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 L'or des fous [PV Evangelina]

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MessageSujet: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeDim 13 Mai - 10:46

28 janvier 2012. Le temps était clair et se radoucissait doucement. La neige qui était tombée les jours précédents commençait à fondre, laissant sur les trottoirs de la ville une bouillie fraiche et humide.

Même pour un samedi matin, les rues étaient plutôt calme, si bien que le bruit de la fermeture éclair de la veste semblait étrangement fort. De petits craquements des restes d'amas de flocons accompagnaient les pas du jeune garçon. Sentant que ses tennis laissaient filtrer peu à peu l'eau glacée qui ruisselait sur le sol, Erik accéléra le pas. Il pensait au moment calme et complice qu'il allait passer avec sa petite amie. Elle voulait quelque chose en dehors de Princeton, pour éviter de recroiser systématiquement des camarades. La banlieue ouest n'était pas la partie de la ville la plus attrayante, mais elle était moins fréquentée. Il souffla dans le creux de ses mains, se maudissant de ne pas avoir pensé à prendre des gants. Il finît par mettre ses mains dans ses poches, espérant que couper le faible vent qui s'engouffrait dans les rues suffirait à les réchauffer.

Il s'arrêta devant le petit snack. C'était un de ces endroits typiques qu'on aurait imaginés tout droit sortis des années 60. La vitrine en devanture laissait deviner des banquettes en U autour de tables métalliques. Un petit garçon était en train de dessiner sur la buée qui s'était condenser à l'intérieur quelque chose qui ressemblait à un dinosaure. Eric ne pouvait pas parier sur cette information puisque sa mère lui intima d'abandonner immédiatement sa carrière artistique avec une petite tape sur le dos de la main. Erik regarda son portable, il était un peu trop en avance, propablement parce qu'il avait pensé que les rues seraient plus encombrées par la neige.

Plutôt que de se geler devant la porte, il préféra rentrer et attendre à l'intérieur. Le snack était plutôt vide. La mère, lassée de ne pouvoir faire tenir son fils en place, se préparer à partir pour emmener l'enfant à un endroit plus adapté. Au fond, un homme en long manteau buvait son café. Erik vint s'installer au comptoir, se frottant les mains encore engourdies par le froid. La serveuse s'approcha de lui :

Salut, je vous sers quelque chose ?

Heu... Un chocolat chaud, s'il-vous-plait.

Et un chocolat pour le jeune homme. Elle prononçait cette phrase sur un air tellement chanté qu'il était assez évident qu'elle avait dû la répéter plusieurs milliers de fois dans sa carrière.

après quelques instants, la soucoupe vint frapper le comptoir, suivie de près par la tasse de laquelle s'échappaient des volutes de fumée. Erik déposa un billet qu'il fit glisser vers l'avant.

C'est plutôt calme ce matin, non ?

M'en parle pas, mon joli, depuis la tempête du week-end dernier, les gens osent plus sortir. Comme si c'était la fin du monde. Bah, j'te cache pas que ça ne tiendrait qu'à moi, je serais pas là non plus. Certaines rues sont même impratiquables. C'est un coup à se mettre dans le décor, tout ça.

Réalisant qu'il ne pourrait probablement pas en placer une de plus, Erik se pencha sur sa tasse, soufflant pour refroidir sa boisson.


Dernière édition par Erik Blake Thornock le Dim 13 Mai - 10:52, édité 1 fois (Raison : Je change juste la date parce qu'initialement c'était deux semaines après la tempête.)
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeLun 14 Mai - 19:48

    Toujours aussi couillon, connard et emmerdeur de première !
    Au beau milieu de la rue, à l'angle d'un carrefour, j'observais les passants.
    Mais c'est ce que cet espèce de poivrot gueulard pouvant bien faire, il faisait trop froid !
    Ce crétin m'avait appelé il y a une demie-heure pour me prévenir qu'il fallait qu'on se voit, qu'il m'attendais et j'étais au rendez-vous, quasi pas coiffée, les cheveux relevés en chignon dont il sortait un million d'épis et avec juste un trait de maquillages. J'avais enfilés ce que j'avais trouvés par terre, un vieux jean, un débardeur noir sous un chemiser blanc, et, avec de longues bottes de cuirs à semelle épais et un gros manteau de laine noir, je sortis. Une écharpe autour du cou, emmitouflée, j'affrontais le froid de ce samedi matin. Ce salaud avait intérêt d'avoir une très bonne raison de me lever du lit à cette heure et par ce temps alors que j'avais décidé de faire la grasse mat. En traînant les pieds, j'étais arrivée au lieu du rendez-vous, et à l'heure moi !
    C'était humide, froid et j'étais pas encore réveillée … et mon *bip* de *bip* de contact était à la bourre ! Qu'est ce qui pouvait bien avoir traversé la gelée qui lui sert de cerveau pour qu'il m'appelle à cette heure là et surtout qu'est ce qui le retenait non de non ! Je caillais. Et j'avais envie d'un café. Difficilement, j'attrapais mon portable dans ma portable et après avoir repérer un p'tit snack pas loin, je lui envoyais un sms où je m'énervais un peu dans un langage assez grossier et italien en lui intimant l'ordre de ramener ses fesses en vitesse s'il voulait pas que je m'énerve.
    Puis, en respirant un grand coup, toujours enfermé dans mon manteau qui descendait jusqu'aux mollets, je me décidais à aller me chercher un bon café avant de m'énerver sur la prochaine personne qui passe. Malgré le vent qui tenta de me transformer en glaçon, j'arrivais à atteindre la porte et c'est avec un certain soulagement que je la passais, entrant dans cette endroit dont la température me semblait d'un coup carrément supportable. Elle se rirait bien ma sœur si elle savait que j'étais dehors à cette heure là. Sûr que ce soir, ça allait être foutage de gueule de sa part.
    Oui, il fallait que je me calme, quand je suis énervée, j'ai tendance à être légèrement … grossière …
    Et je voulais pas infliger ça à la serveuse ou quelqu'un d'autre. Aussi, tout en respirant caaalmement, j'allais m'asseoir au comptoir. Je marmonnais un peu, des insultes en italien alors que je recevais un message de mon contact qui me disait qu'il était coincé à cause de la neige …
    désespérée, je frappais avec force sur le clavier de mon portable, lui envoyant un message où je voulais déverser toute ma colère. Il en avait pour une heure ce corniaud ! Et moi dans le tas ?!
    Je reposais avec force l'appareil sur le comptoir, et, une fois qu'elle avait fini son monologue, je lui commandais un café biiien serré et le bu d'un trait avant d'en reprendre un truc, que je bu plus lentement.
    Entre deux gorgées, je ne pu m'empêcher de murmurer, dans ma langue natale :

    -Cazzo di brutta giornata …


    Ce type, s'il n'arrivait pas dans la demie-heure, je le plantais et allais me recoucher. J'avais pas les yeux en face des trous, j'étais fatiguée et de mauvais poil. C'était pas le bon cocktail pour commencer la journée.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeLun 14 Mai - 21:26

Les petits tourbillons dans son chocolat hypnotisaient Erik. Il était perdu dans ses pensées, au point de ne même pas entendre qu'une nouvelle personne était entrée. Ce n'est qu'une fois que la demoiselle arriva à son niveau qu'il réagît. Elle avait l'air nerveuse, d'une nervosité agrémentée d'un soupçon de contrariété. Comme à son habitude, Erik s'empressa de lui inventer une histoire. Elle... Elle avait perdu ses clefs et se retrouvée dehors, elle avait essayé de joindre le concierge de son immeuble mais celui-ci étant en déplacement, il n'avait accepté de revenir qu'à l'unique condition qu'elle descende Main Street nue sur son skateboard. Elle avait donc le choix entre appeler un serrurier, ou répondre à la requête du concierge. Et comme tous les serruriers étaient bloqués par la neige, elle se retrouvait contrainte, d'où sa contrariété. Erik sourît.

Alors que sa nouvelle voisine réceptionnait son café, Erik échappa un petit regard pour voir un peu plus son visage. Il devait reconnaître qu'elle avait un certain charme, une beauté qui ne devait échapper personne. Elle avait parlé en une langue étrangère. Erik crut reconnaître de l'italien. Ca ressemblait un peu à de l'espagnol, mais c'était plus doux. Qu'est-ce qu'une européenne pouvait bien faire à New-York, surtout avec cette tempête ?

Son histoire ne tenait donc plus debout. Il fallait qu'il intègre ça. C'était donc une touriste qui avait raté son avion parce qu'il avait été annulé à cause de la tempête. Elle était bloquée à NewYork et la compagnie aérienne acceptait de l'intégrer à un prochain vol à condition... hum... Qu'elle descende Main Street nue sur son skateboard. Bon, en effet, cette histoire était improbable, mais elle restait cohérente. Erik sourît de plus belle. Sa curiosité le démangeait terriblement. Il trépignait de savoir, mais la nervosité de la demoiselle le retenait un peu.

La question lui brûlait les lèvres. Il porta le chocolat à sa bouche pour boire et c'était désormais son chocolat qui lui brûla les lèvres. Il recula par réflexe la boisson, en renversant une partie sur sa main et sur le comptoir.

Mer... Excusez-moi, j'ai pas fait attention.

Ses excuses étaient presque autant pour sa voisine que pour la serveuse. S'écartant pour ne pas se renverser de chocolat sur les vêtements, il attrapa une serviette en papier de l'autre main et essaya d'éponger.

J'suis désolé. J'suis vraiment maladroit, j'espère que je vous en pas versé dessus.

Il continua à éponger, et une fois sa serviette trempée, il enchaina avec une nouvelle serviette. Un fois qu'il eût fini, il reposa sa tasse, lécha les quelques gouttes de chocolat qui restaient sur sa main et se rassit sur son tabouret. La serveuse vint récupérer les serviettes humides en soufflant, exprimant ainsi son mécontentement dans une plainte non verbale. Erik se tourna vers la demoiselle, involontairement, il avait probablement créé un premier contact et sa curiosité insassiable le poussait à en profiter.

C'est pas le meilleur moment pour visiter NewYork. Vous devez pas être déçue du voyage.

Il sourît pour atténuer le côté un peu taquin que pouvait avoir sa réflexion.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeMar 15 Mai - 21:45

Je n'étais pas la seule qui grognait ce matin. Une autre personne lâcha un juron, s'étant visiblement renversé du café … non, ce n'était pas l'odeur, sûrement un thé fort ou un chocolat. Enfin bref, y'en avait partout. Le comptoir en était maculé, et sa main sembla fumé un instant. Outch, ça réveille de bonne heure. Je ne pu m'empêcher de lui sourire, autant par le côté comique que celui un peu bizarre de la situation. Il s'excusait en même temps qu'il nettoyait, rendant encore plus drôle le contexte. Je souriais, en moins de deux secondes, il avait presque fait s'envoler ma colère.
Doué gamin, c'est pas mal. Pourtant, faut y aller pour me dérider quand j'étais pas en état. Mais le coup du café, ça marchait bien. Mon cerveau avait du un peu assimilé la première dose de caféine presque injectée. Et c'était tant mieux, j'aimais pas ne pas avoir les idées claires.

C'est pas le meilleur moment pour visiter NewYork. Vous devez pas être déçue du voyage.


Visiblement, j'avais pas encore assez de caféine dans le sang pour être sûr d'avoir compris ce qu'il venait de dire. Je manquais de m'étouffer, posais ma tasse avant de me tourner à nouveau vers lui et lui demander, dans un anglais impeccable :

-Pardon ?


Mes yeux devaient, en plus d'être explosés, ressembler à des soucoupes. De quoi … pourquoi il me parlait de voyage ? Il avait pourtant l'air plus réveillé que moi alors c'était quoi ses …

-Vous allez bien ? Pourquoi vous me parlez de voyage ?


Je jetais un coup d’œil derrière et non, personne, il devait vraisemblablement s’adresser à moi mais du coup, je ne comprenais rien du tout. Et sans mes sept heures de sommeil, je n’aimais jouer aux énigmes.
Je regardais mon portable … plus que vingts minutes avant que je ne plante mon contact. J'avais au pire encore un peu de temps pour comprendre avec qui ce mec avait bien pu me confondre.

-C'est le froid qui vous as gelée la cervelle ou au contraire votre tisane qui l'a fait surchauffée ?


D'accord, j'étais pas très cool mais c'est comme si j'abordais un couple dans la rue et disait à la femme que son mari la trompait. Ce serait à mon avis le même genre de réaction, un gros ''What's the fuck !!'', expression que je me retenais de lancer malgré le côté justement bordélique de la situation … oui, sans café, je suis grossière. Et c'est pas mieux le matin à la maison.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeMar 15 Mai - 22:40

Sa voisine ne semblait pas avoir vraiment bien pris sa question. Au vu du parfait anglais qu'elle parlait, c'était plutôt normal. Ce n'était pas une touriste. Cependant, Erik était assez décontenancé par la situation. Il comprenait qu'elle puisse ne pas vouloir être prise pour une touriste, mais il pensait qu'en parlant italien, elle savait qu'elle en donnait l'image. Il pensa un instant à lui demander pourquoi elle réagissait si mal, puis décida plutôt de s'excuser. Comme lui avaient appris ses parents : de bonnes paroles peuvent plus qu'un mauvais caractère.

Je suis désolé, vous avez parlé italien, je crois. J'ai pensé que vous étiez en visite ici et que votre avion était bloqué, comme beaucoup dernièrement.

Mais alors pourquoi était-elle énervée ? Quelque chose d'autre l'avait énervée avant qu'elle n'entre dans ce snack et Erik n'avait fait qu'amplifier cet énervement. Il hésita quelques instants puis se dit qu'il devait dire quelque chose pour ne pas rester sur cette fausse note. Il se tourna un peu de côté, n'ayant plus qu'un seul bras sur le comptoir.

Par contre, pour être exact, le froid m'a gelé les oreilles et mon chocolat m'a brûlé les lèvres. Probablement qu'entre les deux mon cerveau ne sait plus à quelle température il est censé tourner.

Erik esquissa un petit sourire. Il voulait montrer qu'il n'était pas vexé et que la discussion pouvait rester légère. Il vérifia rapidement l'heure, plus par réflexe que par réelle nécessité. Il savait que Penny n'allait pas tarder et quand bien même l'heure aurait été dépassée, il n'allait pas la planter là. Il avait trop envie de la voir pour ça.

Je sais que ça ne me regarde pas, mais est-ce que je peux vous demander où vous avez appris l'italien ? Je dois admettre que je suis pas très doué pour les langues étrangères. Pourtant j'aurais bien aimé savoir en parler une.

Décidemment, sa curiosité le poussait beaucoup aujourd'hui. D'un autre côté, occuper trente minutes sans livre et sans discussion, c'était quasiment impossible pour lui. Il but un gorgée de chocolat qui avait eu le temps de refroidir un peu. La serveuse était passée en cuisine et le snack semblait soudainement vide d'animation. Erik entendit la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer, laissant entrer un petit courant d'air froid qu'il n'allait pas tarder à sentir se faufiler entre ses pieds encore un peu humides. Il pensa aussitôt à sa petite-amie et se retourna avec un sourire qui ne dura pas plus de quelques dizièmes de secondes. Une silhouette marchait depuis l'entrée, une capuche couvrant le tête, ainsi que la main gauche dans le dos. Il était impossible de reconnaître qui que ce soit sous cet attirail. Erik voulut plisser des yeux pour distinguer quelqu'un mais n'en eut pas le temps. A peine à son niveau, la silhouette le poussa en arrière et il tomba à la renverse. Il eut le réflexe de mettre la main derrière la tête, ce qui lui permît de ne pas percuter le sol trop violemment.

L'inconnu sortît un fusil de chasse de derrière son manteau et mît en joue le demoiselle qui se trouvait à côté.

MAINTENANT TOUT LE MONDE A TERRE !
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeJeu 17 Mai - 18:52

    Je suis désolé, vous avez parlé italien, je crois. J'ai pensé que vous étiez en visite ici et que votre avion était bloqué, comme beaucoup dernièrement.

    Il était mignon le gamin, un p'tit jeunot comme il en avait un peu partout dans les rues. Malgré ma figure de déterrée, je lui souriais, en tentant de moins ressembler à un zombie. Mine de rien, il était attentif. Et c'est un peu ça que j'appréciais. Il savait écouter, et peut-être bien observer, et avait de très beau, vert clair, avec des paillettes grises. Très beau. Et je les avais …

    Par contre, pour être exact, le froid m'a gelé les oreilles et mon chocolat m'a brûlé les lèvres. Probablement qu'entre les deux mon cerveau ne sait plus à quelle température il est censé tourner.

    Très drôle en plus le gosse. Ça y est, il me plaisait. Un étudiant sûrement, pas plus. Même si j'étais pas de bonne humeur, ça me calmait un peu d'être là avec ce gosse.

    Je sais que ça ne me regarde pas, mais est-ce que je peux vous demander où vous avez appris l'italien ? Je dois admettre que je suis pas très doué pour les langues étrangères. Pourtant j'aurais bien aimé savoir en parler une.

    Un nouveau sourire, c'est bon, je n'étais presque plus en colère. Je bus une nouvelle gorgée de café. Qui allais-je être pour lui … trouvée.

    -J'suis italienne gamin. Mais ça fait un moment que j'ai émigré. Et tu sais, pour les langues c'est pas très compliqué, suffit de pratiquer un peu.

    Je bus encore une gorgée, il ne me restait que la moitié de la tasse. J'allais sûrement en commander un autre …

    -J'm'appelle Francesca Giovanni. Et toi Bambino ?

    Il n'eut pas le temps de répondre. Un homme était entré dans la boutique depuis un instant, emmitouflé lui aussi dans un manteau. Il s'approchait. Et il propulsa le gosse en arrière. Avec un effort assez surhumain, je ne bougeais pas, essayant de rester stoïque. Mes doigts se crispèrent sur la tasse.  Et le flingue fut pointer vers moi alors qu'il beuglait comme un fou

    MAINTENANT TOUT LE MONDE A TERRE !


    C'était décidément une putain de mauvaise journée …
    Je soupirais et bu une nouvelle gorgée, encore une, alors que tous se jetèrent au sol pour ceux qui n'y étaient pas déjà comme le gosse. Dire que j'appartenais presque au même domaine que ce fou furieux. Que nous pratiquions les mêmes activités. Mais il y avait une différence fondamentale entre nous. Je n'avais jamais menacé de mort, jamais des personnes lambda et surtout pas des enfants ! Et c'est ça que, dès le premier coup d’œil, je méprisais cet homme. Mais au point où je ne le regardais que pour une seule chose. Pour capter son regard. Un regard désespéré, où se mêlait folie et détresse. Encore un qui avait besoin d'aide. Mais c'est pas comme ça qu'il s'en sortirai.

    A terre ! Et ouvrez la caisse où cette pute y reste !


    Il gueulait pour moi, sans que je ne réponde. Il voulait la caisse, tous étaient au sol. Sauf que j'étais contre. Je refusais de le laisser faire, et de risquer de blesser quelqu'un. Et je pouvais agir. Rien de plus simple …
    Stupide humain … une image, une simple image, je n'avais besoin que de ça, pour l'empêcher de nuire, qu'il ne tue des personnes innocentes. Et c'est un carré noir que j'installais devant ses yeux, à l'instant même où je claquais des doigts, il se retrouva dans le noir. Il hurla, il ne pouvait rien voir, pas le moindre espace. Tout son champ de vision était bloqué. Et il tira.
    J'avais pas été assez rapide, et en même temps que je lançais mon pied dans son arme, pour lui arracher des main, le coup partit. En une seconde, dans ce même espace de temps, mon hurlement se mêla au sien. La balle me toucha au bras, manquait de peu de me transpercer de part en part mais déchirant la peau, le flingue décolla une fois que mon pied l'eut touché, un nouveau coup à l'aveugle avant que la douleur ne soit trop forte et il fut à terre, la tête heurta lourdement le sol. Assommé, complètement. Enfin tranquille. Je tombais à ses côtés, contre le bois du comptoir, la main serré sur ma blessure. Elle était superficielle, mais non d'un chien qu'est-ce que ça faisait mal !!
    Avec ça, plus aucun risque je puisse me rendormir. J'allais sûrement devoir tenir le lit … journée de …

    -Merda …

    Je murmurais ça entre mes dents, de douleur et d'énervement alors qu'un homme ramassa l'arme de l'autre comateux. Pour un réveil en douceur, je connaissais mieux qu'un foutue balle !
    Je tournais la tête vers le gosse :

    -Hé, Bambino, tu va bien ?

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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeSam 19 Mai - 15:22

Bon sang !

Mais qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Erik était encore un peu choqué et prît quelques secondes à réaliser qu'il était non seulement sur le sol mais aussi qu'un homme tenait Francesca en joue. Il avait l'air nerveux alors que sa voisine avait l'air sereine. Que pouvait-elle bien avoir à l'esprit pour être aussi sûre d'elle ? Soit elle était sa complice, auquel cas, elle aurait plutôt eu intérêt à faire semblant d'être effrayée, soit elle avait elle aussi une arme ou plusieurs années d'un art martial qui lui donnaient l'assurance qu'elle ne risquait rien. Quoiqu'il en soit, Erik était paralysé. Il ne savait pas quoi faire, pris en étau entre la peur que Francesca soit tuée et la peur que lui-même soit tué.

Devait-il intervenir ? Pouvait-il intervenir ? Il était sûr de trembler comme une feuille morte. Quel lâche il faisait ! Il aurait aimé être plus héroïque se lever, saisir l'arme d'une main pour la pointer vers le plafond pendant qu'il mettait un coup de poing dans le nez du braqueur. Il aurait pu alors récupérer l'arme et la retourner contre son agresseur. Il avait le plan parfait, mais il lui manquait la volonté et surtout du courage.

Alors qu'il était toujours en train de faire tourner ses pensées en accéléré dans son petit crâne, le situation s'était soudainement renversée. Francesca avait claqué des doigts et le braqueur s'était mis à crier. C'était à n'y rien comprendre. Il criait et soudain fit feu. Erik n'avait pas eu le temps de se boucher les oreilles et fût surpris par le bruit. Il était sur qu'il avait sursauter. N'importe qui aurait sursauter en entendant ce bruit. Sauf Francesca qui avait réagi de manière exemplaire en envoyant un coup de pied dans l'arme. Pourtant elle se mît aussi à crier. Erik réalisa qu'elle s'était pris la balle. La douleur devait être insoutenable. L'arme vola et il décida de ne pas suivre la suite du combat pour se concentrer sur ce qui était à ces yeux la chose la plus décisive dans cet affrontement.

Il se précipita à quatre pattes sur le fusil, le prît et se retourna en s'adossant, assis, contre le mur. Le braqueur était au sol. Francesca saignait. Erik tremblait, visant sans fléchir le braqueur. Il n'osait plus bouger. Il ne savait même pas s'il était capable de tirer ou de quoi que ce soit. Il respirait très lourdement, à cause de sa nervosité.

Francesca lui parla et il sursauta. Il n'osait pas répondre, de peur de tirer. il la regarda, les yeux écarquillés.

Je... Il est mort ?

Il regarda le sang couler sur le bras de Francesca. Comment faisait-elle pour être encore consciente ? Il se sentait ridicule, il peinait à manipuler un fusil alors qu'elle en avait eu un braqué sur elle quelques secondes avant. Qu'était-elle ? Une sorte de super-agent du FBI ?


Dernière édition par Erik Blake Thornock le Dim 20 Mai - 22:00, édité 1 fois (Raison : correction car Erik ne connait que le nom d'emprunt d'Evangelina.)
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeDim 20 Mai - 18:26

L'homme que j'avais vu prendre l'arme, c'était le gosse. Et c'est la peur qui l'avait fait mouvoir.
Normal, n'importe qui aurait eu peur dans ce genre de situation, j'avais eu peur la première fois, mais à force, on sait comment réagir, on apprends. Sauf là, j'avais pas le temps de lui apprendre, je devais le calmer. Car l'arme était pointé vers le braqueur. Et il pourrait faire un très grosse connerie. Si la peur devenait trop grande, il pourrait tirer et soit tué l'homme, soit touché quelqu'un d'autre avec le recul de l'arme.
Et son expression nerveuses, ses tremblements, il n'était vraiment pas bien. Certains avaient fui, il ne restait presque personnes. Et l'autre au sol était encore assommé pour quelques heure.
Mes paroles le firent sursauter, ses yeux se tournèrent vers moi, et il était réellement terrifié. Il ne bougeait pas, choqué ? Sûrement …

Je... Il est mort ?


Oui, le choc, sans aucun doute. Il était pas en état, et pouvait devenir imprévisible. Il ne devait pas tirer. En me redressant, prenant appui sur mon bras valide, j'allais en faisant un peu la grimace vers le gosse. J'avais mal, c'était clair, et ça me mettait pas forcément de meilleure humeur mais le gamin ne devait pas actionner le fusil. Moi, ça m'avait loupé, et j'avais eu de la chance. Mais lui, il pourrait tué quelqu'un.
Avec peine, je me laissai tomber à côté de lui, glissant le long du mur. Je posais, avec douceur, ma main valide sur l'arme, sur le canon en le regardant dans les yeux.

-Nan, Bambino, il n'est pas mort.


J'aurais voulu pouvoir le calmer, mais utiliser mes pouvoirs ne pourrait rien voir, ça ne ferait que l'inquiéter d'avantage. Alors, toujours en voulant qu'il me regarde, je continuais, respirant un peu plus fort.

-Pose l'arme Bambino, il n'en vaut pas la peine.


Doucement, ma main se refermait se l'arme, la montant vers le haut. Je voulais la lui faire lâcher pour la balancer au loin, et doucement, je resserrais mon étreinte dessus. Je ne voulais pas le brusquer, ni le faire à nouveau sursauter.

-Bambino …


Je ne savais pas s'il le lâcherai, mais je ne voulais pas en douter. Alors, la main toujours sur l'arme mettant levée vers le plafond, je lui pris, d'un coup, les yeux plongés dans les siens en parlant dans son esprit, même si je pensais encore un peu que c'était pas une bonne idée :

«Tu ne dois pas tuer !»



Aussitôt l'arme entre mes mains, je la balançais au loin, et elle termina sous une table. Et maintenant, je pouvais m'occuper de lui, vraiment, puisque la vie de l'agresseur, ni d'aucune autre personne n'était plus menacé. Alors, je posai ma main sur sa joue, dans un geste que je voulais rassurant.

-Bambino, tu m'entends, ça va ?


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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeMer 23 Mai - 20:52

Erik fixait à nouveau le braqueur devant lui. Il ne vît même pas Francesca s'approcher de lui, d'autant plus que son état ne lui permettait pas vraiment d'avancer rapidement. Quand elle posa la main sur l'arme, il sursauta, et la regarda soudainement, comme s'il venait à peine de réaliser qu'elle était là. Il n'avait pas lâché l'arme, la seule chose dans son esprit qui maintenait la situation dans une stabilité précaire.

Francesca lui souffla quelque chose, mais il ne comprenait pas vraiment. Il avait l'impression d'être dans du coton. Les sons étaient étouffés et difficiles à comprendre.

-Pose l'arme Bambino, il n'en vaut pas la peine.

Cette fois-ci, il avait entendu. Mais de qui parlait-elle ? Qui n'en valait pas la peine ? Il regardait la bouche de Francesca, voyant les mots se former sur ses lèvres en écho au son qui lui parvenait. Il n'était plus trop sûr de ce qu'il faisait ou ce qu'il devait faire. Il relâcha un peu son emprise.

-Bambino …

Sa respiration était profonde. Le stress lui faisait perdre ses moyens. Il tremblait. Il sentait son cœur battre à tout rompre.

«Tu ne dois pas tuer !»

Cette fois-ci, il ne perçut pas le mouvement de lèvres qui devait accompagner les mots. Il se demanda s'il entendait des voix. Il en oublia son arme et ne la tenait presque plus quand elle vola plus loin. Il essaya soudainement de regarder la trajectoire de l'arme mais ne put que la voir atterrir sous une banquette. Il voulut parler à Francesca, mais il avait encore la gorge sèche. Il sentit sa main sur sa joue, une main douce et ferme, particulièrement apaisante.

-Bambino, tu m'entends, ça va ?

Il voulut répondre, mais les mots ne se formaient pas dans sa gorge.

Je peux lire dans ses pensées... Je... Je suis un mutant ?... Pensa-t-il.

Il savait que certains mutants pouvaient avoir des pouvoirs télépathiques, et s'imaginer en être lui-même lui parut vertigineux. Sa réflexion fut perturbée par un bruit qui venait du comptoir et pût distinguer la serveuse. Elle avait l'air paniquée et tapée compulsivement sur son téléphone, appelant probablement du secours. Erik la regarda, se demandant s'il était capable de lire ses pensées à elle aussi. Sa gorge était un peu moins sèche et il réussit à parler à nouveau.

Francesca, ton bras, tu es blessée...

Il réalisait que sa remarque était aussi évidente que stupide, mais c'était la seule chose qui était venue à son esprit.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeMar 29 Mai - 13:26

    Francesca, ton bras, tu es blessée...

    Je retins un rire, manquant de m'étouffer au passage alors qu'une pensée hurlait en moi. Je ne la sorti pas mais en cet instant, alors que j'étais sur le point de mourir de rire, je ne voulais dire qu'une chose :
    Merci Captain Obvious !

    Au final, je ne réussi pas à me contenir, et me mis à hurler de rire, à cause du stress, de la douleur, de la peur, de tout cette foutue matinée qui avait pris une tournure des plus catastrophique. Je ne pouvais m'empêcher de rire, ni ne voulais m'arrêter. Ça me faisait tellement plaisir. Et en même temps, je me disais que mon contact allait se prendre une sacré rouste, même si je commençais à me demander si la balle qui l'avait traversé en partie le bras n'était pas trempée dans une lotion, un potion hilarante … et ça me faisait encore plus rire. J'étais décidément pas chanceuse, surtout le matin de bonne heure.
    Les larmes aux yeux, ma main quitta sa joue, laissant une marque sanguine sur sa peau, la marque de ma main. Je me repris la blessure en main, la compressant légèrement. Elle me faisait mal, mais ce n'était qu'une coupure, assez profonde et quasiment cautériser par le passage du projectile. La serveuse avait enfin réussi, après avoir hurler de panique, à être tétanisée, à pleurer, elle daigna prendre son portable. Le mien était encore sur le comptoir, hors de porté, et heureusement qu'il ne sonnait pas, sinon la personne au bout risquait de souffrir, que ce soit mon pote, Cali ou encore … non, pour la gamine, pour cette pauvre gamine, malgré la situation je subissais, je pourrais lui parler sans m'énerver … mais il ne sonnait pas, et c'était tant mieux.
    Sauf que la situation devenait compliqué. Là, vu comment ça se goupillait, j'allais me retrouver à l'hôsto. Non pas que ce soit un problème mais mon contact étant du genre frileux niveau rencontre, je ne savais pas combien de temps j'allais devoir attendre avant d'avoir à nouveau une opportunité. Il fallait ni qu'il arrive, ni que je me retrouve dans une saleté de chambre d’hôpital avec impossibilité de sortir avant une semaine … et sans moyen de prévenir Cali. Il fallait que je me sorte de là. Avec peine, je tentais de me redresser, mais je n'arrivais pas à avancer sans devoir presque m'accrocher à tout ce que je trouvais. Un peu brutalement, j'arrivais à rejoindre le comptoir, et pris mon portable. Il fallait que je parte, et vite. Et que je prévienne mon ''pote''.
    Je me retournais et accoudé au bar, je voulus aller jusqu'à la porte. Vu ma résistance, le tournis que je commençais à avoir et la douleur grandissante que mon bras me faisait sentir, j'ai deux option, soit me rétamer par terre et souffrir encore plus, soit …

    -Bambino ! Tu peux …

    Je mis mon téléphone dans ma poche avant de finir ma phrase, la main toujours sur le bras. Mais pas à vive voix, je ne voulais pas qu'on m'arrête, qu'on m'embarque dans une ambulance. Je connaissais quelqu'un chez qui aller, bien qu'on se voyait peu souvent, il me soignait contre quelque services étant lui même un médecin de renom. Lui au moins ne posait pas de questions et mon dossier était inaccessible, à qui que ce soit.
    Alors, à nouveau mais difficilement, j'entrais dans le fil de ses pensées et parlais doucement, avec quelques coupures dû à mon état et à mon manque de pratique de cette variante.

    «Bambi...no, j'ai besoin d'aide, viens m'aider s'il te plait ... me soutenir ... je dois partir, maintenant !»

    J’espérais sincèrement qu'il pourrait bouger et qu'il ne pète pas un plombs, parce que je n'imaginais pas pouvoir rejoindre mon appart comme ça, pas seule en tout cas. Et je ne voulais pas demander à quelqu'un d'autre.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeMar 5 Juin - 19:58

Le rire de Francesca eut un double effet. Non seulement il surprît grandement le jeune garçon, mais il le ramena instantanément à la réalité. Elle saignait, le danger était écarté, lui était assis parterre, la serveuse appelait la police. Bref, les choses se passaient plus ou moins comme elles le devaient, au détail près du rire de Francesca. Quand arrive-t-il qu'une personne blessée se mette à rire ? Ca n'avait pas vraiment de sens et c'était justement ça qui rendait son sens à tout le reste. Erik se demanda si elle était déjà déséquilibrée avant ou si elle avait craqué soudainement sous la pression.

Il regarda la jeune fille se relever. La maladresse et la faiblesse de ses gestes traduisaient son état de fatigue. La blessure lui avait fait perdre du sang et peut-être était-elle moins résistante qu'elle n'essayait de le faire croire. A son tour, Erik s'appuya dos au mur pour se redresser. Il avait encore un peu les genoux qui flageolaient mais il était capable de se tenir debout et probablement de marcher correctement. Il s'approcha aussi du comptoir pour récupérer sa veste, mais aussi pour rester près de Francesca au cas où elle aurait besoin d'un peu d'aide. Elle avait arrêté un braqueur, il lui devait bien ça.

Il croisa le regard de la serveuse et pendant quelques secondes, repensa à l'étrange expérience qu'il avait eue juste avant. Il se concentra, cherchant à envoyer dans la tête de la femme en face de lui des tentacules mentaux pour récupérer ses pensées. Mais rien ne lui parvint. Un peu déçu, mais en même temps un peu rassuré, il conclut qu'il avait du avoir des hallucinations, probablement dues au stress.

-Bambino ! Tu peux …

Erik crût comprendre instantanément ce qu'elle attendait de lui. Il vint se positionner près d'elle et passa un bras autour de ses épaules en prenant garde de ne pas toucher la blessure. Il pensait qu'elle voulait aller s'asseoir sur une des banquettes, pour attendre les secours. Il fit mine de l'accompagner sur le côté, mais fut arrêté dans son élan par une nouvelle étrangeté.

«Bambi...no, j'ai besoin d'aide, viens m'aider s'il te plait ... me soutenir ... je dois partir, maintenant !»

Encore ? Il l'avait encore entendue sans qu'elle ne parle. Pourquoi il le pouvait sur elle et pas sur la serveuse. Il afficha malgré lui un air inquiet sur son visage. Il l'avança sans trop réfléchir vers la sortie du snack. La serveuse argumenta qu'ils ne pouvaient pas partir, que les secours arrivaient et Erik répondit qu'ils avaient juste besoin d'un peu d'air. En marchant, en poussant la porte, en écrasant la neige à l'extérieur, une pensée l'obsédait. Pourquoi il arrivait à entendre ses pensées à elle et pas celles des autres. Et si c'était elle qui pouvait lui parler dans sa tête. L'idée n'était pas saugrenue mais il était incapable de déterminer à quoi devait ressembler de la télépathie. Pour lui, ce n'était qu'une légende urbaine, tout le monde savait qu'un mutant télépathe habitait quelque part près de chez lui, mais personne ne pouvait dire où. Il avait eu des anecdotes de personnes prétendant avoir été manipulées, où à qui ont avait volé les coordonnées bancaires, mais il ne savait pas quel crédit y attribuer.

Il ralentît un peu le pas car il ne savait pas vraiment quelle direction prendre. Il décida de faire d'une pierre deux coups. Il s'arrêta, fixa Francesca dans les yeux et pensa du plus fort qu'il pouvait : Francesca, quelle direction on prend ? Il l'avait pensé tellement fort que des petites rides étaient apparues sur son front, trahissant son intense concentration. Il était tellement concentré que pendant quelques instants, il lui sembla que décor s'éloignait derrière Francesca.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeDim 10 Juin - 14:10


    Le gamin était venu, je compris que mon message était passé quand il vira de bord pour m'emmener vers la sortie. Je souriais, malgré la douleur. Au moins, je n'aurais ni à affronter la police, ni l'hosto.
    La serveuse voulut nous arrêter, le gosse la baratina et on se retrouva dehors.
    Le froid me prit d'un coup, j'eus un frisson violent, en sentant cette morsure. Il me traîna sur tout la rue avant de s'arrêter. Ses yeux croisèrent les miens mais il n'eut aucun mots. Son front se plissa. Mais qu'est-ce qu'il était en train de faire. Aussi, malgré le douleur, j'essayais à nouveau d'entrer dans son esprit …

    Francesca, quelle direction on prend ?

    J'eus un sourire, forcé. Il avait compris, et bien que j'aurais pu lui répondre par la pensée, je préférais le faire par l'oral car la douleur avait tendance à créer comme des interférences dans mes paroles, et je voulais être précise.

    -Continue tout droit, lui dis-je, en lui montrant le bout de la rue.

    J'avais de plus en plus de mal à marcher, et j'avais l'impression d'avoir du coton de la tête. Aie, ça empirait. La douleur était atténué par le froid mais mon corps s'endormait aussi. Je luttais, espérant de cette manière ne pas m'endormir, parce que je tombais là maintenant, le gosse appellerait les urgences. Il fallait que j'arrive à atteindre mon appart. Je priais pour que Cali ne soit pas là, où qu'au moins elle ne pète pas un plombs.
    Je le guidais, au fur et à mesure, le menant jusqu'à mon appartement, jusqu'à la cinquième avenue. En arrivant pas loin, je ne pus m'empêcher de murmurer, à l'intention du gosse :

    -T'es le premier mec que je ramène chez moi dès le premier rendez-vous.

    C'était pour détendre l'atmosphère. Mais rire me semblait impossible, de peur de souffrir deux fois plus que maintenant. ''Bambino'' je me rendis compte que je ne connaissais toujours pas son nom, et lui ne connaissais pas le miens, le vrai. Je ne savais pas où j’avais posé mes affaires, s'il n'y aurait pas des lettres qui traîneraient, ou du matos dans le coin, ce qui pourrait être légèrement embêtant. Je commençais à me demander si c'était une bonne idée qu'il me ramène chez moi. Mais j'allais pas le renvoyer alors qu'on était à moins de trois minutes de chez moi.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeLun 11 Juin - 18:37

Elle avait lu dans ses pensées ! Elle avait lu... Il se mît une gifle mentalement pour interrompre cette pensée. Il ne voulait plus penser à Francesca de peur qu'elle l'apprenne. Il ne fallait surtout pas qu'il pense qu'il l'avait trouvée mignonne. Horreur ! Il venait à nouveau de penser à elle et de manière pas vraiment neutre. Il se raidit en réalisant que ses pensées risquaient d'aller de mal en pire. En désespoir de cause, il se mît à réciter ses tables de multiplication, réalisant par la même occasion qu'il ne les maîtrisait pas vraiment. Qui en 2012 avait besoin de connaître ses tables de multiplication alors que le moindre portable avait une fonction calculatrice ?
1x2=2
2x2=4
3x2=6

Il ne remarquait même pas qu'ils progressaient dans la rue.
6x3=18
7x3=21
8x3=24

La voix de Francesca semblait tellement distante, et en même temps, il suivait comme un pantin ses indications.
3x5=15
4x5=20
5x5=25

Il aimait bien la table de 5, c'était tellement simple. En base 12, c'est la table de 6 qui aurait été simple, la table de 5 serait devenue assez pénible au contraire.
-T'es le premier mec que je ramène chez moi dès le premier rendez-vous.
Erik était décontenancé par cette phrase. Non seulement parce qu'elle était incongrue, mais surtout parce qu'elle lui demandait de réfléchir et qu'il cherchait à ne pas le faire depuis plusieurs minutes. Francesca avait certainement dans le domaine des relations affectives nettement plus d'expérience que lui. Pour sa part, il n'avait que Penny, et pas depuis très longtemps. Il n'avait jamais eu l'occasion de "ramener quelqu'un chez lui le premier soir". Il répondît en balbutiant :
-Ha heu... Ben... Heu... Ho et puis mince, de toute façon, elle venait certainement d'entendre toute sa vie sexuelle quelques secondes plus tôt. A quoi bon lutter. Tu vas pas m'hypnotiser pour faire de moi un homme-objet ou quelque chose du genre, si ?
Il esquissa un petit sourire, se disant que de toute façon, si elle avait le pouvoir de le lobotomiser, c'était pas en tirant la grimace du siècle qu'il allait l'en empêcher. A en suivre les indications de Francesca, ils arrivaient à ce qui semblait être son immeuble. Elle se faisait plus lourde, et plus trainante. Il en conclut qu'elle ne pourrait pas rester debout très longtemps et préféra accélérer le rythme, la saisissant plus fermement. Il était soudainement plus préoccupé par son état que par ses propres pensées et en oublia de se remettre à compter.
Ils montèrent tous les deux les escaliers. La chaleur du bâtiment devait au moins lui faire un peu de bien. Ils grimpèrent plusieurs étages pour arriver au palier de Francesca. Il se tourna vers elle, presque sur le point de la fouiller avant de réaliser qu'il n'en avait certainement pas le droit tant qu'elle était encore consciente.
-Tu as tes clés ?
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeMar 12 Juin - 14:49



    Visiblement, durant un instant, il avait cru à ma plaisanterie, si bien qu'il se mit à bafouiller. Je me mis à rire, autant que mon état me le permettait.

    -Ha heu... Ben... Heu... Tu vas pas m'hypnotiser pour faire de moi un homme-objet ou quelque chose du genre, si ?

    Un sourire, bien que je me sentes mal, il m'amusait. Il avait compris mon pouvoir. Du moins une partie. Alors, en essayant de peser le moins possible sur lui, je tentais de me redresser mais ça me faisait trop mal. Alors, avec une grimace, je lui dis :

    -Nan, c'est pas mon style, je les appâte avec un bon vin et un beau décolleté. Mais bon, j'ai ni l'envie, ni la force.

    Je regardais les yeux du gamin, je ne voulais pas lui faire peur, ce n'était pas le but aussi je me mis à préciser mes dires.

    -Nan, sérieusement, je ne sais que lire les pensées et parler dans ton crâne, je ne peux rien faire de plus, et je serais même pas en état de le faire.

    Il me traîna, l'emmena jusqu'à mon appart. J'étais un peu dans les vapes. Mais au moins, mon corps ne se transformait plus en une saleté de glaçon. Je le vis se tourner vers moi et esquisser un geste. Quoi, il me pensait inconsciente ? Il voulait en profiter ? Nan, ce n'était sûrement pas ça.

    -Tu as tes clés ?

    De mon bras libre, je réussi à sortir, au milieu de tout mon bordel, ma clé. Que je lui tendis. J'attendis qu'il ouvre avant de lui montrer doucement où était le salon. Ça va, Cali n'était pas là, son sac n'était pas sur le meuble d'entrée, elle était sortie. Où, j'en savais rien mais j'espérais qu'elle y reste un petit moment.

    -Bienvenu … murmurais-je.

    Je lui montrai le premier canapé et aussitôt qu'il fut à porté, je me laissais tomber dessus. Ah, la vache, quelle matinée de mer... j'avais vraiment connu mieux comme réveil. Il me fallait me soigner. J'aurais du le faire avant. Au restau, j'aurais du faire cela, mais j'avais peur, du temps, de ceux qui allait arriver. Maintenant, je tournais la tête vers le gamin, il devait encore m'aider. Avec peine, je me suis redressée, et du doigt, je lui montrais le bar, et les bouteilles qui étaient dessus.

    -Il … faut que tu m'en passe une.

    Alors que j'attendais qu'il me l'amène, je retirais mon lourd manteau qui tomba au sol. Le chemiser en dessous était couvert de sang, tout ma manche du bras blessée était imbibé au possible. Sans vraie pudeur, je l'enlevais aussi, puisqu'en dessous, j'avais un débardeur pour me couvrir. Lui aussi était poisseux de sang. Sur la table, je me saisis d'un coupe-papier un peu affûté et déchira avec la manche encore saine de ma chemise.

    -Faut que je soigne ça avant d'appeler un docteur ... amène l'alcool.

    Ma manche en main, je l'attendais, bien décidé à me soigner un peu à l'arrache, pour au moins arrêter de me vider de mon sang. Aussitôt que j'aurais la bouteille en main, j'en boirai une lampé et déverserai le reste sur mon bras. Je me crispais d'avance, appréhendais la douleur. Parce l’alcool pur sur la chair à vif, ça allait me faire bien mal …


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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeJeu 26 Juil - 10:56

Erik soupira aux paroles de Francesca. Il était rassuré d'apprendre qu'elle ne pouvait "que" lire ses pensées et parler dans son esprit, même si tout bien réfléchi, c'était déjà assez effrayant, mais comparé à la capacité de le transformer en zombi c'était presque rien.

Une fois la porte ouverte, il l'entraina dans l'appartement qu'il découvrait en même temps. C'était la première fois qu'il se retrouvait seul avec une fille depuis qu'il était avec Penny. Il n'avait aucun désir de la tromper, mais il avait quand même l'impression de la trahir. Une étrange impression, même.

-Bienvenu …

Erik voulut répondre un petit "merci", mais finalement, n'en eut pas le temps, étant donné qu'il était déjà dans l'appartement et qu'en plus, son invitation était plus ou moins forcée par les événements. Il suivit les indications de Francesca. Elle voulait s'asseoir sur le canapé, il l'y conduisit ; elle se redressa, il la soutint ; elle montra du doigt les bouteilles sur le bar, il s'y dirigea pour en prendre une.

-Il … faut que tu m'en passe une.

Cette fois-ci, elle avait ajouté les mots au geste, mais Erik n'en avait pas vraiment eu besoin. Il s'était établi une sorte de communication non verbale entre eux qui faisait que quelques détails suffisaient pour transmettre une information ou un ordre. Finalement, qu'elle ait ou non le pouvoir de le transformer en zombi, l'effet était le même : il lui obéissait aveuglément. Finalement, il réalisait que sa réflexion précédente était erronée, rien ne devait faire peur dans un pouvoir parce qu'il pouvait prendre différentes formes et être à la portée de tous : télépathie, argent, chantage affectif, mensonge, amour, dévotion, il y avait bien des moyens de contraindre les autres à nous obéir. Le réel enjeu du pouvoir n'était pas son étendue, mais l'usage qui en était fait. Pour cela, il respectait beaucoup Francesca. Elle avait le pouvoir de le manipuler, mais elle ne l'utilisait pas. Quelle plus grande preuve de sagesse pouvait-on apporter ?

L'urgence de la situation le tira de ses considérations éthiques et vida par la même occasion son esprit de toutes ses pensées. Dans l'action, pas le temps de penser, il fallait réagir. Il chercha ce qu'elle avait de plus fort. Que ce soit pour boire ou pour désinfecter, il valait mieux quelque chose de puissant.

-Faut que je soigne ça avant d'appeler un docteur ... amène l'alcool.

Il ramena un whisky écossais qui semblait un peu trop distillé pour être inoffensif, et regarda impuissant Francesca qui traitait sa blessure. Il aurait bien voulu faire quelque chose pour l'aider, mais il n'arrivait pas à trouver quoi. Dans son esprit, il se demandait si ce n'était pas le signe qu'il devait devenir médecin... Il déboucha la bouteille et la lui tendit. Il la regardait encaisser la douleur son un cri. Qui que soit cette femme, elle n'en était pas à sa première blessure. Il aurait bien voulu pouvoir le soulager un peu, mais comment ?

Est-ce que je peux appeler un médecin pour toi ? Ou quelqu'un qui pourra t'aider ? Tu connais des gens à New York ?

Ironie du sort, son propre téléphone vibra au même moment. Il le sortit et jeta un oeil au message : "Il y a des flics partout et je peux pas rentrer dans le resto. Dis-moi que tu vas bien ! Je t'aime."
C'était Penny. Voila pourquoi il avait l'impression de la trahir, il était parti sans rien lui dire et elle devait poireauter dans le froid en le cherchant, morte d'inquiétude. Il se mordit la lèvre en tapant sa réponse : "Y'a eu un braquage, j'ai reconduit un blessé chez lui. J'arrive d'ici 15 min. C'est moi qui t'aime !" Il avait hésité à écrire "Suis les traces de sang", mais cette touche d'humour risquait d'être un peu déplacée. Pourtant, c'était souvent sa façon à lui de prendre de la distance quand tout était trop intense.

Il regarda Francesca pour jauger son état. Il ne pouvait pas la laisser comme ça de toute façon.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeMar 31 Juil - 21:14

    Il ramena un whisky écossais qui semblait un peu trop distillé pour être inoffensif, et regarda impuissant Francesca qui traitait sa blessure. Il aurait bien voulu faire quelque chose pour l'aider, mais il n'arrivait pas à trouver quoi. Dans son esprit, il se demandait si ce n'était pas le signe qu'il devait devenir médecin... Il déboucha la bouteille et la lui tendit. Il la regardait encaisser la douleur son un cri. Qui que soit cette femme, elle n'en était pas à sa première blessure. Il aurait bien voulu pouvoir le soulager un peu, mais comment ?

    Aussitôt que j'eus le goulot en main, ni une, ni deux, je bus cul sec une immense gorgé avant de jeter un coup sur mon bras, la mâchoire serrée, pour ne pas crier …


    Aie …
    L'alcool avait l'effet d'une flamme, comme si je m'étais cautérisée la plaie à cause de torche. La douleur se répandait dans le corps, me faisant légèrement trembler. C'était insupportable, pire que le passage même de la balle. Je détestais ça, mais je n'avais pas le choix. Je n'avais pas d’autres meilleurs désinfectants sous la main. Et ce que j'avais bu commençait déjà à monter à la tête. Je fis tourner la bouteille pour voir l'étiquette … Outch … whisky écossais, je comprenais mieux pourquoi je commençais déjà à avoir la tête qui tourne. Lourdement, je reposais la bouteille sur la table, alors que le sang, fluidifié par l'alcool, coulait allègrement sur le sol. Il me fallait un bandage, quelque chose … Je jetais des coups d'œil à droite à gauche. Et au final, pris ce qu'il restait de ma chemise pour faire un bandage de fortune genre garrot.

    Est-ce que je peux appeler un médecin pour toi ? Ou quelqu'un qui pourra t'aider ? Tu connais des gens à New York ?

    Je redressais la tête, c'est vrai, Bambino était encore là … et qu'est-ce que j'allais en faire maintenant de lui … je n'étais vraiment pas en état, ça commençait à sérieusement s'embrouiller dans ma tête, si bien que je ne sentais presque plus la douleur … je pensais par contre déjà à la gueule de bois que j'allais me taper demain matin et soupirais pour toutes réponses au garçon.
    Réponse qu'il n'entendit sûrement pas puisque qu'il était en train de sortir de son portable. Curieuse, je tentais de me glisser dans ses pensées mais à cause de mon état de fatigue, de l'alcool que je venais d'ingérer ne me faisait apparaître que des brides …

    " … flics … peux pas rentrer … resto. Dis … que tu ... bien …t'aime." et le nom de Penny résonna, et un sentiment de culpabilité …


    Je me sentais conne, je l'avais embarqué sans rien lui demander, même pas son nom que je ne connaissais toujours pas … et quelqu'un l'attendait … je me sentais trop conne sur le moment ….
    Et il mit à taper, et je lu plus ou moins ce qu'il écrivit …

    "…. braquage ... reconduit un blessé chez lui …. d'ici 15 min … moi ...'aime !"
    et je perçu une idée aussi, une très mauvaise idée qui me fit lever le bras, bras qui était étonnamment lourd. Et ma voix, bien qu'encore la mienne n'avait plus du tout la même assurance, teintée par la faiblesse et l'alcool …

    -Nan ! Déjà toi ici Bambino, c'est de trop, pas besoin de ta chérie en … en prime.

    Je me sentais misérable, une cuite de cette manière, quoi de pire … peut être que Cali débarque.

    Son regard se posa sur moi, alors qu'il était debout et moi assise. Je voulais qu'il parte, que je fasse ma cuite en paix et je n'ai pas de témoin de ce moment assez humiliant … un peu tremblante, et même carrément pas assurée, je fouillais dans mon manteau pour prendre mon téléphone en même temps que j'essayais de le pousser, gentiment, dehors.
    Mais être subtile et à moitié bourré en même temps, c'est comme essayer de jouer de la flûte avec des gants de boxe : on a beau essayer, ça ne marchera jamais.

    -Va la rejoindre andouille ! Tu vas pas laisser ta minette sous la neige avec le bordel qu'on a mis. T'inquiète pas pour moi, j'ai connu et …. Merde, j'ai la tête qui tourne … j'disais que j'ai connu pire et que le doc que je vais appeler dans cinq p'tites minutes va me réparer en deux temps, trois mouvements … sauf que je suis pas un robot … va me rapiécer … mais j'suis pas une poupée … Enfin t'as compris l'idée quoi. Elle a besoin de toi ta nana Bambino, alors cours la rejoindre !

    Je commençais à ne plus réussir à penser correctement. Avec peine, je m'allongeais sur le canapé et appelais mon doc. Il décrocha, je ne le laissais même pas placer un mot que je lui dis :

    -Débarque en quatrième vitesse, j'ai besoin de toi !

    Et je raccrochais aussitôt, plus vraiment en état. Je ne voulais qu'une chose, c'est retrouver mon lit que je n'aurais jamais dû quitter ce matin.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 19:55

Erik regardait Francesca s'enivrer et supporter la douleur de l'alcool rongeant la plaie. Il serrait les dents pour elle, fronçant en même temps les sourcils. Mais c'était surtout la façon dont son ébriété transparaissait dans sa voix qui le dérouta.

-Nan ! Déjà toi ici Bambino, c'est de trop, pas besoin de ta chérie en … en prime.

Erik voulu réagir. Il n'y avait aucun moyen pour qu'elle connaisse l'existence de Penny et encore moins le fait qu'elle l'attendait. Il allait parler, mais Francesca lui coupa la chique juste avant, le laisse avec la bouche à moitié ouverte une expression un peu niaise sur le visage.

-Va la rejoindre andouille ! Tu vas pas laisser ta minette sous la neige avec le bordel qu'on a mis. T'inquiète pas pour moi, j'ai connu et …. Merde, j'ai la tête qui tourne … j'disais que j'ai connu pire et que le doc que je vais appeler dans cinq p'tites minutes va me réparer en deux temps, trois mouvements … sauf que je suis pas un robot … va me rapiécer … mais j'suis pas une poupée … Enfin t'as compris l'idée quoi. Elle a besoin de toi ta nana Bambino, alors cours la rejoindre !

Il se faisait mettre dehors. Comme ça, comme un paria, elle le mettait dehors. Il était assommé de stupéfaction. Ils venaient de se faire braquer, ils s'étaient trainés jusque là, ils avaient pansé ses plaies, enfin, surtout elle, et là, comme si de rien n'était, elle le mettait dehors. En moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire, il se retrouvait sur le pallier, dans le couloir. Derrière la porte close, il put entendre que Francesca appelait un médecin ou un ami.

T'avais pas le droit de faire tes trucs sur moi pour lire mes sms !

Il avait crié ça sur la porte close, ce qui était à la fois ridicule, et complètement puérile. Il devait bien reconnaître que c'était la vexation qui avait parlé à sa place. Il trouvait cette fille un peu ingrate. Certes, il n'avait pas de pouvoir, mais il n'en méritait pas moins de respect. Et puis c'était à lui de décider s'il devait rejoindre Penny ou pas...

Et t'es pas ma mère !

Cette seconde phrase était encore plus absurde. Il avait envie de s'applaudir tellement il était ridicule. Quelque part, il s'inquiétait surtout pour cette inconnue. Il espéra qu'elle prendrait bien soin d'elle, esquissa un petit sourire à cette idée, puis tourna les talons pour redescendre l'escalier.

Quelque part dans le coin, Penny devait l'attendre, transie de froid, et certainement à bout de patience. Il lui devrait bien un bon chocolat chaud. Il accéléra le pas, regarda une dernière fois la porte par dessus son épaule et partit en courant.

Fais quand même attention à toi, Francesca.
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MessageSujet: Re: L'or des fous [PV Evangelina]   L'or des fous [PV Evangelina] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 13:30

    Je me sentais méchante, vraiment. J'avais l'alcool méchant, je réfléchissais plus assez pour voir tous les aspects de mes actes. C'était con de ma part, j'aurais pas du. Je me sentais conne et quand le gamin fut dehors, j'aurais voulu me foutre des baffes mais mon bras était hors d'usage pour l'instant. Je restais sur le canap, un peu mal pour le gosse. J'avais pas bien agi mais je ne voulais pas le mêler à ma vie. Il serait en danger, et vu tout à l'heure, il n'était pas encore capable de supporter ce genre de situation. Je refusais de lui infliger plus que je n'avais fait. C'était un peu trop, Cali était déjà dans le coup, je ne voulais pas que ce gosse soit relié à moi et prendre le risque qu'on s'en prenne à lui. C'était mieux ainsi, même si vraiment, je me sentais mal …

    T'avais pas le droit de faire tes trucs sur moi pour lire mes sms !


    Et merde. Je me redressais sur le canap, il était dehors et hurlait de là … un poids dans mon ventre me faisait mal, plus encore que le sang que je venais de foutre sur le sofa noir … ça faisait des tâches plus sombres. Il faudra que je lave ça pour ne pas inquiéter ma p'tite sœur.
    Désolé Bambino.
    Je me relevais, je me sentais très mal, ça tournait un peu … un peu trop d'ailleurs. La boule dans mon estomac me forçait à marcher.

    Et t'es pas ma mère !

    -Désolé Bambino … murmurais-je alors que je me mis à presque courir (enfin façon de parler) jusqu'à mon lavabo … je me sentais mal …


    Après alors rendu le trop-plein d'alcool dans le lavabo, je me balançais de l'eau sur le visage. Je n'entendais plus rien dans le couloir, je crois qu'il était parti. Son amie avait plus besoin de lui que moi, elle devait avoir peur, et ce serait mieux pour lui. J'ai dû passer pour une peau de vache mais tant pis. Au moins, je ne pourrirais pas sa vie à lui, ni à elle. C'étaient des gens bien, au moins lui. Elle, je ne pensais pas qu'elle puisse être …
    Enfin bref. Je me rinçais la bouche en espérant que je n'allais pas à nouveau dégobil…

    Bon, trop tard... décidément, l'alcool fort cul sec, ça ne me réussissait pas du tout. Ma tête me tournait. Difficilement, j'allais jusqu'à mon canap à nouveau. Le Doc avait mes clés, il pourrait ouvrir, je ne savais même pas si Bambino avait fermé ou pas.
    Je me sentais mal, dans mon corps et mon esprit. Alors, je me suis concentrée, de toutes mes forces pour simplement dire quelques mots. Il commençait à s'éloigner, et l'alcool dans mon sang me demandait bien plus de concentration. Je sentais presque des gouttes de sueurs descendre le long de mon front. Je réussis à transmettre, mais je sentais sans force après ça, après simplement quelques mots envoyé dans son esprit avant qu'il soit hors de portée …

    « Pardonne-moi Bambino »

    Et je m'endormis, ou tombais dans l'inconscience jusqu'à l'arrivée du Doc.


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