Le Choix des Armes [PV : Forge]

Amy avait passé une nuit exécrable ; la violence de l'attaque du Met, quelques jours plus tôt, avait, malgré le soutien bienfaisant de Caitlyn et de William, continué de la tourmenter durant son sommeil. Pourtant, elle n’avait pas été totalement inutile cette fois, mais ce continuait de la traumatiser que des innocents puissent être prit entre deux feux comme l’avaient été les visiteurs du Met. Puis les œuvres qui avaient été détruites ! Encore heureux que la bataille se soit déroulée dans la partie de l’exposition temporaire et moyenâgeuse ; pas qu’elle eut quoi que ce soit contre la passion de Morgan, mais à ses yeux, mieux valait une armure qu’une peinture.

Les Cyborg n’avaient aucun honneur, mais qui plus est étaient doués d’une malice malsaine ; les Purificateurs avaient attaqué avec la violence et la cruauté des fanatiques qu’ils étaient, ne faisant nulle différence entre leurs proies et le reste du monde, tuant et brulant sur leur passage sans plus de réflexion. Les Cyborg avaient agit avec intelligence, attendu qu’ils soient vulnérables pour tenter de les enlever. Nephilim était heureuse de ne pas avoir connue la suite, puisqu’ils étaient parvenus à s’échapper.

Bien évidemment, malgré son Facteur Guérisseur et sa Régénération, deux pouvoirs similaires mais au combien différents et utiles, elle avait encore les marques du combat : c’était cela d’aller au corps-à-corps avec ses seuls poings. Elle était plus démunie que les autres en combat : Paladin avait l’entrainement et ses créations de plasma, Wiccan avait sa magie, et elle… une capacité à guérir plus vite, et à accélérer encore cette guérison. En plus, durant son combat, elle avait liquidé ses réserves de biomasse, et n'avait pas eut le temps de les reconstituer.

En résumé, en plus d’être fatiguée après s’être levée, elle avait faim… Ah, et mieux, il pleuvait, donc pas possible de faire sa Photosynthèse… Journée de merde en perspective !

Mais une journée qu’elle allait remplir ; elle voulait en savoir plus sur les Cyborg.

Amy avait souvent complexée par rapport à l’absence de réelles capacités extraordinaires de son pouvoir – oui, guérir deux fois plus vite, sur le papier c’est bien, mais en vrai… - et l’histoire des cyborg la tracassait ; sinon, elle n’en aurait pas cauchemardé.

Du fait, elle s’en était allé voir le seul professeur qui pourrait lui expliquer la cybernétique, et l’aider dans sa quête : Jonathan Silvercloud, alias Forge. Ou Prométhée, comme elle l’avait appelé à son arrivée. Ils c’étaient croisés souvent dans l’Institut mais n’avaient jamais vraiment eut de nouvelle discussion comme lorsqu’il l’avait accueillit. Outre que ce n’était pas sympa de sa part à elle, qu’elle n’avait pas montré suffisamment de reconnaissance à son goût, c’était le fait qu’elle aille vers lui parce qu’elle avait besoin de son savoir qui la dérangeait le plus : c’était comme s’il ne l’intéressait pas en tant que personne, mais que seul son pouvoir le rendait intéressant. C’était faux, Amy se défendait d’une telle pensée. Mais devait quant même y avoir un peu de cela.

Bref, alors que ses cheveux commençaient à défriser, seules les pointes se tortillant encore, vêtue de bottes noirs et d’un jean, ainsi que d’un t-shirt bleu à col en v et d’un veston noir, le ton complété par une écharpe autour du cou pour dissimuler les traces de son combat précédent, la jeune adulte aux traits adolescents était descendue dans les sous-sols de l’Institution Xavier.

Elle savait pertinemment ne pas avoir le droit de se trouver ici sans autorisation, mais l’autorisation, elle l’aurait après coup. Cela lui faisait mal de reconnaitre cela à Caolán, mais il valait mieux demander pardon que la permission, pour le coup. Nan, histoire de rester dans sa mauvaise fois jusqu’au bout : c’était l’exception qui confirmait la règle.

Elle avait prit l’ascenseur caché mais bien connu au sein du rez-de-chaussée, qu’elle avait déjà franchit en compagnie de Forge et de Jubilee, la première fois pour se rendre au laboratoire faire des examens et la seconde pour aller en Salle des Dangers – une activité qu’elle comptait faire de plus en plus souvent, désormais – et c’était de nouveau retrouvée dans les couloirs immaculés digne d’un film de science-fiction : tous identiques…

Encore la chance !

Amy avait mit presqu’un mois à se repérer correctement dans l’Institut, et c’était juste la parte officielle. Traduction, à peine s’eut-elle suffisamment éloigné de l’ascenseur qu’elle aurait été incapable de le retrouver de mémoire.

Et c’était là qu’elle était contente d’elle : elle avait semé des stylos, chose qu’elle avait le plus en masse, à chaque intersection, bouchon pointé de là où elle venait, histoire de pouvoir revenir sur ses pas. C’était bête, mais sa marchait.

Par contre, là où sa l’aidait pas, c’était à trouver le laboratoire, et encore moins à savoir s’y Forge y était.

Aller, la journée était déjà pourrie, un p’tit coup de main de la part du Ciel, c’était trop demander ?

Alors que l'astre solaire montra ses premiers rayons matinaux sur l'horizon sans fin, lentement mais surement, l'intérieur de l'institut grouilla d'élèves en train de quitter leurs dortoirs pour aller prendre leurs petits déjeuners au réfectoire. Une bonne partie d'entre eux était au top de la forme alors que d'autres avaient encore la tête dans le cul. Ces derniers en tendance à ronchonnaient régulièrement car ils se plaignent d'être fatigués à longueur de journée. C'est ce que Forge entendait souvent lorsqu'il sermonne ce type de flemmard en train de dormir pendant ses cours. Mais ce qu'ils ignorent, c'est la chance de bénéficier d'une tranche d'horaire meilleur que la sienne en plus d'avoir de bonnes pauses. tandis que Jonathan devait faire des révisions, des mises à jour ainsi que des réparations colossales sur les installations technologiques de l'institut qui représente un fardeau très dur à porter. Cette tâche était supportable lorsqu'elle est faite en début de journée, mais quand on est obligé de se lever à une heure très matinale pour s'en occuper. Tout simplement parcequ'il n'avait pas d'autres horaires possibles dans la journée.

C'est ce que Jonathan subit en ce moment même. Il s'est couché très tôt pour être suffisamment en forme pour se lever à deux heures du matin, afin d'effectuer une énorme révision du système défensif de l'établissement. Pendant que les élèves débutaient leurs journées scolaires en allant aux cours, sac scolaire sur le dos, le génie des X-men est là, rampant dans les entrailles de l'unité centrale qui autogéré le système défensif de l'institut. Il éliminait une panne localisée à l'aide de sa perception de l'énergie mécanique couplée avec ses outils que ses doigts cybermorphiques ont pris forme. Grâce à ce système, il disposait d'outil sur soi en permanence. Très pratique hein ? Normalement il avait prévu de s'en occuper la nuit dernière, mais il devait d'abord inscrire Mikes Knowles qui venait juste d'arriver au même moment, ce qui retarda la maintenance prévue.

Après avoir : réparé et remplacer de nombreux composants électroniques, conçus de nouvelles pièces mécaniques dans son laboratoire, mettre à jour l'intelligence artificiel de l'unité central puis de faire les tests. Tout ça pendant huit heures non-stop. Forge quitta la carcasse métallique de la machine en refermant une plaque métallique derrière lui, épousseta son T-shirt blanc et son jeans couvert de poussière puis étira son corps engourdi. Enfin c'était fini !

L'amérindien renifla ses vêtements et plissa des yeux. Bouah ! Ses fringues portaient une forte odeur de rouille pas très agréable à sentir. Une bonne douche ainsi qu'un changement vestimentaire s'imposaient. Il quitta les sous-sols de l'institut en prenant l'ascenseur secret du hall principal et retourna dans son dortoir en traversant les couloirs animés par la présence grouillante d'élèves, dont quelque uns boucha leur nez par l'odeur. Le temps de se doucher et de se changer, vingt minutes se sont écoulées. Vêtu d'un débardeur blanc et d'un pantalon cargo molleton gris qui apporta une touche de contraste avec ses baskets noirs qui peaufinent sa tenue. Quittant son dortoir il retourna au sous-sol de l'établissement.

De retour dans les couloirs métalliques du sous-sol, il marcha tranquillement vers le laboratoire en sifflotant le générique du jeu « Duke Nukem » qu'il adorait écouter, mains dans les poches. Le sous-sol était gigantesque, beaucoup plus que l'institut lui-même, si bien qu'un élève pénétrant les lieux pour la première fois, sans être accompagné par un X-man, pouvait se perdre en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « Chocapic ! ». Jonathan entendit d'autres pas claquant plus loin, cela n'était pas l'écho des siennes car leurs bruits étaient plus graves que les autres. C'était donc quelqu'un de plus petit que lui. Les pas s'intensifièrent jusqu'à ce qu'il croise le chemin d'une élève qu'il n'avait pas parlé depuis un bon moment. Amy. Jonathan sourit.

Visiblement, non ; bon, on remercie le Seigneur et on passe à la suite.

Amy n’avait pas erré aussi longtemps qu’elle s’y était attendu, d’autres pas ayant rapidement brisés le silence. L’italienne n’avait pas eut trop de doute quant à la personne, car outre que les couloirs des sous-sols n’étaient pas des plus fréquentés, cette dernière c’était ramenée en sifflotant. Elle avait donc peu de chance de se faire gronder d’avoir franchit la zone autorisée aux élèves, puisqu’à l’air sifflé, ce n’était surement pas l’un des X-Men sévère qui approchait.

Jonathan Silvercloud, alias Forge, n’avait pas changé : un homme grand et musclé, à la démarche tranquille et au visage carré réfléchit et peu expressif, avec des cheveux et un bouc noirs, et ses deux prothèses bioniques, main et jambe du côté droit. Il était vêtu d’un débardeur blanc, d’un pantalon gris et de baskets noires, et la salua lorsqu’il l’apperçue.

L’italienne lui rendit son sourire.

- Je vous cherchais ; et désolé si je n’assiste plus à vos cours de math, mais c’est vraiment pas mon truc.

Trottinant jusqu’à son niveau, Nephilim commença à réfléchir à comment aborder le sujet qui l’amenait.

Cela lui faisait plaisir de revoir celui qu’elle avait, à son arrivée, baptisé Prométhée ; cependant, elle avait bien changé depuis leur rencontre. Les Purificateurs, les Cyborg, tant de mésaventures violentes… il y avait du positif, et si elle y réfléchissait bien, Amy pensait que cela valait le prix. Elle avait non-seulement ouvert les yeux, mais c’était trouvée un but : aider le monde au côté des X-Men ; et il y avait toutes ses personnes exceptionnelles qu’elle avait rencontrées : Caitlyn en premier lieu, sa sœur de cœur, Jubilee et Warren, Morgan et Wiccan, Kjerstin et Lizzie… en plus de Jonathan lui-même.

Elle avait vécu des moments difficiles et avait fait son possible pour s’améliorer, mais ce n’était pas suffisant. La bataille du Met, quelques jours plus tôt, l’avait prouvé. Ses maigres capacités n’étaient pas suffisantes ; et quoi qu’elle face pour s’améliorer, elles ne le seraient jamais. Elle en était convaincue.

Jubilee était non-seulement une athlète de niveau olympique, mais disposait également de ses petites étoiles. Wiccan avait sa magie et son courage, Morgan était un héroïque chevalier tout droit sortit des légendes arthurienne, Caitlyn avait ses éclairs… et elle ? Elle guérissait plus vite, après la bataille. Même pendant, sa vitesse de guérison et le temps qu’elle pouvait la maintenir accélérée n’était pas d’une réelle utilité ; encore qu’il s’était passé quelque chose d’étrange durant l’affrontement au Met.

Mais elle n’était pas là pour comprendre quel était son problème ; elle était là pour trouver un moyen de s’améliorer en combat.

Elle ne savait pas si Forge était au courant pour l’attaque du Met, même si c’était plus que probable, ainsi que pour son rôle dans l’affaire ; l’italienne avait fait son possible pour que les bleus et autres coupures non-guérie – encore une preuve de l’inutilité de son facteur guérisseur ! – soient dissimulés par ses vêtements. Elle ne savait pas non-plus comment lancer le sujet de conversation. Cela ne la gênait pas d’avouer qu’elle avait été prise dans les combats, comme cela avait été le cas durant les trois semaines d’après l’attaque du Mutant Town, comme quoi, ne pas rester seule et avoir des gens sur qui compter et qui comptaient sur nous aidait.

En résumé, elle resta silencieuse après avoir rejoint le X-Man, comme si elle attendait que se soit lui qui parle ; c’était un peu le cas, prendre des nouvelles et autres discussions normales auraient été du plus merveilleux effet, mais elle finirait forcément par en venir au sujet, tourner autour du pot n’était pas une finalité.

Elle le suivit sans mot dire, assez concentrée et préoccupée. L’un des avantages avec Amy, c’est que si elle avait la capacité de lire sur les visages, les autres n’avaient nullement besoin de le faire pour lire en elle.

S’il lançait le sujet des banalités sur les nouvelles depuis leur dernière rencontre, Nephilim serait assez évasive, précisant cependant qu’elle avait une nouvelle camarade de chambre qu’elle aimait comme une sœur.

Une fois que le moment lui parut propice, l’italienne fit par demander :

- Monsieur Silvercloud, vous savez quoi sur les Cyborg ?

La dernière fois qu’il avait eu une réelle conversation avec nephilim remonte à sept mois, alors qu’elle n’était qu’une nouvelle élève qu’il venait inscrite après une visite guidée complète de l’institut, excepter le sous-sol. Il avait même entrepris une conversation avec elle, dans le réfectoire, mais elle fut courte, car il était déjà l’heure pour Amy d’aller rejoindre son dortoir. Ou plutôt elle venait de le manquer. Depuis ce jour il ne l’avait plus croisé, pas même dans ses cours de maths qu’elle avoua de ne pas aimer, comme la majorité des élèves qui voyaient cette matière comme un véritable séjour en enfer. »

Selon le règlement, il était interdit aux élèves de se balader dans les sous-sols de l'institut sans être accompagné par un X-men, mais il fait une exception pour cette nouvelle rencontre avec la première élève qu'il avait accueilli après son retour de mission. En même temps, vu les heures qu'il passait dans son laboratoire, il est tout à fait compréhensible qu'elle soit venue ici exprès pour le trouver. L'idée de lui poser des questions sur ce qu'elle avait fait depuis leurs premières rencontre lui trotta à la tête, un réflexe habituel de sa curiosité qu'il mit vite de côté lorsque la jeune fille lui demanda ce qu'il savait sur les cyborgs. Le faiseur glissa sa main biologique dans sa poche et se gratta l'arrière du crâne avec l'autre. Pour quelle raison elle s'intéresse aux cyborgs alors qu'elle n'est pas amatrice des hautes technologies ? Pour l'instant il se contenta de lui répondre avec joie, car il aimait beaucoup partager son savoir avec ceux qui s'intéresser de près ou de loin à la technologique. Après tout, qui d'autre était mieux placé que lui sur le monde de la cybernétique parmi les X-men ?

Il sortit sa main métallique de sa poche qu’il leva devant Amy, puis il lui fit une démonstration en transformant chacun de ses doigts en outils dans une phase de transformation semblable à un robot du film « Transformers », révélant un soudeur laser à l’index, un cutter laser bleu au majeur ainsi qu’un tournevis et une douille rotative pour l’annuaire et l’auriculaire. Seul le pouce n’avait pas changé. Après quoi il rangea ses outils en reprenant la forme de ses doigts et reprit parole.

Il se raclât sa gorge avant de s’adosser contre le mur du couloir, sa jambe robotique pliée avec le pied contre la paroi métallique, le regard rivé dans le vide.

À présent que son petit speech fini il se gratta le bouc par réflexe et tourna son regard vers Amy sans quitter sa posture décontracter.

Forge commença par lui faire un savon concernant son absence de présence en math. Euh, il était sérieux là ?

Amy fit des yeux rond, le regardant sous divers angles pour être sure de n’avoir loupé ni la joie qui aurait trait à une plaisanterie ni le mépris qui aurait accompagné un mensonge. Nan, Jonathan était sincère…

Bah, il devait avoir surement trop de chose à penser, donc il oubliait des détails. Mais pour le coup, il avait dit une énormité.

- Ben c’est qu’en faite, monsieur, je suis en psycho moi, donc les math, c’est pas dans mon programme, se justifia-t-elle, coupable malgré elle. Puis je suis en cursus externe à l’Institut aussi…

L’écolière : 1 – le génie : 0 ; Amy sourit à cette pensée, mais revint vite à son sujet d’origine, posant la question sur les cyborg.

Forge fut surprit de sa question, et eut un reflexe bien étrange : il se gratta l’arrière de la tête de sa main de chair, signe qu’il se posait des questions sur les causes de la demande, mais dissimula sa main cybernétique. Le sujet le touchait de près, et Amy eut un pincement de lèvres en se rendant compte qu’il s’agissait peut-être d’une discussion sensibles aux yeux du X-Man.

Il lui répondit cependant, l’italienne l’écoutant avec attention, tout en continuant de marcher. D’un geste discret de la main, elle rangea ses stylos dans l’une de ses poches, n’en ayant plus besoin pour retrouver son chemin ; par contre, elle devrait penser aux autres, qu’elle avait semés.

La différence entre un Cyborg et une personne possédant des implants cybernétiques tenait visiblement au pourcentage de la présence de ces derniers. Donc, Dark Vador, Cyborg, tandis que Luke, implants. Ok.

La partie concernant les capacités des Cyborg, elle avait déjà expérimenté, et s’en était sortie de peu ; mais visiblement, les cyborg qu’ils avaient rencontré au Met n’étaient pas des plus puissants. Encore que la chef…

Amy éprouvait pas mal de dégout envers les Cyborg ; elle pouvait comprendre que, comme Forge, on remplaça ses parties perdues par des prothèses, mais sacrifier volontairement sa chair pour se mécaniser, c’était… dégoutant. Fallait pas être très bien dans sa tête ou sa peau, probablement les deux, pour accepter.

Le dernier passage fut très intéressant : vulnérable aux EMP… c’était une idée à creuser cela, tient. L’électricité ne leur avait pas fait grand-chose durant la bataille, mais des pulsations électromagnétiques pouvaient les mettre HS ? Elle ne put s’empêcher de sourire à cette pensée. Avec un peu de chance, ces EMP avaient également des effets paralysants sur un corps biologique, et là son idée tenait la route.

- Les EMP, cela les mets hors-circuit, c’est sans danger pour la partie biologique ? Je veux dire, il n’y a pas de risque de les tuer ? Et pour des êtres non cybernétiques, cela a des effets ?

Elle avait pour ainsi dire snobée sa question, pas qu’elle n’eut pas envie d’y répondre, mais elle était partie dans son idée, et à moins qu’il n’insiste, Forge n’aurait pas de réponse.

Nephilim avait pas mal d’espoirs concernant cette rencontre. Elle n’avait jamais eut l’intention de devenir une Cyborg elle-même, c’était plutôt écœurant de son point de vue ces espèces de mutilations volontaires ; mais elle espérait effectivement que la technologie serait capable de combler ses propres lacunes.

Elle ne voulait pas non plus tuer, même des salopards comme les Cyborg ou encore les Purificateurs, elle ne les tuerait jamais. C’était une ligne qu’elle ne voulait pas franchir : elle n’avait ni la force morale, ni le droit d’accomplir pareille chose. Seul Dieu avait le droit de vie ou de mort, bien qu’il fût souvent usurpé par des hommes comme des mutants.

Amy était prête à se battre, pas à tuer ; d’où le fait qu’elle doive venir voir Prométhée. Elle n’avait pas vraiment d’autres solutions pour mettre en place son idée. C’était vraiment malhonnête quant elle y pensait : mise à part l’avoir croisé dans les couloirs et avoir de temps à autre assisté discrètement à ses cours, elle n’avait jamais essayé de faire autant connaissance qu’avec Jubilee ou Angel.

Mais bon, elle culpabiliserait plus tard, ou mieux, se rattraperait ; pour l’instant, elle était dans son idée, et pas encore prête à en sortir.

Forge fut d’abord gêné par son trou de mémoire, ce qui fit sourire encore plus Amy ; il n’y avait aucune raison d’être gêné, cela faisait longtemps qu’ils avaient eut la conversation et, du fait de ses multiples activités d’X-Man, de professeurs et d’inventeur, c’était déjà pas mal que Jonathan se soit souvenu de son nom. Après, ce qui avait fait sourire l’italienne, c’est que pour ce qui serait probablement la seule fois de sa vie, elle avait eut raison face à quelqu’un d’infiniment plus intelligent qu’elle.

Bref, le sujet semblait clos. Forge eut un instant de surprise, comme si elle-même avait loupé un truc. Amy chercha rapidement, mais ne voyait pas ce qu’elle avait put passer à côté. Une question peut-être ?

Le professeur semblable plutôt content de la question sur les EMP ; en même tant, peut de gens devaient s’intéresser à cela, alors que pour lui, les choses du type EMP, IA et un peu tout le reste de l’alphabet, cela devait être courant. Pourvoir partager sa science sur cela, ça devait pas lui être donné tout les jours. Du fait, Nephilim espérait suivre ce qu’il allait lui expliquer. La technologie, c’était comme les maths : elle leur faisait coucou de la main quant elle les voyait passer. Non pas qu’elle eut des difficultés particulières, mais bon, elle sortait d’un lycée linguistique.

Les EMP pouvaient perturber les connexions neuronales ; elles empêchaient les ordres du cerveau d’arriver aux muscles. Oui, Amy se faisait la traduction en simultanée, pour être sure de ne pas comprendre de travers.

Donc, perte de conscience a puissance variable. C’était déjà un bon point. Par contre, l’histoire du décès prématuré en cas de pleine puissance, c’était un mauvais point. Encore qu’il suffisait de pas l’utiliser à pleine puissance. Pour l’instant, l’histoire des EMP lui plaisait bien. Bon, évidement, face à des mecs non-conducteurs, aucun effet. Logique, mais en même temps, avec un Taser s’eut été pareil.

Après un instant de pause, surement pour que l’italienne puisse classer les données dans sa tête, Forge repartit dans un discours, expliquant que là où ses collègues pouvaient compter sur des pouvoirs puissants et dangereux, lui préférait utiliser des armes technologiques non-létales. Logique, et tout à son honneur, songea Nephilim. Elle non-plus ne voulait jamais avoir de sang sur les mains, bien qu’elles fussent déjà maculées du défiguré qu’elle avait fait à coup de masse d’arme durant l’Attaque du Met. Mais elle n’était pas elle-même à cette instant, même si elle ne savait pas ce qui c’était réellement passé. La sensation étrange que tout allait au ralentit, ses souvenirs d’une trop grande clarté par rapport à son état physique… Elle ne savait pas ce qui c’était passé, mais ses analyses ultérieures n’avaient rien montré. S’était inquiétant, mais de toute façon, elle était trop vidé de biomasse pour que ses dons s’enclenchent, donc le fait qu’ils merdouillent n’était pas encore gênant.

Forge lui présenta son arme qu’il portait lors de leur rencontre, ladite arme sur laquelle il lui avait demandé de ne pas poser de questions et où elle avait obtempéré sans problème. Fusil plasmique paralysant. La classe quoi. Puis maintenant, il était sur un dispositif de Téléportation ; la classe aussi, mais c’était moins cool pour Diablo : il allait se mettre où si on copiait son pouvoir ?

- Ok, dit-elle simplement, ne sachant que dire de plus.

Le temps venait pour sa demande, et même si cette dernière était non seulement exagérée mais également irréaliste, Amy avait l’intention de la faire… pour peu qu’elle en trouve le courage. Si seulement elle arrivait à se rappeler la question à laquelle elle n’avait pas répondu…

- Et… comment dire ? Ces armes sont pour votre usage exclusif ? Bon, aller, on se lance… avec la grâce d’un novice en patinage artistique, mais on se lance quant même. Reste juste à espérer qu’on ne finisse pas le cul par terre. Parce qu’en fait, depuis Mutant Town, j’aimerai rejoindre les X-Men, hors mes pouvoirs ne sont pas non-plus d’une grande utilité en combat. Je guéris après coup, pas pendant. Enfin, si, aussi, mais la dernière fois que j’ai essayé d’accélérer mon Facteur Guérisseur, tout est parti de traviole et il s’est passé plusieurs trucs bizarres. Bref, pour l’instant j’ai plus assez de biomasse pour qu’il soit actif, donc on verra plus tard ce qui cloche. Mais j’aimerai savoir si vous pouviez me faire une sorte de Taser à EMP, le truc non létal mais qui la prochaine fois qu’on essaie de nous enlever, qu’on se défendre mieux. Ce serait possible ?

Amy s’était arrêtée de marcher durant son discours, plus ou moins au moment ou elle avait évoqué Mutant Town ; ce n’était pas un secret, enfin c’était plus un secret : elle avait été prise dans l’attaque par les Purificateurs. Par contre, elle ne savait pas si tous le monde était au courant pour la sortie scolaire tournant à la tentative d’enlèvement au Met. Cela lui semblait logique, mais sait-on jamais.

Chose surprenante que le faiseur avait constatée depuis le début, la jeune fille n'avait plus cette timidité qui la distinguait, sur le fait qu'elle n'hésitait plus dans ses réponses. Elle allait droit au but et Jonathan ne pouvait qu'en être fière, cela ne l'étonnerait pas qu'elle ait rencontré des difficultés pour s'ouvrir aux autres. Malgré cela elle hésita un instant avant de lui demander si son armement fut conçu pour son usage personnel comme si c'était une question tabou. C'était en partie vrai, car la grande majorité de ses armes sont créées pour son propre intérêt, mais il n'est pas rare qu'il accepte de développer des armes futuristes pour ses collègues. Le seul soucie c'est que jusqu'a là il n'y a aucun X-men qui lui a demandé de fabriquer une arme de sa propre conception, sauf des inventions capables de les aider à maitriser leurs pouvoirs. Comme c'est le cas pour Surge. Elle lui expliqua par la suite qu'elle souhaitait devenir une X-men depuis l'évènement de Mutant Town, mais qu'elle voyait sa mutation ne lui permettait pas grand-chose, hormis une régénération qui dépend d'une substance générer par ses ailes pulmonaires. Régénération qui aurait foiré à un moment donné. C'est pourquoi elle lui demanda s'il acceptait de concevoir une sorte de tazer EMP, afin qu'elle puisse mieux se défendre. Bien qu'elle ne soit pas membre à part entière des X-man, Forge n'était pas contre le fait de construire une arme non-létal pour une élève. Il haussa les épaules.

Amy eut un sourire grandissant à mesure que Forge parlait, car il allait accepter de lui construire son taser ; cool !

Il lui faisait confiance pour faire bon usage de cette technologie, technologie qu’il ne mettrait qu’une semaine et demie à créer !

Nephilim avait apprit à tirer avec une officière de la NYPD après Mutant Town, mais n’avait jamais voulu d’arme à feu, ces dernières trop meurtrières à son goût. Le taser n’avait pas ce problème, même s’il pouvait être dangereux. Puis le fait qu’elle puisse affronter les Cyborg avec, c’était rassurant ; certes, cette sécurité était purement psychologique, mais elle était rassurante.

- Merci Prométhée ! s’écria-t-elle, joyeuse. S’il faut que je suive tous vos cours de math l’année prochaine pour vous en remercier, aucun souci, je reprends ma licence à l’Institut.

Les idées commençaient à fourmiller dans sa tête ; fallait dire qu’elle avait regardé quelques trucs de science-fiction avant de venir.

- Je pourrais vous assister dans la conception, c’est le moins que je puisse faire, vu que c’est ma demande. Pis, je pourrais vous montrer comment j’avais dans l’idée qu’il soit ? J’veux dire, j’ai pas la prétention de comprendre comment il fonctionnera, mais j’ai quant même quelques idées, reste à voir si elles sont réalisables. Rien que pour le coté esthétique, j’ai regardé un épisode de StarGate l’autre jour et…

Elle s’interrompit, interdite devant sa propre idiotie.

Elle venait lui demander une arme de self-défense qu’elle se montrerait suffisamment mature pour n’utiliser qu’en cas de force majeure, elle venait de lui révéler qu’elle voulait faire partie des X-Men et défendre le monde, et elle lui donnait dans son argumentaire une série à la con disparue il y a plus d’une dizaine d’années. Bon, c’était difficile de faire plus puéril et pourrie-gâtée ; bien que concernant ce dernier point, même dans cette situation, Amy ne pouvait prétendre à être pourrie-gâtée.

Prenant un air coupable, elle bassa les yeux, honteuse.

- Désolé… c’est que jusqu’à maintenant, en situation de danger, j’étais pas plus utile que quelqu’un de normal, alors que grâce à vous, j’espère parvenir à l’être, même si je sais que mes pouvoirs ne sont pas au niveau de la plupart des autres mutants.

Elle ne savait pas vraiment que dire et jetait de furtifs coups d’œil vers le visage de Forge, pour saisir ses expressions, sans véritablement oser le regarder.

Elle était loin d’avoir perdue sa timidité, même si les nombreux contacts amicaux qu’elle avait ici et le fais qu’elle soit seule avec Jonathan faisait qu’elle était bien plus ouverte.

Un dicton disait « à cœur vaillant, rien d’impossible » ; Amy avait essayé avec tout le cœur qu’elle avait, et préférait s’en remettre à la technologie plutôt qu’à sa volonté, même si c’était toujours cette dernière qui était au commande.

Aussitôt avoir accepté de concevoir son tazer, Amy exprima sa joie en le remerciant de tout son cœur, à la manière d’un enfant tout excité d’avoir eu le cadeau de ses rêves, acceptant sans problème de suivre ses cours de math en guise de remerciement. Une nouvelle qui fait plaisir à entendre, mais le X-men préférait ne rien recevoir en retour d’Amy, seul son désir de servir l’idéologie de Xavier comptait avant tout. De plus il ne trouvait pas intéressant qu’un élève, suivant un cursus externe, vienne dans son cours de math juste pour un simple remerciement et non pour l’envie d’apprendre. Jonathan secoua sa tête en signe de refus.

En se plongeant un léger instant dans ses pensées, il avait déjà en tête l’aspect esthétique du tazer, avec des formes plus ou moins angulaires agrémentées de formes sinueuses. Il aimait concevoir des inventions à la fois puissante et efficace tout en devenant des œuvres d’art, à l’instar des sabres japonais. En parlant d’esthétisme, Nephilim souhaitait assister au développement de son tazer, pas pour connaître les détails techniques complexes de son élaboration, mais bien pour l’idée du design de sa future arme. Forge n’était pas contre ça et sa présence ne perturberait pas son travail, au contraire, une présence humaine autre que la sienne apporterait une touche de vie à l’atmosphère stérile au labo. Mais dès l’instant où elle mentionna la série Stargate, elle s’arrêta subitement de parler pendant quelques secondes puis s’excusa pour son excès de joie en faisant une tête d’enterrement, comme si elle avait honte d’avoir dit une chose choquante pour moi, voire de se discréditer auprès de lui. Ce qui était tout le contraire pour Forge, d’abord confus de sa réaction, il comprit aussitôt la raison. D’un geste nonchalant il posa sa main robotique sur la tête d’Amy qu’il caressa affectueusement, prenant un air plus détendu.

Forge semblait heureux de rendre service, la dispensant même de cours de math, pour la plus grande joie de l’italienne. Tout ce qui comptait, c’était sa motivation, et de cela, elle n’en manquait. Son activité envers la cause de Xavier était la seule condition, et ce n’était pas un problème pour Amy, que de s’investir plus dans la vie de l’Institut. Si elle pouvait se rendre utile, elle le ferait, peut-être un certain niveau aurait-il besoin d’une assistante en langues étrangères, et elle pourrait s’occuper de l’italien sans problème.

Tout en l’écoutant parler, Jonathan réfléchissait, puis resta quelques temps interdits lorsqu’elle-même dérapa sur StarGate. Il lui ébouriffa les cheveux dans un geste plus révélateur qu’il ne pouvait se l’imaginer, car à la réaction de gamine de la jeune fille il avait répondu par une réaction envers un gamin. Si cela aurait put être vexant, c’était à l’entière initiative d’Amy, qui de toute façon s’acceptait comme elle était, sans complexe, donc immature à l’idée d’une arme futuriste conçue pour immobiliser sans tuée ? Qu’il en soit ainsi.

- ALLOONNS, tu n’as pas à t’excuser ! Je ne vais pas te discréditer juste parce que tu as mentionné cette série ! Si tu veux que ton tazer ressemble à une arme de Stargate il n’y a pas de souci pour ça, je prends modèle d’un gadget de cette série pour ton arme. Ça aurais était un arme ou un gadget de Starwars, de Startrek, de Battlestar galactica ou d’une autre série, ça revient au même pour moi. Tu veux que je te dise un truc ? J’aime concevoir des inventions qui plaisent à mes collègues ou à des élèves, tant pour son rôle que pour son esthétique, surtout ce dernier. Tu t’attendais à ce que je sois aussi sérieux et aigri que Cyclope ? Grossière erreur ! D’ailleurs pourquoi devrais-je te jeter l’anathème étant donné que cette invention est bien pour toi ? Et puis ta présence au labo m’apportera un réconfort ainsi qu’un semblant de vie, alors pourquoi m’en priverais-je ?

Outch ; bon, une seconde de réflexion puis elle allait prendre l’option appeler un ami. StarGate, elle connaissait un peu pour avoir eut le souvenir de cette série passant à l’orphelinat, et elle avait fait une recherche internet dessus pour trouver des idées ; Starwars, elle en avait entendu parler, mais ne les avait jamais vu. Par contre les deux autres… euh, inconnus au bataillon. Mais bon, elle n’allait rien dire : Forge la laissait libre de l’esthétique, c’était déjà bien. Il n’était pas aussi aigri que Cyclope ; ok, même si n’ayant jamais rencontré Scott Summers, et ne savait par conséquent s’il était aigri, elle faisait confiance à Jonathan pour connaitre ses coéquipiers. Il acceptait même sa présence au labo avec joie, pour ne pas y être seul, avant finalement de lui proposer d’aller y jeter un œil, ce qui décrocha un sourire à l’italienne.

- Avec joie, déclara-t-elle, prête à suivre Forge au travers des couloirs anonymes des sous-sols. Par contre, mon sens de l’orientation étant toujours égal à lui-même, vous pourrez me raccompagner après ? Merci.

S’apprêtant à reprendre la marche, Nephilim réfléchissait déjà à l’aspect de son arme : le Zat'nik'tel de StarGate avait la classe, indubitablement. Puis elle avait déjà quelques idées peut-être stupides ou banales, mais elle les proposerait quant même le temps venu. Cela ne lui coûtait rien de toute façon.

Marchant à côté de Forge, elle parcourut des yeux les couloirs tous indissociables, quant une question lui vint.

- Je sais que ces lieux sont interdits aux élèves, et que ma question va probablement être débile, mais vous ne pensez pas qu’il serait utile d’indiquer les différentes salles par des panonceaux, comme dans l’Institut ? Je veux dire, les nouveaux X-Men doivent éprouver des difficultés à s’adapter à cette base souterraine, et c’est probablement assez grand pour s’y perdre plutôt bien, non ?

Bon, certes, mettre des panneaux d’indication dans une base secrète c’était con, autant que faire une jolie route pavée pour indiquer aux envahisseurs où se trouvait la capitale du pays, comme l’avait si bien dit Lionel Astier. Mais cela avait eut le mérite de lui permettre de faire la conversation, chose importante pour que les seuls bruits les entourant ne soient pas ceux de leurs pas et leurs respirations.

Amy accepta volontiers la proposition du X-men pour une nouvelle visite guidée de son domaine, là où il élaborait toutes ses créations. Cela lui rappelait le jour où il rencontra Amy pour la première fois devant l'entrée de l'institut, alors qu'il revenait fraîchement d'une mission de secours confié par le chauve à roulette. Elle lui demanda également de l'accompagner à la sortie du sous-sol, un peu comme la fois où il l'avait accompagné à son dortoir puisqu'elle ne connaissait rien du bahut. Mauvais sens de l'orientation ou première venue ici ? Probablement les deux........

Forge marcha en direction du laboratoire en compagnie de Nephilin qui ne semblait pas connaître cette partie de l'institut, comme beaucoup d'élèves de l'établissement vu qu'il était formellement interdit aux élèves de s'y balader. Pourtant il était certain d'avoir lu sur une fiche, envoyait par Xavier en personne, comme quoi les élèves avait le droit de se déplacer dans le sous-sol de l'institut pour se rendre dans la salle des dangers, sans être accompagné par un X-men car ils seraient encadré par Danger, la dernière création du professeur X. Difficile d'en être sûr, les souvenirs étaient flous étant donné que ce jour-là il avait la tête dans le cul.

La jeune brune posa une nouvelle question concernant cette partie occulte de l’établissement, sur le fait d’installer des panonceaux d’indication pour les nouveaux X-mens et X-woman. Cette question avait l’air un peu idiote mais pas tant que ça. Il se souvient encore du jour où il se perdait à maintes reprises dans l’institut pour retrouver son dortoir personnel et encore plus dans le sous-sol métallique pour localiser le laboratoire.

La porte s'ouvrit automatiquement dès qu'il fit un pas vers l'avant pour que les capteurs détectent sa présence, révélant une grande pièce dont la moitié se montrait beaucoup plus futuriste que l'autre par l'aspect des machines ultra-modernes divers et varier qui avaient de quoi impressionner par leurs look. Du grand établie d'assemblage situer au milieu de cette partie, auquel se trouvait un drone en cours d'élaboration, des câbles, des circuits et autres composant d'un tout autre genre résidaient dans la carcasse du droïde, avec un lot d'instruments au-dessus de l'établie qui ne ressemblait à aucun autres outils existant sur terre. Sans oublier le siège de bureau, au désigne aussi épuré que le bureau, flottant à trois centimètres hors du sol métallique grâce à un dispositif de stabilisation magnétique à la place des roulettes. On avait l'impression que cette partie du laboratoire, ainsi que les machines, appareil et mobilier qui s'y trouvait, étaient d'origine extraterrestre. Difficile de ne pas être très étonner comparer à l'autre partie qui faisait plus « laboratoire de biologiste ».

Il n’y avait aucun soucis ; cool. Elle lui sourit.

Reprenant la marche, elle continua de faire la conversation, comme prévu. A sa question idiote suivit une réponse intelligente : quatre pièces dans le complexe souterrain, malgré tous les couloirs, il était plus perturbant qu’étendu. Nephilim avait l’habitude des espaces ouvertes, en plein air, et si elle n’était pas claustrophobe, elle ne se figurait pas très bien les distances sous terre. Bon, elle apprit deux-trois trucs quant même : le Cerebro, dont elle n’avait pas souvenance d’avoir entendu parler, et le hangar, ou elle ne pouvait qu’imaginer ce qui se trouvait à l’intérieur. Par contre, le coup de l’ordi qui amplifie les pouvoirs télépathiques à l’échelle planétaire, c’était presqu’effrayant de démesure.

Le silence que cette idée instaura dura le temps qu’ils se rendent au laboratoire, temps indéterminés tant tout se ressemblait.

- Nous y voilà !

C’était une porte coulissante semblable à celle de l’ascenseur mais linéaire, qui s’ouvrit automatiquement à leur approche, dévoilant une immense pièce doté de matériel de pointe, voir même carrément futuriste. Quant elle voyait ses choses, qui semblaient plutôt sortir de StarWars ou d’un quelconque autre truc de science-fiction, Amy se faisait toujours une réflexion étrange : elle aimait le thé. Nan, sans rire, elle aimait le thé : simple à préparer, bon malgré qu’il ne fut en rien technologique. Un sachet de thé dans une tasse d’eau et c’était bon, pas besoin de tout ces trucs clignotants et informatisés. Certes, ce n’était pas ni le même objectif ni les mêmes critères, mais elle aimait le thé. Elle n’y comprendrait rien à cette technologie, donc pour sa se sentir bête, elle se tournait vers de l’aromatisation.

Bref, la partie technologique de la pièce s’articulait autour d’un établie d’assemblage bordélique, avec un siège à lévitation. Lorsqu’elle tenta de comprendre ce qui était entreposé sur le plan de travail, de savoir à quoi servaient tous ces câbles et ces instruments, elle se dit qu’elle aimait foutrement beaucoup le thé. Tiens, d’ailleurs elle avait envie d’un thé maintenant.

- Comme tu peux le constater sur ta gauche, c’est dans cette portion du laboratoire que je passe une bonne partie de mon temps à bosser sur mes innovations technologiques. 95% des équipements de cette zone furent créé par moi-même, déclara Forge, fier de lui. Sans rien comprendre aux machineries, Amy pensait qu’il avait raison d’être fier : rien que les coques avaient dû lui prendre un temps fou. Ici c’est là ou Hank effectue ses travaux ainsi que ses recherches sur la mutation.

L’autre partie, la génétique, était bien moins équipée, bien qu’ayant tout le matériel médical que Nephilim pouvait imaginer. L’italienne n’aimait pas l’idée de se retrouver un jour dans cette salle comme patiente, car entre ces IRM et autres, elle allait se taper tout l’alphabet en test médical. Elle savait avoir un biologisme étrange et unique, du fait qu’elle produisait par photosynthèse suffisamment de biomasse pour être autotrophe, chose unique dans la création pour un organisme aussi complexe qu’un humain. Une espèce de salamandre et une espèce de limasse pratiquaient également pas symbiose la photosynthèse, mais Amy c’était naturel, et la production tellement performante qu’elle lui permettait de se régénérer.

Ne sachant vraiment que faire, Amy piétina sur place une fois qu’elle eut pénétrer le lieu à la suite de Forge, plaçant une dans son veston noir pour en sortir une feuille d’impression pliée. Elle avait déjà porté toutes sortes d’annotations à son idée, mais ne savait pas comme les présenter au X-Man.

Finalement, quant elle fut invité à le faire, l’italienne s’avança jusqu’au plan de travail, en sortant la feuille pliée ; le temps était venu d’expliquer ce qu’elle venait chercher en ces lieux.

La feuille contenait une impression d’un Zat'nik'tel, une arme de poing ressemblant à un cobra tirée d’une série de science-fiction des années 2.000, mais rehaussé de traits et de phrases ajoutées par Amy comme critère. Les principaux étaient un mélange d’impulsions électriques et électromagnétiques, pour être aussi efficace contre les humains que contre les machines sans être létal pour autant, qu’il soit léger, car après avoir tirer au Glock et M1911, elle préférait avoir une arme maniable et peu lourde, qu’il ait un mode de sécurité, et chose peut-être idiote, mais qu’il soit rechargeable sur un secteur urbain, soi une simple prise de courant. Bah quoi, une multiprise dans la chambre de l’Institut et on met à charger le mp3, le téléphone et le taser, sa ce suit, non ? Après, à éviter que Cait’ se demande ce que c’est et n’en use.

Voilà à peu près l’idée qu’elle en avait, restait maintenant à savoir si c’était réalisable.

Ce n'est pas la première fois qu'il laisse entrer un élève dans le laboratoire sous-terrain de l'institut, bien au contraire. Il y avait ce petit garçon dont le nom lui échappe qui était venue ici par un conseil avisé du directeur, il y a an. Un jeune mutant doté d'un pouvoir affectant les atomes et d'en connaître parfaitement la composition moléculaire d'un objet ou d'une matière, si sa mémoire ne lui fait pas défaut. Puis pour une raison dont il ignore cette enfant s'est barrée dès qu'il avait avoué la nature de son pouvoir, après avoir reformulé une vieille formule obsolète que le Faiseur avait rédigée avant d'être envoyé en Mission à l'autre bout de la terre. D'ailleurs en parlant de ça, le quarantenaire y repensa en ce moment même. Depuis ce jour, Forge n'a pas eu l'occasion de le croiser dans les couloirs, dans ses cours et encore moins à l'extérieur. Tout ce qu'il espérait c'est que ce n'est pas lui qui a fait fuir le jeune élève, qu'il ait fugué de l'établissement par sa faute pour aller s'aventurer Dieu sait où. Rien que d'y penser le mettait mal à l'aise, surtout que c'était un élève auquel Jonathan appréciait énormément par sa passion dévorante pour les sciences et les technologies. cela aurait pu être un plaisir enivrant s'il avait été son mentor. De toute façon il n'était pas sûr et certain que la raison de son départ précipité ait dû à une cause différente. Laquelle ? C'est bien ce qu'il se demandait. Probablement un rendez-vous tellement important au point de quitter le laboratoire sans prendre le temps de l'annoncer.

Après cette petite présentation des deux parties principales du lieu, Amy tendit une feuille dépliée au X-men. Ce dernier saisit le papier et y jeta un œil d’expert, toujours avec cette fâcheuse manie de plaquer le pouce et l’index de sa main robotique contre son menton dans ses moments de réflexions. Le Cheyenne esquissa un sourire discret, il reconnait cette arme a la forme serpentine entre mille qui n’est d’autre que le fameux « Zak nik tel » de la série Stargate. À côté du croquis elle avait également rajouté des indications essentielles sur son fonctionnement. Les impulsions électriques et électromagnétiques faisaient partie du lot, le reste n’est que détails. Forge a eu l’occasion de mâter cette série télé quand il n’y avait rien d’intéressant à regarder à la télé, c’est même la seule série qui lui plaisait le plus à une certaine époque. Nephilim n’a fait que calquer le designer de cette arme. Quoi qu’il en soit, difficile pour lui à refuser de concevoir une arme comme une œuvre d’art, à l’instar des anciens forgerons japonais de l’ère féodale. Et puis les effets de cette arme n’ont rien de létal, donc la proposition de la jeune femme tient debout.

Il conclut son analyse en hochant la tête avant de ranger le papier d’Amy dans sa poche.

Sur ces derniers mots, Jonathan rebroussa chemin pour retourner à son laboratoire, afin de débuter l’élaboration du tazer futuriste de Nephilim. En tout cas ce fut une joie de revoir Amy une nouvelle fois, de voir qu’elle avait changé depuis la dernière fois. Certes, les changements ne sont pas importants, mais qu’importe, cela n’avait pas d’importance. De plus, ça fait un bail qu’il n’eût pas conçu une arme, un appareil ou un dispositif de sa conception à un collègue X-men. Il est clair que ses pouvoirs font de lui un être ultra polyvalent capable de se rendre très utile dans presque tout et n’importe quoi.

C’est un sentiment que Génésis savourait de toute les fibres de son être………

Mais avant cela, il en profita pour parfaire sa ceinture d'invisibilité "ghost " auquel il ne manquait plus qu'a installé le processeur central et de tester rapidement son nouveau gadget. En effet, cela faisait 5 semaines qu'il y travaillait et encore il l'aurait finir une semaine plus tôt s'il avait plus de temps libres a y consacrer. Ceci fait, il serra la ceinture autour de sa taille et pressa la boucle. Il vit ses mains, tout comme le bas de son corps, devenant entièrement transparent en une fraction de seconde. L'invention est donc opérationnelle. Il pressa une seconde fois la boucle et retira la ceinture qu'il rangea dans l'armoire auquel est entreposé son fusil plasmique.

A présent, il s'installa sur son bureau, sortit une feuille vierge et de quoi écrire puis figea son regard sur le croquis d'Amy tout en plongeant dans une profonde réflexion. L'esprit du faiseur baigna dans le flot d'images, d'algorithme et d'équations infinies produit constamment par son génie technologique.