[Mission Neutre] Stop Her ! [Inscrits]

Pharmacorp avait été fondé il y avait une dizaine d'année par un ancien médecin et un jeune pharmacien. Ceux des hommes avaient rapidement posé des brevets dans des domaines innovants qui avaient permis à leur entreprise naissante d’acquérir rapidement les capitaux nécessaire pour survivre dans le milieu de la recherche médicamenteuse. Domaine ou les recherches pour des produits réellement innovants duraient généralement des années et nécessitaient donc d'avoir une base rentable de brevets. L'entreprise avait donc perduré mais n'avait jamais atteint des tailles conséquentes. Dans le milieu la société était perçue comme un poids moyen, capable de survivre au long terme mais incapable de réellement prendre la main sur ses concurrents plus gros, et surtout plus riches. Cependant nombres de brevets innovants étaient annuellement enregistrés par la société, ce qui en faisait une société à surveiller. Mais également la cible probable d'une série noire. En effet, depuis quelques mois sévissait une nouvelle menace pour les laboratoires de recherche. Une jeune femme dont on ignorait tout semblait pouvoir s'introduire dans n'importe quel laboratoire de recherche, aussi surveillé soit il, et en ressortir avec certains produits ou formules qui n'avaient pas encore étés commercialisée, ni même pour certains n'avaient pas fait preuve de tests extensifs et n'étaient connus que d'une petite partie de la société. La voleuse était donc non seulement très efficace mais aussi très informée. Un élément qui ne manquait cependant pas de surprendre dans le milieu, c'est qu'aucune des publications ou formules volées n'avait encore été breveté ou publiée. C'était pourtant le seul intérêt du vol de ces connaissances.

Parmi les derniers laboratoire à ne pas avoir subit de cambriolage et travaillant sur une formule originale, les directeurs avaient décidé d'engager un service de l'ordre un peu spécial, constitué de mutants. Ils étaient partis du postulat que la voleuse était forcément doués de tels capacités et que seuls des mutants pourraient donc l'arrêter. Cela faisait maintenant 2 semaines que l'équipe avait été constituée. Elle comprenait 4 personnes qui venaient s'ajouter au service de sécurité normal de la la société.

A trois heures du matin, ce lundi, alors que rien ne s'était passé un sirène d'alarme retenti soudain, son cri strident déchirant la nuit. Une fraction de seconde plus tard, un bruit de vitre brisé se fit entendre alors qu'une jeune femme à l'allure plus que féline venait de se jeter au travers de la fenêtre. Dans un mouvement souple, elle se retourna et projeta un fil qui s'accrocha au mur. Utilisant son élan elle put ainsi facilement rejoindre une corniche sur l'immeuble qui faisait fasse à celui de Pharma Corp. La jeune femme se mit immédiatement à courir, sautant de corniche en corniche, pour s'éloigner du lieu de son crime...

Spoiler:

Cette lancinante routine commençait à s’installer dans ma vie. Me lever au son du réveil, me préparer puis me rendre dans mon secteur à Pharmacorp. Une fois arrivée, un café, de la surveillance et des rondes dans les lieux, toujours en observation, espérant trouver quelque chose d’inhabituel, mais rien. Cela faisait environ deux semaines que je faisais cela , travaillant au service du patron de cette entreprise. Je ne connaissais rien à ce métier mais j’avais accepté, pour rendre service à cet ami de ma mère. J’avais accepté parce que si je pouvais être utile et serviable, je voulais l’être.

Depuis que j’avais commencé, j’avais fini par perdre toute notion de temps, ne plus réellement différencier le jour de la nuit et pour cause, je me donnais à corps perdu dans cette requête, même si j’étais un peu anxieuse. Je ne savais pas trop comment être utile, en cas de combat avec la cambrioleuse, je serais aussi utile qu’un nourrisson, et encore, lui aurait plus d’avantages que moi. Un étui de semi automatique accroché à ma taille, il était resté vide depuis que j’étais arrivée. Plusieurs fois on m’avait proposé une arme et à chaque fois j’avais refusé. A présent, j’avais gagné ce petit combat et je devais me débrouiller pour me montrer tout de même utile, épluchant les vidéos et m’assurant de la sécurité des lieux du mieux que je pouvais.

Perchée sur une chaise dans la salle de surveillance je dessinais distraitement mon chat, regardant de temps à autre les écrans de surveillances. A mes côtés, deux autres agents de surveillances, un homme et une femme avec lesquels j’étais toujours restée. Alors que nous parlions de tout et de rien pour nous occuper alors qu’il était deux heures du matin bien sonnées, les choses commencèrent à basculer. John fit pour je ne sais quelle raison un malheureux mouvement qui renversa le café de sa collègue en plein sur le matériel informatique. Etrangement, cela n’a pas plut et un étrange grésillement se fit entendre. Puis, d’un coup, tout se coupa et les écrans devinrent aussi noirs que possible. Nous étions dans une sacrée galère. Les regardants tours à tour, je suis finalement intervenue alors que Jade ne cessait d’invectiver John pour sa maladresse.

« Jade, ce n’est pas non plus la fin du monde, ça arrive à tout le monde de faire un faux mouvement. Nous sommes tous à cran oui mais ce n’est pas une raison. Je vais voir si on ne peut pas changer ça assez vite… »

Sans attendre plus j’ai posé mon crayon et mon cahier sur ma chaise, à l’abri des flaques de café. Arpentant les couloirs désormais familiers, j’ai continué la route ; gravissant les escaliers pour arriver à l’avant dernier étage. Trouvant un informaticien, je lui ai parlé du léger problème que nous venions d’avoir et au moment où nous allions descendre une sirène nous vrilla les tympans. Sursautant sous le coup de la surprise, j’ai regardé tout autour de moi avant qu’un homme se précipite vers moi, mettant dans mes mains un objet que je connaissais mais dont je n’avais jamais voulu me servir. Ecarquillant mes yeux sous l’effet de la surprise, je ne pus qu’émettre un « Mais… Je ne sais pas » avant qu’il ne me pousse vers les escaliers, que j’ai gravis quatre à quatre avant de déboucher sur le toit. La fraicheur de la nuit ne me frappa pas contrairement, à ce à quoi je m’attendais. Sans l’ombre d’un doute, je l’ai repérée, qui d’autre qu’elle pour s’enfuir sur les toits, plus pressée que jamais ?

La poursuite commençait et je n’étais déjà pas à mon avantage.

J ’avais presque peur lorsque j’ai réalisé dans quoi je venais de m’engager. Je savais que d’autres mutants avaient été engagés tout comme moi, je savais qu’il y en aurait avec des pouvoirs peu communs et voir cette femme venir vers nous en planant me noua presque le ventre. Plus que jamais, je me demandais ce que je venais faire ici et pourquoi est-ce que je ne pouvais pas dire non à ma mère.

Cette dernière nous montra sa carte d’agent du BAM. En y réfléchissant, je trouvais cela logique, le contraire aurait même été surprenant. Une mutante sévissait depuis un certain bout de temps et le Bureau des Affaires Mutantes n’était toujours pas intervenu ? Pour conserver sa crédibilité, il était obligé d’entrer en action, en envoyant un de leur agent, et pas n’importe laquelle à en juger par sa présence. A peine arrivée, elle exigeait déjà et imposait son autorité, se présentant pout dissiper les moindres doutes.

Au loin, je voyais cette femme chat prendre la fuite, tandis que nous faisions la conversation. C’était très utile, il faudrait songer à se mettre en action. Un bruit étouffé me parvint sur le côté et j’ai vu au sol un trio arriver en roulant et se relever, se dirigeant vers nous. Immédiatement, j’ai senti une sorte d’agressivité de la part de la femme qui les accompagnait. Mes mains tremblaient et j’ai resserrée mon emprise sur le semi-automatique que j’avais, allant d’un pied sur l’autre mal à l’aise.

Lorsqu’il s’approcha de moi, je suis restée sur place, sans bouger, sous le choc de sa téléportation un peu ratée à en juger par l’effet produit. Sa voix n’était en rien effrayante mais elle ne me donnait pas confiance. Je ne le connaissais pas et son nom ne me disait pas grand-chose.

« Je doute vous avoir déjà croisé monsieur. »

Lui ai-je répondu sans faire preuve d’animosité mais avec une apparente fermeté et froideur. J’en avais assez de notre immobilité, je voulais de m’action, même si j’en avais peur. Nous devions agir. L’arme au fond de son étui semblait peser sur mes hanches. Tendant une main vers la l’agent du BAM, el l’autre vers Tyron, je les ai regardées tour à tour.

« Mlle Parks, Mr Johnson, nous avons à faire il me semble et ce n’est pas en vains bavardage que nous réussirons. Il faudrait donc nous mettre au … boulot. Vous pouvez nous faire voler tous les deux Mlle ? Ou peut-être que monsieur.. Johnson peut nous téléporter.”

J’étais beaucoup plus réticente à l’idée d’aller avec lui et de risquer une bonne chute plutôt que de voler. Lorsque tu voles, tu réalises trop tard que tu vas mourir. De plus la hauteur joue contre toi. Alors qu’avec une simple téléportation, nous pouvons nous réintégrer… partout !

Le regard inquiet et légèrement affolé, j’ai regardé droit devant moi l’air déterminé.

« Il est temps d’agir »

Spoiler:

J’ai remarqué avec souagement qu’au moins un des deux autres employés temporaires avait eu la même illumination que moi. A ce rythme là, autant la laisser s’enfuir en paix pendant que nous prendrions le thé ensemble. Nous étions ici pour agir et non pour parler mais je ne me sentais pas réellement faite pour prendre la tête des opérations, peut être parce que mon pouvoir était totalement dérisoire et inutile face au leur. J’étais en train, sans aucun doute, de développer un complexe d’infériorité face à eux. Je me sentais ravie certes d’être en compagnie de deux mutants mais pour autant, je ne me sentais pas à ma place, je ne me sentais pas utile dans ce groupe mais je ne pouvais plus faire marche arrière. Maintenant que je m’étais engagée, je devais poursuivre.

L’agent du BAM, après avoir donné ses ordres décolla une fois encore et je n’ai compris que quelques secondes après que je faisais partie moi aussi du voyage. Le sol s’éloigna rapidement de nos pieds, et nous avons filés dans le ciel nocturne, à la poursuite de cette femme chat. Totalement effrayée, j’avais les mains accrochées fermement à celle de l’agent Parks. Lorsque son emprise télékinésique nous libéra, mes pieds touchèrent le sol avec moins de douceur que je l’aurais voulu, mais je me suis estimée chanceuse, par rapport à mon collègue qui pour sa part avait manqué de peu de faire un magnifique plongeon du haut du toit.

Notre charmante cambrioleuse venait de doubler son allure, se rendant compte que ce n’était pas des plaisantins qui la poursuivaient. Elle ne devait pas me prendre en compte, j’en mettrais ma main à couper qu’elle me cataloguait comme les agents de sécurité dans la colonne « Amuse-gueule, petite souris pour jouer ».

Avant que je n’ai eu le temps de dire ouf, nous avons été une nouvelle fois privée de nos mouvements et nous nous sommes déplacés vers un autre toit, à la poursuite de la féline. Ces lieux ne me semblaient pas inconnus. Pourtant je ne parvenais pas à savoir pourquoi mais j’étais persuadé de les avoir déjà vu. Regardant en bas, j’ai vu la route, et j’ai également réalisé à quel point nous étions haut perchés. Fermant les yeux, je me suis ordonnée de rester calme, tout irait bien, et puis si jamais je tombais, je ne sentirais rien ou presque.

Préférant regarder ailleurs, je n’ai rien trouvé de mieux que la voleuse acrobate. Suivant cette dernière du regard, quelque chose dans son attitude me semblait différente, comme si elle préparait quelque chose. Du coin de l’œil, j’ai repéré un reflet d’une montre avec la lumière de la lune, une personne était cachée sur le toit. Regardant de l’autre côté avec attention, j’ai vu également une autre personne. Les pièces s’emboitant, j’ai compris qu’elle allait se jeter dans la gueule du loup, ou du moins c’était l’impression qu’elle nous donnait, et c’était probablement ce qu’elle allait faire.

Reprenant en compte son changement d’attitude d’après moi, je me suis demandée au contraire, si elle n’essayait pas de nous faire croire que tout avait fonctionné pour le mieux.

« Je crois qu’elle a compris que nous la menions dans un guet-apens… »

Ai-je dit, suffisamment fort pour que la mutante m’entende. Comme pour me donner raison, la féline bifurqua soudainement sur la droite, se dirigeant vers un autre toit que celui qui était prévu.

Spoiler:

Le vol de pigeon qui nous fit perdre sa trace ne s’en sortit étrangement pas indemne. Certains avaient tendance à tomber comme des mouches pour une raison inexpliquée que je ne cherchais pas à comprendre. Toujours à la merci de cette femme, je l’ai donc suivie et j’en suis arrivée aux mêmes conclusions qu’elle. Cette soirée costumée était une aubaine pour elle. Il n’y avait même rien de mieux pour lui permettre de fuir.

J’allais me proposer pour rester mais l’agent en avait décidé autrement, m’entrainant à sa suite lorsqu’elle nous amena dans la soirée pour une entrée des plus remarquée. Cette fois ci, je me suis jurée de ne plus parler aussi fort, j’étais persuadé que c’était en partie à cause de moi que les derniers doutes de la femme s’étaient dissipés et qu’elle avait choisi de changer de cible.

Pour une fois nous avions un avantage, je connaissais cette maison pour y être venue plusieurs fois. Avançant au milieu des convives comme si de rien n’était, je me suis dirigée vers la porte, passant dans le couloir plus calme. Sur les murs des tableaux, des sculptures et des tapisseries. Cette demeure semblait être tout droit sortie d’une exposition d’art contemporain. Alors que je continuais ma progression, m’assurant que j’étais bien suivie, je me suis tournée vivement sur la droite, d’où provenait un fracas assourdissant. Faisant signe à la femme qui m’accompagnait d’aller voir, nous sommes arrivées près de la cage d’escalier.

Arrivant en trombe sur les lieux, j’ai vu qu’un lustre était tombé au sol, ayant laissé tout autour de lui des morceaux de cristal ainsi que des bouts des dorures qui s’étaient désolidarisées de l’ensemble. Regardant les deux hommes d’un air inquiet, je me suis approchée d’eux avant de regarder par-dessus la balustrade la femme chat qui était arrivé à mi-chemin du rez de chaussé. Chose étonnante, elle ne décida pas de sortir et s’arrêta au premier ou deuxième étage, ouvrant et fermant brutalement une porte.

« Tout va bien vous deux ? Agent Parks ? Pouvez-vous prévenir les hommes qui sont restés sur le toit de s’occuper plutôt du sol ? Je pense pouvoir dire sans me tromper qu’elle va fuir par l’entrée principale. La fête est bien entamée et beaucoup de convives commencent à partir. »

Ayant pris soin cette fois ci de parler bien moins fort, elle se contenta de descendre un étage avant de pousser une porte menant à une salle vide de toute présence. Il y avait un autre escalier ici qui permettait d’accéder au niveau ou se trouvait la voleuse. Si elle tentait de sortir par la porte principale, les hommes postés dehors devraient au moins la ralentir, si elle voulait repasser par une fenêtre, le groupe de mutant pourrait la cueillir, ou du moins en théorie.

Regardant le groupe, je leur ai fait signe de me suivre avant d’entrer dans la pièce. Poussant une autre porte, j’ai atteint les escaliers et appuyant sur l’interrupteur, ce dernier fit un petit clic sans pour autant que la lumière ne fuse. Appuyant à nouveau, seul le silence me répondit, soupirant, j’ai commencé à descendre les escaliers rapidement, je les connaissais comme ma poche de toute façon. Arrivée aux trois quarts du chemin, mon pied droit butta sur quelque chose qui se mit à couiner, me faisant perdre l’équilibre. Tentant de me rattraper à la rambarde, je n’ai pu éviter la chute , me rattrapant avec mes mains avant d’effectuer une roulade et de me retrouver en bas des marches.

Le poignet gauche en feu, j’avais mal lorsque le bougeait, un énorme bleu dans le meilleur des cas, entorse, foulure ou fracture dans le pire des cas. Serrant les dents, je me suis assurée que tout le reste fonctionnait bien avant de murmurer à mes collègues de soirée un bref :

« Tout va bien. »

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She's gone...

Visiblement, la fuyarde connait bien les environs, et se dirige sans hésiter vers un escalier donnant sur la cave, renversant au passage un meuble rempli d’ustensiles de cuisine sur son passage. Particulièrement leste, elle file à toute vitesse, esquivant adroitement les cuisiniers, et arrive ainsi dans une cave poussiéreuse, où sont entreposées les réserves. Elle se retourne alors et fait face à ses poursuivants, qui entre dans la pièce à leur tour, et arbore un sourire malicieux. Elle semble prise au piège. Surgit alors du mur une main gantée de blanc, bientôt suivie du reste du corps d’un étrange individu. Empoignant la voleuse par le poignet, qui se laisse faire sans se départir de son sourire, il repart en sens inverse avec elle, semblant s’enfoncer littéralement dans le mur, tout en devenant presque transparent au fur et à mesure. En se donnant les moyens de les suivre, il est effectivement possible de tomber au bout de quelques mètres sur un réseau d’égouts. Mais des deux comparses, aucune trace, dans quelque direction que ce soit. Ils semblent s’être tout simplement volatilisés. La prime ne sera pas pour aujourd’hui, il faut bien se rendre à l’évidence : ils ont réussi à s’échapper…

Spoiler:

Ma chute paraissait les avoir bien amusés. Cool, si ma douleur permettait en tout cas de détendre l’atmosphère, j’en étais ravie. Cela s’était fait à mes dépends mais c’était un autre problème, je n’avais pas à craindre trop les conséquences de cela sur ma cote de popularité puisque je n’étais rien ici et je ne reverrais certainement plus ses personnes après. J’espérais en tout cas de tout cœur ne plus croiser les deux imbéciles qui accompagnaient Tyrone, eux n’avaient fait aucun effort pour masquer leur amusement. J’aurais pu me tuer mais ils s’en moquaient, préférant se rire de moi.

Regardant tour à tour l’agent du B.A.M ainsi que notre autre acolyte pour la soirée, j’ai haussé les épaules pour seule réponse à leurs questions. J’étais flattée qu’ils s’inquiètent pour moi mais l’heure n’était toujours pas à la causette. Je trouvais que ces derniers avaient tout de même une forte tendance à parler et à s’arrêter pour un rien plutôt que justement faire ce pour quoi nous avons été engagés, c’est-à-dire poursuivre cette foutue cambrioleuse.

Je commençais à en avoir assez, le manque de sommeil se faisait ressentir, ces derniers jours avaient été très chargés et les heures de sommeil presque absentes. Il ne devait pas être loin de quatre heure du matin et ma maladresse inhabituelle devait s’expliquer par mon état de fatigue avancée. Pourtant j’ai continué mon chemin, faisant comme si de rien n’était, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Suivant Tyrone qui se dirigea vers une salle pleine de monde interrogeant les convives sur notre fuyarde. Comme par hasard, aucun ne l’avait vu, ils se montraient même réticents pour répondre aux questions avant que comme par enchantement, ils retrouvent leurs langues et se mettent à parler en même temps de manière désordonnée. La pièce devint un véritable capharnaüm dans lequel tout le monde répondait de manière différente et incompréhensible, de quoi devenir fou. Une seule chose semblait pourtant ressortir de ce discours, le cellier.

Franchissant la foule je me suis arrêtée devant le buffet. Quitte à passer pour une andouille, autant bien le faire. Prenant une serviette, j’ai récupéré des glaçons près des bouteilles d’alcool avant de les envelopper de la serviette pour placer cette dernière sur mon poignet. Ce dernier me faisait de plus en plus souffrir mais je ne pouvais pas m’en occuper maintenant. La douleur passerait ensuite. En un battement de cil, nous nous sommes retrouvés dans le cellier en question.

Devant nous, Black Cat qui ne semblait nullement embarrassée par le fait que nous soyons tous là, autour d’elle. Elle était faite, en théorie, mais vu son air, elle ne semblait pas réellement en mauvaise posture, qu’est ce qu’elle nous réservait encore ? Le mur derrière elle paraissait étrange, une main en sortie puis une corps, avant qu’il ne se saisisse de cette dernière et ne fasse demi-tour. Elle venait de s’échapper, nous filant entre les doigts avec une facilité déconcertante.

J’ai soupiré, j’en avais assez, réellement assez de cette situation et je me demandais encore pourquoi j’avais accepté de participer à cela, à part être un point mort, je n’avais pas du tout été utile. Me laissant glisser au sol et m’adossant à une étagère, cette enquête était à présent terminée pour moi. Je me souviendrais maintenant que même pour rendre service, je ne participerais plus à des plans comme celui-ci. Appuyant la glace sur mon poignet, j’ai fermé doucement les yeux, je ne savais pas ce que ferais Tyrone mais je m’en moquais, je n’avais plus rien à voir avec lui, tout comme avec miss Parks, la chasse était terminée à présent.