Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Dim 20 Jan - 15:08
Jeudi 13 Septembre – 20 : 28 P.M.
- Bon, on va lister tes conneries, histoire de savoir que va être la taille de ton plaidoyer. Déjà, tu t’es tiré, sans prévenir personne, comme un rat. Tu pouvais sortir, suffisait de demander, mais non, faut que tu le fasses accroché à un camion. Fugue de l’Institut, c’est une transgression des règles de ton programme de réinsertion, donc un retour au Triskelion sans passé par la case départ ; je ne pensais pas que leurs lits étaient si confortables, et que leur bouffe valait le coup. On te laisse une autre chance, nous remercie pas, c’est de bon cœur. T’as laissé un mot pour dire que t’allais revenir ? Super, eux c’est pas un mot qu’ils te laisseront, ils feront une belle photo de toi et l’ajouteront à ton dossier, ils t’offriront un magnifique t-shirt orange et te donneront un emploi du temps tout tracé ; remarque, le orange irait bien avec tes cheveux. J’espère que t’as trouvé ce que tu cherchais, parce que t’es pas près de revoir l’extérieur de ces murs. Tu croyais que c’était une prison, je vais te montrer ce qu’est une prison : tu vas avoir un bracelet localisateur. Ça brule un peu mais t’as une immunité thermique, donc tu t’en fous, non ? Si t’as envie de te dégourdir les jambes, cours dans le parc ; c’est pas la place qui manque. T’es un mec élevé en plein air, cela devrait te plaire, ce genre d’endroit ; contrairement à New York, ça pue pas, c’est pas pollué, c’est calme et reposant, et on t’emmerde pas trop. Tout le contraire de là où tu devrais être. Enfin, t’es aussi nourrit, logé et blanchit, c’est vrai, après, je suis pas sur que ce soit dans les mêmes conditions, surtout le blanchiment. T’as fais un choix, ici, donc t’assume. Ce que t’as fait dehors m’intéresse, oui, parce que là je t’offre que l’intro ; tu me sors les faits et pas de justifications. Et n’essai pas de m’avoir avec des « j’allais revenir » ; oui, t’allais revenir, les cons c’est comme les boomerangs : plus sa part loin plus sa revient vite. T’échapperas pas au bracelet électronique, compte sur moi. Ce qui reste à voir, c’est l’agrémentation. J’en discuterai avec le Directeur, une fois que je connaitrais les faits. Mais attends-toi à une chose : fini le parasitisme. T’es ici, tu participes. Tu fais des conneries, donc on va redresser la balance : travaux d’intérêt général. Avec les inscriptions, on est en manque de surveillants, et tu peux être si serviable quant tu veux que tu seras parfait. Encore heureux que t’ai pas un emploi du temps chargé, parce que je m’en serais voulut de te faire manquer des cours. En plus, t’es en âge de bosser, et t’as l’âme pour faire du bénévolat ; nickel.
Amaranth était les bras croisé, les fesses posées contre une table, toujours vêtue de son costume d’X-Woman. Son visage était fermé, et elle parlait froidement, vite et là où cela faisait mal, ne s’échauffant que dans les mots. Elle regardait Doigts de Fée qu’elle avait forcé à s’assoir sur une chaise en face d’elle, et si les menottes n’avaient eut une toute autre signification pour l’italienne, elle l’aurait menotté sans hésiter.
Elle se passa les nerfs, oui, elle en était consciente ; elle culpabiliserait plus tard. Il voulait jouer au con, elle y allait comme elle faisait avec les cons : violemment. Amy avait quant même retenu quelques trucs de sa cohabitation avec Oméga Red, et elle devait bien lui reconnaitre une chose : gueuler, ça faisait du bien.
Doigts de Fée n’était pas un exutoire, à peine. Il avait fait une connerie au mauvais moment, et l’Institut prenait des risques, ainsi qu’elle-même et pire, sa compagne, à dissimuler cela au BAM. Complicité, c’était le mot. Complicité de transgression à un programme gouvernemental, pas besoin d’appeler Kjerstin pour savoir qu’ils mangeraient tous les trois, surtout considérant que Fuzzy était elle aussi sous le coup de ce programme, et donc qu’elle risquait encore plus gros. Pour une fois, l’italienne regrettait l’absence de James Elioth, dont la diplomatie légendaire aurait été des plus appréciées. Mais il n’était pas là, donc elle ferait sans.
Les colères d’Amaranth étaient froides, toutes aussi froides que l’apparence qu’elle affichait, car comme toujours, c’était la lave sous la glace. Elle n’avait pas impliqué de personnel, pas d’accusation de l’avoir abandonné elle, car elle ne savait plus si elle voulait de son amitié ou même de son aide, cela se verrait plus tard, lorsque l’incendie serait terminé. Chaque chose en son temps : d’abord, même les points sur les i, ensuite voir avec le Professeur Xavier, puis les laisser discuter tous les deux, et enfin connaitre la sentence. Elle voulait des réponses et DDF était coupable jusqu’à preuve du contraire, la seule chose restant à prouver étant le degré de culpabilité.
Il avait plein de conneries à faire dehors et tout autant de raisons de les faire, notamment contre les Purificateurs ; il était en vie, donc il n’avait pas dût les trouver. Enfin, elle l’espérait, elle l’espérait pour lui. Elle ne le dénoncerait pas au BAM, ce n’était pas une option, mais il était sur la balance dans son propre jugement : il n’y avait que quelques lettres entre con et connard.
Parfaitement calme à l’extérieur, elle le laisserait s’expliquer, elle le laisserait pester s’il voulait ; ce n’était que le premier round, et elle n’était pas la seule dans cette bataille de mots. Que penserait Caitlyn de ses paroles ? Voilà qui avait bien plus d’importance, en réalité. Son aimée ne l’avait jamais vu comme cela, parce qu’Amy n’avait jamais été comme cela. Et elle ne l’était toujours pas, d’ailleurs. Faisait-elle une connerie ? Peut-être, elle en avait bien peur.
Mais tant pis ; si elle devait se faire détester de DDF pour qu’il trouve sa voie, soit. Exitus Acta Probat.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Dim 20 Jan - 21:58
I just don't know what to do with myself !
Il y a des moments dans la vie où il faut savoir rester à sa place, c’était un fait. Le silence du trajet avait été pesant même si au fond d’elle un soulagement certain vibrait à l’idée de savoir Alexandre hors de danger. Elle ne disait rien, le visage fermé, elle ressassait en « briefing » les éléments de l’intervention à laquelle, elle venait d’assister. Réfléchissant aux mots, aux gestes, aux mouvements : toutes ces choses qui lui permettront de savoir optimiser et de s’améliorer pour une prochaine fois. Elle fonctionnait ainsi depuis toujours, c’était sa nature de maraudeuse, il y avait toujours à apprendre, toujours à améliorer : quelqu’un jadis lui avait enseigné cela, mais sa mémoire lui faisait défaut à ce sujet, les blancs ne voulant toujours pas se remplir et la laissait en quête de l’intégralité de ce qu’elle avait été jadis.
Pour l’heure, après une douche express et une tenue street wear pour évacuer quelques souillures malheureuses, elle assistait dans ce petit bureau, bras croisés contre le mur à la dispute du siècle. Pas un mot mais un fort malaise qu’elle parvenait à dissimuler assez bien. Outre le fait qu’elle n’avait jamais assisté à une telle démonstration de force d’Amaranth et que la curiosité la piquait de savoir si un jour elle parviendrait à en être la cible plutôt que la victime, c’était surtout la posture que prenait sa compagne qui la mettait mal à l’aise. Rester à sa place, oui. Et c’était une X Women qui donnait ici une leçon, certes d’une verdeur acerbe et cinglante, mais une leçon à laquelle elle n’avait pas demandé à assister puisqu’elle n’était qu’apprentie X Men, rien d’autre. Elle tentait de ne rien laisser paraitre puisqu’on ne lui avait pas donné l’ordre de disparaitre sous le bureau ou de se fondre dans le mur mais elle se contentait donc d’afficher une mine de circonstance, visage fermé et regard douloureux. Compassion ? Pour qui ? Pour Alex ? Ah ca surement pas, pas un instant car de toute évidence, il méritait l’orage qui était en train de lui dégringoler sur la cafetière et chaque trait qu’elle lui décochait était bien amené et d’une justesse presque chirurgicale. Tristesse, oui …plutôt. Elle n’aimait pas la voir ainsi, autoritaire, cassante même si c’était justifié, voir la personne qu’on aime sous un jour inconnu est toujours surprenant, cette fois ce jour sonnait comme la perte d’une certaine innocence. Elles étaient adultes, Caitlyn se savait ainsi mais de voir Amy faire ses preuves en tant que tel soulevait chez elle une pointe de nostalgie douloureuse. Le temps les rattrapait inévitablement et la voir jouer avec ses masques quand elle seule savait la fragilité qu’il y avait derrière était extrêmement difficile.
Indiscutablement, des trois pensa-t-elle, sa place était la plus inconfortable. Lorsqu’Amy cessa sa longue diatribe incendiaire, Cait se surprit à penser « Amen » ironiquement et se mordit légèrement les lèvres pour ne pas sourire, se concentrant alors sur un tableau fixé sur le mur opposé et représentant un voilier du 17 ème siècle. Alex n’allait pas en rester là, sans doute. Elle gesticula contre le mur pour assoir une meilleure posture attendant ce qui sonnait comme un retour de flamme.
A sa place, il faut savoir y rester en effet, mais c’est très compliqué quand on ne sait plus très bien où elle se trouve cette fichue place.
Invité Invité
Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Mar 22 Jan - 22:38
Trop de choses s'étaient bousculées dans ma tête pendant le voyage. Je n'avais rien dit, assis sur la plage arrière, avec mon inséparable sac de jonglage. Je réfléchissais, les yeux fermés, l'air concentré. Je voulais me concentrer mais au final, je n'arrivais à rien, à rien du coup. Tou était confus, emmêlés. Trop étrange. Je n'arrivais pas vraiment à penser, parce qu'il n'y avait rien à penser. Tout n'était que fouillis dans mon crâne … Amy … elle m'avait fait croire à sa mort ? Après ce qu'elle sache ce qu'il m'étais arrivé. Comment avait-elle pu me faire un coup pareil ?
Je la suivais, à l'intérieur de l'institut, sans mot, non plus le regard vers le sol, comme un chien apeuré mai droit, le regard au loin. Je n'étais plus le même. Mon voyage. J'en étais revenu changé. Pas entièrement encore, mais déjà, je savais que j'avais rassemblé et retrouver de nombreuses pièces du puzzle. Doigts de Fée, il était encore moi, mais pourtant, maintenant, je pouvais dire que j'étais Alexander. Je n'étais plus un miroir brisé, mais un miroir qui se reconstruisait, de plus en plus. Alors, je soutenais son regard, j'affrontais ses mots, plus mordants les uns que les autres, sans détourner mon regard. Je ne fuyais plus, pas devant elle, pas devant la première que j'avais considérer comme une amie. Pas devant celle qui était venue me chercher, et qui avait tenté de me faire asseoir, chose qui échoua aussitôt que j'entendais sa voix, me relever devant elle. Je ne voulais pas qu'elle me prenne de haut, même si visiblement elle voulait le faire. Quoi, qu'est-ce qu'elle voulait me prouver, elle que je ne reconnaissais même pas Bon, on va lister tes conneries, histoire de savoir que va être la taille de ton plaidoyer. Déjà, tu t’es tiré, sans prévenir personne, comme un rat. Tu pouvais sortir, suffisait de demander, mais non, faut que tu le fasses accroché à un camion. Fugue de l’Institut, c’est une transgression des règles de ton programme de réinsertion, donc un retour au Triskelion sans passé par la case départ ; je ne pensais pas que leurs lits étaient si confortables, et que leur bouffe valait le coup. On te laisse une autre chance, nous remercie pas, c’est de bon cœur. T’as laissé un mot pour dire que t’allais revenir ? Super, eux c’est pas un mot qu’ils te laisseront, ils feront une belle photo de toi et l’ajouteront à ton dossier, ils t’offriront un magnifique t-shirt orange et te donneront un emploi du temps tout tracé ; remarque, le orange irait bien avec tes cheveux. J’espère que t’as trouvé ce que tu cherchais, parce que t’es pas près de revoir l’extérieur de ces murs. Tu croyais que c’était une prison, je vais te montrer ce qu’est une prison : tu vas avoir un bracelet localisateur. Ça brule un peu mais t’as une immunité thermique, donc tu t’en fous, non ? Si t’as envie de te dégourdir les jambes, cours dans le parc ; c’est pas la place qui manque. T’es un mec élevé en plein air, cela devrait te plaire, ce genre d’endroit ; contrairement à New York, ça pue pas, c’est pas pollué, c’est calme et reposant, et on t’emmerde pas trop. Tout le contraire de là où tu devrais être. Enfin, t’es aussi nourrit, logé et blanchit, c’est vrai, après, je suis pas sur que ce soit dans les mêmes conditions, surtout le blanchiment. T’as fais un choix, ici, donc t’assume. Ce que t’as fait dehors m’intéresse, oui, parce que là je t’offre que l’intro ; tu me sors les faits et pas de justifications. Et n’essai pas de m’avoir avec des « j’allais revenir » ; oui, t’allais revenir, les cons c’est comme les boomerangs : plus sa part loin plus sa revient vite. T’échapperas pas au bracelet électronique, compte sur moi. Ce qui reste à voir, c’est l’agrémentation. J’en discuterai avec le Directeur, une fois que je connaitrais les faits. Mais attends-toi à une chose : fini le parasitisme. T’es ici, tu participes. Tu fais des conneries, donc on va redresser la balance : travaux d’intérêt général. Avec les inscriptions, on est en manque de surveillants, et tu peux être si serviable quant tu veux que tu seras parfait. Encore heureux que t’ai pas un emploi du temps chargé, parce que je m’en serais voulut de te faire manquer des cours. En plus, t’es en âge de bosser, et t’as l’âme pour faire du bénévolat ; nickel.
Il eu un petit silence, d'à peine dix secondes avant que je ne réponds. Et là, elle ne pourrait que constater du changement. De la colère, quelque peu dans ma voix, mais surtout, aucune tristesse. Ma voix n'était plus la même, bien plus assuré, bien plus forte. Nous avions tous les deux changés pendant ses dix jours. Elle … le petit ange que j'avais laissé ici avec Cait, et moi … pauvre loque égaré qui avait enfin réussi à regarder plus en avant, à croire, à espérer sans mélancolie maintenant. Le passé, il vivrait encore en moi, mais ne devait pas ronger mon futur. Si elle a voulue donner sa vie pour moi, c'était pour que je vive pour nous deux.
-Tu penses vraiment que je me suis tiré ? Après tout ce temps passé, tu penses que je me suis tiré ainsi, ''comme un rat'' selon tes mots ? Qu'est-ce que tu crois que je suis allé faire dehors ? Certainement pas un truc que l'Institut aurait accepté, parce que ce que je voulais, comme toi tu l'as fais, en allant au BAM. C'était une chose que je devais faire, seul. Je marquais un petit pause, la fixant dans les yeux :
-« C’était mon combat, pas le tiens ; je devais le mener seule, même si tu m’as montré le chemin, c’était mon pèlerinage. Tu ne m’as pas abandonnée, mais tu m’as laissé faire ce que je devais accomplir seule, tu ne m’as pas assisté et tu m’as laissé voler de mes propres ailes… » C'est tes mots ça non ? Est-ce que je t'ai rejeté, t'ais fais croire que j'étais mort ? Comment t'as pu me faire ce coup, toi qui savait hein ?! Tu voulais quoi ? Me briser pour la deuxième fois. Et bien, tu n'as pas réussi Amy, ou Amaranth, qui que tu sois devenue. Et tu veux vraiment savoir, même si effectivement tu t'en fous. Oui, j'allais revenir, parce qu'il me restait au moins deux repères dans cette prison. Et c'était toi, et toi aussi Caitlyn, dis-je en me tournant vers elle. Vous êtes mes seuls repères en ce monde, et jamais je ne vous aurais laissé tomber, c'est clair ?! Je m'énervais, parce que elles étaient celles que je considérer comme les personnes les plus proche de moi, des amies, des sœurs de cœurs. C'était même différent de cela encore. Mais je ne pouvais pas les laisser seules, les abandonner.
-Je ne suis plus celui que tu as connue. Tous les deux, on a visiblement changé. Toi en apparence, moi en esprit. Je ne suis plus Doigts de Fée, mais Alexander Funke. Tu veux me parquer ? Très bien. Me mettre un putain de collier ? Si ça t'amuse ! J'suis un putain de va-nu-pied, et c'est pas ainsi que tu me retireras ma liberté. Il te faut ça pour croire en moi, pour que tu me pardonnes ?! Alors j'accepte, fous le maintenant si ça t'amuse ! J'suis peut être bien un pauvre con, parce que j'allais revenir, mais c'est pas pour l'endroit, ni même pour cette connerie de programme du BAM mais pour vous ! La seule chose que je refuse d'entendre, de t'entendre dire, c'est que tu penses que je puisse t'abandonner, ou vous abandonner, après cette promesse que je t'ai faite, à toi, quand tu étais seule, comment peux-tu le croire hein ?! Parce que jamais je l'ai fait, de t'abandonner !! J'étais toujours debout, et de toute la soirée, je n'avais pas lâché le bijoux, toujours enfermé dans le creux de ma main.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Mar 22 Jan - 23:22
Là où Caitlyn restait en retrait, Alexander faisait face, réunissant avec lenteur ses pensées pour contrattaquer. De la colère face à ses paroles, mais nulle tristesse ; parfait, l’italienne ne l’avait pas blessé, elle n’aurait pas d’excuses à lui faire lorsque tout serait terminé. Pas de tristesse, mais du mépris ; envers elle ? De quel droit la méprisait-elle ? Il lui était si supérieur, alors qu’il c’était attaqué seule à un Acolyte qui en un instant l’aurait dépiauté comme une cuisse de volaile ? Il était fier de sa fugue, fier de lui tenir tête ? Cela gonflait-il son orgueil de se dresser face à une X-Men ?
- Si l’Institut n’aurait pas accepté c’est parce que t’aurais fait une connerie, répliqua-t-elle froidement. Alors qu’est-ce que tu as fait comme connerie ? Un meurtre ?
Non, il ne se dressait pas face à une X-Men, elle ne représentait ni l’Institut ni une quelconque autorité à ses yeux ; il se dressait face à Amy, face à son amie. Il la cita, espérant retourner ses émotions contre elle. Cela pouvait marcher, elle en usait de la même manière, mais il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait faire. Il n’avait aucune idée des doutes, des fissures, des brisures ; seule Caitlyn savait, et seule Caitlyn réparerait les potentiels dégâts qu’il ferait.
Non, il ne l’avait pas rejeté ni de lui avait faire croire qu’il était mort, simplement parce que cela ne lui était jamais arrivé. Elle était morte, physiquement et psychologiquement. Elle guerrissait, petit à petit, et pas grace à lui : il ne faisait qu’essayer d’ouvrir des plaies que dans les ombres de la nuit et l’odeur des larmes, Caitlyn recousait. Hors de question de se laisser démolir ; Nephilim avait des capacités que Doigts de Fée ne pouvait imaginer, et elle était prête à en user, s’il le fallait, pour se protéger. Oui, elle était encore en partie Amy, mais elle avait un moyen de devenir tout autre, une autre personne. Il lui suffisait de se rappeler, et la seule chose qui l’empêchait de laisser place à cette autre était Caitlyn, qui souffrirait surement à cette vue, alors qu’elle était déjà attristée par les Masques d’Amaranth et leur violence.
Ce qu’elle voulait ? Qu’il prenne conscience de la seconde chance qui lui avait été offerte et arrête de se comporter comme un enfant pourri gâté qui n’en faisait qu’à sa tête et légitimait chacun de ses actes. Elles étaient ses seuls repères en ce monde, oui, les seules personnes qu’il connaissait et qui le connaissaient un minimum, quoi.
Une pause, elle le regarda, ne bougeant pas d’un millimètre, ne respirant même plus pour garder cette immobilité inhumaine.
- Je ne suis plus celui que tu as connue. Tous les deux, on a visiblement changé. Toi en apparence, moi en esprit. Je ne suis plus Doigts de Fée, mais Alexander Funke. Tu veux me parquer ? Très bien. Me mettre un putain de collier ? Si ça t'amuse ! J'suis un putain de va-nu-pied, et c'est pas ainsi que tu me retireras ma liberté. Il te faut ça pour croire en moi, pour que tu me pardonnes ?! Alors j'accepte, fous le maintenant si ça t'amuse ! J'suis peut être bien un pauvre con, parce que j'allais revenir, mais c'est pas pour l'endroit, ni même pour cette connerie de programme du BAM mais pour vous ! La seule chose que je refuse d'entendre, de t'entendre dire, c'est que tu penses que je puisse t'abandonner, ou vous abandonner, après cette promesse que je t'ai faite, à toi, quand tu étais seule, comment peux-tu le croire hein ?! Parce que jamais je l'ai fait, de t'abandonner !!
- La question de m’avoir abandonné ou pas n’entre pas en ligne de compte, si tu espère que tu pourras m’atteindre avec cela, détourner le sujet aussi facilement de tes réelles fautes, tu te trompes, Funke. Je ne t’ai pas mentie, je suis morte. Mes pouvoirs étaient en train de me tuer, ils ont du m’ouvrir sur une table d’opération, tout le thorax, ils ont dût me perforer les poumons pour que je ne me noie pas dans mon sang et ils ont dût broyer mon cœur pour pas qu’il n’implose. Mes pouvoirs m’ont tué. Je suis morte durant cinq heures, cinq heures durant lesquels Josh a tenté de me ramener à la vie. Il a sauvé mon corps, Cait’ a sauver mon âme, il n’y avait pas de place pour toi. J’ai rien à te pardonner, je me suis contentée de t’énoncer des faits, ce que tu te refuse à faire toi-même. Maintenant, retournons au sujet qui nous concerne et que tu as esquivé en essayant de me prendre par les sentiments : que tu sois revenu pour lui ou pas, cela ne change rien, ton destin est entre les mains du Triskelion. On va couvrir ta fuite, ce qui fait que Caitlyn et moi sommes tes complices ; on risque la prison pour toi comme on était prêtes à risquer nos vies, mais cela tu ne le vois pas. Tu es un enfant, Alex. Un enfant qui n’en fait qu’à ça tête mais qui n’ose pas affronter la vérité en face quant elle le rattrape. Ce que je peux penser de toi n’entre pas en ligne de compte. Donc, tu te rassois et tu me dis ce que tu as fais ; tu m’énonces tes conneries que l’Institut ne pouvait pas accepter, et sans justification : juste des faits !
C’était un enfant, oui, mais elle aussi ; il n’y avait pas si longtemps, elle était une enfant. Une enfant dormant comme une enfant entre les bras de son premier amour qu’elle rêvait durer toute la vie, une enfant voyant le monde d’un œil bienheureux et naïf, vivant les jours simplement pour les vivres, croyant en des rêves non-pas pour les atteindre mais pour avancer. Elle était une enfant croyant que l’amitié durerait toujours et que le bonheur lui était acquis, qu’elle n’avait pas à se soucier du lendemain.
Mais elle ne l’était plus ; elle avait dût grandir, à lui d’en faire autant. Elle avait grandit contre sa volonté, elle avait dût s'adapter, elle devait s'adapter, cela faisait mal, mais elle devait être à la hauteur, à la hauteur de ses responsabilités. Alex devait grandir, et à bien y penser, elle devait se montrer aussi grande qu'elle était sensée l'être, quoi qu'il lui en coûte.
Dernière édition par Amy de Lauro le Lun 28 Jan - 13:39, édité 1 fois
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Mer 23 Jan - 21:33
The memory remains.
Bras toujours croisés, elle l’écouta se justifier auprès d’elles. Enfin, de Amy, plutôt car a l’évidence, elle n’était qu’une sorte de spectatrice dans ce règlement compte et un élément secondaire dans cette mise au point. Alex focalisait toute son attention sur elle depuis le départ mais était-ce parce que Amy menait la charge ou tout simplement parce que les liens entre la Ptite Rousse et lui étaient secondaire. Cait, lucide, penchait pour la seconde option ce qui inévitablement donnait encore plus à cette explication un goût de « mais qu’est-ce que je fais donc dans cette galère ? » Elle garderait cela pour elle et se contenta de soutenir son regard lorsqu’il se retourna vers elle pour la prendre à partie lui signifiant par là une fois de plus que cette discussion la concernait sans vraiment qu’elle y ait sa place. Elle se contenta de hausser les épaules dans un geste d’impuissance tout en s’adossant un peu plus au mur.
Ce fut au tour de sa compagne de prendre la parole pour recadrer le débat mais très vite elle s’engouffra dans un discours que Cait n’avait pas anticipé, en tout cas pas anticipé en tant que spectatrice. L’émotion passa rapidement sur son regard : surprise puis souffrance, même si elle ne changea en rien sa posture, bras toujours croisés. « je suis morte. Mes pouvoirs étaient en train de me tuer, ils ont du m’ouvrir sur une table d’opération, tout le thorax, ils ont dût me perforer les poumons pour que je ne me noie pas dans mon sang et ils ont dût broyer mon cœur pour pas qu’il n’implose. Mes pouvoirs m’ont tué. Je suis morte durant cinq heures, cinq heures durant lesquels Josh a tenté de me ramener à la vie. Il a sauvé mon corps, Cait’ a sauver mon âme » Oh que oui, il était plus que là ce souvenir et finalement, il était bien facile et cruel pour Amy de l’évoquer car elle ignorait paradoxalement la vérité et la réalité de ces évènements alors qu’elle était la première concernée. Caitlyn, elle, l’avait vécu en première ligne de A à Z sans vaciller une seule fois du regard, main dans sa main, dans toute sa cruauté et toute son horreur, suppliant un Dieu injuste, injuste que leur place ne fut pas échangeant, injuste qu’elle soit en train de mourir et elle vivre, injuste de la laisser là, si impuissante. Tout, chaque seconde, gravé là de manière sanglante. Tout, chaque seconde : inoubliable comme une blessure sanglante dans son esprit. Ce gouffre énorme qui se substituait un soir sur trois aux terreurs nocturnes si classiques et qui la faisait s’éveiller en hurlant et qu’elle maquillait aux yeux de son aimée par un « encore un rêve mais j’m’en souviens pas ». Non, elle s’en souvenait parfaitement, et même en plein jour, même éveillée.
Elle plissa les yeux mais la suite du discours était déjà perdu en un ailleurs. Quelques secondes avant qu’elle ne ressente les picotements familiers. Elle aurait dû s’en douter, c’est encore trop vif pour que ca reste complètement sous contrôle. La douleur psychique venait d’être convertit en énergie qu’il faudrait restituer à un moment ou à un autre. Avec un effort véritablement calculé, sa respiration se fit plus lente afin de contrôler au mieux la rétention et la faire durer le temps qu’il faudrait mais malgré ses efforts, elle ne put dissimuler quelques micros expressions de crispation sur son visage et un mouvement nerveux de sa jambe qu’on pourrait prendre facilement pour une envie d’uriner.
Après tout, elle tiendrait le temps qu’il faudrait, le temps que ces deux-là s’étripent où qu’elle leur jette un sceau d’eau froide.
Invité Invité
Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Sam 26 Jan - 17:06
-Si l’Institut n’aurait pas accepté c’est parque ce t’aurais fait une connerie. Alors qu’est-ce que tu as fait comme connerie ? Un meurtre ? Comment pouvait-elle le penser aussi. Je serrais le poings, n'arrivant pas à croire qu'elle puisse me croire capable de faire ça ? Comment ? Avais-je vraiment perdu celle que j'avais quitté au profit de cette personne qui me faisait face. Intérieurement, je revoyais son visage, son sourire, cette silhouette ni frêle ni force quelle avait eu, avant. Elle me manquait, cette frimousse d'ange. Comme réel repère ici, je n'avais que Caitlyn qui ne disait rien depuis le début. Elle aussi avait du changé. Je ne reconnaissais rien dans ses murs qui m'avait accueilli pendant un court laps de temps. Le monde bougeait, et j'étais resté immobile.
-Tu me vois ainsi Amy ? C'est ce que tu crois, que je suis allé joué les pistoleros solitaires ailleurs ? C'est vraiment ce que tu pense Amy, que j'étais parti tuer quelqu'un alors que la seule personne dont je souhaitais la mort avant, c'était moi ?!
Je ne reconnaissais plus celle que j'avais laissé derrière moi. Et je m'en voulais. Du plus profond, j'avais l'impression que c'était en partie de ma faute, parce que je n'avais pas été là pour elle. Je ne le montrais pas, mais je commençais, au plu profond à sentir de la culpabilité ressortir. Combien de fois je m'étais arrêté devant une cabine, pris le combiné, prêt à les appeler pour leur dire que tout allait bien, et que je rentrais sur l'heure ? Pourquoi ne l'avais-je jamais fait au final ? Parce que je ne m'étais jamais retrouvé. Parce que je ne voulais pas rentrer tant que je n'étais pas complet, tant que celui qu'elles avaient voulu faire remonter à la surface n'apparaissent vraiment. Alexander Funke était de retour désormais.
-La question de m’avoir abandonné ou pas n’entre pas en ligne de compte, si tu espère que tu pourras m’atteindre avec cela, détourner le sujet aussi facilement de tes réelles fautes, tu te trompes, Funke. Je ne t’ai pas mentie, je suis morte. Mes pouvoirs étaient en train de me tuer, ils ont du m’ouvrir sur une table d’opération, tout le thorax, ils ont dût me perforer les poumons pour que je ne me noie pas dans mon sang et ils ont dût broyer mon cœur pour pas qu’il n’implose. Mes pouvoirs m’ont tué. Je suis morte durant cinq heures, cinq heures durant lesquels Josh a tenté de me ramener à la vie. Il a sauvé mon corps, Cait’ a sauver mon âme, il n’y avait pas de place pour toi. J’ai rien à te pardonner, je me suis contentée de t’énoncer des faits, ce que tu te refuse à faire toi-même. Maintenant, retournons au sujet qui nous concerne et que tu as esquivé en essayant de me prendre par les sentiments : que tu sois revenu pour lui ou pas, cela ne change rien, ton destin est entre les mains du Triskelion. On va couvrir ta fuite, ce qui fait que Caitlyn et moi sommes tes complices ; on risque la prison pour toi comme on était prêtes à risquer nos vies, mais cela tu ne le vois pas. Tu es un enfant, Alex. Un enfant qui n’en fait qu’à ça tête mais qui n’ose pas affronter la vérité en face quant elle le rattrape. Ce que je peux penser de toi n’entre pas en ligne de compte. Donc, tu te rassois et tu me dis ce que tu as fais ; tu m’énonces tes conneries que l’Institut ne pouvait pas accepter, et sans justification : juste des faits !
Mon poing se serra davantage alors que mon cœur s'accélerait. Je n'avais pas été là … c'est uniquement ce qu'il remonta en moi. De la colère également, mais pas uniquement contre elle qui m'annonçait de manière si détachée, mais contre moi, d'être aussi con, d'avoir laissé Amy affronter cela toute seule avec Cait. J'aurais voulu... , mais c'était trop tard maintenant. Contrairement à avant, je ne me morfondrais plus dans le passé. La seule chose que je comprenais de ces paroles, ce que je n'avais pas été à la hauteur, et que je n'avais plus ma place ici désormais Cait sauve son âme, josh son corps et moi je ne pouvais plus faire partie de cette équation. De trop, un mouton noir qu'on avait été cherché par qu'il emmerdait tout le monde à bêler dehors et sur lequel on pouvait maitenant. J'avais plus que perdu des amies, j'avais perdu les seules que je ne m'étais jamais fait depuis … j'avais perdu mes anges. 'Fin bref, j'avais encore tout détruit. J'étais à quoi, trois mètre de la porte. Doucement, je me mis à parler, restant ferme même si je sentais ma force se craqueler à l'intérieur. Restant debout, je parlais :
-Je me suis tiré, pour réfléchir. J'ai fait des rencontres, ai parlé avec de nombreuses personnes et 'suis resté dix jours dehors avant que vous débarquiez durant cette rencontre avec l'Acolyte de la Confrérie. Il n'y a rien de plus à dire. Maintenant, inflige la sentence que tu veux, je n'en ai plus rien à faire, parce que la seule chose qui me retenait ici a disparu. Et qu'une fois de plus, j'ai tout détruit.
Puis, je me retournais, sans rien dire de plus, et posa ma main sur la poignée, m'apprêtant à me tirer. Elle m'avait parlé du parc, et je savais que dedans, il y avait le lac. Sauter dedans, et déclencher mon pouvoir à plein puissance lorsque je serais immergé pour calmer toute la haine, tout cette colère que je serais serait sûrement la première chose que je ferais. La porte fut grande ouverte quand je lâchais dans un soupir avant de faire un pas dans le couloir, prêt à me barrer :
-Je ne volerai plus jamais, Amy.
Si elle comprenait ses mots et se souvenait du surnom que j'avais pu lui donné, même si je n'en étais même pas sûr, elle saurait à quel point elle m'avait blessée. Parce qu'une nouvelle fois, j'avais perdu mon monde. Mais cette fois, je ne me cacherais pas. Alex ne disparaitrait pas, parce que c'était tout ce que j'étais, Alexander Funke, un destructeur pour ceux qui m'approchait. Et je l'acceptais désormais.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Lun 28 Jan - 14:34
La colère, la colère montait encore plus en Alex Funke ; il serrait le poing, il fronçait les sourcils, il pinçait les lèvres. Une colère pout ce qu’il y avait de plus banale. Les paroles de l’X-Woman l’ébranlaient, et il luttait par la rage. Mais il n’y avait pas que la colère, il y avait du regret, aussi ; Nephilim parvenait à son but, le calmer. Ce calmer elle, cela viendrait en son temps, le calmer lui et avoir les explications qu’elle voulait, c’était l’instant.
Amy n’avait pas sa place dans cette bataille, elle était avec Caitlyn, spectatrice de tout cela. Cependant, malgré les apparences, elle était bien plus là qu’aucun ne le soupçonnait, à part peut-être Fuzzy. La vraie question, question qui ne pourrait jamais parvenir à l’esprit de Doigts de Fée, c’était pourquoi demandait-elle cela ? Il devrait se réexpliquer avec les supérieurs d’Amy, et ce n’était pas à elle de prendre la moindre décision le concernant. Elle n’en avait pas le pouvoir. Alors, pourquoi tout ce cirque ?
La rationalité, le refuge d’une italienne esseulée face au monde dans le passé, et aujourd’hui un moyen de se défendre face à ses propres émotions amplifiées, qu’elle subissait parfois plus qu’elle ne les ressentait. Se brimer pour ne pas perdre le contrôle, une technique d’évitement comme une autre ; restait à savoir si elle avait le contrôle, car bien qu’elle le niait, c’était du personnel.
Il l’avait demandé lui-même, mais elle n’avait eut cure de sa phrase car n’avait pas terminée ses propres injonctions, mais elle avait été là : c’était ainsi qu’elle le voyait ? Elle ne le voyait pas, elle ne savait pas comment le voir, et chacune des réactions d’Alexander Funke, ou quelque soit le nom qu’il se donnait, la renseignait sur cette personne qu’elle avait appelé « ami ». Avait-elle eut peur qu’il soit allé aussi loin ? Oui. Avait-elle montré cette peur ? Non. Il ne verrait jamais au travers des masques, n’ayant pas les capacités pour les traverser, ni assez de confiance pour qu’elle les ôte devant lui.
Il reprit la parole, toujours debout, se redressant à chaque fois qu’elle voulait qu’il s’asseye, la forçant à aller toujours plus loin dans son attaque.
- Je me suis tiré, pour réfléchir. J'ai fait des rencontres, ai parlé avec de nombreuses personnes et 'suis resté dix jours dehors avant que vous débarquiez durant cette rencontre avec l'Acolyte de la Confrérie. Il n'y a rien de plus à dire. Maintenant, inflige la sentence que tu veux, je n'en ai plus rien à faire, parce que la seule chose qui me retenait ici a disparu. Et qu'une fois de plus, j'ai tout détruit.
- On ne peut s’empêcher de faire mal aux autres, le tout, c’est qu’il faut réparer, après, déclara Amaranth, Amy prise d’une frayeur quant au fait qu’elle pourrait déduire à néant toute chance de rebâtir une amitié avec le jongleur.
Mais il se détourna, c’était déjà trop tard ; avançant jusqu’à la porte, il posa sa main sur la poignée, l’ouvrant. Se fut au tour de Nephilim d’avoir un sourire méprisant : il croyait sincèrement s’enfuir ainsi, s’en sortir aussi facilement ? N’avait-il prit garde aux lieux où ils étaient ? Le Bureau de Charles Xavier, car c’était avec ce dernier qu’Alexander Funke avait rendez-vous pour parler de la suite des évènements. Amy n'aimait ni manipuler ni mentir, cela ne signifiait pas qu’elle ne savait pas le faire, et son timing avait été parfait, permettant à Caitlyn de ce changer et compensant le léger retard du Directeur.
- Je ne volerai plus jamais, Amy.
- On t’a jamais demandé de voler, Alex, répliqua-t-elle en allant se placer entre lui et le quatrième mousquetaire. Inutile de vous présenter, on va vous laisser discuter, plutôt.
Laissant le soin aux autres de faire leur chemin, et se tourna vers Caitlyn et ne sortit du bureau qu’accompagnée de cette dernière. Il n’y eut cependant aucun contact de sa part, elle se contenta de s’éloigner un peu dans le couloir, le temps que la porte ce ferme et qu’elle ne soit plus à portée de l’ouïe de Doigts de Fée, avant de s’adosser au mur, lasse.
- Seigneur-Dieu, je suis une salope. Mais bon, il est récupérable, c’est au moins ça. J’espère qu’ils considéreront ma demande pour le rendre utile, et qu’on m’engueulera pas trop. On verra bien.
Elle soupira, laissant un temps à Caitlyn si elle voulait lui répondre, redirigeant son regard vers son aimée avant de courber l’échine et de quitter son mur pour lui prendre les mains. Le visage d’Amaranth se fendit en un petit sourire alors qu’elle détournait légèrement le regard, se balançant légèrement comme une enfant s’apprêtant à avouer une bêtise à ses parents, et voulant se faire pardonner ; le genre de bouille accompagnée d’une question rhétorique du genre « dis, tu m’aime ? » pour pouvoir partir en pleurant si cela tournait au remontage de bretelles avec une « en fait tu m’aimes pas » larmoyant. Bon, outre le fait qu’elle n’irait pas jusque là, c’était surtout un comportement typique de ceux qu’Amy ne montrait pas en publique, une enfanterie qu’elle avait déjà usée lorsqu’elle avait encore son apparence d’adolescente, et qui rendait surement très étrange avec le physique mature d’Amaranth ; mais elle s’en foutait, elle ôtait les masques, au moins pour un moment, surveillant les environs de ses sens tout en suivant les conversations à portée d’ouïe.
- Dis, tu me pardonnes pour tout à l’heure ? Promis, la prochaine fois je respecte les limitations de vitesse et le code de la route. Je voulais pas que tu morfle, mais j’étais très remonté contre DDF, et…
Elle était sincère, et à la moindre remontrance, le naturel reviendrait au galop et qu’elle le veuille ou non, toutes défenses ainsi abattues, elle se laisserait engueuler en regardant ses pieds tête et épaules basses, et en culpabilisant. Ses excuses pouvaient durer longtemps, comme s’éloigner assez de la bêtise d’origine d’elle, si on ne l’interrompait pas.
- Mais j’aurai pas dû, désolée. On aurait dû partir plus tôt, ou choisir une autre route, ou mieux encore j’aurai dû être responsable et… et tu me dis quant je commence à m’enfoncer, d’accord ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Lun 28 Jan - 23:31
Elle observait la fin de la diatribe, balançant son regard d’un pôle à l’autre sans manifester la moindre émotion. Elle semblait dans l’œil du cyclone et tentait de ne pas prendre parti et pourtant elle aurait eu son mot à dire si elle avait eu la légitimité de le faire cependant, un plan audacieux germait en son esprit un peu embrumait. Une fois de plus elle recollerait. Amy allait jusqu’au bout des choses, au plus profond de la douleur pour pouvoir démolir et faire table rase. Les chairs seraient à vives, une fois de plus, et elle ferait son job. Le tout était de ne surtout pas entrer dans la danse et rester au dehors de la tempête. Plus tard, lorsque Alexandre aurait digéré et comprit, alors elle reviendrait à lui et ferait une fois de plus le pont entre les peuples comme son rôle lui commandait de le faire. Ce n’était pas elle de lui dire ces choses, mais c’était à elle d’essuyer les plâtres bien plus tard et d’arrondir les angles. La dispute prenait fin sur des paroles assez crues, voire blessantes pour qui savaient les interpréter. Comme Alexandre faisait mise de partir, Fuzzy sentit que son tour de quitter la scène était arrivé et se décolla du mur pour voir Charles Xavier faire son entrée afin d’effectuer une mise au point avec ce dernier.
Elle passa près d’Alexandre et tenta de lui adresser un demi-sourire navré avec un pincement de lèvres semblant lui signifier un embryon de compassion. Elle inclina la tête comme pour tenter d’appuyer ce sourire en lui laissant l’opportunité de comprendre, peut-être plus tard, que sa porte et son cœur lui était toujours ouvert lorsque les tensions se seraient apaisées.
Une fois à l’abri des regards Amy sembla retrouver une attitude qui plut beaucoup plus à La Petite Rousse, une attitude plus humaine et bien plus préférable aux yeux de celle qui l’aimait passionnément.
- Seigneur-Dieu, je suis une salope. Mais bon, il est récupérable, c’est au moins ça. J’espère qu’ils considéreront ma demande pour le rendre utile, et qu’on m’engueulera pas trop. On verra bien.
Elle s’adossa au mir qui lui faisait face, mains derrière le dos et l’écouta en penchant la tête sur le côté, regard tourné vers la porte du bureau à présent refermée sur le professeur et le jongleur récalcitrant.
- Dis pas ça…T’as fait ton job de X Woman là où je n’ai pas su faire le mien de conseillère. T’as été dure c’est vrai, mais t’as dit des choses qu’il se devait d’entendre, pour qu’il comprenne et qu’il grandisse. T’as eu raison de A à Z, mon ange. Il va l’avoir mauvaise, mais l’moment venu, j’irai lui causer…pour recréer un lien, ça va prendre un peu de temps, mais ça va rentrer dans l’ordre.
Elle lui prit les mains, oscillant avec un charme terriblement enfantin, petite chorégraphie intimiste qu’elle lui connaissait complètement, bien au-delà des masques : Amy au naturel dans toute sa tendresse et toute son humanité. Spectacle dont elle seule pouvait jouir à loisir. Caitlyn se contenta d’accentuer son sourire. Dis, tu me pardonnes pour tout à l’heure ? Promis, la prochaine fois je respecte les limitations de vitesse et le code de la route. Je voulais pas que tu morfle, mais j’étais très remonté contre DDF, et…Mais j’aurai pas dû, désolée. On aurait dû partir plus tôt, ou choisir une autre route, ou mieux encore j’aurai dû être responsable et… et tu me dis quant je commence à m’enfoncer, d’accord ?
Elle lui lâcha les mains pour d’un geste de l’index chargé d’innocence lui tapoter le bout du nez en émettant un rire bref.
- Tu veux qu’j’aille te chercher une pelle pour t’enterrer ? Alors après m’avoir fait gerber, tu veux remettre ca avec « la danse du charmant serpent charmeur » dont tu fais la représentante internationale afin d’me filer le mal de mer et me forcer à un deuxième service ? Nan nan nan…petite perfide italienne de mon cœur, je ne te ferais pas ce plaisir. Et t’inquiète pas, je vais te montrer dès ce soir comment je punie les vilaines petites demoiselles folle de vitesse, j’vais t’montrer que j’peux te conduire « sauvagement » aussi moi et cette fois..ah..aheum…un istante per favore
Elle secoua la main par petits gestes brusques comme pour se débarrasser d’une chose collante et envoya des arcs électriques qui strièrent l’air pour mourir sur le sol. Elle adressa à son aimée une expression embarrassée pour lui faire comprendre que cette vidange n’était en rien volontaire et au contraire inévitable mais elle savait que la jeune Italienne en avait parfaitement l’habitude à présent.
- T’inquiète c’est pas physique, en ce qui concerne les émotions, c’est encore compliqué à gérer mais ca viendra. T’as été très pro aujourd’hui, j’suis fière. Il te manque plus que a cape en fait. Sorry d’avoir été en dessous sur le terrain, mais tu sais c’que c’est y’a des jours sans.
Sourire entendu ponctué d’un bref baiser pour ne pas la laisser cogiter trop (même si c’était peine perdue avec ce dragster de la pensé).
- C’est pas tout ca mais mon taff m’attend, y’a pleins de pauvres petits étudiants à houspiller aujourd’hui, j’le sent bien : je vais leur faire du Amy Style, hu hu !
Fin pour Miss Elioth.
Invité Invité
Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth} Dim 3 Fév - 21:34
-On ne peut s’empêcher de faire mal aux autres, le tout, c’est qu’il faut réparer, après Réparer. Il y a un instant, j'aurais tout donner pour réparer, mais il ne semblait que cela soit impossible. Réparer quoi puisqu'il ne restait plus rien. Josh l'avait sauvé, Cait la préservait du monde et moi, j'avais manqué de les tuer. Un ''trop'' dans la boucle, un maillon défectueux. Si pour la protéger je devais me tenir loin, dans l'ombre, alors soit. C'était peut être plus simple, ne pas la laisser approcher pour ne pas la faire souffrir. Ne plus être celui qui perds tout, ne plus n'être que Doigts de Fée, cependant je ne saurais accepter de vouloir me rapprocher d'elle à nouveau pour la faire souffrir. Elle ne voulait pas d'un crétin, qu'elle pensait être un assassin, très bien. Je voulais garder l'image de ce petit ange que j'avais serré contre moi, de mon ange gardien.
-Je ne volerai plus jamais, Amy. Mais elle se plaçait devant moi, d'un coup, me barrant la route alors qu'un autre débarquait derrière elle, le mec qui m'avait récupérer la première fois du BAM. -On t’a jamais demandé de voler, Alex. Inutile de vous présenter, on va vous laisser discuter, plutôt.
Et elle disparut, envolée avec Caitlyn sans un mot pour moi. Il n'eut que cette roussette qui m'accorda un sourire, un sourire étrange, auquel je répondis par un sourire voulant dire ''je suis désolé pour tout'' avant de tourner vers la tête vers le mec à roulette qui m'empêchait de partir. Je devais re-rentrer dans le bureau, ce que je fis en observant les deux jeunes filles disparaître dans le couloir. J'eus un pincement au cœur en me disant que je perdais beaucoup, mais je l'acceptais. Plus un boulet, plus un fardeau. Je n'en serais plus jamais un. L'homme me fit rentrer, je restais droit, attendant son jugement. Je me plierai aux conséquences de mes actes, quel qu’ils soient. Si monsieur X décidait de me renvoyer au BAM, très bien, j'accepterais, mais je n'aurais qu'une chose à demander. Que jamais on ne parle du fait que Cait et Amy (parce que à jamais je l’appellerai ainsi) ne soient pas mentionné, qu'elles ne soient pas accusées de quoique ce soit, de complicité ou autre. En cet instant, j'étais capable d'entendre tout et surtout d'accepter la même, sauf de détruire mes anges en les entraînant dans ma chute avec moi.
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Sujet: Re: Serments Brisés {Doigts de Fée & Caitlyn Elioth}