pour ne plus jamais mettre qui que ce soit en danger ! Mais ça m’était impossible, absolument impossible. Quelques secondes plus tard, mon corps s’éteignit. J’étais faible, depuis longtemps, je ne mangeais presque plus, et mon feu venait de m’achever. Je ne me sentais même pas de me relever, de marcher …
    La pluie continuait à me tremper, mes cheveux encadraient mon visage alors que je levais les yeux vers le ciel ... Elle devait être là-haut, parmi les anges et un jours, peut-être, je pourrais la rejoindre ...


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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeLun 6 Aoû - 22:26

C’était merveilleux, à l’horizon le soleil, ici les nuages, et la pluie prenait des reflets multicolores aux yeux d’Amy, dont les membranes nictitantes percevaient tous les jeux de lumières sur les goûtes. C’était magnifique, simplement magnifique. Malgré les couleurs allant du vert au vert, elle voyait tant de nuances qu’elle pouvait aisément imaginer les arcs-en-ciel. Debout face à cette étoile nourricière à l’horizon, trempée par les nuages qui déversaient la condition de la vie, admirant un tableau que nul autre ne pouvait voir, Nephilim était contente.

Evidemment qu’elle regretterait d’être resté ainsi, jeune brune aux traits juvéniles, vêtue pour sa photosynthèse d’un jean et de son t-shirt violet avec rayure horizontale noire, qu’elle avait spécialement déchiré pour laisser passer ses Ala-pulmos, si elle tombait malade, mais son corps guérirait, et deux fois plus rapidement qu’il n’aurait dû. Alors, ce n’était pas vraiment important. L’important c’était de profiter de ce moment unique et merveilleux ; de cette multitude de couleurs renvoyée par ces perles d’eau offerte par les cieux, tant pis si elle mouillait ! Puis, ce n’était pas si désagréable de se faire mouiller ; au début oui, certes, l’eau s’est froid, mais une fois baignée, on peut profiter, comme à la piscine. Puis la pluie n’avait jamais tué personne.

Donc elle était presque sure de ne rien regretter, et profitait de cet instant. Elle était trempée, mais elle s’en moquait complètement. Elle sécherait. Le plus étrange était le contact de l’eau sur ses ailes, car les goutes d’eau se prenant dans ses plumes produisait une sensation étrange, bloquant la respiration du rachis des plumes. Ce n’était pas une sensation de noyade, mais elle n’aurait pas tenté de plonger complètement ses ailes dans l’eau. Courageuse mais pas téméraire, comme à son habitude : elle évitait d’avoir à devoir faire preuve de courage si ce n’était pas nécessaire.

Cependant, elle dût devoir faire preuve de bravoure car au bout d’un moment, quelque chose d’inattendu se produisit. Amy avait l’habitude d’être surprise durant sa photosynthèse, c’était pour ainsi dire une tradition ; elle était tellement absorbée lorsqu’elle regardait le soleil qu’elle en était presque absente, et chaque personne qui l’avait interrompue l’avait au minimum fait sursauter. Celle fois-ci, elle eut carrément peur.

Un cri résonna sous le ciel, mêlant la douleur et la tristesse, suivit par une explosion de feu. Amy fit un pas sur le côté, se retournant dans une esquive pour se protéger. Les flammes disparurent aussi rapidement qu’elles étaient venues, et le cri les suivit dans le silence.

Nephilim chercha d’où cela pouvait venir, peu rassurée. Un mutant venait de perdre le contrôle de ses pouvoirs, selon toute probabilité, et cela c’était passé près d’ici. Elle devait aller l’aider, ainsi se dirigea prudemment vers le lieu de l’explosion. Ses ailes étaient toujours déployées, trahissant sa tension, tandis qu’elle avait replié ses membranes, le soleil étant dans son dos. Elle approcha jusqu’à apercevoir un jeune homme à genou dans la boue, près d’un mur comportant des traces de flammes. Il était vêtu de fringues usées et noires, entouré de vapeur, avec une chevelure d’un mélange blond-roux collée par l’humidité plus longue que la sienne, et regardait le ciel avec tristesse, ses yeux ambrés emplies de larmes. Il semblait terrassé par la douleur, le remord et le désespoir ; Amy eut mal par empathie.

- Sa va aller ? demanda-t-elle en s’approchant un peu plus, doucement et sans geste brusque.

Certes, la question était débile, mais elle n’avait pas trop d’autre moyen d’attirer son attention. Il aurait surement du mal à la voir, entre l’eau qui gouttait autour d’eux et sur eux, collant leurs cheveux à leurs visages, ainsi que le soleil qui était dans le dos de l’italienne. Elle ne savait pas ce qu’il espérait trouver dans les cieux, mais sur terre, elle ressemblait à un chérubin, avec ses petites ailes et le halo lumineux qu’elle dissimulait.

Arrivant devant lui, elle se baissa accroupit, à son niveau, posant ses yeux dans ceux de l’autre, son regard brun plein de compassion planté dans celui de l’inconnu. Elle avait ignoré toute motion de sécurité et risquait de finir gravement brulée s’il dégageait une nouvelle explosion de flammes, mais il semblait avoir besoin de soutien.

Avec délicatesse, elle posa sa main contre la joue de l’inconnue, pour être sure de capter le regard un maximum, et sécha d’un geste du pousse une larme qui coulait.

- Sa va aller, répéta-t-elle, avec plus de conviction cette fois, pour convaincre l’inconnu.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeVen 10 Aoû - 18:23

La pluie me tombait dessus, me mouillant instantanément. Je n'avais plus un centimètre de corps sec, ma peau était trempée, mes vêtements étaient gorgés d'eau. Je n'avais pas froid, je n'avais jamais eu froid. Depuis des années, c'était ainsi, depuis cette journée, où tout avait dérapé dans ma vie. Où le regard des gens avaient commencé à changer envers moi. Où le monde avait commencé à se retourner contre moi.
Si on ne voulait plus de moi, pourquoi je continuais à me battre …. Pourquoi ne pas simplement arrêter, là, maintenant …

Une personne approchait, je l'entendais … Doucement, je tournais la tête et la vis : un ange …
Le soleil dans son dos, que l'on voyait à travers la pluie, m'empêchais de la voir correctement. C'était une ombre qui s'approchait, une ombre ailée … Lyra … non, ce n'était pas elle. Je la regardais, mon visage mêlé de pluie et de larmes était fixé sur elle. Elle s'avançait à pas doux, pour ne pas me faire peur. Je la voyais, et voulais fuir, fuir devant cette apparition.
Un ange …


-Ça va aller ?


Sa voix était douce, tout comme ses mouvements. C'était en ombre que je la voyais. Et plus elle se rapprochait, plus les trait de son visage se précisaient. Des traits fins, beaux, jeunes … ses cheveux étaient comme les miens, dégoulinants des larmes du ciel. Je ne bougeais pas, confus, entre la tristesse et l'émerveillement. Étais-je mort, déjà ? Mes prières s'étaient-elles exaucées ?
Elle était devant moi maintenant, mon regard avait suivi son chemin. Je n'arrivais à la quitter des yeux, tant ça me semblait surnaturel. Elle s'accroupit, et enfin, je pus réellement distinguer son visage, et ses yeux brun. Sa peau, sans tâche, paraissait presque blanche. Je rêvais, pourquoi est-ce qu'un ange s'intéressait à moi, je n'étais rien, un meurtrier et un homme brisé …
Je tentais de soutenir son regard mais bien vite, je le baissais, ne pouvant l'observer plus longtemps. Je ne voulais pas être sauvé, je ne voulais qu'une chose : c'est qu'on me rende ce que j'avais perdu.
Je ne savais quoi dire, je ne savais quoi penser …
Je sentis un contact sur ma joue et manqua de sursauter. C'était sa main, sa main qui me relevait la tête. Pourquoi, comment-voulait-elle m'aider ? Je n'étais plus rien, que l'ombre d'une personne que je fus jadis.
C'était si doux, c'était si simple. Et pourtant, je brûlais encore de fureur, de tristesse, de colère. Elle effaça une larme sur mon visage, parmi toutes celle qui le baignaient. Je ...


-Ça va aller.


-Je …


Mon geste surpassa mes mots et, d'un geste, rapide mais pas brutal, la pris dans mes bras, la serrant contre moi. C'était plus fort que moi, comme un appel, un besoin de sentir quelque chose de vivant contre moi. Mes bras firent attention à ses ailes, l'enlaçant sans les toucher, sans m'appuyer dessus. En aucun cas je ne voulais la blesser. Je ne voulais pas qu'elle s'enfuit, je ne voulais pas qu'elle ait peur, je ne voulais pas voir cette apparition que je croyais irréellement. Si c'était une illusion, je refusais qu'elle se dissipe …
J'avais peur … peur de lui faire peur … mon menton se posa sur son épaule, pour me plonger dans sa chevelure. Comment la rassurer, lui montrer que je ne lui ferais pas de mal … Aucune idée. Je ne voulais plus me retrouver tout seul, je …


-Ne pars pas … s'il te plait.


Mon étreinte était douce, mais l'ange pouvait s'en libérer à tout instant. Je ne voulais qu'une chose maintenant, ne plus me sentir seul. Les larmes coulaient encore, sur mon visage, dans son cou. Par réflexe, j'étendais mon bouclier, pour qu'il nous encercle, pour qu'elle n'ait plus froid. Elle ne sentirai plus la froideur de l'eau. Ni même la fraîcheur du soir. Je voulais qu'elle reste.


-Je ne veux pas rester seul …


Ses mots m'avaient échappé, comme un lapsus. C'était vrai mais je ne voulais pas qu'elle en détourne le sens, qu'elle prenne mal mes mots. C'était simple. Depuis trois mois, j'étais enfermé dans une cellule, sans cesse seul, avec quelques personnes parfois mais guère plus. Je voulais voir du monde, je voulais sentir que la vie existait encore. Et c'était elle la première personne que je croisais dans ma nouvelle prison.

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeVen 10 Aoû - 20:56

- Je…

Un mot, un seul mot, puis vinrent les gestes ; il se jeta sur elle, mais sans violence, juste avec célérité, passant ses bras sous les Ala-pulmos, la prenant dans le dos. Ce geste laissait Amy parfaitement interdite, et elle n’esquissa pas le moindre mouvement, sa main restant tendue dans le vide quelques secondes, ses ailes parfaitement immobiles, figées dans sa propre stupeur. Elle avait même arrêté de respirer, pas la gorge en tout cas.

L’autre lui demandait de ne pas partir, chose qu’il aurait été aisé de faire : il ne la retenait pas prisonnière, ne forçant en rien son étreinte. Il posa sa tête sur l’épaule de l’italienne, enfouissant son visage dans les cheveux bruns. Etrangement, la température de l’eau changea, aussi bien celle qui trempait les fringues d’Amy que celle qui lui atterrissait dessus.

- Je ne veux pas rester seul…

Plusieurs secondes de silence s’écoulèrent alors qu’Amy bugait complètement, ou plutôt que son cerveau lui confirmait qu’elle ne rêvait pas. Elle ne savait pas quoi faire, ou plutôt si mais n’osait le faire. L’autre l’avait prit de cours et avait enchaîné sur un contact physique dont elle n’était pas habituée, ainsi l’italienne bloquait. Yeux rond, elle avait la même expression qu’une chouette que l’on venait de réveiller dans une grange, ou à la limite que Lionel Jospin.

- O…Okay, dit-elle simplement, une fois le délais de remise en route accomplit.

Son geste de la main avait été naturel, un progrès, mais la réaction qu’il avait entrainé avait surprise l’italienne. La surprise se dissipa, et elle recommença à agir. L’inconnu avait besoin de réconfort, elle pouvait lui en donner ; elle n’avait pas le choix, vu comment il la tenait, et même dans le cas contraire, elle aurait essayé de le faire, même si elle aurait laissé une distance de sécurité. Ses ailes, d’une trentaine de centimètres désormais, ne pouvaient pas se replier dans les sillons prévus à cet effet, car si les bras de l’inconnu ne touchaient pas leur tronc, ils étaient sur les fentes qui s’étendaient tout le long de la colonne au niveau de la cage thoracique ; elle ne savait pas où les mettre à l’instant présent. Elle ne pouvait les replier sur son dos, dans son dos, ou même les mettre au repos. Lorsqu’elle avait été surprise, les Ala-pulmos avaient très bien traduites l’émotion : elles s’étaient déployées en grand ; enfin, grand, trente centimètres chacune, on avait vu mieux.

De sa main libre, l’autre qui avait été sur son genou se trouvant immobilisé près de ce dernier, elle frotta dans le dos de l’inconnu.

- Sa va aller, répéta-t-elle à nouveau. Je ne pars pas, je reste avec toi.

Un nouveau silence. Elle n’avait que rarement été aussi proche de quelqu’un physiquement, encore moins de quelqu’un qui lui était inconnu ; Caitlyn, Cait’ était la seule avec qui elle avait des accolades et des embrassades aussi poussées.

Amy ne savait pas que faire à part ne pas bouger et attendre que sa passe, ayant une main dans le dos de cet inconnu pour le rassurer. Alors, elle fit ce qu’elle savait mieux faire : réfléchir. Déjà, vu l’explosion, c’était en rapport avec les flammes, et vu la chaleur qui entourait l’inconnu, cela devait être de la Thermokinésie ; erf, elle était collée à un thermokinésiste instable qui pouvait faire augmenté la température jusqu’à produire une explosion de flammes. Encore la chance. Si elle bougeait, elle avait un risque de mourir incinéré, tandis que si elle ne bougeait pas… ben le risque était toujours là. Mais elle évaluait le fait qu’il se calme dans ses bras comme positif sur le chemin du désamorçage des grillades.

Le temps s’écoula, lentement, au fil des goutes d’eau qui coulaient sur eux. Elle n’osait rien dire, attendait qu’il prenne la parole, qu’il la relâche ou mieux, qu’il aille mieux, mais rien ne semblait se passer. L’italienne était patiente, mais elle aimait pas attendre sans savoir, comme si c’était un verdict qu’on allait lui rendre ; comme tout le monde, cela la stressait. Sauf que tout le monde n’avait pas un risque de multiplier par cinq ses capacités physiques lorsque son cœur accélérait trop. Ce n'était pas le cas pour l’instant, et ce tant que la température resterait égale, mais Amy ne pouvait pas prétendre à être sereine.

Il fallait faire bouger les choses, ou ils resteraient là jusqu’à ce que quelqu’un les trouve. Et comme l’inconnu ne semblait pas vouloir prendre la parole, à elle de le faire.

- Euh… je… je m’appelle Amy… et toi ? Ce… ça fait longtemps… que t’es ici ? A l’Institut, je veux dire… pas contre le mur...

Le malaise de la jeune femme était palpable, mais ce qui l’inquiétait le plus était la réaction qu’allait avoir l’autre une fois qu’il l’aurait perçut.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 10:35

    Le silence s'installa alors que je me laissais aller dans les bras de l'inconnue. Inconnue, c'était le mot. Pas de nom, pas d'âge, je n'avais aucune idée de qui elle pouvait bien être, et ça n'avait aucune importance à mes yeux. Pour l'instant, je voulais qu'elle reste, qu'elle ne s'enfuit pas. Je la sentais crispée, mon étreinte l'inquiétait ?

    -O…Okay

    Je sentais quelques peu son étonnement. Ça se traduisait par son immobilité totale qu'elle eut avant ses paroles, par la tension qu'il semblait y avoir dans ses ailes. Je ne voulais pas l'inquiéter, pas lui faire peur. Mon seul but était qu'elle reste, un peu, avec moi. Depuis trois mois, j'étais seul, depuis sa mort j'étais seul. Et je ne voulais plus que ça dure. Je ne bougeais pas, je la laissais encore libre de ses mouvements. Si elle voulait se retirer, s'arracher à moi, elle pouvait, sans le moindre problème. Je ne le retiendrais pas même si je le voulais.
    Je sentis sa main dans mon dos, doucement. Un frisson me parcourut, pas causé par le froid. C'était plus … non, ne pas chercher, simplement profiter. Ses cheveux étaient doux, je me perdais dedans, dans leur senteur que j'inspirais à plein poumons alors que je commençais à calmer mes larmes.


    -Ça va aller. Je ne pars pas, je reste avec toi.


    Mon étreinte se resserra un peu sur elle. Sans lui faire mal, sans l'enfermer, je voulais juste être sûr que ce n'était pas là qu'illusion, que je ne rêvais pas. Si j'avais pu, je me serais pincé, coupé, n'importe quoi qu'on puisse faire dans ses moments-là pour vérifier notre état.
    Un ange …


    -Merci …
    murmurais-je doucement.

    Sa présence me rassurait, sa douceur aussi et sa main dans mon dos me calmait alors que par instant des frissons me parcouraient, des frissons dû à des souvenirs alors que je me remémorais le passé … dans ses bras à elle. Quand le monde était encore beau à mes yeux ...
    La pluie me berçait, je me rappelais, je me souvenais. C'était doux, c'était apaisant, ma respiration se calmait contre elle, contre celle que j'aimais … contre Lyra …


    -Euh… je… je m’appelle Amy… et toi ? Ce… ça fait longtemps… que t’es ici ? A l’Institut, je veux dire… pas contre le mur...


    Amy ...?
    Je sortis ma tête de son épaule pour être face à … non, ce n'était pas, j'avais rêvé, j'avais imagin... quel idiot.
    Ma tête était à peine dix centimètres de la sienne, à la détailler, la regarder longuement. Je m'étais laissé aller et le retour à la réalité fut comme un crash soudain et brutal dans ma tête. Je fermais les yeux, alors que l'image de la scène que je croyais réelle battait contre les parois de mon crâne. Ce n'était pas elle, comment avais-je pu le croire, elle était morte ! À cause de moi.
    Mes mains, posées sur les épaules de la jeune femme se crispèrent un peu alors que je baissais la tête vers le sol, les yeux fermés, crispés eux aussi par la douleur qui tambourinait dans mon crâne. Les bras tendu, pour m'éloigner un peu sans la lâcher, des images défilèrent sous mes yeux clos, des images d'avant, de ma vie, d'elle de cette nuit. Ma prise sur Amy se fit de plus en plus dure et soudain, je m'arrachais à elle, me repoussant d'elle, m'éjectant en arrière, le souffle court.
    Pendant les trois mois que j'avais passé seul, j'avais tenté d'occulter tout ça. Mais on ne occulte pareil crime, on ne peut oublier toute une vie par simple volonté. Sur les fesses, à près d'un mètre d'elle. Je l'avais voulu la rassurer, je doutais que maintenant, elle s'enfuirait et que je serais seul, c'était peut-être tout ce que je méritais pour ce que j'avais fait.


    -Par … Désolé … Je ne voulais …


    Ma voix était redevenue tremblante, comme avant, comme quand on m'avait attrapé. Ma respiration était redevenue rapide. Je tentais de la calmer, assis par terre, dans la boue. Je regardais par terre, ne voulant pas croiser son regard. Je ne voulais pas voir ce que j'avais vu dans les yeux de tant d'autres personnes … pas pour mon ange …


    -Je …


    Je voulais partir, je voulais m'enfuir, fuir ce que je ne voulais pas voir mais je n'arrivais à me lever. Je parviens, péniblement à me redresser pour m'asseoir en tailleur, les yeux toujours baissé vers le sol.
    Je regardais mes mains, mes mains que j'avais vues tâchées de sang, de son sang.


    -Je …


    Je ne savais pas comment je pouvais répondre à ses questions, maintenant que j'étais pire qu'un fou à ses yeux. Je ne savais même pas si elle n'avait pas tenté de fuir, je ne voulais rien voir à part mes mains, le sol et la pluie.

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 12:11

Il la remercia, resserrant un peu plus son étreinte pour qu’elle ne s’en fût pas ; toujours malaisée, Amy ne fit rien et poursuivit sur sa pensée, se présentant et questionnant. Ce qui aurait dû lui permettre d’ouvrir le dialogue eut un effet des plus imprévus, l’autre se reculant, peu, certes, mais suffisamment pour que leurs visages soient face à face, la détaillant. Alors qu’il la regardait, elle en fit de même, ses yeux bougeant rapidement vers les points nerveux du visage : les émotions s’enchaînèrent sur le visage, identifiées les unes après les autres : surprise, tristesse, colère, il ferma les yeux ; colère, tristesse, dégoût, il baissa la tête, crispant ses mains sur les épaules de la jeune femme.

Il en faudrait plus que cela pour faire mal physiquement à Amy, qui prenait des nions 7h par semaine en période scolaire pour s’entraîner aux arts martiaux et qui régénérait beaucoup plus rapidement, mais ce qui l’inquiétait réellement, c’était toute cette douleur qu’elle voyait. Avant qu’elle n’eut put entreprendre quoi que ce soit, l’autre s’éjecta dans la boue, soudainement, sans aucune considération pour le bras de l’italienne se trouvant encore dans son dos, bien qu’immobile face à l’indécision de sa propriétaire. Légèrement déséquilibrée, l’italienne réussit cependant à se reprendre avant de choir également dans la boue, ce qui aurait été à son fort déplaisir.

Sur les fesses, à un mètre d’elle, contre le sol, l’inconnu avait peur, s’excusant en bafouillant. Peur, tristesse, colère et dégoût ; il avait honte, il avait des remords… il s’affolait, son cœur accélérant, visage baissé et bredouillant sa première personne.

Amy ne savait pas quoi faire face à un geste de répulsion aussi manifeste, sans savoir à qui il était destiné, elle ou lui. Elle devait tâcher de le comprendre ou agir en conséquence, mais le temps qu’elle le fasse, la situation risquait d’avoir empirée ; agir avec son cœur, pas avec sa tête. Comme Caitlyn le faisait si souvent.

L’autre se mit en tailleur, toujours le regard baissé, contemplant ses mains maculées de boue.

Nephilim se releva, le soleil à nouveau dans le dos, repliant ses ailes avant de venir se placer de nouveau proche de lui, s’accroupissant de nouveau. Elle posa ses paumes sous les mains de l’inconnu, les relevant en espérant que le regard suivrait. Elle n’avait nullement l’intention de lire dans les lignes de ses mains, de toute façon elles étaient trop sale pour cela, mais voulait les placer suffisamment proche de son visage à elle pour capter à nouveau le regard du jeune homme.

- Tu ? demanda-t-elle d’une voix douce, le malaise passé. Tu ne veux pas que je parte, je ne pars pas.

Elle avait le visage plein de compassion. Agir avec le cœur, pas avec la tête. Ne pas essayer de prévoir ce qu’il allait faire, réagir naturellement pour l’aider, en espérant que cela suffirait. Ne pas effacer la tristesse et la douleur, mais les laisser partir. Voilà ce qu’elle devait faire.

Amy avait du cœur, donc elle pourrait le faire.

Elle non plus ne le tenait pas fermement, et si l’inconnu était prit d’un nouveau mouvement de recul, bien que cela fusse dure dans sa position, il pourrait sans la moindre difficulté rompre le contact ; contact aussi bien physique que visuel. L’italienne ne lui tenait pas les mains, elle avait simplement passé les siennes en dessous, relevant doucement le centre d’intérêt visuel pour essayer de le changer, de se l’approprier grâce à son regard. Amy ne savait pas jouer des atouts physiques, mais les yeux étaient les fenêtres de l’âme, et on l’avait suffisamment complimenté sur les siens, normaux comme mutants, pour qu’elle tente de faire passer sa propre bienveillance à travers son regard.

Comment faire pour le sortir de ses pensées douloureuses ? Elle lui sourit ; bien qu’un peu forcé, son sourire se voulait rassurant et bienveillant.

- Je reste avec toi, alors fais-en de même. Regarde-moi et parle-moi, s’il te plaît. Je suis Amy de Lauro, et toi ?

Commencer doucement, lui donner une information en espérant qu’il nous la rende, éviter de le questionner sur pourquoi il pleurait ou ce qu’il faisait ici – contre le mur cette fois, pas à l’Institut. Etre là, mais pas comme une présence, comme une personne. Etre là car il en avait besoin, car elle pouvait le faire. Etre là et aider, l’aider, tout simplement.

Elle était là.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 15:26

    Pas seul … pas seul … je ne voulais plus l'être. Trop de souffrance tout seul.
    Je voulais prendre ma tête dans mes mains, pour atténuer la douleur que je ressentais encore. Mais je ne pouvais détacher mon regard de mes mains. Si étrange. La lutte dans mon crâne amplifiait la douleur que je ressentais.
    Pourquoi m'avait-on donné ce cadeau empoisonné ?
    Alors que cette question tournait, je vis les mains de la jeune fille apparurent dans mon champ de vision. Elle les plaça sur le dos de mes main, le contact me fit à nouveau trembler, légèrement. Je sentis le mouvement. Un peu hésitant, je le suivis, mes mains montaient, guidé par les siennes. Mon regard suivi ce mouvement. Doucement mais surement mes yeux remontaient vers elle. Je tremblais, de plus en plus. Je ne voulais pas croiser son regard pourtant c'était ce qu'elle cherchait à faire. Je le sentais et j'avais peur de ce contact visuel. Je cherchais à l'éviter. Je tentais de garder mes yeux baissés pourtant, il fallut bien que je regarde à un moment.

    Et je croisais ses yeux.

    -Tu ? Tu ne veux pas que je parte, je ne pars pas.

    Était-ce une deuxième chance qu'on m'offrait avec elle ? Une nouvelle chance de vivre ? Je ne savais mais pour rien au monde, je n'aurais voulu être ailleurs. Son regard, je n'y voyais que douceur, compassion. On m'avait lancé bien des regards depuis les derniers mois : haine, mépris, incompréhension, tristesse, pitié. Mais ce n'était pas ça que je voyais chez elle, pas du tout. C'était autre chose. Un sentiment que j'avais vu chez certaines personnes, un sentiment que je ne pensais pas faux.
    Aimable ange, pourquoi as-tu posé tes yeux sur moi pauvre fou ? Tes ailes ne sont plus là mais je voie dans tes yeux que tu es encore la même ...
    Un sourire naquit sur ses lèvres, un sourire un peu moins naturel que son regard mais il était très beau malgré tout, car j'avais l'impression qu'elle voulait réellement m'aider, c'était la première fois que quelqu'un avait autant d'attention à mon égard depuis cette Nuit.


    -Je reste avec toi, alors fais-en de même. Regarde-moi et parle-moi, s’il te plaît. Je suis Amy de Lauro, et toi ?

    Amy, mon ange s'appelait Amy. C'était beau comme prénom. Je ne quittais pas son regard, je me forçais à rester avec elle, comme elle me le demandait. J'inspirais en silence avant de commencer à parler.


    -Je suis …


    Alexander était mort …


    -Doigts de Fée.


    Elle m'avait toujours appelé ainsi, c'était un surnom que je considérais presque comme mon nom maintenant. Peut-être que mon ange ne me croyait pas mais maintenant, c'était ainsi que je voulais qu'on m'appelle. Mes mains agrippèrent celle de la jeune fille, lentement. Je fis passer mes doigts entre les siens, pour les refermer sur ses mains que je commençais à faire baisser, pour les poser sur mes genoux. Les siennes étaient un peu prisonnières. Un geste de sa part et je les libérerai mais pour l’instant, je les tenais dans mes miennes. A travers sa peau, je sentais son cœur qui battait. Bien vivante, bien là . J'entendis, en même temps que la pluie qui tombait toujours, le tintement du bracelet à mon bras. Le son me rassurait, elle me rassurait. J'avais peut-être une chance malgré tout.
    Une rédemption possible ?

    -Merci

    Ma voix ne tremblait plus, elle avait pris du volume, ce n'était pas la voix d'un désespéré qu'elle avait entendu mais ma vrai voix. Mon regard commençait à s'éclaircir. Mes mots étaient sincères, absolument sincères.

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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 16:42

L’espoir renaissait peu à peu, difficilement, sur le visage de l’inconnu. La tristesse, toujours présente, refluait ; la colère et le dégoût, disparaissait. La douleur s’apaisait. Les yeux dans les yeux, ils remontaient la pente. Silencieusement d’abor, puis l’autre parla, se présentant.

- Doigts de Fée.

Doigts de Fée ?! La surprise d’Amy dura un instant ; vu dans l’état dans lequel il était, elle ne c’était pas attendue à recevoir un pseudonyme comme présentation. Oui, elle avait comprit qu’il s’agissait d’un pseudonyme, à l’inverse de sa rencontre avec Oméga Red.

Il y avait de la tristesse dans ce nom, dans sa prononciation, comme de la nostalgie. Amy évita donc tout commentaire, le laissant poursuivre s’il le désirait. Ce fut ce qu’il fit, mais pas de manière vocale : retournant leurs mains, l’italienne se laissant faire, il croisa leurs doigts, indifférent à la boue qu’il avait récolté de sa chute précédente à la différence de Nephilim qui n’aimait pas le contact boueux, puis baissa leurs bras jusqu’à ce que leurs mains touchent ses genoux. Si elle était dégoutée par le contact de la boue, Nephilim ne fit pas le moindre commentaire, et fit son possible pour que son visage reste concentré sur la compassion et pas le léger dégoût ; aider quelqu’un lui demandait de se salir les mains, ok. Puis la boue c’est bon pour la peau, non ? Un poil de rationalité pour réussir à occulter ce qui parasitait le cœur.

Tant qu’il la regardant dans les yeux, elle ne devait pas détourner le regard. Elle s’agenouilla, ou plus précisément laissa tomber ses genoux dans la boue ; tant pis pour son pantalon. Aider quelqu’un en vallait la peine.

Il la remercia, plus confiant, et cela fit sourire l’italienne ; un sourire qu’il commence à aller mieux, même s’il fallait encore remonter la pente. Dire quelque chose, trouver quelque chose à dire.

- Doigts de Fée, c’est joli comme surnom ; tu fais de la couture ? demanda-t-elle naïvement. Moi on me surnomme Nephilim, à cause de mes ailes. Mais sinon, t’as pas un nom ?

Il y avait surement une raison pour laquelle il avait donné son surnom plutôt que son nom, et Amy espérait n’accomplir pas une trop grande maladresse en insistant sur ce point. Elle ne l’avait jamais vu, ni croisé, à l’Institut, il y avait donc une probabilité pour qu’il soit nouveau, hors inscrire « Doigts de Fée » dans le registre des étudiants, cela prêtait à rire : monsieur De Fée, Doigt ; nan, puis même pour l’appeler ainsi, Doigts de Fée c’était bien, mais à utiliser dans la vie de tout les jours, pas forcément. Elle avait le droit à Neph’ au lieu de Nephilim en général, ou alors à Fougère mais ça c’était une autre histoire, et avait l’avantage d’avoir un prénom ne nécessitant pas de diminutif.

Elle se demandait bien comment il pouvait s’appeler ; cela ne lui arrivait pas souvent de se poser ce genre de question ou d’inventer des noms à des gens, mais elle devait reconnaitre que certaines idées lui passaient par la tête. Dean ? Non, c’était moche. Richard ? Ca aurait put mais c’était trop vieux jeu. Maximilien ? Il avait une tête à prénom à rallonge mais qu’on pouvait tronquer ; encore que ce n’était pas très répandu.

Bon, plutôt que de faire quelque chose de complètement inutile en attendant sa réponse, Amy jugea de meilleurs goûts de se relever. Pas que, mais en fait si, le jean troué dans la boue, elle avait déjà eut de meilleures idées.

- Euh… ça te gène si on se relève, je suis pas très bien, dans la boue.

Oui, c’était une personne très propre sur elle pour quelqu’un du Mezzogiorno ; ben quoi, il en fallait aussi des non-aventureux et de douillets ! En réalité, c’était l’impression de s’engluer qui lui déplaisait plus que la saleté elle-même.

Elle amorça la remontée d’une impulsion sur les genoux, se remettant accroupie sans les mains, tenant toujours celle de Doigts de Fée. Elle l’aiderait à se relever si besoin, ou en tout cas le laisserait récupérer les appendices qui avaient fait son surnom s’il en avait besoin pour se remettre en position debout. Elle-même avait l’équilibre suffisant pour le faire sans les mains.

- Alors, c’est quoi ton petit nom ? demanda-t-elle avec un sourire, une fois relevée.

Elle allait enfin savoir ; pitié, pas de prénom espagnol...
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 19:03

    Ses yeux s'ouvrirent quelque peu quand elle entendit mon prénom, à moins que ce ne fût son visage entier qui exprimait la surprise. Surprise que sur l'instant, je ne comprenais pas. En quoi était-ce surprenant ? Je préférais oublier ça, pour la soutenir un peu alors qu'elle s'agenouillait en face de moi, les mains toujours nouées aux miennes. Elle ne semblait pas vouloir partir, elle ne semblait pas vouloir fuir. C'était si apaisant de se dire qu'une personne semblait vous accepter. Le seul hic, c'est qu'elle ne savait en vérité rien de moi. Et surtout pas la raison de ma venue ici.
    Un nouveau sourire, plus grand, plus confiance, plus rassuré s'étendit, j'oubliais les instant d'avant, j'oubliais sa réponse mais j'arrivais pas à lui rendre. Je ne savais plus comment on souriait, ça faisait trop longtemps et je ne me sentais pas capable de ça, pas encore. Trop tôt, bien trop tôt. Le chant du bracelet me le rappelait. Un léger voile passa sur mes yeux, un voile de tristesse dû au coup d'œil que je lançais à ce bijou.


    -Doigts de Fée, c’est joli comme surnom ; tu fais de la couture ? Moi on me surnomme Nephilim, à cause de mes ailes. Mais sinon, t’as pas un nom ?

    Mon expression passa en moins d'une seconde de la surprise la plus totale à la tristesse la plus profonde. De la couture, moi ? Je sais recoudre un bouton mais plus … quant à mon prénom, non, je n'en ai plus.
    Malgré moi, je baissais la tête, quittant ses yeux, un instant pour regarder ce bracelet. Lui aussi avait été tâché de sang, je ne savais pas quoi répondre. Ou plutôt, je ne voulais pas répondre. Souvent on m'avait dit qu'évoquer le nom d'un mort, c'était lui permette de venir vous tourmenter. Et jamais je ne voulais revoir la personne que j'étais devenu ce soir-là. Jamais je ne veux redevenir haine à ce point. Jamais je ne veux revivre ça.


    -Euh… ça te gène si on se relève, je suis pas très bien, dans la boue.


    Je revins à la réalité, un peu brutalement. Oui, nous étions dans la boue et autant, par la vie que j'avais mené, ça ne me posais pas de problème, autant elle. Nous remontions de concert, j'avais encore le regard baissé mais une fois debout, même le visage bas, je voyais ses yeux. J'eus un mouvement de tête vers le mur, vers le sol, vers la trace de brûlé qui ornait maintenant la pelouse. C'était comme une marque indélébile que je venais de faire ici. Première trace pour mon premier jour. Cependant, même si j'avais lâché ses yeux, ce n'était pas le cas de ses mains, que je tenais encore.


    -Alors, c’est quoi ton petit nom ?


    Et elle redemandait. N'avait-elle pas compris. Je portais sa main vers mon visage, vers ma joue et la posa dessus alors que je contenais pour ne pas pleurer à nouveau alors que tout me revenait. Que les instants passaient en boucle dans mon crâne.


    -Doigts de Fée est mon nom, celui que j'ai décidé de prendre après que ... J'avais …


    Je ne savais pas si je pouvais parler, lui dire quoique ce soit. Pouvais-je avoir confiance en elle ? J'hésitais et me mordis les lèvres alors que je cogitais.


    -Je suis ...

    Je rompis encore le contact de ses yeux, en levant la tête vers le ciel, vers ses larmes qu'il pleurait depuis que j'étais parti du Bureau. Comment lui dire ? Elle ne l'accepterai peut-être pas. Il était encore trop tôt, il était bien trop tôt pour ça.


    -Pour l'instant, saches juste ceci, je n'ai plus aucun autre nom à mes yeux …


    Je revins vers elle, la regardant profondément. Elle était bien plus petite, si proche de moi. Je la trouvais si …
    Mes bras l'enlacèrent d'un coup, la serrant contre moi. Un bras passa dans son dos alors que l'autre était plus haut, et ma main posa sa tête de profil contre mon torse, pour ne pas lui faire mal. C'était bien moins doux que tout à l'heure mais pourtant je voulais que ça le soit. Ma tête se posa sur la sienne et je fermais les yeux, la tenant contre moi. Sa taille, son visage, tout me poussait à la prendre contre moi, comme tout à l'heure. Et à nouveau mon bouclier nous entourait, pour la protéger elle aussi qui avait voulu m'aider.

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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 20:28

Tant de tristesse, Amy n’avait vu pire que chez une seule personne ; une personne qu’elle s’efforçait d’aider, mais qui était bien plus instable que Doigt de Fée. Bien plus instable, bien plus distante… somme toute, réunir un groupe de dépressif anonyme semblait envisageable. Mais revenons-en à nos moutons, sans mauvais jeu de mot.

Un coup d’œil à son poignet, et l’inconnu eut une nouvelle expression de triste ; expression que la demander naïve d’Amy ne suffit pas à chasser, mais qui au contraire sembla la renforcer. Visiblement, le coup du nom était une mauvaise idée, ce qui lui fut confirmé quelques instants plus tard, après que tous deux se fussent relevés sans les mains, ses dernières toujours imbriquées. Doigts de Fée regarda à nouveau son bracelet, et l’expression qu’il eut convint l’italienne ne de rien demander dessus. C’était un truc tout simple, une breloque argentée sur laquelle pendouillait une lyre, une plume, un piaf, une rose et une note de musique ; punaise, pourquoi sa pouvait pas être une gourmette ? Il n’y avait certes pas principe plus con qu’une gourmette (sauf quant il s’agissait de la mettre sur son/sa copain/copine pour marquer son territoire), mais à l’instant présent, s’eut été très utile.

- Doigts de Fée est mon nom, celui que j'ai décidé de prendre après que... J'avais… il se mordit la lèvre, emplit d’incertitude, puis leva les yeux au ciel, triste. Pour l'instant, saches juste ceci, je n'ai plus aucun autre nom à mes yeux…

Avant qu’Amy eut put en placer une, l’autre la lâcha, l’enserrant dans ses bras à nouveau, déclenchant une nouvelle surprise et un moment d’interdiction. Mais c’était qui ce mec ? Fallait qu’il se calme avec ses sautes d’humeur, c’était traumatisant à force ! Puis pas comme s’il forçait la position en plus ! Tête contre le torse pour pouvoir s’appuyer dessus, ils avaient une position proche du câlin entre deux personnes proches ; sauf qu’ils n’étaient pas du tout proches. Il faisait une projection ou quoi ? Bordel, une projection, s’était peut-être le pire !

L’italienne se débâti doucement, ne voulant pas le brusquer mais simplement rompre le contact, ou au moins le distendre.

- Ecoute Doigts de Fée, je sais pas ce qui t’es arrivé, mais… comment dire ? Je suis pas habituée aux contacts disons… si proches. Surtout avec un inconnu. Je m’en vais pas… mais si je pouvais avoir ma liberté de mouvement… euh… sa m’arrangerait.

Elle n’allait pas l’envoyer chier texto, d’une parce que ce n’était pas dans son caractère et de deux parce que ce type était potentiellement une bombe à retardement, mais avoir des contacts moins physiques l’arrangerait beaucoup. Puis ce n’était pas comme si, dans cette position et sous la pluie, on aurait put les prendre pour un couple ; déjà qu’elle se défendait vertueusement de ne pas être la petite amie de Caitlyn (puis c’était Cait’ la plus petite des deux !), alors si on commençait à dire qu’elle trompait Fuzzy avec un inconnu… misère de misère ; comme quoi, le regard des autres était important. Non, ce qui la dérangeait le plus n’était pas qu’on la croie hétéro ou homo, ce dont elle n’avait de toute façon aucune idée, mais c’était bien le contact si proche envers une personne si éloignée.

Personne dont elle ne connaissait même pas le nom qui plus est. Encore si son pseudonyme avait été plus court : Neph’, ou bien Fuzz’, c’était déjà des diminutifs, mais pour Doigts de Fée… D.D.F. ? Non, c’était moche. Tant pis, il ne voulait pas lui donner son nom, il aurait un diminutif. Et un diminutif de Doigts de Fée, cela promettait.

- Ecoute Dédé – oui, c’est plus court que Doigts de Fée et moins moche que DDF –, je veux t’aider, tout le monde ici voudra t’aider, mais… je suis pas très… comment dire ? Je préfère qu’il y ait une certaine distance entre moi et les autres, comme un espace vital en gros. Rien de personnel, hein ? Si tu veux bien me lâcher, on pourra aller à l’intérieur, au sec.

Bon, maintenant venait une question dérangeante : qu’est-ce qu’il faisait tout seul dans un endroit aussi isolé et dans un état mental semblable ? Un nouveau ? Très probablement ; sans avoir rencontré la moitié des personnes présentes à l’Institut, elle les connaissait de vu, même si elle ignorait leurs noms. Hors celui là était inconnu au bataillon. Après, elle avait bien mit plusieurs mois avant de rencontrer le seul autre italien présent ici, et ce à Central Park, donc niveau être sur de s’il était ou non élève ou résident, elle ne pouvait pas l’être.

- Je te suis, dit-elle, sachant pertinemment qu’il s’agissait d’un test pour savoir si oui ou non il appartenait à l’Institut. Vu comme t’es mouillé, tu ne seras pas contre un chocolat chaud ? Encore que près de toi, l’eau est chaude, donc au moins un chocolat, cela t’irait ? D’ailleurs, c’est toi qui fait chauffer l’eau, Dédé ?

Oui, elle essayait de noyer le poisson par rapport au fait qu’elle veuille rompre le contact physique. Et oui, Dédé c’était nul comme surnom ; mais peut-être que cela le motiverait à en donner un autre. En tout cas, Amy avait placé deux manœuvres qu’elle estimait manipulatrice et qui lui déplaisaient beaucoup, mais la fin justifiait les moyens, dans une certaine mesure.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 20:17

    Je sentis soudain qu'elle bougeait. Et la relâchais aussitôt. Je sentais bien que j'avais été trop loin … et je n'osais plus la regarder. Je … ma façon de faire n'avait pas été correct. Je … mais quel con !

    -Ecoute Doigts de Fée, je sais pas ce qui t’es arrivé, mais… comment dire ? Je suis pas habituée aux contacts disons… si proches. Surtout avec un inconnu. Je m’en vais pas… mais si je pouvais avoir ma liberté de mouvement… euh… sa m’arrangerait.


    -Je suis désolé,
    dis-je doucement, le regard vers le mur.

    Regarder par terre revenait à la regarder elle qui était bien plus petite. Pas que je voulais passer pour quelqu'un de hautain en regardant ailleurs mais je me sentais trop con sur l'instant pour regarder ses yeux.
    Je n'osais même pas prendre sa main, comme tout à l'heure, je laissais mes bras le long du corps, sans rien dire


    -Ecoute Dédé – oui, c’est plus court que Doigts de Fée et moins moche que DDF –, je veux t’aider, tout le monde ici voudra t’aider, mais… je suis pas très… comment dire ? Je préfère qu’il y ait une certaine distance entre moi et les autres, comme un espace vital en gros. Rien de personnel, hein ? Si tu veux bien me lâcher, on pourra aller à l’intérieur, au sec.


    Dédé ?! Mes yeux revinrent sur elle sur l'instant, écarquillé. Dédé ?! Personne ne m'avait jamais trouvé un nom aussi … on m'avait déjà appelé Allumette, Allume-Feu, Barbecue mais Dédé …
    Et du coup, je ne me souviens même pas ce qu'elle m'avait dit tant le surnom m'avait choqué … Dédé … pourquoi Bob ou Roger Rabbit pendant qu'on y était … bizarrement, l'ange commençait à disparaître un peu de mes yeux, j'étais un peu, même carrément ahuri. Ma tête un peu sur le côté, les yeux grands ouverts, je la regardais. Mon cerveau avait planté, complètement.


    -Je te suis. Vu comme t’es mouillé, tu ne seras pas contre un chocolat chaud ? Encore que près de toi, l’eau est chaude, donc au moins un chocolat, cela t’irait ? D’ailleurs, c’est toi qui fais chauffer l’eau, Dédé ?


    Je dus me contrôler pour ne pas attraper son épaule. Mes yeux plongèrent dans les siens. Nan, je ne supporterais pas ça.


    -Ne m'appelle pas comme ça, s'il te plait. Je préfère que tu ne m'appelles pas du tout plutôt que tu utilises ce nom.

    C'était elle qui me l'avait donné après tout. Pourquoi vouloir le changer.

    -S'il te plait.


    Mon regard alla loin … aller à l'intérieur … mes affaires étaient encore par terre, sous la pluie, sur le chemin que j'avais fui. Je ne savais pas si je pourrais y aller, j'avais oublié pourquoi j'avais couru, pourquoi j'avais tenté de m'enfuir. Parce que je ne voulais pas ressembler à un animal en cage. Et c'était ce que j'étais maintenant. Et je venais de réellement le réaliser, et le choc de cette réalité me fit mal. J'étais encore en prison, rien n'avait changé. Si, il y avait plus de gens mais rien de plus.
    Ce n'était pas mon monde.
    Je commençais à marcher, mais en rebroussant chemin, vers l'entrée, vers mes affaires que j'avais oublié. Pendant un instant, j'occultais la présence de mon ange.
    Quel con …


    -Mes affaires, je dois …


    À peine avais-je fait trois pas que je me retournais vers elle, qui n'avait certainement pas dû comprendre. J'étais quelque peu déboussolé, j'avais un peu faim. Ça devait bien faire une semaine que je n'avais quasiment rien mangé … et je venais d'utiliser mon pouvoir … en fait, j'étais faible. Je crus même la voir en double durant un instant.


    -Je me sens …


    Je levais ma main à hauteur de mes yeux … putain, j'avais trop de doigts, bien trop. Je commençais à flipper alors que je reculais. Mon dos atteignit bientôt le mur, et je me laissais glisser contre. Ou plutôt, mes jambes me lâchèrent d'un coup, me faisait à nouveau tomber par terre. Je me sentais trop mal … il y avait un putain de problème là …
    J'aurais pas dû exploser, je me sentais trop mal. J'avais grillé ce qu'il me restait d'énergie. Ma vision se troublait, de plus en plus. Et merde, merde. Je me sentais trop con, et trop mal. Un vrai imbécile. La pluie me baignait encore mais je commençais à ne plus rien entendre. Et merde …

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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 17:07

Doigts de Fée la relâcha en s’excusant, détournant le regard. Amy se sentit presque coupable, et sa parole eut pour mérite de ramener à elle l’attention qu’elle venait de perdre. De la surprise, comme attendu, se dessina brièvement sur le visage de DDF, qui la regardait d’un air absent, interdit.

- Je te suis. Vu comme t’es mouillé, tu ne seras pas contre un chocolat chaud ? Encore que près de toi, l’eau est chaude, donc au moins un chocolat, cela t’irait ? D’ailleurs, c’est toi qui fais chauffer l’eau, Dédé ?

Un instant de colère, et une crispation du bras ; Doigts de Fée n’aimait vraiment pas le surnom qu’elle lui avait donné, mais sa réaction fut plus poussée que celle que Nephilim attendait. Et du fait qu’elle eut parfaitement vu cela, l’italienne s’était déjà placée de manière à éviter un coup potentiel. La situation avait été rapidement analysée, presque par reflexe : il frapperait de sa main directrice, qu’elle dévierait de la main opposée, se fléchissant par la même pour n’avoir plus qu’un pas à faire et pouvoir placer l’une de ses jambes derrière celle de l’autre et enchaîner directement de son autre poing dans les côtes, lequel le ferai tomber dans la boue, déséquilibré qu’il serait par la position de Nephilim. Mouvement de base de défense au combien utile.

Elle n’eut cependant pas besoin de self-défense, et bien que sa main fut déjà montée au visage pour se protéger, Amy ne fit pas la suite du mouvement, le coup ne venant jamais.

- Ne m'appelle pas comme ça, s'il te plait. Je préfère que tu ne m'appelles pas du tout plutôt que tu utilises ce nom.

Erf, cela allait être simple la communication. Mais à la vue de la réaction, il valait peut-être mieux qu’elle ne l’appelle pas, en effet. Il réitéra sa demande.

- O…Ok, répliqua-t-elle simplement, rabaissant sa main.

Son réflexe pourrait passer pour un simple geste de protection, car s’il n’avait vu le placement de ses jambes, Doigts de Fée ne pouvait se douter qu’il s’agissait en réalité d’un contre provenant d’un art martial peu connu de la province du Henan.

Son regard se perdit à nouveau, sur la continuité du mur, vers l’entrée de l’Institut. Il y avait de la peur, il y avait de la tristesse… Amy ne comprenait pas : tant de contradictions. Durant un instant, l’autre était tout de douceur, puis ce qui avait été de l’humour l’avait fait tourner à la colère ; d’un extrême à l’autre. Doigts de Fée était perdu ; un nouveau, probablement. Sauf que Nephilim ne pourrait pas en être sure si elle ne parvenait pas à établir le dialogue, et comme elle parlait à un mur depuis tout à l’heure…

Et le mur commença à se barrer ; bon, au moins c’était clair. L’italienne le regarda partir sans rien dire, ce demandant simplement qui était ce type. Après quelque pas cependant, Doigt de Fée se rappela son existence à elle, s’interrompant pour bredouiller quelque chose à propos de ses affaires, se retournant vers elle avant de tanguer un instant ; un vertige ? Doigts de Fée monta ses doigts devant son visage, grimaçant et reculant contre le mur. Amy eut un geste de soutien, avançant d’un pas pour lui tendre la main et l’empêcher de tomber ; elle était cependant trop loin pour avoir la moindre chance de le rattraper. Après avoir heurté le mur, le jeune homme se laissa glisser jusqu’au sol, le visage plié entre la douleur et la colère.

Nephilim avança rapidement jusqu’à lui, se laissant tomber à genoux à son côté et prenant son pouls ; il n’était pas totalement dans l’inconscience, ou peut-être qui si, dans tous les cas il était en vie. Elle prit la tête de Doigt de Fée entre ses mains, une sur chaque joue, la regardant.

- Est-ce que ça va ? Doigts de Fée, répond, dit-elle, son cœur accélérant d’affolement.

Grâce à l’entrainement avec Samuele, Amy avait bien moins de risque d’enclencher involontairement l’Accélération des Processus Biologiques, ainsi elle ne s’inquiéta pas de son état mais de celui de l’autre.

- Doigts de Fée ? Doigts de Fée ?

Quel nom à la con.

- Fuck, grogna-t-elle en français. Quelqu’un ?! Y-a- quelqu’un ? J’ai besoin d’aide !

Peut probable que quelqu’un soit présent, ou même n’entende ses appels ; ils étaient dans l’un des coins les plus paumés du parc. Pourquoi c’était toujours à elle de se retrouver dans ce genre de situation ?
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 13:31

    Je me sentais con, mais vraiment. Mes jambes tremblaient, mon corps entier tremblait. Mon cerveau marchait un peu au ralenti, si bien que je sentais avec un peu de retard le contact. Je rouvris les yeux. Elle était là, la main sur mon cou. Il eut un instant avant que je sente ses mains sur mon visage. Elle semblait inquiète, surprise, même un peu en colère. Je ne voulais pas ça, je n'aurais pas dû être là, je n'aurais pas dû la rencontrer, ça aurait été mieux pour tout le monde. Je n'aimais pas leur faire du mal, j'en avais déjà assez fait, pourquoi devais-je encore continuer …

    -Est-ce que ça va ? Doigts de Fée, répond.

    J'arrivais à la regarder mais je me sentais capable de m'endormir là maintenant. Enfin de m'endormir, façon de dire. Sérieux, aussi con que ça, je m'en voulais. Des baffes, voilà tout ce que je méritais, ou mourir …


    -Doigts de Fée ? Doigts de Fée ?


    Ma main se posa sur son bras, doucement, pour ne pas l'effrayer, l'inquiéter et surtout pour lui montrer que j'étais encore en vie. Mes yeux étaient plongés dans les siens, voulant transmettre un message, silencieux : Désolé.
    Encore une fois, je l'étais, complètement. Un vrai con, un vrai boulet … une personne envoyé dans cette prison pour un crime affreux, envoyé dans une prison où il y avait des anges pareils … je ne comprenais pas tout.


    -Fuck. Quelqu’un ?! Y-a- quelqu’un ? J’ai besoin d’aide !


    Quelqu'un ? J'avais été si loin. Déjà, j'étais étonné qu'elle m'ait vu, mais je ne pensais pas qu'il puisse y avoir une autre personne. Il me restait quelques forces, très peu. Mais je devais les utiliser. Je savais le risque que je prenais si je l'utilisais entièrement mais je n'avais pas le choix. Je ne voulais pas la mettre plus dans l'inquiétude et l'embarras. Ma main libre prit appui contre le mur et d'un coup, difficilement, je me mis accroupi. Mon dos était retenu mais c'était dur. J'avais couru presque vingt minutes, de toutes mes forces, pour arriver jusqu'à là. À pieds, j'en aurais pour un moment … bizarrement, une pensée me vint … celle que peut-être, j'allais passer le reste de la nuit dehors.


    -Je suis désolé, ça fait longtemps que … et avec mon pouvoir … je n'ai plus de forces.

    Mon cerveau puisait dans ce qu'il me restait pour réussir à rester lucide, à y voir clair. Et d'une pulsion dans le dos, je me redressais, pas très sûr de mes appuis. C'était compliqué en même temps, je n'avais pas l'habitude d'être aussi faible. C'était comme jouer les marionnettistes. Sauf que c'était toi le manipulateur et la marionnette. Donc, c'était bien plus compliqué.
    Je devais lui expliquer, à elle qui s'inquiétait.


    -Je … je viens d'arriver du … du BAM … je


    Je ne voulais pas en préciser plus, je ne voulais pas qu'elle me voit comme un monstre, comme je me voyais moi : un criminel, un meurtrier, un monstre …

    Ma main lâcha son bras. Et je me séparais complètement du mur. Je tanguais quelque peu mais je pourrais avancer un peu avant de terminer par terre … depuis le temps, j'aurais arrêté de ne penser qu'à moi … de ne croire que ça ne concernait que moi …
    Elle par exemple … si je n'avais pas été si con, si égoïste, elle n'aurait pu eu tant de problème.

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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 15:07

Il réagissait encore, preuve de sa conscience ; mais pour combien de temps l’avait-il encore ? Doigts de Fée la regardait, la douleur secondée par de la colère, mais semblait sur le point de sombrer. Il accomplit un effort qui dût lui être difficile, posant sa main sur le bras de Nephilim.

La surprise face à l’appel à l’aide d’Amy céda vite place à la résolution sur le visage de l’inconnu, lequel prit appuis de la main contre le mur, se relevant difficilement. Il ne parvint d’ailleurs qu’à s’accroupir, puis s’excusa avec des explications entrecoupées. De ce que l’italienne avec comprit, c’était son pouvoir qui avait vidé ses forces ; bon, dans un sens c’était rassurant : le risque d’explosion pyrotechnique était bien plus faible. D’un autre côté, Doigts de Fée était également mal en point.

Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, Amy fut interrompue par un nouveau regain de force qui permit à l’autre de se redresser, toujours appuyé contre le mur.

- Je… je viens d'arriver du… du BAM… je… bafouilla-t-il, avant de rompre le contact avec un sérieux sentiment de culpabilité.

Ce n’était pas Amy qui allait se plaindre que le Triskelion et l’Institution Xavier partageaient un programme de réinsertion des mutants délinquants : elle y avait gagné une sœur de cœur.

Voulant se porter seul, Doigts de Fée quitta son appui mural pour chanceler un peu, Nephilim ayant pour réflexe de venir à lui pour le retenir.

- Laisse-moi t’aider, déclara-t-elle en passant le bras du jeune homme autour de son cou, plaçant sa propre main autour du torse pour le soutenir.

Seigneur, mais c’est qu’il était musclé, le Doigts de Fée, songea-t-elle lorsque sa main eut enserré le ventre de ce dernier. De vraies tablettes de chocolat, c'était comme cela qu'on disait ?

- Tu pense pourvoir marcher jusqu’à l’intérieur ? Au pire, je pourrais te porter. Je ne pars pas ; pas sans toi, en tout cas. T’arrive du Triskelion, c’est cela ? Tu fais parti du programme de réinsertion ?

Selon toute probabilité, oui, puisqu’il ne maitrisait visiblement pas ses pouvoirs, mais le fait que DDF ait parlé du BAM réclamait une question sur son histoire, à l’avis de Nephilim. Une bonne idée, peut-être pas, toujours était-il qu’elle n’avait pas demandé pourquoi il était dans le programme de réinsertion. Elle n’aurait qu’à regarder son dossier pour savoir et son nom et ce qu’il avait fait. C’était pas très honnête, mais à défaut de le savoir autrement, elle était prête à le faire. Bien évidemment, les dossiers n’étaient pas en libre service, mais elle avait déjà mit au point une combine pour avoir accès aux ordis de la vie scolaire, et si cette dernière impliquait que Fuzzy face diversion auprès de la pionne, c’était heureusement une capacité naturelle chez la Tite Rousse.

- Je te dépose d’abord à l’abri puis je vais chercher tes affaires, ok ?

Comme s’il avait vraiment le choix. Elle le trimbalerait jusqu’à l’intérieur, au moins le hall, voir l’infirmerie s’il ne semblait pas se reprendre, quitte à le trainer par la peau du fion dans les escaliers ; elle avait la force pour le faire, de toute façon. Pour avoir déjà subit sort similaire, elle savait que c’était désagréable.

- Qu’est-c’il vient de t’arriver ? T’es juste fatigué ou ton don a des effets secondaires ? demanda-t-elle en regardant son visage, bien consciente qu’elle décèlerait le mensonge sans difficulté à cette distance. N’essaie pas de me mentir, s’il te plait. Je sais très bien que l’utilisation de certains pouvoirs peut être dévastatrice pour leur utilisateur.

Elle eut un instant de tristesse du fait qu’elle parlait d’expérience, mais c’était terminé désormais. Les analyses avaient été faites, sa mutation avait évoluée et l’Accélération des Processus Biologiques n’avait plus de chance de la tuer, sauf si poussé à l’extrême, où elle en sortait dans un mauvais état, hypoglycémie voir arrêt cardiaque.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 18:56

    Je me souvenais dans quel direction aller, par où j'étais venu mais je sentais que je n'arriverai pas à aller jusque là-bas. Je fis déjà un mouvement, mes pas étaient lourd, chancelants. Tant que je sentis soudain une chevelure sous mon bras. Bras qu'elle mit sur son cou, pour me soutenir.

    -Laisse-moi t’aider,


    Je ne pouvais même décliner au risque de tomber à terre. Je me laissais faire, un peu honteux de l'obliger à faire ça. Elle aurait pu me laisser, partir et oublier mais non, voilà la jeune fille en train de me soutenir


    -Tu pense pourvoir marcher jusqu’à l’intérieur ? Au pire, je pourrais te porter. Je ne pars pas ; pas sans toi, en tout cas. T’arrive du Triskelion, c’est cela ? Tu fais partie du programme de réinsertion ?


    Me porter … j'aurais presque pu rire si je ne sentais pas si mal. Même si elle tentait, je préférai qu'on me balance à terre que de me faire porter, surtout par une personne comme elle. Je ne voulais pas devenir un fardeau, pour qui que ce soit.
    Mais l'envie de rire ne resta pas plus d'un instant, jusqu'à ce qu'elle parle du programme, du programme. Elle avait vu juste, et je redoutais tout maintenant. Je fuyais son regard. Elle savait peut-être déjà. Je ne le pensais pas mais ça me terrifiait. Je ne répondis pas, cherchant à garder mes forces, ma concentration pour avancer sans trop peser sur ses épaules. Nous avancions assez doucement, c'était presque trop lent. Je l'aidais, autant que je le pouvais.


    -Je te dépose d’abord à l’abri puis je vais chercher tes affaires, ok ?


    Mes affaires … il n'y avait rien dedans de valeur. Les bâtons, je pouvais les refaire... mes affaires, elles seraient certainement trempées, et mes livres supporterai, emballés dans un sac à part. Elles ne m'étaient pas essentielles pour l'heure. Et elles pouvaient bien rester dehors, ça ne m'embêtait pas. Je fis un signe de tête, un peu bizarre, entre le oui et le non, absolument pas défini

    -Qu’est-c’il vient de t’arriver ? T’es juste fatigué ou ton don a des effets secondaires ? N’essaie pas de me mentir, s’il te plait. Je sais très bien que l’utilisation de certains pouvoirs peut être dévastatrice pour leur utilisateur.


    Ne pas mentir, c'était ce que je faisais depuis des mois, depuis cette Nuit. Mentir, me mentir en tentant de me dire tour à tour que ce n'était pas ma faute, que je n'aurais pas pu la sauver et aussitôt plus tard, je me traitais de criminel et maudissais cette vie qui en avait volée quatorze en comptant Lyra.

    -Je …


    Parler et se concentrer en même temps, c'était compliqué, j'inspirais profondément, pour tenter d'y arriver sans trop déséquilibrer Amy.


    -Un peu des deux … je n'ai pas mangé depuis un moment et mon feu … mon feu me consomme.


    C'était plus ou moins les mots, je ne savais pas quoi dire. Nous avions bien avancé depuis tout à l'heure mais il nous fallait encore attendre avant de rejoindre les bâtiments que j'avais vu en arrivant, ceux que j'avais fuis. Et maintenant, je revenais, mais avec un ange pour guide.
    Bientôt, au bout d'un long moment quand même, on arriva en vue des bâtiments. De loin, sur le chemin de l'entrée, on voyait une tâche noire, mes affaires …
    Je me laissais porter, suivant le rythme qu'elle me donnait. Si elle me lâchait là, maintenant, je risquais de tomber, de finir face contre terre
    .
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 21:24

Les réactions de Doigts de Fée furent inattendues du point de vue de l’italienne, car là où elle s’était attendue à voir de la gratitude sur son visage lorsqu’elle lui offrit son aide, l’autre eut une micro-expression de mépris ; Amy se dit qu’elle était peut-être bonne poire, où qu’il devait être légèrement macho. Qu’est-ce que cela aurait été si elle avait usé de ses pouvoirs pour le porter comme un rien – ou à défaut, un sac de patates ? Mais elle n’en fit rien, laissant couler ; elle n’était pas rancunière ou vexable.

Par contre, la réaction face à l’évocation du Triskelion, évocation commencée par DDF lui-même, fut plus naturelle : colère, peur et triste, soit de la honte. Donc, c’était bien cela, et en plus il avait fait des bêtises ; bêtises qu’il regrettait. Si elle avait voulut creuser de ce côté-là, Nephilim pensait que les expressions qu’il aurait face aux questions seraient suffisantes à avoir ses réponses. Une particularité qu’elle n’usait pas souvent : la détection forcée de mensonges. Elle se servait de la partie empathique de sa capacité d’observation, mais pour peu qu’elle pose des questions simples où l’on pouvait répondre par oui ou non, qu’elle se montre un peu intrusive, et l’autre n’aurait même pas besoin de répondre pour qu’elle sache la vérité. Dans le cas présent, Doigts de Fée faisait bien partit du programme de réinsertion, et avait peur ; de quoi ? De ce qu’elle pensait de lui ? Possible. De ce qu’elle savait sur lui ? Possible également. Il croyait peut-être qu’elle allait le rejeter comme un déchet pour le fait qu’il soit l’un des protégés du BAM, organisation plutôt favorable à l’Institut mais qui avait quant même dans le mire certains X-Men ; ce n’était pas pour rien cependant qu’on appelait cela un « programme de réinsertion », elle n’allait pas le rejeter. De plus, elle était plus favorable envers le Bureau que la plupart des élèves ici présents.

Quant vint la question sur ses affaires, DDF ne parla pas plus, faisant un signe non assuré de la tête, et passablement indécryptable. Dans le doute, Amy ferait à son idée ; ce que Caitlyn pouvait avoir d’influence sur elle, en fin de compte : six mois plus tôt, elle n’aurait rien fait avant d’avoir une réponse claire, mais maintenant elle était plus indépendante et décidée, et qui ne dit mot consent, en plus !

Enfin, il finit par ouvrir la bouche sur son état ; ce n’était pas trop tôt, Amy avait horreur de faire la conversation toute seule (quoi que grandement capable de tenir un monologue).

- Un peu des deux … je n'ai pas mangé depuis un moment et mon feu… mon feu me consomme.

Ok, elle savait ce que cela faisait.

- C’est un genre d’hypoglycémie, hein ? Je connais cela, elle eut un rire jaune, donc direction cuisine : à la bouffe. J’espère que t’aime les choses simples ou que t’es capable de cuisiner, parce que je suis aussi douée avec une poêle qu’un chef cuisto avec un flingue…

Oups, lapsus ; certes, elle n’était pas des plus douée avec un flingue, surtout comparé à Fuzzy, mais elle venait plus ou moins d’avouer le fait qu’elle savait tirer. Bon, elle avait aussi dit qu’elle était capable de le porter, et il s’en était montré dédaigneux, donc pas vraiment de risque de lui faire peur.

Ils approchèrent de l’Institut à pas lent, très lents, et il leur fallut presque vint-cinq minutes pour y parvenir, là où d’habitude un quart d’heure suffisait. Oui, quant elle s’isolait, elle ne faisait pas semblant, et elle ne c’était pas encore aventurée loin dans les bois, qui étaient un ancien domaine de chasse familiale, donc sur pas mal d’hectares. Marchant sous la pluie dans le silence, Amy faisait visuellement des allers-retours entre le chemin et le visage de Doigts de Fée, puis lorsqu’elle remarqua qu’il regardait vers le portail d’entrée, elle en fit de même.

- Le truc noir c’est ton sac ? Je te file un truc à manger une fois à l’intérieure et je vais les chercher, comme promis.

Ils arrivèrent à l’Institut ; Amy se souvenait encore sa propre arrivée, alors qu’elle avait pénétré sur la longue allée goudronnée par une belle journée de début décembre, allée qu’elle suivie jusqu’à la petite cour au pied de l’immense manoir, cour au centre de laquelle se trouvait la statue de marbre blanc représentant la tête de Charles Francis Xavier, un homme chauve au visage allongé et amaigris, possédant un charisme certain. Amy s’était arrêtée devant le buste, le temps d’imprimer dans son cerveau cette physionomie qui appartenait probablement à l’un des hommes les plus généreux du monde, puis l’avait contourné et avait franchie la série de marches qui menaient à l’intérieur, ayant été figée devant l’immense porte du manoir : une grand porte de bois, comme un rempart pour protéger ceux qui se trouvait en son sein. C’était ici que Forge l’avait trouvé la première fois ; c’était ici qu’aujourd’hui, elle faisait franchir ce qu’elle considérait comme son foyer à un inconnu mal en point et méfiant.

La cuisine était au rez-de-chaussée, comme le réfectoire, et Amy y conduisit Doigts de Fée sans hésiter. La cuisine était spacieuse et contenait tout se dont un chez pouvait rêver, et à cette heure, elle sentait bon la nourriture, un membre du personnel étant en train d’y préparer le repas pour les deux cents élèves et la trentaine d’enseignants qui n’auraient pas le temps de se faire à manger. Il s’agissait d’un hyperrapide, qui les salua amicalement. Il y avait également des tables, soit pour cuisiner, soit pour y déposer les ustensiles de cuisine, soit pour y déposer des mets, pouvant carrément être utilisées pour manger ; des chaises avaient même été préparées dans cette idée. Nephilim déposa son protégé sur l’une d’elle, retournant son salut au cuisinier.

- Pourriez-vous lui préparer quelque chose s’il vous plait ? Je crois qu’il est en hypoglycémie légère à cause de son pouvoir, ou en tout cas il a pas manger depuis longtemps. Merci

Amy fit un sourire à cet homme qui était indispensable à l’établissement et qu’elle n’avait pourtant jamais rencontré, ne mangeant pas souvent pour ne pas dire jamais. Piquant un carré de sucre dans le pot les contenant, elle le ramena à son invité, le lui tendant.

- Si t’es vraiment en manque de sucre, susse cela, ça te fera du bien. Je vais aller chercher tes affaires. Je reviens dans pas longtemps. Et t’en fais pas pour les traces de boues, on nettoiera, elle lui fit un clin d’œil, tournant les talons dès qu’il eut prit le sucre.

Elle n’était pas sortie de la pièce que déjà la voix de DDF résonnait dans son dos.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 10:28

    -C’est un genre d’hypoglycémie, hein ? Je connais cela, donc direction cuisine : à la bouffe. J’espère que t’aime les choses simples ou que t’es capable de cuisiner, parce que je suis aussi douée avec une poêle qu’un chef cuisto avec un flingue…

    C'était si elle voulait. De toute façon, j'étais presque trop faible pour refuser quoique ce soit et faire quoique ce soit pour le repas. Et puis niveau cuisine … pas difficile. C'était un des talents que Lyra n'avait pas, et manque de bol, j'étais son cobaye préféré … oui, j'étais.
    Mais une chose me fit tilté, et me fit peur l'espace d'un instant … un flingue. Est-ce qu'elle avait un flingue ? Est-ce qu'elle tirait elle-même ? Depuis la Nuit, je ne pouvais pas voir une arme à feu sans me sentir mal et encore moins tenté de la toucher. Pour moi, ses objets étaient aussi cause de mon malheur, au moins autant que ma mutation et mon existence.
    Mon ange était décidément plein de surprise … j'aimerai bien la connaître un peu plus mais ce soir, bizarrement, je me sentais pas de tenir la jambe à qui que ce soit, ou de taper la discute. Et puis, pour lui parler, faudrait déjà que je remonte ma tête et ose la regarder dans les yeux, truc que je n'arrivais pas à faire depuis près de dix minutes. J'étais vraiment quelqu'un de pitoyable.



    Pourtant, alors qu'on marchait, je l'entendis soudain, et compris que depuis tout à l'heure, elle me regardait alors que je fuyais son regard. Je pris la mouche, ou une tomate en pleine tronche et me sentit un peu chaud d'un coup, comme si … en fait, je ne saurais dire si c'était de la honte, de l'embarras ou autre chose.


    -Le truc noir c’est ton sac ? Je te file un truc à manger une fois à l’intérieure et je vais les chercher, comme promis.


    Simplement pour faire un signe de la tête, j'eus un mal de chien à relever la tête pour la laisser tomber ensuite. C'était pourtant quelque chose de simple, un fichu signe de tête mais bon … je n'avais pas me voir, me savoir dans cet état si misérable. À un clochard, c'était sûrement à ça que je devais ressembler maintenant. Pourtant jamais je n'avais mendié, voler. Honnête, comme mon père et son père avant, j'avais gagné ma vie et mon droit à la vie. Qu'avais-je loupé pour tout perdre ainsi ...
    On approchait, on se rapprochait de ce chemin que j'avais fui tout à l'heure, comme un lâche. En fait, ce n'était ni le chemin, ni le bâtiment dont on distinguait la silhouette dans le rideau de pluie qui m'inquiétait mais ce qui m'attendait, au bout de ce chemin, derrière ses murs …
    Qu'est-ce que la vie pouvait me faire de bien pire. Je ne pouvais pas revoir ma famille, ni même les appeler jusqu'à ma sortie, j'étais cloîtré ici …
    J'étais de plus en plus hésitant alors qu'on approchait à ''grand pas'' du chemin. Je me sentais quelque peu trembler. C'était ridicule mais peu importe, je n'étais plus à ça près.


    -Ça …


    Comment lui dire sans qu'elle se moque de moi ouvertement et définitivement … et puis zut :


    -Ça va te sembler bizarre mais j'ai peur d'entrer ici …


    Si j'avais pu, si j'en avais encore eu la force, j'aurais peut-être rire de ma connerie mais bon … Doucement, je me fis traîner d'une certaine manière à l'intérieur. Je redoutais mon arrivée, pourtant elle passait dans le feutré. Je voyais les salles, le hall et tout ça. Je me contentais de regarder mes pieds comme si ça m'aidait à marcher.
    On arriva dans ce qui me semblait être une cuisine. La nôtre n'avait jamais eu cette taille, et autant d'accessoire. Nous, c'était dans les fonds des caravanes ou on cuisait et cuisinait tout autour d'un feu de camp, à l'ancienne. Ici, c'était bien différent. Je vis une autre personne, ou je crus les voir, ou je crois qu'elle allait très vite. Enfin bon, c'était un peu bizarre et ma fatigue n'y était pas pour rien. Des tables, des chaises, une sorte de réfectoire ?
    Mon ange me lâcha sur une chaise, pas brutalement pour aller voir la silhouette rapide.


    -Pourriez-vous lui préparer quelque chose s’il vous plait ? Je crois qu’il est en hypoglycémie légère à cause de son pouvoir, ou en tout cas il a pas manger depuis longtemps. Merci


    Et elle revint vers moi avec un petit carré blanc que j'identifiais comme étant du sucre qu'elle me tendit :


    - Si t’es vraiment en manque de sucre, suce cela, ça te fera du bien. Je vais aller chercher tes affaires. Je reviens dans pas longtemps. Et t’en fais pas pour les traces de boues, on nettoiera

    La boue, je tournais la tête et effectivement une longue trainée nous suivait alors que nous dégoulinions d'eau tous les deux. Oui, effectivement, faudrait faire ça. Je pris le carré et après l'avoir examiné un peu, le mit dans ma bouche. Le goût sucré me prit d'un coup et je toussais violemment. Ça faisait une paye que je n’en avais pas eue de truc comme ça. Et la réadaptation était violente.
    Je la vis partir, elle allait chercher mes affaires. Affaires qui étaient sur le chemin. Ça ne servait vraiment à rien, elles ne m'étaient pas vitales. Je voulus la retenir, mais sa demande de tout à l'heure et ma faiblesse m'en empêchèrent. Je tendis mollement le bras vers elle. Décidément, j'étais vraiment pitoyable. Je ne me sentais même capable de me lever. Un être inutile.


    -Je …


    Elle partait déjà, je vis un clin d'œil, voulu sourire, n'arrivais à rien, ni à parler … tant pis :


    -Merci encore.


    Et elle partit. Les bras croisés sur la table, je tentais de rester debout, de rester éveillé. Les bruits de cuisine m'aidaient un peu mais c'était dur, compliqué. Je m'endormais autant que je souhaitais l'attendre, elle. Le sucre me donnait un petit coup de pouce et réveilla mon estomac qui se mit à gargouiller très fort. J'avais un peu honte, et alors que je posais ma main sur mon ventre pour le calmer, le bruit d'une assiette me fit sursauter. Dedans, il y avait de la purée, un steak saignant et un peu de crème béarnaise. Je regardais l'assiette, étonné puis remonta le long de la main qui la tenait pour voir la personne que j'avais vu tout à l'heure. Il me souriait.

    -J'espère que ça te plaira gamin.


    Et il repartit, après m'avoir laissé une fourchette. Je contemplais l'assiette un petit moment avant de prendre la fourchette. Je me rendis compte, un peu étonné d'ailleurs, que je ne savais même plus tenir une fourchette. Il me fallut bien deux minutes pour réussir à la soulever, la mettre droite, prendre une bouchée, la laisser tomber, d'aller cherche la fourchette dans la purée, de la nettoyer tant bien que mal, de recommencer, de réussir à en avaler un peu avant d'entendre le mec me crier :

    -Attention, c'est chaud !


    Pour moi, ça posait pas de problème majeur, et tant mieux. Aussi, tout doucement, petite bouché par toute petite bouchée, je commençais à vider l'assiette. À l'allure où j'allais, ça allait me prendre un moment mais bon … pour l'instant, j'avais pas l'impression qu'il y ait un couvre-feu spéciale. Ou alors, je l'avais loupé … enfin peu importe, et je m'en fichais royalement. Je ne savais même pas quelle heure il était. Pas très tard encore. Enfin bon, je me mangeais tranquillement, un peu mal à l'aise dans cette immense salle vide. Je mangeais en silence, en attendant que mon ange revienne.



Dernière édition par Doigts de Fée le Jeu 23 Aoû - 18:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 13:57

- Je… Merci encore.

Amy se retourna pour lui sourire ; trois mots, certes désaccordés, mais elle était contente de pouvoir l’aider. Il avait eut peur d’entrer ici, dans « l’Ecole des Mutants » ; bah, ça le faisait à plein de monde, comme quitter sa cambrousse pour aller en ville étudier à l’université, c’était impressionnant mais inutile de s’en faire, tout irait comme sur des roulettes.

- Aucun problème DDF, répliqua-t-elle, sachant pertinemment qu’elle n’avait pas le droit de l’appeler Dédé.

Nephilim quitta la pièce d’un pas soutenu, plus qu’à son habitude en tout cas, s’en voulant presque que les affaires ne soient plus trempées que nécessaire, alors que cela devait faire la demi-heure qu’elles trainaient sous la pluie. N’ayant plus personne à porter, elle s’aventura rapidement jusqu’aux sacs, qui avaient chus à l’entrée, à peine le portail franchit. Il y avait trois sacs, trempés, un vieux sac à dos qui devait en avoir vu d’autre, un truc de voyage militaire et un dernier rond dont elle ignorait l’utilité, et malgré sa curiosité quant à cette dernière, elle ne l’ouvrit pas pour voir. Attelant le premier sur son dos, le second sous le bras et le troisième en bagage à main, elle les souleva, surprise que ce soit celui en tube le plus lourd. il n’était pas des plus lourds, ou plutôt les autres étaient très léger, mais cela ne fit que renforcer la curiosité de l’italienne quant à son contenant. Déjà, se mettre à l’abri, ensuite, jouer les fouines.

Le retour fut certes plus lent que l’aller, mais pas de beaucoup, et Nephilim remercia l’équilibre qu’elle avait acquis grâce aux cours d’escalade avec Jubilee. Une fois dans le hall, elle fit des pieds et des mains pour pauser, à défaut de délicatesse, correctement les trucs, pas comme ils avaient été jeté, contre un mur, essayant de limiter la saleté qu’ils mettaient partout, puis se dirigea vers la vie scolaire. Quelque soit l’heure du jour, Mlle Stringer s’y trouvait, machinalement devant son ordi, avec sa gaité et sa joie de vivre habituelle.

- Bonjours Mlle Stringer, déclara Amy, n’ayant qu’un hochement de tête pour seule réponse de la Cyberpathe, qui ne leva même pas les yeux de son écran. Dites, le programme de réinsertion du BAM, il n’y avait pas un nouveau qui devait arriver aujourd’hui ?

- Exacte.

- Je suppose que vous l’attendez pour l’inscription ?

- Exacte.

- Bah il est arrivé, il est en cuisine en train de manger. Je suppose que vous voudrez le rencontrer pour faire l’inscription à proprement parler, lui remettre les clés du dortoir et compagnie.

- Exacte.

- Je vous l’amènerai une fois qu’il se sera restauré, et je lui ferais visiter. Par contre, je peux avoir son nom ?


Le regard de Darla Stinger rompit le contact avec l’écran pour la fixer elle, et une fois de plus, Amy se dit que Danger avait plus de sympathie que la CPE de l’Institut. L’idée de Charles Xavier de l'avoir placé à ce poste en pensant qu'une socialisation forcée avec les membres de l'Institut pourrait l'aider à lutter contre sa tendance à la rationalisation mécanique n’était pour l’instant pas une réussite. Mais Amy n’était pas là pour juger.

Après une réplique d’une répartie cinglante et pleine de cynisme, l’italienne obtint un nom : Alexander Funke ; ce n’était pas Maximilien, mais c’était effectivement un nom à rallonge qu’on pouvait tronquer. Un point pour l’italienne en trois lettres, zéro pour… l’autre en plein de lettres.

Amy retourna dans la cuisine, peut-être quinze minutes après qu’elle l’eut quitté, retrouver Doigts de Fée. Il aurait surement finit son assiette, ou pas, cela ne l’empêcherait pas de se poster à côté de lui et de lui parler.

- Bon, je suis allé voir la vie sco’ ; je te ferais la visite et t’aiderai à emménager, mais faudra quant même y faire un tour pour les clés de la chambre et quelques menues explications. On y va dès que t’as la force, Alex. Je reste avec toi, dit-elle en souriant, le regardant appuyée le bassin contre la table.

Oui, une chose qu’il était bon à savoir sur Amy dès le début : elle était tête de mule, mais vraiment. Et assez débrouillarde, qui plus est. Il avait le choix : DDF ou Alex. Pari tenu sur le second, même si les deux lui serviraient de surnoms de toute façon.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 18:16


    -Aucun problème DDF.


    DDF ? Décidément, elle avait des idées de surnom quelque … bizarre. DDF … non vraiment, il n'aimait pas, c'était trop zarb, pire encore que Dédé. Pourquoi fallait-elle qu'elle me donne un surnom d'ailleurs, ce n'était pas possible de juste m'appeler Doigts de Fée et rien d'autre ?
    Je continuais à manger, seul et en silence. La seule autre personne présente était ce cuisiner si speed. Mes bouchées étaient encore petites, je n'avais plus l'habitude de manger. Ça me faisait étrange de sentir ça dans mon corps, et il gargouillait fort au fur et à mesure, comme pour rappeler à quelque point je crevais la dalle.
    Plus de dix minutes pour manger un plat comme ça, franchement, fallait le faire. Et dire qu'avant j'étais capable de m'avaler près d'un demie-kilos de pâtes en moins de cinq minutes. Et j'en avais presque mal au ventre de cette portion … la rééducation serait longue sûrement, vivement que je retrouve mes capacités, que je sois à nouveau …
    Je ne finis pas cette phrase, repensant à avant. Non, je ne pourrais pas, jamais redevenir celui que j'ai été, qui est mort maintenant. C'est trop tard …

    Mon ange revint enfin en cuisine, quelques minutes après, encore trempé. Je me rendais compte d'ailleurs qu'il y avait maintenant une petite flaque au sol, sous mes pieds. Assis encore devant mon assiette vide, je la suivais du regard alors qu'elle avançait vers la table et regardais au loin lorsqu'elle s'installa contre avant de parler :

    - Bon, je suis allé voir la vie sco’ ; je te ferais la visite et t’aiderai à emménager, mais faudra quant même y faire un tour pour les clés de la chambre et quelques menues explications. On y va dès que t’as la force, Alex.


    J'eus un bug, un gros en entendant le dernier de ses mots. Un instant de silence dans mon crâne, les yeux exorbités avant que mon corps et mon cerveau réagissent, que je ferme violemment les mains, enfonçant par mégarde les ongles dans ma chair …
    Comment savait-elle ?!!
    Je m'étais promis que plus jamais, j'entendrais ce nom, que plus jamais on m’appellerait ainsi. Alex est un tueur, un meurtrier. Et c'est lui qui est mort le jour où …

    -Comment …

    Ma voix était sourde de colère, et grinçante tant je serrais les dents pour ne pas hurler. Il ne fallait pas, elle ne pouvait pas savoir. Mes mains étaient crispées en position fermées et je sentais des gouttes de sang glisser à l'intérieur. Je ne voulais pas me mettre en colère, pas devant elle qui m'avait aidé. Mais plus jamais je ne voulais qu'on m'appelle ainsi.
    Mon corps entier était crispé de fureur, je tentais de me calmer, de faire passer. Je n'avais plus d'énergie pour exploser comme tout à l'heure mais un peu d'attente, le temps que le corps assimile ce que je venais de manger et je pourrais refaire un carnag...
    Non, je devais me contrôler ! Je n'étais en danger, tout allait bien, c'était juste... c'était juste … une erreur, une monstrueuse erreur que je ne devais pas refaire, sous aucun prétexte. Je ne voulais pas me retransformer comme cette nuit, en Haine, en Colère … de toute façon, plus jamais ça ne pourrait se reproduire, car elle était morte …


    -Ne m'appelle plus jamais comme ça.


    Mon ton était dur, sans appel. Je m'en voulais de n'avoir pu le dire plus doucement mais je n'arrivais pas à me calmer pour l'instant
    Comment lui expliquer sans passer pour un monstre à ses yeux. Sans passer ? Mais j'en étais un, caché sous un masque … celui d'un souvenir heureux, sous le masque de Doigts de Fée.

    -Je … ça fait partie de mon passé, et je ne souhaite plus l'entendre.


    D'un passé fait de sang et de larmes ...

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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 17:19

- On y va dès que t’as la force, Alex.

La réaction de surprise avait été prévisible, pas celle qui la suivit. Le visage d’Alexander Funke, auto-nommé Doigts de Fée, se durcit, les sourcils se rapprochant et se fronçant alors même que le regard devenait agressif, que la ride du lion apparaissait et que les lèvres se serraient et ce pinçaient. En un vingt-cinquième de seconde, cela se produisit, et Amy le vit, mais l’expression dura, et c’était plus que mauvais signe : de la colère.

Doigts de Fée serra les points, ne lâchant qu’un seul mot d’une voix grave, comment ? Comment quoi, comment avait-elle su ?

Il n’y avait que de la colère sur son visage, c’en était effrayant. C’était si grave de l’appeler par son nom civil ?

Le pyokinésiste se retenait d’attaquer, mais là où une demi-année plutôt, l’italienne aurait été effrayée, elle restait là, lui faisant face sans sourciller. Après avoir rencontré quelqu’un comme Omega Red, ce n’était pas un pyro dans un étant de fatigue avancée qui allait lui faire peur. Même ainsi à moitié assise sur la table, elle était capable de se battre : basculer en arrière avec le meuble comme appui pour éviter le coup, et ensuite improviser, c’était facile.

Une fois encore, le coup ne vint jamais, cependant.

- Ne m’appelles plus jamais comme ça.

Nom de Dieu mais qu’est-ce qu’on lui avait fait pour qu’il se renie à ce point ? Ou qu’avait-il fait lui-même. Cela faisait parti de son passé, et il ne voulait plus en entendre parler.

Amy le regarda se calmer, attendant que son propre cœur ce calme. Elle devait bien admettre avoir eut un instant de peur à un moment, au début de la colère, mais il n’aurait put le voir à moins d’avoir les mêmes capacités visuelles qu’elle. Elle s’était un peu crispée, mais avait gérée. Elle commençait à comprendre ce qu’Emma Frost qualifiait de « sentiment d’invincibilité » : ce qu’elle ne pouvait pas vaincre pas elle-même, elle parvenait à le battre en APB.

La colère de Doigts de Fée céda vite à de la culpabilité et de la honte sur le visage d’Alex ; il n’était pas méchant, juste un peu caractériel.

- Quiconque oublie son passé prend le risque de le revivre, déclara-t-elle simplement. Je ne sais pas pourquoi tu as tant de colère en toi, pourquoi tu te renie comme cela… et je ne te demanderai pas de m’en parler. Je te demanderai d’y réfléchir : est-ce bien la peine de se cacher derrière un pseudonyme ? Est-ce que cela change réellement quelque chose ? On ne m’appelle pas Nephilim car j’ai honte d’être Amy, on m’appelle Nephilim car c’est un surnom donné par une personne qui m’est chère, et avec qui j’ai perdu le contact. Je ne me cache pas à moi-même ?

Se séparant de la table, l’italienne se plaçant perpendiculairement à celui qui ne voulait pas de son nom, fléchissant les genoux pour se trouver en-dessous de son visage. C’était une technique utilisée avec les enfants, ce placer à leur niveau pour leur parler d’égal à égal, mais elle l’accentuait encore plus en se plaçant en inférieur. Elle le regarda, voulant l’aider, l’aider à se retrouver lui-même.

- Je ne sais pas ce que l’on a put faire à Alexander Funke, ou ce qu’il a put faire, pour que tu ne veuille plus l’être, mais demandes-toi s’il était réellement différent de toi ? Doigts de Fée et lui sont-ils deux personnes étrangères, ou un même être ? Avoir un surnom c’est sympas, surtout pour des gens ayant des capacités extraordinaire, cela permet de se démarquer, voir de dissimuler notre identité. Mais si on les utilise ainsi, c’est pour se protéger des autres, car jamais un surnom ne nous protégera de nous même. Tu ne peux pas te protéger ainsi, car tu sais qui tu es, qui tu as été, et c’est la même personne, changée, mais la même. Tu crois qu’on ne peut pas accepter Alexander Funke ? Pourquoi ? En quoi Doigts de Fée est-il mieux ? Laisse-moi finir avant de m’interrompre, s’il te plaît. Tu peux être Alexander Funke alias Doigts de Fée, car tu serais incomplet sans l’un comme sans l’autre, mais juste Doigts de Fée… Tu oublie ta famille, tu oublie tes amis, tu efface toutes les personnes pour qui Alex a jamais compté. Peut-être qu’elles le méritent, mais en tout cas, je ne crois pas que lui, que toi, tu le mérite.

Elle se tu, n’ayant rien d’autre à dire et bien consciente que dans cette position, elle était sans défense. Mais le silence remplaça ses mots, enfin, le silence des cuisines, qui prouvait à lui-seul que face à telle déclaration, même le cuistot avait interrompu son œuvre. Amy lui faisait parfaitement confiance pour éviter que cela dégénaire, et dans le pire des cas, elle ne prendrait qu’un coup de plus ; elle était plus à ça prêt. Si elle devait s’en prendre une pour aider Alex, elle n’hésitait pas un instant.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 11:48

    Mes mains se teintaient de sang au fur et à mesure que mes ongles s'enfonçaient dans ma chair. Je ne ressentais même pas la douleur, c'était juste désagréable. Mais ça m'aidait à me calmer, la douleur interne décontractait un peu mes muscles. Je repensais à tout cela alors que mon prénom résonnait dans mon esprit … je repensais à tout ça, à cette nuit, à Lyra … à son cri, au coup de feu …
    Je fermais les yeux un instant, pour chasser cette image de ma tête. Et elle n'avait pas bougé. Mes mains toujours clauses je l'observais, mal à l'aise. Par le ton que j'avais pris, par tout ce qui m'avait pris d'un coup. Je regrettais … je … me sentais vraiment con pour le coup.


    -Quiconque oublie son passé prend le risque de le revivre. Je ne sais pas pourquoi tu as tant de colère en toi, pourquoi tu te renie comme cela… et je ne te demanderai pas de m’en parler. Je te demanderai d’y réfléchir : est-ce bien la peine de se cacher derrière un pseudonyme ? Est-ce que cela change réellement quelque chose ? On ne m’appelle pas Nephilim car j’ai honte d’être Amy, on m’appelle Nephilim car c’est un surnom donné par une personne qui m’est chère, et avec qui j’ai perdu le contact. Je ne me cache pas à moi-même ?


    Ne le savais-je pas ? Trois mois pour réfléchir à tout cela. Mais il ne restait rien de moi, même pas l'ombre de ce que j'étais, autrefois. Je ne voulais plus revenir en arrière, je ne voulais plus y penser. Les ombres passaient parfois par flash devant mes yeux et ça me détruisait peu à peu. Elle n'avait pas du souffrir comme moi j'avais souffert. Je ne sentais pas la même douleur dans ses yeux … c'était étrange. Pourquoi ne pouvait-elle pas accepter juste ce que je voulais être ? Pourquoi ne pouvais-je tirer un trait sur mon passé ? N'ai-je pas ce droit ?!
    Amy se redressa puis se posa devant moi. Accroupie, elle était plus basse que moi, et ça me forçait à baisser les yeux. Je ne voulais qu'elle soit là, je ne voulais pas qu'elle soit ainsi. J'avais l'impression qu'elle était comme … je ne sais pas vraiment mais je me sentais mal à l'aise.


    -Tu ne peux pas comprendre Amy …
    dis-je doucement. C'est ...

    Je ne pouvais détacher mon regard de ses yeux si … Je sentais les larmes montées alors que des images passaient devant mes yeux. Pitié, ne me rends pas plus faible.


    -Je ne sais pas ce que l’on a pu faire à Alexander Funke, ou ce qu’il a pu faire, pour que tu ne veuille plus l’être, mais demandes-toi s’il était réellement différent de toi ? Doigts de Fée et lui sont-ils deux personnes étrangères, ou un même être ? Avoir un surnom c’est sympas, surtout pour des gens ayant des capacités extraordinaire, cela permet de se démarquer, voire de dissimuler notre identité. Mais si on les utilise ainsi, c’est pour se protéger des autres, car jamais un surnom ne nous protégera de nous-même. Tu ne peux pas te protéger ainsi, car tu sais qui tu es, qui tu as été, et c’est la même personne, changée, mais la même. Tu crois qu’on ne peut pas accepter Alexander Funke ? Pourquoi ? En quoi Doigts de Fée est-il mieux ? Laisse-moi finir avant de m’interrompre, s’il te plaît. Tu peux être Alexander Funke alias Doigts de Fée, car tu serais incomplet sans l’un comme sans l’autre, mais juste Doigts de Fée… Tu oublies ta famille, tu oublies tes amis, tu efface toutes les personnes pour qui Alex a jamais compté. Peut-être qu’elles le méritent, mais en tout cas, je ne crois pas que lui, que toi, tu le mérite.

    À chaque fois que ce nom fut prononcé par ses lèvres, je sentais les larmes monter encore, et revoyais à chaque fois la scène, sa mort …
    Il eut un silence, total. Silence pendant lequel je fermais les yeux. Silence pendant lequel j'entendis des cris, des hurlements à l'intérieur de moi. La balle, le feu, les morts …

    Ma main saisit soudainement la sienne, sans violence, sans force, juste rapidement. C'était dans un sursaut, pour sortir de cette vision d'horreur qui me hantait depuis des lunes …


    -Ne peux-tu pas comprendre que je veuille oublier,
    lui dis-je doucement, les yeux bordés de perles. Je ne veux plus jamais que …

    Je me relevais d'un coup, lâchant sa main au passage pour m'écarter, détourner enfin le regard de ses yeux. Mes mains se posèrent sur mon crâne, pour chasser tout de mon esprit. Son image, cette sensation du sang … d'ailleurs, je la sentais sur mon visage. Je retirais mes mains et vis qu'elles en étaient couvertes. Je tournais la tête et vis une trace sur le poignet de la jeune fille. La vision du sang, de mes mains ensanglantées …


    -Je suis mort ce jour-là …
    murmurais-je … et mon passé aussi … je n'ai plus personne …

    Je commençais à partir, les mains toujours couverte de sang, vers la sortie. Je devais me les laver, je devais m'enlever le sang que je m'étais mis sur les tempes. Je ne voulais pas faire peur aux autres.
    Je m'arrêtais cependant un instant pour me tourner vers elle, pour la regarder :


    -Et oui, personne ne pourrait l'accepter …

    Et je me retournais et murmurais, pour moi-même :


    -Car ses mains sont tachées de sang …

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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 14:46

Tant de tristesse et de douleur, ce n’était que face à une personne comme lui qu’Amy comprenait véritablement le terme d’âme en peine. Elle s’en voulait de remuer ainsi, sans savoir comment, le couteau dans la plaie. Mais pour sortir l’épine, cela serait surement nécessaire.

Alex ne parlait que pour ponctuer ses discours à elle, toujours de frêles phrases empruntent de tristesse et de douleur, comme son être. Les larmes lui montaient aux yeux alors qu’il n’arrivait pas à détourner ses derniers de ceux d’Amy, et que pour une fois, elle arrivait à soutenir un regard sans fixer le nez ou le front. C’était très étrange, et c’était la première fois que cela lui arrivait : ne pas avoir peur de son regard, ne pas avoir à le soutenir, s’y perdre, simplement, sans crainte et sans sensation de jugement. C’était cela qui lui donnait l’assurance qu’il y avait toujours quelque chose au fond d’Alexander Funke, et qu’elle pouvait aider ce quelque chose à briser les chaines qu’Alex lui avait imposé.

Il lui prit à nouveau la main, avec ses gestes toujours aussi vifs et experts, mais cette fois, le contact s’accompagna d’une sensation visqueuse et anormalement chaude.

- Ne peux-tu pas comprendre que je veuille oublier. Je ne veux plus jamais que …

- Je peux le comprendre, mais toi peux-tu y arriver ?

Doigts de Fée se releva avec tout autant de brusquerie qu’à son habitude, la laissant sur place pour se détourner, saisissant sa tête de ses mains. Amy le regarda agir sans rien dire, interdite par la découverte qui marquait les mains du jeune homme comme son propre poignet. Du sang ?!

- DDF… voulut-elle l’avertir.

- Je suis mort ce jour-là… et mon passé aussi… je n'ai plus personne…

Amy ouvrit la bouche, mais ne dit rien ; elle n’en eut pas le temps : il s’en fut. Arrivé à la sortie de la salle, il s’arrêta cependant, la regardant un instant.

- Et oui, personne ne pourrait l'accepter…

- As-tu laissé quelqu’un essayer au moins ? demanda-t-elle à haute voix.

Se relevant, elle regarda le cuisinier qui c’était interrompu, laissant Doigts de Fée partir s’il le désirait. Elle ne prendrait pas la peine de nettoyer, car il lui faudrait frotter avec de la lessive pour espérer virer la tache de sang de la manche de son t-shirt préféré, chose qu’elle n’aurait selon toute probabilité pas l’occasion de faire avant la soirée dans le meilleur des cas, quant la tâche serait incrustée.

- Tu veux qu’on appelle quelqu’un ?

- Non c’est bon, merci. Je ne pense pas qu’il s’ouvrira plus à quelqu’un qui représentera l’autorité de l’Institut qu’à un de ses résidents, car il doit avoir quelques problèmes avec l’autorité, il fait parti du programme de réinsertion. Continuez de faire votre job, je m’occupe de lui.


Le cuistot n’insista pas, ce qui était déjà positif. Amy devrait faire du ménage et de la lessive ce soir, en plus d’essayer de s’occuper d’un gosse qui ne semblait de toute façon pas vouloir être là. Cependant, s’il comptait crever dans son coin en se morfondant, il n’aurait jamais dû laisser Nephilim l’approcher. L’italienne ne le lâcherait plus, et irait chercher du renfort au besoin. Caitlyn était certes maladroite, mais elle savait parler avec le cœur, et s’en sortirait bien mieux qu’elle à l’avis de cette dernière.

Pressant le pas, Amy alla rejoindre Alex, se plaçant devant lui.

- Ecoute, je sais pas ce qui t’es arrivé ; j’en ai même pas la moindre idée. Tu dis vouloir oublier le passé mais tu ne jure que par lui. Tu crois vraiment qu’on ne peut pas te comprendre, là où tu es ? On a vu pire personne comme meilleure personne que toi ou moi ne le seront jamais passer dans ces murs aux fils des ans, et si tu crois qu’on ne peut t’accepter, ici, à l’Institut, c’est qu’en réalité tu souhaite qu’on ne puisse pas, car toi tu ne puis pas. C’est quoi ? Une punition ? Une pénitence ? Tu crois vraiment que cela va t’aider à accepter le passé ? Car on ne peut oublier le passé, on peut juste l’accepter. Une main t’est tendue, à toi de voir si tu veux la saisir ou pas, déclara-t-elle en tendant sa main vers lui. Le regard presque suppliant, elle ajouta : Toi seul peux la saisir ou la rejeter, et c’est ton choix. Fais le bon, s’il te plait, Alex.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeLun 27 Aoû - 14:37

    J'entendis sa voix du couloir dans lequel je m'étais déjà engagé. Et ça fit couler la larme que j'avais aux yeux.

    -As-tu laissé quelqu’un essayer au moins ?


    Pourquoi essayerais-je ? J'avais passé presque de trois mois comme un chien dans une cage, sans que personne n'ose me parler à part pour me poser une fois les mêmes questions. Un chien sans lumière, sans liberté … Pendant ses trois mois, j'avais tout perdu …
    Toute volonté, toute vitalité …
    J'avançais dans le couloir, cherchant une porte menant à des toilettes, une fontaine, n'importe quoi pour pouvoir me laver, retirer ce sang de mes mains et de mes tempes, sang qui commencèrent à craqueler. C'était désagréable à souhait. Poisseux. Je les essuyais négligemment sur mon pantalon, encore trempé. Dans mes paumes, je voyais les coupures de mes ongles, des petits traits alignés d'où coulaient encore un peu le sang en perle pourpre. J'avais pas fait cent mètres qu'elle arriva, se plaça devant moi, m'arrêtant sec. Je ne savais pas quoi penser. Pourquoi ne pouvait-elle pas penser, ne pouvait-elle comprendre que j'avais besoin de temps … Je retrouvais une semi-liberté ici, mais ça n'avait rien à voir avec ce que j'avais vécu, avant ...


    - Ecoute, je sais pas ce qui t’es arrivé ; j’en ai même pas la moindre idée. Tu dis vouloir oublier le passé mais tu ne jures que par lui. Tu crois vraiment qu’on ne peut pas te comprendre, là où tu es ? On a vu pire personne comme meilleure personne que toi ou moi ne le seront jamais passé dans ces murs aux fils des ans, et si tu crois qu’on ne peut t’accepter, ici, à l’Institut, c’est qu’en réalité tu souhaites qu’on ne puisse pas, car toi tu ne puis pas. C’est quoi ? Une punition ? Une pénitence ? Tu crois vraiment que cela va t’aider à accepter le passé ? Car on ne peut oublier le passé, on peut juste l’accepter. Une main t’est tendue, à toi de voir si tu veux la saisir ou pas,

    Et elle joignit le geste à la parole, en me tendant sa main … que devais-je répondre.


    Toi seul peux la saisir ou la rejeter, et c’est ton choix. Fais le bon, s’il te plait, Alex.

    Il eut un blanc, de quelles secondes avant que je ne lèves la main pour la saisir, doucement, tâchant à nouveau cette peau blanche :


    -Amy …


    J'avançais, pour la faire reculer de quelque pas. Lorsque son dos toucha le mur, je me rapprochais, doucement, pour ne pas l'effrayer. Sa main, je la posais sur mon cœur, toujours lentement alors que mon autre main alla se poser sur le mur, proche de sa tête. Nous étions proches, mais je gardais une distance de sécurité entre nos corps, pour qu'elle ne sente pas emprisonné. Je tenais toujours sa main, je voulais qu'elle l'entende, le sente, ce cœur qui avait été réduit en cendre.


    -J'ai besoin de temps Amy, je ne suis plus rien, laisse-moi le temps … je suis un miroir brisé … et mon cœur est en morceau. J'ai besoin de ça, ne cherche pas à me presser. En trois mois, en une nuit, j'ai tout perdu, je ne suis plus rien.


    Je me penchais encore, je crois même que je commençais à arriver trop près de son visage mais je faisais attention. Je voulais juste voir ses yeux, ses yeux si doux.


    -Enferme un homme, il n'est plus rien. Du temps, c'est tout. Je dois me retrouver, ou tenter. Mais ...


    Et mon front toucha le sien, doucement. J'étais penché, et je sentais sa douceur :


    -Merci pour tout …


    Mon ange ...

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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeLun 27 Aoû - 17:32

- Toi seul peux la saisir ou la rejeter, et c’est ton choix. Fais le bon, s’il te plait, Alex.

Amy se tenait devant lui, main tendue et ouverte, attendant sa réponse, les yeux suppliant. Tout se figea, comme si le temps lui-même avait décidé que cela dura une éternité, comme si le monde retenait son souffle, en attente de la chute incertaine d’une tragédie. Nephilim, elle, retenait le sien, de souffle. Elle avait autant de chance d’échouer que de réussir. C’était comme jeter une pièce, il n’y avait que deux solutions et elle était incapable de savoir laquelle allait être avant qu’elle ne rattrape la pièce.

Avec la lenteur d’un destin, Doigts de Fée lui prit la main, prononçant son nom. Amy sourit, elle avait réussit.

Non, c’était faux : il avança, pour la forcer à reculer, et elle le fit vaincue. Elle avait échoué, encore. Depuis le début d’année et cet inconnu qui était mort dans ses bras, elle avait peur de l’échec, et le fait qu’elle vint de le faire la faisait trembler. Elle aurait put le bloquer, elle aurait put ne pas reculer et lui forcer la main, mais elle avait échoué, et n’en fit rien.

Il alla jusqu’à la bloquer contre le mur, continuant à se rapprocher doucement. L’italienne n’était pas à l’aise, mais pas à l’aise du tout, par tant de proximité. Elle n’avait pas l’habitude, et était effrayée par une telle habitude. Et malgré qu’Alex fit son possible pour ne pas lui faire peur, c’était déjà trop tard ; tremblante comme une feuille, Amy fuyait le regard de l’autre, les yeux fermés et la tête détournée. Alexander tira la main de l’italienne jusqu’à son propre cœur, dont le battement fit rouvrir les yeux à la jeune femme, la rendant consciente des battements de son propre cœur ; seigneur, pas maintenant !

- J'ai besoin de temps Amy, je ne suis plus rien, laisse-moi le temps … je suis un miroir brisé … et mon cœur est en morceau. J'ai besoin de ça, ne cherche pas à me presser. En trois mois, en une nuit, j'ai tout perdu, je ne suis plus rien.

Elle le regarda, alors qu’il se penchait encore et toujours, ses yeux plongés dans ceux d’Amy, jusqu’à ce que leurs fronts se touchent, avec une douceur qui aurait presque rendu le geste agréable.

- Merci pour tout…

Il s’abandonnait, c’était très étrange. Il s’abandonnait à elle, d’une manière que l’italienne n’avait en jamais connue. Elle ne comprenait pas : quelque chose se passait, mais elle n’aurait pas sut dire quoi. Elle était perdue, n’ayant plus peur, pour une raison qui lui était inconnue. Amy s’était perdue dans les grands yeux ambré d’Alexander Funke, son cœur ayant reprit un rythme normal. Elle était…

Amy n’aurait sût le décrire, et n’avait même pas envie d’essayer. Les yeux d’Alexander lui suffisaient, car à cet instant, elle ne pensait à rien d’autre. Tant qu’elle avait ses yeux, rien d’autre ne comptait vraiment. Elle en avait perdu la voix, ne sachant que répondre. Elle n’avait même pas envie de répondre en fait, elle voulait simplement rester là. Sans rien faire d’autre que se perdre dans les yeux de Doigts de Fée, que de contempler son âme.

Tant de tristesse, tant de douleur, et pourtant il y avait encore plus derrière. Mais comment le découvrir, comment lui faire voir ? Elle n’en savait rien. Elle ne savait plus. Mais elle voulait être là pour essayer.

Elle leva sa main libre pour la poser contre la joue d’Alex, agissant avec le cœur comme jamais auparavant. Du pouce, elle caressa la joue, chassant les restes des larmes. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait, mais le faisait en suivant son cœur.

- Laisse-moi essayer. Tu es toujours quelque chose, tu es toi. Ton cœur est en morceau, laisse-moi t’aider à le recoller.

Il n’était plus question de réussir ou d’échouer, il était question d’autre chose ; Amy ne savait pas quoi, mais elle savait qu’il y avait quelque chose d’important en jeu.

- S’il te plait.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]   Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)] Icon_minitimeVen 31 Aoû - 23:29

    Je la sentais contre moi, sa présence me rassurait mais elle tremblait. À cause de moi, de la proximité ? Je n'en savais rien, mais je ne voulais pas bouger. Elle me fuyait, comme je le faisais tout à l'heure, mais mon cœur, les battements faibles de ma vie la fit revenir vers moi.
    Que craignait-elle ? Que je sois un cadavre ? C'était plus ou moins le cas, un mort qui s'ignore …

    Nos yeux se fixaient, avec intensité, comme si nous voulions nous fondre l'un dans l'autre. Aucun mot, aucun bruit autour de nous à part celui de nos respirations mêlées. Un instant si doux. Toujours appuyé d'une main contre le mur, je me perdais dans ces yeux si profonds, plongeant sans retenue. Il y avait à peine quelques centimètres entre elle et moi, et je la sentais mieux alors qu'en moi, quelque chose, un sentiment naissait. Un espoir ? Je ne saurais dire, mais j'avais envie à nouveau de la serrer contre moi, de sentir sa chaleur, de sentir que j'avais encore un espoir de vivre avec …
    Je sentis soudain sa main se poser sur ma joue, un torrent parcourut mes veines, me faisait frissonner des pieds à la tête alors que je sentais son cœur battre à l'unisson du mien. D'un coup, j'avais l'impression de me sentir à nouveau … vivant.
    Ça vibrait en moi, comme un feu naissant … c'était trop … rapide, trop soudain. Ses caresses, sa chaleur … je …
    Nos fronts l'un contre l'autre, je respirais doucement.


    - Laisse-moi essayer. Tu es toujours quelque chose, tu es toi. Ton cœur est en morceau, laisse-moi t’aider à le recoller.


    Ma main qui tenait la sienne sur mon cœur la lâchait pour prendre à mon tour son visage. Je voulais sentir sa peau, plus encore. Je voulais l'enlacer, je voulais ...


    -Amy …


    -S’il te plait.


    Un geste fou, furtif, fugace, à peine plus d'un instant. Une pulsion, un désir soudain, une attraction impulsive. Mes lèvres se posèrent sur les sienne. Juste une seconde, pas plus. Juste … un besoin de la sentir. De me sentir vivant, de nous …
    Aussitôt je rompis le contact, et la lâchais. Je … m'étais perdue trop loin, bien trop loin … je
    Je m'éloignais d'elle, sur l'instant. Je n'aurais pas dû, je ne …


    -Je …


    Lyra, son nom me revint comme un poignard dans le cœur. Qu'est-ce que je venais de faire ?! Et elle ? Qu'est-ce que je venais de lui faire … je fis deux pas en arrière, me tenant le cœur. Il s'emballait, violemment … je ne me contrôlais plus, je ne comprenais plus rien.


    -Je …


    Mais quel con j'étais !


    -Désolé ...


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