Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Dim 31 Mar - 9:12
Une ombre furtive qui se glisse dans la chambre vide des Stepfords et de Rachel avant de déposer discrètement une lettre sur le lit de cette dernière en s’assurant que personne ne se trouve dans les environs. Très rapidement, l’ombre referme la porte et s’engouffre vers le couloir faisant claquer sur le parquet les talons de ses lourdes botes et flotter derrière elle les pants de son long manteau d’un cuir rouge sang. Parvenu à l’ascenseur, elle enclenche la commande qui mène vers les niveaux inférieurs, direction la Salle des Dangers. Reste sur la lettre délicatement repliée et marquée d’un « Pour Rachel » d’une écriture rapide et soignée. La même écriture délicate et soignée emplissant les lignes lorsqu’on en prendra connaissance du contenu.
Grande Rousse.
Même de l’écrire, ça me fait étrange par ce que ça n’a pas le même impact que de le dire surtout que ça fait presque 15 jours que je ne t’ai rien dit. J’écris pas d’habitude parce que je ne suis jamais contente de ce que j’écris alors je recommence encore et encore, ce coup-ci ça doit être la bonne. Je te jure, si tu voyais ça tu trouverais ça rigolo, j’arrive plus à me relire avec mes ratures partout sur mon brouillon. J’écris parce que c’est plus facile, j’ai toujours eu beaucoup de mal à trouver les mots lorsque je dois « préparer » un discours autrement que par l’improvisation. J’ai mon idée dans la tête, je sais ce que je veux exprimer mais les mots ne sortent pas comme je voudrais et ça devient du grand n’importe quoi alors on me moque ou je me ridiculise toutes seule et tu sais que je suis forte dans ce domaine, je suis la plus gaffeuse des X Women de la création.
Je me suis dit qu’avec une lettre ça serait plus simple de t’expliquer les choses. Evidemment, les méchantes langues pourraient y voir un moyen de ne pas te dire en face ces mots mais ce n’est pas le cas. Je n’ai pas peur de toi Rachel, pas un seul instant je n’ai eu peur et je n’aurais peur de toi et c’est ça qui importe. Peur du mal que tu peux te faire en revanche, oui, j’en ai peur mais on m’a dit que quand on aimait quelqu’un, forcément on avait peur pour lui et de ce mal qu’il pourrait se faire même par accident. Et Dieu sait que tu es très forte pour ça et Dieu sait que je me sens complètement impuissante quand ça arrive ou quand tu dérailles parce que tu ne comprends pas les choses. Je sais bien qu’il y a un chemin et que je le trouve à chaque fois, un chemin pour te toucher et te calmer mais ca n’empêche pas le mal que tu es en train de te faire et fatalement, ça me rend malheureuse.
Ton passé je crois que je le connais bien, on a pleuré quand tu as fait cette vidéo, tu t’en souviens ? Et tout du long j’étais avec toi parce que tu en avais besoin parce qu’on est forte ensemble. Mais comment te dire ? Je ne suis pas si forte que tu crois et par moment c’est difficile de devoir gérer tout cela toute seule. Tu tombes et je te relève mais il suffit que je tombe aussi (comme dans un escalier) et je me dis alors que j’ai échoué et inévitablement je te retrouve dans un état pitoyable alors tu t’es fait du mal et comme tu t’es fait du mal, j’en souffre en retour. Ca me renvoi à mes échecs et mon impuissance à t’aider. Ton passé à fait de toi ce que tu es mais tu es bien plus que ça ma Rachel, si seulement tu voulais voir que tu peux être plus que ça, si seulement tu voulais apprendre à y croire et t’y accrocher. Mais tu oublies d’y croire ou plutôt parois tu y crois quand ca t’arrange. J’ai l’impression que tu ne « faiblis » pas. C’est une image difficile à expliquer. Tu passes d’un etat à l’autre sans intermédiaire. Tu es adorable et puis l’instant d’après tu t’extrémises au point de te faire du mal, puis tu repasses à adorable aussi vite que tu t’es noircie. Il n’y a pas de stade intermédiaire, c’est un ciel clair, puis c’est l’orage brutalement. Seulement voilà…Moi sans nuages dans le ciel, j’ai pas le temps de préparer un parapluie et je dois tout me prendre en pleine face pour ensuite revenir à un « tout va bien ». C’est un yoyo des émotions qui est difficilement encaissable parce qu’on ne sait jamais quand ca va « péter ».
Ca me décourage un peu et ça m’attriste au point de dire des choses que je ne pense pas. La douleur, la tristesse, parfois on n’arrive pas à gérer tu sais alors on balance ce qu’on a dans les mains pour que ça se passe mieux. Je sais que ce n’est pas trop malin mais c’est humain. Tu vois, je suis loin de l’être le Wonder Beaver !
Tout ça pour te dire que j’ai été froide et distante au point de t’éviter parce que pour la première fois je ne me sentais pas à la hauteur pour t’aider parce que parfois le courage et l’abnégation ne suffisent pas pour arranger les choses. On m’a dit que tu crois que je suis fâchée, c’était vrai au début, mais la colère avec moi, ca passe très vite. La honte et l’impuissance par contre, c’est plus chaud d’en faire abstraction. Comme tu ne venais pas vers moi, j’en ai déduis que tu es déçue de moi. C’est mérité je pense mais si je dois faire un constat tout simple, c’est que dans cette histoire j’ai l’impression d’avoir perdue une de mes meilleures amies. Je m’en fous du Phénix ou de ton passé, moi c’est Rachel qui me manque au point que depuis 15 jours, je n’ai même pas mangé de pâte d’amande depuis ! Tu te rends comptes ? Non, c’est con je sais.
Je t’aime Rachel. Et ce n’était pas du vent de te dire que tu fais partie de cette famille que je n’ai plus, tu le fais vraiment. Ce n’est pas ma X Men qui parle au Phénix, c’est juste l’une des deux sœurs qui souffre de ne plus entendre ta voix, de ne plus entendre ton rire ou voir tes grimaces. Tu me manques, c’est terrible comme tu me manques surtout que je te sais si prêt et si loin à la fois. Si c’est des excuses que tu veux, je suis prête à te les faire mais je veux juste retrouver cette complicité qu’on avait ensemble : regarder un film en le commentant, faire un concours de mime, jouer à la console, t’apprendre des gros mots…des trucs si triviaux mais des trucs qui pour moi sont importants.
Voilà, je me sens toute conne devant ma feuille au point de chouiner. Heureusement que Amy ne voit pas ça ou elle me gronderait. Il me reste à trouver la force de te faire parvenir cette lettre. Ca c’est autre chose. Mais j’espère de tout cœur que tu comprendras ce que j’essaye maladroitement de te t’écrire avec mes mots : je t’aime, tu me manques.
Petite Rousse.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Lun 1 Avr - 2:35
Lundi 29 Octobre – 05 : 45 P.M.
Le bruit du vent, et son contact aussi, brutal et violent, autour d’elle, contre elle, alors qu’elle tombait. Ses cheveux laissaient une trainée rousse foncée autour d’elle, telles les queues d’une comète, fouettant de temps à autre son visage sans pour autant la faire souffrir. Bras en croix, dos au sol elle chutait. Elle aimait cette sensation de chute libre, la douce violence qui s’en dégageait ; elle aimait l’idée d’être appelée par la Terre, par la gravité, ramenée vers cet endroit qu’elle essayait de considérer comme chez elle. C’était chez elle, en un sens, son refuge plus que sa maison, mais cela ne changeait rien : c’était chez elle.
C’était la première fois qu’elle faisait cela, et mine de rien, la chute libre était plutôt physique, dans le genre. Monter le plus haut possible dans les cieux, au dessus de l’Institut, pour par la suite se laisser tomber, purement et simplement. Rachel savait qu’elle pouvait se rendre dans l’espace, mais elle n’osait quitter l’atmosphère. Elle l’avait déjà fait avec le Phénix, mais seule, jamais, et elle n’avait pas assez confiance en elle pour s’y essayer. Tout était toujours plus facile avec les pouvoirs amplifiés par la Force, mais cela impliquait que ses propres capacités n’évoluaient pas, hors suite à ses accidents de contrôle, elle devait se re-concentrer sur sa propre puissance. Son potentiel faisait d’elle l’une des plus puissantes, si ce n’était la plus puissance, mutante de cette planète, et cela sans même user du Phénix ; pour tout dire, la jeune femme avait un peu peur de cela. Mais qu’importait la puissance, tant qu’on ne l’utilisait pas à mal. Pouvoir n'était pas vouloir, c’était sa nouvelle philosophie, et elle l’avait trouvée toute seule. Vouloir était se donner les moyens de pouvoir, par contre, et elle voulait parvenir à s’intégrer. Et comme toutes les autres activités qu’elle pratiquait, la chute libre avait pour but de l’aider à s’intégrer.
L’idée lui était venue à l’idée après que Morph ait accidentellement découvert la planque où elle méditait, dans les bois, chose ayant eut lieu le jour précédent. Elle avait pour but d’y écouter la nature et d’y trouver sa place, entourée des composantes primaires du monde selon les enseignements platoniciens. Oui, elle avait lut Platon, ou plutôt essayé, parce que c’était bien au-dessus de ses compétences de compréhension, mais elle avait retenu le truc des composantes primaires du monde : eau, air, feu, terre, éther. Et elle parvenait à maitriser chacune d’entre elles. Ainsi, lorsqu’elle s’en allait méditer désormais, elle prenait un peu de terre, un peu d’eau, un peu d’air et un peu de feu, puis s’envolait aux limites de la stratosphère, à environ cinquante kilomètres du sol. Les rencontres fortuites étaient tout de suite moins probables.
Bon, c’était sur, elle n’écoutait plus réellement la nature, du fait de l’isolement, mais elle trouvait la paix dans le vide, c’était calme aussi. Et avec ses illusions, elle tentait de recréer les sons de simple mémoire. S’approprier son environnement, faire qu’il soit familier. Un moyen comme un autre d’occuper son temps libre. Un moyen comme un autre d’essayer de s’intégrer. Mais un moyen parmi ceux qu’elle appréciait le plus.
Pourquoi la chute libre ? Comme cela, à dire vrai. Elle c’était demandé « et si ? » et avait essayé. C’était sympa, elle recommencerait. Elle aimait le vol, et puis, là, elle n’avait aucun effort à faire. Sans ses pouvoirs, bouger lui était difficile, à cause de la vitesse, et si pour l’instant elle n’avait pas envie de le faire, elle en serait bien forcée, sans quoi elle finirait par se tuer. La violence de l’environnement comme le fait de savoir que si elle n’était pas assez attentive, elle se tuerait, cela avait quelque chose d’agréablement familière. Elle se sentait bien, confortée dans l’idée de cette familiarité, son visage marqué des cicatrices des limiers traversé par un léger sourire. En plus, cela ne faisait de mal ni n’emmerdait personne, et le mieux, c’était qu’elle oubliait.
Elle oubliait ses problèmes et ses solitudes, lorsqu’elle chutait. Les sensations primaient, ainsi que le décompte des secondes, et cela ne laissait pas beaucoup de place à la pensée. Dix-sept jours qu’elle n’avait pas adressé la parole à Caitlyn, dix-sept jours qu’elle s’isolait de plus en plus. La rencontre avec Morph lui avait démontré qu’elle avait des progrès à faire, encore, mais qu’elle avait le temps. Cependant, même envers les Cuckoos, elle commençait à s’éloigner. Depuis l’affaire des deux élèves qu’elle avait tabassé, elle c’était renfermée sur elle-même, et si elle c’était excusée auprès des infirmières, les deux élèves n’avaient pas voulut en entendre parler. Pour finir, elle avait faire comme pour Emma : un petit bout de papier déchiré déposé dans leur chambre. Première réaction des concernés : elle faisait une fixation sur eux. Depuis, elle leur avait définitivement foutu la paix. Les évitant au maximum, comme Caitlyn, somme toute.
Rachel savait avoir déçue son amie, et cette dernière lui avait dit de se la fermer, alors elle ce l’était fermée : pas un mot, pas même un signe de vie, durant un peu plus de deux semaines, à l’intention de Caitlyn. Elle savait effacer ses traces, lorsqu’on passait quelques années en tant que Limier, on savait ce qu’il fallait faire pour cacher ses empruntes, et comment passer outre. Du fait, si elle était toujours vivante, c’était le silence sur quelqu’onde magnétique que ce soit de son côté. Sans doute Fuzzy avait besoin de temps, et Phénix pouvait lui laisser tout le temps qu’il fallait. Elle reviendrait, elle revenait toujours, elle ne l’abandonnerait pas, Rachel avait confiance.
Se retournant, la jeune femme crispa ses muscles et ses yeux se rouvrirent, son visage prenant un aspect violent sous l’effort, alors qu’elle serrait les dents et écartaient les gencives. Bras tendus devant elle, elle commença à ralentir sa chute. L’Institut, et le sol d’ailleurs, s’approchaient à très grande vitesse, mais elle était capable de passer de zéro à cinq cent kilomètres par heure en une seconde, et l’inverse était à peu prêt la même, même si elle s’en remettait alors à son bouclier pour ne pas être pulvérisée par le choc. Non, là, il lui faudrait bien vingt secondes pour s’arrêter, hors elle estimait parcourir cent à deux-cents mètres par seconde.
Phénix s’écrasa non loin de l’Institut, dans le parc, arrivant à quatre pattes sur le sol, créant un petit cratère. Se relevant nonchalamment, elle dépoussiéra le pantalon vert-pomme de sa combinaison en molécules instables, puis réajusta sa veste courte à manche d’une couleur plus sombre, laquelle couvrait une brassière également en molécules instables, l’autre partie de sa tenue du jour. Elle avait beau n’avoir qu’une seule combinaison, Rachel ne se gênait pas pour en changer l’aspect et les couleurs, rien ne lui importait que les élèves n’aient pas le droit de les personnaliser : elle n’avait demandé à personne de le faire, et la portait en vêtement civil, elle pouvait bien en faire ce qu’elle voulait, non ?
Vérifiant que son collier était toujours là, plus par tic que par réel doute, elle se dirigea ensuite vers sa chambre, passant par la fenêtre pour y rentrer. Cerberus était toujours la, n’interrompant même pas sa chasse de sa boule à clochette pour elle, bougeant cependant les oreilles pour lui faire comprendre qu’elle l’avait repérée. Un jour, Rachel avait l’espoir de parvenir à converser avec son animal de compagnie, la pétrissant tant et tant d’énergie psychique, à se connecter à son esprit pour essayer de la comprendre chaque jour que Dieu faisait, qu’il faudrait bien qu’elle finisse, à défaut de trouver des pensées cohérentes ou « humaine », par comprendre les émotions ou d’autres messages simples. Mais non, rien. Toujours rien, à par le son de la clochette et la minette qui s’acharnait dessus.
Lévitant toujours, Rachel déposa sa veste sur l’un des dossiers de chaise et alla s’installer sur son lit. Son lit ; elle perçue une chose qui ne devait pas y être. Un papier, une lettre même. Une lettre avec marquée d’une écriture rapide et soignée « Pour Rachel ». Du courrier, elle avait du courrier, c’était bien la première fois de sa vie.
- Un chat d’garde ? Mouais, on dira ça, lança-t-elle à Cerberus en s’emparant du paquet, l’ouvrant avec délicatesse.
|Chère Caitlyn, Je suis désolée si j’écris mal, si je fais des fautes ou autres, s’il y a des ratures et compagnie, moi je fais pas de brouillon. J’ai peur que si j’attends d’être contente de ce que j’écris, je ne te réponde jamais. J’ai réapprit à écrire ya pas longtemps, donc ça risque de pas être joli, mais je préfère le contenu au contant. Moi aussi, j’ai du mal avec les mots, enfin, je sais jamais quant faut les placer. L’écriture pour le coup, ça aide pas beaucoup. Donc il est possible que je raconte pas mal de bêtises, mais des bêtises sincères, c’est toujours ça. Je pense que je vais te répondre paragraphe par paragraphe, histoire de pas trop tout emmêler. Je sais pourquoi on t’appelle Fuzzy, et je sais que des fois ça sort de traviole. Mais je me moquerais pas de toi, jamais. Surtout pas quant ça veut pas sortir.
|Là je sais pas trop quoi répondre. Je pourrais te dire que je dois un stylot aux Stepford parce que j’ai tellement machouillé celui-là qu’il se ferme plus, mais ça aiderait pas à avancer. Oui je comprends pas souvent, et je sais jamais quoi dire, et oui je suis très douée pour faire mal, pas qu’à moi. Désolée pour cela. Désolée que tu te sente impuissante, désolée que tu sois malheureuse à cause de moi, mais merci que tu le sois. Ça prouve que t’es là, que tu tient à moi. Merci de pas avoir peur de moi, aussi, j’aimerai avoir ton courage. J’ai pas vraiment peur de moi, ce serait bête, mais de ce que je peux faire, oui, hors ça revient à avoir peur de Désolée pour le gros trait.
|Mon passé, j’ai révélé que les bouts que je pensais pouvoir révélé. Il y a tellement de choses dont j’ai pas parlé, mais je sais pas si je dois les dire, ou les taires. Certaines révélation font plus de mal que de bien, et d’autres, j’ai pas envie d’en parler, ça fait trop mal. T’as pas échoué, Caitlyn. Je suis désolé mais pour l’escalier mais t’as pas échoué. On avait dit que lorsque l’une de nous tombait, l’autre la relevait. Amy sait pas ce que t’as vécue, elle a pas de Redemption a trouver. Moi si, c’est pour cela que je peux te comprendre comme tu peux me comprendre.
Il t’es pas arrivé, enfin j’espère, autant de salopperies qu’a moi, mais tu sais ce que c’est que d’être un monstre, comme se sait ce que c’est que d’essayer d’y échapper. J’essai d’y échapper, j’essai d’être plus que ce que j’ai été juste là, mais c’est pas facile. Mais tu le sais. Désolée que t’ai à en souffrir. Parfois, j’aimerai etre seule, pour que plus personne souffre à cause de moi, mais quoi que je fasse, ya toujours quelqu’un pour souffrir de mes actes, ou de mon absence d’acte. Avant, c’était pas comme cela, avant, suffisait de protéger, de faire ce qu’on me demandait. et encore, je crois que j’ai fais souffrir des gens ainsi. Jusqu’à mon arrivée ici, ya qu’avec trois personnes que j’étais réellement proche. Kate, Franklin et Erik. Tous les autres, ceux dont je me souviens comme les fantômes, ils sont bien plus distants. Mais tu le sais déjà. J’ai pas conscience de ce que m’extrémiser, parce que là d’où je viens, ya jamais eut de demie mesure. Un instant tout allait bien, et l’instant d’après t’avais un cadavre dans les bras. Je me suis réveillée un matin dans les bras de celui que j’aimais, pleine de l’espoir qu’on sauve le monde, et le soir-même, il ne me restait plus que Kate, et on avait échoué. Ça va sa viens, mais aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été comme ça. J’essayerai de m’améliorer, j’essaierai de montrer les nuages, mais c’est plus proche d’une eruption volcanique que d’un orage, en fait.
|Je suis désolée que de te faire de la peine, je veux pas. Puis tu ne m’as jamais jetté ce que tu avais dans les mains, donc de ce côté-là, ça va. C’est peut-être pas malin, mais je suis pas maline, donc ça s’accorde, non ? Et t’es peut-être pas le Wonder Beaver, mais je te préfère toi humaine.
|Tu m’as évité et je me la suis fermée, je t’ai déçue, mais toi non. Je me suis excusée auprès de (je sais pas écrire son nom), et elle m’a faite nétoyé toute l’infirmerie pour me faire pardonnée. Et sans pouvoir ! j’ai trouvé une boite d’espèce de truc, un cercle en plastoc avec du plastoc transparent à l’intérieur, que quant tu passe ton doigt dedant ça fait une bombe à eau en forme de bite, j’ai pas osé demander ce que c’était, mais ça m’a assez perturber sur le coup. Désolée que tu te sois pas sentie à la
hauteure, et t’avais pas a avoir honte. C’est pas ta faute si tes chaussures c’est du made in china, après tout. Je suis pas revenue parce que je pensais que tu voulais pas me voir, qu’il te fallait du temps. On donne toujours le temps ici, on n’en manque pas. enfin, sauf quant on est en retard, donc tout le temps, en fait. C’est compliqué ! Bref, désolée que t’ai crue m’avoir perdu, c’était pas le cas, j’attendais juste en me la fermant. Et pour la pate d’amande, en fait, t’en aurait pas trouvé. Toi être fâché ça te coupe l’apéti, moi j’ai tout boufé. J’ai prit trois kilos en deux semaines. Je dois faire du sport maintenant_
|Je t’aime aussi. Ma famille, ya un tiers que j’ai jamais connu et un tiers que j’ai tué, mais t’es très la grande sœur que j’aurai voulut avoir. Tu me manque aussi, mais comme tu m’avais demandé de me la fermer, je l’ai fais, désolée que se soit pas ce que j’aurais dût faire. Je veux pas d’excuse, on s’excuse que quant on a fait une connerie, et t’as pas fait de connerie, t’avais juste besoin de temps. J’ai attendue, et dès que tu veux que je revienne, je serai là. J’abandonne pas les gens que j’aime. On reprendra tout comme avant ; traiter les mecs de films d’horreur de crétin de la star ac’ parce qu’ils ont les mauvaises idées au bon moment, essayer de finir onzième à Mario Kart, faire des concours de gros mots apprendre le mime aussi. Par contre, les trucs triviaux, je sais pas ce que ça veut dire. Un trivial poursuite, des triviaux poursuite ?
|J’ai aussi eut les larmes aux yeux en lisant ta lettre, et Cerberus m’a même fait une crise de jalousie parce que je la snobais. Elle est hypocrite. Je vais déposer cette lettre dans ta chambre aussi, quant t’auras un moment, tu pourras la lire. Je suis sur que Laurette ne laissera pas Amy la voir si je la mets sous son pot avec un « Pour Caitlyn » dessus. Bon par contre, j’ai pas d’enveloppe. Les mots sont peut-être maladroit, mais ils rendent pas compte des hésistations et des doutes, et vu le temps que j’ai mit à écrire ça, j’imagine pas le temps que t’as mit à écrire la tienne. J’espère que tu comprendras aussi bien que j’ai comprit (ou pas, si je suis à côté du plateau), mais moi aussi, je t’aime et tu me manque. R
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Ven 5 Avr - 22:29
A nouveau du courrier soigneusement disposé sur les draps de sa literie dès le lendemain, toujours la même écriture féminine mais cette fois ci aux quatre coins de la feuille et dessiné avec un très grand soin mais d’une façon quelque peu infantile, des sortes de gros soleils jaune stabilotés de manière artisanal et des traits ondulés de couleur bleu semblant personnifier la mer. Dessins somme toute assez énigmatiques vu le froid qui commençait à tomber sur la côte Est accompagnant un hiver réputé assez vigoureux à Salem.
Grande Rousse.
Tu ne peux pas imaginé à quel point ta lettre m’a fait plaisir, si je ne m’étais pas retenu , j’aurai couru te faire un câlin mais je l’ai lu un peu trop tard et Amy n’aurait sans doute pas été très contente de me voir écourter une soirée dans une journée déjà chargé oiur aller câliner une (autre) rousse. Les soirs pour nous c’est sacré, surtout depuis que je ne l’ai pas invité à une beuverie avec Jubilée qui s’est terminé par une tête dans le cul…mais je m’égare un peu je crois là. Ah heu ! C’est une expression la tête dans le cul, ça ne veut pas dire que j’ai mis ma tête dans le derrière de Jubilée ou réciproquement, juste qu’on a beaucoup trop bu d’alcool et fait pleins de bêtises dont on ne se souvient pas ( ou dont on ne veut pas se souvenir), tu sais comme quand tu as failli m’étouffer entre tes seins…Tu vois ça c’est le genre de truc, qu’on ne raconte pas ( surtout à Amy). Donc en gros, on a eu super mal à la tête le lendemain. J’écrivais quoi déjà ? Ah oui…J’ai donc répondu dans la nuit pour te la déposer le matin. T’as vu les dessins ? Super non ? Je t’expliquerai bientôt, c’est un effet de Teasing. Rien à voir avec le Thé qu’on boit, juste comme pour le strip tease. Mais bon, je vais t’en parler bientôt (pas du strip tease, on est d’accord). Alors j’ai cherché tout ce que je pouvais bien t’écrire dans cette lettre, mais j’ai décidé plutôt de t’inviter à une Salle Des Dangers Party. Ne cherche pas, c’est moi qui ai inventé cela…Si on te demande, tu diras que je te convoque à un entrainement au corps à corps. Prévois une serviette de bain et un maillot, peut-être de la crème solaire mais je ne sais pas si ça fonctionne là-bas les UV ! Tu verras, c’est une surprise. Je te dis donc à demain vers 16h30 dans la salle des Danger, tu t’annonceras devant la porte, j’aurais configuré Danger pour te laisser passer. J’ai hate de te voir et de discuter avec toi ! Enorme bisou.
Petite Rousse.
A l’heure venue, la porte s’ouvrira lorsque Danger aura donné la confirmation que la personne attendue était bien devant le seuil de l’austère Salle des Dangers sur une simulation reproduisant en tout point l’une des plages de San Francisco située au-delà de la Marina. La plage de sable fin déserte déroulera son tapis dans les eaux calmes du pacifique avec de part et d’autre le Golden Bridges et le Bay à l’horizon. Au loin les terres de Teasure Island et la terrible ile d’Alcatraz.
Caitlyn sera là en maillot de bain deux pièces, allongée de tout son long sur le dos sur une serviette de bain, lunettes de soleil sur le visage, buvant la lumière d’un soleil d’été californien dans un ciel limpide et d’un bleu quasi hypnotique. Un étrange artefact en forme de tête de Danger à ses côtés lui servant de poste MP3 diffusera une musique rock et elle sirotera une canette de Cherry Coke avec une paille. A sa vue, elle se redressera pour tapoter le sable chaud à ses côtés en l’apostrophant au-delà du bruit des vagues.
- Heyyyy ! Allez viens ! Viennnns ! Tu veras Rachel ! On est Bien ! on est bien bien bien biennn !
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Dim 7 Avr - 15:40
Mardi 30 Octobre – 00 : 46 P.M.
Chat d’garde ? On dira ça. Rachel de garde ? On dira ça aussi ; comment Caitlyn avait-elle faite ? Pas comme si Phénix dormait suffisamment tard pour que l’on puisse déposer une lettre en son absence. Mais Fuzzy l’avait fait. Durant le déjeuné, dans les 10h30 ? Durant la douche, dans les 11h ?
Elle ne savait pas, mais toujours était-il qu’elle avait de nouveau du courrier sur son lit, et qu’ayant apprise de ses erreurs, Cerberus dormait dessus. S’asseyant en tailleur, dos courbé pour ne pas se manger le plafond, la jeune femme poussa son chat et ouvrit la lettre.
Toujours la même écriture, mais des dessins cette fois également, des boules jaunes fluo et des vagues bleutées. Rachel buga un certain temps, sur la signification de cela ; le soleil et la flotte, ok, elle connaissait, mais autant, le soleil ils avaient, autant, la flotte… Cela faisait-il référence au lac derrière l’Institut ? Bon, elle n’allait pas s’attarder sur cela, d’autant qu’il y avait quatre dessins (oui, quatre fois le même, mais on ne savait jamais), et entreprit de lire.
Sa lettre avait fait plaisir à Caitlyn, cela la contenta. Elle n’aurait pas refusé le câlin, d’autant qu’avec ses horaires nocturnes décalés, sans doute Fuzzy n’aurait emmerdée que Cerberus (mais on s’en foutait, elle passait les trois quart de son temps à dormir de toute façon, donc elle pouvait bien prendre dix minutes pour être jalouse) et potentiellement les Cuckoos, mais c’étaient de grandes filles, elles n’étaient pas obligées de respecter le couvre-feu. D’un autre côté, Amy n’aurait pas été contente de toute façon, que Caitlyn aille câliner une autre rousse, une brune, une blonde, l’italienne n’aurait pas été contente. La couleur de cheveux importait moins que le geste. Nephilim comme Cerberus n’aimaient pas partager, et Rachel comprenait parfaitement, étant elle-même rapidement possessive. L’exemple le plus marquant était sans doute à Mario Kart : la douzième place était sa place, elle ne la laissait à personne d’autre. Plus sérieusement, Rachel savait qu’elle aussi avait tendance à être possessive, depuis petite, mais si elle n’osait trop s’imposer pour l’instant.
La fameuse soirée, même elle avait entendu les enregistrements, puisqu’aucune information n’échappait au réseau d’espionnage des Stepford. Quant à avoir la tête dans le cul, ce n’était anatomiquement pas possible, Rachel confirmait, et cette expression si, elle la connaissait. La tête dans le cul et le cul dans le brouillard, en gros, une des Cuckoos avant son café du matin. Que de souplesse. Si Rachel n’avait jamais été ivre, elle avait lut dans l’esprit d’une personne l’ayant déjà été, et elle avait un peu peur d’essayer. C’était comme avec les fleurs : un peu, beaucoup, passionnément, dans le vomi. Après, peut-être que cela lui permettrait d’être plus sociable, non ?
C’était à son tour de s’égarer, et elle reporta ses yeux sur la lettre à nouveau. Oui, elle se souvenait de l’improbable figure suite à la tentative de meurtre de la pâte d’amande, mais elle, elle avait beaucoup rit ce jour-là, et elle ne regrettait pas ce souvenir. Certes, c’était inconvenable, mais bon, comme elle n’y arrivait pas avec les convenances ; après, oui, Amy allait encore gueuler. Elle gueulait tout le temps de toute façon.
Le genre de truc qui faisait super mal à la tête le lendemain ? La gueule de bois ou l’étouffage dans la poitrine ? Ce n’était pas important, et de toute façon grâce à ces centimètres de plus, elle n’avait connu aucun des deux. Bon, effet Teasing, on passe aussi ; c’était une méthode qu’on ne pouvait appliquer qu’à l’écrit, le « on passe sur ce qu’on comprend pas », à l’oral, ça donnait le « c’est pas faux » ou en l’absence de Caitlyn le « Cait’ est morte ? », mais à l’écrit, ça ne posait aucun problème. Puis, si elle n’avait pas eut la flemme, elle serait aller chercher un dico, comme la dernière fois. Une Rachel en tailleurs à lire une lettre, avec une Cerberus jalouse et un dico, c’était pas un magnifique « Oh c’te honte » ça ?
Non, ça n’avait rien avoir avec le thé, cela ne s’écrivait pas pareil ; elle se savait bête, mais pas à ce point, même si pour le coup, Caitlyn lui mettait le doute. Le strip-tease, elle connaissait de nom, pour avoir demandé à Frost ce que c’était, puisque les « grands » de l’époque se moquait de sa belle-mère ainsi, et qu’elle voulait apporter sa pierre à l’édifice. Une danse qui ne la concernait pas, voilà la définition qu’elle avait retenue. Et à avoir cherché des images sur Google, en effet, cela ne la concernait pas. C’était l’une des rares fois où elle avait vu sa sœur rougir d’ailleurs.
Rachel du remonter la lettre pour essayer de trouver ceux à quoi Caitlyn faisait référence par lui en parler, trouvant cependant la précision que ce n’était pas le strip-tease très utile. C’était soit le Teasing, soit les dessins, et comme les dessins étaient un effet de Teasing, quoi que ce soit, elle n’aurait pas besoin d’aller chercher dans le dictionnaire (oui parce que depuis l’histoire du strip-tease, elle préférait le dictionnaire à google). Enfin Bref.
Une Salle Des Dangers Party ? Elle cherchait pas, mais casser les noix à Danger pour avoir le droit de jouer aux sims grandeur nature en Salle des Dangers, elle avait déjà essayé, ça ne marchait pas. Pas ici, bien évidemment, mais chez elle ; les sous-sols étaient interdits aux élèves et résidents, chose justifiant amplement que Miss Rachel Summers aille y faire un tour, ne serait-ce que pour faire gueuler Frost. Combien de fois d’ailleurs c’était-elle paumée dans les sous-sols, à appeler à l’aide pour qu’on vienne la chercher ?
Mais entre Amy qui simplifiait le terme S.d.D pour Salle des Dangers et Caitlyn qui inventait la Salle des Dangers Party (SdDP ?), elles finiraient par monter leur Institut sur la côte ouest ! L’Institut de Lauro/Elioth pour jeune Wonder Beaver, ça allait être beau. Si on lui demandait, elle allait à un entrainement de corps-à-corps. P’tain, Caitlyn avait lut qu’elle devait faire du sport et allait lui en faire faire ; c’était vraiment trop’injuste. Entrainement au corps à corps en maillot de bain ? Avec serviette et crève solaire ? C’était quoi le scénario tordu d’un DdDP ? Beach Fight ? Combat aquatique ? C’était une surprise, il ne servait à rien de psychoter. Elle verra bien.
Le lendemain, ce n’était pas halloween ? Si, le 31 octobre c’était Halloween. C’était pour cela, le maillot ?
Mais s’y baigner avec les gelées des derniers jours, c’était un coup à chopper la mort ! Très peu pour elle, l’idée du déguisement.
Mercredi 31 Octobre – 04 : 31 P.M.
Lorsque la porte s’ouvrit, ce ne fut nullement la Salle des Dangers qu’elle découvrit, mais une plage de sable fin, avec la mer calme, la chaleur adéquate et en fond quelques iles ; un décor de carte postale qui perturbait assez grandement ses sens psychiques, pour une fois en inadéquation avec ce que lui montraient ses sens physiques. C’était bizarre, elle avait toujours cru qu’une fois la simulation lancée, on ne pouvait pas rouvrir la porte la l’arrêter. Mais cela n’importait pas vraiment.
Caitlyn était là, en maillot de bain deux pièces, allongée sur une serviette, avec des lunettes de soleil, tranquillement installée après avoir enterrée Danger dans le sable, seule la tête de la cyborg dépassant.
- Heyyyy ! Allez viens ! Viennnns ! Tu verras Rachel ! On est Bien ! On est bien bien bien biennn ! lui déclara Fuzzy en tapotant le sable chaud à côté d’elle.
Le son claquant des talons aiguilles claqua une dernière fois dans les couloirs des sous-sols, avant de s’enfoncer dans le sable, alors que l’équilibre déjà précaire était encore plus malmené. Comme une cendrillon des temps modernes, la jeune femme perdit sa chaussure, lâchant un « merde » étouffé, alors que c’était une longue chaussette noire, qui lui montait jusqu’au mollet, qui s’enfonçait à son tour dans le sable. Suivant le même mouvement, de longues jambes épilées s’en allait disparaitre sous une jupe volante d’un blanc immaculé, fendue sur chaque flan jusqu’à la ceinture, où elle s’arrêtait nette. Ventre dénudé, seule une brassière blanche reprenait au niveau de la poitrine, moulant cette dernière et formant un triangle sans manches jusqu’au cou de la jeune femme. Enfin, de ses bras à ses mains se trouvaient de longs gants tout aussi blanc que le reste, bien qu’ils ne couvrissent pas ses doigts.
Enfin, ses longs cheveux roux avaient été plaqués en arrière à l’aide d’un serre-tête noir, tombant dans son dos.
Avançant rapidement, Rachel se planta devant son amie un fier sourire aux lèvres.
- Joyeux Halloween ! Il est réussit mon costume de Frost, hein ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Jeu 11 Avr - 20:32
C’était bien agréable de passer pour la dernière des connes aux yeux de ceux bien trop malins se mortifier l’existence à se prendre au sérieux dans un monde passablement triste. La vie était si brève et si injuste qu’il y avait tant de raisons de s’en plaindre ou d’en sortir profondément malheureux. D’autres plus philosophes que notre rousse iconoclaste auraient sans doutes tirés la conclusion logique qu’il nous fallait « cultiver notre jardin » afin d’obtenir le précieux sésame pour le bonheur. Elle préférait en tirer une autre maxime pas si éloignée somme toute de celle plus classique mais si cher à Voltaire et qui se résume au fait de ne jamais laisser passer une occasion de s’amuser qu’importe les conséquences ou le qu’en dira-t-on. Qui pour la croire assez intelligente pour « pirater » une interface aussi complexe que celle de la Salle des Danger pour en museler les paramètres ? Personne si l’on occulte le fait qu’elle avait passé jadis et par désœuvrement trois jours complets à assimiler par cœur grâce à son talent toutes les notices techniques du fonctionnement de la salle afin de « gagner en rapidité » de création d’environnement en simulation. Autrement dit, Caitlyn connaissait les arcanes technologiques de la salle comme personne, juste parce que le fait de les apprendre lui avait paru « utile » un jour. Nous étions justement ce jour et la création de mémoire de l’environnement de la ville qui l’avait vu naitre lui paraissait une excellente chose. Mais elle ne s’était certainement pas attendu à la tenue farfelue de son invitée qu’elle regarda approcher, mi amusée, mi incrédule avant de répondre à sa présentation christique en corps offert bras écartés par une salve d’applaudissements avec un sourire franc affiché.
D’un geste charmant, assise sur sa serviette, elle baissa sur son nez ses lunettes de soleil afin de mieux contempler la nouvelle arrivante de pied en cap.
- Wow ! je ne m’attendais pas à c’genre de costume ? c’est vraiment déjà Halloween ? Bah…J’ai pas coutume de le fêter moi, c’est plutôt la Saint Patrick. En tout cas si c’est un costume qui représente un truc qui craint et qui fait peur, oui alors le choix de Frost, ça s’impose complètement en fait ! Mais t’as vraiment pas d’maillot de bain ? T’as bien conscience que je me suis pas cassé l’dershe à te foutre le pacifique pour l’décor et qu’avant la fin de la journée, je t’aurais foutu la tronche dans la flotte pour t’arroser, hein ?
Elle se tourna pour fouiller dans un petit sac de plage derrière elle et en sortir une serviette qu’elle étala à côté d’elle tout en commentant.
- En attendant, d’abord un peu d’soleil…c’est juste histoire de se chauffer la couenne parce que ça caille rude dehors et puis merde, la vie de X Men, Osef un peu quoi, j’suis en grève pour a journée parce que j’ai mieux à faire, j’avais un rendez-vous super important.
Elle l’invita à s’installer tout en s’allongeant à son tour, replaçant ses lunettes de soleil sur ses yeux pourtant clos, la tête reposant entre ses bras lui formant un oreiller.
- Je retrouvais mon amie…Une des plus chères à mon cœur au point qu’j’la considère comme une sœur et ça…personne n’aurait pu m’en empêcher. Mais comme toutes les sœurs, parfois on s’dispute pour des bêtises mais ça ne va pas dire qu’on s’aime pas moins pour autant hein ? J’suis vraiment heureuse que tu sois là.
Elle laissa un silence lui laissant le temps de parler si elle le désirait en se contentant d’élargir son sourire pour ouvrir les yeux afin de se laisser aveugler par la fausse lumière du soleil malgré les protections solaires.
- J’t’ai jamais dit…mais…un jour, je crois qu’on aura plus besoin de tout ça, j’veux dire l’Institut et tout…Les mutants, les pouvoirs, la colère et la haine, toutes ces conneries…Je crois que forcément après la pluie vient le beau temps parce qu’il ne peut pas pleuvoir éternellement, j’sais un peu c’qu’en t’en pense puce…à cause de ce que t’as dû endurer mais moi, j’y crois. Tout ça un jour…ça aura du sens. Amy, Jub, toi, moi…Tout ça …on vivra heureuse et on aura une place dans ce monde. Alors rien à foutre si on doit se battre parce que j’ai fois en ça, ca s’finira bien et tu seras là à mes côtés Grande Rousse même si toi t’y crois pas, moi j’ai assez d’espoir pour dix. Je suis peut être née pour te rencontrer, pour me créer une famille dont les liens du cœur sont indestructibles…j’me l’dis parfois. En tout cas, ca vaut la peine… Tu fais partie de ma famille Rachel, je t’aime.
Une nouvelle pause alors qu’elle refermait les yeux.
- Ca veut dire que j’m’en tape de c’qu’on pourrait dire…sur ton passé ou sur ton comportement, j’t’aime comme tu es…alors si il faut que j’te défende encore et toujours si tu fais un faux pas, quitte à pas être objective, bah j’m’en tape…J’ai rien, mon passé tiens dans deux trois bricoles douloureuses mais ma famille, c’est mon bien l’plus précieux. C’est rare que j’dise ça à quelqu’un Rachel, c’est pour ça que j’te le dis.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Ven 12 Avr - 18:09
- Wow ! Je ne m’attendais pas à c’genre de costume, commença Caitlyn en baissant ses lunettes pour mieux y voir. C’est vraiment déjà Halloween ? Bah… J’ai pas coutume de le fêter moi, c’est plutôt la Saint Patrick. En tout cas si c’est un costume qui représente un truc qui craint et qui fait peur, oui alors le choix de Frost, ça s’impose complètement en fait ! Mais t’as vraiment pas d’maillot de bain ? T’as bien conscience que je me suis pas cassé l’dershe à te foutre le pacifique pour l’décor et qu’avant la fin de la journée, je t’aurais foutu la tronche dans la flotte pour t’arroser, hein ?
Rachel fut prise d’un doute ; Halloween, c’était bien le 31 Octobre ? Bah oui, puisque certains à l’Institut commençaient à décorer.
Fuzzy la fêtait pas, mais la Saint-Patrick ; quelque soit le nom, une fête déguisée restait déguisée, non ? Phénix avait plus de mal avec les saints, puisque plus que son athéisme, c’était le fait qu’il y en ait beaucoup trop dans le calendrier qui la gonflait. Elle savait même pas s’il y avait une saint Rachel ; surement, ce serait même le jour du mouton !
Mais elle avait vu juste dans son costume, et c’était un bon point pour elle. Peut-être que l’année prochaine Frost se vengerait avec humour, et si elle s’amusait à se déguiser en Rachel, cette dernière lui faisait la teinture ; comme autrefois. Mais elle n’en était pas encore là, sans doute que la directrice adjointe ne savait-elle pas encore qu’il y avait une jeune femme se baladant déguisée en elle ; puis une Reine Blanche ou une sorcière, c’était vite confondu.
Par contre, pour le maillot, si elle en avait un ; comment pouvait-elle échapper à un choix comme le maillot de bain en vivant avec les Cuckoos ? Elles pourraient écrire un manuel de la garde-robe, chacune ! Donc oui, maillot de bain, serviette assortie, et pour peu que la rousse s’eut laissée faire, il fallait que les couleurs soient complémentaires avec ses cheveux et ses yeux. A, mais c’était vrai, elle n’avait pas osée se l’ouvrir, donc elle avait un magnifique maillot de bain deux pièces aux tons bleutés avec des motifs électriques et triangulaires, et un peu de rouge par-ci par-là pour aller avec ses cheveux, et aussi de petites étoiles vertes pour aller avec ses yeux… bref, elles lui avaient faite une analyse plastique de l’image pour la convaincre qu’il lui irait bien, là où un « c’est joli » aurait suffit.
Caitlyn lui sorti une serviette de son sac de plage et l’étala à son côté, lui annonçant le programme : se chauffer la couenne (ce n’était pas le truc du jambon ?) puis faire la grève. Par contre, louper un rendez-vous super-important pour être là, pour être avec elle, Rachel grimaça quelque peu. Ce n’était probablement pas une bonne chose que de renâcler à ses responsabilités, mais d’un autre côté, elle était contente que Caitlyn l’eut fait. D’habitude, elle ne savait où se situer, là, elle prenait les deux partis ; pourquoi ce casser la tête, ce n’était pas sa décision et cela n’appelait pas son avis de toute façon. Par contre, lézarder au soleil l’appelait elle, en tout cas. Elle n’aimait pas l’hiver parce qu’il faisait froid non-plus, et le décor lui plaisait bien plus. Mer plutôt que neige, elle assumait parfaitement !
Phénix obéit docilement à l’invitation de Fuzzy, s’ôtant sans gène de sa jupe de Frost, dévoilant le bas du maillot de bain suscité, puis en fit de même du haut, et vira les gants et les chaussettes, pliant le tout avant de le poser, rappelant à elle la chaussure qu’elle avait paumée un peu plus loin. Voilà, son costume était prêt pour le soir, avec l’aval de Fuzzy, c’était parfait ; mode Cerberus maintenant.
Contournant la serviette pour la prendre pas le bas, Rachel s’agenouilla dessus, avant de s’étaler de tout son long, montrant son dos aux yeux du soleil. Un dos tout aussi marqué que le reste, peut-être plus même. Le Tatouage du Falkon couvrait une bonne partie de son dos, de ses épaules au creux de ses reins, mais il était lui-même, ainsi que la peau qu’il ne couvrait pas, marqué de nombreuses cicatrices. Les griffures avaient guérie, mais certaines traces de balles ou de coupures étaient encore là, mais il y avait surtout les marques de fouet. La plus imposante partait de son épaule gauche à son flan droit, mais elle était secondée par un grand nombre de plus petites, telle une constellation de lignes à jamais gravée dans sa chair. Il n’y avait pas les Marques d’Assermentation, Rachel les avait cachées aujourd’hui, mais son dos était le témoignage de sa vie précédent la pose desdites marques.
Plaçant elle aussi ses bras en oreiller, la jeune femme posa sa tête dessus et regarda Caitlyn, un sourire enfantin sur les lèvres. Si peu de personnes avaient put voir ce sourire, mais lorsqu’il n’était pas timide, il était vraiment magnifique ; il n’avait rien de retenu, la lèvre supérieure se levant comme un rideau pour dévoiler les dents blanches et parfaitement alignées de sa mâchoire supérieure, les joues remontant vers des yeux plissés d’une grande intensité, les petites rides sur le nez, au coin de la bouche comme des yeux semblables à des coups de crayon. C’était un sourire d’innocence, un sourire d’enfant, sur un visage qui n’aurait jamais dût le perdre. La joie simple et sans sous-entendue, naïve et sans arrière pensée, la joie d’un instant, sans autre raison ou finalité qu’elle-même.
- Je retrouvais mon amie… Une des plus chères à mon cœur au point qu’j’la considère comme une sœur et ça… personne n’aurait pu m’en empêcher. Mais comme toutes les sœurs, parfois on s’dispute pour des bêtises mais ça ne va pas dire qu’on s’aime pas moins pour autant hein ? J’suis vraiment heureuse que tu sois là.
- On se dispute toujours pour des bêtises, parce que ce sont des bêtises, justement. J’me souviens de ça… et j’suis contente d’être là aussi.
Simple, bref et concis, et surtout, venant du cœur. Sœur de Cœur ? Amy en avait beaucoup parlé, et tant que cela ne se finissait pas en concubinage, Rachel n’avait rien à dire. Son orientation sexuelle assurait que cela ne change pas, mais même si elle avait peur de l’amour, Phénix avait aussi peur de la sororité. Elle l’avait déjà perdu une fois, et à l’accepter, elle avait l’impression de trahir ceux qui en avait bénéficié. Mais là où Magnéto avait servit de substitut à Scott, la jeune femme ne voulait pas que Caitlyn serve de substitut à sa sœur ; une sœur de plus, une sœur qu’elle ne trahirait pas, qu’elle n’abandonnerait pas ni ne perdrait. De la tristesse et de l’espoir, comme toujours. Son sourire s’effaça un peu.
Puis vint une confession, un nouvel espoir : l’Institut n’avait jamais eut pour but de durer, non. Après la pluie venait le beau temps, Rachel connaissait cette métaphore de l’Espoir, mais elle avait en effet été plus habituée au « calme avant la tempête ». Cependant, elle avait trouvée l’espoir dans la paix ; elle avait lutté toute sa vie pour essayer d’avoir cette paix entre les humains et les mutants, et le rêve de Xavier était sien. Le problème, c’était que cela restait un rêve. Ils vivaient en paix, actuellement, mais de là à ce qu’ils s’apprécient, ce n’était pas fait. C’était faisable, mais elle avait toujours connu du cas par cas, et ne voyait pas les humains et les mutants s’accepter massivement ; elle avait cependant parfaitement conscience que le problème ne venait pas que des humains, mais de tout le monde. Si elle était pour la paix, Rachel avait une philosophie bien particulière, et ne savait véritablement où se placer par rapport à celle que lui exposait Caitlyn ; elle-même n’aurait-elle put instaurer de force la paix, par les pouvoirs du Phénix ? Mais quant bien même, devait-elle le faire ? Elle préférait rester neutre, elle ne connaissait pas assez ce monde pour y intervenir.
- Alors rien à foutre si on doit se battre parce que j’ai fois en ça, ca s’finira bien et tu seras là à mes côtés Grande Rousse même si toi t’y crois pas, moi j’ai assez d’espoir pour dix. Je suis peut être née pour te rencontrer, pour me créer une famille dont les liens du cœur sont indestructibles…j’me l’dis parfois. En tout cas, ca vaut la peine… Tu fais partie de ma famille Rachel, je t’aime.
Un nouveau sourire, mais pas complet cette fois-ci ; oui, fallait l’aimer et Caitlyn l’aimait, et si elle croyait aussi dans la paix de Xavier, elle se demandait juste ce que cela coûterait.
- Ca veut dire que j’m’en tape de c’qu’on pourrait dire… sur ton passé ou sur ton comportement, j’t’aime comme tu es… alors si il faut que j’te défende encore et toujours si tu fais un faux pas, quitte à pas être objective, bah j’m’en tape… J’ai rien, mon passé tiens dans deux trois bricoles douloureuses mais ma famille, c’est mon bien l’plus précieux. C’est rare que j’dise ça à quelqu’un Rachel, c’est pour ça que j’te le dis.
- Merci.
Il y avait tellement de choses à dire en plus, mais elle devait parvenir à s’ouvrir, à dire ce qu’elle avait sur le cœur. Rachel ferma les yeux et soupira, laissant passer un temps. Son serre-tête s’envola retrouver le reste de son costume alors que ses longs cheveux s’étalaient dans sur la serviette et dans le sable.
- Je t’aime aussi. Comme une sœur. J’ai perdue ma famille, jamais connue ma mère, tué mon père, pis avoir Frost pour belle-mère c’était pas la joie.
Nouveau silence, alors qu’elle semblait renoncer tristement.
- Enfin, au moins ça nous occupait… On avait voulut venir ici, un jour ; sur une grande plage comme celle-là. On aimait le soleil, l’eau moins. Enfin, moi si, c’était l’un des rares domaines où j’étais la meilleure. Ça, faire des bêtises, inventer des trucs aussi ; j’étais particulièrement inventive pour faire des bêtises d’ailleurs. Si la ‘mma d’ici les avait subies, à ton arrivée tu serrais passée pour un ange. Un jour, j’ai demandé à Xavier pourquoi il avait jamais appris à marcher, et elle m’a sermonnée comme quoi j’avais été blessante, et m’a commandé de lui faire un gâteau pour me faire pardonner. Un gâteau au chocolat ; elle a pas été déçue. Je l’ai fait, et je me suis servie de sa cape blanche comme torchon. Bizarrement, elle a encore plus gueulé, mais je l’avais fait toute seule et il était bon, mon gâteau, j’avais même un témoin pour le prouver… D'ailleurs… j'aimerai savoir… est-ce que quant t’as apprit pour James, il a remplacé Kyle ? J’ai… j’ai un peu peur que ça arrive, avec toi.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Ven 12 Avr - 20:03
Elle l’écouta dans un silence religieux parler de son souvenir d’enfance avec un léger sourire aux lèvres. Les anecdotes de jours plus ou moins heureux la faisait toujours se souvenir combien ces instants de vie avaient leur importance à présent que entrée de force dans l’âge adulte, l’insouciance s’achetait à prix fort. Son sourire s’estompa peu à peu lorsque la jeune fille posa cette question pourtant innocente. Elle prit une profonde inspiration avant de répondre.
- James et Kyle…Non, l’un de remplacera jamais l’autre. Un frère n’est pas « un titre » qu’on porte, c’est plus que ça…C’est une personne qu’on a gravé dans le cœur, et ça ne s’efface jamais. Liens du sang et du cœur…je ne sais pas….Ce sont des liens non ? A quoi bon vouloir absolument créer une hiérarchie pour donner la primeur de l’un sur l’autre….Ils sont si différents tous les deux…Pardon…ils étaient…J’ai toujours du mal à accepter la mort de Kyle, je n’ai jamais pu expulser cette rage et cette colère. C’est comme si tu me demandais si j’aimais toujours Byron…Oui sans doute une partie de moi l’aimera à jamais, parce que ce qui nous est arrivé était injuste et terrible et qu’on n’a jamais fini d’écrire l’histoire qu’on aurait dû écrire. L’Amour n’est pas unique, c’est un sentiment multiple, il ne se « remplace » pas. Kyle…C’était un modèle, pas pour tout l’monde c’est sûr, une grande gueule comme une sorte de serpent qui guette sa proie mais peu de personnes le connaissaient en fait. Une fidélité à toute épreuve, la moindre connerie et si il était dans l’coin, il accourait dès que je chouinais, c’est clair qu’il a dû casser la gueule à moitié de Mission par ma faute avec ma si grande capacité à me foutre dans la merde.. Quand j’étais gamine, quand on me demandait ce que je voulais devenir, je répondais : Kyle. Oh mais ce n’était pas un gentil garçon, quoi que si en fait mais pour rien au monde il ne e montrait aux autres, pour moi il a toujours eu des mots brutaux, oui, mais d’une sincérité complète, il ne mentait pas, il était sans concession. Ce qui m’impressionnait le plus c’était sa liberté et sa facilité à dire « merde », jamais personne n’aurait pu le forcer à accepter un avis qu’il se refusait à partager. C’était un grand, il me manque cruellement, j’aurais aimé qu’il soit fier de moi et de mes choix. James…c’est plus compliqué…Il y a un double mur entre nous. Mes parents, mes vrais parents…lui a été abandonné, il a terriblement souffert alors ce mur des origines et ce mur de l’âge que tu peux rajouter. C’est compliqué, nous ne pouvons-nous parler qu’à travers le conflit. Il ne se laisse pas « approcher » même par moi, j’sais même pas pourquoi…pourquoi il est là. J’essaye de faire des efforts parce que le même sang coule dans nos veines, mais a part cette capacité à monter haut dans les décibels, on n’a si peu de chose en commun et nous ne sommes d’accord sur rien. Peut-être avec le temps, mais…ca n’avance pas. Il est si « dur » mais je le vois, c’est de la souffrance, y’a rien d’autre que ça, de la souffrance. Kyle avait peur de vivre au point de fuir son existence et James a fini par la rejeter complètement…Ils sont différents mais se rejoignent sur ce point. Celui-là et le fait qu’ils pensent savoir ce qui est bon pour moi comme si j’étais une gamine, mais j’ai grandie Rachel…Eux , ils ne le voient pas.
Elle laissa passer un bref moment se laissant aller à un autre soupir.
- De toute façon, on était mal barré dans la vie, je suis « née » avec du sang sur les mains, cet avion qui s’est écrasé et tuant mes parents et me laissant seule survivante à bord du haut de mes cinq ans…c’est moi qui l’ai fait tomber. Je suis une plaie pour ceux qui s’approchent trop près d’moi…tu devrais te méfier.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Sam 13 Avr - 0:59
A l’ouverture du cœur répondit l’ouverture du cœur, et le silence changea de bouche alors que les mots changeaient de cœur.
- James et Kyle… Non, l’un de remplacera jamais l’autre. Un frère n’est pas « un titre » qu’on porte, c’est plus que ça… C’est une personne qu’on a gravé dans le cœur, et ça ne s’efface jamais. Liens du sang et du cœur… je ne sais pas… Ce sont des liens non ? A quoi bon vouloir absolument créer une hiérarchie pour donner la primeur de l’un sur l’autre… Ils sont si différents tous les deux… Pardon… ils étaient… J’ai toujours du mal à accepter la mort de Kyle, je n’ai jamais pu expulser cette rage et cette colère. C’est comme si tu me demandais si j’aimais toujours Byron… Oui sans doute une partie de moi l’aimera à jamais, parce que ce qui nous est arrivé était injuste et terrible et qu’on n’a jamais fini d’écrire l’histoire qu’on aurait dû écrire. L’Amour n’est pas unique, c’est un sentiment multiple, il ne se « remplace » pas.
Rachel ne dit rien, elle laisserait Caitlyn finir ; la première fois qu’elle avait entendu parler de Kyle Kenneth datait de bien avant son arrivée ici, mais elle n’en avait jamais parlé. Elle n’en avait jamais parlé car cela faisait partie des arcanes de son passé, et que cela pouvait avoir des conséquences sur les cœurs. Toujours était-il que sur son monde, Kyle n’était pas mort dans l’incendie avec Byron, et qu’il avait continué à suivre Magnéto, jusqu’au bout.
Non, ce n’était pas un modèle pour tout le monde, mais niveau loyauté et engagement, il se défendait bien. Une grande gueule, Rachel n’était plus sure, mais qui se jetait sur sa proie avec vitesse et force, oui. Peu de personne le connaissaient véritablement ? Elle n’avait pas fait parti de ce peu, malgré le temps passé avec Max. Une fidélité à toute épreuve, oui. Protecteur et bienveillant, peut-être. Casser la gueule à la moitié de Mission ? De San Francisco plutôt. Et sans doute que la côté ouest ne lui aurait pas fait peur. En même temps, il était très peu expressif, de mémoire.
Une petite sœur admirant son grand frère, un grand frère qui se montrait adorable que pour elle ; que de souvenirs. Complicité, mots sincères, idéalisation et admiration ; puis le manque. L’envie de bien faire, de rendre fier, où qu’on soit et où que soient ceux que l’on aimait. Rachel ne l’avait même pas concédé, mais maintenant qu’il était trop tard, elle le faisait de tout son cœur. C’était toujours lorsqu’il était trop tard qu’on se rendait compte des choses. Pourquoi fallait-il perdre pour se rendre compte à quel point on aimait les autres ?
James… c’était plus compliqué ; pour l’avoir observé et s’en souvenir à peu prêt clairement, Rachel comprenait pourquoi. Ce mec, c’était le copain de Darla : aucun d’eux ne parlait jamais plus que le nécessaire, ni n’était aimable, sans doute pour garder leur salive et leur amabilité l’un pour l’autre. En tout cas, elle leur filait le couple d’halloween de bon cœur. Un mur des origines causé par l’abandon, une distanciation pour se protéger, pas de complicité, juste une opposition. Un frère de sang, sans plus ; un titre, pour le coup. Seulement des ressemblances physiques et comportementales, non des ressemblances du cœur. Contempler une souffrance à travers une fenêtre et savoir qu’on ne pouvait rien faire pour l’atteindre et essayer de l’apaiser, c’était visiblement douloureux. Un immense sentiment de culpabilité envahit Phénix, alors qu’elle repensait à ses derniers échanges avec sa sœur à elle.
- Kyle avait peur de vivre au point de fuir son existence et James a fini par la rejeter complètement… Ils sont différents mais se rejoignent sur ce point. Celui-là et le fait qu’ils pensent savoir ce qui est bon pour moi comme si j’étais une gamine, mais j’ai grandie Rachel… Eux, ils ne le voient pas.
- Ils ne le voient pas parce qu’ils ne veulent pas le voir. Plus on grandit, plus on s’éloigne de nos ainés, et tout fier qu’ils pourraient jamais l’être, ils ont peur d’être remplacés. Ils veulent pas perdre cette admiration qu’ont leurs cadets pour eux, ils veulent rester l’exemple, ils…
- De toute façon, on était mal barré dans la vie, je suis « née » avec du sang sur les mains, cet avion qui s’est écrasé et tuant mes parents et me laissant seule survivante à bord du haut de mes cinq ans… c’est moi qui l’ai fait tomber. Je suis une plaie pour ceux qui s’approchent trop près d’moi… tu devrais te méfier.
Rachel rouvrit les yeux et la regarda, interdite. Puis elle roula simplement sur le côté, un tour complet, histoire de couvrir la distance qui séparait leurs serviettes. Tendant la main gauche, elle effleura le nez de Fuzzy, pour la forcer à ouvrir les yeux, puis retira sa main du champ de vision de sa sœur de cœur. Flan dans le sable, bras contre le torse, cheveux dans tous les sens, elle était perpendiculaire à Caitlyn et la regardait dans les yeux.
- Une plaie ? Me méfier ? Faudra que tu t’excuse deux fois, non ? T’as dit deux bêtises, donc tu dois dire deux fois désolé, ça marche pas les tirs groupés. Je vais faire comme avec Cerberus, je te taperais sur le nez à chaque fois que tu diras une bêtise. Je pense pas qu’à cinq ans t’ai voulut, ou même été capable de, faire se crasher un aéroplane.
Une pause, alors que sa main continuait son chemin pour trouver avec une habileté experte celle de Caitlyn et la prendre pour la ramener devant elles.
- Et je pense pas non-plus que quiconque naisse avec du sang sur les mains. C’est après que tout part en couille. Niveau vie pourrie, je m’en sors pas trop mal non plus. Pas besoin de rappeler les faits, mais j’attire aussi les emmerdes, comme un aimant à échelle galactique.
Nouvelle pause, alors que Phénix regardait leurs deux mains, serrant doucement la sienne pour faire sentir sa présence.
- Peut-être que si on est toutes les deux, on annule le mauvais sort ? Ou à défaut, on lui met un coup d’boule. C’est pas facile, mais faut continuer de ce battre tant que ça vaut le coup. J’ai trouvées des personnes pour qui ça vaut le coup que je me batte, et je sais que t’en as aussi.
Un nouveau sourire, alors que pour une fois, elle était sure de comprendre quelque chose, non-pas au monde qui l’entourait, mais à une personne qui ne la quittait plus.
- Câlin ? proposa-t-elle innocemment.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Dim 14 Avr - 16:58
Elle la regarda en clignant des yeux par deux fois avec une expression légèrement interdite avant d’afficher un large sourire. La voilà donc la Rachel qu’elle s’évertuait de défendre contre vents et marées. Cette jeune femme dont l’innocence en souffrance ne demandait qu’à resurgir pourvu qu’on en lui laisse le temps et qu’on veille bien écouter les mots étouffés par une sourde violence mais que son cœur meurtri continuait à susurrer.
Oui, elle ne regrettait pas un instant de l’avoir mené là sur cette plage afin de renouer ses liens qui lui étaient si essentiels, afin d’assurer par ses gestes, ses mots et sa douceur que cela importait, qu’elle lui importait et qu’elle se tiendrait face à l’abime même si cela lui était demandé un jour. Tout était là, dans ce regard dénué de mensonges et de malice et c'est là que la vérité lui sauta au visage : Rachel sans doute et paradoxalement à tous les crimes dont elle était responsable à défaut de coupable était la pureté même, la quintessence de l’innocence de ce qu’il y avait de plus beau dans le fait d’être un être humain. C’est à présent qu’elle comprenait, qu’elle mesurait, qu’elle évaluait combien c’était important et combien c’était urgent de protéger cette force. Cette découverte, ce « non évènement » qui pourtant poser la conclusion d’un long combat pour se justifier au monde lui fit monter l’eau du cœur au bord des yeux. Ayant retiré ses lunettes, elle essuya d’un revers du bras, sourire aux lèvres les quelques larmes qui perlaient en rassurant assez vite.
- C’est rien…c’est…c’est parce que je suis heureuse. Alors oui, si c’est ta règle on va la suivre : je m’excuse et je m’excuse comme ça, tu vois que moi aussi j’peux dire des grosses bêtises et je te laisserai me taper sur le nez à chaque fois que j’en dirais si tu le désires. A deux on va conjurer le sort, où alors on deviendra les plus gros aimant à emmerdes de l’univers ! Ca impose le respect ça, non ? Mega Aimant à Emmerde-women ! C’est sûr que ça en jette comme super pouvoir, tu vas voir qu’on va finir par écrire des comics sur nous ou des romans ! Je connais un forum ou on peut écrire des histoires dans un truc qui ressemble à l’institut, sur internet.. ;C’est le même principe.
Oui elle se battrait pour ceux qu’elle aime, mais c’est ce qu’elle avait toujours fait depuis qu’elle était arrivée. Toujours et encore, parce que sans les autres, on n’est pas vraiment soi-même et que c’est pour ces mêmes autres qu’on parvient à tirer le meilleur de ce qu’on est capable de produire. Un câlin ? Était-ce parce que Rachel savait combien Cait avait du mal avec les contacts physiques qu’elle lui demandait ? Elle aimait à croire que oui. Elle ne lui répondit pas et se contenta de la prendre dans ses bras et laissant échapper une sorte de soupire de joie et de plaisir. Pas de nausée, ni de mal être. Son cœur l’avait accepté complètement comme Amy et Jubilée avant elle. Elle resta ainsi joue contre joue un long moment à écouter le bruit du ressac de l’eau sur la plage, se concentrant sur ce moment d’échange puis elle relâcha son étreinte en se redressant sur sa serviette pour fouiller dans son cas de plage afin d’en sortir une bouteille d’eau dont elle dévissa le bouchon.
- Hum ? ca t’plait les plages de Cisco ? C’est une belle ville tu sais…C’est autrement plus « in » que le bled de bouzeux trisomiques de mon Irlande natale. C’est pour ça que James reste célibataire, il a peut-être une attirance pour les moutons, y’a qu’ça là-bas…des conneries de moutons et des alcolos. Pis tu sais à la plage, l’important c’est de…s’hydrater !!!
Sans prévenir elle cracha tout le contenu de sa bouche au visage de la Grande Rousse avant de lui adresser un sourire malicieux.
- Ouppps ??
Sans attendre, elle se leva en partant dans un grand éclat de rire en se dirigeant a toute jambe vers la mer en s’y engouffrant jusqu’à la taille.
- Approche Rouquiiiine !!! Bwaaaah ahhh ! Je suis Fuzz l’Insubmersibleeeee !
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Dim 14 Avr - 20:28
Caitlyn passa par deux modes chouette : le premier, comme l’animal, avec les yeux ronds qui clignaient, et le second, comme le contentement, avec un sourire franc. Bon, visiblement, Rachel avait tout bien fait comme il fallait, cool. Ou pas : Fuzzy retira ses lunettes pour essuyer des larmes. Larmes, signe de tristesse, et sourire, signe de joie ; un faux sourire ? Phénix n’eut pas réellement le temps de se sermonner que déjà les tenants et les aboutissants lui étaient expliqués ; pleurer de joie.
Oui, cela avait dût lui arriver, autrefois. Quand pour la dernière fois ? Elle avait peur de s’en souvenir, car elle croyait savoir, et que la suite était, comme toujours, douloureuse.
Caitlyn s’excusa et s’excusa, le compte y était, confirmant qu’elle pouvait dire de grosses bêtises ; comme tout le monde, elle pouvait non seulement en dire, mais en faire aussi. Quant à lui taper sur le nez, là, allongées par terre, c’était facile, mais debout ou en présence de monde, c’était autre chose. Cerberus, tu l’attrapais par la peau du cou et op, un petit coup sur le nez, Caitlyn, si t’essayait… Amy gueulerait, oui, puis une pichenette sur le nez, ça faisait pas sérieux. Heureusement que Rachel ne cherchait pas à être sérieuse ; donc la technique de la pichenette sur le nez était adoptée. Phénix haussa la tête à l’affirmatif.
- A deux on va conjurer le sort, où alors on deviendra les plus gros aimant à emmerdes de l’univers ! Ca impose le respect ça, non ? Méga Aimant à Emmerde-Women ! C’est sûr que ça en jette comme super pouvoir, tu vas voir qu’on va finir par écrire des comics sur nous ou des romans !
Roman, elle préférait, parce que comics, jamais personne lui laisserait son 85D, et surtout que si une description donnait à voir mille choses fonction de l’imagination, une image la figeait à jamais. Rachel préférait laisser libre l’imagination que l’astreindre à des cases. Quant à un forum d’écriture… pourquoi pas ; ils avaient le wifi en orbite?
Caitlyn l’enlaça avant qu’elle ait put demander, acceptant son offre de câlin. Chaque personne réagissait différemment face au tactile, et Fuzzy avait déjà dit qu’elle avait du mal, chose que Rachel comprenait parfaitement. Elle avait besoin de cette proximité, mais n’osait l’imposer, surtout pas à une personne qui aurait mal put réagir. Durant un temps, un certain temps, elles restèrent là, calmement, entre les bruits de la mer et ceux de la radio-Danger. Puis quant Caitlyn rompit le contact, Rachel la regarda se retourner en touchant son collier du bout des doigts.
De l’eau, quelle riche idée ; elles étaient dans un microonde, mine de rien. Bah oui, comme la Salle des Dangers pouvait-elle hausser sa température interne ? Avec le chauffage de l’Institut ? nop, juste une technologie basée sur celle d’un microonde, grosso modo. Car avec ses perceptions psychiques, Rachel n’était nullement trompée par les illusions de la salle, et percevait l’envers du décor. Elle ne se concentrait pas dessus, cependant, cela l’emmerdait plus qu’autre chose à dire vrai. Mais bon, elle passerait outre.
Elle était en train de réfléchir à la technologie employée, plus proche de celle des Shi’ar que de celle des Humains, lorsque soudain (oui, se fut soudain pour elle, alors que pour tout observateur extérieur, c’était aussi gros qu’un nez au milieu de la figure) un jet d’eau lui arriva en pleine figure.
Quelques secondes pour rebouter le tout et comprendre ce qu’il venait de se passer, puis un mode chouette à son tour. Yeux rond clignant et un gros « Cait’ est morte ? » dans la tête, elle regarda la Cait susnommée et bien vivante lui adresser un sourire joueur.
- Ouppps ??
- Pich…
Trop tard, Caitlyn se barrait déjà alors que Rachel n’avait pas finie sa phrase. Donc, non, visiblement, c’était fait exprès, donc pas de pichenette sur le nez.
- Approche Rouquiiiine !!! Bwaaaah ahhh ! Je suis Fuzz l’Insubmersibleeeee !
Approche, approche, facile à dire ; elle avait de l’eau jusqu’à la taille !
Rachel la regarda sans bouger quelques instants, puis se leva simplement, se débarrassant du faux sable d’un geste de main et de télékinésie. Quelques pas, puis elle fut sur le bord, se trouvant confrontée à un dilemme des plus cruels : la température de l’eau. Déjà, réussir à tremper un seul orteil pour tester, c’était dur, mais avec le flux et le reflux, c’était pire !
Et que je m’approche, et que je m’éloigne. Et que je m’approche, et que je m’éloigne. Et que je m’approche ; haha, j’ai réussit à avoir le pied que tu ne voulais pas !
Saleté de mer ! En plus, elle était pas assez chaude. Oui, parce qu’en plus de ne pas aimer le froid, Rachel voulait de l’eau chaude. Sur la vraie mer, elle n’aurait put rien faire… et là c’était pas de la vraie eau. C’était vraiment trop’injuste !
Une minute de réflexion pour la candidate avant qu’elle n’utilise le cinquante-cinquante, parce qu’elle avait peur qu’en utilisant l’avis du publique, le premier Kevin Sydney venu ne s’amuse à changer les paramètres de la SdD et qu’elle se retrouve à se baigner avec des pingouins !
Comment faisait-elle lorsqu’elle était jeune pour se mettre à l’eau lors de ses cours de natation ? A oui, cela lui revenait.
- Dis Cait’, tu préfère Jésus ou Moïse ?
Jésus, qu’elle était bête, puisque Caitlyn était catholique. Maintenant, de mémoire, Jésus c’était lequel ? C’étaient tous les deux des hydrokinésistes, mais il y en avait un qui changeait l’eau en sang et l’autre en pinard, chose qui les différentiait de beaucoup. Va pour le pinard, c’est plus festif.
Rachel fit un pas en avant, puis un autre, et encore un autre, et comme Jésus avant elle, elle marcha sur l’eau. Enfin, à quelques centimètres de l’eau, sinon elle serait mouillée. Arrivée au niveau de Caitlyn, elle la regarda avec un sourire.
- Je suppose que si je te dis interdiction de me tirer par la cheville, tu le fais quant même, hein ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Mer 17 Avr - 20:18
- Dis Cait’, tu préfère Jésus ou Moïse ?
Oh la saleté ! Elle n’allait pas oser ? Bien sûr que si, pourquoi se poser une question si futile lorsqu’on connaissait l’oiseau rare. Et la voilà en train de traverser les flots en lévitant. C’était mine de rien légèrement déstabilisant, non pas qu’elle puisse faire une telle chose mais surtout qu’elle utilise toujours ses dons de manière inné parfois pour se simplifier la vie là où il aurait été bien plus simple ( c’est à voir en fait ce qu’est la véritable notion de simplicité) de se laisser aller à agir comme un simple humain l’aurait fait ! Elle lui en parlerait, certes pas aujourd’hui puisqu’elle voulait placer ce moment sous le signe de la complicité et de la détente, mais elle lui en parlerait un jour prochain. A Rome, fait comme les romains, ce n’est pas une question de trahir sa nature, juste une question de ne pas mettre constamment sa différence en avant dans le risque de choquer les autres. La voilà jouant donc au lézard d’eau alors qu’elle barbotant avec délice dans une eau certes illusoire mais que son esprit analysait comme tel. Elle aurait adorée y être pour de vrai et montrer à Rachel toutes ces choses, un jour peur être certainement…Lorsqu’elle vivrait la bas avec Amy et qu’elle aurait vaincu sa phobie de l’avion.
Cait objecta avec véhémence d’un « ouh la tricheuse ! » en lui tirant la langue de loin alors que Rachel réduisait peu à peu la distance qui les séparait.
- Je suppose que si je te dis interdiction de me tirer par la cheville, tu le fais quant même, hein ?
Elle la surplombait comme on regarde d’un œil curieux et parfois teinté d’émotion, son œuvre après un petit moment d’effort voire de lutte acharnée (un moment ou théoriquement le sommeil ne saurait nous prendre) passé aux toilettes, l’image était somme toute assez violente et dénuée de toute poésie mais l’analogie n’en était que plus saisissante et violemment réaliste si Rachel eut été capable de tirer la chasse de cette simulation de baignade improvisée. Elle la regarda tout en surnageant avant d’afficher un sourire carnassier et forcément provocateur alors qu’elle semblait la snober jusqu’ici par jeu.
- Je suppose que tu préférais ça au fait que j’t’attrape le bas de ton maillot pour le tirer brusquement afin de vérifier si t’es une vraie rousse comme moi ? Hein ? Tss tss…Rachel, Rachel, ma Grande Rousse d’amour, si tu connais déjà les réponses, pourquoi t’embarrasser de poser les questions ?
Sortant ses deux bras hors de l’onde dans malice, elle s’agrippa aux chevilles de la jeune femme afin d’effectivement la tirer de façon brutale vers l’eau tout en ajoutant avec l’amusement d’une voix d’enfance retrouvée.
- Allez Zou P’tite Sœur, viens donc jouer au sous-marin, moi j’vais t’faire les Dents de la Mer 44 , le retour de la Rousse qui tue sa race dans l’œil de la mort de la guerre de la haine ! Bwaah !
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Jeu 18 Avr - 20:57
- Ouh la tricheuse, déclara Caitlyn avant de lui tirer la langue.
La tricheuse ? Non, juste une façon originale de rentrer dans l’eau : d’un coup. Et d’y faire participer son amie, aussi. Puis, tricheuse, tricheuse, c’était pas de la vraie eau non-plus, alors tricheuse elle-même ! Mais ce n’était pas grave, Rachel était très bonne perdante, et Fuzzy le savait très bien.
- Je suppose que si je te dis interdiction de me tirer par la cheville, tu le fais quant même, hein ?
- Je suppose que tu préférais ça au fait que j’t’attrape le bas de ton maillot pour le tirer brusquement afin de vérifier si t’es une vraie rousse comme moi ? Hein ?
- Euh… c’est pas faux.
- Tss tss… Rachel, Rachel, ma Grande Rousse d’amour, si tu connais déjà les réponses, pourquoi t’embarrasser de poser les questions ?
- Bah en fait, j’étais pas sure que tu le ferais, c’était un moyen de signaler que tu pouv…
Pas le temps d’en dire plus, si ce n’était un « bloup » sonore, avant de se retrouver dans l’eau. Ainsi donc, Rachel Anne Summers-Grey, le vaisseau du Phénix, la fille-héritière de Marvel Girl, ancienne limier et arme de destruction massive notoire, une fois la tête (à peu près) hors de l’eau, ne put déclarer qu’une chose.
- C’est froiiiid, commença-t-elle à couiner entre ses dents, avant de s’interrompre, regardant la Ptite Rousse en mode chouette. Ah non… c’est psychologique…
- Allez Zou P’tite Sœur, viens donc jouer au sous-marin, moi j’vais t’faire les Dents de la Mer 44, le retour de la Rousse qui tue sa race dans l’œil de la mort de la guerre de la haine ! Bwaah !
- Tu vas m’apprendre à pêcher ?
Peu ou prou assise dans l’eau, ou plutôt dans l’illusion aqueuse que ses sens humains interprétaient comme de l’eau mais que les perceptions extra-sensorielles percevaient clairement comme un nuage de matière solide maintenu à niveau par des champs magnétiques, Phénix resta là à regarder Caitlyn, les vagues ne tardant pas à lui couvrir la bouche pour laisser s’échapper quelques bulles d’air. Puis, lorsque le sous-marin eut évacué l’air en trop, elle ferma les yeux et plongea.
C’était très étrange, et assez désagréable à dire vrai, d’être recroquevillée les yeux fermés dans cette eau : encore une fois, ses sens psychiques la perturbaient, mais plutôt que d’essayer de s’en aider pour se guider, comme elle l’avait toujours fait et le faisait sans même réellement y penser, elle allait droit devant, avec un objectif simple : les pieds de Caitlyn.
Pourquoi ? Comme ça, ça lui était passé par la tête, cela se passait de commentaire ou d’appréciation ; elle avait une idée, envie de faire quelque chose, elle la suivait, sans craindre le jugement ou se poser de question. Bien évidement, ce qu’elle aurait voulut en finesse et en discrétion se résuma à un « boum » lorsqu’elle rentra la tête la première dans les genoux de Fuzzy, « l’eau » amortissant ce qu’une marche à quatre patte sous-marine avait put générer en énergie cinétique, puis se remettant sur ses appuis, elle enroula ses bras autour de ses jambes pour les bloquer contre son torse. L’instant suivant, elle se redressait, soulevant peu ou prou Caitlyn.
- Après la Wonder Beaver Air Line, la Wonder Beaver Boat Line !
Cela pouvait paraitre idiot, et ne serait surement pas assumé si on lui faisait la remarque, mais elle avait eut envie et l’avait fait, simplement. Comme la première fois qu’elles s’étaient rencontrées, agir sans réfléchir et sans se soucier de ce qu’elle aurait dût faire.
- Objectif là où c’est profond, c’est mieux pour le sous-marin, déclara-t-elle comme un capitaine de navire donnant ses ordres. Cap… plus ou moins droit devant. Si tu veux que j’te lâche, tu m’le dis.
C’était bien, Caitlyn était légère, même si de son point de vue, la légèreté englobait une large zone jusqu’à prêt de trois tonnes, cependant, par amusement, Rachel ce concentra pour disperser le champ télékinétique qu’elle avait inconsciemment dressé autour d’elle pour suppléer à ses mouvements. Et bizarrement, cela se ressentit. Oh, Caitlyn était toujours plus légère qu’elle, mais moins légère, d’un coup, et surtout, si elle avait des mouvements trop chaotique, elle allait les faire tomber toutes les deux : avancer avec de l’eau jusqu’au ventre et alors qu’elle portait quelqu’un à moitié contre son gré, ce n’était pas une mince affaire. Que son amie passe en mode « je suis la reine du monde » bien qu’elle soit dos à la mer ou « sac à patates », Phénix avait la ferme intention de l’emmener là où elles n’auraient plus pied. Rachel tanguait, au gré des mouvements de Fuzzy, mais continuait d’avancer.
Un pas, puis un autre, et un troisième. Elle allait y arriver.
Aller, un petit effort, elle devait faire du sport, c’était le moment de s’y mettre. Cependant, une question lui trottait dans la tête, alors que cette dernière était au niveau du maillot de Fuzzy.
- Dis… quant tu parlais de vrai rousse tout à l’heure… que venait foutre mon maillot dedans ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Sam 27 Avr - 6:46
Voir la tête éberluée de sa quasi sœur alors qu’elle l’avait engloutie sous les flots à coup de mesquineries tactiles, ça n’avait pas de prix ! Et cette adorable remarque sur la température de l’eau avait quelque chose d’aussi hilarant que touchant. Oui, Rachel gardait cette part d’innocence qui quelque part faisait écho à la sienne. Comment la vie aurait pu tourner autrement si les choses terribles de son monde n’étaient pas arrivées ? Mais quel progrès malgré tout cela, depuis la Rachel cloitrée dans l’infirmerie ne cherchant qu’à se donner la mort jusqu’à ce sourire éclatant, complètement enfantin alors qu’elle s’immergeait pour lui faire un mauvais coup. Bien sûr, elle retomberait parce qu’on ne peut pas passer sa vie debout sans chuter sous la tempête, mais ce qu’elle montrait ici en ce lieu était bien plus précieux que n’importe quel preuve : la preuve que depuis le début, l’Irlandaise ne s’était pas tromper sur Rachel, il y avait un cœur sous le Phénix, un cœur enserré aux barbelés mais qui était telle une braise encore chaude ne demandant qu’un léger souffle pour rougeoyer à nouveau.
Alors Caitlyn riait, comme une gamine aurait-on dit mais avec le même entêtement et la même désinvolture, s’échinant à « fuir pour de faux » une Rachel en mode sous-marin. Elle riait parce que c’était la plus belle chose qu’elles pouvaient se donner même dans un univers factice comme celui d’une Salle des Dangers dévoyée pour la cause. L’insouciance lorsqu’on parvient à l’âge adulte et lorsqu’on s’écrase de responsabilités, est une denrée tellement rare que chaque goute s’en déguste comme un précieux nectar puisque l’on ne sait que trop bien combien il peut nous en couter d’y sacrifier dans la nostalgie d’y repenser lorsque les temps difficiles nous aurons consumé à nouveau.
Le choc dans les genoux lui fait couiner un « whip » sonore, cru caractéristique de le Wonder Beaver et qui se substituait au « aie » classique dont elle ignorait l’utilisation. Mais que diable fabriquait-elle ? Elle ne le comprit que lorsque la Grande Rousse se transforma en Porte-avion Cait combinant à la manière d’un improbable Transformers humain une sorte de monstre aquatique hybride baptisé rapidement le « Cait-chalot des mers ». De nouveau son rire allant crescendo au point de croire qu’elle ne fut qu’à l’aube de ses huit ans tout au plus. Tout cela l’amusait fortement, comment ne pourrait-il pas en être autrement lorsqu’on connaissait le caractère joueur de la pette rousse. Ainsi alors que Rachel constituait l’élément moteur du navire, Cait se prit à écarter les bras à la perpendiculaire pour trouver un équilibre inédit en bravant les secousses de l’avancée.
- Ah ahh ! En avant ! Tout droit, nous allons découvrir la terre promise, j’suis sure !
Alors qu’elle rabattait les bras pour mimer de ses deux mains une paire de jumelles afin de scruter l’horizon des flots aux devants d’eux, Rachel lui posa une question incongrue, pleine d’innocence et de charme…Caitlyn commençait à être habituée à ce genre de « retour » de bâton.
- Dis… quant tu parlais de vrai rousse tout à l’heure… que venait foutre mon maillot dedans ?
- Hum ? C’est parce que les vraies rousses sont attirées par certaines couleurs de maillots de bain, c’est génétique en fait…comme l’addiction à la pâte d’amande. Nan, en fait c’est à cause des poils pubiens, Grande Rousse, à moins de faire une décolo, chez les vraie rousses ils sont roux comme nos cheveux, t’avais jamais remarqué et c’est….Hé HO !! Attend NE TOUCHE PAS A MON MAILLOT HEIN JE..RAHhHhhh…
Qu’elle le fasse ou pas, Caitlyn savait qu’elle en fut parfaitement capable ! C’est pourquoi gesticulent par prévention, elle déstabilisa le fabuleux édifice et finit inévitablement la tête la première dans un splash sonore. Elle émergea une seconde ensuite crachant la fausse eau en s’étouffant de rire avant de s’agripper à nouveau au cou de Rachel et de lui déposer un baiser baveux sur le front.
- Oufff ! On retourne s’allonger ? Qu’on « sèche » un peu ?
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Sam 27 Avr - 19:40
Epic win, elles tenaient debout !
Caitlyn était surement plus légère que Rachel, mais la position dans laquelle la seconde avait prise la première et le terrain aqueux rendait tout mouvement propice à une cascade insolite prématurée ; en même temps, elles ne pourraient pas faire pire que la première fois qu’elles c’étaient rencontrées. Comment cela, c’était un cruel manque de confiance à elles de la part de Rachel ?
Fuzzy, après un sursaut sonore et unique qui n’appartenait qu’à elle, sembla contente de l’action enfantine, riant à s’en plier en deux ; chose étant, au passage, plutôt problématique, car si elle se pliait trop, elles se retrouveraient dans la flotte. Mais ce n’était pas réellement grave, l’eau n’était pas froide, elle était psychologique, comme dit plus haut, et puis, tant qu’il n’y avait pas de blessé et des rires, cela vaudrait le coup.
- Ah ahh ! En avant ! Tout droit, nous allons découvrir la terre promise, j’suis sure !
Houston, nous avons un problème de coordination ! Considérant que Rachel était arrivée par l’avant, puisqu’elle avait heurtés les genoux, elle s’était donc saisit de Caitlyn en l’état, dans un même mouvement, les genoux de la seconde contre son torse à elle, donc elles étaient dans le sens inverse. L’avant était donc l’avant de Caitlyn, soit l’arrière de Rachel, ou l’arrière de Caitlyn, soit l’avant de Rachel ? A moins qu’il ne s’agisse de l’avant avant, donc par rapport à l’entrée de la Salle des Dangers, qui se trouvait sur la plage, donc l’avant avant était l’avant de Rachel, à moins qu’elle n’ait tournée en rond sous l’eau.
…
Rah, c’était compliqué ! Si cela continuait, elle allait marcher en crabe ! Quitte à ce péter la gueule, autant le faire avec la grâce d’une otarie ivre sur un stand de fruits. Mais d’où pouvait bien lui venir cette image ? Non, le plus important, c’était de bien préparer le « Oh c’te honte ». Là aussi, c’était psychologique, un « Oh c’te honte » réussit venait du cœur, il était spontané et inimitable… alors pourquoi essayait-elle de s’y préparer ?
Puis la terre promise, c’était quoi ? Une terre de pâte d’amande ou il y avait des oiseaux en coca (sans le râleur pour être au mauvais endroit et au bon moment pour se le prendre sur la tête et manquer de faire un homicide involontaire par stupidité de la victime).
Elle aurait bien la réponse quant elle y serait, donc en avant… sauf qu’elle ne savait toujours pas où était l’avant susnommé. Aller, avec un peu de chance, elle aurait le bon ; elle avait une chance sur deux, de toute façon. Get Lucky !
Du coup, ce problème d’orientation résolue, elle put poser l’autre question capitale à laquelle elle n’avait que peu de chance d’y répondre toute seule.
- Dis… quant tu parlais de vrai rousse tout à l’heure… que venait foutre mon maillot dedans ?
- Hum ? C’est parce que les vraies rousses sont attirées par certaines couleurs de maillots de bain, c’est génétique en fait… comme l’addiction à la pâte d’amande. Nan, en fait c’est à cause des poils pubiens, Grande Rousse, à moins de faire une décolo, chez les vraie rousses ils sont roux comme nos cheveux, t’avais jamais remarqué et c’est… Hé HO !! Attend NE TOUCHE PAS A MON MAILLOT HEIN JE… RAHhHhhh…
Touche pas à mon maillot, touche pas à mon maillot. Rachel avait les mains prises ! Avec quoi Caitlyn voulait-elle qu’elle y aille, pour toucher à son maillot ? Les dents ? Non, mauvaise idée, elle y verrait rien et si elle lâchait le truc par inadvertance, Caitlyn aurait une marque qu’elle devrait justifier à sa paranoïaque de copine, et pour le coup, Rachel n’avait pas la moindre idée de comment on pouvait justifier ça. Puis, fallait pas déconner, elles étaient en Salle des Dangers : c’était enregistré ce qu’elles faisaient. Note d’ailleurs : ne pas oublier de réinitialiser le truc à la fin de la séance.
Oh, ça ne gênait pas Rachel de passer pour la dernière des cruches, au moins elle connaitrait sa position dans le monde (comme à Mario Kart, quoi), mais bon, elle n’était pas sure que cela ne soit pas nuisible pour la réputation de Caitlyn. Après « Cait’ est morte ? » on aurait eut droit à « Cait’ fait des trucs bizarres avec l’autre folle qui frappe les gens en Salle des Dangers », chose évidente où un petit malin aurait répliqué « Cait’ est morte ? » et où un autre aurait conclut par « mais non, y’a bien qu’elle que l’autre folle frappe pas, par contre elle est infidèle ». Et une fois encore, ce serait Laurette qu’aurait tout prit dans la tronche, à croire qu’elle était le défouloir du destin dès qu’il se passait une couille. Pauvre… plante verte.
Bref, c’était beau tout cela, mais Rachel avait oublié un petit détail : à défaut d’être la dernière des cruches, elle était sous l’eau, là. Et elle avait pas réussit à faire « wip » ! Bon, Caitlyn non plus, elle c’était contentée d’un « Rah » des plus dynamiques. Pour Rachel, c’était juste un « Hein ? » qui avait précédé le plouf.
Fuzzy était tombée en avant, donc Rachel en arrière, et sans tête s’était retrouvée à l’endroit suscité que pour des raisons de crédibilité (SI !) ne sera pas cité. Toujours fut-il qu’elle fut contente d’avoir du souffle, ne sortant de l’eau que lorsque Caitlyn la fit sortir, la tenant pas la peau du coup, la plus grande des deux rousses plus rouge que sa chevelure. Phénix venait de buger. Un baisé sur le front, un baisé plus mouillé que la flotte d’ailleurs, et la machine fut relancée.
- Oufff ! On retourne s’allonger ? Qu’on « sèche » un peu ?
- Je dirais « ploufff ! » perso, mais c’est une question de point de vue, en fait. Enfin…
De la pâte d’amande, vite, elle allait dire une connerie !
Rachel se contenta de sourire ; le présent d’avait pas de rythme, un cadeau qu’on lui offrait, était-ce cela qu’elle ressentait ? Si Caitlyn partait, elle la suivait. Elle hocha simplement la tête, s’apprêtant à marcher avec plus de facilité désormais.
S’allongeant de tout son long à côté de la serviette qui avait été disposée pour elle, elle se roula dans le sable, une unique tour, avec un air de contentement. S’arrêtant sur le dos, elle fixa un ciel bleu au soleil invisible, et resta là, avec un petit sourire, jusqu’à ce qu’une pensée vienne la contrarier.
- Pourquoi tu voulais que j’aille regarder si t’étais une vraie rousse ? Je le sais déjà, t’as oublié comment tu lis quant t’es sur les toilettes ? Les jambes écartées en position presque méditative, et la porte ouverte pour avoir un léger vent, j’ai sus que t’étais une vrai rousse la première fois qu’on c’est vues. Perso…
Sa voix mourut et ses yeux se clorent, alors que la morosité la guettait, la ramenant à de mauvais passages de son histoire. Une grande inspiration, alors qu’elle s’efforçait de ne pas gâcher le moment.
- Je trouve ça très drôle quant les Cuckoos doivent se le faire. Elles essaient d’être vaches entre elles, mais ça marche pas. Elles ont un lien psy actif, du coup, elles peuvent pas faire le coup de la bande de cire et je compte jusqu’à trois. T’en a une qu’a la bande de cire, une autre qui la tient et la troisième qui serre les dents ; c’est une sacrée équipe. Du coup, une fois sur deux, c’est moi qui tire la bande quant je vois qu’elles sont pas décidées. Ça fait « t’es prête ? » « Attends un peu pliz » « Ca va aller, t’inquiète pas. A trois je t… » « Scratch ». Et là, les trois me regardent avec un air outré. Et le pire, c’est qu’y a trois paires de jambes à faire. J’ai pas réellement de critères de comparaison, mais je crois qu’elles sont poilues… elles doivent tenir ça d’Emma. Par contre, elles sont pas décolorées elles, c’est des blondes naturelles. Pourtant elles sont intelligentes. D’ailleurs, Amy est devenue conne en changeant de couleur de cheveux ? J’avais peur de perdre mon neurone en me teignant pour le costume de Frost, du coup, j’ai changé sa teinture à elle. Il risque d’y avoir une Frost rousse-carotte dans les prochains jours… c’est un remake de quant j’étais gosse, du coup, je me demande si elle se fera avoir.
Rachel avait trouvé un moyen efficace de parler : penser à haute voix. Le résultat était peut-être un peu étrange, mais au moins, elle s’ouvrait. Valait-il mieux se taire ou dire des conneries ? Excellente question, où elle aurait répondu qu’elle ne se contentait pas d’en dire, elle en faisait, aussi.
- Par contre, elle sera toujours brune du bas...
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Sam 27 Avr - 21:10
Ahhh sentir la (fausse) chaleur sur son visage ! Comme ça pouvait faire du bien ! A nouveau allongée à lézarder sur sa serviette comme une Amy en mode photosynthèse sauf qu’avec le bruit du ressac de l’océan à côté d’elle s’était autrement plus dans le trip vacances et on se la coule douce ! Au fait ? Une X Men ? ca a le droit à des congés payés ? Il faudrait qu’elle demande à Xavier car mine de rien ce n’est pas lui qui allait payer sa retraite lorsqu’elle serait incontinente, non ? Souriant malgré elle sous le poids de cette idée saugrenue, elle remonta ses lunettes de soleil sur le bout du nez alors que Rachel se lançait dans une explication des plus embarrassantes concernant sa rousseur avérée.
Je le sais déjà, t’as oublié comment tu lis quant t’es sur les toilettes ? Les jambes écartées en position presque méditative, et la porte ouverte pour avoir un léger vent
Finalement, ce n’était pas plus mal que Rachel se fut allongée les yeux fermés car à dire vrai, l’Irlandaise sentit pour de bon la chaleur la gagner depuis la pointe des oreilles jusqu’à la racine de ses cheveux, un magnifique rouge pivoine à l’évocation « oh c’te hontesque » de ce souvenir qui la fit méditer sur l’impérativité de fermer cette saleté de porte à l’avenir ! Elle se racla la gorge en commençant d’une petite voix légère pleine d’indulgence.
- Tu vois mon chaton, ça c’est typiquement le genre de truc ultra gênant à ne pas répéter en présence d’autres personnes, je compte sur toi pour ne pas divulguer la teneur de mes activités dans les toilettes de MA chambre, tu seras mignonne tout plein, merciiiii.
Rachel pouvait être sacrément drôle, toujours de façon involontaire, mais franchement amusante lorsqu’elle racontait ses expériences de vie avec sa naïveté naturelle, c’est pourquoi Cait roula sur le ventre pour mieux l’écouter, sourire dehors. Ce morceau de vie des Stepfords, Robots trois en un Frostien flippants à souhait doté de la sensibilité d’une armée de Dalecks et de la douceur d’une Amy privée de sexe depuis 7 jours eut le don de la faire rire, comme toutes ses tranches de vie qu’elles se confiaient l’une et l’autre lorsqu’elles jouaient à Mario Kart.
- Ah Ben tu vois, moi au moins, j’ai pas ce foutu problème ! L’épilation, je pourrais même me la taper au papier de verre que ça serait pareil, j’sens pas la douleur, c’est comme les règles douloureuses : j’connais pas. L’autre jour pour faire une blague à Amy, je lui avais piqué son tazer et je m’amusais à m’électrocuter pour faire dresser mes cheveux sur la tête ou poussant des cris de fantômes. Bah, ça l’a pas fait rire…J’ose pas lui dire qu’ados, je m’amusais à me planter des couteaux dans les mains pour faire la conne…J’aime pas les coloration, surtout le blond…Amy en blond, ca me fout les boules, j’ose pas lui dire, elle me fait penser à Frost et Miss Frost et moi, on s’est jamais super bien entendues, on m’a dit qu’elle avait un grand cœur, j’ai cherché dans un bocal de formol près de son bureau et j’ai pas trouvé. Je soupçonne Amy de vouloir tenter le roux, ca va être…étrange.
Sérieuuuux ? Frost est une fausse blonde ? Ah ! Je m’en doutais ! Y’a vraiment rien d’origine sur elle, c’est une deux chevaux maquillée en limousine ! Et puis t’inquiètes pas, si jamais elle gueule pour la couleur rousse, t’auras qu’à dire que c’est moi, ça lui fera une raison de plus de me les briser.
Elle se laissa aller à fredonner quelques secondes avant de demander d’une voix un peu plus sérieuse.
- Rachel ? Je..je voulais te demander. Voilà, Storm, Frost et Xavier m’ont donné l’aval pour diriger ma propre équipe. C’est un projet qui me tient à cœur, j’aimerai porter secours aux jeunes mutants qui sont dans les rues ou ailleurs et que la manifestation de leurs pouvoirs effraient. Je veux pouvoir leur tendre la main et es ramener à l’Institut pour les aider, pas de combats, de violences…juste…tendre une main et les rassurer, personne ne doit avoir à endurer cette peur de l’inconnu seul. C’est…moi j’aurai aimé qu’on m’explique et qu’on m’offre une chance que je n’ai pas eu. Rachel, j’aimerai que tu y participes, pas sous mes ordres, il ne s’agit vraiment pas de ça. C’est juste en tant que Rachel, parce que j’ai besoin de toi à mes côtés, pour qu’on veille l’une sur l’autre. J’ai aussi demandé à Sanzo de me rejoindre, je crois savoir que tu l’apprécies…beaucoup, c’est ce qui se dit en tout cas. Mais c’est une vraie tête de mule, on ne sera pas trop de deux pour le surveiller et l’empêcher d’aller se mettre dans de beaux draps.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Sam 27 Avr - 23:44
- Tu vois mon chaton, commença Caitlyn après un raclement de gorge, l’appelant d’une étrange façon, ça c’est typiquement le genre de truc ultra gênant à ne pas répéter en présence d’autres personnes, je compte sur toi pour ne pas divulguer la teneur de mes activités dans les toilettes de MA chambre, tu seras mignonne tout plein, merciiiii.
Rachel ne dit rien ; c’était enregistré. Une maladresse à ne pas répéter en publique, c’était plutôt simple. Cela créait une barrière, mais la rapprochait de Caitlyn également : ce qui lui aurait valut des problèmes avec le commun ne l’était pas ici même. Un mal pour un bien, en un sens : Phénix savait qu’elle ne pouvait se faire apprécier du monde entier, et n’essayait donc pas, seuls ses amis importaient. Seuls ceux qui essayaient, importaient. Tant pis pour les autres.
Par contre, le chaton la faisait véritablement tiquer, pourquoi « chaton » ? Elle avait été dressée pour être un chien, un chien de guerre, puis elle était devenue le Phénix… était-ce en référence à Cerberus ? Cela ne pouvait pas être à cause de ses poils, elle n’était pas poilue et très soignée tant de la chevelure que des sourcils, et du reste, même si elle ne préférait pas en parler, et détournait justement la conversation en suivant le flot de ses pensées.
Lorsque tout fut fini, Caitlyn renchaina ; non, elle n’avait pas de problème avec l’épilation elle. Du coup, Amy pouvait pas lui faire le coup du « je compte jusqu’à trois », ou alors c’était « je compte jusqu’à trois, à un je tire et si à trois je me suis pas tirée, je prends le jus ». Par contre, à cause des bio-tissus améliorés de l’italienne, l’inverse devait être drôle ; entre la sensibilité et la résistance accrues, puis la perception accélérée, Amy devait stressée cinq fois plus, et Cait’ en chier cinq fois plus également pour retirer tous les poils. Heureusement qu’un facteur guérisseur ne régénérait pas la pilosité, sinon elles étaient marrons (enfin, surtout Nephilim).
User de son tazer pour se dresser les cheveux sur la tête… hum, Rachel n’essaierait pas, elle avait déjà été tasée, et elle n’avait pas envie de se déféquer dessus comme… une merde, oui. Pas besoin d’un taser pour avoir les cheveux dressés sur la tête, il suffisait de frotter dans tout les sens, ou de mettre du gel. Quant à pousser des cris de fantôme, la dernière fois qu’elle l’avait fait, elle c’était faite jetée (littéralement) un livre à travers la figure, même si elle gardait un bon souvenir de l’expérience dont elle ne devait pas parler. C’était fou comme tout revenait toujours à Caitlyn sur le trône ; il fallait vraiment qu’elle ferme la porte.
Quant à se planter des couteaux dans les mains pour occuper son adolescence, chacun ses hobbies, Rachel voulait juste pas parler de la sienne, d’adolescence. Elle se referma à la mention de cette période, chose parfaitement visible physiquement. Moins libre et détendue, visage crispé dans les coins et lèvres serrées ; elle qui avait voulut penser à autre chose, c’était un échec.
Mais Cait’ ne resta pas sur cette note : elle n’aimait pas les colorations, et celle en blond d’Amy particulièrement. Pourquoi ne pas oser lui dire ? Ca ne pourrait que faire avancer les choses, non ? Faire penser à Frost, en même temps avec huit années de sa mémoire et à la côtoyer au minimum quatre heures par jours, forcément que cela finissait par influencer. De toute façon, Emma Frost, soit tu la suivais, soit tu la faisais chier. Rachel la faisait chier, même si sa relation avec celle de ce monde était bien différente de celle avec sa belle-mère, et visiblement, Amy la suivait. Par contre, si Frost avait un cœur, Rachel le savait. Quant à Amy rousse… elle pouvait pas directement tout mélanger, s’eut été plus simple !
- Sérieuuuux ? Frost est une fausse blonde ? Ah ! Je m’en doutais ! Y’a vraiment rien d’origine sur elle, c’est une deux chevaux maquillée en limousine ! Et puis t’inquiètes pas, si jamais elle gueule pour la couleur rousse, t’auras qu’à dire que c’est moi, ça lui fera une raison de plus de me les briser.
- Je veux bien partager le prestige, mais qu’avec toi. Puis, ‘mma a un cœur, je l’ai faite pleurer dès notre première rencontre. Un cœur très fragile ; d’où qu’elle laisse rien l’atteindre.
En parlant de cœur ; Caitlyn avait un projet. Un projet qui la stressait ; une hésitation et Rachel se tourna vers elle, se redressant sur ses coudes, à moitié assise, la regardant en silence. Porter secours aux jeunes mutants qui sont dans les rues ou ailleurs et que la manifestation de leurs pouvoirs effrayaient ? Ce n’était pas le rôle des X-Men ? Tendre la main et les ramener à l’Institut ; la main qui guide, pas la main qui frappe. N’était-ce pas là aussi un objectif des X-Men ? Pas de combats, pas de violences, dans ce monde ci, était-ce réellement possible ? Plus que dans le sien, mais il suffisait de regarder la télé pour voir que des violences, il y en avait ; partout. Mutants contre humains, humains contre humains, mutants contre mutants ; l’humanité s’entretuait. Toutes les raisons étaient bonnes. C’était vers un monde comme celui-ci qu’elle avait tenté de faire tendre le sien, mais était-il meilleur, ou seulement moins pire ?
Rachel voulait croire, mais comme souvent, elle n’avait pas la réponse.
- C’est… moi j’aurai aimé qu’on m’explique et qu’on m’offre une chance que je n’ai pas eu. Rachel, j’aimerai que tu y participes, pas sous mes ordres, il ne s’agit vraiment pas de ça. C’est juste en tant que Rachel, parce que j’ai besoin de toi à mes côtés, pour qu’on veille l’une sur l’autre. J’ai aussi demandé à Sanzo de me rejoindre, je crois savoir que tu l’apprécies… beaucoup, c’est ce qui se dit en tout cas. Mais c’est une vraie tête de mule, on ne sera pas trop de deux pour le surveiller et l’empêcher d’aller se mettre dans de beaux draps.
Les yeux verts de la Grande Rousse se baissèrent en même temps que ses épaules, et elle ramena ses jambes contre elle dans un mouvement de protection de son torse, enroulant ses bras autour. Regard perdu dans le vague, Rachel se perdit dans ses pensées.
La peur, tout d’abord ; la peur du monde, la peur de l’inconnu, la peur d’elle-même et la peur de décevoir Caitlyn. Quitte à devoir le faire un jour, autant que ce soit ici, et non sur le terrain, c’était moins dangereux, cela aurait moins que conséquences. Quitte à s’engager auprès des X-Men, autant le faire pour quelque chose qu’elle savait faire ; oui, traquer elle savait le faire, mais elle n’aimait pas cela. Etait-elle capable de traquer « pour le bien » ? Elle n’en savait rien, mais elle avait peur ; peur de ce qu’elle ferait. Prise par la chasse, n’essaierait-elle pas de neutraliser, et s’ils résistaient, de tuer ? Elle était la violence, la mort, la meilleure des Warhound, une guerrière, ou plutôt une bête de guerre, entrainée à traquer et à tuer. Rachel ne voulait plus le faire.
D’un autre côté, ce n’était justement pas ce qu’on lui demandait. On lui demandait d’affronter un monde pour aider des gens, des inconnus, alors qu’elle peinait à parler avec ceux qui lui étaient familiers de visu. Elle craignait l’inconnu et le monde, elle se cachait aux yeux mêmes de l’Institut. Elle avait voulut se battre, elle avait dédiée sa vie libre à se battre, pour changer un monde, et elle avait échoué. Maintenant que le Phénix lui avait offert une seconde chance, que devait-elle en faire ?
Tiraillée entre ses peurs, Rachel tremblait. Qu’est-ce qui l’effrayait le plus ? Décevoir Caitlyn, affronter le monde ou s’affronter elle-même ? A affronter le monde ou elle-même, si elle échouait, elle décevrait Fuzzy, mais si elle n’essayait pas, elle la décevrait quant même, hors, c’était moins dangereux de la décevoir maintenant, mais si elle n’essayait pas elle ne saurait pas si elle la décevrait ou non. Elle avait déjà confronté un monde, un monde qui ne lui faisait pas peur, mais celui-ci l’effrayait tellement ; si compliqué, si muselée, elle partageait peut-être sa lumière et son air, mais elle n’avait qu’une place marginale. Etait-ce l’occasion d’en trouvé une vraie ? Mais les rares mutants qui avaient eut besoin de son aide l’avaient rejetés ; elle n’avait pas voulut lui casser le bras, mais il ne lui avait pas pardonné après. Elle était trop incontrôlable pour cela.
Et comment pouvait-elle aider les gens en souffrance alors qu’elle ne comprenait même pas ceux qui ne souffraient pas ? Parce qu’elle avait souffert également ? Très peu pouvaient comprendre ce qu’elle avait subi, et elle ne pouvait pas comprendre ce qu’eux avaient subis. Perte de la famille ? Elle avait peut-être perdue la sienne, mais elle en avait tuée une partie ; douleur différente. Meurtre involontaire ? Elle avait été entrainée à cela et l’avait fait en toute légitimité de cause, elle avait obéit aux ordres, il n’y avait eut aucun accident ; douleur différente.
J’ai l’impression que tu ne « faiblis » pas. C’est une image difficile à expliquer. Tu passes d’un état à l’autre sans intermédiaire. Tu es adorable et puis l’instant d’après tu t’extrémises au point de te faire du mal, puis tu repasses à adorable aussi vite que tu t’es noircie. Il n’y a pas de stade intermédiaire, c’est un ciel clair, puis c’est l’orage brutalement. Seulement voilà…Moi sans nuages dans le ciel, j’ai pas le temps de préparer un parapluie et je dois tout me prendre en pleine face pour ensuite revenir à un « tout va bien ». C’est un yoyo des émotions qui est difficilement encaissable parce qu’on ne sait jamais quand ca va « péter ».
- C… ca va… péter, déclara-t-elle simplement, branlante.
Rachel semblait étrangement absente, les yeux toujours rivés dans le vide, un masque de tristesse sur le visage, alors qu’elle serra contre elle ses jambes. Extérioriser, mais paradoxalement, ne pas laisser l’orage éclater tout de suite. Parvenir à expliquer ce qui n’allait pas. S’eut été tellement plus facile si elle avait été dans des conditions familières. Sa main gauche se porta à son pendentif qu’elle serra de toutes ses forces, s’en faisant blanchir les jointures.
- Je suis pas une X-Men… pas une X-Men… j’ai… besoin de temps…
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Dim 28 Avr - 13:26
- C… ca va… péter,
D’abord perdue dans ses pensées et les yeux clos derrière ses lunettes, Caitlyn pensa innocemment à un problème de flatulences incontrôlable du sans doute à une alimentation anarchique de Grande rousse, après tout, cette dernière était véritablement capable de lui sortir tout ce qui pouvait lui passer par la tête et c’était assez dans le thème du jour de passer des poils aux prouts. D’ailleurs esquissant un sourire plein de douceur, elle s’apprêtait à la corriger par un « non, « Tu » pas Ca.. » mais alors qu’elle ouvrait les yeux derrière ses glaces teintés, elle comprit vu a mine déconfite et tremblante de son vis-à-vis qu’elle avait tout faux sur le sens profond de ce message. Son expression se fit plus interloquée alors que Rachel précisait sa pensée.
- Je suis pas une X-Men… pas une X-Men… j’ai… besoin de temps…
Le regard de l’irlandaise alla des iris de Rachel à sa main enserrant le pendentif. Et merde ! Ce fut la seule pensée qui d’abord lui traversa l’esprit. Trop tôt, c’était trop tôt mais y’aurait-il vraiment un jour un temps pour lui parler de cela ? Si on ne faisait pas avancer pas à pas Rachel, soit elle stagnait, soit elle régressait inévitablement. Quoi qu’il en soit, elle comprit parfaitement à présent la signification des paroles de son amie et décida cette fois ci d’agir comme n’importe quelle sœur aurait agi dans une telle situation, la protection. Sans lui laisser le temps de dire « ouf » affichant toujours une expression inquiète, elle n’hésita plus. D’un geste de la main, elle enleva ses lunettes et de l’autre, elle attira Rachel en la prenant par l’épaule, la blottissant contre elle pour l’enserrer à la manière d’un enfant, protégeant son visage sous sa longue crinière rousse en murmurant doucement.
- Hé hé hééé…On se calme ma puce. Chuuuut…J’ai pas besoin d’en savoir plus. Ca va, tout va bien. Tu te souviens ? T’as tout le temps que tu veux et des gens qui t’aiment. Je suis là Rachel, je ne te demande rien, je te propose c’est tout…Non t’es pas une X men, t’es Rachel, t’es ma sœur enfin si tu veux bien, ok ? C’est moi la X Men , ici. Laisse-moi gérer toutes les merdes qui vont avec. C’est un peu tôt, je sais…mais ca sera toujours trop tôt je crois. Mais je t’aime Rachel et c’est pour ça que je te dis tout cela, parce que je ne te ménagerais plus. Mais je ne veux pas que tu te demandes un matin à quoi j’occupe mon temps d’X men, comme ça tu le sais et comme ça tu sais aussi que je ne t’exclus pas. Si un jour, tu veux venir avec moi, ça me fera vraiment plaisir d’avoir une sœur à mes cotés. Je pense franchement..oui..franchement..que c’est le bien qu’on peut faire aux autres gratuitement qui nous rend plus fort et meilleur. C’est pour ca que je vais monter cette équipe parce que même si le peu de bien que je peux faire ne saura jamais gommer le mal que j’ai fait par le passé, si personne ne le fait ce bien, le monde ira toujours plus mal. Aider les autres, ça m’aide vraiment à me sentir mieux, à trouver une place dans ma tête même si ici je l’ai déjà dans vos cœurs et je pense que ça t’aiderait aussi. Voilà…C’est tout. Le sujet est clos, profites de cette journée ma puce, de ce moment entre nous. Je n’ajouterai rien d’autre, rien d’autre que ce que tu sais déjà. Je t’aime et je suis à tes cotés et je ne laisserai jamais personne te faire du mal ou te dire que tu n’es pas une personne bien.
Elle resta une longue minute sans rien dire, la berçant tendrement, retrouvant d’instinct des gestes maternels qu’on n’avait jamais eu pour elle et murmura.
- Rachel, dis-moi…Tu veux bien me raconter l’histoire de ton collier ? C’est quelque chose qui a l’air si important pour toi…J’aimerai que tu le partages avec moi, s’il te plait ?
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Dim 28 Avr - 21:26
Un mouvement brusque alors qu’on la tirait par l’épaule, la jeune femme ne réagissant même pas. Je ne suis pas une X-Men ; cette phrase raisonnait en elle, un écho du passé remontant à la surface. Le contact maternel, le rideau roux et le murmure étaient tant de remparts face à ce souvenir, se dressant autour d’elle pour l’en protéger. Rachel rendit les armes ; elle rendit les armes et se laissa bercer au son de la voix de Caitlyn, l’écoutant les yeux clos, alors que les portes de son cœur voyaient leur garde relevée.
Ce calmer, ne céder ni à la peur ni à la tristesse, rester calme, se cacher de la pluie du malheur sous un parapluie aux couleurs chaudes. Pas besoin d’en savoir plus. Tout allait bien… Se souvenait-elle ? De quoi ? Des gens qui l’aimaient ; mais desquels ? Ceux qui étaient morts, ceux qu’elle avait abandonnés ou ceux qui étaient ici ? Cait’ était ici, et ne lui demandais rien, elle lui proposait juste. Comme Franklin. C’était son aide qu’elle demandait, rien d’autre, parce qu’elle avait foi en elle, parce qu’elle avait confiance en elle.
Rachel, oui. Mais qui était-ce, Rachel ? Elle n’était pas une X-Men, elle était une sœur ; douloureuse constatation. Caitlyn était X-Woman et voulait gérer toutes les merdes qui allaient de pairs. Et n’était-elle pas une de ces merdes ? Non. Ce n’était pas en tant qu’X-Woman, qu’elle était là. C’était en tant que Caitlyn.
Phénix réagit enfin, se réfugiant dans l’étreinte qui lui avait été offerte, alors même que les paroles continuaient. Ses jambes furent relâchées par son bras alors que celui-ci allait répondre à l’enserrement, lui rendant sa puissance.
C’était trop tôt, mais cela le serait toujours ? Pourquoi ? Prenait-elle trop de temps maintenant qu’elle en avait devant elle ? Sans la pression de la survie, de la nécessité, se laissait-elle aller ? On l’aimait parce qu’il fallait l’aimer, ou parce qu’elle était aimable ? Qu’avait-elle fait pour être aimée ? Cela ne se méritait pas, l’amour ?
Non, elle n’avait jamais été ménagée, sauf ici ; était-ce pour cela qu’elle ne progressait pas ? Parce qu’elle était ménagée ? Non mise devant le fait accomplit, non mise devant l’ultime choix dont dépendait tant de choses, elle était incapable de progresser ? Fallait-il toujours qu’elle doive être dans l’extrême pour y arriver ? Elle n’avait jamais rien connu d’autre que l’extrême, alors c’était possible.
Si un jour, elle voulait venir, cela ferait plaisir à Fuzzy, mais Phénix était pêtée de trouille, toujours. Pourquoi était-ce la neutralité ou l’indifférence qui l’effrayaient tant ? Quelqu’un qui lui crachait dessus, elle savait comment réagir, le mieux étant quant on essayait de la tuer, mais face à quelqu’un qui ne savait pas comment réagir, ou qui tentait de l’approcher, elle-même n’arrivait pas à réagir, effrayée et perdue. L’envie d’aller vers les autres combattue par la méfiance et la peur qu’ils lui suscitaient, l’envie de les aider noyée dans la violence qui résumait sa vie. Affronter un millier d’ennemis était préférable à ses yeux qu’affronter un seul étranger, car elle savait quoi faire face aux ennemis, non face à l’étranger.
- Je pense franchement… oui… franchement… que c’est le bien qu’on peut faire aux autres gratuitement qui nous rend plus fort et meilleur. C’est pour ca que je vais monter cette équipe parce que même si le peu de bien que je peux faire ne saura jamais gommer le mal que j’ai fait par le passé, si personne ne le fait ce bien, le monde ira toujours plus mal. Aider les autres, ça m’aide vraiment à me sentir mieux, à trouver une place dans ma tête même si ici je l’ai déjà dans vos cœurs et je pense que ça t’aiderait aussi. Voilà… C’est tout.
Tout ? Ou tellement ? Rédemption ; si, c’était possible. Les fantômes ne disparaitraient jamais, mais la conscience pouvait être lavée, le pardon accordé et la rédemption gagnée. Le sujet n’était pas clos, il n’en était qu’à sa genèse. Profiter de sa journée alors qu’elle venait de tout gâcher ? Ne rien ajouter ? Pour ne pas enfoncer le couteau ou parce qu’il n’y avait rien à rajouter ? Parce qu’elle l’avait déçue ?
- Je t’aime et je suis à tes cotés et je ne laisserai jamais personne te faire du mal ou te dire que tu n’es pas une personne bien.
Au trois quart vrai ; était-elle réellement une personne de bien ? Caitlyn elle-même le croyait, et elle croyait en Caitlyn ; à défaut d’être une personne de bien, elle avait l’occasion de le devenir. Et le projet de sa sœur était une cause juste ; il l’avait toujours été. Ici ou là-bas, il avait toujours été juste. Elle le savait, aussi bien qu’elle savait avoir échoué dans son accomplissement. Et échouer à nouveau, cela impliquait de trop grandes conséquences. Quant à réussir…
Le silence, le silence alors qu’à défaut de pleurer, elle ne bougeait pas, toujours blottie contre Caitlyn comme elle ne l’avait que rarement été auparavant. Ce n’aurait pas été Frost qui pouvait avoir de tels gestes d’affection, de toute façon jamais Rachel ne les aurait acceptés, et si Scott avait eut cette relation, le dernier souvenir qu’elle en avait rendait tous les précédents douloureux. Quant à Franklin, la relation était bien différente. Non, c’était la première fois qu’elle trouvait à nouveau du réconfort dans un tel acte, et qu’elle se laissait aller ainsi. Pas un mot, juste l’abandon.
Elle en profitait, sachant la valeur et la fragilité du moment ; un éphémère répit dans une vie qui n’était pas propice à sa répétition.
- Rachel, dis-moi… Tu veux bien me raconter l’histoire de ton collier ? C’est quelque chose qui a l’air si important pour toi… J’aimerai que tu le partages avec moi, s’il te plait ?
La jeune femme ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sorti, juste un sanglot étouffé. Phénix se tendit et n’en sera que plus fort. Le silence continua alors que ses lèvres murmuraient, mais elle restait sans voix, les larmes coulant calmement le long de ses joues, jusqu’à Caitlyn. Crispée comme à une bouée de sauvetage, elle essayait de parler tout en bloquant le souvenir, n’y parvenant pas ; l’un n’irait pas sans l’autre.
- J… je… j’arrive pas… à parler… à en… j… j’peux… te montrer… Je…
La demande de permission ne vint jamais, car à user de ses tentacules psychiques pour s’apprêter à se connecter à l’esprit de Caitlyn, Rachel venait de perturber le fragile équilibre qu’elle avait formé en elle ; se connecterait-elle par réflexe, dévoilant à Fuzzy ce qu’elle voulait lui montrer ? Elle n’en sut rien, car elle se retrouva à des lieux de là, dans les ténèbres de son passé.
***
Ils étaient tous là à débattre, debout autour d’une table toute aussi ronde que la pièce souterraine qui l’abritait. Seuls quelques uns étaient spectateur, dont elle. Les cheveux de Rachel étaient mi-longs, encadrant son visage dur et fermé, alors que bras croisés, elle les regardait argumenter futilement. Elle était vêtue d’une tenue Shi’ar, assez semblable à celles des humains somme toute, un pantalon noir et des bottes de combat de même couleur, une brassière noire et jaune-orangée complétée par un système de protection noir et clouté partant de sa gorge jusqu’à ses mains. Tous ici possédaient des marques de guerre et un âge avancé pour être des guerriers, et si la plupart possédaient des tenues en molécules instables, les plus jeunes en étaient démunis. Elle ne connaissait pas la moitié des gens ici présent, et s’en moquait totalement. Elle savait très bien leur discussion aussi stérile qu’inutile. A s’en demander comment ils avaient survécu jusque là.
Kate Pryde devait se poser la même question, s’isolant de la dispute naissante pour la regarder elle. Rachel hocha simplement la tête.
- Les humains pensent construire l’arme absolue. Soit, je vais leur prouver le contraire.
Tous se turent, et la dévisagèrent. Elle était peut-être relativement nouvelle dans la Résistance, mais sa puissance n’était ignorée de personne. Elle parlait froidement, elle n’appelait pas de réponse, car leurs avis ne la concernaient pas, et nul ne lui donnait d’ordre ici. Nul, à part Kate, qui était la seule apte à la contrôler un minimum pour éviter un massacre que tous craignaient.
- A quoi bon envoyer une armée ou un commando lorsqu’on possède l’arme la plus puissante qui soit ?
- Partez-tous. Je vous rappellerai lorsque j’aurai prit une décision.
L’ordre valait pour les résistants, non pour elle-même. Rapidement, elles se retrouvèrent à deux dans la pièce. L’autre personne s’approcha d’elle sans frémir, lui faisant face. Cependant, son visage de rubis était triste, ses yeux noirs aux pupilles rouges la fixant. L’air de famille, sans sauter aux yeux, était bien là, dans ces sourcils fins, dans ce menton également, sans parler du nez. Couleur de cheveux différentes, l’une rousse et l’autre blonde, mais taille et silhouette similaires, alors même que l’autre était vêtue d’une combinaison noire sans manche, dont la fermeture lui enserrait le coup et était surplombé d’un médaillon en croix cerclée, symbole des X-Men.
- T’es pas une arme, Rachel.
- J’t’en prie, Ruby, siffla-t-elle méprisamment, ne croit pas en ma bonté comme Xavier a crut en la bonté des Humains… C’est une perte de temps. Je suis une arme qu’ils ont créée et dont ils ont perdu le contrôle, rien de plus, et quoi que tu dises, cela n’y changera rien.
Ruby baissa les yeux sous le ton cassant de Rachel, puis s’empara de son collier, s’en ôtant pour le serrer dans sa main.
- Nous n’avons que deux choses à défendre, nos vies et nos espoirs. Je ne renoncerais jamais ni aux unes ni aux autres.
La jeune femme de rubis, car elle était jeune, n’ayant pas encore atteinte la vingtaine, releva les yeux pour lui faire face, et lui tendit le bras, ouvrant sa main sur son collier.
- Reste avec moi, s’il te plait. T’es pas une arme, tu peux être autre chose. Rachel…
- Une X-Men ? demanda-t-elle avec agressivité, balayant d’un revers de main celle qui lui était tendue, expédiant le collier au sol, un peu plus loin. Je suis pas une X-Men. Je suis une Warhourd. TU es la fierté de Papa, moi, je suis celle qui l’a tué.
Se décollant du mur, Rachel s’en alla également vers la sortie, tournant le dos à son interlocutrice.
- Rien n’a jamais put me blesser physiquement, mais crois-tu que cela m’ôte tout cœur ? Je n’ai jamais réussi à verser une larme, mais j’ai eut tellement de gens à pleurer. S’il te plait, je ne veux pas te perdre toi aussi.
- Tu as fait ton deuil pour moi il y a longtemps déjà, petite sœur. Ça ne devrait pas être trop dur de recommencer.
Ayant parlé sans ralentir le pas, Rachel s'éclipsa rapidement de la pièce, et s’en alla vers le seul endroit où elle ne serait pas suivie : la surface. Le chemin rocailleux qui mena jusqu’à la grotte, puis jusqu’à l’air libre, signifiait que l’on quittait la base aménagée et sécurisée pour le terrain de chasse des armes humaines ; son terrain.
Arrivée en haut, Rachel s’assit par terre, contemplant l’horizon après s'être recroquevillée sur elle-même. Elle tremblait, elle tremblait de rage et de culpabilité. Ruby était sa dernière famille, elle devait la protéger ; elle devait la protéger d’elle-même. Les minutes passèrent, alors que la jeune femme muait sa tristesse en colère, et elle resta ainsi jusqu’à ce qu’on vienne la déranger. Et pas n’importe qui ; une personne qui l’insupportait particulièrement, car elle était obligée de ressentir sa pitié à son égard, chose dont elle ne voulait pas.
- Vas te faire foutre, Korvus. Si tu crois que ton lien empathique avec moi te permet de juger de mes choix, tu peux aller te faire foutre.
Calmement, il vint s’assoir prêt d’elle, son immense taille la surplombant, ainsi que la Lame du Phénix, qu’il planta à son côté.
- Non, Rachel, justement. Je comprends pourquoi tu as fais ça. Et c’est aussi pour cela que je comprends l’importance qu’a ce collier pour toi. D’un geste lent, le Shi’ar tendit son bras aux multiples cicatrices vers elle, au bout de ses doigts se trouvant le pendentif de Ruby, la laissant le regarder avant de poursuivre : C’est la dernière chose qui reste de votre père. Il lui a donné alors qu'elle était encore une fillette, pour lui redonner espoir alors qu'elle avait presque tout perdu. Elle veut qu’il te revienne, car elle croit en toi. Il ne lui importe pas ce que tu as fais, il ne lui importe pas le Warhound ou le Phénix, car à ses yeux, tu es et resteras sa sœur. Et c’est en tant que tel, qu’elle t’aimera.
***
Rachel réintégra le présent avec une douceur inhabituelle ; prenant une inspiration paniquée, elle tenta de se saisir de sa tête de sa main libre, mais ne se débattit pas, laissant simplement éclater les sanglots. Le lien télépathique, si jamais il avait été tissé, était rompu, et elle s’abandonnait tout entière à sa nouvelle « sœur ».
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Le poids des Maux ( Pv Rachel) Mer 1 Mai - 19:04
Alors enfin et pour la première fois, elle se laissa aller. Blottie contre elle, presque fusionnelle, elle rendit les armes baissant enfin toutes ses défenses et étrangement Cait trouva elle aussi un certain réconfort à ce que lui offrait Rachel, ce moment partagé réveillait certaines choses en elle, des sentiments nouveaux et inédits. Certes, elle avait déjà expérimentée ce genre de sensation dans des situations de partage avec celle qui allait devenir sa femme mais elles finissaient par si bien se connaitre, que cette relation avait atteint un niveau différents, un niveau où écouter l’autre venait à s’écouter soi-même, fusionnelles comme deux pôles d’un tout qu’elles avaient forgés à force d’épreuves et de volonté. Rachel était la plus puissante de toutes les personnes qu’elle avait pu rencontrer dans son existence et paradoxalement la voici redevenu presque enfant, fragile au point d’en être troublante et de faire naitre chez Caitlyn les prémices de ce qui viendrait être beaucoup plus tard des réflexes de mère.
Par reflexe, elle s’accrocha plus fort, la serrant comme l’on enserre la terre afin d’avoir prise sur elle et de lui signifier sa présence et son attache. Etre là ne suffisait pas si elle était ailleurs et en cette minute et pour la première fois, Caitlyn souhaita de toutes ses forces être ailleurs avec elle. Et c’est exactement ce qui se produisit.
Etait-ce voulu ? Jamais elle ne se poserait la question puisque elle l’avait souhaité et parce qu’elle était l’une des seules personnes au monde de par qui elle accepterait cette forme de lien. Qu’importe comment et pourquoi, ce qui est important fur ce qu’elle vit là. Et elle vit tout ce que Rachel aurait souhaité lui montrer. Elle ferma les yeux pour se faire meilleure spectatrice, presque honteuse à l’idée d’assister à ce morceau du passé de son amie. Elle ne commenta pas, ni avec des mots, ni psychiquement parce que dans un moment de vérité comme celui-là, il n’y a rien à commenter, seulement à comprendre et elle venait d’avoir la réponse qu’elle désirait, elle savait à présent. Qu’y avait-il à apprendre de plus ? S’agissait-il d’une révélation ? Non…Ou plutôt une constatation de ce qu’elle savait déjà et de ce qui lui faisait la serrer toujours plus fort contre elle : la fin du Déni. Le poids des maux, le prix des secrets.
Rachel aimait et aimerait toujours Ruby, elle l’acceptait comme quelque part, elle acceptait qu’elle puisse avoir raison et qu’ailleurs, il puisse exister un autre monde où elle pourrait être différente, n’était-ce pas ce qu’elle clamait sans cesse ? C’était à ceux de cet univers de faire fructifier ce rêve, germer cette graine et de le faire éclore au grand jour. Il faudrait du temps, c’est un fait car là où les idées reçues et les mensonges prennent l’ascenseur, la vérité emprunte l’escalier de service.
Elle se contenta de reprendre son souffle lorsque la vision la quitta, plongeant son visage sur la tête de Rachel pour lui offrir une sorte de cocon protecteur et la berçant par quelques gestes. Un murmure plus qu’un palabre, presqu’une complainte livrée à elle seule.
- Reste avec nous, s’il te plait. T’es pas une arme, tu peux être autre chose.
Des mots identiques et si vrais.
- Sauf que tu es déjà autre chose, ma puce. Oh oui…tu l’es tellement déjà. Alors grave ce moment dans ton esprit, s’il te plait, grave ce moment pour te souvenir quand tu douteras combien il y a ici des gens qui croient en toi et qui sont prêt à t’offrir l’Océan Pacifique et la baie de San Francisco…juste pour te faire sourire. Parce que c’est la plus belle chose que je t’ai vu faire.