Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Un travail de fourmi [LIBRE] Mar 26 Juin - 23:16
Rachel se sentait nulle ; mais d’une nullité pitoyable.
Pour se reconstruire, elle était consciente qu’elle ne devait pas rester enfermée jour et nuit dans sa chambre de l’infirmerie, mais ce décor lui était familier, et grâce aux efforts de Franklin Richards, rassurant désormais. Elle connaissait l’Institut, non seulement de mémoire, mais grâce à sa localisation télékinétique également, ainsi ce n’était d’aucune difficulté pour elle de se repérer en son sein ; simplement, elle avait peur. Ses lieux n’avaient pas le côté rassurant pour elle comme ils l’avaient pour la quasi-totalité des autres résidents, car elle, elle les avaient vus brûler ; réduit en cendres, jonchés de cadavres. L’œuvre de nombreuses vies réduite à un tas de gravats par une nuit où seuls les feux de la haine et de l’intolérance avaient illuminés le ciel.
Puis, il y avait sa peur de rencontrer d’autres gens qu’elle avait connus, qu’elle avait vus mourir et qu’elle avait potentiellement tués de ses mains. Cette peur, cette anxiété, était telle qu’elle en avait des douleurs et des maux de tête, parfois même des nausées. Elle ne voulait pas les rencontrer, sachant que même si elle était une étrangère pour eux, ils ne l’étaient pas pour elle ; elle ne pouvait leur avouer la vérité, car elle n’était même pas sure desquels elle avait tués, à défaut de savoir lesquels elle avait vu mourir. Les risques de flashs, de culpabilité, de doutes, de tant d’autres choses avaient fait dégénérer son appréhension en de véritables crises d’anxiétés, et rien qu’entendre la voix de l’un d’entre eux dans le couloir, près de sa porte, lui suffisait à ce qu’elle se cache sous ses draps, affolée comme si c’était le diable en personne.
Cependant, aujourd’hui, elle avait prit tout son courage pour quitter son refuge. Certes, elle avait mit toutes les chances de son côté : il faisait nuit noire, et les élèves mineurs devaient avoir éteint les lumières depuis près de quatre heures. De plus, grâce à sa localisation télépathique, elle parvenait à percevoir son environnement dans un rayon de dix mètres, faisant fit de l’obscurité et n’ayant pas conséquent pas eut besoin d’allumer une quelconque lampe. Enfin, elle s’était assurée du plus grand des détours possibles pour éviter les chambres des X-Men.
Mais par où recommencer ? Il était si tard qu’il en était tôt, et elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle aurait dû faire. Elle avait déjà dû se changer pour sortir, la robe de patiente n’étant vraiment pas des plus discrète, et avait pour cela prit la seule autre tenue disponible dans sa chambre : une combinaison en molécule instable. Etant petite, elle se souvenait avoir voulut en avoir une comme feu sa mère, et c’était l’une des choses que Xavier avait comprit sans même user de ses dons. Cependant, elle avait eut la classique, espèce de combinaison de plongée jaune et noir bien plus confortable. En effet, c’était comme une seconde peau, ces costumes. Elle n’avait pas prit la peine de l’altérer, n’ayant pas la moindre idée de quoi en faire. A noter que malgré cela, Rachel avait eut le réflexe de déployer une illusion télépathique cachant les marques d’assermentation aux yeux du monde comme aux siens, ses immondes lignes rouges qui partaient de son visage jusqu’à ses extrémités.
Finalement, écoutant peut-être le plus vieil instinct animal, elle s’était dirigée vers les cuisines, faisant des pieds et des mains pour ne croiser personne. Elle ne voulait pas risquer de s’effondrer en larme devant un inconnu, ou pire, quelqu’un de connu.
C’était ainsi qu’elle avait échoué là, la tête posée contre la table, un sentiment de nullité bien connu mais moindre qu’à l’habitude, l’habitant.
Ses cheveux roux mi-long étaient étendus de part et d’autre du problème, alors que ses mains reposaient, presqu’inertes, sur la table. A leur côté, quelques ustensiles et mets, auquel elle n’était plus habituée depuis des années : un couteau à beure d’un côté, et une biscotte de l’autre. Vous l’aurez comprit, malgré les deux heures du matin, le premier repas que la nouvelle Phénix tentait de se préparer était un petit déjeuné.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle ne savait pas cuisiner. Un manque cruel de culture, hors la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale.
Et c’était tout le problème du cas présent : la confiture.
Posé à quelques centimètres devant elle, à moitié recouvert par sa chevelure, se tenait, victorieux, le pot de confiture de fraise ; pas foutu de l’ouvrir, Rachel n’avait pas été foutu de l’ouvrir. Elle qui avait affronté l’Empire Shi’ar et les Sentinelles, elle qui était l’hôte d’un pouvoir illimité, elle qui avait survécue à un génocide et à un voyage dans le temps, elle ne savait même pas dans quel sens tourner le couvercle d’un pot de confiture !
Rachel se sentait nulle ; mais d’une nullité pitoyable.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Jeu 28 Juin - 9:12
Des fois, je me sens en forme, une forme incroyable !
Vous connaissez ce sentiment ? Il est deux heures du matin, mais vous n'avez aucunement envie de vous couchez, vous vaquez à vos occupations sans voir le temps passer et lorsque vous posez votre regard sur une pendule, une horloge, une montre : vous vous sentez au dessus de tout. Au dessus de toutes les lois édictées stipulant qu'il est raisonnable de se coucher tôt pour être en forme le lendemain. Au dessus de la nature qui normalement à une telle heure vous force à étirer disgracieusement la bouche dans cette manifestation de fatigue que l'on appel bâillement. Au dessus de votre conscience qui vous hurle que c'est mal et que vous allez le regretter plus tard. Et bien en tout cas moi je connais fichtrement bien ce sentiment qui m'envahit en ce moment même. Alors que depuis deux bonnes heures j'écoutais dans ma chambre de la musique tout en parlant avec des vieilles connaissances que j'avais rencontrées il y a pas longtemps et avec qui j'avais de nouveau tissé des liens, j’eus une deuxième sensation familière qui, cette fois-ci, se localisait facilement au niveau du bas ventre. Un gargouillis plus tard et j'avais habilement identifié le mal en question :
- La vache, j'ai la dalle !
Bondissant telle un chat de mon lit, les pieds nus, un short rouge et un immense t-shirt blanc me servant de pyjama, j'entrepris de me diriger vers la cuisine pour y trouver mon meilleur copains du moment : le frigo. Les cheveux en pétard à force d'être allongée sur mon lit, je faisais des bulles avec un vieux chewing-gum sans goût. On m'avait dit que c'était à cause des chewing-gums que j'avais souvent faim et que le fait de mâcher ouvrait l’appétit. Mais je crois plutôt que parler de gâteaux et autres desserts avec des connaissances sur internet ne facilite pas non plus les choses. Qu'est-ce-que je pouvais bien envisager de bon dans le frigidaire au moment ou je descendais les escaliers reliant les dortoirs à la cuisine ? Des restes de gâteaux ? Ouais, je rêve sûrement trop. Qui serait trop idiot pour laisser du gâteau, sérieusement ? À tous les coup je vais devoir me contenter d'un pauvre yaourt nature sans sucre, car incapable de trouver le sucre. Non ne soyons pas pessimiste, il y a des choses plus graves dans la vie qu'être réduit à manger un yaourt sans sucre, même si en ce moment, je ne voyais vraiment pas quoi. Je continuais d'avancer dans la pénombre. D'ailleurs pour contrer ce problème de pénombre, je faisais tournoyer autour de moi cinq petites boules de plasma de couleurs différentes. Je le faisais sans vraiment devoir me concentrer, c'était presque devenu une habitude et je les oubliais presque. Il y en avait une rouge, une bleue, une jaune – ma préférée -, une blanche et une verte. Autant vous dire que cela me donnait un air coloré et poétique. Comment pouvait-ont ne pas être émerveillé devant tant de beauté qui émanait de ces petites boules de feux d'artifices ? C'était inconcevable pour moi !
Une fois arrivé dans la cuisine je fis grossir mes plasmoïdes et les fis tournoyer dans toute la pièce pour l'éclairer sans pour autant attirer l'attention de personnes qui passeraient non loin de là. J'observai alors avec étonnement une jeune femme, à peine plus âgée que moi, affalée sur la table de la cuisine. Alors que je me dirigeais toujours vers le frigidaire, je ne vis que sa chevelure rousse recouvrir à moitié une pitoyable biscotte et un pot de confiture à la fraise ce qui pouvait potentiellement me donner une idée...
- Un peu dur comme lit, non ? Enfin tu me diras, je mange bien sur mon lit alors pourquoi pas dormir sur une table... Chuchotais-je
Sans prêter plus d'attention à la jeune femme, j'ouvris le frigo avant de m'esclaffer :
- Yeeees ! Il reste du gâteau !
Saisissant le plat où il devait rester trois parts d'un gâteau au chocolat ma foi très banal, je m'installai en fasse de la belle à la table dormante. Après un léger temps de flottement, je n'arrivais pas à voir si elle était morte, si elle dormait, ou si elle était dans le coma... Peut-être m'en dira-t-elle plus. Je saisis le pot de confiture pour en rajouter sur le gâteau afin d'affiner mes connaissances culinaires. N'arrivant pas à l'ouvrir, je me servis du couteau à beurre, l'introduisant dans une fente entre le pot et le couvercle et faisant levier. Un léger bruit en ressortit, signe de l'appel d'air et je pu l'ouvrir comme par magie. Après avoir enduis ma part de ce rouge met, avalé mon chewing-gum sans goût et croqué dans mon repas improvisé, je lançai à la jeune fille la bouche pleine :
- Ché pas dégueu... Chais pas depuis combien de tchemps il est dans le frigo mais ché manchable... hum. J'avalais ma première bouchée les lèvres pleine de confiture. T'en veux ? Huuum, c'eeeeest boooon.
J’approchais de la belle ma part de gâteau en la faisant bouger comme devant la bouche des enfants qui ne veulent rien avaler - sauf que là c'était en face d'une jeune femme qui avait dépassé la puberté depuis plusieurs années déjà – tout en parlant comme on parle à des enfants, avec ce ton qui rend la personne qui l’emploi, plutôt débile et dépourvue de neurones. J'attendais pendant quelques secondes un signe de vie de mon interlocuteur décidément peu enclin à discuter.
[HJ : Si y'a un problème, dis-le moi ]
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Jeu 28 Juin - 17:13
En réalité, Rachel ne faisait pas que se sentir nulle : elle l’était, définitivement.
Peut-être s’était-elle endormie dans son dépit, peut-être avait-elle un manque cruel d’attention, toujours était-il que malgré les dix mètres dans lesquels elle percevait toute matière et tout esprit, elle ne vit pas approcher l’autre mutante et fut seulement aveuglée par la lumière qu’elle créait.
Grognant de mécontentement face à l’éblouissement qui, même paupières clauses, la dérangeait, elle ne bougea cependant pas. Ce son avait plus été un reflexe qu’autre chose, et maintenant, Rachel tentait de se faire oublier : elle ne savait pas qui c’était, sa détection de la matière n’était pas suffisamment précise pour lui permettre de reconnaitre quelqu’un, mais savait qu’il s’agissait d’une jeune femme petite et fine. Elle ne savait pas qui c’était, mais avait peur de qui cela pouvait être : les élèves et résidents étaient couchés depuis longtemps à cette heure, ainsi l’exception de quelques jeunes faisant le mur, il n’aurait dût y avoir personne ; c’était pour cela qu’elle avait attendu. Mais visiblement, elle s’était trompée. Et elle avait peur de l’identité de la personne : X-Men, Elève ou Résident, elle avait connu beaucoup des gens de cet Institut, et en avait vu mourir la plupart, en ayant même tué certains, même si elle ne savait pas exactement lesquels, ne parvenant à se souvenir.
Un murmure énergique et familier lui parvint aux oreilles ; Jubilation Lee. Rachel se figea, tremblante. Elle se souvenait parfaitement de l’espèce de grande sœur tête brulée et anticonformiste qu’elle avait connue étant jeune, très affective et tout aussi utopiste ; quant à savoir ce qui lui était arrivé… Qu’était-il arrivé à la Jubilee de sa réalité ? Lui avait-elle fait du mal ? L’avait-elle tuée ?
Rachel se crispa de tout son corps pour ne rien laisser paraitre. Ne pas attirer l’attention ; peut-être la X-Woman s’en irait-elle, sans plus lui prêter attention que cela. Elle était bien partie pour.
Avec une joie de vivre supérieure à celle de ses souvenirs, Jubes se dégota un en-cas, la rousse n’ayant même pas eut le reflexe d’aller voire au frigo s’il y avait quelque chose à manger dedans ; en plus, si cela se trouvait, il y avait un pot de confiture déjà ouvert dedans. Mais quelle nulle !
Faire la morte, Rachel décida de faire la morte ; c’était stupide comme idée, mais entre l’affolement due à la présence de l’autre jeune femme et son propre sentiment d’incompétence, c’était la seule qu’elle ait eut. Si seulement elle avait été convaincante, et pas tremblante comme une feuille. Son idée, à la surprise générale, ne marcha pas : Jubilee s’installa en face d’elle, escamotant le pot de confiture avec adresse, et tentant à son tour de l’ouvrir. L’échec rencontré rassura Rachel, elle était peut-être un minimum normal après tout ; normale peut-être, mais maline, visiblement pas : Jubilee ne s’avoua pas vaincue et, à l’aide du couteau, réussit à ouvrir le contenant récalcitrant. Couteau qui s’était trouvé juste à côté de la rousse ; mais quelle nulle !
Preuve ultime de l’incapacité de Rachel à faire quoi que ce soit de ses dix doigts, elle commença à lui faire la conversation, la bouche pleine. Par reflexe, la rousse releva la tête ; le visage de Jubilee n’avais pas changé, il était peut-être même un peu plus jeune que la dernière fois qu’elle se souvenait l’avoir vu : des lèvres douces et presque pulpeuses, en cet instant maquillées de confiture, soutenaient un petit nez fin et droit, bien au milieu de deux yeux en amande de couleur marron. Elle avait toujours cette joie de vivre qui la caractérisait.
Durant un instant, Rachel se retrouva plongée dans son passé, le souvenir de l’un de ses anniversaires ressurgissant ; c’était moins douloureux que ces flashs habituels, le souvenir était bien plus agréable, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce qui arriverait par la suite, quelques années plus tard. Mais sa vision lui montrait la petite fille qu’elle était, probablement plus jeune que le Franklin de ce monde, en face de la grande Jubilee, laquelle voulait lui faire gouter quelque chose, comme dans la situation présente.
- Nan Juju, je suis plus une petite fille : si j’en veux, je me sers, avait-elle déclaré avec un timbre de voix faussement vexé comme seul les enfants en caprice sont capables de faire.
L’atterrissage dans le présent fut brutal, car elle fut ramenée par le son de sa propre voix : elle avait prononcé la phrase, comme dans son souvenir, la mimique enfantine en moins. Elle avait dit cela doucement, mais l'avait dit quant même.
Le visage de Rachel se décomposa ; elle venait de révéler bien trop de choses sans le vouloir. Paniquant définitivement, elle tenta de s’éloigner de Jubilee, le faisant avec une telle agitation qu’elle tomba en arrière, entrainant sa chaise avec elle. Chutant lourdement contre le sol, elle tenta de ramper dans la direction opposée à son interlocutrice mais ne fit pas deux coudées que les pleurs étaient trop pressant pour qu’elle continue.
Elle avait révélé ce qu’elle se refusait à révéler : désormais, tous sauraient qui elle était, ce qu’elle avait fait. Elle avait détruite la seule chance qu’elle avait eut jusqu’à lors, son anonymat. Elle ne pourrait ni expliquer sa parole, ni sa réaction, sans dire la vérité.
Non ! C’était une catastrophe, elle venait de réduire à néant ses chances d’intégration, c’était finit. Elle n’aurait jamais dû quitter l’infirmerie, elle n’aurait jamais dû ouvrir la bouche. Elle n’était pas capable de s’intégrer, personne ne pourrait l’accepter en sachant ce qu’elle avait fait. Elle avait gâchée ses moindres chances.
Hors Jeu:
Aucun problème, j’adore ton post ^^
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Lun 2 Juil - 11:06
Elle est vivante, si, je l'ai vu bouger !
Assise sur un chaise de la cuisine, je dégustais ce succulent gâteaux à la confiture. Le plaisir se trouve finalement dans les choses simples de la vie et le bonheur dans leurs satisfaction sans fioritures. Je crois en cela, et pouvoir se lever à deux heures du matin - le ventre en proie à de violent spasmes - trouver un simple gâteau au chocolat et y rajouter une cuillerée de confiture avant de s’empiffrer dans le calme silence de la nuit me démontrais encore que sur ce point, j'avais raison. J'observais tout en jouissant intérieurement de ce moment, la pauvre petite personne qui s'était endormie sur cette table si peu confortable. Elle venait de lever la tête, soulevant la multitudes de cheveux qui s'étaient amoncelés devant moi. Elle releva le menton, croisant alors mon regard qui était illuminé par mes projecteurs improvisés. Elle était donc vivante, ni morte, ni blessée, ni plongée dans un sommeil dont seul les princes charmants peuvent stopper l'inexorable déroulement. Ma mine soulagée de cette grande nouvelle céda place à un aspect plus étonné et confus de mon visage. Qui était-elle ? Elle me rappelait vaguement quelqu'un, mais pour l'identifier plus précisément, je ressentis le besoin soudain qu'on me souffle délicatement dans l'oreille un indice. Que faire dans ces cas-là, je vous le demande : faire semblant ? Poser la question souvent vexante se résumant à : « T'es qui ? ». Je ne savais pas vraiment. Mais il semblerais que le destin ai choisis pour moi. L'inconnue à la chevelure rousse répondis donc à ma proposition de partager mon en-cas. En temps normal, j'aurais plutôt rigolé. Oui, rire de ce sens de l'humour qu'elle semblait faire preuve. Après lui avoir demandé comme on demande à un gamin, elle m'avait répondu comme une enfant. C'était à la fois mignon et drôle pour une personne qui était censée avoir dormi ici depuis quelques temps. Mais le problème n'était pas là. Elle me connaissait, elle semblait même me connaître très bien étant donné le petit nom qu'elle m'avait trouvé : « Juju ». Très peu de personne m'appelaient comme cela à l'Institut. Seul ma mère le faisait de temps à autre mais elle n'est plus là pour témoigner. On me surnomme plutôt Jubilee, Jubes, Jub' mais rarement pour ne pas dire jamais « Juju ». Étrange n'est-ce-pas ? J'ai le don pour me préoccuper de petits détails mais cette affaire déclencha chez moi une série de petites questions. Si elle me connaissait si bien, cela voudrait dire que je ne l'ai pas reconnue ? Que je la connais aussi ? Mais alors qui est-ce ? Serait-ce le coup d'un télépathe de l'Institut qui se serait amuser à jouer avec mes souvenirs ? Serait-ce le coup d'un mauvais Réality Warpeur qui avait effacé tout souvenirs de cette personne de cette réalité ?
Mais... ?
Bon, je vous préviens, jusque là je captais globalement dans quoi je m'étais embarqué. Je peux même vous le résumer : nuit – faim – gâteau – camarade - inconnue ? Mais ce qui va suivre est plutôt déroutant. Et je vous préviens d'avance pour les sceptiques : je ne rêve pas ! Non je ne rêve pas. Le visage de mon inconnue du soir venait de se transformer sous mes yeux alors que je tentais le plus rapidement possible de me souvenirs qui elle était. Mais le plus étonnant c'est qu'elle s'était mise à bouger dans une chorégraphie plutôt chaotique, tentant de s'éloigner de moi comme si la confiture que j'avais alors sur mes lèvres me transformait en Hank, Diablo ou pire... en Kurkaru ! Elle s'y prenait tellement mal qu'elle avait chuté de sa chaise, heurtant le sol. L'avantage c'est qu'elle ne pouvait pas tomber plus bas. Le désavantage c'est qu'elle risquait de se faire mal ou de se cogner si elle continuait de reculer de cette manière. Oui, la cuisine est grande, mais les étagères et autres meubles risquent de lui rappeler que la fuite face à Kurkaru n'est pas la meilleur solution. Pourquoi ? Parce qu’il risquerait de croire que vous voulez jouer à chat avec lui et il est rapide et agile, le bougre ! Devant cet étrange cinéma, je fus toute troublée. Les yeux grands ouvert, la bouche toujours pleine, je ne bougeais plus, comme figée dans le temps. Seul quelques battement de sil venait montrer que ce n'était effectivement pas une photo de ma tête. Au bout de quelques secondes, je tâta mon nez et mon visage pour être certaine que je ne m'étais effectivement pas transformée en monstre.
- Mais... Qu'est-che-que chai faich ?
Et la voilà qui pleure maintenant ! Je vus invites à m'envoyer des messages si vous comprenez quelque chose à toute cette histoire, parce qu'à ce moment, je n'en avait fichtrement aucune idée. Déposant ma part en face de moi, j'avalais entre deux pleurs ce qui me restait dans la bouche avant de me pencher par dessus la table pour voir ce qui n'allait pas. Les pieds en l'air et le ventre contre la table, prenant garde aux objets posés dessus, j'avais mes deux mains qui hissèrent ma petite tête pour observer ma pleurnicheuse du soir. Elle était affalée là, sur le carrelage. J'approchais alors mes petites boules lumineuses derrière moi pour la voir plus distinctement dans la pénombre. D'une petite voix amicale et se voulant rassurante je lui dis :
- Hey... Reste pas par terre. Faut pas avoir peur comme ça.. Enfin.. J'veux dire, tout va bien, tu as rien à craindre de ma sale tête. Regarde, un coup de sopalin et hop, plus de confiture ! Saisissant le rouleau sur la table, je lui montrai alors que je ne mentais pas. Tu es malheureuse ? Moi tu sais, j'ai arrêté d'être malheureuse, c'est trop nul et en plus, ça ne sert à rien. Tu veux que je t'apprennes à plus être malheureuse ?
La regardant d'un air de pitié et de compassion, j'attendais patiemment qu'elle se confesse dans cette position peu confortable mais qui ne me gênais pas spécialement, du moins, pour l'instant. Je faisais danser mes plasmoïdes derrière moi, histoire de la faire sourire, si c'était possible bien sur.
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Lun 2 Juil - 13:18
Les pleurs tièdes coulaient jusqu’au carrelage froid, alors qu’agitée, Rachel tentait de reprendre sa fuite. Le résultat était décevant : même en rampant comme un vers, elle n’arrivait pas à accomplir quelque chose de correct. Les spasmes et les sanglots la secouaient autant physiquement que psychologiquement, l’empêchant d’avancer, dans tous les sens du terme. Elle restait bloquée, ainsi que ses pouvoirs, lamentablement face contre terre, incapable d’autre chose que de pleurer.
Pleurer sur son destin, pleurer pour ce qu’elle avait fait et ce qu’elle ne parviendrait jamais à faire. Elle avait fait trop de mal pour pouvoir accepter le bien ; elle était incapable de faire autre chose. Et elle ne méritait pas autre chose.
Jubilee bougea dernière elle, et malgré les pleurs, Rachel put l’entendre. Elle se recroquevilla sur elle-même, voulant à tout prix éviter le contact physique, préférant côtoyer la saleté déposée au sol par deux centaines de personnes marchant ici matin, midi et soir, qu’une main bienveillante et imméritée ; car Rachel avait passé la majeure partie dans la fange et la poussière, c’était au moins cela de familier. Elle ne méritait rien d’autre que vivre parmi les ordures, étant elle-même de la pire espèce.
Si elle avait jamais eut le moindre espoir de parvenir à s’adapter et à s’intégrer dans ce monde si étranger, elle l’avait réduit à néant quelques instants auparavant. Que dire ? Que dire pour cacher la vérité ? Pour cacher ce qu’elle avait fait ? Pour ne pas être jugée comme un monstre, monstre qu’elle était d’ailleurs. Elle n’avait plus aucune chance de parvenir à cacher cela. Elle n’était pas suffisamment intelligente pour inventer un mensonge qui tenait la route et de toute façon pas assez douée pour mentir. Elle n’avait aucune échappatoire, se recroquevillant en rythme avec ses sanglots, se relâchant légèrement lorsqu’elle devait inspirer pour se contracter toujours plus lorsqu’elle expirait chaotiquement.
Trouver un moyen de s’enfuir, de disparaitre, de ce cacher. Elle ne pouvait pas faire oublier à Jubilation ce qu’elle avait dit, mais peut-être pouvait-elle se terrer suffisamment profond pour que la X-Woman ne la retrouve pas. Non, même cela elle n'en était pas capable.
Jamais elle n’aurait dû sortir de l’infirmerie, cela avait été la chose la plus bête qu’elle ait jamais fait. Incapable de réfléchir, elle l’était également. Elle était dans son antre là-bas, n’ayant de risque d’y rencontrer d’autres personnes. Elle pouvait y désespérer tranquillement, ou attendre les visites de Franklin comme celles des rares personnes qu’elle ne craignait pas avoir tuées. Ils lui avaient presque tous conseillés de sortir, car restée seule ne l’aidait pas, mais elle n’était pas prête, pas capable de faire face à ceux dont elle ignorait le destin mais qu’elle savait ce dernier terminé, potentiellement à cause d’elle. L’ignorance l’amenait à porter la culpabilité même pour ceux qu’elle n’avait pas tués, ce qui était peut-être même plus terrible encore.
Jubilee lui parla, toujours comme si elle parlait à une gamine, voulait la rassurer, se montrer amicale, comme elle l’avait toujours fait ; comme une grande sœur. L’Institution Charles Xavier était une grande famille, une famille que Rachel avait vu mourir et contribué à détruire dans son monde. Aujourd’hui, on la mettait en face de cette même famille dans laquelle elle avait grandie, et on lui demandait de faire comme si rien ne c’était passé ; impossible, elle ne pouvait simplement pas.
- Tu es malheureuse ? Moi tu sais, j'ai arrêté d'être malheureuse, c'est trop nul et en plus, ça ne sert à rien. Tu veux que je t’apprenne à plus être malheureuse ?
- C’est impossible, sanglota-t-elle. Pas après ce que j’ai fait…
Les pleurs repartirent de plus belle : n’était-elle donc pas capable de se taire ? D’arrêter d’en révéler toujours plus ? C’était dure, lorsqu’on savait que la Jubilee de son monde c’était comportée comme une grande sœur après la disparition de sa mère. Elle lui avait fait confiance, et ne pas savoir comment elle était partit, et surtout de quelle main, était très dur ; la regarder en face, Rachel n’en était pas capable. Ce n’était pas la même Jubilee, mais c’était Jubilee quant même.
Lui cacher des choses était en faisable, mais pas en l’état. Et il ne s’agissait plus d’aller la voir parce qu’elle gronderait moins que Karma ou que Scott, car toute bonté avait ses limites, et les actes accomplit par Rachel les outrepassaient toutes.
Sanglotant par terre, recroquevillée en position fœtale, cheveux dans la saleté et visage dans les larmes, elle attendait le jugement implacable et mérité, car si elle n’avait pas déclaré ses crimes, elle avait clamé leur existence.
Elle n’avait aucune chance de rédemption, à ses yeux comme à ceux des autres…
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Mer 11 Juil - 9:47
Des larmes de crocodile.
Toujours sur ma table, mes consolations ne semblaient pas avoir d'effet sur la personne censée aller mieux. Hey, normalement, dans les films, la fille se relève, sèche ses larmes, retrouve son prince charmant et cours sous le soleil couchant au ralentit ! T'es mal partit ma grande recroquevillée où tu es. Ou alors c'est que son chagrin dépassait toutes mes plus terribles imagination. Quelques chose de tellement terrible que l'on ne pouvait même plus se regarder dans le miroir sans fondre en larme. En fait, j'ai connu des situations où la vie après était très difficile. Je ne dis pas que j'ai vécu ce que cette fille a vécue, notamment parce que j'en ai aucune idée, mais le - jour où j'ai tué pour la seule et unique fois de ma vie cet homme qui me poursuivait depuis le centre commercial là où j'avais voulu voler quelques choses avec mes copines qui en fait n'en était pas vraiment - je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre, même si c'est chose oublié maintenant. En tout cas, il fallait que j'en sache plus, qui elle était et ce qu'elle avait fait et surtout pourquoi elle pleurait et pourquoi elle me connaissait. J'avais plein de questions à lui poser, comme à mon habitude dans mes moments de pur folies où je me mets à faire des interrogatoires tellement je cause. Mais avant cela, il fallait qu'elle arrête de pleurer et surtout qu'elle arrête d'avoir peur que je la touche comme si j'allais lui refiler une cochonnerie. Cela doit-être la phobie des asiatiques, comment ça pourrait s'appeler ? Asiatophobe ? Jaunophobe ? Je ne sais pas, mais ce qui était sur c'est que j'étais pas méchante et que le pire que je pouvais lui refiler, c'est un rhume. Il fallait donc que je lui montre qu'elle n'avait aucune raison d'avoir peur et la meilleure manière de ne plus avoir pour, c'est de l’affronter !
- On s'en fiche de ce que tu as fait, non ? L'important c'est d'en tirer des conclusions et de plus le refaire... Allez, ne pleure plus, et relève-toi.
On m'a toujours dit de montrer l'exemple.
C'est donc ce que je fis, me relevant aussi, lui montrant, en quelques sorte la voie qu'elle devrait prendre pour se sortir de cette poussière dans laquelle elle traînait – autant dans sa vie que dans cette cuisine. Descendant de la table, je m'approchai d'elle, la regardant – comme cela m'arrive très rarement – de haut. C'est à ce moment que j'eus vraiment envie de la bouger, de lui faire voir le monde. Elle commençait à m'exaspérer, presque à me déprimer, de rester planter là, gémissante, pleurant et me fuyant presque comme un chiot abandonné sur une aire d'autoroute fuyant les humains en qui il n'a plus confiance. Je m’accroupis donc et je me mis à la chatouiller. Ce genre de chatouilles agaçantes sur les côtes qui vous font vous tordre par reflex. Je ne savais pas ce que cela donnerais sur ma victime mais passons. Cela fait parfois rire sur des personnes qui ne pleure pas, alors pourquoi ne pas faire cesser de pleurer des personnes qui pleure ?
- Ahaha ! Sourit-moi petit ouistiti ! Sourit-moi, allez !
Je n'abusai pas des bonnes choses, m’assaillant à côté d'elle contre les étagères de la cuisines, les fesses dans le sol peut être pas si sale que cela finalement. Le carrelage froid me fit sentir à quel point la jeune femme devait se sentir mal recroquevillée là. Je ne savais plus vraiment quoi faire, quoi rajouter. Je n'allais pas camper là avec elle. Il fallait qu'elle y mette du sien aussi, on a rien sans rien. À moins qu'elle veuille rester ici pendant des heures voir des années jusqu'à ce qu'on la ramasse à la pelle pour la déposer, morte, dans le jardin non loin d'ici. Mais avant de la laisser pourrir ici, j'avais encore quelques questions qui me titillaient.
- Ouais, je te chatouille... Tu sembles me connaître alors j'en profite même si j'ai pas souvenir de toi. À moins que ce soit l'éclairage. Si tu as la force entre deux sanglots, tu pourras me dire ton jolie petit prénom. Mais prend ton temps hein, j'suis pas pressée, je te laisse finir de pleurer.
Remarquez, je ne savais plus vraiment si mes chatouilles l'avait fait réagir, ni si elle avait arrêté de pleurer. J'avais la tête calé en arrière sur un tiroir, les yeux clos, les mains sur mes genoux posé à plat sur le carrelage. Une position qui devait traduire mon manque d'idée pour consoler ce gros crocodile et sécher ses chaudes larmes...
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Mer 11 Juil - 17:30
- C’est impossible… Pas après ce que j’ai fait…
- On s'en fiche de ce que tu as fait, non ? L'important c'est d'en tirer des conclusions et de plus le refaire... Allez, ne pleure plus, et relève-toi.
La réponse n’avait pas été spontanée, mais elle heurta Rachel ; Jubilation avait raison et tord : comment pouvait-on se moquer de ce qu’elle avait fait, une fois qu’on le savait ? D’un autre côté, Phénix savait que jamais elle ne le referait plus.
- Je… je peux pas, couina-t-elle, répondant en trois mots aux trois demandes de Jubilee.
Elle ne pouvait pas s’en moquer, elle ne pouvait pas oublier, alors même qu’elle ne parvenait pas à se souvenir. Elle ne voulait pas le refaire, ayant peur de cela plus que tout au monde. Mais accablée par cela, elle était incapable d’arrêter de pleurer et de se relever.
Comme toujours cependant, Jubilee n’avait pas dit son dernier mot, et alors que Rachel continuait de pleurer, même si le débit c’était calmé, sur le sol, la X-Woman bougea, quittant la table de manière peu orthodoxe pour venir la rejoindre. Ses pas n’étaient pas pressés, ni trop lents, bien que la rousse se contracta au fur et à mesure qu’elle approchait, ayant toujours peur du contact physique. Rachel n’avait eut de contacts qu’avec les infirmières, et avec Franklin. Jubes resta un instant en aplomb, l’autre jeune femme cessant presque de respirer d’angoisse. Puis vint le contact tant redouté ; un contact comme Rachel n’en avait connu depuis des années.
De la façon la plus simple du monde, les larmes laissèrent la place aux rires. Depuis tout ce temps, Rachel Anne Summers avait oublié une chose, chose que Jubilation Lee venait de lui rappeler : elle était chatouilleuse, très chatouilleuse. Se tordant comme un vers mais d’une façon plus joyeuse, la rousse ne parvint même pas à supplier qu’on l’épargne. Les rires l’empêchait de dire quoi que ce soit, de penser à quoi que ce soit, alors même qu’on lui demandait de sourire. Toutes les mauvaises pensées de la voyageuse dimensionnelles avaient disparues, même si c’était temporaire, et c’était la première fois qu’elle ne ressentait plus aucune culpabilité. Tout oublier, c’était un magnifique cadeau. Ce n’était pas l’oubli définitif et morne qu’elle avait appelé de ses vœux, c’était un oubli temporaire, mais tellement plus joyeux.
Si Rachel ne sut combien de temps dura son éclat de joie artificiel, il parti beaucoup trop vite à son goût, et lorsque Jub’ se retira, la rousse ne retourna pas dans sa crispation naturelle. Elle s’étala de son mètre trois quart sur le sol, parfaitement indifférente à la saleté qui y régnait, et qui était peut-être moins grave qu’elle ne l’avait cru en ses noirs instants. Ou plus, toujours était-il qu’elle s’en moquait. Elle attendait une fois encore que son cœur se calme, mais cette fois le sourire aux lèvres.
Elle cligna des yeux, et une nouvelle larme en coula ; même si elle se mêla aux autres, cette larme était différente : pour la première fois depuis des années, Rachel avait retrouvé un fragment de son enfance, de son innocence. Durant ses quelques instants, elle n’avait jamais souffert, elle n’avait jamais fais souffrir. Durant ses quelques instants, elle avait retrouvé une joie de vivre qu’elle croyait morte dans les flammes.
Jubilee alla s’installer à quelques pas d’elle, s’adossant contre le mobilier. Elle lui confirma qu’elle l’avait bien chatouillée, oui, elle c’était permise de le faire malgré le mal être de Rachel, car elle la connaissait ; enfin, ce n’était pas une connaissance réciproque.
Rachel ne répondit pas de suite, profitant du calme et des restes de joies encore quelques instants. Ses dons s’étaient libérés durant le fou-rire, et elle n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour percevoir son environnement. Tout était aussi serein autour d’elle qu’en elle pour une fois. Et ce fut ainsi, dans ce paisible calme ambiant, qu’elle se rendit compte que rien n’était perdu. Il faudrait se battre, mais cela en valait la peine.
- Je… je m’appelle Rachel, Juju. Rachel Anne… je peux pas te dire le nom de mes parents. Si… tu ne te souviens pas de moi, c’est normal. Tu ne m’as jamais rencontré… ici, Rachel parlait, sachant pertinemment qu’elle s’en voudrait plus tard de l’avoir fait, mais elle avait le courage, alors elle tentait. Elle tentait de s’ouvrir comme elle l’avait fais avec Charles Xavier. - Je viens de loin… de plus loin que tu ne peux l’imaginer. J’ai… j’ai peur… de ce que les gens penseraient de moi… s’ils savaient. S’ils savaient ce qui s’y est passé… ce que j’y ai fait…
Rachel ne savait pas jusqu’où elle pouvait s’ouvrir, où étaient ses limites comme celles de Jubilee, mais dans le doute, elle préférait les épargner, toutes les deux. Jubilee n’était peut-être pas au courant pour la mutante qui était apparue, presqu’une semaine auparavant, dans une gigantesque boulle de feu en plein milieu de l’état de New York ; elle ne faisait pas parti des X-Men qui étaient allé inspecter les lieux, qui l’avait trouvée. Peut-être aurait-elle entendue parler d’elle, Rachel n’en savait rien.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Ven 13 Juil - 10:01
Hammock - I can Almost See you
Aussi imprévisible que la vie.
Comment dit-on déjà ? La formule consacrée ? Ah, oui : Carpe diem. Oui, les choses les plus simples sont souvent les meilleures. Je dirais même plus mon cher, elle sont meilleures. Chatouiller une fille qui pleure pour la faire rire, pour la détendre. Voilà qui contrastait avec tous les beaux discours, les plus splendides réconfort et les magnifiques encouragements que l'on pouvait donner. Mais pour voir les choses simples il ne faut pas être soi même très compliqué. J'ai l'impression de souvent me répéter, mais c'est certainement parce que mon auditoire qui varie au fil de mes rencontres ne comprend rien où n'écoute rien. Vivre le moment présent, sans souvenirs et sans anticipation, voilà la manière de profiter pleinement de la vie et de se rendre heureux. Les gens sont tous obnubilés par les actions qu'ils viennent d'entreprendre, obsédés par ce qu'ils comptent faire, mais bon sang, n'est-ce-pas le moment présent que vous être sans cesse en train de vivre ? Revivez-vous votre passé, vivez-vous votre futur où tout est préparé ? Non, je le regrette mes très chers amis, mais l'existence est imprévisible et incorrigible, elle ne doit devenir ni un fardeau, ni une montagne infranchissable. Elle doit être prise comme elle vient, dans son entièreté sans en perdre une miette.
Je n'ai jamais compris cette manie de ressasser le passer... Les souvenirs ne remontent-ils pas d'eux même lorsque c'est nécessaire ? Et bien vous savez quoi, moi aussi je peux le faire me replonger dans les heures noires de mon existence et me mettre à pleurer comme une imbécile sur ce carrelage. Car oui, revenons au sujet qui me préoccupait en ce début de journée au sens purement horaire du terme et non solaire : la fille aux larmes à qui je pouvais maintenant mettre un nom. Rachel, Rachel Anne.
- Tu sais quoi Rachou-chou. Tu m'as l'air bien tourmentée... Ouais, je sais je suis très perspicace. Tu m'as aussi l'air pas très prête à... bavarder. Je sais pas vraiment de quoi tu me parles ce que tu as fait et tout. J'imagine que je ne peux pas comprendre et que si je me mettais à poser des questions tu te remettrais à pleurer. Mais tu vois, moi aussi j'ai des souvenirs qui me font.. comment dire, mal. Tu sais ce genre de souvenirs où tu te dis « Si j'avais fais ça ! ». Mais un jour, tu te rendras compte que... pendant que tu te dis cela, que tu te repasse le film en boucle pour voir où est-ce-que tu as fait une erreur, et bien tu en fait pleins d'autres en ce moment. Ce moment là, présent, actuel que tu rates parce que tu n'y penses pas. Tu... Tu vois Rachou-chou. Ouais... je vais t’appeler Chou. Et bien, tu vois, pendant qu'on pleure là, assises sur ce carrelage en nous disant que si on avait supplié nos parents de rester à la maison, ils ne se seraient pas encastré contre un autre humer, ouais, je parle pour moi. Tu vois, en nous disant que tel ou tel choses aurait pu être faite... Et bien on en oublie que ce gâteau à la confiture était super bon même très, très bon. Et on oublie aussi que... les gilis c'est cool !
J'avais à nouveaux attaqué ma partenaire nocturne en la chatouillant de plus belle de la même manière mais plus longtemps. Chatouillant et chatouillant encore comme pour chasser ses mauvais souvenirs le temps qu'elle se ressaisissent. Mes doigts effleurant plus ou moins intensément ses côtes, puis son ventre, je me souvins alors que mes plasmoïdes étaient presque éteint. Ils avaient perdu de leurs intensité a fur et à mesure bien qu'ils soient restés au plafond pour éclairer la pièce moins brutalement que les lampes. Je leurs redonna alors un peu de vigueur par une simple réflexion de mon esprit. Et Chou ? Quelles pouvoirs elle avait ?
- Allez lève-toi maintenant ! C'est un ordre Chou !
Je tentai de agripper par les bras et de la soulever après l'avoir chatouiller jusqu'à la mort du sentiment de tristesse qui l'envahissait. Une fois debout, qui sait ce qui adviendra. J'avais bien envie de terminer mon gâteau et d'en faire profiter Chou pour qu'on se raconte des blagues et non nos tristes vies. Je voulais qu'elle me parle de ce qu'elle aimait, de la musique qu'elle écoutait, des matières qu'elle aimait, des plats qu'elle cuisinait et de tout ces trucs aussi léger qu'enfantins. Loin de tous ces remords, loin de tout ces regrets, loin de tout.
[HJ – Désolé, c'est un peu nul]
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Ven 13 Juil - 22:34
Jubilee enchaina rapidement cette fois, lui disant qu’elle était tourmentée, avant de confirmer la première pensée qui viendrait à tout être : oui, elle venait de faire une démonstration magistrale de ce qui sautait aux yeux. Elle ne trouvait pas Rachel des plus causante, pourtant, à la vue du temps qu’elles avaient passé ensemble, son petit aveu avait été des plus rapides, comparé au travail nécessaire à Hank ou à Franklin. Jubilee ne savait pas de quoi elle lui parlait, ce qui était assez logique, mais la rousse ne voulait pas s’étendre sur le sujet. Et la brune l’avait bien comprit, elle ne voulait pas pauser de question pour que Rachel ne se remette pas à pleurer.
- M…merci, murmura cette dernière simultanément aux paroles de son amie.
Mais il n’y avait pas que les questions qui rouvraient les plaies : ces dernières étaient déjà tellement ouvertes que la moindre allusion réenclenchait le saignement : le genre de souvenirs où on se dit « si j’avais fais ça », Rachel n’en avait aucun ! On ne lui avait même pas laissé le choix !
Se repasser le film de sa vie, c’était se repasser la moitié d’une tragédie en noir et blanc ; Rachel n’avait pas fait d’erreur, sa vie même en était une. Cette réalité n’allait pas lui dire le contraire, puisqu’elle avait rectifié le tir en ne la créant pas. Pas de Rachel Anne Summers… Elle ratait peut-être le moment actuel, mais elle ne pouvait pas le vivre, c’était trop dure. Jubilee se confia, attendant peut-être qu’elle en face de même. Mais la rousse ne dit rien, l’écoutant finir son discours, l’appeler « Chou », ce qui était une nouveauté. C’était perturbant de rencontrer les alter-égo : si proche et si différent. Elle ne pouvait s’empêcher de se rappeler ceux qu’elle avait perdu, ayant du mal à voir ceux qu’elle pouvait gagner.
- Et bien, tu vois, pendant qu'on pleure là, assises sur ce carrelage en nous disant que si on avait supplié nos parents de rester à la maison, ils ne se seraient pas encastré contre un autre humer, ouais, je parle pour moi. Tu vois, en nous disant que tel ou tel choses aurait pu être faite... Et bien on en oublie que ce gâteau à la confiture était super bon même très, très bon. Et on oublie aussi que... les gilis c'est cool !
Rachel n’eut pas le temps de recommencer à pleurer sur son sort ; à vrai dire, elle n’eut pas le temps de recommencer à trop penser, qu’il s’agisse du gâteau ou quoi que se soit d’autre, que Jubilee était de nouveau parti à l’attaque. Comme quelques instants plus tôt, mais cette fois après un bref cri de surprise, la jeune étrangère à la réalité oublia cette dernière, trop occupée à se plier dans tout les sens, morte de rire. La seule chose qu’elle craignait à peu près à cet instant, c’était que dans ses contractions chaotiques et ses gestes aléatoires, elle ne cogne Jubilee, mais cette dernière savait y faire, et n’eut rien à encaisser. Les yeux fermés, des larmes de joie, Rachel se détendit encore une fois en un soupir content lorsque ce fut fini ; pas content que ce fut fini, mais content que cela se soit passé. Par contre, maintenant, elle avait une envie pressente.
Jubilee se déconcentra un instant, rallumant ses boules de plasma, puis lui ordonna de se relever ; des ordres, toujours des ordres. Elle avait obéit à des ordres toutes sa vie. Et celui-là, d’ordre, était-elle capable de le suivre ? Jubilation lui prêta la main, la soutenant par le bras. Rachel se mit en position assise, puis, se redressa, toujours soutenue. Une fois debout, la jeune rousse chancela un instant, mais Jub ne la lâcha pas.
Retournant s’assoir, redressant la chaise par télékinésie sans même y penser, Rachel offrit le plus beau sourire qu’elle pouvait à Jubilation.
- Merci, Juju.
Sa voix n’était pas des plus fortes, n’avait pas de grande conviction, mais était audible, ce n’était pas les murmures qu’elle donnait si souvent. Rachel fixa Jubilee, qui allait surement retourner à sa place, puis fixa le gâteau. « Nan Juju, je suis plus une petite fille : si j’en veux, je me sers » avait-il dit, des années auparavant comme quelques instants plus tôt. Mais maintenant qu’elle y réfléchissait bien, elle n’était pas contre un réapprentissage. Elle avait peur qu’un échec aussi stupide mette en l’air le miracle accomplit par Jubilee. Restant quelques instants à regarder la pâtisserie, elle semblait hésitante ; même le goût de cela elle ne s’en souvenait plus. Redécouvrir le monde, Charles Xavier avait raison : elle avait un monde à redécouvrir, et si cela commençait par le chocolat, ce n’était pas forcément plus mal. Après le manque de nourriture auquel elle était habituée et les infâmes soupes de nutriments de l’infirmerie, données pour combler ses nombreuses carences, il serait surement très apprécié.
Mais il fallait qu’elle ose aller la prendre, désormais. L’autre bout de la table lui semblait loin, si loin. Courage ; un pas après l’autre, c’est ainsi qu’un réapprenait à marcher. C’était un travail de fourmi.
Elle tendit le bras vers le gâteau, timidement, hésitante, tremblante comme s’il y avait eut peu de chance qu’elle parvienne à s’en saisir. Puis elle toucha la nourriture, la prit et la ramena jusqu’à elle. La part devant la bouche, elle eut un instant d’hésitation, puis croqua dedans.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Dim 15 Juil - 8:45
Nous y revoilà. Là où cette petite rencontre avait débutée. Après un moment de rire et de joie partagée, dans un sentiment aussi simple que l'amusement, nous nous étions donc retrouvé ici, sur cette table. L'impression pour moi de reprendre du début n'était finalement pas la plus présente. Je dois dire que je sentais plus avoir remis les compteurs à zéro avoir tout remis à plat pour que tout ce passe pour le mieux. Et que dire de ce qui venait d'être fait si ce n'est un devoir que beaucoup de personnes devraient accomplir plus souvent. Consoler une âme en détresse, une conscience qui souffre et des yeux qui pleurent ; faire sourire un visage n’attendant que l’illumination d'une joyeuse expression et enfin relever une femme au sol, lui offrant une épaule sur laquelle s'appuyer et un être su qui compter. Se faire une amie, c'était aussi simple que cela parfois, même si c'était tout aussi simple d'oublier comment procéder.
Nous nous étions donc retrouvé ici, sur cette table. Mes boules luminescente revigorées tel le visage de cet ange de feu. Je savais pourtant très bien que rien n'était guéri, rien n'était plus fragile que Rachel. Le brutalité et le chaos avec lesquelles elle s'était retrouvée au sol - gémissante à l'image d'une rescapée d'un camp ou d'une guerre dont elle seule s'en est sortie - montrait bien qu'il fallait que je pèse mes mots, ne pas l'agresser, ne pas la brusquer. Y aller en douceur, sans la harceler de question. Parler de choses simples. Laisser une opportunité de réaction et embrayer rapidement sur un autre sujet au moindre effondrement visible : ne plus faire d'erreurs.
- Y'a pas de quoi ma petite Choupinette. Hey, faut que j'arrête avec les surnoms débiles moi...
Télékinésie, un joli don – bien moins joli que le miens - qu'elle semblait à la fois maîtriser et éviter. La manière avec laquelle elle releva la chaise, ainsi que cette précision, montrait qu'elle ne s'occupait presque pas de son pouvoir, agissant sans concentration. En revanche, ne pas pouvoir ouvrir un pot de confiture avec un tel don montre qu'effectivement elle l'oublie certainement, par crainte peut-être. Et comme par magie, elle fit le premier geste, toujours assises autour de cette table et de ce festin royal que seul les princesses ayant pleuré toute la nuit savent apprécier. Elle se saisit d'une part de gâteau presque trop loin d'elle. J'aurais pu l'aider, l'assister dans son geste, lui pousser le plat. Mais je ne le fis pas. Je la regardais droit dans les yeux, un sourire de satisfaction m'envahissait. Comme un gamin devant le dénouement de sa série animée préférée. Ce sourire figée sur mon visage je l'observait dans son ascension, dans sa première réussite depuis mon arrivée : prendre cette part. Elle fit même plus, elle la porta à sa bouche et après ce qui semblait être une hésitation, croqua dedans dans ce mouvement universel si instinctif. La tête baissée, les yeux levé vers les siens, la part de gâteau déjà entamée dans une main, je ne l'avais pas lâchée du regard, pas une seconde. Dévorant son parcourt qui était si difficile pour elle semblait-il. D’un geste, de l'autre main, le sourire grandissant de plus en plus, je lançai une pichenette sur une miette de gâteau allant taper en plein milieu du front de Rachel. Lorsque l'impact fut confirmé, je me mis à rire, conclusion de ce sourire croissant.
- Ahah ! Je t'ai eu.
J'avais quasiment murmuré joyeusement, susurré même ces derniers mots. Comme une raillerie enfantine. Je croquai sauvagement dans ma part pour la finir peut-être un jour quand même.
- Allech, à toi maintenanch !
L'avantage de ce met, en plus d'être pas mauvais, c'est qu'il faisait des miettes qui se lançai plutôt bien. J'étais passé maître dans l'art du lancé de projectiles à base de reste de nourriture. La fatigue se fit ressentir pour la première fois de la soirée qui tiraient véritablement vers le lendemain. Un bâillement me surpris – même si je vous rassure, j'avais avalé ma bouchée - et me fis presque rire tellement il me tira la mâchoire. Et Rachel ? N'était-elle pas fatiguée ? Où dort-elle ? Depuis combien de temps elle est là ? Pourquoi elle me dit deux fois merci ? Non, j'avais dis pas trop de question, du calme petite Jubilee, ton heure des interrogatoires viendra et tu pourras même jouer les agents du bureau des affaires mutantes se prenant pour des Men in Black...
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Mer 18 Juil - 16:31
C’était… bon ? Oui, surement. C’était étrange de ce demander cela, mais lorsque les papilles gustatives de Rachel goutèrent le gâteau, cette dernière ne put s’empêcher de ce demander si c’était bon ou non. Son cerveau décida que oui, en tout cas pour le goût ; la jeune femme sourit, baissant instinctivement la tête pour regarder ce mets inhabituel. Contemplant un instant les miettes qu’elle avait répandues sur sa combinaison en molécules instables, puis retournant à la part dans laquelle sa dentition avait laissé sa marque, elle resta bêtement là, sans savoir vraiment quoi faire, que penser.
C’était bon. Le gâteau au chocolat, elle aimait cela ; c’était décidé. Elle eut un petit sourire à cette idée : si seulement cela avait été aussi simple, décréter une chose et qu’elle advienne, mais ce n’était pas le cas. Cependant, cette part de gâteau au chocolat était une nouveauté positive, et avec des efforts, elle ne serait que la première. C’était encourageant, non ? Et pour continuer dans de l’encourageant, elle décida de tourner son regard vers le pot de confiture. Pourquoi de fraises ? Elle n’en savait rien, une envie de fraise, simplement. Maintenant, il allait falloir alors le chercher et tartiner sa part, de préférence sans ce couper. Encore que pour se couper avec un couteau à beurre, il fallait y mettre de la bonne volonté, d’après ses souvenirs.
Continuant de laisser ses penser dériver dans la paix que Jubilee leur avait offerte, elle s’apprêta à faire un mouvement, quant un imprévu arriva. Un petit choc contre son front, qu’elle ne sentit même pas, mais qui lui colla une miette sur ce dernier et entraina l’hilarité de Jubilation. En réalité, ce fut surtout l’hilarité de Jubilation qui poussa Rachel à chercher le problème.
- Ahah ! Je t'ai eu, murmura Juju joyeusement, avant de s’attaquer de nouveau à sa part de gâteau confirturée. Allech, à toi maintenanch !
De sa main libre, Rachel récupéra la miette, louchant dessus quelques instants. A elle quoi ? La miette était à elle ? Généreux, mais c’était le pot de confiture qu’elle visait. Non, il devait s’agir d’autre chose. Alors que Phénix cogitait aussi vite qu’elle pouvait en regardait son index et la particule de gâteau qui s’y trouvait, elle entendit Jubilee bailler. Regardant cette dernière, perplexe, elle ne savait ni que dire, ni que faire. Jubes était fatiguée, normal vu l’heure ; Rachel s’en serait voulut qu’elle reste pour elle, mais elle n’avait pas d’avis à donner. Donc, elle revint rapidement à sa miette. Qu’en faire ?
D’un geste des doigts, elle souleva télékinétiquement toutes les miettes qu’elle avait sur elle, y comprit le cadeau de Jubilee, pour les faire léviter devant elle. Instinctivement, ses propres miettes se mirent à graviter autour de celle qu’on lui avait offerte. C’était très symbolique, à bien y réfléchir : les miettes de sa personne avaient besoin d’un intervenant extérieur pour cesser d’être des miettes. Cette belle introspection ne l’empêchait cependant pas de rester bêtement à faire léviter des miettes de gâteau, sa part dans l’autre main.
Sans même y prendre garde elle croqua de nouveau dans le gâteau, les nouvelles miettes allant rejoindre le nuage formé par les autres. Bon, qu’est-ce qu’elle pouvait en faire ? Les manger, elle finirait par les manger, mais avant ? Qu’avait entendue Jubilee par « à toi maintenant » ?
Une nouvelle bouchée, toujours plus de miettes et la moitié de la part avait déjà disparue. C’était incroyable de voir à quel point elle était concentrée : le front plissé, elle réfléchissait à quoi faire du nuage de miettes qu’elle était en train d’amasser. Avec la disposition actuelle, elle aurait put faire plein de chose, mais elle se souvenait avoir apprit à ne pas jouer avec la nourriture. Donc mise à part se faire manger ou reste devant elle à flotter, elle ne voyait pas vraiment quel était le dessein de Jubilee pour les miettes.
Rachel s’accouda à la table, fermant son poing libre pour y coller sa joue, en caricature du Penseur de Rodin. Cela devait pas être une énigme, si ?
- Nan sérieux, Juju, tu veux que j’en fasse quoi ?
Résolue à ne pas les laisser flotter inutilement jusqu’à matin, Rachel avait rabaissé légèrement les miettes pour pouvoir voir Jubilation par-dessus le nuage, et non pas au travers. Le mouvement lent du nuage autour du point central qu’était la miette de Jubilee n’était pas sans rappeler celui des planètes autour du soleil, mais Phénix n’avait pas assez de culture pour le savoir, bien qu’elle se rappellait d’un truc comme cela. La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale.
Rachel avait donc deux dilemmes à l’instant présent : son amassage de miettes sans emploi et son envie de confiture de fraise. Mais elle voulait savoir que faire des miettes avant de passer à la suite.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Ven 20 Juil - 13:05
Alors ça s'était carrément trop la classe. Pouvoir faire voler toutes les petites miettes pour me les lancer dessus, j'avais enfin trouver un adversaire à ma hauteur capable de rivaliser avec mon niveau si impressionnant. Pourtant, Rachel ne semblait pas vraiment très intelligente voir carrément débile. Elle restait là, devant moi, me menaçant de son nuage de miettes sans vraiment savoir quoi en faire. Bon je vous cache pas que j'avais un peu peur qu'elle me bombarde, c'était même de la triche je trouve. Mais d'un autre côté j'avais vraiment envie d'être une miette et de pouvoir voler. Beaucoup de mutant peuvent le faire mais pas moi et j'ai toujours été jalouse de ces pouvoirs. Oui c'est pas très original, vous allez me sortir le mythe d'Icare illustrant la volonté de l'homme à vouloir se comporter comme les oiseaux, mais je vous répondrais que je m'en fiche et que moi, ce que je veux, c'est savoir voler.
Il fallait que j'aide Rachel à se débarrasser de tout ce nuages volant de manière ordonné et pas du tout chaotique. Elle était en position de force dans ma bataille avortée, mais ne le savait pas. Du coup, malgré me déception de ne pas pouvoir continuer à se balancer de la nourriture comme des gamins dans la cantine d'une école, je devais trouver un autre jeu à faire avant d'aller me coucher et surtout, surtout je devais faire baisser la garde à Chou pour pas qu'elle me crible de miette. Oui, cela sonnerait comme une défaite terrible pour mon empire qui s'était agrandi à coup de pichenettes dans des morceau de pain et cette réputation qui me collait jour et nuit pour mon plus grand plaisir. Oui, j'exagère un peu, c'est surtout dans mes rêves où Jub' l'as de la cuillère, fait trembler tout le monde dès qu'elle trempe cette dernière dans la soupe, visant aléatoirement sa nouvelle cible.
- Bah c'était prévu que tu m'en lances une mais pas tout le tas... Hihi. Mais c'est drôle, j'aime bien, tu crois que tu peux refaire une part avec les miettes ? Mais du coup, tu as pas besoin d'essuyer la table... Han c'est trop pratique !
Faire diversion il fallait faire diversion, et c'est ce que j'ai fais. Avec brio comme d'habitude. Maintenant il fallait que j'arrive à voler sans que Rachel se mette à pleurer, cela devrait être assez difficile mais je pense pouvoir y arriver. Et comme je dis souvent, même si je sais que ce n'est pas de moi : Quand on veut on peut !
- Tu sais quoi Chou. J'ai toujours rêvé de voler. Et quand je vois les miettes qui volent, ça me donner envie d'en être une. Tu peux voler toi ? Nan parce que si tu peux voler... Tu peux sûrement me faire voler... Et même nous faire voler toutes les deux. On pourrait s'envoler vers d'autres cieux, par la fenêtre de la cuisine. Regarder la lune sur les toits... T’imagines le truc de dingue, ça pourrait être trop cool ! Allez s'il te plaît !
Oui, je sais, je suis en pyjama et sûrement pas dans la meilleure tenue pour aller dehors. Et puis si ça se trouve, Rachel ne peut même pas nous faire voler toutes les deux et je n'aurais plus qu'à aller me coucher. Mais je dois vous dire qu'une nuit à la belle étoile ça me dit bien. Il ne fait pas trop froid dehors, c'est le temps idéal. Et même si il pleut, c'est encore plus drôle, non ? Vous n'avez jamais eu ce petit moment dans votre vie où vous avez une pulsion d'aller à l'aventure dans des limites raisonnables bien sur...
[HJ : Désolé c'nul...]
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Sam 21 Juil - 21:46
- Bah c'était prévu que tu m'en lances une mais pas tout le tas... Hihi. Mais c'est drôle, j'aime bien, tu crois que tu peux refaire une part avec les miettes ? Mais du coup, tu as pas besoin d'essuyer la table... Han c'est trop pratique !
Rachel se sentit tellement bête à la remarque qu’elle en resta interdite, immobilisant par la même les miettes. Lui renvoyer les miettes… mais comment n’avait-elle pas put y penser ? D’un autre côté, comment aurait-elle put y penser. C’était un jeu d’enfant, certes, et malgré l’interruption brutale de sa vie à 13 ans et les faits précédents de la soirée, elle n’y avait pas pensé. Cela ne lui avait même pas traversé l’esprit. Puis propulser les miettes comme cela, ce n’était pas très équitable, même si vu le nombre, elle était à peut près sure de toucher Jubilee – et de salir correctement les murs d’en face d’un nuage d’impacts de pâtisserie. Non, valait mieux éviter, par respect pour les femmes de ménage. La question était intéressante : pouvait-elle refaire une part avec les miettes ? Euh, elle pouvait désintégrer la matière, c’était avérer, mais la réintégrer ou la ré-agencer… excellente question, elle ne savait pas du tout. Bon, ben elle allait essayer.
Laissant sa part de gâteau à elle léviter à côté d’elle, Rachel rassemblant ses mains autours du nuage, se concentrant. Visualiser la part de gâteau et l’assemblage des miettes pour la former, cela ne devait pas être plus dur que démonter et remonter mentalement une arme à feu, si ? Plissant les yeux et crispant le visage, Phénix se concentra sur son assemblage moléculaire ; le but était de refaire une vraie part de gâteau, dans des proportions moindres certes, mais une « vraie » part, pas un amalgame comme elle aurait put le faire en pressant les parties les unes contre les autres. C’était pas comme si c’était crevant et compliqué.
Jubilee reprit la parole, lui offrant une échappatoire bienvenue à son défi culinaire. Laissant son amalgame voler jusqu’à l’assiette pour y trouver refuge, sa part gravitant toujours autour d’elle-même, Rachel la regarda quelques instants. Oui elle pouvait voler, ou faire voler, et même des trucs très lourds… mais, c’était quant même différent de faire voler des miettes. Une miette qui dégringolait de dix fois sa hauteur, on s’en foutait, une Jubilee qui faisait la même, c’était tout de suite plus grave. Avait-elle suffisamment confiance en elle pour cela ? Elle l’avait déjà fait par le passé, pour sauver Kate notamment, donc que quoi avait-elle peur ? La gravité était la même et Jubilee ne pesait pas plus lourd que Katherine. Aller, on tente.
- Euh… oui… je peux soulever des gens aussi. Mais… les toits ? C’est interdit d’aller là-haut…
Interdit, toujours obéir aux interdits. Elle avait passé sa vie à faire cela, à faire ce qu’on lui disait. Cela ne lui avait réussit que partiellement, mais c’était plus facile d’assumer les choix des autres que ses propres choix, car ses propres choix impliquaient ses propres erreurs. Ce n’était qu’aujourd’hui qu’elle commençait à souffrir des choix qu’elle avait fait ou qu’on l’avait forcé à faire, et pour une fois, il lui était donné l’occasion de braver un interdit. Et ceux pour faire plaisir à Juju.
Rachel se pinça les lèvres, le regard bougeant vivement vers la gauche puis vers la droite, hésitante, comme une enfant s’interrogeant sur ce qu’il y a derrière une porte avec marqué « ne pas ouvrir » et se demandant si elle va l’ouvrir ou pas. La lune… depuis combien de temps de l’avait-elle pas regardée ? Elle était allé dans l’espace, certes, mais la lune, la dame de nuit, depuis combien de temps ne lui avait-elle pas accordé le moindre regard ? Trop longtemps. Même petite, elle avait eut peur de la lune, elle avait détesté la lune, car c’était là-bas qu’elle avait perdu sa mère. Mais dans ce nouveau monde, la lune était différente, puisque sa propre mère était différente ; donc peut-être pourrait-elle la regarder. La douleur de la perte de sa mère avait totalement cicatrisée, donc elle n’était plus rien face aux autres. Oui, elle pouvait le faire.
Elle pouvait emmener Jubilee sur le toit, pour manger une part de gâteau à la belle étoile. Elle pouvait le faire. Elle n’avait pas le droit mais elle pouvait. Faire un choix, c’était compliqué.
Prenant la moue d’une enfant triste, Rachel se résolu à écouter le côté droit de son cerveau ; elle baissa les yeux et fit atterrir sa part de gâteau.
- Je… je suis pas sure que se soit une bonne idée. Désolée Juju…
Rachel culpabilisait de ne pas vouloir emmener Jubilee sur les toits, elle n’avait aucune raison de ne pas le faire ; d’un autre côté, elle n’avait pas non-plus le courage de le faire. La passivité était tellement plus simple, moins dangereuse. Elle n’osait même plus regarder la X-Woman dans les yeux, ni toucher à sa part de gâteau, et la confiture s’éloignait métaphoriquement.
Il n’aurait pas été dur de la convaincre, elle s’attendait à ce que Jubilee insiste ; peut-être même l’espérait-elle. Mais pour l’instant, elle était juste honteuse.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Mer 25 Juil - 8:59
Bien entendu elle avait raison. Ce n'était pas raisonnable pour une professeur d'enfreindre les règles et de braver les interdits. Je fis une mine déçue lorsque je l'entendis me rappeler ce que j'avais ou non le droit de faire. Une mine déçue et la tête baissée, pensive, vers ma part de gâteau qui n'avait pu être lancée. Je ne l'avais pas déjà terminée ma part ? Depuis combien de temps je la mange ? De puis combien de temps je me suis levée de mon lit où je devais dormir depuis plusieurs dizaines de minutes ? Rien de tout cela n'était raisonnable. Mon irrésistible envie, mes inextinguibles pulsions et mon grain de folie se heurtaient au solide et dur mur des responsabilités. J'ai dorénavant l'occasion de le dire : C'était mieux avant.
C'était mieux lorsque je jouais avec mes copines dans le super marché de Beverly-Hills. C'était mieux lorsqu'on allait, avec mes parents, à la fête foraine et que mon papa me gagnait la grosse peluche en tirant à la carabine avant de venir avec moi dans le train fantôme. C'était mieux avant, lorsque j'étais la « petite Jubilee » au milieu des vieux briscard de Xavier. C'était mieux lorsque je faisait ce que je voulais, que j'étais une élève qu'on aimait, qu'on adorait. C'était mieux lorsque j'en faisait qu'à ma tête faisant arracher les cheveux de celles des X-mens. Mais maintenant, maintenant plus rien de cela n'est. Je dois faire des entraînements non plus pour moi mais pour les élèves. Je dois les réprimander lorsqu'ils font des bêtises. Je dois veiller sur eux, je dois leurs montrer l'exemple et je ne dois pas aller sur le toit parce que c'est interdit. Ces responsabilités arrivent certainement trop tôt pour moi alors que je suis encore une gamine, une enfant.
- Moui, tu as sans doute raison. Ce ne serait pas responsable de le faire...
J'avais certainement épuiser mes stocks d'optimisme, de joie de vivre en d'enthousiasme. L'effet de la fatigue et de la déception me faisait dire ces sages paroles à demi mot, comme si je n'en était finalement pas moi même convaincue, mais que j’attendais qu'on me décide, soit à y aller, soit à aller me coucher. Reposant la fin de mon gâteau sur son plat dans un mélange de bâillement et de soupir. Je l’époussetai mes mains de ses miettes qui formaient un pseudo-conglomérat se voulant ressemblant à une part, fait par Rachel devant moi et sur ma demande. Je levai la tête vers elle alors, lui souriant gentiment comme une conclusion.
Comme deux indécises qui se fixent, attendant un miracle. Je me levai alors, me dirigeant vers la fenêtre de la cuisine. Le ciel était beau, étoilé et la nuit tiède et douce. Ouvrant les fenêtres, je m'assis d'un petit bon sur le rebord, les pieds à l’extérieure, se balançant dans le vide. Les bras appuyés sur le rebord, je tournais le dos à l'intérieur de la cuisine. De manière naturelle, les petites lampes multicolores vinrent se disposer dans les buisson se trouvant à mes pieds. La fenêtre se trouvant au rez de chaussé, il n'y avait aucun danger. Je pouvais respirer tranquillement, calmement. L'air frais emplissait mes poumons, j'adore cette sensation de la fine brise effleurant mon visage. Je tournai alors ma tête sur le côté pour m'adresser à Rachel.
- Et si je tombe ? Tu me rattrapes ?
Oui, je ne risquais pas de me faire mal à cette hauteur. Mais c'était plus métaphorique qu'à prendre au premier degré. On dit des amis qu'il vous aide à vous relever lorsque vous tomber. C'est dans ce sens que je le demandais à Rachel bien qu'elle ne pouvait pas non plus le deviner facilement à moins d'avoir des habilités spéciale. Je fis un léger mouvement en avant avec un léger sourire comme si je tombais petit à petit avant de me rattraper. C'était plus pour la blague que pour la tester vraiment. D'ailleurs, ce n'était pas mon intention car ce n'est pas mon genre. Vous savez, lorsque vous menacez votre ami de le pousser dans la piscine pour lui faire peur, c'est plutôt dans ce sens là que je me mis à me balancer dangereusement avant de m'arrêter car les blagues les plus courtes sont les meilleures.
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Mer 25 Juil - 18:29
- Je… je suis pas sure que se soit une bonne idée. Désolée Juju…
- Moui, tu as sans doute raison. Ce ne serait pas responsable de le faire...
La moue déçue de Jubilee renvoyait à celle honteuse de Rachel, qui culpabilisait encore plus de ne pas avoir assez d’assurance pour l’emmener là où elle voulait. La X-Woman reposa également sa part de gâteau, produisant un bruit étrange qui fit relever les yeux à la rousse. Cependant, le sourire de Jubilation trouva un écho chez Phénix, même si son sourire à elle était plus gêné, plus celui d’une enfant qui aurait pensé « j’ai fais une bêtise mais on m’aime quant même ».
Elles se regardèrent, bêtement, sans rien dire, attendant que l’autre prenne une initiative. Combien de temps restèrent-elles là, Rachel n’en eut aucune idée, mais se fut, sans grande surprise, Jubilee qui bougea la première. Elle alla jusqu’à la fenêtre, l’ouvrant et s’asseyant sur le rebord. Ses plasmoïdes la suivirent à l’extérieur, éclairant en contre-plongée la X-Woman dont l’ombre était ainsi bien plus grande et majestueuse.
Rachel n’était nullement gênée par l’obscurité ambiante, ses perceptions extra-sensorielles, qu’elle appelait aussi sixième et septième sens, lui étant chacune largement suffisante pour se repérer, même si le septième sens ne la renseignait pas sur le décor.
Se retournant Jubilee lui sourit, lui demanda si elle était capable de la rattraper. Rachel bloqua : mais… elles étaient au rez-de-chaussée, non ? Faisant des yeux ronds d’incompréhension, la jeune rousse chercha le sens caché de la parole. Puis il lui sembla que c’était effectivement au pied de la lettre qu’elle devait prendre l’expression, lorsque Jubilation fit un léger mouvement vers l’avant, comme si elle perdait l’équilibre. Rachel eut une inspiration rapide fasse au geste qu’elle savait pourtant inoffensif, tendant sa main pour rattraper l’autre jeune femme. Le temps se figea, les molécules stoppées par la télékinésie de Phénix, alors que la concernée se vautrait sur son gâteau.
- Arf, zut, déclara Rachel en se redressant, s’émiettant.
Puis, lorsque la rousse regarda une Jubilee figée dans un sourire, elle lâcha un juron. Cependant, avant de défiger les molécules qui composaient l’X-Woman, une idée se faufila jusque dans l’esprit de la jeune femme. Juju voulait jouer, comme lorsque Rachel était enfant. Malgré tout ce qui c’était passé depuis lors, R’Chel avait réussit à rire comme une gosse toute à l’heure, alors peut-être pourrait-elle rejouer comme une gosse. Jubilation voulait qu’elle la rattrape ? Chiche.
Rachel s’approcha de la fenêtre à pas lents, essayant de contourner Jubilee pour se retrouver à l’extérieur. Pas facile, d’autant que si elle poussait l’autre, l’immobilité des molécules s’interromprait, et donc sa blague à elle tomberait à l’eau. Bref, après deux-trois tentatives infructueuses, Rachel opta pour l’option qui aurait dû lui venir d’abor : sortir par une autre fenêtre. Voulant sauter dans les buissons en contrebas, la rousse se prit les pieds dans l’un d’eux et se vianda magistralement contre le sol. Bon, la combi en molécule instable l’avait protégée de toute griffure, et Jubilee ne l’avait pas vu, donc la honte était évitée ; d’un autre côté, Rachel se disait qu’elle était vraiment manche.
Se relevant, elle vint se placer sous la Jubilee qui sautait, écartant les bras pour la rattraper, non sans s’assurer de l’aide de sa télékinésie pour ne pas finir les fesses contre le sol. Les molécules de son amie furent de nouveau libres de leurs mouvements, et le temps reprit.
- Ok Juju, j’suis prête, déclara-t-elle d’une voix claire.
La déception quant Jubilee se rattrapa fut suffisante pour que Rachel fasse la moue, et du coup, elle se préoccupa des brindilles qu’elle avait dans les cheveux, lesquelles trahissait son déplacement bien moins héroïque que de la Téléportation.
Jubilation Lee X-Men Alpha
Messages : 2056 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Ven 30 Nov - 6:15
Téléportation ? Oui, ça devait être ça. C'était presque effrayant de voir Chou se téléporter devant moi tout d'un coup. Mais pourtant c'est ce qu'elle avait fait. Je crois qu'elle venait de trouver le meilleure moyen de faire passer un hoquet en faisant peur de la sorte. D'ailleurs je crois que j'ai eu bien peur à ce moment, les yeux écarquillés la bouche grande ouverte, je poussai alors un cris de stupeur lorsque je la vis devant moi. Quelle cinglée !
- Aaaaaah !
Mais avoir peur c'était une chose, la deuxième c'est que je m'étais reculé brusquement en arrière tombant à l'intérieur de la cuisine, me cognant la tête. Pendant m'a chute, j'avais agité mes bras vers l'avant comme pour agripper quelque chose alors que je voyais Chou simplement enlever les brindilles qu'elle avait sur elle. Attendez... Des brindilles ? Comment pouvait-elle avoir des brindilles dans les cheveux alors qu'elle s'était téléport.. Aïe. C'est que je m'étais fait vachement mal en fait. Les jambes encore sur le rebord de la fenêtre, à moitié écroulée sur le carrelage je tentais tant bien que mal de me relever, tout en frottant l'arrière de mon crâne. Tu parles d'une X-women, même pas capable de se rattraper quand elle se casse la figure... Enfin, peut importe.
- Hey Chou ! Ça va pas la tête tu m'a fais vachement peur !
J'avais peut-être crié un peu trop fort, je ne m'en rendais pas bien compte sur le moment mais si ça continuait, j'allais réveiller des élèves. Oh et puis zut, ils auront le plaisir de voir qu'il leur reste encore pleins de temps à dormir. Ça ne vous le fais pas à vous ? L'horreur d'entendre le réveil et puis se rendre compte que c'est simplement le voisin qui s'est mangé le parquet et qu'il vous reste quatre bonnes heures à dormir. Moi j'adore cette sensation, bon, oui, déjà il faut que je m'endorme pas comme ce soir et puis aussi il faut que je ne rêve pas. Parce que si on me coupe dans mon rêve avec un prince charmant me sauvant des flammes ça risque de jaser dans le combiné ! Par contre si c'est un cauchemar ou je me retrouve comme Xavier, en fauteuil, alors là je veux bien qu'on me réveille. Oui, c'est vrai, globalement, c'est compliqué et ça peut ne pas faire plaisir de réveiller institut parce qu'une idiote est apparue devant vous. Oh, j'ai dis idiote mais c'est affectif je l'aime bien Chou. Heureusement qu'elle ne lit pas mes pensées sinon, elle se serait vexé ou m'aurait attaqué peut-être... Mais, ça me donne une idée, j'avais bien envie qu'elle m'emmène en balade, volant au dessus des toits, et maintenant qu'elle m'a fais tombé...
- Pour te racheter te la blessure que tu m'as infligée, tu devras... m’emmener en balade volante avec toi au dessus des toits ! Héhéhé...
Je m'étais relevé brusquement, le tète passant par la fenêtre, regardant Rachel avec un grand sourire aux lèvres et plus aucune douleur visibles sur mon visage. Il n'y avait maintenant plus qu'à espérer que cela marche... Pour cela je levais un doigt accusateur, le pointant devant le pif de Chou.
[HJ : Dernière réponse en juillet... Quoi ? Je suis en retard ? Noooooon, à peine... Sorry =/ ]
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Un travail de fourmi [LIBRE] Sam 1 Déc - 14:11
Jubilee eut une réaction de surprise face à son déplacement, lâchant un cri et ses prises d’escalade, chutant à l’intérieur de la cuisine, laissant Rachel interdite et appelée également. QU’avait-elle fait ?
Les jambes de l’X-Woman dépassaient encore de la fenêtre, preuve qu’elle avait atterrit sur la tête. Phénix ferma les yeux, tremblante, imaginant déjà une plaie ouverte et le sang coulant. Non, non, non ! Repliant ses bras contre son tour pour se prendre la tête dans les mains, elle s’accusait d’un nouveau meurtre, ne parvenant pas à se rappeler de ce qui était arrivé à la Jubilation de son monde. L’avait-elle tuée ? Et ici ?
La culpabilité revenait, alors que les jambes de Juju disparaissaient du rebord. Avant que la crise n’eut réellement put commencer, la voix de Jubilation raisonna, lui criant dessus qu’elle lui avait fait vachement peur. Rachel se liquéfia, mais elle fut interrompue dans son élan, et à part se laisser glisser jusqu’au sol comme si ses jambes ne la portaient plus, elle ne fit rien, penaude. Si elle se faisait engueuler, c’était qu’il y avait plus de peur que de mal, et ça, c’était une bonne nouvelle. D’où elle venait, il y avait généralement plus de mal que de peur, ou au moins, l’un et l’autre s’équivalaient.
A genoux au sol, larme aux yeux et épaules basses, la tête levée pour regarder Jubilee réapparaitre à la fenêtre, la rousse attendit. Elle ne savait pas quoi faire, ayant suffisamment pleurée mais craignant que Jub’ lui en veuille, et attendit donc le verdict, tremblante. Le visage de l’autre repassa rapidement à travers l’encadrement, sourire aux lèvres, la laissant dans la plus grande perplexité, tant par sa demande que par l’absence de douleur ou de peur sur son visage. Mais le geste accusateur était bien là, un doigt pointé vers elle, désignant ce qu’elle était, sans réellement le savoir pourtant.
- Pour te racheter te la blessure que tu m'as infligée, tu devras... m’emmener en balade volante avec toi au dessus des toits ! Héhéhé...
Elle était perdue ; avait-elle ou non blessé Jubilee ? Les mots le disaient, mais le visage non ; ou alors, l’X-Woman savait parfaitement cacher sa douleur. Ce n’était pas impossible, considérant ceux qu’elle avait vu en camps et ceux auprès de qui elle s’était battue : c’étaient des guerriers, aussi entrainé qu’elle pour la plupart, bien que dans des domaines différents. La douleur devait leur être aussi familière qu’à elle, et si elle avait développé une peur de cette souffrance, elle se savait bien plus endurcie que le commun des mortels.
Le plus important, c’était qu’il n’y ait pas de blessure grave, et que Jubilation ne lui en veuille pas.
Rachel devait se faire pardonner, et Juju lui laissait une occasion de ce faire. Elle prit une grande inspiration et se releva, se frottant les bras non-pas de froid, mais pour se donner du courage.
Jubilation Lee ne devait pas faire beaucoup plus de la cinquantaine de kilo, et encore, ainsi la soulever serait d’une aisance absolue ; Rachel n'userait même pas de 1% de ses capacités. Mais elle ne devait véritablement pas la faire tomber. Ce ne serait pas la première fois qu’elle faisait voler quelqu’un d’autre, oui, mais ce serait la première fois qu’elle le faisait depuis son arrivée ici ; depuis le désespoir. Une grande inspiration, ses bras se tendirent vers l’objet qu’elle voulait soulever et ses yeux se fermèrent, pour ne plus s’en remettre qu’à ses perceptions extra-sensorielles.
C’était simple, elle prenait beaucoup de précaution pour rien, mais elle tenait quant même à les prendre.
Elle souleva Jubilee d’une pensée, puis se souleva elle-même, pour garantir de ne lâcher aucune d’elles, confiante en le fait que ses réflexes de protection s’enclencheraient au besoin. Elle les conduisit, toujours les yeux clos, jusqu’aux toits, sans le moindre effort autre que celui de ne laisser place à ses doutes et ses peurs dans son esprit, les faisant léviter au-dessus de l’Institut, à quelques mètres des tuiles.
- Je… je suis désolée… je… je… je vais pas plus haut. Si j’lâche, tu pourrais te faire mal.
Son manque de confiance en elle était flagrant, car à part ses yeux clos, elle ne semblait pas forcer le moins du monde ; car elle ne forçait pas le moins du monde. Ses bras s’étaient re-détendus, bien qu’elle ne sache où les placer, les laissant branlant dans le vide.
Le vent nocturne lui caressait le visage, faisant voler ses cheveux, et l’apaisant.
Cette soirée avait été la plus joyeuse depuis longtemps, très longtemps, trop longtemps, mais elle touchait à sa fin ; si l’on découvrait qui elle était, ou même qu’elle avait quitté sa chambre pour aller sur les toits, chose interdite, elle se ferait gronder. Elle n’avait dit aucun mot aux infirmières mais cela n’empêchait ses dernières de la houspiller si nécessaire.
Rien qu’à penser à cela, les épaules de Rachel se baissèrent, et elle fit se poser son corps et celui de Jubilation sur les tuiles.
- Tu diras à personne qu’on est venu là, hein ? s’enclin-t-elle en rouvrant les yeux, légèrement paniquée. Et tu diras à personne que tu m’as vu, d’accord ? Je veux pas que plein de monde soit au courant pour moi, j’ai peur qu’on vienne me voir et… bah… j’ai peur des gens, voilà tout.
Elle avait donné un « faux » nom, seul Xavier étant au courant pour sa véritable identité et ayant juré de garder le secret, et avait demandé au Professeur X d’interdire à Henry Mc Coy de l’approcher, étant le premier X-Men à s’être intéressé à elle. Son dossier était vide, et Jubilee n’aurait pas grands moyens d’en apprendre plus sur elle. Tant mieux, Rachel ne voulait pas être découverte pour ce qu’elle était, car elle ne voulait pas être rejetée.
Une fois la promesse obtenue, elle s’excusa et s’en retourna, suivant les toits jusqu’à l’Infirmerie, disparaissant aux yeux de Jubilation par Télépathie pour ne pas être suive. Cette nuit resterait longtemps dans sa mémoire comme une accalmie en pleine tempête, la seule question véritablement importante étant : « y en aurait-il d’autres ? »
Ce serait dur, mais Rachel se prenait à l'espérer. Ce serait dur, long et fastidieux, mais peut-être que. Ce dont elle était sure, c'était qu'il s'agirait là d'un travail de fourmi...
RP TERMINE pour Rachel
Hors Jeu:
C’est pas grave, ne t’inquiète pas. Comme convenu, je clos ici, et on en rouvrira un autre avec Rachel non-dépressive, quant tu auras le temps. A bientôt