- On n’est pas dans Alien, commença Caitlyn, posant sa main contre son épaule, Rachel réagissant par une crispation encore plus grande. Ça m’étonnerai qu’il existe des monstres qui s’en prennent exclusivement aux rousses, y’a un admin d’un forum sur lequel je squatte le soir qui est un peu comme ça mais lui, il s’intéresse aux rousses pour des raisons différentes, pas pour faire du Mako Moulage avec ses griffes. La logique voudrait qu’on s’tire au plus vite. La mission était de t’amener ici mais là, la donne est différente : les priorités changent car on vit une situation d’urgence. La règle numéro un en tant qu’X Men est de sauver des vies. Il reste des personnes innocentes ici, on ne peut pas les laisser aux mains griffues de Louis Fi. On doit gérer trois priorités.
Les larmes coulèrent, alors les explications continuaient : l’ordre des choses, avec les règles et la contrainte temporelle. Et l’ignorance sur leur ennemi ; Rachel se mordit la lèvre.
- Par contre, t’es gentille, si le truc qui a fait ça se pointe tu l’défonces, clair et net : rousse powa !!! On va vers la porte, en route.
La Grande Rousse s’écroula contre le mur le plus proche, se laissant glisser jusqu’au sol, indifférente au sang et au cadavre, toujours les yeux clos et ayant prit sa tête dans les deux mains.
Les boules de feu disparurent, laissant les ténèbres gagner le couloir dans un geste symbolique.
- Je veux pas m’battre… je veux plus m’battre… j’peux pas sauver les gens… je peux qu’les détruire… J’veux plus faire de mal… J’veux pas redevenir… comme avant… Ils sont déjà tous morts… y’a rien à faire… J’peux pas te protéger… tous ceux que j’ai protégés… sont morts… je… j’veux pas qu’ça r’commence, pas ici…
Elle pleurait, elle pleurait dans le noir. Et elle pleura encore, malgré que chaque seconde les mettait un peu plus en danger. Crispée et tremblante, dos contre le mur et mains sur les tempes, yeux clos larmoyants, elle resta ainsi quelques minutes, n’écoutant pas réellement Caitlyn, simplement perdue entre la peur, la tristesse et la colère. Cette dernière vint tout chambouler, alors qu’autour d’elles, les murs se fissurèrent alors que la bulle Télékinétique faisait pression sur eux.
Rachel cria, abattant son poing gauche contre le mur, rouvrant des yeux pleins de rage.
- J’veux pas qu’ça r’commence, pas ici…
Sa voie était froide, et ne tremblait pas à l’instar de son physique. Elle semblait avoir mal, et se releva avec difficulté, repoussant Caitlyn si cette dernière tentait de l’aider. Phénix regarda son amie dans les yeux, puis parla à nouveau, ses émotions ayant reprit le dessus.
- Je… je vais essayer… mais je veux que tu me promette une chose, de la main, elle désigna l’arme de Caitlyn. Garde m’en une, si jamais c’est le seul moyen de m’arrêter.
Sans un mot de plus, ne voulant du réconfort de l’autre rousse, Rachel commença à marcher dans la continuité du couloir, toujours inondé de ténèbres.
- Une porte, et je ne perçois rien de l’autre côté. Bouclier activé, résistance à 100%. J’ouvre ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Aïe ! Les choses ne s’étaient pas déroulées comme prévues, pas du tout même ! Rachel s’était effondrée mettant en évidence un nouveau paramètre que Cait avait jusqu’ici complètement sous-estimé : l’instabilité psychologique de Rachel. Elle n’avait pas tenté de gérer la crise sauf en s’approchant d’elle pour la prendre dans ses bras, étreinte qu’elle avait repoussée avec violence lui faisant considérer pour la première fois la possibilité de « l’arrêter » physiquement si cela allait trop loin. Sa main avait giclé une micro seconde sur son arme mais elle s’était ravisée se rendant compte de la gravité extrême de ce qu’elle venait d’envisager. Une vie…peut-être. Une vie pour en sauver potentiellement d’autres. Etait-cela la décision finale, le choix terrible qu’Amy avait dû affronter ? Allait-elle devoir un moment ou un autre mettre hors d’état de nuire sa propre élève afin de préserver une situation ? C’était pervers et donc complétement crédible. Elle sera les dents étouffant une brusque bouffée de colère envers Xavier et l’Institut lui-même en réalisant enfin la portée du piège ignoble venait de se fermer sur elle.
Seule, elle était seule. L’ennemi était dehors et à présent l’ennemi était dedans. Rachel était une arme qu’elle n’était définitivement pas capable de maitriser et qui allait effectivement lui péter à la gueule. Elle n’était là que pour cela : une difficulté de plus, pire : un impératif de temps. Alors que la crise refluait, elle murmura pour l’auditoire invisible tout en couvant la Grande Rousse du regard.
- Je vois. Message reçu.
Il n’y aurait pas de solutions, comme pour Amy. Juste des choix du « moins pire ». Une situation inextricable. Si elle partait, elle laissait des innocents derrière et ne sauvait que leurs vies à elles. Si elle restait, elle pouvait peut-être sauver des vies mais devrait gérer Louis Fi qui solo ou légion pouvait les démonter ou soit Rachel qui elle pouvait pulvériser le continent. La pire solution fut que tout le monde y reste Rachel, Louis Fi , elle et les survivants.
- J’veux pas qu’ça r’commence, pas ici…
Elle lui répondit les yeux mi-clos.
- Alors fait en sorte de garder ça en tête : sauver des vies, la tienne , la mienne et les innocents, c’est seulement ça qui doit compter.
Je… je vais essayer… mais je veux que tu me promette une chose. Garde m’en une, si jamais c’est le seul moyen de m’arrêter.
- Deal. Mais on n’en arrivera pas là.
Oh le joli mensonge, pas question de la tuer : neutraliser oui mais la tuer non. Si on en arrivait à cette situation, elle tenterait de l’enrailler au mieux mais, elle n’irait pas jusqu’à là, elle préférait sortir de l’épreuve plutôt que d’en arriver à un tel degré d’inhumanité. Personne et surement pas des X Men ne pouvait exiger une telle horreur. Si c’était le cas, elle n’avait rien à faire ici, dans cet établissement.
Un simple verrou, une porte en ferraille ou plutôt en tôle et en somme, rien de très résistant. Elle est pourtant verrouillée, cela se sent lorsqu'on tourne sa poignée ronde qui se distingue tout de même dans l'obscurité du couloir. Cette porte, au bout de ce tunnel déjà hanté par l'âme de Moira, donne sur un laboratoire, un vrai. Un salle avec un plafond plus haut et des fenêtres donnant sur le brouillard et la tempête qui fait rage dehors. Propre, blanc, immaculé et aseptisé, voilà ce que l'on retiendra de l'endroit à la forme rectangulaire parsemé de tables, d'ordinateurs, de flacons et autres matériels plus ou moins sophistiqués. Dans cette salle, quelques gouttes rouges mèneront au centre de la pièce d'un seul coup d’œil. Ce n'est plus un labyrinthe et dès que nos héroïnes seront entrées, si toute fois elles entres, elle entendront un raffut et des cris mais surtout elle verront la chose.
« Où sont les armes ? Où sont-elles !? Parle ou je bute ton pote ! - Je... Je... Je sais pas ! Arg ! »
Une femme, sorte d'hybride oiseau, tient dans sa main la tête ou plutôt le visage d'un laborantin en blouse blanche qui semble suffoquer. De son autre main griffue, elle agrippe le col d'un deuxième, les soulevant au dessus du sol et leurs criant dessus. Ils ont leurs nez fracturés et c'est d'eux que provient ce sang. Lorsque les deux filles entrèrent, la femme arrêta de crier, les fixant d'un regard suspect quelques secondes avant de braquer les deux corps gigotant en opposition aux X-women tout en criant d'une voie forte et autoritaire :
« Vous ! Dites-moi où sont les armes ou je bute ces deux là. »
Elle avait des ailes, des jambes qui se terminaient pas des griffes ou plutôt des serres d'oiseaux. Les deux laborantins masquaient le reste de son corps mais son visage était humain même si son style vestimentaire plutôt étrange. Comme les X-men elle semblait porter une combinaison violette très sombre. Sa coiffure, également d'un ton mauve, semblait en revanche faite de plumes et rabattue derrière sa tête comme des parures indiennes. À ses côtés, deux lances étaient plantées dans le carrelage.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
« Bordel ! Angry Bird en vrai ! » C’est la seule pensée qui arriva a émerger dans le bordel sous pression dans la tronche de notre pauvre poule rousse lorsqu’elle découvrit la scène transformant la situation d’urgence à la Alien en une situation « Fucking Yu Talk to mi mozer fucker ! » de prise d’otage. Sans doute a créature était à la recherche de sa catapulte et d’un ipod pour qu’ « ET rentre Maison ». Oui, là c’est sûr , ça urgeait un peu ! Il fallait réfléchir juste et bien et comme on n’était pas dans un « Livre dont vous êtes le Héros » en 3 D , il fallait le faire à la vitesse de la lumière sinon les deux gugusses finiraient par aller rejoindre leurs ancêtres à composter pour la terre d’Ecosse. Avoir l’arme en main était plus qu’utile, en une fraction de seconde elle prit la pause et arme le chien pour mettre la créature en joue. Visant avec une facilité déconcertante la « tête » de la chose. A cette distance et avec son talent, c’était un carton assuré surtout vu la composition spécifique de son artillerie à balle perforante au cas où Angry aurait la tête dure. En un geste du bras elle s’adressa d’abord à Rachel.
- Non !!! Pas tout de suite ! Deux lances, deux cibles ! Scanne au cas où le mari d’madame serait parti se repoudrer le nez aux chiottes et agis en conséquences, même consignes que tout à l’heure.
Elle s’adressa alors à la créature avec un calme assez flippant pour quelqu’un ne la connaissant pas.
- Tu butes rien du tout où j’t’assure que j’repeins illico le plafond avec ta cervelle de moineau ( ah ah !!), tu veux tenter ta chance ? J’suis capable de coller une bastos dans l’fion d’une souris à deux cent mètres de distance, alors vas-y fais-moi plaisir ! C’est ta vie que tu tiens entre tes…j’sais pas, pates ?
Elle laissa passer un leger silence toujours en position de tir.
- Je sais qu’tu réfléchis…Tu as essayé le chantage, c’est que tu n’es pas un fou furieux sinon on ne serait pas là a discuter et tu serais déjà mort, ça je te l’assure. Moi ce qui m’importe c’est les mecs que tu tiens. Après j’suis une chic fille dans l’fond tu sais. Tu fais pas chier, je ferais pas chier. Tu veux des armes ? C’est cool ma pote et moi on en est des armes ! Du gros calibre même ce qui fait que LA, la situation vient de changer complètement. Alors j’vais t’expliquer l’film pour que tu t'le mettes bien en tête. Tu mouftes : t’es mort, fin du film, générique et y’aura pas de volume 2 à ta quête. Tu les lâches pas et tu veux les garder comme garantie : dans trente seconde t’es mort. Tu les lâches : on peut causer entre adultes.
Elle haussa le ton sa voix se faisant autoritaire et cassante mais avec une assurance monstrueuse.
- Tu te dépêches, on n’a pas que ca à foutre !
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Un ordre, rien de plus qu’un ordre, même s’il avait été lancé avec politesse ; sans même bouger la main, Rachel arracha la porte de son encadrement, broyant légèrement ce dernier au passage, se servant de la plaque de tôle comme d’un couvert, la maintenant devant elle. Ses perceptions de la salle lui suffiraient à s’y repérer, et furent immédiatement présente dans son esprit, alors même que les cris raisonnaient. L’instant suivant, Phénix réagissait, commençant à se déplacer à vitesse tactique tout en déchiquetant la porte dont les lamelles vinrent graviter autour d’elle à l’instar de ses boules de feu. Pas un mot, juste un professionnalisme effrayant.
Laboratoire, grand, plafond de verre, aucunes armes à portées ; elle ne sembla pas prêter la moindre attention au décor, fixant uniquement son objectif, poings serrés. Elle fonçait droit vers la source des cris, un rictus de rage sur le visage. L’apparence de l’ennemi ne la fit pas frémir, juste lever la main devant elle alors qu’une boule de feu et des éclats de la porte s’arquaient sur son membre pour qu’elle puisse s’en servir comme viseur.
« Vous ! Dites-moi où sont les armes ou je bute ces deux là. »
Le sang ne lui faisait pas peur, les otages ne lui faisaient pas peur, la physionomie de la créature mutante ne lui faisait pas peur ; elle partait en guerre.
- Non !!! Pas tout de suite ! Deux lances, deux cibles ! Scanne au cas où le mari d’madame serait parti se repoudrer le nez aux chiottes et agis en conséquences, même consignes que tout à l’heure.
Rachel s’interrompit aussi bien dans sa marche que dans sa préparation à l’attaque, ses projectiles se figeant alors qu’elle-même se retournait vers Caitlyn, complètement perdue. Elle entrouvrit la bouche, mais Fuzzy enchaina immédiatement avec un calme assuré, alors même que l’autre rousse perdait le sien. Caitlyn braquait leur ennemie mais lui envoyait des coups de semonce, Rachel tremblant comme si ses derniers lui étaient adressés. Elle commença à trembler alors que Fuzzy négociait pour les otages, et les larmes roulèrent sur son visage lorsque l’autre les définit comme des armes de gros calibres.
Elle fit non de la tête, fermant les yeux alors que ses projectiles s’évaporaient, les boules de feu disparaissant et les fragments tranchants tombant à ses pieds. Elle fit à nouveau non de la tête, puis encore, et finit par adjoindre la parole aux gestes.
- Non, non, non… pas des armes… pas des armes. Des coéquipières, pas des armes.
Elle tenait à peine sur ses jambes, son œil témoin de l’utilisation de ses pouvoirs éteint, et elle regarda cette main qui c’était apprêtée à donner la mort.
La première rousse avait semblé démontrer une grande puissance en arrachant la porte et agressant directement l'intruse mais elle se ravisa aussitôt, dès que la seconde lui en donna l'ordre. Cela donnait pour notre ennemi du jour un avant goût certain de la hiérarchie de ce binômes de pseudo-super-héroïnes qui venaient lui régler son compte. Elle avait déjà rassemblé ce qu'elle voulait pour la suite des opérations, mais semblait chercher autre chose et notamment des armes. C'était relativement étrange comme demande puisque c'était plus un laboratoire qu'un entrepôt d'arme aux dernières nouvelles. Il y avait donc deux possibilités : Soit elle s'était complètement trompée, tuant Moira par « erreur », soit elle était très bien informée et savait pertinemment ce qu'elle voulait et ce qu'elle devait faire pour y parvenir.
Les deux otages gigotaient, toujours maintenus fermement par cet sorte d'hybride. Lorsque Caitlyn pointa sont arme - vomissant ses mises en gardes avec le tact qui lui est fidèle - ces deux derniers la supplièrent de ne pas tirer, les larmes coulant sur leurs visages complètement transformés par la peur de cette situation pour le moins critique. Malgré tout, celle qui était visée par l'arme ne sembla pas perturbée le moins du monde. Une réaction plutôt étrange semblait même naître sur son visage, une réaction comme si Caitlyn ne venait pas de la menacer mais clairement de l'insulter. Elle écarta les deux otages de la direction de l'arme la fixant par la même occasion avec un air de dégoût.
« Comment oses-tu t'adresser à moi en pointant ce pistolet aussi archaïque que mes lances. Sais-tu à qui tu parles au moins !? »
La femme oiseau regarda les deux rousses de haut faisant fi de leurs menaces. Elle semblait certaine d'elle, trop peut-être, mais en tout cas assez pour faire réfléchir sur ses capacités et le fait que ce pistolet tenu par une fille déterminée ne la faisait pas frémir. Elle regarda Rachel du coin de l’œil, la surveillant car ayant tout de même parfaitement pris la mesure de sa puissance lors de son entrée fracassante. Sur sa gauche et sur sa droite, à bout de bras et maintenu par le crâne, les deux otages continuaient de supplier qu'on les sauve et qu'on ne leur tire pas dessus.
« Je ne vais plus me répéter. Je t'ordonne de me dire où se trouve les armes ou je vous tue, tous les quatre ! Vermine... »
De ses griffes, elle planta le crâne des deux otages de plus en plus fort, les faisant saigner et crier de plus en plus fort. Cela ressemblait à une limite de temps car dans quelques secondes leurs têtes exploseraient sous la pression sur-humaine de cette étrange femme.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
« Comment oses-tu t'adresser à moi en pointant ce pistolet aussi archaïque que mes lances. Sais-tu à qui tu parles au moins !? »
J’avais ma réponse, on allait au crash, rien ne fonctionnait comme j'aurai pu m'y préparer. Elle n’entendrait que ce qu’elle voulait bien entendre et agissait avec l’arrogance de ceux qui ne veulent en faire qu'à leur tête et à leur force. Il me restait peu de temps pour agir, bien trop peu. Un instant j’entrevoyais la possibilité de me rendre dans l'optique de gagner une poignée de minutes mais elle connaissait mes conditions et venait joyeusement de les balancer au feu. Ce qui m’ennuyait c’était le doute, je ne savais rien de cette créature, ni de ses capacités, ni de sa résistance ni de ce qu’elle pouvait effectivement faire ou non. Oui en effet la solution la moins problématique était de poser l’arme et d’en appeler au dialogue : sauver des vies, c’est ce qui primait avant tout et je le savais que trop bien. Ma respiration s’arrêta, pour ajuster le tir, c’est toujours ainsi que je procédais. J’avais pris une décision, on allait parlementer et jouer la montre. Le destin en décida autrement, à croire que ce n’était sans doute pas mon jour. « Je ne vais plus me répéter. Je t'ordonne de me dire où se trouve les armes ou je vous tue, tous les quatre ! Vermine... »
La posture, bras tendus et griffes labourant le crane, je vis le sang et je compris que c’était trop tard. Elle n’arrêterait pas, elle allait les tuer, point de discussion, après eux, ca serait leur tour et rien d’autre. Les cartes venaient de changer de mains. J’estimais l(action a moins de trois ou quatre seconde, je parvins a faire un etat des lieux aussi rapidement que possible. La réédition ? Hors de propos vu l’action, outre le fait de se décrédibiliser, elle démontrait clairement par son attitude que ces deux-là mourraient pour nous servir d’avertissement lorsqu’elle en viendrait à s’occuper de nous : il n’y avait pas de négociation, elle venait de les rompre. La foudre ? Non…plus rapide, plus surprenant mais j’allais griller les deux otages. Rachel ? Improbable car non fiable et puis le temps de verbaliser les instructions, ça serait déjà finit des deux innocents dont le crane finirait pourfendu en deux sous la colère du volatile récalcitrant. La ZPCE ? Même pas en rêve, le temps de réduire la distance d’elle à moi là aussi tout serait terminé. Une diversion ? Oui un peu plus de temps me serait le bienvenu sans doute pour agir mais ça ne retirait en rien les innocents de la terrible équation. Tout n’était qu’une question de temps, une question de possibilité d’action et là franchement, on ne m’en laissait aucune chance et aucune autre alternative. Elle savait de quoi il en retournait, j’avais prévenu et on ne nous prenait pas au sérieux.
La vie est une question de choix. Je prenais le plus risqué de tous mais ça ne voulait pas dire que j’avais éludé les autres, je le prenais parce que je n’en voyais pas d’autre dans une telle situation. Si seulement cette connerie de bête n’avait pas commencé à tuer les otages, j’aurai pu agir autrement. Ça se terminerait mal, de toute façon, ce genre d’exercice sadique et imbécile n’était mise en place que pour ça, non ? Se terminer mal. Aléa Jacta Est.
- Les armes ? T’es juste en dessous crétine !
Pas le temps de voir si cela fonctionnait ou non, j’ajustais en une micro seconde, le tir au niveau du poignet juste au-dessus de la tête du premier otage et je fis feu deux fois, deux tirs d’une précision excellente avant de décaler l’arme au niveau de l‘autre poignet et faire feu d’une façon similaire en hurlant à Rachel à mes côtés.
- RACHEL ! AGIS !!!
Je lui vidais le reste du chargeur en plein visage sans manifester une hésitation, toujours avec une froide minutie et avec une conviction que de toute façon, j’avais merdé en beauté. je n'ai jamais voulu être un leadeur, j'ai toujours été une arme, pas le chef d'une équipe et celle qui prend ce genre de décision. Ne pouvait-on pas m'utiliser pour ce que je savais faire plutôt que pour ce que je n'étais pas ?
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Rachel se prit la tête entre les mains, marmonnant encore et toujours ces mêmes mots alors que la scène continuait sans elle. Elle était indifférente à la tension, indifférente aux menaces, indifférente aux suppliques, indifférente au présent. Les répercutions de son effondrement mental faisaient vibrer les murs, et elle tomba à genou en se recroquevillant sur elle-même, ses gémissements faisant vibrer le verre.
« Comment oses-tu t'adresser à moi en pointant ce pistolet aussi archaïque que mes lances. Sais-tu à qui tu parles au moins !?
Je ne vais plus me répéter. Je t'ordonne de me dire où se trouve les armes ou je vous tue, tous les quatre ! »
Des cris de douleur, la peur, l’urine, le sang… Il ne manquait plus qu’une chose pour parfaire le tableau. Caitlyn hurla quelque chose, puis le déclencheur se produisit : un coup de feu, suivit d’un autre. Les scientifiques hurlèrent, de terreur et de douleur, mais ils ne furent pas les seuls. La voix de Rachel raisonna à son tour, et la rage se joignit à la cacophonie.
- RACHEL ! AGIS !!!
Rachel se releva, se jetant sur l’hybride oiseau dans un rugissement, une main vers elle. Les champs télékinétiques saturaient la pièce, écrasant les murs et arrachant les scientifiques aux griffes de la créature, non sans que ces dernières ne laissent de profond sillions dans leurs crânes. Qu’ils vivent ou qu’ils meurent, elle s’en foutait, elle-même entourée d’un champ qui augmentait sa force et sa résistance à la classe 10. Enfin, son ennemi était elle-même prisonnière d’un champ qui l’immobilisait.
La main de la Limier se saisit de la gorge de son ennemi, la Grande Rousse usant de la vitesse offerte par sa poussée télékinétique ainsi que de la force physique conférée par ses champs pour démultiplier la force cinétique de son impact, avec pour but d’enfoncer sa proie dans le mur, et selon la résistance de cette dernière l’écraser dans une gerbe de sang, la broyer dans ou à travers la paroi.
Mais rien de ce passa comme prévu ; lorsque la main de la rousse se saisit de la gorge et qu’elle impacta le mur avec sa prisonnière, des flammes psychiques entourèrent Rachel, et son cris de rage se transforma en hurlement de douleur. Toujours dans les airs, elle relâcha l’autre pour se saisir à nouveau de sa tête, reculant alors que les flammes se rependaient.
Un souffle télékinétique se projeta tout autour d’elle, accompagnant les flammes, fissurant puis incinérant les murs, pulvérisant le plafond dans une immense tornade de matière en fusion, d’énergie télékinétique et psychique. C’était un spectacle effrayant à contempler, d’autant plus que la symphonie de destruction était conduite par une unique soliste dont le cri de douleur se perdait dans la mélopée.
Un spectacle que les protagonistes pouvaient contempler dans toute sa splendeur, la conscience de Rachel avait respecté l’une de ses volontés les plus énoncées : elle n’avait pas tué. Caitlyn et les scientifiques avaient été propulsés sans ménagement dans le couloir d’où elles étaient arrivées, l’entrée ayant été bouchée par un bouclier télékinétique alors qu’elle tentait de rediriger la puissance vers les cieux, et leur ennemie avait traversé un nouveau mur, disparaissant dans les décombres.
La décharge de puissance à peine contenue avançait lentement, l’œil de la tempête s’élargissant peu à peu, avec pour centre la jeune femme hurlante.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
L’Apocalypse selon Sainte Rachel, Epitre 1 « Laissez venir à moi les méchants mutants ». L’attaque fut foudroyante, même pas le temps de voir si mon choix de flinguer le gros Angry Bird avait pu s’avérer judicieux où incroyablement merdique, je penchais pour la seconde formulation vu ce qui se produisit par la suite. Une grosse pagaille qui on doit le dire trouva son origine dans le péage de câbles complet de ma coéquipière ce qui me fit une fois de plus considérer le fait que je n’étais qu’une pauvre mutante complétement inutile puisqu’elle venait littéralement de se ruer sur l’ennemi comme une furie pour lui ruiner la face sans ménagement et sans ménager les otages qu’elle envoya valdinguer comme des merdes à travers la pièce. Je n’ai pas compris tout de suite la situation, moi-même complètement soufflée par ce qui ressemblait, il faut bien se l’avouer, à une déflagration d’une bombe. Je me souviens avoir traversé le corridor pour me retrouver plaquée sur le mur dans le couloir avec une violence inouïe au point d’en avoir le souffle coupé, mon arme tomba à même le sol et je glissais comme un flan claqué au mur.
L’avantage de mon pouvoir c’est au moins le fait que la douleur n’est plus une information paralysante, je me relevais rapidement sauf si des dommages corporels m’en empêchaient, et mon esprit n’était pas parasité par des « messages » entêtant et alarmistes. J’ai jeté un coup d’œil à ce qui ressemblait à une danse tribale entre cracoussasse et une Rachel hors de contrôle. J’avais une tonne de problèmes sur es bras, fallait une fois de plus prioriser. Premier réflexe, se rapprocher des deux malheureux qui gisaient sur le sol. J’suis pas Josh, je ne suis pas médecin mais même si ils semblent avoir grave morflés, probable qu’ils puissent en réchapper. Sans une once d’hésitation, je leur serrais le poignet à tous les deux sentant le mécanisme de mon pouvoir fonctionner. Absorption de la douleur, diffusion d’un analgésique et un psychotrope en prime pour leur laisser un chouette trip en lot de compensation, et le fourmillement familier du mécanisme de conversion déjà activé vu le gentil coup que je m’était mangé contre le mur, Amy allait compter mes bleus ce soir, pour sûr !
Combien de temps ? 20 secondes ? Je ne sais pas…Juste assez pour revenir devant la porte et m’y heurter avec surprise à un champ de force. Je vois…On ne se met pas entre le fauve et sa proie ? Non, ca ne devait pas se passer comme ça. On va essayer de faire sauter ça à coup de décharge puisque je sens enfin cette puissance prête à exploser en moi.
- RACHEL !!!
Première vague qui renvoi sa lumière bleutée dans l’édifice.
- RACHEL !!!!
Seconde plus puissante.
Ok…on y va par vague en alternant les coups rageusement.
RACHEL ! RACHEL !!! RAAAACHEL !!!!
A chaque explosion, un nouveau cri de rage contre cette foutue barrière.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Au milieu du chaos de son âme et de ses pouvoirs, elle hurlait. Elle hurlait à s’en déchirer le larynx, elle hurlait à s’en détruire les cordes vocales. Elle hurlait ; de douleur. Plus de rage, plus de colère, plus de tristesse, juste la douleur. La douleur au centre d’un maelstrom de destruction allant croissant ; comme cette dernière, probablement. Un ou deux centimètres par minute, mais c’était déjà beaucoup : les champs télékinétiques cédaient petit à petit.
Elle hurlait, mais continuait de luter. Au milieu des énergies, lévitant portée par ses pouvoirs, la forme physique de Rachel était toujours là, mains enserrant son crâne, se recroquevillant avec difficulté alors que le cri continuait. Ses cheveux volaient dans tous les sens, emportés par des vents inexistants, ceux-là même qui portaient sa voix.
A mesure qu’elle se contractait sur elle-même, l’ouragan sembla se ralentir ; il ne perdait pas en puissance, mais les débris de matière chauffée à blanc comme les flammes psychiques se déplaçaient avec une lenteur surnaturelle, preuve de la tentative de se contenir de la jeune fille.
Tentative partiellement infructueuse et surtout limitée dans le temps, comme en témoignait l’avance toujours croissante de la destruction.
Repliée en position fœtale, tête dans les mains, Rachel restait là, seule son ombre désormais perceptible. Elle hurlait toujours.
Mais elle n’était plus la seule à hurler : une voix, et le tonnerre.
Le bouclier n’était pas fait pour la protéger elle, mais pour contenir les énergies qu’elle dégageait, ainsi les éclairs ne firent que se dissiper à son contact, se dispersant sur la surface invisible.
Un nouveau cri, le son lui parvenant. Un nouveau tonnerre. Puis un enchainement. De la rage, de la rage non alimentée par la haine, mais par autre chose.
- RACHEL ! RACHEL !!! RAAAACHEL !!!!
Le bouclier reflua légèrement, dirigeant le maelstrom vers le ciel, laissant entrapercevoir le cratère qu’il avait creusé, réduisant à néant la matière : le bâtiment s’arrêtait là où le bouclier c’était arrêté. Les parois étaient encore en fusion et le reste était volatilisé, seule restante au milieu du chaos la forme de la jeune femme dont on hurlait le nom.
- Caitlyn… aide… moi…
Trois pensées en autant de secondes, trois mots décharnés portés par des vents spectraux, mais surtout, une interruption du cri, qui reprit aussitôt qu'ils furent partis.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Oui toutes les étoiles coulent comme du beurre Les promesses sont douces On a tendu nos récipients, élevé nos mains pour les attraper. On les dévore, on les boit
Heyyyyyy, laisse moi entrer Heyyyyyy, laisse moi entrer
J'ai penser à essayer de t'en empécher. Laisse moi entrer. Laisse moi entrer J'ai les pieds dans le goudron et je ne peux pas voir. Tous les oiseaux me regardent et se moquent de moi. Maladroitement, rampant hors de ma peau.
Nom de dieu ! J’ai déclenché l’apocalypse, ce n’était pas de la blague ! Un coin de mon cerveau me hurlait copieusement que tout ceci n’était pas réel mais je n’y arrivais pas, non, impossible de faire la part des choses. Cette souffrance, c’était la sienne, c’était celle de Rachel en chair et en os, prisonnière de ce qu’elle n’arrivait pas à contrôler, d’une force qu’elle n’arrivait plus à canaliser et qui allait tout consumer sur son passage. Inévitablement, cette scène me renvoyait face à mon miroir, mon miroir dans une bibliothèque dévastée et moi trônant en Over-run en plein milieu. Oui, je savais mieux que quiconque ce qu’elle était en train de vivre et traverser, cette souffrance, cette douleur, cette perte de contrôle et cette impuissance injuste et terrifiante ! Charles le répétait à tue-tête : ne pas en devenir l’instrument mais le contrôler, contrôler ce foutu pouvoir. Mais que faire quand ce dernier débordait littéralement de vous pour se rependre comme une maladie sans remède ?
Que faire à part assister impuissante à sa propre destruction et au ravage qu’il peut contrôler. Parler…c’est ce que je peux faire de mieux. Je ne suis pas la plus forte de vos élèves Charles, la plus puissante est devant nous là, et pête un câble ! Pas la plus maline, la plus douée mais borde, j’vous l’dis, j’ai celle qui a la plus grande gueule et j’vais m’en servir ! M’en fous de la destruction, m’en fous de cette vision de cauchemar ce que je sais c’est qu’elle a besoin de moi, que j’ai fait une promesse et je la tiens !
- RACHEL !!!! RACHELLLLL ! ECOUTES MOI !
Immobile et les bras écartés en une posture d’abandon total, je crois que je ne pouvais pas faire plus cliché que cela, et pourtant, j’étais sincère.
- Pourquoi tu m’demandes de t’aider ? T’as déjà la solution ma belle ! je ne peux rien faire d’autre que de te montrer ce que t’arrives pas à voir. J’suis vivante, j’respire. Tu le contrôle Rachel, tu le contrôle ou je serai déjà morte !! Tu me demandes de l’aide et tu y arrives déjà toute seule, tu l’vois pas ? Tu te souviens ce jour-là, alors qu’on tentait de bouffer cette pâte d’amande ? tu te souviens de c’que j’ai dit ? « tu ne seras plus jamais seule ici, on est ta famille et si tu trébuches, tu me trouveras sur ton chemin avec mon sourire à la con, mes expressions débiles et la main tendue vers toi, pour t’aider encore et toujours à te relever. » REGARDES MOI ! Regardes où je suis !!! J’suis là, toujours debout et je te le dis, tu le contrôles ! La seconde chance, tu t’souviens ? C’est à toi de la saisir, de la prendre. CA N’A PAS A SE PASSER COMME CA ! CA N’EST PAS UNE PUTAIN DE FATALITÉ ! Ouvre les yeux, tu es en train de tout faire péter et pourtant tu parviens paradoxalement à maintenir la puissance, si tu peux faire les deux concentre toi sur l’un, expulse-moi ta merde vers les cieux qu’on en finisse. Rappelle-toi encore « Nous allons faire de ce monde quelque chose de merveilleux, il suffit juste que tu trouves la force d’y croire. Je peux y croire pour toi pour l’instant et un jour tu le feras croire à d’autres. » Je vis pour ce jour Grande Rousse, je vis vraiment pour ce jour et moi j’y crois ! Ce n’est pas incontrôlable, ça ne l’est pas !! tu le contrôle, tu t’en sors très bien, continue !!!
Je tendais mon bras vers elle, main ouverte.
- S’il te plait ma belle, reviens dans mon monde, reviens avec nous dans NOTRE monde et moi je t’attends et je n’irai nul part sans toi. C’est nous deux, pas une sans l’autre. T’as pas l’choix : vaporises moi ou reviens moi, j’irais nul part ailleurs de toute façon, t'es mon amie et ca compte, t'entend : CA COMPTE.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Les mots ont le pouvoir de détruire et de soigner, s’ils sont justes et généreux, ils peuvent changer le monde ; Bouddha.
Citation si chère à Rachel, car elle mieux que quiconque voulait croire à cela. C’était bien connu : elle avait du mal avec les mots, elle avait du mal avec le changement. Mais elle essayait…
Les mots de Caitlyn passèrent à travers la tempête, interrompant le hurlement de leur présence intermittente. Un discours, un simple discours, long à travers le temps mais non sans effet, le bouclier tenant toujours, les protégeant toujours.
Les souvenirs, leur évocation entraina un nouveau reflux de la sphère, tandis que l’ombre bougea lorsque l’ordre lui en fut intimé ; toujours recroquevillé en position fœtale, Rachel tourna la tête dans la direction de Caitlyn, non sans difficulté, son œil lumineux permettant de localiser son regard à travers la forme noire au centre du maelstrom.
La seconde chance fut accompagnée d’un nouveau reflux, le bouclier se contractant à mesure que les paroles de la Ptite Rousse parvenaient à la Grande.
- Ouvre les yeux, tu es en train de tout faire péter et pourtant tu parviens paradoxalement à maintenir la puissance, si tu peux faire les deux concentre toi sur l’un, expulse-moi ta merde vers les cieux qu’on en finisse.
L’ombre tenta de rompre sa position recroquevillée, mais c’était trop difficile, le bouclier se distendant et la tempête progressant à mesure qu’elle se décrispait. Cependant, son visage ne cessa de fixer Caitlyn, le cri c’étant définitivement tut.
Les souvenirs, si destructeurs mais parfois consolateurs, engendrèrent une nouvelle contraction du bouclier.
- S’il te plait ma belle, reviens dans mon monde, reviens avec nous dans NOTRE monde et moi je t’attends et je n’irai nul part sans toi. C’est nous deux, pas une sans l’autre. T’as pas l’choix : vaporises moi ou reviens moi, j’irais nul part ailleurs de toute façon, t'es mon amie et ca compte, t'entend : CA COMPTE.
Une main tendue ; une main tendue vers elle. A son arrivée, elle n’aurait sue comment réagir, prenant certaine et crachant sur d’autre, Beast pouvant en témoigner ; mais depuis le début de ce mois, elle s’en était saisit, et le fit encore. Dans un hurlement de colère, Rachel se redressa, tendant les mains vers le ciel, libérant les énergies qui lui coulaient dans les veines comme dans l’âme.
La déflagration fut encore plus sonore, la voix des deux rousses disparaissant au profit d’énergies multiples et multicolores, dont la colonne s’éleva haut dans les cieux. Les secondes s’écoulèrent alors que les énergies se dispersaient, et que le bouclier continuait de se rapprocher de la forme physique de la jeune femme.
Puis tout fini, laissant Rachel au milieu d’un immense cratère semblable à celui dans lequel les X-Men l’avaient trouvé, plusieurs mois plus tôt ; parfaitement rond, toute matière avait été désintégrée sur plusieurs mètres de diamètres, moins que dans le précédent cependant. Seule au milieu des airs, la mutante s’effondra, tombant jusqu’au fond où elle atterrit dans un craquement hideux.
Allongée contre le flan, se tenant l’une des jambes de ses deux mains, elle resta là, fumante. Sa combinaison en molécule avait tenue, pas ses lunettes, et il n’y avait pas de pleurs ou de cri, bien qu’elle fût agitée de tremblement.
Pendant ce temps là, pendant que l'apocalypse régnait. Le drôle d'oiseau avait été propulsé dans une pièce annexe qui était épargnée par la rage ou plutôt la souffrance indescriptible qui avait frappé de pleins fouet Rachel. Il avait suffit qu'elle charge l'ennemi des rousses pour que tout soit changé. Malgré tout, l'hybride mit du temps à se remettre de cette attaque foudroyante et à ramper jusqu'à une drôle d'installation présente dans cette pièce. Deux objets étaient disposés au sol et semblait être constitués de choses récupérées de ce laboratoire. Après avoir légèrement rampé, elle pu se mettre sur ses jambes, difficilement alors que de l'autre côté du mur et des gravas, l'une essayait de raisonner l'autre. Il lui restait peu de temps avant que tout soit complètement détruit par cette fureur et après quelques manipulations elle activa ces deux objets électroniques semblant faire appel à une technologie d'un autre temps ou d'un autre monde. Un portail apparu alors, une sorte de couche bleutée d'une matière instable maintenue par un arc électrique créé par les deux objets posés à même le sol.
C'était un portail de téléportation vers un endroit qu'on ne pouvait connaître sans passer ce cercle d'un mètre de rayon. Et c'est exactement ce que fit l'hybride, elle traversa le portail, mais cela ne voulait certainement pas dire que tout était terminé. Le portail se referma derrière elle ne laissant plus aucune trace de l'hybride. Elle reviendrait, elle n'était pas du genre à abandonner et elle l'avait bien montrée. La question était quand ? Quoiqu'il en soit il restait quelques temps pour nos deux héroïnes qui étaient dans une position délicate puisque Rachel ne pouvait être raisonnée que par Caitlyn qui, visiblement, le savait très bien.
[HJ : vous pouvez faire encore le nombre de tour que vous jugerez nécessaire pour retrouver un peu de calme, potentiellement vous occupez des deux otages et décider de ce que vous ferez par la suite. Dès votre choix fait, Danger interviendra pour la suite des évènements.]
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Le miracle que j’attendais se produisit. J’aurais pu vous sortir tout un laïus sur la fierté d’être enfin parvenu à faire quelque chose de correcte dans cette histoire mais j’en n’avais strictement rien à carrer cette fois ci. Ce n’était pas passé loin et sans doute qu’il n’y aurait plus de secondes fois vu e spectacle apocalyptique d’une scène de dévastation que laissait Grande Rousse derrière elle. Quelle puissance ! Cette fois ci j’en mesurais complètement la dangerosité, mais loin de m’effrayer, c’est surtout son état à elle qui me préoccupait !
M’assurant par un bref regard circulaire qu’aucun danger ne pouvait me surprendre, je m’empressais de dévaler la pente du cratère pour la rejoindre là où elle gisait après cette chute de plusieurs mètres.
Dès que je fus à ces côtés, je ne pus refreiner un pincement au cœur devant le triste spectacle de sa souffrance aussi bien morale que physique. Elle avait morflé, on ne pouvait pas s’apprêter à faire péter le monde sans s’en prendre une ou deux dans la tronche au match retour. Tout en lui susurrant quasiment mes paroles je l’observais avec attention afin de comprendre la situation.
- Hey ma puce…salut ? Rappelle-moi de ne jamais te mettre en colère, ok ? Tu vois que tu y es parvenue et tu vois qui t’attend au retour hein ? Je crois bien que t’as mérité ton titre de la Rousse la Plus Courageuse de la semaine, pour la peine, je t’emmènerai au pays de la Pâte d’Amande ou voir Mickey, tiens. Ca va aller maintenant ma belle, tata Cait’ ne te quitte plus, je crois qu’on va rentrer à la maison.
Je compris rapidement que sa jambe n’avait pas tenu le choc vu la manière dont elle se la tenait en tremblant. J’essayais timidement de poser mes bras autour de sa taille en lui parlant. - Ola…je vois que tu vas connaitre les joies du plâtre aussi ? Je t’y laisserai une super dédicace, moi aussi j’en avais un y’a pas longtemps, c’est génétiquement prédestinée aux Rousses qui se mette en mode pétard. Par contre, y’a pas d’raison que tu en souffres hein ? Je ne lui laissais pas le temps de protester : elle s’était blessé et était donc devenu une des priorités, que cela puisse la shooter au passage, ce n’était pas là un problème puisque à présent elle était hors course à mes yeux. Je posais ma main droite sur sa cuisse, drainant aussi tôt la douleur et diffusant mes drogues en échange. C’est sûr qu’au niveau charge, au moins j’avais ma batterie portative à présent !
- Tu vas te sentir mieux dans une ou deux secondes..Aheum…logiquement au-delà de mieux même, si tu vois des « trucs » colorés, no stress, ça arrive parfois. T’as déjà bu un peu trop Rachel, ben en fait ça a le même effet…
L’analogie avec le tarpé aurait été plus judicieuse, mais je doutes fort que Rachel ai pu en faire l’expérience un jour…la vie est parfois surprenante, sait-on jamais…
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Couchée contre le flan, replié sur elle-même en se tenant la jambe, Rachel ne bougeait plus ; enfin, elle tremblait. Elle tremblait de tout son corps. L’épuisement et la douleur y étaient pour quelque chose, mais pas seulement ; il y avait autre chose, autre chose de plus profond. Elle serrait les dents, ne laissant de fait pas échapper la troisième cause de ses tremblements.
La jeune femme ne bougea pas lorsqu’on l’approcha, ni lorsqu’on la salua. Elle resta là alors que Caitlyn lui parlait et la félicitait, lui promettant une récompense et de repartir d’ici. Elle ne réagit pas non-plus alors que Fuzzy tentait de la redresser, lui parlant de plâtre, de signature et de gène, et lui promettant de lui retirer la douleur.
- Tu vas te sentir mieux dans une ou deux secondes… Aheum… logiquement au-delà de mieux même, si tu vois des « trucs » colorés, no stress, ça arrive parfois. T’as déjà bu un peu trop Rachel, ben en fait ça a le même effet…
La jeune femme regarda son homologue, cachée derrière sa chevelure rousse, grimaçant un instant avant de se relever, seule. Elle eut un instant de déséquilibre avant de tenir debout, puis d’une main repassa ses cheveux loin de son visage, révélant un sourire inhabituel. Autant, elle était capable de sourires naïfs et innocents, magnifiques, autant celui-là avait quelque chose d’inquiétant, presque de sadique ; un sourire qui laissa échappé quelques rires.
- La m'son ? Mais je suis à la m'son, commença-t-elle sombrement mais avec quelques difficultés. J'me suis juste beaucoup trop ramollie dernièrement ; c’en d'vient navrant. J’ai j'mais été saoule, mais les drogues, c’t'aut' chose ; GHB tu connais ? Pas pourrien que je panique lorsqu’on veut m'médicamenter ou m’approcher de machine médicale, j’ai trop donné dans l'genre.
Elle fit un nouveau pas, tournant le dos à l’X-Woman pour regarder autour d’elle, chancelante.
- T’inquiète pas vas ; j’me tiendrais seule grâce à TK. J’peux marcher, et…
Une nouvelle perte d’équilibre, qu’elle compensa d’un pas en arrière, de sa jambe blessée, acte qui lui arracha un grondement de douleur, et un nouveau rire.
- Et j’peux m’battre. Y’a plus à douter, t'l’as dit : j’suis d'retour à la maison: la douleur, la peur et la violence, c’est ça la maison qu'j’ai quitté. Mais ça m'rattrape, cela me rattrap'ra toujours. Pas de fatalisme, hein ? Le pire, c’est que j'suis douée ; c’est la seule chose où j'suis douée : la guerre.
Rachel se retourna vers Caitlyn, la pluie tombant au travers de l’absence de toi sur elle sans pour autant l’atteindre, ruisselant sur le champ télékinétique qui maintenait immobilisé la blessure, et agissait comme une exo-armure autour de la jeune femme. Son visage était triste, mais résolut.
- Pardonne-moi, mais c’est eux ou nous, ça a toujours été ainsi. La loi du plus fort. Je suis peut-être épuisée, droguée et diminuée, mais je continuerai de me battre jusqu’à la mort ; j’ai été dressé pour ça. Je suis a tes ordres ; juste une chose, je fais pas de quartier. Il n’y aura pas d’otages, juste des dommages collatéraux.
Elle ferma les yeux, des larmes coulant sur ses joues. Ses sens physiques tout comme son corps répondant mal, elle se concentra donc sur l’esprit, bien que ce dernier soit également embrumé.
- F… faut m’aimer, hein ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Quand les ténèbres arrivent Et t'encerclent Lorsque tu tombes Quand tu as peur et que tu es perdue Sois courageuse Je viens pour te soutenir à présent Lorsque toute ta force s'en est allée Et que tu te sens mal Comme si ta vie s'était échappée Suis-moi, tu peux me suivre Et je, je ne vais pas t'abandonner Quand ton feu s'est éteint Personne ici, ils t'ont laissé pour de bon Suis-moi, tu peux me suivre Je te maintiendrai en sécurité Suis-moi, tu peux me suivre Je te protégerai
Ooo, je ne vais pas les laisser te nuire, te faire du mal Ooo, quand, quand ton coeur se brise
Je restais interdite en la regardant se lever et j’encaissais chacun des mots. Chacun des mots comme autant de coups que moi je n’avais pas porté à cette espèce de saloperie volante d’hybride ridicule. L’apprentie sorcière, je n’étais que ça, une apprentie sorcière et cela depuis le début. C’est mon échec que je contemplais à travers cette détresse infinie de cette « chose » qui se tenait devant moi, prête à combattre. Je ne laissais rien transparaitre et je ravalais une vague de colère terrifiante à m’en faire trembler mais je ne devais pas laisser cela m’envahir.
Colère contre moi-même de vouloir sauver par la parole et d’avoir agis complètement à l’inverse de ce que je me proposais de faire. Leçon amère : les belles paroles restaient des belles paroles et elle s’éparpillaient sur le mur des actes froids et imbéciles. Je me sentais sale et souillée de ma propre bêtise et je la fixais pourtant froidement et sans bouger mais pour rien au monde je n’aurais osé lever les yeux là-haut vers ceux qui m’observaient. A la colère succéda une honte abyssale, une honte de ce que j’avais fait. Considérer les gens comme une ressource, en étais-je vraiment arrivé là ? Considérer la souffrance comme « utile », le pouvoir comme « arme de négociation » ? N’avais-je rien apprit ? N’étais-je qu’une confrériste ? La fin justifiait-elle les moyens…Mon dieu, Mon amour…j’en étais à suivre le même chemin que toi et faire les même erreurs, comment avais-je pu en arriver là ?
Oui il fallait l’aimer quand même mais moi ? Qui pour m’aimer à travers mes conneries ? Oui elle méritait d’être aimé et non utilisée comme je l’avais fait. J’en venais à penser qu’il n’y avait qu’in monstre ici et c’était moi : Le Docteur Frankenstein et sa créature. Je plissais les yeux, les mots ne voulant plus sortir. J’avais perdu l’envie de rire je crois.
- Oui…Contente que tu ailles..bien.
Rien au-delà. Il me restait des choses à faire, une dernière et tout cela prendrait fin.
- Je vais voir les blessés.
Je dévalais à nouveau la pente, la laissant derrière moi et retournais dans le couloir. Ils vivraient, à moitié plongés en léthargie du fait de mon pouvoir. Les blessures n’étaient que peu profondes. Avec quelques bandages de mon sac ils s’en sortiraient. De toute façon, ça n’avait guère d’importance pour ce que je m’apprêtais à faire. Les mots de Rachel ne cessaient de tourner dans mon esprit comme un immense gâchis et une sarabande destructrice. Revenant vers la scène du carnage je m’immobilisais près de ce qui fut l’ouverture de la porte : rien n’est réel. Rien…Et mon échec et rien d’autre comme leçon de mes actes. Je fermais les yeux un instant comme à bout de souffle et levais un regard aveugle et dur vers le ciel, un regard que je leur adressais à eux qui me jugeaient alors que je m’efforçais de ravaler les larmes issues de cette rage sourde et dévorante.
- Danger…C’est terminé. Je veux…
Sortir ? Pourquoi ce mot était si difficile à prononcer ? Pourquoi alors qu’il mettrait fin à toutes ces souffrances et aux siennes ? Un idéal peut-il n’être que déceptions et souffrances ? Rien n’est réel, rien…à part mes échecs et mes faiblesses. Alors pourquoi ce mot est-il si difficile à poindre ? Pour une promesse ? Non..c’est. C’est pour moi-même que je le fais, pour me le prouver à moi, pas aux autres. Je poussais un bref cri de rage et frappais de toutes mes forces d’un coup de poing rageur le débris du linteau de la porte. Pas de douleur, bien sûr. Mais le sang, oui. Je baissais les yeux vers mon poing meurtrie. Observant ce sang s’écouler lentement. Rien n’est réel mais ça , oui. Mon sang, ma nature. Ce que je suis, ce que je vaux. Non, ce que je VEUX valoir. Je ne suis plus celle que j’étais, je ne m’enfuirais pas, pas cette fois ci par ce que c’est moi. Et que je me le dois A MOI.
- Je sais que je ne suis pas ce que vous attendez d’moi…j’ai jamais voulu ca…jamais voulu en arriver là. La guerre..elle est où on l’apporte. C’est ça la leçon.
Je revins vers Rachel en faisant jouer de mes articulations.
- C’est fini. Je veux que tu scannes les environs à la recherche de signe de vie au cas où on pourrait sauver d’autres personnes. Il n’est plus question de se battre, on rentre avec trois blessés au jet et on informe l’Institut de la situation. Et tu feras des quartiers si je te le demande ! La loi du plus fort, c’est de la connerie, ca ne mène qu’à ce que tu vois là. Y’a qu’une loi qui mérite d’être scrupuleusement observée, sauver des innocents. Je ne suis pas une Maraudeuse en Mission, je ne suis pas une confreriste et tu n’es pas mon Chien de Guerre, la paix..la paix est aux antipodes de ce qui vient de se produire ici. J’assume mes erreurs et je te donne mon dernier ordre : fais ce que je te dis et on s’en va. Je veux vouer mon existence à faire en sorte que des jeunes femmes comme toi n’aient pas à devenir ce que tu es devenu par la faute de conneries faites par d’autres comme moi. C’est ça une X Women, ne pas prendre le chemin le plus radical mais celui qui peut nous rassembler le plus au lieu de nous diviser. Une main tendue, pas une main qui cogne…parce que tu vois…quand on cogne, il finit toujours par y avoir du sang, dis-je en exhibant mon poing ensanglanté.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Plusieurs secondes s’écoulèrent avant que la réponse ne vienne.
- Oui… Contente que tu ailles… bien.
Rachel détourna le visage, laissant Caitlyn aller s’occuper des blessés avant d’elle-même aller à la recherche de leur ennemie, mentalement, étendant son champ de perceptions extra-sensoriels. Elle se laissa tomber sur les fesses, trempant sa jupe en molécule instables dans une flaque d’eau en formation ; c’était plus facile ainsi qu’à ce maintenir debout, au moins le temps qu’elle redescende un peu dans la dose de drogue qui parcourait ses veines.
Un long moment s’écoula alors qu’elle recherchait sa proie, vainement, chose qui se vit à l’expression de colère qui gagna ses traits. Mais il restait suffisamment de brouilleurs et sa vision n’était pas suffisamment claire pour qu’elle puisse la dire ou non envolée.
La Grande Rousse ne se releva finalement que lorsque Caitlyn revint à elle, usant de sa télékinésie pour lui faire face en rouvrant les yeux, regardant la main blessée d’un air triste. Elle écouta sans rien dire, immobile dans sa tristesse, ses traits se durcissant cependant lorsqu’il lui fut ordonner de faire des quartiers. Mais elle ne détourna pas le regard, fixant Fuzzy qui lui expliquait son point de vue.
- Je ne suis pas une Maraudeuse en Mission, je ne suis pas une Confrériste et tu n’es pas mon Chien de Guerre, déclara la Ptite Rousse, parvenant à faire revenir la douleur sur le visage de Rachel, qui détourna la tête.
Elle essayait de l’atteindre par le cœur, cœur qui saignait déjà, métaphoriquement. Les larmes restèrent silencieuses, mais recommencèrent à couler.
- Une main tendue, pas une main qui cogne… parce que tu vois… quand on cogne, il finit toujours par y avoir du sang.
Rachel baissa les yeux vers la main tendue ; à nouveau. Elle plia son coude, regardant la sienne, de main, tremblante. Puis à nouveau celle de Cait’, et enfin elle ferma les yeux, crispant son visage. Son avant-bras redescendit mollement.
- Combattre le mal par le mal, je ne peux rien faire d’autre… mais je te promets d’essayer d’en épargner un maximum, comme cela nous avons toutes les deux une promesse envers l’autre.
Elle se retourna, déplaçant avec difficulté sa jambe cassée, fuyant le regard de Caitlyn tant des yeux que du corps.
- Il y a toujours des murs qui bloquent ma vision et… et mes capacités sont réduites… par la fatigue… et les drogues. Je ne peux pas faire appel à toute ma puissance… Je suis incapable de dire s’il reste des civils à évacuer ; où plutôt où ils sont. Vu la taille du complexe, ni eux ni nos proies ne devaient être en nombre aussi limité. J’attends tes ordres.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
« nos proies ». Confirmation de ce que je craignais, ce que je pouvais dire ou essayer de faire ne servait strictement à rien. Je l’avais perdu définitivement. J’avais prévu d’enfoncer le clou face à ses mots et sa phrase soulignant la fatalité de ce qu’elle pouvait faire « je ne sais faire que ça » car c’était la chose la plus imbécile que j’avais entendu à ce jour. Nous ne pourrions-nous résumer à ce que nous faisons mais plutôt à ce que nous sommes capable de faire de plus beau, de meilleur. Rachel par ma faute ne se résumait plus qu’à une seule vision d’elle-même, sans perspective d’avenir. Une chose m’effleura l’esprit alors que je faisais demi-tour pour rechercher les blessés : je ne pourrais plus jamais regarder Rachel, la vraie, en face avec ce que je venais de faire. Plus jamais puisque quelque chose venait de se briser. J’aurai voulu un monde pour elle, un monde où l’on aurait plus besoin de se servir de ses dons uniquement que pour aider les autres, où la question de pouvoir ne se posait plus : c’est cette porte que j’avais entre ouverte pour elle et c’est cette porte que je venais de lui claquer au visage.
Je retrouvais mon arme dans les débris près de la porte, je la rengainais avant de la recharger par automatisme, puis je m’adressais à elle depuis l’endroit où je me tenais.
- Ils restent inchangés, les ordres. Est-ce que tu peux m’aide à porter l’un de ces gars ou non ? Nous retournons au jet prévenir l’Institut de la situation ici et nous y mettrons ces deux-là à l’abri. Ce n’est pas à moi de décider de la suite des évènements ensuite mais il n’est pas question de progresser plus avant avec des blessés et toi dans cet état. Ce n’est pas négociable.
D’un geste vif je retournais l’un des deux scientifiques qui à présent ronflait comme un sonneur et je le chargeais sur mes épaules en marmonnant.
- Allez mon gars, t’as gagné un voyage sur Air Caitlyn, enjoy.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Caitlyn se retourna elle aussi, et s’en retourna, cherchant son arme ; arme qui n’avait pas été détruite, et qui glissant jusqu’aux pieds de la rousse par la volonté de l’autre rousse. Puis elle parla, donnant ses instructions à distance.
- Ils restent inchangés, les ordres. Est-ce que tu peux m’aide à porter l’un de ces gars ou non ? Nous retournons au jet prévenir l’Institut de la situation ici et nous y mettrons ces deux-là à l’abri. Ce n’est pas à moi de décider de la suite des évènements ensuite mais il n’est pas question de progresser plus avant avec des blessés et toi dans cet état. Ce n’est pas négociable.
Pas un mot, cela n’avait pas à être négocier. Elle décolla, lévitant à quelques centimètres du sol pour rejoindre sa maîtresse, alors que cette dernière chargeait l’un des captifs sur ses épaules. Rachel s’arrêta devant la scène.
- Excuse-moi, commença-t-elle, l’effet des stupéfiants passés.
D’un geste de la main, elle souleva les deux scientifiques par télékinésie, prenant garde à ne pas faire tomber Caitlyn. Maintenus en position allongée pour éviter tout dommage durant le transport, le tout à plusieurs décimètres du sol, les paquets furent près à être postés.
- Quel chemin ? La porte ou les toits ? Je suis largement capable de nous porter par les toits, même dans mon état. Par contre, détruire la porte, j’en sais rien.
Les yeux toujours clos, le visage crispé probablement de douleur, elle s’adressait à Fuzzy sans la regarder, comme si elle n’était qu’à moitié présente. Elle était tendue, cela se voyait sans peine, restait à définir pourquoi.
Danger PNJ
Messages : 34 Date d'inscription : 05/04/2012
Sujet: Re: Passation : Caitlyn Elioth [Caitlyn Elioth - Rachel Summers] Mer 9 Jan - 14:53
Les gravas recouvraient partiellement le trou que l'hybride a fait après avoir été propulsée à travers le mur. C'est à cet exact endroit qu'elle réapparaît, quelques minutes plus tard, après avoir retraversé dans l'autre sens son portail qui n'a pas encore été remarqué par les deux super héroïnes. Elle réapparaît, certes, mais dans un piteux état. Elle n'est aucunement en situation de se battre. Ses bras sanguinolent sont brisés et une de ses ailes est partiellement déchirée. De nombreuses coupures sont visibles sur sa peau et de nombreuses fractures sont traduites dans sa démarche. Malgré le choc que Rachel lui a fait subir, elle trouve tout de même le moyen de prendre la parole et d'une voix froide et dur, elle annonce, le regard noir.
« Ce sont elles... Tuez-les ! »
C'est alors qu'elle s'en retourne par où elle est venu alors qu'un poing gigantesque, fait de métal, traverse les gavas à ses côtés et ouvre une brèche gigantesque dans ce mur déjà mal en point. Une sorte de robot très grand en sort. Il semble comme très résistant et la force qu'il a montré pour envoyer valser les blocs de pierre est impressionnante. Il mesure plus de deux mètre et observe les deux filles. Sur son épaule un autre robot apparaît, il est fait du même métal un peu jaune et semble lié avec la grande machine.
« C'est elles qui ont foutu ce bordel ? Ahah, on va s'éclater. » dit d'une petite voix moqueuse la petite machine.
Au côté du géant de fer, une silhouette humanoïde apparaît également, complètement recouverte de flammes, des flammes très chaudes et très jaunes qui ne permettant pas de distinguer un visage. De son côté, l'hybride oiseau qui semblait avoir ordonner aux nouveaux invités de tuer Caitlyn et Rachel, s'est redirigée par delà le portail de téléportation, incapable de se battre et fuyant donc le combat
« Tir, C'cil ! On va les tuer avant ce bouffon de Starbolt ! »
Dès ce moment, le géant de métal braqua ses deux poings en direction des filles, faisant sortir deux canons assez petit et discret par rapport à sa carrure et tira une fois avec chaque arme, en direction de Rachel qui avait été signalée comme très dangereuse. Deux rafales plasmiques partirent donc, débutant ce qui sonnait déjà comme le début du combat final.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Passation : Caitlyn Elioth [Caitlyn Elioth - Rachel Summers] Mer 9 Jan - 19:32
Les choses ne tournent jamais comme on le voudrait, c’est un adage dont on juge la justesse du propos dans les moments les plus terribles. Nous n’avions pas fait cinquante mètres alors que Rachel baladait les deux humains endormis que le CrakouKass en mode « battle Damaged » revint d’un portail pour pousser une beuglante qui augurait du bon. Non, ça ne tournait pas comme on le voudrait, jamais. Du renfort, c’est ce qu’elle était parti chercher. Je n’ai pas senti la terre trembler sous mes pieds alors qu’un gigantesque robots émergeait sur cette place qui semblait vouloir être notre dernière place de combat. Buth Cassidi et le Kid ? Vous connaissez ? C’est un peu le sentiment que j’avais face à l’irruption de ce titan, irruption qui heureusement nous laissait un bref temps qu’il fallait user à bon escient.
C’est à Scott Summers alias Cyclope que j’ai pensé à ce moment précis…Curieux. Je n’avais jamais véritablement approché le personnage mais je m’étais glissé un matin dans l’un de ses cours qu’il donnait à de très jeune gens, un cour de tactique de combat. Je m’étais installé sur les gradins et j’avais écouté, une phrase m’a alors maquée. Celle-là même qui me revint en tête. « Aucun plan ne survit au contact avec l’ennemi ». Alors quoi ? Que faire quand une rencontre s’avère inévitable ? Comment réagir ? Wolverine lui aussi y avait été de sa petite maxime « Dans le feu de l’action, une bonne décision, est une décision qui ne se prend pas, elle s’impose comme le choix unique, celui de l’instinct. Elle ne devient bonne que par ce qu’elle est la seule. » Je savais ce que j’avais à faire, aussi étrange que ça puisse être, je savais exactement ce que mon instinct me disait de faire. Je me tournais vivement vers Rachel.
Il n'y avait plus de passation, juste nous deux et une situation perdue d'avance.
- Derniers ordres. Évacuer les blesser, envois les le plus loin possible. Je veux un signal, une signature dans le ciel, une signature que Cerebro ou que Danger ne pourra pas ignorer même à des milliers de kilomètres, un signal de détresse fait de flammes et d’énergie, qu’ils viennent, qu’ils comprennent ! Je vais faire le show de mon côté, je vais les retenir le temps…que..que..je pourrais, quand je serais tombée, fuis pour ta vie.
A peine terminé que les nouveaux belligérants nous faisaient face. J’étais chargé à blocça tombait bien j’observais comme un prédateur. Le plus dangereux était TOUJOURS celui qui ne disait rien, c’était ainsi dans une équipe parce qu’il était assez malin pour observer avant d’attaquer, pour analyser QUI il avait en face de lui. Ce temps d’observation lui permettait de prioriser les deux autres. Les gros était une machine, un auxiliaire, il suivait les ordres du plus petit, probablement dépendant ou peut-être incapable de penser par lui-même ce qui n’aurait rien d’étonnant. Un destructeur, ouais, mais un destructeur désorienté si le général tombait en premier ! Le choix semblait évident, tout axé sur le petit et ignorer le gros en se contentant d’éviter ou de survivre.
Le gros passait à l’offensive. Trop lent bien trop pour moi. Une salve du bras droit et j’envoyais la foudre frapper le sol non loin de Rachel afin de labourer le sol et de projeter les gravats pour amortir l’attaque et la disperser, son bouclier sans doute serait assez efficace pour absorber le résidu de l’attaque. C’est sur le triso donneur d’ordre que j’axais toute ma charge du bras gauche en lui envoyant à travers le tronche une salve d’une violence extrême faisant craqueler l’air sous son déplacement comme une foudre tombant sur sa proie.
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Passation : Caitlyn Elioth [Caitlyn Elioth - Rachel Summers] Mer 9 Jan - 21:38
Rachel ne sembla même pas surprise face à l’ouverture du portail de Téléportation, sa seule réaction étant de concentrer toute son énergie sur les boucliers télékinétiques entourant le petit groupe, chose qui se vit dans la lévitation des deux blessés qu’elle transportait, lesquels se rapprochèrent du sol. L’hybride avait été sévèrement blessée par la déflagration de la jeune femme, chose qu’elle avait pensé éviter, mais qui la laissa de marbre, et revenait accompagnée d’un couple de machines symbiotiques et d’un Pyrurgiste, avant elle-même de s’enfuir, non sans donner l’ordre de les abattre, chose qui arracha à la Grande Rousse une forte expression de contrariété, la faisant rouvrir les yeux vers Caitlyn, presque suppliante.
La grosse machine défonça un mur avec une force surprenante, inhumaine, expédiant les gravats loin dans le ciel ; force classée, et classée de haut niveau. Très haut niveau.
« C'est elles qui ont foutu ce bordel ? Ahah, on va s'éclater. »
- Je peux les tuer, mais pas les arreter. Fuzz’…
- Derniers ordres. Évacuer les blesser, envois les le plus loin possible. Je veux un signal, une signature dans le ciel, une signature que Cerebro ou que Danger ne pourra pas ignorer même à des milliers de kilomètres, un signal de détresse fait de flammes et d’énergie, qu’ils viennent, qu’ils comprennent ! Je vais faire le show de mon côté, je vais les retenir le temps…que..que..je pourrais, quand je serais tombée, fuis pour ta vie.
- L’énergie que j’ai dégagé sur le plan physique tout à l’heure à dût atteindre l’atmosphère, je pense pas que les observatoires du monde entier aient loupé cela ; les forces armées des hommes arriveront, mais il sera trop tard. Quant à la tempête psy…
Jamais elle ne put terminer sa phrase, deux rafales d’énergies filant droit dans sa direction ; Fuzzy fut la première à réagir, explosant l’environnement de Rachel pour lui fournir un couvert supplémentaire. Le plasma désintégra les débris et percuta le bouclier, arrachant à la jeune femme un grognement de douleur, puis lorsqu’il fut dissipé, un halètement sonore.
Halètement qui ne fut rien comparé à la foudre qui se dirigeait vers le bruyant petit cyborg, dont le colossal protecteur, encore sur le recul de ses canons, n’eut pas le temps de s’interposer. L’enfantine carcasse métallique se retrouva projetée loin derrière le colosse dans un crissement suraigu.
Rachel regarda Caitlyn, pleurant, avant de soulever les deux corps avec l’énergie qui lui restait encore ; elle avait ses ordres. Lévitant elle-même, elle s’enfuit dans le couloir avec ses protégés, le passage vers le ciel bloqué, disparaissant rapidement. Le grand cyborg poussa un long cri muet, se retournant vers le petit, alors même que l’homme de flammes poussait un soupir, augmentant la densité de ses flammes pour s’envoler et, tendant une main vers Caitlyn, projeter d’immenses cônes de flammes tout en restant mobile. Projectile qui se retrouva rapidement bloqué par un bouclier invisible.
*Toc toc. Je sais que j’ai pas fait beaucoup de bonnes choses, mais j’ai jamais abandonnées les personnes que j’aimais. Je les ai toutes perdues, mais je les ai jamais abandonnées. Je peux t’aider, s’il te plait ?*
Hors Jeu:
Si tu accepte, tu pourras gérer les pouvoirs Psychokinétiques de Rachel, on s’occupera alors chacun d’un camp
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Passation : Caitlyn Elioth [Caitlyn Elioth - Rachel Summers] Jeu 10 Jan - 17:19
Je ne m'arrêterai.. Je ne m'arrêterai pour rien Dis les bons mots Lors des campagnes électorales Je crois que je peux compter sur ton vote
Quand j'avance Tu recules Quelque part, nous nous rencontrerons
Rachel évacuée elle respectait sa volonté. Elle parviendrait à maintenir le bouclier : mais combien de temps ? J’avais vu juste mais je n’en tirais aucune fierté. Le petit une fois dégommé, le gros semblait complètement désorienter voire affolé ! L’idée me traversa l’esprit qu’ils ne faisaient peut être qu’un ? La tête et les jambes. Cette situation s’était déjà vue par le passé. Un char d’assaut est une magnifique arme de guerre qui nécessite un pilote, virez le pilote, prenez le char et renversez la donne, pourquoi pas ? Oui mais comment prendre les rênes d’un tel engin ? Par TK ? C’est possible : mais je ne l’étais pas. Une humaine avec un maigre talent, c’est tout ce que j’étais. D’ailleurs, j’aurai déjà finit grillée si le bouclier n’avait pas stoppé l’attaque du leadeur car là aussi j’avais vu juste. Il s’en battait royalement de sa clique et commençait à se mouvoir pour passer à l’offensive. J’en été à réfléchir à la suite des évènements tout en me déplaçant rapidement pour ne pas offrir une cible statique lorsque la voix de Rachel surgit dans mon esprit m’arrachant un râle de contrariété : mon dieu que je détestais ça ! Lui répondre…oui…mais franchement, je n’avais pas que ça à faire car mon attention venait d’être attiré par quelque chose d’intéressant. L’impact de nos coups était parvenu à labourer le sol et mettre à jour les câblages électriques alimentant le complexe le crépitement familier de l’électricité me fit comprendre une chose : à situation désespérée, mesures désespérées. Je lui répondit mentalement.
- Rachel, tu ferais mieux de te concentrer sur ton bouclier psy ! Je t’ai donné tes ordres, respecte-les. Mets à l’abri les blessés et soignes toi sinon ce que j’ai fait n’aura servi à rien. Je devais te protéger, j’ai fait de toi une bête de guerre je ne peux pas me pardonner ça, je ne veux plus qu’on « t’utilise »! Plus jamais !! Alors par le Sang du Christ ! Fais ce que j’te dis ! Le grand Barraqué, c’est le petit qui le guidait..j’vais essayer de le « retourner » peut être qu’en le désorientant à coup de foudres, ca va le disjoncté…et puis si j’y arrive pas…
D’un geste brusque, j’arrachais le câble du sol, plongeons ma main dans la déchirure et sentant la vague d’énergie brutale me traverser le corps avec violence.
- Si je n’arrive pas…ne mets surtout pas les pieds ici, ils vont voir ce que c’est qu’un « baroud d’honneur » digne de ce nom. J’verais pas la suite mais eux..je t’assure qu’ils vont s’en souvenir. J’t’aime Grande Rousse…Adios.
Ca charge…puissant…monstrueusement puissant…comme un gouffre sans fond. Je sens mon corps qui craque et se ploie sous l’effet. Il faut agir conformément à ce que j’ai annoncé. Je sens ma main gauche bruler sous l’effet du passage du courant il se dégage une odeur de chair brulée mais je n’y porte pas attention au pire ça n’a pas d’alternance puisque déjà que la droite était dans un piteux état. Est-ce qu’elle me voit mon aimée Est-ce qu’elle est un peu fière de moi…j’aimerai tellement être aussi forte qu’elle et c’est ce que j’essaye de faire. C’est elle qui me donne la force d’aller jusqu’au bout et de tenter l’impossible, je n’arrive plus à réfléchir. Je marche à l’instinct et à l’émotion. Une salve d’éclairs de plus en plus puissants vers l’homme de feu je strie son ciel je veux juste l’occuper tant mieux si je le touche au passage. Ma cible reste le gros droid, j’alterne les décharges par vague de fond, comme des déferlantes de plus en plus destructrices.
Je suis Fuzzy je suis une cogneuse : le gros œuvre est ma partie et c’est ce que je fais !
J’absorberai jusqu’à la limite …je sais où elle se situe, et je sais comment la franchir.
Et ce qu’il en coute.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: Passation : Caitlyn Elioth [Caitlyn Elioth - Rachel Summers] Jeu 10 Jan - 19:29
*Toc toc. Je sais que j’ai pas fait beaucoup de bonnes choses, mais j’ai jamais abandonnées les personnes que j’aimais. Je les ai toutes perdues, mais je les ai jamais abandonnées. Je peux t’aider, s’il te plait ?*
- Rachel, tu ferais mieux de te concentrer sur ton bouclier psy ! Je t’ai donné tes ordres, respecte-les. Mets à l’abri les blessés et soignes toi sinon ce que j’ai fait n’aura servi à rien. Je devais te protéger, j’ai fait de toi une bête de guerre je ne peux pas me pardonner ça, je ne veux plus qu’on « t’utilise »! Plus jamais !! Alors par le Sang du Christ ! Fais ce que j’te dis ! Le grand Barraqué, c’est le petit qui le guidait… j’vais essayer de le « retourner » peut être qu’en le désorientant à coup de foudres, ca va le disjoncté… et puis si j’y arrive pas…
*Tu… t’as pas fait d’moi une bête de guerre : je… je l’étais, avant d’atterrir ici… sur votre monde… je l’avais toujours été. Quelque soit l’camp… j’obéissais… J’ai passé ma vie à suivre des ordres… des ordres qui m’ont apporté que du malheur… Mais un jour… une personne en manque d’éducation m’a dit… qu’elle ne cherchait pas le pardon, mais qu’elle cherchait… à faire ce que son cœur lui disait de faire. Tu ne m’utilise pas, et tu ne m’utiliseras jamais… tu sais pourquoi ? Parce que c’est mon cœur… qui me dit de t’aider…*
Aucune machine ne pourra jamais éprouver cela : l’amitié. Elles pourraient la comprendre, la simuler, mais pas la ressentir. L’amitié, la loyauté, la confiance… cet espoir que les autres plaçaient en nous, ce soutien indéfectible… il n’y avait rien de plus humain. Il était inhumain de lancer des foudres de douleurs ou de traverser les flots du temps, mais se battre et se sacrifier pour ceux que l’on aimait, et repousser ses propres limites pour eux, qu’y avait-il de plus humain ?
Fragile mais résolue, la voix avait parlé ; elle ne dit rien lorsque Caitlyn arracha le cable du sol pour en drainer l’électricité, sachant à l’avance ce qu’elle allait faire, et si elle ne l’approuvait pas, elle ne pouvait le comdamner.
- Si je n’arrive pas… ne mets surtout pas les pieds ici, ils vont voir ce que c’est qu’un « baroud d’honneur » digne de ce nom. J’verais pas la suite mais eux… je t’assure qu’ils vont s’en souvenir. J’t’aime Grande Rousse… Adios.
*Toi aussi… faut t’aimer, tu sais ? Amy t’aime d’amour… Jub d’amitié… et moi… T’as… t’as vu mon vrai visage… t’as vu ce dont j’ai peur… Mais ça n’importe pas. T’y arriveras… t’y arriveras parce qu’on n’est jamais fort pour soi, on est toujours fort pour les autres… ne pas mettre les pieds ici ? Mais j’y suis… On est tous ici… avec toi… parce qu’on a une une place… dans ton cœur. Je vais gagner du temps… mais c’est ton épreuve… fais ce qu’t’as à faire… mais ne meurt pas… s’il te plait.*
Les éclairs grésillaient, toujours plus puissants, alors que Fuzzy luttait pour contrôler la puissance qu’elle guidait, cette puissance étrangère. L’être en fusion continuait de voler, mais entre les salves et le décor, il était plus que limité dans ses attaques, devant toujours rester en mouvement sans avoir la place d’agir et de contourner, faisant rougir les murs lorsqu’il les frôlait, continuant à propulser des flammes pour chercher le point faible, ou tout simplement user le bouclier ; en terrain dégagé, il aurait eut l’avantage, alors il entreprit de se dégager le terrain, disparaissant par la brèche dans le plafond.
Pendant ce temps, le gros cyborg avait ramassé le petit, dont la voix raisonna à nouveau, bien plus faible qu’auparavant. Le plaçant contre son épaule droite, le géant activa quelque chose sur son poignet droit, portant ce dernier en protection de l’autre, tirant de son poignet libre, le bouclier arrêtant une nouvelle fois les projectiles plasmiques.
« Elle… elle d’abord… l’autre ensuite… Vengeance ! »
Accroché au mastodonte, le petit ne bougeait plus beaucoup, et éprouvait des difficultés à parler, alors même que son porteur commençait à ce mouvoir lourdement, s’éloignant des bords du cratère pour trouver un couvert dans les débits, faisant toujours face à son ennemie. Les arcs électriques grésillaient autour de sa carapace métallique, tandis qu’ils étaient stoppés au niveau de son bras droit par un champ de force, lequel protégeait son acolyte.
Mais le pire restait à venir, et prit la forme d’une vague de chaleur, qui si elle épargna Caitlyn, n’en fut pas de même pour le décor : il commençait à fondre autour d’elle, le toit chauffé à blanc tombant sur le bouclier, presque liquéfié. Quelques morceaux traversèrent le champ de force, mais ils se figèrent rapidement après, alors que Rachel reconstituait la protection, toujours plus proche de Fuzzy.
*Il… il fait fondre le plafond au-d’ssus et derrière toi !*
C’était trop chaud pour ses écrans, mais elle pouvait toujours stopper le mouvement des molécules, figeant « le temps ». Cependant, cela ne tiendrait pas éternellement, surtout que l’équipe adverse n’avait pas encore commencée à coordonner ses efforts.
*La… la force du gros est trop importante pour que je le manipule… et la chaleur de l’autre dépasse ma résistance… je suis désolée… Cait’…*
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Passation : Caitlyn Elioth [Caitlyn Elioth - Rachel Summers] Jeu 10 Jan - 21:02
C’est impressionnant comme le monde semble ralentir lorsqu’on arrive à en mesurer l’instant dans tout ce qu’il a de tragique et désespéré. C’est quoi ? Trois quatre secondes et pourtant je vois tout avec discernement, comme au ralentit même. Et rien ne saurait m’échapper. Le plus balaise étant parti, je me doutais qu’il reviendrait à la charge, c’était une question de timing. C’est lorsque je vis le petit se relever que je compris que tout était joué. Le gros retrouvait sa laisse et ça s’inscrivait en néon rouge : game over.
La voix de Rachel me confirma ce que j’avais déjà compris et c’est en serrant les dents et en levant les yeux vers le ciel je compris aussi ce que l’Homme enflammé était en train de faire. Oui…C’est lorsque le moment arrive qu’on sait qu’il est venu. Il parait qu’on est prêt à ce moment-là, ça tombe bien je le suis mais je ne baisserai pas les bras pour autant. Je n’ai pas peur. J’ai mes amis j’ai mon amour et j’ai ma fierté. C’est ainsi que ça va se terminer, comme je l’ai décidé, debout. Je n’ai pas réussi mas j’ai bon espoir de l’avoir sauvé elle de lui avoir donné assez de temps pour que les autres arrivent. J’aurai aimé les voir. L’espoir, il parait que c’est tout ce qu’il reste lorsqu’on a tout perdu. C’est exactement ce que m’a donné ce lieu l’espoir et en échange, en un geste de recommencement éternel, c’est ce que je lui donne en retour à cette Grande Rousse, quelque part, par ses mots je sais que MON message est passé.
Elle… elle d’abord… l’autre ensuite… Vengeance !
Un rire c’est juste le son qui parvient à s’extirper de ma gorge tandis que je pousse ma ZPCE à son paroxysme en un grondement sourd, je ne me rends même pas compte que j’ai atteint un palier bien plus puissant parvenant à garder le contrôle bien plus longtemps qu’avant. C’est l’air tout autour de moi qui s’électrise et qui annonce la tempête, le raidissement du corps puis les tremblements qui parcourent tout mon corps. Et d’une façon inédite c’est tout le dôme de protection de Rachel qui brusquement s’électrise à son tour en une véritable sphère d’énergie luttant contre les assauts à présent combinés des belligérants ! J’ai encore assez de contrôle pour extirper quelques mots et un cri de rage du fin fond de mon âme qui transperce jusqu’à la nature même de ce que je fus.
- SI MES YEUX SONT CLOS JE SAIS QU’UN DEMAIN VIENDRA ! JE CROIS EN CELA ! ALLEZ TOUS POURRIR EN ENFER !!!!!