Chasseur de tête. [Pv Hiko Komori]

Si quelqu’un demande à Artyom s’il aime son métier, il répondra que oui, du moins en général.  Comme dans n’importe quel métier normal, il y a de bons et de mauvais côtés et malheureusement, le soir du 7 Mars, le russe allait expérimenter l’un de ces mauvais côtés. En tant que mercenaire, avoir une conscience n’est pas spécialement une bonne chose et bien entendu, Artyom n’en a aucune. Il n’avait rien contre le fait de tuer, il n’avait aucun remord, aucun problème pour se regarder dans le miroir… cela aurait été un comble d’ailleurs vu le nombre de personnes qui étaient mortes de sa main ou de ses actions. Il y a juste des choses qu’il n’aime pas vraiment faire et l’une d’elle était de tuer une femme et justement, le contrat qu’il avait pris impliquait l’assassinat d’une jeune femme.
Hiko Komori, japonaise, 22 ans, étudiante au MIT au département génie informatique… en gros une geek qui avait fais une grosse connerie, connerie qui allait lui coûter la vie. Il y a de ça plusieurs semaines, l’employeur actuel du russe avait été piraté et des infos hautement compromettantes avaient été volées. Après avoir fait appel à un hacker, il put remonter jusqu’à l’étudiante et c’est à ce moment qu’Artyom rentre en jeu. Son patron voulait qu’il récupère les données volées et faire disparaitre tout le reste… y comprit la jeune fille. Enfin… même si cela ne lui plaisait pas, on le paierait 250.000 dollars et le russe ne cracherait surement pas sur un quart de million de dollars. Il fit donc contre mauvaise fortune bon cœur… ou plutôt bon portefeuille.
Ainsi donc, début Mars, Artyom quitta son appartement de New York pour aller dans le Massachusetts, direction le MIT afin de surveiller la cible. Le mercenaire avait suivit la jeune fille, apprit son traintrain quotidien dans le seul but de trouver le bon moment pour agir. Après plusieurs jours à l’espionner, le russe choisit 7 Mars pour agir et c’à 3h du matin… elle serait endormie et elle ne sentira rien. C’était la seule chose qu’il pouvait faire pour elle.  

Pendant qu’il surveillait Hiko, Artyom habitait un appart miteux qu’il avait loué en arrivant et qui se trouvait en face de celui de l’étudiante. Après avoir mis son masque et pris ses armes, il sortit de son appartement et traversa la rue pour rentrer dans l’immeuble qui abritait la demeure de la jeune femme. Durant tout le trajet, le russe avait fais extrêmement attention pour que personne ne le voit, utilisant parfois son pouvoir lorsque c’était nécessaire. Quelques minutes plus tard, Artyom rentra dans l’appartement de l’étudiante japonaise, il avait repéré les pièces par avance et s’avait où était la chambre. Il traversa la porte en se dématérialisant puis il s’approcha du lit. Elle dormait paisiblement…
Le russe soupira un instant et sortit sa dague pliable qui se déplia dans un cliquetis sonore.

« - Désolé poupée. »

Le mercenaire abattit son bras sur la jeune fille.

La journée avait était longue. Très longue.

D'ordinaire, celles ci étaient assez linéaires pour Hiko. Elle levait le nez de son ordinateur  a 8 heures, prenait le bus jusqu'au MIT, dormait la bas durant les cours et rentrait chez elle a 19 heures. La, elle se plongeait a nouveau dans son code jusqu’à 8 heures, ou elle partait dormir et ainsi de suite. Un emploi du temps qui convenait parfaitement a la jeune femme. Mais il avait fallut qu'aujourd'hui, un conférencier venu du japon vienne visiter l'établissement. Étant la seule étudiante japonaise disponible sur le moment, elle eut la lourde tache de servir d’interprète, tache qu'elle accomplie avec fort peu de bonne volonté. Et quand elle rentrât chez elle a 21 heures, sans avoir eu ses heures de sommeil habituelles, autant dire que ses cernes était plus grandes qu'a l'ordinaire.

Elle se posa lourdement devant son ordinateur et continua ce qu'elle avait interrompu le matin même, a savoir un logiciel de décompilation qui devrait lui permettre, si bien codé, d'accéder enfin au code direct de la plupart des jeux disponibles sur le marché. Elle se contenterait ensuite de mettre ça sur le réseau et laisserait la communauté de speedrunner s'amuser avec. Ça l'avait toujours faite marrer de les voir s'acharner sur Super Mario Bros. Et pour elle, ça lui faisait un passe temps agréable, cet exercice étant plus délicat qu'elle ne s'y serait attendu. Par exemple, elle arrivait parfaitement a accéder aux données hexadécimale des jeux, mais quand a les interpréter pour en faire un code lisible... Ça ne marchait que sur 5% des jeux, et encore, qu'a moitié. Alors qu'elle compilait pour le énième fois son code et qu'elle essayait le logiciel avec une galette de Resident Evil 4, un soudain vertige la prit. "Wow. Deux possibilités : Les extraterrestres essayent de prendre le contrôle de mon corps, ou bien c'est la NASA. Ou alors je suis juste crevée et je ferais mieux d'aller me coucher..." Elle jeta un coup d’œil a la porte qui menait a sa chambre. Elle se demanda un instant avec amusement a quand remontait la dernière fois qu'elle y avait dormit. Puis elle leva ses fesses posées sur ses genoux, a même le sol, s'étira, éteint l'ordinateur blanc qui cessa lentement de ronronner. Elle traina ses guêtres jusque dans sa chambre, et se laissa tomber comme une masse sur le matelas. Ses yeux se fermèrent, et elle se mit a faire a de doux rêves.

Ça, c'est ce qui se serait passer dans le meilleurs des mondes.

La raison pour laquelle Hiko n'avait que rarement dormi dans son lit lui sauta littéralement aux oreilles : son casque. Elle était obligée de le porter en permanence, et ce même pour dormir, sous peine de faire pleuvoir des pots de géranium ou, dans les cas les plus extrêmes, des météorites. Elle baissa la mélodie au maximum, la réduisant a un simple murmure parfaitement agaçant. Se retourna. Se reretourna. Se rereretourna. "Tiens, si je me retournais une dernière fois ?" Elle mit sa pensée a exécution et se retourna une quatrième fois. Elle retira la couverture. La remit. Mit un pied dessus, un pied dessous. Posa son oreiller sur sa tête, sous sa tête, a coté, le jeta a coté du lit, se rendit compte que maintenant elle ne pouvait plus le récupérer, laissa pendre mollement son bras par dessus le lit. Elle se posa sur le dos et regarda le plafond. "Ok. Comment on fait pour dormir, deja ? Je suppose que je suis rendue a compter les moutons... Ou alors a réciter mon alphabet en binaire..." Elle ferma les yeux et se mit a réciter dans sa tête. "01000001... 00100000... 01000010... 00100000... 01000011... 00100000... 01000100... 00100000... 01000101... 00100000... 01000110... 00100000... 01000111... 00100000... 01001000... 00100000... 01001001... 00100000... 01001010... 00100000... 01001011... 00100000... 01001100... 00100000... 01001101... *schwing* 00100000... 01001110... 00100000... 01001111... Attends, schwing ? Un deux, mon dieu, ce doit être un cauchemard !"

- Désolé poupée.

L’instinct de survie d'Hiko la poussa a rouler de toutes ses forces sur le coté, tandis qu'un bras s'abattait violemment et faisait un beau trou dans son matelas. Emportée par son élan, elle percuta sa table de chevet, poussa un "くそ! (1)" avec son plus bel accent japonais et se retrouva face contre terre, l'épaule toute engourdie de son choc avec la table. Elle se releva, tâtonna la table et écrasa l'interrupteur de sa lampe. En face d'elle se tenait quelqu'un. Chose très rare chez Hiko, une expression de surprise très légère s'afficha sur son visage, très vite remplacée par son habituel sourire narquois

- Plait il ? demanda t elle sur un ton d’écœurante politesse

La personne se redressa, une épée a la main. Il semblait plus grand qu'elle. Un étrange masque qui lui donnait vaguement un faciès de crâne recouvrait son visage. Il était tout de noir vêtu, hormis la lame, qui semblait rétractable, luisante dans sa main, a la lueur de la lampe. Elle leva les mains, montrant ainsi qu'elle n'avait pas d'armes. Elle n'oublia pas toutefois de faire sauter son casque de ses oreilles, au cas ou.

-Y as rien ici, vous savez. Sauf si vous êtes intéressé par le matos informatique ou les culottes de japonaise.

Son sourire s'étira un peu plus.

-Moi qui croyait en avoir vu des vertes et des pas mures, le coup du voleur qui me tranche la gorge dans la nuit, c'est assez impromptu pour le coup. Sympa votre masque, au fait.

Parler n'était peut être pas la meilleure des solutions. Mais la meilleure méthode qu'Hiko connaissait pour braver la peur était de lui faire un grand sourire et de lui serrer la paluche.

Spoiler:

Qu’il y a-t-il de plus frustrant que de faire une chose que l’on n’aime pas vraiment ? Et bien c’est le fait que cette chose se complique. C’était d’ailleurs le cas en ce qui concernait la mission du russe puisque sa mission qui consistait à éliminer une étudiante aux yeux bridés se compliqua légèrement. Par un sérieux manque de chance, la jeune femme se réveilla pile poil au moment où le mercenaire allait planter sa dague dans la chaire de sa cible. Lorsque Hiko roula sur le côté et que la dague d’Artyom transperça sans merci un matelas qui n’avait rien demandé, le russe ne put s’empêcher de lâcher un léger soupir. Il savait qu’à partir de là, les choses allaient se compliquer… et il n’aimait pas du tout qu’elles se compliquent. Surtout lorsque la chose en question vaut 250.000 dollars. Après avoir hurlé dans sa tête son exaspération dans sa langue natale, il porta ses yeux sur la japonaise et eut un certain plaisir à la voir percuter sa table de chevet et lâcher un petit cri de douleur. Sentant que c’était quand même malsain et pervers, il reprit ses esprits pour se concentrer sur sa tâche.
Dès que sa cible se releva, Artyom posa ses yeux sur elle et la regarda plus attentivement. Elle avait de gros cernes sous les yeux, un signe plutôt commun aux étudiants mais le russe avait appris que la jeune femme dormait parfaitement bien en cours et veillait la nuit. Aujourd’hui avait été une journée particulièrement pénible pour elle puisqu’elle ne put dormir en cours, la fatigue la prenant, le mercenaire avait cru qu’elle dormirait comme un bébé cette nuit mais on dirait qu’il s’était trompé… tant pis pour elle. A part ses cernes, c’est la présence quasi constante de son casque de musique sur ses oreilles, le mercenaire ne l’avait jamais vu l’enlever… elle devait être une accro à la musique ou une insociable. Elle aurait pu avoir une mort paisible mais maintenant qu’elle était réveillée, les choses allaient être nettement plus douloureuses. Resserrant sa prise sur sa dague, Artyom mit un pied sur le lit et allait se lancer sur l’asiatique mais il s’arrêta en la voyant remonter à la surface en levant les mains en l’air… elle levait les mains ? Le mercenaire était surpris… très surpris… généralement lorsqu’un civil voit une personne qui tente de la tuer, il ne lève pas les mains aux ciels mais il a une réaction primaire qui, dans la plupart des cas, est celle de s’immobiliser de terreur. Il arrive que certains se jettent sur leur adversaire ou prennent leurs jambes à leur cou mais le russe n’en avait jamais vu hein qui faisait ça. Seuls les combattants faisant ce signe et c’était uniquement pour montrer leur soumission, dire qu’ils se rendaient face à un ennemi mais chez une étudiante, ce comportement était bizarre. Peut-être qu’elle passait trop de temps à jouer à Medal of Duty… aaaaah les jeunes pensa Artyom. Enfin même si ce geste semblait étrange au mercenaire, il le prie comme sa signification première : la jeune femme se rendait… acte inutile puisque de toute manière, son patron la voulait la morte. Et si ce n’était pas assez, l’étudiante prit la parole.

« - Y as rien ici, vous savez. Sauf si vous êtes intéressé par le matos informatique ou les culottes de japonaise. »

Affichant un léger sourire dissimulé par son masque, le mercenaire se détendit et enleva son pied du lit avant de croiser les bras. Des culottes de japonaise ? Artyom fronça légèrement les sourcils amusés. On le prenait pour un voleur, un meurtrier, un monstre mais c’était sûrement la première fois que quelqu’un le traitait de pervers. Il allait répliquer mais l’étudiante fut plus rapide.

« - Moi qui croyait en avoir vu des vertes et des pas mures, le coup du voleur qui me tranche la gorge dans la nuit, c'est assez impromptu pour le coup. Sympa votre masque, au fait. »

Artyom baissa légèrement la tête et un léger rire s’échappa de ses lèvres. Il leva ensuite la main vers la jeune fille et lui fit signe d’attendre. Lorsqu’il arrêta de rire, il soupira longuement avant d’agiter la tête de droite à gauche.

« - Aaaah… désolé poupée… c’est juste que je trouve ta réaction plutôt comique… c’est la première fois que je vois une de mes cibles me parler normalement. »

Le mercenaire s’accouda au mur et continua :

« - Généralement, j’ai plus l’habitude des gens qui hurlent et s’enfuient en courant tu vois ? Remarque, moi aussi je préfère discuter c’est plus conviviale… Oh oui, je ne suis pas un voleur en faites, je suis un mercenaire. Et on m’a engagé pour te tuer… pas de bol chérie mais ce soir tu vas mourir. »

Artyom se redressa puis il se craqua le cou.

« - Merci pour ton compliment pour mon masque. »

L'agresseur ria. "Ben tiens, j’aurai pensé que la mort aurait était un peu plus difficile niveau humour." se fit elle remarquer alors que l'homme qui continuait a rire doucement lui faisait signe d'attendre. L'esprit de contradiction d'Hiko la poussa a faire un pas en arrière. Juste parce que. Lorsque l'homme cessa son hilarité, il hocha la tête et déclara :

« - Aaaah… désolé poupée… c’est juste que je trouve ta réaction plutôt comique… c’est la première fois que je vois une de mes cibles me parler normalement. »

Le sourire narquois d'Hiko s'étira encore un peu plus. Elle baissa ses mains toujours en l'air, et concentra son pouvoir sur lui. Juste au cas ou. L'homme masqué s'accouda au mur et continua :

« - Généralement, j’ai plus l’habitude des gens qui hurlent et s’enfuient en courant tu vois ? Remarque, moi aussi je préfère discuter c’est plus conviviale… Oh oui, je ne suis pas un voleur en faites, je suis un mercenaire. Et on m’a engagé pour te tuer… pas de bol chérie mais ce soir tu vas mourir. »

"Oh, j’étaiq persuadée qu'on allait jouer au Rami, tout les deux." pensa t elle suffisamment fort pour rendre sourd un télépathe, tandis qu'un autre morceau de son esprit cherchait a comprendre pourquoi un mercenaire voulait son scalp. "J'ai pas traversé sans regarder, j'ai pas de voitures donc j'ai pas pu ne pas payer mes PVs... J'ai pas regarder de travers de types louches non plus. Peut être que c'est le type du cyber-café avec Kobaya... Ah, ouais, je vois."

Les raisons de sa mort commençait a lui paraitre un peu plus claires maintenant. Après avoir croisé sa comparse japonaise dans les rues de New York, elle s'était sentie obliger de faire des recherches sur elle. Hiko avait donc ratissé tout les serveurs d'entreprises pharmaceutique, de gouvernements ou autres structures susceptibles de retenir des informations sur la mutante cornue. Évidemment, elle c'était un peu relâchée dans le processus et avait laisser la tache a un bot, qui était censée couvrir ses traces en cas de détection. L'un d'entre eux avait foirer son boulot, apparemment...

Un crac la ramena au mercenaire, tandis que la sueur résultant de l'activation de son pouvoir coulait dans son dos.

« - Merci pour ton compliment pour mon masque. »

"Vite, trouve un truc !" demanda le subconscient d'Hiko au reste du cerveau. Celui ci lança alors ce qui lui semblait le plus normal dans cette situation :

-Vous voulez boire un truc ? Vous devez crever de chaud sous ce masque, aussi classe soit il.

Elle eut un petit rire

-Nan, je déconne. Quoique, si vous en voulez, je dis pas non. Vous savez, j'avais pas prévu de mourir ce soir.

Elle fit en signe de tête en direction de l'ordinateur

-J'ai pleins de trucs a finir, vous voyez. Et ça m’ennuierait franchement que vous cherchiez a me tuer, monsieur le mercenaire. Eh, qui sait ? Je parie mon casque que je vaut plus d'argent que tous ce qu'on vous a payer ou on vous payera pour ma vie.

"Tiens, d'ailleurs, ce serait rigolo de savoir combien je vaut."se demanda t elle rapidement "De quoi flatter mon ego un peu plus, je suis sure de valoir une fortune. Trois cannettes de Dr. Pepper, au minimum !"

Elle étira un peu plus son sourire et fixa le mercenaire dans les yeux.

-Allez, et si on cherchait un petit moyen de retarder ma mort autour d'une bonne tasse de café ? Le mien est délicieux ! Et je suis sure que vous aimez avoir pleins de joujoux technologique pour tout savoir sur la vie des gens, et ça tombe bien moi j'adore en faire de l'or.

"Ca ne marchera jamais" songea t elle " Si cet homme m'as espionné, il doit savoir que mon café est ignoble."

Et oui… c’était réellement une journée de merde. Au départ, c’était un boulot embêtant, ensuite, c’est devenu un boulot qui se compliquait et enfin, Artyom devait avouer qu’il aimait bien cette étudiante. Cynique, sens de l’humour particulier et une légère tendance à trop parler… c’était mignon. Oui… Artyom commençait à bien aimer la jeune femme… Malheureusement, ce n’est pas ça qui allait l’empêcher de la tuer… Le russe n’aimait plus du tout ce job... tant pis, il avait commencé, il allait terminer. Lorsqu’il avait fini de parler, il avait fait le vide dans sa tête, oubliez qu’il trouvait l’étudiante sympathique. Il allait se jeter de l’autre côté du lit pour planter sa dague dans la gorge de la jeune femme mais cette dernière prit encore l’initiative en parlant. Bizarrement, Artyom ne se sentait pas de la tuer, vraiment pas alors il la laissait parler. Peut-être qu’elle lui donnerait une bonne raison pour ne pas la tuer et franchement, il l’espérait…
La japonaise continua sur le même ton, elle parlait normalement, se moquait même un peu. Soit elle était idiote soit c’était sa manière à elle de rationaliser ce qu’il se passait pour ne pas céder à la panique. Artyom lui penchait pour la seconde option. Elle lui proposa d’abord quelque chose à boire, prétextant qu’il fasse chaud sous son casque ce qui était faux puisque ce dernier était fait de matériaux prévenant l’échange thermique et comme il était parsemé de trou pour l’aération, il ne suait que très peu. L’étudiante enchaina ensuite comme quoi elle n’avait pas prévu de mourir ce soir et qu’elle avait de nombreuses choses à faire et à finir… De toute manière, qui prévoit de mourir ? Personne… enfin excepté ceux qui se suicide. Finalement, les choses devinrent plus intéressantes lorsqu’elle aborda l’un des points sensibles d’Artyom, c’est-à-dire l’argent. Elle pariait valoir plus de 250.000 dollars ? C’était assez présomptueux comme remarque et cette dernière lui arracha même un léger rire qu’il réprimanda rapidement. Oui… le mercenaire commençait à adorer cette gamine. Elle essayait de l’acheter et dans le métier, bien heureusement pour elle, il n’était pas connu pour avoir une conscience professionnelle et il acceptait les surenchères des concurrents.

*Vas-y petite, les enchères commencent…* se dit-il, le visage traversé par un grand sourire.
« - Allez, et si on cherchait un petit moyen de retarder ma mort autour d'une bonne tasse de café ? Le mien est délicieux ! Et je suis sure que vous aimez avoir pleins de joujoux technologique pour tout savoir sur la vie des gens, et ça tombe bien moi j'adore en faire de l'or. »

De nouveaux jouets ? Digiding ! Vous avez remporté le gros lot. Voilà une proposition qui méritait d’être approfondi. Artyom était certes un mutant qui utilisait largement ses pouvoirs mais être un passe muraille ne lui suffisait pas et ce n’était pas un pouvoir qui lui permettrait d’achever tous ses ennemis. Avoir la technologie en supplément était un moyen qu’il avait trouvé pour combler ses défauts. Son masque, par exemple, était sûrement l’une des choses les plus aboutis, technologiquement parlant, qu’il possédait. C’était une relique de son passé, alors qu’il était encore capitaine dans le GRU, un bijou créé par les scientifiques russes basé sur des plans dérobés un peu partout dans le monde… pourquoi perde son temps à développer alors que voler une technologie permet un gain de temps et d’argent certain ? Bien entendu, ayant été déclaré mort et réduit en poussière par l’explosion d’un des petits fils du Папа всех бомб, le Papa de toutes les bombes, le masque d’Artyom avait également été déclaré perdue… mais étant donné que ce dernier est survécu, il a décidé de garder ses jouets et de commencer une nouvelle vie… Nouvelle vie qui venait de lui faire rencontrer une charmante personne.
Pourtant, même si la jeune femme venait de toucher deux cordes sensibles, il n’allait pas s’asseoir comme ça pour prendre le café (surtout qu’il n’aime pas du tout ce breuvage). Ses propositions n’étaient même pas du concrets alors que les 250.000 dollars eux l’étaient totalement. Lâchant un rire, Artyom dit :

« - Je ne crois pas que ton casque vaut 250.000 dollars ma fille… désolé mais pour l’instant tu ne me donnes pas envie de laisser passer une tel quantité d’argent… Allez… Laisses-toi faire et ça sera sans douleur. Спокойной ночи кукла¹. »

L’ancien militaire se jeta sur la jeune femme, sa main gauche en avant pour la saisir à la gorge, tandis que sa main droite qui tenait sa dague était placée suffisamment en arrière pour ne pas apparaitre dans le champ de vision de l’étudiante.

1. (Phonétique) Spokoynoy nochi kukla (Traduction) Bonne nuit poupée

Ca ne marcha pas. "Tant pis, j'aurais essayé !" pensa Hiko alors que le mercenaire lachait cyniquement :

« - Je ne crois pas que ton casque vaut 250.000 dollars ma fille… désolé mais pour l’instant tu ne me donnes pas envie de laisser passer une tel quantité d’argent… Allez… Laisses-toi faire et ça sera sans douleur. Спокойной ночи кукла. »

"C'était du russe ou du polonais, ça ?" Ce demandait t elle alors que l'homme se jetait sur elle, avec visiblement l'espoir de lui attraper la gorge. "Pas de pot pour toi, la dame Chance est ma bitch" pensa t elle narquoisement alors qu'elle sentait son pouvoir entrer en activité. Elle se laissa faire a ses intuitions : elle sauta juste d'un pas en arrière, et l'homme dut en faire un nouveau pour l'atteindre. Pas qui se fit sur la couverture qu'avait entrainer Hiko dans sa chute fort (peu) gracieuse du lit. Le bout de tissu eut la bonne idée de faire glisser le mercenaire qui bascula en arrière et s'étala sur le matelas troué, faisant craquer trois lattes au passage. Avant qu'il n'ait pu comprendre ce qu'il venait de se passer, Hiko déclara d'une grande voix narquoise :

-Très bien, discutons de ça sur un lit, même si je ne fais jamais ça le premier soir ! Alors, je suppose deja ce que vous pensez, monsieur le mercenaire : "C'est vraiment pas de chance ! Ça ne m'arrive pas d'être maladroit d'habitude !". C'est la qu'intervient le deuxième argument dans la vente aux enchères de ma vie : Je suis une mutante, monsieur, et une qui contrôle es probabilités. Et actuellement, les chances que vous puissiez me blesser ou vous en prendre a ma personne sont réduites a zéro.

Elle laissa la nouvelle planer un instant. Avant qu'il ne lui saute une nouvelle fois dessus, elle ramassa la couverture au sol et lui la jeta sur le visage. Elle re-focalisa son pouvoir sur la couverture, s'arrangea pour qu'il ait le plus grand mal du monde a s'en débarrasser, puis continua :

-250 000 €, je pensais vraiment valoir plus que ça ! Je suis sure que je peut amasser cette somme en deux heures, si on me laisse un ordinateur et une connexion par fibre optique. Ça, pas besoin de pouvoir pour y avoir recours, 傭兵ちゃん¹...

Elle fit le tour du lit pour se mettre dos a la porte, histoire de s'organiser une porte de sortie, et continua :

-Vous voulez des infos sur quelqu'un ? Je vous les donne. Vous voulez un logiciel capable de pirater n'importe quel système informatique ? Je vous le donne aussi !

Son sourire s'étira a un point ou il fendait littéralement son visage en deux :

-Vous souhaitez que vos balles touchent a 100 % ? Gagner a tous les coups a Las Vegas ? Réussir une opération chirurgicale qui n'as que 1% de réussite ? Je vous le donne avec plaisir. Car je suis からくり², et que ma vie vaut définitivement plus de 250 000 €... Alors ? Une fois ? Deux fois ? Trois fois ?

Elle n'avait strictement aucune idée d’où cela allait la mener. Mais quitte a vendre son âme a quelqu'un, autant bien faire sa pub.

Spoiler:

La chance, facteur in-quantifiable mais pourtant bel et bien existant, lorsqu’on en a, la vie nous sourit par contre lorsqu’elle est absente, il faut s’attendre à une suite d’évènement plus emmerdant les uns que les autres. Ainsi donc, Artyom devait confirmer le fait que cette mission commençait à lui pomper l’air et il devait aussi rectifier une chose, il n’aimait plus du tout cette étudiante. Elle était passé d’un ton narquois et cynique a un ton supérieur qui, il devait bien l’avouer, lui tapait particulièrement sur les nerfs… en faites, cette jeune femme était exactement comme lui. La seule différence, c’est que même s’il aime se moquer de ses adversaires en s’affichant comme supérieur, il ne sous-estimait jamais son ennemi, il allait même jusqu’à le surestimé en certaines occasions. L’étudiante s’était jouée de lui et ça, le mercenaire ne devait s’en prendre qu’à lui-même. Remarque, s’il avait vu que c’était une mutante au lieu d’une simple humaine, il aurait pris beaucoup plus de précaution… Mais comment savait-il qu’elle était une mutante ? C’est simple… cette idiote venait de lui dire directement sans mesurer les conséquences de cette information. Pour faire simple, Artyom est un chasseur, il traque ses proies avant de leur asséner le coup fatal mais il aime aussi faire de la chasse un challenge intéressant c’est pourquoi, contre de simples humains, le mercenaire n’utilisait son pouvoir qu’en cas d’urgence ou pour vérifier s’ils savaient contrôler leurs sphincters. Cependant, si son adversaire s’avère être un mutant, l’ancien militaire oublie son esprit sportif et utilise tous les moyens dont il a disposition pour le mettre hors d’état de nuire.
Tandis qu’il regardait la japonaise d’un air mauvais, l’agacement montait inexorablement en lui, mais il l’écouta attentivement déballer en quoi consistait son pouvoir. Modification des probabilités… *Cool* se dit le russe. C’était un pouvoir plutôt intéressant qui pouvait permettre pas mal de chose et en ce moment, selon elle, il ne pouvait ni la blesser ni s’en prendre à elle… quel orgueil… Et, comme si ce n’était pas suffisant, elle jeta sa couverture sur Artyom. Le mercenaire se débattit alors pour l’enlever mais bizarrement, il n’arrivait pas à l’enlever, il semblait la faire tourner sur elle-même sans jamais tirer du bon côté… encore un petit tour de la japonaise… *Ouai en faites non, il est extrêmement chiant son pouvoir*. Respirant un grand coup, il cessa de se débattre et écouta ce que la japonaise continuait à lui débiter.

« - 250 000 €, je pensais vraiment valoir plus que ça ! Je suis sure que je peux amasser cette somme en deux heures, si on me laisse un ordinateur et une connexion par fibre optique. Ça, pas besoin de pouvoir pour y avoir recours, 傭兵ちゃん... »

Mais que cherchait-elle réellement ? Elle n’essayait même pas de s’enfuir alors que c’était une occasion en or… elle restait là, à essayer de se vendre… très bien d’ailleurs puisqu’elle venait directement de dire au russe qu’elle était une très bonne hackeuse. Remarque, elle n’avait pas à le lui dire vu que c’est à cause de son talent avec les ordinateurs qu’il était là.
Lorsqu’elle finit sa phrase, il l’entendit clairement s’éloigner du lit, actionnant ses lentilles pour avoir sa vision aux rayons X, il put voir qu’elle était dos à la porte de sa chambre… finalement, elle était plus maligne qu’il le pensait vu qu’elle se préparait une sortie au cas où… mais bon comme la porte était fermé, elle allait perdre du temps en cas de fuite… Ainsi placer, elle rouvrit la bouche et continua à vanter ses talents et chaque fois, elle titillait l’intérêt du mercenaire. Piratage, infos, chance de cocu, elle lui donnait tout ça en échange de sa vie et le russe devait le reconnaitre… cela valait beaucoup plus que 250.000 dollars. Cependant, elle l’avait humilié et l’ancien militaire était quelqu’un de légèrement rancunier alors il décida de lui donner une leçon d’humilité qu’elle n’allait pas oublier de sitôt. Écoutant ses paroles à moitié, Artyom utilisa son cerveau afin de trouver le bon moyen pour lui donner la fessée. La première chose à faire, c’était de trouver une parade au pouvoir de la jeune femme… de ce qu’elle avait dis, il semblerait que son altération des probabilités pouvait s’avérer dangereuse avec des objets alors en se dématérialisant, il ne pourrait plus trébucher ou bien se prendre un truc sur la gueule qui assommerait… hmmm… c’était une idée mais si jamais dans les modifications de probabilités elle arrivait à faire traverser son appartement par un éclair, il allait beaucoup moins rigoler… il devait d’abord trouver autre chose…

*Voyons… de tout le temps que j’ai passé à l’observer, je ne l’ai jamais vu utiliser son pouvoir… et lorsque je suis arrivé dans sa chambre, elle ne l’a pas utilisé pour esquiver ma dague sinon elle se saurait directement vanter comme tout à l’heure… elle ne l’a utilisé que lorsque je me suis jeté sur elle… soit elle l’active à volonté soit son pouvoir doit être actif en permanence… que ce soit la première où la seconde option, j’aurai vu qu’elle était extrêmement chanceuse cette semaine mais ce n’était pas le cas… par plusieurs fois, il est arrivé des choses qu’elle n’a pas modifié sauf si elle altère les probabilités pour renverser son café sur sa jupe… ce qui, vu son caractère est impossible… elle est orgueilleuse, sûr d’elle… elle n’aurait pas de scrupule à utiliser son pouvoir pour se faciliter la vie… le fait qu’elle s’en empêche pourrait signifier qu’elle n’a pas un contrôle total sur son pouvoir ou qu’elle le fatigue… Hum… non… la première option n’est pas la bonne, elle contrôle très bien son pouvoir sinon je ne serai pas dans cette situation… serait-ce l’autre alors ? Son pouvoir est activé en continu et la fatigue ? Si c’est ça, elle dormira beaucoup plus mais ce n’est pas le cas… Ah… elle a du trouver un moyen de parasiter son pouvoir… ce qui signifie qu’elle a enlevé ce parasite pour me jouer un tour… Oooh mais oui !*

Le mercenaire eut un large sourire lorsqu’il comprit. Le casque de la jeune femme… il ne la quittait jamais, elle l’avait toujours sur elle, quoiqu’il se passe… excepter en ce moment… la musique lui permettait donc de parasiter son pouvoir… Artyom soupira de contentement. Maintenant il savait ce qu’il avait à faire. Dès que la jeune femme finit de parler, le mutant activa son pouvoir pour se dématérialiser et se rendre invisible puis il se laissa tomber à travers le lit puis le sol pour atterrir dans l’appartement plus bas. Après avoir vérifié que son occupant dormait profondément, il garda les yeux sur la jeune femme puis traversa le plafond pour se trouver derrière elle, séparé par la porte de la chambre. Gardant un sourire carnassier, il dématérialisa ses bras et les firent passer lentement et discrètement par la porte. Il ne pouvait pas lui faire du mal ? D’accord, le russe ne cherchait qu’une chose : saisir le casque de la japonaise et lui reposer sur les oreilles et lorsque cela serait fais… elle allait en prendre plein la gueule. Toujours souriant, il s’exécuta, rematérialisant partiellement ses mains il saisit les embouts du casque et les colla contre ses oreilles. Ainsi fait, il passa son bras droit autour de sa gorge et la serra fortement, plaçant sa main droite contre le côté gauche du casque et sa main gauche de l’autre côté pour l’empêcher de l’enlever. Finalement, il dématérialisa le restant de son corps pour traverser la porte et se coller contre elle.

« - Game over chérie. »

Artyom resserra son étreinte et l’étrangla jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. Lorsque Hiko tomba dans les bras de Morphée, le mercenaire relâcha son étreinte et la déposa délicatement sur le sol.

« - Bon… qu’est-ce que je fais maintenant ? »

C’était le moment de choisir… 250.000 dollars ou… elle… est-ce qu’il pouvait réellement croire en ce qu’elle avait dit ? Est-ce qu’elle voulait vraiment lui donner ce qu’elle lui promettait en échange de sa vie ? Ou bien avait-elle menti pour sauver sa peau ? Artyom passa toutes ces question et bien d’autre dans sa tête… si elle tenait parole, elle valait, effectivement, beaucoup plus que 250.000 dollars et le russe ne serait pas contre une aide logistique dans son métier. Mais il fallait qu’il fasse un pari, celui qu’elle tienne sa parole… Jurant en russe, il soupira ensuite avant de lâcher un léger rire. Autant voir si elle était honnête et au pire, il la tuerait ensuite, il avait tout le temps qu’il fallait.
Le mercenaire se dirigea vers le lit de la jeune femme et il enleva la couette et l’oreiller puis il retourna vers la japonaise, la souleva et la déposa dessus s’assurant que son casque ne tombe pas. Il fouilla ensuite l’appartement et s’empara d’un rouleau de scotch. En premier, il fixa le casque de l’étudiante autour de sa tête en essayant de ne pas scotcher trop de cheveux puis il s’occupa de ses membres, accrochant ses mains et ses pieds aux coins du lit… Mouai, finalement on pouvait le considérer comme un pervers. Lorsqu’Artyom termina de l’arrimer solidement pour qu’elle ne puisse que peu bouger, il s’assit sur elle à califourchon et lui mit une baffe :

« - Hey ! Debout 眠れる森の美女¹ ! »


1 : Nemureru mori no bijyo = La belle au bois dormant.

La forme qui s'agitait sous la couverture disparu d'un seul coup, comme avalée par le matelas.

-Heing ? laissa échapper Hiko bien malgré elle, alors qu'elle cherchait des yeux son adversaire.

"Atta stop ! Il y avait 0 % de chances que ce truc arrive. Comment il as fuit ? Il n'as pas pu s'évaporer a travers le matelas ! Il n'as pas pu se téléporter ! Ou alors... Si, c'est ce qu'il as fait ? J'aurais jamais cru penser ça un jour, mais je comprend plus rien ! Ok, calme toi. Il ne peut pas te faire mal. Il n'y as littéralement aucune chance que ça arrive."

Comme pour contredire sa pensée, une force venue de nulle part se saisit de ses écouteurs et les lui colla aux oreilles. La musique résonna a ses oreille, coupant la tension habituelle produite par son pouvoir. "Oh, merde." fut tout se que réussit a penser Hiko alors qu'un bras s'enroulait autour de sa gorge.

« - Game over chérie. »

Plutôt que de chercher a ôter son casque que l'homme maintenait toujours, elle jeta sa main dans sa poche, cherchant son baladeur a tâtons. Elle ne le trouva pas. "Oh, et puis zut, j'espère juste qu'ils ont Internet en enfer..." pensa t elle alors qu'elle arrêtait de se débattre. Ce n'était qu'une dépense inutile d'énergie, et tant qu'a mourir, autant mourir en pleine forme. Sa vue commençait a se troubler alors que son cerveau manquait d'oxygène. Elle ferma les yeux, et se laissa tomber dans l'inconscience. "Putain, c'est au moins ça de gagner, j'aurais réussi a pioncer ce soir !" formula t elle une dernière fois mentalement alors que tout devenait noir.

« - Hey ! Debout 眠れる森の美女 ! »

Une violente gifle la sortie de sa soi-disant morte. Elle ouvrit péniblement les yeux pour voir l'homme masqué au dessus d'elle, assis a califourchon sur le ventre de la japonaise.

-J'aurais vraiment cru que la mort avait une tête plus effrayante, sans vouloir vous vexer. dit elle narquoisement alors que son sourire refaisait son apparition.

Elle nota rapidement qu'elle avait était attachée aux bras, aux jambes et que son casque aurait désormais bien du mal a quitter ses oreilles. Très légitimement, elle demanda alors :

-Vous savez que c'est très tendancieux, comme position ? Une japonaise attachée a un lit avec un mercenaire masqué au dessus d'elle, je suis sur qu'on peut vendre ça très cher en tant que porno indépendant. Je connais plein de gens a qui ça plairait. Je suis sure que vous avez le physique de l'emploi, si vous voyez ce que je veut dire...

Elle ricana. Essaya tant bien que mal de remuer un peu. Et continua :

-Alors ? On reste ici a se regarder dans le blanc du casque ou on va se le faire, ce café ?

Comment exprimer son dédain à une personne ? La gifle ! Comment se défouler sans faire trop mal ? La gifle ! Comment réveillez la belle au bois dormant ? La gifle ! Aaaah oui, autant d’utilisation d’un même geste et au moins trois qui s’appliquaient à la gifle que le mercenaire venait d’asséner à l’étudiante. D’ailleurs, comme une ne lui suffisait pas, il allait envoyer la petite sœur en retour mais il semblerait que la première suffit à réveiller la japonaise. Légèrement déçu de ne pas pouvoir lui en coller une seconde, il posa sa main sur le lit et écouta ce qu’elle avait dire. Et c’est avec une satisfaction malsaine qu’il appréciât de voir que la jeune femme n’avait pas du tout perdu son petit ton narquois. Par contre, il trouvait qu’elle était beaucoup trop insouciante… vu sa position… paniqué aurait été une bonne idée… Hmm… elle n’était pas finie comme les autres et c’était surtout qui lui plaisait.

« - J'aurais vraiment cru que la mort avait une tête plus effrayante, sans vouloir vous vexer. »

Artyom garda le silence, curieux de voir si elle avait quelque chose à rajouter et après que Hiko ait regardé autour d’elle pour voir qu’elle était attachée, elle lâcha sur le même ton :

« - Vous savez que c'est très tendancieux, comme position ? Une japonaise attachée a un lit avec un mercenaire masqué au dessus d'elle, je suis sur qu'on peut vendre ça très cher en tant que porno indépendant. Je connais plein de gens a qui ça plairait. Je suis sure que vous avez le physique de l'emploi, si vous voyez ce que je veux dire... »

Ouai… il l’aimait beaucoup cette étudiante. D’ailleurs après avoir ricané quelques instants, elle demanda s’il préférait continuer à se regarder ou s’il voulait un café. Le mercenaire leva les yeux aux ciels puis il dit :

« - Non merci pour le café… par contre, pour le porno, je suis d’accord. »

Reprenant sa dague qu’il avait rangée quelques minutes plus tôt, il fit passer la lame sous le t-shirt et il remonta lentement, déchirant l’habit avec une certaine facilité. Lorsqu’il arriva au sommet du T-shirt il posa la pointe contre la gorge de Hiko et appuya délicatement. Son vêtement couvrait encore sa poitrine mais une bonne partie de son ventre était à nu. Lâchant un rire sadique, Artyom dit :

« - J’ai vu un truc sur internet, en japonais ça porte le nom de Guro… j’ai bien envi testé ça avec toi. »

Le mercenaire enleva la lame de la gorge de l’étudiante puis posant sa main sur sa bouche pour l’empêcher de crier, il plaça la pointe de son arme contre son torse et l’enfonça brutalement. Bien évidement, Artyom ne comptait pas la tuer, juste l’intimider suffisamment pour qu’elle change de ton, qu’elle soit légèrement plus humble. Dans cette optique, il avait donc légèrement influé sur les liaisons des molécules de sa dague pour les écarter suffisamment pour traverser le corps de la japonaise sans dommage mais pas sans gêne, elle aurait l’impression que la lame s’enfonce dans son corps mais en réalité, la sensation se rapprocherait plus d’un liquide huileux qu’on injecterait dans le corps, c’est-à-dire une sensation de pousse. Étant donné qu’elle n’a jamais du se recevoir un coup de couteau, elle ne pourrait pas faire la différence. Attendant non sans plaisir la réaction de la jeune femme, il retira ensuite la dague et pouffa de rire :

« - Non je déconne ! Finalement j’ai changé d’avis, je ne vais pas tuer… du moins pas encore… je prends ta proposition au pied de la lettre. Il est vrai que tes talents me seraient plutôt utiles et que dans cette optique, tu vaux bien plus que de 250.000 dollars. Alors on va faire ça : je vais couper tes liens, tu vas sur ton ordinateur et tu mettras sur une clé usb les données que tu as récupérées du groupe pharmaceutique Bioméron. Ensuite, tu effaceras ces données. Après, viens une partie beaucoup moins agréable pour toi. Je vais devoir dire à mon employeur que j’ai récupérer les données et effacer toutes les copies existantes mais je devrais aussi lui dire que je ne t’ai pas tué. Par conséquent, je ne serai pas payé et il engagera un autre tueur à gage pour te tuer. Et celui-là, je crains qu’il n’accepte pas de négocier. Donc, je te propose mes services comme garde du corps, mon payement sera ton utilisation et ce, pour quoique ce soit. Tu devras aussi faire tout ce que je dis sous peine que je te laisse te débrouiller face à un ou plusieurs assassins ou que je te tue moi-même… Deal ? Par contre, t’as pas autre chose que du café ? Parce que je n’aime pas vraiment ça. »

« - Non merci pour le café… par contre, pour le porno, je suis d’accord. »

"Ha ha ha ha... Wait what ?" L'homme, qui était définitivement le roi des pervers, passa son coupe-choux sous le maigre T-Shirt que portait la jeune fille. *scrrriiiiiiiiiich* fit il alors que le ventre de la jeune fille se retrouvait a l'air. "Eh merde, j'aurais du mettre un soutien-gorge..." remarqua Hiko alors le couteau s'immobilisait sur sa gorge, appuyant juste assez pour provoquer une petite douleur parfaitement agaçante. Le pervers lacha un rire... de pervers et continua :

« - J’ai vu un truc sur internet, en japonais ça porte le nom de Guro… j’ai bien envi testé ça avec toi. »

"Ha ha ha ha... WAIT WHAT ???" C'était la partie de la culture propre a son pays d'origine qu'Hiko souhaitait le moins avoir a expérimenter. Elle chercha vainement a se débattre, mais une main se plaqua brutalement sur sa bouche. Elle émit un "hmmmmmmmmmmmmmpf !" exaspéré et continua a se tortiller inutilement. Puis elle sentit quelque chose lui rentrer dans le ventre. Une impression foncièrement désagréable. Pas forcement douloureuse, mais très, très désagréable. "C'est ça que ça fait, de se faire ouvrir le bide ? C'est une vrai plaie, si je puis me permettre ! Ha ha. Elle était nulle, celle la." Les rares calembours qu'elle pouvait générer ne parvenait toutefois pas a endiguée la panique qui commençait a monter au fond de son estomac, même si elle mettait un point d'honneur a garder son expression habituelle. Ainsi fut elle très soulagée quand l'homme déclara :

« - Non je déconne ! Finalement j’ai changé d’avis, je ne vais pas tuer… du moins pas encore… je prends ta proposition au pied de la lettre. Il est vrai que tes talents me seraient plutôt utiles et que dans cette optique, tu vaux bien plus que de 250.000 dollars. Alors on va faire ça : je vais couper tes liens, tu vas sur ton ordinateur et tu mettras sur une clé usb les données que tu as récupérées du groupe pharmaceutique Bioméron. Ensuite, tu effaceras ces données. Après, viens une partie beaucoup moins agréable pour toi. Je vais devoir dire à mon employeur que j’ai récupérer les données et effacer toutes les copies existantes mais je devrais aussi lui dire que je ne t’ai pas tué. Par conséquent, je ne serai pas payé et il engagera un autre tueur à gage pour te tuer. Et celui-là, je crains qu’il n’accepte pas de négocier. Donc, je te propose mes services comme garde du corps, mon payement sera ton utilisation et ce, pour quoique ce soit. Tu devras aussi faire tout ce que je dis sous peine que je te laisse te débrouiller face à un ou plusieurs assassins ou que je te tue moi-même… Deal ? Par contre, t’as pas autre chose que du café ? Parce que je n’aime pas vraiment ça. »

Elle eut une bonne dizaine de négociations possibles qui lui vinrent a l'esprit, mais elle les refoula (pour le moment) et se contenta de dire :

-Du thé, ça vous va ? Sinon j'crois que j'ai un fond de saké, dans un coin, si vous êtes porté alcool fort. A la base, c'est pour les fêtes de l'internet, mais on peut faire une exception pour le jour ou vous avez épargner la vie d'Hiko Komori...

« - Le saké me va très bien. »

Ce fut les seuls mots qu’il dit, d’un revers de main, il trancha le scotch accroché aux mains de la jeune femme avec dextérité puis il se leva et descendit du lit pour s’occuper de celui qui était accroché à ses pieds. Il jeta un dernier coup d’œil à la position qu’avait la charmante japonaise sur le lit puis il se secoua la tête afin de chasser les idées perverses qui lui venaient à l’esprit… il avait peut-être un peu exagéré sur ce coup. Lorsqu’elle fut libre de tout mouvement, Artyom s’éloigna légèrement et lança sa dague en l’air qui se replia dans son manche dans un cliquetis sonore, il rattrapa ensuite l’arme et la rangea dans son imperméable. Il se dirigea ensuite vers la penderie de l’étudiante et ouvrit l’un des tiroirs. L’ayant observé une bonne semaine, il savait où elle rangeait ses fringues et quel tiroir contenait ses "petites culottes de japonaises" et lequel contenait ses t-shirt. Ouvrant ce dernier, il en prit un au hasard et le tendit à Hiko :

« - Tiens, excuses-moi pour ton t-shirt, je t’en repayerai un autre mais il fallait que je te donne une petite leçon… soit humble ma chère surtout en face de quelqu’un qui malgré ton pouvoir à 100% de chance de te faire passer de vie à trépas. »

Il lâcha un sourire narquois, visible que par lui seul puis il se retourna ensuite, attendant qu’elle se change. Cependant, même s’il lui tournait le dos, il resta tout de même méfiant et il garda sa main droite sur sa dague au cas où.

« - Bon une fois que tu te seras habillé, j’aimerai que tu récupères les données que je t’ai demandé… voilà une clé usb. »

Le mercenaire sortit un petit objet carré de sa poche et le posa prêt de l’ordinateur de l’étudiante.

« - Lorsque tu te seras exécuté, nous boirons un coup tout en discutant... je suis sûr que tu as plein de chose à dire comme à ton habitude. »

Artyom s’étira légèrement, faisant craquer quelques uns de ses os puis il s’accouda à un mur et attendit que Hiko fasse ce qu’il lui avait demandé.

-Le saké me va très bien

Il détacha la jeune fille, qui resta un instant a contempler le plafond en se demandant si en fait, c'était pas mieux de rester allonger içi pour tenter de finir sa nuit. Puis elle ajouta a sa réflexion la variable "Mercenaire pervers surarmé et probablement mutant", et se décida a se lever. Ca oui, cet homme n'était définitivement pas normal. C'était la première fois que quelqu'un arrivait a passer outre son pouvoir alors qu'elle essayait vraiment de l'arrêter, et la seule chose qui pouvait avoir causer ça était des choses qui n'entraient pas dans les probabilités normales, soit justement des pouvoirs mutants. Un truc de téléportation ou d'intangibilité, elle avait du mal a se décider. Mais maintenant qu'elle était au courant de cette information, elle ne comptait plus faire cet erreur.

Elle se redressa finalement, alors que l'homme rangeait sa lame de la façon la plus racoleuse qui soit, c'est a dire en la lançant dans les airs pour la replier. "Ah. Poseur." pensa t elle. Il se dirigea ensuite vers son armoires a vêtements, et comme si il habitait içi lui jeta un T-Shirt pour remplacer celui qui n'était désormais plus qu'une loque

« - Tiens, excuses-moi pour ton t-shirt, je t’en repayerai un autre mais il fallait que je te donne une petite leçon… soit humble ma chère surtout en face de quelqu’un qui malgré ton pouvoir à 100% de chance de te faire passer de vie à trépas. »

Elle eut un sourire narquois tandis qu'elle ôtait son T-Shirt, ou plutôt sa chemise improvisée, et qu'elle glissait le nouveau, qui était un de ceux qu'elle avait récupérer a une convention, au japon, et qui indiquait de façon très claire "Han shot first". Elle laissa de coté toute symbolique possible qu'aurait pu tenter de lui faire passer le mercenaire (surtout qu'il semblait l'avoir choisit purement par hasard), et passa plutôt le t-shirt sur le haut de son corps complétement dénudé.

« - Bon une fois que tu te seras habillé, j’aimerai que tu récupères les données que je t’ai demandé… voilà une clé usb. »

Il posa une clé USB a coté de l'ordinateur qui trônait sur une table basse, près de son lit. Un ordinateur qui n'était même pas le sien...

« - Lorsque tu te seras exécuté, nous boirons un coup tout en discutant... je suis sûr que tu as plein de chose à dire comme à ton habitude. »

Elle eut un petit ricanement et se saisit de la clé, avant de passer a la salle voisine. Elle s'assit a la japonaise devant son ordinateur blanc, l'alluma et brancha la petite clé blanche. En moins de temps qu'il en fallait pour dire "allume-toi", l'OS et une bonne dizaine de logiciels annexes était lancés, et la programmeuse avait déjà commencer a naviguer dans ses fichiers. Elle rentra dans les fichiers qu'elle avait récupérer lors de son hacking de masse et repéra ceux que voulaient son très charmant agresseur. Elle n'avait même pas pris la peine de les ouvrir, tiens. "Bah tant pis, je suis sure que ça valait pas un copek." pensa t elle avec tellement d'ironie qu'elle ne put retenir un petit rire. Elle supprima finalement les données, pris son ordinateur et l’amena a une autre table basse. Au passage, elle jeta sa clé au mercenaire et lui annonça :

-Ayé, fini. Tous ça pour 75 mégabits de données, franchement.

Elle posa son ordinateur et se dirigea vers le coin de la salle qui lui servait de cuisine. Elle ouvrit un placard, récupéra une bouteille de saké a moitié pleine et mit une bouilloire d'eau sur le feu. Elle sortit un verre et une tasse et amena tout ce qui était déjà buvable sur la table basse. Elle posa la tasse vide a coté de l'ordi et le verre en face.

-Vous pardonnez, je suppose, mais je tiens mal l'alcool, donc je vais me contenter d'un thé.

Elle se reporta sur son ordinateur et ouvrit le code du logiciel sur lequel elle travaillait avant sa tentative de sommeil avortée. "T'aurais pu être mon dernier logiciel, bro, j'espère que t'es fier..." Elle servit un verre complétement abusif pour n'importe quel humain normalement constitué et se reporta sur son hôte, qui venait de s'assoir en face d'elle.

-Bon, ben... Je suppose que ça c'est une bonne chose de faite ! Maintenant, parlons des conditions de travail, parce que tout a l'heure, sur le lit, j'étais un peu sous pression, vous voyez. Donc première chose : pourquoi dire a ces messieurs de chez Bioméron que je suis encore en vie ? Dites leur que je suis morte, et vous serez payer et moi tranquille. Après, je suppose que je devrais faire croire a ma mort. Mais vous le savez peut être, vu que vous avez visiblement bien fait votre boulot, j'ai très peu d'amis et très peu de personnes qui tiennent a moi. Peut-être que la disparition de l'une des élèves les mieux notés du MIT surprendra surement quelqu'un, mais je trouve ça bien moins énervant pour vous comme pour moi. J'ai pas envie de devoir vivre avec la mauvaise impression d'avoir un pervers dans votre genre qui m'attends au coin de la rue.

Elle se leva et récupéra sa bouilloire qui c'était mise a siffler de façon frénétique. Elle prit au passage une poche de thé et mélangea le tout dans sa tasse. Puis continua :

-Deuxième chose : C'est quoi votre nom ? On as pas était présenter je crois.

Tandis que l’étudiante pianotait sur le clavier de son ordinateur afin de retrouver les données en question, Artyom l’observa attentivement et même s’il ne comprenait absolument pas ce qu’il se passait sur l’écran en face de lui, il faisait semblant de ne pas être largué. Hiko ouvrait et fermait plusieurs programmes à la suite avec une telle dextérité que le russe se sentait un peu inférieur, comparer à ses propres compétences. Remarque, il avait la même dextérité lorsqu’il devait tuer quelqu’un donc bon… finalement, il n’avait pas vraiment à être jaloux… enfin presque. Finalement au bout d’une trentaine de seconde, il fut complètement largué et même s’il continuait à regarder l’écran, il le faisait sans réellement regarder son contenu. Heureusement, il n’eut pas à attendre trop longtemps. Au bout d’un moment, elle se leva, prenant son ordinateur avec elle puis se dirigea vers une table basse. Au passage, elle lui lança la clé usb qu’il rattrapa sans grande difficulté et glissa dans la poche intérieure de son imperméable. Au même instant, elle ouvrit la bouche pour constater une chose inutile. Combien même les fichiers étaient petits, ces derniers était extrêmement dangereux pour le groupe pharmaceutique. Enfin, c’est ce que le mercenaire supposait et même s’il était curieux de savoir ce que les fichiers contenaient, il allait devoir se retenir. On le payait pour rapporter les données, pas les ouvrir.
Il suivit ensuite Hiko dans la cuisine. La jeune femme posa son ordinateur sur la table avant d’ouvrir un placard et d’en sortir plusieurs choses. La première fut l’objet du désir immédiat du russe : la bouteille de saké. Même si le mercenaire préférait la vodka parmi tous les alcools existants, il aimait bien les autres alcools forts dont le saké. Lorsqu’elle sortit une bouilloire, il fut un peu déçu, il allait donc être le seul à déguster cette bouteille. Après avoir rempli la bouilloire d’eau et l’avoir mis sur le feu, elle sortit un verre et une tasse qu’elle posa sur la table.

« - Vous pardonnez, je suppose, mais je tiens mal l'alcool, donc je vais me contenter d'un thé.
- Da… tant pis mais… plus tard il faudra que je vous enseigne une coutume de mon pays. »

Elle pianota ensuite quelques instants sur son ordinateur puis elle remplit le verre à ras bord… ça faisait beaucoup quand même mais ce n’est pas ça qui allait le refroidir. Dès qu’elle releva la bouteille, il tira le verre vers lui et s’assit en face de l’étudiante. Il allait enlever son masque pour vider le contenu du verre mais Hiko se mit à parler… beaucoup.

« -Bon, ben... Je suppose que ça c'est une bonne chose de faite ! Maintenant, parlons des conditions de travail, parce que tout a l'heure, sur le lit, j'étais un peu sous pression, vous voyez. Donc première chose : pourquoi dire a ces messieurs de chez Bioméron que je suis encore en vie ? Dites leur que je suis morte, et vous serez payer et moi tranquille. Après, je suppose que je devrais faire croire a ma mort. Mais vous le savez peut être, vu que vous avez visiblement bien fait votre boulot, j'ai très peu d'amis et très peu de personnes qui tiennent a moi. Peut-être que la disparition de l'une des élèves les mieux notés du MIT surprendra surement quelqu'un, mais je trouve ça bien moins énervant pour vous comme pour moi. J'ai pas envie de devoir vivre avec la mauvaise impression d'avoir un pervers dans votre genre qui m'attends au coin de la rue. »

Il allait répondre mais ils furent interrompus par le sifflement strident de la bouilloire. La japonaise se leva alors pour aller la récupérer puis elle reprit sa place, ayant préalablement attrapé une poche de thé, et fit son thé. Avant que le russe ne reprenne la conversation, elle lui demanda quel était son nom. Le mercenaire lâcha un léger rire puis il porta ses mains à ses tempes. Il appuya sur deux encoches cachées sur son masque et un bruit de rouage et d’engrenage cliquant et claquant se fit entendre. Lorsque le silence retomba, il enleva son masque et dévoila son visage à l’étudiante.

« - Tu peux m’appeler Artyom. »

Il prit ensuite le verre dans sa main et le leva en l’air.

« - за ваше здоровье¹ ! »

Portant le contenant à sa bouche, il vida d’une traite le contenu puis posa le verre sur la table. Après avoir lâché un soupir d’allégresse, il se saisit de la bouteille et remplit le verre à nouveau et tendis que le saké changeait de receptacle, Artyom dit :

« - C’est une bonne idée que tu as eu, mais malheureusement, je ne mentirai pas sur le succès d’un contrat, j’ai une réputation d’honnête homme à tenir… ainsi que celui d’être un homme capricieux. Je leur dirai juste que tu as réussi à t’échapper… ce qui est plus ou moins vrai. Par contre, pour ce qui est de l’option de disparaitre, je la retiens. On va faire comme ça alors. Une fois que tu auras fini ton thé, tu te feras une petite valise, prends simplement des changes pour une semaine et tous les objets qui te sont réellement utile. Le temps que je te trouve un endroit sûr pour vivre, tu t’installeras chez moi et une fois là-bas, je te donnerai de l’argent pour que tu refasses ta garde de robe ou que tu remplaces ce que tu n’as pas pris. Pendant un long moment, tu m’auras à tes basques 24h sur 24 et je te laisserai tranquille que lorsque je serai sûr que tu sauras te débrouiller sans moi… Par conséquent, je t’apprendrai deux trois trucs pour ne pas te faire remarquer et aussi pour te défendre... tu ne dois pas compter uniquement sur ton pouvoir car si quelqu’un sait comment le parasiter, tu es sans défense. »

Le mercenaire insista sur sa dernière phrase étant donné qu’il lui avait donné un bon exemple de cela une dizaine de minute plus tôt.

« - Bien entendu, au grand jamais tu ne devras revenir ici. On est d’accord ? Oh ! Et je ne suis pas un pervers.»


1 : za vashe zdorovye = Santé !

Le mercenaire tripota quelques choses sur les cotés de son casque, qui, dans un concert de cliquetis et de cliquetas, se détacha du visage du mercenaire. "J'me sens flouée, j'espérais plus de fumée !" râla intérieurement Hiko tandis qu'il ôtait son masque. Dessous, un homme qui devait avoir dans les 30 ans. Il avait des cheveux brun mi-longs, un visage plutôt joli pour n'importe qui sauf pour Hiko qui s'attendait a voir un truc un peu plus impressionnant. Bof.

« - Tu peux m’appeler Artyom. »

Il leva son verre en l'air et baragouina :

- за ваше здоровье !

"euh.... 乾杯 ?" pensa t elle alors qu'il vidait son verre avec tellement d'entrain qu'Hiko douta un instant de sa santé mentale. Il grommela de plaisir, se saisit a nouveau de la bouteille et remplit a nouveau son verre. "Mon saké..."

« - C’est une bonne idée que tu as eu, mais malheureusement, je ne mentirai pas sur le succès d’un contrat, j’ai une réputation d’honnête homme à tenir… ainsi que celui d’être un homme capricieux. Je leur dirai juste que tu as réussi à t’échapper… ce qui est plus ou moins vrai. Par contre, pour ce qui est de l’option de disparaitre, je la retiens. On va faire comme ça alors. Une fois que tu auras fini ton thé, tu te feras une petite valise, prends simplement des changes pour une semaine et tous les objets qui te sont réellement utile. Le temps que je te trouve un endroit sûr pour vivre, tu t’installeras chez moi et une fois là-bas, je te donnerai de l’argent pour que tu refasses ta garde de robe ou que tu remplaces ce que tu n’as pas pris. Pendant un long moment, tu m’auras à tes basques 24h sur 24 et je te laisserai tranquille que lorsque je serai sûr que tu sauras te débrouiller sans moi… Par conséquent, je t’apprendrai deux trois trucs pour ne pas te faire remarquer et aussi pour te défendre... tu ne dois pas compter uniquement sur ton pouvoir car si quelqu’un sait comment le parasiter, tu es sans défense. »

Il insista sur la dernière phrase. Dans le fond il n'avait pas tord, mais si il pensait faire de la fille quelqu'un capable de se défendre seule contre un homme cherchant a la tuer, c'était mal barré : la dernière fois qu'elle avait frappée quelqu'un, c'était a la maternelle, et la dernière fois qu'elle avait fait du sport devait remonter a peu près a la même époque.

« - Bien entendu, au grand jamais tu ne devras revenir ici. On est d’accord ? Oh ! Et je ne suis pas un pervers.»

Elle souffla sur sa tasse et la vida d'une traite. Elle ferma son ordinateur et se leva, avec un "ouille" du a son genou encore endolori de son contact brutal avec la table de tout a l'heure.

-Bon, ben, je suppose que je dois m'y mettre. J'vous préviens, je voyage léger... Et je vais mettre quelque chose de plus approprié, il doit faire froid dehors.

Elle alla donc dans sa chambre et récupéra son sac a dos qui trainait dans un coin, écraser sous un amas de vêtements sales. Elle ouvrit sa pendrie et fourra vaguement quelques vêtements au hasard dans son sac, avant de se changer pour mettre la tenue habituelle qu'elle aimait porter quand elle sortait, c'est a dire son vieille uniforme d'hiver qu'elle portait depuis le lycée. Heureusement pour elle, il était parfaitement passe partout, et elle avait retiré tout signe d'appartenance a son ancien établissement, en faisant ainsi un vêtement de tout les jours parfaitement plausible. Tout en nouant sa cravate autour de son cou, elle jeta un vague coup d'oeil a l'ordinateur d'Arthur qui trainait toujours la, en attente de sa réparation. Elle vérifia un instant si le mercenaire était sur son dos, puis l'ouvrit et tapa juste trois ligne

"return 0;
tu connais La réponse;
UC 0079;"

Elle ferma ensuite la machine, attrapa son sac et sortit de la chambre. Elle se dirigea vers ce qui lui servait de bureau et récupéra une bonne dizaines de disques durs externes, quelques appareils informatiques et fourra le tout dans son cas. Elle rangea ensuite son ordinateur blanc dans sa sacoche qu'elle passa en bandoulière. Elle ouvrit aussi un de ses tiroirs et récupéra une figurine articulé d'un robot. Elle lui jeta un regard étrangement mélancolique quand on connait le caractère habituel d'Hiko. "GX-9900 Gundam X... Tu vois Goro-kun, je garde encore ton joujou même a travers la mort..." Elle repensa rapidement a son petit frère qui devait encore s'amuser avec une batte de base-ball au Japon et fourra la figurine dans son sac, avant de se retourner vers le mercenaire

-Je suis prête, monsieur Artyom. J'espère que vous n'habiter pas loin, j'ai horreur de marcher.

« - Ах их американки, столь чувствительны к холоду ¹ ! » répondit le mercenaire lorsque l’étudiante évoqua hypothétiquement la température extérieure comme étant froide. De toute manière, pour le russe, les températures hivernales américaines sont des températures estivales surtout après avoir passer un long moment en Sibérie. Enfin, ce n’était pas vraiment le temps de débattre là-dessus. La jeune femme se leva et partit dans sa chambre pour faire son sac. Pendant ce temps, Artyom concentra toute son attention à boire un second verre de saké et d’en remplir un troisième… fichtre que ce c’était bon. Finalement cette mission avait eu au moins un moment agréable. Entre deux levés de coude, il jeta tout de même quelques coups d’œil discret à Hiko pour la surveiller. Elle ne faisait que remplir son sac, mettant sans réel finesse divers vêtements dans son sac puis lorsqu’elle commença à se déshabiller, le mercenaire fixa son verre, légèrement gêné. Vidant le troisième verre, il faillit ne pas entendre les bruits discrets des touches d’un clavier que l’on presse mais même si ses yeux regardaient ailleurs, ses oreilles n’étaient pas bouchés et n’avaient qu’un rôle, entendre les bruits qu’elle faisait. Ainsi, lorsqu’il entendit le bruit du clavier, le mercenaire jeta un rapide coup d’œil dans la chambre et vit la jeune femme pianotée dessus.

*Idiote* pensa-t-il en lâchant un léger soupir.

Même s’il ne savait pas ce qu’elle écrivait, le russe pensait bien que c’était un message pour un proche. Elle avait beau dire en avoir très peu, en avoir quand même était un danger. Pas un danger pour elle, mais un danger pour eux. Lorsque l’ancien militaire allait dire à son employeur qu’elle lui avait échappé, il enverra un nouvel assassin qui cherchera où elle est passé, si jamais il apprenait qu’elle avait laissé un message pour quelqu’un… cette personne risquait fort de passer un mauvais quart d’heure.

*Désolé petite mais je vais devoir tout effacer, c’est pour ton bien.*

Lorsque la jeune femme quitta la chambre pour se diriger vers son bureau, Artyom se leva et alla discrètement dans la chambre. Ouvrant l’ordinateur portable tandis qu’elle avait mettait ses disques durs dans son sac, il sortit une autre clé usb de sa poche intérieur qu’il inséra dans un port de la machine. Cette clé ne contenait qu’un unique programme, un virus, qui se transférait automatiquement dans un ordinateur et qui avait pour but de corrompre la totalité des données présentes. Le mercenaire l’utilisait lorsqu’il avait besoin de pourrir un ordinateur lors de ses missions. S’il avait poursuivi sa mission, il aurait utilisé cette clé sur l’ordinateur de la jeune femme pour être sûr d’avoir détruit les copies des données qu’il devait ramener. Dès que la clé fut connectée, l’écran se brouilla en rouge… dans une heure, il n’y aurait plus rien. Il enleva alors la clé de l’ordinateur, s’accouda contre le butoir de la porte pour dissimuler son forfait et il reporta son attention sur Hiko. La japonaise s’était attardé sur une figurine étrange, un genre de robot, qu’elle regardait avec beaucoup de mélancholie. Artyom en déduit que c’était un cadeau de l’un de ses proches. Lorsque la figurine disparut à son tour dans le sac, la jeune femme se tourna vers Artyom.

« - Je suis prête, monsieur Artyom. J'espère que vous n'habiter pas loin, j'ai horreur de marcher.
- Artyom tout simplement, tu n’as pas à rajouter Monsieur devant. J’habite loin mais ne t’inquiète pas, tu n’auras pas à marcher. Allez viens suis-moi. »

Le mercenaire referma la porte de la chambre puis, se saisissant de la bouteille de saké qu’il reboucha et de son masque qu’il mit à son visage, il sortit de l’appartement. S’assurant qu’elle le suive, il sortit discrètement de l’immeuble et traversa la rue lorsqu’il fut sûr qu’il n’y est personne, que ce soit dans la rue où à une fenêtre puis il se rendit à un parking 200 mètres plus loin. La place était extrêmement mal éclairé alors il prit la main de l’asiatique pour la guidée. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent enfin à destination. En face de lui, dans un coin totalement déserté par une quelconque source de lumière, se trouvait son Harley Davidson. Sa Night Rod Special de 2012 en noir mate, couvert de quelques bandes orange. Il lâcha la main de la japonaise puis enfourcha la moto et l’alluma. Un vrombissement symphonique se fit entendre et le phare s’alluma éclairant les alentours.

« - Allez montes et serres-moi fort, colles-toi bien contre moi, cela te préservera du vent… si tu veux dormir aussi, tu peux mais signales-le moi que je te tienne pour que tu ne tombes pas. Le voyage durera un peu moins de 4 heures si tu veux savoir. »

Dès que la jeune femme prit sa place derrière lui, il mit les gaz. Le voyage fut long bien entendu et le mercenaire essaya de le rendre plus agréable pour Hiko en discutant un peu de tout et de rien avec elle. Il lui dit qu’il vivait à New York et qu’elle serait en sécurité là-bas, les grandes villes cachent bien ceux qui souhaitent être discret. Parfois, lorsqu’il le fallait Artyom s’arrêtait quelques instants pour se dégourdir les jambes puis il repartait. Les paysages défilaient, ainsi que les panneaux, l-90 W, l-495 S, l-91 S, ils traversèrent également plusieurs petits patelins. Finalement après 3h30 de voyage, ils arrivèrent enfin à NYC et un quart d’heure après, le mercenaire débarqua sur la E 57th St et gara sa moto à sa place habituelle. Sans un mot, il décrocha son casque et le cacha sous son imperméable puis il fit signe à la jeune femme de le suivre. Il rentra dans l’immeuble et fit signe au gardien qui quasi-instantanément regarda le plafond du hall d’entrée et sifflota disant tout haut à quel point il trouvait que le plafond était d’une grande beauté. Le mercenaire lâcha un léger rire puis il déposa une liasse de billet sur le comptoir et se dirigea vers l’ascenseur. Faisant rentrer en premier Hiko, il la suivit juste après et appuya sur le dernier bouton du panneau. Après une petite minute d’ascension, ils arrivèrent enfin au dernier étage et dès que l’ascenseur s’immobilisa et ouvrit ses portes, le mercenaire prit la première porte à gauche. Après avoir trifouillé la serrure, il ouvrit la porte et invita la japonaise à rentrer.

« - Voilà, c’est chez moi, mets-toi à l’aise. »


1 : Akh ikh amerikanki, stol' chuvstvitel'ny k kholodu = Ah les américaines, si sensible au froid.

-Artyom tout simplement, tu n’as pas à rajouter Monsieur devant. J’habite loin mais ne t’inquiète pas, tu n’auras pas à marcher. Allez viens suis-moi.

Il piqua la bouteille qui traînait encore sur la table et remit son masque, puis sortit de l'appartement. La jeune fille le suivit et sans même un  regard en arrière claqua la porte derrière elle. Ils sortirent de l'immeuble, traversèrent la rue puis rejoignirent le parking du paté de maison, 200 mètres plus loin. Évidemment, personne n'avait prit la peine de réparer le lampadaire qui était déjà cassé le jour ou elle avait emménagé. Artyom saisit donc sans aucun ménagement la main de la femme qui ne pris pas la peine protester et se laissa traîner. Elle le suivit ainsi dans le noir un moment, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent dans un endroit encore plus sombre que les précédents. La, le mercenaire lui lâcha la main, la laissant perdue dans l'obscurité. Faute de mieux, elle resta sur place et patienta en silence. Puis un vrombissement de touts les diables retentit et ce qui semblait être une moto toute droit sortie d'un MC lui balança allègrement les watts de ses phares dans les yeux. « Il est sérieux ? » se demanda t elle avec un grand sourire nerveux.

« - Allez montes et serres-moi fort, colles-toi bien contre moi, cela te préservera du vent… si tu veux dormir aussi, tu peux mais signales-le moi que je te tienne pour que tu ne tombes pas. Le voyage durera un peu moins de 4 heures si tu veux savoir. »

« Il est sérieux. Si il y as un dieu pour les nerds, qu'il me protège ! » pria t elle silencieusement en enfourchant le terrible engin. Elle se cramponna au pilote avec une peur qui la surprit elle même et se blottit même contre lui. Elle se sentait un peu comme un bonbon a la menthe sur la dent gauche d'un alligator qui va chez le dentiste. Et quand le moteur sembla lui exploser sous les fesses, elle ne put retenir un petit cri de panique typiquement japonais. « Punaise, je hais déjà cette machine. Pourquoi les mercenaires ils ont pas une grosse Bentley noire ? »

Jamais voyage ne fut plus inconfortable pour la jeune programmeuse. Déjà que voyager était quelque chose qu'elle détestait, devoir le faire a l'arrière d'un véhicule fonçant a des allures peu humaines sur une surface anormalement dure sans autre protection que ses vêtements habituels et celle d'une (très) hypothétique divinité dédiée aux asociaux dans son genre était plus que suffisant pour faire de cette petite virée a moto un calvaire. Son nouveau chaperon essayait pourtant de rendre lui rendre la chose plus agréable. Il criait régulièrement par dessus le vent pour taper la discut', ce a quoi répondait la jeune fille par de vague « Ah ? » ou « Vraiment ? » peu assurés. Elle apprit ainsi donc qu'ils se rendaient a New York, et que c'était un endroit parfait pour des gens dans leur genre qui cherchait a se faire discret. « Joie », se dit Hiko, « j'avais justement une envie de retourner dans ce charmant café ou j'ai rencontré tant de gens, notamment le gros, quand je suis partie il avait la main sur le cœur... »

Les quelques arrêts qu'ils firent permirent a Hiko de souffler un petit peu. Jamais elle n'avait était aussi heureuse de reposer pied sur le plancher des vaches. Elle en profita d'ailleurs pour vérifier si ses serveurs n'avaient pas imploser pendant son absence, en se servant de son portable comme d'un routeur internet. Elle hésita un instant a poser un deuxième message codé  sur le net, puis se ravisa : n'importe qui venant frapper a sa porte comprendra que quelque chose de pas net c'était passé. Rien que le fait qu'il y ait deux verres sur sa table surprendrait n'importe qui la connaissant bien.

Au final, après quatre heures de calvaire (qui semblèrent comme quatre jours a Hiko), ils arrivèrent enfin a ce qui semblait être le domicile du mercenaire. Lorsqu'elle posa pied a terre, la jeune femme hésita sérieusement entre s'endormir sur place ou tomber dans le coma. Mais un signe d'Artyom lui fit comprendre que non, il ne la porterait pas et qu'elle devait marcher encore un moment. Ils entrèrent dans un appartement, et le mercenaire fit un signe a un gardien qui se mit a monologuer sur la couleur saumon absolument horrible du plafond. « Un grand philosophe, ce type » nota la jeune fille alors que le gardien recevait sa paye pour sa dissertation sur chaque morceaux de béton du plafond. Ils mirent le cap sur l'ascenseur, dans lequel la japonaise posa le pied en premier. Après une minute d'action a couper le souffle impliquant un livreur de pizza détenteur de l'épée sacrée des extraterrestres de l'infini et une fille défiant toutes les lois de la physique uniquement de par sa morphologie, (du moins, il en fut comme ça dans la tête d'Hiko tandis que son esprit essayait désespérément de trouver quelque chose pour ne pas tomber endormie sur place alors que l'ascenseur les amenait péniblement au dernier étage) leur périple arriva enfin a terme alors qu'Artyom ouvrait la porte d'un appartement. Il ouvrit la porte et déclara :

« - Voilà, c’est chez moi, mets-toi à l’aise. »

Elle lui jeta un regard très sérieux

-Sérieux ? Dit elle pour appuyer son regard qui en devait ainsi encore plus sérieux.

Il semblait sérieux. Elle entra donc dans l'appartement, et avisa le premier siège qui passait. Elle se laissa tomber dessus comme la peste sur le pauvre peuple et reporta son attention sur son hôte :

- Ok... C'est quoi le programme ? Parce que la, maintenant, j'ai très envie de faire ce que j’essayai déjà quand vous êtes venu m'interrompre si poliment avec votre couteau tout a l'heure... C'est a dire dormir , vous voyez ?

A la remarque de Hiko, Artyom ne put s’empêcher de lâcher un rire. Il secoua ensuite la tête puis enleva son masque après l’avoir détacher dans une cacophonie d’engrenage pour révéler un grand sourire. Posant ce qui lui servait à cacher son identité sur une étagère à droite de l’entrée, il dit :

« - Oui, tu vas en avoir besoin je crois. Viens suis-moi, je vais te montrer ta chambre. »

Il guida la jeune femme à travers la salle à manger puis le salon et prit la seule porte à droite qui donnait sur une petite chambre de 10 m 2. Il y avait au centre du lit contre la fenêtre principal un lit double, à droite du lit, il y avait en hauteur un long placard, en face du lit, il y avait une porte qui donnait sur une petite salle de bain et à gauche de la porte il y avait un petit bureau. L’ouvrant il dit :

« - Voilà, il y a un wc, un lavabo et une douche, le placard qui est ici contient des serviettes et des gants. Tu peux déballer tes affaires là-dedans si tu veux ou bien les mettre sur le meuble en hauteur. Bref je vais te laisser dormir… Oh, pour le petit déjeuner tu veux quelques choses en particulier ? »

Dès que la jeune femme lui répondit, Artyom lui souhaita une bonne nuit et il ferma la porte. Il se dirigea ensuite dans sa propre chambre et après avoir rangé ses affaires dans sa cache, il tomba sur son lit et s’endormit presque instantanément. Malheureusement, une heure après son réveil sonna car il était 7h. Tandis que la sonnerie retentissait, le mercenaire leva machinalement la main vers l’appareil de torture et fit comme s’il tirait dessus puis se cognant la tête contre son oreiller, il se leva. Marmonnant en russe des insanités particulièrement fleuries, il se dirigea dans sa salle de bain et se lava longuement sous une eau glaciale histoire de se réveiller totalement. Il alla ensuite vers la glace et voyant de légers cernes sous yeux il dit avec un sourire :

« - Hum… ça me rappelle le bon vieu temps ça, pas beaucoup de sommeil, une nuit complète en mission… il ne manque que vous les gars… Ahahah… aaaah… »

Il avait dit cette phrase sans attendre de réponse, il parlait tout haut en repensant à ses anciens équipiers alors qu’il n’était encore qu’un militaire au service du GRU. Le mercenaire croyait en Dieu, il était orthodoxe par conséquent, il croyait au paradis et à l’enfer et même s’il pensait que ses hommes et ses femmes qui avaient servi sous ses ordres se trouvaient plus en enfer qu’au paradis, il espérait que Dieu les a pardonnés pour leur crime et les a laissés rentrés dans son royaume. En tout cas, il priait tous les jours pour ça. Saisissant la croix en argent qui pendait autour de son coup, il ferma les yeux devant la glace et commença à énoncer leur noms en murmurant.

« - Pietr… le guignol de service qui savait toujours nous rendre le sourire et celui qui protégeait nos arrières de son œil d’aigle et de son fusil anti-matériel… Natasha… Miss Scalpel 2006, aussi doué pour retirer des balles de nos corps meurtris que pour les réinsérer dans l’expéditeur… Boris… notre Terminator rouge, toujours un truc à faire exploser, surtout lorsqu’il cuisinait… »

Artyom continua ainsi jusqu’à ce qu’il est nommé tous ceux qui avaient été avec lui. Lorsque le dernier nom sortit de ses lèvres, il lâcha ses croix et soupira longuement. Finalement, il sortit de la salle de bain et se dirigea vers son placard pour sortir et enfiler un caleçon et un short long puis il se rendit dans le salon. Après avoir téléphoné à une boulangerie française qui se trouvait à quelques pâtés de maison pour qu’il lui amène des viennoiseries, il prépara la table pour le petit déjeuner comme ça elle serait prête lorsque Hiko se réveillerait. De son côté, le russe se dirigea ensuite vers le salon et commença à faire quelques exercices de Ashtanga Yoga et après avoir effectué quelques mouvements simples, il commença les mouvements plus complexe. Il se mit en tailleur sur le sol puis posant ses mains bien à plat sur le bois, il commença à se soulever puis à basculer en avant et faire le poirier. Son short long retomba sur ses cuisses et dans l’effort, de nombreuses gouttes de sueurs commençaient déjà à se former. Lorsqu’il était enfin droit comme un pique, il enleva une de ses mains du sol et tient ainsi de nombreuses minutes avant de jeter un coup d’œil à l’horloge. Il était 8h passé déjà. Alors qu’il allait enchaîner sur une nouvelle position, il entendit la porte de la chambre s’ouvrir. Avec un sourire il déclara dans une position peu confortable pour parler :

« - Bonjour Hiko. Je ne vais pas te demander si tu as bien dormi, car vu l’heure… bah si tu veux, tu pourras faire une sieste cet après-midi… vu que tu adores dormir lorsqu’il fait jour ça ne devrait pas trop te poser problème. »

A peine avait-il fini sa phrase que quelqu’un sonna à la porte.

« - Ah ça doit être Aymeric, tu veux bien aller lui ouvrir ? Il apporte des viennoiseries et du café. »[/color][/color]

« - Oui, tu vas en avoir besoin je crois. Viens suis-moi, je vais te montrer ta chambre. »

« Ça veut dire qu'il faut que je me relève ? Nazi » Insulta mentalement la jeune femme alors qu'elle suivait Artyom jusqu'à sa nouvelle chambre. Un truc assez basique, somme toute, avec un lit, une penderie, un bureau et une toute petite salle de bain.

-Bref je vais te laisser dormir… Oh, pour le petit déjeuner tu veux quelques choses en particulier ?

Elle grogna quelque chose a propos de café et de thé. Cela sembla satisfaire Artyom qui ferma la porte et la laissa seule. Elle s'assit sur le lit et resta un petit moment a fixer le mur en face d'elle, le regard complètement vide. Puis elle sortit son ordinateur et le posa sur le bureau. Elle l'ouvrit, l'alluma et essaya de se connecter a la borne wifi la plus proche. « pfff... Encore une clé WPA-TSK a la con... Ca va me prendre au moins deux heures a tomber, ça... » pensa t elle en lançant le piratage de la borne. Il devrait normalement suivre son cours durant son sommeil. Elle sortit la figurine de robot de son sac et la posa a coté de l'ordinateur, et jeta ensuite le sac dans un coin de la salle. Elle s'écroula ensuite sur le lit et s'endormit presque instantanément. Enfin.

Les sommeils d'Hiko généralement de plomb absolu, et la réveiller une fois qu'elle est tombée dans les bras de Morphée relève de l'exploit olympique. Elle aime déclarer qu'elle peut s'endormir instantanément absolument n'importe ou et n'importe quand, que se soit dans un métro bondé ou au milieu d'une éruption volcanique. La seule exception restant quand même son propre lit. Jamais elle ne fut aussi contente de pouvoir s'allonger quelque part, et jamais elle ne fut plus prise d'envie de meurtres que quand son ordinateur se mit a couiner proprement pour lui faire comprendre que la box internet la plus proche lui était désormais totalement ouverte. Elle grogna d'agacement, et se leva. Son ventre réclamait pitance, et il était visiblement l'heure du petit déjeuner. Elle sortit de sa chambre, lança un vague "おはようございます¹..." et jeta un vague coup d'oeil a son colocataire. Il était empêtré dans une espèce de posture a l'air plutôt désagréable, en équilibre sur un bras, cul par dessus tête. Comme si de rien était, il s'adressa a elle avec un sourire :

« - Bonjour Hiko. Je ne vais pas te demander si tu as bien dormi, car vu l’heure… bah si tu veux, tu pourras faire une sieste cet après-midi… vu que tu adores dormir lorsqu’il fait jour ça ne devrait pas trop te poser problème. »

« Ding Dong ! » s'exclama la sonnette avec une ferveur que la japonaise exécrait

« - Ah ça doit être Aymeric, tu veux bien aller lui ouvrir ? Il apporte des viennoiseries et du café. »

Elle haussa les épaules et prit la route de la porte tout en déclarant de son habituel ton ironique :

-Vous voulez aussi que j'aille chercher quelqu'un pour vous aider a descendre ? Va falloir l'armée de l'air au minimum vu ou vous en êtes...

Elle se trompa de porte, déboucha sur un placard et ouvrit finalement au dit Aymeric, qui sembla surpris de ne pas voir un mercenaire trentenaire lui ouvrir. Ce a quoi Hiko répondit avec son sourire narquois :

-Vous inquiétez pas, il est dans une position un peu instable pour le moment. Il paraît que vous avez du café et des croissants pour nous ?

Le gars lui tendit un gros sac en papier dont un fumet de viennoiseries s'échappait. Elle le remercia, le congédia, et retourna dans le salon ou Artyom était empêtré dans quelque chose qui semblait encore plus alambiqué que précédemment. Elle tapa dans les croissants en le regardant suer, puis demanda :

-Bon, vous voulez quoi comme truc, au juste ? Juste pour savoir si j'ai les ressources nécessaires, si vous demandez un truc concernant la recherche d'informations va falloir que je m'y mette tout de suite, si je veut pas y passer une décennie.

Spoiler:

Le mercenaire laissa échapper un léger rire à la remarque de la jeune femme puis il descendit lentement ses jambes vers le sol en gardant toujours son équilibre et en étant soutenu que par un seul de ses bras. Après un effort considérable qui sollicitait la totalité de ses muscles et surtout sa ceinture abdominale, il s’arrêta lorsque son corps fut parallèle au sol, à une dizaine de centimètre de la surface. Il ramena ensuite son autre main qu’il posa au sol puis, se soulevant un peu plus, il bascula son bas-ventre à l’avant jusqu’à toucher ses deux bras qui le soutenait en l’air depuis tout ce temps. Alors qu’il était dans une position typique du cheval-d’arçons, la japonaise revint avec le doggybag et même s’il ne la voyait pas, il savait qu’elle l’observait en entamant les croissants.

« - Bon, vous voulez quoi comme truc, au juste ? Juste pour savoir si j'ai les ressources nécessaires, si vous demandez un truc concernant la recherche d'informations va falloir que je m'y mette tout de suite, si je veux pas y passer une décennie. »

La bonne odeur qui sortait du sac mis un terme à sa séance d’entrainement alors, posant enfin ses fesses au sol, il finit par quelques exercices d’étirements qui montraient sa très grande souplesse. Finalement, il se leva et s’approcha de la japonaise, il la fixa un instant puis il plongea sa main dans le sac pour en sortir un croissant dont il dévora une bonne moitié dès la première bouchée. Lorsqu’il finit de mâcher, il prit la parole :

« - D’abord avant de te demander des choses pour des infos, je voulais savoir si en plus de l’informatique, tu t’y connaissais en ingénierie. Sinon, tu crois que tu serais capable de pirater les réseaux civils, de la police, du FBI, de la CIA, de la Défense et du BAM pour me permettre d’accéder à leur base de données ? Tu vois, sur mon casque j’ai un logiciel de reconnaissance facial et comme la quantité de donné que je peux stocker est limité, j’ai un accès caché aux services secrets russes afin de comparer les résultats et obtenir des infos sur des individus. Le truc c’est qu’ici on n’est pas en Russie alors à part si je tombe sur des criminels internationaux ou sur des immigrés russes, les fichiers russes ne me sont pas utiles. Tu comprends ? »

Lorsqu’il finit de parler, il remarqua qu’il était un peu trop prêt de la jeune femme et surtout toujours torse nu et même si après ces exercices qui l’avaient fais beaucoup sué, il ne sentait pas vu que la coulée était récente, le fait de rester ainsi devant elle avec si peu de vêtement pouvait prêter à confusion.

« - Hum… je vais reprendre une douche, m’habiller plus décemment et on reparlera de ça après. Da ? »

Le russe tourna ensuite les talons et se dirigea vers sa chambre où il se déshabilla avant de rentrer dans sa salle de bain et de reprendre une bonne douche froide.

Artyom quitta sa position de ninja russe pour revenir sur le plancher des vaches et y chiper un croissant. Il en goba littéralement la moitié, pris le temps d'avaler (« Ah, les gens de nos jours, si polis ! » pensa la jeune femme), et demanda finalement :

« - D’abord avant de te demander des choses pour des infos, je voulais savoir si en plus de l’informatique, tu t’y connaissais en ingénierie. Sinon, tu crois que tu serais capable de pirater les réseaux civils, de la police, du FBI, de la CIA, de la Défense et du BAM pour me permettre d’accéder à leur base de données ? Tu vois, sur mon casque j’ai un logiciel de reconnaissance facial et comme la quantité de donné que je peux stocker est limité, j’ai un accès caché aux services secrets russes afin de comparer les résultats et obtenir des infos sur des individus. Le truc c’est qu’ici on n’est pas en Russie alors à part si je tombe sur des criminels internationaux ou sur des immigrés russes, les fichiers russes ne me sont pas utiles. Tu comprends ? »

Hiko eut un instant de réflexion. l'ingénierie n'était clairement pas son domaine de prédilection. Elle avait des bases dans la technologie des composants informatiques, étant donné qu'elle avait daigné participer aux cours a ce sujet au MIT. Les seuls ou elle restait éveillée parce que c'était les seuls qui, concrètement, lui apprenaient quelque chose. Elle connaissait ainsi en profondeur la structure interne de la plupart des composants informatiques actuellement sur le marché, et d'un bon bout de ceux qui ne le sont pas, tels que le matériel militaire ou dédié a la recherche. Cependant, ses connaissances étaient purement théoriques sur le sujet, elle n'avait jamais essayer de monter elle même une carte mère, même si le matériel nécessaire était clairement disponible au MIT.

« - Hum… je vais reprendre une douche, m’habiller plus décemment et on reparlera de ça après. Da ? »

Elle leva un œil de sa réflexion, nota la proximité particulièrement agaçante du torse puant de l'homme et fit :

-Da.

Puis se replongea dans ses pensées. Si Artyom lui fournissait le matériel et un peu de temps, ainsi que deux-trois sujet d'expérimentation, elle devrait se débrouiller dans ce domaine. Cela pouvait être assez intéressant, après tout, d'être capable de fabriquer soi même son matériel. En tout cas, ça valait le coup d'apprendre. Elle reprit un croissant et tapa dans le café, tandis qu'elle essayait de voir comment elle pourrait bien accéder aux serveurs demandés par le mercenaire. Il en demandait beaucoup. Pirater le réseau pour quelque secondes et récupérer les données d'une personne est faisable sans trop de difficulté (et encore, le risque de se faire attraper est présent), mais ouvrir une faille permanente qui permettrait au logiciel des reconnaissance du casque d'accéder a la base de données sans se faire repérer devenait quelque chose d'extrêmement difficile a faire de façon discrète. La faille finirait par être repérée... « Ou alors, je copie toutes les bases de données. C'est complètement bourrin, mais si j'y vais lentement et par petits bouts espacés dans le temps, ça peut le faire... Mais ça prendrait une chiée de temps ! » Une autre solution serait de réussir a se faire passer pour un ordinateur de la police... Ou bien un ordinateur du FBI avec suffisamment d'accréditation. Pour le BAM, Hiko n'avait même pas envie d'essayer : Elle aimerait bien éviter de passer le reste de sa vie en prison.

Le mercenaire revint, l'odeur de sueur et le torse nu en moins. Hiko exposa donc ses plans :

-Je ne suis pas une crack en ingénierie. J'ai des connaissances théoriques dans le domaine, mais je n'ai jamais réellement pratiquer. Par contre, je suis assez encline a apprendre, si vous me laissez un peu de temps et du matériel. Et inutile de me chercher un prof, j'apprends mieux seule.

Elle vida sa tasse d'un trait et continua :

-Pour votre masque, ça va être compliqué. Je ne vous donne pas tout les détails, mais faire en sorte que vous puissiez accéder a ces données en permanence sera assez délicat, voir même impossible. Accéder a autant de données sur un spectre aussi large et aussi sécurisé serait un coup a voir le BAM ou l'armée taper a notre porte demain matin.  Les chances que j'arrive a quelque chose d'aussi gros sont quasi nulles...

Son habituel sourire s'étira :

-Heureusement pour vous, les chances, c'est mon domaine. J'y arriverait. Il va falloir me laisser un peu de temps, par contre, et je pourrais avoir besoin de matériel un peu... particulier, qui nécessitera peut être un petit coup de pouce financier. Mais je ne vous demanderait rien de ce coté la, sauf si ça relève du vol de matériel militaire... ha ha. Sauf pour le BAM. Avec ce que je possède maintenant, c'est impossible de connecter votre casque a leurs serveurs sans que vous ne deveniez une balise GPS vivante.

Elle attrapa un autre croissant et continua :

-Sinon, en attendant, je peut améliorer l'OS de votre casque. Je peut faire en sorte que toute personne non reconnu par vos analyseurs soit répertoriée dans une base de données, ajouter des options de piratage assisté, et si il dispose des filtres nécessaires, je devrais pouvoir me débrouiller pour bricoler un système d'assistance a la visée ou de  pistage GPS... Et si vous voulez d'autres joujoux que vous autres voyous de bas-étage aimer a user pour racketter les premières années de leur argent de la cantine, demandez moi et je devrait pouvoir me débrouiller.

Elle goba son croissant tout entier, et demanda la bouche pleine :

-Alorhcs ? Chatichfait ? Chi oui, fous m'echcucherait mais ch'ait du boulot.

Hiko songea un instant que si cet homme avait réussir a comprendre ce qu'elle venait de dire a travers l'horrible accent japonais et le croissant en digestion, il n'aurait pas du tout besoin de ses logiciels de reconnaissances audio...

Après une bonne douche bien rafraichissante et après avoir enfilé une tenue plus commune, Artyom retourna prêt de Hiko afin d’entendre ce qu’elle avait à lui répondre. Il s’accouda contre un mur et ouvrit grand les oreilles. Dans un premier temps, elle lui dit que son domaine de prédilection était plus l’informatique que l’ingénierie mais cependant, possédant les connaissances théoriques mais pas la pratique elle pourrait apprendre avec joie cette spécialisation s’il lui laissait du temps et si elle avait du matériel adapté. C’était une bonne nouvelle pour le mercenaire, qu’elle montre un certain enthousiaste pour sa première demande, finalement, l’épargner s’avérait pour instant une très bonne idée. Ensuite, par rapport à son désir d’accéder aux dossiers gouvernementaux, elle lui expliqua que c’était une chose extrêmement ardue surtout la partie connexion permanente. Elle continua en disant que pour elle, les chances de réussite étaient quasiment nulles… de toute manière même si elles étaient quasi-nulles, Artyom lui demanderait de tenter sa chance. Avant de faire part de sa pensée, la japonaise afficha un grand sourire avant de dire que justement, les coups de bols c’était son dada. A cette annonce, le visage du russe s’illumina. Elle lui dit qu’elle y arriverait avec, comme toujours, du temps et du matériel donc par conséquent un coup de pouce financier. Elle évoqua en rigolant le vol de matériel militaire, idée qui séduisait le mercenaire puisque cela épargnerait son compte en banque et rajouterait un peu de piment à leur collaboration. Ce ne serait pas drôle si Hiko faisait tout ce qu’elle lui demandait en un claquement de doigt.
Enfin, elle déclara qu’en attendant, d’avoir le matériel supposa le mercenaire, elle pouvait améliorer le système d’exploitation de son masque et lui fit une liste des améliorations qu’elle pouvait apporter. Elle termina de parler après avoir gober un croissant en entier et dit dans la langue du goinfre :

« - Alorhcs ? Chatichfait ? Chi oui, fous m'echcucherait mais ch'ait du boulot. »

Laissant s’échapper un petit rire, il dit :

« - Oui che chuis chatichfait et foui cha fa te faire du boulot. »

Le mercenaire secoua la tête amusé puis il dit avec une voix normale :

« - Tu veux du temps ? Tu en as autant que tu veux. Tu veux du matériel ? Tout ce que tu veux je te l’obtiendrai même si je dois aller voler un truc dans un dépôt militaire top secret. Tu veux un soutien financier ? Mon argent est le tient… en plus de ça, lorsque tu m’aideras pour certains de mes boulots je te donnerai 10% des gains des contrats pour une utilisation personnelle. Ce montant sera revu à la hausse selon ton efficacité, ton utilité et la confiance que j’aurai en toi. Pour l’instant je suis encore un peu soupçonneux. En ce qui concerne mon masque, c’est d’accord pour l’amélioration de l’OS, l’enregistrement des faciès inconnus et le pistage GPS. J’ai un outil pour ce dernier mais si tu peux transposer ça sur mon masque ce ne serait pas plus mal. Pour la partie piratage, je n’en ai pas besoin puisque je t’ai toi maintenant donc le truc ce serait sûrement de trouver une clé d’intrusion que je pourrai insérer dans un ordinateur ou autre et que tu le pirates à distance. Je ne te propose pas de m’accompagner sur le terrain vu que ta réponse serait forcément non j’imagine ? Bon sinon, fais-moi une liste de tout ce dont tu as besoin et on ira faire les courses pour les choses les plus simples que le peu trouver, pour les objets plus exotiques, je m’en occuperai moi-même. »

Artyom s’étira lentement puis soufflant de contentement il dit :

«  - Je pense qu’on va bien s’amuser toi et moi. Et puis, ce sera plus intéressant qu’être une simple étudiante non ? »

Ressources, temps, matos, ça ne semblait pas être un problème pour le mercenaire. Elle avait même une chance de toucher de l'argent dans cette histoire... de quoi aider un peu son quotidien d'étudiante fauchée. Ses économies avaient étaient réduites a zéro, avec l'entretien de trois serveurs sur trois continents différents, pour assurer le bon fonctionnement de son jeu. Avec ça, elle pourrait peut être même en ouvrir un quatrième. Artyom semblait aussi particulièrement intéressé par les améliorations du masque. Bon point, ça, elle allait en faire un accessoire pour héros de jeu vidéo  !

-Je pense qu’on va bien s’amuser toi et moi. Et puis, ce sera plus intéressant qu’être une simple étudiante non ?

A cette remarque, étrangement, l'esprit d'Hiko s'ouvrit a une chose qu'elle aurait du assimiler beaucoup plus tôt : Son ancienne vie était terminée. Si elle le voulait, elle pouvait aller faire un tour sur Internet et supprimer toute trace de son existence. Sa famille, ses rares amis, tous allaient probablement l'oublier avec le temps. D’ici un an, le monde ne se souviendra même plus qu'elle avait exister. A part peut être Arthur, et encore, lui aussi l'oubliera bien vite. En quittant son appartement, quelques heures plus tôt, elle était morte, en quelque sorte.

Hiko Komori était morte.

Cette pensée amena un rire inexplicable a la jeune femme. Elle était morte. Plus rien qu'un souvenir quelconque dans l'esprit de quelques uns des rampants qui peuplaient cette planète. Ce qui signifiait que plus personne n'attendait plus rien d'elle et qu'elle n'avait plus rien a attendre des autres. Le rire lui remonta le long de la gorge et sorti comme un bouchon de champagne un peu trop secoué. Elle même trouvait étrange de rire dans une situation pareille. Mais rien que l'idée que sa disparition n’ennuierait absolument personne, pas un homme sur terre, pas une femme, la rendait hilare.  Elle pouvait désormais vivre exactement comme elle l'entendait. Les études, la vie sociale, elle s'en était définitivement débarrasser. Elle allait juste travailler sur ce qu'elle voulait maintenant.

Son rire qui commençait a partir dans des tons légèrement hystériques se calma lentement. Encore secouée d'un gloussement d'un moment a l'autre, elle se leva et regarda Artyom dans les yeux, son sourire narquois plus grand que jamais.

-Vous n'en avez même pas le bit d'une idée, monsieur.

Elle sortit de la pièce et retourna dans sa chambre. Elle posa son ordinateur par terre et s'agenouilla face a lui. Ses doigts filèrent sur le clavier. Son monde l'attendait.

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Appartement d'Hiko, a la même heure environ

Quand Arthur Adams avait débarquer chez Hiko ce matin la, il avait su immédiatement que quelque chose n'allait pas. A la base venu récupérer son ordinateur, il avait trouver une porte ouverte. Hiko ne laissait jamais sa porte ouverte. Il était rentrer, avait remarquer le verre et la tasse sur la table basse. Dans le verre, une vieille odeur de saké et dans la tasse, une de thé. Hiko ne buvait que pour le Jedi Day. Il était ensuite aller la ou elle travaillait habituellement. Son ordi n'était pas la, mais aucuns de ses disques durs non plus. Hiko ne les déplaçait jamais, d'habitude. Il alla dans la chambre de la jeune femme. Un trou dans son matelas. Sa couverture par terre et sa penderie ouverte, vidée. Dans un coin, l'ordinateur noire d'Arthur gisait. Il était ouvert, et l'écran allumer. Il essaya de le faire répondre. Rien du tout, le disque dur avait était corrompu, et Hiko n'aurait jamais fait ça.

Il se redressa et regarda autour de lui. Elle ne c'était pas faite enlevée. Elle n'était sûrement pas morte. Elle était juste partie. Il soupira et regarda dans un des tiroirs de son bureau. L'habituel figurine de robot n'y était pas. Elle était partie, et ne comptait pas rentrer.

Il dégaina son téléphone et composa le 911.