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 [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)

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Caitlyn Elioth
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Caitlyn Elioth


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MessageSujet: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeDim 24 Nov - 8:36

NDR : A Personnage particulier, passation particulière. La forme de ce RP risque de surprendre par des réponses parfois courtes et minimalistes mais faites dans un souci de donner du rythme et une dynamique particulière semblable à une discussion réaliste à la conversation sans pour autant lorgner vers le « temps de réponse parole - par paragraphe » .



- C’est toujours la même chose, je connais chaque recoin et chaque détail comme un film auquel je suis obligée d’assister, impuissante et rivée dans mon propre corps. Celui-là est le plus sombre, pas parce qu’il est le plus terrible, non. Parce qu’il est le plus douloureux. D’habitude, il y a le remord, et cette culpabilité effroyable. Là il n’y a que la douleur, la douleur et un désespoir abyssal qui m’étrangle. Dès qu’il démarre, dès qu’il se déroule devant mes yeux, j’essaye, je t’assure, j’essaye de m’en échapper. Mais c’est peine perdu.

L’odeur de brulé, et les flammes…c’est un brasier….Le monde est un brasier à perte de vue, paysage dévoré et calciné qu’on ne peut pas reconnaitre tant la terre a été labourée et retournée…Des ruines…Des ruines de ce que nous avons été…Mais je sais parfaitement où je me trouve. Au cœur du cratère monstrueusement creusé de ce que fut l’Institut. (un silence). Et ils sont tous morts. Tous…Tous jusqu’au dernier. Je t’ai vu mourir, Emma…J’ai vu tomber Ororo, Jubilée…tous…et…Et ma précieuse Amy qui s’est volatilisée avec le reste. Nous avons essayé. Nous avons essayé parce que c’est ce que nous devions faire. Nous avons essayé parce que nous sommes ce que nous sommes et elle l’a fait parce qu’elle est ce qu’elle est. Maintenant je suis seule et je la tiens dans mes bras, mon corps est brisé par le combat, je ne sais pas pourquoi moi, je ne sais pas comment. Mais je la tiens dans mes bras, ma chevelure ensanglanté noyant son visage. J’avais fait une promesse, je l’ai tenu. Je ne peux pas lacher son corps alors qu’elle n’a plus la force de parler, aussi épuisée que moi. Mais elle est là. Elle est là. Ma tendre et chère petite sœur. Elle est là dans son vêtement de gloire déchiqueté comme le mien…Et elle me regarde avec une détresse infinie et je sais ce que j’ai à faire alors que mes doigts enserrent son cou.

C’est la fin…la fin…de toute chose, et à la fin, il y a elle et moi. Alors, qui pour mettre une fin, pour elle ? Elle a détruit tout ce qui me tenait à cœur, elle a tout détruit et je n’arrive pas à lui en vouloir alors que je l’étrangle en y mettant le reste de force, parce que je l’aime. Elle ne se débat plus. Je crois qu’elle sait que ça devait finir ainsi, nous procédons toutes deux d’une même monstruosité. Nous sommes toutes deux redevenues ténèbres. Je la tue et elle a tué mon humanité, ca se termine comme ça. Ça ne m’empêche pas de pleurer…et mes larmes roulent sur son visage sans vie et déformé par l’étranglement, puisqu’à présent je suis réellement seule au monde, ni famille, ni amis, ni rien.

Je la serre contre moi en hurlant, il y a cette souffrance, Emma…Cette souffrance sans fin…Et par-dessus, une colère monstrueuse, une colère tournée vers la haine de ce monde, la haine de ce que ce monde nous oblige à faire, de cet espoir qui n’est rien d’autre qu’un…passetemps en attendant le pire. Et je sens cette force qui m’envahit, je sens cet échappatoire. Je vois les flammes qui me consument Emma, je vois les flammes et j’y vois la vérité, la vérité au-dessus de toute chose, au-dessus des choix, au-dessus de ma colère…de ma haine…de mes espoirs. Je vois tout cela, et cette lucidité en est presque aveuglante tant elle était évidente.

Il n’y a pas de Dieu…Il n’y a pas de questions…Il n’y a pas de destin…Il n’y a que le Phénix.
Alors…armée de ma vérité, de notre vérité…Je parachève l’œuvre de ma sœur…

Et je détruis ce monde et cette fois ci, personne n’est en mesure de m’arrêter.


Enregistrement audio  d’une Séance de Psychanalyse de Caitlyn Elioth-De Lauro supervisé par Emma Frost, Octobre 2013.



________________________________________________________________

C’est aujourd’hui.
C’est aujourd’hui parce que je l’ai décidé.

J’ai prévenu la veille, comme le veut le fichu protocole, l’intéressée est convoquée, les X men sont prévenus de ce qui va suivre. On ne m’a pas donné carte blanche, je l’ai exigé. Je ne participerai plus jamais à cette mascarade, Ordres ou pas, j’en ai plus rien à foutre et  je l’ai craché au visage d’Ororo, j’ai ouvertement fait un bras d’honneur aux X Men, parce que c’est Rachel et surtout parce que c’est ainsi que j’ai décidé des choses à présent. Je vais suivre ma propre voie, et ma propre voie commence aujourd’hui où semble-t-il va se décider la sienne. J’ai essayé d’être une élève modèle, j’ai ravalé ma salive sous les brimades voulues ou non, je me suis exercée à devenir « puissante » et être une « bonne combattante ». Mais ce comportement fini par me dénaturer, me déchirer au point de me perdre. Il n’y a pas de « parfaite X Men », en fait…j’en viens à penser qu’il n’y a pas de X Men tout court. Cette étape est une marche de plus vers qui je suis, et c’est ma Sœur qui va en décider puisque cette fois ci…on lui laissera l’opportunité du choix.
Ah ca…Nous serons loin des choix cornéliens, loin des « cas de conscience »…Il n’y aura pas de sang, pas de larmes, pas de faux semblant. La vérité, sans détours. La vérité du cœur puisque c’est de cela qu’il est question. Rachel X Men ou non, je vous avoue que j’en ai rien à cirer, j’ai déjà mon opinion, je ne suis là que pour mettre en évidence ce que je sais déjà, et asséner quelques coups au passage, ils seront à l’écoute…Tant mieux ! Je ne leur promets pas du spectaculaire, mais ils vont en avoir pour leur argent, et certains auront du mal à trouver le sommeil dans quelques heures…ca changera  que de laisser le nouveau-né seul dans sa merde, une fois une coupe de champagne avalée et trois tapes dans le dos prodiguées.

Je l’attends assise sur la chaise de mon bureau, une chaise similaire est à sa disposition dans le coin de la pièce. Je n’ai pas revêtu d’uniforme, un simple tailleur fera l’affaire, le bois de mon bureau est débarrassé de toute chose, il ne s’y trouve au centre que le fermoir doré en forme de X qui ornait jadis le ceinturon de ma combinaison. Il est posé là comme une relique ou comme un message évident de l’enjeu qui se tiendra ici.

Je la laisserai entrer en lui adressant un demi-sourire en guise de salutation mais je ne bougerai pas de ma place, ce n’est pas ma sœur qui se tient ici, ce matin, c’est quelqu’un en devenir…C’est du moins ce qu’on veut m’imposer.

- Bonjour Rachel…Il semblerait que nous y soyons, hein ? Ça commence par moi, ça va finir par moi…Il y a plus d’un an, presque deux, je te jetais un livre au visage, assise sur mes chiottes et là…tu te présentes pour « subir » la passation.
J’espère ne pas te décevoir, il n’y aura ni illusions…ni grands enjeux, ni déferlement de puissance,  de choix impossibles…Parce que…en définitif…notre vie est faite d’extraordinaire parfois, mais surtout d’ordinaire. Nous savons que tu as géré l’impossible, nous savons ce que tu as traversé et de ce fait, en toute sincérité, certaines choses ne sont plus à démontrer…c’est une…bah..j’allais dire offense…à ce que tu es. Enfin bon, nous avons tout le temps…j’ai des choses à te dire, et tu as des choses à me dire. Discutons.
Saches cependant que Danger est en train d’enregistrer cette conversation et la diffuse actuellement aux X Men…même si ca ne ressemble à rien…c’est une épreuve…mais en toute sincérité, ce n’est pas la réussite que je vise ici, plutôt le comment tu vas nous présenter les choses.


Ayant écouté ce qu’elle avait à dire, je perdais ensuite mon regard par la fenêtre pour y regarder les premières neiges, restant silencieuse un long moment, presque indifférente à tout cela.

- Dis-moi, Rachel ? Est-ce que tu es heureuse ici ? Est-ce qu’il t’arrive de rêver ? Je parle de rêves, pas de cauchemars…
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Echo
X-Men Oméga
Echo


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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeDim 24 Nov - 22:01

L’écran dans la télé éclaire la chambre à mesure que les images défilent. Rachel n’est pas particulièrement fan de l’émission qu’elle regarde, mais elle ne manquerait cette occurrence pour rien au monde, car le sujet de ce soir, c’est elle.

- Bienvenu daaaaans… Une Passation Presque Parfaite, s’exclame la présentatrice, une trentenaire déjà botoxée dont la teinture blonde a accidentellement foirée, créant du roux, à cause de l’implication d’une autre rousse qui elle c’était teinte en blonde. Ici votre Emma Frost Institutionnelle, pour une émission exceptionnelle. Ce soir, le jury des X-Men, composé des trois doyens de l’équipe, à savoir Ororo Munroe, Warren Worthington et Charles Xavier lui-même – qui n’est pas mort, un peu incontinent mais toujours pas mort -, vont juger la dernière prestation en date, celle de la jeune femme qui confond le blond et le roux, qui n’a pas comprit le principe de retour vers le futur et qui incendie des pigeons, je veux bien sur parler de Rachel Summers !

Un cut, et on se retrouve face à une autre trentenaire non botoxée, à la peau d’ébène et aux cheveux de neige, qui a l’air ravie.

"Alors moi, j’ai beaucoup aimée cette Passation, ça fait longtemps qu’on en avait plus vue d’aussi belle. Depuis Paladin, je crois. Oui parce que bon, niveau héroïsme, spectaculaire et Happy End, les deux dernières ont été quant même, disons, réductrices. Pour l’ambiance, je dirais… 7 ; c’était merveilleux. De l’action, du suspense, de l’émotionnel, de l’humour, on aurait dit une tragédie hollywoodienne. Pour l’esthétique je mettrais… 8 ; c’était légendaire. Les couleurs et les textures étaient très bien utilisées, on s’y croyait, quant ça giclait sur l’écran, on avait presque l’impression que les bouts de chair allaient sortir de l’écran ; mieux que la 3D, elle devrait essayer de travailler avec Tarantino, il pourrait faire des suites à Kill Bill. Pour le degré de réussite de la mission, par contre, c’est un 5. C’est excellent, mais le problème, c’est qu’on est ni dans Man of Steel, ni dans Avengers, les dommages collatéraux ont une importance, pour les X-Men."

Nouveau cut, et on en revient à la Reine Blanche.

- Et une première moyenne de 6,66/10 pour la PPP de Rachel. Comme vous pouvez le voir, une première impression des plus favorables. Cependant, si le style très… démonstratif, de Mlle Summers, plait à une partie des X-Men, je crains que l’autre…

Troisième cut, et c’est un blondinet avec des grandes ailes blanches qui fait face à la caméra. Lui a l’air… mal.

- Alors moi, je trouve cela inadmissible. Les X-Men, c’est sensé montrer l’exemple, c’est sensé être tout public, je suis sur que les autres… là… ceux qu’on fait le truc avec l’arbre géant… bref, j’ai oublié leur nom, mais je suis sur que même eux ont été choqués. Personnellement, je suis extrêmement choqué. Elle a l’air toute gentille, quant on la voit, timide presque, un peu perdue, mais c’est un monstre en fait ! Pour l’ambiance, je mets 2, on n’est pas dans un film d’horreur à la fin ! Je savais même plus qui étaient les gentils au bout d’un moment… C’est pas parce qu’on dit qu’on est désolé qu’on a le droit de massacrer des gens, hein ? On n’est pas à l’église, pas de « pardonnez-moi mon père, car j’ai pêché ». Pour l’esthétique, c’est pareil, on est des super-héros, on ne peut pas en foutre partout et tout casser ; vous savez, les femmes de ménage ont une vie déjà suffisamment difficile, entre tous les élèves et les conférences de DSK sur l’économie, pas la peine de leur en rajouter. 2 aussi, et parce que je suis gentil. Maintenant, pour la réussite de la mission… je saurais pas dire, donc je vais mettre 5, c’est peut-être la sur-noter, mais ça fait tellement longtemps que je suis en vacances… remarquez, si c’est pour voir ça, je préfère encore y rester ! Quant on pense qu’elle porte le nom Summers ! Tiens, je me demande s’il y a un lien de parenté avec Scott…

- Comme vous le voyez, on est moins enchanté, tout de suite. C’est donc une moyenne à 3/10. Suite aux deux votes, la note est donc de 4,83/10, sachant que pour recevoir le diplôme des X-Men, il faut au moins avoir la moyenne. Hors donc, c’est à notre cher fondateur que revient la difficile décision de trancher. Monsieur Xavier, nous vous écoutons.

Quatrième cut, et c’est la silhouette chauve et âgée du Professeur X en personne qui se dessine à l’écran.

- Alors moi je pense que…

- Non, toi tu ne penses rien, tu fais ce qu’on te dit : tu la ferme et tu reste assit.

Ultime cut, pour en revenir à la présentatrice, les deux mains sous la table dans une position plutôt lâche, déglutissant régulièrement. Elle se fige, met la main sur son oreillette, avec un air concentrée, puis reprend contenance en donnant un grand coup de coude au niveau de son bas-ventre.

- Jas’suffit, murmure-t-elle alors qu’un bruit sourd retenti. Hum… hum… Voilà, donc nous pouvons en conclure que…

L’écran s’éteint, alors qu’un éclair illumine les lieux. Tant pis, elle ne saura pas. Se relevant, Rachel pousse un lourd soupir, puis se tourne vers sa camarade de chambrée, lui faisant une bise avant d’aller se coucher. La tête de cette dernière se penche sur le côté, dans un angle non naturel, mais cela n’affole pas l’autre jeune femme. La passation, c’est un choix, et le sien à été de sacrifier un petit nombre pour préserver la majorité. Un fantôme de plus, un fantôme à qui elle a brisé la nuque, parce qu’elle n’a pas réussit à lui montrer la lumière. Mais la lumière ne peut exister sans l’obscurité…

As It Fades by VNV Nation on Grooveshark

Dimanche 3 Novembre – 06 : 27 A.M.
Rachel ouvrit les yeux, son cœur ayant à peine plus accéléré que si elle n’avait rien rêvé. Il avait été soft, son rêve, un seul mort de sa main parmi ceux qu’elle aimait, et elle avait au moins faite la fierté d’une bonne personne. C’était une caricature, elle en avait conscience, mais c’était le moyen tordu que son subconscient avait trouvé pour retraduire le stress lié à ce que cette journée apportait : la passation.

Elle avait enfin été convoquée, car si elle se jugeait prête depuis longtemps, ils n’avaient décidé qu’elle ne l’était que depuis peu, visiblement. Cinq mois pour l’observer, cinq mois où elle n’avait rien changée à sa conduite, mais avait probablement progressée ; sa rencontre avec Laura Evans y était pour quelque chose, sans doute, dans le fait que les X-Men la jugeaient prête. M’enfin, il n’y avait pas à débattre d’un fait établit, juste à le prendre en compte.

Se levant, après à peine plus de six heures de sommeil, le Phénix regarda un instant la projection de Kaede que les PES formaient dans son esprit, vérifiant que la nuque était toujours intacte. C’était con, mais cela la rassurait ; cela la rassurait quant au fait qu’elle n’ait pas sombrée à nouveau, ou que son subconscient ne soit pas parvenu à s’exprimer plus que de raison. Elle avait instinctivement bridée sa télépathie, pour ne pas faire partager ses songes, cependant, dans les pires d’entre eux, sa télékinésie pouvait se manifester, et si c’était sous la forme de bouclier pour la peur, Rachel avait toujours eut la crainte que ses rêves ne deviennent réalité, par un contrôle inconscient de ces pouvoirs. Mais cela n’était jamais arrivé.

S’étirant dans les ténèbres, sans un bruit, elle se saisit de son médaillon et s’avança vers l’armoire, l’ouvrant pour regarder sa partie. Avec lenteur, elle passa ses doigts sur la combinaison rouge et orange, simplement accrochée à un cintre, serrant le X cerclé dans son autre main. Soupirant, elle fit léviter la combinaison de molécules instables, ainsi que le manteau long qui l’accompagnait, les protections qui les équipaient, la ceinture à sacoches, les mitaines et les lourdes bottes, puis appelant à elle sa trousse de toilette, elle s’en allait en direction des salles de bain.

A cette heure, l’Institution X étaient encore calme, même si les plus lèves tôt commençaient à s’agiter. Elle éviterait l’affluence à se préparer maintenant, et se donnerait le temps de stresser, mais de stresser de façon différente. Un choix comme un autre, son choix.

La douche fut courte, c’était une étape comme une autre, rien de plus, et elle n’avait pas tellement envie d’y perdre du temps. Ignorante de l’humidité et du mouillé qu’elle avait laissé, le Phénix se para de son uniforme pièce par pièce. Non, elle n’irait pas en temps que Phénix, même si c’était le nom de code auquel elle aspirait, elle irait vêtue de sa tenue d’X-Woman, inspirée de celle de Caitlyn. La combinaison était faite des chaudes couleurs du feu et du sang, principalement rouge, mais avec deux bandes horizontales oranges sur les cuisses, et une autre partie de cette couleur, partant de son sexe et suivant la fermeture éclair jusqu’à son encolure, enserrée par des flancs et un col rouges. Ses manches aussi étaient orange, même si cela se verrait peu, couvertes qu’elles seraient par les protections rouges. Une fois la combinaison couvrant ses sous-vêtements zippée jusqu’à la gorge, Rachel passa la ceinture, se notant d’en remplir les rangements avec diverses choses qui pourraient lui être utiles, il devait rester de la pâte d’amande en cuisine, et même si pour une simulation c’était inutile, des antidouleurs et quelques désinfectants – pas pour elle, mais pour d’autres, en prévention. Elle devait s’habituer à ce genre de précautions, quant bien elle-même n’en bénéficierait pas. Passant les bras dans son manteau, elle replia le col de ce dernier et laissant les lattes de tissu s’heurter doucement à ses jambes, pour finir par se balancer au rythme de ses mouvements. Chaussant les bottes et les mitaines, elle entreprit de se parer des épaulières à piques descendant jusque sur les bras, des coudières et des protèges-poignets. Regardant dans le plat de sa main son collier, elle le passa autour de son cou, puis en arriva à la constatation qu’elle était presque prête.

Oui, le style était inspiré de la combinaison de Caitlyn, avec le long manteau rouge, mais ce n’était là qu’une inspiration, et Rachel avait customisés ses équipements, tant pour les adapter à ses goûts qu’à la fonction qu’elle leur donnait. Rouge et orange, ses couleurs favorites, celles des flammes, du sang, de la colère et du triomphe pour la première, de la joie, de la sécurité et de l’optimiste pour la seconde ; des protections, sur ses bras, peut-être inutiles considérant ses pouvoirs, mais bien présentes, pour lui donner confiance en sa force, et les piques par habitude comme pour traduire sa dangerosité, et où elle ne devait jamais retourner. La ceinture à sacoches, pour porter aux autres des petites choses, dont ils auraient besoin, comme elle-même essaierait de le faire. Enfin, les Marques d’Assermentation des Limiers, ce mal qui la renvoyait à son passé et à cette rédemption qu’elle s’était choisie, qu’elle commençait à accomplir. Elle savait d’où elle venait, et savait où elle voulait aller, ses choix étaient faits. Face à la glace, elle parvint à sourire face à ce visage qui était le sien, face à ce chemin qu’elle avait accomplit, outrepassant les horreurs et les remords dans une lumière offerte par l’espoir.

Elle était Rachel Anne Summers, elle était le Phénix, elle était la petite sœur de cœur de Caitlyn, elle était le modèle et la protectrice de Kaede, elle était l’amie de Sanzo, d’Amy et de Kaya, peut-être même d’autres encore… Elle était redevenue une personne, non-pas une personne de bien, mais une personne qui avait une place dans les cœurs. Il était temps d’en avoir une dans les actes, dans l’Institut.

Ressortant de sa cabine, elle marcha droit vers le lac, ignorante de la température extérieure ou de la neige qu’elle foulait de ses pas, et consciente qu’elle ne pourrait pas voir le soleil se lever. Mais ce n’était pas le soleil qu’elle cherchait, mais son opposée, opposée qui se reflétait dans les eaux sombres. Marchant jusqu’à se reflet, jusqu’à être dans le rayon de cette lumière, cette pupille blanche dans ce monde blanc, Rachel leva les yeux, vers cette Lune qui était responsable du premier de ses malheurs.

- Je sais que tu n’es pas la même, mais vous êtes si identiques que je ne peux faire la différence, commença-t-elle, doucement. Je voudrais juste dire quelques mots, lui dire quelques mots, et qu’elle les transmette à tous les autres.

Un silence, comme si elle attendait une réponse, puis le Phénix parla de nouveau.

- Dis-leur, dis-leur tous, que j’essaie. Je ne sais pas si je vais réussir, je ne sais pas ce qui va advenir, mais j’essaierai. Peut-être réussirai-je, peut-être échouerai-je, mais j’aurai essayé. Dis-le à Papa, dis-le à Franklin, dis-le à Ruby et à Kate, si elles sont avec toi, dis-le à toutes les personnes qui ont crue en moi, et qui ne me verront pas réaliser leur rêve. Dis-leur que je les aime, tout comme je t’aime, Maman.

Restant là, Rachel fit une minute de silence approximative pour chaque personne qu’elle avait perdue. Elle laissait partir le passé, sans l’oublier, mais pour tenter de réaliser l’avenir, il fallait se détourner des choses que l’on avait vécues. Elles n’en perdaient pas leur importance, non, car elles avaient conduites ici, mais il fallait les honorer pour ce qu’elles étaient : passées.

L’Institution Charles Xavier s’éveillait, et si le Phénix aurait put avoir une heure d’avance pour sa convocation, elle s’y rendit pour l’horaire prévu, 8 heure précise, non sans passer par les cuisines et l’infirmerie pour s’équiper. Elle ne mangerait pas, non, car la faim comme la douleur l’aiderait à avancer, elle avait été entrainée ainsi. Cependant, il semblait que ce ne soit pas pour son entrainement qu’elle fut testée.

Rachel fit face à une Caitlyn en tailleur, assise derrière son bureau, lequel était rangé (fait assez rare pour être souligné considérant le bordélisme de la Ptite Rousse) à l’exception de cette boucle de ceinture qu’elle avait perdue à San Francisco, deux mois plus tôt. Elle lui avait réservée une chaise dans un coin de la pièce, et se contenta d’un sourire immobile comme salutation, faisant comprendre qu’il ne serait ni question d’accolade ni de bise, chose à laquelle le Phénix répondit par un sobre hochement de tête. On oubliait trop souvent, à les regarder faire les pitres ou ne savoir comme agir, qu’elles pouvaient être sérieuses, l’une comme l’autre, et comme cela valait tant pour l’une que l’autre, aucune n’en était nullement surprise.

- Bonjour Rachel… Il semblerait que nous y soyons, hein ? Ça commence par moi, ça va finir par moi… Il y a plus d’un an, presque deux, je te jetais un livre au visage, assise sur mes chiottes et là… tu te présentes pour « subir » la passation.

Pas un mot, pas une réponse, le Phénix resta droite, le petit doigt sur la couture, en attente. Ni illusions, ni grands enjeux, ni déferlement de puissance, ni choix impossibles ; elle baissa les yeux, mais ne put retenir un petit sourire de soulagement. Oui, la vie était faite d’un peu d’extraordinaire, mais de beaucoup d’ordinaire, et quant bien même elle venait signer pour le premier, en quoi cette signature ne pouvait-elle pas être faite dans le second ? Elle avait suffisamment vécu d’extraordinaire, et en redemandait un tour, mais cela ne signifiait pas qu’elle ne pouvait survivre à l’ordinaire. Certaines choses n’étaient plus à démontrer, mais celle-là, oui.

- Saches cependant que Danger est en train d’enregistrer cette conversation et la diffuse actuellement aux X Men… même si ca ne ressemble à rien… c’est une épreuve… mais en toute sincérité, ce n’est pas la réussite que je vise ici, plutôt le comment tu vas nous présenter les choses.

Nouveau hochement de tête, mais cette fois accompagné de déglutition. Elle devrait parler, nullement user de la pensée, mais faire sortir chaque mot, chaque phrase, comme elle l’avait fait pour Laura Evans. Mais parler à Laura Evans avait été une chose, une chose emprunte de sincérité et de questionnement, comment parvenir à en refaire ici, alors que ses arguments seraient notés ? Evalués ? Elle n’en savait rien, mais elle savait que Caitlyn avait été honnête, et elle lui en était gré. Une gratitude muette, une gratitude tacite, introduction à un long silence, alors que l’X-Woman se perdait dans la contemplation du monde.

S’en allant s’assoir sur la chaise, sans toucher à la où cette dernière était, le Phénix s’adossa du mieux qu’elle put, croisant aussi bien ses doigts que ses jambes.

- Dis-moi, Rachel ? Est-ce que tu es heureuse ici ? Est-ce qu’il t’arrive de rêver ? Je parle de rêves, pas de cauchemars…

Décroisant les premiers comme les secondes, l’interpelée se redressa encore plus, et commença elle aussi à regarder dehors.

- Je suis heureuse, ici. J’y ai ma place, une place auprès de ceux que j’aime, commença-t-elle simplement, avant de retourner à la contemplation de l’intérieur, et du vide qui s’étendait à ses pieds.

Oui, il y aurait put avoir plus grand bonheur, mais il aurait put y avoir nombre de plus grands malheurs, aussi, mais elle ne voulait pas abandonner les gens d’ici, cela avait déjà été envisagé, et elle avait fait le choix de rester, malgré la complexité du monde, et le chaos de la vie.

- Je crois que je rêve. Toutes ces nuits où je ne me souviens de rien, mais où je dors, je pense que je rêve.

Certaines personnes disaient qu’il était impossible de dormir sans rêver, que l’on ne se souvenait pas des rêves, mais qu’ils y étaient quand même. Cependant, de là à savoir ce qui s’y passait, Rachel n’aurait put le dire. Elle pouvait imaginer, imaginer ce qu’étaient ses rêves, mais pas le savoir avec certitude. Pas tant qu’ils restaient des échos dans l’abîme.

- Certains songes, ils commencent bien, mais finissent mal. Ça finit toujours mal.

Mais cela ne le commençait pas toujours ; était-ce encourageant ? Pas forcément, car à quoi bon piétiner quelque chose qui était déjà à terre, la chute était tellement plus haute si l’on donnait l’occasion de se relever. D’un autre côté, il ne fallait pas chercher bien loin pour comprendre les peurs que cela traduisait.

- Il y a toujours du sang et de la mort, mais je ne suis plus sans cesse le monstre qui en est responsable.

Elle parlait lentement, mais elle essayait de parler fort, comme lorsqu’elle avait parlée à la caméra, pour ses Confessions. Et puis, elle devait également couvrir la distance qui la séparait de Caitlyn. Pourquoi Fuzzy posait-elle ces questions, elle n’en savait rien, mais Rachel répondrait, simplement, sans poser de question.

- Les Warhound sont moins présents, désormais. Nimrod et les Shi’ar ont presque disparus. Achab… non. Pas plus que Ruby. Mais je crois que la concernant, c’est parce qu’elle me manque.

Achab, peut-être les X-Men à l’écoute verraient-ils de qui il s’agissait, elle devait en avoir parlé dans ses confessions, mais Nimrod, c’était moins sur, tandis que le passage sur les Shi’ar avait été entièrement tut, même si eux avaient été évoqués. Cependant, pour Ruby, seule Caitlyn et Emma Frost, peut-être d’autres si elles en avaient parlé, pouvaient savoir qui c’était. La raison pour laquelle Rachel ne considérerait jamais Kaede comme une petite sœur, c’était parce qu’elle en avait déjà une. Cette place n’était pas à donner, le Phénix ne pouvait s’y résoudre.

- Quant au syndrome de répétition, il est en train de partir, je crois. Les souvenirs… ils se font de plus en plus rares quant je dors.

Portant son regard sur Caitlyn, Rachel lui fit un petit sourire ; avait-elle bien répondu ? Elle l’ignorait. Et elle s’en moquait, car elle avait répondue avec sincérité. Les souvenirs récurrents et intrusifs dues à son trouble mental se faisaient moindre, le dernier flash remontant à plusieurs mois, cependant il lui semblait important de noter que ses cauchemars étaient de moins en moins liés à sa mémoire. Les choses qu’elle avait scellées semblaient rester dans leurs prisons, tandis que celles qui étaient libres semblaient ce calmer également. Une bonne chose, car rares étaient les rêves capables d’être aussi monstrueux que l’avait été la réalité.

Elle attendait les autres interrogations, non sans crainte de questions pièges. C’était un test après tout, mais un test de quoi ?
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Caitlyn Elioth
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Caitlyn Elioth


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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeLun 25 Nov - 6:31

Depuis son bureau, l’Irlandaise esquissa un sourire indulgent tout en émettant un bref soupir de satisfaction qui sans doute ne signifiait rien d’autre qu’un reste évident de fatigue.

- Je sais mieux que personne que c’est difficile pour toi de verbaliser tes réponses, mais je n’aimerai pas que tu te fasses de fausses idées. J’ai demandé à me charger personnellement de cette passation alors que j’avais indiqué que je ne voulais plus jamais être mêlé à ce genre de chose mais je veux bien t’avouer qu’en toute sincérité, je n’ai rien planifié, ni prévu…Ils veulent voir qui tu es Rachel, c’est ce que j’vais faire et loin de te juger, je vais simplement t’y aider…comme j’l’ai toujours fait et comme j’le ferais toujours pour toi.
Ne t’inquiètes pas de ce que tu dis…toi et moi, on en a rien à foutre de qui écoute, on leur donne ce qu’ils veulent. Mais d’emblée, je vais te dire le Grand Secret des X Men…Le Grand Secret qu’on oublie de te dire lorsqu’on signe ce contrat. « Ce n’est pas devenir X men qui pose problème, c’est surtout de le rester ».


Un silence alors qu’elle semble plus sombre.

- Nous sommes ce que le passé à fait de nous, oui. Et nous en trainerons des bribes jusqu’à la tombe, oui. Je suis contente, que tu arrives à t’apaiser.. .pas à oublier…juste à t’apaiser. Mais je parlais surtout de rêves…de rêves simples…d’espoirs…de projection d’Avenir.
Alors je vais reformuler plus clairement ma question.


Elle prit le temps de la réflexion.

- De quoi rêves-tu Rachel ? Quels sont tes espoirs ? Comment perçois-tu ce futur de ce monde et comment veux-tu le colorer ? Apprends-moi…Apprends-moi l’espoir Rachel, si tu sais y mettre tes mots, aussi naïfs et maladroits puissent-ils être, ça n’a pas d’importance.

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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeLun 25 Nov - 19:44

- Je sais mieux que personne que c’est difficile pour toi de verbaliser tes réponses, mais je n’aimerai pas que tu te fasses de fausses idées.

Rachel sembla hésiter un instant, relevant le visage pour regarder Caitlyn, laquelle s’expliquait, ou plutôt lui expliquait. Et cela pouvait se résumer en un simple mot, mais d’une affective importance : protection. Fuzzy avait choisie de participer à cette passation, alors qu’elle ne voulait pas être mêlée à ce qui avait été pour elle une séance de démolition psychologique, pour la protéger elle d’une telle chose. Elle n’avait aucun scénario, aucune grille de notes, voulant simplement l’aider à s’expliquer. Sans doute avait-elle également conscience de ce qui pouvait advenir si les X-Men s’amusaient à concocter leur séance de passation habituelle contre un être comme le Phénix, qui non content de ne tenir en place que grâce à son humanité, s’avérerait ingérable s’il se retournait contre l’Institution X. Elle avait fois en les X-Men et en leur œuvre, mais sans doute que si eux-mêmes perdaient fois ou se détournaient du chemin, elle aurait put les détruire. C’était comme dans son rêve, avec Kaede : qu’importaient les sentiments, il fallait parfois sacrifier une minorité pour préserver une majorité. Les X-Men étaient prêt à se sacrifier pour l’Institut, s’ils se pervertissaient et tentaient de le pervertir lui, alors le sacrifice pourrait sembler nécessaire, non ?

- Ne t’inquiètes pas de ce que tu dis… toi et moi, on en a rien à foutre de qui écoute, on leur donne ce qu’ils veulent.

Il y avait deux visions de l’engagement envers les X-Men, celle d’Ororo, ce serment sans retour qui consommerait tout ce qu’ils pouvaient donner, et celle d’Amy, qui voyait une promesse de don de soit, mais où c’était la personne qui choisissait ce qu’elle donnait, non son statut qui l’exigeait. La vérité, pour Rachel, était entre : chacun choisissait ce qu’il voulait donner, chacun choisissait son degré d’engagement. Il n’était pas dans l’intention du Phénix de dire ce que les X-Men voulaient entendre, mais de dire ce en quoi elle croyait. Elle n’avait pas besoin des X-Men pour croire dans l’Idéal Xavier, pour agir en son sein, cependant, pour les aider eux, elle devait les rejoindre. S’ils ne voulaient pas d’elle, elle trouverait un autre moyen, c’était aussi simple que cela.

Ce n’était pas devenir X-Men qui posait problème, mais le rester ; la passation était un test pour voir si la personne était, comme supposé, prête, rien de plus. Soit. Rachel n’avait pas l’intention de changer son comportement si elle recevait le titre, car c’était celui-ci qui les avait convaincus qu’elle était prête, ainsi devait-elle, quelque part, déjà l’être, X-Woman.

Caitlyn parla du passé et des remords, des souvenirs et des fantômes qui suivaient jusque dans la mort, une chose potentiellement inconnue de certains  X-Men écoutant la bande, mais que la plupart devait comprendre. Après, ils n’auraient pas ce passif qu’elles partageaient, à des degrés différents, et auraient peut-être plus de mal avec la notion de Rédemption, voir n’en aurait rien à faire, cependant, c’était là une chose centrale, pour elles.

Mais une autre chose centrale, où Rachel était passée à côté et qui la mettait déjà en déséquilibre face à ce que les X-Men attendaient d’elle, c’était la notion de rêves. Espoirs, Avenirs… elle grimaça et se tassa lorsque Caitlyn précisa, décidant de reformuler sa question.

C’était bon, le Phénix avait pigé, tout comme elle avait pigé sa connerie et sa mécompréhension. D’un autre côté, pouvait-il y avoir plus belle preuve de sa sincérité que l’aveu qu’elle venait de faire ? Elle ne pouvait réciter de texte pré-écrit ou pré-évalué sur un sujet aussi personnel, et dont la plupart de ses évaluateurs étaient étrangers.

De quoi rêvait-elle ? Quels étaient ses espoirs ? Comment percevait-elle le futur et comment voulait-elle le colorer ? Qu’elle le veuille ou non, elle le colorerait de rouge, mais c’était à côté de cela qu’elle devait trouver un équilibre, car plus que combattre le mal par le mal, elle voulait aider le bien par le bien.

- Apprends-moi… Apprends-moi l’espoir Rachel, si tu sais y mettre tes mots, aussi naïfs et maladroits puissent-ils être, ça n’a pas d’importance.

Le Phénix pinça les lèvres, mais un petit sourire se dessina rapidement ; elle ne savait pas enseigner, même si elle était capable de philosopher pour pousser au questionnement, cependant l’espoir ne s’enseignait pas, il se partageait. Et elle acceptait de partager les siens avec Caitlyn, c’était déjà fait depuis longtemps, aujourd’hui il n’était qu’une question de les dires à tous.

Se levant, elle s’approcha du bureau, se plaçant face à la fenêtre, passant ses bras dans son dos pour prendre son poignet de la main, suite à quoi elle ferma les yeux.

- Je ne crois pas que ce soit des rêves. Les rêves sont trop distant, trop éphémères, commença-t-elle, essayant de lancer sa pensée, et de le faire à haute voix. Mais des espoirs, oui. Des objectifs, aussi. Des valeurs, surtout.

Un silence, alors qu’elle déglutissait et prenait plusieurs inspirations, s’apaisant et essayant de se mettre en confiance, de parler du cœur.

- J’ai espoir de parvenir à aider. Je sais avoir trouvée ma place dans les cœurs, dans vos cœurs. Je sais avoir trouvée ma place dans l’univers. Et je pense qu’il est temps de faire des choix, mes choix.

Nouvelle pause, alors qu’elle sourît quelques instants, chose aisément perceptible dans la sombre vitre.

- J’ai été élevée dans une croyance, dans un idéal. J’espère pouvoir y apporter ma pierre. Pouvoir aider à ce qu’il s’accomplisse. On m’a apprit que…

Elle s’interrompit seule, prise d’une simple constatation. Elle n’était nullement là pour réciter une leçon, celle d’une idéologie, quant bien même certains X-Men auraient eut besoin de l’entendre. Elle était là pour expliquer ces espoirs, à eux d’en déduire ou non si cela convenait à leur idéologie.

- On m’a apprit une chose que j’aimerai préserver. La croyance dans le genre humain. J’ai vu ce qu’il avait à donner de pire, mais je ne cherche pas la vengeance, car j’ai espoir qu’on puisse contribuer à ce qu’il a de meilleur.

- Je ne crois pas à un monde en paix et sans crimes, mais je crois que les gens peuvent s’accepter, entre eux, comprendre que malgré tout ce que peuvent en dire des scientifiques, ce n’est pas un gène qui définit si nous sommes humains, ou si ne nous le sommes pas.

- J’ai l’espoir qu’en tendant la main, en protégeant, en éduquant, en montrant au monde que si nous sommes différents de lui, nous ne sommes pas plus bons ou mauvais… enfin, monde dans le sens gens.

- Je ne crois pas en une Mutanité parallèle à l’Humanité, je crois en une Humanité. Une Humanité qui a toujours eut des difficultés à s’accepter, à accepter les différences en son sein, mais qui peut y parvenir.


Rouvrant les yeux, elle se retourna vers Caitlyn, la regardant au trois-quarts, de biais, mais lui souriant doucement.

- J’ai l’espoir que cette Institution, qui ne m’a peut-être pas vue naitre mais m’a vue renaitre, qui m'a permit de renaitre comme tant d’autres d’ailleurs, parvienne à accomplir l’œuvre de paix de son fondateur, et j’ai l’espoir d’y participer.
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeLun 25 Nov - 22:34


Sans bouger le corps, la tête seulement tournée vers son interlocutrice, elle sembla l’écouter comme décomposant chacun de ses mots avec un sérieux qu’on ne lui connaissait que trop rarement. Elle finit par lui rendre son sourire même si son visage renvoyait autre chose. Quelque chose de plus sombre et plus profond. Elle finit par détourner le regard et le posa sur le symbole qui luisait doucement sur la table, solitaire et intriguant.

- Je crois en ces choses tout comme toi, je prône ces choses tout comme toi. J’ai coutume d’en faire une sorte de principe de vie, un credo en quelque sorte. J’ai véritablement espoir que ces quelques mots pourront effectivement changer la face du monde mais au fond…

Elle laissa passer un bref silence comme pour une fois de plus rassembler des bribes de pensées complexe et assez difficiles à maîtriser.

- Dis-moi Rachel…Si effectivement je partage e même rêve que toi, est ce que tu penses qu’il s’agit là de l’essence du message utopique de Xavier ? Penses-tu qu’il s’agit là de la quintessence de ces valeurs que nous devons défendre, qu’un X Men doit défendre ?

Une nouvelle pose alors qu’elle tendait le bras pour prendre l’emblème du bout des doigts et le faire tourner sur lui-même avec une lenteur calculé en un geste attentif et méticuleux.

- Si c’est vraiment le cas…Alors tu peux me dire pourquoi je n’arrive plus en croire en l’action des X Men ? Si c’est le cas…Dis-moi pourquoi, moi, la dernière-née de ce groupe j’ai pu finir par me perdre en si peu de temps de pratique au point de croire que nous avons trahis sciemment le rêve que nous avons promis de défendre au point qu’à présent je ne me reconnait en rien en cette équipe ?

Un léger soupir alors qu’elle repose avec délicatesse l’emblème avant de croiser les doigts, bras sur la table, en une posture empreinte d’une attitude scolaire et attentive.

- Comment instaurer une Utopie Rachel ?  Pourquoi nous combattons et pourquoi j’échoue ?
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMar 26 Nov - 16:09

lllusion by VNV Nation on Grooveshark

- Je crois en ces choses tout comme toi, je prône ces choses tout comme toi.

Alors pourquoi cette étrange expression, entre tristesse résignée et espoir cendré, pouvant définitivement s’éteindre comme se relancer ?

Alors pourquoi ce regard sur le symbole de ce qu’elle avait élevé en crédo, en principe de vie ?

Alors pourquoi cette impression que tout cela cachait autre chose, bien au-delà d’une « simple » passation ?

I know its hard to tell
How mixed up you feel
Hoping what you need
Is behind every door
Each time you get hurt
I don't want you to change
Cuz everyone has hopes
You're human after all
Ce « rêve », cet espoir qu’elles partageaient, c’était celui d’un homme, qui l’avait enseigné à d’autres, qui l’avaient à leurs tours transmit. Certains c’étaient égarés, certains avaient renoncé, d’autres c’étaient détournés ou perdus, était-ce cela dont il s’agissait ? Etait-ce pour cela qu’elle faisait tournoyer le symbole, comme Rachel elle-même avait faite tournée cette pièce de vie deux mois plus tôt, avant de se détourner de ce choix pour en faire un autre ?

- Si c’est vraiment le cas… Alors tu peux me dire pourquoi je n’arrive plus en croire en l’action des X Men ? Si c’est le cas… Dis-moi pourquoi, moi, la dernière-née de ce groupe j’ai pu finir par me perdre en si peu de temps de pratique au point de croire que nous avons trahis sciemment le rêve que nous avons promis de défendre au point qu’à présent je ne me reconnait en rien en cette équipe ?

The feeling sometimes
Wishing you were someone else
Feeling as though
You never belong
This feeling is not sadness
This feeling is not joy
I truly understand
Please don't cry now
Le Phénix la regardant soupirer et renoncer, avant de lui donner toute son attention. Il n’était plus question de passation, il était question de Caitlyn, des X-Men, d’avenir. Ce n’était pas de la théorie, ce n’était pas une aventure conçue pour tester quelqu’un et le pousser à bout, c’était réellement apporter l’espoir ; suivre l’étoile.

- Comment instaurer une Utopie Rachel ?  Pourquoi nous combattons et pourquoi j’échoue ?

Please don't go
I want you to stay
I'm begging you please
Please don't leave here
I don't want you to hate
For all the hurt that you feel
The world is just illusion
Trying to change you
Rachel baissa les épaules et grimaça de tristesse, s’avançant vers Caitlyn pour s’assoir sur le bureau, à moitié à côté d’elle et à moitié en face, lui posant une main sur l’épaule.

Being like you are
Well this is something else
Who would comprehend
That some bad do lay claim
Divine purpose blesses them
Thats not what I believe
And it doesn't matter anyway
- On n’instaure pas une Utopie, on tend vers. Et tu n’échoues pas, Caitlyn, tu es juste… trop seule.

A part of your soul
Ties you to the next world
Or maybe to the last
But I'm still not sure
But what I do know
Is to us the world is different
As we are to the world
I guess you would know that
- Tu ne te reconnais pas en cette équipe, car il n’y a pas d’équipe. Les X-Men sont dispersés à travers le monde, œuvrant dans des buts qui ne sont connus que d’un seul, et même la X-Team de l’Institut…

Please don't go
I want you to stay
I'm begging you please
Please don't leave here
I don't want you to hate
For all the hurt that you feel
The world is just illusion
Trying to change you
Ce qu’elle allait dire n’allait pas plaire, mais elle s’en moquait, elle ne dirait pas ce que les X-Men voulaient entendre, et s’ils étaient incapables de se remettre en question, alors ils avaient d’ores et déjà échoués. Comment pouvait-il y avoir tant de différence ? Comment la survie d’un seul être, et la disparition d’un seul autre, pouvaient avoir autant impacté ? Elle n’en savait rien, mais Rachel savait faire partie des différences entre ce monde et le sien, et il était tant que cette différence se fasse en bien.

Kaede voulait suivre les étoiles, confiante dans leur guidance. A un niveau terre à terre, les étoiles étaient de veilles photos, puisque leur lumière mettait un temps incroyable à atteindre les yeux des Hommes, mais elles restaient là, apte à guider dans leur immuabilité apparente les voyageurs dans leurs errances. « Mémoires du passé, guidant dans les ténèbres, vers l’avenir ». Le Phénix en avait conclut, suite à sa première rencontre avec sa protégée, qu’elle était une étoile : irradiante dans les ténèbres, guidant aux âmes perdues, image d’un passé conduisant vers l’avenir, d’un Futur Passé…

Les X-Men avaient désespérément besoin d’une étoile, se perdant tous ou presque, alors que le guide qui les conduisait à leur Utopie avait lui-même abandonné la bataille. Besoin d’un nouveau guide, besoin d’une nouvelle étoile. Qui pour le faire, alors que Cyke était si loin, lui qui avait été premier parmi les X-Men, alors qu’Ororo avait elle-même admise s’être perdue, alors que McCoy ne sortait plus de son laboratoire, alors que Warren s’était détourné de l’héroïsme pour mener, comme tant d’autres, le combat hors de l’Institut ?

Passant sa main libre à son cou, le Phénix s’empara de la ficelle liant son pendentif, s’en ôtant pour le déposer aux côtés de la boucle de ceinture, fermant les yeux un instant, par recueillement pour ces symboles si similaires et pourtant si différents, qui en ce jour, étaient la question et la réponse, tout du moins l’espérait-elle. Passant une main sur la joue de Caitlyn, elle reprit la parole avec une douceur presque maternelle.

- Te souviens-tu de ce que j’ai dit, de façon si maladroite, lors de ton cours sur ce qu’était être X-Men ?

Se relevant, elle se retourna pour s’en aller vers le centre de la pièce, et faisant face à Caitlyn, elle lui fit un clin d’œil.

- Vous souvenez vous, X-Men, de ce que j’ai dit, ce jour-là ? Avez-vous écouté ? Avez-vous entendu ? Ce n’était pas un reproche, c’était une mise en garde. Mais il semblerait que rien n’ait changé.

- Caitlyn, tu as dit que ce n’était pas devenir X-Men qui posait problème, que c’était de le rester. Mais j’aimerai savoir, comment reste-t-on X-Men ? Est-ce par un simple titre, ou par un principe de vie ?

- Je crois que l’Idéal Xavier, cette chose que l’on enseigne ici, ce tendre la main, ce croire en les autres, croire en la bonté et l’acceptation, c’est l’essence même des X-Men. Dans la doctrine Xavier, ils ont deux rôles premiers : guider et protéger. Combien pour accomplir cela ? Je n’en vois personnellement que deux, dans cette institution, à ce jour. Jubilee, et toi Cait’.

- Partir en mission mais se désintéresser des élèves, ce n’est pas être X-Men, et s’occuper exclusivement des élèves, mais ignorer que l’on court des dangers, ce ne l’est pas plus. Il n’est pas besoin de quitter les X-Men pour ne plus en être, car c’est avant tout un titre, qu’importe qu’on le fasse bien ou mal.

- Je sais que ce n’est pas là ce que vous voulez entendre. Mais c’est là ce que je vous dis, à tous, à toutes. Je suis le fruit de cette Institution, et je vous ai regardé avec un recul dont vous n’êtes pas capables. Il y a ici deux « types » d’X-Men, deux branches, non-pas les pro-violences et les pro-enseignements, comme on pourrait le croire, mais ceux qui se battent pour une cause, et ceux qui se battent pour un homme.

- Malheureusement, ils en deviennent, vous en devenez, antagonistes. L’Homme peut survivre à la mort de son Idéal, il s’isolera dans une tour d’ivoire en attendant sa mort, ou s’en détournera pour en trouver un autre. L’Idéal peut survivre à la mort de l’Homme qui l’a fait naitre, mais il deviendra alors héritage des disciples de l’Homme, et ce seront ceux-ci qui devront le faire survivre.

- Ceux qui suivent un homme peuvent le faire sans comprendre ce qu’il défend, ceux qui suivent un idéal peuvent le faire en se détournant de l’homme. Voici où vous en êtes rendus.


Rachel fit une pause plus longue que les autres, regardant la personne pour qui elle se battait. Sans doute avait-elle déjà échouée la passation à mettre en évidence le fait que ceux qui se prétendaient X-Men ne l’étaient que parce qu’ils n’avaient pas le bon sens, à l’inverse de Caitlyn, de s’interroger sur ce fait. Mais elle savait que c’était nécessaire, et si elle devait faire le choix entre être un titre et sa sœur de cœur, le Phénix n’hésitait pas une seule seconde. Parler était difficile, long, choisir non.

Elle prit une grande inspiration, et repartie dans la danse.

- J’ai rencontré un homme, un Confrériste, qui disait que sa loyauté allait à Magneto parce qu’il avait comprit plus vite que les autres où allait le monde, et ce qu’il fallait faire pour parvenir à maintenir l’équilibre. Cependant, si un jour il en venait à trahir lui-même cette idéal, à commettre à son tour les erreurs qu’il avait reprochées aux autres, ce Confrériste serait devenu son adversaire. Sa loyauté allait à une cause, surement pas à un homme. Son idéal, c’était la liberté, sa cause, la survie.

- Mon idéal est l’acceptation, ma cause, tendre la main. J’ai l’espoir qu’il ne soit pas trop tard, l’espoir que cet Institution puisse, par les actes de ses élèves comme de ses X-Men, changer les choses. Eviter la guerre. Faire s’accepter l’Homme et le Mutant. Réunifier l’Humanité.

- Je ne suis pas ici pour juger les X-Men, leurs égarements et leurs errances, je suis là parce que je veux croire en eux, en vous. Et parce que je veux vous aider.


Poussant un lourd soupir, Rachel réprima un tremblement, puis avança jusqu’au bureau, y posant les mains pour faire face à Caitlyn, et la regarder dans les yeux.

- Tu n’arrives plus à croire en l’action des X-Men, car il n’y a pas d’action, car…

Une longue pause, alors qu’elle ne trouvait pas les mots, balbutiant dans le silence.

- J’ignore comment le dire. Tu crois en un idéal, mais tu veux te conformer à la vision d’une personne qui croit en un homme. Peut-être que c’est justement le fait que tu sois la dernière née qui te fait voir ce qu’eux ont oubliés. Mais tu ne les remets pas en question, tu te remets seule en question, et tu n’as trouvée personne pour t’éclairer.

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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMar 26 Nov - 16:58



L’irlandaise se contenta de la regarder fixement, bouche à peine ouverte en une ébauche de phrase qui ne sortirait jamais. Ce n’était pas de l’étonnement, c’était une sorte de retenue polie mais trahissant autre chose, peut-être de l’admiration et en tout cas de la réflexion à n’en pas douter. Le regard de la jeune X Men pétillait non pas d’un triste éclat mais d’une vivacité malicieuse comme si chaque phrase de Rachel  touchait quelque chose en écho, bouleversaient certaines pensées qu’elle se forçait à ne pas laisser poindre. Par pudeur ? Non sans doute par crainte de parasiter un moment qu’elle savait ne pas lui appartenir. Elle la laissa papillonner autour d’elle sans véritablement relever ou la conforter. Des gestes lents pouvant trahir une fatigue évidente aux cernes des traits de son visage, une fatigue qui pour l’instant passait facilement pour de la lenteur née d’une réflexion.  Et pourtant la tirade de Rachel ne provoqua rien d’autre de la part de Californienne qu’un visage s’affaissant légèrement et un regard se perdant sur ses doigts croisés où machinalement elle caressait son alliance incongrue du pouce. Elle laissa passer un long silence avant de rassembler un courage certain pour regarder Rachel droit dans les yeux avec une expression somme toute assez terrifiante de sincérité.

- Je crois en un idéal mais…mais je crois aussi que nous n’y arriverons pas. Tu dis qu’on doit tendre vers un idéal mais les évènements ne nous laisseront pas l’opportunité de tendre vers. Ou nous l’établirons, ou nous disparaitrons. C’est aussi en ça que je crois.

Elle se laissa une minute pour poursuivre.

- Nous allons mourir Rachel, nous allons échouer. Je suis convaincu que la vision des confreristes reflète la vérité sur ce monde, que les murs que Xavier a érigé ici nous empêche de voir le délabrement de cette époque. L’Homme n’est pas bon de nature, Rachel, je le crois sincèrement mauvais, je le crois capable du pire par ce que je l’ai vu ! Parce que je l’ai fait ! Tu le sais mieux que personne, n’est-ce pas. Je ne veux plus céder à la violence mais je suis incapable de l’occulter…Elle est là, partout, toujours…elle gagne et détruit tout.

Ca ne peux pas se finir bien , ca ne finira que dans les flammes et le sang et ca me déchire le cœur de le savoir…ca me déchire l’ame que de m’aveugler à répéter inlassablement le contraire.
Les X men sont des menteurs…j’étais déjà lache, me voilà menteuse en prime. Nous pourrions changer le futur avec un siècle de temps pour le faire…mais nous n’avons même plus une poignée d’années devant nous….

Ce monde…Il est foutu.


D’un geste elle éloigna le symbole du X de la table comme on éloigne quelque chose de douloureux.
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMar 26 Nov - 19:18

- Je crois en un idéal mais… mais je crois aussi que nous n’y arriverons pas. Tu dis qu’on doit tendre vers un idéal mais les évènements ne nous laisseront pas l’opportunité de tendre vers. Ou nous l’établirons, ou nous disparaitrons. C’est aussi en ça que je crois.

Il lui avait fallut tellement de temps pour déclarer cela, pour admettre sa défaite, la perte de sa foi. Mais ce n’était là que le début de son abandon, et les paroles continuèrent, après un nouveau silence, long et lent, temps de la résignation.

Oui, ils allaient mourir, et oui, les murs que Xavier avait érigés empêchait le délabrement du monde de venir ici. Oui, l’homme était l’animal le plus cruel et le plus violent de toute l’évolution. Oui, il consumait et détruisait, l’Humanité se consumait et se détruisait. Et oui, cela finirait dans les flammes et le sang, la fin du monde ne serait ni propre, ni douce. Mais s’aveugler et répéter le contraire, c’était là l’égarement de Caitlyn. Les X-Men menteurs ? Alors que toute vérité était subjective ?

Rachel la regarda désespérer, jusqu’à la phrase finale.

- Ce monde… Il est foutu.

- S’il était foutu je le brulerai, déclara-t-elle immédiatement, simplement, sobrement, sombrement.

Se relevant, le Phénix cessa de s’appuyer sur la table, clignant des paupières, tentant de retenir quelques larmes, avant de fixer le sol, épaules basses. Oui, s’il était foutu, elle cramerait tout, elle détruirait tout, elle révélerait sa véritable monstruosité, qu’importeraient ceux qu’elle aimait, ce qu’elle avait essayé d’accomplir. Sa mère avait connu cela, les Shi’ar et les X-men avaient tenté de l’arrêter, et elle s’était suicidée pour y parvenir. Une vie contre un monde, c’était la simple équation de ce que les gens qui l’avaient connue avait nommé « Phénix Noir ». Mais il n’y avait pas de Phénix Noir, seulement le Phénix, neutre, amoral.

- C’est justement parce que j’ai vu jusqu’où peut aller l’Homme que je crois qu’ici, vous avez une chance. J’ai vu cette guerre qui te fait peur, cette fin que tu pense inéluctable, ma sœur. Crois-tu vraiment que je tendrais la main, si c’était vraiment le cas ?

Elle n’aurait aucune réponse, elle ne voulait pas en avoir de toute façon, car plus que la réponse elle-même, c’était les sous-entendus qui l’accompagnait qui étaient monstrueux. Mais Rachel ne s’embarrassait pas de sous-entendus et de leur complexité.

- J’ai choisie la voie de Xavier parce que je crois en elle, parce que je crois qu’il n’est pas encore trop tard pour l’accomplir. Je ne suis pas aveugle, et je sais qu’il n’y a pas tant de différences que cela entre un X-Man et un Confrériste. Le X-Man a choisit de croire qu’il pouvait faire changer l’homme en lui montrant la voie, en lui tendant la main, en l’éduquant, là où la Confrérie use de la violence, du chantage et de la menace.

- Nous avons tous le choix entre la paix et la violence, mais sachent une chose, Cait’ : le jour où les X-men auront effectivement échoué, il n’y aura plus de distinction à faire entre eux et la Confrérie, entre eux et quiconque portant le gène X.

- Il n’y a pas de civil dans le combat pour la survie.


Avançant pour se saisir des symboles en X cerclés qui se trouvaient sur la table, et les tenir dans une même main, le Phénix les regarda quelques instants, ainsi agglutinés au creux de se main.

- Tu ne crois pas en un idéal, Cait’. Tu veux croire en lui. Toute la différence… est dans tes paroles.

Relevant les yeux et le visage vers Fuzzy, Rachel lui tendit les deux symboles, mais plus que tout, elle lui tendit la main.

- Les murs de Xavier ne sont pas un bastion qui nous empêche de voir le délabrement du monde, puisque nous ramassons une partie des naufragés qu’il rejette, puisque nous les aidons à ce reconstruire. Nous résistons au délabrement du monde dans l’espoir de le rendre meilleur.

- Toi et moi, on a vu et fait le pire, toi de ce monde, et moi du mien, et regarde où on est, maintenant. Les X-Men ne sont pas des menteurs, tu m’as apprit toi-même que toute vérité était subjective.

- Oui, nous allons mourir, il faudra bien le faire un jour. Certains d’entre nous plus tôt que d’autres, certains d’entre nous de façon violente. Mais si nous devons mourir pour ce en quoi nous croyons, en nous battant pour y arriver, alors notre mort aura un sens.

- Quant au temps… Oui, il est possible que nous disparaissions avant d’avoir vu notre… rêve, se réaliser. Xavier sera le premier. Est-ce une raison pour abandonner ? Je ne crois pas.


Prenant la main de Caitlyn de sa main libre, Rachel y déposa les deux symboles des X-Men, lui fermant doucement le poing dessus.

- Oui, les événements nous malmèneront, et oui il faudra lutter, sans quoi les X-Men n’existeraient pas, mais l’Homme a suffisamment de bonté en lui pour accepter son semblable. Pas tous, non, mais pas tous les mutants ne seront capables d’accepter les humains, pas plus que les blancs les noirs et ainsi de suite.

- Je vais te confier un secret, grande sœur : J’ai été dans l’esprit de tellement de gens que je sais. Je sais que la plupart d’entre eux n’aspirent ni à la violence, ni à la guerre, ils ne comprennent simplement pas, ils n’en veulent pas aux mutants, ils veulent juste vivre leur vie, loin des ennuis et de la peur. Si nous leur démontrons qu’ils n’ont pas à avoir peur, nous réussirons.


Relâchant la main et tournant le dos, Rachel fit quelques pas vers sa chaise, avant de s’arrêter un instant, soupirant.

- Oui, la violence menace de tout détruire, toujours. C’est pour cela que les X-Men doivent aussi être aptes à combattre. Ils doivent parvenir à transcender leur propre violence, et contenir celle des autres. C’est pour cela que tu mérites d’être X-Men, Caitlyn, et que je ne devrais pas l’être.

Fuzzy était parvenue à transcender sa violence, elle pourrait vivre sans, elle avait un avenir dans l’Utopie voulue par Xavier et l’Institut, c’était en cela qu’elle méritait de la voir naitre, qu’elle méritait d’y participer. Rachel était lucide sur son propre cas, et elle savait être incapable de ce contenir trop longtemps, obligée de se fracasser régulièrement la gueule avec une autre X-Woman pour gérer ses penchants pour la violence. Les opposés, la belle et la bête ; elle préférait être gamine, elle préférait faire l’idiote, cela lui évitait d’avoir à se prendre la tête, et cela lui permettait de trouver une place sociale. Elle ne pourrait rien faire de sa vie, à part l’enfant et l’X-Woman, rien qu’elle n’ait envie de faire. Oui, elle ne méritait pas d’être X-Men, à ses propres yeux, mais il lui était arrivé tant de choses qu’elle ne méritait pas dans sa vie, qu’elle essayait quant même. De plus, il y avait de nombreux autres X-Men avec les mêmes problèmes.

Assise sur la chaise, adossée au maximum, elle soupira longuement, fermant les yeux et essayant de ce détendre.

- Si nous parvenons à établir l’acceptation et l’égalité entre humain et mutant, les X-Men et l’Institution Xavier disparaitront, car ils n'auront plus de raison d'être. C’est dans l’ordre des choses. Mais nous ne pouvons savoir si nous allons échouer, tant que nous n’avons pas essayé. Nous essayons, mais nous n’avons pas encore échoué.
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMar 26 Nov - 19:54


Une fois de plus l’écoute résignée et les traits extrêmement adultes de l’Irlandaise reflétaient une dignité froide mais noyée d’une tristesse concrète et véritablement palpable. Elle serra entre ses doigts les deux artefacts que  sa sœur lui avait confié, elle les serra à s’en faire blanchir les phalanges, mâchoire serrée au maximum afin de continuer le combat. Parce que c’était à l’évidence un combat qu’elle était en train de mener, un combat décalé face à elle-même et face à un auditoire fantôme à qui elle assénait des horreurs. La quiétude peut s’atteindre lorsqu’il ne nous reste plus rien à craindre et plus rien à douter. Oui, parfois cette quiétude à le goût de la mort puisque la vie est faites de craintes et de doutes. Rachel semblait aussi sincère qu’inébranlable, c’est du moins l’admiration qu’en témoignait le regard halluciné de la rouquine. Elle porta aux lèvres le trésor confié dans le creux de sa main avant de fermer les yeux doucement en une prière muette et silencieuse. Ses lèvres se descellèrent en un murmure presque inaudible.

- Pas de doutes…non. Mais des craintes, oui.
Je ne veux pas être une Sacrifiée de l’Histoire Rachel, je ne le veux plus. Et tu as tort la dessus aussi, ma tendre petite sœur. A quoi sert de d’espérer vivre un rêve si c’est pour s’y refuser ? L’idéal, c’est une utopie. Quand on finit par vivre une utopie, ça s’appelle la réalité. Daniel Hopes disait cela. Regarde ce que pourquoi il a œuvré, tout ce qu’il a fait dans l’ombre des Géants…Il ne reste rien…rien qu’un nom sur une tombe. Ça n’a servi à rien…tout ce que ça nous a permis d’avoir, c’est un peu plus de temps…

Alors je te le demande, puisque tu sembles si sure de toi…je te le demande puisque personne n’a été foutu de me le dire jusqu’ici…Qu’est-ce que nous devons faire ? Concrètement…pas de grands…discours de merde…de grandes tirades…juste…qu’est-ce que nous DEVONS faire et qu’est ce que nous POUVONS faire pour renverser la vapeur ?
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMar 26 Nov - 22:54

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Après plusieurs instants, Caitlyn finit par porter son poing fermé à la bouche, et yeux clos, elle restait ainsi, à prier les mots, ou Dieu, ou quelqu’autre personne qui n’était pas présente ici, Rachel n’en savait rien. Mais l’acte lui-même important. Et les murmures qui le suivirent également, le Phénix loupant les premiers mots à cause de la distance et se trouvant forcée de s’en rapprocher rapidement, quittant sa chaise aussi vite qu’elle s’était assise.

- Je ne veux pas être une Sacrifiée de l’Histoire Rachel, je ne le veux plus. Et tu as tort la dessus aussi, ma tendre petite sœur. A quoi sert de d’espérer vivre un rêve si c’est pour s’y refuser ?

Fronçant les sourcils, Rachel resta perplexe, alors que Fuzzy continuait de parler ; quant avait-elle parlé d’espérer vivre un rêve puis de s’y refuser ? L’idéal était une utopie, mais une utopie, par définition, n’était-ce pas quelque chose que l’on ne pouvait atteindre ? La réalité ne pouvait devenir utopie car l’utopie était emprunte de perfection, et que, bien heureusement, la perfection n’existait pas. Les mots semblaient prendre des sens différents, des sens qu’elle n’avait pas compris la première fois. Avait-elle été trop terre à terre ? Possible. Elle devrait faire attention.

- Alors je te le demande, puisque tu sembles si sure de toi… je te le demande puisque personne n’a été foutu de me le dire jusqu’ici… Qu’est-ce que nous devons faire ? Concrètement… pas de grands… discours de merde… de grandes tirades… juste… qu’est-ce que nous DEVONS faire et qu’est ce que nous POUVONS faire pour renverser la vapeur ?

- Tu dis qu’il ne reste rien de l’œuvre de Daniel Hopes, pourtant sa plus belle réussite est juste là, et c’est toi, Caitlyn. Il a eut foi en toi, et tant que tu honoreras sa foi, que tu perpétueras son œuvre, en conseillant les jeunes gens qui sont perdus, en aidant ton prochain, ce qu’il aura fait servira à quelque chose.

Prenant une grande inspiration, Rachel ferma les yeux à son tour, laissant passer quelques secondes de silence.

- Je… je ne veux pas qu’il y ait de Sacrifiés de l’Histoire Cait’… j’en ai que trop connu… Jamais je pourrais te demander ça… jamais je ne pourrais demander cela à quiconque… et jamais quiconque ne doit le demander… c’est la décision de chacun que de savoir ce qu’il est prêt à donner, jusqu’où il est prêt à aller.

C’était pour cela qu’elle sous exploitait complètement les pouvoirs du Phénix, et qu’elle ne jouait pas avec la vie et la mort comme elle aurait put. Rien ne l’aurait, en théorie, empêchée de consommer la vie d’un être à venir pour ramener Caitlyn, en décembre, mais Rachel s’y refusait ; elle pouvait se sacrifier elle, mais pas les autres. Il y avait déjà trop de sacrifiés, trop de morts sous les fondations. Comment avait-elle put ne pas voir l’allusion ?

- Quant à espérer vivre un rêve si c’est pour s’y refuser… C’est pour vous, que je l’espère. Je veux offrir au monde, aux personnes que j’aime, à toi Cait’, cette paix et cette acceptation, cette utopie, en laquelle on croit tous. Mais j’ignore si je serai capable d’en profiter avec vous.

- Je ne m’interdis pas de la vivre, je n’interdis à personne de la vivre, j’ignore juste si j’y arriverai. Vous pouvez tous avoir une vie normale, une vie loin des X-Men, loin de l’Institut, si tout ça se finit un jour. Moi… je ne sais pas si je pourrais m’insérer dans cette société que je n’ai jamais connue, je n’ai ni qualification ni même existence réelle, alors je me contente de faire abstraction.

- Qu’importe que j’y arrive ou pas, tant que vous pouvez y arriver, vous.


Etait-ce de l’abnégation ? Il ne semblait pas au Phénix. Cela n’en deviendrait que si, effectivement, elle ne parvenait à s’adapter, elle ne parvenait à vivre. Mais c’était là un objectif tout autre, un objectif double, celui-là même qui l’avait conduite à renaitre, à ne former plus qu’un. Rachel Anne Summers pouvait-elle vivre une vie normale ? C’était le pari du Phénix, le pari qui les avait réunis, devenant son pari à elle. Avait-elle envie de vivre ? Oui. Oui elle voulait vivre une vie normale, ou aussi normale que possible. Mais ce n’était pas de cela dont il était question.

Déglutissant, elle regarda Caitlyn, semblant ce concentrer. Puis brusquement, elle baissa les yeux.

- Qu’est-ce que l’on doit faire pour instaurer notre utopie ? Qu’est-ce que l’on doit faire pour renverser la vapeur ? J’en sais rien Caitlyn. Je suis désolée.

Relevant le regard, elle prit son bras de la main, gênée de n’avoir la réponse, de ne pouvoir rassurer sa sœur, la guider comme elle l’aurait aimé.

- Je pense… qu’on fait déjà ce qu’on doit faire. Aider ceux qui en on besoin, les former et les préparer pour qu’ils retournent s’intégrer dans le monde, propager les valeurs de paix, d’égalité et de fraternité que vous leur avez enseigné ici. Je pense qu’il faut aller au devant des gens, leur parler, les rassurer, les aider.

- Si être une équipe de Super-Héros est bon pour l’image de la communauté mutante, soyons-la. Si aider les ploucs du BAM permet de nous faire accepter, aidons-les. Si fonder d’autres écoles et refuges à l’instar de celui-ci permet de faire avancer l’éducation, fondons-les. Si parler au monde nous permet de faire avancer l’acceptation, adressons-nous à la télé et à l’internet.

- Dressons-nous en représentants de la communauté mutante, cessons d’agir dans la clandestinité. Revendiquons haut et fort notre idéal, et intégrons-nous à la société, au lieu de rester marginalisé comme nous l’avons fait jusque là.

- Peut-être serons-nous craints, au début. Mais nous le sommes déjà. Est-ce que plus de dialogues, plus de connaissances, pourrait nous nuire ?


S’arrêtant dans ses lancées, Rachel eut un petit sourire gêné.

- Désolée pour les tirades, elles sont trop longues, non ?
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMer 27 Nov - 10:09


Pour la première fois depuis le début de la discussion, L’irlandaise sembla s’agiter brusquement sous l’embarras de la jeune femme lui faisant face. Elle avança le corps pour tendre le bras vers elle et de sa main caresser furtivement sa joue en affichant un sourire désolé mais scintillant d’une affection sincère.

- Non non, Rachel. Tu n’en dis pas trop. Ce n’est pas trop long.  Si tu savais comme j’ai espéré sincèrement, comme j’ai espéré qu’on me dise ce genre de choses. C’est juste si…si paradoxal que ça vienne de toi. Tu te souviens ? Tu étais sous ma responsabilité, j’ai exigé de m’occuper de toi…Peut être que…j’espère que…au fond…je suis parvenu à faire quelque chose de bien ? Je pense que nous avons désespérément besoin de victoires…même ces petites victoires sur la vie. Je sais en tout cas une chose. Je ne sais pas ce que ca apportera de foutre une branlé à Sinistre, je sais ce que ca apporte en tout cas ce que tu es en train de me dire là. Mais je ne devrais peut-être pas ire ce genre de choses maintenant, non ?

Elle se contenta de lui sourire en lui affichant un sourire redevenu rayonnant avant de baisser la main et de s’adosser contre sa chaise.

- Un jour, Daniel m’a dit «  Il faut moins d’une seconde pour prendre une vie, et neuf mois pour la donner ». Je n’ai jamais oublié cela. Je n’ai jamais oublié ce curieux grand écart moral entre la violence que suggère l’utilisation de nos pouvoirs au sein des X Men et la sacrosainte hypocrisie de la règle qui dit « un X Men ne tue pas ». Qu’est ce qu’il en est pour toi ? Comment légitimer la violence ? Est-ce que tu penses que la mort est une option, Rachel ?
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMer 27 Nov - 15:18

Caitlyn s’avança brusquement, se penchant pardessus le bureau pour tendre la main vers elle, laissant Rachel surprise, perplexe, interdite. Mais finalement, son expression de gêne fut teintée de joie, alors qu’un sourire, un geste et des mots de soutiens étaient prononcés. Elle n’en disait pas trop, elle ne faisait pas de trop longs discours ou tirades, elle disait même ce que sa sœur de cœur avait tant voulut entendre. Mais elle ne le disait pas pour cela ; elle ne disait pas ce que Caitlyn voulait entendre parce qu’elle voulait l’entendre, mais parce que c’était ce qu’elle pensait, ce qu’elle hasardait, presque.

Paradoxal venant d’elle ? Mais de l’était-elle pas, complètement paradoxale ? N’était-ce pas logique du coup ? Son illogisme n’entrainait-il pas un fond de logique ? Aucune idée, mais cela n’importait pas.

Oui, elle était sous la responsabilité de sa sœur de cœur depuis qu’elle avait fracassé Xavier, il y a si longtemps déjà. Et oui, Caitlyn était parvenue à faire quelque chose de bien ; Cait’ était la plus belle œuvre de Daniel Hopes, et Rachel s’espérait plus belle œuvre de Caitlyn Elioth. Non, elle n’avait pas été seule à lui apprendre l’espoir, mais elle avait été première à lui apprendre la vie, les bons côtés de la vie. Perdre à Mario Kart, se dorer la couenne au soleil… Lorsqu’elle doutait, elle devait se souvenir qu’il y avait des personnes qui l’aimaient, et qui étaient prête à lui offrir la plage de San Francisco et le Golden Bridge juste pour la faire sourire, mais ce n’était pas la plage et le pont qui la faisait réellement sourire, mais le cadeau des personnes qui l’aimaient.

La victoire la plus difficile n’était pas celle obtenue par la force des bras contre un ennemi que notre volonté haïssait, que nous avions toutes les raisons de vaincre, mais c’était celle de continuer chaque jour, alors que nous n’avions l’impression de rien faire de concrets, de poursuivre le fleuve de la vie malgré ses chaos et ses aléas. Tuer un homme, si puissant fut-il, serait toujours moins difficile que de vivre, chaque jour que la vie faisait, de contempler le soleil se lever chaque matin et se coucher chaque soir, ignorants des résultats que nous efforts produiraient, si tant été qu’ils en produisent.

Et le fait que Caitlyn savait la valeur de cette victoire qu’elles étaient en train de construire à deux, non celle de la naissance d’une X-Woman mais celle de la renaissance de l’espoir, fit sourire Rachel encore plus. Il était là, enfin, ce sourire qui n’aurait rien eut à y faire, ce sourire d’enfant, son sourire, entier et bienheureux. Blancheur immaculée d’une dentition dévoilée par le levé de rideau de sa lèvre supérieur, entourée par le contraste du rose de ses mêmes lèvres,  blancheur et roseur témoignant d’une innocence et d’une joie simple, enfantine, emprunte d’espoir et ne s’embarrassant ni de compromis, ni d’arrières pensées.

Et ce sourire trouva écho, alors que l’espoir s’embrasait dans le cœur de celle qui en était à l’origine, et qui lui fit un baisemain ; Amy allait encore être jalouse, c’était sensé y avoir une passation sans combat !

- Uniquement si tu dis ce que les autres veulent entendre, et non ce que te dit ton cœur, répondit-elle simplement, alors que Caitlyn s’adossait à nouveau.

Suivant l’exemple, le Phénix s’installa à son tour, posant les fesses sur le bureau et y pliant une jambe, alors que la dernière servait à assurer son équilibre ainsi que le contact sur le sol.

C’était vrai, il fallait moins d’une seconde pour donner la mort, tandis que créer une vie, cela prenait neuf mois à la mère, et un résultat qu’il élevait au rang de score pour le père. Puis en général, cela signifiait également signer pour une vingtaine d’année, au minimum. La destruction prenait le temps d’un après-midi, la construction, elle, le temps d’une vie ; Rachel l’avait dit à Laura Evans, elle aurait encore put le répéter maintenant, mais elle n’en fit rien, car un autre sujet plus sombre revint à la charge, faisant disparaitre les sourires et les pensées frivoles.

- Je n’ai jamais oublié ce curieux grand écart moral entre la violence que suggère l’utilisation de nos pouvoirs au sein des X Men et la sacrosainte hypocrisie de la règle qui dit « un X Men ne tue pas ». Qu’est ce qu’il en est pour toi ? Comment légitimer la violence ? Est-ce que tu penses que la mort est une option, Rachel ?

- Mon père disait « les X-Men ne tuent pas » en toute honnêteté, tu sais ? Il n’était pas idéaliste à croire qu’ils pouvaient éviter tous les morts, non, mais il ne voulait pas que les X-Men soient amenés à tuer. Lorsqu’ils le faisaient, ce n’était pas un meurtre, c’était un sacrifice, celui d’une vie, qu’importait qu’elle soit à leur ennemi.

Un silence, alors que le regard de Rachel se perdait sur son médaillon.

- Pour mon père, il n’y avait que peu de différence entre sacrifier la vie d’une autre personne et sacrifier sa propre vie, mais il y avait une différence gigantesque entre tuer quelqu’un, et le sacrifier. Tuer était une réussite, celle d’un mal contre quelqu’un, alors que le sacrifice de l’autre, c’était un échec, celui de sauver ce quelqu’un.

Un lourd soupire, alors que l’idéal venait se heurter à la réalité.

- Après… tous les X-Men ne pensaient pas ainsi, tous n’agissaient pas ainsi. Wolverine disait qu’il ne servait à rien de moraliser, les X-Men étaient des tueurs, point. Mais des tueurs, pas des assassins : ils ne faisaient ni ça part plaisir, ni à l’encontre de personnes particulières.

- Je crois que nous n’avons pas le choix, pour la violence, car il est des gens, une minorité de gens, tant mutants qu’humains, qui n’accepteront jamais d’entendre, d’écouter, et qui tenteront encore et toujours de détruire ce qui sera construit par la violence. La violence, qu’on la légitime ou pas, elle est là. Comment se protéger d’une telle frénésie, si ce n’est par elle-même ? Mais nous devons rester défenseurs, non agresseurs.

- La guerre contre Sinistre… je pense que certains d’entre vous la mène pour défendre l’Institut et ses élèves, pour qu’il ne puisse plus faire de mal. Mais d’autres, c’est une question de vengeance, ni plus ni moins. Quant à la Confrérie, qui sait pourquoi ils le veulent, et le HellFire Club… ils ne doivent même pas être tous d’accord.

- Mais il n’est pas question de ça, hein ?


Un nouveau soupir, alors qu’elle regardait à nouveau son médaillon et l’autre symbole des X-Men, puis Caitlyn. Ses épaules se baissèrent, de même que son visage.

- Je pense que la mort, que ce soit celle d’un adversaire ou d’un X-Man, n’est pas une option, mais le dernier recourt, un sacrifice que chacun doit être libre d’accomplir ou non. Dans mon cas particulier, je…

Rachel grimaça, perdant son regard dans le vide au pied du bureau, alors qu’elle s’apprêtait à faire son aveu.

- Je tuerai. J’ai été entrainée pour cela, c’est ce que je fais de mieux. J’aime ça. J’aime la violence, le sang, la guerre… traquer et tuer… c’est enivrant, c’est à ça que… où je suis la meilleure…

- Je suis désolée Cait’… mais ce qu’il en est pour moi se résume très simplement : combattre le mal par le mal.


Se levant, le Phénix s’éloigna hors de portée de contact, s’isolant face à cette condamnation, cette déclaration antagoniste aux espoirs et à l’idéal qu’elle défendait, aux X-Men, enfin c’était à espérer.

- Je ne sais que combattre le mal par le mal, mais je veux le faire pour le bien, de mauvaises méthodes mais des buts bons. Et je veux essayer de faire du bien, à côté … je crois que je suis capable d’aider les gens, regarde Kaede. Je sais quelles sont les erreurs qu’elle va faire, qu’elle fait, car je les ai faites, et de cette façon, je lui évite de les faires.

Se retournant vers Fuzzy, la jeune femme écarta les bras, paumes ouvertes, puis les laissa tomber en signe d’excuse, d’impuissance.

- Je suis dans les extrêmes, dans les opposés. Toujours. Avant la fusion, l’Echo du Phénix a dit à Rachel qu’elle était l’innocence et la culpabilité, l’espoir et le désespoir, la vengeance et le pardon, l’amour et la haine, la création et la destruction, capable du meilleur comme du pire, ayant fait l’un comme l’autre. C’est là qu’est mon équilibre.

- Le bien ne peut exister sans le mal, la vie sans la mort, l’amour sans la haine… je danse sur la ligne qui les sépare, avec la volonté de me tourner vers l’un alors que j’ai été habitué à l’autre. Mais je ne mentirai pas, dans certaines circonstances, je n’agirai ni avec noblesse ni avec… héroïsme.

- Je ne veux pas être une héroïne qui libérerait un peuple de l’oppression pour s’en détourner après, je veux être une personne qui penserait ses plaies et l’aiderait dans sa convalescence. e crois qu’il n’y a pas d’héroïsme dans la bataille. Je crois que l’héroïsme, c’est d’outrepasser ses défauts pour donner le meilleur de soi-même.


Faisant face à Caitlyn comme elle ferait face au destin, Rachel se tint droite et la regarda dans les yeux, déclarant une dernière phrase à l'écart des autres, conclusion ayant toute son importance.

- Oui, je serais monstrueuse, mais je veux être autre chose, également. Je le suis déjà.
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMer 27 Nov - 16:27


Le visage de l’X Men sembla s’obscurcir alors que Rachel s’expliquait avec sincérité, elle baissa le regard avec une sorte de résignation empreint d’une profonde tristesse. Elle soupira comme pour marquer une impuissance face aux dires de sa sœur avant de se tasser un peu plus sur sa chaise.

- Nous y voilà, oui. Combattre le mal par le mal et s’exposer par la suite à devenir le mal soi-même, Rachel. Ca a toujours été ça. Je pense franchement que la violence peut être légitime et je pense comme Cyclope que des sacrifices peuvent être envisagés. Tuer pour sauver…Oui. Mais comment s’arranger de sa conscience au fond ? C’est en cela que nous restons ces fameux Sacrifiés de l’Histoire dont je parlais. Damné pour un rêve ? Ca se résumerait donc à ça au fond ? Alors pourquoi ne pas prendre directement des damnés pour en faire des soldats…c’est une option, non ? Ça s’appelle la guerre du mal contre le mal…ça s’appelle une croisade ou qu’importe le moyen et compte plus le résultat. Je pense au fond, que c’est ce qu’ils ont fait avec moi. La Redemption est une notion somme toute personnelle, ce n’est en rien une question d’idéal ou d’équipe.

Je suis une criminelle, une meurtrière, j’ai ça en moi et qu’importe ce que je cherche à faire…ça me reviendra toujours puisque c’est ma nature. J’aurai pu éviter le carnage de Décembre. Je l’ai voulu, je l’ai fait…j’y ai pris part parce que moi aussi c’est ce que je fais de mieux depuis toujours…tuer.
C’est pour ça qu’on me garde ici, qu’on pardonne mes écarts, qu’on pardonne à Wolverine. On aura toujours besoin d’assassins pour le sale travail. On aura toujours besoin de damnés qui se punissent bien assez par eux même.
Je n’ai jamais compris pourquoi j’étais devenu X Men…Pourquoi on avait décidé que je l’étais…PERSONNE pour me l‘expliquer. Il a fallu que je trouve les raisons moi mêmes. Et celle-ci, en toute sincérité, elle en vaut une autre…non ?
Ma main n’a jamais tremblé, la tienne non plus ma sœur.


Elle se perdit dans un silence contemplatif.

- Il n’y a pas de monde en noir et blanc…nous sommes le gris des X Men. Si ça te va…si ça LEUR va…alors, un peu de sincérité pour une fois, un peu de sincérité dans ce monde hypocrite…qu’ils nous gardent pour ce que nous sommes.

Comment on va te surveiller…comment on va pouvoir te surveiller pour t’éviter de basculer ? Parce que tu sois élevé pour tuer…que tu le fasses, ce n’est pas ça qui nous pose problème…tu t’en doutes, non ? L’arme…c’est l’arme…c’est le calibre qui fait le plus de dégât…Comment t’arrêter le jour où tu jugeras que « notre » mal est ta notion du « bien » ?
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMer 27 Nov - 18:34

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- Nous y voilà, oui. Combattre le mal par le mal et s’exposer par la suite à devenir le mal soi-même, Rachel. Ca a toujours été ça.

Le Phénix reçu la parole comme un rock, sans bouger d’un pouce, sans même réagir physiquement. Ce n’était pas un secret, elle préférait mourir que redevenir le Warhound, mais si elle n’avait jamais envisagée que la guerre puisse la faire redevenir ainsi, elle était consciente d’employer les mêmes méthodes qu’à l’époque. C’était le but et la fois dans ce but qui devait sauver du mal.

Tuer pour sauver, oui, cela revenait à user d’un mal pour faire un bien, il n’y avait aucune différence. Comment s’arranger de sa conscience… n’était-ce pas les cauchemars et les tourments que le prix de cela ? Des actes passés, des choix qu’elles avaient faits, et pas faits, des crimes qu’elles avaient commis.

Etait-ce donc être cela, un Sacrifié de l’Histoire ; il ne s’agissait pas seulement d’un cadavre sous les fondations, mais d’un damné se battant pour un rêve. Pas de Rédemption ?

- Alors pourquoi ne pas prendre directement des damnés pour en faire des soldats… c’est une option, non ? Ça s’appelle la guerre du mal contre le mal… ça s’appelle une croisade ou qu’importe le moyen et compte plus le résultat. Je pense au fond, que c’est ce qu’ils ont fait avec moi.

Les conséquences de la passation de Caitlyn, elles étaient là ; pas de choix autre que celui de vivre ou mourir, pas d’explications quant à son sacrifice, pas de moral, pas d’écoute, juste un aspect martial où ils l’avaient poussée jusqu’au bout, alors que même là-bas, elle ne pouvait rien faire. Puis ils avaient cherché à l’entrainée, Ororo au premier rang, à la renforcer, pour ne pas dire à l’enfoncer. Il n’y avait rien que Rachel puisse faire face aux égarements passés des X-Men, elle ne pouvait que veiller à leur futur. Mais devait-elle réellement les rejoindre ? Pouvaient-ils, eux aussi, revenir sur le droit chemin ? Elle voulait croire que oui. Le Phénix tendrait cette même main aux X-Men qui en avaient besoin qu’aux élèves et résidents, qu’aux inconnus. Mais il fallait commencer par ceux sensés le faire

Oui, Caitlyn était une criminelle, une meurtrière, et oui, c’était toujours en elle, c’était dans sa nature ; sans quoi, jamais elle n’aurait put comprendre Rachel. C’était ce fait qui rapprochait les deux jeunes femmes, plus qu’elles n’avaient put le faire avec Kaede, avec Kaya, avec Amy, avec Ororo ou avec Jubilee ; c’était cette malédiction qui faisait d’elles des sœurs.

Mais de là à dire qu’ils avaient besoin d’assassins pour le sale travail… qu’ils avaient besoin de damnés qui se punissaient eux-mêmes… s’ils en étaient réellement arrivé à ce degré-là, ne faudrait-il pas mieux les bruler, et tout recommencer ? C’était envisageable. Mais Rachel, par optimisme, préférait attendre de les voir réellement se détourner, faire le mal. Cela aurait put être aujourd’hui, dans cette passation même, s’ils avaient essayé de la manipuler, ou de la forcer, mais cela ne l’avait pas été. Alors peut-être étaient-ils encore sauvables, eux-aussi.

- Je n’ai jamais compris pourquoi j’étais devenu X Men… Pourquoi on avait décidé que je l’étais… PERSONNE pour me l‘expliquer. Il a fallu que je trouve les raisons moi mêmes. Et celle-ci, en toute sincérité, elle en vaut une autre… non ?
Ma main n’a jamais tremblé, la tienne non plus ma sœur.


Si, sa main avait tremblée, lorsqu’elle en était venue à massacrer ceux qu’elle connaissait, ceux qu’elle aimait. Mais avant, non. Et après non plus. Il y avait une chose à comprendre, sur Rachel Anne Summers, sur sa monstruosité : elle se reprochait les morts des personnes qu’elle aimait, ce détruisant seule en guise de punition, en bonne « damnée » qu’elle était. Mais tous les autres, toutes les victimes qu’elle avait massacrées, mais qu’elle avait jugées mauvaises, comme les Shi’ar, jamais elle n’avait culpabilisé pour leurs morts. Si aujourd’hui, elle revoyait Achab, pourrait-elle l’épargner et lui pardonner, ou se contenterait-elle de le tailler en pièce ? La réponse viendrait bien assez tôt.

Oui, le monde n’était pas noir et blanc, mais le noir et le blanc étaient les extrêmes de ce gris dans lequel tous semblaient vivres. Elle, elle avait juste la capacité de passer de l’un à l’autre sans s’encombrer du milieu.

- Comment on va te surveiller… comment on va pouvoir te surveiller pour t’éviter de basculer ? Parce que tu sois élevé pour tuer… que tu le fasses, ce n’est pas ça qui nous pose problème… tu t’en doutes, non ? L’arme… c’est l’arme… c’est le calibre qui fait le plus de dégât… Comment t’arrêter le jour où tu jugeras que « notre » mal est ta notion du « bien » ?

- « Les mots ont le pouvoir de détruire et de soigner, s’ils sont justes et généreux, ils peuvent changer le monde » Bouddha.

Se décrispant, elle poussa un soupir, puis s’en alla fixer le poster du Golden Bridge qui se trouvait au mur, y posant sa main pour le toucher.

- J’ai l’espoir qu’ils nous gardent ici parce qu’ils croient en nous, parce qu’ils croient en notre volonté d’être autre chose que des meurtrières, que des criminelles, que des chiennes de guerre… que des monstres, commença-t-elle en caressant l’image, avant de se retourner vers Caitlyn. Car nous ne sommes pas que cela, grande sœur.

S’écartant du poster pour pouvoir le désigner à son ainée, Rachel lui sourit.

- Je t’emmènerai là-bas pour partager le souvenir de l’amour que l’on porte, et que l’on te porte, Caitlyn. J’emmènerai Amy aussi, Jub’, Kaede, Kaya, j’irai même chercher Kyle et le Connard en Chef par la peau du cul s’il le faut, histoire que tous puissent témoigner que tu n’es pas qu’un monstre, que tu es tellement plus.

Et elle le ferait. Le Phénix n’aurait aucun scrupule à débarquer en plein milieu des « bases adverses », qu’il s’agisse de la Confrérie ou du HellFire Club, pour « emprunter » une personne, qu’elle en soit membre ou chef, et les ramener à Caitlyn, avait ou sans son consentement. Il y avait des règles, il y avait un équilibre, et comme dans toutes bonnes choses, il y avait des exceptions aussi. Et puis elle merdait tous ceux qui n’étaient pas d’accord, s’ils voulaient se plaindre, qu’ils s’avancent.

Cependant, ce n’était là que la première partie du discours, celle personnelle, celle concernant Caitlyn et qu’elle avait donc faite passer en premier ; mais les X-Men attendaient autre chose. Attendaient-ils d’elle le moyen de l’arrêter, ou Fuzzy lançait-elle des questions sans savoir si Rachel avait les réponses ?

Se déplaçant du poster, la Grande Rousse marcha jusqu’à l’étagère qui était perpendiculaire au bureau, dégageant quelques livres pour s’y faire une place, et s’assoir dessus, maintenant par télékinésie le meuble pour éviter tout effondrement inopiné. S’adossant à la droiture du mur, elle ferma les yeux et resta quelques instants à respirer simplement, les pieds ne touchant plus le sol.

- Je ne suis pas une arme, pas qu’une arme. Mais je le suis quant même, oui. Je veux être votre arme de dernier secours, pas l’X-Woman qui irait pour les missions de routine ou celles de patrouille, mais celle qui ira lorsque les autres échoueront. Extrader les équipes déclenchant leur balise de détresse, intervenant là où il n’y a pas d’espoir de l’emporter. Le Joker des X-Men, la protectrice de l’Institution Charles Xavier. Cela limitera les risques de me faire basculer.

Elle soupira, lourdement, puis sortie de ses rêves, et regardant droit devant elle, elle fixa la réalité sans sourciller.

- Je pourrais vous demander de me faire confiance. Je pourrais vous dire qu’il suffira de m’expliquer le jour où je jugerais que votre « bien » ressemble à mon « mal », mais je ne me fais pas d’illusions. Je suis votre pire ennemie, potentiellement. Parce que je suis des vôtres. Et parce que contrairement à vous, je suis très difficile à tuer.

- En termes de dégâts, Jubilee ou Storm pourraient en faire des colossaux, détruire l’Institution X en quelques minutes, voir quelques secondes, par des explosions aussi puissante que de petites bombes atomiques ou des cataclysmes semblables au Déluge biblique. Elles feraient beaucoup de dégâts en très peu de temps, mais l’une comme l’autre sont arrêtables par les balles, ou la télépathie. Moi pas.


Rachel cligna des yeux, laissant s’échapper une larme.

- J’ai peur. Si vous saviez comme j’ai peur de ce que je peux faire. J’ignore ce qu’il en était des autres Phénix, mais j’ai tellement peur de ce que cette charge peut me pousser à faire.

Déglutissant avec difficulté, le Phénix commença à trembler, baissant les yeux et courbant le dos, en deuil.

- Qu… quoi que je fasse… qui que j’aime… je me dis que je serais peut-être sa fin… que je serais peut-être responsable de sa destruction… Je veux aider et faire le bien, mais j’ai fait tellement de mal, et je pourrais en faire encore tellement…

Relevant les yeux vers Caitlyn, elle la regarda tristement. Peut-être ne devait-elle pas rester, après tout, peut-être devait-elle appliquer sa politique à elle-même, et sacrifier la minorité pour le bien de la majorité ; peut-être devait-elle s’en aller, disparaitre, se condamner à la solitude et à l’abandon, voir même à la mort, par précaution. Mais c’était donner l’humaine qu’elle était perdante dès le départ, c’était détruire par prévention, sans essayer de construire, sans essayer de lui donner une chance. Et elle voulait vivre, malgré tout, elle voulait essayer de vivre.

- J’espère que ce jour n’arrivera jamais, et s’il arrive, j’espère que les mots seront suffisants à me faire reprendre raison. Mais ce ne sont pas mes espoirs qui me sont demandés, cette fois. Ce ne sont plus mes croyances et mes engagements, c’est du concrets.

Sautant au pied de l’étagère, Rachel s’en alla contre le bureau, récupérant son médaillon pour le tenir dans sa main et le regarder un moment, avant de refermer ses doigts et de le serrer.

- Je vous apprendrais à détruire le Phénix, je vous apprendrais à me tuer, déclara-t-elle avec résignation. Oh, la Force pourra s’incarner à nouveau, mais pour moi, ce sera la fin.

Le silence se fit alors qu’elle s’éloignait à nouveau du bureau, s’arrêtant une énième fois au milieu de la salle.

- Les Phénix sont tous différents, car les incarnations sont toutes différentes, et que l’union ne se fait pas au détriment de l’hôte. Sa personnalité, sa mémoire, rien n’est affecté, car la Force n’a pas de personnalité, elle est amorale et inhumaine, seule les incarnations le sont. C’est pour cela qu’elle les choisies avec grand soin.

Avalant sa salive avec difficulté, Rachel laissa passer plusieurs souffles contrits avant de reprendre.

- Je ne pense pas que j’aurai la force de me suicider, comme ma mère avant moi. Alors vous devrez me tuer. Les Shi’ar avaient un moyen, les X-Men également.

- Sur mon monde, une partie de la Force avait été enfermée dans une épée, la Lame Phénix, gardée par les Shi’ar. Cette épée, maniée par un être, lui donnait la capacité de détruire l’incarnation du Phénix en combat. Cependant, l’être devra faire preuve de courage, car si l’épée et l’incarnation entre en contact… un lien se crée…

- Je suis tombée amoureuse de Korvus à cause de ça. Mais osef, c’est pas moi qui intéresse, là, c’est comment me tuer.


Ça faisait mal à dire, mais c’était vrai. Peut-être avait-elle une image idéalisée finalement, d’un autre côté, elle se mettait à la place des autres, des X-Men… Exodus avait eut raison.

- L’autre moyen, Xavier le connait déjà. Il existe un cristal, nommé le M’Kraan, qui sert de Néxus à toutes les réalités du Multivers. La Force Phénix, en tant qu’Entité Cosmique, est liée à ce cristal, et le contact entre lui et l’incarnation sépare la Force d’elle. Cela donne… le résultat que vous avez vu durant la passation de Cait’. Sauf que les mots n’arrêteront pas la destruction de l’hôte, corps et âme. Si vous avez un morceau de ce cristal, débrouillez-vous pour que j’entre en contact avec, et… voilà.

Ils avaient le choix, l’affronter et la tuer de leur main de façon « héroïque », à l’épée comme des chevaliers pourfendant un dragon, ou de la faire toucher une connerie de pierre, et de la regarder se détruire de l’intérieur. Finalement, peut-être que l’option choisie par sa mère, le suicide, était la plus soft, et la moins cruelle.

Un lourd et long silence, alors qu’elle fixait la porte de sortie, toujours fermée, comme elle l’avait laissée en entrant ici.

- Si… tu as d’autres questions, dis-les moi, Caitlyn. Mais après, j’aurai besoin de m’isoler. Désolée que ce doive être toi…

Ce jour était un prélude, mais restait à savoir de quoi ; un nouvel engament, ou sa fin ?
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeMer 27 Nov - 19:31


Le silence comme seul réponse. Un silence qui en disait pourtant long sur les réflexions de l’Irlandaise alors qu’elle regardait à nouveau l’insigne. Pour la première fois, elle desserra les lèvres d’une façon presque mécanique, affichant une expression neutre.

- Cela se terminera quand je jugerai que s’en est terminé, pas avant, Rachel. Et tu ne t’isoleras pas non plus une fois cet « exercice » terminé, s’il te plait. Je resterai avec toi. Personne n’a à subir l’après seul, personne. Nous irons ou tu voudras, même voir le Golden Bridge si tu veux. De toute façon, je ne compte pas participer à ce vote. Il y a longtemps que j’ai vu ce que je voulais voir. Ma sœur a besoin de moi, et j’ai besoin d’elle.

Elle se leva lentement et poussa la chaise contre le bureau tout en se dirigeant vers la fenêtre pour y regarder le manteau neigeux recouvrir le parc.

- Il y a des choses qui valent la peine d’être défendues…Je te remercie de m’aider à m’en souvenir.

Elle la regarda de trois quart abandonnant sa contemplation pour lui sourire faiblement.

- Je fais un cauchemar…un parmi tant d’autres. Dans celui-là, tu as détruit l’Institut et tu as massacré tout le monde…j’ignore pourquoi…ni comment…mais tu as tué toute chose…Emma, Ororo, Amy, Kaede, Jubilée…tous. Il ne reste que moi et nous nous sommes affrontés. Je t’ai battu…je sais, c’est ridicule…mais je t’ai vaincu. Je t’étrangle de mes propres mains..ma..petite..( sa voix se brisa une seconde et d’un geste de la paume ouverte, elle lui intima l’ordre de ne pas approcher le temps de se reprendre). J’étrangle ma petite sœur parce que c’est tout ce qu’il reste à faire mais…mais pas pour sauver ce monde, non. Pour la sauver elle. Parce qu’on ne peut pas vivre avec ça. Parce que je t’aime et que je ne veux pas...que tu vives avec ça. Mais moi…Moi je reste. Et je deviens ce que tu es…je brule ce monde à ta place.
C’est effrayant mais…tu dois y voir autre chose qu’une première lecture terrifiante . Tu dois y voir simplement jusqu’où les gens qui t’aiment peuvent aller pour te sauver Rachel. Mérite moi. Mérite-le comme je te mérite.


Elle s’efforça de sourire quelques larmes roulant sur ses joues, qu'elle balaya d'un revers de manche.

- Si un jour, et ce jour ne viendra peut-être jamais, tu dois être arrêtée, c’est moi qui t’arrêterait. C’est moi qui prendrais tes souffrances. Elle est là notre rédemption, ma sœur.

Tu n’es pas forcée de céder à ta nature, nous n’y sommes pas forcés…Est-ce que tu peux nous parler de la jeune Laura Evans, s’il te plait ?

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Echo
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeJeu 28 Nov - 18:57

- Cela se terminera quand je jugerai que s’en est terminé, pas avant, Rachel, déclara Caitlyn après un long silence, arrachant un sourire amer au Phénix : pas si elle abandonnait.

Pourquoi aurait-elle abandonné, alors qu’elle venait d’extirper d’elle-même ce qui était probablement le plus difficile à donner, alors qu’elle venait de l’expliquer à ceux qu’elle souhaitait rejoindre, et qui ne lui faisaient pas confiance, comment la tuer, ou essayer ? Tout simplement parce qu’elle était, et restait, humaine. Et que les humains avaient leurs limites.

Ne pas s’isoler ? Et s’il ne lui plaisait pas ? Ce ne serait pas la première fois qu’elle disparaissait durant des heures voir des jours, elle l’avait même déjà fait des semaines. Personne n’avait à subir l’après seul, et si s’était la volonté de la personne, justement ? Si elle avait besoin d’être seule, pour encaisser ou extérioriser, pour prendre du recul ou se recueillir, pour… inutile de mettre des « si », cela ne se ferait pas. Caitlyn n’abandonnerait pas, car cela reviendrait à l’abandonner elle, et jamais elle ne ferait cela. Et puis, elle aussi disait en avoir besoin, et Rachel ne l’abandonnerait pas non-plus.

Voir le Golden Bridge, s’eut put être le cas, mais lorsqu’on venait d’enseigner aux personnes voulant nous faire sourire comment nous tuer, c’était un sourire entièrement différent qui se serait dessiné, et elle avait suffisamment abîmée la plage la dernière fois. Non, pas le Golden Bridge, quelque chose de plus personnel, de plus secret, sa retraite habituelle, ou un autre endroit plus en rapport avec ce qui c’était joué ici, elle ne savait pas encore.

Se dirigeant vers la fenêtre comme elle-même l’avait fait auparavant, Caitlyn la remercia. C’était inutile, c’était ce que l’on avait exigé d’elle, et c’était surtout ce qui avait permit d’aider la Ptite Rousse. Et cela semblait continuer sur ce personnel, tellement plus important en définitive que ce qui se jouait en coulisses, pour elles tout du moins ; un cauchemar, celui d’une apparition du Phénix « Noir », du Phénix destructeur et  de son œuvre ardente. Toute chose consumée, des ruines et des cendres à perte de vue, les mers et les océans évaporés, un roc désolé prêt à reprendre son développement pour un jour accueillir à nouveau la vie… Rachel l’avait rêvé, également. Mais dans son rêve, Caitlyn était morte avec tous les autres, et il ne restait plus qu’elle, dernière survivante et exécutrice de ce qu’elle avait toujours voulut défendre. Et la Force, ayant accomplit sa tâche, s’en retournerait à l’univers, la laissant seule pour désespérer de ses actes, et mourir, de solitude, de désespoir, de faim, de soif, du néant. Mais elle savait que son Echo était différent, que ce n’était pas la nécessité d’une tâche cosmique qui l’avait fait s’incarner en elle, mais bien le choix de vivre, de devenir, ne serait-ce que partiellement, humain. C’était cela qui la faisait se dire que ce n’était qu’un cauchemar, non une vision du futur, lorsqu’elle s’en réveillé ; et c’était le cas, car jamais elle n’avait eut de vision du futur, elle avait toujours dût voyager pour les apercevoir.

Il  y avait une explication quant au fait que Caitlyn soit la seule survivante du monde : les Flammes du Phénix ne pouvaient le blesser lui, et si elles avaient été incapables de blesser le porteur de la Lame Phénix, alors pourquoi un lien psychique comme celui qui les reliait, s’il s’activait, ne protègerait pas Fuzzy du braisier ? Cela ne le ferait pas de ses autres pouvoirs, mais si les Instincts du Phénix prenaient le dessus, Rachel ignorait si elle serait capable de les utiliser encore. Et elle ne voulait pas le savoir.

Se retournant, inquiète du mal inutile que se faisait sa sœur de cœur, le Phénix s’immobilisa lorsque l’interdiction lui fut donnée d’un simple geste. Se tendant, elle écouta alors la suite du discours ; l’étrangler pouvait sembler une bonne idée, car si elle arrivait à survivre dans l’espace, c’était grâce à son bouclier et sa capacité à altérer les atomes pour créer de l’air, mais au besoin, la Force Phénix l’alimenterait seule, lui ôtant tous besoins vital – chose qu’elle n’avait jamais voulut faire, ou même tester, tant s’en était inhumain. Quant à simplement relancer le cœur, c’était facile, quant bien même il se serait arrêté de battre, elle avait une dizaine de minute pour le faire avant que son esprit ne soit trop désagrégé.

Mais à un tout autre niveau, si c’était inutile de sauver le monde puisqu’il n’en restait rien, la sauver elle du poids de la culpabilité et de la solitude, l’empêcher de vivre avec cela, c’était là l’acte de sacrifice ultime, c’était l’ôter de sa damnation par amour.

- C’est effrayant mais… tu dois y voir autre chose qu’une première lecture terrifiante. Tu dois y voir simplement jusqu’où les gens qui t’aiment peuvent aller pour te sauver Rachel. Mérite-moi. Mérite-le comme je te mérite.

Ce n’était pas effrayant ou terrifiant, c’était triste, c’était prendre conscience que leurs liens étaient une chose aussi destructrice que créatrice. C’était… Rachel n’arrivait même pas à penser, et espérait que si un jour, elle en venait à se scinder de nouveau en deux, le Phénix aurait suffisamment eut de lien avec Caitlyn pour lui épargner une telle chose. Quant à mériter une chose pareille… était-ce possible au moins ?

- Si un jour, et ce jour ne viendra peut-être jamais, tu dois être arrêtée, c’est moi qui t’arrêterait. C’est moi qui prendrais tes souffrances. Elle est là notre rédemption, ma sœur.

Non… Juste non… Si un jour, elle devait être arrêtée, Rachel devrait réussir à faire ce qu’il fallait d’elle-même. Elle devrait réussir à se suicider. C’était là la seule solution viable pour que ceux qui l’aimaient souffre le moins possible, n’ait pas à se sacrifier. Le Phénix comprenait désormais où sa mère avait trouvée la force de mettre fin à ses jours, elle ne les avait pas abandonnés, non, elle ne les avait pas sauvés non plus, elle les avait préservés. Et sans doute que ces dernières pensées étaient allées pour son mari, qui assistait à la scène, et pour sa fille, qui ne la connaitrait jamais. Et sans doute sa dernière pensée avait-elle été « je vous aime ».

Les deux rousses se firent face, mais là où l’une avait essuyée ses larmes de la manche, avant de reprendre la parole, l’autre les avait laissées se tarir, et fixait le vide en silence.

- Tu n’es pas forcée de céder à ta nature, nous n’y sommes pas forcés…Est-ce que tu peux nous parler de la jeune Laura Evans, s’il te plait ?

Relevant les yeux, le Phénix fut surprise par cette question, mais s’exécuta, sans en poser en retour. Mais c’était difficile considérant ce qui avait été dit avant, et il fallut plusieurs instants à Rachel pour se concentrer, rassembler et se changer les idées ; peut-être était-ce là le but de la manœuvre, elle n’en savait rien et ne cogiterait pas dessus.

- C’est une jeune femme étudiante en art, une mutante delta avec une altération des capacités d’apprentissage. Elle jouait les super-héroïnes la nuit dans New York, tabassant des criminels de bas étages pour éviter leur récidive.

- Elle était connue sur le net, et est passée aux infos plusieurs fois. Ça dérangeait le BAM, alors ils ont demandé à ce que l’Institut s’en occupe, sinon c’était eux qui s’en chargeaient. Caitlyn m’a emmenée la rencontrer lundi dernier, il y a moins d’une semaine. A force de poser des questions, je l’ai amenée à réfléchir sur ses actes, et elle a accepté qu’on lui apprenne à construire quelque chose, elle a accepté de venir ici.

- C’est une adulescente qui a un fort sens moral mais est, selon ses propres termes, immature, incapable de mettre un frein à ses ardeurs, adepte de la surenchère et narcissique. Elle « revit sa crise d’ado avec des pouvoirs en plus ». Mais à la différence de nombre d’élèves ici, elle veut réellement apprendre et apporter quelque chose.

- C’est une personne qui a un bon fond, mais manque d’expérience, elle a besoin qu’on la guide et qu’on lui enseigne, et elle en a conscience. Je crois que l’Institut peut lui apporter quelque chose, et qu’elle peut apporter quelque chose elle aussi.

- Elle n’est pas comme la plupart des étudiants qu’on a ici à ne s’intéresser à rien et à se contenter d’avoir leurs examens tout en comparant la taille de leurs pouvoirs à défaut d’autre chose, en voulant être plus puissant et devenir X-Men pour avoir la classe et tabasser les « méchants » sans autre raison que le fait qu’ils soient méchants – elle faisait ça en indépendante, mais elle a comprit toute l’ambigüité de tels actes.

- La difficulté sera de la canaliser, mais si on y arrive, je pense qu’elle cherchera réellement à s’invertir et à apprendre, à donner aux autres. Elle est capable de comprendre le message et l’œuvre qu’on essaie d’enseigner ici mieux qu’un grand nombre des jeunes déjà présents, de ce que j’ai observé.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeVen 29 Nov - 10:56

L’ayant écouté avec attention et un avec un sourire énigmatique, l’Irlandaise s’approcha d’elle lentement pour s’immobiliser à quelques centimètres d’elle et lui susurrer le plus bas possible afin de ne pas être entendu.

- On y est presque, tu es formidable, keep cool.

Presque aussi tôt, elle se redressa pour prendre une profonde inspiration avant de poursuivre haut et fort.

- Informations complémentaires, j’ai effectivement rencontré Miss Evans dans un entretien préliminaire mais celle-ci s’est montrée ouvertement irascible et arrogante envers moi. Je n’ai pas su trouver d’approche convaincante et imposer une discussion posée et adulte. Laura semblait vouloir partir vers une solution de confrontation « musclée » avec moi et m’a finalement défiée de lui envoyer « n’importe quel élève pour lui mettre sa race » J’ai décidé en âme et conscience de lui envoyer Rachel tout en lui demandant avant tout de privilégier la discussion. J’ai tout à fait confiance en elle et en son jugement. Elle s’est acquittée de cette tache haut la main. Elle a donc réussit là où j’ai échoué et cela sans prononcer un mot plus que l’autre… Je mettrais aussi en évidence son rôle lors de l’évacuation concernant la visite de courtoisie d’Exodus. Rachel n’a pas hésité à prendre les devants et a pris des initiatives afin de sécuriser les lieux et s’enquérir de l’état de santé de nos pensionnaires.



Elle garda le silence une seconde avant d’ajouter en faisant un clin d’œil à l’attention de sa sœur.

- Il ne s’agit nullement d’influencer le jury mais d’exposer des faits que Rachel est sans doute trop modeste pour mettre en avant.


Caitlyn se décida enfin à retourner s’assoir tout en soupirant.

- Dernier point. Peux-tu nous expliquer ce qu’il en est de Kaede et quelle relation tu as réussi à nouer avec elle ? J’indique pour mémoire que la jeu..oh…puis nous. Rachel est tout à fait en mesure d’expliquer.

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Echo
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeVen 29 Nov - 20:16

Formidable ? Non. Naturelle ? Autant qu’elle le pouvait. Sincère ? Oui. Cependant, l’acte de sa sœur de cœur alla droit dans le sien, de cœur, alors qu’elle se permettait un petit sourire, plus reconnaissant que convaincu. Elle voulait s’en aller, qu’importe qu’elle en finisse ou pas. Se tirer, de cette pièce, de l’Institut, s’isoler, avec Caitlyn puisqu’elle avait aussi besoin d’elle. Faire silence, contempler le sable rouge de Mars ou les points brillants des étoiles de l’univers, se retrouver loin de tout cela, loin de la douleur et des questions, loin des engagements et des obligations.

Informations complémentaires ? Y en avait-il réellement besoin ? Si Caitlyn jugeait que oui, alors c’était le cas, mais inutile qu’elle s’enfonce elle-même. Ils savaient déjà pour ce qui était advenus de la première rencontre avec Laura Evans, cela avait été une mission officielle, confiée par le BAM mais officielle quant même, et sans doute Fuzzy avait dût faire un rapport ou autre, alors pourquoi souligner son échec ? Pour la mettre en valeur ? Rachel n’aimait pas cela. Si elle avait tût, c’était d’une parce que cela n’avait rien à faire dans ce qu’elle pensait de Laura Evans, et de deux, parce que Fuzzy n’avait pas à s’enfoncer ainsi. Quant à l’évacuation… le Phénix ne préférait pas en parler. Du fait qu’elle avait revu Exodus depuis, cela aurait put être bon à aborder, à ses yeux, mais elle n’en avait nullement l’envie.

- Il ne s’agit nullement d’influencer le jury mais d’exposer des faits que Rachel est sans doute trop modeste pour mettre en avant.

Ce n’était pas de la modestie, juste qu’elle se refusait à dévaloriser les autres par rapport à ses propres réussites ; elle se contentait de la place qui était libre, qu’on voulait bien lui donner, et si cela pouvait la conduire à être dernière pour ne contrarier personne, elle ne voulait pas qu’on la compare ou qu’on se compare à elle. Elle était hors échelle pour certains trucs, alors c’était hors de question, pour le tout.

- Dernier point, reprit Cait’ une fois qu’elle s’en fut retourner s’assoir, soupirante. Peux-tu nous expliquer ce qu’il en est de Kaede et quelle relation tu as réussi à nouer avec elle ? J’indique pour mémoire que la jeu… oh… puis non. Rachel est tout à fait en mesure d’expliquer.

- Kaede…

Sa relation avec la Ptite Cornue, comment la définir ? Déjà, elle n’était pas petite, presqu’aussi grande qu’elle, plus qu’Amy, que Cait’, que Jub’, que Laura, et que bon nombre de personnes en fait. Ensuite… il était temps pour le Phénix de mettre des mots là où elle n’avait jamais réellement voulut en mettre.

- Kaede est ma protégée. Je sais que c’est mal, mais je crois que je suis son modèle.

Relation normale, elle n’en savait rien, mais elle jugeait que c’était une preuve de sa réussite, et une raison de ne pas trop déraper ; et de mentir, malheureusement.

- Je sais ce qu’elle a traversé, et on fait ce qu’on peut toutes les deux pour qu’elle recommence à vivre. Caitlyn m’a chargée de la protéger, tant des autres que d’elle-même, et c’est ce que je fais.

- J’essaie de lui montrer ses erreurs et ses méprises,  en étant au minimum hypocrite. Je ne lui ai pas dit que j’ai massacré les mecs de son centre de recherche, mais lorsqu’elle s’en ait réjouit, espérant qu’ils aient souffert, je lui ai dit qu’à défaut de pleurer leurs morts, elle devait leur foutre la paix.

- On essaie de la faire réussir là où je ne pourrai pas, de lui faire outrepasser le trauma pour avoir droit à une vie « normale ». Elle s’est intégrée à la classe spéciale, et elle en est heureuse. Elle me raconte toutes ses journées, tous les soirs. Ça fait plaisir de l’entendre, de la voir progresser. Je crois qu’elle peut s’intégrer normalement dans l’Institut.

- Elle a un cœur en or, la seule chose qui le dépasse peut-être, c’est sa naïveté. J’essaie de lui montrer le bon exemple, et lui interdit de refaire mes actes quant ce n’est pas le cas, soit par la demande, soit par l’omission. Je déteste mentir, mais je ne veux pas la contaminer.


Oui, elle détestait le mensonge et la tromperie, mais il lui semblait que ne pas tout dire n’en était pas forcément, selon l’importance de la chose omise, même si elle restait parfaitement consciente de la subjectivité sur l’importance, elle seule l’accordant. Quant à la contaminer… le Phénix avait promit de la protéger du monde, hors cela l’incluait également, et ce n’étaient pas les X-Men qui allaient lui dire le contraire, pas après lui avoir demandé comment ils pourraient la tuer.

- Je sais pas trop quoi dire, c’est ma protégée et je l’aime comme tel, elle m’écoute, chose qui n’a pas l’air d’être le cas pour tous le monde. Elle ne me vénère pas, je pense qu’elle me voit plus comme une grande sœur, même si je serais incapable de prendre à nouveau cette place. J’ai déjà une petite sœur… et je ne peux donner cette place à personne d’autre.

Pourtant, il y avait plein de points communs entre Kaede et Ruby, la naïveté enfantine, la bonne volonté quelque soit la chose à faire, l’intrusivité curieuse qui s’arrêtait lorsqu’on lui disait stop, et ne reprenait que lorsqu’elle était autorisée à le faire, comme ces enfants que l’on grondait et qui restaient sages au moins le temps qu’on les autorise à recommencer. Mais ces parallèles étaient peut-être l’une des raisons du refus de Rachel, tandis que lorsqu’elle se rappelait ce qu’était devenue sa sœur, obligée de prendre la tête des X-Men avant même la vingtaine… une vie sacrifiée, à une lutte qui en avait consumée déjà tant…

- Je ne sais pas trop quoi dire. L’est probable que si je change de chambre, elle me suive, et qu’on continue de faire nos âneries dans un environnement qu’on aura personnalisé, mais… si c’est bien pour elle, alors je le fais sans hésiter.

- Elle mérite autant de bien qu’elle a subi de mal, et elle rendra l’un comme l’autre, à qui lui donnera. A nous de faire que ce soit le premier qui l’emporte.


Elle s'était limitée, autant que possible, à ce qui lui était demandé, à savoir leur relation, car après tout, les X-Men devaient déjà la connaitre, la Ptite Cornue, suite à son histoire particulière, et à ses réussites en ces lieux. Qu'y avait-il à rajouter, dans ce cas ?
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeVen 29 Nov - 20:31


Et j'ai plongé dans la rivière,
Et l'ange Noir nageait à mes cotés
Une Lune emplie d'étoiles et de corps astrals
Toutes ces choses qu'on a coutume de voir
Tous ceux que j'aimais étaient à mes cotés
Visages du passé, du présent, du futur.
et nous nous sommes élevé dans le navire céleste

Pour aller où il n'y avait ni craintes...ni doutes.
Il n'y a plus rien à craindre, et plus rien à douter.


Caitlyn écouta avec  un sourire entendu les arguments de sa sœur tout en faisant tournoyer l’insigne x d’un geste trahissant une grande dextérité, héritage de la manipulation d’arme à feu et d’autres activités manuelles (plus ou moins licencieuses, il est vrai, et plus ou moins à usage privé pour tout dire). Lorsque cette dernière en eu terminé, Elle se contenta de relever la tête et se laissa aller à un bref soupire avant de s’enfoncer dans son fauteuil.

- Je crois qu’on a fait le tour, je crois que vous en avez assez entendu pour étayer vos réflexions et formuler un vote à défaut d’arrêter une opinion. Rachel Summers s’est présentée devant vous, toutes défenses tombées avec la confiance d’une enfant. Sans détours, nous avons évoqués ce qu’il y existe comme doutes, ce qu’il y existe comme craintes. Ses réponses ne sont peut-être pas la vérité, mais en tout cas, c’est la sienne….aussi sincère et tranchante que la vérité sait être parfois et aussi valable que la nôtre.

Elle sembla pensive un instant.

- La X Men évaluatrice de la passation porte le nom de code de Fuzzy, Caitlyn Elioth-De Lauro comme nom civil. Saine d’esprit et responsable de ses dires, j’assume chacune des choses que j’ai dites aujourd’hui, j’assume chaque renoncement, chaque faiblesse en vous renvoyant à VOS propres erreurs. J’étais ce que vous avais fait de moi, ne vous en déplaise…Je sais à présent ce que je suis et ou je vais.

Elle émit un bref soupire de dégoût avant de poursuivre.

- Je suis venue aujourd’hui avec comme décision de vous envoyer tous au diable, de vous dire clairement d’aller tous vous faire foutre. J’étais venu pour vous carrer mon insigne en pleine face ou à un autre endroit qui ne voit rarement le jour. Je me suis fixé comme objectif pour cette épreuve que Rachel arrive à me convaincre…arrive à me raisonner qu’il me reste de l’espoir.
Il reste de l’espoir, je le sais à présent. Et cet espoir, il passe par nous, et par notre action et cela qu’importe la forme : le guerrier ou l’éducateur,  il passe par notre idéal et l’acceptation de ce qu’on veut sacrifier pour lui et vivre pour soi. Je crois en la paix, j’exècre la violence pour l’avoir trop connu : je ne suis pas un Soldat combattant au nom d’une Foi aveugle et imbécile. Moi, je vais construire ou d’autres protégerons. Je ne suis pas une moins que rien, une imbécile ne servant qu’à des tâches subalternes et humiliantes. J’arrête de courir après mes idoles, j’arrête de complexer de n’être pas à la hauteur de vos attentes. J’arrête d’ « obéir aux ordres », je cherche à comprendre par moi-même.

C’est terminé. Que le message soi clair pour tous, c’est terminé !

Je défends l’Idéal de Xavier, pas l’Homme. Je défends quelque chose qui VOUS et qui ME dépasse, et je pense même qui vous dépasse aussi Professeur. Je suis mon chemin même si j’ai mis presque deux ans à le trouver.

Je suis Caitlyn Elioth- De Lauro, une X Men qui SAIT où elle va et qui SAIT ce qui doit être fait sans attendre qu’un ou une autre lui dise de le faire.
Nous sommes des frères et des sœurs d’idéal…pas uniquement des frères d’arme…
VOILA ce que j’ai appris de Rachel Summers aujourd’hui…J’assume parfaitement mon parti pris, je peux me le permettre, je ne voterais pas…à mes yeux…c’est une X Men.

Si vous avez des doutes à ce sujet, je vous invite à contempler l’insigne qui orne vos superbes uniformes et vous poser LA question : aurais-je eu son courage dans cette salle sans combats, ni destructions, de me mettre à nue à sa place ? Aurais-je eu le courage lorsque même le X se met…à douter ?


Son ton avait monté crescendo le long de sa tirade pour se terminer par un silence. Une respiration et elle reprit.

- Je crois que ce n’est pas à nous de la congédier comme une pénitente…je crois que pour une fois, c’est à celui ou celle qui passe d’avoir le dernier mot. Les aspirantes X men, ne sont pas là pour SUBIR une passation, mais pour partager des espoirs…C’est pourquoi, je laisse les derniers mots à Rachel…pas pour quémander un vote, juste pour vous dire ce qu’elle a pensé de tout cela, juste pour qu’à son tour elle exprime, ce qu’elle en tant que potentiel X Men, elle attend de vous…

Elle se leva de sa chaise, ramassant son insigne et murmura d’une voix douce.

- Ils sont à toi…ma sœur.
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeSam 30 Nov - 0:26

Carry You by VNV Nation on Grooveshark

Fuzzy relâcha son attention du symbole des X-Men, relevant la tête pour soupirer, et reprendre la parole. Elles avaient fait le tour, ou tout du moins les X-Men en avaient suffisamment entendus. Mais restait à savoir pour quoi. Est-ce que cela s’arrêterait à un vote, un simple oui/non la concernant, ou est-ce que ce qui avait été dit là aurait un autre impact ? Sur les aprioris de l’équipe et leurs réactions en cas de son intégration dans leurs rangs ? Et pour Caitlyn, pour ce qu’elle avait dit, qu’adviendrait-il ?

Conceal your deepest worries
Confine your thoughts
Inside the walls you built
Of damaged pride
Oui, elle leur avait parlé avec la confiance d’une enfant, mais la lucidité d’une adulte, elle avait été franche, comme toujours, sincère également, comme toujours là-aussi. Elle jouait l’idiote parce que c’était plus simple, mais elle était loin de l’être, et espérait qu’ils l’eussent prise au sérieux, au moins pour cette fois. Peut-être le Phénix et ses révélations sur comment la détruire aideraient, mais ils étaient aussi possible, s’ils étaient aussi salaud que Cait’ le laissait à penser, que désormais qu’ils savaient comment la tuer définitivement, ils se désintéressent d’elle. Même avec le M’Kraan ou la Lame Phénix, le combat n’était pas gagné d’avance, et plus que cela, s’eut été la manipuler d’une façon particulièrement cruelle, en manipulant les espoirs qu’eux étaient sensés enseigner et que leurs alter-égos lui avaient enseignée à elle.

The light in your eyes failing
Like you're adrift
Like night pretending to be day
These storms subside
Though the past the unwanted memories
Are holding onto you
All the power in the universe
Conspires to carry you
Non, ses réponses n’étaient pas des vérités absolues, elles étaient ses croyances, ses savoirs, ses espoirs ; ses réponses, sommes toutes, pas forcément bonnes ou mauvaises, mais siennes, sincères et franches, offertes avec le cœur et sans compromis. Serait-ce suffisant ? Serait-elle suffisante ?

Truth you find through your adversities
Will defend you
As your powers and all your energies
Conspire to carry you
La X-Men évaluatrice… ce n’était pas elle qui allait l’évaluer, juger ses dires. Caitlyn s’était contentée de l’aider, de la guider, de participer avec ses questions. Mais elle avait aussi déclamées des vérités, et assumait le moindre de ses dires, en les renvoyant à leurs erreurs. Cela n’allait pas être apprécié, quant bien même elle savait qui elle était et où elle allait, désormais. Mais ultime révélation, celle d’une décision de démission, pour modérer ses propos ; et un pari, un espoir, celui que le Phénix porterait l’espoir. Mais Rachel avait été l’espoir ; elle avait été l’espoir de Kate de sauver leur monde, et elle était devenue l’espoir de Cait’ de sauver… l’espoir ?

The adversary of your soul
The blackest thoughts
That try to poison you
These storms subside
Lay down your greatest burden
Relinquish that which has control of you
And let yourself through
Oui, il restait de l’espoir, il restait toujours de l’espoir. Mais si eux, les porteurs de cet espoir, cessaient d’y croire, alors ils le tuaient, alors ils échouaient. Un X-Man pouvait être mauvais de par ses capacités de combats ou d’enseignement, mais s’il abandonnait la cause de Xavier, de l’Institut, s’il abandonnait cet Idéal, alors il n’était plus un X-Man. Il n’était pas question d’avoir la foi en un homme, dans cet idéal, mais l’espoir en l’Homme, différence abyssale. Mais c’était possible de concilier les suivants de l’homme et les porteurs de l’idéal, elle y croyait ; il faudrait juste quelqu’un capable d’être au-dessus des deux partis et de les unir. Et cela, malheureusement, ils n’avaient pas. Pas de réel chef, car même si Ororo se prétendait l’être, n’était-elle pas responsable des opérations sur le terrain ? Une grande différence encore, dans une approche faisant fit de toute idéologie et qui lui avait fait défaut, sans même parler des erreurs de jugement lorsqu’elle voulait être obéie.

Arrêter de courir après des idoles, arrêter de se laisser imposer un niveau de don de soit, arrêter d’obéir aux ordres, pour agir comme une personne engagée dans un acte de foi, dans une idéologie, non dans un groupuscule armé ou une secte ; telle était la décision de Fuzzy, et lui donner tord n’était-ce pas lui retirer ce qui faisait d’elle une X-Woman, ce choix qu’elle avait fait et ce serment qu’elle avait prêté, en lui forçant à faire des choses qui « n’étaient pas dans son contrat » ?

Though the past the unwanted memories
Are holding onto you
All the power in the universe
Conspires to carry you
Truth you find through your adversities
Will defend you
As your powers and all your energies
Conspire to carry you
Défendre l’Idéal Xavier, non Xavier lui-même, participer à quelque chose qui dépassait ceux qui lui permettait de vivre, les transcendait ; c’était ainsi qu’elle l’avait expliqué à Laura Evans, c’était ainsi que Caitlyn l’expliquait aux X-Men. Caitlyn Elioth de Lauro, X-Men après presque deux ans.

Though it seems the past
And future look the same
Suffice to say that you're still here
Ce n’était pas que la passation de Rachel, aujourd’hui, et elle en prenait conscience aux mots de Caitlyn ; c’était la remise en cause de ceux que certains croyaient acquis, ou secondaire dans le pire des cas, le tout fait à la lumière d’une « nouvelle » qui avait été éduquée dans ces préceptes. Et cette question : qui pour avoir eut le courage d’affronter par les mots, non-pas un ennemi ou un adversaire, mais lui-même, ses convictions, ses faiblesses, allant jusqu’à donner la méthode pour ce tuer en guise de preuve de bonne volonté ? Qui pour le faire alors que plus qu’un exemple, un membre de sa famille, perdait la foi qu’il lui demandait de défendre ?

Though the past the unwanted memories
Are holding onto you
All the power in the universe
Conspires to carry you
Truth you find through your adversities
Will defend you
As your powers and all your energies
Conspire to carry you
Non, ce n’était pas à eux de la congédier comme une pénitente, car ce n’était pas ce qu’elle était ; ce n’était plus ce qu’elle était. Quant à la congédier, ce n’était pas nécessaire, elle partait d’elle-même. Avoir le dernier mot ? Non, ils étaient les seuls à l’avoir, avec leur vote silencieux et anonyme, quant à subir une passation… Dire ce qu’elle avait pensé de toute cela ? Leur dire ce qu’elle attendait d’eux ?

- Ils sont à toi… ma sœur.

Rachel baissa les yeux, ne sachant que dire. Il n’était pas question de difficulté d’enchainer après un tel discours, Caitlyn lui avait aménagée son entrée, pas plus que de n’oser parler, mais elle n’avait plus rien à dire.

- Je n’ai rien à demander, si ce n’est de pouvoir croire en eux.

Se détournant, le Phénix s’en alla à marche forcée vers la porte, l’ouvrant d’un geste. Ses lourdes bottes heurtaient le sol au rythme rapide de ses pas, alors qu’elle se dirigeait vers l’extérieur où le soleil ne devrait plus tarder à se lever ; et elle attendit là, que Caitlyn vienne la rejoindre.

- Une nouvelle aube… il y aura toujours une nouvelle aube.
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RP TERMINE pour Rachel
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeSam 30 Nov - 11:14



Elle la regarda s’éloigner sans ajouter à ses dires attendant que la porte se ferme derrière elle. Elle baissa les yeux un instant réprimant un vague d’émotion la mettant au bord des larmes, puis se raclant la gorge, elle s’exprima.


- Fin de la passation de Rachel Summers. Comme annoncé je ne prends pas part à ce vote pour des raisons d’objectivité. Cependant je tiens à préciser que si vous investissez Rachel en qualité de X Woman, j’aimerai qu’elle me succède à la tête de l’équipe de Récupération. J’ai d’autres projets en tête à présent. J’en parlerais plus en avant à mon retour. Je ne sais pas où va Rachel mais je l’accompagne, tenez moi informé de votre décision par message ou TP. Fin de l’enregistrement.


Elle extirpa de son portable pour pianoter rapidement un message à l’intention de sa jeune épouse. «  Désolée, je fais au mieux, elle ne doit pas rester seule. Je t’aime, à ce soir. ». Elle se leva enfin pour se diriger vers la porte, la gardant ouverte un instant et offrant un regard nostalgique au bureau avant de se tourner pour rejoindre Rachel.

……………………………………………

Je la regarde et je suis si fière. Je la regarde et j’ose à peine imaginer combien elle doit se sentir mal par rapport à ce que je lui ai fait dire. Me pardonneras-tu un jour ma sœur ? Me pardonneras-tu d’avoir exigé un process de mise à mort pour nous rassurer ? Où est la confiance en ca cas ? Mais on n’a rien sans rien, je sais que ton abnégation est aussi forte que la mienne, je sais que tu me comprends mieux que personne sur ces sacrifices que ‘on doit faire pour sauver les autres. Ca fait partie de notre engagement et tu viens de le prendre cet engagement.

Je te souris avant de t’enlacer brièvement et de glisser dans ta main mon emblème.

- Ça n’a rien d’officiel, j’sais. Mais à mes yeux…quoiqu’ils décident. Il te revient. Il signifie beaucoup pour moi…t’as pas idée. Mais il reflète une époque dans laquelle je me suis cherché et perdue. J’en porterai un nouveau, comme la nouvelle X Men que je suis et que tu as su aider à trouver sa voie. Merci d’être toi.

….
On y va ?








Fin du Rp
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitimeSam 30 Nov - 13:17

Ce qui a été dit est dit. L'épreuve de passation est désormais terminé. Tout les X-men ont pus entendre ce qui a été exprimés par Rachel Summers et Caitlyn Elioth-de Lauro.  Il est désormais temps pour les autres de délibérer et exprimer leurs avis sur cette passation qu'ils soient positifs ou négatifs.

La parole est maintenant aux X-men.
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MessageSujet: Re: [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel)   [Passation de Rachel Summers] Nothing to Fear, Nothing to doubt ( Pv Rachel) Icon_minitime

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