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 Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}

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Echo
X-Men Oméga
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MessageSujet: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeVen 21 Juin - 21:01

Samedi 22 Décembre 2012 – 06 : 04 P.M.
De l'autre côté des plaines désertiques, où rien n'ose grandir, je vous ai appris à chanter, vous m'avez appris tout ce que je sais, ainsi qu'à penser que la nuit est jeune, et nous ne savons pas si nous vivrons pour voir le soleil. Le meilleur est encore à venir, je sais, vous savez, que nous avons commencé, par des hauts et des bas, et comment puis-je vivre sans vous ? Vous êtes une telle partie de moi, et vous avez toujours été les seuls. Me gardant éternellement jeune, et le meilleur est encore à venir. Ne cherchez pas le meilleur est encore à venir, prenez ma main le meilleur est encore à venir. Pensant aux moments, lorsque nous riions et pleurions, je ne changerais rien, je ne pourrais pas même si j'essayais, à travers le vent et la pluie, l'esprit de notre chanson reste le même.

Les paroles raisonnaient encore dans son esprit alors qu’elle volait vers l’Institut. C’était tellement vrai ; après la tempête, le calme, après la pluie le beau temps, c’était toujours ainsi. C’était un cycle. Cela aurait une fin et un renouveau, il fallait pouvoir souffrir pour pouvoir être heureux, l’un sans l’autre ne pouvait exister. L’équilibre. L’équilibre était en chaque point de l’univers, elle le voyait à présent. La vie et la mort, l’amour et la haine, l’espoir et le désespoir, tout n’était qu’un équilibre, tout n’était qu’un cycle. Elle l’avait vu, elle l’avait comprit, désormais. Et elle revenait à la maison forte de ces savoirs, pour tenter de l’expliquer aux personnes qui en auraient besoin.

Comment serait-elle accueillie après ce qui c’était passé ? Aucune importance. Le Phénix Noir ? Non, simplement le nouveau Phénix. Il évoluait, et si le vert et le jaune avaient été les couleurs de sa mère, le rouge et le jaune-doré seraient les siennes. Elle devrait s’expliquer, elle devrait rendre des comptes, mais elle ferait cela plus tard. Pour l’instant, il y avait une chose plus importante. Une chose qui, elle le sentait, allait mal, très mal. Rachel savait ce qu’était ce mal, pour l’avoir vécu, cependant, elle savait également qu’il était difficile de le combattre. Elle arrivait tard, mais mieux vallait tard que jamais. Et il ne serait jamais trop tard, elle en était certaine.

Elle avait vues tant de choses en si peu de temps, mais elle voulait que sa place soit là-bas, aux côtés de ces personnes. Elle le voulait et allait le faire, car elle devrait se faire un nid, non attendre qu’on lui fasse, elle le savait. Tout comme elle savait que d’autres avaient besoin d’elle. Et elle ne les abandonnerait pas ; elle les avait laissés seuls trop longtemps. Son absence avait été nécessaire, mais elle touchait à sa fin.

Le meilleur est encore à venir, je sais vous savez, que nous avons commencé, par des haut et des bas, et comment puis-je vivre sans vous ? Vous êtes une telle partie de moi, et vous avez toujours été les seuls, me gardant éternellement jeune, et le meilleur est encore à venir.
Ne cherchez pas, le meilleur est à venir ; prenez ma main, le meilleur est à venir. Oh Pouvez-vous sentir cela dans l'air ? C'est dans vos cœurs et tout autour, nous sommes arrivés à garder ce rêve vivant.

Ce rêve était encore vivant, elle le savait. Elle l’avait ramené à la vie, ce rêve. Elle lui avait donnée une seconde chance. Mais elle savait aussi que pour qu’il s’en saisisse, de cette seconde chance, il faudrait le pousser à le faire. Rachel le savait car cela avait été ainsi, pour elle. Elle n’était pas réellement empiriste, de telles notions lui passaient au-dessus de la tête et elle se moquait bien des noms qu’on pouvait donner aux choses, mais elle croyait en son ressenti. Tout autant qu’elle croyait dans le fait qu’il y aurait des jours meilleurs. Elle avait si longtemps lutté sans espoir, et aujourd’hui elle s’en voulait porteuse, elle en avait pour tous. Et les premiers qui en bénéficieraient seraient ceux qu’elle aimait, ceux qui en avaient le plus besoin.

Caitlyn Emilie Elioth, sœur de cœur selon ses propres mots ; voilà ce qui passait avant le monde, à ses yeux comme à son cœur. Rachel la retrouverait bientôt. Et elle ne laisserait pas l’Institut les maintenir séparées. Sans doute Danger et les X-Men s’attendaient au retour du Phénix, mais elle ne venait pas pour brûler, elle venait pour vivre, pour cultiver le terreau de l’humanité, en elle et chez les autres.

L’Institut apparut à l’horizon, et elle le figea pour ne pas s’y confronter. Plus tard, Caitlyn d’abord, les comptes ensuite. Elle ne venait pas ce battre, et elle ne voulait pas abimer ce qu’elle amenait avec elle. Tant l’espoir qu’un petit cadeau sucré.

Rachel était dans son costume de Phénix, mais elle n’était plus auréolée des flammes, et restait humaine, pour l’instant. D’une humanité qui allait devoir s’exprimer au mieux pour aider son amie, et d’une humanité qui serrait entre ses doigts une petite boite en carton, sans fioriture ni dessin. Elle n’en avait pas besoin, ce n’était pas la forme qui importait, mais le fond. Un cadeau n’était jamais beau parce qu’il vallait cher ou qu’il avait des attributs particuliers, simplement parce qu’il venait du cœur. Et le sien venait du cœur, du fond du cœur.

Pénétrant dans les lieux où le temps s’était, semblait-il, arrêté, elle commença à marcher jusqu’à la chambre qui l’intéressait, regardant ces lieux familiers et les fantômes de cire qui s’y trouvaient, songeant aux passés et aux avenirs, et se répétant une dernière fois les paroles de la chanson :

Le meilleur est encore à venir, je sais vous savez, que nous avons commencé, par des haut et des bas, et comment puis-je vivre sans vous ? Vous êtes une telle partie de moi, et vous avez toujours été les seuls, me gardant éternellement jeune, et le meilleur est encore à venir.

Arrivée à destination, elle trembla quelques instants ; elle avait peur, c’était indéniable et cela prouvait que ce qui allait se passer comptait pour elle. Serrant le petit coffret, elle défigea l’intérieur, et ouvrit la porte. Ce ne serait pas beau à voir, mais elle l’avait déjà vu, elle l’avait même vécu.

- Attends avant de parler, s’il te plait, demanda-t-elle d’une petite voix, s’approchant en baissant le regard, à pas lent pour ne pas effrayer son amie, elle déposa la boite en carton sur le lit, comme une offrande à celle qui se trouvait sur cet autel pouvant symboliser des plaisirs tabous et des malheurs tacites.

La boîte contenait ce qui lui avait prit l’après-midi, des petites figurines de pâtes d’amande, symbolisant tous le monde, tous les êtres pour qui Caitlyn était chère. Autour du castor se trouvait un lézard, la salamandre pouvait être considérée comme l’emblème d’Amy, puisque c’était l’un des deux autres animaux à pratiquer la photosynthèse, avec la limace de mer (mais Rachel avait jugé le second vexant), une lionne, pour Ororo, un tamia, pour Jubilee, un chat pour Sanzo, un oiseau pour elle-même et un caillou, pour Emma. Certains étaient plus ou moins ressemblant, mais la jeune femme avait fait de son mieux, et avait même eut recourt à l’aide d’un étranger réputé pour de la sculpture du beurre. L’histoire était aussi longue qu’inintéressante, mais Rachel espérait que sa sœur de cœur ait au moins la curiosité d’ouvrir la boite ; il y avait également, aux côtés des sucreries, un mp4, avec une seule chanson, qui n’attendait que d’être mise.

- Je… je suis désolée de pas avoir été là… je… j’ai peur de pas trouver les mots. Une personne m’a dit que… quant j’arrive pas à parler, faut que je cherche si quelqu’un ne l’a pas déjà dit avant moi. Je… je voudrais que tu écoute quelque chose.

D’une pensée, elle enclencha le lecteur musical, et le son monta rapidement ; il n’était pas trop fort, pour ne pas en être agressant, mais il n’était pas trop bat, car il fallait que Caitlyn en comprenne les paroles.

The Best Is Yet To Come by Scorpions on Grooveshark


Redressant le visage pour lui faire face, Rachel fini par lui tendre la main et répéter une unique phrase de la chanson. Peut-être allait-elle trop vite, peut-être y allait-elle trop maladroitement, mais elle y allait. Elle voulait aider Caitlyn, et à défaut de savoir comment faire, elle le faisait comme elle le sentait. Légèrement tremblante, elle regarda sa sœur en lui demandant sa confiance du regard.

- Prends ma main, le meilleur est encore à venir…
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeVen 21 Juin - 22:47


Adossée à l’oreiller, elle contemplait le vide mais le vide ne lui envoyait pas son regard : pas de tombe et malheureusement pas d’œil de Caïn pour lui faire supporter tout l‘horrible poids de l’ombre du Ci Git sur les épaules. Le silence comme unique bruit de fond et c’était bien assez suffisant pour laisser s’échapper les heures. Amy l’avait laissé là, a demi nue entre des draps défaits qui simulacrait un sommeil hasardeux et déchiré et c’est exactement là qu’elle la retrouverait au retour l’ensommeillant de vagues mensonges sur une journée à regarder quelques films et à bouquiner, choses que de toute façon, elle ne faisait pas. Elle préférait se perdre dans une contemplation abyssale au point de s’oublier et d’oublier les questions qui cahotaient en son esprit délabré. Il ne s’agissait pas de « laisser aller » comme l’avait diagnostiquer Cameron mais de bien plus grave, un « laisser exister » révélateur des profondes blessures qu’affichaient à huis clos l’Irlandaise, blessures béantes suintantes dans une solitude quasi monacale d’un monde réduit à sa simple expression : vivre par automatisme et sans but.

L’on disait que l’enfer, c’était les autres et l’on avait tort. L’enfer c’est souvent soi-même. Emmitouflée dans ses renoncements, Caitlyn en attestait l’amère vérité là où tout ce qui la retenait était l’absolue nécessité de ne pas faire souffrir celle qui « partageait » son existence sans vraiment sembler vouloir ouvrir les yeux sur l’état de destruction dans laquelle elle stagnait. Ce n’était pas à proprement parler un jeu de non-dit, c’était bien plus pervers : une sorte d’aveuglement amoureux là où elle aurait eu besoin qu’on la guide avec fermeté. Caitlyn avait besoin de se reconstruire et de trouver un tuteur solide et rigide pour le faire, certainement pas un tuteur docile et malléable. Une fois de plus, de force, leur amour passait à faiblesse. Amy excusant et l’excusant et Caitlyn n’osant pas mettre les derniers coups de pieds à un édifice déjà promis à l’effondrement depuis la tempête de Décembre. Et pourtant là où elles excellaient toutes deux dans la destruction et la reconstruction, elles péchaient dans la consolidation et l’entretien, ne trouvant l’accord que dans l’extrême comme si l’impossible les poussait à agir envers et contre elles.
C’est paradoxalement seule que l’Irlandaise sombrait alors qu’elle n’avait jamais été aussi maternée de toute son existence, Amy lui apportant toute sa présence en la privant de son aide faute de ne pas être guidée pour y parvenir.

Ce n’était pas si grave, Caitlyn se sentait confortablement embrumée dans cette descente. Après tout, ne l’avait-on pas précipitée du paradis pour retourner en enfer ? C’est du moins ainsi qu’elle voyait les choses.
Quelqu’un poussa la porte de sa chambre pourtant verrouillée à l’origine et son regard dévia depuis son exil pour se poser sans curiosité sur celui qui osait braver l’interdit. Son regard sembla se rétrécir sensiblement lorsqu’elle dévisagea Rachel et son visage ne renvoya ni étonnement, ni aucune émotion à peine une expiration plus forte trahissant une sorte de lassitude. Son regard la décrypta en une sorte de ballet empreint d’une lenteur froide, allant du coffret au costume. Puis comme si elle avait là assez d’information pour conclure à cet interrogatoire silencieux, elle tourna légèrement son regard vers le mur du fond et une posture d’indifférence lointaine.

- Attends avant de parler, s’il te plait,
Amusant.

Si il y a bien une chose dont elle n’avait pas envie, c’était de parler à qui que ce soit.
Etait-elle venue pour dire bonjour ? Allait-elle lui demander si il y avait quelqu’un à la maison ou de se manifester si les sons parvenait à ses oreilles ? Avait-elle senti qu’elle n’allait pas bien et en ce cas, venait-elle pour la remettre sur pied et gommer la douleur ? Fallait-elle qu’elle se relaxe, qu’elle lui communique quelques informations afin qu’elle puisse opérer sa « magie » ? Lui montrer où elle avait « mal ? »
C’était inutile, il n’y avait pas de douleur qu’elle puisse guérir. Aussi insaisissable qu’une vague fumerole au loin à l’horizon. Ses mots n’auraient pu lui parvenir que par vague, ses lèvres bougeant mais les mots ne pouvant pas être entendu. Une fois lorsqu’elle était jeune, elle avait eu une forte fièvre, ses bras tombant comme deux ballons. Et à présent, elle avait à nouveau cette sensation, mais ne pouvait pas l’exprimer avec des mots, personne n’aurait compris, c’était intimement lié à ce qu’elle était.
La voilà devenue confortablement embrumée.


Elle ne l’observa pas poser la boite sur le drap mais la distingua du coin de l’œil.

-        Je… je suis désolée de pas avoir été là… je… j’ai peur de pas trouver les mots. Une personne m’a dit que… quant j’arrive pas à parler, faut que je cherche si quelqu’un ne l’a pas déjà dit avant moi. Je… je voudrais que tu écoute quelque chose.

Même pas un frémissement sur ses lèvres, elle restait aussi figée qu’une cariatide ou qu’une statue de sel. La musique seule commença à la faire bouger, brisant sa posture pour se recroqueviller les bras soutenant ses jambes et le visage enfin tourné vers elle. Elle semblait pensif, les mouvements chaotiques de ses globes oculaires indiquaient un flot de pensées se chevauchant les unes et les autres en un ballet frénétique.

- Prends ma main, le meilleur est encore à venir…

Ses lèvres se décélèrent pour la première fois alors qu’elle manifestait un étonnement réel.

- Rachel….

Elle secoua la tête et se fendit d’un sourire mauvais, un sourire qui avait tout du rictus.

- Tu confonds la vie avec toutes ces conneries d’films que j’t’ai forcé à te taper…Le meilleur est à venir…Oh oui, il a une belle gueule, le meilleur. Depuis que t’es découvert une nouvelle garde-robe et des dons de Sauveuse de l’Humanité, il a une belle gueule l’avenir. Tu t’sens à l’aise dans l’role « Grande sœur » ?


Elle partit d’un rire sarcastique en se cognant violemment l’arrière du crâne contre le mur d’un coup bref et violent avant de la fixer à nouveau.

- Tu vois ça ? Je gère même si je ne me rendais pas compte mais…grâce à toi, je sais complètement l’effet que ça donne à présent. Tout comme le remord d’avoir merdé, comme le remord d’avoir du te laisser faire un choix débile, comme le vide de ton absence même si on m’a dit que tu reviendrais « surement », et comme le fait de voir ce qu’est devenu ma vie….une vaste blague ou j’ai tout perdu…
TOUT ! T’ENTENDS !!!


Elle envoya un coup de pied rageur faisant tomber au sol le carton et envoyant au loin le lecteur cessant alors de diffuser sa musique.

- LE MEILLEUR ?

Son regard renvoyait plus que de la colère, une vague de tristesse effroyablement profonde. Elle la scruta un instant en serrant les dents avant de tiquer en une mimique de renoncement. Et de se rallonger contre le mur.

- Qu’est-ce que t’es venue foutre là ? La personne que tu voulais voir est morte le 10 décembre, son âme était au paradis, c’est toi qui l’a ramené en enfer.
J’suis contente que…que tu ailles bien…j’sais même pas pourquoi mais j’suis soulagée…
Mais maintenant que t’as fait ton cinoche et que tu as vu ton « miracle », remballe tes merdes et vas te faire foutre. A la limite repasse dans quelques mois, vu ..l’état…ta bêtise sera réparée.
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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeVen 21 Juin - 23:54

Caitlyn semblait absente, fuyant la douleur et la réalité à sa façon. Elle avait cessé de ce battre, mais elle ne s’effondrait pas dans les larmes et les sanglots, comme avait put le faire Rachel, c’était un effondrement silencieux, venimeux, comme ils avaient toujours été chez Fuzzy ; mais il ne fallait pas s’en faire, le point de rupture était le même pour tout le monde, sauf que cette fois, il n’y aurait pas de grand frère sorti de nulle part pour l’empêcher de se suicider, juste des gens pour la pleurer.
 
Elle ne répondit pas, elle ne réagit à rien, elle n’était, somme toute, pas là. C’était triste à voir, mais cela prouvait que Rachel avait bien fait de revenir, et surtout, qu’elle avait raison d’avoir peur : peur de la réaction, car il y aurait réaction, il y avait toujours réaction, au bout d’un moment. Il fallait juste un déclencheur. Phénix aurait put s’immiscer dans les pensée de son « amie » pour savoir ce qui s’y déroulait, mais elle ne le ferait que si elle n’avait pas d’autre choix, elle savait que c’était ça part d’humanité qui pouvait sortir Caitlyn de là ; non pas que ses pouvoirs ne puissent pas le faire, cela elle n’en savait rien et n’en saurait rien jusqu’à l’heure du test, mais elle ne voulait pas en user. Elle était humaine, c’était pour cela qu’elle était le Phénix ; Rachel, avant la Summer-Grey, avant le Phénix, avant tout.
 
Pourtant, les pensées de Caitlyn s’agitaient, malgré l’absence de réaction physique, elle pouvait le sentir. Elle remarqua également les yeux, surement aussi perdus que l’étaient les pensées, puis vit les lèvres, alors que les pensées s’ordonnaient enfin derrière celle qui les confortait le plus dans leur position.
 
Un nom, son nom, puis Caitlyn secoua la tête, et eut un sourire des plus blessants ; un sourire que Rachel n’aurait jamais voulut voir sur ce visage, mais qui y était. Elle avait d’ores et déjà échouée, donc, et elle attendait la sentence. Elle confondait la vie avec les conneries de films ? Il avait une belle gueule, le meilleur ?
 
- Depuis que t’es découvert une nouvelle garde-robe et des dons de Sauveuse de l’Humanité, il a une belle gueule l’avenir. Tu t’sens à l’aise dans l’role « Grande sœur » ?
 
Rachel se figea, tout son corps se crispant alors que son visage se baissait franchement, non sans difficulté, et qu’elle ravalait sa salive avec tout autant de mal. Grande-sœur ? Caitlyn l’attaque sur un lien qu’elle avait crée, qui avait été créé à son initiative, mais également sur un secret que la plus grande des deux rousses avait bien voulut partager, un secret des plus douloureux, celui de sa véritable petite sœur. Ça faisait mal, ça faisait très mal ; lorsque quelqu’un qu’on aimait utilisait cet amour pour nous atteindre, utilisait nos secrets et nos fantômes pour nous faire mal. Trahir la confiance, trahir l’amour, trahir ce qui avait été construit, saper jusqu’aux fondations. Ça faisait si mal. Si elle avait encore été entièrement elle-même, sans doute cette simple passe aurait suffit à faire s’effondrer Rachel, mais elle n’était plus elle-même, plus entièrement.
 
- Tu vois ça ? Je gère même si je ne me rendais pas compte mais… grâce à toi, je sais complètement l’effet que ça donne à présent. Tout comme le remord d’avoir merdé, comme le remord d’avoir du te laisser faire un choix débile, comme le vide de ton absence même si on m’a dit que tu reviendrais « surement », et comme le fait de voir ce qu’est devenu ma vie… une vaste blague ou j’ai tout perdu…
TOUT ! T’ENTENDS !!!

 
Le présent rejoignit le sol tel que Platon l’avait prédit, alors que Caitlyn le rejetait, et la rejetait elle-même. Plus de on se relève ensemble, plus de promesse ; Rachel avait eut tord, ce n’était pas elle qui avait abandonnée Fuzzy et trahie leurs promesses, c’était la Fuzzy susnommée qui était en train de tout détruire à renfort de rire sarcastique et de sourire sadique. Rachel en tremblait, de tout son corps, mais ce n’était pas la même haine que pouvait cracher son ainée, juste de la tristesse, de la douleur aussi, alors que cette dernière cherchait exprès à faire mal.
 
- Qu’est-ce que t’es venue foutre là ? La personne que tu voulais voir est morte le 10 décembre, son âme était au paradis, c’est toi qui l’a ramené en enfer.
J’suis contente que… que tu ailles bien… j’sais même pas pourquoi mais j’suis soulagée…
Mais maintenant que t’as fait ton cinoche et que tu as vu ton « miracle », remballe tes merdes et vas te faire foutre. A la limite repasse dans quelques mois, vu… l’état… ta bêtise sera réparée.

 
- Tu te prends pour un miracle, Cait’ ? lâcha-t-elle froidement alors qu’elle relevait la tête, la fixant d’un regard froid. T’es pas un miracle. T’es juste une humaine, ni plus ni moins. Ma sœur ? Non. Tu m’avais promit d’être ma grande sœur, car même si t’es puérile, tu reste la plus vieille de nous deux, clone ou pas. Je suis pas ici pour faire des miracles ou sauver l’Humanité, j’attends mon heure pour tout cramer, toi y compris. Tu es morte le dix décembre, ouep, mais je vais te dire une chose : t’étais pas au paradis. Y’a pas de paradis, y’a pas d’enfer, y’a que le Phénix. Le Phénix, moi. On t’a dit que je reviendrais ? On t’a menti ; ils craignaient mon retour car ils savaient que Rachel avait été consumée, c’était consumée pour toi ; elle s’est sacrifiée pour toi. Pour te sortir du néant et te donner une seconde chance. C’est pas ta vie que tu gâche là, c’est la sienne ; c’est la mienne.
 
Sa voix était de plus en plus froide, et les tremblements s’étaient arrêtés. Combattre le mal par le mal, elle avait toujours fait cela, et il était temps d’en faire de même avec Caitlyn. Elle voulait faire mal ? Soit. Rachel savait très bien faire mal.
 
- T’as tout perdu ou t’as tout détruit, Cait’ ? Regarde ce que tu fais, et réponds ! ET TE FOUS PAS DE MA GUEUELE !
 
Un éclat de voix, et se fut toute la chambre qui trembla, alors que le visage de Rachel passait par la colère et la tristesse, pour se renfrogner dans cette dernière, recommença à parler doucement.
 
- Lorsque je suis revenue, j’avais que des cadavres pour me tendre les bras, ceux de mes amis, ceux de ma famille. Il me restait juste Kate, et mon désespoir. Et toi, il te reste qui ? Qui t’amuses-tu à faire souffrir ? Je sais comment ça marche, je suis passée par là, sauf que j’avais personne à faire souffrir, moi. Tu veux me faire souffrir, tu veux que je parte pour être sure que tu as raison, que tout le monde t’abandonne. Good News : je vais partir. Je vais partir car je suis pas ta sœur, je suis même pas ton amie, je ne suis plus rien, si ce n’est le Phénix, ce que j’ai du devenir pour te ramener. Je vais pas t’emmerder longtemps, juste le temps que toi tu aille mieux, quelque soit la façon que tu choisiras pour ce faire.
 
Rachel fit une pause ; qu’il était plus facile d’envoyer les gens chier que de les réconforter, là, les mots n’avaient pas d’importance, leur rôle était grossier, brutal, il n’y avait pas de risque de faux pas, car on se moquait des conséquences. Mais il faisait mal de les prononcer, et il faisait mal de faire mal. Un soupir, puis elle reprit, légèrement méprisante au début.
 
- « Miracle », pff… Il n'est pas question de miracle ici. Je suis pas là en tant que Phénix, je suis là en tant que Rachel, parce qu’il me reste suffisamment d’humanité pour t’aimer. Parce qu’il faut t’aimer, t’as oublié? Mon choix était peut-être débile, mais c’est mon choix. T’as merdé, c’est vrai. T’as merdé et en beauté. T’as trahit Amy, t’as trahit Juju, t’as trahit Ororo, tu m’as trahit et t’as même réussie à trahir Emma, pourtant vous êtes pas comme les doigts de la main. Et tu continue sur la même voie : t’as trahit et tu continues de le faire. Quant aux conneries de films… t’as raison, la vie c’est pas ça. La vie, c’est pas de l’héroïsme, c’est pas des fins heureuses et des amours infinis ; la vie, t’es dedans, t’y a foutu les deux pieds, le droit en premier, et tu t’y enfonce jusqu’au cou. La vie, c’est ce qu’on en fait. Ta vie est une vaste blague ? Alors sourit, les blagues sont faites pour être drôles. T’avais commencé à en faire quelque chose, de ta vie, quelque chose de bien, quelque chose dont tu étais fière. Quelque chose d’important, pas à l’échelle du monde ou de l’univers, mais à l’échelle de certains cœurs. T’étais importante pour des cœurs, Caitlyn, ces mêmes cœurs que tu veux détruire actuellement. Tu étais tellement importante que ces cœurs se sont sacrifiés pour toi. Que je me suis sacrifiée pour toi.
 
Avançant d’un pas vers le lit, Rachel se baissa et tendit la main, un air amer sur le visage.
 
- Tu ne veux pas de ma vie ? Alors rends-là moi. Prends ma main et abandonne-toi au néant. Tu ne souffriras plus, et tu sais pourquoi ? Parce qu’il n’y a que ceux qui restent, qui souffrent. C'est tellement plus facile de partir que de rester.
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Caitlyn Elioth
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Caitlyn Elioth


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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeSam 22 Juin - 8:25




Prêt à enterrer ton père et ta mère,
Que pensais tu lorsque tu en a perdu d'autres ?
Je me suis toujours étonné pourquoi tu étais tourmenté
Distancé par un, aveuglé par l'autre ?

Ecoute moi bien , ma sœur et mon frère
Que souhaiterais-tu que ça te fasse si tu en perdais encore un autre ?
Je me suis toujours étonné pourquoi nous étions tourmentés
Distancé par un, abasourdi par l'autre

Oh, oh, oh mais de doux souvenirs
Oh, oh, oh mais de doux souvenirs
C'est ces petites choses, ils ne peuvent te les enlever
Vis ta vie remplie de joie et de rebondissements
Oui, Oui nous étions tous ensemble
Perdus dans nos petites vies







Les liens du cœur sont les plus solides parce que le plus douloureux. Je savais cela, je le savais parfaitement. Je ne pouvais pas attaquer ceux qui me liaient à Amy, espérant secrètement qu’ils se détruiraient d’eux même et  la laissant regarder pourrir et s’infecter les blessures qui les rongeaient, elle était assez douée pour ça, comme moi elle restait figée à regarder sans voir, tout simplement parce qu’agir aurait été trop douloureux et trop risqué : vouloir perdre quelqu’un sans vouloir le perdre, c’était toute la complexité de la psyché humaine. C’était comme si vous désireriez violemment vous amputer le bras, vous savez néanmoins combien il vous est utile, peut-être essentiel alors secrètement vous rêvez qu’il s’ampute de lui-même ou qu’un autre le fasse, parce que…c’est juste…trop difficile.

Rachel, Ma sœur…Oui car rien n’a changé, car rien ne saurait changer avec moi. Je te regarde et tout s’efface, tout me renvoi à ce passé, tout me renvoi et ce tisonnier planté dans les débris de mon cœur lorsqu’on a expliqué ce que tu avais fait et le prix que tu avais payé pour mes fautes. Comment peut-on espérer à la fois mourir pour réparer et rester en vie pour…je ne sais pas…pour vivre ? C’est pourtant exactement la tempête qui m’emporte depuis des jours. Thanatos ne s’en va jamais, il attend son heure…c’est juste ça.  Ma sœur tu m’as ramené, je le sais bien et je sais pourquoi tu l’as fait tout comme moi je n’ai pas hésité lorsque je fus dans la salle des dangers et que le monde s’écroulait autour de nous. Les X men, ont manqué de jugeote ce jour-là : ils m’ont imposé la mort pour sauver une innocente. Mais ce n’est pas l’innocente que j’ai sauvé ce jour là, c’était toi. J’ai fait ce choix parce que c’était toi. Personne ne s’est inquiété de savoir si j’en aurais fait de même pour un autre, moi-même je ne le pense pas.

Grande Sœur, tu m’as ramené mais tu n’as pas été là pour me dire quoi faire une fois revenue.
Personne ne m’a rien dit.

Comme pour la passation, on vous laisse seule avec vos souffrances et quelques vagues sourire et des phrases toute faites : « ne t’inquiètes pas, je suis là ». Mais t’es là pour quoi ?
Mais c’était toi Grande rousse, ça a toujours été toi. Je t’aime pour ça, comme je mens en disant qu’on m’avait dit ton retour…Ca non plus, on ne m’a rien dit.

Et tu sais que je t’aimerai comme cette sœur que je n’avais jamais eue, cette amie que j’aurais voulu avoir et cet enfant que je n’aurais jamais, rien n’a changé, si tu savais. Mais j’ai besoin de toi pour me détruire, et déjà tu t’engouffres là où je veux que tu frappes.

Tu me dis qu’il n’y a que le phénix. Oh oui…Montre-moi le Phénix, montre-moi ta colère Rachel, montre la moi et détruis moi avec. Si tu savais ce qu’en j’en ai à foutre du Phénix et de tes pouvoirs illimités, si tu savais combien je vois au-delà de ça. Pourquoi ca m’importerai ? Est-ce que l’eau, l’air, la terre ou le feu m’étonnent ? Est-ce que je tremble devant leur fureur : un Tsunami, un cyclone, un séisme  ou un brasier ? Non. Je sais de quoi ils sont capables et je l’accepte comme j’ai accepté ce qui est en toi. Mais ça ne me fait plus peur, tu m’as arraché à la mort, comment veux –tu avoir plus peur de ce que tu pourrais faire ensuite ?

Ils ont peur du Phénix ? Qu’ils aillent se faire foutre tous, ils n’ont rien compris. Oui je sais ce que tu as fait, j’ai eu tout le temps d’y réfléchir et de ressasser  les tenants et aboutissants de cette histoire mais c’était TON choix ma sœur, et tu ne peux pas me le reprocher à moi ni même me reprocher cette vie que tu m’as refilé comme une mauvaise grippe. C’est un argument qu’il me plairait de t’envoyer à la gueule mais il risquerait de te déstabiliser car il est irréfutable et ce n’est pas ce que je veux, ce que je veux-tu y arrives déjà très bien. 

         T’as tout perdu ou t’as tout détruit, Cait’ ? Regarde ce que tu fais, et réponds ! ET TE FOUS PAS DE MA GUEULE !

Les murs tremblent, la pièce entière semble se contracter et un faible sourire se dessine sur mes lèvres alors que je me redresse comme si c’était enfin ce moment que j’attendais. Oui, nous y sommes presque, il n’aura pas fallu grand-chose. S’il te plait, fais ce que je ne peux pas faire mets  fin à tout cela pour moi. Je ne l’accepterai que de toi, j’ai assez d’amour pour toi pour le faire. Non je ne me fous pas de ta gueule mon chou, non il n’en a jamais été question.

Mais ça ne se passe jamais comme ça devrait, n’est-ce pas ?

Tu m’annonces que je veux te faire souffrir pour souffrir en retour, il y a du vrai. Mais tu ne me donnes pas la sentence que j’attendais. Tu vas partir ? A ce mot mon sourire se fige et mon expression change passant de surprise à effroi. Non, tu ne vas pas me laisser seule, non pas ça…Pas encore !  Détruis moi ou vas t’en mais ne reste pas pour m’abandonner ensuite, pas comme ça. Là ça fait mal, là ça fait très mal. Tu n’as pas le droit de me faire un coup pareil, tu triches Grande Rousse, tu triches et tu me fais très mal au point que je m’affaisse à nouveau.

Oui il faut m’aimer. Mais si tu m’aimes pourquoi tu ne mets pas fin à tout cela ? Pourquoi tu me refuses ce dont j’ai besoin ?

Alors tu recommences à marteler mais là où tu penses me blesser, tu ne fais qu’explorer une plaie béante que j’ai déjà creusé, tu n’y ajoute rien : tu visite un temple dédié à mes remords et ma culpabilité en oubliant que j’ai posé les pierres de cet édifice l’une après l’autre, j’ai eu tout le temps d’en faire les finissions, vous savez ? Quand vous m’avez laissée seule. Quand TU m’as laissé seule toi et les autres pour qui j’étais « si importante ».  Je sais que je ne veux entendre que ce qui m’intéresse, je sais qu’il y a plus que des mots dans ce que tu dis là, mais nous sommes tous comme ça, nous occultons, je n’échappe pas à la règle.

Je commence à comprendre que je n’aurai pas ce que je veux, je ne sais plus quoi en penser.

         Tu ne veux pas de ma vie ? Alors rends-là moi. Prends ma main et abandonne-toi au néant. Tu ne souffriras plus, et tu sais pourquoi ? Parce qu’il n’y a que ceux qui restent, qui souffrent. C'est tellement plus facile de partir que de rester.

Nous y étions presque ! Je regarde cette main tendue comme un choix et je suis assez lucide pour savoir que c’en est un. Ca n’aurait pas dû se passe ainsi, ça n’aurait pas dû. Qu’on me l’arrache cette vie, elle et personne d’autre mais que je la donne…que j’y renonce. C’est un choix impossible.
Alors pour la première fois je la regarde avec cette expression paniquée, cette expression qui me caractérise tant et que j’adoptais lorsque mes sentiments devenaient trop difficile à gérer. Je te regarde comme ta sœur, comme tu aurais aimé que je te regarde.
Je ne joue plus.

        …peux pas..

Ma voix se brise, c’est tout ce que j’arrive à dire. Je me recroqueville à nouveau, enserrant mes bras pour m’enfermer en moi, indifférente au monde. Mes iris accrochent le paquet qu’elle m’avait apporté et qui a chuté sur le sol. Était-ce un présent pour Noël ? Tout cela me parait si surréaliste.  Alors les mots sortent malgré moi revenant là où elle m’avait touché, ma vois même me parait comme étrangère.

   C’est facile de partir mais c’est moi qui reste…ne m’abandonne pas Grande Sœur..J’ t’en supplie…Pas encore.

  
 
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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeSam 22 Juin - 14:31

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- Parce qu’il n’y a que ceux qui restent, qui souffrent. C'est tellement plus facile de partir que de rester.
 
Cette phrase était si amer, tellement amer, car elle aurait put résumer une grande partie de la vie de Rachel ; ces huit dernières années. Les camps d’entrainement, la chasse des Limiers, les camps de la mort, les Shi’ar et la Résistance, à chaque fois, il y avait eut ce qui partaient, et ceux qui continuaient le combat. Rachel aurait bien continué son discours, mais sa langue et sa gorge lui brûlaient l’amertume de cette constatation, de cette parole, de cet état de fait. Elle n’en vacilla pas cependant, et si son regard s’attrista encore, elle continua de regarder Caitlyn.
 
Caitlyn qui commençait à paniquer ; ce n’est pas parce que l’on mourait qu’on avait moins peur de la mort, au contraire, même, puisqu’on savait ce qu’on pouvait perdre. Ce n’était pas et ne serait jamais un assassinat, c’était un suicide, une euthanasie, qu’elle lui proposait. Oui, viendrait peut-être un jour où elle détruirait ce monde, où elle tuerait Caitlyn, Sanzo et Ernest, où elle brûlerait ceux qu’elle aimait et ce qui la constituait, mais ce jour n’était pas arrivé, et n’arriverait peut-être jamais. Cet univers n’avait pour seuls enfants que ce petit monde bleu, sans doute le Phénix n’aurait jamais à l’exterminer, du fait, car on ne détruit pas le seul berceau de la vie pour protéger cette dernière, malgré ce qu’en faisaient les humains. C’était à elle de décider ce que ferait le Phénix dans cet univers, et il était temps qu’il soit constructeur, qu’il soit bienveillant.
 
Et cela commençait par ceux qu’elle aimait. Parce qu’elle était humaine, donc égoïste, et son cœur faisait hiérarchie comme force de loi pour son être. Tout comme Caitlyn, d’ailleurs, qui fasse au choix qu’elle prétendait être prête à prendre, se retrouvait dos au mur, paniquée et effrayée, aussi fragile qu’elle l’était réellement, et lâchait cette simple constatation :
 
- …peux pas…
 
Non, et quant bien même elle aurait put, Rachel se serait contentée d’une chose : lui faire revivre sa mort. Mais pas de son point de vue de victime, mais du point de vue des témoins. Du point de vu d’une Rachel transcendée par ce qu’elle avait déchainée, regardant une Amy et une Jubilation serrer de toutes leurs forces et de tout leur amour un cadavre sanguinolent.
 
Caitlyn se serait-elle effondrée devant cela ? C’était sans doute mieux que de l’ignorer, car elle s’effondrait d’une façon bien plus douce, bien plus naturelle, à cet instant : recroquevillée dans sa solitude, presser par le monde et formant boule pour s’en protéger ; Rachel connaissait bien, c’était du vécu. Regard perdu, parlant tout en étant absente, c’était un bon début.
 
- C’est facile de partir mais c’est moi qui reste… ne m’abandonne pas Grande Sœur… J’ t’en supplie… Pas encore.
 
Rachel la regarda alors que son amertume la quittait et que son visage se détendait ; c’était cependant son regard qui avait le plus changé, les prunelles vertes vibrantes de bienveillance, désormais. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, puis elle mit un genou sur le lit, rapidement suivit par l’autre, et avança ainsi jusqu’à la forteresse de solitude, pour l’enserrer dans ses bras, et la serrer contre elle.


- As-tu oublié ? As-tu oublié ce qu’on c’est dit, ce jour-là ? Après ma tentative de suicide, à l’infirmerie, lorsque tu as acceptée de montrer ta faiblesse, de me montrer ta faiblesse ?
 
Sa voix était douce, calme, lente et discrète, mais bien présente. Elles étaient des personnes hantées par leurs passés, mais il y avait une chose que Caitlyn avait apprise à sa cadette, et que désormais qu’elle l’avait oubliée, Rachel s’en venait lu rappeler à son tour : quitte à être hantée par le passé, autant que ce soit par tous les souvenirs, non uniquement les mauvais.
 
- « On va se relever, ensemble, on va se battre, ensemble. P’t’etre qu’on retombera… Mais alors, on se relèvera… encore… Je t’abandonnerai jamais Cait’… Plus jamais j’abandonnerai une sœur… ».
 
- Et tu te souviens ce que tu m’as répondue ? « La confiance Rachel… c’est ce qui nous relie à présent. La confiance et l’amour. »
 
- « Je suis ici, désormais, je suis ici avec vous, et j’abandonnerais pas, parce que je vous abandonnerais pas. Ça aussi, c’est une promesse. »

 
Un silence, un long et lourd silence, alors que Rachel laissait à Caitlyn le temps de se rappeler, de se rappeler larmes et promesses.
 
- J’ai fais la promesse de ne pas t’abandonner, et tu as crue en cette promesse, tu as crue en moi. Comme j’ai crue en toi lorsque je disais que si on retombait, on se relèverait, ensemble. Il y a des choses que les autres ne peuvent pas comprendre, et si je ne comprends pas grand-chose, je les comprends, moi. Liées par la confiance et l’amour, tu l’as dit toi-même. C’est pour cela que je suis  revenue, c’est pour cela que je te tendrais là mais. C’est si dur de rester, mais ça vaut le coup. Tu fais partie des personnes qui m’ont montrée que cela valait le coup, alors laisse moi faire partie des personnes qui te montreront que cela vaut le coup. Je suis ici avec vous, et j’abandonnerais pas, parce que je vous abandonnerais pas. C’est une promesse. Fait-là aussi, Cait’ : promet que tu es ici avec nous, et que tu n’abandonneras pas, parce qu’abandonner reviendrait à nous abandonner. Et tu ne veux abandonner personne, pas plus que tu ne veux être abandonnée.
 

Cela attendait une réponse, oui, mais que la promesse soit faite oralement ou simplement par le fait que Caitlyn lui rende son étreinte, cela allait à la plus grande des deux rousses, qui n’aurait put être nommée Grande Rousse si elle n’avait pas une Ptite Rousse pour lui servir d’élément de comparaison. La Confiance et l’amour, de deux amies ou de deux sœurs, qu’importaient, tant qu’il était là. Tant qu’elles étaient là.
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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeSam 22 Juin - 21:59


Elle se laissa enserrer en émettant une sorte de gémissement plaintif, le visage enfouit sous sa chevelure sale cascadant comme un rideau et se contenta dans un premier temps de l’écouter silencieusement. Elle la laissa terminer avant de timidement lever les bras pour les placer contre son flanc en y mettant une force à peine ébauchée. Un frisson lui parcouru l’échine alors que ses muscles se tendaient de façon perceptible. Un spasme et elle s’agrippa brutalement à Rachel en hoquetant avec violence, puis sous l’assaut d’un second plus violent, elle la lâcha pour remonter à quatre pattes le lit d’une façon précipité avant  de choir sur le sol et de vomir en un haut le cœur.


Avec un son éraillé, elle toussa maculant le sol de ses régurgitations avant de tourner un visage rougit et noyé par les larmes, misérable de vulnérabilité vers son invitée et de lui tendre une main, paume ouverte pour lui signifier à la fois de ne plus approcher et qu’elle allait bien. Elle souffla, la respiration rapide avant de basculer sur les fesses et de s’adosser contre la boiserie du grand lit, yeux clos et bouche entre ouverte.

      J’suis…désolée. J’suis vraiment désolée…Je ne peux plus…peux plus toucher personne ou me laisser toucher...Mon corps, il refuse. C’ putain d’corps refuse ! C’est pas contre toi…c’est..c’est vraiment pas contre toi…Même avec Amy…c’est…c’est mort.


Elle renifla et courageusement tendit juste la main pour effleurer timidement la main de sa sœur et l’y laisser là en lui souriant plus tristement.


       J’aimerai plus…je t’assure. Je manque cruellement de chaleur, si tu savais combien j’aime la chaleur mais, tout est devenu si froid ici, si froid…Je sais bien qu’c’est d’ma faute, j’ai tout fait pour.


Elle sembla se ressaisir alors qu’elle marquait une pause.

      Je vais essayer d’être forte, je te promets d’essayer mais…il s’est passé tant de choses, et il s’en passe encore tant. J’ai cette foutue impression d’être confrontée à une montagne de problème et de ne pas savoir comment les affronter, ni par où commencer. Je me noie complètement.

Elle approcha la main du paquet tombé sur le sol et le fit tourner dans ses mains avant de l’ouvrir et d’esquisser un frêle sourire tout en jouant avec des gestes d’enfant avec une des figures ressemblant à un castor.

      C’est…c’est très joli. C’est toi qui les a fait ? Comment tu veux qu’on mange ça, c’est tellement mignon, ca serait un crime.

Elle soupira puis la fixa avec une expression fatiguée et peinée.

       Elle m’a dit que tu n’avais pas le pouvoir ce jour-là…Je t’ai entendue tu sais…dans ma tête, j’ai voulu te rejoindre, j’allais lever mes bras vers toi…Je lui ai dit que tu étais ma sœur, que personne sur cette planète n’aurait pu t’arrêter. Mais..Elle a dit qu’ils s’en prendraient aussi à toi..et aux autres…à tous ceux qui comptaient. J’étais épuisée mourante et droguée, je…je ne savais plus ce que je devais croire. Personne ne sait…personne ne sait ce qui s’est passé là-bas…Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour vous et vous avez toujours été là, a chacun de mes pas…vous étiez tous avec moi…jusqu’à la fin.


Un appel évident d’un battement d’iris et une douleur muette.

     Qu’est ce..qu’est-ce qui t’est arrivé ? Tu es différente et pourtant tu es toujours Rachel, je peux sentir ça…comme si il y avait une sorte de lien entre nous…Est-ce qu’il y a un moyen de racheter ce que tu as ait, est ce que je peux y arriver ? Je ne veux pas que tu souffres ou qu’il t’arrive du mal. Nous avons , je crois, assez donné.
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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 23 Juin - 1:50

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La réaction de Caitlyn fut tout d’abord l’acceptation, elle la laissa faire et plaça même ses mains sur son flanc, avec une douceur presque timide ; mais ce ne fut qu’un temps, puis une violente répulsion s’empara de Fuzzy, lui donnant des spasmes. Rachel la laissa s’enfuir dans un retrait attrister, et l’écouta régurgiter avec peine, alors qu’elle c’était effondré par terre. Une main lui fut tendue, tel un panneau d’interdiction, alors que sa sœur de cœur finissait de rendre son contact sur le tapis. L’odeur ou le bruit ne gênaient nullement Rachel, qui avait connu bien pire, mais elle était triste de voir Caitlyn réduite à ce point là ; jamais la Ptite Rousse n’avait été aussi mal face à des contacts physiques, même si cela n’était pas son fort de nature.
 
Sans doute Rachel aurait-elle dut demander avant de le faire, comme elle avait toujours fait, mais avant qu’elle puisse s’excuser, se fut Caitlyn qui le fit, expliquant qu’elle ne pouvait plus se laisser toucher, ou même toucher personne. Phénix grimaça, mais elle ne pensait pas qu’il s’agisse d’un problème du corps, encore que ce serait presque plus simple que cela le soit, il suffirait de trouver le bon bouton pour tout débloquer. L’esprit était bien plus complexe que cela, lui, et la jeune femme était une fervente partisane de la dominance de l’esprit sur le corps.
 
Lorsque Fuzzy se redressa, elle n’avait pas bougé d’un pouce, mais le fit immédiatement lorsqu’elle vit une main se tendre vers elle, ouvrant la paume pour y recueillir le contact que Caitlyn parviendrait à avoir comme on recueillait les goûtes d’une averse. Un effleurement, rien de plus, et l’aveu d’un manque de chaleur. Peut-être Rachel ne pouvait-elle rien faire pour le contact, mais elle pouvait peut-être aider au niveau de la température, et c’est d’une simple pensée qu’elle commença à agiter les molécules pour réchauffer l’atmosphère.
 
- Je vais essayer d’être forte, je te promets d’essayer mais… il s’est passé tant de choses, et il s’en passe encore tant. J’ai cette foutue impression d’être confrontée à une montagne de problème et de ne pas savoir comment les affronter, ni par où commencer. Je me noie complètement.
 
- On est fort par les autres, aucune montage de problèmes ne nous résistera, si on t’aide. Tu te noie parce que tu veux les affronter seule.
 
Comment faire pour partager ses problèmes alors qu’on n’arrivait même plus à partager un contact physique ? Rachel n’en savait rien, elle n’avait pas eut ce problème, au contraire, elle avait eut besoin du contact, même si elle en avait eut peur. Elle avait eut besoin des contacts, ceux de son mari, surtout, mais ceux d’autres également ; Kate, Erik… Et ici, Franklin, Ernest, et Caitlyn. Caitlyn qui profitait du fait qu’elle soit à terre pour s’en aller ouvrir la boite, et découvrir les petites statues de pâte d’amande. Chacune avait été taillée dans un block de 100g, et il avait fallut un grand nombre d’essai pour parvenir à en faire des satisfaisantes, et c’étaient des kilogrammes entiers qu’elle avait volé et détruit dans ses tentatives, même si le résultat semblait convenir.
 
- On m’a aidé, déclara-t-elle doucement, repensant à la patience de l’homme qui lui avait apprit à sculpter la nourriture, et au fait qu’il avait été plus long de réussir à faire un cylindre en pate d’amande qu’à l’aider à construire son garage.
 
Rachel ne développa pas, car un soupire et le visage de Caitlyn furent suffisant à lui expliquer qu’un nouveau sujet arrivait, plus lourd que les petites œuvres de collection qui, si elles pouvaient être mangées, n’étaient pas forcément faites pour l’être, la pâte d’amande symbolisant surtout le départ de leur amitié.
 
« Elle » lui avait dit que le Phénix n’avait pas le pouvoir, ce jour-là ; « Elle » là même qui l’avait empêchée de la retrouvée, qui l’avait dissimulée à ses yeux, à ses sens, à tous ce qu’elle avait put mettre en place pour la retrouver. Cailtny l’avait entendue, mais « Elle » l’en avait empêchée, prétextant qu’ils s’en prendraient à elle-même, et aux autres. Non, personne n’aurait put l’arrêter, pas même la mort ne l’avait fait. A mesure que Caitlyn lui parlait d’ « Elle », le visage de Rachel se durcit, adoptant une expression de haine. « Elle » avait profitée de Cait’ et l’avait conduite à la mort, dans le plus grand secret.
 
- Qu’est ce… qu’est-ce qui t’est arrivé ? Tu es différente et pourtant tu es toujours Rachel, je peux sentir ça… comme si il y avait une sorte de lien entre nous… Est-ce qu’il y a un moyen de racheter ce que tu as fait, est-ce que je peux y arriver ? Je ne veux pas que tu souffres ou qu’il t’arrive du mal. Nous avons, je crois, assez donné.
 
Rachel baissa le regard, et se passa une main dans le cou ; une fois encore, il était tellement plus facile de trouver des mots blessants et destructeurs que d’autres, plus délicat. Comment dire ? Comment faire ? Elle dégluti péniblement.
 
- Ce jour-là… j’étais dans la tête de chaque personne de Manhattan, j’ai déclenchées les forces qui m’effrayaient depuis toujours. J’ai figé le Triskelion pour que le BAM ne puisse intervenir, j’ai vu par les yeux de millions de personnes paniquées, je voyais tout, dans ma tête, leurs esprits, leurs pensées, tout le monde astral, mais aussi le monde physique, jusqu’au moindre atome ; j’ai usé des pouvoirs du Phénix autant que j’ai put pour tout voir, mais toi comme tes cibles, quelque chose vous a dissimulées à ma vue. J’ai puisé dans la Force Phénix au point qu’elle m’a consumée, et quant… tu es… quant… j’ai dû te ramener… Une vie pour une vie, c’est comme cela que ça fonctionne. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : pour que quelqu’un vive, quelqu’un d’autre doit mourir. Le Phénix a consumé la vie de mon bébé lorsqu’il m’a ramenée, et pour toi, je lui ai donnée ma vie. Mais il n’allait pas me tuer, à la place, il… il a prit le contrôle. Lorsque tu as ouvert les yeux, j’étais condamnée à ressentir et regarder le monde, enfermée au plus profond de mon propre corps, qui n’était plus que sa marionnette, son costume de chair. Tel était le prix, je le payais.
 
Elle fit une pause, regardant le nouvel uniforme qu’elle portait en poussant un lourd soupir, puis un petit sourire se dessina sur son visage.
 
- Il m’a conduite dans l’espace, on a vu d’autres mondes, les mondes de nos ennemis du passé ; il n’y a pas de Shi’ar, ici. Pas d’extra-terrestres. Vous êtes tout seul dans l’univers. Alors, il est revenu, après s’être nourrit. Il m’a conduite sur la plage de San Francisco, là où je devais me souvenir que vous m’aimiez, et il m’a expliqué. Il ne fait pas de plan, comme celle qui t’as tuée ; il se contente de brûler ce qui ne marche pas. Mais… il voulait plus. C’est pour cela qu’il m’a choisit. Il fallait que quelqu’un soit ramené à la vie pour qu’il échange ma vie, mais pas pour me la prendre, pour la partager. Je suis toujours Rachel, mais je suis également le Phénix ; nous avons fusionné. J’ai été chanceuse, j’avais signée pour une éternité d’emprisonnement et d’esclavage, et j’ai la force de protéger ceux que j’aime, avec pour seule mission de vivre une vie parmi les humains, et de parvenir à les comprendre. L’une des plus grandes forces des univers, ne cherchant qu’à devenir humaine, c’est peut-être parce qu’être humain, c’est la plus grande force de l’univers.
 
Rachel s’arrêta à nouveau, stabilisant la température désormais plus que douillette, et regardant Caitlyn.
 

- Je suis le Phénix, désormais, nous ne sommes plus qu’un. Cela fait que j’ai des devoirs envers cet univers, mais j’ai aussi des droits. Et le premier d’entre eux est d’être là pour ceux que j’aime. Je ne sais pas s’il y a un moyen de revenir en arrière, mais je ne le veux pas, même s’il m’est impossible de dire si c’est Rachel ou le Phénix qui refuse cette séparation. Aujourd’hui, je ne souffre que parce que tu souffres. Tu as assez souffert, mais l’aube est là, et je veux t’aider à l’accepter. Alors, dis-moi comment je peux t’aider à aller mieux ; je sais que cela ne se fera pas en un jour, mais je sais aussi que c’est chaque jour que ça se fera, et je serais là chaque jour pour le faire.
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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 30 Juin - 21:24


Tout est dans tes mots et je m’y retrouve comme à chaque fois, comme à chaque souffle et chaque silence. Je ne peux malheureusement pas l’exprimer avec mes mots tremblants tout ce sentiment qui se heurte aux parois de mon vide, tout m’apparait confus et morbidement compliqué.

Nous sommes là mais nous sommes deux, comme par le passé.
Sous la lumière en plein, Et dans l´ombre en silence. Si tu cherches un abri inaccessible. Dis-toi qu´il n´est pas loin et qu´on y brille.
C’est ce que je comprends, c’est cette force qui brille dans tes yeux. Je le donne à ton étoile. Parce que c’est ce que tu étais devenue, une étoile.

Tu me racontes ce que tu as vu et ce que tu es devenu, des choix que tu as fait pour moi, ce choix qui m’éloignait de toi. Ta voix, ta présence. Petite sœur de mes nuits, ça m’a manqué tout ça. Alors que tu sauves la face à bien d’autre que moi.  Sache que je n´oublie rien mais qu´on efface.

Oui je m’efface et ma lumière vacille face à ton étoile.
Le souvenir de San Francisco, si tu savais combien je m’y accroche parfois, combien il me hante ce souvenir d’insouciance et combien je suis revenue y pleurer depuis des jours et des nuits puisqu’il ne me restait plus que ton ombre et ma mort sur mon âme souillée, j’ai tourné le regard vers les cieux en cette nuit-là, j’ai cherché, j’ai souhaité renvoyé tout à ton étoile, et t’y arracher pour la tenir en ma paume.
A ton étoile.

Mais il n’y avait plus que le vide et les désillusions. Il n’y avait plus que la culpabilité et l’impuissance comme un renoncement sans fin face à mes actes et leurs funestes conséquences.
Crois-moi…Je suis restée des heures et des pleures en ce lieu. Toujours à l´horizon…Des soleils qui s´inclinent…Comme on n´a pas le choix il nous reste le cœur (c’est ce que j’aimais à te dire, c’est ce que tu aimais à entendre). Mais l’insouciance était morte avec toi. Tu peux cracher, même rire, et tu le dois.
Et nous le faisions, même face à ton étoile.

Il ne me restait que ton vide, que mon échec et que mes regrets. Et c’est sur cette plage mile fois en songe, que je suis revenue pour porter un toast comme dernière épitaphe d’un monument dédié à nos destinés :
A la joie qui fut la notre
A la beauté des rêves que j’essayais de te montrer
A la mélancolie qui nous serrait le cœur grégaire
A l´espoir qui nous tient mais que le temps a su étouffer
A la santé de mon feu…Et de ta flamme.

Le tout à ton étoile.

Tu me demandes ce que tu peux faire pour moi. Tu as déjà tout fait, on ne peut pas faire plus à part vivre ma vie.
Les bras m’enserrant alors, toujours recroquevillée en moi-même, j’essaye de me bercer mais je ne trouve plus rien. C’est pourquoi ma voix murmure comme un souffle d’outre-tombe.

- Oublies d’être une étoile…souviens toi que tu étais ma sœur. Reviens moi…du plus que tu peux, et j’essayerai de revenir…moi aussi.
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MessageSujet: Re: Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth}   Voir la lumière au-delà des ténèbres {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeLun 1 Juil - 20:11

Caitlyn l’écouta dans un silence, dans un tel silence qu’alors qu’elle s’ouvrait, Rachel le regrettait. Elle ne parlait pas beaucoup, sauf dans de tels instants, où elle ouvrait le cœur et se laissait aller à une sincérité pure, sans tabous, suivant le fil de ses pensées et de son cœur sans rien cacher dans une honnêteté radicale, qui nécessitait une grande confiance, et pouvait s’avérer blessante et cruelle, tant toutes les vérités n’étaient pas bonne à dire. Mais surtout, Fuzzy avait réussi à changer de sujet, et elle c’était faite avoir ; ce n’était pas elle qu’il fallait aider et sauver, elle l’avait faite seule, même si le pluriel aurait été plus approprié, c’était pour Caitlyn qu’elle était venue, pour l’aider elle. Rachel tiendrait sa promesse, parce que les promesses avaient la même importance que les personnes à qui elles étaient faites. Et Caitlyn était suffisamment importante pour accepter un sort pire que la mort.

- Oublies d’être une étoile… souviens-toi que tu étais ma sœur. Reviens-moi… du plus que tu peux, et j’essayerai de revenir… moi aussi.

Rachel ravala difficilement sa salive, alors que malgré le murmure mort de la voix de Caitlyn, cette phrase la touchait en plein cœur. Comment lui dire ? Comment lui dire qu’un jour, elle pourrait être l’Apocalypse, l’Armageddon, la Fin du Monde ? Comment lui dire qu’elle acceptait ce fait tout en redoutant que ce jour vienne juste pour être un peu plus avec ceux qu’elle aimait ? Comment lui dire qu’elle n’était pas une étoile, mais celle qui devait les détruire pour des raisons qui lui échappaient totalement ? Comment lui dire qu’elle était déjà revenue du plus qu’elle le pouvait ?

- Je me souviens, Cait’, je me souviens, déclara-t-elle doucement. Je suis revenue pour toi, pour les personnes que j’aime. Je ne les abandonnerai plus jamais ; je ne vous abandonnerai plus jamais. Je serais là, jusqu’à la fin, fais-moi confiance…

Etait-ce un mensonge ? Rachel n’aurait su le dire, car cette fin, cela pouvait être elle, et si jamais elle le devait, elle partirait, car elle était le Phénix, et que ce n’était pas une chose qu’elle pouvait ignorer. Elle n’avait pas un esclavage muet, mais elle n’en avait pas moins des chaines, elle ne se faisait pas d’illusion là-dessus. Un grand pouvoir impliquait de grandes responsabilités…

- Je serais là chaque jour où tu auras besoin de moi, Caitlyn. Je t’aiderai à revenir, et je t’aiderai à rester. C’est une promesse, une nouvelle promesse. Nous nous relèverons ensemble, et plus que notre rédemption, c’est nos vies que nous vivrons ensemble. Que nous vivrons tout court.

Se décalant jusqu’à descendre du lit, Rachel contourna ce dernier pour arriver aux côtés de Caitlyn, s’accroupissant. D’un geste négligent de la main, elle détruisit le vomi, désintégrant les molécules qui le constituait pour ne laisser de lui qu’un souvenir. Puis elle se releva et tira la couette au pied du lit.

- Je peux te border, mais tu es la seule à pouvoir te hisser jusqu’à cette place. Je crois que tu as besoin de te reposer, alors viens, et repose-toi.

C’était parfaitement symbolique, tant dans les paroles que dans les gestes, car si elle pouvait aider Caitlyn, Caitlyn devait accepter cette aide et avoir la volonté de se battre également ; Rachel le savait. Ce serait un combat difficile contre soi-même, mais il faudrait le dépasser avec l’aide des autres. Par deux fois, elle avait fait se combat, et par deux fois, les autres lui avaient permis de le gagner ; à elle d’aider aujourd’hui à ce que d’autres le fassent, ou tout du moins à ce que Caitlyn le fasse.

Elle avait menti, en un sens : elle pouvait remonter Fuzzy sur le lit sans que jamais cette dernière ne s’en rende compte, simplement en l’aidant par télékinésie ; elle l’aiderait si nécessaire, mais elle voulait savoir, pour la symbolique, si Caitlyn y arriverait seule. Viens et repose-toi, cela n’avait pas été dit comme un ordre, plus comme un conseil, mais Rachel y tenait ; elle n’avait pas l’intention de partir, mais rester nécessiterait des explications, et des explications qui avaient intérêt à être convaincantes, sans quoi elle serait chassée. Enfin, cela impliquait qu’elle rencontre quelqu’un capable de la chasser, évidement. Mais le combat qu’elle voulait mener ici était pour cette sœur de cœur, non contre les X-Men. Son avis sur ces derniers était encore dans la balance, mais ce ne serait pas aujourd’hui qu’elle se déciderait, car elle avait plus important à faire, à ses yeux.

Yeux qui continuaient de scruter Caitlyn, avec tristesse et pitié, une bonne pitié, celle poussant à aider et à aimer. Une fois que Fuzzy serait installée, le Phénix tirerait la couette sur elle, avec douceur et légèreté, pour la border réellement, puis elle s’assiérait doucement à côté d’elle. Elle ne la toucherait pas, à regret d’ailleurs, mais elle ne pourrait s’empêcher de l’effleurer, comme il avait été fait précédemment, écartant les mèches de cheveux du front de son amie pour fermer les yeux.

- Sais-tu pourquoi tu sens que je suis différente ? Pour la même raison que je sens que tu vas mal. Il y a un lien entre nous, oui. Un lien qui défiera le temps et l’espace, qui nous permettra de sentir quand l’autre aura besoin de nous. Tu as assez donné, oui, et d’autres ont assez donné pour moi. Où que tu sois, quoi qu’il t’arrive, je serais avec toi, et je pourrais te retrouver, désormais. Je t’en fais la promesse. Plus jamais seule, plus jamais seule face au monde ; tu ne le seras plus jamais.

Rachel rouvrit les yeux, faisant découvrir la lumière qui irradiait de son œil gauche, projetant une marque du phénix autour de sa paupière. Ce lien était un lien forgé par les cœurs, mais matérialisé par son esprit, un lien psychique, un lien empathique. Un clignement de paupière, et la marque psychique disparue, mais le lien demeura, car il n’y avait que deux choses pouvant le détruire : des télépathes, et la destruction de leur affection envers l’autre.

- Je serais toujours là, et appelles-moi si tu as besoin que j’apparaisse. Je t’aime comme une amie, je t’aime comme une sœur. Ferme les yeux et dors, je serais toujours là quand tu te réveilleras. Ferme les yeux et dors, je te promets que demain sera plus beau. Le meilleur est encore à venir, et je serais là, aussi souvent que tu auras besoin de moi, que tu le veuilles ou non.

Rachel avait parlé avec tendresse, avec le cœur, et elle conclût sur ce qu’elle pouvait faire de mieux : elle posa sa main sur sa bouche, puis l’abaissant comme un pont-levis, pour souffler un baiser qu’elle voulait protecteur.

Il était temps pour elle de tirer sa révérence, elle devait voir avec Ororo pour pouvoir réintégrer ces lieux, et elle tenterait de secouer les puces d’Amy pour qu’elle réussisse à remonter la pente elle-aussi, et retrouver Caitlyn. Il lui faudrait également s’excuser auprès d’Emma pour l’avoir pulvérisée, et puis… la vie reprendrait. Le meilleur était encore à venir, il suffisait de voir la lumière au-delà des ténèbres.

RP TERMINE pour Rachel
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