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 Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]

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MessageSujet: Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]   Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer] Icon_minitimeDim 8 Déc - 16:19

Le voyage avait été long pour Chamber. Environ 7 heures de vol, sans rien pouvoir faire d'autre que d'écouter de la musique. Au moins, son jeune compagnon, Max Jubbins, s'était il tenu tranquille. A dire vrai, il s'était rapidement endormis une fois qu'ils avaient décollés. Une bonne chose. Le garçon avait une capacité assez étrange qu'il ne maîtrisait absolument pas. Il pouvait se transformer en une sorte de brume consciente et corrosive. Cette brume disposait de la capacité de pouvoir déplacer des objets, mais surtout, agissait sans aucune conscience, poussée uniquement par la faim. Et cherchait à dévorer tout le métal qui se trouvait à proximité. Lorsque Chamber, sur les instructions du professeur, l'avait cherché, puis trouvé dans les rues brumeuses de Londres, il ne savait pas trop à quoi s'attendre. L'esprit qui habitait la brume ne semblait pas perméable à la lecture d'esprit du télépathe, qui n'avait pu lui donner d'autres informations que le fait qu'il s'agissait d'un mutant et que celui ci n'avait encore jamais déclenché ses pouvoirs auparavant. Il avait essayé de communiquer avec lui. Il avait eu du mal. Le premier contact lui avait donné un sérieux mal de crâne ainsi qu'un retour psychique plus proche du niveau animal que de l'humain : le brouillard avait terriblement faim. Il semblait que plus il se nourrissait, plus sa taille s'étendait, plus il avait faim. Ce qui semblait être un cercle sans fin. Ou sans faim, plutôt. Plus il s'adressait au brouillard, plus celui ci semblait se rapprocher de l'être conscient. Il avait fini par se dissiper pour laisser la place à un jeune enfant, la douzaine d'année, nu comme un vers, qui s'était évanouis. Sur les instructions du professeur, maintenant capable de lire dans ses pensées, il avait pu rapporter l'enfant à sa famille et expliquer la situation. Les parents aimaient leur gosse et étaient terriblement inquiets de sa disparition. Dès qu'il eu fini son explication, ils n'étaient aussi inquiet sur ce qu'il pouvait devenir. Mais l'aimaient toujours autant. Ce qui était une bonne chose. Après quelques heures de discutions, ils avaient fini par conclure que l'enfant serait mieux à l'institut. En règle générale, dans ce genre de cas Chamber s'arrangeait alors pour mettre l'enfant, voir l'accompagnait, dans l'avion, et des X-men venaient le chercher à l’aéroport. Ce qui ne manquait jamais de lui rappeler la première fois, où, lui, avait fait ce trajet. Mais cette fois ci, le professeur avait ajouté qu'il devait non seulement accompagner le garçon jusqu'à l'institut, mais également reprendre du service actif parmi les X-men.

Et, alors qu'il venait de sortir de l’aéroport, il ne savait toujours pas comment il allait pouvoir regarder les autres X-men en face. Il n'était certes pas le seul X-men à avoir une conscience un peu lourde à porter. Mais ça n'excusait rien. Il avait contrevenu à la règle, celle que leur leader ne cessait de répéter : les X-men ne tuent pas. Et lui, si. Il l'avait fait parce qu'il n'avait pas le choix, pour protéger le plus de personnes possibles. La personne qu'il avait tué était loin d'être elle même un ange, plutôt une pourriture infernale. Mais c'était tout de même un être humain. Et il l'avait tué. Il ne pouvait pas vraiment dire qu'il était en paix avec cela. Il ne savait pas exactement ce que les autres X-men savaient. Le professeur était au courant, c'était sur. Il avait du écrire ça quelque part. Après, rien n'était un véritable secret pour certains X-men. Il pensait notamment à sa professeur, alors qu'il était encore à l'institut du Massachusetts. Elle ne mettrait pas longtemps avant de voir ce qu'il avait fait. Ceci dit, elle faisait partit de ces X-men avec un lourd passé.

Finalement, ils atteignirent l'extérieur de l'aéroport, sans encombres. Le professeur avait bien préparé leur arrivée. Restait simplement à prendre un taxi pour se rendre à l'institut. Le problème était de parvenir à parler à un chauffeur de taxi sans lui faire peur. Max sur les talons, il se dirigea vers la file d'attente des taxis. Le gamin n'avait pas l'air dans son assiette depuis qu'il l'avait réveillé. Il n'avait rien voulu manger depuis qu'ils avaient commencé le vol, mais il se plaignait d'avoir faim. Jonothon craignait qu'il ne puisse plus manger autre chose que du métal, sous sa forme brumeuse. Il fallait espérer que les grosses têtes de l'institut pourraient se pencher sur son cas rapidement. Plusieurs taxis attendaient les clients, mais au vu flux de passager qui les hélais, ils seraient bientôt tous partis. Chamber s'approcha du plus proche et commença a engager la conversation. Et ce qui devait arriver, arriva : l'homme paniqua, l'insulta et lui dit qu'il ne ferait pas monter de monstres mutants dans son taxi. Chamber se dirigea donc vers un autre taxi, plus loin dans la file. Mais, soudain, il se rendit compte que quelque chose clochait. Il avait toujours son sac de voyage et la valise de Max. Mais Max, lui, n'était plus la. En regardant au loin, Chamber parvint à repérer un banc de brouillard qui se déplaçait rapidement. Le gamin avait du à nouveau succombé à la faim et activer son pouvoir. Chamber jeta un coup d'oeil rapide et se dirigea vers un taxi et monta sans attendre. Il prit immédiatement la parole :

« Bonjour. Oui, je suis un mutant. Faites ce que je vous dis et je double le prix de la course. »

L'homme, un type d'une quarantaine d'année, le regarda, d'abord avec surprise, puis avec amusement. Le fait que quelqu'un lui parle directement dans sa tête ne semblait pas lui faire peur, ce qui était une bonne chose. Il cala sa bedaine, attacha sa ceinture, puis démarra. Il commença immédiatement à tapoter des choses sur le GPS intégré à son véhicule et le prix de la course commença à défiler. Il jeta un rapide coup d’œil vers son rétroviseur central, détaillant Chamber du regard. Un type avec des bandelettes et un blouson de cuir, ça ne passait pas inapperçu :

« Alors, patron, par où je vais ? »

Chamber commença à lui donner les instructions, pas à pas, pour suivre l'enfant. Il espérait qu'il n'allait pas causer trop de panique. Finalement, ils parvinrent quelque part dans les rues de New York. Le brouillard s'était dirigé vers une petite allée où la voiture ne pouvait aller. Fidèle à sa parole, Chamber avait payé le taxi, puis s'était dirigé vers l'allée, traînant toujours la valise et le sac de voyage. Il lança mentalement :

« Max ? Tu es la ? »

Il n'avait pas ciblé spécifiquement l'enfant, ne l'ayant pas dans son champs de vision. D'autres personnes à proximité pouvait avoir « entendu » son appel. Il jeta un coup d’œil à sa montre. 19 heures. Ils étaient attendus à l'institut depuis au moins une demi heure. Avec un peu de chance quelqu'un allait le contacter mentalement, ou le rejoindre. Il ne pouvait prendre l'initiative de l'appel, étant incapable de communiquer aussi loin et ne pouvant parler. Il devrait se mettre au morse après la langue des signes. Alors qu'il s'avançait prudemment, il entendit un bruit, et se retourna.
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Iris Balwin
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MessageSujet: Re: Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]   Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer] Icon_minitimeMar 14 Jan - 20:23


Je m’arrêtais à la bifurcation du chemin pour reprendre mon souffle.

Ca faisait trois quarts d'heure que je marchais continuellement sans pause. J'étais un peu déçue de ne pas avoir pu courir à un autre moment de la journée. A 19heures, même les plus sombres et petites ruelles de New York vivaient. Et c'était justement dans celles-ci que je me trouvais. Toute vêtue de noir, comme à mon habitude. Mais il fallait absolument que je pense à autre chose que le boulo, ou ma mutation. Et courir me vidait l'esprit de toutes ces choses. Bon, vous me direz : pourquoi ne pas aller, je sais pas, au bord de l'eau, à central park, au lieu de traîner dans ces rues mal famées . Il n'empêche que, statistiquement, il y a moins de monde dans ces rues-ci que dans celles qui longent la mer... Et peu m'importe le paysage, tout ce qui compte, c'est le calme.

Je passais une main dans mes cheveux. Ils étaient d'habitude indomptable, mais j'avais quand-même réussi à les attacher en queue de cheval à peu près potable.

En fait, je crois que la véritable raison pour laquelle je faisais autant de sport est tout autre. Je pense que c'est plutôt pour avoir l'impression de contrôler mon corps. Enfin, simple hypothèse, après tout... Mais dès que j'avais fait mes deux heures de course, la frustration -de ne pas pouvoir le bouger par ma seule volonté lors de ma mutation- était relativement réduite.

Tout ceci mis à part, je recommençais ma course. Je n'avais croisé personne de malsain, depuis le début. J'en étais heureuse, parce que d'habitude, je ne loupais jamais le trafiquant de shit et autres « voyous des quartiers de New York ». Si seulement j'avais su ce que j'allais rencontrer, je n'aurais pas été si optimiste...

Encore quelques rues. Droite. Droite. Gauche.

J'avais pour objectif de faire une sorte de boucle entre les ruelles afin de revenir chez moi après un temps précis.

Mais soudain, je remarquais une chose dans la pénombre d'une fin d'après-midi nuageuse. Un brouillard anormal s'était emparé de l'atmosphère.
Je continuai à courir, mais dans un autre but. Je me dirigeai maintenant VERS le fameux brouillard. Je ne l'avais pas remarqué avant, ce qui me faisait pensé qu'il était venu très promptement. Il était très épais. Mon instinct me disait de m'enfuir, mais la curiosité pris le dessus : au bout d'à peine une minute à déambuler à travers les ruelles étroites, je tombai sur une scène totalement inattendue.

La premier chose que je vis fut un homme, de dos. Sa silhouette était longue, assez fine. J'aurais pu, dans la confusion, la confondre avec une femme. Mais là n'était pas le problème. Le problème, c'était de savoir d'où venait ce brouillard. Et pourquoi on avait perdu la situation. Car c'était bien le cas : l'homme, paniqué, regardait un peu dans tout les sens.
D'ailleurs, son regard tomba sur moi, à l'instant où je m'approchai en courant.
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MessageSujet: Re: Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]   Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer] Icon_minitimeDim 2 Fév - 18:04

Le gamin était la. Il en était quasiment certain. La nappe de brouillard était bien trop épaisse pour qu'il s'agisse d'une banale coïncidence. Mais il n'arrivait pas à atteindre son esprit, pour une raison quelconque. Ou alors, il avait décidé de l'ignorer, contrairement à la dernière fois. Il ne savait pas ce qu'il en était de cette créature. Est ce qu'elle était intelligente ? Était ce la même psyché qui l'habitait que celle qui habitait Max ? Il n'aurait su dire. Son pouvoir psychique s'arrêtait à la capacité de communiquer avec quelqu'un, il ne pouvait pas lire ses pensées. Et lorsqu'il avait cherché à poser des questions à l'enfant, afin de disposer d'un ordre d'idée quant à la dangerosité de lui faire prendre l'avion, l'enfant n'avait pas su répondre. Chamber avait donc décidé qu'il pourrait gérer. Il avait eu de la chance que la transformation n'ait pas eu lieu quelques heures plus tôt. Il ne doutait pas que cela aurait alors déclencher une forte panique, voir pire. Car Max semblait avoir faim quand il se transformait. La base de son alimentation était alors le métal et l'énergie sous sa forme électrique. Du moins, Chamber le supposait il, car lors de leur précédente rencontre, lorsque la forme gazeuse de Max était entré en contact avec un pilonne électrique, la densité et la taille de la nappe de brouillard s'était accru fortement, comme lorsqu'il se nourrissait de métal. Cependant, il semblait avoir une forte préférence pour les structure métallique, qui avait sur lui le même effet, mais à moindre dose.

Il jetait des regards dans tous les sens, cherchant à voir une poche plus dense qui, d'après son expérience précédente, constituait l'épicentre de la manifestation de l'enfant. Au même moment, il entendit le bruit d'une course qui venait dans sa direction. Une jeune femme qui semblait faire du sport, habillé de noir, venait vers lui. La première chose qu'il remarqua, c'est qu'elle avait l'air assez jolie. La seconde, c'était que le groupement de poubelle, située sur sa gauche était entouré d'un brouillard qui se densifia soudain. Celle ci se mirent à trembler, puis, s'élevèrent du sol à quelque mettre, rependant leur contenu un peu partout au passage.

« Attention ! »

Chamber avait parlé pour attirer l'attention de la jeune femme sur ce mouvement et éviter qu'elle ne se fasse blesser la chute du contenu de la poubelle. De façon générale, si elle évitait de se retrouver couverte de détritus, ça ne lui déplairait sûrement pas. Il avait hésité un instant à projeter sa rafale pour désintégrer les objets pendant leur chute. Mais il avait préférer renoncer. Il risquait d'effrayer la jeune femme et Max. Inutile d'augmenter la panique anti mutant simplement pour ça. Les actions de Max risquait déjà bien assez de faire des effets comme ça. Par exemple, demain matin, les riverains se demanderait où étaient passé leurs poubelles. Max venait en effet de les désintégrer, celle ci se dégradant rapidement dans une sorte de halo bleu vert. L'intensité du brouillard augmenta en même temps légèrement.

« Vous ne devriez pas rester la, madame. »

Hum. Ce n'était peut être pas la chose à dire, ça pouvait facilement être mal interprété, même si le ton n'y était pas. Soudain, Chamber se rendit compte qu'il venait, pour la deuxième fois, de parler à la jeune femme. Et ce faisant, si elle était attentive, elle avait du identifier qu'il était un mutant. Rien n'était cependant certains, certaines personnes ne se rendait parfois jamais compte qu'il ne parlait pas en utilisant sa véritable voix mais un pouvoir psychique. Cependant, ce genre de cas étaient d'avantage des minorités que des règles. Mais il n'avait pas le temps de s'en inquiéter. Il verait plus tard si il pouvait parler à la jeune femme pour éviter qu'elle ne répande des rumeurs sur des monstres mutants. Pour l'instant, il devait d'abord  gérer Max. Une fois de plus, il tenta de communiquer avec lui :

« Max, c'est moi. Écoute moi. Il faut que tu te calme. C'est important. »

A nouveau, pas de réponses. Puis la masse dense de brouillard se remit en mouvement, vers un panneau de circulation. La base de celui ci se dissipa rapidement, puis, le tout fut expédié dans sa direction. Super..

HRP : Désolé pour le retard et pour mon absence imprévue.
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Iris Balwin
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MessageSujet: Re: Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]   Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer] Icon_minitimeMar 4 Fév - 16:55





J'ouvris de grands yeux, comme pour mieux comprendre la situation. En arrivant près de l'homme, celui-ci se tourna vers moi, avant de dire :

- Attention !

Puis, il se détourna et fixa un endroit précis dans le brouillard.
De mon côté, je réfléchissais rapidement.
L'homme savait incontestablement d'où venait ce fameux brouillard. Je ne pouvais pas lui demander, de peur de le déstabiliser encore plus. Que pouvais-je faire de toutes manières dans cette histoire ? Je ne pouvais à aider, parce que mon pouvoir n'agissait que sur les être humains. Et il ne me servait à rien de posséder cet homme, à part aggraver la situation. On ne pouvait pas non plus appeler au secours, pour la bonne raison que cette chose avait l'air
vivante. Et incontrôlable.
Devrai-je partir et laisser cet homme seul dans son pétrin ? Sûrement.

J'eus fini mon raisonnement lorsqu'une poubelle se trouvant dans les parages se détériora soudain. Et ce avec l'aide de ce fameux monsieur. Qui devait être mutant. Dans quel guêpier m'étais-je fourré ? Trop tard pour trouver une réponse à cette question.

-Vous ne devriez pas rester la, madame.

Le doute s’empara soudainement de moi. Et si cette chose était humaine ? Mutante ? Vous savez, je suis pas quelqu'un de très courageux. Vraiment pas. La seule chose que je voulais, personnellement, c'était la paix et la solitude. Que je vive tranquillement ma petite vie, et que je meure – seule si il le fallait – sans avoir jamais connu de moment pleins d'actions, et je serai heureuse.
Ceci expliquant cela, la peur qui s'insinua en moi. La réalité, même si du coup paraît un peu vaniteuse, c'est que lorsque je pressent que c'est utile, je laisse mes émotions me submerger. Je sais bien que c'est contraire aux règles que je me suis imposées, mais c'est seulement au tout dernier moment que je flanche.

Voilà, trop tard. Je laissais mon corps s'envahir d'un effrois grandissant, d'une peur monstrueuse qui commençait à me dévorer le cœur. Elle n'avait pourtant pratiquement rien à voir avec l'action qui se déroulait dans la rue. Qui me semblait si lointaine, à présent. Elle s'éloignait, et je me demandais ce que je faisais-là. Où étais-je ? Après tout, je m'en fichais. Je voulais seulement que la douleur qui dévorait mes entrailles s'arrête. J'aurais tout fait pour, comme par exemple me jeter du haut d'un pont, si il le fallait. J'aurai voulu hurler toute mon âme. Je ne parvenais plus à penser. Problème : je n'arrivais pas à bouger, ni même à articuler un seul mot. Seuls mes yeux pouvaient transfigurer ce qui se passait en moi. Une larme y perlait dans un coin, comme un messager venu d'un autre monde.

-Max, c'est moi. Écoute moi. Il faut que tu te calme. C'est important.

Ces quelques mots, entendus comme si ils avaient était prononcés à travers une vitrine trop épaisse, me rassurèrent intérieurement, au plus profond de moi-même, là où le calme régnait. Je ne faisais pas tout ca pour rien.

La douleur se figea un instant. Et enfin, la division.

En l'espace d'une fraction de seconde, la douleur disparu. Propulsée en avant dans le chaos du néant, la vision de mon corps s’effondrant contre le mur, sans vie, me parvint. Bien que je l'ai vu des dizaines de fois, il me perturbait encore. Malheureusement, comme à chaque fois que la scission se faisait sans préparation, je ne parvenais pas à contrôler l'engin dans lequel je me trouvais coincée . Je voyais l 'homme qui devait sûrement se demander ce qui se passait, mais je voyais autre chose, de bien plus intéressent. Je voyais un corps astral. Un deuxième.

Pile ou face.

Coup de bol, la coquille dans laquelle j'étais coincée était indulgente, ce jour là. Elle se dirigea avec un rapidité fulgurante vers la personne inconnue. Vu la taille, un enfant.

Tout ce passa en un quart de seconde. J'entrai sans pouvoir rien faire dans ce nouveau corps. En même temps, le brouillard dense disparut, comme si on avait appuyé sur un bouton, là haut dans le ciel. Il se transforma pour devenir un petit garçon. Devant moi, l'homme, au milieu de la route. Il me regardait, ou plus exactement, regardait l'enfant que j'avais fait prisonnier, contre mon grès.
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MessageSujet: Re: Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]   Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer] Icon_minitimeVen 7 Fév - 20:36

Bon, bon, bon... La situation n'allait pas en s'arrangeant. La jeune femme avait commencé par prendre un air quelque peut paniqué, puis, avant de tout simplement s'effondrer contre un mur. S'il voulait éviter de l'impressionner, c'était raté. Franchement, c'était possible d'avoir moins de chance ? Après tout, elle aurait pu simplement passer son chemin, éviter de prendre cette rue, ou n'importe quoi d'autre. La, elle avait tourné de l'oeil. Il avait donc maintenant deux sujets d'inquiétude au lieu d'un seul. La jeune femme qui avait pu se faire mal en tombant et Max. Il ne pouvait pas se permettre de le baisser à nouveau sa garde et d'ainsi le laisser s'enfuir au loin. Il n'avait aucune idée des effets secondaires de sa mutation ni des conséquences que pouvait avoir une transformation prolongée. Le professeur lui avait en tout cas indiqué qu'il fallait mieux éviter de laisser celle ci se prolonger tant que lui ou un autre membre du corps médical de l'institut n'auraient pas prit le temps d'examiner l'enfant. En fait, si Jonothon avait correctement fait son travail, l'enfant n'aurait pas du se transformer tant qu'il était sous sa garde. Garde qu'il avait relâché au plus mauvais moment, alors qu'il était évident que l’enfant risquait de n'en faire qu'a sa tête. Comment pouvait on espérer lui donner un poste de professeur quand il faisait preuve d'un tel manquement à tout ses devoirs élémentaires ? On pouvait se le demander. Mais l'heure n'était pas à se faire des nœuds au cerveau à coup de leçon de moral. Il fallait qu'il agisse.

Sans quitter l'enfant des yeux ou du moins la poche de brouillard dense qui le représentait, il amorça un mouvement vers la jeune femme, quand soudain... Le brouillard disparu. D'un seul coup. Ok. Il ne se savait pas doué d'un tel talent d'orateur. Il lui avait suffit d'une seule phrase pour calmer l'enfant. Finalement, il serait peut être capable de faire un bon professeur. Avec un peu d’entraînement et de travail sur soit. Il fallait maintenant gérer la nouvelle situation : Max, se remettant de sa transformation et la jeune femme évanouie. L'état de santé de la jeune femme semblait préoccupant : il choisit donc de continuer ce qu'il était en train de faire, tout en gardant son regard fixé vers Max :

"Max, tout va bien. Tu n'as rien fait de mal. Vient près de moi, on va aider la dame."

Il finit par s'accroupir à côté de la jeune femme affalée contre le mur sans connaissance. A priori, elle n'avait pas l'air de s'être fait de blessures visible lorsqu'elle avait perdu ses esprits. Tout en continuant de jeter des coups d'oeil régulier à Max, il prit le pouls de la femme. Régulier, stable. Proche de celui d'une personne qui dort. Sa figure semblait calme, bien qu'on puisse y voir l'ombre d'une grimace.  Peut être le produit de son imagination. En tout cas, ses jours ne semblait pas en danger.

"Max ? Tout va bien pour toi ?"

Il aurait peut être du commencer par poser cette question, mais il avait supposé que si quelque chose n'allait pas, l'enfant le lui aurait fait savoir. A posteriori, ce n'était peut être pas si évident. Les enfants ne raisonnaient pas forcément comme des adultes. Ça aussi, il aurait du le savoir. Mais dans la panique, on ne pouvait pas penser à tout.

La question, maintenant, c'était la jeune femme. Qu'est ce qu'il allait bien pouvoir faire d'elle ? Il ne pouvait pas vraiment la laisser, la, comme ça, dans la rue. C'était un coup à ce qu'il lui arrive des choses. Ce n'était pas vraiment sa faute si elle n'avait pas une nature très résistante au point de s'évanouir quand elle croisait un homme un peu étrange et un poubelle désintégré. Aller voir la police, alors ? Si c'était à priori une bonne idée, un examen rapide ne manquait pas de montrer un grand nombre de défauts : il était citoyen britannique, il avait l'air terriblement louche, il se baladait avec un enfant qui n'était pas le sien et dont il n'avait pas la garde légale et la victime était une jeune femme, plutôt séduisante, il fallait bien l'avouer. Et il était de façon indubitable, un mutant. Il ne faudrait pas une fouille bien poussé pour s'en rendre compte. Il ne s'en tirerait pas sans au mieux un long interrogatoire serré sur ce qui s'était passé. Au pire, sans un petit tour en prison le temps que les policiers récupèrent des infos sur lui de leurs collègues anglais. Voir un petit tour dans le fameux Triskelion, s'il avait vraiment de la chance. Avec en prime Max placé on ne savait où et qui risquait de piquer une nouvelle crise. Appeler une ambulance ? C'était une possibilité.

Mais il ignorait les moyens financiers de la jeune femme. Si elle se retrouvait dans un hôpital, elle n'aurait peut être pas les moyens de le payer. Ce n'était pas forcément un cadeau à faire à une personne. Il fallait cependant qu'il fasse quelque chose. Plus le temps passait, plus le risque qu'une personne arrive et se méprenne sur la scène augmentait.

"Madame ? Vous m'entendez ?"

Peut être qu'avec un appel direct à son esprit, il arriverait à faire quelque chose.
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Iris Balwin
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MessageSujet: Re: Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]   Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer] Icon_minitimeDim 9 Fév - 18:59


L'homme me fixa une seconde, tendis qu'un frisson glacial parcourait mon corps astral. Une impression affreusement désagréable de ne pas être chez moi s'empara de mon cœur, qui se serra.
Lorsque je reprenais mes esprits, l'homme radioactif c'était tourné vers mon corps, que je ne suportais pas de voir ainsi. C'est la chose la plus destabilisante que j'ai jamais connue. Je ne pourrai même vous décrire la sensation d'étrangeté et de mal-être à chaque fois que je posais un regard dessus.

-Max, tout va bien. Tu n'as rien fait de mal. Vient près de moi, on va aider la dame.


Pourquoi n'étais-je pas rester chez moi au lieu de vouloir absolument courir... ?

Maintenant, plusieurs choses :
D'abord, ce monsieur, bien évidement, ne se doutait pas que j'étais à l’intérieur de ce qui aurait pu être son fils, et qu'il ne servait à rien d'aider mon corps. Et je suppose qu'il ne sera vraiment très content de ce fait.
Deuxièmement, je sentais que le petit se débattait. Ou plutôt, quelque chose de plus fort de lui, comme une faim mordante, qui voulait à tout prix exploser... Et il était très compliqué de la maintenir pour le gamin. D'ailleurs, il n'y arrivait pas, bien qu'il essayât, et il en souffrait, je le sentais. Mais je ne pouvais rien faire : autant que je ne ressentais pas cette faim, je ne pouvais agir dessus. Je l'empêchais seulement d'éclater, en maintenant coûte que coûte la forme humaine de... de Max.

Ayant pris le contrôle de ce petit corps, je m'avançai vers l'homme. Il allait avoir un peur monstre et s'enfuir en courant, à coup sur. Mais je devais lui dire la vérité. Il semblait être de mon côté.

-Max ? Tout va bien pour toi ?

Arrivé à proximité, le garçon tapota l'épaule de l'homme. C'est aussi d'une voix aiguë, mais chantante et bizarrement douce voire angélique qu'il prononça ces mots :

-Excusez moi, monsieur. Je cherchai mes mots, lutant contre la faim qui essayait de s'emparer de moi sans y parvenir. Je ne suis pas celui que vous croyez. Je suis cette femme, mais dans le corps de ce garçon ( j'imageai mes paroles en pointant mon corps et celui dans lequel je me trouvai ). Je suis mutante, comme lui et vous-même. Si je sors, la brouillard se lèvera encore, plus fort de sa privation.

Le petit garçon plongea un regard que j'espérais rassurant dans celui de l'autre mutant. Qui ils étaient, je n'en avais pas la moindre idée. Mais ce que je savais, c'est que maintenant que j'étais plongée jusqu'au cou dans ce pétrin, je me devais de leur venir en aide. Ce garçon, Max, souffrait. Il ne luttait pas contre moi, je ne sais même pas si il avait prit en compte que je contrôlais son corps. Je soupirai, essayant de me reprendre. Il fallait que je sois calme, pour tout le monde ici. Si je ne me contrôlais plus moi-même, je préférerai ne pas savoir où tout ça se finirai...
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MessageSujet: Re: Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer]   Sur le chemin du retour [Voir par message pour participer] Icon_minitime

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