Sujet: Mission Suriname ( Caolan, Mike, Alexandre, Johan, Omega) Mar 19 Juin - 20:46
Initialement, il est vrai que le rp devait se passer en Amérique du Sud, mais suite à une décision du staff, cette excursion sera modifié en épreuve de salle des dangers. Ça ne change rien en soit. Excepté le début de mission qui a été modifiée. Donc veuillez relire le début du rp
Excursion lancée. Un membre a changé, merci d'en prendre connaissance. De la morphine ( 4 doses ) ont été rajouté à la trousse à pharmacie.
Ernest Lenoir ( ancienne Crapule, devenu Alterion)
Johan Cabella ( Alias Minos)
Aucune excuse ne sera valable quand aux règles imposés par le stage de survie en lui-même. L'équipe sanctionnera toute infraction et l'entrainement sera mené à bien. Les mutineries sont inutiles. Nombre d'instructeur au départ: 1 => Karma.
_________________________________________________________________________________ Le spoiler met un peu de temps à s'afficher, mais c'est pour éviter de faire beuguer la suite des posts. Merci.
Spoiler:
IMPORTANT
Omega n'est pas officiellement présent. Shan ne vous en a jamais parlé. Il ne vous sera présenté qu'à la fin de l'excursion. Il va s'imiscer dans le rôle d'un ennemi potentiel, d'un traqueur, d'un poseur de piège, et pour m'aider à vous canaliser si l'histoire déraille sévèremment. Il est donc interdit de le mentionner. Vous n'êtes pas au courant.
_________________________________________________________________________________ OBJECTIF PRINCIPAL
Vous devez atteindre le Massif Apoteki en moins de dix jours, avec un effectif complet et conscient. Aucune excuse ne sera recevable. Si vous ne remplissez pas la mission, vous écoperez de sanction au retour à l'institut ( nettoyage ds véhicules, des locaux, tri du linge sale, vaisselle au réfectoire et cours supplémentaires dans les matières où vous excellez le moins. ) Vous devez parcourir en tout, environ une cinquantaine de kilomètres à pieds, dans la jungle, dans la tourbière et au milieu des bêtes sauvages, de la boue, des orages, des fourrés denses, et de la non visibilité de votre objectif. Tout le nécessaire pour l'orientation vous sera fourni. Vous devrez vous nourrir sur place, tourver de l'eau , vous protéger des prédateurs, et surveiller vos arrières.
Si l'un de vous est blessé ou arrive inconscient à l'arrivée, vous échouez.
Si vous blessez un de vos camarades en perdant le contrôle de vous même au point de solliciter notre intervention, vous échouez.
Si vous vous mutinez, vous échouez.
Si vous n'arrivez pas à l'objectif prévu en moins de dix jours révolus, vous échouez.
Si arrivez avec un mort, vous échouez. Il est interdit de tuer un humain ou un mutant. De même que vous n'avez pas le droit d'abandonner l'un des vôtres, ou de partir seul , en laissant votre équipe , dans un pétage de plomb.
Si l'équipe arrive au compte goutte, vous échouez.
Si vous dissimulez du matériel supplémentaire à celui fourni ou de la nourriture en cachette, vous échouez.
En un mot: Pourri. Rien à voir avec les Etats-Unis. Ici, vous êtes dans une zone tropicale trés humide, où il pleut 300 jours par an. Les pluies sont certes tièdes et souvent courtes, mais régulières. Autrement, vous n'avez pas le temps de sécher que vous êtes déjç retrempés. Le terrain est glissant, boueux, spongieux, et les tourbières ne sont pas rares. les cours d'eau peuvent devenir agressifs à cause des pluies soudaines en amont. Vous pouvez facilement vous faire emporter. N'oubliez pas que vous évoluez dans un terrain hostile, pas dans le bosquet du voisin qui a oublié de tondre. Votre peau humide va être plus sujette aux piqures d'insectes, qui provoquent paludisme et autres saloperie. Tout votre séjour sera couvert de nuages, de brumes matinales, et les éclaircis se feront rares. Il fera autour de 33)C la journée , même avec les nuages, et 15 degrés la nuit. N'oubliez pas le facteur hypothermie accélérée avec le fait que vous soyez mouillés. Au 3ème jour, à l'aube, vous aurez le droit à un trés violent orage. Cela provoquera des marécages dans les 1( premiers km. Vous devriez logiquement les avoir passé. Le 4ème jour sera beau , mais la pluie reprendra dans la nuit suivante. Le vent sera de 40 à 60 km:h dans la canopée, et peu fort en dessous. Au sommet du mon Apoteki, il sera de 90km/h et il fera environ 10°C. Vous passerez une partie du flan dans les nuages bas. A vous de trouvez une astuce pour vous repérer.
_________________________________________________________________________________ Voici ce que vous allez entendre tout au long de votre excursion:
A l'entrée et l'activation de l'environnement , Karma va arriver avec des tenues pour votre épreuve dans la salle des dangers. Vous devrez le conserver et vous en servir à chaque prochaine excursion , entrainement en salle des dangers ou missions futures ( avec personnalisation si envie par la suite). Après la création de la squad, vous aurez un manteau ou un blouson fournie avec le sigle de la squad dessus. Il vous faudra trouver un nom, et pourquoi pas ne pas en parler dans ce rp là. Vous serez informé de cette création de future équipe quand Shan va vous briefer. Reprenons, vous aurez une heure pour vous changer. Le décor initial sera l'aéroport de Paramaribo, capitale du Suriname. Après avoir rejoint le site d'atterrissage des hélicoptères, vous allez être héliportés jusqu'à la zone "X", où vous recevrez le briefing. Une fois habillé, vous rejoignez l'hélico militaire déjà chargé, et vous embarquez pour 2 heures de vol, ceinturés, sans portes de flanc, le visage au vent et les virages avec. Priez pour que votre voisin n'ait pas le mal de l'air, où vous allez commencé votre stage avec du vomis sur le treillis.
PARTICULARITÉS DES TENUES DE CHACUN
HELIOS Tous ses vêtements sont sur-ignifugés, en kevkar assoupli, avec incrustation minérale qui tient la haute température. Un zippo rechargeable avec gravé "Helios" dessus, fourni dans ses fringues.
CRAPULE Tenue adapté à sa taille et sa carrure, légère, et lui permettant tout mouvement. Pas de rangers, si de casquette sauf s'il les demande mais bon.
SHRAPNEL Poids de la tenue sur-allégée. Même résistance, ignifugée comme les autres. Rangers moins lourdes. La raison: Articulations et musculature en rémission. Encore des séquelles de son brisement de membres.
MINOS La plus technique. Aucun déchirement possible, étudia spécialement pour lui. Le tee shirt est plus épais que les autres. Sous forme mutée, les fibres s'écartent et il devient résille. Le treillis s'ouvre sur les cotés. A la base, les coutures sont scratchées, abritant sangles élastiques et résille. Quand il mute, les scratch lâchent et la partie résille et sangles élastiques élargissent la totalité du pantalon, le transformant en pantacourt aussi. Pareil pour les rangers. Elles éclatent en parcelle de cuir, et le tissu élastique se libère. Pas de peau visible. Petit bémol, les parcelles sont tenues par des pressions puissants en métal, qu'il faut refixer après mutation en humain. Les rangers sont de ce fait quand même moins étanches, mais restent confortables, puisque c'est dans le double cuir. Elles sont aussi plus chaudes. Chaussettes et sous vêtements très élastiques. Gilet par balle utile à l'humain, qui éclate par scratch à la mutation, alors que pour les autres, le gilet est sanglé. Vaut mieux éviter de le chopper par le gilet , où il tombe ^^.
_________________________________________________________________________________ SURINAME ET APOTEKI
PETITS DÉTAILS EN PLUS.
Les plantes sont similaires à celles qu'on trouvaient dans les jungles primaires, y compris les plantes carnivores.
Ne dormez jamais à même le sol sans personne qui surveille.
Shan ne vous donnera aucun conseil. Elle va être là, mais vous laissera prendre vos responsabilités. Elle va aussi parfois disparaitre mais réapparaitra plus tard. Ne ovus en faites, elle ne se fera pas bouffer.
Ne mangez pas n'importe quoi. La moitié des plantes et animaux sont toxiques en Amazonie.
Utilisez des techniques discrètes si vous voulez vous faire un chemin. Tout bruit trop intense, ou fumée trop noire ou dense attirerait forcément les guérilleros. Nous sommes en terrain ennemis, nous sommes sensé nous faire discrets.
Pensez au réalisme. On ne se fait pas attaque par un jaguard, puis juste aprés par quatre caïmans, puis une tribu d'araignées, pour finir bouffer dans le Makampe par les Piranhas. Chaque prédateur se repousse.
Rp d'action ne veut pas dire RP Rambo. Des de rp sont stipulées plus bas.
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Petit rappel: Nous sommes ici six à RP. En soi, il convient de dire que c'est énorme. Voila quelques petits conseils.
Essayez de ne pas faire des posts de dingue. On doit lire cinq posts à chaque fois.
Laissez de l'action aux autres. Le but prémier de cet entrainement c'est le travail d'équipe.
Les instructeurs n'ont pas de limite de post, ni d'ordre. Ils peuvent intervenir quand ils veulent. Ils vont un peu tout fixer pour vous permettre d'avoir de l'action , le climat , les bonds dans le temps etc si nécessaires.
Il est interdit de faire jouer un autre perso. En cas d'absence merci de prévenir l'un des instructeurs pour qu'on s'adapte comme on peut.
Aucune action ou attaque que provoque un instructeur ne peut être snober. S'il dit vous désigner en attaque ou vous toucher, il vous touche.
Vous ne voyez pas Omega tant qu'il ne s'est pas décidé lui même à faire signe de présence, vous pouvez éventuellement le ressentir sans pour autant l'identifier. Et Shan jouera le jeu avec vous.
Pensez à respecter ce que vous êtes. Vous avez des soucis avec vos pouvoirs encore, et aussi des incompatibilités caractères. Il va falloir vous forcer à aller vers l'autre dans les bivouacs. C'est un des objectifs de ce rp. Si plus tard, vous formez une squad, alors commencez à vous connaitre dés maintenant.
Dernière édition par Karma le Ven 29 Juin - 23:57, édité 6 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Mission Suriname ( Caolan, Mike, Alexandre, Johan, Omega) Jeu 28 Juin - 22:14
POST DE LANCEMENT
Ses yeux noirs se posèrent sur la grande porte de cette pièce si célèbre dans l’institut. Combien de fois avait-elle risqué sa peau dans cette boite de la mort? Plus assez de doigts pour ça. Plus du tout. Elle réfléchit une dernière fois, ayant passer la soirée à se demander si elle avait bien fait , mais il fallait de toute façon qu'elle les confronte tôt ou tard et vu leurs caractères respectifs...il valait qu'ils clachent ici au départ , plutôt que sur le terrain. Bizarrement, elle n'avait absolument rien prévu de leur futur manière de réagir. Ils étaient tous les quatre imprévisibles et perturbateurs en soi. Elle allait juste voir ce qu'ils avaient à donner, les idées, leurs prises d'initiatives, et leur éventuelle entraide. Oui , éventuelle. Avec des individualistes pareils, il fallait s'attendre à quelques heurts, mais ça irait peut être...en réalité , Karma était persuadé qu'ils allaient en chier, et qu'elle allait être blasé ou surprise des dizaines de fois, mais dans un sens ça la faisait sourire. L'élève modèle pour elle, ça va de temps en temps, mais sinon , c'est d'un barbant . Xavier lui avait sorti qu'elle aurait du faire assistante sociale. Oui alors non hein. C'est euh... Non.
Elle préférait avoir des élèves en cercle un peu fermé à qui elle pourrait consacrer un réel temps que de se retrouver avec des horaires strict , et des honoraires et tout ce qui fait d'un métier humain, qu'il n'est plus humain. La porte s'ouvrit. Elle était arrivé avant , pour tout mettre au point avec le protocole, et voir s'il y avait eu des changements ou des soucis de formatage de certains détails, mais tout était visiblement parfaitement au point. Comme toujours. Cela dit, Karma s'était toujours inconsciemment méfié de cette salle et de ce système. Pour elle, le risque zéro n'existait pas. Tôt ou tard , il y aurait un problème et l'entrainement se finirait mal pour ceux présents dans la pièce...Elle le redoutait, comme elle aurait pu redouter la mort. Cela ne sert à rien de gâcher son existence pour des choses qui arriveront fatalement.
Elle leur avait donné rendez vous, dans la salle des dangers. Qu'ils arrivent un à un ou non , importait peu et dés que le dernier eut passé la porte, elle ne se montra pourtant pas, elle fit signe pour débuter la fameuse excursion. Un peu étrange comme procédé, mais elle voulait savoir comme il allait se comporter dans l'histoire, seuls dans une modification soudaine d'environnement. Les autres professeurs devaient certainement les accompagner pour leur expliquer et bla bla... pas Karma. Dans un but justement pédagogique, elle voulait voir leur manie de s'adapter. Et le décor fut lancé après une indication vocale rapide. Pouf. Bienvenue au Suriname.
Le petit groupe était à présent sur une piste d’atterrissage d'hélicoptère, et de petits avions, à l'arrière d'un gigantesque aéroport d'où on voyait les queues des gros avions à l'arrêt mais aussi ceux qui se dirigeaient sur les pistes. A quelques pas, un hélicoptère militaire avec des personnes qui discutaient adossaient au nez de l'appareil. Le bitume était encore humide, signe qu'il avait plu il y avait quelques heures et le soleil vaquait avec les nuages pesants, un peu gris. La température monta rapidement à 31 degré, l'air devint humide, et Karma ferma un instant les yeux, un sourire naissant sur ses lèvres. Dieu que cela lui avait manqué. Le grand large, le climat équatorial et instable. Elle aimait la pluie et ses caprices. Un peu comme ses élèves en gros. Elle jeta un coup d’œil au quatre mômes et fouilla dans sa poche pour sortir un paquet de clope, des blondes dans un corps noir et argent et se la cala entre les lèvres pour l'allumer lentement et inspirai une bouffée en frissonnant. Elle avait cédé. Depuis qu'elle s'était faite mordre à l'altérium, beaucoup de choses du passé, arrêtées, oubliées, refaisait surface, y compris sa capacité récente à ressentir de nouveau les mouvements minimes dans le corps des êtres qu'elle pouvait potentiellement contrôler. Les battements de coeur...le gonflement des poumons...Tous les tords de sa vie, tous les vices refoulées, toute la partie d'elle même qui était malsainement puissant , commençait à la retitiller, et elle avait besoin de cette foutue clope. Elle n'en abusait pas pourtant , juste trois ou quatre , par besoin compulsif et demande de son corps , dont elle ne comprenait pas la source. Peut être devrait-elle faire des examens.
Elle regarda le bout de sa clope, adossée à un pilier d'un des hangars sur la gauche des mômes à plusieurs dizaines de mètres. Devant l'aéroport , derrière l'hélico , lui même cachant une partie du début de la jungle amazonienne derrière un épais grillage rouillé. Sur leur droit une piste , et sur leur gauche, ce hangar pourri qui menaçait de s'écrouler. Karma se pencha en avant , cala la clope entre ses lèvres pâles, un peu luisantes de baume à la citronnelle. Ces foutues moustiques aimaient son visage, elle le savait trop. Sa main sous mitaines noires se saisit d'un gros sac militaire noir, là comme prévu , et elle sortit de sa cachette,tout de noir vétue, treillis, rangers, débardeur serré derrière les épaules, cheveux attachés avec des pics, lunettes de soleil dans les cheveux , et mitaines, et s'approcha d'eux par derrière en posant le gros sac dans l'hélico que les pilotes étaient en train de regagner calmement. Elle attrapa quatre poches plastique pleines dans l'appareil.
- Hey !
Une petit interpellation rapide, pour les faire se retourner, et ils se prirent les "poches missiles" en plein torse. Réflexe! Elle ota sa clope de ses lèvres. La seconde Karma était apparu. Plus garçon manqué en restant jolie, sans le système protocolaire de cette institut , et qui allait pourvoir se montrer au grand jour, sans fioritures. Elle n'était pas trés différente d'eux au final, et elle avait bien l'intention de leur montrer.
- Faites pas cette tête, dit-elle souriant , avec son éternel regard gentil. Allez habillez-vous. Vous avez une demi heure. Laissez vos affaires dans l'hélico. Dés que vous êtes prêts, montez dedans et attachez-vous , on va aller faire un tour. Vous expliquerez tout là bas .
Elle reposa sa clope dans ses lèvres, et commença à ouvrir un gros sac, pour qu'il puisse y mettre leurs fringues ensuite et monta dans l'hélico sans plus d'explications. Elle enfila le dernier casque disponibles pour être en relation avec les deux pilotes et refit les lacets de ses rangers en les attendant.
Invité Invité
Sujet: Re: Mission Suriname ( Caolan, Mike, Alexandre, Johan, Omega) Sam 30 Juin - 20:17
C’était… du… délire ! Mais, était-il bien de retour dans la même Institut ? Celle dont il se souvenait était en gros une école ennuyeuse, certes adaptée pour les mutants, mais aux activités si peu palpitantes. Ernest pensait naïvement qu’il s’installerait vite dans une sorte de routine. Ok, son premier séjour en ces murs n’avait pas été très long, son jugement était peut-être un peu hâtif. Cependant, même en étant conscient de ce fait, jamais il n’aurait pu s’attendre à plonger si vite, si entièrement, dans les activités de cette Institut que décidément il redécouvrait. Dès le début, ça c’était vite accéléré. De toute façon, son retour avait été… comment dire, musclué ? C’est vrai qu’il avait expérimenté le coffre du 4x4, pieds et poings liés. Karma l’avait mauvaise cette nuit là. Mais ne nous égarons pas. L’ex-Confrériste avait débuté son traitement grâce à l’aide de Fauve. Il avait ainsi pu se mêler aux autres élèves et reprendre une activité scolaire. Il y avait du travail de ce côté-là. Le jeune mutant était peut-être surdoué, mais il avait par deux fois quitté le cycle scolaire et on commençait à le sentir. Il ne ménageait donc pas ses efforts pour rattraper le retard, ou plutôt, pour reprendre toute l’avance qui convenait à un intello de son niveau. Mais voilà qu’au beau milieu des leçons, des devoirs et des exercices on lui annonçait l’existence nouvelle de trois parcours, des voies d’entrainement afin de devenir X-Men. L’Information ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, loin de là. Altérion, rongé par les remords, incapable d’oublier tout le mal qu’il avait fait, ne pouvait pas laisser passer pareille occasion de se racheter. Et puis, même au-delà de ça, devenir X-Men, devenir un héros, c’était l’un de ses rêves d’enfant ! Il le croyait à jamais perdu, inaccessible, et voilà qu’il revenait, qu’il lui tendait la main ! Ho, il y aurait tant à dire sur le sujet, mais à peine de le temps de se renseigner et d’intégrer Corpus que le voilà convoqué en salle des dangers.
Bon dieu, LA salle des dangers !!! Merde, mais c’était un rêve ! Lors de son premier séjour, il avait tant espéré pouvoir y glisser son museau, mais non ! Il n’avait même pas pu en voir la porte, l’accès aux sous-sol étant interdit aux élèves sans autorisation. Et voilà qu’on lui demandait de s’y rendre alors qu’il ne s’y attendait même pas. Il était resté sans voix. Puis il avait cru à une blague ou à une erreur. Mais non, il était bien convoqué et trois autres élèves également. Et devinez qui était à la tête de cet entrainement qu’on promettait d’ampleur ? Karma, forcément !
L’émotion passée, Ernest s’était mis en quête d’en apprendre un maximum sur ce fameux entrainement mais il avait pratiquement été averti à la dernière minute et c’est donc presque sans rien savoir du tout qu’il se présenta comme convenu à la salle des dangers. Il était venu seul, à peine accompagné d’un survillant qui s’effaça aussitôt une fois le seuil franchit. Il chercha dees yeux Karma, ne la trouva pas, alors il se contenta d’attendre dans un coin, bras croisé et un air froid sur le visage. Une fois les autres convoqués sur place, il les salua d’un simple mot, s’acquittant du minimum exigé en matière de politesse. Son attention allait d’avantage à la pièce qui retenait toute son attention.
Une fois le groupe au complet, ce fut la métamorphose ! La salle se mua en un aéroport en bordure de jungle équatoriale. Et tout ceci était plus vrai que nature ! L’enfant-rat fut si impressionné que son armure de froideur vola en éclat.
-Trop fort ! C’est encore mieux que dans mes rêves les plus fous !!! s’exclama-t-il.
Son regard curieux, brillant, se balada partout. Il remarqua les avions. Il remarqua l’hélicoptère, il remarqua le hangar, puis il se rappela qu’il n’était pas seul et modéra sur l’instant son attitude.
-Hum, ça va être immersif, fit-il, bien plus retenu.
D’ailleurs, ça risquait d’être trop immersif. Si le climat équatorial était fidèlement retranscrit, il allait en baver. Il n’en avait pas du tout l’habitude. Il avait beaucoup voyagé dans ses jeunes années, mais toujours dans des pays au climat plus clément : France, Angleterre, Allemagne, Suisse son pays d’origine. Chaleur et humidité n’allaient pas faire bon ménage avec son pelage. Par contre, niveau moustiques, là, il n’avait aucun souci à se faire. La voix bien connue de Karma dans son dos le coupa dans ses réflexions. Il sursauta, fit volte-face en un clin d’œil et vit arriver sur lui un sac plastique. Il le cueillit en plain vol d’une main habile. Ses réflexes d’exception s’illustraient. On leur demanda de se changer. Ils avaient une demi-heure pour ça.
Quoi, une demi-heure ? C’était une blague ? Il fallait une ou deux minutes tout au plus, non ? Le premier réflexe d’Ernest fut de se changer sur place, comme ça, à la vue de tous. Il avait déjà la main sur le col de son tee-shirt quand il stoppa son action. Tout compte fait, ce n’était peut-être pas une bonne idée de s’afficher d’office comme une sorte de sauvageon. Il soupira. S’il avait été seul, ça aurait été plus simple. Au lieu de ça, il se dirigea sans un mot derrière l’un des piliers mal en point du hangar pour se changer. Sa tenue, adaptée à sa taille, ne comportait pas de chaussure. Tant mieux, on connaissait déjà bien ses habitudes. Il prit un instant pour se regarder. Son look avait changé, pour sûr ! Maintenant, il était une sorte de rat commando, héhé ! Revenant vers l’hélico, il déposa ses habits dans le sac prévu à cet effet et grimpa s’installer.
Autant dire qu’à part dix secondes d’admiration une fois en tenue, il était allé au plus vite. Et niveau échange avec les autres, il frisait le zéro. Mais bon, il pouvait se rattraper pendant le voyage en hélico. Quoi que non, il allait y avoir beaucoup de bruit. Bon tant pis. Ce serait plus tard… peut-être…
Le jour était enfin venu, ça faisait une semaine que je me préparais moralement et physiquement à cette activité. Je me suis renseigné partout, à tous les profs que j'avais pour en savoir plus sur... La salle des dangers ! Ça faisait plus ou moins un mois que j'étais arrivé à l'institut, et en si peu de temps j'avais retrouvé une famille, et j'étais emmené à rejoindre cet endroit interdit aux élèves sans autorisation : le sous-sol. Plein de rencontre m'avaient permis de redevenir plus ou moins sociable, une inconnue un peu dingue, Karma, une très belle jeune fille... Puis des noms comme Alexandre Wade ou encore Johan Cabella ! Ces deux derniers seraient donc mes camarades ou plutôt mes partenaires, ceux qui m'accompagneraient dans cette aventure ! Je m'étais levé très tôt, comme les autres jours : Un manque de sommeil. Je suis resté assis sur mon lit, autant angoissait qu'impatient je réfléchissais à l'endroit où cette simulation allait nous mener, dans quelle terrible époque allions nous devoir survivre ? J'métais habillé en tenue StreetWear, ça sert à rien d'aller déchirer des vêtements tout beaux ! J'avais enfilé mon Caleçon inifugé puis, j'étais parti pour attendre à l'extérieur, attendant l'heure indiquée. H-1, je décide d'aller rejoindre le sous-sol, après quelques dizaines minutes de marche parceque j'avais oubliépar où fallait que je passe, je me retrouve devant la grande porte métallique de la salle des dangers... Wahou ! Mon coeur battait à 100 à l'heure !
Mes trois partenaires et moi rentons dans la salle, puis soudain, la métamorphose, le changement brusque me chamboula la cervelle ! nous étions sur une sorte d'aéroport, à la frontière d'une forêt extrêmement dense, je regarde l'hélico, le hangar, partout ! C'était... tellement magnifique ! La chaleur pesante me faisait tellement de bien , pas loin des 35 degrés ! D'un coup net je reçus un sac dans le torse que je réquisitionne par la suite, 30 minutes pour se changer ? Il m'en faudrait maximum 10 ! je me changeas rapidement, une tenue noire avec un poids moyen, assez confortable ! au fond du sac il y avait un briquet avec écrit "HELIOS" dessus... Merci Karma ! Il était l'heure de monter dans l'hélico.
Je m'installe à côté de l'homme Rat, il me semblait plus réceptif que les autres, l'un avec l'allure gay et l'autre... Que je ne sentais pas du tout, une impression, un souvenir ! Le vacarme assourdissant de l'hélico me donner envie de hurler, mais je ne devais pas. J'allume le Zip puis écrit en petites lettres de flammes : Helios, Enchanté ! Je lui tendis ma main par la même occasion. On allait vivre une semaine ensemble, c'était donc pas le moment de faire l'asocial ! Cette excursion... Cette préparation m'avait aidée à oublier le malheur que je vivais depuis quelques jours. Je pose mon regard sur mon voisin et lui sourit avec un air "P'tin, t'as l'air sympa toi !"
Alexandre Wade Élève à l'Institut Delta
Messages : 59 Date d'inscription : 31/03/2012 Age : 29
Réajustant la capuche de son sweat sur ses épaules Alexandre quitta la chambre. Une pièce qui malgré le ménage qui y avait été la petite pièce gardait les marques du saccage. Si son colocataire avait pris la décision d'en changer, lui s'était contenté de refusé. Les créatures lui avaient mangé et volé tout ce qu'il pouvait posséder, il était hors de question d'abandonner ce lieu. Il y était depuis son arrivé et son chien avait de bien nombreuses fois foulés son sol. Non, il ne pouvait la laisser à d'autres. Sur le point de refermer la porte, il s'arrêta subitement, faisant marche arrière. Se dirigeant d'un pas rapide vers la petite table de nuit fortement marquée par ce qu'il jugeait être des coups de dents, il tira de l'unique tiroir un collier en lambeau sur lequel une pauvre médaille tenait difficilement. Sans même la regarder, il s'empressa de la faire disparaitre dans l'une de ses poches avant de regagner la sortie. S'il tardait encore il serait en retard. Les couloirs étaient déserts. Rares furent les élèves qui croisèrent sa route et Alexandre ne s'en porta que mieux. Le point de rendez-vous avait été fixé dans les sous-sols de l'institut. Des sous-sols habituellement interdit aux élèves, qu'on ouvrait exceptionnellement à un petit groupe restreint de quelques individus. Quatre individus pour être précis, sans compter Karma bien évidement. Quatre élèves dont il faisait partie, et dont il ignorait jusqu'au visage des trois autres. Mais peu lui importait; il n'était pas là pour se faire des amis. Il était simplement là pour Karma.
La salle des dangers. Cet ensemble de mots ne l'avaient jamais fait rêvé. Depuis son arrivé il en avait entendu parlé de nombreuses fois, le plus souvent par des élèves qui ne s'y étaient jamais rendu. Alexandre n'avait jamais compris l'intérêt que les élèves portaient à cette salle, peut-être parce qu'il ne s'y était jamais rendu ou qu'il ne cherchait pas non plus à les comprendre. Ce n'était qu'une salle après tout, une salle d'entrainement. Soupirant, il fut le dernier à passer la porte, n’apercevant qu'un bref instant son apparence d'origine avait que celle-ci ne se mettent subitement à changer d'apparence. En un battement de cils les murs s'étaient évanouis, et le gris du battement était devenu une piste atterrissage. Restant quelques secondes sans voix il s'abaissa, venant poser l'un de ses genoux à même le sol. Hésitant, il effleura le bitume du bout de ses doigts surpris d'y sentir de l'humidité. Se redressant enfin, il regarda autour de lui, ayant peine à croire qu'ils étaient encore dans la salle. Sceptique il chercha Karma du regard qui lui restait invisible. Où était-il tombé? Où étaient-ils tous tombés? Esquissant un sourire nerveux, il s'avança de quelques pas, les sourcils froncés. Son attention fut quelques instants retenus sur l'un des membres du groupe qui ne semblait pas parvenir à masquer son excitation. Il était assez heureux pour deux. Un mutant rat. Quelle idée... Oh bien évidement ce n'était pas lui qui sans doute avait décidé de se muter ainsi, mais Alexandre ne pouvait s'empêcher de le regarder d'un air moqueur. Il n'avait rien contre lui, juste qu'il avait toujours eu du mal avec les hybrides et les mutants présentant des aspects physiques étranges. Il avait eu de la chance pour sa part, sa mutation l'avait plutôt épargnée ; à part un œil aveugle et un don qui s'amusait à s'activer sur sa propre personne, il ne souffrait de pas grand chose d'autre.
Quittant la chose des yeux, Alexandre balaya rapidement du regard les deux autres élèves, grimaçant. Étrangement, il ne la sentait pas trop, la mission. S'essuyant le front, se rendant seulement compte de la chaleur qu'il faisait, avant d'être tiré de ses pensées par Karma qui les interpellaient, leur envoyant à chacun un sac, le tout accompagné de l'ordre d'aller se changer. Se retournant il l’aperçu enfin, leur apparaissant comme jamais encore elle ne leur était apparu. Tel un mouton, il s'exécuta, allant comme les autres se trouver un coin à l'abri des regards où il pourrait enfiler ses nouveaux vêtements. Vêtements qui n'étaient d'ailleurs pas de refus depuis que sa chambre avait subit une attaque. Les rangers furent ce qui lui fit perdre le plus de temps. Elles étaient dures, pas encore cassées. Nul doute que tous allaient souffrir au niveau des pieds. Le gilet par balle l'intrigua. Était-ce juste pour faire genre, où craignaient-ils vraiment quelque chose? Haussant des épaules, ne sachant quoi répondre à sa propre question, il l'enfila, comme le reste de la tenue, enfilant en dernier les mitaines alors qu'il revenait vers l’appareil et sa tutrice. Alors qu'il contournait l'objet volant, Alexandre se tourna dans la direction des pilotes tout en ralentissant son pas. Était-ce des humains? Des êtres faits de chaire et de sang comme lui? Et cet hélicoptère... Allaient-ils vraiment voler? Il en doutait et cela l'intriguait. Tout n'était qu'une illusion. C'était là salle. Du moins, c'était ce qu'il ne cessait de se répéter intérieurement.
Sans un mot, un geste, ni un seul regard pour les autres, il pris place gardant une certaine distance toute fois entre eux et lui. Il boucla sa ceinture avant de reporter son attention sur l'extérieur du véhicule, venant plonger son regard sur le hangar à quelques mètres de leur position...
Sous absence prolongée de Johan , ce tour est sauté et je le fais un peu jouer sans le jouer, mais il est parmi vous en suiveur discret pour le moment. Tenez-en compte merci ^^.
Shan tapa sa clope en fouillant dans un sac annexe, et se concentra sur le compte de tout ce qu'il fallait , le regard sérieux et fit signe aux pilotes de mettre en branle l'engin. La violence de moteur rotatif des pâles monta au crescendo jusqu'à atteindre une vitesse où on ne distinguait plus les objets longs et tranchant. Shan s'assit sur le rebord de la marche pour monter dans l'hélico et regarda de nouveau si elle n'avait rien oublié de ce qu'elle avait prévu , les laissant monter un à un et s'attacher. Elle emboita le pas , et se plaça en face d'Alex , d'Ernest et de Mike, Johan à sa droite. Elle tacla sa clope au dehors le visage sérieux, les mèches sur le coté du visage, et posa ses lunettes sur ses yeux pour ne pas se les bousiller avec le vent, qui en soit n'était pas violent, mais ses yeux à elle craignait. Elle se retourna de trois quart , en passant sa langue sur ses molaires gauches supérieures, et tapa de l'index sur le carreau blindé qui les séparait des deux pilotes. Le responsable fit signe de la tête et l'appareil décala pour virer en même une minute sur la droite de quoi donner de sacrés hauts le coeur, mieux que les montagnes russes, et puis les ceintures c'est bien , mais usagés, ça laisse bouger quand même.
Shan calla les crampons de ses vieilles pompes sur le coté du sol en métal , renforcé d'une épaisse plaque métallique qui peut de balles pouvaient traverser et les observa calmement en coin , de manière ponctuelle, pour s'assurer qu'ils n'allaient pas dégueuler partout. Le trajet fut un peu long, mais elle testait aussi leur patience. Plus aucune civilisation ne montrait son nez au sol. Que la canopée, les bruits infernaux de cette machine, comme si on partait pour la guerre du Vietnam. Et les Kmer c'était Omega, mais ça il ne le savait pas encore. Il était au Suriname, au dessus de l'Amazonie, là où ces salauds d'exploitants forestiers n'avaient pas encore daignés poser leurs pelleteuses. Elle ressentait les vibrations des mômes, mais aussi ceux des animaux qu'ils croisaient en bas. Autant c'était oppressant en ville, autant ici , elle se sentait vraiment bien. Avait-elle un problème? Peut être bien mais au fond, elle s'en foutait un peu tant que ça ne mettait pas en danger la vie de ses élèves. Au signal du pilote, elle se détacha, et détacha Mike, le prit par la ceinture sans davantage de cérémonial, lui accrocha le harnais de descente , et le donna un cable qu'elle venait de jeter dans le vide.
- Allez descends, et fais gaffe aux branches et aux singes, c'est la saison des amours, ils sont agressifs.
Elle le poussa un peu pour l'inciter à se jeter gentiment dans le vide, les pales hurlant silencieusement au dessus d'eux.
- Serre pas trop fort , où tu vas te brûler. Allez go!
Puis ce fut le tour d'Alex, et d'Ernest à qui elle sourit tout pareil. Une fois les trois momes en bas, elle balança le sac dans le vide. Avec un peu de chance, aucun d'entre eux ne se le prendrait sur la tête, et descendit à son tour, puis se décrocha et laissa l'hélico s'éloigner. Il n'y avait pas grand chose. Un gros sac et ... Et c'était tout ?! Eh bah oui. Elle fit un petit au revoir de la main à travers les feuillages, et se retourna lentement vers eux , en sortant un calepin format A4 plastifié et le jeta dans les mains de Mike, le premier le plus proche.
- Messieurs bienvenu au Suriname. Des millions d'hectares de forêt vierge, des ennemis , du gibier, un temps merdique, et vous devez aller là bas, dit-elle en tendant le doigt dans une direction entre Ernest et Alex. Pas de route, plein de bobos et de râles à prévoir. On ne tue pas d'hommes, on n'abandonne pas ses camarades, et je vous laisse vous débrouiller. Je suis là comme compagnon de voyage. Je vous ai choisi tous les quatre , parce que vous êtes mes petits chéris particuliers , sourit-elle avec tout l'amour qu'elle pouvait avoir dans le regard, et aussi parce que vous n'êtes pas trés sociaux en général. Donc! Ça va vous faire du bien. Profitez de cette excursion pour vous défouler, enfin , sans trop faire les cons hein. Vous avez vu un mont en descendant en rappel. C'est là bas qu'on doit aller en moins de dix jours. Vous n'avez que ce matériel, et vos pouvoirs, à vous de former une équipe et de survivre. Si vous y arrivez, vous pourrez former ma squad et on ira botter du méchant...Si vous échouez, bah... surprise ! Allez en marche mauvaise troupe! Avant qu'on ne se fasse bouffer par les moustiques!
Shan venait d'avoir une révélation. Séparés, il n'était pas impressionnant, mais mis côte à côte, c'était... presque choquant. Elle devait avoir la future squad la plus bizarre de l'institut. Elle inspira, aussi rassurés qu'eux et se mit en fin de convoi, pour on va dire, assurer les arrières pour le moment. Il était où ce tordu d'Omega? Elle ne le ressentait pas encore.
L’appareil prit donc son envol. Ce qui dérangea le plus Ernest, ce ne fut pas le vent, ni le fait d’être balloté. Il trouva bien vite comment se caler comme il faut. De plus, fort de sa petite taille, il arriva même à se mettre relativement à l’abri des éléments. Non, ce qui le dérangea le plus, ce fut le bruit. Celui-ci lui ampli la tête, le faisant désagréablement vibrer. Impossible de parler. Difficile de penser correctement. Qu’est-ce que c’aurait été s’il avait eu de supers sens ? L’enfer, à n’en point douter ! Toutefois, il prit son mal en patience. Hors de question d’afficher un quelconque désagrément face aux autres, face à Karma aussi. Il se voulait exemplaire pendant cet entrainement. Il voulait être rien de moins que le meilleur. Son estomac, habitué à l’agitation, ne protesta pas. Pas de vomi de sa part, pas même une nausée.
Pendant le voyage, assez long dit en passant, Altérion porta enfin une vraie attention à ses coéquipiers d’avanture. Celui qu’il remarqua le plus fut forcément Helios puisque celui-ci se manifesta à lui. Helios s’avéra être un adepte de la pyrokinésie. Il écrivit en lettres de feu son pseudonyme, moyen plutôt intelligent de communiquer quand il y avait trop de bruit. Voilà une preuve d’astuce qui fit bonne impression sur Ernest. Helios lui tendit ensuite la main, qu’il serra après une brève hésitation. Il fallait se forcer, c’était la règle du jeu, enfin l’adolescent-rat le voyait comme ça. Mais sa froideur, cette distance, demeurait. Son regard s’attarda encore un peu sur Helios, qui devait avoir son âge, puis il passa sur les autres visages qu’il détailla un à un. Il ne chercha pas à se faire des avis trop hâtif. C’était inutile. En tout cas, il ne chercha pas non plus à faire un geste vers les autres. Il se contenta de son observation inquisitrice. Il termina par sa tutrice qui décidément semblait être dans son élément, bien plus à l’aise dans cet hélico militaire que dans les couloirs même de l’Institut.
Le moment de descendre arriva enfin. Altérion cacha son soulagement. Il avait mal à la tête à cause du vacarme. Cela ne l’empêcha pas d’exécuter un atterrissage exemplaire, glissant le long du câble avec légerté et rapidité. Maintenant aux milieux des arbres tropicaux, il fit un pas de côté pour éviter le gros sac, puis il regarda l’appareil s’éloigner, disparaitre. Son bruit s’évanouit au profit de ceux de la nature. Voilà Ernest de nouveau saisit par l’immersion de l’environnement. Ce devait bien être la première fois qu’il se retrouvait comme ça si loin de la civilisation. Enfin, loin, tout était relatif puisque tout était virtuel. Mais, comment était-ce possible, tant de réalisme ? Tout semblait si authentique ! Pour s’en convaincre, il posa la main sur une plante qu’il sentit sous ses doigts griffus. Il palpa le sol humide de ses orteils de rongeur. Il n’arrivait pas à y croire. Comment le faux pouvait-il être si vrai ?
La voix de Karma le fit se retourner, non sans sursauter comme d’habitude. Il écouta, l’oreille attentive. L’entrainement consistait donc à atteindre un point donné en moins de…
-Dix jours ?! s’exclama-t-il, sous le coup de la surprise.
Mais c’était du délire ! Dix jours dans la jungle, bon dieu ! Si on lui avait demandé d’estimer la durée de l’entrainement, il aurait dit trois, quatre heures, tout au plus. Il était vraiment persuadé qu’il dormirait dans sa chambre, le soir venu. Dix jours… Bon, il fallait se reprendre. Ça fesait déjà deux fois qu’il n’arrivait pas à réprimer ses pensées. L’effet salle des dangers sans doute. Il reprit la parole, plus modéré, plus froid aussi.
-Bon, et bien puisqu’on est sensé former un groupe, la moindre des choses, ce serait de se présenter. Evaluer les forces et faiblesses de chacun, c’est indispensable pour établir une organisation digne de ce nom. Moi, c’est Altérion. Je dispose d’une réactivité accrue. Je gage aussi être un excellent, si ce n’est le meilleur, acrobate de la troupe. Je sais me battre et je suis immunisé à un tas de trucs qui, ici, dans la jungle, ne pourra qu’être un atout. Ha, je les attends les moustiques ! Voilà pour moi.
Il avait oublié la partie « je suis un poids plume facile à envoyer au tapis. » Il avait aussi oublié de mentionner « c’est pas moi qui vait porter le gros sac ! » Et il se garda bien de révéler « je suis le plus intelligent, donc le chef, c’est moi ! » Enfin, le détail « moi, j’suis un citadin, j’y connais rien à la jungle, » il le laissait pour plus tard. Il s’approcha, l’air de rien, de Karma et ajouta :
-Y’a quoi dans le sac ? On a quand même des armes, dis !
Puis, plus bas :
-10 jours pour de vrai ? Mais me faut mon traitement ! Tu y as pensé ?
Tiens, il avait malencontreusement aussi oublié d’apprendre à ses camarades qu’il avait besoin d’un traitement pour ne pas devenir dément. C’était pas vraiment le moment de les faire flipper.
Ah, j'aime pas ça les voyages en hélico ! Le bruit abrutissant qui résultait du moteur me donner un mal de crâne insupportable ! Le rat à côté de moi me serra la main comme je l'espérais. Je ne connaissais ni son nom, ni son âge. Enfin ce n'était pas le plus important pour l'instant, on avait bien plus à faire en bas ! L'altitude à laquelle nous étions me donné la chaire de poule, pire que dans un parc d'attraction ! Enfin l'adrénaline n'était pas le même. Les minutes passaient et je commençais à m'ennuyer dans ce gros engin, remarque vu ce qui m'attendait, j'étais bien dans l'hélico ! Shan me demanda de descendre en premier, par rappel. Non mais elle est dingue ?! Et comme si ça ne suffisait pas elle m'aida d'un léger geste. J'étais parti, les branches passaient à grande vitesse à côté de moi et ce n'est que lorsque je touchas le sol que je pu enfin me mettre à l'aise, j'étais suivi non loin de mes 3 compagnons.
Lorsque mes genoux se plièrent au toucher du sol, je me sentis soulagé, enfin pour quelques minutes. Lorsque Mam... Euh Karma nous a rejoint, Elle me jeta un calepin et nous fit le briefing de la mission. Beaucoup de Kilomètres à parcourir en peu de temps, mon entrainement allait enfin porter ses fruits, j'étais super en forme, près à tout casser ! Peu de secondes avant, Altérion ou le rat s'était présenté, à mon tour alors.
-Dans le sac ? Armes je ne pense pas, nous sommes nous-même des armes. Je me présente, Mike Knowles dit Helios. Je suis un pyrokinsésisthe, Excellent contrôle des flammes j'ai aussi une certaine endurance au niveau des coups reçus ! Je suis un bon sprinteur mais pas un coureur à long termes. Ravi de vous rencontrer camarades !
Tout ça avec un air très sociable et sympathique. Je ne tarda pas à rajouter :
-Si en 10 jours nous devons faire autant de kilomètres, nous n'allons pas devoir tarder à partir ! Faudrait voir qui commence à porter ce gros sac..
Sur ce point, je n'avais pas tort pour une fois, le chemin allait être long et rude mais nous devions le faire, n'est-ce que pour savoir de quoi on est capable. Un léger bzz commença à se faire entendre autour de ma tâte, un léger SBAF me laissa perplexe : Les moustiques sont déjà à fond ! Je sens que semaine allait être longue et fatigante. Je mets ma main droite dans ma poche pour toucher le ZIP que Shan venait de m'offrir, ça me faisait vraiment plaisir ! Mais ce n'est pas le moment de laisser s'échapper les sentiments et je me dirige vers le gros sac, je suis peut-être le plus jeune mais je prends le travail que l'on me donne sans brocher !
Alexandre Wade Élève à l'Institut Delta
Messages : 59 Date d'inscription : 31/03/2012 Age : 29
Si Alexandre avait déjà pris l'avion, il devait reconnaitre que voyager en hélicoptère était bien différent. Les sensations n'étaient pas les mêmes, tout était bien plus intense dans le petit véhicule à hélices et ce n'était pas pour lui déplaire. Certes, il n'était pas particulièrement à l'aise, à cause du ballotement continu - entre autre - mais il appréciait la vision qu'il avait sur tout ce qui les entourait. Si bien qu'il en oublia qu'ils n'étaient en réalité que dans une salle. Tout semblait si réel. Le bruit, le vent, les mouvements, les décors. Le bruit, bien qu'assourdissant ne le gêna pas plus que cela. Au moins, il n'entendait pas les commentaires des autres, et même s'il ne s'entendait pas penser, il pouvait apprécier cette impression d'isolement. Et c'est ainsi qu'il passa tout le trajet la tête tournée vers l'extérieur, se demandant alors qu'il n’apercevait plus aucune trace de civilisation jusqu'où ils allaient voler. Assis dans une position plus ou moins confortable, les pieds calés de façon à ne pas glisser, et l'une de ses mains fermement accrochée à une petite sangle qui dépassait de son siège il se contentait d'attendre, sentant toute fois en lui un début de nausée. Rien de bien grave, juste de quoi lui rappeler que les airs ça n'était pas son élément.
L'heure de descendre arriva bien plus rapidement que prévu. Rapidement car ça ne fut pas à terre que Karma les fit débarquer, mais en plein ciel alors que l’hélicoptère faisait du sur place. Sans doute un moyen de lancer le ton de la mission. Les impressionner un peu et voir s'ils en étaient capable. Deux élèves passèrent avant lui. Il fut donc le troisième à s'élancer, non sans cacher une certaine angoisse. Pourtant ça n'était pas le fait de s'élancer dans le vide qui l’effrayait, mais plutôt le risque que son pouvoir ne s'active durant la descente. Il hésita une vingtaine de secondes. Si le câble cédait à son pouvoir, la chute était inévitable. A quelle altitude étaient-ils? Il l'ignorait complètement et ça n'était pas pour le rassurer. Il savait cependant qu'il ne devait pas céder à la panique, n'étant pas à l'abri d'activer son pouvoir contre l’hélicoptère lui même. Une pensée qui le poussa vers l'avant. C'est les mains tremblantes qu'il se saisit du câble. Inspirant profondément, il fini par se jeter à la suite des autres. Les yeux clos tout d'abord, il les rouvrit un peu plus tard, venant poser son regard sur la machine volante qui s'éloignait, puis sur le sol qui ne cessait de se rapprocher. A l'instant où ses pieds frôlèrent la boue il laissa échapper un soupire de soulagement. Ça y était. Il était en bas et rien n'avait sauté. Tout en réajustant ses mitaines de cuir il s'éloigna de son point atterrissage. Replaçant correctement sa casquette noire, il fit quelques sauts sur lui même, afin de tenter de rendre un peu plus confortable ses rangers et chasser les derrières traces d'angoisse.
Quand tous furent à terre, Karma leur fit un rapide topo sur la situation et sur le but de la mission. Partir d'un point A pour rejoindre un point B en un temps impartit; dix jours. A l'entente de « chéris particuliers » Alexandre n'avaient put retenir une légère grimace. Il n'avait jamais été fan des surnoms de ce genre, bien qu'il se doutait que Karma les avait appelé ainsi pour détendre l'atmosphère et donner un semblant de bonne humeur par une petite blague. Soit. Il ne ferait aucun commentaire là dessus. Elle parla d'équipe, de survie, puis enfin de squad. Quelle était la différence entre une équipe et une squad? Risquaient-ils véritablement quelque chose en ces lieux alors que ce n'était qu'un simulateur? Il aurait put poser ces questions, mais il ne le fit pas. Non pas parce qu'il craignait les raillerie de ceux qui allait devoir nommer camarades, simplement parce qu'il jugea que ces deux réponses ne lui apporteraient rien de plus. Les équipes, il savait comment cela fonctionnait. Lui même avait fait parti d'un groupe, les X-ecutors, entrainé par le Fléau. Niveau instructeur, il pouvait dire qu'il avait eu les deux opposés. Esquissant un demi sourire à cette pensée, il laissa son attention se reporter sur autre chose alors que les deux plus jeunes du groupes - soit le rat et l'autre qu'il ne supportait déjà pas sans même le connaitre - s'échangeaient quelques mots sur le contenu du sac. Le quatrième membre, se faisait plus discret bien que son apparence physique avait le don de piquer les yeux. Il semblait tout autant intéressé par la nature qui les entourait que par la discussion.
Puis ce fut le temps des présentations. Ernest se présenta sous le pseudonyme d'Altérion. Non. Aux yeux d'Alexandre il resterait le rat. Le second trouva utile d'annoncer son prénom, son nom et son alias. Relevant un sourcil alors qu'ils énuméraient leurs qualités, leurs défauts et leurs pouvoirs dans une bonne humeur qui se voulait sincère. Mike s'élança ensuite en direction du gros sac. Fayot, pensa t'il directement alors qu'il le fixait d'un regard pleins de reproches. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire moqueur, avant qu'il ne détourne son regard. « Alex... andre. » Lacha-t-il. Ça sera tout pour lui. Il n'avait pas envie d'être appelé par son alias et encore moins par le diminutif Alex. Tout comme il ne désirait pas leur étaler sa liste de qualités et de faiblesses. Ils n'avaient pas à savoir qu'il était aveugle d'un œil, ni même l'intitulé de son pouvoir...
[Edit Jub' (modo) : Je suppose que ce topic est donc terminé/abandonné, je le classe. Mp moi si y'a un soucis]