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 Your tale, sir, could cure deafness [Nora]

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Tomàs Blake
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MessageSujet: Your tale, sir, could cure deafness [Nora]   Your tale, sir, could cure deafness [Nora] Icon_minitimeSam 24 Mai - 17:53


Mai 2014

Elle attend, peureuse et seule, dans l'ombre de ces masses informes. Elle patiente, passive et impassible, là où des âmes perdues, élues, la trouveront. Elle sommeille à la frontière des dimensions, à la bordure des mondes.
La réalité, la vérité ; de ces différentes robes Elle se vêtit au fil du temps. De ses différents accoutrements elle se voit affublée par les mythes, les folklores, les légendes. Et bien qu'il est convenable aujourd’hui d’admettre que ce n'est là que pure fantaisie, Elle ne cesse de rappeler le monde à son devoir : celui de sa recherche. Elle surgit de nulle part, inquiétante d'incompréhension, redoutable de puissance ; s'affichant devant des yeux ébahis.
Oui, derrière chaque mythe se cache une part de vérité qui, lorsqu'elle apparaît au grand jour, est capable de changer l'Histoire. Il y a bien plus de choses dans le ciel et sur la terre, Homme, que n'en est rêvé dans votre philosophie.
Mais dans la marginalité se dressent - parfois honteux, parfois fiers - les explorateurs modernes aux ambitions peu usuelles,  les chercheurs fou aux aspirations inhabituelles, les découvreurs aux visions surnaturelles. Ils sont, à n'en point douter, des aventuriers d'une nouvelle ère aux airs de chasseurs de trésors courant derrière une lumière qu'ils sont les seuls à avoir le courage de voir.
En voilà deux, d'ailleurs, posant leurs semelles sur le sol de cet aéroport San-Franciscain.

« Oui ?
- …
- Je t'avais demandé de t'occuper de ce genre d'affaires. Pourquoi tu m'appelles ?
- …
- Certes, mais ça risque d'être délicat là, on viens d'arriver.
- …
- Oui.
- …
- Non, laisse mariner encore un peu, on a pas ce qu'il faut.
- … »

Il y a des images qui ne trompent pas une fois passées sous l’œil d'experts. Mais ce n'est bien sûr qu'une première partie du travail. Le reste dépendrait des capacités d’enquêtes de la jeune agente d'un service secret pas comme les autres, lui aussi à la bordure de la fiction et de la réalité. Cela faisait de nombreux mois que les événements s'étaient produits, que l’enquête avait avancée, petit à petit. La façade avait été reconstruite depuis, de même que la plupart des dégâts causés ce jour là. Il était presque impossible de trouver de quelconques informations matérielles sur les lieux et sans doute notre duo n'était là pour cela. L'homme range son téléphone tout en continuant d'avancer même si il a prit un peu de retard sur sa collègue. Il n'a qu'un petit sac comme unique bagage et pourrait très bien s'en passer même si cela lui permet de ressembler d'avantage à monsieur tout le monde. D'ailleurs, il est habillé en civil.

« Désolé, allez-y je vous suis. »

Il la suit, car pour une fois, le meneur est devenu suiveur et la suiveuse meneuse. Cela ne le dérange pas outre mesure, c'est bien plus efficace comme cela et il n'est présent qu'en soutiens. On pourrait presque le surprendre à un peu de feignantise. Pourtant il se pourrait bien que le danger soit grand dans cette ville, et les institutions auxquelles ils projettent de s'attaquer puissantes. De nombreuses légendes urbaines sont racontées au coin des rues sur les événements qui se produisent un peu partout dans le pays. Loin des réalités New-yorkaise, tel le dernier maillon d'un enfantin jeu de téléphone arabe, les récits prennent des formes étonnantes pour faire échos aux réel de cette ville. Attentats, attaques, insécurité, peur, destruction, monstres, mutants...
Tomàs et Nora font à eux deux partis de ces légendes urbaines et ils portent avec eux des documents pouvant faire partie de ce que beaucoup considéreraient comme fantastique. Le duo cherche un homme, une femme, une personne ou plusieurs, pouvant en savoir plus sur une autre personne, qui malheureusement n'est plus de ce monde aujourd'hui. Une photocopie d'un résultat d'enchère, une authentification de la part d'un expert en civilisation chinoise et quelques rapports de transaction bancaire relatif à cette enchère.
La quête pouvait commencer et la tempête pouvait se préparer.
Après tout l'enfer est vide, tous les démons sont ici.
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Nora Passeri
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MessageSujet: Re: Your tale, sir, could cure deafness [Nora]   Your tale, sir, could cure deafness [Nora] Icon_minitimeSam 31 Mai - 20:24

Le hasard faisait bien les choses, disaient certains. Dans le cas de Nora, ce fut bien le cas, cette fois-ci. Le cas qui lui avait été attribué était celui d'une lame, une arme étonnante qui avait tout de même réussi à trancher un mur de béton sur plusieurs mètres lors d'une sorte de combat de mutants chaotique à San Francisco. La plupart des gens, cela incluant la police d'ailleurs, s'étaient focalisés sur les choses les plus évidentes... Le fait que le goudron ait été éventré à la main par une sorte de type avec une force surréaliste, les voitures projetées par ce même type, la nana volante qui avait projeté une pluie de métal dans tous les sens, le fait que toute l'électricité de la zone ait été arrêtée par une autre mutante, des témoignages d'une créature dégoûtante avec des ailes insectoïdes, ... Autant dire que les flics avaient de quoi faire, avec tout ça. Mais ce n'était pourtant rien de tout ça qui intéressait Nora, dans l'immédiat.

Non, le détail qui avait échappé à la plupart des gens, mais pas au BlackHawk, c'était cette coupure extrêmement nette dans un des immeubles. Quelque chose d'aussi tranchant ne pouvait qu'intéresser l'agence, et ce fut ainsi que l'italienne se retrouva à devoir fouiller là-dessus. Une vidéo amateur montrait bel et bien une jeune femme tranchant net le béton. L'agence soupçonnait l'utilisation d'un métal très particulier, un alliage que Nora ne connaissait pas vraiment... Lorsque cette dernière montra une image de l'épée à une de ses connaissances, un trader excessivement riche et collectionneur d'armes anciennes, il ouvrit grand les yeux avec un air absolument sidéré. D'après lui, c'était une très ancienne arme de la dynastie quelque chose... Ouvrant son carnet, la brune jeta un œil à ses notes afin de s'en souvenir. Une épée de 1794 ayant appartenu à la famille Qing.

Son contact s'en souvenait, car il avait raté l'enchère. D'après lui, l'arme était partie pour près de 13 millions de dollars... Et autant dire qu'à l'époque, c'était une somme particulièrement coquette. Le trader avait beau être riche, il n'avait pas pu payer une somme de ce type. Le gagnant de l'enchère avait été un certain monsieur Lee, directeur d'un grand réseau bancaire international. Le lien ne fut pas difficile à faire avec sa fille... Mais cela ne donnait que peu d'informations sur le métal qui constituait la lame, car autant dire qu'à cette époque, on ne connaissait pas le titane, donc un métal pouvant trancher du béton comme du beurre, autant dire que Nora en doutait fort. Ce fut ainsi qu'elle s'adressa à quelqu'un d'inattendu : Jūzō Hiroji.

Hiroji était un chef de gang Yakuza, plus précisément faisant partie du Sumiyoshi-kai. Il avait voulu acheter cette épée afin de l'offrir à Shigeo Nishiguchi, le leader du réseau, en signe de bonne volonté et de respect. En soi, Nora s'en moquait éperdument, de ces histoires... Ce qui l'intéressait le plus, c'était qu'il était le deuxième meilleur enchérisseur. Et l'italienne savait, pour avoir fréquenté les réseaux criminels pendant toute sa "chère" jeunesse, que la rancune était violente chez ces gens-là. Lorsqu'elle contacta le yakuza afin d'avoir des informations sur Lee et sur l'épée, en ajoutant qu'elle pourrait fortement nuire à son possesseur actuel, elle eut rapidement un nom : Joey Langston.

Joey Langston avait été le gestionnaire financier personnel de monsieur Lee pendant des années et jusqu'à sa mort. C'était lui qui avait fait les transferts d'argent pour l'achat de l'épée, et qui avait également géré la majorité des transactions privées du dirigeant de la banque... De fait, si à un moment ou un autre monsieur Lee avait payé de l'argent afin de renforcer l'épée ou quoi que ce soit de ce type, Langston serait forcément au courant. Restait maintenant à voir comment le gérer, car elle n'avait pas vraiment d'informations à son sujet. Était-il avide et corruptible ? Ou fidèle à feu monsieur Lee ? Travaillait-il corps et âme pour l'entreprise, ou était-il à vendre au plus offrant ? Les données dont elle disposait étaient assez fragmentaires.

53 ans, il avait toujours travaillé dans la comptabilité et la finance. Jamais très riche, mais jamais dans le besoin non plus, un divorce et 2 enfants autour de la vingtaine. Il serait difficile de pouvoir le corrompre avec de l'argent. Il ne roulait pas sur l'or mais il n'avait besoin de rien en soi. Son fils en revanche... C'était une autre histoire. Il avait fugué à 18 ans, refusant, disait-il, de "vivre avec un esclave de la finance". Ah, les jeunes... Il était vrai que la banque Lee faisait partie de ces grandes institutions financières responsables en grande partie (à 98%) de la crise dans laquelle vivait le monde depuis plusieurs années, déjà. Le fait était qu'étant majeur, il avait tout à fait le droit de ficher le camp et la police n'avait donc pas accepté d'ouvrir une enquête pour personne disparue, étant donné qu'il n'avait pas disparu. Il était chez des amis, squattant de-ci de-là.

La crise d'adolescence du fiston serait profitable à Nora. Il se trouvait qu'en plus d'être rebelle, il était mutant et figurait donc sur les bases de données du BlackHawk. Xander Langston avait l'intéressante capacité d'absorber ou produire de la lumière, pouvant ainsi devenir quasi-invisible, ou au contraire, carrément visible. Son dossier indiquait qu'il n'était pas intéressant pour le BH... Il avait utilisé ses capacités pour des petits vols pas fascinants. Le jeunot était dans sa période Robin des Bois, pensant qu'en piquant leur portefeuille à des mamies friquées pour les donner à des punks à chien, il allait changer le monde. Non, ce qui était intéressant, c'était que Nora savait où il squattait et surtout, elle pourrait proposer... un échange honorable au père Langston afin d'obtenir les informations qu'elle voulait.

Elle se rendait donc au rendez-vous dont elle avait convenu avec l'ami Joey. Elle aurait bien du mal à le prendre au sérieux, étant donné que ce prénom lui rappelait toujours la série "Friends", mais il faudrait bien qu'elle s'en accommode. Et en sa compagnie, il avait l'agent 3, ce joyeux drille de service qui mettait une ambiance folle ! Elle ne put d'ailleurs s'empêcher de lui lancer avec un ton légèrement moqueur :  

- Bon, Langston sera là d'ici moins de cinq minutes. Restez aussi drôle et détendu que vous ne l'êtes d'habitude, ça va le mettre en confiance.

Les voilà qui arrivèrent finalement devant le Southern Pacific Building qui faisait face à la One Market Plaza. A cette heure il n'y aurait pas trop de passage, et les gens ne feraient (justement) que passer : pas le temps d'écouter les conversations des autres...
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Your tale, sir, could cure deafness [Nora]   Your tale, sir, could cure deafness [Nora] Icon_minitimeDim 1 Juin - 11:28

Le rendez-vous avait été prit, et en sortant du Taxi, Tomàs observa les lieux d'un œil distrait. Le fait de ne pas être à la tête de cette opération le détendait beaucoup plus que ce que miss Passeri aurait pu imaginer. Cette fille solitaire était performante, mais il lui manquait la recherche de la perfection. Elle faisait toujours ce qu'elle avait à faire de manière propre mais sans jamais en ajouter ou tenter d'approfondir la chose. Elle ne semblait d'ailleurs pas posséder d'ambitions personnelle. Avait-elle au moins un objectif un tantinet clair dans sa vie ? C'est ce qu'il serait nécessaire de trouver pour pouvoir se focaliser sur sa progression au sein du groupe. Peut-être qu'une promotion la stimulerait… Mais si ce n'est pas le cas elle serait simplement un poids mort ne cherchant pas à faire mieux à un rang où pour se démarquer cela deviens nécessaire.

Blackhawk est un groupe vivant qui, pour survivre, doit évoluer. Comment ce groupe pourrait-il évoluer si ses membres ne sont pas les organismes intelligents d'un système cherchant toujours à s'améliorer ? Enfin, comme on dit on ne peut être parfait et Nora ne l'était sans doute pas sauf quand il s’agissait d’enquêter et faire jouer les informations. Par contre niveau ironie, elle ferait mieux d'essayer d'approfondir la chose parce que c'était tout de même très mauvais !

Tomàs ne répondit pas tout de suite, souriant à la remarque. Il n'était pas nécessaire pour lui de lui montrer toutes les facettes de sa 'si plate personnalité'. Après tout, qu'elle le considère ainsi était ce qu'il y avait de mieux pour le travail. Mais si il était nécessaire de faire peur à leur invité, peut-être que le physique et l'apparence de Squad aurait été préférable plutôt que celle d'Afterlife. Un homme grand afro-américain fait-il plus peur qu'un asiatique ne souriant jamais ? Là était la question.

« Promis, je ne vous gênerai point mam'selle. »

Répondit-il avait un certains délai, le ton moqueur. Quoiqu'il en soit, c'était là une énième preuve que Nora voulait uniquement travailler seul. Sa remarque laissait entendre qu'elle s'occuperait du taff toute seule.

Mais si Tomàs était en soutiens, c'était bien parce que la ville était plus dangereuse qu'on ne le pensait. Blackhawk avait établi que la chute de la base confrériste et l’intervention des X-mens n'était pas le seul danger. Les groupements anti-mutants deviendraient plus virulents, voyant leurs villes être prise d'assaut par ces monstres. Il faudrait attendre quelques mois pour les voir s'organiser et participer par la suite à quelques actions d'éclats ce qui nous ramenait aujourd'hui. Le groupe ayant lancé toute cette guerre était également introuvable et à en croire les images, la puissance de ces membres était bien réelle. Il se pouvait alors qu'ils ait élu domicile ou établi une base dans cette ville ou sur la cote. La police et les autorités étaient également sur les nerfs depuis les incidents. Pour notre duo et leur besoin d'être discret, c'était autant d’éléments qui pouvait venir leur barrer la route que de danger pouvant les condamner.

C'est donc en vue d'une possible extraction forcée que le pouvoir de Tomàs et ses capacités deviendraient utiles. Mais pour l'heure, l'invitait allait arriver et les choses sérieuses allaient commencer.
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Nora Passeri
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MessageSujet: Re: Your tale, sir, could cure deafness [Nora]   Your tale, sir, could cure deafness [Nora] Icon_minitimeLun 2 Juin - 20:21

Ne pas la gêner ? Nora leva les yeux au ciel à la réponse de son supérieur hiérarchique. Certes, elle n'aimait pas qu'on la suive, mais au fond c'était aussi une forme de sécurité. En cas de problème... Il serait responsable, vu qu'en tant que supérieure hiérarchique il était sur place. C'était une couverture administrative des plus utiles, et une des raisons pour lesquelles Nora n'avait jamais trop cherché à progresser dans les rangs de la banque d'investissement dans laquelle elle bossait. En tant que tradeuse, elle se faisait un paquet de blé et pouvait prendre des risques... Mais si ces risques ne payaient pas, elle n'en subirait pas les conséquences : ce serait son chef de département qui devrait donner des explications. Oh, évidemment elle se ferait engueuler, mais les retombées ne seraient pas aussi sévères pour elles que pour son supérieur hiérarchique.

Et ici... Le sujet était délicat. Un super métal ultra résistant permettant de couper du béton comme du beurre ? Autant dire que si elle ratait le coup, ça serait mauvais, très très mauvais. Et mieux valait que ça soit mauvais pour l'agent 3 que pour l'agent 31... Sa présence était une forme de bouclier administratif très utile et dont elle ne comptait en aucun cas se plaindre. Du coup, ne répondant pas, elle alla s'installer sur l'escalier devant le bâtiment en attendant son homme... Elle était assez en avance et profita de ce temps de répit pour vérifier les cours de certains titres sur lesquels elle avait investi. Ses analyses avaient payé. Une entreprise était en train de faire une sortie de bourse, et vendre les titres au prix cher était une opération des plus rentables. C'était étrange d'ailleurs... Pourquoi diable Core Industries voudrait-elle cesser d'être cotée ? Ce n'était de toutes façons pas vraiment le sujet.

L'agent 31 haussa les épaules, relevant le nez de son téléphone pour apercevoir son homme... Monsieur Langston, 53 ans, assistant financier personnel de monsieur Lee. 1m74, un peu de poids, les cheveux plus que grisonnants, il commençait à montrer les signes de l'âge qui frappait de manière insidieuse et sans demander l'avis de personne, un destin funeste auquel personne n'échappait... Cela étant dit, le destin de monsieur Langston était bien meilleur que celui de beaucoup de retraités américains qui n'avaient même pas droit au minimum pour rester au dessus du seuil de pauvreté. Rangeant le téléphone dans sa poche, la brune se redressa et lui adressa un large sourire avant de tendre la main.

- Joey Langston ? Lorsque l'homme répondit par la positive, Nora reprit : Eve Kelford, de l'agence Siragusa et voici mon assistant, monsieur Shinkoku. C'est moi qui vous ai contacté. Shinkoku voulait dire "sérieux" en Japonais. Que dire... elle ne pouvait pas s'empêcher de s'amuser quand l'occasion lui était donnée de le faire sans risques.
- Je connais votre agence, mademoiselle.
- Dans ce cas je présume que je peux laisser de côté les présentations fastidieuses.
- Je suis surtout surpris du contenu de votre message... La police a refusé de me donner la moindre information concernant mon fils, mais vous, vous en auriez ? Et vous auriez le droit d'en donner ?
- Les forces de police ont des restrictions que nous n'avons pas, d'un point de vue légal, monsieur Langston. Et parallèlement, la police a des moyens d'action que nous n'avons pas, nous sommes des entités complémentaires.
- C'est-à-dire ?
- Si -exemple courant- vous soupçonnez votre femme de vous tromper, la police n'a légalement pas le droit de la suivre sans mandat. Un détective privé en revanche aura la possibilité de le faire, dans un certain cadre évidemment. Si vous avez le moindre doute, nos conseillers légaux peuvent d'ailleurs vous exposer les partic...
- Inutile, dites-moi plutôt ce que vous voulez. Ne me dites pas que vous êtes un samaritain inquiet du destin d'un fils perdu... Tout le monde ne veut que de l'argent... Quel est votre prix ?

Les voilà qui en arrivaient à des choses plus concrètes. Il fallait que j'utilise un bon angle d'approche, maintenant, car je savais que Langston était direct mais pas idiot. Il s'était renseigné à mon sujet, et il avait contacté Siragusa afin de savoir si une mademoiselle Eve Kelford travaillait pour eux. J'avais prévu le coup en prenant l'identité d'une vraie enquêteuse qui bossait pour cette agence, une enquêteuse qui était en ce moment impossible à contacter car sur un cas complexe. Si Langston décidait de revérifier, il ne pourrait se rendre compte du fait qu'il avait été dupé que bien trop tard, une fois que la vraie Kelford aurait terminé sa petite enquête (un profiling complet des amis du fils d'un type assez riche qui vivait dans la région de Richmond).

Nora avait préparé son petit discours, ayant étudié l'attitude générale de Langston. Elle savait qu'il serait méfiant, et la meilleure méthode serait de faire à la fois le bon et le méchant flic. D'abord le méchant flic qui ne dit rien, la détective qui refuse de dire quoi que ce soit donc, puis ensuite le bon flic, la détective qui donne des détails à son corps défendant en mettant l'homme dans la confidence. La confiance était quelque chose qui flattait son égo, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle il était resté à ce poste pendant aussi longtemps. Ce n'était pas à cause de la paie, mais parce qu'il pouvait tout savoir ou presque des dépenses personnelles du père Lee, et tout savoir lui plaisait beaucoup.

- Je dois admettre que je m'intéresse avant tout à des informations, pour un autre de mes clients.
- Si vous imaginez que je vais vous dire quoi que ce soit sur mes clients...
- Aucun de vos clients actuels, monsieur Langston, je tiens à vous rassurer. Il s'agit de monsieur Lee.
- Monsieur Lee est mort, répondit-il avec un air contrit. Cela semblait étonnamment l'affecter, ce qui surprenait Nora. Je vois mal ce que ses dépenses personnelles pourraient vous apprendre.
- Je ne m'intéresse pas à ses dépenses, monsieur Langston, mais à un événement précis. Monsieur Lee a fait l'acquisition d'une épée de la famille Qing, mais celle-ci a disparu pendant plusieurs semaines. Je m'intéresse à ce qu'il lui est arrivé.

L'homme fronça les sourcils, restant interdit. Cette histoire ne semblait pas lui plaire, comme prévu. La brune ouvrit son sac, lui tendant une photo.

- En gage de ma bonne volonté, je peux vous prouver que nous savons où se trouve votre fils et qu'il ne s'agit aucunement de bluff monsieur Langston. Toutes nos enquêtes sont consignées et peuvent être vérifiées par le département de la justice, je ne cherche donc en aucun cas à vous tromper.

Langston resta encore silencieux quelques instants, observant la photo. C'était bel et bien son fils, plus vieux de deux ans par rapport à l'époque où il l'avait connu. Il semblait traîner avec des individus assez douteux... Pour ne pas dire carrément suspects.

- Et qu'est-ce-que vous lui voulez, à cette épée ?
- Je ne peux pas vraiment donner de détails sur le contrat passé avec notre client, pour des raisons de confidentialité. La discrétion est l'une de nos principales garanties.

Il rendit la photo à la fouineuse, ce qui voulait dire qu'il était dans l'état d'esprit qu'elle avait prévu. D'ici quelques secondes, il allait lui dire d'aller se faire voir, ce serait le moment idéal pour commencer à lâcher des informations. Fausses, évidemment. Mais suffisamment crédibles pour, espérait-elle, l'inciter à en dire plus sur ce qu'il s'était passé...
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Tomàs Blake
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Tomàs Blake


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MessageSujet: Re: Your tale, sir, could cure deafness [Nora]   Your tale, sir, could cure deafness [Nora] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 18:38

Tomàs la laissait faire, la laissait agir. Cette mission faisait partie de celle qui peuvent sembler aux premiers abords simples et reposantes. Mais il ne fallait pas s'y tromper car c'est ce genre d'apparente facilité qui cache parfois son lot de surprise. Nora connaissait bien son domaine, celui dans lequel elle évoluait actuellement avec une froideur sans pareille à l'intention de son supérieur. Ses préférences dans ce genre d’expéditions étaient bien comprises et perçus par Tomàs, mais elle n'avait pas encore assez d'expérience dans la boite et l’échelon nécessaire pour pouvoir évoluer en solo.
La branche de recherche scientifique était sous la direction de Tomàs et la première chose qu'il faisait c'était de rassembler des personnes compétentes capables de faire avancer les projets d’entraînements et d'améliorations de compétences des soldats. Bien sûr, il y avait des antécédents. Weapon X était un nom qui portait une série de casseroles dans les milieux où il résonne encore. Tomàs le savait et la direction de BlackHawk également. Mais c'est grâce à ces échecs et cette expérience que cette nouvelle tentative sera plus fructueuse et plus à même de correspondre aux demandes. Le principal problème de l'ancienne version était sa rigidité et sa cruauté. Les soldats étaient des cobayes servant de base de recherche à de nouvelles armes. Aujourd'hui, la volonté est tout autre, il s'agit de diriger des soldats vers des entraînements et des technologies spécifiques leur permettant d'optimiser leurs maîtrises et l'utilisation en mission de leurs capacités - qu'elles soient mutantes ou humaines -.

Cette mission était donc un pas nécessaire vers cet objectif même si ce n'était qu'un premier pas qui en nécessiterait des dizaines d'autres voir même des centaines d'autres en cas d'échecs de certaines avancées. Mais contrairement à la vie courante, dans ce domaine qu'était Weapon X, chaque pas était important et valait le coup d'être fait, même si des pas en arrières étaient effectués par la suite.

L'homme était méfiant aux premiers abords et Tomàs ne dit rien, ne fit rien et ne perturba en rien fixant avec un air neutre, une posture neutre et une volonté neutre leur interlocuteur. Oui, pour faire plus simplement, il ne servait absolument à rien – pour le moment du moins –. Et pour le dire encore plus crûment, il s'emmerdait beaucoup se demandant quand elle allait en venir aux faits même si il savait que la préparation du terrain que Nora effectuait actuellement augmentait ses chances de réussites le moment venu.  

[HJ : Désolé c'est court mais je vois pas trop quoi dire d'autre pour le moment.]
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Nora Passeri
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Nora Passeri


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MessageSujet: Re: Your tale, sir, could cure deafness [Nora]   Your tale, sir, could cure deafness [Nora] Icon_minitimeSam 9 Aoû - 20:26

Jusque là, tout s'était passé comme Nora l'avait prévu. Son petit discours avait été planifié à l'avance et Langston avait réagi de la manière prévue. Elle adorait quand tout se passait de cette manière : l'italienne détestait qu'un plan dévie de ce qui était prévu. Quand on est dans les rails de ce qui est prévu, tout est cohérent, étudié, parfait. En revanche, quand il y a des imprévus... Il faut improviser, mentir, et souvent tout cela mène à des situations qui ne font qu'empirer. Le mensonge devient de plus en plus visible et on doit recourir à des solutions capitales. Brutales, parfois. Hélas, la brutalité ne fonctionnerait pas le moins du monde sur ce bon Joey... Il ne serait pas impressionné par les menaces, et même si la torture pourrait se révéler efficace, l'italienne n'aimait pas du tout ce procédé. Les gens sont prêts à dire absolument n'importe quoi de fantaisiste pourvu que ça s'arrête, les résultats sont donc peu fiables.

- Laissez tomber, je retrouverai mon propre fils moi-même ! lança-t-il alors avec un air excédé.

Alors qu'il se préparait à partir, Nora l'interrompit en soupirant, lâchant finalement avec un air dépité :

- Mon client est un... philanthrope Chinois. Je ne peux en dire plus, mais il souhaite se procurer l'épée pour des raisons purement culturelles.

Il était un peu mis en confiance. Au vu de son profil, Nora savait qu'il voudrait en savoir plus, être dans la confidence, que sa curiosité et son besoin d'être cette personne de confiance à qui l'on dit tout le pousseraient à demander des détails. Là, elle n'aurait plus qu'à balancer sa petite histoire du philanthrope Chinois et hop, l'affaire serait bouclée. Tout se passait précisément comme elle l'avait prévu.

Ou pas.

- Qu'il se débrouille ! répondit Joey, reprenant sa route et laissant la tueuse un peu comme une conne.

Ce n'était absolument pas prévu. C'était même totalement contraire à tout ce que son comportement laissait penser. Pourquoi avait-il réagi ainsi ? L'agent 31 n'en avait pas la moindre idée. Et pire encore, elle devait maintenant faire quelque chose qu'elle détestait : improviser. Il allait falloir réfléchir extrêmement vite et extrêmement bien pour trouver des arguments qui permettraient de convaincre cet imbécile de Langston de cracher quelque chose d'utilisable. Chaque centième de seconde lui paraissait durer une demi-heure, alors que sa cible bedonnante était en train de ficher le camp d'un pas décidé. La carotte n'avait pas marché, et le bâton ne fonctionnerait pas... Il fallait donc peut-être tenter autre chose. Le chocolat ? Quelque chose de très gros ?

- L'épée est une fausse, monsieur Langston.

L'italienne venait de lâcher une bombe sans prévenir, le genre de truc 10 mégatonnes, et sans avoir la moindre idée de la manière dont elle enchaînerait. Alors que son interlocuteur se retournait avec un air incrédule, elle tentait de construire un nouveau plan. Elle n'aimait pas ça... Elle n'aimait pas ça du tout, en fait dire qu'elle n'aimait pas ça était clairement sous-estimer son état d'esprit. Une fois que Joey se fut rapproché, elle n'eut aucun autre choix que de se lancer dans le vide :

- Qu'est-que-c'est que cette histoire encore ? Monsieur Lee ne se serait jamais fait avoir par une réplique en plastique et n'aurait sûrement jamais payé 13 millions pour une réplique !
- L'arme qu'il a achetée aux enchères était bien la vraie, monsieur Langston. Néanmoins, nous avons cru comprendre qu'il l'avait donnée à un laboratoire réputé pour ses talents en matière de restauration d’œuvres anciennes.
- Peut-être, hé bien ?
- Ce laboratoire ne restaure pas les œuvres, ils ont les moyens de reproduire des copies parfaites à l'atome près. Des dizaines de pièces de patrimoine ont ainsi été dupliquées, c'est sur cette affaire que nous avons été engagés. Notre client souhaite que les vrais originaux soient restitués. Ils pourront tout à fait laisser l'épée à mademoiselle Lee. Le principal est de retrouver tout le reste et de confondre les faussaires, monsieur Langston.

Répéter "Monsieur Langston". Le fait de dire le nom de quelqu'un avait tendance à le mettre en confiance, et le "Monsieur" montrait une marque de respect qui avait tendance à naturellement flatter l'égo des gens en général. Cela marchait surtout avec les classes supérieures "bas de gamme", qui gagnent un revenu extrêmement confortable mais qui sont très loin des présidents directeurs généraux et autres grands dirigeants. Beaucoup d'entre eux avaient un petit désir caché de grandeur, et le fait qu'on les traite comme des sultans leur plaisait, en général.
Le fait était que la petite histoire de Nora laissa le type pensif quelques instants. Il fronça les sourcils en observant la jeune femme et son associé, tapotant sur sa sacoche. Il réfléchissait, c'était déjà ça de gagné.

- Je ne sais pas s'il l'a envoyée se faire restaurer, mais monsieur Lee s'est effectivement séparé de l'épée pendant quelques mois sans donner d'explications... Et à son retour elle semblait comme neuve.
- Une parfaite restauration. Comme dans les autres cas sur lesquels mon client souhaite réunir des preuves. Le fait est que ce laboratoire, si nous ignorons quel en est le nom, nous savons qu'ils ne travaillent pas gratis. Une somme d'argent considérable aura été dépensée à cette période.
- C'est pour ça que vous êtes venue me voir, alors... Fouiller dans les comptes de Monsieur Lee et voir à qui l'argent a été envoyé.

Elle hocha la tête, tendant de nouveau la photo. Il fallait continuer de le mettre en confiance et elle pensait que lui montrer cette image aiderait.

- En plus de restituer l'originale à miss Lee, notre offre concernant les informations sur l'endroit où se trouve votre fils restent ouverte.

Quelques secondes passèrent, alors qu'il observait la photographie sans la toucher. S'il la prenait, ce serait gagné. Et il finit par la prendre.

- Je dois aller voir cela dans mon bureau... Je ne me souviens pas de tout cela par cœur...
- Ce serait d'une importance capitale, vous êtes le seul qui pourrait faire le lien avec le laboratoire. Lui donner de l'importance. Si les coupables sont retrouvés, seriez-vous prêts à témoigner devant un tribunal ? Si c'est le cas je dois vous donner...
- Oui, je sais, de la paperasse... laissa-t-il entendre d'un ton exaspéré. Si cela permet à miss Lee d'obtenir la vraie épée alors oui.
- Je m'en assurerai personnellement.

Montrer qu'on s'occupe de lui de manière personnelle. Une autre façon de lui donner de l'importance, de le faire se sentir confiant. D'un autre côté, il ne perdrait pas grand chose à lâcher l'information... Au contraire, il ne pourrait que gagner les infos sur son fils. Nora ne bluffait pas, à ce niveau-là, elle comptait bel et bien lui donner dès qu'elle aurait l'information.

- Je reviens... finit-il par prononcer, rentrant à nouveau dans le bâtiment.

L'italienne avait jugé préférable de ne pas y aller avec lui : le fait de le laisser y aller seul lui donnerait l'occasion de changer d'avis, mais le fait de le suivre pourrait laisser penser qu'elle n'avait pas confiance en lui. Tout bien pesé, et vu que l'aspect "confiance" était capital dans cette affaire, elle avait opté pour le fait de le laisser faire l'aller-retour par lui-même. De toutes façons, si elle avait décidé de monter avec lui à l'étage, il aurait eu plus de questions et elle aurait dû continuer d'improviser... Au risque de faire une erreur et de tout faire tomber à l'eau.
Une fois qu'il fut loin, la brune soupira longuement, se frottant le visage quelques secondes.

- Quel désastre...
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