Messages : 2056 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 29
Sujet: Haut les cœurs ! [PV : Cait'] Dim 25 Nov - 1:43
▬ Haut les cœurs ! ▬ It's Time, darling...
Cela aurait pu commencer comme un poème.
Un poème bâti sur ses mots, sur ses gestes, qui ne nous disent rien, mais à qui on donne un sens. Comme ce jour là, où mes mains s'étaient posées sur ses épaules et ou mon regard avait plongé dans le siens, scellant dans la promesse le devoir à accomplir et symbolisant dans l'amitié le gage de s'y tenir. Mes mots devaient résonner dans sa tête et mes lunettes siégeant sur sa chevelure n'avait de but que de lui dire de s'en souvenir. Ce n'était pas anodin pour moi, cela ne le sera jamais et cela ne devra jamais l'être pour toi : Caitlyn.
Cela pouvait continuer comme un poème.
Lueur éclatante de mes yeux, témoin du doux bonheur en ce jour harponné à moi, sans me ralentir pour autant. Ni boulet, ni frein, telles les ailes des sandales d'Hermès lui même, allégeant mon poids et accélérant mes pas ; je souriais et bien plus encore. Riant comme une enfant, augmentant l'allure encore et encore jusqu'à sautiller de joie. Le sésame entre mes mains, je le regardais encore, encore et encore et je le tenais fermement. Sa salle ne devait plus être loin. Je la cherchais depuis plusieurs minutes maintenant. Je ne pouvais plus tenir, un sourire en coin à l'idée de faire ce que je devais faire, lui remettre ce papier. Bien que je ne fusse aucunement choisi pour cette tâche, je vit cela comme un devoir à accomplir, une dernière responsabilité. Ma dernière élève, voilà qui elle pouvait être. Ma deuxième également ou bien une parmi tant d'autres à moins que ce ne soit la deuxième d'une longue lignée... Non, rien de tout cela, c'était Caitlyn, simplement, tout simplement. Elle était elle et j'étais pendant un temps son professeure mais surtout, je l'espère, son amie. C'est donc en amie que je m'en vais accomplir ce pour quoi je suis si enjouée.
« Cait' ! »
Un visage radieux venait de passer cette porte, cette fois, il semblait bien que ce soit la bonne. Ce visage et ses yeux presque écarquillés regardant la rousse en face de quelques élèves : ce visage, c'est le miens. Je me calma cependant un tant soit peu, observant la salle et Caitlyn, redescendant de mon petit nuage et de mon état pour le moins spécial.
« Ah... Heu... Pardon de t'interrompre mais... J'aimerais t'annoncer un truc. »
Que faisait-elle, qui était ces élèves, pourquoi était-elle dans cette salle et pas dans le gymnase, toutes ces questions je m'en fichait royalement à ce moment précis. Oui, je m'en fichais cela ne voulait pas dire que tout cela n'était pas important ou que cela était méprisable, non, simplement que rien de tout cela ne me vint à l'esprit alors que j'ouvrais cette porte encore un peu plus, me dévoilant complètement. Un jean, des baskets blanches et jaunes, un pull bleu marine et une paire de lunette sur le front ; il ne pouvait pas y avoir erreur sur la personne. C'était bel et bien moi, Jubilee.
« T'es convoquée, Cait'... »
J'agitais ce papier à côté de mon visage qui était illuminé d'un de mes plus sincère sourire. J'étais, aussi bête que cela puisse paraître : heureuse, tout simplement.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Haut les cœurs ! [PV : Cait'] Dim 25 Nov - 8:17
Cait leva les yeux au ciel en secouant la tête d’un air embarrassée et reporta son attention sur le jeune mutant aux cheveux rouges.
- Peter...Peter…Qu’est-ce que tu veux qu’je te dise ? Que la vie c’est d’la merde parce t’as de l’acné ? Bon d’accord chez toi, avec ta mutation ca t’fait ressembler à une quiche lorraine qu’on aurait sorti trop vite du four mais c’est pas une raison pour t’isoler comme tu l’fais : tes notes sont désastreuse au point qu’à coté j’ai l’air d’un génie!
Son regard sévère se braqua sur le deuxième comparse avec son visage simiesque dû à une hybridation nasique
- Oh pis toi, Steven, c’est pas la peine de t’marrer : premièrement ca fait peur aux gens et deuxièmement : un mec qui s’isole dans les toilettes pour bouffer du papier cul, ça n’a rien de très valorisant.
Elle s’installa sur la table face aux deux jeunes hommes.
- Tata Cait’, elle n’a pas la formule magique pour vous aider et faire de vous des gars qui auront la méga classe parce que sinon, j’l’aurais aussi depuis. Je vous ai rassemblé parce que y’a une vérité dans c’monde qu’il est bon d’garder en tête. Rester seul avec ses problèmes, ca n’conduit nulle part : on n’peut être fort qu’avec les autres et grâce aux autres. Vous êtes fait pour vous soutenir : tention ! J’ai pas dit devenir gay ! Juste veiller l’un sur l’autre en cas de coups durs. Vous traversez les mêmes merdes, apprenez à marcher à deux pour les éviter.
Dans un effet de style, elle leva la main en direction de la porte de la salle de classe pour la désigner.
- La vie est compliquée et cruellement injuste, les pire bouses nous tombent dessus au moment où on les attend les moins et c’est toujours comme ça : un pain dans les noix, on touche le sol et on s’relève. La créature de vos rêves va pas passer cette porte parce que vous l’avez rêvé. C’est juste impossible ça n’arrive que dans les…
Et jubilée entra hallucinant les deux élèves et déstabilisant une pauvre Cait au sommet de son emphase le bras toujours levé. Elle conclut d’une voix où l’émotion était redescendue d’un cran.
- Hell Yeah….Fin de la démonstration. Dehors les nains, on s’revoit semaine prochaine…Et Steven, je compterais les rouleaux aux WC…
Peter regarda Steven dans un « Allllez ! » sonore avant de quitter les lieux en reluquant le postérieur de la belle et sportive X Women ce qui amusa grandement Miss Elioth. Caitlyn tout en récupérant sa veste et replaçant les chaises à leur place lui adressa un sourire en coin.
- Captain’ on frappe avant d’entrer, te fous pas d’ma gueule mais j’ai vraiment un travail à présent. Et pis imagine si j’m’étais isolée avec Amy : qui c’est qui s’rerait choppé la méga honte, hum ? Ca t’aurait traumatisé grave, non ?
« T'es convoquée, Cait'... »
Elle la regardait avec une expression interdite, ses yeux allant du visage souriant de Jub au papier qu’elle tenait en main.
- Quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ? Ça fait un mois que j’ai pas fait une bêtise et le truc avec Husk c’était vraiment pas ma faute. On peut pas m’foutre sur le dos toutes les conneries commises dans l’Institut non plus hein !
D’un geste vif comme une sorte de Ninja, geste qui tenait plus du jeu entre elles, elle embarqua le document tout sourire.
- Ah moins que ce soit les places VIP pour le concert acoustique de Radiohead ? Nannnnnn, bordel ca serait bien la première fois que j’gagne un truc sur le net. Alors ? Qu’est-ce que..
D’emblée son expression changea alors qu’elle parcourait les lignes de la convocation. De joyeuse et juvénil, elle passa à grave et franchement mature. Elle renifla et joua nerveusement avec le papier en évitant le regard de Jub.
- Ouais…je vois. Jub..C’est..heu..J’ai une question…On..on a l’droit de refuser d’y aller ? J’ai réfléchis…Tout ça, c’est pas pour moi…Ca va pas l’faire, Captain.
Nous y étions, l’arbre masquant la forêt, même si il gardait un calme de façade, intérieurement, elle se fissurait. Trop tôt, trop vite. La pression l’étouffait, la pression et bien entendu le traumatisme de la passation de sa compagne qu’elle avait vécu comme une descente aux enfers.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Haut les cœurs ! [PV : Cait'] Dim 25 Nov - 14:20
Je sais pas pourquoi, mais cela ne me choqua pas plus que cela. Je crois qu'intérieurement je soupçonnais déjà ce moment. Malgré tout, mon expression changea du tout au tout. Elle m'avait prise le papier des mains, mais dans mon excitation j'avais maintenue cette dernière au même endroit. Restant droite, le sourire sur mon visage, observant la réaction de Cait'. Ce sourire, bien sur, tomba, lourdement, alors que je baissais les yeux et ma main. J'étais perdue, je ne savais pas si je devais l’engueuler ou la réconforter, l'écouter ou lui parler. Elle était déboussolée après ce qui était arrivée à Amy et je soupçonne sa relation amoureuse masquer toutes les ambitions qu'elle avait et qu'elle peut réaliser. Je ne voulais aucunement la forcer à faire un truc qu'elle n'avait pas envie de faire, mais j'étais pourtant persuadée que devenir X-men était pour Cait' un but, un rêve peut-être même. Et la laisser se décourage ne lui apportera que de la déception et du remord sur les actes qu'elle n'a pas eu le courage de faire.
« Alors quoi ? Ça y est tu laisses tout tomber ? Ton ambition, ta promesse, ton but ? Et tu vas faire quoi après ? Tu vas aller chialer ? Putain de merde Cait'... Avec tout ça je ne sais même plus si c'est ce que tu veux vraiment. Devenir X-men, ça te botte ou pas ?! Si tu n'as pas encore perdu cette flamme qui t'anime, ce truc quii pourrait prouver à tout ces connards du BAM que t'es capable de te reconstruire sur tes bases à toi ; si tu l'as encore alors laisse moi te rafraîchir la mémoire ! »
Je me rapprochais d'elle, d'un pas ferme, déterminé. Car il fallait bien que quelqu'un le soit dans cette salle. Il fallait que je lui montre ce qu'elle avait dans le ventre et qu'elle ne voulait pas voir, son caractère, son envie, sa rage tout ces trucs qui ne sont peut-être pas des pouvoirs mutants, mais qui la rendent bien plus forte que n'importe qui. La confiance en soi c'était ça son boost, ça la toujours été et lorsque je l'affrontais dans le gymnase j'ai vu ce qu'elle était. Je ne parle pas de son passé, je parle de sa force de vie et sa volonté de ne jamais abandonner le combat. Je me plaça devant elle pour la regarder dans les yeux.
« Alors dis-moi ? C'est un caprice de gamine ou alors c'est vraiment quelque chose que tu ne veux plus faire : devenir une X-woman ? »
Je parlais sérieusement, c'était fini cette joie naïve. Cait' avait l'air sérieuse et je pouvais très bien l'être aussi, mais cela risquait d'être moins marrant du coup. Je la giflai alors un fois, un geste venant de nul part et inattendu, comme un reflex. C'était plus pour le geste que pour la réveiller et je n'y étais pas aller fort. En aucun cas cela avec pu lui faire mal physiquement mais ce geste pouvait avoir des effets qu'on ne soupçonne pas. Je continuais pourtant de la regarder dans les yeux, la défiant presque, l'air sévère.
« La première fois que je t'ai vu, voilà ce que tu as osé faire. C'est pourtant comme ça que je t'ai toujours aimé et respectée. Parce que tu en avais dans le bide. Mais là, à te voir hésiter, à te voir ne serait-ce que songer à abandonner, je comme l'impression de t'avoir perdu... REVEILLE-TOI MERDE ! DEHORS C'EST LE VRAI MONDE ! Et il fait pas de quartier ni pour moi, ni pour toi... Je pourrais te prendre dans mes bras et te dire que tout ira bien que je serais là, mais c'est faux et je crois pas qu'on se soit menti une seule fois toutes les deux, je me trompe ? Caitlyn Elioth ? »
La balle est dans ton camps, mon amie.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Haut les cœurs ! [PV : Cait'] Dim 25 Nov - 19:10
« Alors quoi ? Ça y est tu laisses tout tomber ? Ton ambition, ta promesse, ton but ? Et tu vas faire quoi après ? Tu vas aller chialer ? Putain de merde Cait'... Avec tout ça je ne sais même plus si c'est ce que tu veux vraiment. Devenir X-men, ça te botte ou pas ?! «
La scène avait quelque chose de surréaliste. Cait restait figée, se contentant de la regarder avec une expression reflétant une sorte de gêne et de honte. Personne ne l’avait jamais mise au pied du mur comme Jub était en train de le faire, elle restait comme scotchée car elle ne s’attendait absolument pas à ce genre d’emportement. Elle se doutait bien qu’il y aurait de la déception certes mais qu’on la mette ainsi sous je joug d’un ultimatum, jamais elle n’y avait pensé une seule seconde. Ce qu’elle voulait ? Bien sûr qu’elle le voulait mais elle ne s’en sentait pas capable pour autant : c’était la peur qui la tenait rivée au sol, la peur de ne pas être à la hauteur des exigences, la peur du jugement qu’elle voyait dans les yeux de son modèle se tenant fermement devant elle et qu’elle n’osait même pas se prétendre être une amie, juste un idéal forgé à coup d’admiration. Elle ouvrit la bouche dans une tentative désespérée de réponse mais dû renoncer puisqu’aucun son ne voulait franchir la barrière de son impuissance. Mais déjà, Jubilee réduisait la distance en se dressant face à elle en l’intimidant réellement. « Alors dis-moi ? C'est un caprice de gamine ou alors c'est vraiment quelque chose que tu ne veux plus faire : devenir une X-woman ? »
Il fallait répondre, il le fallait mais c’était la première fois qu’elle la voyait sous cet angle, la première fois de sa vie que quelqu’un la poussait ainsi dans ses derniers retranchements. Il avait suffi d’afficher un caractère déterminé et fort en gueule pour faire fuir les autres mais personne n’avait poussé le vice à aller la chercher là, au fond d’elle-même empêtrée dans ses contradictions, ses terreurs et ses doutes. Pas de cette façon-là en tout cas. Elle la regardait toujours médusée lorsque la gifle survint, lui faisant partir la tête sur le côté en un « wiiip » de surprise puisque douleur, il n’y avait pas. Elle porta instantanément la main sur sa joue pour calmer une douleur inexistante mais une chaleur bien réelle avant de reporter ses iris vibrantes sur celle qui venait de commettre un acte lourd de signification. Eut-elle le temps de voir cette terreur abyssale, quasi primaire qui venait de naitre en faisant écho à des mots tirés d’une enfance lointaine et muselée « Orage d’été » ? Il n’y avait pas eu de semonce, pas eu d’avertissement de sa belle-mère. L’orage n’avait pas planté ses prémisses cette fois ci. Orage d’été…Tout était là. Elle avait dix ans et il lui faisait face dans toute sa force virile, tout son poids et toute sa rage. Les mots étaient les siens « être forte puisque tu ne vaux rien » et ces mots avaient été martelé à même la chair, à coups de poings et de ceinture, parfois de bâton. Forte dehors, anéantie en dedans. Cette belle assurance factice, ce beau vernis sous une peau à vif. La peur dans ses yeux, plus que ça, la terreur. « La première fois que je t'ai vu, voilà ce que tu as osé faire. C'est pourtant comme ça que je t'ai toujours aimé et respectée. Parce que tu en avais dans le bide. Mais là, à te voir hésiter, à te voir ne serait-ce que songer à abandonner, je comme l'impression de t'avoir perdu... REVEILLE-TOI MERDE ! DEHORS C'EST LE VRAI MONDE ! Et il fait pas de quartier ni pour moi, ni pour toi... Je pourrais te prendre dans mes bras et te dire que tout ira bien que je serais là, mais c'est faux et je crois pas qu'on se soit menti une seule fois toutes les deux, je me trompe ? Caitlyn Elioth ? »
Les sermons venaient oui, mais la peur la rivait au sol, la main toujours posé sur sa joue mais quelque chose d’inédit naissait. Alors qu’elle parlait avec justesse avec des mots qu’elle comprenait parfaitement, quelque chose rampait déchirant les entraves et faisant sauter les sécurités une à une. Du plus profond de ses entrailles, du plus loin de sa révolte le jour où elle a su dire non, le jour où ce fut terminé dans une déflagration destructrice. Du fin fond de son âme, là où veillent ses choses qui nous empêchent de dormir. Ce montait, changeant les ombres dansantes au fin fond de son regard. Plus d’orage d’été. Plus d’orage…Plus jamais !
Elle ne lui répondit que ça. « Plus d’orage d’été, plus jamais » dans un bref murmure. Et ce fut terminé. Avec une rapidité extraordinaire et une violence inouïe, elle lui sauta au visage les deux mains jointes sur son cou, renversant les chaises sur son passage et l’emmenant percuter avec elle le mur du fond de la salle dans un cri de rage animal.
- Tu m’connais pas !!! Pourquoi tu m’connais pas ?!! Tu vois pas qu’j’creve de trouille !!! Pourquoi personne le voit !!!
Ses mains pourtant ne serraient pas, La Petite Rousse se contentant de s’agripper à elle en déversant une sorte de colère froide.
- J’suis pas si forte ! j’l’ai jamais été ! tu veux me battre c’est ça et après ? Tu..Tu crois que ca m’rendras plus forte ? ! Ca marche pas ! CA N’A JAMAIS MARCHEEEE !
Elle la secoua sans conviction une expression de douleur sur son visage.
- T’as vu ce qu’ils ont fait à Amy ? T’as vu…ELLE EST MORTE BORDEL !!! J’avais sa main dans la mienne et son cœur était dehors ! DEHORS ! JE VEUX PAS QUE CA M’ARRIVE !!! Personne s’est demandé ce que moi j’ai enduré dans c’te foutue bordel…tout l’monde s’en fout ! Elle était morte Jub ! Elle était morte et moi..moi j’étais seule ! Je peux pas lui infliger ça..je e souhaite à personne et..et je sais..que..que si j’y vais, soit je me ramasserai, soit j’irai trop loin aussi !!
Encore une bref empoignade moins violente en forme de renoncement.
- Elle y est rentrée et elle est ..morte. Tu m’as sorti d’la salle et tu..tu veux qu’j’y retourne ? Jub..j’ai si peur et j’ai personne à qui l’dire. Pourquoi tu m’comprends pas ? J’veux être X Women, mais j’veux pas mourir pour autant, j’veux plus mourir, j’ai des choses à faire…des..des choses à vivre. T’es mon amie alors dis moi c’que j’dois faire. Le vrai monde me fait plus peur Captain, mais ce qu’il y a dans c’te putain de salle, oui !!!!
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Haut les cœurs ! [PV : Cait'] Dim 25 Nov - 20:37
Je n'étais peut-être pas faite pour ça. J'avais certainement raté beaucoup trop de chose pour que cela soit possible d'être rattrapé. J'avais fais beaucoup d’erreurs, j'en commettais sans cesse. C'est certainement le signe que je ne suis pas à ma place. S'occuper des problèmes d’autrui est quelque chose de fantastique, mais c'est aussi s'occuper de leurs vies et on ne peut pas prendre cela à la légère. Je ne le savais pas, je suis sûrement trop jeune encore pour me rendre compte qu'enseigner c'est bien plus que réciter une leçon ou montrer un mouvement de gymnastique. Être à l'écoute, être ouverte, comprendre, ressentir je ne savais pas comment le faire il y avait certainement un moyen plus efficace, plus sur. Cette souffrance est donc de ma faute, indéniablement j'ai échouée, pensant pourtant bien faire et étant la plus honnête possible il m'est maintenant apparu comme une évidence que ce fut un échec. Voir la personne dont on nous a confié la responsabilité de la rendre plus confiante et l'aider à se réparer de l'intérieure être déchirée non pas par un traumatisme extérieur, mais par ses propres actions, c'était très douloureux. Mais pire encore, je ne voyais plus comment agir. Jusque là j'avais écouté une sorte d'instinct, agissant comme je pensais être le mieux sans demander avis, sans demander conseil. Le chemin s’arrêtait ici et plus rien n'était tracé devant moi. C'est dans ce moment que l'on se sent idiote de ne pas savoir s'orienter sois-même toute seule alors qu'on a dernière nous des personnes qui compte sur notre savoir et sur notre aide. Des personnes qui comptent sur notre épaule alors qu'on a que nos cris à leurs offrir. Ces moments ou l'on veut que l'on nous aide mais où on se rend compte que finalement c'est à nous d'aider les autres. Et ce regard, ce regard pleins de souffrance qui est ressortie des abysses ténébreuses après mon intervention si magistralement ratée qu'elle était même à mes yeux comme indélébile. Aucune rambarde pour ma rattraper, je n'avais rien, j'étais donc bien obligé de me laisser tomber, poussée par cette rage animale que j'aivais fais naître. Ma faute, mes actes et donc mes conséquences voilà sur quoi mon dos se heurta après quelques mètres de course. Le mur tremble et moi aussi, des doutes et des regrets : elle a raison et se dresse devant moi pour me le faire comprendre. Pourtant elle est déboussolée elle aussi mais j'en suis l'unique cause.
Professeure ratée... Cela ne pouvait plus continuer comme un poème, la réalité est trop rude pour être embellie.
Et moi, pourquoi je suis là ? Pourquoi je suis X-men ? Je ne le sais même plus restant fixe et immobile devant ce que Caitlyn pouvait me dire. Devais-je continuer sur ma voie ou rebrousser chemin ? Était-ce réellement une erreur que je venais de commettre ? Comment pouvais-je le savoir. Je ne suis rien et on me demande la vérité sur beaucoup trop. Mais mon devoir est de la donner, ceux qui me la demande on raison de le faire, ils sont à leurs place contrairement à moi. Tant pis, ma volonté de me battre s'ébranle, et ça se voit, je suis tout aussi troublée qu'elle comme si cela était contagieux. Ma joie de vivre n'est plus, ma colère non plus. Je ne sais plus qui je suis, pourquoi je suis ainsi, ce que je dois faire et si ce que je vais est juste. Perdue au milieu de l'océan sans savoir nager je me noie petit à petit. Une mort lente et douloureuse, que je ne peux qu'observer, les yeux écarquillés mais la bouche close. J'ai simplement besoin qu'on m'aiguille... Mais elle me demande ce qu'elle doit faire, légitimement.
« Je... Je croyais que ce n'étais à personne de te dire quoi faire... Je... Je me bats pour que tu puisses faire ce que tu désires le plus, je me bats pour que tu puisses réaliser tes ambitions et tes rêves. Je ne souhaites rien d'autre... Je veux juste que tu fasses enfin ce qui te plaît... Et que tu sois heureuse comme je l'ai été parfois... avec vous... avec toi. »
Une voie qui s'éteint petit à petit, une lueur qui se fane et qui s'estompe. Ces paroles étaient un murmure naïf prononcé d'une voix monotone et neutre accompagné d'un regard perdu dans le vide du doute. Ce n'était que l’honnête reflet de mes convictions, le reflet des choses en quoi je croyais avant que tout ne s'effrite sous mes pieds. L'ironie du sort est donc celle-ci. Condamnée à apportée mon aide alors que la détresse m'emporte.
Dernière édition par Jubilee le Lun 26 Nov - 0:20, édité 1 fois
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Haut les cœurs ! [PV : Cait'] Dim 25 Nov - 21:35
Je... Je croyais que ce n'étais à personne de te dire quoi faire... Je... Je me bats pour que tu puisses faire ce que tu désires le plus, je me bats pour que tu puisses réaliser tes ambitions et tes rêves. Je ne souhaites rien d'autre... Je veux juste que tu fasses enfin ce qui te plaît... Et que tu sois heureuse comme je l'ai été parfois... avec vous... avec toi.
Elle continuait à la tenir par le col, la fixant sans colère à présent puisque l’émotion avait refluée alors qu’elle lui parlait et que son attitude trahissait une réaction complètement inattendue. Mon Dieu qu’elle faisait son âge cette fois ci, les traits légèrement tirés où enfin on percevait quelques rides d’expressions au coin des yeux, on devinait la naissance d’ombres sous les yeux due à une fatigue physique évidente. Elle semblait scruter Jub au fond même de son âme pour y déceler ce qu’elle devinait alors, une certitude s’écroulait s’abattait, s’effondrait, tandis que quelque chose de nouveau naissait là, au fond de ce trouble. Elle finit par esquisser un sourire triste en lâchant prise, puis s’absorba un instant à replacer le col de son capitaine comme pour réparer ce qu’elle venait de faire. Elle posa enfin le plat de sa main gauche sur la joue de la jeune fille en une caresse d’une douceur immense tout en inclinant la tête. Sa voix n’était qu’un murmure qui tranchait avec l’emportement et la rage de quelques secondes auparavant.
- J’laisse personne me dire c’que j’dois faire, à part les personnes que j’aime, pov conne.
Elle fit ce qui lui sembla devoir être fait et pris son visage entre ses mains pour lui déposer un baiser sur le front.
- T’vois ce que ca fait de ne pas se sentir à la hauteur…hein..captain ? tu l’vois là…maintenant. Ouais, maintenant tu m’comprends enfin.
Elle recula d’un pas et s’écroula sur une chaise, puis tout en soupirant lourdement comme éprise d’une titanesque fatigue, elle leva la main dans un geste indifférent pour l’ourler d’une décharge électrique bleutée et l’évacuer dans les airs d’une manière paresseuse et sans importance par plusieurs petits mouvements saccadés.
- Et maintenant…tu m’connais enfin.
Le silence pesant s’installa une minute et elle entreprit de reprendre le papier indiquant sa convocation, le relisant encore une fois d’un air grave.
- Vous êtes ma famille..toi et Amy…vous êtes ma famille. J’ai jamais été aussi heureuse qu’avec vous. Mais tout ca…ce cinoche de diva, cette grande gueule..Caitlyn la furie, Cait’ le trublion. C’est du flan. Ca a toujours été du flan. Depuis que j’ai 5 ans, depuis que ce putain d’avion s’est écrasé en me laissant seule et après avec..ce que..ce qu’on m’a fait..j’ai toujours eu peur, toujours…je fonctionne à la trouille et à la capacité de passer au-dessus c’est ça ma force. Sauf que là, c’est trop gros. Vous l’avez tué, vous avez tué mon amour. Elle est revenue mais vous avez été capable de me l’enlever. C’est…énorme et moi j’étais pas à la hauteur ce jour là, j’ai pas pu l’empêcher. Je le vis en permanence ce sentiment d’impuissance et ça m’bouffe.
Elle la regarda à nouveau fixement avec une sincérité désarmante.
- Laisse-moi jouer à Caitlyn, mais s’t plait…ne m’confonds pas avec elle. Je sais qu’tu comprends parfaitement de quoi j’parle, c’est là…la même lueur au fond du regard, cette même fêlure au fond d’l’ame, je sais voir ces choses-là. On est pareille Captain, putain…on carbure aux doutes.
Un jour j’ai dit à Amy en rigolant que si j’avais 10 ans et qu’on m’demandait ce que je voulais être plus tard dans la vie, j’répondrais Jubilee. Aujourd’hui si on m’demande la même chose, je répondrais, son amie. X Woman ou pas…j’m’en branle.
Elle reporta son regard sur la convocation.
- Mais si tu m’dis que je vais y arriver, que tu l’crois sincèrement. Je vais te croire mais je veux ta promesse de ne pas me laisser aller trop loin et d’arrêter les conneries si ca tourne mal. J’veux pas mourir Jub parce que j’vais m’marier et tu seras à nos côtés c’jour là. Pas derrière, à nos côtés. Non négociable.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Haut les cœurs ! [PV : Cait'] Lun 26 Nov - 16:33
Et à sa place qu'aurais-je fait ?
J'essayais de m'imaginer à cette place qui n'était pas la mienne, dans des situations que je n'avais pas réellement vues et encore moins vécues pourtant j'essayais ; simplement pour savoir ce que j'aurais fais. C'était pratiquement impossible mais je crois que j'aurais écouté mes amis ou ceux qui m'entourent. Je crois que je les aurais écouté, j'aurais écouté leurs conseils. Mais je n'en ai jamais vraiment eu, d'amis, j'ai eu des mentors, des personnes de confiance mais pas de véritable amis. J'étais l'élève qui faisait n'importe quoi, qui « foutait le bordel » qui n'écoutait rien, tête brûlée, anticonformiste, j'aurais placé mille fois des clous sur la chaise de Xavier ne serait-ce que pour rire, simplement rire. Alors en amis, qu'aurais-je fais ? À cette époque, j'aurais simplement fait ce qui me plaisait, mais dans une telle situation, dans la situation où se trouve Caitlyn, qui a vu son amour mourir sous ses yeux, portons-nous autant d'affection sur ce qui nous plaît ? Sommes nous suffisamment lucide pour être attentif à notre cœur ?
Être entouré du mal, de la souffrance et de la douleur doit-il nous empêcher de sourire ? Être le plus grand des pessimistes nous empêche-t-il de marcher avec joie ?
Qui a dit que tout cela devait être contradictoire ? Pourquoi je ne vois pas les choses de la même façon ? Pourquoi j'arrive toujours à sourire dans les moments les plus durs ? Suis-je folle ? Pourquoi ai-je débarqué le sourire aux lèvres en annonçant à mon élève une nouvelle qui l'a bouleversée jusqu'au plus profond de son cœur ?
« Ça devait être à moi de te remonter le moral et voilà que c'est toi qui le fait... Ça tourne vraiment pas rond... »
Ce baisé sur mon front me rappelait étrangement ma mère, c'était avec la même douceur qu'elle séchait mes larmes lorsque cela n'allait pas, c'était avec la même douceur qu'elle me montrait toujours les choses heureuses dont on pouvait se réjouir et que ma plus grande force était mon rire. Adossée contre le mur, j'observais Cait' endosser ce rôle à merveille, s’asseyant sur une chaise en face de moi et redevenant naturelle alors que je restais plutôt figée, prononçant ses paroles un sourire en coin signifiant tous les regrets que je pouvais avoir. Moi qui cherchais que l'on m'aiguille, j'étais trop aveuglée pour voir qu'on le faisait depuis ma naissance, pour voir que mes parents l'ont fait depuis ma naissance et qu'à travers cela, à travers eux, je continue de l'être encore aujourd'hui. Regarder les choses dont on peu rire, ma meilleure force c'est mon sourire. Un mariage, un amour et une considération d'amie, n'était-ce pas là des choses merveilleuses ? Si, bien sur que si et c'est bien entendu cela qu'il fallait regarder, c'est vers tout cela qu'il fallait se retourner.
« J'ai beaucoup merdé, j'ai jamais vraiment été à la hauteur des fois j'pense que c'est indéniable. Mais j'ai aussi toujours cru en vous, c'est pour ça que je suis là. Quelque soit ton choix Cait', tant qu'il est fait avec ton cœur, je serais à tes côtés et pas simplement derrière. Je sais que cette passation, tu as en toi tout ce qu'il faut pour la réussir aisément. Je crois en toi et j'ai confiance en toi et pour te le prouver, je te promets sur mon amitié que je ne te laisserais pas mourir dans cette salle tant que je serais en vie. »
Je tendis mon bras en avant, en face de Cait', le poing serré pour sceller cette promesse avec classe, observant cette dernière dans les yeux.
Je n'avais plus de doute, elle les avait chassés. Je n'avais plus de peine, je regardais du bon côté.
Au moment d'entrer en contact avec ce qui devrais normalement être le poing serré de Cait, je me permis de lui dire encore :
« Félicitation pour ton future mariage, et merci, Caitlyn. »
Est-ce la fin ? Est-ce que ce poème avait finalement une fin ? Ou alors ce n'est que le début d'un autre, le début d'une œuvre, celle de trois amies ? Oui, j'aime à croire que ce n'est bien entendu que le début et peu importe si vous me trouvez naïve, idiote, simplette car de mon côté, je sourirais.