Le retour d'un ange [Libre]

Le grincement des roues qui portait la voiture qui rentrait dans la cour intérieur du bâtiment de quelques étages de la ville au portrait antique me sortit de mes rêveries. Es-ce que ça faisait si longtemps que je me trouvais là, dans cette pièce qui sentait le sang. Peut-être. Ça avait été toute une journée.


Quatre mois plus tôt, j'avais quitté ma chambre à l'institut Xavier en coup de vent. Laissant sur le plan des personnes pour qui j'aurais dut être là. Entre les obligations capitalistes et romantiques, j'étais pourtant bien chargé. Seulement, certaines opportunités ne peuvent pas passées près de vous sans que vous vous étiriez pour les attrapée. Je n'avais même pas pris le temps de bien me demander si ce serais nécessaire pour mon plan mais la possibilité était non-négligeable. J'avais pris le minimum. Ce qui me fallait à l'époque. Une version mise à jour certes, des années me séparant de ma dernière chasse mais on ne peut mettre fin à ses instincts de prédateurs. Ils sont toujours là. Ils vous rongent de l'intérieur. Brûle tout ce qui fait de vous une nouvelle personne, changé, meilleur, et exige de temps à autre son dut. Pour ne pas sortir dans les bas-fonds new-yorkais, j'inventais ce qu'il me fallait pour rendre cette acuité mortelle que j'avais développé encore plus acérée. Je me rendis dans le garage de l'institut, prit le volant de ma McLaren, et quitta en trombe le terrain.

J'en aurais pour quelques heures avant de me rendre en Ontario et je n'aurais peut-être pas tout à fait ce temps mais je n'avais pas d'autres choix. Je trouverai les indices dont j'ai besoin, puis je traquerai mes proies comme je savais si bien le faire. J'ai suivis une piste de Seattle à Los Angeles avant de me retrouver à New-York dans cette même quête il y a de cela des années. Je suis patient, mais je ne manque jamais de trouvé ceux que je cherche. Jamais.

De ce fait, la recherche fut longue. Quatre mois, mais je voulais cet homme. Il était à moi. Je n'ai eu à tué que quatre hommes dans cette quête et ce petit groupe avait tenté une embuscade, alors ce n'était pas de ma faute. Les criminels n'ont pas toujours un très grand sens d'honneur. Sudburry, London, Kingston, Thunder Bay, Québec. Ce qui avait poussé la famille à quitté les villes ontariennes à la capitale provinciale du Québec tenait en deux mots : Institutions hospitaliers. Une recherche franco-canadienne en collaboration entre l'université Laval et le CEPH français qui tentait de percer de nouveaux secrets de la mutation. Les résultats étaient intéressants mais ils devaient être gardés secrets car certaines des implications auraient put enflammer la haine des mutants extrémistes. Entre temps, c'était une chance que cette famille n'était pas prête à perdre. Pendant mon voyage, j'ai jeter un œil aux recherches, j'ai presque put entendre ma transe rire. Ça ne tiendrait pas debout. Tant mieux pour moi.


C'était une étrange journée. Pas tout à fait ensoleillée mais pas tout à fait grise non plus. J'ai longtemps marché avec le jeune homme dans la ville. Je le voyait inspirer tant d'air. Il n'avait jamais la chance de le faire sans son masque. Marc-André faisait parti de ces mutants qui n'ont pas de chance avec ses pouvoir. Son gêne X prenait n'importe quel intrus, maladie ou virus, et le multipliait. N'importe lequel. La plus petite et simple grippe devenait un danger de mort et il n'était à toute fin pratique qu'en attente d'être emporté par quelque chose d'un peu plus lourd. Il devait donc porté un masque, ne pouvait pas vraiment sortir de la maison sans tout un attirail et il pouvait oublié les contacts physiques mais, pas aujourd'hui. C'était la moindre des choses. Il méritait de vivre ces derniers moments d'une façon un peu plus humaine. Je n'avais même pas eu besoin de lui expliquer les détails. Quand je lui ai dit que j'étais venu pour mettre fin à ses jours car il représentait un danger pour tout l'humanité il m'avait simplement répondu « I know ».

Des demandes si simple. Fumé une cigarette, boire un verre sur une terrasse. Il m'avait aussi demandé s'il pouvait aller se battre avec un punk dans une ruelle. Il avait tout un punch. Pauvre homme qui ne doit toujours pas savoir pourquoi il c'était ramasser au sol, le visage ensanglanté. Mon pauvre ami, lui, en était heureux. Finalement nous sommes rentré. Nous nous sommes assis sur son lit. Il m'a demandé d'attendre ses parents. Ce n'était pas possible, ils ne comprendraient pas. Il hocha la tête. Je mis ma main sur son torses. Il prit un dernière grande respiration. À la fin de son expiration, l'électricité passe de mon bras mécanique à son cœur d'un coup soudain. Ce dernier cessa de battre. L'homme tomba à la renverse. J'ai attendu sur le lit, trop longtemps. Ses parents sont rentrés. J'ai sortis une seringue de mon bras mécanique ou je rangeais normalement les fléchettes de Morphé. J'ai pris un peu de son sang. Je me suis enfuis par la fenêtre, si vite que je n'ai même pas entendu sa mère hurlé en découvrant son fils. Je ne voulais pas entendre ça.

Certaines personne croient que ce que je fais, je le fais par plaisir, ou que je prend plaisir à ma vengeance. Il n'y a aucun plaisir à tiré de beaucoup des meurtres que j'ai fait. Souvent, ce sont des criminels. Mais pas toujours. Parfois c'est juste dégueulasse de se retrouver dans la situation ou personne d'autre n'est prêt à faire la bonne chose. Ce mutant était bel et bien un danger. Il pourrait peut-être m'être utile mais d'abord et avant tout, il était un danger. Quelqu'un devait le faire. Les heures que m'ont prit mon retour vers New-York ont été silencieuses, seulement mes réflexions tourbillonnaient dans ma tête. J'avais des larmes plein les yeux. Es-ce que je suis vraiment celui qui doit faire cela? Faire le sacrifice que personne n'est prêt à faire? Es-ce que je n'ai pas fait suffisamment de sacrifices? Véga, Shawn, Anne-Éléonore, les White Blood, mes parents, Elyssia... putain, j'oublie des noms maintenant. Peut-être que j'ai mis la barre trop haute. Beaucoup trop haute.


L'institut. Mon lieu de vie depuis maintenant plusieurs années. Je n'avais pas passé autant de temps à un endroit depuis l'époque ou j'habitais avec mes parents. À l'époque bénite de la jeunesse et de l’innocence. Avant la violence, les amputations, les morts... les résurrections. Tout ce que j'ai vécut, des milliards de personnes vont passer leurs vies sans jamais affronter tout cela. Ce qui m'effrayait le plus ici, c'était tout ces petits visages souriants d'enfants qui passaient dans les couloirs de l'école. La majeure partie d'entre eux connaîtraient une vie et une fin tragique. C'est la plus grande promesse de la mutation. Nous sommes différents et l'humain n'aime pas ce qui est différent. Pourquoi? C'était un cadeau du ciel, un cadeau que nous devrions chérir ensemble et en profiter pleinement ensemble, comme un peuple, une famille, unie. Nous sommes arrivés trop tôt. L'humain n'était pas prêt à cela. C'est à moi de les préparer maintenant.

Je passai en direction de la cuisine entre deux groupes de jeune filles qui rigolaient. Une de ces jeunes filles changea de couleur tranquillement vers un vert clair. Ça aurait put être étrange pour certains. Dans la cuisine, deux ou trois personnes me firent signe, un d'entre eux me demanda ce que j'allais cuisiner aujourd'hui. Il savait qu'il n'avait aucune raison de me demander ou j'étais ces derniers mois car je ne lui dirais pas. Je rigolai, attrapai le pain et m'excusai de ne faire qu'un sandwich. Je suis un excellent cuisinier. Je fais toujours ce genre de repas qui donne l'eau à la bouche à tout le monde et je me fait un plaisir d'en offrir. C'était tellement simple de faire de la nourriture et pourtant, il n'y avait peut-être rien au monde qui éclairait autant de visage. Si je pouvais répandre un peu de bonheur de cette façon, c'était déjà ça de gagné. Je me retournai dans le salon, mon repas à la main.

Je m'enfonçai dans un des fauteuils si confortable et changea le poste de de la télévisions pour une émission de science-fiction. C'était Spencer qui c'était mis à me faire écouter ce genre de chose et franchement, j'apprécie maintenant de prendre quelques minutes tranquilles devant cette boite à image et je me disais que peut-être, entre toute la pseudo-science ridicule de la télévision américaine, quelques idées pas si bêtes pourraient pointer le bout de son nez et inspiré ma transe créative. Faire d'une pierre d'un coup. Je jetai un coup d'oeil autour de moi, essayant de voir si je découvrais un nouveau visage. J'étais tout habillé de blanc, comme d'habitude. Camisole et pantalon d'un tissus droits mais extensible pratique pour les mouvement complexe des arts martiaux que je pratique. Mes ailes étaient étendu derrière moi, touchant au sol derrière le divan. Sur mon nez, mes habituelles lunettes blanche de soleil à peine voilé de blanc. C'est à l'intérieur de celle-ci que je reçois un flux constant d'information sous forme de ligne de lumière encadrant les visage, quelques symboles signifiant quelques connaissances de bases que je pouvais avoir sur eux et surtout, leurs noms flottant au dessus de leurs têtes. Certains diraient que je vis dans un monde de jeux vidéo, un peu comme Tron. Pour moi, c'était rendu si normal. Et au moins, je n'oubliais plus qui était qui à l'école. Et ça, c'était pratique!

D'une certaine façon, on peut trouver complètement ridicule de se demander ce qu'il peut y avoir de nouveau et de surprenant à l'institut Xavier pour jeune surdoué. S'il y avait une seule certitude dans ce monde c'est que oui, il y avait quelque chose de nouveau et de surprenant dans cette école! Comme de fait, c'est à peine si j'ai entamé mon sandwich quand une jeune fille trempée se plante devant moi avec une poignée de plume à la main. Autour de nous, pas mal de personne s'éloignaient en murmurant et presque tous les autres restaient silencieux en observant la scène. Seules quelques personnes qui venaient d'entrer dans la pièce, comme moi, n'ayant pas aperçu le dernier passage en trombe de la jeune femme, continuaient à discuter comme à leurs habitudes. Ce n'était pas le moment le plus étrange dans lequel je m'étais retrouvé cela dit. La comédie musicale grandeur nature de Spencer en Italie pendant que je faisait exploser un château était encore plus incohérente.

J'observai d'abord la jeune femme d'un coup d'oeil rapide. Mes lunettes me confirmèrent que je ne savais rien d'elle. Nom, date d'entrée à l'institut, pouvoirs, potentiel de danger, rien du tout. Une petite icône apparut au coin du cadre qui entourait le visage de la demoiselle, m'offrant de mettre à jour ma base de donnée avec celle de l'institut dont j'avais accès. De façon officieuse toutefois, ils ne m'avaient jamais donné le droit d'avoir cet accès et ils avaient sûrement déjà remarqué mes infiltrations. Cette entente m'allait très bien. J'appuyai sur l'extérieur de ma monture droite, désactivant le système, je me relevai lentement, de mon fauteuil, m'approchant de la jeune fille tranquillement. Les verres de mes lunettes devinrent complètement translucide, laissant libre à mon regard de percer celui de la jeune femme. À un pas d'elle à peine, mes yeux tournèrent une seconde vers la poignée de plumes qu'elle tenait avant de replonger dans ses yeux.

-Vous jouez à un jeux dangereux, mademoiselle. Dans ma famille, nous ne pardonnons pas les agressions ou les insultes. Vous ne savez pas encore dans quel pétrin vous vous êtes mis, mais vous y êtes profondément. J'espère pour vous que ces blessures sont superficielles, ou nous allons avoir de véritables problèmes alors dites moi, ou es mon cousin?

J'étais bien prêt à me la jouer gangster, j'avais appris depuis le temps sur la personnification de quelques clichés que la télévision véhiculait. C'était d'autant plus simple que j'avais passé la majeure partie de ma vie à menacer des criminels que j'allais leurs faire des choses terribles s'ils ne coopéraient pas. Généralement, des choses terribles leurs arrivaient quand même mais ça, c'est une autre histoire. Évidemment pour ce coup-là en vérité, non, aucun risque de problème. Déjà, je n'ai pas de famille qui a des plumes, en admettant que je puisse dire que j'ai une famille ce qui est extrêmement relatif, et c'était visiblement celles d'un oiseau quelconque. Puis je ne pouvais quand même pas me permettre de faire du mal à une étudiante à peine au moment ou je viens de revenir à l'institut. Dans quelques semaines je pourrais mettre ça sur le dos d'un accident mais là, ce serais un peu juste. Et puis dans le meilleur des mondes, ces plumes appartiendraient à Angel et elle les lui a arraché. Qui plus es, le terme « connard » lui allait très bien.

Bon, des élèves avec des plumes, il y en avait quelques uns alors peut-être qu'elle c'était mis en rogne contre un de ceux-là et dans sa rage, elle associe tous les mutants ailés à la même souche tout comme le fait ces petites amies qui se sentent opprimées et se plaint contre tous les hommes. Parce qu'il semble bien évident que si un représentant d'un groupe à été un salaud, tous les autres doivent l'être aussi non?J'avais eu cette discussion là quelques années auparavant avec Véga. Je croyais que je pouvais me montrer acerbe face à cette fa^con de penser mais quand je me comparais à mon mentor, j'étais tout au plus un jeune insolent. En même temps moi, je n'ai pas décidé de détruire le gouvernement canadien. J'étais aussi bien d'en profiter pour m'assurer que personne n'avait actuellement été blesser sur ce coup là. Que ce soit voulut ou non, les pouvoirs mutants ont une fâcheuse tendance à faire plus de dégât que ce que certains élèves croient et comme je n'avais aucune idée des pouvoirs de la jeune fille, mieux valait ne pas prendre de risque. Et ça faciliterait sûrement ma tâche de convaincre Xavier de me laisser tenter ma passation X-men malgré mes absences répétitives des derniers mois.

J'ai eu une discussion, enfin à tout le moins une rencontre, de plusieurs heure avec Niana. J'ai été complètement abasourdis par la complexité de son cerveau. J'ai comme meilleur ami Shawn Spencer. Ce type passe plus de temps dans un monde pop parallèle que dans celui nous vivons. J'ai discuté du sens de la vie et de la mort avec Mayhem, quelques semaines après sa résurrection. J'ai dut essayé de comprendre Aurora, Véga et leurs idées respectives sur l'humanité, sa pénitence, ou la direction qu'elle doit prendre. J'ai dut endurer plus d'une discussion sur la Nouvelle-Société d'un mutant terroriste ayant un complexe du Messi. Sérieusement, pourquoi es-ce que toutes les personnes que je rencontre sont aussi compliqué. Ce coup-là, et d'une certaine façon ça en est presque réconfortant, je doute qu'il n'y ait quoi que ce soit à comprendre.

Entre les explications incongrues de ce qui semblait être une chasse sans queue ni tête et une soudaine explosion de bonheur à la vue du lait, elle me racontait une histoire de pagne et de druidesse salope en débitant un certains nombre de mots dont je ne connaissais même pas la signification. Les références culturelles, c'était pas à moi qu'il fallait les faire. En plus, elle fallait qu'elle me parle d'un manque de responsabilité et de mauvaise attitude en référant à ce qui devait, effectivement, être un oiseau et aux plumes, je dirait un corbeau. C'était complètement ridicule mais, comme pour foutre en l'air tout ce qu'il me restait de compréhension dans la situation qui ce passait, elle revint vers moi l'air un peu hagarde, me demander pour quel raison j'étais venu à elle et me donnait un nouveau nom de chevalier. Sérieusement. Pourquoi es-ce que ça tombe toujours sur moi?

Au point ou j'en étais je ne savais plus trop si je devais dérailler complètement pour réussir à avoir une impression de la comprendre, en admettant que cela soit possible, si je devais tenter de la raisonner, en admettant que cela soit possible, ou juste foutre le camps... en admettant que ce soit aussi possible. Avec une fille aussi instable que celle-là, peut-être qu'elle aurait une nouvelle illumination d'emplumée et me poursuivrait à mon tour à travers les couloirs pour son pagne qui lui revenait subitement en mémoire. Au moins, dans cette dernière optique, je savais que je pouvais actuellement me retourner et me défendre et que j'aurais sûrement mes chances de gagner un combat avec tout mes entraînements. Ceci dit, de préférence, je n'entamerais pas mon retour à l'école avec une combat entre étudiants ou ce serais définitivement le retour le plus court que j'aurais connu, et assurément le dernier. Après quelques secondes de réflexion, je me suis dit que pour l'instant, je n'avais franchement rien de mieux à faire et comme les fous sont une compagnies généralement agréable, aussi bien perdre un peu de mon temps. Voyons voir ce que cela donnerait...

-Mademoiselle, je suis le représentant légal de « Plume pour la Liberté ». Il est venu aux oreilles de notre conseil que vous vous seriez montrée agressive envers un des membres de notre conseil. Un corbeau du nom d'Ernest LeNoir. Notre groupe possédant son tribunal privé, j'ai été attitré au développement de votre défense sur ce cas. D'abord, il me faudra votre nom, vous m'avez déjà expliqué la raison de votre offense mais il me faudrait quelque chose sur quoi travaillez pour expliqué cette poursuite. Es-ce que Monsieur LeNoir vous aurait insulté d'une quelque façon que ce soit, il est connu que son attitude narcissique peut se montrer très désobligeante.

N'importe quoi. J'étais entrain de monter une défense imaginaire pour un groupe imaginaire d'une action... enfin réelle mais pas tant que ça. Dans quel genre de situation es-ce que je m'embarquais là? Et puis si ça se trouve elle se foutait de moi et je la laissais gagner. Ridicule! Combien de fois avas-je dit ce mot ces dernières minutes moi? Peut-importe. Pour l'instant, je devais m'atteler à la tâche de préparer ce très important procès! Ridicule...