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 She's a devil in disguise (PV Rachel)

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Caitlyn Elioth
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Caitlyn Elioth


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MessageSujet: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) Icon_minitimeDim 21 Oct - 21:30

Le médiator au bord des lèvres, mais fermement serré entre ses dents, d’une main experte, elle tirait sur la corde tout en dévissant l’accordeur. Péter une corde, c’était toujours frustrant, surtout quand on répétait une chanson aussi importante que l’Hymne à l’Amour pour faire son petit effet de fin de soirée. C’était pourtant pas la chanson propice à ce genre d’incident, mais comme on disait, mieux valait maintenant que pendant sa petite représentation à « guichet fermé », Dernière ligne droite avant sa passation, Amy était surement en train de chahuter avec un camarade mutant qui l’aidait à coordonner ses mouvements. Elle l’attendait avec impatience, repetant sa sérénade comme une ado attardée, oui l’amour faisait parfois cet effet, du moins c’est ce qui était dit…






Plus elle l’écoutait, plus elle commençait à saisir le problème. Cette pauvre fille ne savait absolument rien des us et coutumes de la vie en société. En gros ce n’était pas vraiment une tarée à la Kadoc mais plutôt un genre de gros troll au pseudo internet du genre « Mini Poil » qui s’était improvisé Master of Geek et qui n’était pas sorti de son monde depuis le passage à l’an 2000. Toute une éducation à refaire et franchement, les us et coutumes, Miss Elioth se torchait avec et par conséquent c’était bien la dernière personne au monde à venir voir pour parfaire ce manque d’éducation. Il devait bien y avoir un prof en « choses de la vie » dans c’te fichue baraque qui pouvait l’aider ? Y’a bien un prof de cuisine et de chant, sans blagues ! Y’a pas un truc pour handicapés de la vie ? Tout en réfléchissant au concept, Fuz’ en vint à penser qu’elle serait peut-être la première à devoir y être inscrite de force par Frost, James et même Amy…Elle esquissa un sourire, parvenue à se faire rire toute seule. Elioth Prof ? Sans blagues, le borgne qui guide l’aveugle…au mieux !

« Mais la prochaine fois, je préviendrais. Appelez les gens par leur nom, ça suffit à les prévenir ? »

- C’est en effet une chose à envisager, Rachel…Ca t’évitera de te prendre des livres à la tronche…par exemple.

Son attitude contrite, ce malaise palpable. C’était évident, elle stressait. Cait est une ourse, elle râle, s’énerve à un caractère difficile, brusque et cassé très affiché et reconnu mais ce qui restait une vérité incontournable c’était cet altruisme exacerbé qui ressortait lorsqu’elle estait confrontée à la sincérité des mots et des gestes chez son interlocuteur. C’est pour cette raison qu’elle avait aidé Doigts de Fée, pour cette raison qu’elle se laissait convaincre si facilement malgré elle. Elle avait un cœur énorme qu’elle n’arrivait pas à gérer. Elle aurait voulu expédier cette « rencontre imposée » au plus vite mais devant l’attitude désarmante de Rachel, elle ne le pouvait simplement plus.

- Et euh… ça va aujourd’hui ? Il fait beau, hein ? La reprise des cours c’es pour bientôt, perso’ je suis pas sure d’être capable, en plus, y’aura personne ne mon âge. Je dois avoir quoi, huit ou neuf ans de retard scolaire ; entre ça et emménagé dans un dortoir, je stresse un peu. Après, vu ce que j’ai fais à la chambre d’infirmerie, valait mieux que je sorte, en effet. Mais tu t’en fous que c’que j’dis, hein ? Je suis pas douée pour choisir les sujets de conversations…

Caitlyn lui adressa le premier sourire franc et gratuit depuis leur rencontre et tapa à nouveau sur le lit pour lui signifier d’arrêter de rester connement debout.

- Et si t’arrêtais de stresser ? Ca serait p’tete plus simple, nan ? Et pis j’m’en fous pas de c’que tu m’dis…J’t’observe. T’es une personne nouvelle…je cherche donc à comprendre comment j’vais agir face à toi. Amy aurait dû t’en dire un peu plus sur moi...J’suis pas du genre « très sociable » et j’ai un caractère très franc…Je dis souvent les choses de manière décalée, sans y penser réellement par exemple, j’te trouve vachement belle, vachement plus belle que moi, et je me dis que j’vais devoir surveiller Amy un peu plus au cas ou..j’sais pas..la rousseur ca l’attire surement ? En gros : touche à ma meuf et je te colle ma main dans la tronche…T’vois ? Ca veut pas dire que je vais l’faire, juste que c’est une pensée qui vient d’me traverser l’esprit et un de mes défauts, entre autres trééééés nombreux, c’est que c’est tellement le merdier là-dedans que tout sort comme ça..de manière chaotique. Du coup j’ai l’don pour me faire détester et haïr par les gens, même si j’le veux pas vraiment.
Ca c’est moi, ma grande..ca veut pas dire que j’t’aime pas juste que je suis comme ça. C’est important que tu le comprennes, ok ?


Ca c’est fait ! Maintenant par où commencer les choses, parce que mine de rien, cette conversation se présente vraiment de manière compliquée.

- Ensuite…On va commencer par se tutoyer parce que t’es pas trop jeune par rapport à moi qui suis adulte mais un peu…heu…immature. Je te donnes la permission de le faire, oui je sais j’ai pas d’mander pour le faire moi ,mais moi j’ai été élevé dans la rue je ne suis donc pas un exemple de politesse…la porte des chiottes pas fermée en est un autre exemple…un manque d’éducation, tu vois ? Donc je suis « tout ce qu’il ne faut pas faire »..Ah ah ! Oui, j’suis un outil pédagogique. Cette discussion est surréaliste.
Tu vas crécher les Stepfords ? Mouais…Au moins c’est sûr qu’en matière de bonne manière, tu seras servi. Céleste est sympa, Amy l’aime bien. Moi c’est plus…compliqué mais j’suis sûre qu’au moins elles veilleront bien sur toi. Je t’e propose pas un coca vu qu’t’es en mode casper…T’aurais du venir me voir « physiquement », j’aime pas quand on se sert de nos pouvoirs, c’est les gens qui importent par c’qu’on est capable de faire avec une mutation génétique….Fin’ c’est une opinion personnelle.
Aloooors…On va pas se contenter de parler du temps ? Hein…Tu voulais m’rencontrer. Ben j’suis là.
Je suis Caitlyn Elioth, 25 ans, actuellement et définitivement j’espère, en concubinage on va dire avec Miss Amy De Lauro, je suis ici dans le cadre d’un programme d’insertion du BAM et sous tutelle de mon frère James Elioth, conseiller disciplinaire de l’Institut et celle d’un agent de probation du nom de Hopes. Ca va te paraitre …horrible de dire ça mais..je ne suis pas à proprement quelqu’un de bien, j’ai fait de grosses bêtises, du genre irrécupérables et que je regretterais toute ma vie. C’est pour ca que je suis ici, pour réparer, plutôt « me » réparer parce que rien ne pourrait réparer ce que j’ai fait. Et pour, bien sûr, devenir quelqu’un de meilleur. Je passerai le reste de mes jours à tenter d’y parvenir, en tant que X Men pour défendre une cause que je juge, juste. Celle de tonton Xav’. J’assume complétement d’être ce que j’suis…parce que …comment te dire ça. Ici ce n’est pas important ce que t’as fait ou ce que tu as été avant. L’important c’est ce que fais pour devenir autre, ce que tu peux devenir en fait.
Pas banal comme présentation, nan ? M’en fous….Si t’a des questions..j’suis là pour y répondre mais avant..t’es qui Rachel ? T’es pas obligé de tout m’dire..si ca te dérange, juste que..un minimum quoi.

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Echo
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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) Icon_minitimeVen 26 Oct - 23:25

- Mais la prochaine fois, je préviendrais. Appelez les gens par leur nom, ça suffit à les prévenir ?

- C’est en effet une chose à envisager, Rachel… Ca t’évitera de te prendre des livres à la tronche… par exemple.


Oh zut, le livre ! Après un instant d’interdiction, la rousse étendit depuis sa chambre sa perception télékinétique, cherchant le livre qu’elle se souvenait avoir vu voler par la fenêtre (à travers son visage, il était vrai). Localisant l’ouvrage, elle le rapatria vers la chambre d’une simple pensée, le faisant se poser sur le rebord de la fenêtre alors même qu’elle reprenait la parole, se dépatouillant comme elle pouvait avant d’en conclure quant à son évidente nullité pour choisir les sujets de conversation.

Son soupire fut interrompu lorsque d’une tape, l’autre rousse attira de nouveau son attention, l’invitant de nouveau à venir s’assoir, le tout avec un sourire qui rassurant un peu Rachel et lui décrocha un geste de mimétisme. Malgré le fait que Rachel eut expliquée qu’elle n’était pas véritablement là, et donc que sa position dans l’espace ou même sa forme n’avaient aucun effet sur l’effort requit par la Projection Astrale, assise ou debout c’était donc pareil, Cait’ semblait véritablement tenir à ce que Phénix s’installe auprès d’elle. La jeune femme obéit à son ainée, avancement timidement jusqu’à la position indiquée, s’y installant en tailleur et regardant ses pieds, pieds qu’elle tenait de ses mains.

Fuzzy lui demanda d’arrêter de stresser, car cela serait plus simple ; plus facile à dire qu’à faire : Rachel s’excusa, mais n’y parvint pas, surtout qu’en un sens, elle se stressait d’avantage à ne pas pouvoir arriver à calmer son stress. Par contre, cela faisait du bien de savoir que même si elle disait des banalités abyssales, son interlocutrice ne s’en moquait pas ; elle l’observait par contre, cherchant à savoir comment agir. Phénix n’aimait pas cela, car elle avait peur du jugement des autres, même s’il était souvent moins dur que celui qu’elle-même portait à son encontre. Elle se courba un peu plus, évitant le regard de Caitlyn.

Oui, elle savait que son interlocutrice n’était pas très sociable, mais c’était peut-être un avantage, car c’était plus facile de s’approcher de quelqu’un d’isoler que de quelqu’un fondu dans la masse, le premier faisant sans doute plus attention à nous et nous acceptant plus facilement, n’ayant que faire de la norme. La franchise était ce qui avait retardé leur rencontre, enfin l’une des deux choses qui avaient retardé leur rencontre, avec l’instabilité de Rachel. Mais l’instabilité se faisait moindre, maintenant que la dépression s’en allait, et la franchise avait moins de risque de la blesser, ou de la faire criser.

Poursuivant sur un compliment qui fit rougir Rachel, incroyablement vite du fait que son corps n’était qu’une matérialisation de sa pensée, Caitlyn poursuivit sur le fait qu’elle devrait surveiller sa compagne, à cause de la rousseur. Aucun risque, Amy avait toujours posée des barrières entre elles, et l’orientation sexuelle de Rachel était à l’inverse, comme le prouvait son mariage. Comme le disait la Ptite Rousse : « En gros : touche à ma meuf et je te colle ma main dans la tronche… » ; sauf que cela ne voulait pas dire cela ! Si les mots ne voulaient plus dire ce qu’ils voulaient dire, Phénix était définitivement perdue : l’implicite et l’explicite, elle ne savait pas y faire, la lutte pour la survie n’apprenant pas pareilles subtilités. C’était important qu’elle comprenne que ce n’était pas parce que Caitlyn l’explosait à coup de tatane qu’elle ne l’aimait pas ; c’était plutôt difficile à comprendre, en effet, et c’était également utile de la prévenir avant. Rachel hocha la tête avec un petit couinement, mais ne releva pas les yeux.

Une seconde de pause, le temps pour elle de faire cela, et Caitlyn reprit ; un détail qu’Amy avait oublié de préciser concernant sa petite amie : elle était très bavarde. Considérant l’italienne, qui avait également cette incroyable capacité à monologuer jusqu’à ce qu’on l’interrompe, la rousse conclut par un célèbre proverbe : qui se ressemble, s’assemble.

Très bien pour le tutoiement, d’ordinaire elle commençait par tutoyer, n’ayant pas l’habitude autrement, mais lorsqu’elle était trop mal à l’aise, elle vouvoyait, et son erreur d’entrée avait été plus que suffisante pour faire cela. Pour l’immaturité, cela lui allait parfaitement aussi ; elles seraient deux, si Rachel y arrivait. Argumentant le fait qu’elle eut été éduquée dans la rue et qu’elle était l’exemple de ce qui ne fallait pas faire, Cait’ aurait donné une raison de plus à Phénix de se méfier d’elle, enfin, c’était dit sur le ton de la plaisanterie. Comme le confirmait Fuzzy elle-même : cette discussion était surréaliste. Pas tant que cela, pour Rachel ; elle avait été habituée à pire en ces lieux. Par contre, le coup de l’outil pédagogique lui passa au-dessus de la tête, comme si elle l’avait esquivé.

Enchainement d’une conversation à sens unique, et nouveau sujet : les Stepford Cuckoos. Caitlyn était bien plus douée qu’elle. Donc, Rachel allait devoir se comporter de façon exemplaire avec les trois sœurs ; si elle n’avait pas le droit à l’erreur, cela allait faire mal. Céleste était sympa, comme Mindee, selon Amy, mais l’italienne semblait pouvoir s’entendre avec tous le monde ou presque, de toute façon : même pas capable d’en vouloir à un ruscof plus braillard et plus brutal que la moyenne, voyant dans une tentative de meurtre un simple « entrainement un peu violent ». Après, si les Cuckoos avaient été choisies, c’était pour une bonne raison : Xavier savait toujours ce qu’il faisait.

- Je t’e propose pas un coca vu qu’t’es en mode casper… T’aurais du venir me voir « physiquement », j’aime pas quand on se sert de nos pouvoirs, c’est les gens qui importent par c’qu’on est capable de faire avec une mutation génétique… Fin’ c’est une opinion personnelle.

Rachel baissa les épaules, se recroquevillant un peu plus sur elle-même, ramenant ses genoux contre son torse pour les enserrer de ses bras. Elle avait honte ; elle aurait bien voulut venir physiquement, mais outre un livre sur la tronche, elle aurait surtout prit le risque de croiser des X-Men ; et cela, elle ne pouvait pas. Pas encore. La politique de l’autruche n’était pas la meilleure, mais c’était la seule qui lui permettait de conserver ses acquis.

Caitlyn commença les présentations : Caitlyn Elioth, 25 ans, en concubinage avec Amy, et présente à l’Institut dans le cadre d’un programme d’insertion du BAM, qui impliquait être sous la tutelle de son frère qui était le père fouettard de l’Institut, et devoir en référer à un agent. Rachel analysa par étape : 25 ans, cela faisait une différence d’âge de 4 ans avec elle-même, et de 7 ans avec la compagne de Caitlyn. Concubinage devait signifier en couple, probablement. Ensuite, programme d’insertion du BAM… le BAM, la fois où ils étaient venus chercher Caitlyn, le Prof X avait endormi de force Rachel et l’avait droguée, puis cachée aux sous-sols, pour pas qu’ils ne la trouvent. Ils étaient un espoir et une peur à la fois : l’espoir d’une même justice pour humain et mutant et d’une collaboration interraciale, et une peur car ils pourraient à l’avenir devenir les alter-égo des Limiers de son monde. Et cela, Phénix n’avait le droit de le permettre.

- Ca va te paraitre… horrible de dire ça mais… je ne suis pas à proprement quelqu’un de bien, j’ai fait de grosses bêtises, du genre irrécupérables et que je regretterais toute ma vie. C’est pour ca que je suis ici, pour réparer, plutôt « me » réparer parce que rien ne pourrait réparer ce que j’ai fait.

Rachel releva immédiatement les yeux, surprise et interdite. Caitlyn avait fait de grosses bêtises qu’elle considérait irrécupérables et qu’elle regretterait toute sa vie, mais cela ne l’avait empêchée de trouver le bonheur ici, à l’Institut, de s’y reconstruire et d’aspirer à mieux. La Summers la comprenait, et l’admirait : elle aussi avait fait quelque chose d’irréparable et qui la hanterait à jamais, malgré sa mémoire déficiente, et si elle aspirait également à devenir meilleure, Caitlyn lui prouvait que c’était possible. Possible pour elle, cependant, pas pour Phénix : le BAM avait donné à Elioth une seconde chance, après qu’elle eut commit ses crimes, alors qu’avant même qu’ils n’aient découvert ceux de Rachel, elle avait été cachée par Xavier, et avec des moyens peu orthodoxes trahissant l’urgence et la nécessité. Caitlyn s’était vu accordée une chance de rédemption, chance qui échapperait visiblement à Rachel. Dommage, elle aurait tant aimé.

Fuzzy voulait défendre la cause de l’Institut et devenir une X-Men, s’y donnant tout les jours pour tenter d’y parvenir, car elle croyait en cette idéologie d’une foi dans laquelle Rachel avait été élevée, et qu’elle avait vue bruler dans les flammes et mourir avec Charles Xavier.

- J’assume complètement d’être ce que j’suis… parce que… comment te dire ça ? Ici ce n’est pas important ce que t’as fait ou ce que tu as été avant. L’important c’est ce que fais pour devenir autre, ce que tu peux devenir en fait.

Rachel cligna des yeux, versant une larme aussi bien sur sa forme astrale que sur son vrai physique. Elle, elle ne pouvait pas assumer, c’était trop dur.

Caitlyn conclut en lui demandant de se présenter aussi, un minimum. Rachel la regarda, silencieusement, jusqu’à ce que les mots lui vinrent.

- Je… je suis pas quelqu’un de bien… non plus… toi, t’es digne d’une seconde chance, le BAM l’a dit… Moi, Xavier pense qu’ils m’enfermeraient, mais je veux plus jamais être enfermée… Le destin m’a fait atterrir ici, mais je ne pourrais jamais accepter ce que j’ai fais… Ca fait tellement mal qu’une partie de ma mémoire bloque là-dessus, que j’en ai des sueurs froides et des cauchemars, des flashs... Je m’appelle Rachel Anne Richards, sur le papier… mais il… il s’agit d'mon nom marital. Mon vrai nom de famille, seul Xavier le sait, et personne doit l’apprendre, il est trop lourd à porter… trop lourd à porté entre ces murs… J’ai pas d’existence, ici, je suis un secret que l’on cache. Je viens vers toi en usant de mes pouvoirs car j’ai peur, j’ai peur si je fais autrement… j’ai peur de rencontrer… des X-Men… Je… j’ai peur de ce qu’ils penseraient de moi, de leur jugement, s’ils savaient… s’ils savaient la vérité… j’ai vingt-et-un ans… mais… c’est compliqué… Je suis pas d’ici… Je… Excuse-moi.

Soufflant calmement, malgré le fait qu’elle soit consciente de ne pas respirer d’air, Rachel tentait de se calmer ; les larmes avaient coulé le long de ses joues, silencieusement, alors qu’elle parlait, mais maintenant, cela commençait à être trop dur. Sa forme astrale même était vacillante, trouble, alors qu’elle avait des difficultés à la maintenir, luttant pour ne pas retourner dans son corps et y pleurer ses malheurs. Ce n’était pas aussi fort que part le passé, mais cela faisait mal.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) Icon_minitimeSam 27 Oct - 20:04

Elle l’écouta attentivement et son visage se fit beaucoup plus sévère. L’écoute : une des qualités les plus importantes de la Petite Rousse à défaut de l’explication. C’était comme si toutes les facultés qu’elle ne disposait pas pour pouvoir exprimer une idée de manière concrète et logique c’était transféré dans une facilité de compréhension et d’écoute active. Elle la laissa terminer son discours, sans l’interrompre car pour elle, il était toujours important que chacun aille jusqu’au bout des choses, en gros que le sac soit vidé. Elle voyait tout à fait la sincérité de ses propos et que l’image astrale s’en trouve brouillée signifiait qu’elle ressentait une sorte de souffrance intérieure que Caitlyn comprenait complètement. Le silence se fit pesant et Fuz’ baissa les yeux d’un air navré.

- Tu n’as pas à t’excuser…On ne s’excuse que quand on est en faute…y’a aucune faute à se sentir mal quand on parle de choses qui font souffrir, Rachel. C’est naturel de se sentir triste comme c’est naturel de se sentir joyeux. Ça ne fait pas de toi quelqu’un qu’on peut se permettre de juger. Personne n’a vécu ce que tu as vécu…personne ne peut juger.


Elle voulait pauser sa main sur la sienne et se souvenu ensuite qu’elle était intangible, se payant un pur moment de solitude en la regardant d’un air un peu stupide lorsque sa main la traversa pour ne trouver que le drap du lit. Elle afficha une expression un peu déstabilisée avant de toussoter pour détourner l’attention.

- C’est la culpabilité qui te ronge ma jolie. C’est une saloperie qui ne te quittera que rarement. J’vais te dire un petit secret qu’il faudra pas répéter. Voilà…je..heu..Je fais des cauchemars moi aussi, il s’agit plutôt de…terreurs nocturnes sur ce que j’ai fait avant…J’étais aux ordres d’un homme mauvais et j’ai fait beaucoup de mal parce que c’était…les ordres. Je sais c’est pas une raison, ok..j’ai fait des mauvais choix, c’est ma faute et la nuit se charge bien de m’le rappeler. Face à cette merde, même si Amy et là pour essuyer les larmes quand je me réveille en hurlant…j’suis seule…seule face à mes fautes. On sera toujours seules Rachel, toujours seule face à nos fautes mais c’est pas une raison pour ne pas tenter de réparer…c’est ce que je fais ; j’accepte cette culpabilité, c’est ma malédiction, j’accepte cette souffrance mais j’en fais abstraction pour devenir meilleur. Je ne cherche pas l’pardon, je cherche à faire ce qui est juste, c’est ce que m’a dit Xavier : fais ce que ton cœur te dit de faire. Mon cœur me dit d’être là et d’aider les autres.
J’ai mis six mois à me souvenir de ce que j’avais fait et quand c’est revenu d’un coup…et ben…tu sais la bibliothèque…dévastée…c’était moi…j’ai blessé des gens, j’ai perdu le contrôle de tout, mon esprit, mes pouvoirs. Découvrir qu’on est un monstre, c’est juste…insupportable. J’ai voulu mourir. Sans Amy, je serai morte, même après, il y a 3 semaines, j’ai..j’ai encore voulu mourir. Mais ça va maintenant, j’ai passé un cap.
J’te raconte ca pour que tu comprennes qu’on peut sortir de ça, c’est pas facile, c’est beaucoup de souffrance et de volonté mais on peut vraiment en sortir.

Gardes tes secrets si tu veux ma belle, c’est pas important sauf que..tu te trompes peut être et sur les X men comme Jubilée qui m’a sauvé la vie et comme pour le BAM, tu devrais d’ailleurs parler à Monsieur Hopes, mon Agent de probation. C’est lui qui m’a aidé à intégrer ici, il défend les mutants, c’est quelqu’un de bien et l’ami du professeur Xavier.



Elle s’arreta un instant pour bien lui laisser le temps d’assimiler toutes les informations.

- T’es pas toute seule Rachel, même si j’connais pas les circonstances de tes histoires…j’sais que les sentiments sont les mêmes : souffrance comme joie. J’sent p’tete pas la douleur physique mais la douleur morale, bordel, j’suis en passe d’avoir un Doctorat en la matière. Ce que je sais aussi c’est qu’ça doit venir en partie de toi de vouloir aller de l’avant mais aussi savoir s’appuyer sur ceux qui sont là pour t’aider.

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MessageSujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel)   She's a devil in disguise (PV Rachel) Icon_minitimeLun 29 Oct - 1:02

- Tu n’as pas à t’excuser… On ne s’excuse que quand on est en faute… y’a aucune faute à se sentir mal quand on parle de choses qui font souffrir, Rachel. C’est naturel de se sentir triste comme c’est naturel de se sentir joyeux. Ça ne fait pas de toi quelqu’un qu’on peut se permettre de juger. Personne n’a vécu ce que tu as vécu… personne ne peut juger.

- Vrai ?
demanda-t-elle, regardant vers Caitlyn, interloquée.

Comment ne pouvait-on pas la juger pour ce qu’elle avait fait ? Sans l’avoir vécu, on ne pouvait pas la comprendre, mais rien n’empêchait jamais de juger. On pouvait penser comprendre sans comprendre réellement, mais un jugement, c’était un acte définitif, donné, simple. Il était facile de juger, bien plus que d’essayer de comprendre.

Mais Caitlyn semblait emprunter le chemin difficile plutôt que le simple, et le démontra par une geste d’une extrême bienveillance, voulant couvrir les mains de Phénix d’une de ses propres mains, passant au travers cependant, restant bête un moment. Rachel détourna immédiatement le regard et dégluti avec difficulté : elle avait encore fait quelque chose de travers.

- Désolé, s’excusa-t-elle presqu’immédiatement.

Elle aurait put créer un champ télékinétique pour interagir avec le physique, mais cela n’avait pas le moindre intérêt pour les contacts humains. Ernest avait beaucoup de difficultés avec cela, et Amy un peu de mal, mais elle avait également préféré réduire lorsqu’elle c’était aperçue du territorialisme de Rachel, pour ne pas entrer dans cet engrenage. Franklin, et visiblement Caitlyn, n’avaient pas de tels problèmes, ni peur ou conscience de son protectionnisme envahissant, défaut qu’elle se connaissait mais qu’elle ne pouvait empêcher, tant elle avait besoin de montrer aux autres combien elle tenait à eux et à leur santé. En ce lieu et cet instant, c’était elle qui plaçait une barrière, barrière qu’elle aurait put effacer à coup d’illusions mentales et de bulles télékinétiques, mais dont elle ne fit rien, Caitlyn n’aimant pas que l’on se serve des pouvoirs à outrance.

Fuzzy repartie dans un monologue dont elle et sa compagne avaient le secret, frappant juste par ses mots.

Oui, la culpabilité était la plus ancienne compagne de Rachel, la tourmentant depuis plus d’un tiers de sa vie. Elle était parmi les amies les plus présentes et les plus attentionnées, les plus égoïstes mêmes, ne cédant que rarement la place aux autres. Mais elle le faisait, de temps à autre. La Ptite Rousse lui confia un secret : elle aussi faisait des cauchemars nocturnes sur ce qu’elle avait fait, ayant également obéit aveuglément à des ordres et faits du mal dans leur application. Sur ce point là, elle comprendrait Rachel, et Rachel la comprenait. Cela ouvrait sur de nouveaux espoirs, car elle aurait quelqu’un avec qui partager sans avoir l’impression de se faire psychanalyser. Caitlyn avait fait des mauvais choix et son inconscient se chargeait de le lui faire regretter ; elles étaient fondamentalement différentes alors : Rachel, aucun choix ne lui avait été laissé. Se réveiller en hurlant et en sanglot, oui, les deux rousses connaissaient cela, et malgré le soutien apporté par sa compagne, Fuzzy semblait tout aussi seule que Phénix. Pourtant, cette dernière aurait tout donné pour se retrouver dans les bras du Franklin de son monde à son réveil. Le fait qu’elles soient seules face à leurs erreurs était pour l’autre une motivation pour les réparer ; mais comment pouvait-on réparer le mal ? Comment pouvait-on réparer une vie détruite ? Le Phénix pouvait peut-être ramener les gens à la vie, s’eut été à peine surprenant considérant ses pouvoirs, mais sans user d’une telle puissance, comment était-ce possible ? Et voir quelqu’un que l’on avait tué vivre, cela n’ôtait pas le souvenir de son meurtre ou le fait que cela ait eut lieu.

Caitlyn acceptait la culpabilité et la souffrance car c’était sa malédiction ; leur malédiction, mais Rachel ne pouvait les accepter. C’était trop dur. Comment en faire abstraction pour devenir meilleure ? Comment se dire que tout ce que l’on avait fait, cela n’avait aucun impact ? Comment ignorer ses fautes ? Elle ne savait pas, car pour elle, on ne pouvait pas.

- Je ne cherche pas l’pardon, je cherche à faire ce qui est juste, c’est ce que m’a dit Xavier : fais ce que ton cœur te dit de faire. Mon cœur me dit d’être là et d’aider les autres.

Et Rachel, que lui disait son cœur ? Etre là pour les autres, oui ; ne jamais les abandonner, pas plus que les laisser souffrir ou mourir. Oui, elle voulait cela ; mais elle voulait aussi le pardon. Elle le voulait car elle ne pouvait l’avoir, car elle aurait tant aimé que ce ne soit pas sa faute, mais même s’il y avait les ordres et la peur, la faim et la souffrance, c’était elle qui avait appuyé sur la détente.

Caitlyn avait mit six mois à se souvenir de ce qu’elle avait fait et tout était revenu d’un coup, avec des conséquences explosives. C’était la première fois que Rachel avait entendue parler d’elle : destruction de la bibliothèque, et surtout, Fuzzy avait blessé Ernest. Ce simple fait, sans l’insistance de l’Hybride sur le fait que ce ne fut pas grave, et le point de vu plus que positif d’Amy sur Caitlyn, aurait put pousser Rachel à tenir une ferme inimité à la Ptite Rousse, voir pire, dans les moments les plus noirs. Mais cela ne les rapprochait que plus encore, en réalité : la volonté de mourir et les tentatives de suicide, Phénix connaissait aussi. Rachel avait-elle passé le cap également ? Elle pensait, mais n’en était pas sur. Trop de doutes, trop d’incertitudes, sur elle, sur ce monde…

Elle lui racontait tout cela pour que Phénix comprenne qu’elle pouvait s’en sortir, avec de la souffrance et de la volonté ; malheureusement, Rachel ne pensait pas avoir de volonté, et elle ne voulait plus souffrir. Hors, vivre c’était souffrir.

Caitlyn lui laissait ses secrets, mais lui indiqua qu’elle n’avait aucune raison d’avoir peur, ni des X-Men, ni du BAM. Rachel avait déjà revu la Jubilee d’ici, et ne connaissait pas de Monsieur Hopes, la partie délinquante mutante sous surveillance Bameuse lui ayant été tue par Amy.

- T’es pas toute seule Rachel, même si j’connais pas les circonstances de tes histoires… j’sais que les sentiments sont les mêmes : souffrance comme joie. J’sent p’tete pas la douleur physique mais la douleur morale, bordel, j’suis en passe d’avoir un Doctorat en la matière. Ce que je sais aussi c’est qu’ça doit venir en partie de toi de vouloir aller de l’avant mais aussi savoir s’appuyer sur ceux qui sont là pour t’aider.

Rachel laissa tomber le silence, réfléchissant, comprenant, cherchant quoi dire.

- Les tentatives de suicide… j’ai essayé aussi. La première fois, c’est quant je me suis réveillée ici, et que j’ai cru qu’ils m’avaient recapturée. Plutôt mourir que retomber entre leurs mains. Xavier m’en a empêché. La seconde fois, c’est quant j’ai montré à Franklin sa propre mort. Cette fois ci, j’aurais put y arriver, je voulais vraiment en finir, mettre fin à ma vie, non-pas par peur, mais par culpabilité. Je n’avais pas le désir de m’échapper, mais bien d’en finir avec la vie. Mais on ne m’a pas laissé mourir non-plu. Le Phénix ne m’a pas laissé mourir. J’ai quelque chose, logé dans mon âme, un héritage de ma mère, et là d’où je viens comme ici, on appelle cela le Phénix. Je ne sais pas ce que c’est exactement, mais c’est quelque chose d’une puissance inimaginable, et malgré sa bienveillance à mon égard, j’en ai peur. Je fais parti des mutants de type Oméga, mais cette chose est tellement plus forte que moi… Je préfère pas en parler. Je sais juste que cette chose tient de la divinité, et qu’il est de nombreuses personnes voulant éradiquer pareille menace. C’est cela qui fait craindre à Xavier pour le BAM : s’ils découvraient l’existence de cette chose, s’ils me découvraient moi, comment devraient-ils réagir ? Je pourrais tout détruire, je l’ai déjà fait. Les X-men, ils m’ont sauvé du BAM à mon arrivée, sans se douter de qui j’étais, mais… moi je sais qui ils sont. Je n’ai pas peur d’eux, pas directement, mais je leur ai fait trop de mal pour les regarder en face. S’ils savaient la vérité sur moi, ils me rejetteraient, et je peux pas. Les regarder m’est douloureux, ma mémoire bloquant sur lesquels j’ai fait souffert et lesquels non. Seul le Prof X, Shadow Cat et mon… et Cyclope échappent à la règle. Je peux pas en parler non plus, désolée, et j’aurai pas dû t’en parler… Seul Xavier et Ernest le savent, et personne d’autre. Je suis… trop bavarde.

C’était vrai, la voilà qui se mettait aussi à faire d’ininterrompus monologues. Pourquoi ? Parce que se confier faisait du bien ? Mais elle avait déjà Ernest pour se confier, Ernest qui pouvait comprendre ce qu’était être un monstre, mais Ernest qui était obligé de se droguer pour ne pas le redevenir. Caitlyn avait une chance de comprendre l’entièreté du tableau, à un niveau moindre probablement, mais à un niveau plus élevé que quiconque.

- Toi aussi tu fais des rêves ? J’aimerai t’en décrire un, même si je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée. C’est pas un souvenir, même si je pense que le sens est assez clair. Je suis là, lévitant sous un ciel rouge sang, mains écartées comme si je méditais, mais parfaitement droite. Je lévite au-dessus d’un tapis de crânes, des crânes humains. Il y en a des centaines de millier, peut-être des centaines de million, car le tapis couvre tout le sol jusqu’aux horizons. Puis quelqu’un m’appelle ; je pense que c’est ma mère, même si je n’ai aucun souvenir du son de sa voix. Elle m’appelle, mais je ne saisis pas ses paroles. Je ne réagis même pas, à vrai dire. Lorsque le vent a fini d’emporter au loin ses paroles, il se met à pleuvoir. A pleuvoir du sang. Il pleut, pleut et pleut encore, ruisselant sur mon visage, sur mon corps ; c’est comme une douche, sauf que cela souille mon âme, mais je ne peux pas bouger, je reste ainsi, prisonnière. Le niveau monte, encore et toujours, recouvrant les cranes jusqu’à l’horizon. Il finit par atteindre mes pieds puis mes chevilles, et je ne commence à paniquer que lorsqu’il atteint mon bassin. Mais je ne peux toujours pas bouger, prisonnière de moi-même. Le niveau monte jusqu’à me recouvrir entièrement, jusqu’à ce que je me noie dans le sang que j’ai fais couler. Et c’est là que je me réveil, en sueurs, en sanglots et en hurlant.

Phénix se tue à nouveau, n’osant regarder Caitlyn, mal à l’aise. Elle était honteuse d’avoir raconté son rêve, et avant peur de l’interprétation qu’en ferait l’autre et du jugement que cela la conduirait à porter. A nouveau, la forme astrale vacilla : Rachel n’allait pas la tenir longtemps dans une telle discussion, et peut-être valait-il mieux qu’elle tenta de venir physiquement, pour faire plaisir à Caitlyn comme affronter sa peur de l’extérieur.
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Caitlyn Elioth
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