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 La danse de la Déesse [pv Sage]

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Ororo Munroe
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MessageSujet: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeMer 20 Aoû - 9:26

(1er juillet - SdD)

Elle frappait sans relâche, l'air était saturé d'électricité et de cette odeur bien particulière d'humidité. Elle se battait avec ses poings, avec ses pieds, mais surtout avec ses éclairs. La température avait brutalement chuté mais elle ne ressentait pas le froid, juste le bien être que provoquait chaque coup atteignant son but.

Cela faisait maintenant plus d'une heure que la Salle des Dangers était devenu un champ de bataille, son champ de bataille. Une chance qu'elle soit prévue pour résister à tout ou presque car de larges cratères marquaient le sol de terre. Des grêlons aussi gros qu'un œuf de poule s'abattaient sans relâche. Des trombes de vent déchiraient les oreilles et ravageaient l'environnement.
Et au milieu de tout ce carnage, une femme. Belle, grande, terrifiante mais surtout heureuse. Depuis tant de temps elle s'était bridée, elle avait du faire attention pour ne pas blesser le petit être qui poussait en elle. Mais aujourd'hui, aujourd'hui elle pouvait se laisser aller sans conséquence. D'ailleurs ses "ennemis" n'étaient que des robots sans visage mais particulièrement résistants et redoutables. Danger était vraiment très douée et Ororo appréciait ce nouveau programme qu'elle lui avait conçu, améliorant les anciens.
Aucun être humain n'aurait résisté au milieu de cet enfer mais elle s'en fichait elle ne l'était pas humaine, du moins pas totalement, elle était la Déesse des éléments et son chant retentissait dans la salle.

Le Professeur Xavier avait eu raison. Il lui fallait remettre chaque chose à sa place. Son bébé avait retrouvé sa mère. Son ainée, une nouvelle carrière. Son mari, sa femme. Et elle, elle s'était retrouvée. Elle se retrouvait.

Un nouvel éclair crépita avant d'envelopper d'électricité un robot et le projeter à terre dans un déchirement de métal.
Ils étaient de plus en plus nombreux, elle souffla mais ne se sentait pas encore épuisée. De la ressource, elle en avait. De la colère aussi.

Trois ennemis l'attaquèrent en meme temps, une volte face, trop lente. Les griffes de l'un deux lui entamèrent l'épaule, elle devait être plus concentrée, plus attentive. La Salle des Dangers portait bien son nom, et tout était réel, vraiment réel.

Son sang coula, tandis qu'elle envoyait au sol l'un des agresseurs et foudroya les deux autres. Elle ne réfléchissait plus, laissant son corps agir, retrouver les anciens instincts.
Sa cape tournoyait au rythme de ses coups. Elle avait revêtu sa combinaison, seul vêtement capable de résister à une telle activité. Ses cheveux étaient retenus par son diadème.

La silhouette d'un bâtiment se profila. Elle n'avait aucune idée de ce que Danger lui avait prévu aussi elle s'avança avec prudence. Ce bâtiment avait quelque chose de familier, elle le connaissait. La température chuta encore passant sous les 0°. De la buée se forma à chacune de ses respirations, elle réajusta rapidement sa propre température. De la neige se mit à tomber, épaisse et lourde. Un sourire apparut sur ses lèvres, conditions extrêmes elle aimait ça. Elle ne voyait quasiment plus les robots. Bien sur elle aurait pu chasser la neige mais à quoi bon se fatiguer pour rien. Et puis elle aussi était dissimulée. Qui des robots ou de l'humaine serait le plus silencieux et le plus malin ?
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Sage
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MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeMer 20 Aoû - 20:39

Mardi 1er Juillet 2014 – 04 : 25 P.M.
Voici bientôt dix minutes qu’elle a quittés ceux qu’elle considère comme les « héritiers » potentiel, que cela soit de la Team ou du message de Xavier en général ; que sont les X-Men si ce n’est l’avant-garde de ce message ? Message qui devra certes être porté par d’autres plus intégrés socialement mais qui, pour l’heure, semble leur être majoritairement réservé. Le monde a besoin des X-Men, oui, et leur plus grande victoire sera de changer ce fait. Elle est lucide là-dessus. Il n’y a que peu voir pas de choses sur lesquelles elle n’arrive pas à l’être de toute façon.

Sa relation avec Ororo ne fait pas exception ; une amitié naissante qu’elle cultive quotidiennement, la côtoyant pour les repas lorsque cela lui est permit et discutant autant que possible, sans rien révéler sur elle-même et sur son passé. Elle ne la tutoie toujours pas et même si elle a beaucoup de choses à dire sur la parentalité, que ce soit à la mère ou au père, elle n’a toujours pas touché le nourrisson non plus. Il n’en a jamais été question depuis la rencontre tout comme il n’a pas réellement été question de la tombe et des rencontres qu’elle y a faite, moyennant le fait que le bouquet de fleurs qu’elles ont acheté ensemble ait été massacré le jour suivant par des précipitations relativement violentes ; rien n’impliquant la maitresse des tempêtes mais sans doute que si elle avait su elle aurait évité ce qui fut prit par Sage comme une déception muette, malgré l’absence de croyance en un signe quelconque. Ororo Iqadi T’Challa-Munroe a cette incroyable bienveillance indiscutablement maternelle parfois mais qu’elle tâtonne dans ce rôle, à tous les niveaux. Mais la jeune mère est habituée à relever les défis et elle ne doute pas que ce n’en sera qu’un de plus ; trouver des conseils lui est déjà acquis considérant le lien entretenu avec Charles Xavier. Un sujet de discussion d’ailleurs puisqu’en tant que télépathe, qui plus est entrainée par le Professeur X, elle est consciente de l’éthique à lui appliquer et de la finesse de la ligne qui sépare une utilisation « bienveillante » d’une simple surveillance. Inutile de dire qu’à ses yeux, les interventions du patriarche dans l’esprit d’Ororo sont sur la limite d’autant plus que la majeure partie des possibilités à retirer d’une telle action ne sont pas positive, allant de simplement maintenir Storm dans sa position de chien de garde loyal à vivre une vie par substitution pour découvrir ce qu’il n’avait jamais réellement eu. Rien de réjouissant ou de psychologiquement sain, en somme. Et son envie d’une relation enfant-parent avec Charles Xavier n’affecte nullement son jugement sur ce sujet pour la simple et bonne raison qu’elle sait qu’il est plus que capable d’apprendre et d’accorder l’indépendance à quelqu’un. Il ne l’a pas abandonnée, non, mais il l’a laissée seule ; elle ne peut lui en vouloir, à bien des égards elle a été seule depuis l’apparition de sa mutation. A presque tous les égards. Mais cela commence à se terminer et sa relation avec Ororo est la première pierre.

Prenant une inspiration, toujours vêtue de son tailleur noir, ses cheveux de cette même couleur réunis en un chignon strict à l’exception de deux mèches amarrées à ses oreilles et du toupet pausé sur son front, ses lunettes aux verres rouges désormais translucides sur le nez et le paquet de copie dans une pochette plastique, elle se présente à la porte des T’Challa-Munroe et toque trois fois en autant de seconde et de l’index replié, comme elle a prit l’habitude de le faire en tant que Tessa. C’est le jeune père qui vient lui ouvrir la saluant avec politesse mais un ton très bas puisque la jeune enfant dort ; et la jeune mère, principal centre d’intérêt, n’est pas sur place. Ororo « reprend le rythme », lui faisant hocher la tête alors qu’elle estime les probabilités d’où peut se trouver sa future amie. Considérant l’orage qui sévi depuis plusieurs jours, elle doit être affecté par un quelconque problème et cela augmenter les pourcentages de chance qu’elle le gère à sa manière. Et l’on en tombe à un autre aspect de la personnalité d’Ororo bien différent du premier : elle est bienveillante, oui, bienfaisante même, mais elle a un besoin d’action pouvant se transformer en envie de violence. Un entrainement régulier au gymnase n’est pas suffisant pour canaliser de telles pulsions, il faut quelque chose de bien plus « réel ». La Salle des Dangers selon ses calculs, chose qui coïncide parfaitement avec les mots de T’Challa : « reprendre le rythme ». Oui, elle aurait pu lui demander mais cela aurait prit plus de temps que de réfléchir par elle-même ; même si « réfléchir » n’est pas le bon terme puisque toutes les informations et statistiques se forment inconsciemment, indépendamment de sa volonté. Quelques discussions supplémentaires avec le jeune père également en congé paternité puis elle est libre de poursuivre jusqu’à la chef de famille, s’en allant jusqu’à l’ascenseur secret le plus proche, situé au même étage pour permettre aux X-Men dans leurs chambres de se rendre au plus vite à leur base, pour finalement avancer dans les couloirs métalliques et aseptisés.

Un échange quasi-instantané avec l’IA de Danger lui apprend que la session et toujours en cours et considérant que, d’après ses souvenirs en tout cas, la Salle des Dangers ne peut être rouverte une fois la simulation commencée, c’est vers le post d’observation qu’elle avance au seul écho du claquement de ses talons. Et une fois dans ladite Salle, elle baisse le regard vers les illusions qui se trouvent en contrebas tout en affichant les différant angles de surveillance de Danger sur ses lunettes, cette dernière ayant « l’amabilité » de lui permettre d’accéder aux enregistrements en temps réel.

Storm est là, en tenue de guerre plus qu’elle ne l’est de guide, avec son physique qui peut également faire naitre une pointe de jalousie et poursuit une gracieuse danse de guerre à l’encontre de machines anonymes, faisant rugir les foudres à l’instar de celles qui entourent le manoir. Sa chevelure semble faite de cette même neige qu’elle fait tomber et son costume léger ne la fait nullement frissonner d’une température évaluée comme neutre, au sens mathématique du terme. Elle est blessée à l’épaule mais la simulation ne s’est pas arrêtée pour autant, les systèmes de sécurités ayant visiblement été enlevés sur ce programme comme tant d’autres ; à force de faire sauter les sécurités imposées à Danger par Charles Xavier, les X-Men allaient finir par laisser l’un des leurs en Salle des Dangers. Il y a toujours des raisons pour lesquelles des règles sont établis et même s’ils se croient immortels les X-Men n’en sont que plus vulnérables, l’équipement qu’ils croient « inoffensif » ou tout du moins « non létal » pouvant en réalité les massacrer très simplement. Des enfants, elle conçoit parfaitement qu’on les considère ainsi ; Ororo joue plus qu’elle ne s’entraine, elle ne se pose aucun véritable défi à ainsi massacrer aveuglément des robots d’une puissance quasiment divine.

Elle-même n’interférera pas avec cette volonté d’autant plus qu’il s’agit de « reprendre le rythme » ; une chose déjà commencée quinze jours plus tôt avec une mission sans doute autrement plus difficile que ce qui se joue ici. Mission potentiellement responsable d’un hypothétique sentiment de ne plus être à la hauteur et donc impliquée consciemment ou non dans cette séance ; probabilité faible mais existante.

S’asseyant en tailleur, elle attend tout en continuant de regarder sa trop confiante coéquipière s’exercer à un domaine auquel elle-même répugne. Un domaine relativement obsolète qui plus est car la violence comme moyen de défense n’est plus suffisant dans un monde où il est possible de raser une place comme l’Institut simplement en appuyant sur un bouton rouge ou encore en parlant aux bonnes personnes. Elle contemple une lionne se battre, c’est impressionnant et cela force le respect car cette lionne peut sembler être la maitresse de toute chose ; mais c’est juste impressionnant. Le chasseur ne l’est pas mais il n’en est pas moins plus efficace et plus dangereux.

Néanmoins elle continue de regarder la danse de la déesse car même dans un monde où l’athéisme est dominant il y a et aura toujours des gens pour avoir la foi.
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MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeMar 2 Sep - 7:39

un léger craquement sur sa droite, elle se figea puis se pivota lentement toujours à l'affut. Seule la buée sortant de sa bouche indiquait une quelconque vie.
Des lionnes chassant elle en avait vu durant son adolescence en Afrique. Elle connaissait leur patience. Plusieurs secondes passèrent, rien.
Elle reprit son avancé vers le bâtiment. Un nouveau craquement.
{un robot} pensa t elle.
La neige se fit plus dense, plus collante. Mouillant ses cheveux et ses épaules. Piquant son visage. Elle s'essuya les yeux rapidement. Le craquement se fit plus proche. Il n'était pas loin, tout près meme, vraiment tout prêt.

Soudain une bourrasque, mais elle était prête. Ses mains se mirent à crépiter prêtes à lancer leur salve mortelle.
(*)

Une silhouette, menue. Elle se retint de justesse. Ce n'était pas un robot. Trop petit. Devant elle, une fillette, une adolescente, cheveux longs et blancs. Un jean, une chemise froissée, déchirée meme. Elle tendait ses mains. De courts éclairs bleuissaient sa peau brune.

Ororo leva son regard et croisa celui de l'enfant. Une terreur pure. Elle connaissait ce regard sauf qu'elle ne le comprenait pas. À quoi jouait Danger. Quel intérêt de lui rappeler son adolescence. Que cherchait le programme. Ou pire qui avait pu le trafiquer à ce point. Danger avait beau être un super-robot, elle se basait sur des séances programmées et Ororo était sur que ça elle ne l'avait jamais fait.

Baissant sa garde, la X-men s'approcha doucement. Les mains en avant comme pour rassurer l'enfant. C'est alors que tout s’accéléra. Une immense silhouette s'approcha, elle ne pouvait voir ses yeux dissimulés par une capuche noire mais son sourire. Un sourire effrayant, le mal en personne. Elle connaissait ce sourire, elle l'avait déjà vu il y avait bien longtemps, vraiment très longtemps. C'était juste avant qu'elle ne les rencontre, eux, ceux qui allait devenir sa nouvelle famille. Mais que faisait il ici ? Elle n'en avait jamais parlé à personne meme pas à Caitlyn. Comment Danger pouvait il savoir. Seul le Professeur ... non jamais il ne ferait quoique ce soit contre elle.
Ce n'était qu'un robot, juste une adaptation du programme qu'elle avait lancé.

Incapable de bouger, elle le regarda poser sa large main sur l'épaule de la fillette. Elle voulait lui crier de s'enfuir, loin de ce monstre qu'elle avait créé mais aucun son ne sortit de sa bouche. Aujourd'hui, ils ne viendraient pas la sauver, elle devait se débrouiller toute seule. Si seulement elle avait pu bouger, parler, faire n'importe quoi. Mais rien, elle n'arrivait à rien, comme lorsqu'elle était enfermée. La panique commença à la gagner, cette sensation qu'elle haïssait. Elle ne voulait pas revoir, elle ne voulait pas ressentir ça de nouveau. Pourquoi venaient ils tous la hanter aujourd'hui.

Puis le visage de l'enfant changea, ou plutôt il coula comme un masque de cire. L'effroi passa au plaisir, la peur à la joie. Ororo était perdue, elle ne comprenait rien. Elle était venue pour une simple mission, un programme tout simple de combat. Qu'est ce qui avait buggé ?

La fillette s'approcha en souriant tandis qu'Ororo l'observait. Quelque chose ne collait pas. Son visage, ses yeux, sa façon de marcher elle ne se reconnaissait pas.

Le sourire de la gamine s'élargit découvrant une rangée de dents blanches. Elle s'agenouilla près de l'adulte.
"alors maman tu ne me dis pas bonjour ?"

Ororo ouvrit la bouche plusieurs fois sans émettre le moindre son. Puis elle secoua la tête en signe de négation provoquant un nouveau rire chez l'adolescente.

"oh maman toujours la dernière à comprendre. Toujours la dernière à savoir. Tu me déçois énormément. Ou est donc passé la redoutable X-woman ? Mmmm la "terreur" des élèves"

la fillette plongea son regard dans celui d'Ororo "allez vas y dit le ? Dit mon nom toi qui m'a oublié. Abandonnée. Pour elle, pour eux. Toi qui les a préféré au bébé que j'étais. ALLEZ
- non ce ... ce n'est pas toi. Tu n'es pas réelle
- pas réelle. Bien sur que si. "

écartant les bras la fillette se mit à tourner sur elle meme en riant  "bien sur que je suis réelle puisque tu m'as créé. Toi. Ma mère."

c'était un cauchemar, une simple défaillance dans le programme, jamais sa fille, son petit bébé pouvait être cette chose pleine de méchanceté et de rancoeur.

"non. Je
- tu quoi ? Pourquoi ne serait ce pas moi ? Hein ? Tu te crois mieux que les autres ? Tu penses pouvoir élever ta fille mieux que quiconque. Désolé de te décevoir, désolé de n'etre pas celle que tu espérais. Mais c'est ta faute, uniquement ta faute. Tu n'étais pas là.

-Danger arrête ça s'il te plait.

- "Danger arrête ça s'il te plait." bravo maman encore une fois tu m'abandonnes. Encore une fois tu penses à toi et uniquement à toi.
- ca suffit
- sinon quoi? Qu'est ce que tu vas me faire ? M'envoyer dans ma chambre ?

la fillette se rapprocha et fixa la X-woman dans les yeux, toujours ce terrible sourire totalement déplacé sur ce visage angélique "ou ... Me tuer ?
- non je ... Tu n'es pas réelle.
- hooo voyons. Depuis tout ce temps. Combien de temps ? Combien de fois as tu utilisé cette salle. Tu n'as pas oublié tout ces jeunes dont tu as brisé le rêve. Et cette jeune fille guère plus âgée que moi que j'appelle "tata" mmm t'as pas oublié. Aujourd'hui c'est ton tour.
- qu'est ce que tu veux dire ?
- regarde maman. Regarde bien "

la neige s'était arrêtée, et se posait mollement. De nouvelles silhouettes apparurent leur posture était étrange, Ororo  comprit rapidement pourquoi. Elles étaient attachées, solidement liées à des pierres ... tombales. Sur chacune des lys d'un blanc éclatant.

Elle n'avait pas besoin de lire les noms gravés elle les reconnaissait. Elle porta la main à sa bouche pour retenir un cri, un hurlement hystérique. Le premier était un homme. Beau, grand, noir, le seul homme qu'elle avait aimé de tout son coeur, son autre moitié. Son refuge.

À coté, plus petite, une jeune femme, sa tignasse rousse ne laissait aucun doute. Meme si son cerveau lui disait que c'était impossible, Ororo ne put empêcher les larmes de couler. "Cait" releva la tête, le regard remplit de reproche.
Un regard qui lui disait aussi "tu m'as abandonnée"

Ororo voulait s'enfuir, elle voulait hurler à Danger d’arrêter cette mascarade, ce cauchemar. Elle voulait sortir de cette salle mais impossible de bouger. Elle ne pouvait que regarder. Regarder ces silhouettes. Amy, Rachel, Sage, suivies des jeunes, Jade, Sanzo, Sean, Kamen et tout au bout un vieil homme, aux yeux si bleus.

Elle hurla de nouveau. Rien n'avait de sens. Elle devait se ressaisir. Déjà Cait ne pouvait mourir alors Rachel et le professeur c'était impensable


"ha oui, tu crois "maman". Mais ils sont tous mortels, tu sais. Vous êtes tous mortels. Et tu sais parfaitement comment ils sont morts, qui les a tué "Maman"
- non tu ... tu te trompes. C'est impossible. Ils ... non .
- mais si. Ils vont mourir parce que tu ne pourras pas les sauver. Allez mère fait ton devoir comme une bonne petite X-men. Va les sauver, va les détacher et tue moi. Ou bien laisse moi partir et regarde les mourir. "

le regard d'Ororo passa des tombes (elle n'arrivait pas à citer leur nom) à sa fille (ou du moins la chose plantée devant elle qui se disait sa fille).
Alors c'était ça son seul choix : sa fille ou les autres. Elle ne pouvait avoir les deux.


"oh maman me dit pas que tu as pitié d'eux. Ils ne sont rien pour toi. Juste des gens de passage alors que je suis ta fille. Ta chair et ton sang.
- non ... tu ... tu n'es pas ma fille. "


(*):
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Sage
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MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeMar 2 Sep - 18:00

"Non… tu… tu n'es pas ma fille."

- Exact.

Elle est là, dans la neige, vêtue d’une combinaison moulante noire la couvrant depuis l’épaule droite jusqu’aux pieds, de bottes à talons disparues dans la couche de neige, de manches similaires allant des poignets aux milieux des bras lesquels sont croisés au niveau de son ventre soulignant ainsi l’icône du X cerclé qu’elle a sur le sein gauche, au niveau du cœur. Elle est impassible, regard invisible derrière ses cyber-lunettes devenues une véritable visière technologique puisque tous les kits s’y sont ajoutés.

- Il s’agit d’une projection de votre culpabilité.

Elle se tient à quelques pas, immobile et impassible, la fixant de ses lentilles rouges opaques. Elle ne laisse aucune buée à cause de son souffle car elle ne respire pas et alors elle ne semble pas avoir froid, sa position parfaitement imperturbable.

- Vous êtes actuellement en train de délirer, Ororo. Et si vous n’en sortez pas vous allez nous perdre, tous.

***
L’entrainement continue alors que Storm s’approche d’un bâtiment, heureuse de ce déchainement de violence et de cette sensation de toute puissance qu’elle a perdue depuis bien longtemps. Ororo a toujours été une guerrière, avide d’aventure et de violence, tant et si bien que cela lui a causés des problèmes par le passé ; plus qu’être maitresse des éléments elle est dans son élément mais il se retourne rapidement contre elle alors que la tempête s’accroit au point que même les systèmes de surveillance peine à la suivre. Danger n’en abandonne pas moins la simulation les premiers temps, elle-même poursuivant son observation, mais cela dérape bien trop vite.

« Que c’est-il passé ? » importe moins que « que ce passe-t-il ? » et elle n’est pas seule à ce poser cette question et à établir des possibilités en guise de supposition, le faisant avec la même vélocité sinon plus que son homologue mécanique. Ororo a retenu son coup et le robot l’aurait tué, Danger interrompant la simulation avant l’impact, mais si la lumière solide s’est dissipée et que la Salle des Dangers est redevenue vide la guerrière ne s’interrompt pas plus qu’elle n’interrompt sa tempête, continuant de brouiller les systèmes de surveillance classique. Bien sur, la Salle des Dangers est apte à en fournir d’autres cependant la thermique ne renseigne nullement sur ce qui se passe réellement, ne montrant qu’une figure chaude dans un environnement froid ; insuffisant aux yeux de Sage dont les probabilités sont insatisfaisantes également. Quelque soit la scène qui se joue en bas, elle ne l’a pas vue venir et la considère tout simplement illogique.

Rapidement après avoir baissée sa garde Ororo se fige simplement, son cœur s’accélérant sous un effet que les scanners de Danger estiment être de la terreur.

Elle se lève, ordonnant l’ouverture de la salle mentalement pour s’y prendre à marche forcée, les claquements de ses talons résonnant une nouvelle fois dans les désertiques couloirs. Ororo est pleine de surprise, elle s’y est faite, mais ce ne sont pas que des bonnes surprises visiblement. Le contournement pour rejoindre l’entrée prend un certain temps, temps durant lequel elle reste en contact avec Danger pour continuer à suivre l’entièreté de ce qu’il se passe dans la salle même si cela semble de plus en plus n’être qu’accessoire.

"Non ce… ce n'est pas toi. Tu n'es pas réelle."

Les probabilités changent et celle qui prend la tête est suffisante pour entrainer la course de Sage, dont le visage se crispe à mesure que la moitié réelle de la scène est enregistrée et lui est retransmise. Le dossier contenant les copies et abandonné dans un couloir, elle ramassera plus tard, l’urgence se débattant en demandant une chose que Danger a déjà accomplie. La course se termine avec l’entrée dans la salle froide et elle brave la tempête de neige déclenchée par l’autre mutante.

"Qu'est ce que tu veux dire ?"

Tempête de neige qui s’arrête alors qu’Ororo se tient toujours à la même place dans la salle sans plus la percevoir, poussant Sage à l’appeler à grand cri sans déclencher la moindre réaction, cette dernière pataugeant dans la neige encore présente qui l’atteint bien plus que la température. Le regarde de la délirante se tourne vers un objet que seul son esprit voit et se retient de crier à cette vision folle, se tendant de tout son corps alors que la terreur la paralysait d’autant plus. Puis elle hurle.

Elle hurle et commence à perdre définitivement pied alors sans un mot, Sage fait ce qu’il y a à faire.

Les pierres tombales lestées aux êtres chers d’Ororo, dont elle faisait parti d’ailleurs, Amahl Farouk tel qu’il lui a été présenté par Xavier comme l’un des grands adversaires de leur cause, et une jeune personne que sa physionomie identifie comme Ashake T’Challa-Munroe, tout lui apparait et est analysé en une seconde alors que sa projection astrale s’infiltre dans l’esprit de son amie.

Oui, ils sont tous mortels mais elle ne les a pas tué, qu’est-ce qui peut la pousser à penser cela ? Qu’est-ce qui peut la penser qu’elle ne pourra pas les sauver ou même qu’ils ont besoin de l’être ? Le choix est clair et limpide mais le reste du délire lui échappe et elle ne ce concentre pas pour découvrir ce qui, parmi toutes les probabilités qui lui heurtent l’esprit comme autant de goutes d’eau, est la cause réelle : tout est balayé d’un coup d’essuie glace alors qu’elle apparait à son tour dans le délire, l’infiltrant prête à en découdre.

"Oh maman me dit pas que tu as pitié d'eux. Ils ne sont rien pour toi. Juste des gens de passage alors que je suis ta fille. Ta chair et ton sang."

"Non… tu… tu n'es pas ma fille."

- Exact.

Elle est là, dans la neige, vêtue d’une combinaison moulante noire la couvrant depuis l’épaule droite jusqu’aux pieds, de bottes à talons disparues dans la couche de neige, de manches similaires allant des poignets aux milieux des bras lesquels sont croisés au niveau de son ventre soulignant ainsi l’icône du X cerclé qu’elle a sur le sein gauche, au niveau du cœur. Elle est impassible, regard invisible derrière ses cyber-lunettes devenues une véritable visière technologique puisque tous les kits s’y sont ajoutés.

- Il s’agit d’une projection de votre culpabilité.

Elle se tient à quelques pas, immobile et impassible, la fixant de ses lentilles rouges opaques. Elle ne laisse aucune buée à cause de son souffle car elle ne respire pas et alors elle ne semble pas avoir froid, sa position parfaitement imperturbable.

- Vous êtes actuellement en train de délirer, Ororo. Et si vous n’en sortez pas vous allez nous perdre, tous.

Sage mettra encore quelques temps à atteindre physiquement son amie et elle sait que c’est dangereux néanmoins sa projection n’a rien à craindre, juste à déterminer s’il est possible de faire revenir Ororo sans employer de manière forte. Simultanément, elle est déjà dans l’esprit de Moïra, de Xavier et des infirmières pour leur signaler ce qui se passe, ne pouvant s’empêcher un reproche au patriarche de l’Institut qui aurait du prévoir et avertir cette crise s’il veillait réellement sur sa protégée, perdant de ce fait l’avantage de son contact avec Danger mais toutes les informations nécessaire à comprendre ce qui se passe théoriquement sont déjà dans son esprit. Néanmoins il lui manque les drogues pour calmer la patiente et cela ne pardonnera pas car elle devra les remplacer par des manipulations du cerveau d’Ororo. Cerveau qu’elle parcourt déjà puisque plus qu’intervenir dans le délire et mettre en place les processus d’isolement et d’analyses nécessaire à la traiter par la suite elle inhibe les pouvoirs pour éviter  une mauvaise réaction tout en parcourant le centre mémoriel pour comprendre comment c’en est arrivé là.

- Rien de tout ceci n’est réel, concentrez-vous pour l’évacuer. Respirez et calmez-vous. Fermez-les yeux et maitrisez vous pensées.

Ororo risque de tout perdre, son mari et ses enfants, son emploi et sa vocation d’X-Woman, tant elle a bien dissimulé ce trouble qui grandissait en elle. Cela aurait pu être une simple discussion. Cela aurait dû être une simple discussion. Elle est désormais au pied du mur au point d’en perdre le contact avec la réalité et le diagnostique de Sage est simple : dépression psychotique refoulée.

- Où êtes vous ? Que faites-vous ? Que faisiez-vous avant d’être là et que deviez-vous faire après ?

Mise en situation, le point principal pour distinguer un rêve de la réalité ; ça n’est pas bien différent de pour un délire. Y Arrivera-t-elle cependant ? Si ce n’est pas le cas, elle reprendra conscience dans plusieurs heures, à l’Infirmerie, Sage assise sur une chaise en coin de la chambre d’observation. Le cerveau est comme un ordinateur et il ne lui faudra qu’une pensée pour le mettre en hors course quelques temps.
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MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeMer 24 Sep - 9:59

- Il s’agit d’une projection de ta culpabilité.
- Tu es actuellement en train de délirer, Ororo. Et si tu n’en sors pas tu vas nous perdre, tous.

Ses yeux la voyaient mais son esprit était aveugle.
Ses oreilles entendaient sa voix mais son esprit était sourd.
Il n'y avait que sa fille et ce monstre qui l'avait transformé.
Elle se laissa doucement tomber à terre, sur les genoux.


- Rien de tout ceci n’est réel, concentrez-vous pour l’évacuer. Respirez et calmez-vous. Fermez-les yeux et maitrisez vous pensées.

Oh que si c'était réel et bien réel. Ils étaient là continuellement dans sa tête. Elle était là toujours présente, petite chose sans défense à la merci du monstre. Pourquoi voulait il lui prendre sa fille ? Il avait tué sa mère ce n'était pas suffisant ?
Et eux pourquoi ne venaient ils pas l'aider cette fois ci ? Ils étaient une famille, sa famille. Ils étaient un groupe soudé, les X-men. Ce n'était pas qu'un nom ni surtout un fardeau, c'était une famille. Mais elle était partie, elle s'était disloquée dans les méandres de la vie cette famille. Il n'en restait plus que si peu de membres.


- Où êtes vous ? Que faites-vous ? Que faisiez-vous avant d’être là et que deviez-vous faire après ?

elle cligna des yeux bêtement.

- Où êtes vous ?

"ici" voulait elle répondre mais à la place un nom sortit de sa bouche "Jean ? "

non ce n'était pas sa vieille amie. Elle lui ressemblait, elle portait aussi un X sur la poitrine. Mais Jean n'était plus là et elle n'avait pas cette voix là.

- Que faites-vous ?
elle lui parlait bien sur. Qu'est ce qui se passait ? Pourquoi toutes ces questions. Elle avait une mission. Ce monstre avait enlevé sa fille et tué ...

Sage put voir ses yeux s'écarquiller d'horreur tandis qu'elle reprenait lentement conscience de ce qui venait de se passer. Rien n'était vrai, rien n'était réel.


{pourquoi ? Pourquoi vous m'avez fait ça ?}

Elle l'avait eu son accident. Elle avait violemment percuté le mur de la réalité, sa réalité et voilà qu'elle mourait. Bien sur son corps était on ne peut plus vivant mais son esprit. Tout ce chagrin, toute cette culpabilité, tout ce déchirement l'avaient écrasé encore plus surement qu'un passage sous un train.
Sa fille, SES filles, son mari, ses amies, et surtout celui qu'elle considérait comme un père, l'avait étiré au point qu'elle s'était rompue. Et maintenant voilà, elle les voyait mort, n'y avait il qu'un pas pour qu'elle les "souhaite" mort ? Possible mais elle ne le franchirait pas.
Elle ne le voulait pas. Bien au contraire. Juste ... une petite place. Ne plus être la locomotive mais un des wagons.
Bien sur c'était sa faute, elle le savait. Elle n'avait pas instauré cet équilibre et maintenant elle se prenait la chute en pleine figure.
D'un autre coté, pourquoi. Pourquoi lutter. C'était si simple. Lâcher prise. Laisser son esprit à la dérive. Après tout personne n'avait besoin d'elle.
Son bébé, il avait un père plus qu'aimant et au petit soin.
Son mari, il était adulte et avait sa fille.
Son ainée, quelle bonne blague, elle lui avait fait clairement comprendre qu'elle pouvait gérer seule. De toute façon elle lui avait été inutile.
Les X-men, ils étaient morts il y avait bien longtemps. Relique d'un passé qu'elle n'arrivait pas à oublier.
Alors qui ? Quoi ? Le professeur. Surement la plaisanterie la plus pathétique de sa vie.
Bien sur il l'avait arraché à un destin peu glorieux de voleur mais aussi à celui de déesse. Il en avait fait l'une des siennes. Obéissante, comme un gentil chien. Rachel avait raison sur toute la ligne.

Non elle n'était qu'une locomotive vide sur les rails de misérable vie.

Finalement cette réalité si pitoyable pourquoi la poursuivre ? Quel intérêt ?

Elle leva les yeux sur Sage.
"elles m'ont tué. Toutes les deux aussi surement que si elles avaient pressé la détente d'un pistolet. Je leur ai tout donné. À tous. Quelle ironie tu ne trouves pas. Alors que j'ai passé mon temps à leur apprendre à cloisonner leur vie voici que la mienne se délie comme un vulgaire lacet. "

elle se mit à rire, un rire effrayant, empli de souffrance. "je suis pathétique. Regarde moi, moi la grande Storm terrassée par un bébé. Meme plus capable de faire la différence entre la réalité et ses peurs. "

elle secoua la tête désabusée. "tu veux savoir ce que je faisais avant et ce que je ferais après. Oh bien sur je le sais. Levée comme tous les matins à 7h pour donner à manger à la petite. Elle est réglée comme une horloge. 5h biberon avec son père, 7h je lui donne le sein. Une bonne douche après l'avoir changé. Un petit dej pendant qu'elle s'amuse avec son père. On ne mange meme plus vraiment ensemble. De toute façon, il est fâché, je le vois bien. J'ai passé la matinée à ranger la chambre, puis mon bureau. Enfin ce qu'il en reste. "

elle leva les yeux vers Sage avec un sourire mi-méprisant mi-ironique "je continue ? " puis sans attendre la réponse elle poursuivit. "midi faire manger la petite. La changer. L'endormir. Puis manger à tour de rôle pour ne pas la laisser toute seule. Son père s'est encore un peu amusé avec elle. Il lui a meme chanté une chanson. Ca m'a énervé et je suis donc venue ici. Je voulais ... je sais pas m'amuser aussi, me défouler un peu. J'ai rouspété après un élève qui faisait je ne sais meme plus quoi en venant. Deux filles m'ont gentiment dit bonjour et demandé des nouvelles de Ash. Hier : pareil. Avant hier : la meme chose. Tu veux que je remonte jusqu'à quand hein ? J'ai failli oublier je me suis faite jeter par mon ainée hier si tu veux tout savoir. "

elle laissa passer un silence contemplant son reflet dans les lunettes de Sage. Un autre visage plus dur, plus masculin se superposa brusquement. Lunettes étrangement similaires. Il s'accroupit : "je savais bien que tu n'étais pas à la hauteur Ororo" un méchant sourire étira ses lèvres, qu'est ce qu'elle pouvait ne pas l'aimer et pourtant, elle lui aurait confié sa vie sans aucune hésitation.

"et tu avais raison mais moi au moins je suis revenue pas comme toi.
- et qu'est ce que cela t'a apporté ... hein. Regarde toi tu es pathétique.
- tu veux mon poing dans la figure
- mwaaaa laisse moi rire. Tu as moins de force que ta fille. "

des éclairs parcoururent ses mains mais elle se maitrisait encore à moins que ça ne soit Sage ou le Professeur meme si elle n'avait plus conscience ni de l'un ni de l'autre. Trop de monde dans sa tête.

"est ce le travail des filles : nous tuer ? La tienne aussi a fini par t'avoir. "

le jeune homme s'accroupit. Meme si elle ne pouvait voir ses yeux, elle remarqua un changement sur son visage. De la tristesse voir de la compassion passa et surtout une complicité, ils se connaissaient si bien. "oui. Notre rôle est de les mettre au monde ...
- et eux de nous tuer.
- comment va t elle ?
- j'en sais rien. Nous ne sommes plus en très bon terme.
- mmm pourquoi cela ne me surprend il pas."

il rit. Elle esquissa un sourire. Finalement c'était si bon de le retrouver après toutes ces années.

"Jean te passe le bonjour.
- mm merci. Tu comptes rester longtemps.
- non et tu le sais bien. Mais je ne suis jamais bien loin.
- j'hallucine n'est ce pas tu n'es pas réel.
- ba tu es dans la Salle des Dangers qu'est ce qui est réel et qu'est ce qui ne l'est pas."

elle soupira. Ce ton, moitié moralisateur, lui tapait sur le système meme s'il avait parfaitement raison comme souvent.
Accroupie, les yeux dans le vague, fixés sur les lunettes de Sage qu'elle prenait pour quelqu'un d'autre elle attendait. Quoi, elle n'en savait rien. Une aide ... Un choc ...
L’hébétude avait fait place à la colère.


"au revoir Scott" murmura t elle pour elle meme tandis que le visage de Sage reprenait lentement sa place.
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MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeLun 29 Sep - 13:59

L’attention d’Ororo ne peut s’attarder sur la projection de Sage et les échos qu’elle lui dit ; son esprit est aveugle et sourd et la télépathe le sait car elle est en son intérieur tout autant que dans ceux d’un tiers de douzaine de personne et ces utilisations simultanées ne sont rien comparées à ce qu’elle peut accomplir. Mais quoi qu’elle veuille accomplir elle en semble incapable par des moyens humains, comme toujours.

Ororo chute alors que le délire continue et qu’elle offre ses premières réponses à la réalité, réfutant en pensée ce à quoi elle n’accordait même pas la moindre attention les secondes précédentes ; est-ce une progression ou une régression ? Seconde hypothèse : la folle s’enfonce dans son délire. Elle y trouve cohérence, elle s’y place en victime en refusant de voir ce qu’ils ont fait et cherchent à vers à travers l’intermédiaire de l’X-Woman, de l’amie, de la parente au sens caitlynnien du terme. Si la famille des X-Men est disloquée c’est la faute de ses membres et quelques heures plus tôt la jeune femme suscitée prouvait à l’une des rares personnes à se considérer comme n’ayant jamais faite partie de cette famille que si, elle en était ; plus que croyance il s’agit d’acte et si Ororo a arrêté d’agir comme de percevoir les actes des autres le seul point sur lequel elle a raison est qu’il reste peu de membres. Cela n’en affaiblit pas les liens, bien au contraire, cela les renforce parce qu’à défaut de s’apprécier on peut se connaitre et se côtoyer, faire preuve de ce soutien « familiale » qui fait toute la différence entre les notions de famille qu’on peut appliquer aux X-men ou à une quelconque mafia.

"Jean ?"

Jean Grey, l’autre fille de la « première génération » ; Sage l’a observée à défaut de la connaitre et l’a enviée tout comme elle peut le faire aujourd’hui d’Ororo ou de la fille alternative des Summers-Grey. Belle, entourée, aimable, spéciale mais dans le bon sens du terme ; tout ce qu’elle n’est pas. Néanmoins elle n’est plus là à la différence de l’afghane et Storm finit par s’en rendre compte dans ses oscillations, continuant de réagir en pensée alors même qu’elle sombre un peu plus pour en revenir à la mesure ; la santé mentale vacille et le contact avec la réalité est cyclique, la télépathe saura en tenir compte pour ses interventions.

*Pourquoi ? Pourquoi vous m'avez fait ça ?*

*Vous vous l’infligez seule et vous pouvez vous en sortir, Ororo.*

Lucidité ; lucidité temporaire mais à entretenir autant que cela se peut. Le chaos de souffrance émotionnelle est un ouragan à l’égal des tempêtes de Storm et il lui déchire le cœur et l’esprit, sensation parfaitement retransmise et traitée comme la douloureuse information qu’elle est par le cerveau mutant, mais qui a pour point positif de la maintenir dans la réalité. Les considérations réelles prennent le pas avec douleur mais il le faut car cette douleur est l’ancre qui évite de se perdre dans le tourbillon de la folie qui n’est d’autant plus fort que la tempête de neige c’est tue. Il n’y a aucun mort, malgré le délire et malgré le souhait, pas même Ororo. Il y a une place, une place de mère, une place de femme, une place d’amie, une place d’enfant ; il n’est plus question de locomotive depuis la grossesse justement mais Ororo T’Challa-Munroe continue de se placer ainsi et d’avancer à l’encontre du néant à défaut d’en effet suivre les autres ; pourtant cela c’est ainsi passé, et bien passé, durant leur mission toutes les trois tandis qu’à un niveau personnel s’il est vrai que son mari n’est qu’un suiveur relativement secondaire ce n’est pas le cas de ses « filles » ou au moins de celle qui est en âge. Culpabilité mais pas de remise en question ; erreur banale. Acceptation et volonté d’abandon ; erreur fatale.

Il est plus simple de lâcher prise, d’abandonner, d’oublier et de perdre en effet ; mais à le faire il ne reste rien, plus rien, même pas soit. Sage le sait, elle s’est enterrée sous ce principe au point de n’avoir plus ni nom ni personnalité. Mais cela n’importe pas puisqu’une famille et entrain de lui réapprendre ainsi même si quelques pensées s’échappent dans cette direction elle n’en reste pas moins concentrée sur ce qu’elle fait : tout en même temps.

Personne n’a besoin d’Ororo ? Pas son bébé puisqu’il a un père plus qu’aimant et aux petits soins ? Pas son mari qui est adulte et a leur fille ? Pas que Caitlyn avec qui elles se sont disputées sur les rôles et les derniers événements ? Pas les X-Men qui sont morts il y a bien longtemps et n’existent plus que pour elle ? Pas le Professeur qui est responsable de tout cela ?

*Rachel a peut-être raison mais a-t-elle abandonnée, elle ?*

Ororo est une locomotive qui avance seule sur les rails d’une vie en effet, elle a continué à avancer dans sa direction en se détachant des autres et elle ne le fait que plus vite depuis quelques instants ; la réalité est pitoyable mais la folie est mensonge. Mieux vaut-il être un roi en enfer ou un esclave au paradis ?

Ororo regarde la Projection Astrale et lui parle, enfin. Elle témoigne de son propre meurtre et fait ce qui fait rêver tout enquêteur : elle montre les coupables du doigt. Caitlyn de Lauro-Elioth et Ashake T’Challa l’ont tuée « aussi surement que si elles avaient pressée la détente d’un pistolet » parce que Storm leur a tout donner ; le tous rajouté implique un champ d’accusé bien plus large que les deux noms cités même si ce sont eux qui sont condamnés.

Il n’est nulle ironie dans le fait d’apprendre à l’autre une théorie que l’on n’applique pas soi-même ; cela ce nomme le complexe de Dieu « faites ce que je dis non ce que je fais » et c’est la base de toute personne ne suivant pas ses enseignements. Ce qui en fait un grand nombre considérant qu’’il est toujours plus facile de dire que de faire et que la critique d’autrui est bien plus facile que la critique de soi.

*Cloisonner n’est pas la solution, équilibrer l’est.*

Cloisonner sa vie est impossible pour le commun des mortels, cela demande un entrainement afin de s’oublier soi-même et c’est là la chose la plus dénaturante qui puisse être faite. Ororo n’a jamais été capable de se dénaturer car sa nature de femme forte mais ayant besoin d’être guidée l’a toujours tout autant dominée que son addiction à la débrouillardise et la violence. Elle n’a aucun objectif propre et attend qu’on le lui fixe, qu’on lui donne des ordres ; T’Challa ne mène pas le couple et c’est pour cela que son couple la rend malheureuse, Ashake attend que les choses arrivent en une dépendance parfaite et c’est pour cela que sa mère n’arrive pas avec elle, Caitlyn connait des problèmes similaires voir pire encore que ceux de sa « mère » et cette dernière, ne les ayant pas vécu ou encore vécu, est donc incapable de la conseiller comme l’implique le rôle de mère, les X-Men ont changé avec le temps puisqu’ils sont plus indépendants et autonomes et Storm n’a pas évoluée ainsi d’où qu’elle les croit disparu alors qu’ils ont juste changé… tout a une explication bien au-delà de la simple victimisation qu’Ororo en retient. Il faudra lui en parler plus tard, lorsqu’elle sera suffisamment droguée pour être calme et compréhensive.

"Regarde-moi, moi la grande Storm terrassée par un bébé. Même plus capable de faire la différence entre la réalité et ses peurs."

*Il n’est rien de plus apte à terrasser quelqu’un que ses peurs car elles lui sont aussi intimes qu’un amant et c’est ce quelqu’un qui leur donne leur force.*

"Tu veux savoir ce que je faisais avant et ce que je ferais après. Oh bien sur je le sais."

Tout comme elle-même ; ne se côtoient-elles pas quotidiennement que ce qui peut se considérer comme une amitié naissante ? Les heures de levé après une nuit potentiellement agitée par la nouvelle-née dont le père est le premier à ce lever contrairement à la moyenne des couples même si la régularité surprenante du nourrisson aide à anticiper ses besoins, elle les connait. Les habitudes d’Ororo et de T’Challa, elle les connait. La distanciation qu’ils s’imposent, elle la constate à l’égale mesure qu’elle trouve cela stupide et incohérent ; un enfant doit être facteur de rapprochement du couple non d’éloignement. L’inimité naissante est bien plus responsable selon toute probabilité et celle-ci en revanche lui a échappée, même lorsqu’elle est allée voir T’Challa précédemment ; la façade maintenue par le couple n’a pas l’hypocrisie habituelle de ceux qui ne s’aiment plus mais cela n’excuse pas l’erreur d’avoir laissée passer la façade pour autant.

"Je continue ?"

Question rhétorique qui n’aurait pas reçue de réponse pour l’instant ; l’objectif de la télépathe n’est pas de savoir ce qu’a fait la folle mais de faire prendre conscience à cette dernière de ce qu’elle a fait car toutes ces actions sont autant d’ancre avec la réalité préférable à la douleur même si en définitive elles entrainent nombre de sentiments négatifs là-encore. Ororo ne fuit pas seulement les gens à travers la folie, elle fuit sa vie ; que lui dire ? D’en changer ? De divorcer et d’abandonner son enfant ? De partir d’ici et d’abandonner ses amies ? C’est une possibilité entrainant énormément de dommages collatéraux tant chez les autres que chez la jeune mère mais ça reste une possibilité.

La jalousie de la relation père-fille s’en rejoint à la dépréciation de la vie globale et n’entraine qu’une volonté d’amusement potentiellement malsaine puisqu’elle passe par la violence, quand bien même elle se rapproche d’un jeu-vidéo dans la configuration de la salle des dangers. Prendre un élève comme évacuation est un détail, de toute façon Ororo ne s’est jamais plus investi dans l’Institution X qu’en tant que professeure et cela a suffit à lui ronger la corde, tandis que les deux filles sont là-encore des éléments classés comme secondaires ; à la différence de l’échelonnage des jours et de leur récurrence.

"Tu veux que je remonte jusqu'à quand hein ? J'ai failli oublier je me suis faite jeter par mon ainée hier si tu veux tout savoir."

Elle sait, désormais, car cette variable à fort impact émotionnel lui a échappé ; malgré les signes donnés par Caitlyn un peu plus tôt dans la journée. Néanmoins avant de pouvoir répondre la projection astrale est agressée par l’esprit d’Ororo ; elle tente de la repousser pour y mettre quelque chose à la place et la télépathe n’a que la réaction qui convient. Le contrôle d’Ororo sur son propre corps est débranche alors même que son cerveau est piraté comme le vulgaire ordinateur qu’il est et celle qui était déjà à genoux s’effondre complètement.

Le corps de Sage la rejoint, tant littéralement qu’à genou à son tour, la neige ayant humidifiée son costume et son corps plus encore que la sueur qui perle sur son front. Son visage crispé regarde le corps de l’autre femme dans cette tenue qui la met en valeur mais qui en dévoile d’elle physiquement autant qu’elle en cache psychologiquement. Les choses continuent dans le subconscient d’Ororo mais elles le font à la vitesse du rêve et c’est un temps précieux de gagné. Néanmoins ce n’est que le commencement d’un long cheminement et les moyens employés lui font serrer les poings à la mesure du reste de la crispation de son propre corps, alors même que sa projection astrale revient s’y unir.

Cela n’aurait dû arriver, cela n’aurait dû échapper à tous. Le meilleur scénario implique des moins de traitement médicamenteux, un suivit psychologique régulier et une surveillance constante. Le pire détruirait complètement la vie et la femme à qui elle appartient. Quand aux probabilités… foutre-dieu ce qu’elle n’en veut pas !

***
Mardi 1er Juillet 2014 – 06 : 07 P.M.
Les chambres du dispensaire que l’Institution Charles Xavier nomme Infirmerie se ressemblent toutes, exception faite de celle servant de bureau pour les consultations médicales et psychologiques. Les chambres de l’infirmerie se ressemblent toutes malgré l’agencement différent nécessaire à la plomberie dont les canalisations relient les sortes de petites salles de bain isolées du reste de la pièce par des panneaux deux par deux. Les chambres de l’infirmerie se ressemblent toutes malgré la différence de vue offerte par la fenêtre située sur le mur opposé à la porte et avec lesquelles le lit est parallèle, lui-même secondé par une table de nuit et une commode. Les chambres de l’infirmerie se ressemblent toutes du fait de leur aspect bien plus clinique que le reste du manoir, le décor sobre en renvoyant à l’absence de personnalisation comme à l’exclusive fonctionnalité de chacune. Néanmoins elle a eu le droit à une chaise pour sa veille et elle en use, dossier collé contre le mur adjacent à la porte.

Ororo est étendue sur le lit, ils lui ont changée la tenue comme ils lui ont apportée une perfusion d’antipsychotiques et autres médicaments « standard » afin de la maintenir au calme lorsqu’elle se réveillera, moyennant un sacré engourdissement mental. Charles Xavier devrait se charger de l’évaluation psychiatrique, en vertu de son doctorat dans le domaine, et nombre de choses dépendront de ses conclusions ; le traitement pharmaceutique et le suivit de la femme au premier rang, de même qu’une éventuelle mise sous tutelle s’il s’avère qu’elle ne peut plus être considérée comme responsable de ses actes. Beaucoup de possibilités partent de ce point car il s’agit de la croisée des chemins de cette affaire.

Pour l’heure Ororo commence à peine à reprendre conscience et il faut bien cela pour lui faire lever le nez de ses copies. Assise sur la chaise à bonne distance de la patiente, vêtue d’un débardeur et d’un jeans noirs, ses lunettes sur le nez et son chignon refait, elle tourne une seconde sur deux les pages d’écriture manuscrite avant de les consulter durant le labs de temps nécessaire, ses doigts ne touchant directement le papier protégés qu’ils sont par de longs gants tout aussi noirs qui lui remontent jusqu’au milieu des bras. Jambes croisées, elle s’interrompt dans son activité nécessaire et fixe la malade alors même que les informations arrivent. Une inspiration différente des autres et elle referme les feuillets sur la copie d’un apprenti X-Men déjà partiellement formé, manifestant ainsi son attention « pleine et entière ».
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MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeDim 12 Oct - 10:12

(Le Caire - vers 1993)

Le soleil éclaboussait les ruelles blanchies, écrasant de sa chaleur les humains qui s'y promenaient, touristes pour la plupart, attirés par la chaleur et les beautés égyptiennes. Français, allemands, anglais, américains et asiatiques, ils se côtoyaient tel une cohorte de fourmis. Les vendeurs les interpellaient, leur montraient leurs marchandises, marchandant âprement pour leur plus grand bonheur. Parmi toute cette foule éclectique, des enfants, bruns, parfois sales, garçons et filles d'à peine 10 ans, se faufilant en criant, bousculant, riant. Une fillette brune n’échappait pas à la règle. Rien ne la distinguait réellement des autres, sauf peut être des yeux d'un bleu intense et une chevelure aussi blanche que les neiges du Kilimandjaro. Elle l'avait repéré depuis quelques jours. Un touriste bien sur et un américain .. ils étaient plus stupides que les autres à "piailler" dans leur langue de barbare, toujours à négocier les prix, à jouer les fiers et les "je sais tout". Le nez au vent mais les yeux aux aguets elle l'avait suivi, évaluant le temps et surtout attendant le meilleur endroit. L'homme n'avait pas d'age si vieux et en meme temps si jeune ... La fillette nota qu'il n'avait déjà plus de cheveux et que ses yeux semblaient pouvoir vous transpercer au plus profond mais elle était si jeune et si pleine d'assurance.
Là, une ruelle étroite et sur-bondée. Une foule qui se pressait les uns contre les autres. Elle le bouscula  "involontairement" avant de se répandre en excuse .. cela marchait à chaque fois. Une enfant d'à peine 10 ans qui se montre poli ne peut pas être une petite voleuse. Ses doigts agiles manœuvraient déjà avec délicatesse et professionnalisme. Un porte-feuille de plus pour la fillette, un bon repas supplémentaire, peut être un cadeau, une robe tiens, il y avait longtemps qu'elle n'en avait pas eu une.

Tout en rigolant elle poursuivit sa route. Le repaire n'était pas loin, autant se débarrasser de son "fardeau". Tout en comptant  les billets, elle s'engagea dans la ruelle quand il lui fut impossible de bouger. Elle essaya de crier, de se débattre mais rien, elle n'arrivait à rien. Elle était plus surement ligoté qu'un saucisson et pourtant rien ne l'enchainait, ni corde, ni lien.
Des pas résonnèrent à l'autre bout de la ruelle. Le cauchemar recommençait, claustrophobe elle crut devenir folle de terreur d’être ainsi emprisonnée mais rien n'y faisait.

Et il apparut lentement, non menaçant mais résolu, elle ouvrit de grands yeux c'était le touriste qu'elle venait de dévaliser. Il allait la punir, la frapper ou pire la dénoncer à la police. Elle allait finir en prison, enfermée derrière des barreaux comme un oiseau en cage.
Elle ne verrait plus ses ami(e)s, ni le ciel si pur, ni le soleil si chaud. Elle ne pourrait plus courir dans les ruelles du Caire.
Mais au lieu de tout ça, l'inconnu lui sourit gentiment et tendit sa main sans un mot .. enfin … une voix douce résonna dans sa tête … Etrangement elle ne fut pas inquiète … comme quoi le cerveau d'un enfant se comporte bizarrement.


*rend le moi s'il te plait et je te laisse partir*

malgré la situation il n'était pas question qu'elle lui rende son porte-feuille, c'était une assurance, l'assurance qu'elle pourrais manger à sa faim pendant encore quelques jours. Elle le fixait butée, les lèvres pincées et le regard foudroyant. Elle ne pouvait meme pas hocher la tête pour refuser.

*alors ?*

toujours pas de réponse mais aucun changement dans son attitude. L'homme s'approcha d'elle
"tu as du caractère Ororo. Mais ce n'est pas encore le moment. On se reverra quand tu auras grandi."

après ces mots énigmatiques elle put de nouveau bouger mais malheureusement pour elle, ne put s'enfuir. Un autre homme était apparu derrière elle, grand, plus menaçant que le premier. Quelque chose dans son regard fit peur à l'enfant. "un instant, Charles, celle là elle est pour moi. Nous avons un accord, je t'ai laissé les autres mais elle ... "

Le regard de la fillette passa d'un homme à l'autre, cette voix était si douce, presque hypnotique. L'homme chauve sourit et acquiesça d'un signe de tête scellant le destin de l'enfant.

"un instant, je la veux aussi" une troisième silhouette venait de surgir du néant. Ombre sombre et malfaisante à la voix dure. Rien à voir avec les deux autres. Il était entouré de nombreuses silhouettes aussi sombres que lui qui ondoyaient sous le soleil.

L'enfant ne comprenait absolument rien à ce qui se passait. Qui étaient ils tous et pourquoi la voulait elle ? Qu'avait elle de si particulier ? Elle n'était rien, rien qu'une petite voleuse orpheline.


 "je revendique les liens du sang, elle est à moi" les 3 hommes regardèrent le nouveau venu. Sanglé dans sa tenue de militaire, de nombreuses décorations pendaient sur son large torse. Il était puissamment armé et son regard plus terrible que celui du cobra.

"nous aussi, on la veut" cette fois les voix venaient de deux adolescentes qui se tenaient la main. Elles devaient avoir une quinzaine d'année. L'une était une rousse flamboyante aux yeux bleu électrique, l'autre avait les cheveux aussi blancs que la fillette. Leurs sourires étaient à la fois doux et terribles comme si elles avaient un secret.
L'enfant les yeux écarquillés d'horreur voulut hurler mais aucun son ne sortait. Le premier homme la regardait avec une certaine tristesse
"désolé mon enfant, ils ont raison. Je ne peux rien faire pour toi finalement. Au revoir"  

elle voulait le retenir, le supplier de l’emmener avec lui, de la protéger mais sa main se tendit dans le vide. Il n'y avait plus personne. Il était parti, la laissant avec les autres, avec ces étrangers qui la terrifiaient tant.

Ils se rapprochaient, encore et encore. L'écrasant de toutes leurs forces, l'aspirant, la vidant de son énergie. Ils étaient si forts, elle était si faible, juste une enfant.

Elle se mit à hurler, encore et encore tandis qu'elle disparaissait.

(de nos jours)

elle coulait, elle se noyait, non elle flottait. En fait elle ne savait plus vraiment. Elle sentait qu'on s'agitait autour d'elle sauf qu'elle ne savait pas ou elle était. Son sang charriait les tranquillisants qui la maintenaient en léthargie. Elle détestait cette sensation, elle détestait être ainsi enfermée. Pourquoi lui faisaient ils ça ? Pourquoi lui IL les laissait faire ? Elle avait toujours obéit, elle l'avait toujours suivit, quoiqu'il fasse, quoiqu'il dise.

Qu'est ce qui s'était passé ? Quelle mission avait échoué ?

Elle parcourut du regard la chambre, car c'était bien une chambre et meme une chambre à l'infirmerie, elle reconnaissait le papier.

Un bruit de feuilles, elle tourna la tête. Une jeune femme était assise et la regardait. Ororo avait mal au crane malgré les médicaments. Son cerveau allait exploser.

Elle la fixa un moment et finit par la reconnaître.
"Sage" sa voix était faible, étouffée. Elle voulut lever la main mais elle était si lourde. Elle soupira. Qu'est ce qu'elle faisait là ? Pourquoi ce n'était pas Cait ? Pourquoi ce n'était pas son mari qui se tenait ici ou le professeur ? Pourquoi était ce la personne qu'elle connaissait le moins ? Pourquoi tous les gens qu'elle aimait l'avaient ils abandonné ainsi ?

Une larme coula tandis que les souvenirs revenaient tel une vague de fond. Sans les calmants la douleur l'aurait terrassée, réduite à un petit tas informe.
Elle pleurait, en silence. Incapable de s’arrêter, incapable de faire quoique ce soit d'autre.
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MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeDim 12 Oct - 14:22

Ororo a l’air mal et son état c’est pourtant amélioré grâce à la biochimique artificielle qui altère son cerveau. Cela lui ôte-t-il son libre-arbitre ? Question de point de vue. Cela lui ôte-t-il de ses capacités mentales ? Oui. Un mal pour un bien lorsqu’on considère ce que ses capacités suscitées lui ont fait précédemment.

Ororo est dégoutée et en colère, son visage le manifeste malgré l’engourdissement. Néanmoins elle ne réagit pas mal, elle ne cherche pas à se rebeller et s’échapper ainsi est-il inutile de la neutraliser à nouveau et de l’attacher à son lit. Pourtant elle n’est pas loin de ce stade.

Ororo parle, un simple mot, un simple identifiant, un simple nom. Celui de celle qui la regarde. La voix de la locutrice est faible, tout autant que sa réflexion s’éveillant. Les muscles de son bras se tendent mais rien ne se passe, elle n’en a plus la force et abandonne d’un soupire. Puis les questions arrivent. Sage parle.

- Vous êtes à l’Infirmerie, vous avez eue une crise psychotique, vous êtes médicamentée pour. Vos proches sont passés vous voir mais ne pouvaient rester en raison de leurs obligations respectives ; ils seront avertis de votre réveil mais ne devront pas perturber le calme nécessaire à votre repos.

Elle répond aux questions les plus probables, constatant la douleur qui ne tarde pas à survenir et les larmes qui commencent à couler en réponse. Elle se lève, dépose le dossier sur la chaise et retire ses lunettes, qu’elle range dans la boite accrochée à sa ceinture, avant d’avancer jusqu’au lit, jusqu’au chevet d’Ororo, et de tirer le tiroir de la table de nuit afin d’en sortir une boite de mouchoir qu’elle ouvre et dont elle tend la première feuille.

- Vous faite une dépression psychotique. Vos symptômes  n’étaient pas apparent jusqu’à aujourd’hui néanmoins désormais qu’ils sont connus vous allez bénéficier d’un traitement adapté. Charles Xavier est psychiatre, il pourra vous aider au mieux. Et vos proches vous aideront de leur mieux également. Ça va aller, Ororo.

Sa voix est plus basse qu’à l’habitude, plus lente aussi, elle n’a plus le ton monocorde même si elle reste neutre dans ses intonations. Elle ne regarde pas son interlocutrice, plus depuis qu’elle s’est levée, comme c’est généralement le cas lorsqu’elle parle ; elle n’a pas besoin de la voir pour savoir la douleur et la tristesse et elle a une très bonne vision périphérique dans tout les cas. Il n’est pas l’heure de se montrer intrusive et elle agira selon les besoins manifestés par Ororo. Elle est même apte à des contacts physiques s’ils sont nécessaires même si elle les redoute toujours dans l’absence de naturel qu’ils ont chez elle. Pour l’instant elle reste à distribuer mouchoirs et paroles, jusqu’à ce qu’il lui en soit demandé plus.

- Vous allez avoir l’attention dont vous avez besoin et trouverez des solutions aux problèmes soulevés, il faut néanmoins vous ménager et écouter ce que l’on aura à vous dire. Vous avez chuté, oui, mais vous allez être aidée pour vous relever. Vous ne serez pas abandonnée.

Toujours gantée, elle interrompt mouchoirs et paroles pour s’éloigner un instant afin de ramener la poubelle et la tendre d’une main à Ororo alors que de l’autre elle retourne le verre et la carafe d’eau présent sur le plan de la table de nuit afin de lui servir puis le tendre un verre, le tout avec une coordination parfaite ; un simple verre d’eau aide généralement à ce calmer, à se re-concentrer, plus qu’à combler cette perte que sont les larmes et c’est bien pour qu’Ororo ait quelque chose sur lequel poser ses mains et s’accrocher tout en pouvant se réhydrater et se calmer qu’elle le fait. Une boisson chaude aurait été mieux, elle n’en a pas sous la main néanmoins.

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas.

Même si elle est multitâche Sage se concentre sur celles pouvant aider son amie. Ce n’est rien pour elle, à un niveau purement mécanique, mais c’est potentiellement beaucoup à un niveau sentimental pour Ororo alors elle continuera aussi longtemps que c’est nécessaire. A sa manière, certes, mais tout de même ; elle n’est pas la mieux placée pour soutenir une personne, elle le sait, mais cela n’empêche de le faire. Elle ne fera pas de grands monologues ou de conversations en question-réponse comme pourraient le faire d’autres afin de démontrer qu’Ororo est aimée, elle ne la prendra pas dans ses bras ni ne lui fera de promesses pour la rassurer et l’encourager, elle ne lui essuiera pas le visage ni ne lui apportera des présents… mais elle sera là. Distante et silencieuse jusqu’à nécessité du contraire, observatrice et parfois occupée à autre chose, mais présente. Elle sait que sa présence n’est pas la plus humaine qui soit mais elle tient à être là, elle en a la possibilité ; à l’exception de son premier jour où il faudra remplir la paperasse, elle pourra parfaitement exercer le secrétariat de l’Intendance depuis cette chambre de l’Infirmerie, ce n’est que gestion de données et à partir du moment où elles seront informatisées cela ne lui prendra aucun délais. A l’exception des missions X-Men, elle pourra être présente ici aussi souvent que cela sera nécessaire et ne s’en retourner que lorsqu’elle dérangera ou qu’Ororo dormira. Comme toujours elle peut faire beaucoup de chose et elle fera ce qu’il faut pour les autres. Pour ses proches.
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Ororo Munroe
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La danse de la Déesse [pv Sage] Empty
MessageSujet: Re: La danse de la Déesse [pv Sage]   La danse de la Déesse [pv Sage] Icon_minitimeDim 9 Nov - 9:46

Sage comme tu portes bien ton nom. Tu es là à coté de moi à me remonter le moral. À tenter de me faire sortir de ma léthargie, de cette douleur qui m'emprisonne, qui me tient enfermée en moi meme. Pourquoi suis je comme ça ? Que s'est il réellement passé ?
Tu tentes de me l'expliquer avec tes mots.
Mes proches ... comme je les aime, trop ... surement. Comme bien souvent la modération n'est pas pour moi. Je suis excessive en tout en amour comme dans la haine ou la colère. Déesse de la foudre je n'ai pas de milieu.
Mais toi tu es là, simplement là. Calme, tranquille comme si le monde ne t'atteignait pas. Une ombre qui ne cherche meme pas à imprimer sa marque et pourtant.
Tu t'es imprimée en moi. Je me souviens tu m'as tendu la main dans cette salle, au milieu de mon cauchemar. Ma fille, mes filles me tuaient.
Je détourne mes yeux de ton visage. Si calme qu'il finit par m’insupporter. Je voudrais crier, hurler mais rien ne sort. Je n'en ai plus la force, la rebelle est maitrisée. Je sens sa main qui m’empêche de dérailler, elle est douce mais si ferme et forte. Je sais bien que je n'ai aucune chance et en ai je vraiment envie.
A lui aussi je lui ai tout donné il le sait. Je sens sa bonté et sa propre souffrance. Il n'aime pas me voir ainsi mais fait ce qu'il lui semble juste comme à son habitude. Et je sais qu'il a raison, il a toujours raison.

Je suis tes mouvements Sage. Je te vois te lever, poser ton dossier. Malgré mes larmes je te regarde et je te vois. Pour la première fois, je te vois vraiment.
Comment fais tu ?
Pourquoi n'es tu pas en colère ?
Qui es tu vraiment ?
Ton coeur bat. Ta poitrine se soulève à chacune de tes respirations. Tu penses, tu parles et ... quoi d'autre ?

Tu me tends des mouchoirs, geste dérisoire mais apprécié. Ce n'est pas grand chose, mais il revêt tant pour toi et pour moi. Tu fais ce que tu peux avec ce que tu as.
Et moi ? Qu'ai je vraiment fait ?
Avec Cait ? Avec ma petite Ash ?
Les ai je simplement abandonné ?
Les ai je trop aimé ? Mal aimé ?
Comment savoir.

Mes larmes coulent toujours mais plus tranquillement. Comme si toute cette eau me lavait, me purifiait.

Je tiens le mouchoir que tu viens de me tendre. Blanc sur ma peau noire. Je te vois me verser un verre d'eau. C'est gentil mais je n'en ai pas besoin. Est ce seulement un signe ? Une marque d'affection ?
Pourquoi cherche je autant de pourquoi à des simples gestes ? Les médicaments ? La dépression ... comment as tu dit déjà "psychotique" ? Lui ?

Tu ne dis plus rien. Moi non plus. Nous n'avons rien à nous dire. Les mots n'auraient aucun sens. Tu es là simplement et pour l'instant ça me suffit.
Je suis fatiguée, tellement fatiguée.
Mes yeux se ferment sur ton visage. Je t'entends respirer. Je me cale sur toi. Si calme, si tranquille.
Combien de temps vas tu rester ?
Je ne veux pas que tu partes, pas encore. Mais je ne peux t'imposer de rester. Tu as ta vie. Cette vie qui semble si morne vu de l'extérieur.
Qui es tu vraiment Sage ?
Et qui suis je vraiment ?

Mais j'ai peur de m'endormir. J'aimerais tant les retrouver mais pas ainsi. Pas comme ça. Je ne veux pas qu'ils me voient si fragile et perdue. Ce n'est pas moi. Je ne suis pas cette chose allongée dans ce lit.
Je me suis toujours battue pour tout, pour eux, pour nous.
Trop peut être.
Mais le sommeil est le plus fort, les médicaments trop puissants. Je ne peux lutter.

Je tends la main vers toi, vers lui, vers eux. Je flotte et dérive. Ils me sourient tous. Je leur rends leur sourire. Peut être un espoir. Peut être une lueur.

Je soupire. Tu vas peut être me regarder. Tu vas peut être partir plus silencieusement qu'une ombre. Tu vas peut être rester un peu. Mais je ne le saurais pas. Je suis déjà loin, bien loin dans un sommeil sans rêve, sans cauchemar.


fin pour celui là
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