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 Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}

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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeJeu 2 Mai - 18:50

Mardi 7 Mai 2013 – 11 : 23 P.M.
Nathaniel Essex…

C’est un principe, en matière d’art militaire, de ne pas supposer que l’ennemi ne viendra pas, mais de compter plutôt sur sa promptitude à lui faire face, de ne pas escompter qu’il n’attaquera pas, mais plutôt de se rendre invincible
L’Art de la Guerre, VIII, 16.
Très bientôt, je pense que tes Maraudeurs trouveront le petit cadeau que je leur ai laissé. Ils seraient très incompétents de ne pas le faire, même si je dois avouer que cela me permet de les tester également. J’ai déjà une bonne idée du niveau de tes soldats, pour avoir la mémoire de l’un d’entre eux, et si je dois avouer que l’attaque du sex-shop comme le recrutement de Caitlyn étaient des plus épiques, j’attends un peu plus de sérieux de la part des tiens. Sincèrement, nous ne sommes pas dans un film hollywoodien ou dans une bande dessinée, l’humour est une valeur sure, mais il ne faut pas surinvestir dedans. Ah oui, à ce propos… tu te l’es vraiment faite ? Caitlyn, après qu’elle t’ait gerbé sur les pompes et qu’elle se soit évanouie dans ta bagnole, sa mémoire indique qu’elle s’est réveillée non seulement dans un autre lieu, mais dans une autre tenue, aussi… Coucher avec des stagiaires, tu mériterais d’être à la présidence pour cela. D’un autre côté, tu aurais accomplit une erreur te valant le surnom de Bill. Après, tant que l’on prouve ton innocence à la fin, ça va, tu ne seras pas destitué.

Mais passons, ce n’est qu’une anecdote sur ton passé, même si c’est justement ce genre d’anecdote qui va te permettre de déchiffrer la provenance de mon message. Tu te souviens de ce qu’est le Carré de Mars, n’est-ce pas ? Cherche dans la partie de ma mémoire que tu m’as dérobée, tu y trouveras la réponse. C’est un carré magique, un carré contenant presque toute les lettres de l’alphabet latin. La Cabale du Léviathan les utilisait pour se transmettre des messages, à la grande époque, avant que tu ne pirate ma mémoire. Après, j’ai mit au point un nouveau code de sécurité. Mais me voici forcé à revenir à la simplicité pour t’adresser un message. D’ordinaire, il suffisant de marquer chacun des chiffres, qui correspondaient à une lettre dans l’alphabet latin moderne, d’une couleur, puis de se référer à l’échelle de température des couleurs réduite au millième pour parvenir à trouver combien de fois la lettre était présente dans le message. Ensuite, il ne restait plus qu’à faire des anagrammes. Utile pour des instructions simples, pas pour des discours, je te l’accorde, mais comme le plus souvent on se contentait de mettre « 9 » et « 3 », cela passait. Neuf orange et trois rouge signifiait simplement « ici », indiquant qu’il y avait dans les environs une planque, ou autre chose laissée par un membre de la Cabale à destination d’un autre.

Hors donc, voici ce que tes hommes trouveront, s’ils en sont capables :

1124
7
20
3
4
1225
8
16
17
5
1321
9
1018
1
1422
23
6
19
2
15

Une simple feuille cartonnée, avec un Carré de Mars, la signature devrait être claire, non ? Comment le découvriront-ils ? Un message à l’intention de Faucon Noir, cela devrait attirer ton attention, surtout si tu surveilles toujours ton ancien Maraudeur, et qu'il utilise les canaux Maraudeurs habituels, ou tout du moins ceux usités à cette époque. Oh, tu as dû comprendre que le James Tucker était lui aussi un clone, mais j’ai pas mal de renseignements sur ce qui est advenu d’eux après qu’ils t’aient tué, ainsi je pense pouvoir rendre cette missive crédible, au moins pour attirer ton attention. Intercepter ce message codé, cela ne devrait pas être trop compliqué, Non ? Je pourrais bien entendu faire parvenir à Claudine Renko quelques informations à son sujet, pour être sur qu’il ne t’échappe pas, mais je te fais confiance pour être en capacité de le récupérer. Pourquoi ne pas passer directement par elle pour te le remettre ? Voyons, elle est mon alliée, non ma servante, et puis, comme je l’ai déjà dis, c’est un test pour tes hommes, comme pour toi.

Le temps que tu le récupère et le traduise, je suis sur que l’information te parviendra en temps et en heure ; quel temps et quelle heure ? L’Histoire ne retient pas les heures, et le temps a par contre lui une signification : le 8 Mai. Le V-E Day, le jour de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, mais aussi celui de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie. Symbolique, non ? Le jour où l’Europe a retrouvée la paix, où les deux européens que nous sommes ont put rentrer chez eux après l’enfer des combats ; mais également le jour où les nazis ont été vaincu. Tu les utilisais, j’en suis sur, leur obsession du gène était un prétexte parfait pour mener tes expériences au grand jour. Ce jour qui va bientôt se lever sera-t-il celui de ta nouvelle défaite, ou de la nouvelle fois que tu rentreras chez toi en paix, pour continuer tranquillement tes petites expériences ? Car c'est bien ce qui t'intéresse, n'est-ce pas ? Un simulacre de paix pour "fonder une relation plus favorable et durable pour chacun de nos partis." ; allons nous refaire les pactes de politique commune de la vieille Europe ?

Notre premier affrontement c’est terminé, tu voulais rencontrer l’homme nouveau que je suis mais n’étais pas prêt à en payer le jeu. Tu m’as donné le temps que j’avais besoin pour m’améliorer, en as-tu fait de même ? As-tu évolué ? As-tu apprit pour ma chute durant la soirée d’anniversaire d’Erasme ? As-tu trouvé le fin mot à cette histoire ? Peut-être, peut-être pas, qu’importe. Cela ne change rien à ce que tu feras, je pense. Ce petit mois t’a-t-il apprit ? Fait réviser ton plan ? T’es-tu fortifié ? T’es-tu préparé ?

Tant de questions, encore plus nombreuses qu’avant, auxquelles tu répondras, ou non, par tes actions. Viendras-tu ? Comme j’aimerais que tu ne le fasses pas. Comme j’aimerai que tu tente de faire un petit jeu à l’instar de celui que j’ai fais la dernière fois. Oh, je n’ai pas le pouvoir de disparaitre du monde comme tu l’as fais, mais je renonce moins facilement également. J’ai gagné la première manche, reste à voir qui gagnera la seconde.

Tout est fin prêt, je pense ; tout est fin prêt pour la seconde phase. La dernière ? Je ne pense pas, mais sait-on jamais, tu m’as déjà surprit pas le passé. Tu as fais livrer ton invitation à mon domicile, j’ai fais en sorte que ta prudence te permette d’acquérir mon énigme. Tu la déchiffreras, je l’espère bien, ce serait dommage de passer à côté d’une occasion de réaliser ton plan à cause d’une incompétence.

J’ai prit mes dispositions, comme toujours, et n’en suis pas moins prudent que la dernière fois, pour une leçon que je n’ai pas besoin de répéter, puisque nous sommes passés à la suivante : C’est un principe, en matière d’art militaire, de ne pas supposer que l’ennemi ne viendra pas, mais de compter plutôt sur sa promptitude à lui faire face, de ne pas escompter qu’il n’attaquera pas, mais plutôt de se rendre invincible. Qu’est-ce qu’une telle phrase peu bien signifier, Nathaniel ? N’est-ce pas l’erreur que tu as commise, la dernière fois ? Est-ce l’erreur que tu veux que je commette cette fois-ci ?

Crois-tu réellement que je ne me suis pas préparé chaque cas ? Que tu viennes ou que tu ne viennes pas, je sais quoi faire, j'ai envisagé le prévisible et son contraire. A dire vrai, même une attaque ne me surprendrait pas. C’est sensé être moi, la bête brutale qui compte sur les pouvoirs mis à sa disposition pour vaincre, non ? Mais tu me semble quelques peu chatouilleux. Enfin, tu veux me sembler, et c’est là toute la beauté de la chose. Comme moi, tu espère dissimuler la ruse derrière la brutalité, n’est-ce pas ? Qui irait croire que le tueur sans ambition de la mafia a un plan pour prendre le pouvoir ? Dans le monde d’ombres et d’illusions qui est le notre, il faut se méfier de nos propres déductions, car chaque chose peut être son contraire, ou une infinité d’autres.

On me dit une créature des ténèbres, mais en réalité, tel n’est pas le cas ; elles me sont simplement utiles. Je me fonds en elles comme une araignée dans sa toile, mais je ne suis pas elles. Je suis le Roi du Néant, je peux appeler les loups et vivre avec les corbeaux, je porte le nom d’un millier de démons, je suis hors du temps, je suis toujours en vadrouille. On dit de moi que je ressemble à n’importe qui que l’on pourrait croiser dans la rue, mais que lorsque je souris, les oiseaux tombent des lignes électriques, et que lorsque je regarde d’une certaine façon, la prostate de ma victime se met à déconner et son urine à la brûler ; ce ne sont que des racontars, pas de quoi effrayer quelqu’un comme toi, n’est-ce pas, Nathaniel ?

Hors Jeu:
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeVen 3 Mai - 19:21

Sinister était assis à son bureau au Quartier Général des Maraudeurs. Il relisait les derniers documents du journal de Erval qui avait récupéré de Sibérie. Malgré ses manières peu orthodoxes et ses maigres connaissances, le travail réalisé était plus que conséquent, Sinister ne pouvait le nier. A en juger par ses derniers mots, le frein majeur à ses recherches avaient été le manque de moyens et particulièrement de technologies. Le prix à payer sans doute pour s'être installé dans un endroit aussi reculé ,loin du confort et des possibilités de la civilisation moderne. Toujours était il que Sinistre, lui avec son labo et ses outils de pointe ne rencontrerait pas les mêmes obstacles ... Le regard perdu dans le feu artificiel qui brûlait devant lui, Sinister y jetait les notes pour les en faire disparaître. Il continuait de fixer les flammes dansantes, l'air pensif.

La porte s'ouvrit, révélant un visage couvert de cicatrice, d'un homme d'une quarantaine d'année.

Monsieur, nous avons intercepté un message sur l'ancien réseau à destination de Faucon Noir. Le message a été envoyé d'un réseau public, impossible d'en retrouver la source. Il contient une sorte de message crypté.

Le mercenaire tendit l'impression à Sinister qui s'empressa de regarder le carré de Mars représenté dessus. Un message signé Sebastian von Orchent en quelque sorte. Il connaissait bien ce code pour l'avoir vu dans les souvenirs qu'il lui avait arraché à leur première rencontre. Au delà de ce message, les informations annexes étaient intéressantes. Si Sebastian était au courant des anciennes pratiques des maraudeurs, il devait d'une manière ou d'une autre du avoir accès aux souvenirs de Caitlyn ou de Dimitry. Dommage que ces informations se soient révélées hors d'usage depuis qu'il avait remanié tout le réseau depuis son retour, même si c'était surtout en anticipation du BAM qui avait récupéré Lyov, un clone sans doute ,lui aussi.

S'approchant de son ordinateur, Sinister entrait les lettres présentes ainsi que le nombre d'occurrences avant de demander la liste des anagrammes les plus probables. L'inconvénient du codage c'est qu'il n'est pas bijectif et néccessait pour les longues phrases énormément de temps pour le traduire. Dans la pratique, il ne servait donc que pour un mot mais de nos jours grâce aux progrès de la technologie, cette complexité disparaît. La liste s'affichait et Sinister éliminait ligne par ligne jusqu'à ne garder que la plus plausible : "Cabine téléphonique V Avenue" .

Etait-ce de l'humour ? Sebastian avait refusé mon invitation 1 mois plus tôt dans un des endroits les plus chics pour ... demander à envoyer quelqu'un dans une cabine téléphonique ... Ridicule, d'autant que n'importe qui y reconnaîtrait un piège ... Il est temps de faire cesser ces enfantillages. Quelque chose nous distingue Sebastian, quelque chose qui te bride , t'affaiblit , quelque chose dont je me suis débarassé depuis ... les sentiments. Tu te crois fort, tu te crois intouchable après avoir gravis les échelons pourtant tu ne cesses de trainer ce fardeau derrière toi : les soeurs grigori. Crois-tu vraiment pouvoir toutes les protéger ? La survie de Caitlyn s'est joué sur un fil, rien de plus ...Crois-tu pouvoir prendre ce risque ? L'amour, c'est pour ça que tu as accepté la damnation alors même si tu parvenais à me vaincre, ta victoire serait stérile. Même toi ne peut l'ignorer, que représente le goût de la vengeance de quelques instants face au désespoir de la servitude éternel? Un autre point nous distingue Sebastian, je suis mon seul maître à ce moment. Jusqu'où ton maître acceptera t'il de te suivre ? Quand va t'il te demander encore plus ? Votre alliance n'est que fictive, il se sert de toi encore et toujours. Tout le monde sait que les démons sont de vils menteurs. Lorsqu'il aura détruit le monde, qu'espères-tu ? Vivre sur les cendres de ce monde avec ta bien aimé ?La faire revivre pour être de nouveaux séparés par la mort ...Ne vois tu pas combien ton combat est vain Sebastian ?

Il est temps ... Les préparations pour le plan "Ouroboros" sont elles achevées ?

Oui monsieur, nous sommes prêts .

Bien ... que le spectacle commence ! Démarre les opérations comme convenu et tiens moi au courant de l'avancement général.

Tout de suite, Monsieur.

Sinistre se retournait, laissant son Maraudeur lancer les opérations.

Toi qui aime tant les échecs ,Sebastian. Ignores tu que la théorie moderne tend à donner ses lettres de noblesses aux jeux semi-fermés ? Les premières ouvertures tendaient à ouvrir rapidement au centre pour une guerre à l'espace et à l'activité et il aura fallu un certain temps pour reconnaître toute la force des entrées simplement plus modestes car la qualité d'une pièce ne dépend pas uniquement de sa positon sur l'échiquier ... Sauras-tu voir venir mon prochain coup ?
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeDim 12 Mai - 15:55

Nathaniel Essex…

Quant vous ne connaissez pas l’ennemi mais que vous vous connaissez vous-même, vos chances de victoire ou de défaite sont égales.
L’Art de la Guerre, III, 32.

Les secondes, les minutes et les heures s’écoulent, comme toujours, comme elles l’ont toujours fait et le feront toujours. La mesure du temps chez l’être humain est faussée, tendit que sa conception même peut parfois s’avérer erronée, mais ils ne vivent pas assez vieux pour que cela ait un impact sur eux. Nous, en revanche ; forcés de contempler l’éternité en face en se disant qu’à la fin, nous seront toujours là. Quels objectifs peuvent survivre à cela ? Quelle humanité peut survivre à cela ? Chaque jour qui passe n’est que le précédent de celui qui suivra, chaque matin n’est que le début d’une infinité d’autres ; chacun de nos actes prend une insignifiance au regard du monde et de l’éternité, car comment impacter sur eux, alors que nous sommes nous ?

La causalité ; aucun homme ne peut changer le monde, car il faudrait plus qu’une vie pour y arriver, Jésus en a témoigné. Cependant, nous ne sommes pas des hommes, et nous n’avons pas qu’une vie. L’éternité serait-elle suffisante à faire changer le monde ? Pas si nous restons seul.

Je n’ai jamais été seul, que ce soit de la période ennuyeuse de mon vivant ou de l’existence que je mène depuis ma mort, je n’ai jamais été seul. Même enfermé dans la tombe, six pieds sous terre, je n’ai jamais été seul. Et toi ? Qui as-tu pour t’entourer ? Des pions ? Des vulgaires outils dont la personnalité n’est pour toi qu’un moyen de les manipuler ? Cela ne s’appelle pas être accompagné, ce n’est qu’une solitude de plus. La solitude est le fruit de l’inhumanité, son coût ; une faiblesse. Beaucoup me considère comme inhumain, mais je ne suis pas plus inhumain que le Club des Damnés ; amoraux, voilà ce que nous sommes. Les valeurs de bien et de mal, de morale, d’honneur, tout cela ne sont que des entraves que nous avons brisées. Même la solitude, nous l’avons brisée en nous unissant. Ces conclusions, y es-tu parvenu ? Je ne pense pas, car pour des êtres comme toi, la solitude est un rempart, et tu n’accepterais nul égal. Tu pourrais le laisser croire, mais ce ne serait qu’une illusion le temps que tu obtiennes ce que tu veux, puis, tu détruirais ton allié, tu l’asservirais ou tout autre chose te prouvant qui tu es ; ou tout du moins qui tu dois être. Le complexe de Dieu n’accorde pas de place à l’égalité, l’autre est soit un outil, soit un obstacle, il n’y a pas d’alternative. Je le sais, j’en ai une qui réfléchit pareil à la maison, ou plutôt dans ma tête.

Mais laissons de côté ma tête pour nous concentrer sur la tienne : Quant vous ne connaissez pas l’ennemi mais que vous vous connaissez vous-même, vos chances de victoire ou de défaite sont égales. Je me connais, mais il me semble impossible pour quelqu’un d’étranger de réellement pouvoir connaitre des gens comme nous, même si tu as un avantage puisque tu as ma mémoire. Je me connais mais ne te connais pas assez, tandis que tu me connais, et tu dois te connaitre également. Enfin, tu crois me connaitre, car j’ai tellement évolué depuis notre rencontre que le terme d’« homme nouveau » n’était peut-être pas si erroné ; pour le nouveau, surtout.

Tes forces, tes faiblesses, celles de tes hommes, et leurs équivalents chez ton adversaire, voilà ce qui importe réellement. Tu m’as dévoilé posséder plus de pouvoir que Claudine Renko, qui est pourtant le clone d’un de tes alter-égo, ainsi, je ne te connais pas aussi bien que je l’espérais, mais de mon côté, je n'ai cessé d’évoluer depuis notre rencontre, tout en maintenant le sceau du secret sur lesdites évolutions. Alors, à combien estimes-tu tes chances de gagner ? 100% ? 90% ? 80%, si tu es modeste ?

L’Ombre dans le Cœur des Hommes avait également cette intime conviction d’être indestructible, de n’avoir affaire qu’à une créature de second rang, une quantité négligeable, mais voilà, j’apprends de vous, qui vous considérez si supérieur, si intouchable. Oh, elle l’est bien plus que toi, car elle doit être bien meilleure que toi, et sans doute cette rencontre est son fait également, quelque part, puisqu’elle a tout intérêt à ce que tu te concentre sur moi et que je me concentre sur toi pour pouvoir elle-même vaquer à ses occupations durant ce temps, et récolter les lauriers de notre guerre. Nous crois-tu réellement seul dans la partie ? Toi contre moi ? Ce serait une belle erreur. Il y a toujours des protagonistes non identifiés dans notre monde, et l’enjeu est donc de les identifier. C’était prévisible que je retourne le BAM contre toi, suite à notre confrontation, mais la Confrérie ? Mais les X-Men ? Mais le HellFire Club ? La Confrérie, si je n’avais rencontré Surion alors qu’il enquêtait sur toi, jamais je n’aurais put être au courant qu’ils étaient tes ennemis. Le HellFire Club, si je n’avais été présenté à Sebastian Shaw, jamais je n’aurais put me joindre à eux, leur prêter allégeance en échange de ta tête, et les X-Men, si tu n’avais pas torturé et tué Caitlyn, jamais je n’aurais put m’allier à eux, et à leur Phénix. Tu le sais, cela, n’est-ce pas ? Tu es la personne qui m’a fournie le plus d’alliers pour te combattre. Je suis opportuniste, mine de rien, et l’Ombre aussi, j’aurai put m’allier avec pour te confronter, cela m’aurait plut même tant elle était excellent professeur, mais elle a le même fâcheux défaut que toi : elle n’accepte pas les alliés. Oui, elle est impliquée, depuis les gradins, mais son tour viendra, dès que j’en aurai fini avec toi. Peut-être as-tu des informations sur elle, puisqu’elle compte au nombre de tes ennemis, ou peut-être pas, cela ne m’importe pas pour l’instant.

Etre proche de ses amis, mais plus encore de ses ennemis, voilà ce que tu veux ; je n’ai pas d’ennemis autres que ceux que je désigne, et ceux-là sont ceux de tous mes amis.

Quant vous ne connaissez pas l’ennemi mais que vous vous connaissez vous-même, vos chances de victoire ou de défaite sont égales. Fifty-fifty ; c’est là tout le parti-pris d’un jeu, on peut perdre comme on peut gagner.

Que vas-tu faire, Nathaniel ? Te venger de l’offense que je t’ai faite à notre dernière rencontre, suivre ton plan, me prendre au piège, enfin, je l’espère. Mais tu sais également une chose : tu n’as affronté que moi, pour l’instant. Uniquement le Héraut, non la Bête elle-même. Elle doit me garder en vie pour pouvoir me manipuler, et ainsi, face à l’adversité, nous serons toujours dans le même camp. Tu l’as apprit, la dernière fois, lors de ta pathétique tentative de nous monter l’un contre l’autre ; l’union fait la force, c’est l’un des principes du Club des Damnés, là où tu uses de pions que tu sacrifies par la suite sous le seul principe que tu peux en recréer de nouveaux. Cela est stupide, car si tu les empêches de se développer, jamais ils ne s’amélioreront, et donc, tu garderas une main d’œuvre basse là où tu pourrais progresser. Mais c’est révélateur de deux choses : tu as peur de tes suivants, et tu es incapable d’évoluer suffisamment rapidement pour garder le contrôle sur eux. Ai-je raison ou tord ? Il faut se situer dans un juste milieu, avoir des pions sacrifiables, et des alliés utiles, quant bien même ils risqueraient de nous dépasser ; car ce n'est pas parce qu'ils peuvent le faire qu'ils le feront, mais pour un être comme toi, cela ne doit se concevoir. Tu es trop détaché des choses, n'est-ce pas ?

Sans doute penses-tu avoir, dans ma mémoire, trouvé le moyen de me vaincre ; il s’y trouve, mais ce n’est pas celui que tu crois, simplement parce que j’en étais ignorant, à l’époque où tu m’as volé. Oh, bien sur, pour me vaincre par la force, tu pourrais très bien me priver de mes pouvoirs ; j’aimerais tellement voir cela. Un Antipathe, cela a marché une fois, et je me suis adapté. Je m’attends à une telle manœuvre, et je l’ai contrée ; Ezéchiel m’a eut une fois ainsi, cela ne marchera pas deux fois. Auras-tu la curiosité de voir ce qu’il adviendrait si j’étais privé du Léviathan ?

Non, cela impliquerait que tu y ailles par la force, et ce n’est pas par la force brute que tu espère me vaincre, n’est-ce pas ? Tu sais que cela ne fonctionnera pas, tu ne feras que me permettre de m’adapter, d’évoluer. As-tu envisagé cette possibilité ? Le fait que ma Maitresse gagne à chaque combat que je fais, que je le perde ou que je le gagne, car Elle apprend et s’améliore, de ce fait ? Cela t’a-t-il traversé l’esprit ? Oui, lors de notre rencontre, tes pouvoirs me surpassaient sur tous les plans, nous l’avons bien vu, mais aujourd’hui, qu’en est-il ?

Quant vous ne connaissez pas l’ennemi mais que vous vous connaissez vous-même, vos chances de victoire ou de défaite sont égales. J’espère que tu te connais, Nathaniel, car tu ne connais réellement ni moi, ni mon Démon.
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeDim 23 Juin - 9:02

Sinistre restait assis pensif, attendant que son homme de main vienne lui rendre compte concernant la mission qui lui avait été confiée. Le nez dans ses papiers de recherche, il n'avait pas fait attention à l'heure avancée. C'est alors que la porte s'ouvrit pour laisser entrer la mine dépitée de son second.

Et bien ? Où en est la mission ? Parle !

Pas besoin de dons de télépathie pour savoir que tout ne se passait pas comme prévu. Entre l'air déconfit et les tics de stress de l'acolyte ici présent, rien ne laissait planer de doute.

Maître ... La cible est hors de notre portée. Elle s'est récemment absentée pour une raison qui nous échappe. Et comme, la majeure partie de nos effectifs était ailleurs pour ... le coeur du plan. Elle nous a filé entre les doigts.
Sinistre était furieux, devant les excuses de son second. Il est vrai que les effectifs étaient réduits depuis quelques temps. Mais celà ne justifiait en rien pareil échec à ce moment précis.

Je me moque de vos pitoyables excuses ! Vous êtes mon second, c'est à vous de gérer ce genre de ... problème. Ecoutez moi bien, si ce genre de chose venait à se reproduire, l'organisation pourrait se passer de ... vos services. En attendant, passons au plan B en ce qui concerne Sébastian. Envoyez un pion pour prendre contact. Pendant ce temps, poursuivez la mise en place des préparaitifs.

Le jeune homme s'exécuta sans poser de questions, et sortit du bureau aussi vite qu'il y était entré, une épée planait désormais au dessus de sa tête. Il n'avait plus le droit à l'erreur.

****Quelques instants plus tard****

Sam Lopez était un homme sans histoire, petit brun ventripotent, la quarantaine, le front dégarni. Il s'occupait de sa petite boutique d'antiquité dans une des ruelles qui se trouvent perpendiculaire à la 5ème avenue. Déjà 4h de l'après midi sonnait. C'était une journée sans, peu de clients, donc peu de rentrée d'argent. Pour se changer les idées, une pause lui ferait le plus grand bien. Il tourna la pancarte pour afficher "De retour dans 5 minutes" avant de partir marcher un peu histoire de prendre l'air. Son smartphone en main, il lisait les nouvelles, évitant les autres passants de justesse. Une pensée insidieuse s'immisça imperceptiblement en lui, outre un numéro qu'il ne connaissait pas quelques secondes avant. Il fût pris d'une irrésistible envie de se rendre sur la Vème avenue. Quelques minutes plus tard, il entrait dans la cabine téléphonique, l'air absent, comme s'il avait l'esprit ailleurs. Composant le numéro qu'on lui avait remis, peu avant, il allumait le haut parleur. Il cherchait là un objet quelconque, une situation bien étrange. Fort heureusement, personne n'avait l'air d'y prêter attention. Après tout, il avait peut être simplement laisser tomber sa monnaie ?
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeJeu 27 Juin - 22:52

Nataniel Essex…

Celui qui est capable de faire venir l’ennemi de son plein gré y parvient en lui offrant quelque avantage. Et celui qui est capable de l’empêcher de venir y parvient en entamant ses forces.
L’Art de la Guerre, VI, 3.

Allelujah by Georg Friedrich Händel on Grooveshark

La musique baroque raisonne dans mon cabinet, alors que j’écoute l’une des œuvres d’un de mes anciens concitoyens qui a rythmée mon enfance. Le baroque me plait particulièrement, l’importance du contrepoint et l’harmonie qui s’enrichit progressivement en un crescendo, tandis que les oppositions et les concertos donnent une expressivité accrue et dynamique. Ecouter de l’opéra et regarder du théâtre font parti de mes loisirs, devant manigancer, tuer, torturer et dévorer, je dois bien l’avouer.

Ton agent, Condor Pourpre, pourrait en témoigner, s’il avait encore la tête sur les épaules. Pauvre petite créature, et dire que c’était lui le moins coupable, dans l’histoire. Il n’a pas tenu la lame, il n’a pas confronté Caitlyn, il c’est contenté de brouiller ses signaux psychiques pour qu’on ne puisse la retrouver. Et désormais, il en paie le prix. Je lui ai fait une promesse quant on l’a capturé, je m’en souviens ; « Si Caitlyn meurt… tu meurs, et je m’assurerai que tes derniers instants en ce monde soient les pires que tu auras jamais put imaginer. Tu crois qui Sinistre te fera du mal ? Si Caitlyn Elioth meurt, je vais te disséquer vivant, je vais t’apprendre comment cuisiner ce que je sortirais de toi, je vais te torturer d’une telle façon que tu ne me supplieras pas de t’épargner, mais de t’achever. Il a fallut une semaine à Dieu pour créer le monde, il m’en faudra une aussi pour détruire son œuvre qu’est le corps humain ; tu ne mourras pas de tes blessures, mais de faim et de soif. Et tu veux savoir ce qu’est le meilleur ? Je suis allé de l’autre côté, je sais ce qu’il y a. Une fois que tu y seras, une fois que tu seras mort, j’aurais l’éternité pour continuer à te torturer, et du fait que tu ne risqueras plus de mourir, je pourrais commencer à être réellement méchant. Sinistre n’est qu’un enfant, et crois-moi que je pourrai faire pire que ce que lui ne pourra jamais imaginer. Es-tu véritablement prêt à prendre le pari ? ». J’ai tenu cette promesse, je l’ai torturé jusqu’à ce qu’il meurt. Je lui ai expliqué ce que je lui faisais, en bon professeur ; durant la dernière semaine de sa vie, j’ai été son professeur d’anatomie, mais également de cuisine, lui apprenant comment j’allais préparer ce que j’extirpais de son corps, après lui avoir précisé à quoi cela lui servait et pourquoi l’en ôter ne le tuerait pas. La torture est comme la cuisine, tout est une question de dosage, et c’est l’habileté de la main qui la fait qui permet de réussir le résulta. Plusieurs heures par jours, je lui ai apprit la beauté du corps humain, et comment on pouvait retranscrire cette beauté de la meilleure façon dans l’un des arts les moins reconnus au monde, celui de la cuisine. Une pause toute les dix minutes, pour qu’il ait le temps de se reconcentrer pour la leçon suivante, et de contempler dans le miroir qui le surplombait ce que je lui avais fait. Ça a duré sept jours, avant qu’il ne finisse, comme tous les autres par mourir, et lorsqu’il est mort, j’ai dévoré son esprit et l’ait conduit à ma Maîtresse, où je l’ai interrogé sur le fonctionnement du corps humain. Ce n’était pas le plus fort de tes Maraudeurs, ce n’était certainement pas le plus courageux, mais c’était un garçon intelligent, je dois bien le reconnaitre.

Les informations qu’il m’a apportées sur toi et sur ton nouveau réseau étaient très instructives, mais je ne les ai pas encore utilisées contre toi. User des X-Men poursuivant Caitlyn pour me cacher dans la masse de leurs remous ma présence était si simple, et concordait à tous mes objectifs à la fois : les Maraudeurs ne soupçonneraient pas ma présence, je pouvais me rapprocher du Phénix et de la Rein Blanche pour les attirer dans mes filets, et je pouvais également venir en aide à ma petite sœur et sa copine. Je dois bien avouer que j’ai souhaité la confrontation, mais je n’ai pas dû être assez sage durant l’année, car le Père Noël ne m’a pas apporter tous mes vœux. Regrettable contretemps, mais puisque les portes de l’Institut et des X-Men me sont ouvertes, que Caitlyn et Teresa sont sauves, qu’Emma est prête à m’écouter et que Rachel ne me considère pas comme une menace, juste comme un connard. Un connard du bon côté, ou tout du moins qui n’est pas l’ennemi de ses amies, comme tu l’es. Devrai-je essayer de l’atteindre ? Se serait tellement plus facile qu’on s’y attend, mais je ne le ferais pas, car il est des choses qu’il faut préserver plutôt qu’user. Le Phénix est de ces choses, et en voulant le manipuler comme elle t’a manipulé, Maybe aurait put détruire cette Terre. Cela ne doit jamais arriver, et je m’assurerais que le bébé Phénix reste hors de portée d’influence comme la tienne, celle de l’Ombre ou même la mienne.

En parlant de Maybe, c’est amusant de savoir à quel point elle vous déconsidère, toi et Joy. Deux créatures insignifiantes lancées à sa poursuite, qu’elle utilise à son gré quant cela l’arrange. Qui a rencardé Oboros sur ce qu’allait faire Caitlyn, selon toi ? Toi, le Grand Sinistre, manipulé par une enfant que tu cherches, et qui dansait juste sous ton nez ; a-t-elle aidé ton second à faire ce plan magnifique d’enlèvement ? Où l’as-tu fait toi-même ? J’en doute, sinon voici bien longtemps qu’un certain rat t’appartiendrait, car les X-Men n’ont aucun moyen de contrer la technique d’enlèvement utilisée par Caitlyn, pas même le Phénix. Aucun d’eux ne c’est adapté et n’a apprit des erreurs de ce jour, sauf moi ; je suis toujours gagnant. J’ai rencontré Aislinn, je l’ai même aidé ; pas autant que je l’aurais souhaité, mais je me suis emparé du fin mot de l’histoire, qui est des plus amusants d’ailleurs. Mais en tant que grand chef et génie du crime, tu le connais déjà, nul besoin de te l’apprendre. Le temps est la réponse.

Certains disent que le temps, c’est de l’argent, je serais plutôt tenté de dire que le temps n’est rien de plus que ce que l’on en fait. Tant dans l’univers que dans nos vies. A quoi uses-tu ton temps, Nathaniel ? C’est une curiosité dont j’ai depuis longtemps la réponse, grâce à toi, d’une certaine manière, puisque ton clone me l’a dit, mais Caitlyn et Condor me l’ont révélé également. Je sais également que tu possède l’un des Grigori, une pièce de choix pour peu que l’on n’attire pas l’attention de ses aïeux. J’ai rencontré un certain nombre d’entre eux, j’ai été obligé d’enfermer les deux plus faibles, je n’ai jamais affronté le troisième et le quatrième nous a battus, Caitlyn qui a détruite toute ta nouvelle Dream Team après des heures de torture, Teresa et moi, d’un simple revers de main. Je dois avouer qu’à défaut de savoir si tu les cherches, je serais heureux que tu les trouves, car tu découvrirais le vrai visage du mal. Ce qui a fait la différence entre nous lors de notre rencontre, ce sont tes pouvoirs. Ce qui a fait la différence entre nous après notre rencontre, ce sont mes capacités d’adaptation. Si tu te retrouve face à des êtres qui nous surpassent tous les deux sur ces deux tableaux, que feras-tu ? Tu essaiera de te vendre, comme tu l’as fait avec Apocalypse ? Je serais curieux de connaitre votre relation sur ce monde, d’ailleurs, mais de ce que j’ai tiré de la mémoire de Caitlyn, tu n’es pas son cavalier, ni même son serviteur. Tu as réussit à lui échapper, une bonne initiative ; la loi du plus fort, j’ai vu un univers où il faisait de cette ineptie la loi universelle, alors que nous savons tous les deux que c’est l’évolution qui détermine qui vit et qui meurt, non la force. C’est là notre différence : tu étudies l’Evolution alors que je la sers. Nous avons tous des maîtres, il faut juste choisir ceux qui récompensent le mieux.

Cet homme qui s’avance vers ma cabine téléphonique, est-ce l’un de tes serviteurs ? Tu ne viendras pas en personne, je le sais, ou plutôt, comme je l’ai fait lors de notre dernière rencontre, tu ne viendras pas directement. Tu vas envoyer un agent, un agent sacrifiable mais qui sera tes yeux et tes oreilles, comme je l’ai fais avec mon Spectre. Spectre qui est encore là, éternel observateur des primates que nous sommes, incapable de curiosité comme de mépris envers nous. Ce n’est gère plus qu’une projection astrale, selon tes critères, une entité psychique ou une psyché désincarnée, qu’importent les termes, mais il me rend compte des évènements du plan astral. Il est lié à moi par les mêmes fils psychiques qui doivent te lier à ton pion, si tel est le cas. Détruire le fil revient à rendre sa liberté à ton pion comme au mien, mais le mien a une chose que le tien ne doit pas avoir, j’en suis sur : la loyauté. Il m’est loyal car sa Mère lui a dit de l’être, car nous partageons une même Maitresse mais que notre rang dans la hiérarchie est différent.

Comme notre rang est différent dans l’ordre du monde. L’Ombre dans le Cœur des Hommes m’a dit que tu te servais de moi pour effacer tes traces, c’est fort possible, mais cela en valait-il le coup ? Je suis établi au cœur des grandes puissances de ce monde, tant l’Etat que la Confrérie et l’Institut, je sais toucher les cœurs et les raisons de tous, et je tourne leurs haines vers toi. J’ai peut-être effacées tes traces pour ton compte, mais j’ai gagné le monde, ce faisant, alors que tu n’es plus qu’un marginal chassé par tous et toutes, pour des raisons diverses mais qui au final ne m’intéressent pas. Je ne gagnerai pas à te tuer, quant bien même je le cri sur tous les toits, car outre tes capacités de résurrection, t’agiter comme adversaire m’est bien plus utile pour me permettre de me rapprocher de ceux qui m’intéressent.

C’est principalement pour cela qu’à part une mini-caméra et un micro disposés dans le faux plafond, juste à côté de l’éclairage, tu ne trouveras rien dans cette cabine qui puisse te nuire. Oui, j’ai envie de te tuer, de me venger de l’insulte qui m’a été faite lorsque tu as voulut me « punir », de me venger du sort que tu as réservé à ma nouvelle sœur. Il y aurait tellement de raisons de te faire payer que c’est peut étonnant que tu te retrouve seul contre tous. Et pourtant, tu veux me rencontrer, à nouveau ; viendrais-tu essayer de détruire cet adversaire qui évolue bien trop vite ? Derrière les murs du Club des Damnés, je suis protégé, et ce ne sont plus nos pouvoirs bruts mais notre intellect qui entre en jeu. Un jeu d’ombre qui est des plus amusants.

Mon invité compose un numéro dans la cabine ; intéressant. Je n’ai remit aucun numéro à aucun de tes espions, et je n’ai nul téléphone pour me joindre, si ce n’est celui à carte prépayée que j’ouvrirai lorsque tu seras là. S’il est bien l’un de tes agents, qui essaie-t-il d’appeler ? La possibilité d’un impair dans un jeu d’ombre comme le notre serait regrettable, pour quoi passerait-on ?

La Vème Avenue voit défiler voitures et piétons, comme à toute heure du jour, la proximité avec Central Park laissant s’échapper les bruits des animaux qui se mêlent à ceux des hommes, et sa verdure s’étend sur le même trottoir, à quelques pas tous justes. Il n’y a pas grand-chose à signaler, sur ce côté de la rue tout du moins, car en face se situe l’ombre imposante du manoir que les riches et les puissants invités savent être la principale demeure de leur fondation de divertissements préférée, à savoir le Club des Damnés.

Mes agents sont avec moi, en partie, et nous attendons tous au son d’un allemand mort il y a des siècles la prochaine phase de notre petit jeu. Quatre, non des plus prometteurs, mais suffisamment doué pour avoir attirée mon attention. Le suspens est à son comble alors qu’un homme vient utiliser la cabine que nous surveillons. Combien sont déjà passés ? Je ne saurais ni n’aurait l’envie de les compter, et aucun n’a présenté le profil qu’il fallait pour que je déclenche mon appel.

Celui qui est capable de faire venir l’ennemi de son plein gré y parvient en lui offrant quelque avantage. Et celui qui est capable de l’empêcher de venir y parvient en entamant ses forces. L’avantage que je t’offre est celui de la parole, reste à savoir quant tu le prendras. Nous avons l’éternité, l’un comme l’autre, mais mon éternité est assez occupée, et mon offre ne tiendra pas éternellement, comme la tienne. Je sais m’occuper, mais j’ai une famille désormais, et il me tarde de la retrouver après ce que d’aucuns qualifieraient de travail ingrat, mais que je considère comme nécessaire. Nécessaire pour que mes sœurs et ma fille, pour que toutes les personnes que j’aime, aient un avenir. J’ai un monde à unifier et un destin à bâtir, et je suis en bonne voie. Cette musique me le rappel, et c’est peut-être pour cela que je l’apprécie tant. Chose n’étant pas forcément le cas de mes agents, dont deux d’entre elles perdent patience. C’est un test, pour eux comme pour toi, et c’est en jouant sur tous ces échiquiers que je mêle loisir et travail. Pense-tu entamer mes forces en leur imposant la patience ? C'est ce que j'ai fais avec toi, à l'acte précédent de cette pièce qu'est notre confrontation, mais je considère mes agents comme ayant assez de professionnalisme pour tenir le coup. Quant à moi, j’ai la patience des siècles à venir, et si cet homme se révèle comme tous les autres, j’attendrais le prochain.

Vingt-quatre heures, un cycle solaire, voilà ce que j’accorde à cette envie de voir l’homme nouveau que je suis, car l’homme nouveau que je suis ne peut être vu que par six personnes dans tout cet univers, et tu n’en fais pas parti, Nathaniel. J’ai d’autres interlocuteurs plus privilégiés, plus privés également. Eux peuvent me réclamer tout le temps qu’il faudra, et eux seul. Sais-tu ce que cela fait, Nathaniel, ou t’es-tu tellement coupé du monde qu’il n’y aura personne pour te pleurer le jour où tu disparaitras définitivement ?
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeSam 29 Juin - 9:30

Le vieux Lopez cherchait du regard quoi que ce soit qui pourrait l'interpeller, une enveloppe, un post-it, un message, un ticket oublié bref tout ce qui pourrait contenir les informations qu'il cherchait sans savoir comment il s'était mis à penser qu'il en trouverait ici. A l'autre bout du fil, le maraudeur s'impatientait .

Alors tu trouves quelque chose ? On va pas y passer toute la journée non ?

Le vieux Lopez s'attelait à la tâche obéissant simplement aux ordres mentaux qui lui avaient été injecté quelques minutes plus tôt : se rendre à la cabin, chercher un message, composer le numéro et surtout obéir à celui qui lui parlerait au bout du fil uniquement. Il n'était qu'un simple pion qui se trouvait la par hasard. Il était d'autant plus sacrifiable qu'il n'était pas lié à l'organisation de quelque manière que ce soit. En outre, si tout se passait bien, il serait simplement libéré de l'influence après avoir raccroché le téléphone sans garde de séquelle autre qu'une légère migraine et l'impression de ne pas savoir où il se trouve. Bien embêté, la cabine ne semblait rien contenir outre le bottin qu'il avait feuilleté rapidement ainsi qu'un peu de monnaie qui avait du être oublié là par le précédent utilisateur de la cabine. Les pièces semblait normales, bref il était bredouille.

Je ne trouve rien de rien.

Jason ne savait quoi faire. Son chef lui avait bien indiqué qu'il s'agissait du mission importante, négocier une trève avec le HellFire Club. Il avait reçu des consignes et ce qu'il pouvait proposer en cas d'échange mais s'il n'y avait pas de négociations, ou même d'interlocuteur, la situation ne se présentait pas sous son meilleur jour. C'était la première mission d'importance qu'on lui confiait et il y avait vu une bonne opportunité de se faire bien voir par la hiérarchie. Pauvre fou , il s'était mis dans un sacré guêpier. Pas question d'en référer à son supérieur, il devait trouver une solution lui-même.

Essaie de tester la tonalité, y a peut être quelqu'un au bout du fil ?

Sur quoi Sam s'éxécuta pour répondre d'une voix un peu absente:

Non rien ...

Au téléphone on pouvait vaguement entendre quelques jurons lâchés sans retenue.

Et autour de la cabine ? Tu vois quelque chose ? Genre un type louche qui te dévisagerait ?

Sam regarda nerveusement autour de lui mais malgré le flot dense des passants, personne ne semblait faire attention à lui. Jason allait devoir trouver une sacrée excuse. Certes il faisait de son mieux, mais un échec sans autre explication que 'il n 'y avait rien là-bas' risquait de mal se passer. Jason revenait nerveux tandis qu'on entendait une porte s'ouvrir violemment derrière lui. On entendait à peine la conversation en fond.

Alors ? t'en es où ? A voir ta tête ça n'a pas du avancer hein !?

Jason se confondait en excuses maladroites.

Mais c'est juste qu'il est pas là, le Sebastian von Orchent, il est pas venu , il a pas laissé de message et ce type est pas foutu de trouver quoi que ce soit , ni message, ni observateurs.

Le soupir de son chef, montrait son indignation mais après avoir bien reconsidéré la situation, il tenta ce qui lui semblait être une dernière piste.

Il a peut être caché une caméra ou des micros dans la cabine. Il attend qu'on entame la conversation peut être ? Après savoir pourquoi il ne nous a pas prévenu de sa présence, j'avoue que c'est plus qu'étrange. Ou alors il attendait que quelqu'un se déplace en personne et dans ce cas, il est déçu !? Aucune idée ... bref coupe le haut parleur et demande à ton gus de parler à voix haute dans la cabine et de demander si von Orchent est là et disposé à entendre le message du maître.

Bon t'a suivi dude ? Fais comme il a dit !

Sam ne savait trop où regarder ni où tourner sa tête s'il y avait une caméra. Dans le doute, il se mît à parler tout seul.

Euh ... bonjour, je sollicite une audience auprès de ... Sébastian von Orchent ou l'un de ses représentants.

Le silence de la cabine était inquiétant. Fort heureusement, le vacarme des alentours venait donner un peu de vie à tout ça. Sam attendait un instant qu'on lui réponde.
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeVen 5 Juil - 22:44

Nathaniel Essex…
Lorsque ses envoyés parlent en termes flatteurs, cela veut dire que l’ennemi souhaite une trêve.
L’Art de la Guerre, IX, 27.
Trouve-t-il quelque chose ? Ils n’allaient pas y passer toute la journée ? Amusant. Très amusant. Ce n’est pas ta voix, Nathaniel, ainsi ne supervises-tu pas cette opération, ou pas directement tout du moins ; regrettable, car c’est bien toi qui espère voir « l’homme nouveau que je suis devenu », non ? Après, utilises-tu quelques artifices pour modifier ta voix, ce serait une précaution nécessaire, considérant que toute notre conversation à venir sera enregistrée, mais d’un autre côté, très peu sont ceux à connaitre ta véritable voix, alors qui pourrait t’identifier ?

Il ne trouve rien ; hum, il cherche au mauvais endroit. D’un autre côté, à recruter ses agents dans du bas de gamme, forcément que l’efficacité s’en ressent. Ourobos était de bonne qualité, même s’il disposait d’un sérieux problème de réflexion une fois l’action engagée, chose qui lui a coutée la vie d’ailleurs, et Condor Pourpre, à défaut d’être courageux, était intelligent et ingénieux. Cet homme-ci n’est pas un Maraudeur, non, cela se voit, mais ce n’est pas lui que j’accuse, mais bien son supérieur au bout du fil, incapable de le guider correctement. Lorsqu’on use d’une marionnette, il faut que le marionnettiste soit de qualité, sinon, le spectacle est décevant.

Essayer la tonalité voir s’il y a une personne à l’autre bout du fil ; à part lui-même ? Concept intéressant. N’a-t-il pas pensé qu’on pouvait les faires mariner tous les deux le temps de localiser l’appel, et ainsi de le neutraliser lui ? Ou bien encore de se servir de la connexion pour introduire un Cheval de Troie dans le Smartphone puis l’appareil de ton Maraudeur ? Voir même, de façon bien plus basique, créer une diversion ? De telles choses n’ont pas traversé l’esprit de ton agent, quant au tien ? J’espère qu’ils sont tous les deux sacrifiables, car pour l’instant, leurs capacités à la survie sont minces, et ton agent ne tiendrait pas bien longtemps contre l’un des miens, qui pourrait causer sa mort sans jamais le rencontrer. Je forme mes suivants pour que les plus doués d’entre eux puisses un jour prétendre à ma succession, tandis que les autres doivent avoir un niveau suffisant pour pouvoir égaler des adversaires comme les X-Men ou les Acolytes, non en puissance, mais en intellect ; remarque, ce n’est pas bien dur pour certains d’entre eux, mais je fais une moyenne. Et toi ? Rencontres-tu tes futurs Maraudeurs dans la rue, en leur proposant de bosser pour toi, sans plus de test ou d’arrière-pensée ? Tu as peur de tes Maraudeurs, sans quoi tu ne les détruirais pas pour les recréer, mais du fait, ils restent dans la médiocrité dans laquelle tu les as trouvés à moins de parvenir à s’émanciper de toi. Et les derniers à s’être émancipés, tu les as fait assassiner, et ils sont revenus avec l’aide de ton rival pour te tuer. Cela te donne-t-il raison de les tuer, avant qu’ils ne deviennent un danger ? De ton point de vue, surement, du mien, non. Ils se sont retournés contre toi car tu les as trahis, jamais tu n’as eu leur confiance, ou mieux, leur loyauté. Les miens savent que sans moi, leur monde s’écroule, et que le jour où ils auront besoin de moi, je serais là, car j’ai besoin d’eux également. Relation réciproque entrainant une interdépendance qui, certes, peut être factice, mais tant qu’ils y croient, l’important est là, non ? Je n’abandonnerai jamais un de mes suivants à une mort inutile, même si cela implique que je puis le sacrifier. Mais encore une fois, nos suivants ne sont pas les mêmes.

Les miens usent d’abord des illusions et de leur intellect, ils sont à mon instar, tout du moins j’aime à le croire, de ce point de vue. Ils ne feraient nullement le pet dans la rue pour observer, ils utiliseraient de l’environnement pour se cacher, ou intervenir indirectement, tel qu’à l’heure actuelle. Un test sur une leçon qu’ils sont sensés déjà connaitre, somme toute. Personne ne le dévisageant, de louche ou pas ; personne, le vide, inhumain, creux et… mien.

Ah, une nouvelle voix ; quelqu’un d’autre s’invite à la fête ? Tant mieux, plus on est de fous, plus on rit, et je compte pour deux dans le calcul des parts. Non, ça n’avance pas, je regarde trois guêpes en train de se noyer dans un verre d’eau en me demandant si je ferais mieux de les aider ou de leur creuser une tombe. J’ignore leurs noms, c’est vraiment, mais je n’ai nullement l’intention de leur graver une plaque de toute façon.

Non, il n’est pas là, le Sébastian von Orchent. Si vous le cherchez, vous le trouverez prêt du caveau familial des von Orchent, en Allemagne, car s’il n’a pas été enterré dans la dernière demeure de ses ancêtres, puisqu’il avait « trahie » l’Allemagne, est resté prêt d’eux, dans une tombe aux alentours. Non, je n’ai pas laissé de nouveau message ; nouveau, car vous l’avez déjà, mon message, et si vous avez suivi la piste jusqu’ici, c’est que vous avez su le décrypter. Je dis « vous » car tu es le seul à connaitre mes anciens codes, Nathaniel, donc, je sais que tu es là, quelque part, caché dans les ombres de tes hommes. Le contraire eusse-été doublement étonnant : nous sommes des gens de l’ombre, et tu ne te serais pas exposé à une éventuelle embuscade.

Non, le type n’est pas foutu de trouver quoi que ce soit, mais il m’en apprend beaucoup : des dissensions dans tes rangs, tes chiens se tiennent par la force, par la peur… Mauvaise méthode. Les promesses marchent tellement mieux, qu’on les tienne ou pas.

Oui, une caméra ou des micros dans la cabine ; il a fallu arriver au troisième échelon des Maraudeurs pour trouver un type avec deux ronds de bon sens. Attendre que vous entamiez la conversation ; deux – zéro pour le troisième échelon ! C’est lui qu’il aurait fallu envoyer directement, pas passer par les deux sous-traitants sous-doués. Je ne vous ai pas prévenu de ma présence car je ne serais pas plus présent que la dernière fois, cependant, je dois avouer que me voilà déçu ; un rendez-vous dans une cabine téléphonique, qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Un rencontre carte sur table ? De l’espionnage depuis une fenêtre avec une vulgaire paire de jumelles ? Je vous en prie !

Non, je n’attendais personne en particulier, et d’ailleurs je n’ai eu personne en particulier, juste trois idiots qui se passent le flambeau. Coupez le haut-parleur, oui, que je n’entende plus vos insanités ; j’espère que tu ne les observes pas également, Nathaniel, je m’en voudrais que tu sois consterné par l’incompétence de tes hommes. Ça ne doit pas être facile d’être sinistre tous les jours, d’un autre côté, je ne vois pas vraiment comment être joyeux avec un entourage semblable. Ah, et dire que les meilleurs de tes Maraudeurs sont allés voir Joy, pauvre de toi.

On sollicite une audience auprès de Sébastian von Orchent ou de l’un de ses représentants ; hum, Sébastian von Orchent est mort depuis trois quart de siècle, donc en théorie, se serait l’un de ses représentants, cependant, je dois avouer que le choix me laisse songeur : vais-je pousser le vice jusqu’à une négociation interposée ? Mes jumelles téléporteuses ne sont pas habilitées à négocier, mais les deux autres en seraient parfaitement capables ; je pense même qu’elles parviendraient à piéger tes agents, dont les capacités restent en dessous de celles des jumelles suscitées. Cependant, si tu n’es pas venu pour voir l’homme nouveau que je suis devenu, l’ancien va s’amuser à se jouer de tes pions. Pourquoi ? Est-ce que cela l’amuse, ou bien cela fait-il parti d’un plan plus grand ? Qui pourrait le dire ?

Tu vas avoir ton audience, et j’espère pour toi que tu as fait réciter leur poème à tes hommes, car il serait dommage qu’ils me le donnent de travers, et qu’ainsi, le message passe mal, n’est-ce pas ? Tu n’auras qu’une seule chance, libre à toi de voir s’ils réussiront ou s’ils gâcheront toute ta belle manœuvre. A moins que ce ne soit qu’une diversion, et que tu sois occupé ailleurs ; cela fait partie des choses que j’enseigne : dans un monde comme le nôtre, il faut surveiller la scène, l’arrière scène, les coulisses et les spectateurs également, car si certains d’entre nous jouent sur scène, d’autres font de même dans les coulisses, et les spectateurs ne se contentent pas toujours de regarder.

Un téléphone prépayé, modifié spécialement pour ne pouvoir appeler qu’un seul et unique endroit, disposant d’un système de cryptage des deux côtés de la ligne et d’un ADS itinérant avec un numéro clone, qui renvoi l’appel via Philadelphie. Ça, rajouté à un petit brouilleur vocal, font partie des quelques mesures de sécurité ; j’espère que tu en as prises également, de ton côté. J’appelle cette chère cabine, et son téléphone sonne ; tu voulais me voir, il te faudra m’écouter, quel dommage que tu ne sois pas là.

- On estime à 8,3 millions la population des cinq districts de New York, et on dénombre près de 10 millions de lignes téléphoniques et plus de 50 opérateurs télécoms. 3 millions de Newyorkais ont un téléphone portable, ainsi si parler tout seul a longtemps été un signe d’aliénation, aujourd’hui c’est un statut social. Mais malgré la généralisation de la téléphonie mobile, environ 4 millions d’habitants et 2,5 millions de visiteurs utilisent régulièrement les téléphones publiques. Cependant, le plus étrange est que lorsqu’on entend un téléphone sonner, on y répond, alors que cela peut-être n’importe qui ; mais un téléphone qui sonne exige qu’on y réponde, n’est-ce pas ?

Cette question est vide de sens, et elle ne sert qu’à faire monter un peu plus la tension sur ton pion, pour l’amener à commettre des erreurs. J’espère que tu l’as sélectionné avec grand soin, sinon, je crains fort que tu aies déjà perdu par la faute de tes subordonnés. Mais cela ne m’importe pas, car la vraie question est de savoir si ton subordonné tentera de parler en termes flatteurs ; Sun Tzu déclara que « lorsque les envoyés de l’ennemi parlent en termes flatteurs, cela veut dire qu’il souhaite une trêve », et je trouverais très amusant que tu te rabaisse à proposer une trêve à un être comme moi.

Mais ce scénario est prévu, comme nombre d’autres, et je sais déjà ce que je veux en tirer ; voilà pourquoi personne d’autre que moi ne pouvait mener à bien cette négociation. Quant à toi, quels engagements seront prêts à prendre tes hommes en ton nom ? Il te faudra intervenir ou fuir, d’une manière ou d’une autre, avant la fin. Tes hommes n’en savent pas assez sur toi pour pouvoir négocier pour toi, et je ne crois pas qu’ils aient les capacités d’improvisation nécessaire à ce qui va suivre.

Cependant, pour l’instant, une seule chose importe : termes flatteurs, ou pas ?
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeJeu 18 Juil - 21:39

Le téléphone sonne dans la cabine. Le vieux Lopez réagit instinctivement et saisit le combiné pour prendre l'appel. Lui même ne sait pas vraiment pourquoi il se trouve là, pourquoi il veut faire la conversation mais il le fait. Son esprit est confus, troublé. La pression lui donne même quelques vertiges, il a chaud, très chaud. Serait-ce simplement l'ensoleillement ou quelque chose d'autre, quelque chose de plus étrange. Il transpire. De grosses gouttes de sueurs se forment rapidement sur son front. Décidément ça ne va pas, le temps semble se ralentir pour lui. Sa vision se trouble légèrement. Il a du mal à rester debout et tangue légèrement pour venir s'appuyer comme la vitre, lachant le combiné avant même d'avoir pu glisser un mot. D'un geste, il défait le noeud de sa cravate et ouvre son col. Il n'en peut plus, il suffoque. Il regarde les gens passer sur le trottoir sans prêter attention à lui , toujours avec ses impressions de saisir les choses au ralenti. Les voix et les bruits autour de lui deviennent plus graves et difficile à discerner.

Un battement de cil et tout s'évanouit. Le temps reprend son cours, et le vieux Lopez ses esprits. Que fait-il ici ? que s'est il passé ? Il n'en sait rien. Il regarde avec un air dubitatif le smart qui tient encore en main et regarde autou de lui pour constater qu'il se trouver dans la cabine téléphonique tout prêt de chez lui. Ne sachant trop quoi faire, il pose timidement le téléphone sur le rebord comme si c'était sa place et qu'il l'avait pris par mégarde. Regardant sa montre, il s'aperçoit du temps écoulé, et se précipite hors de la cabine, marchant rapidement pour retourner à sa boutique. Lopez commence vraiment à croire qu'il n'a plus toute sa tête mais comme ce genre de chose est anecdotique, il essaie surtout d'effacer cet incident de sa mémoire. Arrivé devant sa boutique, il ouvre nerveusement la porte et tourne le panneau pour indiquer "ouvert".

Pendant ce temps, le smartphone resté dans la cabine grésille un instant avant de s'éteindre, les composants venant de rendre l'âme. Encore au bureau, Jason et Sam étaient sous le choc, la mission avait foiré de la manière la plus lamentable possible. La connexion avait coupé avant même d'avoir pu entamer la discussion. Sam était perplexe, ce n'était pas la première fois qu'il utilisait ce genre de méthodes et le téléphone était neuf, aucune raison que les choses se terminent ainsi, non vraiment aucune. Pire, leur supérieur avait tout vu, tout entendu. Il lui serait donc impossible de mentir pour essayer de se sortir de ce guêpier infâme. Jason était également surpris et ne savait trop quoi faire, le chef était là, la sanction allait tomber inévitablement.

Pour toute réponse et avec la plus grande consternation, il se contenta de leur ordonner de sortir et de retourner à leurs autres tâches. Trop heureux de cette réaction, Jason et Sam se précipitèrent hors de la salle sans demander leur reste. C'était incompréhensible, tout avait foiré et pourtant ils s'en étaient sortis sans punition aucune. Plus étrange, il aurait juré voir le chef sourire alors que la mission échouait lamentablement. Non, il avait certainement du rêver . . .

Les doutes de Sam et Jason étaient pourtant fondés. Pourquoi Sinistre leur confierait ils une affaire d'une si grande importance, à eux petites mains alors qu'il avait tant de personnes qualifiées à sa botte? Les raisons étaient nombreuses et évidentes. Mais les tenants et les aboutissants de cette action ne sauraient être dévoilées ou comprises si tôt. Tout faisait parti d'un plan ... un plan ... sinistre.


[HRP]Fin pour moi. Désolé de couper court mais il me semblait que de toute façon une alliance n'était pas possible au vu de notre discussion par mp. En outre, je vais abandonner le personnage de Sinistre. Je te laisse donc avec ce Cliff Anger pour laisser libre cours à ton imagination contre cet ennemi insaisissable qu'est Sinistre. [/HRP]

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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister}   Diables & Démons : la croisée des chemins {Mr Sinister} Icon_minitimeJeu 25 Juil - 22:06

Nathaniel Essex…
Lorsque les paroles de ses envoyés sont trompeuses mais que l’ennemi avance avec ostension, il va battre en retraite.
L’Art de la Guerre, IX, 26.
C’est décevant. Tout simplement décevant.

A peine ai-je commencé mon manège que ton pion a déjà mal au cœur. Où l’as-tu trouvé, au pôle emploi ? Je ne savais pas que tu faisais dans le caritatif, même si ce ne serait guère étonnant : les secteurs humanitaires sont ceux où l’on s’attend le moins à l’intervention d’être comme nous, pourtant, être au contact de la population de façon à l’aider présente le double avantage que de pouvoir la surveiller et la tester, mais également de se présenter sous un jour favorable aux spécimens qui nous intéressent. Si tu t’étais présenté sous un jour favorable à notre première rencontre, si tu n’avais pas misé sur tes pouvoirs pour me dominer, mais sur ton intelligence pour t’imposer, nous n’en serions pas là. Si, lorsque je t’avais sommé de sortir de mon esprit, tu avait obtempéré, tu aurais eut tout le loisir de me manipuler par la suite, de faire de moi un de tes agents, de tes Maraudeurs ; j’avais le profil pour, à l’époque. Mais au lieu de cela, tu as essayé de t’imposer par la force, tu as téléchargés mes secrets et tu as essayé de me retourner contre ma Maitresse et de La retourner contre moi ; une erreur grocière, qui s’explique par un simple fait : tu avais besoin de moi pour nettoyer derrière toi et détruire tes traces dans le feu. Si Joy et la Dream Team apprenaient que tu avais survécus, ils redevenaient un danger, alors tu m’as utilisés pour qu’un autre intervenant dissimule ton passage ; malin. Je ne me ferais pas avoir deux fois.

J’ai monté un monde contre toi, et je le laisserai enquêter avec les preuves que tu sèmes aux quatre vents, voir s’il est capable de te trouver et de te tuer, à nouveau. Je l’aiderai, oui, mais ce qui m’intéresse le plus n’est pas d’être contre toi, mais bien avec eux. J’ai été ta femme de ménage, aujourd’hui, tu es mon ennemi public. Echange de bon procédé. Tu as gagné pour un temps l’anonymat, et j’ai gagné pour des années le monde ; cela me convient, comme marché. Oh, il y aurait eut des marchés qui m’auraient été encore plus profitables, bien sur, mais je crois qu’il est trop tard pour cela.

Je regarde ton pion aller de mal en pis, je le laisse se noyer alors qu’il me transmet ton message. Je comprends enfin ce que tu voulais, et c’est des plus amusants. Je te citais à l’instant le verset 27 du chapitre IX de L’Art de la Guerre, mais remontons au précédent : Lorsque les paroles de ses envoyés sont trompeuses mais que l’ennemi avance avec ostension, il va battre en retraite. Tes paroles ont été trompeuses lorsque tu as dis que tu voulais rencontrer « l’homme nouveau que je suis devenu », puisque si tu le voulais vraiment, tu aurais essayé de m’observer, de me tester, de me confronter, hors tu as usité de tes serviteurs, car ils ne sont rien de plus, pour tenter d’entrer en contact avec moi ; sommes toute ce que j’ai fait aussi, mais j’ai réussit mon coup, puisque tu as battus en retraite devant moi, chose très flatteuse pour ma fierté, je dois bien l’admettre – manque de chance, je suis le Léviathan, l’Envie, non l’Orgueil – alors que toi, tu m’envoie un message des moins subtils.

Ton pion pourrait se mourir là, mais tu ne le tueras pas, tu n’en as pas besoin pour ton message. La confusion, les vertiges, les pertes d’équilibres, les douleurs oculaires, la suffocation…  Est-ce une menace, ou une promesse ?

J’avais raison, tu apportes un cadavre sur mon paillasson, ce n’est ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre, ainsi si je m’étais avancé face à toi suite à ton invitation, je serais tombé dans une embuscade. Primitif. Tu aurais répété les erreurs du passé, à moins que tu ais trouvé un moyen, dans l’échantillon ADN que tu m’as volé, de me tuer définitivement. Je suis presque curieux de savoir, à postériori, car je ne pense pas que ta menace soit infondée. Cependant, mes pouvoirs ne me proviennent pas de mon ADN, et même en annulant mon gène X, tu ne me rendras pas mortel pour autant. Je sais que ma curiosité pourrait t’être utile, ainsi ne pousserai-je pas plus loin mes recherches.

Toujours est-il que le message est clair, même si ton pion s’en est tiré, je n’ai donc qu’une seule chose à déclarer ; ainsi soit-il. Tu reste la marionnette qui danse pour me permettre d’unifier le monde, et toi qui étudiait l’évolution, tu seras sacrifier pour permettre à l’homme de progresser ; je ne te savais pas si altruiste, le fait que je ne te laisse pas réellement le choix doit beaucoup t’aider.

Lorsque les paroles de ses envoyés sont trompeuses mais que l’ennemi avance avec ostension, il va battre en retraite.  Tu te replies, tu retournes te terrer dans un trou au-delà de ma vision, car ton heure n’est pas venu, n’est-ce pas ? Le public que j’ai cité tout à l’heure, tu sens sa haine envers toi, n’est-ce pas Nathaniel ? Tu sens cette envie qu’il a de te voir quitter la scène définitivement, non ? Tu sens la tempête à venir. Une tempête dont j’ai posé les fondations, mais dont tu as renforcé les bases pour une stupide question de vengeance, comme celle derrière laquelle je cache mes véritables desseins. Est-ce que tu sens cela ? Est-ce que c’est ce fait qui te fait t’en retourner si tôt ?

J’ai un monde à bâtir, et il le sera sur ton sang. Personne ne louera ton sacrifice, car se sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire. Tu es revenus, tu as voulut me rencontrer et tu m’as fait passer un message, alors que moi, j’ai fais passé un message au monde. Nous construirons l’avenir ensemble, mais sans toi. Tu as toujours été un marginal, qui ne s’intéressait qu’à lui, aujourd’hui, cela est ta perte.

Nous approchons, pas à pas, du point de rupture. Chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde nous en rapproche. Et lorsque le point de rupture sera atteint, que feras-tu ? Te terreras-tu à nouveau ? Essayeras-tu de lutter ? Toi, seul contre toute une coalition de tes ennemis, te dresseras-tu seul face à eux pour les confronter comme les héros de jadis ? Tu ne pourras pas les utiliser, j’y veillerai s’ils n’en sont pas capable eux-mêmes.

Tes Maraudeurs n’ont pas échoué, à ton échelle, tout est à la place que tu souhaitais ; mais je résonne à une toute autre échelle, et tout est également à la place que je le souhaite. Qui gagnera la guerre ? Toi et tes mercenaires clonés, ou bien moi, aux côtés des X-Men, de la Confrérie et du BAM ? J’ai hâte de voir cela, car tu ne sais rien de l’homme nouveau que je suis devenu, et tu en sais encore moins sur l’augmentation de mes capacités depuis notre rencontre.

J’essaie de me faire horloger d’une mécanique qui pourra actionner l’avenir, là où tu es occupé à essayer de comprendre le passé pour prévoir le futur. Je me tiens en haut d’un Trône Noir là où tes bases sont dissimulées dans les égouts. J’ai un plan, Nathaniel, j’ai toujours un plan, et tout ceci n’est qu’une pièce de plus en son sein. Et le meilleur, c’est que cette fois, te cacher ne servira à rien pour le ralentir. Cela sera-t-il suffisant ? Pour t’éliminer, non, mais pour unir le monde contre toi, oui. Hors, unir le monde m’intéresse plus qu’éliminer, toi le grand « Sinistre » ; tu devrais en faire un t-shirt, « je suis Sinistre, craignez-moi », je suis sur que tu ferais un carton.

Nous sommes à la croisée des chemins, et notre rencontre se termine sur un anonyme retournant à sa vie d’anonyme, alors que moi, je suis toujours là, dans les ombres de mon palais, en train d’en tisser le futur ; ce que l’anonyme ne sait pas, c’est que les fils de son destin forment un nœud coulant autour de sa gorge. J’ai hâte de voir comment tu t'en sortiras, Nathaniel…

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