[YGGDRASIL] Am'stram'gram pique et pique et botanique! ( PV Crapouillou et Alex )

Huit heures, elle était prête... un ou deux cours, et là voila en sortie pédagogique en pleine journée avec tout un groupe d'adolescents dont trois dont elle était tutrice. Le temps n'était pas le meilleur du monde, mais on ne pouvait pas non plus se plaindre. Il ne neigeait pas, pas d'ouragan, pas de chaleur de dingue, donc , en somme une journée idéale, avec un soleil qui jouait avec les nuages gris éparses. Un léger vent , de quoi mettre des frissons mais surtout se sentir vivant. La sortie s'annonçait bien. Enfin, si on pouvait considérer que "bien" signifiait , ne perdre personne, ramener tout le monde en vie, et faire en sorte qu'aucun ne détruise les squelettes dans les vitrines du musée des sciences, ne brûle les murs, ne fasse éclater les lumières etc... Du coup, même si elle détestait ça, elle donna quelques consignes à respecter pendant le trajet du bus, en ce qui concernait le fait de tenir le véhicule propre, mais aussi de bien se conduire au Museum d'Histoires Naturelles. Bien entendu , elle savait pertinemment qu'elle avait aussi fait des conneries étant jeune, à la seule différence qu'elle n'avait eu le privilège d'être dans une classe... Son cas avait été un peu particulier, et malgré son jeune âge, elle n'avait rien vécu de tout ça. Ses "bêtises" avaient été dès le début d'un tout autre niveau.

A la descente du bus, elle les compta machinalement sans leur montrer, gardant à l'oeil plus particulièrement les deux petits anciens confréristes. Elle se demandait bien s'ils avaient déjà connu ce genre de choses avant. Des sorties ensembles, des moments agréables, un apprentissage intellectuel sur des choses intéressants...Rah c'est bon , faites pas les difficiles aussi hein! Y'avait bien pire comme musée que celui des histoires naturelles ! Et c'était mieux qu'un cours de biologie en classe avec un professeur barbant et des feuilles qu'on finit par perdre! Les dinosaures, le règne animal, l'évolution par Darwin, les curiosités de la nature et tellement d'autres choses. Et euX étaient le chainon manquant , celui tout au bout de l'évolution. Elle les fit entrer et tout se passa à merveille, bien quelques petites joutes verbales entre deux trois ados, mais rien de grave et ce fut réglé en deux minutes. Shan s'assit un peu sur un banc pour observer en hauteur un superbe Coelacanthe géant reconstitué pour un évènement sur le mésozoïque et posa sa tête au mur. E-pui-sée. Ils allaient la rendre chèvre. Brusquement une chaine de soutien se brisa. Elle rouvrit les yeux sous un bruit métallique et aperçut la chose en bois et fer pencher sur l'avant sur des dizaines de visiteurs qui s'enfuyaient déjà en courant. Elle fronça les sourcils. C'était quoi la blague? Elle fixa ses élèves en groupe , qui se reculèrent ensemble aussi, les lu de l'intérieur. Leur rythme cardiaque était un peu similaire, rien d'anormal en apparition de pouvoir, aucun d'entre eux n'avait fait le coup. Alors quoi? les techniciens étaient si mauvais que ça? Restant assise, le périmètre sous le poisson préhistorique étant dégagé, peu lui importe qu'il s'écrase, il ne ferait pas de victime.

L'onde résonna dans ses souliers féminins noirs. Même son jean bleu foncé et sa tunique à volants noires ressentaient les vibrations. Tout son être les avaient senti...Les plaques militaires aussi. Pas de talons, le genre de petites ballerines plutôt jolies qui habillent un pied . Et merde, il fallait qu'elle s'habille en fille pour que ce genre de connerie arrive. Oui mais ce genre de connerie, c'était quoi au juste. La violence de la vibration s'intensifia, les cris des gens résonnant dans le muséum entier. Certains de ses élèves commençaient à paniquer. Puis plus de vibration. Plus de bruit. la musique du lieu avait cessé. Une secousse sismique? Non , elle en avait déjà senti dans plusieurs missions. Rien à voir. Là c'était comme un grondement souterrain... comme si un géant était prisonnier sous les bâtiments. Hey Godzilla c'était sensé être de la science fiction ! Si on laisse des créatures de 10 immeubles de haut dans les égoûts on va où!? Parano? Non... bon peut être un peu , mais ce scénario lui apparut soudainement comme possible. Une bestiole créée en labo pour les confréristes ou un taré solitaire, et qui grossissaient dans la flotte, un peu comme dans le dessin animé Stitch?! Tu jettes la perle dans l'eau et en une minute Fiout , tu te retrouves avec un monstre grand comme Paris dans tes chiottes!! Elle gueula d'un coup en poussant ses élèves vers la sortie:

- ALLEZ !!! TOUT LE MONDE DEHORS!!! ET RESTEZ ENSEMBLE!

Elle choppa un qui semblait plus fasciné par la gueule d'un vieux singe momie, que par les évènements et le tira par le col avec les autres en grognant. Elle en profita pour entrainer aussi d'autres personnes comme un couple et ses trois enfants dont un nourrisson.
- Vous êtes sourds!!! allez on se bouge ! C'est pas le musée de cire ici !!! Grouillez allez allez !!!

Et au moment même où la famille sortit du muséum , avec dans la foulée les élèves et d'autres personnes, comme une nuée de panique, le sol se remit à trembler plus fort, et s'éventra d'un coup , projetant Shan et deux autres de ses élèves en arrière. Elle retomba au sol en serrant les dents sous la violence du choc, et en appui sur les bras , rouvrit ses iris pétroles sur .... sur.... Ses lèvres s'entrouvrirent d'incrédulité et d'horreur...

- Nom de dieu...

Sa respiration s'emballa un peu , mais elle se releva comme elle put sur les parcelles de sol encore correctes, même si le Muséum en quelques secondes s'était transformée en un véritable Jumanji, avec des feuilles plus grandes que des hommes, des tiges grosses, rugueuses d'apparence, et indéfectiblement mutantes...

- Qu'est-ce que...c'est que ....ce ..truc...

Et là , elle vit une feuille foncer et se refermer sur le gardien du museum qui était bloqué dans un coin. Elle se figea, avec les deux élèves à ses cotés. Elle leva les yeux pour voir la chose monter à la lumière. C'était quand même un sacré ...Stitch là... Elle qui pensait que 2012 c'était des pures conneries, c'était plutôt mal barré. Sidérée par cette apparition aussi violente qu'improbable, elle en vint même à penser si ce n'était pas une illusion, mais une tige passa à fond derrière eux et les poussa tous les trois. Elle se la prit de plein fouet et se bouffa une autre tige en face. Se retournant sur le dos, elle vit alors une extrémité foncer droit sur elle et ouvrit de grands yeux ... Avant de l'éviter et de se précipiter sur les deux garçons, leurs prendre le bras pour les lâcher en course.

- Faut s'tirer d'ici , vite! On dirait qu'elles sont carnivores!

Elle se glissa entre les tiges , comme elle put avec les deux autres, aussi rapidement que possibles, chose peu évidentes en soi, ses saloperies ne cessaient de bouger en tout sens.

- Alex , éclate la fenêtre on saute !!!! cria-t-elle en courant le long d'une grande pente , grimpant d'un étage pour échapper ça ces saloperies.

En face , un pan complet de mur refait en vitres gigantesque pour laissé entrer là lumière. Derrière, les plantes qui prenaient possession des lieux avec une agressivité aléatoires et intelligentes. C'était quoi ou qui? Elle n'avait entendu parlé de ce genre de choses. Bon un autre problème se présentait . Sauter de la fenêtre c'est bien , mais de 6 mètres de haut , c'est .... moche. Très moche. Et puis sûr y'a quoi dessous...? Bah des bennes à ordures grandes ouvertes. Pleine ou vide, et bien sûr quand elle sauta en criant de peur et de la folie de l'acte, elle ouvrit de grands yeux et là , elle cria de panique !

- Nooon merdeee!!!

CHPONG. Echec dans un cube de métal vide qui pue un peu. Moins que quand y'a les ordures, mais quand même un peu. Douleur intense , décomposition de sa fierté personnelle aussi. Sauter du premier étage d'un musée pour se rétamer le système rachidien dans une poubelle municipale. Tout à fait Glorieux! Elle grimaça. Le comique dans l'histoire c'était de l'avoir entendu hurler et puis un gros bruit métallique... puis plus rien. Bon elle était morte. Un gémissement se fit entendre. Et bah non. A plat dos dans la poubelle gigantesque , elle fixait le magnifique paysage des plantes qui commençaient à prendre possession des immeubles. Elle entendait les gens hurlaient les klaxons de voitures hurlantes, des accidents et des écroulements de bitumes ou des poches de gaz qui explosaient....

- J'ai jamais eu la main verte... je sais pourquoi maintenant...

Elle se redressa en grimaçant et porta une main sur son bas. Ca y est , il devait lui manquer un rein, ou un de ses organes avait fusionné, genre la rate de la vessie. Cette perspective la fit encore plus grimacé. Et bah mon vieux...Trente ans et t'as déjà des problèmes de dos. Pourtant pas douillette, elle reconnaissait que là , elle avait eu franchement mal. Une main apparut sur le rebord de la poubelle, puis la deuxième et elle sa tête endolorie sortit des tréfonds des vieux fantômes d'ordures. Elle s'avachit sur le rebord de la chose en regardant l'invasion plantulaire, et soupira en regardant les deux autres élèves. Notre à elle-même : ne jamais plus sauter à l'aveugle. Bon , mais ils étaient envie. Alors , mode "Analyse" toujours dans sa poubelle. Elle les fixa, et se dit que ce pouvait être un merveilleux entrainement. Folle? Si peu. Non conditionnement à la survie.

- Bon , dites moi ce que vous voyez. Faites moi un rapport sur la situation.

Assis dans le bus, Alexandre contemplait le paysage urbain qui se dessinait devant ses yeux d'un air pensif. Une sortie scolaire dite culturelle. Un musée. Une groupe d'élève et une professeur; Karma. Depuis sa mutation, il n'avait pas eu véritablement d'occasion de ce rendre dans de tels lieux, ni avant d'ailleurs. Ses parents, trop occupés la plupart du temps, ne faisaient pas passer en priorité les sorties familiale. Mais il ne leur en voulait pas pour ça. Il ne pouvait en vouloir à son père parce qu'il est bête d'en vouloir à un mort, et s'il en voulait bien à sa mère cependant c'était pour une tout autre raison. Assis seul, le bras appuyé contre la vitre et le visage appuyé contre son bras, il gardait toute fois une oreille plus ou moins attentive à ce qui se racontait dans le bus. Des jeunes qui s'amusaient, blaguaient. Karma qui rappelait les règles de sécurités et de bonnes conduites. L'attention suscité par le mutant rat vêtu de divers vêtements afin de camoufler au mieux son apparence de mutant. Contrairement aux autres, Alexandre gardait ses moqueries et ses réflexions pour lui. Il ne voulait se mêler aux autres et à leur stupidité apparente. Plus que ça, il voulait faire des efforts. Même si toute sa confiance n'était pas encore donnée à Karma, il ne voulait pas dès le départ la décevoir, même s'il savait que tôt ou tard il ferait un pas de travers et ruinerait en quelques secondes tout ses efforts. C'était ainsi que ça fonctionnait, toujours. Elle était peut-être sa dernière chance - sans doute même, bien qu'il refusait de l'admettre véritablement. Soupirant, il fit abstraction du reste des élèves. On ne lui adressait pas la parole, il ne l'adressait pas en retour. Il restait sagement dans son coin, attendant simplement que le bus s'arrête enfin, bien que visiter un musée ne soit pas une de ses passions. Ça il le gardait pour lui. Au pire, il y aurait toujours des bancs où s'assoir. Il y a toujours des bancs. Et puis ce n'était pas comme si cette sortie n'était pas obligatoire...

La visite débuta le plus normalement du monde, si ce n'est un ou deux élèves qui trouvèrent utiles de faire leurs intéressants. Alors qu'il regardait sans grand intérêt les restes de ce qui un jour fut des dinosaures, ou autres choses d'un temps aujourd'hui révolu, il lui sembla qu'à plusieurs reprises Karma le regardait, comme si elle le surveillait. Le rôle d'une tutrice sans doute. Finalement lassé, il vint prendre place sur l'un des bancs à disposition du public, avant de venir fixer un point sur le sol à attendre que le temps passe un peu plus vite. C'est alors qu'un bruit métallique se fit entendre. Levant les yeux, il constata qu'une chaîne avait cédé. Automatiquement il leva légèrement ses mains comme pour indiquer que ce n'était pas lui, qu'il n'y était pour rien et qu'il n'avait rien fait. Les autres déjà se reculaient. Il fit de même, sentant que tout tremblait autour de lui. Était-ce un tremblement de terre, ou autre chose? Alexandre ne pouvait le dire. Rejoignant Karma qui déjà ordonnait à tous d'évacuer, élèves comme simples visiteurs. Le sol craqua et sans qu'il ne comprenne comment il se retrouva à terre, un peu plus loin. Grommelant, il resta quelques secondes immobiles, le temps pour lui de réaliser où il se trouvait, qu'une main l'attrapa. Karma. Il voulut s'en détacher, n'appréciant toujours pas le contact physique, mais il se laissa faire alors qu'il se rendait compte de ce qui commençait à envahir le bâtiment. Il n'y croyait pas, c'était tout simplement... indéfinissable. Des plantes, gigantesques, partout. C'était impressionnant.

Fronçant des sourcils, Alexandre se contenta de suivre Karma et Ernest, cherchant à garder un contrôle sur ses sentiments qui étaient partagés entre la peur et l’excitation. Perdre le contrôle était impensable, pas maintenant. Refermant ses poings il continua de courir. Aussi, lorsque sa tutrice lui donna l'ordre d'exploser la grande vitre faisant office de mur il ne se fit pas prier. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il n'avait pas même pris le temps de réfléchir à vrai dire, simplement de viser. Et c'est là qu'il les vit sauter tous les deux, Ernest et Karma, dans le vide. Quand à lui il s'arrêta au bord. Un instant il crut avoir perdu l'équilibre et débuter une chute mais ce fut faux. Les regardant tomber, il sentit en lui les battement de son cœur s’accélérer. Il allait exploser, il en était sûr. Lançant un regard derrière lui, il aperçu la chose gagner de plus en plus de terrain et se rapprocher dangereusement. Il ne lui fallut pas plus de temps pour se décider. Il sauta, fermant les yeux, battant l'air de ses pieds comme si cela pouvait arranger quelque chose. Mais le choc fut inévitable. Il atterrit dans une des bennes à moitiés pleines ce qui amortit en quelque sorte sa rencontre avec le sol. Rencontre qui ne fut cependant pas sans douleur. Marmonnant quelques insultes qui n'avaient pas vraiment de destinataires, il se redressa lentement, constatant que le sac poubelle en dessous de lui s'était percé sous son poids et avait déversé une substance liquide sur une grande partie de ses vêtements. Tant pis. S'inspectant lui même quelques secondes, il lui sembla que toute était en place et que rien de manquait. Seulement une ou deux égratignures, un peu de sang, mais rien de grave. Il avait connu pire. Toussant, il chercha un appuis sur l'une des parois de la benne mais celle-ci explosa ce qui le déséquilibra et l'obligea à sortir plus violemment que prévu.

A terre sur le bitume, il toussa de nouveau, venant passer l'une de ses mains dans ses cheveux avant que la petite voix du mutant hybride ne le ramène à la réalité. Les plantes, le musé, Karma... L'espace d'un instant il les avait oubliés. Se relevant dans la hâte, heureux de constater que rien n'était cassé en apparence - seulement quelques petites douleurs dans une jambe à vrai dire - il chassa de sa tête des résidus de poubelles tout en venant poser son regard sur sa tutrice et l'adolescent. Ce dernier semblait avoir bien vécu la chute, peut-être était-ce du à sa condition de rat et la souplesse qu'elle lui offrait. Karma quand à elle était toujours dans la poubelle. Ce qu'elle leur dit alors fit naitre aux coins des lèvres d'Alexandre un mince sourire. Se frottant les mains alors qu'il regardait autour de lui dans le but de rendre un rapport sur la situation il fut devancé par l'animal qui rendait son rapport en bon premier de la classe. Le mutant grimaça. Et cerise sur le gâteau, on a perdu le reste du groupe ! Et cerise sur le gâteau parmi tous les autres élèves qui avaient participé à la sortie il se retrouvait avec le seul hybride rat. Il se retint toute fois de faire la remarque. Pas maintenant. Ce n'était ni l'endroit ni le moment de démarrer une rivalité. Alors il se contenta de regarder ailleurs tendit que le petit être continuait de parler, et proposant même une sorte de plan. « Mmmh. Comme le rat. » Annonça Alexandre. Bien sûre, il aurait put l'appeler Ernest, mais avait trouvé que ça sonnait mieux de l'appeler ainsi. Ne les regardant toujours pas, il leva sa tête en direction du Musée. Quelques tiges sortaient déjà de la grande fenêtre qu'il avait brisé.

« Qu'on sauve la peau des autres ou la notre, peu importe. Mais faut bouger d'ici. » Dès qu'il fini de prononcer le dernier mot, Alexandre se retourna, faisant sauter l'une des parois de la benne dans laquelle Karma se trouvait toujours. Un sourire - pas vraiment innocent - vint déformer sa bouche. Il n'attendait qu'un ordre de Karma pour s'élancer. Il voulait lui prouver de quoi il était capable. Aujourd'hui. Maintenant.

Elle les écouta attentivement et sourit sans rien dire à ce qu'ils venaient d'échanger mutuellement, avec un petit regard plissé, et un léger sourire. Elle sauta un coup , mais la benne était trop haute et son dos merdait un peu. Bon elle allait attendre un peu peut être? Et d'un coup , CHPAF!!! Explosage de coté de poubelle. Elle sursauta sur le coté et se colla à la partie du fond, avec de gros yeux. Elle avait disparu dans la poubelle. Une main réapparut , puis une deuxième sur le bord de la poubelle , coupante, et elle sortit , avec un faciès surpris , voir même choqué, puis s'avança en se tripotant les doigts, regardant en arrière la poubelle, arriva devant Alex et leva les yeux en lui mettant un petit coup de pied dans le pectoral gauche à hauteur de son visage .

- Mais tu veux me tuer ! *moment de grande solitude, elle plissa un oeil et fronça les sourcils en regardant ailleurs* Merci... mais refais pas sans me prévenir hein , tu vas fait peur béta...

Elle lui sourit et passa une main sur le chapeau d'Ernest.

- Tu peux ôter tout si tu veux Ernest , je crois que les plantes n'ont pas d'oeil pour le moment , ça va plus t' handicaper qu'autre chose. On va aller vite.

Elle secoua son tee shirt par l'arrière et la poussière tomba , en analysant elle aussi tout ça. Son regard perçait les moins endroits visibles. Réflexe militaire paranoïaque qui pour une fois servait grandement. Elle souleva son pantalon jusqu'au genou, et déclipsa deux couteaux militaires fixés au dessus de ses mollets par une bande de cuir, et les ôta aussi pour les jeter dans la poubelle. Situation de crise, on s'en fout des lanières. Elle recourba le premier contre son bras et lança le second à Ernest.

- Pas de connerie, c'est pour te défendre, ou libérer des gens.

Elle regarda là d'où il avait sauter , et le sol commença à retrembler sous leurs pieds , comme si quelque chose passait à toute allure sous leurs pieds, Oui , sauf qu'ils ne tardèrent pas à comprendre que l'égout qui passait sous cette réelle servait aussi pour les conduite de gaz du muséum, et trois bouches d'égouts explosèrent avec une déflagration impressionnante, irritant les tympans de karma et la poussa à s'accroupir par réflexe derrière la poubelle éventrée. Dix mètres plus prés et c'était pour leurs têtes.

- Vous avez fait un bon descriptif, mais.... Ne jamais juger avant de savoir. On ne sait pas si c'est mutant. La nature est pleine de choses surprenantes. De même que la chose peut provenir de la mer et être rentré par les égouts et par dessus le port. On sait juste que ça se propage, que cela a une force à en rompre le béton et le métal donc pouvant vous perforer, que ça se faufile partout, égouts y compris. Mais à en croire la couleur uniforme de chaque tige qu'on a de visu , et à l'aspect, c'est une seule et même plante. On sait aussi qu'elle craint quand même le feu. Alex, je ne t'ai pas donné de couteau , parce que tu peux éclater les agressions. Ne te prive pas, mais fais ça intelligemment. Vous avez vu juste sur un point. Il faut évacuer et retrouver ceux du groupe qu'on peut . En attendant on va retourner dans le musée. Alex, tu viens avec moi , on va rapidement évacuer les gens qui y sont coincés tu vas me servir de bouclier, je me charges des gens. Ernest toi , contourne le bâtiment , fais attention , et trouve le bus ou un autre gros véhicule, même un poids lourd on s'en fout. On va devoir dégager de là , et vite. Quand on aura trouver le véhicule , je prends le volant , et Alex toi , tu vas déblayer le terrain sur la route pendant qu'on roule. Crapule, je compte sur toi , pour monter sur le toit de la cabine, pour voir de haut où on va passer sans tomber dans des crevasses. On va ramasser tout ceux qu'on peut sur le passage et on y retournera une fois les gens en sécurité. Je vous fais confiance. Votre première mission avec moi. Allez go!

Elle sortit de la cachette et partit en courant par une porte de secours qu'il fallait bien évidemment qu'Alex éclate. Une fois dedans , il allait devoir parcourir les deux étages immenses. Karma suivrait Alex , tout comme ce dernier l'attandrait et surveillerait aussi les arrières.

S'il avait voulu la tuer? Alexandre se garda de tout commentaire mais ne put réprimer une grimace lorsqu'il l'entendit ces quelques mots sortir de la bouche de Karma. Non. Il avait simplement voulut lui facilité le passage en dégageant un des côté de la grande poubelle. Il n'eut aucune réaction lorsqu'elle s'était approchée de lui ou encore lorsqu'elle le remercia, ne parvenant à avaler sa précédente phrase. Était-ce de l'ironie? Dans ce cas-là, il manquait cruellement d'humour. Il ignora son sourire, se contentant de détourner le regard et le visage alors que déjà elle reportait son attention sur le rat. Lorsque Karma lança un couteau à Ernest, Alexandre plissa des yeux. Sa jalousie habituelle reprenait le dessus, trouvant injuste qu'il soit en possession d'une arme contrairement à lui-même. Pourtant c'était idiot de sa part. Ce couteau il s'en fichait. Sans doute l'aurait-il jeté quelques minutes seulement après l'avoir eu, le jugeant inutile et encombrant. Son pouvoir en effet était une bien meilleure arme que ce bout de métal, à distance du moins. Peut-être aurait-il fait une remarque si un bruit assourdissant accompagné d'un tremblement de terre de s'était pas fait entendre. Se retournant par réflexe, cherchant à voir ce qui pouvait en être à l'origine, il ne pris pas soin de se mettre à l'abri comme ces deux compagnons de galères. Peut-être était-ce dû à l'utilisation fréquente de son pouvoir qui l'avait habitué à ce genre de son bien plus faibles cependant - ou n'était-ce que de l'inconscience? Un peu des deux sans doute. Esquissant un demi-sourire en voyant Ernest les mains sur les oreilles. Qu'il paraissait petit, insignifiant...

Après une rapide analyse de la situation, Karma donna les instructions. Elle se justifia même du pourquoi elle ne lui avait pas donné de couteau. Selon elle, il ne devait pas se priver d'exploser ses choses. Soit, il le ferait. Pourtant, cet ordre lui en rappelait un autre qu'elle lui avait donné lors de leur première rencontre officielle. Ici à la différence de l'autre fois, ce n'était pas des vaches mais une sorte de plantes. Et si Alexandre était capable de ressentir de la compassion pour les animaux, il n'avait aucune pitié envers les végétales. Il savait cependant qu'il ne devrait pas y mettre trop de cœur, afin de ne pas prendre le risque de perdre le contrôle et exploser les murs du bâtiment. Le musée ne devait pas leur tomber sur la tête, ce n'était pas le plan. Acquiesçant d'un signe de tête, levant les yeux au ciel devant la mise en scène de l'hybride. Lorsque ce dernier s'approcha de lui et lui parla à voix basse, le mutant se contenta d'un regard noir. Que cherchait-il exactement? Lui faire peur? Le mettre en colère? Perdre un membre? Il allait répliquer mais l'autre partait déjà. Avec un peu de chance il se ferait attraper par la plante. A cette pensée ses lèvre s'étirèrent, mais il s'empressa de reprendre un air d'indifférence. Il ne devait pas penser à ça, pas maintenant. Une chose était sûre; cette petite bête immonde n'aura pas le dernier mot...

Karma avait déjà entamée sa course vers une des portes de secours du musée lorsqu'il se retourna dans sa direction. Aussitôt il se lança à sa poursuite, constatant au passage que sa chute ne lui avait causée aucune cassure. Tant mieux. Il n'aurait pas supporté passer de nouvelles semaines plâtré. Gagnant sa hauteur, il fit sauter la porte afin de permettre leur passage, ne prenant pas le temps de voir si elle était ou non verrouiller. Mieux valait de toute façon un accès dégagé s'ils devaient faire évacuer une foule. C'était moins risqué. Bien évidemment, cette mission de sauvetage n'était que secondaire pour lui. S'il allait faire son possible, ce n'était que pour sa tutrice, trouvant assez suicidaire de retourner en ce lieu. Tant pis. Il ferait avec. La dépassant enfin, il s'engagea par un petit escalier d'une dizaine de marches avant de se retrouver à nouveau confronté à une porte. Porte qui comme la précédente ne tarda pas à partir en poussière. Dans le hall tout n'était que panique et destruction. Des cris, beaucoup de cris. Certains tentaient de fuir par les portes principales, d'autres montaient à l'étage. Les moins chanceux se débattaient dans un dernier effort nourrit par l'espoir et la peur de s'échapper des tiges de la créature verte, sans succès. L'adolescent lança un regard à sa tutrice. Que devait-il faire maintenant? Il ne savait pas par où commencer. Ni comment commencer à vrai dire. Lors des missions à la confrérie il s'était toujours contenté de suivre les autres, explosant ce qu'on lui demandait d'exploser, exécutant ce qu'on lui disait de faire. Dans l'immédiat il était complètement dépassé, perdu. Une situation qui fut de courte durée, alors qu'un des bras de la plante se dirigeait dans leur direction, une feuille démesurément grande à son bout. Sans trop réfléchir, plus par réflexe, son pouvoir s'activa de lui-même, anéantissant la feuille et un bout de la tige. « Faut pas rester en place, faut bouger! » Lança-t-il comme s'il s'agissait de la révélation du siècle. La révélation du siècle? Ça ne l'était pas. Mais entendre sa voix l'encourageait. Il était encore vivant...

Sans attendre d'avantage il s'élança. Ne faisant plus attention à Karma dans un premier temps et s'éloignant d'elle, il se rendit rapidement compte de son erreur. Explosant tout ce qui était à sa portée, ayant l'impression qu'il y en avait toujours plus il savait aussi qu'il devait se ménager. En plus des tiges, il usait de son pouvoir sur les divers éléments qui tombaient du plafond et s'approchaient trop près de sa tutrice. L'évacuation du hall se déroulait plutôt bien en prenant compte des événements. Hommes, femmes et enfants parvenaient à sortir d'un côté. De l'autre, hommes, femmes et enfants se faisaient happer par les feuilles sans qu'ils ne puissent rien y faire. Le chaos. Tout allait si vite qu'il avait perdu toute notion de temps. Une seule chose était claire; il fallait se dépêcher. « ATTENTION! » Hurla-t-il alors qu'il explosait une nouvelle feuille qui s'approchait dangereusement de Karma. La sueur perlait sur son front. Il avait chaud, terriblement chaud. Peu importait. Pointant du doigt l'escalier. « Ça grossit. Faut f... » Il n'eut pas le temps de terminé. Alors qu'il était en train de s'élancer dans leur direction, il trébucha sur une des tiges. Restant quelques secondes immobiles à terre pensant qu'il avait été pris, il fut surpris que non. Se relevant à la hâte, continuant d'exploser ce qui s'approchait trop d'eux, il maudissait sa tutrice. Il voulait tout laisser tomber, sauver sa vie et laisser les civils livrer à leur propre sort. Qu'ils vivent ou qu'ils meurent, il s'en fichait. Fronçant des sourcils il monta à l'étage tout aussi entamé par la nature que le rez-de-chaussée.

Cet étage fut relativement rapide à vider, mais monter au second étage lui parut presque impossible. Les tiges prenaient de plus en plus d'épaisseurs alors qu'elles s'étendaient. Alexandre continuait de contrer la pousse du mieux qu'il le pouvait, ne faisant plus véritablement attention au contrôle. Contrôle qu'il s'obligea à reprendre alors qu'une parcelle de mur explosa. Et c'est alors qu'il l’aperçut. Une fillette. Quatre? Cinq? Six ans? Il n'aurait pu le dire. Elle pleurait dans un coin. Collée au mur. Elle hurlait. Aussitôt il arrêta ses explosions et sans réfléchir il s'élança vers l'avant. « KARMA! » aboya-t-il, ne se rendant pas forcément compte qu'il abandonnait toute protection envers l' X-woman. C'était la première fois depuis le début qu'il semblait porter une attention sur les personnes qu'ils évacuaient. Malheureusement une branche fut plus rapide que lui. Elle fendit l'air et sans qu'il ne puisse réagir une feuille engloba l'innocente fillette. Il s'arrêta. C'était trop tard. Elle avait disparu.