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 Le poids des Maux ( Pv Rachel)

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Echo
X-Men Oméga
Echo


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MessageSujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel)   Le poids des Maux ( Pv Rachel) - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Avr - 23:44

- Tu vois mon chaton, commença Caitlyn après un raclement de gorge, l’appelant d’une étrange façon, ça c’est typiquement le genre de truc ultra gênant à ne pas répéter en présence d’autres personnes, je compte sur toi pour ne pas divulguer la teneur de mes activités dans les toilettes de MA chambre, tu seras mignonne tout plein, merciiiii.

Rachel ne dit rien ; c’était enregistré. Une maladresse à ne pas répéter en publique, c’était plutôt simple. Cela créait une barrière, mais la rapprochait de Caitlyn également : ce qui lui aurait valut des problèmes avec le commun ne l’était pas ici même. Un mal pour un bien, en un sens : Phénix savait qu’elle ne pouvait se faire apprécier du monde entier, et n’essayait donc pas, seuls ses amis importaient. Seuls ceux qui essayaient, importaient. Tant pis pour les autres.

Par contre, le chaton la faisait véritablement tiquer, pourquoi « chaton » ? Elle avait été dressée pour être un chien, un chien de guerre, puis elle était devenue le Phénix… était-ce en référence à Cerberus ? Cela ne pouvait pas être à cause de ses poils, elle n’était pas poilue et très soignée tant de la chevelure que des sourcils, et du reste, même si elle ne préférait pas en parler, et détournait justement la conversation en suivant le flot de ses pensées.

Lorsque tout fut fini, Caitlyn renchaina ; non, elle n’avait pas de problème avec l’épilation elle. Du coup, Amy pouvait pas lui faire le coup du « je compte jusqu’à trois », ou alors c’était « je compte jusqu’à trois, à un je tire et si à trois je me suis pas tirée, je prends le jus ». Par contre, à cause des bio-tissus améliorés de l’italienne, l’inverse devait être drôle ; entre la sensibilité et la résistance accrues, puis la perception accélérée, Amy devait stressée cinq fois plus, et Cait’ en chier cinq fois plus également pour retirer tous les poils. Heureusement qu’un facteur guérisseur ne régénérait pas la pilosité, sinon elles étaient marrons (enfin, surtout Nephilim).

User de son tazer pour se dresser les cheveux sur la tête… hum, Rachel n’essaierait pas, elle avait déjà été tasée, et elle n’avait pas envie de se déféquer dessus comme… une merde, oui. Pas besoin d’un taser pour avoir les cheveux dressés sur la tête, il suffisait de frotter dans tout les sens, ou de mettre du gel. Quant à pousser des cris de fantôme, la dernière fois qu’elle l’avait fait, elle c’était faite jetée (littéralement) un livre à travers la figure, même si elle gardait un bon souvenir de l’expérience dont elle ne devait pas parler. C’était fou comme tout revenait toujours à Caitlyn sur le trône ; il fallait vraiment qu’elle ferme la porte.

Quant à se planter des couteaux dans les mains pour occuper son adolescence, chacun ses hobbies, Rachel voulait juste pas parler de la sienne, d’adolescence. Elle se referma à la mention de cette période, chose parfaitement visible physiquement. Moins libre et détendue, visage crispé dans les coins et lèvres serrées ; elle qui avait voulut penser à autre chose, c’était un échec.

Mais Cait’ ne resta pas sur cette note : elle n’aimait pas les colorations, et celle en blond d’Amy particulièrement. Pourquoi ne pas oser lui dire ? Ca ne pourrait que faire avancer les choses, non ? Faire penser à Frost, en même temps avec huit années de sa mémoire et à la côtoyer au minimum quatre heures par jours, forcément que cela finissait par influencer. De toute façon, Emma Frost, soit tu la suivais, soit tu la faisais chier. Rachel la faisait chier, même si sa relation avec celle de ce monde était bien différente de celle avec sa belle-mère, et visiblement, Amy la suivait. Par contre, si Frost avait un cœur, Rachel le savait. Quant à Amy rousse… elle pouvait pas directement tout mélanger, s’eut été plus simple !

- Sérieuuuux ? Frost est une fausse blonde ? Ah ! Je m’en doutais ! Y’a vraiment rien d’origine sur elle, c’est une deux chevaux maquillée en limousine ! Et puis t’inquiètes pas, si jamais elle gueule pour la couleur rousse, t’auras qu’à dire que c’est moi, ça lui fera une raison de plus de me les briser.

- Je veux bien partager le prestige, mais qu’avec toi. Puis, ‘mma a un cœur, je l’ai faite pleurer dès notre première rencontre. Un cœur très fragile ; d’où qu’elle laisse rien l’atteindre.


En parlant de cœur ; Caitlyn avait un projet. Un projet qui la stressait ; une hésitation et Rachel se tourna vers elle, se redressant sur ses coudes, à moitié assise, la regardant en silence. Porter secours aux jeunes mutants qui sont dans les rues ou ailleurs et que la manifestation de leurs pouvoirs effrayaient ? Ce n’était pas le rôle des X-Men ? Tendre la main et les ramener à l’Institut ; la main qui guide, pas la main qui frappe. N’était-ce pas là aussi un objectif des X-Men ? Pas de combats, pas de violences, dans ce monde ci, était-ce réellement possible ? Plus que dans le sien, mais il suffisait de regarder la télé pour voir que des violences, il y en avait ; partout. Mutants contre humains, humains contre humains, mutants contre mutants ; l’humanité s’entretuait. Toutes les raisons étaient bonnes. C’était vers un monde comme celui-ci qu’elle avait tenté de faire tendre le sien, mais était-il meilleur, ou seulement moins pire ?

Rachel voulait croire, mais comme souvent, elle n’avait pas la réponse.

- C’est… moi j’aurai aimé qu’on m’explique et qu’on m’offre une chance que je n’ai pas eu. Rachel, j’aimerai que tu y participes, pas sous mes ordres, il ne s’agit vraiment pas de ça. C’est juste en tant que Rachel, parce que j’ai besoin de toi à mes côtés, pour qu’on veille l’une sur l’autre. J’ai aussi demandé à Sanzo de me rejoindre, je crois savoir que tu l’apprécies… beaucoup, c’est ce qui se dit en tout cas. Mais c’est une vraie tête de mule, on ne sera pas trop de deux pour le surveiller et l’empêcher d’aller se mettre dans de beaux draps.

Les yeux verts de la Grande Rousse se baissèrent en même temps que ses épaules, et elle ramena ses jambes contre elle dans un mouvement de protection de son torse, enroulant ses bras autour. Regard perdu dans le vague, Rachel se perdit dans ses pensées.

La peur, tout d’abord ; la peur du monde, la peur de l’inconnu, la peur d’elle-même et la peur de décevoir Caitlyn. Quitte à devoir le faire un jour, autant que ce soit ici, et non sur le terrain, c’était moins dangereux, cela aurait moins que conséquences. Quitte à s’engager auprès des X-Men, autant le faire pour quelque chose qu’elle savait faire ; oui, traquer elle savait le faire, mais elle n’aimait pas cela. Etait-elle capable de traquer « pour le bien » ? Elle n’en savait rien, mais elle avait peur ; peur de ce qu’elle ferait. Prise par la chasse, n’essaierait-elle pas de neutraliser, et s’ils résistaient, de tuer ? Elle était la violence, la mort, la meilleure des Warhound, une guerrière, ou plutôt une bête de guerre, entrainée à traquer et à tuer. Rachel ne voulait plus le faire.

D’un autre côté, ce n’était justement pas ce qu’on lui demandait. On lui demandait d’affronter un monde pour aider des gens, des inconnus, alors qu’elle peinait à parler avec ceux qui lui étaient familiers de visu. Elle craignait l’inconnu et le monde, elle se cachait aux yeux mêmes de l’Institut. Elle avait voulut se battre, elle avait dédiée sa vie libre à se battre, pour changer un monde, et elle avait échoué. Maintenant que le Phénix lui avait offert une seconde chance, que devait-elle en faire ?

Tiraillée entre ses peurs, Rachel tremblait. Qu’est-ce qui l’effrayait le plus ? Décevoir Caitlyn, affronter le monde ou s’affronter elle-même ? A affronter le monde ou elle-même, si elle échouait, elle décevrait Fuzzy, mais si elle n’essayait pas, elle la décevrait quant même, hors, c’était moins dangereux de la décevoir maintenant, mais si elle n’essayait pas elle ne saurait pas si elle la décevrait ou non. Elle avait déjà confronté un monde, un monde qui ne lui faisait pas peur, mais celui-ci l’effrayait tellement ; si compliqué, si muselée, elle partageait peut-être sa lumière et son air, mais elle n’avait qu’une place marginale. Etait-ce l’occasion d’en trouvé une vraie ? Mais les rares mutants qui avaient eut besoin de son aide l’avaient rejetés ; elle n’avait pas voulut lui casser le bras, mais il ne lui avait pas pardonné après. Elle était trop incontrôlable pour cela.

Et comment pouvait-elle aider les gens en souffrance alors qu’elle ne comprenait même pas ceux qui ne souffraient pas ? Parce qu’elle avait souffert également ? Très peu pouvaient comprendre ce qu’elle avait subi, et elle ne pouvait pas comprendre ce qu’eux avaient subis. Perte de la famille ? Elle avait peut-être perdue la sienne, mais elle en avait tuée une partie ; douleur différente. Meurtre involontaire ? Elle avait été entrainée à cela et l’avait fait en toute légitimité de cause, elle avait obéit aux ordres, il n’y avait eut aucun accident ; douleur différente.

J’ai l’impression que tu ne « faiblis » pas. C’est une image difficile à expliquer. Tu passes d’un état à l’autre sans intermédiaire. Tu es adorable et puis l’instant d’après tu t’extrémises au point de te faire du mal, puis tu repasses à adorable aussi vite que tu t’es noircie. Il n’y a pas de stade intermédiaire, c’est un ciel clair, puis c’est l’orage brutalement. Seulement voilà…Moi sans nuages dans le ciel, j’ai pas le temps de préparer un parapluie et je dois tout me prendre en pleine face pour ensuite revenir à un « tout va bien ». C’est un yoyo des émotions qui est difficilement encaissable parce qu’on ne sait jamais quand ca va « péter ».

- C… ca va… péter, déclara-t-elle simplement, branlante.

Rachel semblait étrangement absente, les yeux toujours rivés dans le vide, un masque de tristesse sur le visage, alors qu’elle serra contre elle ses jambes. Extérioriser, mais paradoxalement, ne pas laisser l’orage éclater tout de suite. Parvenir à expliquer ce qui n’allait pas. S’eut été tellement plus facile si elle avait été dans des conditions familières. Sa main gauche se porta à son pendentif qu’elle serra de toutes ses forces, s’en faisant blanchir les jointures.

- Je suis pas une X-Men… pas une X-Men… j’ai… besoin de temps…
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel)   Le poids des Maux ( Pv Rachel) - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Avr - 13:26

- C… ca va… péter,

D’abord perdue dans ses pensées et les yeux clos derrière ses lunettes, Caitlyn pensa innocemment à un problème de flatulences incontrôlable du sans doute à une alimentation anarchique de Grande rousse, après tout, cette dernière était véritablement capable de lui sortir tout ce qui pouvait lui passer par la tête et c’était assez dans le thème du jour de passer des poils aux prouts. D’ailleurs esquissant un sourire plein de douceur, elle s’apprêtait à la corriger par un « non, « Tu » pas Ca.. » mais alors qu’elle ouvrait les yeux derrière ses glaces teintés, elle comprit vu a mine déconfite et tremblante de son vis-à-vis qu’elle avait tout faux sur le sens profond de ce message. Son expression se fit plus interloquée alors que Rachel précisait sa pensée.

- Je suis pas une X-Men… pas une X-Men… j’ai… besoin de temps…

Le regard de l’irlandaise alla des iris de Rachel à sa main enserrant le pendentif. Et merde ! Ce fut la seule pensée qui d’abord lui traversa l’esprit. Trop tôt, c’était trop tôt mais y’aurait-il vraiment un jour un temps pour lui parler de cela ? Si on ne faisait pas avancer pas à pas Rachel, soit elle stagnait, soit elle régressait inévitablement. Quoi qu’il en soit, elle comprit parfaitement à présent la signification des paroles de son amie et décida cette fois ci d’agir comme n’importe quelle sœur aurait agi dans une telle situation, la protection.
Sans lui laisser le temps de dire « ouf » affichant toujours une expression inquiète, elle n’hésita plus. D’un geste de la main, elle enleva ses lunettes et de l’autre, elle attira Rachel en la prenant par l’épaule, la blottissant contre elle pour l’enserrer à la manière d’un enfant, protégeant son visage sous sa longue crinière rousse en murmurant doucement.

- Hé hé hééé…On se calme ma puce. Chuuuut…J’ai pas besoin d’en savoir plus. Ca va, tout va bien. Tu te souviens ? T’as tout le temps que tu veux et des gens qui t’aiment. Je suis là Rachel, je ne te demande rien, je te propose c’est tout…Non t’es pas une X men, t’es Rachel, t’es ma sœur enfin si tu veux bien, ok ? C’est moi la X Men , ici. Laisse-moi gérer toutes les merdes qui vont avec. C’est un peu tôt, je sais…mais ca sera toujours trop tôt je crois. Mais je t’aime Rachel et c’est pour ça que je te dis tout cela, parce que je ne te ménagerais plus. Mais je ne veux pas que tu te demandes un matin à quoi j’occupe mon temps d’X men, comme ça tu le sais et comme ça tu sais aussi que je ne t’exclus pas. Si un jour, tu veux venir avec moi, ça me fera vraiment plaisir d’avoir une sœur à mes cotés. Je pense franchement..oui..franchement..que c’est le bien qu’on peut faire aux autres gratuitement qui nous rend plus fort et meilleur. C’est pour ca que je vais monter cette équipe parce que même si le peu de bien que je peux faire ne saura jamais gommer le mal que j’ai fait par le passé, si personne ne le fait ce bien, le monde ira toujours plus mal. Aider les autres, ça m’aide vraiment à me sentir mieux, à trouver une place dans ma tête même si ici je l’ai déjà dans vos cœurs et je pense que ça t’aiderait aussi. Voilà…C’est tout. Le sujet est clos, profites de cette journée ma puce, de ce moment entre nous. Je n’ajouterai rien d’autre, rien d’autre que ce que tu sais déjà. Je t’aime et je suis à tes cotés et je ne laisserai jamais personne te faire du mal ou te dire que tu n’es pas une personne bien.

Elle resta une longue minute sans rien dire, la berçant tendrement, retrouvant d’instinct des gestes maternels qu’on n’avait jamais eu pour elle et murmura.

- Rachel, dis-moi…Tu veux bien me raconter l’histoire de ton collier ? C’est quelque chose qui a l’air si important pour toi…J’aimerai que tu le partages avec moi, s’il te plait ?

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Echo
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MessageSujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel)   Le poids des Maux ( Pv Rachel) - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Avr - 21:26

Un mouvement brusque alors qu’on la tirait par l’épaule, la jeune femme ne réagissant même pas. Je ne suis pas une X-Men ; cette phrase raisonnait en elle, un écho du passé remontant à la surface. Le contact maternel, le rideau roux et le murmure étaient tant de remparts face à ce souvenir, se dressant autour d’elle pour l’en protéger. Rachel rendit les armes ; elle rendit les armes et se laissa bercer au son de la voix de Caitlyn, l’écoutant les yeux clos, alors que les portes de son cœur voyaient leur garde relevée.

Ce calmer, ne céder ni à la peur ni à la tristesse, rester calme, se cacher de la pluie du malheur sous un parapluie aux couleurs chaudes. Pas besoin d’en savoir plus. Tout allait bien… Se souvenait-elle ? De quoi ? Des gens qui l’aimaient ; mais desquels ? Ceux qui étaient morts, ceux qu’elle avait abandonnés ou ceux qui étaient ici ? Cait’ était ici, et ne lui demandais rien, elle lui proposait juste. Comme Franklin. C’était son aide qu’elle demandait, rien d’autre, parce qu’elle avait foi en elle, parce qu’elle avait confiance en elle.

Rachel, oui. Mais qui était-ce, Rachel ? Elle n’était pas une X-Men, elle était une sœur ; douloureuse constatation. Caitlyn était X-Woman et voulait gérer toutes les merdes qui allaient de pairs. Et n’était-elle pas une de ces merdes ? Non. Ce n’était pas en tant qu’X-Woman, qu’elle était là. C’était en tant que Caitlyn.

Phénix réagit enfin, se réfugiant dans l’étreinte qui lui avait été offerte, alors même que les paroles continuaient. Ses jambes furent relâchées par son bras alors que celui-ci allait répondre à l’enserrement, lui rendant sa puissance.

C’était trop tôt, mais cela le serait toujours ? Pourquoi ? Prenait-elle trop de temps maintenant qu’elle en avait devant elle ? Sans la pression de la survie, de la nécessité, se laissait-elle aller ? On l’aimait parce qu’il fallait l’aimer, ou parce qu’elle était aimable ? Qu’avait-elle fait pour être aimée ? Cela ne se méritait pas, l’amour ?

Non, elle n’avait jamais été ménagée, sauf ici ; était-ce pour cela qu’elle ne progressait pas ? Parce qu’elle était ménagée ? Non mise devant le fait accomplit, non mise devant l’ultime choix dont dépendait tant de choses, elle était incapable de progresser ? Fallait-il toujours qu’elle doive être dans l’extrême pour y arriver ? Elle n’avait jamais rien connu d’autre que l’extrême, alors c’était possible.

Si un jour, elle voulait venir, cela ferait plaisir à Fuzzy, mais Phénix était pêtée de trouille, toujours. Pourquoi était-ce la neutralité ou l’indifférence qui l’effrayaient tant ? Quelqu’un qui lui crachait dessus, elle savait comment réagir, le mieux étant quant on essayait de la tuer, mais face à quelqu’un qui ne savait pas comment réagir, ou qui tentait de l’approcher, elle-même n’arrivait pas à réagir, effrayée et perdue. L’envie d’aller vers les autres combattue par la méfiance et la peur qu’ils lui suscitaient, l’envie de les aider noyée dans la violence qui résumait sa vie. Affronter un millier d’ennemis était préférable à ses yeux qu’affronter un seul étranger, car elle savait quoi faire face aux ennemis, non face à l’étranger.

- Je pense franchement… oui… franchement… que c’est le bien qu’on peut faire aux autres gratuitement qui nous rend plus fort et meilleur. C’est pour ca que je vais monter cette équipe parce que même si le peu de bien que je peux faire ne saura jamais gommer le mal que j’ai fait par le passé, si personne ne le fait ce bien, le monde ira toujours plus mal. Aider les autres, ça m’aide vraiment à me sentir mieux, à trouver une place dans ma tête même si ici je l’ai déjà dans vos cœurs et je pense que ça t’aiderait aussi. Voilà… C’est tout.

Tout ? Ou tellement ? Rédemption ; si, c’était possible. Les fantômes ne disparaitraient jamais, mais la conscience pouvait être lavée, le pardon accordé et la rédemption gagnée. Le sujet n’était pas clos, il n’en était qu’à sa genèse. Profiter de sa journée alors qu’elle venait de tout gâcher ? Ne rien ajouter ? Pour ne pas enfoncer le couteau ou parce qu’il n’y avait rien à rajouter ? Parce qu’elle l’avait déçue ?

- Je t’aime et je suis à tes cotés et je ne laisserai jamais personne te faire du mal ou te dire que tu n’es pas une personne bien.

Au trois quart vrai ; était-elle réellement une personne de bien ? Caitlyn elle-même le croyait, et elle croyait en Caitlyn ; à défaut d’être une personne de bien, elle avait l’occasion de le devenir. Et le projet de sa sœur était une cause juste ; il l’avait toujours été. Ici ou là-bas, il avait toujours été juste. Elle le savait, aussi bien qu’elle savait avoir échoué dans son accomplissement. Et échouer à nouveau, cela impliquait de trop grandes conséquences. Quant à réussir…

Le silence, le silence alors qu’à défaut de pleurer, elle ne bougeait pas, toujours blottie contre Caitlyn comme elle ne l’avait que rarement été auparavant. Ce n’aurait pas été Frost qui pouvait avoir de tels gestes d’affection, de toute façon jamais Rachel ne les aurait acceptés, et si Scott avait eut cette relation, le dernier souvenir qu’elle en avait rendait tous les précédents douloureux. Quant à Franklin, la relation était bien différente. Non, c’était la première fois qu’elle trouvait à nouveau du réconfort dans un tel acte, et qu’elle se laissait aller ainsi. Pas un mot, juste l’abandon.

Elle en profitait, sachant la valeur et la fragilité du moment ; un éphémère répit dans une vie qui n’était pas propice à sa répétition.

- Rachel, dis-moi… Tu veux bien me raconter l’histoire de ton collier ? C’est quelque chose qui a l’air si important pour toi… J’aimerai que tu le partages avec moi, s’il te plait ?

La jeune femme ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sorti, juste un sanglot étouffé. Phénix se tendit et n’en sera que plus fort. Le silence continua alors que ses lèvres murmuraient, mais elle restait sans voix, les larmes coulant calmement le long de ses joues, jusqu’à Caitlyn. Crispée comme à une bouée de sauvetage, elle essayait de parler tout en bloquant le souvenir, n’y parvenant pas ; l’un n’irait pas sans l’autre.

- J… je… j’arrive pas… à parler… à en… j… j’peux… te montrer… Je…

La demande de permission ne vint jamais, car à user de ses tentacules psychiques pour s’apprêter à se connecter à l’esprit de Caitlyn, Rachel venait de perturber le fragile équilibre qu’elle avait formé en elle ; se connecterait-elle par réflexe, dévoilant à Fuzzy ce qu’elle voulait lui montrer ? Elle n’en sut rien, car elle se retrouva à des lieux de là, dans les ténèbres de son passé.

***
Ils étaient tous là à débattre, debout autour d’une table toute aussi ronde que la pièce souterraine qui l’abritait. Seuls quelques uns étaient spectateur, dont elle. Les cheveux de Rachel étaient mi-longs, encadrant son visage dur et fermé, alors que bras croisés, elle les regardait argumenter futilement. Elle était vêtue d’une tenue Shi’ar, assez semblable à celles des humains somme toute, un pantalon noir et des bottes de combat de même couleur, une brassière noire et jaune-orangée complétée par un système de protection noir et clouté partant de sa gorge jusqu’à ses mains. Tous ici possédaient des marques de guerre et un âge avancé pour être des guerriers, et si la plupart possédaient des tenues en molécules instables, les plus jeunes en étaient démunis. Elle ne connaissait pas la moitié des gens ici présent, et s’en moquait totalement. Elle savait très bien leur discussion aussi stérile qu’inutile. A s’en demander comment ils avaient survécu jusque là.

Kate Pryde devait se poser la même question, s’isolant de la dispute naissante pour la regarder elle. Rachel hocha simplement la tête.

- Les humains pensent construire l’arme absolue. Soit, je vais leur prouver le contraire.

Tous se turent, et la dévisagèrent. Elle était peut-être relativement nouvelle dans la Résistance, mais sa puissance n’était ignorée de personne. Elle parlait froidement, elle n’appelait pas de réponse, car leurs avis ne la concernaient pas, et nul ne lui donnait d’ordre ici. Nul, à part Kate, qui était la seule apte à la contrôler un minimum pour éviter un massacre que tous craignaient.

- A quoi bon envoyer une armée ou un commando lorsqu’on possède l’arme la plus puissante qui soit ?

- Partez-tous. Je vous rappellerai lorsque j’aurai prit une décision.


L’ordre valait pour les résistants, non pour elle-même. Rapidement, elles se retrouvèrent à deux dans la pièce. L’autre personne s’approcha d’elle sans frémir, lui faisant face. Cependant, son visage de rubis était triste, ses yeux noirs aux pupilles rouges la fixant. L’air de famille, sans sauter aux yeux, était bien là, dans ces sourcils fins, dans ce menton également, sans parler du nez. Couleur de cheveux différentes, l’une rousse et l’autre blonde, mais taille et silhouette similaires, alors même que l’autre était vêtue d’une combinaison noire sans manche, dont la fermeture lui enserrait le coup et était surplombé d’un médaillon en croix cerclée, symbole des X-Men.

- T’es pas une arme, Rachel.

- J’t’en prie, Ruby,
siffla-t-elle méprisamment, ne croit pas en ma bonté comme Xavier a crut en la bonté des Humains… C’est une perte de temps. Je suis une arme qu’ils ont créée et dont ils ont perdu le contrôle, rien de plus, et quoi que tu dises, cela n’y changera rien.

Ruby baissa les yeux sous le ton cassant de Rachel, puis s’empara de son collier, s’en ôtant pour le serrer dans sa main.

- Nous n’avons que deux choses à défendre, nos vies et nos espoirs. Je ne renoncerais jamais ni aux unes ni aux autres.

La jeune femme de rubis, car elle était jeune, n’ayant pas encore atteinte la vingtaine, releva les yeux pour lui faire face, et lui tendit le bras, ouvrant sa main sur son collier.

- Reste avec moi, s’il te plait. T’es pas une arme, tu peux être autre chose. Rachel…

- Une X-Men ?
demanda-t-elle avec agressivité, balayant d’un revers de main celle qui lui était tendue, expédiant le collier au sol, un peu plus loin. Je suis pas une X-Men. Je suis une Warhourd. TU es la fierté de Papa, moi, je suis celle qui l’a tué.

Se décollant du mur, Rachel s’en alla également vers la sortie, tournant le dos à son interlocutrice.

- Rien n’a jamais put me blesser physiquement, mais crois-tu que cela m’ôte tout cœur ? Je n’ai jamais réussi à verser une larme, mais j’ai eut tellement de gens à pleurer. S’il te plait, je ne veux pas te perdre toi aussi.

- Tu as fait ton deuil pour moi il y a longtemps déjà, petite sœur. Ça ne devrait pas être trop dur de recommencer.


Ayant parlé sans ralentir le pas, Rachel s'éclipsa rapidement de la pièce, et s’en alla vers le seul endroit où elle ne serait pas suivie : la surface. Le chemin rocailleux qui mena jusqu’à la grotte, puis jusqu’à l’air libre, signifiait que l’on quittait la base aménagée et sécurisée pour le terrain de chasse des armes humaines ; son terrain.

Arrivée en haut, Rachel s’assit par terre, contemplant l’horizon après s'être recroquevillée sur elle-même. Elle tremblait, elle tremblait de rage et de culpabilité. Ruby était sa dernière famille, elle devait la protéger ; elle devait la protéger d’elle-même. Les minutes passèrent, alors que la jeune femme muait sa tristesse en colère, et elle resta ainsi jusqu’à ce qu’on vienne la déranger. Et pas n’importe qui ; une personne qui l’insupportait particulièrement, car elle était obligée de ressentir sa pitié à son égard, chose dont elle ne voulait pas.

- Vas te faire foutre, Korvus. Si tu crois que ton lien empathique avec moi te permet de juger de mes choix, tu peux aller te faire foutre.

Calmement, il vint s’assoir prêt d’elle, son immense taille la surplombant, ainsi que la Lame du Phénix, qu’il planta à son côté.

- Non, Rachel, justement. Je comprends pourquoi tu as fais ça. Et c’est aussi pour cela que je comprends l’importance qu’a ce collier pour toi. D’un geste lent, le Shi’ar tendit son bras aux multiples cicatrices vers elle, au bout de ses doigts se trouvant le pendentif de Ruby, la laissant le regarder avant de poursuivre : C’est la dernière chose qui reste de votre père. Il lui a donné alors qu'elle était encore une fillette, pour lui redonner espoir alors qu'elle avait presque tout perdu. Elle veut qu’il te revienne, car elle croit en toi. Il ne lui importe pas ce que tu as fais, il ne lui importe pas le Warhound ou le Phénix, car à ses yeux, tu es et resteras sa sœur. Et c’est en tant que tel, qu’elle t’aimera.

***
Rachel réintégra le présent avec une douceur inhabituelle ; prenant une inspiration paniquée, elle tenta de se saisir de sa tête de sa main libre, mais ne se débattit pas, laissant simplement éclater les sanglots. Le lien télépathique, si jamais il avait été tissé, était rompu, et elle s’abandonnait tout entière à sa nouvelle « sœur ».
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel)   Le poids des Maux ( Pv Rachel) - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Mai - 19:04

Alors enfin et pour la première fois, elle se laissa aller. Blottie contre elle, presque fusionnelle, elle rendit les armes baissant enfin toutes ses défenses et étrangement Cait trouva elle aussi un certain réconfort à ce que lui offrait Rachel, ce moment partagé réveillait certaines choses en elle, des sentiments nouveaux et inédits. Certes, elle avait déjà expérimentée ce genre de sensation dans des situations de partage avec celle qui allait devenir sa femme mais elles finissaient par si bien se connaitre, que cette relation avait atteint un niveau différents, un niveau où écouter l’autre venait à s’écouter soi-même, fusionnelles comme deux pôles d’un tout qu’elles avaient forgés à force d’épreuves et de volonté. Rachel était la plus puissante de toutes les personnes qu’elle avait pu rencontrer dans son existence et paradoxalement la voici redevenu presque enfant, fragile au point d’en être troublante et de faire naitre chez Caitlyn les prémices de ce qui viendrait être beaucoup plus tard des réflexes de mère.

Par reflexe, elle s’accrocha plus fort, la serrant comme l’on enserre la terre afin d’avoir prise sur elle et de lui signifier sa présence et son attache. Etre là ne suffisait pas si elle était ailleurs et en cette minute et pour la première fois, Caitlyn souhaita de toutes ses forces être ailleurs avec elle. Et c’est exactement ce qui se produisit.

Etait-ce voulu ? Jamais elle ne se poserait la question puisque elle l’avait souhaité et parce qu’elle était l’une des seules personnes au monde de par qui elle accepterait cette forme de lien. Qu’importe comment et pourquoi, ce qui est important fur ce qu’elle vit là. Et elle vit tout ce que Rachel aurait souhaité lui montrer. Elle ferma les yeux pour se faire meilleure spectatrice, presque honteuse à l’idée d’assister à ce morceau du passé de son amie.
Elle ne commenta pas, ni avec des mots, ni psychiquement parce que dans un moment de vérité comme celui-là, il n’y a rien à commenter, seulement à comprendre et elle venait d’avoir la réponse qu’elle désirait, elle savait à présent. Qu’y avait-il à apprendre de plus ? S’agissait-il d’une révélation ? Non…Ou plutôt une constatation de ce qu’elle savait déjà et de ce qui lui faisait la serrer toujours plus fort contre elle : la fin du Déni.
Le poids des maux, le prix des secrets.

Rachel aimait et aimerait toujours Ruby, elle l’acceptait comme quelque part, elle acceptait qu’elle puisse avoir raison et qu’ailleurs, il puisse exister un autre monde où elle pourrait être différente, n’était-ce pas ce qu’elle clamait sans cesse ? C’était à ceux de cet univers de faire fructifier ce rêve, germer cette graine et de le faire éclore au grand jour. Il faudrait du temps, c’est un fait car là où les idées reçues et les mensonges prennent l’ascenseur, la vérité emprunte l’escalier de service.

Elle se contenta de reprendre son souffle lorsque la vision la quitta, plongeant son visage sur la tête de Rachel pour lui offrir une sorte de cocon protecteur et la berçant par quelques gestes.
Un murmure plus qu’un palabre, presqu’une complainte livrée à elle seule.

- Reste avec nous, s’il te plait. T’es pas une arme, tu peux être autre chose.

Des mots identiques et si vrais.

- Sauf que tu es déjà autre chose, ma puce. Oh oui…tu l’es tellement déjà. Alors grave ce moment dans ton esprit, s’il te plait, grave ce moment pour te souvenir quand tu douteras combien il y a ici des gens qui croient en toi et qui sont prêt à t’offrir l’Océan Pacifique et la baie de San Francisco…juste pour te faire sourire. Parce que c’est la plus belle chose que je t’ai vu faire.





Fin du Rp pour cait.

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