Sous la pluie brûle un feu de haine[PV Amy+libre (à demander par mp)]

- Laisse-moi essayer. Tu es toujours quelque chose, tu es toi. Ton cœur est en morceau, laisse-moi t’aider à le recoller.

- Amy …

- S’il te plait.

Ils étaient là, elle dos contre le mur, lui devant elle, lui tenant sa main à elle contre son cœur à lui tendit qu’elle essuyait une larme sur sa joue à lui… Oui, la scène aurait put sortir tout droit d’un film à l’eau de rose, mais Amy ne c’était pas fait la réflexion jusqu’à lors. Elle avait agit avec le cœur, hors le cœur a ses raisons que la raison ignore, et évidement, tout était allé trop loin. Elle, lui, eux deux, surement. Tous en faute, tous incriminés, ça avait le mérite de les mettre dans le même panier. Etrange, non, qu’elle perçu cela comme cela ?

Toujours était-il que sur l’instant, Nephilim ne sut comment réagir : cela avait été vif et bref, juste une seconde ; un baisé volé, mais un baisé quant même.

Alexander Funke s’éloigna en pleine confusion alors qu’Amy de Lauro restait interdite. Elle n’avait jamais été des plus physiques, et avait encore moins pensé à l’amour. C’était une orpheline, et en matière de relation elle se posait là, l’éducation et le destin l’ayant faite ainsi. Mais en cet instant, tout venait de se retourner. Non pas qu’elle était tombée amoureuse, cela elle n’en savait rien, mais surtout qu’elle restait interdite devant un geste qui lui semblait inimaginable. Peut-être quelques puissances là-haut avaient-elles jetées les dés une fois de trop, toujours était-il qu’elle ne savait plus quoi faire, ou même quoi penser.

Jamais elle n’avait été préparée à cela et jamais elle ne l’avait envisagé sérieusement, et si elle avait rêvé dans sa jeune de son premier baisé, ben pour le coup, il sortait plus d’une tragi-comédie que d’un film d’amour !

Comme cela, sans prévenir et sans le consentement d’autrui, par un saltimbanque à l’hygiène douteuse et aux changements d’humeurs traumatisant, un être perdu qui sans le moindre doute faisait de la projection émotive sur la pomme de la Ptite Brune ; Dieu, quant Caitlyn allait l’apprendre ! Outre un probable foutage de gueule ou à l’opposé un élan de compassion, la seule chose dont été sure Amy était que la Tite Rousse allait faire sa fête au grand… Bref !

L’italienne s’incriminait aussi, dans son désir de bien faire, elle était surement allé trop loin ; pourquoi autant de contacts ? Pourquoi laisser s’installer cette…cette quoi d’ailleurs ? Intimité ? Elle était assez perdue actuellement, et pas perdue comme d’habitude. La routine était rassurante, la nouveauté, effrayante.

-Je … Désolé...

Bah y’avait intérêt ! Sans vouloir jouer les vierges effarouchées, même si pour le coup c’était peut-être le cas, elle ne voulait pas que cela se reproduise sans qu’elle eut donné son consentement, si possible à l’avance et par écrit ! Elle connaissait suffisamment de monde pour qu’Alex passe un sale quart d’heure, car si Samuele et William étaient des plus commode, que Franklin trop jeune pour comprendre et que Jubilee aurait prit la nouvelle avec le sourire, Fuzzy pouvait en faire baver à l’un des deux camps comme aux deux et Oméga n’attendait même pas qu’on lui donne une raison pour beugler, donc si on lui en proposait une, Amy pariait sur le fait qu’il la saisissait.

Les yeux ronds, figée entre la surprise et la peur, Amy ne savait quoi faire. Elle voyait bien la colère, la peur et la tristesse, lesquelles formaient une honte traduisant de la culpabilité d’Alex, mais elle-même ne pouvait s’empêcher d’être outrée par un tel acte, et savait pertinemment avant même de le faire qu’elle allait enfoncer le clou, chose naturelle mais qui aggraverait la situation. L’italienne ne pouvait pas faire comme si rien ne s’était passé ; impossible.

- C’était… c’était quoi ça ? C’était quoi ça ?!

Il en fallait beaucoup pour amener Amy de Lauro à élever la voix, mais là Alex venait de frapper droit dans les tabous de l’italienne. Cette dernière ne savait toujours pas comment agir : elle ne pouvait pas l’abandonner là, ayant promit de l’aider et de ne pas partir, mais elle mourrait d’envie de s’enfuir dans sa chambre. Si les sautes d’humeur elle pouvait supporter, c’était aller trop loin là. Un coup ou une injure, ça s’encaissait, mais là… Que faire ?

Une agression d’un nouveau genre donnée sans le but de nuire ; Amy était perdue. Toujours adossée au mur, n’ayant pas bougée d’un centimètre depuis l’incident, elle se contentait de fixer le fautif en sachant pertinemment qu’elle était en cause et qu’une telle attitude les faisait courir à la catastrophe. Mais elle avait agir avec le cœur jusqu’à lors, et le cœur pouvait aussi être emplit de colère par un outrage.

- C’était… c’était quoi ça ? C’était quoi ça ?!

- Je… Oublie-moi… implora Doigts de Fée. Ce sera mieux… Il n'y a plus rien à sauver...

Tiens, elle était facile celle-là ; « Oublie-moi », et puis quoi encore. Tu fais ta connerie et puis hop, la politique de l’autruche, tête dans le sable ? Rêve !

Ce n’était certes pas comme cela qu’il fallait raisonner, mais les pensées de Nephilim avaient ces réflexions à l’instant actuel, indifférentes à la culpabilité et aux remords d’Alex. Les plus grandes colères étant toujours muettes, celle d’Amy passa vite, alors même que le coupable se détournant en s’excusant.

Non, non et non ! Ce n’était pas comme cela que cela devait se passer ! D’accord, DDF avait foiré un sceau de chasteté qu’Amy c’était imposée et avait rêvé romantique, mais elle-même avait prit sur sa responsabilité de lui faire visiter les locaux, pour le bien de Darla Stynger comme celui d’Alexander Funke. Après ce geste, elle ne trouvait plus son compte là-dedans, choquée, mais cela ne changeait rien à son engagement : les problèmes des autres passaient avant les siens, comme toujours.

Alex allait encore plus se faire du mal qu’il ne s’en était déjà fait après cela, sans compter qu’il n’arriverait pas à se repérer seul dans une si grande bâtisse, et que mine de rien, ses chaussures étaient encore boueuses.

- A…attends, déclara-t-elle presque contre sa volonté, et surement trop fort, se décollant du mur en faisant un pas en avant. A…Alex, ne part pas. Je… je t’ai promis de t’aider, laisse-moi le faire. Tu sais même pas où tu vas et c’est grand ici.

Même perdue comme elle l’était, Amy voulait continuer d’aider les autres. S’eut été tellement plus facile de le laisser partir sans rien dire, mais elle ne l’avait pas fait. Pourquoi ? Elle n’avait pas le temps pour une introspection, mais c’était bordélique émotionnellement : toujours en colère contre lui mais triste face à sa tristesse, Amy était partagée entre nombre de contradictions, voulant l’aider et le laisser partir, rester avec lui et le fuir, se venger et lui pardonner. Ambivalence des sentiments, une bien jolie théorie n’expliquant pourtant pas le chaos dans lequel elle se sentait. Pour l’instant, elle devait se concentrer sur un objectif à l’exclusion de tous les autres, comme lorsqu’elle apprenait à user de l’Accélération des Processus Biologiques : un seul truc à la fois, on le fait et on passe à la suite. Là, l’objectif c’était faire faire le tour du proprio à Alex. Bon, fallait aussi garder la distance de sécurité.

- Laisse-moi t’aider, ou au moins trouver quelqu’un pour le faire.

Trouver quelqu’un pour l’aider à la place d’elle-même, c’était une solution bien égoïste aux yeux d’Amy mais celle qu’elle préférait adopter ; restait à trouver quelqu’un à qui Alex puisse faire confiance et vu son état, ce n’était pas gagné. Il ne se faisait pas confiance à lui, alors faire confiance à quelqu’un d’autre… L’italienne avait l’impression qu’elle pouvait gagner cette confiance, pourquoi ? Et pourquoi cette envie de l’aider ? D’habitude, elle aurait utilisé la technique du courage-fuyons si quelqu’un c’était comporté ainsi avec elle, mais pas là. Fallait qu’elle reste concentrée, sinon elle n’allait jamais s’en sortir.

- La majeure partie des personnes de l’Institut chercheront à t’aider, si tu fuis maintenant, tu fuiras aussi longtemps que tu resteras ici. J’accepte tes excuses à condition que tu ne recommence pas, et que tu me laisse t’aider. T’as besoin de temps ? Ok, je t’en donnerai. Je te conduis à ta chambre avec tes affaires et je t’y laisse, on verra plus tard pour la présentation des locaux. Amène-toi.

Amy ne lui laissait pas vraiment le choix, n’ayant pas envie d’être diplomate sans vouloir cependant le brusquer, voulant écourter la rencontre sans pour autant le perdre de vue, elle était complètement perdue mais ne laissait rien paraitre, jouant un rôle.

Elle n’avait pas tendue la main, ayant apprit de ses erreurs, et était restée droite, tournée à trente degré par rapport à Alex, mais le regardant fixement, la tête vers lui. Il allait venir, elle n’en doutait pas, ainsi, la rencontre allait continuer, mais il n’était plus question d’agir avec le cœur. Le cerveau reprenait les rênes.

- En fait, passe devant, je préfère, dit-elle quant Doigts de Fée parvint à son niveau. Le hall est tout droit en suivant ce couloir.

Alex accepta, ou plutôt fini par accepter, docilement.

C’était très étrange à regarder, car si la totalité de son visage exprimait de la tristesse, Amy ne pouvait s’empêcher de noter des micro-expressions de joie ; c’était encourageant, dans un sens. Même s’il ne voulait pas l’admettre, Doigts de Fée avait encore de la joie en lui, tout n’était pas dévaster. L’italienne avait l’espoir de cultiver cette joie pour l’aider à se reconstruire, tant que cela n’impliquait pas un nouveau baiser ou une main aux fesses.

Se dirigeant vers le hall, il s’essuya de nouveau la main sur le pantalon ; mince, le sang, elle avait zappée le sang ! Les salles de bain étant au même étage que les dortoirs, donc ils n’auraient qu’à déposer les affaires avant qu’elle ne lui indique l’endroit, voir l’accompagne à la porte.

Marchant lentement, un pas en arrière et un pas sur le côté, elle laissait le jeune homme aller à son rythme.

Ils arrivèrent bientôt à l’entrée, où les affaires de DDF l’attendaient, toujours à la même place et toujours immobiles. Amy repassa à son côté une fois qu’il fut immobile, s’emparant des sacs et lui laissant l’espèce de tige-bâton.

- Va pas te faire mal à la main, je suis pas en sucre je peux porter, déclara-t-elle d’une voix solennelle.

Une fois son barda précairement installé sur ses épaules, l’italienne sortie la clé remise par l’Intendante, la tendant à Doigts de Fée.

- La clé de ton dortoir. Je vais t’expliquer un peu les lieux : rez-de-chaussée, vie scolaire, réfectoire, cuisine, bibliothèque et accès au gymnase. Premier, des salles de cours et la salle de détente. Seconds, deux couloirs : à gauche les garçons et à droites les filles, avec en bout de couloir opposé les salles de bain de chacun. Troisième, les chambres des X-Men. L’aille de droite, c’est l’infirmerie, l’aile de gauche, c’est encore des cours. Nous, on va au dortoir des mecs, je sais pas dans quelle chambre on t’a affecté, mais je pense pas que tu sois seul. On y va ?

Dès qu’elle aurait le feu vert, Amy se dirigerait vers les escaliers, la première cette fois-ci. Il ne serait ni compliqué de trouver la chambre et d’y déposer les affaires, ni compliqué d’aller jusqu’aux douches pour qu’il s’y nettoie. Elle l’accompagna mais resta toujours à la porte, le laissant prendre sa place dans les chambres de quatre au mobilier traditionnellement composé de deux mezzanines, des tables de nuits, une armoire et un bureau pour quatre contre la fenêtre.

Une fois qu’il fut installé, et nettoyé, de retour dans son nouvel environnement, chose qui se passa sans un mot à la gêne de Nephilim qui n’osait vraiment parler, elle resta sur le pas de la porte, prête à partir.

- Bon, je crois que t’as tous ce qu’il te faut, je vais te laisser, à moins que tu n’ais encore besoin de moi… pour te guider dans ces lieux.

Amy ne savait pas réellement ce qu’elle préférait : partir ou rester. Chacun d’eux avait son avantage et son inconvénient : si elle restait, elle serait avec lui et l’aiderait, mais elle serait toujours aussi mal-à-l’aise par ce petit quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Si elle partait, elle pourrait réfléchir, mais elle ne serait plus avec lui. Si simple et pourtant si compliqué.

- Je repasserai demain pour te faire visiter, ok ? déclara-t-elle finalement, comme si elle coupait la poire en deux. Si les autres rentrent, tu t’enfuis pas de la chambre, ok ? Si tu as besoin de moi, ma chambre c’est 2.19 ; chambre 19 du couloir des filles, quoi. Je crois que t’es tout bon pour t’installer là, nan ?

Doigts de Fée se laissait guider, et obéit sans broncher lorsqu’elle lui laissa le sac le moins lourd, qu’il saisit d’un geste tout aussi vif et précis qu’à son habitude ; Amy ne savait pas ce qu’il avait fait, mais une chose était sure pour elle, il méritait plus sur surnom de Doigts de Fée qu’elle celui de Nephilim. Il prit la clé avec la même délicatesse et précision, mais l’effleura quant même, puis regarda le bout de ferraille comme un présent alors qu’elle lui expliquait se dont il s’agissait.

Une fois arrivé à ce qui allait être sa chambre et qui semblait déjà habitée, Alex commença par prendre ses aises, le tout d’une façon, comment dire, plutôt masculine : il ôta son t-shirt trempé, révélant des… ouah ; des muscles fins mais puissamment développés, comme ceux des magasines ou tout du moins ce qu’Amy imaginait être la catégorie de gens qu’on photographiait dans les magasines. Un sportif, et un vrai ; avec les tablettes de chocolat et tout. Mais il n’y avait pas que cela, car il portait également pas mal de brûlure, choses étonnantes à cause de son don, et portait encore une atroce marque sous l’épaule gauche, marque qu’Amy n’aurait su identifier, tendis que sur la droite se trouvait un tatouage de deux éclairs noirs entremêlés. Nephilim n’avait jamais vu cela et détourna le regard, se contentant de poser les sacs dans la pièce puis d’en sortir alors que l’homme vaquait à ses occupations, ouvrant la fenêtre.

Lorsqu’il ressorti, Alex avait en main une boule de vêtements qui devaient être moins trempés que les autres, ainsi qu’un savoir du genre à servir d’arme de self-défense. Elle le conduisit aux salles de bains, où il y avait de toute façon uns local pour des draps de bain et autres gants de toilette, local que DDF trouva seul et qu’il prit directement. C’était une bonne chose qu’il ne demanda pas la permission, car il se montrait plus confiant en lui-même comme en l’endroit : ces serviettes avaient manifestement été mises là pour servir, alors il s’en servait, pas de manque de confiance en se demandant s’il avait le droit. Puis ils allèrent aux douches, où là Amy jugea qu’il ne valait mieux pas passer la porte, puisqu’elle n’avait de toute façon rien à lui indiquer. Elle attendit patiemment qu’il ressorte.

Punaise, c’était dans des moments comme cela qu’il devait maudire son don ; elle-même adorait prendre une douche brulante, et lui était limité par ses pouvoirs à une eau tiède, voir carrément froide selon ses critères. Bah, il devait être habitué. La principale raison qui faisait que l’italienne aimait l’eau, outre qu’elle n’avait que cela pour seule nourriture, c’était qu’où qu’on soit, l’eau était toujours la même. Eau salé, eau douce, glace, cela n’en restait pas moins de l’eau.

Lorsqu’il ressorti, Alexander Funke c’était à moitié rhabillé ; enfin, du point de vu de l’italienne. Si elle détournait le regard autant qu’elle pouvait lorsqu’il était torse nu, bien que son regard revint toujours plus ou moins vers ledit torse, le coup de la chemise à deux boutons n’était pour elle pas bien différent de celui du torse nu pour exposer ses pectoraux. Elle regarda fixement ses pieds en marchant à son côté, trop fixement par rapport à d’habitude, d’ailleurs. Pitié qu’elle ne rougisse pas…

Ils retournèrent ainsi à la chambre, sans un mot, puis elle lui parla à nouveau alors qu’il s’asseyait sur un lit qu’il avait fais sien. Elle lui demandait, en deux temps, s’il avait encore besoin d’elle, précisant la seconde suivante que c’était pour le guider. Cela le fit sourire, pas un vrai et grand sourire, mais une micro-expression de joie, probablement par la sollicitude dont elle faisait preuve à son égard.

- Je devrais m'en sortir Amy, merci.

Elle eut un petit sourire involontaire, contente qu’il commence à s’installer. DDF se redressa alors, revenant vers elle et la forçant à de nouveau regarder ses pieds.

- Je repasserai demain pour te faire visiter, ok ? Si les autres rentrent, tu t’enfuis pas de la chambre, ok ? Si tu as besoin de moi, ma chambre c’est 2.19 ; chambre 19 du couloir des filles, quoi. Je crois que t’es tout bon pour t’installer là, nan ?

Il s’arrêta à quelques pas d’elle, lui faisant relever les yeux par reflexes alors qu’il parlait, faisant un magnifique panorama vertical détaillant parfaitement la tenue et les parties non couvertes du corps du jeune homme pour parvenir jusqu’à son visage et ses yeux, en contre plongée. Il lui sourit, la faisant à nouveau sourire involontairement, avec bien plus de gêne cette fois ci ; elle rougissait, trop tard.

- Promis Amy, et oui, ça va aller, merci encore.

- De… de rien… ce… c’est normal, dit-elle, alors qu’à la vue de son teint, ce qui se produisait en elle n’était pas normal du tout. Bon… je… j’y vais…

Elle rompti le contact visuel, se détournant et commençant à s’éloigner, sans dire mot. Amy été troublée, c’était le moins que l’on puisse dire. Maintenant, troublée par quoi ?

Nephilim allait sérieusement y réfléchir, et se dirigea donc vers sa propre chambre ; pitié que Caitlyn ne pose pas que question, l’italienne n’aurait sut y répondre.