Du soleil et un parc, what else? [Libre]

A cette heure-ci, j’aurai du être chez moi à travailler sur ma thèse...mais j’ai finalement décidé de prendre une journée de congé.  Il y a des journées qui ne sont simplement pas faites pour s’enfermer,  et celle-ci en était clairement une. Le soleil s’était invité depuis le matin, et aucun nuage à l’horizon ne venait gâcher le bleu du ciel. J’avais bien tenté de me concentre deux heures, mais rien n’y faisait, le manque d’idée (enfin, de motivation probablement) me brisait mon élan, et les rayons de soleil qui passait par la fenêtre du salon n’aidait vraiment pas...
J’ai fini par craquer, un petit jour de répit, ce n’était pas trop je suppose. Je pouvais me le permettre. Et me voilà donc me dirigeant vers le Manhattan Bridge, vêtu d’une chemise blanche unie à laquelle j’ai retroussé les manches et un de mes fidèles jeans. Ce n’est pas l’idéal avec la chaleur, mais nous ne sommes pas encore vraiment en été pour que je sorte un bermuda. Le beau temps m’avait mis de très bonne humeur, et je souriais comme un idiot dans la rue. D’habitude, on me prend pour une grosse brute, là je crois que certains passants m’ont pris pour un junkie!

Après environ deux heures de marches à travers les grandes avenues de Manhattan, j’étais arrivé à Central Park. Je suis passé au zoo dire bonjour à Damian, qui travaille aujourd’hui. Mais il avait une journée plutôt chargée apparemment, et bien qu’il ne voulait pas vraiment m’envoyer voir ailleurs, j’avais bien compris que je le dérangeais un peu. On aurait encore tout le temps de reparler plus tard, j’ai alors continué ma ballade dans Central Park.
Et me voilà maintenant à deux heures passées, allongé dans l’herbe en train de prendre un bain de soleil. Je me surprends un peu moi-même à vrai dire. C’est la première fois que la météo me donne une telle énergie si abruptement. Mais je dois dire que c’est plutôt agréable. Ici, il n’est pas question de Confrérie, de mutants ou de loyer à payer. Juste d’autres personnes qui profitent aussi du beau temps, des enfants qui jouent.

Je suis en train d’écouter les bruits autours, détendu et les yeux fermés, quand je ressens cette sensation si particulière. Je rouvre les yeux et relève mon dos vers ce que j’ai senti. Un enfant, une douzaine d’année je pense, se tient le visage à deux mains tandis qu’un autre vient vers lui en s’excusant. Il y a un frisbee à leurs pieds, je comprends ce qui s’est passé.  Le gamin a les larmes aux yeux, mais se retient en serrant les dents. Je souris tristement,  je compatis, petit. Pour lui c’est douloureux, mais c’est encore un enfant. Je pourrais la lui « ôter », je tiendrais le coup moi... Mmh... Je ne sais pas si c’est bonne chose. Les petits désagréments de ce genre font partie de la vie après tout,  je ne peux pas jouer au valeureux protecteur pour n’importer quel bobo. Non désolé petit, tu devras supporter ça seul, comme un grand.
Je me rallonge dans l’herbe. Profitons encore un peu de cette journée.