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 Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)

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MessageSujet: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeMar 5 Juin - 10:52

____________________________________________________________
Ah tu veux sécher mes cours?
Tu vas voir ton fessier!

____________________________________________________________

Encore une bonne journée d'achever. Il était tard. Shan était resté dans la classe avec les lumières en demi tons à son bureau pour corriger des contrôles. La dernière feuille fut retournée et elle se passa la main sur la nuque, en respirant calmement, le dos en compote, le cerveau dans un état non moins asséché par une concentration accrue de plusieurs heures. Un de ses collègues, bien qu'ils soient peu nombreux en ce moment, se stoppa et s'appuya à la porte sommairement.

- Encore en train de bosser? Tu devrais te calmer un peu , tu vas pas tenir à force.
Elle sourit vaguement en se frottant la joue, le regard fatigué. Il est vrai qu'elle donnait beaucoup , mais comment faire d'autres quand les jeunes recrues ont besoin d'elle. On avait été là pour elle, elle trouvait ça légitime ceux qui lui avait sauver la vie quand elle était môme...C'était chez elle. Alors quitte à vivre ici , autant le faire bien et avec le coeur, et puis s'occupe, cela empêche de penser...Penser à des choses pas spécialement glorieuses, ou de cauchemarder la nuit. Elle se leva et se saisit du cahier de prsence.
- Dis , tu as Caolan en cours non?
- Tu parmes du gamin synthétiseur? J'l'ai sur la liste, mais il est parfois absent. Je l'ai signalé, je voulais te voir pour ça justement, vu que Xavier m'a dit qu'il te le confiait en temps que tutrice.
- Hein, depuis quand?
- Aujourd'hui. Apparemment, tu lui as dit que tu t'occupais des cas problématiques. Caolan a déjà eu affaires aux autorités et il continue ses bêtises.

Il lui tendit une enveloppe et Shan la prit machinalement en rangeant son sac. Elle le mit sur son épaule par dessus son long pull noir qui tombait sur une épaule et poussa une mèche sur son oreille pour regarder dans l'enveloppe. Y'avait pas mal de paperasse. Ce gamin était-il si pénible...? Pensive , elle remercia son collègue qui lui souhaita bonne soirée et s’éclipsa le ventre affamé demandant sa dose du soir. Shan ferma la classe sans la vérouiller et s'éloigna. Un passage par sa chambre personnelle, elle posa son sac et sa pile de livres et de feuilles de cours. Elle changea son pull pour un débardeur basique. Elle passa un jean à la place de la jupe en enfila une paire de converses noires et blanches pour trainer le soir. Ses ongles capturèrent l'enveloppe et elle sortit de la chambre, la ferma à double tour avant de se diriger vers le dortoir des garçons, lisant les feuilles du dossier une part une, plissa les yeux. Aprés le coup de Salamèche, on lui donnait un mutant qui savait créer des substances, y compris illicites.... Ce gamin allait finir à la BAM s'il n'était pas pris sévèrement en main.

Elle contourna un bâtiment , évitant un chien qui passait et passa devant un groupe d'étudiants majeures, qui la regardèrent passer et la saluèrent gentiment. Elle sourit en leur souhaitant bonne soirée et de ne pas faire de bêtises, avant de s'engouffrer dans un couloir aux lumières en veille. Elle observa régulièrement les chiffres en avançant , ses semelles de caoutchou ne faisant aucun bruit sur le lino du couloir, avant de s'immobiliser devant une porte . Le bon chiffre. Elle inspira , expira doucement , fermant les yeux un peu et frappa du point deux coups sur la porte. Il était 9h 35 sur son portable, la nuit commençait. Si le gamin n'était pas dans sa piaule à cette heure-ci , elle allait lui botter le derrière sévère.

Le visage calme et serein, elle attendit calmement devant la porte, qu'on vienne ouvrir, captant des bruits d'activité provenant de l'intérieur. Une silhouette se dessinant quand ils ouvrirent, mais ce n'était pas Coalan. Elle prit un visage sévère.

- Professeur Coy Manh? Euh... b'soir...fit le gamin un peu surpris et gêné.
Quand un prof se pointait , c'était jamais bon signe.
- Bonsoir... Je viens chercher Caolan. J'ai à lui parler. Et ce n'est pas négociable. Ne me dites pas qu'il n'est pas là , où je rentre et je fouille pour être sûr. A vous de voir si vous voulez que je mette mon nez dans vos petites affaires...

Le gamin avala sa salive. Il savait qu'elle était certes petite en taille, mais qu'il ne fallait pas se foutre d'elle.

- Euh.... Caolan! Y'a... la nai...le professeur Coy Manh à la porte, elle a pas l'air contente.

La...naine? Il voulait se faire refaire un dentier le gamin? Shan soupira, attendant calmement , le dossier dans les bras, appuyé d'une épaule contre le montant de la porte.



Dernière édition par Karma le Sam 30 Juin - 17:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeMar 5 Juin - 22:49

Souvent, avoir des compagnons de chambré était un vrai handicap pour Caolán. Ou plutôt aurait-il été plus juste de dire que Caolán constituait pour ses infortunés camarades un sacré désagrément. Il ne dormait jamais plus de quatre heures par nuit... et le reste du temps qu'il passait confiné dans sa chambre était dédié à la recherche de nouvelles manières susceptibles de vaincre son ennui. L'espace de quelques jours, s'ils avaient de la chance, ses pairs pouvaient ensuite espérer dormir tranquilles. Parfois cependant, cette activité se révélait bruyante et/ou impliquait qu'il remue plus ou moins fort les quatre lits, voire qu'il s'en prenne à leur affaire ou les fasse participer malgré eux. Aujourd'hui était néanmoins une affaire un peu spéciale, puisqu'elle résultait de la collaboration volontaire de plusieurs des colocataires.

Pour une fois, leur présence n'était pas un frein à la créativité de l'adolescent, c'était même tout l'inverse. Il ne s'était jamais vraiment intéressé dans le détail aux capacités des autres résidents, mais cette habitude était en train de changer. S'adaptant à la vie dans un environnement mutant, il commençait à comprendre qu'il pouvait peut-être tirer partie des pouvoirs de chacun ; et la condition était pour ce faire était de les connaître un minimum. En l’occurrence, il avait appris que le garçon qu'il avait toujours trouvé étrange, celui qui, pour une raison qu'il ignorait, parvenait à faire émerger des objets incongrus de ses articulations, présentait un intérêt. Autre que d'avoir un père prix Nobel de physique (ce dont il se targuait souvent). Héritier peut-être de ce génie paternel, « Deus Ex Machina », car c'était ainsi qu'il s'était lui-même baptisé (alors que d'autres préféraient simplement le surnommer Flo-cerveau), possédait des qualités spontanées pour l'invention.

Il n'en avait pas fallu bien plus à l'adolesent pour trouver des dizaines d'applications potentielles à ce talent. Heureusement pour lui, Deus Ex se releva une personne assez facile à influencer pour peu qu'on flatte son ego proche de la mégalomanie. Avant de s'attaquer à des projets plus complexes, Caolán songea d'abord qu'il fallait mettre à l'épreuve le don de son camarade. Autant commencer par des choses simples. Une réalisation dont il n'aurait, par exemple, aucun mal à trouver les ingrédients. Même lui qui ressentait un certain dégoût pour les livres n'avait pas hésité à aller à la bibliothèque, dans le rayonnage chimie, et avait pu facilement trouver la composition de l'objet. Ce n'était pas grand-chose, et il avait déjà la plupart des ingrédients en stock. Le souffre était déjà présent naturellement dans son corps, et la seule difficulté avait été de localiser avec exactitude sa position dans la vaste arborescence mentale des substances productibles. Le charbon de bois avait été fabriqué de façon artisanale en brûlant quelques branches dans un coin du parc. Et enfin le plus compliqué avait été le salpêtre. Il avait réussi -supposait-il- à approcher sa structure en synthétisant un médicament contre l'hypertension qui lui avait été prescrit lorsqu'un médecin avait mesuré son pouls sans avoir connaissance de son état de mutant.

-Si ce truc fonctionne, je me greffe un grille-pain dans l'oreille. Ton charbon est complètement foireux. Regarde moi ça, on dirait de la cendre ! -déplora Flo-cerveau.
-T'es un génie ou pas ? Tu vas pas me faire croire que Deus Ex Machina est pas capable de fabriquer des pétards ?
-C'est plus du génie qu'il faut, c'est un pouvoir de réarrangement moléculaire, et même en admettant que ton salpêtre soit bien du salpêtre, il faudrait attendre encore des heures pour qu'il sèche. C'est un vrai marécage, là. Et puis tu veux en faire quoi, de toute façon ?
-Bah, c'est juste pour voir si t'en es capable, répondit innocemment Caolán en haussant les épaules.

Les deux compères étaient assis en tailleur autour d'un table de chevet dont la surface ressemblait en effet de plus en plus à une tourbière. Les mains noires de charbon, ils étaient en train de trifouiller dans les différents composants, lorsqu'on toqua à la porte. Rapidement, ils firent signe à un troisième élève de maintenir l'intrus dehors pendant qu'ils poussaient le meuble sur le côté. Avec un peu de chance, il s'agissait juste du surveillant qui vérifiait que tout le monde était bien rentré dans son dortoir. Il n'entrerait même pas, compterait rapidement le nombre de têtes blondes et s'en irait aussi vite. Il n'avait aucune raison de s'arrêter sur leur œuvre. Le fait qu'il inspecte davantage la pièce était vraiment improbable, mais le climat n'en était pas moins tendu, surtout pour les deux autres résidents qui n'étaient guère habitués à déroger au règlement.

Quand il apparut que l'enseignante (l'adolescent la jugeait d'abord à sa voix, ne pouvant la distinguer) n'était pas là pour la ronde du soir, l'ambiance s’alourdi encore un peu plus. Elle était de plus visiblement bien réveillée, ayant anticipé la probable réponse de l'élève. Caolán ne cernait pas exactement pourquoi ce professeur, qu'il n'était pas tout à fait sûr d'avoir déjà croisé, était aussi déterminée à le rencontrer lui en particulier. En toute objectivité, il avait évidemment quelques idées... L'important était de ne surtout pas se mettre à avouer tous ses pêchers d'un coup en espérant qu'ils soient pardonnés, car non seulement les énoncer un par un prendrait du temps, mais en plus c'était exactement l'effet qu'elle devait rechercher. Pour sûr, quel que puisse être le méfait qu'on allait lui imputer, il plaiderait non-coupable. Cependant, la menace de fouiller la chambre fit son effet, et il fut bien obligé d'aller à sa rencontre.

-J'arrive dans dix secondes, fit-il pour gagner du temps.

Un seul problème l'empêchait réellement d’appréhender cette rencontre avec sérénité. Il était toujours recouvert jusqu'aux poignets d'une couche de pâte noirâtre et collante constituée de charbon mêlé à du salpêtre humide. Caolán, ne sachant que fair, interrogea du regard Deus Ex qui leva les bras au ciel : les lavabos étaient à l'extérieur de la pièce, mais entre eux et lui, il y avait cette Coy Manh. Il n'avait plus le temps de toute façon, il ne pouvait prendre le risque qu'elle s'impatiente. Il s'essuya brièvement les mains sur une couverture, la salissant de belle manière sans pour autant réussir à redonner à sa peau un aspect naturel.

Ce fut donc dans la position du parfait écolier, mains derrière le dos, une expression sérieuse au visage, qu'il apparu à l'enseignante. Il était difficile dans cette posture de croire au cancre. Il se rapprochait en tout d'un élève appliqué et désireux de se plier aux consignes. Pied-nus, il portait autrement encore ses habits de la journée, qui se résumaient à un tee-shirt à faux col et à un pantalon en toile. Ayant oublié l'expression maladroite de son camarade, il allait lever la tête, comme il en avait l'habitude du haut de son mètre soixante-six. Il se reprit bien vite en constatant que le professeur était plus petite que lui. Caolán l'inspecta discrètement. Il était maintenant certain de l'avoir déjà vu plusieurs fois. Ce n'était pas exactement une bonne nouvelle. Et Coy Manh n'était pas n'importe qui. Contrairement à d'autres éducateurs, c'était une X-Men. De quoi imposer le respect à bon nombre de ses camarades ; quant à lui, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Peut-être cela renforçait-il simplement la méfiance qu'il manifestait déjà à l'égard de tout adulte. Sans plus réfléchir, l'adolescent s’interrogea d'un voix parfaitement ingénue :

-Vous vouliez me voir, professeur ? Désolé, je suis un peu fatigué, il est tard.
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeMer 6 Juin - 14:40



Dix secondes? Pour un sale mioche, dix secondes, on peut faire des tonnes de choses étranges ou cacher un sale coup en dix secondes. Shan plissa les yeux en remontant le visage sur l'élève qui tenait la porte. Pourquoi ne voulait-il pas qu'elle entre. Son odorat capta une légère odeur amer , un peu irritante... Qu'est-ce que c'était que ça...Elle connaissait cette légère odeur en plus.. Elle attendit quand même patiemment et quand il apparut , tout bien vêtu , avec les bras dans le dos , comme un soldat au repos, elle haussa les sourcils. Aussi crédible qu'une marmotte qui dit ne pas avoir hiberner et qui a encore la tête dans le pâté. Comme si elle allait se laisser duper par son petit jeu de gamin modèle alors qu'il ne s'était jamais présenté aussi sagement face à elle, et qu'en cours, il était tout sauf un élève assidu. Plutôt je m'en foutiste et un tantinet arrogant. Elle eut envie de lui taper le dessus de la tête pour le décoiffer de sa tignasse blond fini.

- Tu n'es visiblement fatigué que pour ce qui t'embête... On apprend pas aux vieux singes à faire la grimace, monsieur Fitzroy.

Oula. Voix calme et proverbe avec emploi du nom de famille. Du lourd.

- Montre moi tes mains... Quand on essaie de planquer une idiotie, on ouvre les fenêtres pour évacuer les odeurs, et on nettoie tout au fur et à mesure pour pas se faire chopper...

Elle fixa les pieds du gamin. Nus, et parsemés de petits traces noires comme du charbon. Elle s'accroupit devant et lui toucha les orteils. Bizarre la prof! Non, elle voulait être sûre, et puis qu'on la traite de folle alliée, au fond, c'était pas si grâve, cela ne faisait qu'un adjectif de plus à rajouter à sa personnalité insondable, car c'était bien une de ses plus grandes qualités. La complexité de sa personnalité et sa totale imprévisibilité faisait d'elle un bon petit coupe gorge si on l'énervait de trop. Mais tout dans la subtilité. Elle n'utilisait la violence qu'en cas de pétage de câble sévère. Posée, mais spontanée, elle n'avait pas franchement peur de faire une chose sous prétexte qu'on la dit de ridicule ou mauvaise. Et c'est donc comme ça, qu'elle s'est retrouvé à fourrer deux doigts entre les orteils du gamin, qui, elle supposait, avait bien entendre laver ses pieds. Ils avaient l'air propres en tout cas. Elle lui colla les traces noires sous le nez et le fusilla du regard.

- Ouvre cette porte.

D'un geste de bras lent , main ouverte, elle les fit reculer en prendre un bref contrôle d'eux, et stoppa de l'autre main , le troisième qui essayait tant bien que mal de planquer le déboire de leur expérimentation foirée. Elle se figea un instant, et crut halluciner. Lâchant son emprise sur les trois gamins, elle plissa les yeux, puis les ferma en portant une main sur son nez. Celui qui avait commencé l'expérience avec le charmant petit monsieur Fitzroy, tenta d'ouvrir la bouche avec un début de possibles explications.
- On peut tout expliquer, c'est...
La main droite de Shan se leva droite devant lui pour lui dire de se taire, alors que la seconde venait lui masser le haut du nez, comme un apaisement nerveux obligatoire devant le désastre de la chose.
- Je... ne veux rien entendre.

Elle s'approcha et posa un doigt dans le marécage de table de chevet pour l'enfoncer et en prendre un peu.. Elle massa la substance dans ses doigts en disant tout bas:
- Je rêve... *se retourne vers Caolan , le foudroyant du regard* Vous vous êtes pris dans Harry Potter? Tu veux que j't'appelle Wisley devant tout le monde c'est ça? Ça va être quoi la prochaine fois ? Une bombe artisanale? Dehors. Depèche-toi. *montre la sortie du doigt , un tout petit peu énervée* Et mets des pompes, on va aller faire un tour dehors. *se retourne vers les deux autres et crispe la mâchoire* Et vous deux si vous me nettoyez pas tout ça sur le champ, je vous envoie en colle, et direction le bureau de la directrice adjointe. C'est clair? Vous avez une heure!

Un temps soit peu au bord de la rupture nerveuse, à cause de son manque accru de sommeil , la jeune prof sortit en embarquant Caolan par l'arrière de la chemise, il aurait du bol, s'il arrivait à suivre sans marcher à reculon. Elle le poussa dehors et ferme la porte de la chambre, puis se calme, et respira... Sans un mot , elle se dirigea vers le parc, et il avait plutôt intérêt à suivre l'asticot-génie. Pensive, elle s'assit sur une marche qui donnait sur l'arrière, du coté du parc et de l'étang et soupira, en posant l'enveloppe sur ses genoux...

- Assieds-toi.

Elle se frotta le visage, et lui montra l'enveloppe:

- Tu sais ce que c'est ça? C'est l'enveloppe de tutelle. On me l'a confié pour que je sois ta tutrice. Tu es trop turbulent. Et me dis pas non, regarde ce que j'ai surpris à l'instant...Pourquoi tu fais tout ça? Un amusement? T'as un projet particulier? Ou alors, c'est juste pour te faire remarquer?



Dernière édition par Karma le Mer 13 Juin - 14:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeSam 9 Juin - 17:09

Imperturbable, Caolán ne tiqua pas quand le professeur commença à le sermonner. Il était habitué depuis longtemps à ce qu'on le rabaisse, ce était pour lui une chose courante : vivre dans une famille comprenant une dizaine d'individus impliquait presque toujours que l'un d'entre-eux était meilleur que lui dans un domaine. Du reste, ni sa mère, ni son père, ni les rares instituteurs motivés ou (catégorie plus remplie) de sale humeur de s'en étaient jamais privé. Il y avait de fait bien peu de reproches qu'il pensait capables de l'atteindre, et il n'aurait pas su dire lesquels. En attendant, il encaissait les critiques sans mal. Il se contenta de hausser les épaules et d'afficher un visage neutre. Il était en réalité un peu étonné, davantage par le verbe violent de la X-Men que par son contenu pris à part. Extérieurement, il paraissait vaguement bouder. Il hésita à montrer effectivement ses mains comme on le lui ordonnait, trouvant assez injuste qu'on le commande tel un enfant dans une crèche. Il s’apprêtait à refuser quand Coy Manh adopta une nouvelle tactique et se mit à lui ausculter les pieds. L'adolescent se garda bien d'émettre le moindre avis ; après tout, c'était un fantasme comme un autre, plaisanta-t-il pour lui-même.

Et allez, elle croit avoir quelque-chose à m'apprendre.

Il n'aimait pas du tout l'idée d'être frappé de malchance, mais il ne trouvait pas d'autre mot pour décrire la situation. Pour une fois, il ne pu trouver d'élément précis à se reprocher. En règle générale, le personnel ne rentrait presque jamais dans les chambres, et il ne pouvait prédire l'exception. Sa condition sociale ne lui avait jamais permis d'avoir une vie privée très secrète, toutefois, il était sûr de pouvoir se plaindre légitimement de ça aussi, si on lui posait la question. Comment préserver un peu d'intimité si des professeurs pouvaient décider à tout moment d'inspection surprise ? Sans un mot de plus, il ouvrit sagement la porte, ne se retournant ni ne quittant la X-Men des yeux. Il n'allait pas essayer de se justifier maintenant, l'attitude de l'enseignante lui semblant bien de trop déterminée pour qu'un quelconque argument lui fasse changer d'avis. Il savait qu'en l'état il ne parviendrait même pas à la faire hésiter, et que protester n'aurait d'autre résultat que de s'enfoncer et de se conforter dans son statut de coupable. Expérimenté en la matière, il laissa ainsi à ses camarades le soin de balbutier à sa place.

-OK, articula-t-il simplement en chaussant une paire de baskets près de l'entrée.

Alors que l'enchaînement des événements devait être perçue comme très rapide par les autres étudiants, Caolán, lui, malgré les apparences, réfléchissait et agissait à une vitesse tout aussi élevée. Il n'en était certainement pas au même degré de panique et de confusion. Tout autant en phase avec le rythme effréné de l'intervention qu'il était, il estima l'attitude du professeur comme bien plus incisive que tout ce qu'il avait eu l'occasion de constater jusque là. Elle allait jusqu'à le saisir et l'obliger à avancer, ce qu'il avait cru jusque là être un domaine réservé depuis qu'il était en âge de marcher à ses parents, ses frères aînés, et éventuellement, aux forces de l'ordre. Dans tous les autres cas, c'était soit une boutade, soit une provocation. Il serra les dents, tolérant difficilement l'humiliation. Il hésitait à considérer cela comme une agression et à résister, se disant qu'il avait peut-être une chance de repousser la maigre carrure de Coy Manh, encore plus réduite que la sienne. Ses instincts primaires l'incitaient à jouer d'une épaule rageuse. Puis il s'obligea à se souvenir qu'il s'agissait d'un X-Men, et ravala tant bien que mal sa fierté bafouée. Adressant un signe de la main entendu à ses camarades, il fut traîné en dehors de la pièce.

Une fois soustraite aux regards, il nota le changement d'attitude de l'enseignante, qui s'apaisa aussitôt, le forçant du même coup à se radoucir un peu. L'adolescent songea qu'une femme aussi petite ne devait pas avoir d'autre moyen d’asseoir son autorité que de se montrer brutale en parole et en acte. Un tempérament qui lui jouerait des tours, se dit-il, si les élèves n'étaient pas pour la plupart de bien élevés moutons. Constatant qu'elle ne s'exprimait pas, il prit le même parti et marcha sur ses talons en silence. Arrivé près de l'escalier, il se demanda s'il devait oui ou non s’asseoir à ses côtés. Après une poignée de secondes, il céda à nouveau à la requête. Attentif, il écouta ce qu'elle avait à dire. Il espérait qu'au moins, toute cette affaire ne valait le coup. Ce qu'il entendit l'exaspéra sans le surprendre. Il secoua la tête.

-On faisait rien de mal. Le règlement dit bien qu'on a le droit d'utiliser nos pouvoirs non ? Ben voilà. Simple expression de nos capacités à Florentino et à moi madame. Après vous pouvez toujours dire qu'on est des monstres et qu'alors, forcement, on ne va faire que des horreurs avec. C'est ce que la plupart des gens font. Mutant égal monstre, c'est vrai. Vous avez bien raison, là c'était juste un pétard, mais on allait se diriger vers une bombe artisanale. C'est dans notre nature. Et on allait pas s'arrêter là, on était en train de faire les plans d'une bombe H. On aurait pu faire exploser la maison blanche comme ça. Bon sang, heureusement que vous êtes arrivée madame. Vous avez bien raison, on est une menace pour la planète. Tout ça parce qu'on est mutant, alors forcement, faut nous surveiller.

Détournant le regard, il contempla l'étang, le parc, l'étang. A part toucher les pieds étudiants, il ignorait quelle était la fonction exacte des tuteurs, ce qui l'inquiétait. Il était cependant certain d'une chose : cela signifiait encore moins de liberté. Encore plus de règles stupides, encore plus d'adultes débiles sur le dos. Son premier sentiment, quand il avait vu l'institut, avait vraiment été juste. C'était un bagne, une maison de correction pour mutant. Et comme ils étaient incontrôlables par des gens normaux, le gouvernement n'avait aucun scrupule quant à l'utilisation à cet effet d'autres porteurs du gène X. Quand les petits détenus seraient bien rentrés dans le moule, ils seraient prêt à leur tour à garder les plus jeunes. La boucle serait bouclée. Dans tous les cas, Caolán supposa qu'il n'avait pas le choix, et ne posa même pas la question.

-Ouais... Et alors, ça consiste en quoi, cette histoire de tutelle ? J'ai pas d'argent, et pas de maison non plus, vous savez. Expliquez-moi le bon côté, je verrais moi-même pour le reste.

Il se garda bien de toute insolence dans sa voix, y mettant plutôt quelque chose de proche de la résignation. Le mieux que l'adolescent pouvait espérer était que la tutelle du professeur Coy Manh ne change rien à ses propres habitudes.
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeDim 10 Juin - 16:38



Bonté divine, ce gamin avait une tête bien réactive en plus. Shan l'observa en coin et l'écouta attentivement , retenant le moindre détail de son visage ou de ses gestes...Pourquoi avait-elle une préférence pour les petits chieurs? Parce qu'avec eux, on s'ennuie jamais? Parce qu'elle aime qu'on la surprenne constamment? Parce qu'elle n'avait toujours vécu que de défis, et qu'elle savait qu'elle avait le sale caractère pour les diriger? Si du moins le mot diriger pouvait être utiliser dans son cas. Shan avait tellement l'air calme et disciplinée dans ses cours, comme une jolie petite bourgeoise qui avait bien appris et eut les meilleurs diplômes.... Mais il en était autrement...Elle avait plus souvent vécu des saloperies de bas étage et des extravagances mutantes malsaines, qu'avait eu une vie tranquille. Elle savait bien plus que n'importe lequel de ces élèves ce que cela faisait d'être abandonnée, oubliée, torturée, possédée, trompée, manipulée etc... Sa vie se résumait à ça, et récemment, elle avait en plus perdu les derniers membres de sa famille...Elle avait connu la pègre, le sang , les pleurs, les tortures, d'autres dimensions, et toutes ces embrouilles avait commencé par une seul et unique chose, comme le déclencheur d'une poisse avéré... Un viol...Dites , y'a un truc que vous lui avait pas encore fait? Des promotions quelque part ? Le problème c'était qu'on ne pouvait pas dire ça à un mome. Non pas par manque de confiance, mais d'un parce que ... c'était trés lourd à porter alors à dire, encore plus, et puis... On ne fait pas réagir un adolescent en lui disant qu'on a vécu pire que lui, puisque 70 % d'entre eux sont persuadés d'être les plus malheureux au monde. Elle fixa calmement devant elle , les coudes sur les genoux.

- Rien de mal au départ , je veux bien le concevoir, vous n'êtes pas méchants au fond, mais les accidents arrivent vite. Tu sais, si tu veux faire des expériences, et mettre vos capacités en commun, tu peux demander à un professeur ou tuteur de t'ouvrir la salle de chimie, ou de emmener à l'écart dans la campagne toute une journée. Là où cela ne risque rien. Caolan, que les choses soient claires, je ne suis pas partisane des interdictions, mais il faut que tu prennes en conséquence à la présence des autres quoi que tu fasses. Le reste, peu m'importe ce que vous faites...Alors je t'en prie ne fais pas preuve de sarcasme avec moi...


Il poussa un caillou du pied vaguement. Il rebondit et roula sur les marches jusqu'à disparaitre dans l'herbe. Pensive, le regard un peu fermé , avec un souvenir d'amertume triste sur un passé trés amer, elle reprit:

- Tu n'es pas un monstre. Je n'en suis pas un non plus, et même si l'extérieur pense ça de nous, c'est à toi de faire en sorte qu'ils pensent différemment. Si tu leur viens en aide, et que tu leur prouves qu'un mutant n'es pas forcément mauvais , alors ils te respecteront. C'est comme pour tout, le respect se gagne. Devenir un adulte mature et responsable ne se fera pas en une semaine. Et la souffrance fait partie du processus. Dis toi que la plupart des élèves et professeurs qui sont ici ont été rejetés par la société humaine, tout comme toi. Par leur famille. Leurs amis...Pour finir seul. Ils ont souffert comme tu ne peux même pas l'imaginer, surtout ceux faisant partie des X-men aujourd'hui. Et se rebeller contre un système n'est pas la solution. Les autres nous voient comme des monstres, à cause des mutants malveillants qui s'entraident de l'autre coté pour éradiquer l'Institut mais aussi dominer les humains...Si vous êtes ici , c'est pour développer tous vos pouvoirs et pouvoir nous aider à servir une bonne cause. C'est vrai que tous les gens ne sont pas diplomates ici...mais ici au moins tu as une chance. Personne ne te regardera de travers et on finira même par t'admirer si tu es puissant. Seulement pour se faire, il faut être un minimum correct avec les autres et faire attention. Ce n'est pas une prison, mais si tu sors, saches que tu risques de te faire enlever ou tomber sur des brigades anti mutants...J'le vois bien que tu ne le vis pas spécialement bien cette histoire, mais tu as une autre solution?

Shan se leva et monta les yeux sur les nuages menaçants... la saison des orages...Elle lui jeta l'enveloppe sur les genoux, le fixant calmement , poussant une mèche derrière son oreille.

- Il n'y a pas de piège. J'aurais pu rejeter cette demande de tutelle, mais j'ai un projet et tu fais partie des profils que je recherche, mais pour ça je dois être ta tutrice. Écoute ...

Elle soupira et s'accroupit calmement pour toucher une grenouille suicidaire au milieu des graviers et la pousse d'un bâton dans la pelouse. Manquerait plus qu'elle soit urticante, comme certains crapauds.

- Il n'y aura pas spécialement d'interdiction, hormis suivre les cours le plus possible, et rentrer la nuit avant 11h tant que tu n'as pas minimum 18 ans... Je ne vais pas être ton bourrin. Je pense que ça pourrait être un atout justement. Tu n'auras de compte à rendre qu'à moi. Les autres professeurs n'auront qu'à se plaindre à moi s'il faut. En revanche, si tu vas trop loin et tu fais trop de délits, je ferai en sorte que ça ne se reproduise pas. Outre cela... tu es libre. Mais je te demanderai juste deux choses: Ne mets pas en danger les autres, et assistent à tous les cours de Physique-chimie sans exception. Si tu signes ce papier, ça implique une confiance mutuelle. Je te ferai entièrement confiance. Tu seras autonome, mais si tu me trahis et que j'en paie les conséquences, tu les paiera avec moi. C'est réglo comme marché. En retour, tu devras assister aux entrainements spéciaux que je te proposerai. Si tu débrouilles bien , bientôt tu feras partie d'une équipe de tête brulées, mais au grand potentiel...

Conscient qu'il n'allait peut être pas dire oui dans le moment, elle lui sourit , et tourna les talons calmement pour s'éloigner dans les graviers en levant la main en guise de salut.

- Tu as jusqu'à demain matin pour y réfléchir, et ma proposition n'est valable qu'une seule fois. Si tu te plantes, j'irai trouver un autre chanceux!

Allait-il l'arrêter et bien allait-il retourner dans sa chambre?

[à toi de voir si tu la stoppe là , ou si tu fais la suite du rp , y compris la nuit à congiter et que t'embrailles direct sur le lendemain matin en venant frapper à la porte de Shan de trés bonne heure ^^]





Dernière édition par Karma le Mer 13 Juin - 14:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeMer 13 Juin - 1:31

Tous ces mots ! Si Caolán les entendait, manifestait une vague volonté de les écouter, et n'avait pas trop de difficulté à les comprendre, il avait le plus grand mal à les retenir. Il avait l'impression d'avoir ouvert un robinet dont l'eau, quoiqu'il la sentait nettement couler, glissait entre ses doigts sans qu'il puisse en saisir le flot. Pour autant, cette matière à la fois dense et fuyante ne lui était pas inconnue. Elle n'était au fond pas très différente des consignes pleines de sages intentions que lui adressaient ses parents... du moins les rares fois où ils faisaient attention à lui. Il retrouvait aussi quelques échos du discours d'Amy, cette fille un peu naïve qui lui avait fait la leçon pendant toute une après-midi. Cela faisait longtemps qu'il avait compris le règlement, les règlements en général pouvait-il même dire ; où qu'il aille, ils étaient tous plus ou moins identiques. Ça avait commencé par l'interdiction de répondre à la maîtresse, puis de prendre le jouet de son petit camarade. Et ça n'avait pas été en s'améliorant. Les solutions qu'elle proposait avaient cependant une certaine pertinence. Il n'avait jamais pensé à demander de permission. L'adolescent fronça les sourcils. Il avait toujours vu les adultes, et à plus forte raison les professeurs, comme des facteurs limitant. On ne pouvait rien faire qui ne soit autorisé sous un de ces regards impitoyables. Mais il le concevait, vu comme cela, ils pouvaient aussi se comporter en véritables mécènes, adoucissant les règles par leur intervention.

Il trouva vite la contradiction. Pour que ce soit valable, pour qu'ils consentent à faire des dérogations, il fallait être un chouchou, un intello, le premier lèche-botte de la classe. Il aurait beau essayer, malgré tout son théâtre et son art du compliment, il savait que ce n'était pas vraiment dans sa nature, et que son indiscipline reprendrait nécessairement le dessus. Surtout qu'il était plutôt mal parti... Cela aurait pu passer si l'Institut avait été gouverné par de petits caïds d'une culture et d'habitudes semblables aux siennes, hélas, ceux qui faisaient la loi étaient de bons élèves diplômes. La revanche des crânes d’œuf sur les cancres pour tous les malheurs qu'ils leur avaient fait subir à eux, êtres socialement inaptes. La dictature du Nerd. Caolán aurait bien voulu croire que Coy Manh était sincère et qu'elle n'était pas de ceux-là. Il savait cependant que ce n'était à coup sûr que de la pédagogie. Il connaissait leur manière de procéder. Sa théorie ne tenait de toute façon pas debout. Bien que cela ne le réjouissait guère, il devait admettre que ces types d'aventures et de transgressions étaient d'autant plus amusantes à vivre qu'elles étaient formellement interdites.

La suite du monologue était plus classique et l'adolescent se demande si le professeur avait pris partiellement au sérieux son propre plaidoyer. Il esquissa un sourire satisfait. Alors ce genre d’auto-apitoiement de bistrot fonctionnait encore en partie, y compris sur les gens dans la même situation, réalisa-t-il. Il avait adapté cette technique des délinquants noirs, qui, quand on les accusait de quelque chose, arguaient qu'ils étaient pris pour cible parce qu'ils n'étaient pas blancs. Ce qui n'était pas toujours faux, mais qui pouvait servir d'excuse à n'importe quoi, plaçant le plaignant dans un état de malaise. Caolán se sentait à présent complice de ces entourloupes. En réalité, il vivait parfaitement bien sa condition de mutant. Certes, bon nombre de gens avaient peur, toutefois, son gène X était relativement facile à cacher, et tant qu'il se tenait loin d'un médecin et de ses prises de sang, il n'y avait pas de raison particulière pour qu'on le repère. Personne ne faisait véritablement attention à sa salive et à sa langue qui arboraient une teinte azurée, et ceux qui le remarquaient pensaient qu'il s'agissait d'un colorant alimentaire. Pour peu de ne pas avoir la malchance de se trouver dans le corps d'un gros félin bleu, n'importe quel mutant ne devrait pas avoir de mal à s'intégrer dans n'importe quel groupe d'humain, aussi intolérant soit-il. Ceux qui échouaient étaient quand même sacrément incapables, décréta-t-il.

Il n'avait pas davantage subi de réelle rupture familiale, et ses frères avaient mis au plus vite ses capacités à profit. Dans la jungle de Darwin, on ne crachait pas sur le talent. C'était sans doute, songea-t-il, dans les milieux les plus modestes et les moins réglementés que les mutants étaient les mieux acceptés. Une preuve supplémentaire de la supériorité de cette hygiène de vie sur le bagne bien trop cadré où il se trouvait. Ce qui était certain, c'était que, comme Coy Manh le disait elle-même, la perspective de devenir un mutant puissant et reconnu demeurait assez alléchante. Plus que tout l'argent qu'il perdait en restant ici ? Probablement pas. Et l'adolescent ne se faisait pas d'illusions, s'il ne sous-estimait pas son pouvoir, il restait incapable de porter une voiture ou de lancer des boules de feu. Pour imposer le respect, ce qui se faisait d'après lui essentiellement par la démonstration de force, il repasserait.

Tout ça pour terminer sur la terrible hypocrisie de lui prétendre que l'Institut n'était pas une prison. En tous cas, il était là sans qu'on l'ait consulté, par décision de justice. Alors si ça n'en était pas une, ça n'en était pas très loin : sortir signifierait se couper de la société, passer officiellement hors-la-loi, fugitif. Il n'était pas encore prêt à sauter le pas. L'établissement le savait, et c'était la seule raison pour laquelle il l'autorisait encore à sortir un week-end au mois.

Se raclant la gorge pour accumuler dans sa bouche le plus de salive possible, Caolán plissa les lèvres et visa. Un crachat bleu, faiblement concentré en acide sulfurique, atterrit sur la grenouille que le professeur Coy Manh avait poussée dans l'herbe. Si le projectile ne causa pas de dommage visible au batracien, il brûla vivement sa peau visqueuse et l'animal fit sous la surprise (ou peut-être sous la douleur) un bond impressionnant avant de s'éloigner en sens inverse, coassant furieusement.

Puis il croisa les bras. L'adolescent avait beau chercher, il ne trouvait pas l'intérêt que la proposition revêtait pour lui. Essayant d'analyser les arguments du professeur, il en conclut qu'elle commençait par décrire ce qui lui paraissait être des contraintes, avant d'en énoncer d'autres qui étaient plus honnêtement présentées comme telles. Enfin, après une dizaine de secondes à réfléchir, il comprit finalement l'avantage que cela pourrait constituer. Elle se proposait ni plus ni moins que d'être un intermédiaire entre tous ces empêcheurs de tourner en rond et lui. Si quelqu'un avait quelque chose à lui reprocher, il n'aurait qu'à les envoyer se faire voir dans le bureau de la X-Men et il serait tranquille... Du moins jusqu'à ce que celle-ci décide qu'il était bon d'intervenir. Peu importait, songea-t-il, il serait toujours plus facile de débattre avec une unique personne qu'il allait apprendre à connaître qu'avec une foule de nouvelles têtes enseignantes toutes plus insipides les unes que les autres. Même si la menace sous-jacente l'effrayait légèrement, il ne voyait pas ce qu'elle pourrait faire de plus que les autres professeurs dans le pire des cas. Travailler avec d'autres individus ne le dérangeait pas outre mesure. Pour la bonne cause, il était capable de s’accommoder de tout le monde, même des pires enfants gâtés. En définitive, cela lui plaisait bien.

Pendant que Caolán réfléchissait, Coy Manh s'était déjà levé et avait tourné les talons. Aussitôt, il se dressa sur ses jambes à sa suite. Il détestait qu'on essaie de lui fausser compagnie ainsi ! Il n'avait eu que peu de temps pour y songer, mais c'était bien suffisant à ses yeux. Là où d'autres élèves auraient été encore en plein questionnement, sa propre décision était prise depuis dix bonnes secondes. Le bref délais avant sa réponse n'était qu’hésitation stérile. En l'état, il ne voyait pas pourquoi son avis serait différent le lendemain... Ou plus honnêtement se doutait-il que le ferme arrêté qu'il venait de prendre ne tiendrait pas jusque là. Le doute aurait alors eu tout le loisir de faire son nid, à moins que ce ne soit l'angoisse du changement qui aurait repris le dessus. C'était maintenant ou jamais, et de toute façon, l'adolescent n'aimait pas attendre.

-C'est bon, allez, où je signe ?! -s'exclama-t-il avec un certain enthousiasme avant que la X-Men ne disparaisse dans le couloir. Par contre, pour les cours de chimie, faudra voir.

Ils étaient quand même très barbants. Peu de pratique, beaucoup de théorie qu'il considérait comme le comble de l'inutile. Et il ne parlait même pas de la physique.

-Qui sont les autres ''chanceux'' madame ?

Avec un peu de chance, il les connaîtrait. Il y avait même une infime probabilité pour qu'ils fassent partie des élèves sympathiques. Si ce n'était pas le cas, il ne doutait pas que sa charmante personnalité aurait tôt fait de les remodeler à son image.
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeMer 13 Juin - 21:47



Elle était déjà dans le couloir, quand elle l'entendit. Eh bien. Un léger sourire s'afficha sur son visage, les yeux perdus dans le vague, puis elle le perdit et prit un visage surpris en se retournant . Elle sortit un stylo de sa poche, sans le faire attendre et lui tendit en disant simplement :

- En bas à droite. Essaie de pas faire péter l'institut quand même...Ce serait balo que tu doives faire les travaux de maçonneries ensuite.

Elle l'observa signer , intrigué par son comportement mais ravie intérieurement. Et de deux, il ne restait plus que deux à trouver et c'était parti. Elle pourrait les torturer à sa guise! Non trêve de plaisanterie. Elle sourit un peu avec malice en récupérant la feuille et le stylo, et expliqua aussi précisément que grossièrement la chose:

- Pour le moment , Mike Knowles. A venir, deux autres. Mais vous serez tous les trois classés de perturbateurs. Je pense que tu comprends la logique suivante: Mettre un perturbateur dans une équipe stable et posée, ça devient automatiquement le boulet de l'équipe. Mais mettre quatre perturbateurs ensemble, ça donne quelque chose de très intéressant, même si le travail est plus lourd.


Elle rangea également la feuille dans sa poche, et le regarda de nouveau posée et sérieuse , en s'adossant au mur sombre, dont la lumière passait un peu à travers les grandes fenêtres. Celles des lampadaires tout du moins.

- Je te demande pas de tout apprendre pour les cours. Mais apprends les formules chimiques d'un maximum de produits. Médicaux, corrosifs, etc.... c'est quoi la plus grosse quantité que tu peux produire et en combien de temps ? Par curiosité.

Karma avait décidé de satisfaire quelques question qui la taraudaient depuis quelques temps sur ce gamin. Elle regarda l'heure et se remit à marcher en direction de la salle à manger de l'institut, bras croisés, le pas leste, se laissant aller comme une adolescente , mais quand même un minimum de retenue. Il ne manquerait plus qu'elle se mette à danser. Elle poussa d'une main fine et vernie , la porte de la grand pièce et la tint béante pour qu'il passe avant de la relâcher et de se dirigea vers une cafetière de café bien noir et serré toujours pleine pour les irréductibles X-men qui n'ont pas d'heure, s'en servit une tasse.

- Prends ce que tu veux et assieds-toi on va parler un peu , que je sache où je vais avec toi. Et puis te connaissant, tu dois pas spécialement te coucher tôt, surtout avec l'expérience foiré que vous tentiez de réalisé. C'était quoi au juste d'ailleurs?

Elle enjamba un banc tout prés et posa sa tasse, un temps soit peu elle même dans la lune, vu la journée de tarée qu'elle avait eu. Remarque, à peu de choses prés, toutes ses journées étaient blindées et complètement imprévues. Et quand y'en a plus, y'en a encore! Elle tourne doucement sa nuque dans un rond régulier et bailla doucement ,en se protégeant les lèvres de la main. Ses yeux se plissèrent un et elle poussa vaguement une mèche.

- Tu n'aimes pas les cours on dirait , ni l'autorité. Y'a une raison?

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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeSam 16 Juin - 2:08

Autant expédier ça le plus vite possible, pensa Caolán en signant prestement le feuillet sans y jeter le moindre coup d’œil. Il ne croyait pas capable une X-men de le tromper : eux qui se présentaient comme des parangons de droiture, ça n'aurait pas été bon pour leur image. De toute façon, il savait que, n'étant pas majeure, sa signature avait une bien faible valeur, l'acte étant surtout symbolique. Pour quoi que ce soit d'important, il aurait fallu l'accord de ses parents. Et même dans le pire des cas, il n'aurait qu'à ne pas le respecter, ce contrat, après tout ! Qu'avait-il à perdre ? Il ne s'en inquiéta guère, et rendit le contrat de parrainage en précisant :

-C'est pas mon genre madame. Je ne suis pas un dangereux vous savez. Je ne tue pas les gens dans la rue, je ne pète pas des murs simplement en fonçant dedans.

Il tenait assez à se forger une réputation d'individu civilisé. Car s'il ne se refuserait pas la violence à l'occasion, elle n'était pas son domaine de prédilection. Et de toute façon, sur des professeurs entraînés comme des commandos, son degré d'efficacité devait être pratiquement nul. A bien y réfléchir, il n'aimait pas les mutants aux pouvoirs spectaculaires. Au-delà d'une certaine jalousie, il se prit à considérer que c'était indirectement par la crainte qu'ils inspiraient à la société qu'il se trouvait enfermé ici. Enfin, songea-t-il, il y avait quand même une justice, les plus effrayants étaient les premiers repérés et mis au ban. Il n'en restait pas moins que si tous avaient été comme lui, les porteurs du gène X auraient eu une toute autre réputation. L'adolescent ne pouvait d'ailleurs dire à quelle catégorie ce Mike Knowles appartenait. Le nom ne lui disait rien, et selon toute probabilité, il ne l'avait jamais rencontré. Il haussa les épaules avant de s’attarder sur un autre point qui l'interpella.

-Classé perturbateur, alors c'est fait, comme ça ? Je suis dans la case, fit-il avec un demi-sourire.

En toute objectivité, il était bien sûr hypocrite de sa part de s'indigner ainsi. Il avait pour ça le nécessaire. Dès son arrivée, les raisons qui l'avaient amené à rejoindre l'établissement auraient bien pu suffire à ce qu'on le considère comme un élève à difficulté. Et pourtant, il n'appréciait pas vraiment qu'on lui attribue sans même le connaître une telle étiquette. Il y avait quelque chose de rabaissant et d'assez lourd à porter, en définitive. Il était bien difficile d'imposer une meilleure image de soi dans ces conditions. C'était un peu comme un préjugé ; mais dans son cas, aucune association militante ne viendrait le défendre quand il aurait porté plainte. Voilà qu'en plus on les groupait ensemble. Une méthode que Caolán ne vit pas, comme son raisonnement le poussait à le faire, comme une véritable ghettoïsation de ces cancres. Au contraire, la nouvelle l'enchanta. Envolée l'éventualité d'avoir affaire à des monsieur-je-sais-tout, des intellos du premier rang et des lèches-bottes. Le risque de se retrouver avec des brutes pleines d'agressivité telles qu'il les décrivait lui paru presque une bonne chose. Il était habitué à traiter avec des gens pas très fins, il s'en sortirait.

-C'est bon, j'ai ce qu'il faut, répondit-il en faisant un petit mouvement de la main pour repousser la proposition d'un café.

La caféine ? Autant boire de l'eau. Compte tenu des quantités qu'une tasse, ou même dix, pouvaient prodiguer, il était parfaitement insensible à son effet, et n'avait pas le goût du breuvage amer outre mesure. Pour se tenir éveillé, il y avait beaucoup plus efficace. Comme l’ecstasy qu'il était en train de produire directement dans son sang à petite dose. Rien de bien méchant et de susceptible de lui faire perdre les pédales. Juste assez pour qu'une douce sensation de lucidité et de bien-être l'envahisse. Le MDMA restait la drogue des grands jours, il n'en consommait que pour de rares occasions. L'adolescent, prenant ses repères sans tarder dans une salle des professeurs qu'il n'avait jamais visitée jusque là, s'assit sereinement sur une chaise. Discuter avec un enseignant, l'exercice était nouveau et ne s'annonçait pas déplaisant. Il n'aurait pas cru en manifester le désir un jour, mais peut-être le fait qu'on s'intéresse à lui ne lui déplaisait-il pas.

-Quelle quantité... ça dépend par où, dit-il, fixant Coy Manh, un air badin au visage et un regard brillant plein de sous-entendus (il n'en avait en vérité aucune idée précise). Les formules, ça sert que dalle. Le mieux que vous pourriez faire, c'est me donner accès aux placards de l'infirmerie. Et aux labos du chat bleu. Je suis sûr qu'il cache des produits intéressants au sous-sol. Ça, ça serait vraiment bien.

Encore une méthode vieille comme le monde. La moitié des requêtes dans le domaine de l'acceptable, l'autre dans le délirant. Il se doutait que sous leurs masques de justiciers, les X-men devaient bien avoir quelque chose à dissimuler dans leurs compartiments souterrains. Caolán ignorait quelle était leur taille, et ne pouvait se baser que sur des rumeurs qui circulaient parmi les étudiants. Certains parmi les plus âgés prétendaient s'être déjà entraînés à ces étages inférieurs, avec une sorte de robot qu'ils nommaient DANGER et qui projetait une sorte de réalité artificielle. Du moins à ce qu'il avait compris. Pas très rassurant.

-Ouais... jamais avant deux ou trois heures du matin. Pour le couvre-feu, c'est difficile. Oh, et ça... c'était juste un genre de... pétard. Flo a dit qu'il fonctionnerait pas de toute façon. Faut bien qu'on s'occupe, non ? Je vais quand même pas me mettre à lire.

Le ton était plutôt ferme, tentant de faire passer un message : ça n'était pas négociable. Il préférait encore ne rien faire, affalé sur son lit, plutôt que de passer ses soirées à bouquiner. Les effets de l'ecstasy commençaient à se faire sentir, presque imperceptibles, totalement anodins pour lui. Il se redressa dans sa chaise, attentif à son environnement. Il connaissait très mal le professeur Coy Manh, finalement. Il était difficile de donner son âge exact, et même pour quelqu'un d'aussi jeune que Caolán, elle ne paraissait pas trop vieille. L'adolescent, profitant de la conversation, ne se gêna pas pour l'examiner. Pour sûr, sa vision n'était pas désagréable. Bien qu'elle fut un peu petite, elle était svelte, ses mains fines, et son visage, véritable pièce maîtresse, était délicat et exotique. Il se demandait pourquoi il ne l'avait pas remarqué avant. Ou plutôt pourquoi cela s'imposait avec tant d'évidence à présent. Sans doute que le MDMA le rendait-il malgré tout un peu plus réceptif. Contemplatif, il se justifia néanmoins.

-Vous vous faites des idées, madame. J'ai rien contre … l'autorité, ou les cours. Enfin. Faut dire que la plupart servent pas trop. Vous savez que la plupart d'entre nous feront rien du genre, parce qu'ils sont mutants ? D'abord, les patrons les accepteront jamais dans un métier normal, et ensuite, y'a tellement d'autres moyens de se faire du fric quand on a un pouvoir. Je ne parle pas de crimes, pas forcement. Mais des trucs qui n'ont rien à voir avec faire des sommes, des produits et des variables. Sinon, ils finiront tous ici, dans la Confrérie ou dans l'armée.

Pour une fois, il énonçait ce qu'il pensait réellement tenir de la vérité. Pour lui, il n'y avait aucun intérêt à réussir par la voie scolaire quand on était un mutant doté de capacités un minimum utiles. Il était curieux de savoir comme ses idées seraient reçues par l'enseignante.

-Moi, au moins, j'ai des projets et de l'imagination. Je ne me contente pas d'études en psycho complètement débiles. J'invente, j'avance. Même quand on essaie de m'en empêcher. Pas toujours très facile ici. Ce que vous comptez nous faire, ça va dans quel sens ?
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeDim 17 Juin - 20:35



- Les gens aiment bien classer... pour se rassurer je suppose. Moi aussi j'étais perturbatrice à l'époque .

Shan sourit de ce souvenir. C'est qu'elle en foutait du bordel à l'époque. Après avoir perdu ses parents et prit possession de mutant trés connue, tuée son frêre devenu dangereux et trop puissant, elle avait atterri à l'institut , comme élève qui avait besoin d'un boulot. Puis par un examen dentaire de routine, on se rendit compte qu'elle n'avait pas vingt ans, mais Charles garda le secret parce que c'était ça ou Karma retourna à la rue avec ses deux petits jumeaux et c'était trop pour Charles qui ne voulait pas être responsable de la déchéance d'une mutante si prometteuse, mais qui pouvait surtout devenir très dangereuse. Et elle lui en avait causé du soucis, entre les départs en trombe pour sauver une collègue, un peu à la Logan en pétard , et les disparitions, les retours, les autres dimensions. Le pauvre n'avait pas eu la vie facile ne serait-ce qu'avec elle, sans compter la période initiale où elle faisait n'importe quoi avec son pouvoir. Quand elle y repensait , ça la faisait sourire, en mémoire du bon vieux temps.

- Tu n'es pas dangereux parce que tu n'as pas encore compris l'ampleur que vous pouvez prendre ton pouvoir avec de l'entrainement et une mise en pratique.


Avait-elle des projets en tête? Si peu. Elle eut un léger sourire peu innocent et regarda par la fenêtre.

- Et si un jour, je te donnais la possibilité de tuer cent crapauds en même temps comme tu as tenté de le faire tout à l'heure? C'est une métaphore hein , va surtout pas croire que mon but sera nocif à qui que ce soit, rajouta-t-elle en prenant conscience du quiproquo qu'il pourrait y avoir avec cette petite tête blonde pleine de pensées tordues qui cherchaient la petite bête.

Posant les mains bien autour de la tasse chaude, elle pensait , analysait, comprenait ou cherchait à comprendre, et aimait bien cette conversation au final. Il était un peu réceptif, c'était déjà bien. Mais elle se figea en tordant un oeil , rien que d'avoir imaginer des trucs salaces et douteux avec le bout de phrase "ça dépend par où"...
Elle avala sa salive et le fixa avec une petite grimace qui a peur de la réponse:

- Comment ça par où? Donne des des exemples?

Là , ça allait s'avérer gores, ou bien elle serait soulagée, mais à choisir entre les deux, elle hésitait vraiment à se mettre les mains sur les oreilles pour ne pas entendre. Non! Elle était la tutrice, elle devait écouté, TOUT ce qu'ils avaient à dire. la confidente! Oui , alors euh... Joker? Non? On a pas le droit... C'est pas juste. Shan resta un moment concentré sur le regard du gamin qui avait pris sa tête de polisson , prête à lui balancer une serviette dans la trogne, et plissa les yeux.

- T'ouvrir les portes de l'infirmerie , ou de la réserve ? *petit rire en souriant , agitant un peu la tête de gauche à droite et se passa une main sur le visage en buvant un peu sa tasse chaude * tu veux les clefs de la réserve de plutonium du Pays aussi? Ce que je peux te proposer, c'est de moi même prendre un échantillon de chaque produit que je trouve partout dans cette institut et même ailleurs et je te les emmène. Mais en échange, tu ne les étudies que sous ma garde, même si je regarde pas ce que tu fais, mais pas avec ton professeur tournesol dans ta chambre. Si tu es capable de les reproduire là bas dans ta chambre, ça voudra juste dire que l'enseignement aura porté ses fruits, même si tu te prendras mon pied au cul si tu troues le plancher de ta piaule avec de l'acide chlorhydrique concentré.


Elle eut un rire à la suite.

- Quoi t'aimes pas lire? Bah nous voila bien , j'avais dans l'intention de te faire copier le dictionnaire illustré de la classe d'anglais à chaque fois que tu ferais une bêtise.

Très sérieuse, elle attendit sa réaction pour voir ce qu'il allait dire, puis but une gorgée de café et loucha presque dedans en balançant direct avec un ton un peu comique.

- Te mettre mon pied au cul est bien plus intéressant et destressant...*moue bizarre* t'façon , moi non plus, j'ai jamais aimer lire...

Pour une professeur de langues qui avait une licence en lettres modernes c'était assez paradoxal, mais pourtant vrai. Elle avait des facilités intellectuelles depuis longtemps, elle le savait depuis tellement longtemps. Elle avait décroché ce diplôme, mais au fond d'elle, elle savait tellement qu'elle pouvait faire plus...C'était le même soucis, elle avait toujours enrayé ça, allez savoir pourquoi. Elle l'observa de temps en temps, le trouvant un tantinet trop fixatif d'un coup , mais cela l'amusa. Quoi , il y avait un problème avec son visage. Ses sourcils se froncèrent , quand il parla d'argent et elle avança pour lui mettre une pichenette sur le front avec un sourire un peu défiant:

- Arrête de penser au fric andouille. Y'a pas que ça dans la vie. Quand aux patrons tout dépend à qui t'adresse. Nous avons plein de patrons d'entreprise qui financent même une partie de l'institut pour certains,et qui n'ont rien contre les mutants. Les humains qui aiment les mutants existent aussi. Tu verras. Chacun s'oriente de manière différente. Si les autres parlaient de toi comme tu le fais, dans un sens ça te blesserait même si tu prônerais probablement le je m'en foutisme. Il faut de tout pour faire un monde, y compris ce que tu n'supporte pas. C'est justement ton caractère, ta créativité et ta volonté d'avancer, qui m'a poussé à te choisir.


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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeDim 24 Juin - 17:19

Affichant un air incrédule, Caolán reçu l’aveu de Karma avec amusement. Qu'une X-men ait pu se trouver un jour à sa place, ça ne lui paraissait pas crédible. Peut-être, pensa-t-il, qu'elle avait une ou deux fois séché le cour de philo, ou qu'elle avait été boire un coup derrière l'école avec une poignée de copines. Suffisant sans doute pour qu'une clique de fils à papa la considèrent comme perturbatrice, mais il ne croyait pas que cela avait pu aller plus loin. Il choisi néanmoins de faire tout comme :

-Et alors, qu'est-ce qui a bien pu arriver ? -s'interrogea-t-il non sans ironie.

L'évocation de son passé semblait lui être agréable. Ce qui avait pu arriver, l'adolescent s'en doutait. On lui avait payé l'université et elle s'était remise dans le rang, jusqu'à intégrer les fanatiques bien-pensants de chez Xavier comme d'autres rejoignaient des missions humanitaires pour l'Afrique ou des associations féministes. Il était persuadé qu'elle n'avait pas de véritable idée de ce dont elle parlait, qu'elle avait tout appris dans le manuel de psychologie éducative pour enfants en difficulté scolaire qu'on avait pas manqué de distribuer à tous les profs de l'Institut, que se rapprocher de l'élève tout en lui montrant une évolution positive était un moyen de gagner sa confiance... Tout un tas de choses qui auraient pu lui rendre le professeur Coy Manh parfaitement insupportable. Pourtant au final, ça lui importait assez peu. Il était suffisamment rare qu'on fasse réellement attention à lui pour qu'il en profite, et même si c'était totalement calculé, ça n'en était pas moins plaisant. Et lucide comme il était, ça ne pouvait pas lui faire de mal, songeait-il. Il suffisait qu'il garde un certain recul et en tête le fait qu'on essayait de le manipuler. Ce que l'enseignante dévoila ensuite le fit brutalement réagir. Il se leva d'un coup.

-Non mais tu vois ! C'est incroyable ce truc. Je crache sur un crapaud, tout de suite je veux le tuer ! En fait, c'est avec les mutants ou avec les jeunes que vous avez un problème madame ? Il se rassit et sourit, joignant les mains pensivement. Bien évidemment, son indignation n'avait été qu'une plaisanterie. C'est pas ce que je voulais dire par dangereux. Je veux dire, ouais, je peux tuer des gens, si je veux. N'importe qui peut faire pareil, pas besoin d'être mutant, il y a des magasins d'armes partout et qui posent pas de question. Si j'avais voulu, il aurait fondu sur place, le crapaud. Mais je l'ai pas fais, vous avez vu ? C'est pour ça que je dis, je suis pas un dangereux... Je pense que je pourrais en tuer cent ou plus quand même, si je le voulais, conclut-il d'un ton suffisant. Je parle des crapauds, pas des gens. Enfin.

Il avait préféré transformer en humour le coup à son orgueil que la X-Men avait, sans s'en rendre compte, porté, en prétendant que sa volonté avait été d'en finir avec le batracien. A ce moment précis, il ne savait pourquoi, l'idée qu'elle le prenne pour un mutant faible l'indisposait fortement, alors qu'il n'en avait à l'habitude rien à faire. Même s'il avait bien compris l'idée qu'elle avait souhaité développer, il n'avait pas pu s'empêcher d'en rajouter. Passant à autre chose, Caolán revint à la question de son pouvoir. A voir la tête qu'elle tirait, Coy Manh avait apparemment prévu la réponse.

-Je voudrais pas vous dégoûter madame... Parce c'est vrai qu'il y a des gens qui n'aiment pas le sang, alors si vous aussi vous êtes dans ce cas là. Et je dois pouvoir produire plus dans mon sang que n'importe où ailleurs... Il marqua une pause. Bien plus que dans mon sperme, par exemple, osa-t-il finalement en lui tirant sa langue bleutée.

Il était curieux de voir comment elle se comporterait face à une telle provocation, qui n'avait au demeurant rien de bien méchant. C'était d'autant plus provocateur qu'en plus d'avoir choisi le biais le plus grivois, ce n'était jamais ainsi qu'il procédait : douloureux.

Ceci fait, il accepta la proposition du professeur de bon cœur. Il ne s'était pas douté pas jusqu'ici que cet entretient puisse lui être à ce point utile. Il passait une grande partie de son temps libre à chercher des substances à reproduire. Et pour sûr, un peu d'aide n'était vraiment pas de trop. Surtout qu'elle devait avoir accès aux zones les plus secrètes du bâtiment. A défaut de bien vouloir lui ouvrir, elle ramènerait certainement des choses intéressantes de temps en temps. Même si elle filtrait les produits les plus dangereux, il n'y avait qu'à voir la composition de la plupart des bombes pour se rendre compte qu'on pouvait obtenir n’importe-quoi des substances les plus inoffensives. Enthousiaste, l'adolescent s'empressa d'acquiescer.

-OK, ça me va super. Je ne vais pas vous empêcher de me regarder si vous en avez envie madame. Mais il n'y aura pas grand-chose à voir. Il suffit que j'avale ; en fait, le mieux, c'est même que je me, euh, -il hésita ici à utiliser un mot relatif au monde de la drogue, puis se reprit- l'injecte. C'est plus rapide, mais sinon ça ne fait pas de différence. Le problème avec les acides, c'est qu'ils ont tendance à dégager des vapeurs du genre mortelles quand ils font des trous dans des trucs, vous voyez ? Moi ça me pique les yeux, je n'aime pas trop ça. Ou alors, loin.

Caolán se détendit encore un peu plus quand elle rit de sa propre manière de corriger les étudiants. Il était bien obligé d'avouer que Coy Manh était un peu spéciale, et que sa manière d'être lui plaisait plutôt. Il n'avait en fait encore jamais entendu parler un professeur avec autant de légèreté. Ni dire qu'il détestait lire. Peut-être, nuança-t-il tout de même, parce qu'il n'avait jamais vraiment écouté un professeur parler. Elle n'avait peut-être pas si éloignée que ça de la catégorie des perturbateurs.

-Ouais, des patrons d'entreprise mutants. Celui avec des ailes, Worthwashington ? Enfin, ouais, votre truc à l'air sympa au final. Tant que vous ne mettez pas vos menaces à exécution... Et puis j'ai déjà signé, de toute façon. Ça va, niveau caractère, vous avez fait un choix pas mal, déclara fièrement l'adolescent, porté par le compliment. Mais vous comptez nous faire quoi, exactement, en fait ? Cours de karaté ?
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeMar 26 Juin - 16:45


Shan l'observa , réalisant qu'il était à mille lieux de la réalité.

- J'ai quitté le Vietnam sous la domination communiste. Pendant la traversée... nous avons été attaqué par des pirates. Ils ont tué mes parents. Je suis arrivé en Amérique avec mon frêre et ma soeur à charge ( bien il évitait l'épisode du viol). Plusieurs incidents ont eu lieu , comme l’enlèvement de mes frères... par mon oncle et mon frère ainé, qui faisait partie de la pègre... Pour les libérer, j'ai fait des choses plutôt violentes... Des mutants m'ont aidé, puis on m'a présenté au professeur Xavier en état psychologique violent et instable...Il m'a offert un travail... et le reste. A ton âge je ne savais pas lire, ni écrire... j'avais un caractère de meurtrière... je venais de tuer mon frère ainé...Tran... Le début d'une longue vie pleine d'embuches et de sang... Tu es toujours persuadé que je suis une de ses petites pompom girl qui se font moussées en disant qu'elles ont été des bad girls...?

Elle baissait les yeux, et continua pour résumer rapidement...

- j'ai quitté plusieurs l'institut pour des règlements de comptes peu catholiques , mais qui pour moi étaient ... vitaux... pour des missions d'infiltrations... Pour être mercenaire dans le seul but de sauver à nouveau mon frêre et ma soeur. J'ai perdu des collègues, j'ai tué d'autres mutants...j'ai été possédé peut être cinq six fois par des cinglés...Pour finir par retrouver Seong et Nga dans un laboratoire , branché à des saloperies... Ils sont morts y'a deux mois, ici. Ils étaient élèves...

Shan avait changé de visage. Son regard aussi avait changé. Celui d'une femme meutri par le temps, plus froid, celui d'un soldat, on en oubliait vite la professeur humaine et trop souriante. Elle avait un coté bien plus masculin au delà de cette humanité débordante. Elle avala sa salive et baissa les yeux sur sa main.

- C'est trés bien. j'veux dire... ta conscience de la mort. Je ne veux pas des élèves capables de tuer. Ca ne m'intéresse pas. Quand je dis capables, c'est ceux qui le feraient si on en donne l'ordre. J'veux des élèves qui savent penser d'eux même dire non et s'y opposé, même j'ordonne de le faire. Une lucidité et une capacité d'adaptation et de réflexion personnelle individuelle. Je ne recherche pas du tout d'élèves modèles.

Elle se figea quand il parla de sperme. Maman! Alerte ! Sortie ! Sujet sexuel activé ! Mur anti frustration descendu ! Zone étanche! Karma eut un temps de beug et un petit rire ensuite qui lui permit d'aborder le sujet avec un peu plus de ... sérieux , bien que la vision d'un élève qui se branle pendant une mission pour obtenir une substance nécessaire à la réussite du bazar la choqué à vie. Ce soir, elle n'allait pas dormir . Elle se racla la gorge, fronça les sourcils et inhiba le coté volontairement provocateur de ce petit blond.

- Donc, si c'est produit dans ton sang et si tu veux une grande quantité rapidement ,tu es obligé de te saigner?

Elle l'écouta attentivement et fut rassurée de voir que sa proposition l'interessait. Bon ! On allait peut être en faire quelque chose de cette tête de mule un peu provocatrice et pleine de sarcasmes aux premiers abords! C'est bien . Parfait. L'idée de se l'injecter ne passa pas dans l'oreille d'une sourde, mais pas pour l'acte en lui même qui aurait pu porter sur le monde des toxico, monde qu'elle connaissait aussi très bien , mais surtout sur l'idée que l’excès de ce genre de choses ne lui provoquent des soucis physiques, comme des escars sanguins ou des débuts de gangrènes à force de se piquer. En l’occurrence, il ne semblait pas en souffrir pour le moment mais bon...

- Fais quand même attention à ne pas le faire trop souvent... je ne veux pas me retrouver avec un élève à qui je tiens qui n'a plus que les moignons comme bras , sourit-elle en blaguant un peu , même si au fond c'était vrai.

Son sourire devint plus malicieux à la dernière question . Elle se passa la langue sur la lèvre inférieure, et inspira en touchant la table du doigt , un air espiègle et cachotier sur le visage.

- Tu verras en temps et en heure. Sois pas si catégorique. Le karaté c'est pour les niais qui se prennent pour Chuck Norris, rit-elle un peu en regardant un autre mutant passé derrière, les mains pleines d'une substance dont elle ne voulait même pas savoir la provenance.
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeJeu 28 Juin - 1:45

Il fallait l'avouer, l'histoire du professeur Coy Manh, si elle était vraie, était un peu plus singulière que ce qu'avait imaginé Caolán. En réalité, elle était tellement abominable qu'il peinait à y croire. Il trouvait étrange que la X-Men lui mente, mais il trouvait encore plus invraisemblable qu'elle soit là, devant lui, à lui parler d'une façon à peu près civilisée. Même du point de vue assez cynique de l'adolescent, retrouver un comportement normal après une telle jeunesse paraissait un exploit de résilience qu'il n'était peut-être pas lui-même capable d'accomplir. C'était dire. Le changement d'attitude de l'enseignante était plus que déroutant. Il ferma un œil, légèrement dégoûté.

-Ouais, enfin non. Enfin, c'est un peu flippant.

Pas si sympathique que ça, en définitive, son passé, songea-t-il. Il ne comprenait plus comment elle était parvenue à sourire en l'évoquant une minute plus tôt. Entre l'exil, la piraterie, le mercenariat, le fratricide, il peinait à distinguer le moindre élément un tant soit peu joyeux auquel elle pouvait se rattacher pour ça. Et si on y ajoutait un deuil récent... Non, cette biographie devait être inventée. Si elle ne l'était pas de but en blanc, les éléments dramatiques avaient au moins été volontairement accentués. Joli coup, pensa-t-il, il avait failli marcher. Il allait sérieusement falloir se méfier de cette Coy Manh. Mais le plus terrible, c'est que sachant qu'il avait sans doute affaire à un récit plus ou moins agrémenté, il n'arrivait pas à se persuader complètement de sa fausseté. Alors que sa raison le poussait à y être indifférent, une autre partie de son esprit adhérait totalement au conte, et allait même jusqu'à compatir aux malheurs de la X-men. Heureusement pour la conversation, c'était la seconde fraction qui était aux commandes... et l'ecstasy n'y était pas étranger.

-J'ai compris, c'est bon... Désolé. Je venais à peine d'arriver.

Parallèlement, Caolán fut intérieurement comblé par la réaction de Coy Manh face à sa provocation. Il sentait le malaise qu'elle avait crée, le temps qu'il lui avait fallu pour gérer l'affront, ce qui lui laissait croire qu'elle n'était peut-être pas très à l'aise avec ce genre de sujet. Bien qu'il soit plutôt difficile de recaser ce thème dans une discussion avec un professeur, il ne put s'empêcher de noter scrupuleusement le point faible. Après tout, c'était bien de sa faute, pensa l'adolescent, elle n'avait qu'à poser des questions plus sensées. A quoi s'attendait-elle ?

-Non, ça serait stupide et dangereux. Je suis un garçon, vous savez. Et à part ce dont on a parlé, ça me donne des avantages, genre directionnels. Mais c'est pas le moyen le plus pratique encore, même si pour les grosses quantités c'est le plus efficace. Ma salive peut avoir des propriétés très variées. Sinon, la sueur, c'est bien aussi. Pour les substances concentrées. C'est moins douloureux. Voilà, vous avez le mode d'emploi complet.

Avec toute la bonne volonté du monde, Caolán ne pouvait pas faire mieux. Il était d'ailleurs assez étrange qu'il en investisse autant. Il fallait croire que la carotte fonctionnait bien mieux que le bâton quand il s'agissait de le rendre coopérateur.

-Vous déconnez, se vexa-t-il, c'est pour les gens qui savent pas se piquer. Tant que t'utilise pas de seringues de 50mL et que tu sais reconnaître une veine, y'a pas de risque. Même pas de marque.

Il tendit son avant-bras. Il ne s'était pas injecté quoi que ce soit depuis plusieurs mois, mais ça, elle n'avait pas besoin de le savoir. Il était plutôt rare qu'il consomme un produit par ce biais, en fait, à moins d'en avoir besoin en urgence, et l'absence de matériel à sa disposition lorsqu'il était à l'Institut rendait pratiquement impossible toute inoculation. Toujours était-il que la zone à l'intérieur du coude, espace privilégiée des drogués, était intacte. La seule chose qu'un observateur attentif pouvait remarquer était que ses vaisseaux sanguins paraissaient plus foncés que la moyenne. Cela ressortait d'autant plus que sa peau restait presque translucide.

Réalisant par la suite tout le sens de la phrase que Coy Manh venait de prononcer, il se tut. S'il y avait une chose à laquelle il n'était pas habitué, c'était bien qu'on manifeste son attachement à lui. Il ne perdit pas une seconde du sourire de son sourire, et suivit consciencieusement le mouvement de sa langue sur ses lèvres, mais ne quitta pas son visage des yeux lorsqu'elle fit un mouvement du doigt. Seule la bonne dose d'ecstasy qui coulait dans ses veines l'empêcha d'être totalement déstabilisé. Il avait conscience qu'elle jouait un jeu, mais il ne savait plus vraiment lequel. Celle de l'enseignante compréhensive, ou faisait-elle appel à des ficelles proches de la sensualité ; Caolán ne s'y retrouvait plus. Il était en train de perdre la partie, et cela l'effrayait. Un frisson lui parcouru l'échine, et il ne pouvait pas être dû au froid. La dernière chose dont il avait envie était de se retrouver à nouveau sans occupation, et il n'avait aucun désir particulier de mettre fin à cet entretient si agréable. Pourtant, il était certain que s'il continuait ainsi, il allait finir par dire, ou par faire, une bêtise.

-Bon. Je devrais peut-être retourner aux dortoirs, pas vrai ? Flo et les autres doivent encore avoir besoin d'aide.
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MessageSujet: Re: Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné)   Ah tu veux sécher mes cours? Tu vas voir ton fessier? ( pv Caolan )(abandonné) Icon_minitimeSam 30 Juin - 17:50

Sujet Abandonné sur décision de Caolan
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