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 Un travail de fourmi [LIBRE]

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Echo
X-Men Oméga
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MessageSujet: Un travail de fourmi [LIBRE]   Un travail de fourmi [LIBRE] Icon_minitimeMar 26 Juin - 23:16

Rachel se sentait nulle ; mais d’une nullité pitoyable.

Pour se reconstruire, elle était consciente qu’elle ne devait pas rester enfermée jour et nuit dans sa chambre de l’infirmerie, mais ce décor lui était familier, et grâce aux efforts de Franklin Richards, rassurant désormais. Elle connaissait l’Institut, non seulement de mémoire, mais grâce à sa localisation télékinétique également, ainsi ce n’était d’aucune difficulté pour elle de se repérer en son sein ; simplement, elle avait peur. Ses lieux n’avaient pas le côté rassurant pour elle comme ils l’avaient pour la quasi-totalité des autres résidents, car elle, elle les avaient vus brûler ; réduit en cendres, jonchés de cadavres. L’œuvre de nombreuses vies réduite à un tas de gravats par une nuit où seuls les feux de la haine et de l’intolérance avaient illuminés le ciel.

Puis, il y avait sa peur de rencontrer d’autres gens qu’elle avait connus, qu’elle avait vus mourir et qu’elle avait potentiellement tués de ses mains. Cette peur, cette anxiété, était telle qu’elle en avait des douleurs et des maux de tête, parfois même des nausées. Elle ne voulait pas les rencontrer, sachant que même si elle était une étrangère pour eux, ils ne l’étaient pas pour elle ; elle ne pouvait leur avouer la vérité, car elle n’était même pas sure desquels elle avait tués, à défaut de savoir lesquels elle avait vu mourir. Les risques de flashs, de culpabilité, de doutes, de tant d’autres choses avaient fait dégénérer son appréhension en de véritables crises d’anxiétés, et rien qu’entendre la voix de l’un d’entre eux dans le couloir, près de sa porte, lui suffisait à ce qu’elle se cache sous ses draps, affolée comme si c’était le diable en personne.

Cependant, aujourd’hui, elle avait prit tout son courage pour quitter son refuge. Certes, elle avait mit toutes les chances de son côté : il faisait nuit noire, et les élèves mineurs devaient avoir éteint les lumières depuis près de quatre heures. De plus, grâce à sa localisation télépathique, elle parvenait à percevoir son environnement dans un rayon de dix mètres, faisant fit de l’obscurité et n’ayant pas conséquent pas eut besoin d’allumer une quelconque lampe. Enfin, elle s’était assurée du plus grand des détours possibles pour éviter les chambres des X-Men.

Mais par où recommencer ? Il était si tard qu’il en était tôt, et elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle aurait dû faire. Elle avait déjà dû se changer pour sortir, la robe de patiente n’étant vraiment pas des plus discrète, et avait pour cela prit la seule autre tenue disponible dans sa chambre : une combinaison en molécule instable. Etant petite, elle se souvenait avoir voulut en avoir une comme feu sa mère, et c’était l’une des choses que Xavier avait comprit sans même user de ses dons. Cependant, elle avait eut la classique, espèce de combinaison de plongée jaune et noir bien plus confortable. En effet, c’était comme une seconde peau, ces costumes. Elle n’avait pas prit la peine de l’altérer, n’ayant pas la moindre idée de quoi en faire. A noter que malgré cela, Rachel avait eut le réflexe de déployer une illusion télépathique cachant les marques d’assermentation aux yeux du monde comme aux siens, ses immondes lignes rouges qui partaient de son visage jusqu’à ses extrémités.

Finalement, écoutant peut-être le plus vieil instinct animal, elle s’était dirigée vers les cuisines, faisant des pieds et des mains pour ne croiser personne. Elle ne voulait pas risquer de s’effondrer en larme devant un inconnu, ou pire, quelqu’un de connu.

C’était ainsi qu’elle avait échoué là, la tête posée contre la table, un sentiment de nullité bien connu mais moindre qu’à l’habitude, l’habitant.

Ses cheveux roux mi-long étaient étendus de part et d’autre du problème, alors que ses mains reposaient, presqu’inertes, sur la table. A leur côté, quelques ustensiles et mets, auquel elle n’était plus habituée depuis des années : un couteau à beure d’un côté, et une biscotte de l’autre. Vous l’aurez comprit, malgré les deux heures du matin, le premier repas que la nouvelle Phénix tentait de se préparer était un petit déjeuné.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle ne savait pas cuisiner. Un manque cruel de culture, hors la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale.

Et c’était tout le problème du cas présent : la confiture.

Posé à quelques centimètres devant elle, à moitié recouvert par sa chevelure, se tenait, victorieux, le pot de confiture de fraise ; pas foutu de l’ouvrir, Rachel n’avait pas été foutu de l’ouvrir. Elle qui avait affronté l’Empire Shi’ar et les Sentinelles, elle qui était l’hôte d’un pouvoir illimité, elle qui avait survécue à un génocide et à un voyage dans le temps, elle ne savait même pas dans quel sens tourner le couvercle d’un pot de confiture !

Rachel se sentait nulle ; mais d’une nullité pitoyable.
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Jubilation Lee
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MessageSujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE]   Un travail de fourmi [LIBRE] Icon_minitimeJeu 28 Juin - 9:12

Des fois, je me sens en forme, une forme incroyable !

Vous connaissez ce sentiment ? Il est deux heures du matin, mais vous n'avez aucunement envie de vous couchez, vous vaquez à vos occupations sans voir le temps passer et lorsque vous posez votre regard sur une pendule, une horloge, une montre : vous vous sentez au dessus de tout. Au dessus de toutes les lois édictées stipulant qu'il est raisonnable de se coucher tôt pour être en forme le lendemain. Au dessus de la nature qui normalement à une telle heure vous force à étirer disgracieusement la bouche dans cette manifestation de fatigue que l'on appel bâillement. Au dessus de votre conscience qui vous hurle que c'est mal et que vous allez le regretter plus tard. Et bien en tout cas moi je connais fichtrement bien ce sentiment qui m'envahit en ce moment même. Alors que depuis deux bonnes heures j'écoutais dans ma chambre de la musique tout en parlant avec des vieilles connaissances que j'avais rencontrées il y a pas longtemps et avec qui j'avais de nouveau tissé des liens, j’eus une deuxième sensation familière qui, cette fois-ci, se localisait facilement au niveau du bas ventre. Un gargouillis plus tard et j'avais habilement identifié le mal en question :

- La vache, j'ai la dalle !

Bondissant telle un chat de mon lit, les pieds nus, un short rouge et un immense t-shirt blanc me servant de pyjama, j'entrepris de me diriger vers la cuisine pour y trouver mon meilleur copains du moment : le frigo. Les cheveux en pétard à force d'être allongée sur mon lit, je faisais des bulles avec un vieux chewing-gum sans goût. On m'avait dit que c'était à cause des chewing-gums que j'avais souvent faim et que le fait de mâcher ouvrait l’appétit. Mais je crois plutôt que parler de gâteaux et autres desserts avec des connaissances sur internet ne facilite pas non plus les choses. Qu'est-ce-que je pouvais bien envisager de bon dans le frigidaire au moment ou je descendais les escaliers reliant les dortoirs à la cuisine ? Des restes de gâteaux ? Ouais, je rêve sûrement trop. Qui serait trop idiot pour laisser du gâteau, sérieusement ? À tous les coup je vais devoir me contenter d'un pauvre yaourt nature sans sucre, car incapable de trouver le sucre. Non ne soyons pas pessimiste, il y a des choses plus graves dans la vie qu'être réduit à manger un yaourt sans sucre, même si en ce moment, je ne voyais vraiment pas quoi.
Je continuais d'avancer dans la pénombre. D'ailleurs pour contrer ce problème de pénombre, je faisais tournoyer autour de moi cinq petites boules de plasma de couleurs différentes. Je le faisais sans vraiment devoir me concentrer, c'était presque devenu une habitude et je les oubliais presque. Il y en avait une rouge, une bleue, une jaune – ma préférée -, une blanche et une verte. Autant vous dire que cela me donnait un air coloré et poétique. Comment pouvait-ont ne pas être émerveillé devant tant de beauté qui émanait de ces petites boules de feux d'artifices ? C'était inconcevable pour moi !

Une fois arrivé dans la cuisine je fis grossir mes plasmoïdes et les fis tournoyer dans toute la pièce pour l'éclairer sans pour autant attirer l'attention de personnes qui passeraient non loin de là. J'observai alors avec étonnement une jeune femme, à peine plus âgée que moi, affalée sur la table de la cuisine. Alors que je me dirigeais toujours vers le frigidaire, je ne vis que sa chevelure rousse recouvrir à moitié une pitoyable biscotte et un pot de confiture à la fraise ce qui pouvait potentiellement me donner une idée...

- Un peu dur comme lit, non ? Enfin tu me diras, je mange bien sur mon lit alors pourquoi pas dormir sur une table... Chuchotais-je

Sans prêter plus d'attention à la jeune femme, j'ouvris le frigo avant de m'esclaffer :

- Yeeees ! Il reste du gâteau !

Saisissant le plat où il devait rester trois parts d'un gâteau au chocolat ma foi très banal, je m'installai en fasse de la belle à la table dormante. Après un léger temps de flottement, je n'arrivais pas à voir si elle était morte, si elle dormait, ou si elle était dans le coma... Peut-être m'en dira-t-elle plus. Je saisis le pot de confiture pour en rajouter sur le gâteau afin d'affiner mes connaissances culinaires. N'arrivant pas à l'ouvrir, je me servis du couteau à beurre, l'introduisant dans une fente entre le pot et le couvercle et faisant levier. Un léger bruit en ressortit, signe de l'appel d'air et je pu l'ouvrir comme par magie. Après avoir enduis ma part de ce rouge met, avalé mon chewing-gum sans goût et croqué dans mon repas improvisé, je lançai à la jeune fille la bouche pleine :

- Ché pas dégueu... Chais pas depuis combien de tchemps il est dans le frigo mais ché manchable... hum. J'avalais ma première bouchée les lèvres pleine de confiture. T'en veux ? Huuum, c'eeeeest boooon.

J’approchais de la belle ma part de gâteau en la faisant bouger comme devant la bouche des enfants qui ne veulent rien avaler - sauf que là c'était en face d'une jeune femme qui avait dépassé la puberté depuis plusieurs années déjà – tout en parlant comme on parle à des enfants, avec ce ton qui rend la personne qui l’emploi, plutôt débile et dépourvue de neurones. J'attendais pendant quelques secondes un signe de vie de mon interlocuteur décidément peu enclin à discuter.

[HJ : Si y'a un problème, dis-le moi Wink ]
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MessageSujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE]   Un travail de fourmi [LIBRE] Icon_minitimeJeu 28 Juin - 17:13

En réalité, Rachel ne faisait pas que se sentir nulle : elle l’était, définitivement.

Peut-être s’était-elle endormie dans son dépit, peut-être avait-elle un manque cruel d’attention, toujours était-il que malgré les dix mètres dans lesquels elle percevait toute matière et tout esprit, elle ne vit pas approcher l’autre mutante et fut seulement aveuglée par la lumière qu’elle créait.

Grognant de mécontentement face à l’éblouissement qui, même paupières clauses, la dérangeait, elle ne bougea cependant pas. Ce son avait plus été un reflexe qu’autre chose, et maintenant, Rachel tentait de se faire oublier : elle ne savait pas qui c’était, sa détection de la matière n’était pas suffisamment précise pour lui permettre de reconnaitre quelqu’un, mais savait qu’il s’agissait d’une jeune femme petite et fine. Elle ne savait pas qui c’était, mais avait peur de qui cela pouvait être : les élèves et résidents étaient couchés depuis longtemps à cette heure, ainsi l’exception de quelques jeunes faisant le mur, il n’aurait dût y avoir personne ; c’était pour cela qu’elle avait attendu. Mais visiblement, elle s’était trompée. Et elle avait peur de l’identité de la personne : X-Men, Elève ou Résident, elle avait connu beaucoup des gens de cet Institut, et en avait vu mourir la plupart, en ayant même tué certains, même si elle ne savait pas exactement lesquels, ne parvenant à se souvenir.

Un murmure énergique et familier lui parvint aux oreilles ; Jubilation Lee. Rachel se figea, tremblante. Elle se souvenait parfaitement de l’espèce de grande sœur tête brulée et anticonformiste qu’elle avait connue étant jeune, très affective et tout aussi utopiste ; quant à savoir ce qui lui était arrivé… Qu’était-il arrivé à la Jubilee de sa réalité ? Lui avait-elle fait du mal ? L’avait-elle tuée ?

Rachel se crispa de tout son corps pour ne rien laisser paraitre. Ne pas attirer l’attention ; peut-être la X-Woman s’en irait-elle, sans plus lui prêter attention que cela. Elle était bien partie pour.

Avec une joie de vivre supérieure à celle de ses souvenirs, Jubes se dégota un en-cas, la rousse n’ayant même pas eut le reflexe d’aller voire au frigo s’il y avait quelque chose à manger dedans ; en plus, si cela se trouvait, il y avait un pot de confiture déjà ouvert dedans. Mais quelle nulle !

Faire la morte, Rachel décida de faire la morte ; c’était stupide comme idée, mais entre l’affolement due à la présence de l’autre jeune femme et son propre sentiment d’incompétence, c’était la seule qu’elle ait eut. Si seulement elle avait été convaincante, et pas tremblante comme une feuille. Son idée, à la surprise générale, ne marcha pas : Jubilee s’installa en face d’elle, escamotant le pot de confiture avec adresse, et tentant à son tour de l’ouvrir. L’échec rencontré rassura Rachel, elle était peut-être un minimum normal après tout ; normale peut-être, mais maline, visiblement pas : Jubilee ne s’avoua pas vaincue et, à l’aide du couteau, réussit à ouvrir le contenant récalcitrant. Couteau qui s’était trouvé juste à côté de la rousse ; mais quelle nulle !

Preuve ultime de l’incapacité de Rachel à faire quoi que ce soit de ses dix doigts, elle commença à lui faire la conversation, la bouche pleine. Par reflexe, la rousse releva la tête ; le visage de Jubilee n’avais pas changé, il était peut-être même un peu plus jeune que la dernière fois qu’elle se souvenait l’avoir vu : des lèvres douces et presque pulpeuses, en cet instant maquillées de confiture, soutenaient un petit nez fin et droit, bien au milieu de deux yeux en amande de couleur marron. Elle avait toujours cette joie de vivre qui la caractérisait.

Durant un instant, Rachel se retrouva plongée dans son passé, le souvenir de l’un de ses anniversaires ressurgissant ; c’était moins douloureux que ces flashs habituels, le souvenir était bien plus agréable, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce qui arriverait par la suite, quelques années plus tard. Mais sa vision lui montrait la petite fille qu’elle était, probablement plus jeune que le Franklin de ce monde, en face de la grande Jubilee, laquelle voulait lui faire gouter quelque chose, comme dans la situation présente.

- Nan Juju, je suis plus une petite fille : si j’en veux, je me sers, avait-elle déclaré avec un timbre de voix faussement vexé comme seul les enfants en caprice sont capables de faire.

L’atterrissage dans le présent fut brutal, car elle fut ramenée par le son de sa propre voix : elle avait prononcé la phrase, comme dans son souvenir, la mimique enfantine en moins. Elle avait dit cela doucement, mais l'avait dit quant même.

Le visage de Rachel se décomposa ; elle venait de révéler bien trop de choses sans le vouloir. Paniquant définitivement, elle tenta de s’éloigner de Jubilee, le faisant avec une telle agitation qu’elle tomba en arrière, entrainant sa chaise avec elle. Chutant lourdement contre le sol, elle tenta de ramper dans la direction opposée à son interlocutrice mais ne fit pas deux coudées que les pleurs étaient trop pressant pour qu’elle continue.

Elle avait révélé ce qu’elle se refusait à révéler : désormais, tous sauraient qui elle était, ce qu’elle avait fait. Elle avait détruite la seule chance qu’elle avait eut jusqu’à lors, son anonymat. Elle ne pourrait ni expliquer sa parole, ni sa réaction, sans dire la vérité.

Non ! C’était une catastrophe, elle venait de réduire à néant ses chances d’intégration, c’était finit. Elle n’aurait jamais dû quitter l’infirmerie, elle n’aurait jamais dû ouvrir la bouche. Elle n’était pas capable de s’intégrer, personne ne pourrait l’accepter en sachant ce qu’elle avait fait. Elle avait gâchée ses moindres chances.

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MessageSujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE]   Un travail de fourmi [LIBRE] Icon_minitimeLun 2 Juil - 11:06

Elle est vivante, si, je l'ai vu bouger !

Assise sur un chaise de la cuisine, je dégustais ce succulent gâteaux à la confiture. Le plaisir se trouve finalement dans les choses simples de la vie et le bonheur dans leurs satisfaction sans fioritures. Je crois en cela, et pouvoir se lever à deux heures du matin - le ventre en proie à de violent spasmes - trouver un simple gâteau au chocolat et y rajouter une cuillerée de confiture avant de s’empiffrer dans le calme silence de la nuit me démontrais encore que sur ce point, j'avais raison. J'observais tout en jouissant intérieurement de ce moment, la pauvre petite personne qui s'était endormie sur cette table si peu confortable. Elle venait de lever la tête, soulevant la multitudes de cheveux qui s'étaient amoncelés devant moi. Elle releva le menton, croisant alors mon regard qui était illuminé par mes projecteurs improvisés. Elle était donc vivante, ni morte, ni blessée, ni plongée dans un sommeil dont seul les princes charmants peuvent stopper l'inexorable déroulement. Ma mine soulagée de cette grande nouvelle céda place à un aspect plus étonné et confus de mon visage. Qui était-elle ? Elle me rappelait vaguement quelqu'un, mais pour l'identifier plus précisément, je ressentis le besoin soudain qu'on me souffle délicatement dans l'oreille un indice.
Que faire dans ces cas-là, je vous le demande : faire semblant ? Poser la question souvent vexante se résumant à : «  T'es qui ? ». Je ne savais pas vraiment. Mais il semblerais que le destin ai choisis pour moi. L'inconnue à la chevelure rousse répondis donc à ma proposition de partager mon en-cas. En temps normal, j'aurais plutôt rigolé. Oui, rire de ce sens de l'humour qu'elle semblait faire preuve. Après lui avoir demandé comme on demande à un gamin, elle m'avait répondu comme une enfant. C'était à la fois mignon et drôle pour une personne qui était censée avoir dormi ici depuis quelques temps. Mais le problème n'était pas là. Elle me connaissait, elle semblait même me connaître très bien étant donné le petit nom qu'elle m'avait trouvé : « Juju ». Très peu de personne m'appelaient comme cela à l'Institut. Seul ma mère le faisait de temps à autre mais elle n'est plus là pour témoigner. On me surnomme plutôt Jubilee, Jubes, Jub' mais rarement pour ne pas dire jamais « Juju ». Étrange n'est-ce-pas ? J'ai le don pour me préoccuper de petits détails mais cette affaire déclencha chez moi une série de petites questions. Si elle me connaissait si bien, cela voudrait dire que je ne l'ai pas reconnue ? Que je la connais aussi ? Mais alors qui est-ce ? Serait-ce le coup d'un télépathe de l'Institut qui se serait amuser à jouer avec mes souvenirs ? Serait-ce le coup d'un mauvais Réality Warpeur qui avait effacé tout souvenirs de cette personne de cette réalité ?

Mais... ?

Bon, je vous préviens, jusque là je captais globalement dans quoi je m'étais embarqué. Je peux même vous le résumer : nuit – faim – gâteau – camarade - inconnue ? Mais ce qui va suivre est plutôt déroutant. Et je vous préviens d'avance pour les sceptiques : je ne rêve pas !
Non je ne rêve pas. Le visage de mon inconnue du soir venait de se transformer sous mes yeux alors que je tentais le plus rapidement possible de me souvenirs qui elle était. Mais le plus étonnant c'est qu'elle s'était mise à bouger dans une chorégraphie plutôt chaotique, tentant de s'éloigner de moi comme si la confiture que j'avais alors sur mes lèvres me transformait en Hank, Diablo ou pire... en Kurkaru ! Elle s'y prenait tellement mal qu'elle avait chuté de sa chaise, heurtant le sol. L'avantage c'est qu'elle ne pouvait pas tomber plus bas. Le désavantage c'est qu'elle risquait de se faire mal ou de se cogner si elle continuait de reculer de cette manière. Oui, la cuisine est grande, mais les étagères et autres meubles risquent de lui rappeler que la fuite face à Kurkaru n'est pas la meilleur solution. Pourquoi ? Parce qu’il risquerait de croire que vous voulez jouer à chat avec lui et il est rapide et agile, le bougre !
Devant cet étrange cinéma, je fus toute troublée. Les yeux grands ouvert, la bouche toujours pleine, je ne bougeais plus, comme figée dans le temps. Seul quelques battement de sil venait montrer que ce n'était effectivement pas une photo de ma tête. Au bout de quelques secondes, je tâta mon nez et mon visage pour être certaine que je ne m'étais effectivement pas transformée en monstre.

- Mais... Qu'est-che-que chai faich ?

Et la voilà qui pleure maintenant ! Je vus invites à m'envoyer des messages si vous comprenez quelque chose à toute cette histoire, parce qu'à ce moment, je n'en avait fichtrement aucune idée. Déposant ma part en face de moi, j'avalais entre deux pleurs ce qui me restait dans la bouche avant de me pencher par dessus la table pour voir ce qui n'allait pas. Les pieds en l'air et le ventre contre la table, prenant garde aux objets posés dessus, j'avais mes deux mains qui hissèrent ma petite tête pour observer ma pleurnicheuse du soir. Elle était affalée là, sur le carrelage. J'approchais alors mes petites boules lumineuses derrière moi pour la voir plus distinctement dans la pénombre. D'une petite voix amicale et se voulant rassurante je lui dis :

- Hey... Reste pas par terre. Faut pas avoir peur comme ça.. Enfin.. J'veux dire, tout va bien, tu as rien à craindre de ma sale tête. Regarde, un coup de sopalin et hop, plus de confiture ! Saisissant le rouleau sur la table, je lui montrai alors que je ne mentais pas. Tu es malheureuse ? Moi tu sais, j'ai arrêté d'être malheureuse, c'est trop nul et en plus, ça ne sert à rien. Tu veux que je t'apprennes à plus être malheureuse ?

La regardant d'un air de pitié et de compassion, j'attendais patiemment qu'elle se confesse dans cette position peu confortable mais qui ne me gênais pas spécialement, du moins, pour l'instant. Je faisais danser mes plasmoïdes derrière moi, histoire de la faire sourire, si c'était possible bien sur.
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MessageSujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE]   Un travail de fourmi [LIBRE] Icon_minitimeLun 2 Juil - 13:18

Les pleurs tièdes coulaient jusqu’au carrelage froid, alors qu’agitée, Rachel tentait de reprendre sa fuite. Le résultat était décevant : même en rampant comme un vers, elle n’arrivait pas à accomplir quelque chose de correct. Les spasmes et les sanglots la secouaient autant physiquement que psychologiquement, l’empêchant d’avancer, dans tous les sens du terme. Elle restait bloquée, ainsi que ses pouvoirs, lamentablement face contre terre, incapable d’autre chose que de pleurer.

Pleurer sur son destin, pleurer pour ce qu’elle avait fait et ce qu’elle ne parviendrait jamais à faire. Elle avait fait trop de mal pour pouvoir accepter le bien ; elle était incapable de faire autre chose. Et elle ne méritait pas autre chose.

Jubilee bougea dernière elle, et malgré les pleurs, Rachel put l’entendre. Elle se recroquevilla sur elle-même, voulant à tout prix éviter le contact physique, préférant côtoyer la saleté déposée au sol par deux centaines de personnes marchant ici matin, midi et soir, qu’une main bienveillante et imméritée ; car Rachel avait passé la majeure partie dans la fange et la poussière, c’était au moins cela de familier. Elle ne méritait rien d’autre que vivre parmi les ordures, étant elle-même de la pire espèce.

Si elle avait jamais eut le moindre espoir de parvenir à s’adapter et à s’intégrer dans ce monde si étranger, elle l’avait réduit à néant quelques instants auparavant. Que dire ? Que dire pour cacher la vérité ? Pour cacher ce qu’elle avait fait ? Pour ne pas être jugée comme un monstre, monstre qu’elle était d’ailleurs. Elle n’avait plus aucune chance de parvenir à cacher cela. Elle n’était pas suffisamment intelligente pour inventer un mensonge qui tenait la route et de toute façon pas assez douée pour mentir. Elle n’avait aucune échappatoire, se recroquevillant en rythme avec ses sanglots, se relâchant légèrement lorsqu’elle devait inspirer pour se contracter toujours plus lorsqu’elle expirait chaotiquement.

Trouver un moyen de s’enfuir, de disparaitre, de ce cacher. Elle ne pouvait pas faire oublier à Jubilation ce qu’elle avait dit, mais peut-être pouvait-elle se terrer suffisamment profond pour que la X-Woman ne la retrouve pas. Non, même cela elle n'en était pas capable.

Jamais elle n’aurait dû sortir de l’infirmerie, cela avait été la chose la plus bête qu’elle ait jamais fait. Incapable de réfléchir, elle l’était également. Elle était dans son antre là-bas, n’ayant de risque d’y rencontrer d’autres personnes. Elle pouvait y désespérer tranquillement, ou attendre les visites de Franklin comme celles des rares personnes qu’elle ne craignait pas avoir tuées. Ils lui avaient presque tous conseillés de sortir, car restée seule ne l’aidait pas, mais elle n’était pas prête, pas capable de faire face à ceux dont elle ignorait le destin mais qu’elle savait ce dernier terminé, potentiellement à cause d’elle. L’ignorance l’amenait à porter la culpabilité même pour ceux qu’elle n’avait pas tués, ce qui était peut-être même plus terrible encore.

Jubilee lui parla, toujours comme si elle parlait à une gamine, voulait la rassurer, se montrer amicale, comme elle l’avait toujours fait ; comme une grande sœur. L’Institution Charles Xavier était une grande famille, une famille que Rachel avait vu mourir et contribué à détruire dans son monde. Aujourd’hui, on la mettait en face de cette même famille dans laquelle elle avait grandie, et on lui demandait de faire comme si rien ne c’était passé ; impossible, elle ne pouvait simplement pas.

- Tu es malheureuse ? Moi tu sais, j'ai arrêté d'être malheureuse, c'est trop nul et en plus, ça ne sert à rien. Tu veux que je t’apprenne à plus être malheureuse ?

- C’est impossible, sanglota-t-elle. Pas après ce que j’ai fait…

Les pleurs repartirent de plus belle : n’était-elle donc pas capable de se taire ? D’arrêter d’en révéler toujours plus ? C’était dure, lorsqu’on savait que la Jubilee de son monde c’était comportée comme une grande sœur après la disparition de sa mère. Elle lui avait fait confiance, et ne pas savoir comment elle était partit, et surtout de quelle main, était très dur ; la regarder en face, Rachel n’en était pas capable. Ce n’était pas la même Jubilee, mais c’était Jubilee quant même.

Lui cacher des choses était en faisable, mais pas en l’état. Et il ne s’agissait plus d’aller la voir parce qu’elle gronderait moins que Karma ou que Scott, car toute bonté avait ses limites, et les actes accomplit par Rachel les outrepassaient toutes.

Sanglotant par terre, recroquevillée en position fœtale, cheveux dans la saleté et visage dans les larmes, elle attendait le jugement implacable et mérité, car si elle n’avait pas déclaré ses crimes, elle avait clamé leur existence.

Elle n’avait aucune chance de rédemption, à ses yeux comme à ceux des autres…
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MessageSujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE]   Un travail de fourmi [LIBRE] Icon_minitimeMer 11 Juil - 9:47

Des larmes de crocodile.

Toujours sur ma table, mes consolations ne semblaient pas avoir d'effet sur la personne censée aller mieux. Hey, normalement, dans les films, la fille se relève, sèche ses larmes, retrouve son prince charmant et cours sous le soleil couchant au ralentit ! T'es mal partit ma grande recroquevillée où tu es. Ou alors c'est que son chagrin dépassait toutes mes plus terribles imagination. Quelques chose de tellement terrible que l'on ne pouvait même plus se regarder dans le miroir sans fondre en larme. En fait, j'ai connu des situations où la vie après était très difficile. Je ne dis pas que j'ai vécu ce que cette fille a vécue, notamment parce que j'en ai aucune idée, mais le - jour où j'ai tué pour la seule et unique fois de ma vie cet homme qui me poursuivait depuis le centre commercial là où j'avais voulu voler quelques choses avec mes copines qui en fait n'en était pas vraiment - je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre, même si c'est chose oublié maintenant.
En tout cas, il fallait que j'en sache plus, qui elle était et ce qu'elle avait fait et surtout pourquoi elle pleurait et pourquoi elle me connaissait. J'avais plein de questions à lui poser, comme à mon habitude dans mes moments de pur folies où je me mets à faire des interrogatoires tellement je cause. Mais avant cela, il fallait qu'elle arrête de pleurer et surtout qu'elle arrête d'avoir peur que je la touche comme si j'allais lui refiler une cochonnerie. Cela doit-être la phobie des asiatiques, comment ça pourrait s'appeler ? Asiatophobe ? Jaunophobe ? Je ne sais pas, mais ce qui était sur c'est que j'étais pas méchante et que le pire que je pouvais lui refiler, c'est un rhume. Il fallait donc que je lui montre qu'elle n'avait aucune raison d'avoir peur et la meilleure manière de ne plus avoir pour, c'est de l’affronter !

- On s'en fiche de ce que tu as fait, non ? L'important c'est d'en tirer des conclusions et de plus le refaire... Allez, ne pleure plus, et relève-toi.

On m'a toujours dit de montrer l'exemple.

C'est donc ce que je fis, me relevant aussi, lui montrant, en quelques sorte la voie qu'elle devrait prendre pour se sortir de cette poussière dans laquelle elle traînait – autant dans sa vie que dans cette cuisine. Descendant de la table, je m'approchai d'elle, la regardant – comme cela m'arrive très rarement – de haut. C'est à ce moment que j'eus vraiment envie de la bouger, de lui faire voir le monde. Elle commençait à m'exaspérer, presque à me déprimer, de rester planter là, gémissante, pleurant et me fuyant presque comme un chiot abandonné sur une aire d'autoroute fuyant les humains en qui il n'a plus confiance.
Je m’accroupis donc et je me mis à la chatouiller. Ce genre de chatouilles agaçantes sur les côtes qui vous font vous tordre par reflex. Je ne savais pas ce que cela donnerais sur ma victime mais passons. Cela fait parfois rire sur des personnes qui ne pleure pas, alors pourquoi ne pas faire cesser de pleurer des personnes qui pleure ?

- Ahaha ! Sourit-moi petit ouistiti ! Sourit-moi, allez !

Je n'abusai pas des bonnes choses, m’assaillant à côté d'elle contre les étagères de la cuisines, les fesses dans le sol peut être pas si sale que cela finalement. Le carrelage froid me fit sentir à quel point la jeune femme devait se sentir mal recroquevillée là. Je ne savais plus vraiment quoi faire, quoi rajouter. Je n'allais pas camper là avec elle. Il fallait qu'elle y mette du sien aussi, on a rien sans rien. À moins qu'elle veuille rester ici pendant des heures voir des années jusqu'à ce qu'on la ramasse à la pelle pour la déposer, morte, dans le jardin non loin d'ici. Mais avant de la laisser pourrir ici, j'avais encore quelques questions qui me titillaient.

- Ouais, je te chatouille... Tu sembles me connaître alors j'en profite même si j'ai pas souvenir de toi. À moins que ce soit l'éclairage. Si tu as la force entre deux sanglots, tu pourras me dire ton jolie petit prénom. Mais prend ton temps hein, j'suis pas pressée, je te laisse finir de pleurer.

Remarquez, je ne savais plus vraiment si mes chatouilles l'avait fait réagir, ni si elle avait arrêté de pleurer. J'avais la tête calé en arrière sur un tiroir, les yeux clos, les mains sur mes genoux posé à plat sur le carrelage. Une position qui devait traduire mon manque d'idée pour consoler ce gros crocodile et sécher ses chaudes larmes...
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Echo
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MessageSujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE]   Un travail de fourmi [LIBRE] Icon_minitimeMer 11 Juil - 17:30

- C’est impossible… Pas après ce que j’ai fait…

- On s'en fiche de ce que tu as fait, non ? L'important c'est d'en tirer des conclusions et de plus le refaire... Allez, ne pleure plus, et relève-toi.

La réponse n’avait pas été spontanée, mais elle heurta Rachel ; Jubilation avait raison et tord : comment pouvait-on se moquer de ce qu’elle avait fait, une fois qu’on le savait ? D’un autre côté, Phénix savait que jamais elle ne le referait plus.

- Je… je peux pas, couina-t-elle, répondant en trois mots aux trois demandes de Jubilee.

Elle ne pouvait pas s’en moquer, elle ne pouvait pas oublier, alors même qu’elle ne parvenait pas à se souvenir. Elle ne voulait pas le refaire, ayant peur de cela plus que tout au monde. Mais accablée par cela, elle était incapable d’arrêter de pleurer et de se relever.

Comme toujours cependant, Jubilee n’avait pas dit son dernier mot, et alors que Rachel continuait de pleurer, même si le débit c’était calmé, sur le sol, la X-Woman bougea, quittant la table de manière peu orthodoxe pour venir la rejoindre. Ses pas n’étaient pas pressés, ni trop lents, bien que la rousse se contracta au fur et à mesure qu’elle approchait, ayant toujours peur du contact physique. Rachel n’avait eut de contacts qu’avec les infirmières, et avec Franklin. Jubes resta un instant en aplomb, l’autre jeune femme cessant presque de respirer d’angoisse. Puis vint le contact tant redouté ; un contact comme Rachel n’en avait connu depuis des années.

De la façon la plus simple du monde, les larmes laissèrent la place aux rires. Depuis tout ce temps, Rachel Anne Summers avait oublié une chose, chose que Jubilation Lee venait de lui rappeler : elle était chatouilleuse, très chatouilleuse. Se tordant comme un vers mais d’une façon plus joyeuse, la rousse ne parvint même pas à supplier qu’on l’épargne. Les rires l’empêchait de dire quoi que ce soit, de penser à quoi que ce soit, alors même qu’on lui demandait de sourire. Toutes les mauvaises pensées de la voyageuse dimensionnelles avaient disparues, même si c’était temporaire, et c’était la première fois qu’elle ne ressentait plus aucune culpabilité. Tout oublier, c’était un magnifique cadeau. Ce n’était pas l’oubli définitif et morne qu’elle avait appelé de ses vœux, c’était un oubli temporaire, mais tellement plus joyeux.

Si Rachel ne sut combien de temps dura son éclat de joie artificiel, il parti beaucoup trop vite à son goût, et lorsque Jub’ se retira, la rousse ne retourna pas dans sa crispation naturelle. Elle s’étala de son mètre trois quart sur le sol, parfaitement indifférente à la saleté qui y régnait, et qui était peut-être moins grave qu’elle ne l’avait cru en ses noirs instants. Ou plus, toujours était-il qu’elle s’en moquait. Elle attendait une fois encore que son cœur se calme, mais cette fois le sourire aux lèvres.

Elle cligna des yeux, et une nouvelle larme en coula ; même si elle se mêla aux autres, cette larme était différente : pour la première fois depuis des années, Rachel avait retrouvé un fragment de son enfance, de son innocence. Durant ses quelques instants, elle n’avait jamais souffert, elle n’avait jamais fais souffrir. Durant ses quelques instants, elle avait retrouvé une joie de vivre qu’elle croyait morte dans les flammes.

Jubilee alla s’installer à quelques pas d’elle, s’adossant contre le mobilier. Elle lui confirma qu’elle l’avait bien chatouillée, oui, elle c’était permise de le faire malgré le mal être de Rachel, car elle la connaissait ; enfin, ce n’était pas une connaissance réciproque.

Rachel ne répondit pas de suite, profitant du calme et des restes de joies encore quelques instants. Ses dons s’étaient libérés durant le fou-rire, et elle n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour percevoir son environnement. Tout était aussi serein autour d’elle qu’en elle pour une fois. Et ce fut ainsi, dans ce paisible calme ambiant, qu’elle se rendit compte que rien n’était perdu. Il faudrait se battre, mais cela en valait la peine.

- Je… je m’appelle Rachel, Juju. Rachel Anne… je peux pas te dire le nom de mes parents. Si… tu ne te souviens pas de moi, c’est normal. Tu ne m’as jamais rencontré… ici, Rachel parlait, sachant pertinemment qu’elle s’en voudrait plus tard de l’avoir fait, mais elle avait le courage, alors elle tentait. Elle tentait de s’ouvrir comme elle l’avait fais avec Charles Xavier. - Je viens de loin… de plus loin que tu ne peux l’imaginer. J’ai… j’ai peur… de ce que les gens penseraient de moi… s’ils savaient. S’ils savaient ce qui s’y est passé… ce que j’y ai fait…

Rachel ne savait pas jusqu’où elle pouvait s’ouvrir, où étaient ses limites comme celles de Jubilee, mais dans le doute, elle préférait les épargner, toutes les deux. Jubilee n’était peut-être pas au courant pour la mutante qui était apparue, presqu’une semaine auparavant, dans une gigantesque boulle de feu en plein milieu de l’état de New York ; elle ne faisait pas parti des X-Men qui étaient allé inspecter les lieux, qui l’avait trouvée. Peut-être aurait-elle entendue parler d’elle, Rachel n’en savait rien.
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Jubilation Lee
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