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 She's a devil in disguise (PV Rachel)

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Echo
X-Men Oméga
Echo


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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Nov - 1:03

La tête de Caitlyn, après les évènements récents, faisait peur à voir : yeux injectés de sang, peau rouge à cause du manque d’oxygène, cheveux ébouriffés et poussant contre le torse de Rachel ; mais contrairement à toute probabilité, Fuzzy sembla amusée, tendant le bras et levant le pouce, manquant d’éborgner l’autre rousse au passage. Elle était aussi morte de rire, lançant trois signes de contentement les uns après les autres ; « Hell Yeah », Rachel connaissait, « Pour Frodon » aussi, elle avait vu les Seigneur des Anneaux et c’était la réplique finale de l’acteur avec un nom d’arme médiéval, Viggo Mortensen un truc dans le genre ; par contre, « pour la conté », c’était inconnu au bataillon. Le conté, c’était pas un fromage ?

Et le fous rire de Caitlyn fut contagieux, la faisant légèrement rire elle aussi, bien qu’elle ce mordait les lèvres pour ne pas retomber sur Cait’.

- Par… Le sang du… Christ ! J’en ai rencontré des phénomènes mais des comme toi, jamais ! C’te honte ! T’as réussi en trente minute à m’empêcher de pisser, me saloper une de mes culotes fétiche, déguelasser un t-shirt, me violer psychiquement à coup de « toc toc » démolir ma pauvre plante verte et manquer de m’étrangler entre tes deux nibards ! Et TOUT CA CAR JE SUIS TON AMIE ! Mais bordel, t’imagine, un ennemi ? tu lui fais quoi ?? Ha Hahaaaa !

Alors que Fuzzy continuait de lui parler, riant et lui déclarant qu’elle l’aimait en amie, qu’elle l’adorait et qu’elle était unique, Rachel se tue brusquement, coupée dans son rire.

Ses ennemis, qu’est qu’elle leur faisait… Non, elle ne voulait pas se souvenir, surtout pas. Elle ne voulait pas revoir les corps déchiquetés et écartelés, les membres brisés, les exécutions sommaires d’une balle dans la tête ou du broyage d’une tête ou d’un torse d’un coup de talon ; elle ne voulait pas revoir les désintégrations, les carbonisations, les étranglements, les nuques brisées et les regards vides des morts. Elle ne voulait pas se souvenir du sang, des Limiers. Elle avait été un soldat d’élite, une chasseuse de mutant, une Limier, une Warhound, une chienne de guerre dressée pour l’attaque et le meurtre, mais elle n’était plus comme cela. Elle ne voulait plus être comme cela. Mais les images et les sons ne lui laissèrent pas véritablement le choix, les souvenirs s’imposant dès qu’elle eut les yeux clos, et son visage se plissa de douleur.

Réintégrant la réalité lorsque Caitlyn lui embrassa le front, lui déclarant qu’elle devait en effet sauver Laurette sans quoi elles allaient se faire engueuler, avant de lui expliquer qu’elle était immunisée à la douleur mais qu’elle pouvait étouffer, ce qui était logique, Rachel sembla paralysée quelques instants, tremblantes avec des larmes qui coulaient, goutant sur le ventre de Cait’. Puis d’un seul coup, elle se saisit de sa tête, se redressant brutalement pour perdre son équilibre et s’écrouler sur le côté, toujours sur le matelas, éclatant en sanglots.

- D… désolé C…Cait’… je… f… flash, parvint-elle à cracher avec difficulté, se recroquevillant sur elle-même.

Flash, elle avait réussit à le dire ; la plupart des gens ne savaient même pas ce que cela pouvait signifier, mais Caitlyn Elioth avait dit avoir également des cauchemars, et si Rachel ne lui souhaitait pas, elle avait peut-être aussi connu les flashs de mémoire, souvenirs intrusifs qui à l’instar des rêves la tourmentait, rajoutant un facteur aléatoire bien qu’il n’y ait pas d’illogisme à leur apparition ; elle avait tenté de se rappeler, et cela lui était revenu dans la figure.

Elle aurait voulut s’excuser, s’excuser d’avoir tout gâché, mais rien ne parvenait à sortir de sa bouche ; elle avait abaissé ses défenses, puis s’était replongée dans son passé. Comment un simple mot pouvait-il faire autant de dégât ? Elle ne savait pas, mais un bon échantillon de ce qu’elle-même pouvait faire comme dégât avait frappé à la porte de son propre esprit, venant détruire le moment de joie et de rire qu’elle vivait.

Serait-ce toujours ainsi ? Commencer à rebâtir quelque chose pour que cela soit soufflé l’instant d’après par son passé ?

Rachel ne le voulait pas, mais une partie du mal qu’elle avait fait été remontée à la surface, et elle en payait de nouveau le prix : le prix de la culpabilité, celui des larmes. Elle n’arrivait pas à bâtir, car chacune de ses tentatives semblaient être vouée à l’échec, et si son mal avait diminué, il était bien présent. Il était toujours là, attendant son heure.

Elle avait faillit tuer Caitlyn et cela avait été prit à la rigolade, mais quant elle voyait ce qu’elle était capable de faire, et ce qu’elle avait déjà fait, Rachel ne pouvait plus rire, juste s’en vouloir ; elle avait peur, peur d’elle-même, peur de ses pouvoirs et peur du Phénix. Elle n’était peut-être pas le mal, mais la destruction, elle en était le héraut. Et ses destructions la hantaient.

- P… p… pardo… Pardonn…

Elle n’y arrivait pas, passé en un instant du rire aux larmes, de la joie à la tristesse, du bien être à la douleur.

Sa mémoire était venue lui rappeler ce qu’elle avait fait, qui elle avait été ; qui elle ne voulait plus être. Accepter son passé, accepter d’avoir fait cela, elle n’y arrivait pas, car rien ne l’empêcherait alors de recommencer. Un monstre, elle avait été un monstre ; une tueuse, elle avait été une tueuse. Plus jamais. Plus jamais…

Recroquevillée en position fœtale, sur le flan, mais contre les tempes et visage contre ses genoux, elle pleurait à nouveau, par intermittence, luttant contre ses propres pleurs, cherchant le courage de passer outre ses images, ses souvenirs.

Mais elle n’y arrivait pas ; elle n’y arrivait pas seule.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Nov - 12:07

Elle ne s’y attendait pas, cette réaction lui fit comprendre combien l’état psychologique de Rachel était assez précaire et que le traumatisme subit était si prégnant qu’il faudrait plus que « quelques sourires et quelques câlins » pour lui permettre de refaire surface. Etrangement, cela ne l’effraya pas, elle y trouva même une sorte de challenge qui l’intéressait au plus haut point. Elle était loin d’avoir les connaissances d’une psychologue mais l’empathie et l’écoute lui permettait d’agir d’instinct et de trouver les mots simples qui pouvaient se frayer un chemin jusqu’à une âme tourmentée.
Elle agit rapidement, sans se poser de question et surtout sans paniquer. Elle bascula sur le lit afin de la prendre dans ses bras pour la calmer et lui fait poser son visage contre son épaule tout en lui parlant doucement.

- Chuuuut…des images…juste des images, elles ne peuvent pas te faire de mal « en vrai », elles ont juste la force que toi tu leurs donnes, pleure, tu peux pleurer oui. Pleure mais respire et concentre-toi sur autre chose. Tu entends les bruits autour de toi ? Ecoutes..ecoutes bien par la fenêtre. Tu entends le bruit du gros chiant qui est en train de tondre la pelouse du parc ? Et ces rires dans le couloir ? Tu entends mes battements cœur…c’est calme…très calme. Il n’y arien ici pour te faire du mal…rien du tout. Il y a deux monde, ma puce, celui que la tête te montre et celui ici..avec moi.

Elle souleva sa tête pour la forcer à le regarder en plongeant directement ses iris vertes dans les siennes.

- Est-ce que tu vois ? Est-ce que tu vois comment je te vois ? Est-ce que tu vois enfin ce qui est réel ? Moi ici…C’est le présent Rachel, je ne dis pas que ton passé n’existe pas mais simplement que ce qui se joue c’est ça, ici et maintenant. C’est toi et moi, et l’occasion de tenter d’avancer vers un mieux. C’est difficile, je sais, mais ce qu’il faut que tu comprennes c’est que ton monde derrière ces belles pupilles n’est qu’à toi et que ce monde dans mes yeux est le nôtre, pas le mien : le nôtre, à toutes les deux ici et maintenant et c’est juste cela qui importe, « à présent ». Il faut que tu vives « ici » Rachel, y’a que de la souffrance « la bas ». Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire mais on est là pour t’y aider…seulement avant de t’y aider faut t’apprendre deux-trois p’tites choses.


Elle lui laissa le temps de comprendre le sens de ses paroles et de se calmer de lui essuyer les larmes, son regard toujours rivé au sien. Elle lui laissa reprendre son souffle et tenter de contrôler sa respiration.

- Alors d’abord, on ne s’excuse que lorsqu’on est en faute, souffrir de flash de ce genre, ça ne se commande pas Rachel, alors t’a pas à t’excuser pour ça. Par contre, je crois que là il est temps que quelqu’un te le dise et te pousse un p’tit peu au-delà d’ce genre de réaction, ça suffit. Je ne te gronde pas, j’te le dis avec tout mon amour. Juste..ça suffit.
Tu vaux mieux qu’ça, tu vaux mieux qu’tes souffrances et qu’ton passé qui te bouffe. C’est ton ennemi, ce passé, il est là pour te tirer vers le bas mais si tu ne lui tends pas volontairement la main pour qu’il t’attire vers lui dans sa merde, il ne peut pas t’atteindre. La vérité, elle est là ma puce et j’en suis navré : ce n’est pas la culpabilité qui te fait te mettre dans cet état, c’est toi qui la laisse t’envahir pour t’y faire descendre. Tu vas m’dire que j’peux pas t’comprendre, que tu sais pas c’que t’a fait…et je te répondrais que toi non plus tu ne sais pas d’quoi j’ai été capable et avec quelle dose de cruauté…mais je ne le laisserait pas me guider ce sentiment-là. Je peux réparer et donc je le ferais.

Tu t'rappelles c’que j’t’ai dit tout à l’heure ? Plus facile de geindre que d’se montrer forte ? Ben ca commence maintenant ma puce. Tu pourras pas changer ce monde-là si tu te complais la dedans, on ne peut pas défendre une cause sans se mettre en danger pour elle, punies toi comme ma belle, accepte de te mettre en danger pour le défendre parce que là pour l’instant, ce que tu fais n’est utile à personne…pas même à toi. Tu veux le pardon, tu veux de l’amour, Il faut le mériter. Pour le mériter il faut apprendre à se montrer forte, à se montrer à la hauteur des espérances que tu peux susciter chez les autres. Monsieur Hopes m’a toujours dit « que sont les autres sinon l’espoir qu’on place en eux ? », je place tous mes espoirs en toi aussi Grande Rousse mais il va falloir le mériter. Me mériter et mériter ce monde. C’est pas comme ça que tu y arriveras.

Elle lâcha enfin cette prise du regard pour la serrer contre elle un peu plus fort.

- Tu y arriveras en faisant des efforts et en étant sur des autres. Voilà la promesse que j’te fais de mon côté, à chaque fois que tu t’sentiras mal, tu pourras venir me parler et même faire « toc toc » si tu veux à condition de ne pas lire dans ma tête sans ma permission, je serais toujours là si tu as besoin de pleurer ou d’un calin. En échange tu vas me promettre d’essayer de te souvenir de cette différence entre « là-bas » et « ici ». De comprendre que c’est ICI que ça se joue, plus là-bas…suffiras de t’accrocher à mes yeux et à ce que tu entends du monde.


Caitlyn laissa à nouveau passer un moment de silence avant de ponctuer d’une voix douce.

- Alors, c’est passé à présent. Tu vas te ressaisir, te montrer forte et tu vas faire quelque chose d’utile pour TON monde. Vas sauver Laurette, s’il te plait, Rachel.
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Echo
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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Nov - 22:50

Caitlyn c’était allongée à son côté, la prenant dans ses bras et lui forçant à poser la tête dans le creux de son épaule en un geste de soutien de plus forts. Elle lui demandait de se calmer, lui expliquant qu’il ne s’agissait que d’images, de simples images n’ayant pas plus de force que l’attention que Rachel leur donnait. Mais il ne s’agissait pas d’images, mais de souvenirs, de choses qu’elle avait faites, de choses qui l’avaient rongée à l’époque et la rongeaient aujourd’hui, bien plus gravement maintenant qu’elle n’avait plus personne à haïr, qu’elle n’avait plus à se battre pour sa survie. Elle ne pouvait pas se concentrer sur autre chose, seulement et uniquement pleurer.

Caitlyn lui demandait d’écouter autour d’elle, par la fenêtre, il y avait en voix off le mec qui avait reçu l’oiseau de coca qui continuait de gueuler, et des gens dans les couloirs, riant ; il y avait aussi les battements du cœur de Caitlyn… Mais dans ses souvenirs aussi, il y avait des sons : les cris, les coups de feu, la guerre… il y avait des odeurs aussi, celle du sang, celle de la poudre… Ce n’étaient pas de bêtes images, mais bien les fragments d’un passé monstrueux.

Oui, il y avait deux mondes, le sien et celui de Caitlyn, d’Ernest, d’Amy ; celui de Rachel et celui-ci. Tout aussi réels l’un que l’autre, qu’avait-elle à voir ? Comment Caitlyn la voyait ? Comme une victime ? Fuzzy ne pouvait voir le bourreau qu’elle avait été, et visiblement, se refusait à l’imaginer. L’autre rousse voulait ce concentrer sur le présent, mais quant le passé s’imposait à la réalité, comment faire pour penser à autre chose.

Rachel ne savait pas, et ne pouvait pas, visiblement bien plus atteinte que Cait’. L’occasion d’avancer, elle parvenait à avancer, mais toujours les chaines la tiraient en arrière et la mettaient de nouveau face contre terre.

Le monde derrière ses pupilles n’était pas qu’à elle, c’était un avenir alternatif de celui-ci, qui n’adviendrait peut-être pas tel quel, mais qui c’était déjà déroulé, qu’elle avait déjà vécu. Elle n’était pas folle, Rachel savait ne pas être folle. Elle avait vécu tout cela, ce n’était pas un délire ; cela ne pouvait être…

Elle devait vivre « ici », mais cet ici était hors de porté. Dans son état, elle ne pouvait pas même le toucher du doigt, elle devrait attendre que cela se calme, et seul le temps verrait le flash s’estomper. Rouvrant les yeux, elle vit Caitlyn la regarder, et à travers ses larmes, Rachel soutint son regard. Elle tremblait, mais elle ne sanglotait plus. Les larmes elles-mêmes finirent par se tarir, bien que la Grande Rousse resta recroquevillée sur elle-même, ne se décrispant pas. Combien de minutes s’étaient-elles écoulées dans le plus grand silence ? Cinq, six ? Elle n’en savait rien, ayant tenté d’entendre son environnement, avant de le voir, ses perceptions extra-sensorielles ré-augmentant avec le calme.

Caitlyn renchaina, rompant ce bruyant silence : Rachel ne devait pas s’excuser à cause de ses flashs, car ce n’était pas sa faute. Cependant, Fuzzy ne voulait plus de ce genre de réaction ; elle précisa bien qu’elle ne la grondait pas, ayant surement eut vent du fait que la seule réponse que connaissait Phénix à la violence était la violence.

Elle valait mieux que cela ? Réellement ? La Grande Rousse avait un gros doute là-dessus, elle était un monstre et une meurtrière, et ne valait rien, par conséquent. Toute sa vie, elle n’avait été qu’un potentiel génétique, des pouvoirs, une arme, un espoir ; il n’y avait que pour Franklin que c’était aller au-delà. Dans les moments les plus sombres de ses nuits de solitude, Rachel avait poussé la torture jusqu’à remettre en doute le peu de choses qu’elle croyait vrai : l’amitié de Kate, la protection d’Erik, même l’amour de Franklin ; tout cela aurait-ce été inchangé si elle n’avait pas été Rachel Summers-Grey, si elle n’avait pas eut ses pouvoirs. Elle voulait croire que oui, et c’était le cas, la plupart du temps. Ils c’étaient tous sacrifiés pour elle, elle n’avait pas le droit de remettre en cause leur bienveillance. Mais ici ? N’était-elle pas juste une personne de plus à aider ? Caitlyn l’aidait-elle pour sa rédemption ou pour l’aider à s’en sortir ? Fuzzy avait déclaré ne pas chercher la rédemption, était-ce possible ? Phénix la désirait plus que tout, mais savait ne pas la mériter, et ce malgré qu’Ernest ait fini par la convaincre que ce monde était sa seconde chance et qu’elle y avait sa place, puisqu’aucun alter-égo.

Elle valait mieux que ses souffrances ? Mais ses souffrances étaient elle, une partie d’elle, et c’était ce qui la rendait humaine, qui lui faisait croire qu’elle pouvait encore faire quelque chose de bien, à savoir ne plus faire de mal. Son passé était son ennemi ? Rachel était perdue, car il y avait peu, Caitlyn lui avait soutenu qu’il fallait l’accepter, ce passer, non le combattre. Hors, on combattait un ennemi, on ne l’acceptait pas ; on le combattait jusqu’à la mort, jusqu’à ce qu’il fut vaincu, exterminé. Par toutes les armes et tous les moyens, on le combattait. C’était lui qui la tirait vers le bas, indubitablement, mais elle ne lui tendait pas la main ; comme Caitlyn, il revenait lui rappeler ce qu’elle avait fait à la moindre occasion, et elle ne pouvait rien y faire. Elle n’était pas capable d’effacer les souvenirs, sinon cela ferait bien longtemps qu’elle se serait lobotomisée.

- La vérité, elle est là ma puce et j’en suis navré : ce n’est pas la culpabilité qui te fait te mettre dans cet état, c’est toi qui la laisse t’envahir pour t’y faire descendre. Tu vas m’dire que j’peux pas t’comprendre, que tu sais pas c’que t’a fait… et je te répondrais que toi non plus tu ne sais pas d’quoi j’ai été capable et avec quelle dose de cruauté… mais je ne le laisserait pas me guider ce sentiment-là. Je peux réparer et donc je le ferais.

Rachel ne pouvait pas réparer ce qu’elle avait fait ; pas ici, et dans son monde, elle avait déjà échoué. Elle n’avait pas idée de ce qu’avait put faire Cait’, c’était vrai, mais ne savait même pas jusqu’où elle-même était allée. Les larmes recommencèrent à couler.

Oui, il était plus facile de geindre que de se montrer forte, mais sans combustible, sans moteur, comment se montrer forte ? Donnez-lui quelqu’un à haïr et Rachel sera forte ; mettez-là en danger de mort et elle sera forte. Mais ici, lorsque c’était elle-même l’ennemi, elle ne pouvait pas être forte : elle ne pouvait pas se vaincre.

Pas plus qu’elle ne pouvait changer le monde, ses tentatives pour le faire lui avait déjà tout prix. Oui, elle n’était utile à personne, bonne à rien si ce n’était à détruire, cela n’était pas nouveau ; mais si ce n’était pas nouveau, cela faisait mal de se le faire jeter à la figure.

- Tu veux le pardon, tu veux de l’amour, Il faut le mériter. Pour le mériter il faut apprendre à se montrer forte, à se montrer à la hauteur des espérances que tu peux susciter chez les autres.

Il fallait le mériter, oui, mais elle ne méritait rien. Ni la vie, ni sa seconde chance, ni même l’intérêt de Caitlyn ou de qui que ce soit. Jamais elle n’avait été à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle : elle n’avait put changer le passer, elle n’avait put libérer son monde, elle n’avait même pas été le soldat parfait que l’on avait voulut faire d’elle, démolie qu’elle était entre les missions. Qu’étaient les autres sinon les espoirs qu’on plaçait en eux ? Qu’était-elle elle, qui les avait tous déçus ?

Rachel ne méritait rien. Et placer de nouveaux espoirs en elle n’était pas plus utile que de regarder les nuages passer. Elle n’avait même pas mérité sa place à l’infirmerie, et encore moins d’en sortir. Ses yeux se fermèrent à nouveau alors que les larmes se faisaient plus bruyantes.

- Tu y arriveras en faisant des efforts et en étant sur des autres. Voilà la promesse que j’te fais de mon côté, à chaque fois que tu t’sentiras mal, tu pourras venir me parler et même faire « toc toc » si tu veux à condition de ne pas lire dans ma tête sans ma permission, je serais toujours là si tu as besoin de pleurer ou d’un câlin. En échange tu vas me promettre d’essayer de te souvenir de cette différence entre « là-bas » et « ici ». De comprendre que c’est ICI que ça se joue, plus là-bas… suffiras de t’accrocher à mes yeux et à ce que tu entends du monde.

Faire « toc toc » ? Dans la tête ou à la porte ? Comment pouvait-elle faire « toc toc » par télépathie sans lire les pensées instantanées ?

Mais ce n’était pas important, car elle ne pouvait pas promettre, quoi que ce soit, car elle serait incapable de tenir sa promesse, même une aussi simple qu’entre « là-bas » et « ici ». Elle ne voulait pas essayer de peur d’échouer.

SI TU N’ESSAIE PAS, COMMENT PEUX-TU LE SAVOIR ?

Rachel eut un sursaut, rouvrant des yeux exorbités ; n’avait-elle rien apprit ?

Le flash avait été beaucoup plus court que les précédents, n’ayant qu’une phrase à énoncer : celle que lui avait dite le Phénix.

Comment pouvait-elle savoir si elle allait réussir ou échouer si elle ne le tentait pas ? Comment mériter un espoir qu’on plaçait en elle si elle n'essayait pas de le mériter ? Comment…

- Alors, c’est passé à présent. Tu vas te ressaisir, te montrer forte et tu vas faire quelque chose d’utile pour TON monde. Vas sauver Laurette, s’il te plait, Rachel.

L’interpelée resta silencieuse, sachant ce qu’elle devait faire. Elle ferma les yeux.

- C’est pas mon monde, je n’y ais jamais existée, déclara-t-elle simplement.

Pas de Rachel Anne Summers, ce n’était pas son monde. Sa place restait à faire, selon Ernest : pas son monde de naissance, peut-être, mais son monde d’adoption, pourquoi pas.

Suivant la visualisation tridimensionnelle jusqu’à la défunte Laurette, ou plutôt l’agonisante, puisque seul le pot y avait laissé la vie, Rachel tenta d’identifier les morceaux de terre et de poterie, les rassemblant dans les airs, faisant voler la plante et graviter les fragments autour. La terre cuite du pot de fleur avait été brisée, mais comme la vitre durant son affrontement avec Samuele, Rachel savait pouvoir les ressouder. Non, elle savait que le Phénix pouvait le faire, elle, elle n’en avait aucune idée.

Mais elle allait essayer. C’était décidé.

Re-solidifier les morceaux du pot, c’était cela le plus dur : la terre, elle l’amalgamait grossièrement autour de la plante et de ses racines, et c’était bon, mais le pot… Concentre-toi… Plus petit, elle devait visualiser plus petit. La projection tridimensionnelle zooma, mais ce n’était pas suffisant. D’un objet, Rachel passa à une vue plus détaillée qu’elle ne l’aurait imaginée, plus même que lorsqu’elle regardait avec une loupe étant enfant. Puis de cette vue, elle passa à un nuage de points, chacun constitué de plusieurs points accrochés.

Jamais elle ne c’était autant concentrée pour faire une chose, car jamais elle n’avait eut besoin d’aller dans tant de minutie, et le temps sembla lui échapper, la concentration ne disparaissant pas de son visage. Tenez en place bandes de saloperies !

Le pot se reforma, et redescendit à sa place, comme s’il ne s’était rien passé. Cependant, lorsque Rachel rouvrit les yeux, rompant sa concentration, les fissures réapparurent et le pot se brisa, à nouveau.

Elle avait échoué.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Nov - 7:00


Elle laissa Rachel s’essayer à ses pouvoirs mais qu’elle réussisse ou non, c’est surtout les quelques mots qu’elle venait de prononcer qui lui avaient atteint le cœur aussi rapidement que ses foudres. Inutile, tout cela avait été inutile. C’est un immense sentiment d’impuissance qui s’abattit sur ses épaules devant ce qu’elle vivait à l’évidence comme le premier grand échec à ne pas pouvoir se faire comprendre d’une autre. Elle avait été trop présomptueuse à penser que ses mots même si elle venait d’y mettre toute sa force de conviction et qu’un geste de réconfort puissent effacer et redonner espoir. Surtout elle avait été bien maladroite par ses mots idiots qui mal contrôlés avait rouvert une foutue crise mais cela, il n’y pouvait rien et elle se détestait déjà assez pour cette capacité à dire sans discernement ce qui lui passait à l’esprit. Non, ce n’était pas Rachel qui la décevait, c’était tout simplement elle-même par sa maladresse et sa trop grande présomption. C’était là une vérité bien amère à avalait : on ne pouvait pas sauver tout le monde et elle n’était tout simplement pas qualifiée pour l’aider : d’autres plus malins y arriveraient mieux.
Elle ne cilla pas lorsque le pot se brisa évitant surtout de croiser le regard de Grande Rousse qui vivrait de toute façon cet évènement de la pire façon possible quoiqu’elle puisse dire. Elle se décida d’agir pour elle-même et non plus dans le « but de » puisqu’elle n’y parvenait de toute façon pas à l’évidence. Elle haussa simplement les épaules dans un geste de dépit et de fatalisme.

- Tombera pas plus bas…Merci d’avoir essayé Rachel. Mais t’sais…dans la vie c’est comme dans la tête…on s’pose un milliard de questions avant d’comprendre que la meilleur solution était la plus simple.

Caitlyn se leva toujours en évitant de croiser le regard de la jeune femme mais se déplacer jusqu’au bureau pour y prendre un saladier vide qui trainait là après avoir servi de déversoir à Chips. Elle s’approcha de la « scène de crime » en commentant.

- C’est ce que nous sommes en tant qu’individu qui nous définit, pas l’usage de nos pouvoirs en tant qu’tel. J’me résume pas à des capacités, j’me résume à mes sentiments.

Elle ramassa la plante et transvasa le reste de terre à même ses mains dans le saladier tout en poursuivant.

- Parfois, on reste tellement obsédé à vouloir « réparer » les choses qu’on en oublie alors l’plus essentiel. Reconstruire un pot de plante brisé par ses pouvoirs, ca touche au divin et au miracle mais…


Elle rempota la plante dans le saladier et la plaça près de la fenêtre afin qu’elle profite de la lumière.

- Mais sauver simplement la vie que constitue une plante avec ses propres mains…c’est le geste le plus humain qui puisse exister. On s’trompe souvent d’priorités…Tellement qu’on en oublie l’important et l'essentiel et que l’important c’est de vivre et de laisser vivre.

Pour la première fois, elle affronta le regard de Rachel avec un sourire chargé de tristesse.

- C’est mon monde, ça tu vois. Dommage qu’ce soit pas l’tien parce qu’on n’y vivra jamais réellement ensemble en ce cas. Désolée de ne pas pouvoir t'aider de plus, j'suis juste Caitlyn et j'ai pas d'baguette magique.

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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Nov - 17:41

Echoué ; elle avait échoué. Mais bien plus qu’elle ne croyait. Malgré que Caitlyn la remercia d’avoir essayé et voulut lui faire croire que ce n’était pas grave, elle lui montra par la suite comment Rachel aurait dû s’y prendre ; et c’était là son véritable échec.

- C’est ce que nous sommes en tant qu’individu qui nous définit, pas l’usage de nos pouvoirs en tant qu’tel. J’me résume pas à des capacités, j’me résume à mes sentiments, déclara Fuzzy après avoir fait un nouveau pot improvisé pour sa plante verte.

Se retournant sur le lit, Rachel la regarda faire, n’osant aller lui donner un coup de main. Elle-même avait toujours été évaluée en tant que Summers-Grey, en tant que mutante, et ses pouvoirs intéressaient plus que sa personne ; mais ici, on la considérait uniquement pour sa personne, tout du moins c’était ce que Caitlyn semblait lui dire.

- Parfois, on reste tellement obsédé à vouloir « réparer » les choses qu’on en oublie alors l’plus essentiel. Reconstruire un pot de plante brisé par ses pouvoirs, ca touche au divin et au miracle mais… Mais sauver simplement la vie que constitue une plante avec ses propres mains… c’est le geste le plus humain qui puisse exister. On s’trompe souvent d’priorités… Tellement qu’on en oublie l’important et l'essentiel et que l’important c’est de vivre et de laisser vivre.

Phénix baissa le regard ; une fois encore, plus que décevoir les autres, elle n’avait pas été à la hauteur de ce que l’on attendait d’elle ; elle avait déçue Caitlyn, si ce n’était pire, et la leçon lui apparaissait clairement : ici, on ne lui demandait plus de faire de miracles, de sauver le monde, simplement d’y prendre part, de se reconstruire elle-même. Elle devrait peut-être un jour lutter pour que ce monde ne devienne pas comme le sien, mais ce n’était pas aujourd’hui ; aujourd’hui, elle devait lutter pour en faire parti. On lui tendait les bras, mais c’était à elle d’aller en avant ; Caitlyn avait fait le premier pas, mais cela avait été à Rachel de le faire.

Un autre échec, un échec de plus ; mais elle n’était plus à un près, c’était triste à dire, mais cela lui donnait également un second souffle. Essayer, quitte à devoir échouer, et réessayer après. Elle finirait bien par réussir quelque chose.

Caitlyn la regarda, triste. Se redressant sur la couche, les deux mains contre son torse, Rachel baissa à nouveau le regard.

- C’est mon monde, ça tu vois. Dommage qu’ce soit pas l’tien parce qu’on n’y vivra jamais réellement ensemble en ce cas. Désolée de ne pas pouvoir t'aider de plus, j'suis juste Caitlyn et j'ai pas d'baguette magique.

Phénix releva les yeux, quittant le matelas pour se redresser. Elle avait les larmes aux yeux, mais pour une fois qu’elle savait quoi dire, elle le dirait ; Advien ché pourra.

- T’as pas de baguette magique, c’est vraie. Mais la magie a échoué à sauver Laurette, alors que tes simples mains on réussit ; peut-être en sera-t-il ainsi de moi.

Se retournant, elle se dirigea lentement vers la porte d’entrée, saisissant la poignée. Il y avait des gens dans le couloir, mais Rachel se dissimulerait à leurs regards ; elle devait retourner dans sa chambre, elle avait à méditer, et surement à pleurer.

Tournant la poignée, dos à Caitlyn, elle ne put s’empêcher de la regarder une dernière fois.

- C’est pas mon monde ; je n’y suis pas née, je n’y ai pas grandi, je n’y ai pas vécu. C’est pas mon monde, je n’y existe même pas : mes parents de se sont jamais mariés, mère vit toujours, et toute trace de mon existence n’a jamais été écrite. C’est pas mon monde, pas mon monde natal. Mais c’est grâce à des gens comme toi que je peux nourrir l’espoir qu’un jour, ce soit mon monde d’adoption. Je suis pas prête, mais lorsque ce sera le cas, je sais où te trouver. Quelque soit le chemin qu’il me reste à accomplir, toi et Ernest, vous serez là, hein ? Je ne sais pas s’il te l’a dit, mais il ne t’en a jamais voulut pour la bibliothèque, et je crois que tu es la première personne à qui j’ai réussit à pardonner. Merci pour tout… et s’il te plait, laisse-moi un peu de pâte d’amande, je suis pas sure d’avoir bien retenu le goût tout à l’heure. Au revoir, Caitlyn.

Ouvrant la porte pour en franchir le seuil, Rachel activa ses pouvoirs d’illusion, son phénix lumineux apparaissant sur son œil gauche, la porte se refermant derrière un fantôme, sans que les enfants présents dans le couloir ne s’en rendent jamais compte. Phénix interrompit sa marche pour les regarder, repensant à ce que lui avait dit Caitlyn.

Ce n’était pas ses pouvoirs qui la définissait, mais ses sentiments ; ses pouvoirs étaient la destruction, mais ses sentiments ?

Ticalamira et elle devraient avoir une longue discussion, ce soir, à moins que Xavier n’eut le temps, chose probable. Mais quoi qu’ils fassent, il était peu probable aux yeux de la Grande Rousse qu’ils fassent mieux que ce qu’Ernest et Caitlyn avait déjà accomplit.

- Grande Rousse, se répéta-t-elle avec un sourire : la première chose d’elle à appartenir exclusivement à ce monde.

Se dirigeant vers la chambre de Teryl, Rachel se demanda ce qu’il en serait de demain, et de ses nouvelles colocataires ; Caitlyn n’avait pas l’air de les porter en son cœur mais reconnaissait leur compétence. Hors de quoi Rachel avait-elle le plus besoin ? De compétences ou de cœur ?

RP TERMINE pour Rachel
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