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 Nephilim [PV : Caitlyn Elioth]

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Nephilim [PV : Caitlyn Elioth]   Nephilim [PV : Caitlyn Elioth] Icon_minitimeMar 2 Oct - 21:49

Les jours et les nuits s’étaient enchainés à une vitesse incroyable, c’était comme s’il ne s’était passé qu’une seule seconde depuis le premier baiser. Pourtant, plus d’un mois, Amy le savait, pour l’avoir vécut, et aussi parce que son corps le lui rappelait, changeant toujours trop vite. C’était quoi ? Cela était du jamais vu. Pas un cancer, mais tout comme. C’était très localisé, des points dans les tissus musculaires, et la seule chose, c’était que plutôt que de prendre en volume comme tout muscle normal, les siens semblaient s’améliorer. Comme un cancer, ils ne savaient pas d’où cela venait, mais cela agissait comme un cancer : des cellules s’agglutinant les unes contres les autres, renforçant la résistance des tissus. C’était infime, et la seule chose qui était sure, c’était que c’était lié à son entrainement physique. « Ce qui ne me tue pas me rends plus fort, et jusqu’à preuve du contraire une évolution musculaire ne peut pas me tuer. » avait-elle dit à Irina, lui sommant de n’en dire mot à Caitlyn avait que le Fauve ne sache réellement de quoi il en retournait. Jusqu’à preuve du contraire… ses pouvoirs lui avaient déjà été fatals, et ils pouvaient recommencer. Cependant, cette fois, ce n’était pas des arrêts cardiaques, son cœur se relançant.

Amy regarda ses mains, tremblante. Trop infime pour que l’on sache jusqu’où cela pouvait aller, mais c’était naturel, sinon l’infirmière Cameron, avec son touché guérisseur, et Elixir auraient put la soigner sans problème. Elle n’en avait dit mot à Caitlyn : elle préférait la voir sourire que la voir inquiète, car quant elle souriait, Nephilim avait l’impression que tout ses problèmes s’étaient envolés, qu’ils avaient été laissés à l’entrée de cet amour et du nid dans lequel il reposait. Nid désormais rénové, bien que les deux mezzanines aient été collées dans un coin et que les deux matelas fussent toujours à côté l’un de l’autre, en lieu et place des lits. Le bureau avait été regardé sans véritable intérêt, et la fenêtre avait été appréciée, mais pas autant que la porte. Pouvoir fermer à clé sur leur intimité était parfait.

Encore que leur intimité… l’italienne avait dû mal. Elle faisait des efforts, elle avait même tenté de se mettre à armes égales avec sa compagne en retirant également le haut, mais la gêne était constamment présente, et une fois encore son corps bien pensant avait trouvé une solution : ses petites ailes s’étaient pliés sous ses aisselles, couvrant sa discrète poitrine de plumes rouges sang, au moins jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Mais il n’y avait pas que cela : le jeu de la séduction, les caresses, tout cela lui posait problème, elle pouvait jouer, y prendre du plaisir, mais dès que cela touchait de trop prés à son corps à elle, elle bloquait. Tétanisée lorsque Cati s’approchait trop de ses parties intimes ou que le désir devenait trop fort, l’italienne s’en retrouvait paralysée et en culpabilisait. Elle faisait son possible, elle y mettait du sien, mais elle en venait toujours à bloquer. Caitlyn ne lui en tenait pas rigueur, essayant à chaque nuit de repousser un peu plus loin les limites de ce blocage. Un mois… un mois qu’elles essayaient ; elles avaient progressé, mais pas assez. Pas assez aux goûts d’Amy, qui était habituée à progresser plus vite.

Il suffisait de regarder ses progrès physiques pour c’en rendre compte, progrès tels qu’ils la faisaient muter. Etait-ce cette capacité d’adaptation hors du commun qui lui valait la chose qu’elle tenait dans les mains ? Les Cuckoos étaient ici depuis six ans, elles avaient vécues, survécues et accomplies des choses dont Amy ne serait jamais capable. Alors pourquoi ?

Assise sur le bord de son lit, de son côté, les ailes en soutien-gorge son jean encore sur elle, elle relut le carton, ce pinçant les lèvres plus fort encore. Une convocation, les seules qu’elle avait eut était pour chez Frost ou c’est Mc Coy, jamais une comme cela. Pourquoi on ne l’avait proposé aux Cuckoos qui étaient là depuis une demi-douzaine d’années et on lui proposait à elle, qui était arrivé 10 mois plus tôt ?

C’était une simple note, une notification écrite sans fioriture, simple, la convoquant à un examen. Ni médical, ni scolaire, mais un examen pour devenir X-Men. X-Men !

Elle était fière que Xavier et ses pairs l’eussent jugé capable, mais elle était terrifiée à l’idée de ne pas réussir. Stressée, apeurée, comme si ce jour qui serait le dix-neuvième anniversaire du jour où l’on l’avait abandonnée allait prendre à nouveau une importance capitale dans sa vie. La dernière fois, on ne lui avait pas laissé l’ocasion d’essayer, d’essayer de combler sa famille. Aujourd’hui, c’était le cas, et elle n’avait pas l’intention d’échouer tout en ayant terriblement peur de le faire. Caitlyn l’aimerait quant même, même si elle échouait. Mais alors, Amy aurait brisé leur rêve commun : devenir X-Men. D’ailleurs, pourquoi sa Cati, ancienne maraudeuse, n’était pas conviée à devenir une X-Men elle aussi ? Il y avait bien une invitation, mais qui la désignait comme accompagnatrice.

C’était rassurant, car ensembles, qu’elles échouent ou qu’elles réussissent, elles resteraient ensemble.

Elles devraient se rendre le lendemain en Salle des Dangers – encore fallait-il qu’elles la trouvent –, Amy vêtue d’une combinaison en molécule instable et pourtant tout matériel qu’elle jugeait approprié. Sauf le Tesla, car c'était une arme court-circuitant les machines, conçue pour ça, et que la Salle des Dangers était pleine de machines. Conclusion : pas de Tesla dans la Salle de Danger. Zut, la seule « arme » de Nephilim relégué en arrière. Elle serait bien aller demander à Forge si la Salle de Danger n'avait pas quelques trucs pour éviter cela, et qu'elle puisse l'utiliser, mais il était retourné en mission. Dommage, elle irait seulement vêtue de la combinaison ultra-moulante alors, combinaison qui, elle le sentait, allait la mettre plus que mal à l'aise. Pas pour rien que jusqu'à lors, elle n'avait jamais porté ce qui ressemblait plus à un accessoire SM qu'à un costume de super-héros !

Respirant profondément, Amy tenta d’arrêter les tremblements de stress, alors là même que sa Cati revenait.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Nephilim [PV : Caitlyn Elioth]   Nephilim [PV : Caitlyn Elioth] Icon_minitimeVen 5 Oct - 20:07

L’objet tournait et tournait dans un sens puis dans l’autre détendant et torsadant la chaine d’argent, réfléchissant mile reflets de lueurs blanches dont certains éclats se perdaient dans les iris de la jeune fille. Elle le faisait danser depuis sa chaine entre ses doigts, les coudes toujours posés sur le promontoire de l’appui de fenêtre alors qu’au loin bien au-delà du parc, le ciel bataillait de nuages bafoués de pourpre et d’or enflammant par leur lourdeur la fin d’un jour comme un autre pour accoucher d’une nouvelle aube. Cait’ plissait les yeux, toute absorbée par le mouvement régulier du médaillon prenant la forme d’un crucifix. L’air était chaud même si les jours raccourcissaient inévitablement marquant l'entrée dans septembre e ses inévitables changements. Il en était ainsi des cycles et des mouvements, les choses nouvelles motivent autant qu’elles peuvent effrayer. Rien ne pouvait altérer la marche du temps, même pas un chronopathe en costume beige qui pouvait à sa guise le figer mais sans pour autant le laisser s’écouler à nouveau.

Egoïstement, La Petite Rousse aurait voulu pourtant que se fusse le cas pour elle et sa compagne. Elles étaient parvenues à une sorte d’équilibre ou elles pouvaient enfin apprendre à respirer au même rythme et à regarder main dans la main la même ligne d’horison sans se mentir. Elles avaient affronté les affres du chaos et de la tristesse mais en étaient toutes deux sortie encore plus fortes et nimbé d’un amour inaltérable.
Mais la mort dans l’âme, Caitlyn à la différence de la jeune Amy savait à son âge que belles danses sont rares et que souvent la musique vient s’interrompre pour finir par faire ressembler la scène à la nostalgie d’un instant sur le coup pas assez apprécié à sa juste valeur. Ce calme relatif n’annonçait qu’un grain encore plus fort masquant parfois une tempête foudroyante. Car inévitablement, il y aurait TOUJOURS une tempête, elle s’était résigné à cela, la peur au ventre en la couvant du regard de l’inquiétude la nuit lorsque le sommeil la prenait dans des bras autres que les siens.

Pourquoi les chosent devaient changer lorsqu’elles étaient si douces ? Parce qu’on courait sans cesse mais en sachant où on allait. Oui, mais avait-elle vraiment envie d’y aller, simplement de la laisser y aller seule ? Elle ne lui avait pas dit, elle ne lui dirait pas mais à l’annonce de cette lettre, son esprit ne pensait plus qu’à cela. « Je vais la perdre, parce qu’elle avance sans moi…alors, je vais la perdre ». Cette peur primale était facilement compréhensible mais difficile à partager, Amy était son oxygène et sa lumière : on ne joue pas avec ce qui nous garde en vie.

Mais n’était-ce pas ce but ultime devenir X men ? N’était-ce pas la dernière marche de ce projet loufoque qui faisait sourire jusqu’aux infirmières ? Certes mais voilà, c’est Amy qui la franchirait seule parce qu’elle était la plus forte d’elles deux, la plus courageuse et la plus méritante. Caitlyn la soutiendrait de tout son amour et de toute sa présence mais rien d’autre, elle n’était pas digne et comprenait depuis déjà qu’elle ne le serait jamais. Ce n’était pas une question de talents ou de paresse et dieu sait qu’elle était paresseuse. C’était juste une question de logique. Impure dans son âme, monstrueuse par son passé, elle évoluerait dans la pénombre mais ne verrait jamais la lumière inonder son visage. C’est ainsi qu’elle comprenait cette décision, c’est ainsi qu’elle se réjouissait pour son amour dont la pureté allait enfin être amené à la lueur de ce monde tout en sentant ce terrible pincement au cœur d’être à jamais condamné et l’applaudir d’un regard amoureux depuis sa place de spectatrice. Son ange allait gagner pour elle cette place dont elles rêvaient : c’était donc un grand jour !

Et les risques ? Et l’Après ? Comment gérer l’après au-delà du mystère de cette épreuve…qu’elle ne voulait même pas imaginer tant cela lui paraissait terrifiant. Amy X men, avec un nouveau statut…une nouvelle fonction et, elle, une foutue élève à problème ! Pire un boulet à trainer ! Elle devra changer de chambre et la laisser derrière puisque c’était le règlement. Non pas qu’elle puisse émettre le moindre doute sur l’amour que lui porter sa compagne, c’était un axiome qu’elle ne pouvait pas remettre en cause sans y perdre une partie de son intégrité mentale, mais il y avait les autres…il y avait l’Institut…et bientôt : le monde. Amy défendant la cause mutante et Cait en résidente éternelle. Elle ne voyait pas les choses ainsi, cela lui martelait le cœur mais elle l’accepterait si c’était ainsi que cela devait se passer parce que la vie est parfois faite de ces non-choix qui nous poussent à renoncer à des espérances folles ou vaines.

Elle ne s’en remettait pas à Dieu, elle avait un autre Dieu et découvert une autre religion, forgée dans la souffrance et les larmes mais illuminé par l’espoir. Elle croyait en elles, elle croyait en ce lien et c’est ce qu’elle ressentait en couvant son pendentif d’un air triste. La nostalgie. Déjà alors que les choses présentes vivaient leur derniers feux. Elle ne lui montrerait pas ce visage rongé par le doute et l’angoisse. Elle avait appris à feindre et composer avec son tendre amour, c’était difficile mais parfois, elle parvenait à lui mentir. C’est de son affection et de son amour qu’elle avait besoin, de son regard déterminé de celle qui sait où on va. Oui, elle composerait et laisserait tout cela la ronger comme un cancer qu’elle exposerait bien plus tard a des lueurs solitaires.

Elle soupira en quittant enfin sa contemplation mélancolique. Merde…Qu’elle aimait cette vie pourtant. Les choses changent, c’est inévitable. Tout en raccrochant son médaillon autour de son coup, elle traversa enfin le long corridor menant à sa chambre. Ce soir, c’était la soirée d’Amy, rien d’autre ne comptait.

Vous ne l’auriez pas reconnue, non sans doute, cheveux dégagés sur le front dont certaines mèches descendait en accroche cœur et ses long cheveux roux ramenés en un chignon complexe d’où s’échappaient des longues mèches rousses tombant sur ses épaules dénudée. Les yeux d’une lueur émeraude rehaussé par un maquillage léger mais extrêmement sensuel. Une robe asymétrique d’un bleu électrique au décolleté plongeant et à la jambe droite fendue pour dévoiler la présence de bas d’un noir tranchant à la jarretière de dentelles ornementés de liserés rappelant le bleuté de sa robe moulante. Ses talon hauts claquant sur le parquet du couloir et un pas sur et une démarche de ces femmes se savant particulièrement séduisante. Une femme, ni plus ni moins, une femme accusant son age de femme et non de jeune fille. Un présence féline et sensuelle dans cette mise en scène qui n’avait de but que de montrer à celle qu’elle aimait combien elle aimait être belle pour elle, combien elle voulait qu’elle soit fiere d’être sa compagne et combien, en somme, elle était à elle et que elle seule avait le droit de la voir en cette tenue sophistiquée.

Elle ouvrit a porte, la trouvant sur son lit et se contenta de se planter devant elle en lui souriant assez timidement, main croisée derrière son dos, le teint un peu rosie par l’émotion.

- Désolée, Sweet Love, ca m’a pris…un peu de temps de préparation. J’espère qu’ca t’plait…me sent un peu..conne. C’est un soir important, on a quelque chose à fêter toutes les deux, j’crois bien. J’sais ce que tu vas m’dire, on devrait féter ça apres mais pour moi, j’m’en fous que tu passes ou pas..j’veux dire ca serait formidable mais…c’est..c’est pas important pour moi, l’important c’est toi…
hum..aheum..Est ce que tu voudrais bouger, m’embrasser ou faire n’importe quoi, par pitié ! Par ce que là de ne rien dire..je vais m’changer en tomate à force…

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MessageSujet: Re: Nephilim [PV : Caitlyn Elioth]   Nephilim [PV : Caitlyn Elioth] Icon_minitimeSam 6 Oct - 12:36

Caitlyn avait été plus longue à se toiletter qu’à l’habitude, ayant probablement ses propres démons à dompter ; démons qui effleurèrent Nephilim alors que son égoïsme s’étendait à elles deux. Que devait penser sa Cati de tout cela ? Se sentait-elle mise à l’écart ? Abandonnée ? Etait-ce cela, un abandon, une séparation ? Amy passant dans la X-Team, et bien que toujours étudiante en ces lieux, elle aurait un statut particulier, un statut qu’elles ne partageraient pas. Devait-elle refuser ? Refuser la chance qui lui était donnée pour attendre Caitlyn ? Si cette dernière lui demandait, l’italienne n’hésiterait pas. Ne jamais s’abandonner, ne jamais cesser de courir mais savoir où l’on va, ne jamais cesser de s’aimer…

Elles savaient où elles allaient, mais n’avaient pas la même vitesse de course. Tout allait aussi vite que d’habitude, trop vite. L’Accélération Biologique lui allait bien dans cette optique : elle progressait trop vite de partout, sauf avec Caitlyn, où elle était au contraire trop lente. Elles ne cesseraient de s’aimer, même l’accomplissement de leur rêve commun et les X-Men ne pourraient briser cela, et ce que s’eut été leur but ou non, Amy y croyait. Mais la séparation qu’allait entrainer sa possible « promotion », cela l’effrayait. Ce n’était pas un coup direct pour tester la résistance, c’était bien plus vicieux et vénéneux que cela. C’était bien plus effrayant.

Elle laissa tomber le carton, ne parvenant à se calmer. Elle ferma les yeux, frottant son bras désormais parfaitement régénéré. La marque était parti, le tic, non, il ne le ferait jamais, parce qu’à la différence de la blessure, il ne faisait pas souffrir Caitlyn.

Des bruits résonnèrent dans le couloir, le claquement régulier de talons hauts. Ce n’était pas Caitlyn, dommage. Amy baissa la tête, voulant retrouver le réconfort des bras de sa tendre pour y puiser un courage dont elle seule pouvait être la source, un courage absolu et inaliénable, un courage qui avait, dans ses moments de douleurs, fait ployé le BAM, et qui pouvait, dans ses moments de bonheur, faire changer le monde. Amy le croyait, le croyait sincèrement.

Elle n’allait pas abandonner Caitlyn, même si elle devenait X-Men, elle voulait que tout reste ainsi : la même chambre, les mêmes journées, le même amour. Le temps viendrait pour Cait’ aussi, elle en était certaine, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir peur de ce qui se passerait entre. Son statut d’X-Woman, si tant est qu’elle l’ait, ne lui ferait pas perdre ses amis, Jubilee en était la preuve, plus une grande élève qu’une réelle prof, mais pour son amour. Y aurait-il de la jalousie ? Y aurait-il de la rancœur ? Amy ne le croyait pas. Y aurait-il la peur de la séparation, de la perte ? Oui.

C’étaient à elles d’empêcher cela : elles avaient fait ployer le Triskelion, il n’en serait pas différent de l’Institut. Il y avait des gens bienveillant dans les deux lieux, et ces gens comprendraient à quel point il était vainc de vouloir les séparer. Amy allait avoir sa chambre ? Parfait : elle emménageait avec qui elle voulait. Pas le droit à une relation prof-élève ? Géniale, elle n’était et ne serait pas prof. Quoi qu’ils puissent lui dire, ils ne la raisonneraient pas sur ce point là. Amy et Caitlyn ensemble, non négociable : c’était une paire, c’était un couple, on ne pouvait avoir l’une sans avoir l’autre.

Les pas arrêtèrent de sonner, la porte s’ouvrant, forçant Amy à regarder qui, et l’interdisant de stupeur.

Caitlyn ; mais Caitlyn comme elle ne l’avait ni vue ni imaginée. Elle portait des talons, déjà, et alors que l’italienne remontait le regard, détaillant sa compagne de bas en haut, elle ne put se dire que deux choses : que sa Cati était belle, et qu’est-ce qu’elle l’aimait. Une femme, non-plus la jeune femme habituelle mais une véritable femme dans la grâce et la beauté de sa jeunesse, vêtue sur son trente-et-un : suivant la jambe qui s’échappait de la robe au gré de la démarche féline de celle-ci, les yeux d’Amy parcoururent le bas noir et la jarretière de dentelles pour passer par la suite sur la robe d’un bleu électrique, moulante et décolletée pour le plus grand plaisir des yeux, et toute la mélancolie d’Amy fut reléguée au second plan face à cette scène qu’aucun film ne pourrait jamais parodier, ce qui fut plus vrai que jamais lorsqu’elle eut remontée les délicieuses courbes du ventre et de la poitrine pour passer au visage, dont les cheveux avaient été attachés de façon complexe et magnifique, dégageant le visage pour l’encadrer et libérant des épaules épargnées par la robe. Mais au milieu de ce rêve éveillé, de cette personne qui en aurait fait la jalousie de Vénus comme de toute créature se croyant belle, il y avait les verts, souligné par un maquillage dosé à la perfection.

Même la perfection n’aurait put imaginer ce que l’italienne avait devant les yeux, et qui avançait vers elle, main dans le dos, le rose aux joues. A côté de cela, Amy faisait barbare et malapprise, mais elle s’en foutait, perdue dans sa contemplation, le sourire lui étant revenu. Caitlyn se plaça devant elle, un sourire gêné sur le visage, ajoutant l’humanité à ce tableau trop pure pour en être.

- Désolée, Sweet Love, ca m’a pris… un peu de temps de préparation. J’espère qu’ca t’plait… me sent un peu… conne. C’est un soir important, on a quelque chose à fêter toutes les deux, j’crois bien. J’sais ce que tu vas m’dire, on devrait fêter ça après mais pour moi, j’m’en fous que tu passes ou pas... j’veux dire ca serait formidable mais… c’est.. c’est pas important pour moi, l’important c’est toi…
hum… aheum... Est ce que tu voudrais bouger, m’embrasser ou faire n’importe quoi, par pitié ! Par ce que là de ne rien dire… je vais m’changer en tomate à force…


Amy souriait, niaisement d’ailleurs, mais elle s’en moquait. Elle ne se leva qu’à la demande de sa compagne, lui faisant face des quelques centimètres qu’elle avait de plus que sa rousse, clignant des yeux sans pouvoir calmer le bonheur et l’amour qui s’exprimaient sur son visage.

- Le vert, le bleu et le rouge, les trois couleurs primaires de la lumière ; rougit, s’il te plait, rougit que je puisse contempler la naissance d’une nouvelle étoile, déclara-t-elle simplement, doucement, plongeant ses yeux dans ceux de Cati et plaçant ses bras de part et d’autre de sa gorge, un poignet sur chaque épaule. Dire que tu es magnifique serait user d’un euphémisme.

Rapprochant ses lèvres de celles de sa Cati, fermant les yeux, elle l’embrassa, y mettant tout son cœur, soulagée des frayeurs, éclairée dans la nuit des toutes par une lumière plus brillante que le soleil. Ses ailes frémirent, s’écartant de leurs ventres nus pour les laisser entrer en contact, se repliant dans le dos d’Amy, contre ses omoplates, sans pour autant cesser leur tremblement.

Elle aurait put rester là des heures, mais Amy devait avoir conscience d’une chose : Caitlyn ne pouvait pas respirer. Elle si, mais ses ailes n’étaient pas assez grande pour produire suffisamment d’oxygène pour deux, et elle n’était pas sur que durant le baisé, la trachée ne soit pas bloquée, son air à elle allant directement dans les poumons. Quant elle rompit le contact buccal, Amy ne put s’empêcher de déposer, une seconde plus tard, le bref baisé qui était sa signature.

- Je t’aime, Caitlyn Elioth. Je t’aime…

Les yeux dans les yeux, les visages à quelques centimètres l’un de l’autre, Amy resta dans sa contemplation, ne voulant en sortir pour rien au monde.
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MessageSujet: Re: Nephilim [PV : Caitlyn Elioth]   Nephilim [PV : Caitlyn Elioth] Icon_minitimeSam 6 Oct - 21:07

Il n’y a rien de plus chiant à décrire que l’Amour. Ceux qui connaissent croient en avoir tout vu, ceux qui l’éprouvent croient en avoir fait le tour ou ont simplement autre chose à faire que de le décrire. Ceux qui l’ignorent en ont une version édulcorée et bien éloignée de la réalité. L’amour est difficile à décrire car il se vit par instants plutôt que dans une longue continuité. C’est une sorte de monument dont on assemble les pierres, l’une après l’autre, victoire après victoire, épreuve contre épreuve. On croit l’avoir saisi qu’il s’enfuit déjà, on croit l’avoir compris qu’il vous reste tout à apprendre, on croit en être revenu qu’il sonne déjà à la porte. L’amour ne peut pas s’écrire, il est dans l’air, il est dans un regard, dans un geste, dans une intention. Ce qui est certain, c’est qu’il est bien ici, ce soir dans cette pièce dans cette scène anodine, sans importance, qui se joue où une jeune femme vêtue de ses plus beaux atours attends, timide et le cœur battant, le compliment de cette personne pour qui elle donnerait plus qu’une vie jusqu’à l’univers entier.

On ne réinvente pas un monde, on l’embelli. On y met des couleurs là où la grisaille contamine. On vit ces moments échappés de bonheur comme l’accalmie dans l’averse d’orage. Ces moments sont rares mais perdurent et se figent en notre esprit comme marqués au fer rouge. C’est dans un sourire d’enfant ou un soupir de bien être qu’on perçoit cette confiance dans le lendemain et cet apaisement que rien ne peut être si grave puisqu’on s’aime. La lumière est plus vive, l’instant si précieux, la chaleur toujours réconfortante. Si vous prenez la chance de mesurer cet instant, alors sans doute, oui, sans doute vous comprendrez ce qu’est l’amour, le reste n’est que réplique d’un séisme taiseux qui révolutionne en tranquillité et profondeur l’étendu de nos perceptions.

Elle s’avança vers elle, accélérant bien involontaire les battements de cœur de Fuzzy qui déglutit, les yeux soudain brillants. Sur ses talons, elle était bien plus impressionnante qu’elle, ce petit bout de femme ailé mais sous son regard, Cait’ se sentait fondre littéralement, comme si elle représentait la seule source de jugement valable de l’univers, non, de son univers à elle.

- Le vert, le bleu et le rouge, les trois couleurs primaires de la lumière ; rougit, s’il te plait, rougit que je puisse contempler la naissance d’une nouvelle étoile,


Cait cligna des yeux un instant, affichant une expression de petite fille étonnée puis avec un demi sourire, hocha la tête le regard fuyant.

- Aheum…..’rrrete tes conneries….


Elle s’empourpra inévitablement, touchée droit au cœur par la remarque de sa compagne, n’osant même plus accrocher son regard tout en serrant ses mains plus fortement encore dans son dos. Amy l’enlaça d’une adorable façon, bras sur ses épaules, la forçant presque à recevoir le second compliment de face.

- Dire que tu es magnifique serait user d’un euphémisme.

Elle ne lui laissa pas le temps de développer une reculade ou de se ménager une sortie. Elle l’embrassa avec une fougue inattendue mêlée d’une égale tendresse. Une sorte de baiser où l’on pouvait se perdre et peut être ne jamais revenir, intemporel et précieux. Caitlyn n’en perdit pas un instant, décroisant enfin ses mains de son dos pour aller les accoler aux joues de la Petite Brune afin d’appuyer encore plus cette profondeur dont elle n’était pas l’instigatrice. Une chaleur l’enveloppa, ces sens en un éveil maximum, si Amy n’avait pas mis fin à cette étreinte, elle l’aurait alors basculé sur le lit afin de laisser exploser un désir qui montait crescendo depuis l’arrivée de la missive, un désir d’amour physique liée à une terrible peur de la perdre et qu’elle s’éloigne.
Amy devait l’avoir ressentie, ce brusque désir, même si elle arpentait toujours à son rythme le chemin de la découverte du domaine sensuel, elle connaissait à présent sous un jour unique et privé, la manifestation de ce désir chez Caitlyn mieux que personne et elle était la seule à la connaitre de cette façon. Mais Caitlyn l’aimait au point de l’attendre et au point de brider ces pulsions dévorantes. Elle chercha à reprendre son souffle, court et légèrement haletant tout en la laissant déposer ce baise signature et ponctuer sa démonstration de mots d’amour réconfortant.

Cait haussa les épaules en retrouvant peu à peu sa constance.

- Et encore, t’as pas vu ce que je porte en dessous, hein ! Fais gaffe, c’t’un piège, y’a peut-être…rien…qui sait ?

Elle lui décrocha un sourire amusé tout en pointant du doigt l’extrémité du sein gayche de sa compagne.

- Hé hé hé…On inverse les rôles on dirait ? Pour une fois que c’est pas moi qui m’trouve à moitié à poil…Ca change. Oh ! Deux secondes !

Elle porta sa main à son cou et décrocha la chaine d’argent au pendentif en forme de crucifix puis la ôtant, le porta au cou de la Petite Brune en lui accrochant délicatement, les yeux posés sur l’objet.

- C’est. ..Comment dire…Voilà, tu sais que j’ai pas grand-chose…à part toi et ce que tu m’as offert. C’est tout ce que je peux te donner. C’est un porte bonheur pour demain. Tu m’auras toujours contre toi, si on est séparé. C’est pas pour rien que je crois en Dieu, il m’a donné un miracle et envoyé un ange pour me sauver. T’as pas besoin de prouver quoi qu’ce soit au monde demain, mon amour, t’es déjà mon héroïne et tu le resteras toujours. Maintenant si tu permets…


D’un claquement de talon, elle retira ses escarpins et les jeta au loin dans la chambre en soupirant.

- C’est pas hyyyper confortable, j’préfère être plus petite mais avoir les pieds sur le sol. Je t’aurais bien commandé un resto mais j’sais que tu manges différemment, et je voulais qu’on partage un truc, ce soir.

Elle traversa la pièce pour ouvrir l’une des armoires en sortant un thermo dissimulé depuis quelques heures sous une pile de vêtements et s’empara de deux muggs sur le bureau. Repassant devant Amy en lui offrant un clin d’œil appuyé, elle s’installa sur le lit au sol, faisant remonter sa robe sur ses bas noirs pour éviter de la déchirer.

- T’énerves pas, c’est juste un truc de chez moi. Un Irish Coffee. Tu verras, c’est super bon. Une italienne comme toi, ça doit apprécier le café, non ? On va trinquer ! J’t’aurais bien proposer un autre truc..mais faire les courses en douce avec toi, c’est difficile !

Une légère ombre passa sur son visage tendit qu’elle disposait un plateau sur le lit pour installer les tasses.

- Vais pas disparaitre, t’sais. Moi tout c’que j’veux, c’est juste rester à coté de toi, m’en fout de ce que je serais ou de ce qu’on m’dira de faire. Ca me suffit pour être heureuse, d’être juste là…à coté de toi.

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MessageSujet: Re: Nephilim [PV : Caitlyn Elioth]   Nephilim [PV : Caitlyn Elioth] Icon_minitimeSam 6 Oct - 23:44

- Le vert, le bleu et le rouge, les trois couleurs primaires de la lumière ; rougit, s’il te plait, rougit que je puisse contempler la naissance d’une nouvelle étoile.

Caitlyn n’eut pas à se faire prier, et la surprise passée, devint plus rouge qu’une coccinelle, et Amy put contempler son étoile à elle. Celle dont elle tirait sa force, son courage, sa vie et son bonheur. Elle avait contemplée le soleil et les arts, et était sure d’une chose, il n’y avait rien de plus beau que le visage en face d’elle, rien de plus admirable que l’âme de cette personne qui avait connue l’enfer pour forger le paradis, rien de plus aimable que cette personne qui lui faisait face.

L’embrassade, et tout le flux émotionnel qu’elle impliquait, interrompue lorsque cela devenait trop pour l’italienne, qui fuyait comme à chaque fois, fuite accepté par sa compagne qui la guidait et acceptait ses échecs comme ses réussites, avec la même tendresse et la même bienveillance. C’était rassurant, se savoir aimée pour ses forces et ses faiblesses, pour ses qualités comme ses défauts, pour ses victoires comme ses défaites. Aimée pour l’entièreté de son être.

Sa Cati ne se laissa pas décourager par le renoncement d’Amy, dont les bras étaient toujours autour de son coup et qui était toujours collée corps à corps contre son amour, et la Ptite Rousse éveilla sa curiosité concernant ce qu’il y avait dessous la robe. Qu’il y ait quelque chose ou qu’il n’y ait rien, l’imaginaire de Nephilim s’enflamma, et elle sourit en miroir à sa compagne, qui ôta l’une de ses mains de la joue pour désigner sa propre nudité, lui déclarant qu’elles inversaient les rôles.

Très malin, voici qu’Amy rougissait elle-aussi, se sentant trahit par ses propres ailes qui avaient prit la poudre d’escampettes, se décollant légèrement de Caitlyn, gênée, ramenant ses bras à elle. Il n’y avait pas de quoi, elle l’avait déjà fait, mais souligner comme cela, Amy se retrouvait mal à l’aise. Cela faisait un peu plus d’un mois pourtant, et le rose lui montait toujours aux joues. Ses ailes retournèrent instinctivement à leur position improvisée de soutien-gorge naturel, alors même que Caitlyn entreprenait une nouvelle action, enchainant.

Des joues d’Amy, les mains de Fuzzy passèrent à son coup, en décrochant son collier chrétien pour venir l’accrocher autour du coup de l’italienne, lui parlant.

- C’est... Comment dire… Voilà, tu sais que j’ai pas grand-chose… à part toi et ce que tu m’as offert. C’est tout ce que je peux te donner. C’est un porte bonheur pour demain. Tu m’auras toujours contre toi, si on est séparé. C’est pas pour rien que je crois en Dieu, il m’a donné un miracle et envoyé un ange pour me sauver. T’as pas besoin de prouver quoi qu’ce soit au monde demain, mon amour, t’es déjà mon héroïne et tu le resteras toujours.

Amy eut les larmes aux yeux, et alors que le pendentif descendant contre sa peau, ses ailes s’écartèrent pour lui laisser la place qu’il réclamait entre les deux seins de la jeune femme, proche de son cœur. Avec ce pseudo décolleté, Caitlyn et elle étaient à égalité, enfin pas tout à fait. Portant la main gauche, celle du cœur, à ce qui était désormais son second bien le plus précieux et qui s’imprimait sur sa personne comme seule une cicatrice ne l’avait jamais fait, elle ne put s’empêcher de se frotter le bras gauche également. Son facteur guérisseur avait guérit le précédent cadeau de Fuzzy, et celui-ci, s’il n’était pas marqué à même sa chair, avait accroché son âme. C’était le plus beau cadeau qu’elle eut put lui faire, témoignage d’un amour rendant cette simple croix plus divine que celle du Christ même, et plus précieuse aux yeux d’Amy qu’un empire.

Caitlyn vira ses talons, perdant les centimètres qu’elle avait gagnés sur une Nephilim qui savourait ses trois-quatre centimètres de plus, et qui était parfaitement consciente d’être incapable de tenir en équilibre sur des chausses surélevée, n’ayant connue que les baskets. Fuzzy l’aurait bien emmenée au restaurent mais elle savait qu’Amy mangeait différemment, alors elle allait passer outre pour tout de même partager une chose : Irish Coffee, déclara l’irlandaise après avoir sorti un thermo de leur armoire, et récupéré deux tasses devant le grand sourire d’une Amy qui ne la quittait plus des yeux, immobile.

Le retour et le clin d’œil qui lui fut adressé ravivèrent son être, alors que son cœur battait plus rapidement alors que sa compagne s’installait sur le lit, non sans remonter sa robe, disposant le plateau et les tasses en place, prêtes à être prises.

Comme s’il y avait eut une chorégraphie derrière tout cela, Amy se remit en mouvement, venant se placer en face de Caitlyn, s’allongeant également.

- Vais pas disparaitre, t’sais. Moi tout c’que j’veux, c’est juste rester à coté de toi, m’en fout de ce que je serais ou de ce qu’on m’dira de faire. Ca me suffit pour être heureuse, d’être juste là…à coté de toi.

Etendant son bras en travers du lit, Amy caressa la joue de Caitlyn, soulignant son œil du pouce suffisamment légèrement pour ne pas retirer du maquillage mais que sa petite amie sente quant même le contact.

- Je ne disparaitrais jamais non plus. Ne jamais s’abandonner, ne jamais cesser de courir mais savoir où l’on va, ne jamais cesser de s’aimer. Ensemble. Que je réussisse ou que j’échoue, je serais la même demain que je ne l’étais hier, je serai Amy, ton Amy. Dernière Nephilim, il y aurait toujours Amy : c’est un surnom, un pseudonyme, un masque pour le monde. Toi tu as vu au-delà du masque, et tu sais que tout ce qu’il cache t’appartient.

Décollant la main de la peau si douce pour s’emparer de la tasse qui lui était dû, Nephilim la regardant un instant : Irish Coffee… elle qui n’aimait pas particulièrement le café, tournant plutôt au thé, elle dévisagea la coupe, qui n’avait pas l’air d’être du café, ou au moins que du café. Les capacités d’observation de la Ptite Brune lui disaient que le café n’avait pas de crène semblable, et lorsqu’elle s’approcha pour sentir, une odeur inconnue. Clignant un instant des yeux, Amy relève le museau vers son amour, lui souriant, gênée.

- Je te fais confiance, par contre, compte pas sur moi pour te faire des pates. Une italienne comme moi aime peut-être le café, mais par contre la cuisine, c’est mort pour moi. J’ai foutu des pattes aux micro-ondes une fois. Mais passons.

Avec un sourire, elle trinqua, et ne sachant que dire, elle répéta ce que dirait Caitlyn. Son geste suivant fut l’un des plus idiots de sa vie : elle but, normalement. Sauf qu’on ne buvait pas un cocktail mélangeant café et whisky comme une buvait de l’eau, surtout avec une descente comme celle acquise par une jeune femme buvant en moyenne 4l d’eau par jour. Donc, pour résumer, en plus de ce bruler le gosier, l’italienne s’arracha la gorge et la bouche, le tout dans une expression très surprise. Une gorgée ; une gorgée avant que le cerveau n’envoie le message « là tu viens de faire une connerie, ma grande ». Et la seconde ne passa pas : retirant précipitamment le mug de sa bouche, elle y porta sa main libre à sa bouche pour protéger sa Cati de la projection. Avalant avec difficulté, elle du cligner plusieurs fois des yeux pour réussir à reprendre ses esprits, le gout dans la bouche étant aussi inconnu qu’inapprécié.

- Ch’était choi ? déclara-t-elle, la cavité buccale brulée et désinfectée.

Attendant l’explication de Cait’, elle reposa la tasse sur le plateau. Bon, confirmation : Amy n’aimait pas le café ; pas plus que le whisky d’ailleurs. S’attaquer à un Irish Coffee comme à un bol de lait ou un verre d’eau sans jamais avoir goûté d’alcool avant, elle avait fait fort, mais le principal était qu’elle n’avait pas tout gâché. Elle ne fit aucun commentaire sur cette initiative cependant, car il s’agissait encore d’un cadeau, et l’intention en était bien consciente : c'était l'intention qui comptait.

Se redressant, elle posa une main sur le plateau et se rapprocha de Caitlyn pour l’embrasser, la rassurant quant au fait qu’elle n’avait pas fait d’erreur. Ce fut cependant bref, l’haleine d’alcool n’était pas la chose la plus agréable pour Amy.

- N’escompte pas que cela ait eut le moindre effet désinhibant sur moi ma puce, parce que l’alcool n’atteindra jamais mon estomac, il sera filtré et éliminé avant, déclara-t-elle une fois l’embrassade et sa signature accomplies. La prochaine fois, on ira au resto, je peux manger normalement tu sais, j’ai deux estomacs, mais le normal fonctionne toujours normalement, même s’il le fait que rarement. Attends un instant, j’ai quelque chose pour toi moi aussi.

Se retournant et roulant jusqu’au bord du lit, elle passant sa main sous le matelas, recherchant une chose qu’elle savait là et qu’elle avait caché quelques jours plus tôt. C’était dur de faire des courses sans qu’elle-même ne se doutât de rien ? Certes, mais c’était réciproque aussi. Elle avait été obligée de demander à Wiccan de faire un aller-retour Téléportation à New York pour lui chercher, et puis qu’elles en étaient aux présents. Elle ressortit une simple enveloppe assez lourde, fermée, qu’elle tendit à Caitlyn.

- Je comptais te l’offrir demain, pour mon « anniversaire », mais puisque c’est ce soir, alors tiens, c’est pour toi. J’aurai préféré t’offrir un bracelet de cuir tressé, mais ils font pas cela ici, et en commander un d’Italien ou de France m’aurait prit des plombes. J’ai pas grand-chose non-plus à part ton amour, mais cela me suffit ; je dirai même plus, cela me comble. On me l’échangerait contre le monde que je refuserai : à quoi bon gagner le monde si c’est pour y perdre son âme ? Tu es mon âme, Cati, mon âme immortelle. Je ne disparaitrai pas non plus, et je ne t’abandonnerai pas. Je ne te veux pas à côté de moi, je te veux avec moi. Et je sais que tu l’es, déclara-t-elle en touchant de sa main le pendentif encore chaud de l’amour de Cait’ qui reposait sur sa poitrine. C’est cela qui me rends heureuse.

Elle était légèrement stressée à l’idée de la réaction de Cati, son cadeau se présentant sous la forme d’une gourmette avec marqué « AMY » dessus, moyen comme un autre de marquer son territoire pour la petite italienne, et surtout de témoigner son amour.

- C’est toi qui me rends heureuse.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Nephilim [PV : Caitlyn Elioth]   Nephilim [PV : Caitlyn Elioth] Icon_minitimeJeu 11 Oct - 21:57

Cait surveillait sa compagne d’un œil complice tout en portant sa tasse aux lèvres, buvant le précieux breuvage par petite gorgée. C’était une de ses boissons préférées, il lui était souvent arrivé de fêter la Saint Patrick vu ses origines et vouée un profond respect au contraire de son frère pour l’Irlande et sa culture. Comme Amy et l’Italie, Cait se sentait fortement irlandaise même si elle n’avait pas réellement connu son pays natal mais rêvait d’y retourner un jour pour en découvrir bien plus. Alors qu’elle s’apprêtait à avaler une nouvelle gorgée, elle s’étrangla en voyant Amy avaler cul sec le contenu de sa tasse. Elle cracha à son tour sous forme de geyser vers le sol, le mélange remontant de ses poumons en toussant en regardant son aimée.

- Mais c’pèce de tarée !!! On ne boit pas ça cul sec !! Allons !!! Kofff ! Kooof ! C’est pas du Sherry Coke ! Sweet Love !!

- Ch’était choi ?

Elle la regardait interloquée puis amusée, la trouvant une fois de plus irrésistible dans ses accès d’innocence et de naïveté. Elle se fit la réflexion qu’elle tenterait par tous les moyens de préserver cette qualité innée chez elle parce que c’était sans doute un de ses cotés les plus touchants, même si parfois, il fallait le reconnaitre, c’était assez handicapant (surtout en ce qui concernait les moments intimes)

- C’était de l’alcool et du café, tête de linotte. C’est une boisson typiquement irlandaise et ca permet de se réchauffer lorsque ça pele le soir. Ouais c’est pas l’idéal avec cette chaleur qu’en finit pas de nous plomber l’air mais j’voulais qu’t’ai un peu de chez moi…chez nous.

C’était dit avec beaucoup de tendresse et de sincérité. Le chez nous. Leur cocon, leur intimité, cette vie qu’elles s’étaient construites à force d’épreuves afin de se mériter et de montrer à tous qu’elles méritaient d’être ou le destin les avaient mené.

- N’escompte pas que cela ait eut le moindre effet désinhibant sur moi ma puce, parce que l’alcool n’atteindra jamais mon estomac, il sera filtré et éliminé avant. La prochaine fois, on ira au resto, je peux manger normalement tu sais, j’ai deux estomacs, mais le normal fonctionne toujours normalement, même s’il le fait que rarement. Attends un instant, j’ai quelque chose pour toi moi aussi.

Elle se laissa embrasser en frémissant légèrement de plaisir, osant une brève caresse le long de son dos nu jusqu’à ses fesses.

- Message bien reçu ma beauté, il me reste quelques dollars de mon escapade du cimetière, je te programme ça pour le Week End et ca nous fera du bien de sortir un peu…j’aurais bien proposer à Wicc pour une sortie entre filles mais bon…Ca sera un « Rendez-vous Gallant » , c’est rigolo hein, c’est Hopes qui m’a apprit ce terme en français, j’suis pas douée pour les langues étrangère…heu…à part la tienne, hein…hé hé hé..Et puis, j’ai pas besoin d’Alcool pour t’émoustiller, puce, je commence à connaitre quelques endroits secrets de ta petite autonomie « particulièrement » sensibles.


Elle lui sourit d’une manière entendue tandis que la petite brune se tournait pour lui présenter son dos en cherchant quelque chose sous les draps et que d’un frôlement des doigts, Cait parcouru la base de la naissance de ses ailes dans le dos.

- Celui-ci ? hummm ? entre autre….

Pas le temps de creuser cette intéressante discussion qu’Amy lui présenta un présent en lui expliquant le pourquoi du geste. Caitlyn n’avait pas l’habitude des cadeaux, elle en avait pour ainsi dire jamais véritablement reçu et se contenta de regarder l’enveloppe sans trop comprendre ce que cela signifiait. Lorsqu’elle l’ouvrit son regard se focalisa sur la gourmette argenté frappé du prénom de sa compagne. Elle sembla absente in instant ne pouvant pas détacher les yeux de ce fabuleux trésor.

- C’est…pour moi ?

Alors oui, dans le genre commentaire à la con, cela battait tous les records, elle restait comme sonnée n’osant pas mettre l’objet, les reflets de ses yeux vert luisant sur le métal froid gravé de trois lettres. Trois lettres pour mémoire, trois lettres déjà gravés à vie dans son cœur.

J’ai pas grand-chose non-plus à part ton amour, mais cela me suffit ; je dirai même plus, cela me comble. On me l’échangerait contre le monde que je refuserai : à quoi bon gagner le monde si c’est pour y perdre son âme ? Tu es mon âme, Cati, mon âme immortelle

Elle porta la main à sa bouche en un geste désarmant de fragilité, son maquillage coulant soudain sous les larmes qui ne dénotait cependant aucune tristesse dans cette situation. Elle referma la main sur son précieux trésor, l’enfermant dans son poing comme pour le garder à vie.

- Par le sang du Christ, ne dis pas des choses pareilles. Tu …Je..je ne sais pas quoi dire aprè…tout ce que j’pourrai dire..ca sera toujours trop p’tit….pas assez…c’est..c’est comme un océan..j’en vois pas l’bout de tout c’que j’t’aime…

Elle lui sauta brusquement au visage avec une sorte de gémissement, la renversant sur le côté pour éviter de blesser ses aile . Elle la couvrit d’une attaque de baisers riant et pleurant à la fois, le tout noyé dans des je t’aime sans fin. Laissant enfin ses accroches cœurs tomber sur le front de son aimée, la dominant à cheval sur elle, elle finit par planter ses iris verte, au regard toujours brillant et humide et au maquillage irrémédiablement foutu, dans le regard miroir de sa belle.
Elle bougea légèrement le bras pour lui montrer la gourmette dormant dans sa main, et lui murmura dans un sourire radieux.

- Est-ce que tu veux me la mettre, s’il te plait, mon amour ?