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 In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}

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Caitlyn Elioth
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Caitlyn Elioth


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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeJeu 6 Déc - 15:40

Un large sourire illumina le visage tout en rondeur de la petite rousse, lui donnant un aspect de chat à l’embuscade d’une souri bien trop facile à attraper où d’une Rachel à l’assaut d’une maison faite en pate d’amante à l’instar d’un conte tout droit sorti de l’imaginaire d’Hansel et Gretel. Oui certes, la belle plante parlait beaucoup mais elle avait largement de quoi la battre dans ce domaine, étant elle-même une incorrigible bavarde de la pire espèce et il est certain que ses propos étaient des plus compliqués à suivre pour quelqu’un n’étant pas formé à son univers si particulier qui finissait inévitablement par faire naitre des idées un peu farfelue colorées de mille références émergeant d’on ne sait où. Amy avait une conception bien à elle du romantisme qui n’allait pas à l’encontre des croyances de l’hallucinée rouquine, certes, mais qui lui était un peu passé à côté.

L’amour lui était nouveau et même si Byron ne quitterait jamais un recoin de son esprit, leur couple n’avait jamais parcouru ce type de cheminement préférant clairement revisiter une version trash d’un Roméo et Juliette teinté de Bonnie and Clyde plutôt que de se rejouer la dernière scène de Titanic en boucle.
L’esprit de Cait était sans doute trop marqué par les épreuves et par la nécessité de se montrer forte dans un monde résolument difficile et inhumain pour se laisser bercer d’illusions et de moments de tendresses contemplatifs mais soit : c’était un apprentissage et dans la vie, on a toujours à apprendre, on est tous débutant quelque part. Elle débuterait donc avec la plus beau professeur qu’elle pouvait avoir en ce monde, celle a qui elle avait déjà confié son cœur.



- Une journée « off » en gros ? En humaines ?…Enfin tu vois l’idée…C’est pas qu’on n’est pas humaine hein ! Mais ici on vit dans un cadre plutôt hors norme, voir un mec translucide passer dans le couloir pour aller se doucher ou voir un gnome grotesque courir après des créatures imaginaires, c’est pas l’quotidien de Monsieur tout l’monde ! C’est vrai que toi et moi…juste à deux….dans New York : juste Amy et Cait et on laisse tomber un peu Neph et Fuz’ ça serait vraiment une grosse bouffée d’oxygène pour toutes les deux. J’aime bien les musées mais j’ai pas eu l’occaz d’y aller très souvent, j’aime bien regarder des toiles toute zarbi ou on croit qu’le gars à craquer son slip en les faisant : art abstrait je crois…Ca m’parle, moi quand j’regarde ça, ca a le don de me calmer. Franchement, c’est une super bonne idée, j’vais faire une liste de ce qu’il nous faut pour pique-niquer, faudra aller voir pour emprunter une voiture !


Des perspectives, un avenir, un idéal mais ne jamais oublier malgré tout qu’on ne construit qu’avec des moments de complicité à travers des moments inédits et rares.



Fin.



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Amy de Lauro
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Amy de Lauro


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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeJeu 6 Déc - 16:15

De la perte des autres et de la perte de soi.
Samedi 15 Septembre – 19 : 40 P.M.
Amaranth se tenait assise sur le lit, immobile, le dos courbé, accoudée sur ses genoux, lasse. Elle sortait de ses tests médicaux hebdomadaires, toujours vêtue de sa combinaison en molécules instables qu'elle avait équipée pour l'entrainement en Salle des Dangers ayant précédé les tests, et s’il restait encore un peu de sueur qui perlait sur sa peau, il y avait une autre eau qui s’échappait de son corps : les larmes. Elles goûtaient depuis les yeux d’un bleu cristallin sur les joues sculptées, contournant la bouche fine et discrète pour ce perdre sur le menton avant de chuter ; de chuter sur son image.

Amaranth tenait dans les mains Amy, son passé, son image. Le premier cadeau de noël de sa vie, offert l’année passée par une Sœur qui avait désormais quitté les ordres : un portrait d’Amy de Lauro, des traits adolescents et joviaux qui avaient été siens, ses longs cheveux, tracés à la mine de graphite sur une feuille de papier épais, et dont la ressemblance touchait à la perfection tant la main qui l’avait tracé était experte. Elle souriait sur ce portrait, alors qu’elle pleurait en le regardant. Elle n’avait plus ce visage, ni même ces cheveux, en témoignait les mèches réparties chaotiquement sur le lit et dans la chambre, la paire de ciseaux utilisée rageusement reposant à son côté, quelques mèches encore coincées.

Evangeline ne l’avait pas reconnu. Personne ne l’avait reconnu : Amaranth, plus Amy. Caitlyn même l’aurait-elle reconnue si elle ne l’avait accompagnée dans la souffrance de la transformation ? Elle en doutait. Elle doutait de nombre de chose, seule deux étant sures : Cait’ l’aimait, et cette amour était fragile.

Envers qui était-il dirigé ? Amy de Lauro ou Amaranth ? Son aimée restait avec elle et voulait qu’elle s’accepte, l’acceptant, mais elle était seule dans ce cas. Jubilee grattait la surface du problème, mais jamais l’italienne ne s’autoriserait à céder en face de sa professeure. Et les autres… Partis, disparus, distants dans le meilleur des cas.

A part son amour, tout s’écroulait. Elle voulait être forte, elle ne l’était pas ; elle voulait être confiance, elle ne l’était pas. C’était déjà si dur, mais si ses soutiens disparaissaient les uns après les autres… Alexander Funke, il s’était enfuit. Les Cuckoos, elles se montraient plus distantes. William, il était reparti. Samuele, idem. Franklin, également. Rachel était redevenue méfiante. Et maintenant c’était au tour de Josh de disparaitre.

Amy contemplait derrière le masque impassible d’Amaranth les effets de ce dernier : tout le monde fuyait, elle perdait ses amis un à un. Elle n’était pas à la hauteur malgré ses efforts, mais en plus, elle faisait fuir les autres. Etait-ce le fait d’être X-Woman ou de s’entrainer dur pour le mériter qui les avaient éloignés ainsi ? Elle ne le croyait pas : c’était Amaranth, tout était de la faute d’Amaranth, et par conséquent, de sa faute à elle. Caitlyn l’avait prévenue de ne pas se tromper dans ses priorités, trop tard. En première place, leur amour conservé, mais en seconde place, l’Institut. Pas ses amis, l’Institut et les X-Men. Et même parmi ces derniers : Warren, elle n’arrivait plus à le voir. Karma, elle était partie, Frost et Hank, impossible de les voir en dehors de leurs cours ou des tests médicaux ou psychologiques qu’ils voulaient lui faire. Et même en-dehors : Evangeline, elles ne s’écrivaient plus. Kjerstin, elles ne se voyaient plus.

Elle était en train de tout perdre. Elle y survivrait, grâce à Caitlyn, mais ce n’en était pas moins douloureux pour autant. Tout ce qui avait composé Amy de Lauro était en train de s’effondrer.

Sa pudeur, envolée. Ses difficultés charnelles, disparues. Sa timidité, reléguée au second plan par ce rôle qu’elle jouait constamment. Elle n’était plus Amy de Lauro, elle était Amaranth. De plus en plus, cela en devenait presque naturel.

Cette adolescente qu’elle contemplait sur le dessin, ce n’était plus elle. Ni physiquement, ni psychologiquement.

Son sang la rongeait, il la guérissait peut-être mais il la rongeait également, comme un poison. Bénédiction ou malédiction, c’était là la question.

Comme toujours, elle avait cherché à se réfugier dans des barrières, dans des « cases » comme avait dit son aimée ; elle avait cherché à suivre un rythme de vie rangé et coutumier pour ne pas se poser de similaires questions. Mais même cet évitement subtil qui avait organisé la vie d’Amy de Lauro ne parvenait pas à contenir Amaranth : suivre un programme, oui, simple, sauf qu’elle allait tantôt trop vite pour ses cours, tantôt trop lentement pour son entrainement.

Même son esprit n’était plus celui d’Amy, malgré qu’elle en eut fait le dernier bastion de sa personnalité. Un nouvel échec. Amy, elle était parfois un peu longue à la détente, là où Amaranth renchainait dans la seconde ; Amy, elle devait bosser des heures pour retenir une leçon qu’Amaranth savait dès la sortie du cours. Amy, elle était optimiste et naïve, Amaranth, elle avait peur de l’avenir, et était plus rationnelle que l’autre dans ses pires moments. Amy était joyeuse, et Amaranth avait perdue cette joie.

Qui était-elle ? Caitlyn l’acceptait, mais qui acceptait-elle ? Amy, Amaranth, étaient-elle toujours bien elle-même ou n’était-elle qu’une d’entre elles ? Une partie de l’une et de l’autre ou des deux ? Ou d’aucune ?

L’italienne ne savait pas. Elle savait juste qu’elle n’était plus Amy, et malgré qu’elle s’habituait à ses nouvelles capacités physiques, qu’elle n’était pas Amaranth. Un corps, un esprit, et son âme déchirée entre les deux, ne parvenant à rejoindre ni l’un ni l’autre, perdue.

- Je, j’suis p’rdue, commença-t-elle en un reniflement, alors que Caitlyn pénétrait dans la pièce, son rendez-vous avec son frère terminé. Ce, c’est p’moi ça, m’c’est pas moi ç’non-plus.

Elle parvenait désormais à reconnaitre les gens à leur odeur, et cela, ce n’était pas elle. Ce n’était pas humain. Mais d’un autre côté, la jeune femme sur le papier n’était plus elle.

- C, Cati, j’crois qu’Amy est mort’ mais j’suis pas Ama ; j’suis perdue. J’l’impression qu’à part Jub’ et toi, j’perds tout et tout l’mond’ j’peux p’perd’ t’l’mond’, p’rquoi est-c’qu’dès qu’on arriv’à c’struir’ qu’qu’chos’ s’fini toujours par s’c’sser l’gueul’ ? P’rquoi qu’j’les fais fuir ? P’rquoi j’arriv’ pas à les pr’téger, à l’garder auprès d’moi, pein’ on s’ve D’F qu’c’est ‘Lixir qu’part, j’l’impression qu’m’abandonn’, W’ccan, S’my, Fr’ky, Cel’ et Mind’, R’chel… Y m’r’trouv’ pas, m, m’c’d’ma faut’ : j’m’r’trouv’ pas moi-mêm’… Qu, qui suis-je ?

Elle culpabilisait, pas d’être faible, mais que les autres la laisse tomber. Elle ne pouvait se montrer faible aux yeux autres que ceux de son aimée, car elle seule ne la jugerait pas, mais cela lui coutait tous les autres. Elle avait tant de peurs, qu’elle fut Amy ou Amaranth, ou quiconque d’autre, cela n’avait pas changé : peur d’elle-même, de ses pouvoirs, de décevoir les autres, et de se retrouver seule ; abandonnée. Cette dernière peur résumait toutes les autres : elle ne voulait pas décevoir les autres car s’ils n’étaient pas fiers d’elle, ils détourneraient le regard, elle ne voulait pas devenir inhumaine car elle se retrouverait seule. Si peur d’être abandonnée, cela ne l’avait jamais réellement quitté, sauf que désormais qu’elle avait amis et famille, ce n’en était que plus prenant encore.

Elle lâcha le portrait, qui tomba lentement jusqu’au sol, comme englouti par l’abîme du passé. Qui était-elle ? Y avait-il au moins une personne au monde capable de le lui dire ?
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Déc - 20:52

Elle tenait toujours l’enveloppe dans sa main réfléchissant aux suites à donner à cette étrange annonce à laquelle elle ne s’attendait pour rien au monde. Sur le dossier de cette étrange missive que James lui avait remise en main propre, une écriture rapide et assez rectiligne, somme toute bien masculine avait adressé le nom du destinataire comme un coup de semonce à lui seul : Emilie Kenneth. Nom qui n’évoquait absolument rien à part deux à trois personnes et deux d’entre elles vivaient dans cette chambre. Lorsqu’elle pénétra dans la chambre l’air toujours un peu soucieuse, elle la trouva dans toute sa détresse et immédiatement, s’immobilisant, son regard scruta comme l’inspecteur sur les lieux du crime, les quelques éléments lui permettant de comprendre la situation.

Longtemps elle resta focalisée sur le portrait qu’elle tenait en main. D’un geste entendu, elle rangea la missive dans la poche de son jeans déléguant son étude à bien plus tard dans son échelle de priorité. Elle resta debout dans ‘embrasure de la porte, se contentant de lui renvoyer un visage emplit d’une sincère compassion mêlée à une profonde tristesse. Elle savait que ces moments seraient fréquents et elle savait qu’elle était son rôle. C’est pourquoi elle la laissa s’exprimer sans l’interrompre, gardant sa pause immobile et en retrait.
Elle ne se mit en branle que lorsqu’Amy, cédant aux larmes paisibles et rendu au silence, laissa choir au sol le portrait. Portrait qu’elle ramassa délicatement avant de s’agenouiller face à elle le portrait toujours entre ses mains. Elle leva enfin les yeux vers elle ayant fini de se perdre dans les traits du dessin.

- Ce dessin…C’est toujours toi. Moi j’y vois tout ton être, pas seulement …un physique. Cette…fraicheur, cette bonté, cette insouciance, tout ce charme. Ca n’a pas changé, en rien ça n’a changé. Tu sais. J’aime Neph et j’aime Amaranth, tu t’evertus à penser que l’un à remplacer l’autre, non…Il y a toujours eut d’Amaranth en Neph et du Neph en Amaranth…vous former un tout…C’est ce tout que mi, j’aime. Je te reconnaîtrai toujours Ammy, même fondue parmi un milliard d’êtres, je te reconnaitrais. Les yeux du cœur Amy, ils n’ont pas besoin de voir ; ils sentent.
On ne vit qu’à travers le regard des autres ma puce….Tu veux que je te dise qui tu es ? Tu es bien plus que cette fille pleurant sur notre lit, tu es tout aussi plus que cette fille croquée sur ce papier : tu es la femme que j’aime, tout simplement. Tu es…mon univers. Amy, la femme qui est aimée de Caitlyn…voilà qui tu es.


Elle balaya doucement une de ses mèches de cheveux de son visage avant de se redresser et poser le portrait sur la commande.

- Tu n’es pas seule au monde. Je sais exactement ce que tu traverses, crois-moi. Exactement ! Quand ma mémoire s’est débloquée, j’étais tiraillée entre deux mémoires, deux visions de moi mêmes : incapable de me retrouver moi-même entre ce que j’avais été et ce que j’avais appris à être. Ca m’a mené au pire, ça et l’impossibilité d’en parler à la personne que j’aimais, ici ça ne se produira pas. Tu sais ce qui m’a sauvé ? J’me suis dit que..que l’important c’était pas qui j’étais…mais qui je voulais être et pour qui je le voulais. Ce n’est pas ce que nous avons été qui fait ce que nous sommes, c’est surtout cette volonté de devenir, de changer. Tu as changé trop vite ma belle, ca t’a donné le tournis…mais cette Étoile nouvelle qui éclaire cette univers à toujours le même noyau. Wicc, Alex, Sam…Ils sont des planètes qui gravitent autour de toi, comme toute planète, elles s’éloignent mais finissent par revenir. Ce n’est qu’une « mauvaise passe » ils reviendront. Par ce que ta lumière, elle va finir par leur manquer.

Elle s’assit à côté d’elle, bras semi tendus et mains jointes entre les cuisses.

- Dans la vie, faut toujours considérer c’qu’on a plutôt que ce qu’on n’a pas. Ta plus belle réussite Amy, c’est nous. J’suis là…Je n’ai pas fui et j’suis pas perdue. Tu l’as mérité, t’as traversé l’enfer pour ça et si t’as réussi à faire ce miracle, l’reste sera vraiment facile à faire en comparaison. Ce monde pourrait s’vider, et après ? A nous deux on est assez puissante pour le reconstruire, on va les récupérer, l’un après l’autre. Tu ne portes plus le poids de ton monde sur tes épaules, on ne porte toutes les deux, et ça sera toujours comme ça.

Doucement, elle déposa un doux baiser sur sa joue, puis l’enlaça de ses bras pour l’attirer à elle, tout contre sa poitrine, l’allongeant à demi.

- Mais on n’a jamais dit que ça serait facile de faire face à toute cette merde, faut du temps et pis…un peu de lâcher prise aussi et là…ce soir..mon ange, j’suis là pour toi et je le serais toujours.
Chuuuut...Laisses toi aller, je t’aime.


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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Déc - 22:19

Caitlyn s’avança, et prit le portrait, le regardant. Amaranth détourna la tête, plaçant ses mains devant son visage, paumes ouvertes ; elle ne voulait pas être comparée, surtout pas par Cait’. Ne pas comparer Amy et Ama, cela ferait trop mal. Mal de savoir qu’elle préférait l’une ou l’autre, mal de savoir qu’elle n’en préférait aucune. Elle ne voulait pas entendre un tel jugement, pas alors qu’elle haïssait ce qu’elle était devenu au point de vouloir le détruire ; seul le fait que son aimée en eut souffert l’avait fait s’en prendre à ses cheveux et non à son visage ou son corps.

- Ce dessin… C’est toujours toi. Moi j’y vois tout ton être, pas seulement… un physique.

Non, tout le problème était là : son être était fracturé, brisé, plusieurs parties bien distinctes, Amaranth le corps, Amy l’esprit et elle, l’âme. Restait à trouvé qui était ce elle.

Elle n’avait plus cette fraicheur adolescente, même si elle était toujours jeune et le resterait à jamais. Cette bonté, elle était maquillée désormais, exprimée par un visage qui devait se forcer alors même que l’esprit l’avait toujours. Cette insouciance, où était-elle ? Amaranth n’était pas insouciante, loin de là, elle avait comprit la dure réalité de la vie qui échappait à Amy : la passation, le Fantôme, DDF, Elixir, elle avait comprit que l’Institut était une utopie, non-pas le monde. Amy n’avait jamais connu ce monde là, cette violence et ce fait de devoir constamment se battre pour n’arriver à rien, car quoi qu’on faisait, cela se défaisait tôt ou tard, car lorsque l’on réparait une chose, une autre cassait. Et ce charme ; Amaranth était bien plus attirante que ne l’avait été Amy, les autres voyaient parfaitement la différence. Pas Caitlyn, aveuglée par l’amour, mais elle le voyait bien, elle, ne serait-ce qu’à travers les regards qui lui étaient lancés.

Caitlyn aimait Neph’ et Amaranth ; qu’en était-il d’Amy ? Nephilim, c’était un surnom, rien de plus, applicable quelque soit son être, tant qu’elle restait génétiquement la même. Et oui, l’une devait remplacer l’autre, sans quoi elle n’aurait pas eut tous ces problèmes. Si elle avait accepté que l’esprit d’Amy évolue en même tant que son corps, elle n’en serait pas là, mais elle ne serait également plus là. Il n’y avait pas toujours eut de l’Amaranth en Amy, ce n’était qu’une connerie de mutation aléatoire qui avait résulté de la première, mais oui, il y avait de l’Amy en Amaranth, c’était d’ailleurs son grand combat, et son inexpugnable difficulté : parvenir à accorder corps, esprit et âme pour former un tout. Elle n’y arrivait pas. Comment Caitlyn pouvait-elle aimée un tout qui n’existait pas ? Cela signifiait qu’elle n’avait pas aimée Amy ? Ou qu’elle n’aimerait pas Amaranth ? C’était stupide et illogique, car s’il y avait bien un truc que les trois comprenaient, c’était que Cait’ les aimait, envers et contre tout.

Elle la reconnaitrait toujours, même perdue dans la rivière des âmes de l’Enfer grecque, oui ; cela aussi, Amy y croyait. Mais se reconnaitrait-elle elle-même ? Car n’était-ce pas là le vrai problème ? Se reconnaitre elle-même.

Caitlyn la voyait avec les yeux du cœur, ses mêmes yeux à travers lesquels Nephilim voulait que Caitlyn regarde lorsque cela n’allait pas ; mais elle, elle n’y arrivait pas. Elle n’avait jamais reçu l’autorisation, et à défaut de se la savoir acquise, elle n’arrivait tout simplement pas à ce voir comme Cait’ la voyait.

Ce n’était qu’à travers le regard des autres que l’on existait ? Oui, toute sa tragédie était là : elle mentait, elle renvoyait aux autres l’image d’Amaranth sans pourtant l’être. Elle était peut-être plus qu’une pleurnicheuse minable ou le portrait d’une adolescence, mais elle ne savait toujours pas qui elle était. Se savoir aimé l’aidait, par contre ; pas à savoir qui elle était, mais à ne pas sombrer encore plus.

Caitlyn passa sa main sur le visage d’Amaranth, balaya des cheveux qui tombèrent par la suite, rejoignant ceux déjà coupés ; cependant, ce geste et le déplacement de Fuzzy firent rouvrir les yeux à Amy, laquelle baissait ses mains jusqu’à ses cuises, regardant son aimée entre les larmes.

Elle n’était pas seule au monde, elle avait Cait’, c’était vrai. Elle n’avait que Cait’, mais elle se perdait elle-même. Tout était confus, car elle savait pouvoir vivre uniquement dans le regard de celle qu’elle aimait, mais paradoxalement elle ne savait pas ce qui se reflétait dans ce miroir. Qui était-elle ? Amy, Amaranth, quelqu’un d’autre ? Autre chose ?

Oui, Fuzzy la comprenait, elle le croyait, elle le lisait ; expérience inversée mais similaire, deux esprits pour un corps ou un esprit pour deux corps. Sauf que la rousse était allé jusqu’au suicide. Amy ne le ferait pas, et pour deux raisons : elle en était incapable, car cela ferait trop souffrir Cait’, et cela ne servirait à rien. Ouverture de veine ? Sa plaie serait protégée en quelques secondes. Pendaison ? Ses ailes se déploieraient par reflexe lorsqu’elle aurait perdu conscience pour continuer d’alimenter son organisme. Balle dans la tête ? Il n’y avait pas d’arme de ce genre dans l’Institution Xavier. Electrocution ? Son cœur se relancerait surement. Noyade ? Trop long, on l’aurait sauvé avant. Sauter de quelques points en hauteur pour s’écraser en contrebas ? Ses ailes l’auraient encore une fois sauvée. Elle n’y avait pas réfléchit, mais était largement capable de se faire son catalogue des suicides en temps réel, tout en écoutant Caitlyn parler et en pleurant. Encore un cadeau d’Amaranth.

L’important n’était pas qui on était, mais qui on voulait être ? Ce n’était pas ce que l’on avait été qui faisait de nous ce que nous étions, c’était la volonté de devenir et de changer ? Elle n’avait pas demandé à être ainsi ! Elle ne savait pas ce qu’elle était devenue ! Et pire que tout, elle ne savait pas ce qu’elle allait devenir ! Un monstre, elle l’avait repoussé cette fois, mais la prochaine, qu’adviendrait-il ? Si elle échouait à repousser ou si à la place d’un 84C elle recevait une nouvelle paire de bras, qu’adviendrait-il ?

Elle avait changé trop vite, oui, et elle devait s’adapter à ses changements, désormais. Tant qu’elle avait l’amour de Caitlyn, elle survivrait, et elle aurait du temps. Se serait plus difficile si ses amis l’abandonnaient, mais pas impossible. Juste plus difficile, et plus douloureux. Ils reviendraient ? Elle n’osait nourrir cet espoir, alors elle laissa son aimée le lui montrer.

Fuzzy s’assit à côté d’elle dans une position timide, Amaranth la regardant faire, absente parmi les larmes silencieuses.

- Dans la vie, faut toujours considérer c’qu’on a plutôt que ce qu’on n’a pas. Ta plus belle réussite Amy, c’est nous. J’suis là… Je n’ai pas fui et j’suis pas perdue. Tu l’as mérité, t’as traversé l’enfer pour ça et si t’as réussi à faire ce miracle, l’reste sera vraiment facile à faire en comparaison. Ce monde pourrait s’vider, et après ? A nous deux on est assez puissante pour le reconstruire, on va les récupérer, l’un après l’autre. Tu ne portes plus le poids de ton monde sur tes épaules, on ne porte toutes les deux, et ça sera toujours comme ça.

Oui ; qu’importe les destructions, il fallait tout reconstruire, et elles le faisaient ensemble. Tant qu’elles étaient ensemble, elles se relèveraient toujours, l’une pour l’autre, l’autre pour l’une. Elles les récupèreraient, comme elles avaient récupéré Alex.

Elle n’était plus seule, et ne le serait plus jamais ; un baisé vint en témoigner sur sa joue, conquérant le territoire des larmes sans rencontrer de résistance. Fuzzy la prit dans ses bras et elle se laissa faire, fermant les yeux pour écouter le son du cœur contre son oreille.

Ce ne serait pas facile, non, mais elles y arriveraient, ensemble. Il lui faudrait du temps, pour s’accepter, pour se faire accepter aux autres, mais Caitlyn lui laisserait tout le temps nécessaire. Elle serait toujours là ; ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir mais savoir où l’on va, ne jamais cesser de s’aimer.

- Chuuuut... Laisses toi aller, je t’aime.

Elle n’eut pas à lui dire deux fois, tant l’un que l’autre. Les larmes et les sanglots redoublèrent, et ses grandes ailes se déployèrent, formant leur cocon face au monde, leur nid dans leur nid, leur endroit à elles, et elles seules, l’un des Ala-pulmos dans le dos Caitlyn, la serrant contre elle. Portant ses mains à de celles de Cait’, les prenant pour être sure qu’elles ne s’éloignent jamais, pour sentir leur contact encore plus et s’emmitoufler dedans, elle continua de pleurer, mais il ne s’agissait plus que d’évacuer, la douleur étant partie.

Elle était maintenue au-dessus des eaux du malheur par ces bras tendres, par cet amour comme un filet de sécurité.

Oui, elle était la femme qui était aimée de Caitlyn, et qui que soit cette femme, elle voulait l’être et le reste, pour toujours et à jamais...
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Déc - 20:57

DE CES CHOIX QUE L'ON NE FAIT PAS SEUL.

30 Septembre - 23h15.

Le silence qui suivait leurs ébats avait toujours quelque chose de rassurant alors que le corps encore moite en souvenirs de frissons, elle se laissait aller à gouter ce moment qui n’était qu’à elles, la serrant un peu plus dans ses bras comme pour être certaine qu’elle ne fut pas aussi éphémère qu’un songe. C’est dans la quiétude des amants qu’on se laisse souvent aller à certaines confidences pour épancher ces pensées qui ne trouvent aucune échappatoire diurne. Basculant sur le côté, elle se positionna face à celle qui bientôt deviendrait sa femme lui adressant d’abord un sourire noyé d’amour avant de déposer un léger baiser sur son front. Puis balayant de devant son propre visage une mèche rousse égarée dans la frénésie consumée et consommée de quelques chevauchées torrides se situant plusieurs minutes auparavant, elle laissa paresseusement courir sa main sur son visage pour mourir sur sa hanche avant de soupirer d’aise.

Elle hésita un instant pianotant par taquinerie sur le haut de la fesse de sa compagne avant de se décider à rompre le silence et souffler dans un murmure avec une voix rendue plus douce par leur complicité.

- Sweet Love ? J’aimerai te parler d’un truc qui m’travaille depuis quelques jours. Attends…Faut mieux qu’j’te montre.

Elle bascula à quatre pattes par-dessus elle, lui offrant un panorama volontairement provocateur sur l’intégralité de son anatomie et se lança à la recherche d’un document remisé dans sa table de nuit, document qui prit forme d’une enveloppe contenant une lettre adressé informatiquement au nom de Caitlyn-Emilie Kenneth. Enveloppe qu’elle finit par tendre à sa compagne dans une demande muette de lecture une fois sa position originelle reconquise de haute lutte face à des acrobaties complexes.



SAN FRANCISCO AGENCE LEXMARK – AVOCATS ASSOCIES. 44 Arlingtown Street.

Madame Kenneth.
Suite au décès de John Kenneth survenu en ce mois de Janvier et après recherches de potentiels héritiers de la famille Kenneth (John et Jessie Kenneth) il apparait que vous l’entière dépositaire de leurs biens et avoirs. Nous aimerions que vous puissiez prendre contact avec notre agence afin de régler les détails de cette succession dans les plus brefs délais. Nous nous tenons à votre disposition afin de vous fournir des informations complémentaires sur les modalités de transactions et droits et dispenses dont vous pouvez bénéficier en tant que légataire de cette succession.
Cordialement.


Elle lui laissa le temps de parcourir le document la mine assez grave avant de murmurer la voix assez mal assurée.

- C’est James qui me l’a filé, il m’a expliqué qu’j’peux accepter ou non l’héritage mais qu’je dois retourner à San Francisco en personne pour régler les détails. D’après lui, il a pu avoir des infos parce que je suis sous sa tutelle. Y’aurait la maison, c’qu’il y a dedans…une vieille bagnole et deux comptes en banque avec plusieurs millier de dollars dessus. Il dit qu’j’peux avoir une dérogation pour y aller avec le BAM. J’sais pas…ça parait con… mais ca remue plein de merde ce passé-là, j’veux plus y penser mais d’un autre côté, c’est pas mal d’argent et ..et ça nous aiderait bien…pour le mariage et pour mettre de côté, tu vois ? C’est un truc qu’je peux pas décider toute seule. Retourner là bas, j’arriverai pas toute seule, j’me connais, j’serais capable d’y foutre le feu à c’te maison…y’a tellement de souffrances qui…qui sont restées derrière. C’est compliqué à expliquer sans l’avoir vécu. Ici j’suis forte grâce à l’Institut et ton amour mais là bas, j’étais juste une…gamine paumée et…et vulnérable.



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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Déc - 0:10

Allongée sur le flan, dans la claire obscurité de leur nid, Amy ne disait ni ne pensait rien. Elle était bien, juste bien. Cette sensation de bien être et de plénitude, le seul véritable instant où elle était complète, ressoudée grâce à son amour et à la matérialisation de celui-ci. Plus de grandes questions sur elle ou sur Amaranth, sur les X-Men et le rôle qu’elle y jouait, sur la vie ou sur l’avenir ; elle était bien, simplement bien. Tout était pour une fois tel qu’elle le voyait, et son corps se laissait aller à la lente vitesse du monde, ne bougeant qu’au rythme de celui de son aimée, depuis les battements de cœurs à ceux des paupières. Allongée sur le flanc contre celui de son aimée, incapable de rester sur le dos à cause des immenses ailes qu’elle ne parvenait à garder repliées durant l’acte, et qui de toutes les façons venaient compléter le frêle drap qui les couvrait alors que les nuits se rafraichissait, Amy restait là, simplement là. L’esprit embrumé, là où il était si clair à l’habitude, emmitouflé dans le présent de Caitlyn, le regard perdu sur son visage, le corps perdu entre ses bras, lui rendant son étreinte.

Caitlyn bougea, Amy la laissa s’échapper à son étreinte un instant non sans lâcher un petit couinement triste lorsque celle de la rousse se termina, couinement qu’un baisé sur son front vint apaiser. L’italienne sourit à son tour, la regardant remettre en place une mèche de cheveux ; mèche de cheveux envers qui elle tendit sa main libre pour se l’en entortiller autour d’un doigt, appréciant le contact soyeux comme le regard de celle dont il provenait. Les doigts de son aimée l’effleurèrent de la tempe jusqu’à la hanche, la conduisant à fermer les yeux pour profiter, et à sourire toujours plus. Nephilim laissa son étoile lui pianoter sur le haut de la fesse sans un murmure, laissant là la mèche de cheveux désormais bouclée pour descendre en une caresse sur la joue et rester sur cette dernière.

- Sweet Love ? J’aimerai te parler d’un truc qui m’travaille depuis quelques jours. Attends… Faut mieux qu’j’te montre.

Caitlyn bougea à nouveau, passant au-dessus d’elle en lui laissant voir l’entièreté de son physique, entièreté que l’italienne caressa du bout des doigts, traçant une ligne droite depuis la gorge jusqu’au sexe de son aimée avec toute la douceur qu’elle put, faisant durer le geste aussi longtemps que sa moitié chercha son « truc » sur la table de nuit. Lorsque Fuzzy revint, les doigts de Nephilim parcoururent le chemin inverse, s’arrêtant sur la bouche cette fois, lui interdisant d’un doigt la parole.

Glissant sur la joue de son aimée, puis sa gorge, son épaule et son bras le tout jusqu’à la main, Amaranth se saisit du papier, laissant Cait’ se réinstaller contre elle et recommençant sa douce étreinte d’une seule main. Trois secondes furent suffisantes à enregistrer les informations, l’écriture dactylographiée n’étant d’aucune difficulté à lire, bien qu’il ne s’agissait pas d’un mot réimprimé comme en témoignait la grossière faute de l’oubli du mot « êtes ».

Son aile vint passer en dessous de son aisselle pour aller se poser contre Caitlyn, se pliant de manière à la couvrir de l’épaule jusqu’aux pieds des plumes rouges. D’un geste négligent, Amy se débarrassa de la note, reportant sa main contre la tempe de Caitlyn avant de la passer dans ses cheveux.

Elle avait peur, alors Nephilim voulait la rassurer ; les mots étaient inutiles, seuls les gestes comptaient.

Son frère lui avait donné cette « convocation » en lui expliquant qu’elle avait le choix quant à toucher l’héritage, mais que dans les deux cas, elle devait se rendre à San Francisco, moyennant l’autorisation du BAM. Les Kenneth, famille d’accueil l’ayant baptisé Emily et dont le père avait laissé une emprunte psychologique lourde sur Caitlyn, lui laissaient en ce jour leur maison meublée, une voiture et deux comptes en banque. Mais cela n’importait pas : la tristesse que cela apportait à Cait’ importait, et l’aile d’Amy se crispa un peu plus contre son aimée.

Comme toujours, elle voyait les problèmes d’argents, cherchant à être rationnelle alors que ce n’était pas sa spécialité. Oui, elles manquaient d’argent pour le mariage, mais ne manqueraient pas de sponsors : Frost et Warren seraient certainement ravis.

Mais le problème réel n’était pas l’argent, et fut évoqué à la suite : Caitlyn ne se sentait pas apte à retourner là-bas seule, trop de mauvais souvenirs, trop de douleurs ; Orage d’Eté. C’était rappeler son passé que de s’y rendre.

Amaranth bougea l’entement, et se fut à son tour de déposer un baiser sur le front de son amour, collant ensuite le sien contre, ainsi que son nez contre celui de Cait’, avant de la regarder dans les yeux, pleine de tendresse.

- Mets-y le feu si tu le souhaite, ne le fais pas part peur ; tu ne peux rayer ton passé et tes souvenirs ainsi. Fais-le pour aller de l’avant. Oui, il s’agit de mauvais souvenirs, mais ils sont et resteront là, on ne change pas le passé. Cette maison, elle est derrière toi, regarde tout le chemin que tu as accompli depuis que tu l’as quittée. Elle ressurgit aujourd’hui, et tu peux en faire ce que tu veux. Mais tu n’as pas à avoir peur d’elle. Je t’accompagnerai à San Francisco, et te prendrais dans mes bras autant qu’il le faudra.

Joignant le geste à la parole, elle passant sa main libre sous son aile pour l’étreindre à nouveau de ses deux bras. Profitant de la pause dans son discours, Amy rapprocha son corps encore plus de celui de Caitlyn, les collant littéralement depuis les pieds jusqu’au torse, laissant seulement l’espace nécessaire à ce qu’elles restent front contre front les yeux dans les yeux.

- C’est une décision que tu ne peux prendre seule, oui. Mais ce qu’il faut se demander, ce n’est pas si on a besoin de cet argent ou de cette maison, mais si on est prêtes à en recevoir l’héritage. Il s’agit d’une partie de ta vie, pas la plus belle mais une partie de ta vie cependant. Veux-tu l’oublier ? Si oui, nous oublierons cet héritage. Veux-tu l’accepter ? Si oui, nous accepterons cet héritage. Que représentera-t-il le plus pour toi ? Les années de malheur, ou le chemin accomplit depuis ? Je sais que l’on doit se tourner vers l’avenir, mais l’on ne doit pas oublier le passé pour autant. C’est lui qui t’as conduite jusqu’ici, et si cela n’a pas toujours été facile, les épreuves ne valaient-elles la peine d’être vécue ?

Elle s’interrompit à nouveau, laissant le silence faire l’entracte de ses mots.

- Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de cœur. Ecoute ce que te dis le tien, il aura raison. Et je serais de son avis, je le sais. Je le sais parce que je t’aime. Et que tu accepte les souffrances et la vulnérabilité que tu as laissé là-bas ou que tu les refuse, cela restera inchangé : je t’aime, et je t’aimerai.

Relâchant son étreinte, elle libérant de nouveau sa main pour la conduire en une nouvelle caresse jusque sous le menton que Caitlyn, le relevant avec douceur pour pouvoir déposer sur ses lèvres un tendre baisé.

Quoi qu’elle choisisse de faire, Amy la soutiendrait, car il n’y avait pas de bonne solution ou de mauvaise à ce problème, et qu’elles devaient choisir en fonction de leur cœur. Si Caitlyn était prête, ainsi soit-il, et si tel n’était pas le cas, cela ne changerait rien aux yeux de l’italienne, son baisé témoin du pourquoi.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Déc - 20:46


Amy était une compagne fabuleuse, en plus d’être sa compagne. Personne ne savait trouver les mots comme elle lorsque Caitlyn finissait invariablement par se perdre à travers ses propres pensées et réflexions qui partaient dans tous les sens. Certains auraient vu dans ce mode de fonctionnement une véritable richesse, d’autres une malédiction dont le poids était d’une lourdeur incroyable à supporter. Elle avait le don pour l’apaiser et la driver, l’amenant sans qu’elle s’en rende compte et cela le plus souvent possible à élaborer et trouver ses propres réponses à ses questions. Elle se demandait bien souvent si la Ptite Brune (plus si petite que cela d’ailleurs) avait conscience de son pouvoir sur elle ou du moins de son influence sur la façon dont elle dirigeait sa vie à présent. Mais regarder à deux dans la même direction, n’était-ce pas finalement cela ? Etre capable de compromiser dans l’intérêt d’un tout. Intérieurement et sans la laisser s’en apercevoir l’ombre d’un instant, elle remercia à nouveau Dieu si puissant en son cœur, d’avoir permis à cet être de croiser son chemin et surtout de lui avoir accordé sa main.
Toujours blottie dans ses bras, son regard se fit plus brumeux tandis qu’elle méditait sur les paroles pleines de bon sens que Amy venait de lui prodiguer comme un onguent soignant sur une plaie gênante à défaut d’être trop douloureuse : trop ancienne, peut-être ?

- Tu sais…Quand j’étais gamine, je pensais que la plus belle chose du monde était le Bay Bridge et qu’il n’y avait pas de vie au-delà de Oakland, là-bas… passé le pont. Tu verais…le couché de soleil sur l’armature métallique, ça donne des nuances de couleurs que…que je n’ai jamais vu ailleurs. Nous ne trainions pas souvent di coté de Bryant Street ou sur Harrison. Le quartier des riches ça, les bourges…tu vois. On était plutôt une famille …modeste. Ca nous empêchait pas d’voir les coucher d’soleil sur Point Lobos ou on rapinait les bobos, d’trainer à la Marina avec Kyle ou de faire les cons sur Downtown. On aurait pu vivre vers le Sud, à Daly City mais non, on était d’la moyenne, « maman » aimait l’trip hippy. Pas le budget pour frimer alors on habitait sur Mission, juste à la frontière de Haight Ashbury c’était déjà ça. Mais coté Hispano, t’avais intérêt à pratiquer la langue, j’en arrivais à oublier qu’j’étais américaine alors en plus une rouquine irlandaise : t’imagine l’choc des cultures ! Je..


Elle se tue un instant. Comme consciente que quelque chose d’important venait de se passer, une évidence dont elle venait de cerner la nécessité, un peu comme une révélation.


- Non..Il faut que tu voies ça de tes yeux. J’ai vécu la bas, l’me suis faite dans les rues d’la ville même si j’y ai morflé, tu vas devenir ma femme, c’est…c’est important que tu vois avec tes yeux ce que moi j’ai vu et tous ses rêves que j’avais en pointe de mire lorsque je regardais l’océan là-bas, à la fin d’un continent. Tout à débuter dans cette ville, je dois y refermer un livre que j’ai achevé d’écrire y’a longtemps. On doit mettre un point final à ça et puis, j’y suis parti par a petite porte, fugueuse et la trouille au ventre. Je vais y rentrer du haut de toute la force que j’ai pu puiser dans ce monde et ton amour, je veux me tenir debout là où j’étais…courbée comme une bête battue. C’est important, oui je crois que c’est très important.

Elle sembla un peu inquiète puis resserra son étreinte un peu plus fortement sur la jeune femme.

- Je vais aller voir Hopes pour les papiers pour demander à quitter exceptionnellement le territoire de New York, je crois que si y’a un garant, ca ne devrait pas poser de soucis. Par contre…heu…la téléportation, c’est une option, tu crois ? …Parce que tu sais l’avion, hein…moi Je..bon…Ça risque de poser un « léger » problème. C’est pas que j’a peur hein ! Mais si on peut juste éviter, ça serait. Bien ?



Évidemment, ce mensonge n’était même pas décemment déguisé mais est-on forcément obligé de s’admettre faible et peureuse quand on aimerait être à la hauteur de celle qu’on aime plus que soi-même ? Faire monter Caitlyn dans un avion poserait indiscutablement un vaste problème vu le traumatisme qu’elle avait subi mais ce traumatisme était si ancrée en elle qu’elle se refusait même clairement à l’évoquer depuis toujours.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Déc - 16:55

Appliquées à un autre cas, ces questions sur l’acceptation du passé ou son oubli soulagèrent, alors qu’elles la tourmentaient elle qui était incapable d’oublier qui elle avait été et de savoir qui elle était devenue ; mais savoir qu’elle pouvait aider Caitlyn ainsi rentabilisait mille fois les doutes qu’elle pouvait avoir.

La réflexion de Caitlyn était leur réflexion, car elle déboucherait non pas sur un choix, mais sur un constat ; et de ce constat naitrait leur choix. Rien de plus, mais également rien de moins. Amy pensait suffisamment connaitre son aimée pour savoir ce qu’elle allait choisir, et ce qu’elle allait dire, mais Fuzzy devait l’entendre de sa propre bouche, non d’une autre, fusse-t-elle les lèvres collées à la sienne.

Le regard perdu dans le vague, un vague auquel le visage d’Amaranth faisait arrière plan, Caitlyn commença à parler, nostalgique des moments merveilleux d’une époque l’étant beaucoup moins ; même dans la plus grande noirceur, il y avait toujours une lumière, l’italienne l’avait comprit longtemps désormais, depuis que Cait’ le lui avait montré, prisonnière derrière les flots et les remparts du Triskelion. La rousse lui décrivait une chose qu’elle aimait particulièrement, le coucher de soleil, mais lui parlait d’un arc-en-ciel unique, aux couleurs d’un reflet de métal précieux ; elle lui expliquait ce qui avait été son monde, à l’époque, celui qui avait été son frère et les activités qu’elle partageait avec lui, celle qui avait été sa mère, ce qui avait été sa maison, son quartier, ses voisins… Puis elle se tue, interdite.

Amaranth d’avait pas bougé, regardant les yeux verts et les lèvres rosées, consciente qu’elle ne pouvait réellement imaginer le décor ou les lieux, mais essayant quant même, puisque son aimée le lui demandait. Les espagnols… elle ne pratiquait pas la langue, et en connaissait quelques uns, enfin surtout un, à dire vrai. Mais là n’était pas la question, elle pourrait apprendre la langue si elle le volait. La question, c’était la cause de l’interruption de la voix qui lui chantait un monde.

Il fallait qu’elle voie cela ? Bien évidemment qu’elle ne laisserait pas Caitlyn y retourner seule ! Elles c’étaient déjà promises de faire visiter l’une à l’autre le monde de leur jeunesse, et San Francisco était moins loin et plus facile d’accès que l’Irlande, ou que l’Italie d’ailleurs. Un pré-voyage de noces, s’il n’avait pas été teinté de ce lourd passé ; et si ce lourd passé était accepté, alors pourquoi pas un voyage en amoureuse quant même ? Ce n’était pas à elle de décider, à dire vrai ; pas à elle seule.

Oui, c’était important qu’elle voit ce que Caitlyn avait vu, et qu’elle entende les rêves qu’elle avait eut, pour comprendre et espérer avec elle à retrouver ce que le temps tentait d’effacer. La fin d’un continent, peut-être, mais le début d’une vie, surement. Mettre un point final à une phrase achevée depuis longtemps, et le faire avec panache. Caitlyn croyait que c’était très important.

- Oui, ça l’est. Pour nous, confirma Amy en resserrant à son tour sa prise sur Caitlyn, répondant à une demande muette des bras et des ailes.

- Je vais aller voir Hopes pour les papiers pour demander à quitter exceptionnellement le territoire de New York, je crois que si y’a un garant, ca ne devrait pas poser de soucis. Par contre… heu… la téléportation, c’est une option, tu crois ? …Parce que tu sais l’avion, hein… moi Je… bon… Ça risque de poser un « léger » problème. C’est pas que j’a peur hein ! Mais si on peut juste éviter, ça serait. Bien ?

Amy eut un petit rire étouffé, puis déposa un nouveau baisé sur le front de Caitlyn avant de revenir à sa position initiale. La téléportation, Diablo n’avait pas une telle portée et les gadgets de Forge étaient généralement à son usage personnel, donc cela allait être difficile, mais elle chercherait quant même quelqu’un capable de leur faire traverser instantanément le continent, qui ne tentait rien n’obtenait rien et elle tentait le monde sans hésiter pour son aimée.

Mais elle n’avait pas peur ; si, bien sure qu’elle avait peur. Chacune d’elle avait ses effrois, liés au traumatisme du changement, mais lorsque les ombres de la peur venaient à les entourer, elles avaient une parade : même dans la plus grande noirceur, il y avait toujours une lumière. Dans les doutes sur elle-même, Amy pouvait compter sur son étoile rousse pour chasser les doutes, et dans ses difficultés sur son passé, Caitlyn n’avait qu’à se tourner vers elle.

- Si, tu as peur, murmura-t-elle doucement, sans reproche, avec délicatesse et bienveillance. Tu as peur des cieux comme j’ai peur de moi, et qu’advient-il quant j’ai peur de moi ? Tu es là. Tu as peur des cieux, alors je serais là. Ensemble, on arrivera à dépasser nos peurs. Je t’aiderai à dépasser cela, à quitter la terre ferme de tes pieds pour aller caresser les nuages, quant nous en serons capables, toutes les deux, ensembles. Tu auras peur, au début, mais avec le temps, cela passera. Tu ne crois pas ?

Ses paroles, bien que n’ayant ce but, étaient presque à double sens, car une fois encore, elles étaient si proches que leurs problèmes semblaient similaires : le temps et les efforts y résoudraient, car tant qu’elles seraient ensembles, elles se relèveraient toujours. Qu’importe les échecs, qu’importe les difficultés ; elles l’avaient déjà montré.

Poussant sur son seul membre qui n’était impliqué dans l’étreinte, à savoir sa seconde aile, Amy roula de manière à se retrouver sur Caitlyn, toujours aussi collée à cette dernière, et lui souriant encore plus. Son visage à quelques centimètres de celui de son aimée, yeux dans les yeux de manière à ce que l’obscurité même ne cache ses traits, elle déposa un premier baisé sur les lèvres de Caitlyn.

- Mais on essaiera d’éviter l’avion, d’accord. Mais dis-toi une chose, tant qu’on sera là-bas toutes les deux, bien ne sera qu’un doux euphémisme. Tu as un monde à me faire visiter, et je l’attends avec impatience.

Elle ponctua ses murmures d’un nouveau baisé, puis la réponse de Caitlyn venue, si réponse il devait y avoir, elle descendrait légèrement , et déposerait sa tête là où se trouvait sa place : oreille contre le sein, bercée par le cœur aimé et aimant.
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeMer 16 Jan - 18:50


De La Légèreté et de ces mots qui jouent notre quotidien.
18 Septembre, 11 h 20






Ce n’était VRAIMENT pas une bonne idée, même qu’on pourrait dire carrément que c’était une idée de con ! C’est à ça qu’elle songeait en chutant comme une pierre et serrant les deux. Certes c’était différent de cette impression de chute depuis le clocher d’une église en feu mais cette fois ci, il ne terminerait pas en pin’s sur le toit d’une voiture mais certainement éclatée comme une fourmi dans le gravier de la cour.

Elle en était à cette réflexion malheureuse lorsqu’elle sentit les bras d’Amy (qui d’autre) l’enserrer dans sa chute et immédiatement ensuite une terrible impulsion qui lui fit lâcher un «  WIIIIIP !!!! » désespéré.
Caitlyn n’aimait pas les manèges du genre Space Mountain mais là pour le coup, c’est exactement l’impression que cela lui fit ! Ouvrant les yeux comme des secoupes, le vent faisant claquer ses longs cheveux roux dans les airs, elle grimaça littéralement de terreur en plantant violement ses pauvres ongles qu’elle portait courts dans les bras de sa fiancée lui labourant généreusement les chairs en un réflexe de peur.

Elles prenaient de la vitesse tout comme le cœur de l’Irlandaise prêt à exploser sa poitrine. Caytlyn d’abord courageuse se mit à fermer les yeux en serrant les dents en suppliant tous les dieux de la création et Justin Bieber inclus que tout cela se termine dans les plus bref délais.

-         Tu mériterais que je t’engueule, Cati mia

Oui ben, fallait pas s’inquiéter, elle était bien punie toute seule là la pauvre, heureusement qu’elle était passé aux toilettes avant, elle lui aurait uriné dessus un peu plus !

-         mais je vais pas gâcher le moment en devenir.

Le moment ? Il est SUPER long le moment ! Mais quelle idée de merde ! Elle s’essayait de ne pas passer pour idiote, desserrant les lèvres pour s’essayer à un truc du genre «  super ! »  «  Je gèèèère, même pas PEUR » « Han qu’c’est beau ! » « Fais commeuuh l’oiseauuuu » « Jesuuus ! d’ici je vois ta maison ! » «  Mon amour, nous volerons vers l’infini et au delàààààààà »…Pourtant, elle avait répété toutes ses belles phrases dans sa préparation hyper carrée mais voilà, tout ce qui parvint à franchir ses lèvres fut un éloquent

-         Brrffflmmmmmm !  Amyyyyyyyyyyyyyyyyy ! Kyyyyyyyyyyyyyaaaaaaaaaaaaaaah


Ca devait bien vouloir dire quelque chose mais pas moyen de passer une soirée lettrée entre amis afin d’en percer l’énigmatique code.
Il fallait voir ça comme un premier essai et c’était exactement ce que c’était : un violent dépucelage aérien entre une renarde et un ptérodactyle ( oui l’image est violente, désolé) ce qui signifie que le paysage et bien notre pauvre rousse terrorisée n’en vit rien du tout, affichant une bonne mine de constipée et fermant les yeux comme si Teryl s’avançait avec un manche de pioche pour son examen gynécologique trimestriel et en toute sincérité même une première place auprès d’un concert de Kurt Cobain Reborn By Rachel ne lui aurait pas fait déceler les paupières, ni même la perspective visuelle d’un Xavier prit dans un violent et improbable Harlem Shake.
  
Oh mon Dieu, c’était comme une nuit de sexe ou elle n’avait pas d’humeur, ça n’en finissait plus ! A part son cœur qui semblait souhaiter aller faire sa vie tout seul loin de sa cage thoracique, le vent lui soufflait dans la tronche comme si elle habitait son sèche-cheveux !


- Accroche-toi,

Riche idée ! Et tu crois qu’j’fais quoi ? Des claquettes ? Borde ! Je battrai une armée de Tics sur le cul d’un chien mouillé en termes d’accrochage là ! Même les morbacs de Josh n’avait pas une telle résistance : c’est simple, un peu plus et j’allais fusionner avec elle…Phagocyter même ! J’aurai aimé lui dire tout cela mais une fois de plus mon superbe message en fut dévoyé.

-         Grrrrreehhh Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!

On aura compris l’idée, de toute façon, Amy était hyper balèze avec son méga cerveau !

-         - Je t’aime, Caitlyn Emilie Elioth,

Ca sentait le poisson…Pas Amy bien sûr, mais bon, y’avait une odeur de flotte désagréable, mais est-ce qu’elle allait se décidé à lui faire cesser cette torture ?! Elle sacrifierait Laurette et son poster d’Ororo pour ça !!! Mais il fallait se montrer romantique en plus, la chiante ! Comment peut-on être terrorisée et glamour ? Avoir le gout du vomi dans la bouche et vouloir rouler des pelles ? Inconcevable ! Mais il fallait agir, sinon elle risquait une fois de plus de passer pour une handicapée du romantisme, déjà que la « Tour Eiffel, c’est une sorte d’antenne radio ? » avait désespéré sa fiancée…

-         A..mmmmo di lauuurrrrrrrrrri..je..Moi aussss..ausss..AUSECOUUUUURS !

Ah zut épic Fail !!! Mais bon dès qu’elle déciderait un jour de la reposer, elle gambaderait trente secondes livide, les jambes tremblantes et le souffle court en affichant un pathétique V de la victoire en couinant entre deux sanglots de peur «  C’…c’était rien…en fait…j’ai rien senti.. »

Si c’est pas romantique tout ça !
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Juin - 18:36

Ca n’avait pas été long. Enfin, pour Caitlyn, cela avait dû durer suffisamment longtemps ; un peu plus, et elle aurait réussit à vexer Amy. Quant on pensait que cela faisait des mois que Jub’ faisait la queue pour que Nephilim l’emmène voler mais que cette dernière voulait à tout prit que ce soit son aimée la première à qui elle ferait découvrir les cieux, et quant on pensait que Fuzzy avait à peu près autant profité de la chose que Sanzo devant un bol de croquettes pour chat ou qu’un string d’Emma un jour de règle (plus le second que le premier d’ailleurs, et pour deux raisons : quant Sanzo se transformait en chat, il prenait les instincts, donc les croquettes ne devaient pas tant le déranger, et surtout Caitlyn était aussi détendue que le string suscité).

Le hic, c’est que ça n’avait pas été les premières minutes de vol, mais bien la dizaine que l’italienne lui avait accordée. A cause d’elle, son aimée était même allé jusqu’à gâcher un magnifique « je t’aime » par un « moi au secours » tonitruant. Romanticité du moment : 0 ; bon, Amy s’en voulait à elle seule, et déposa son aimée assez rapidement, et de la manière la plus douce possible. Caitlyn avait-elle déjà fait du parapente ? Parce que l’atterrissage fut à peu près le même : il fallut se remettre droit, et courir le temps de disperser l’énergie cinétique. Seule, Nephilim osait les atterrissages brutaux, mais même si elles avaient finies à deux à plat ventre par terre, en guise d’atterrissage, c’était mon violent que ceux que l’italienne effectuait seule.

Bon, Caitlyn n’aimait pas qu’Amy la porte, sur terre ou dans les airs ; dommages, l’italienne adorait cela.

- C’… c’était rien… en fait… j’ai rien senti, déclara Caitlyn, jambes tremblantes mais essayant de sauver les meubles alors qu’ils étaient déjà partis.

De son côté, l’italienne était occupée à essayer de faire tenir les pathétiques restes de son sous-pull et de sa brassière, que le déploiement des ailes n’avait pas épargnés, pour ne pas dire qu’il en avait déchiqueté tout l’arrière, lui laissant seulement les trous au niveau des bras comme soutien pour éviter de se retrouvée poitrine dénudée ; autant dire qu’il fallait éviter de se pencher en avant ou de baisser les épaules pour ne pas voir le tout filer à l’anglaise.

- Désolée puce, je croyais vraiment que cela te passerait pendant le vol, répondit-elle simplement, gênée.  C’était trop tôt ?

S’avançant tout en repliant ses ailes autour d’elle pour s’en faire une sorte de robe et cacher son problème vestimentaire, Nephilim prit son aimée dans ces bras, lui caressant doucement le dos tout en la regardant dans les yeux, aimante à en être un peu maternelle, baissant la tête pour se mettre au niveau du visage de son aimée.

- Ca va aller, c’est fini. La prochaine fois, on prévoit à deux, ok ? C’était un très mauvais départ. Elle laissa un silence, constatant tactilement les effets secondaires du vol au niveau des muscles de son aimée, chose qu’elle avait bien entendue déjà vue, et qu’elle avait parfaitement comprise. Dieu que ce tu es tenue, Cati mia ; je t’ai mise dans un bel état…

Voix désolée, visage désolé, même si ce n’était pas réellement grave ; la main d’Amy glissa du dos de son aimée le long du bras, pour s’emparer du poignet.

- Hum, je peux pas aller bosser comme ça, et toi non-plus ; laisse-moi prendre les choses en main pour les dix prochaines minutes, ma chérie. Et ne t’inquiète pas, tu resteras les deux pieds sur terre, reprit-elle avec un sourire, qui indiquait clairement qu’elle avait une idée derrière la tête.

Oh, ce n’était pas une idée comme celles qui animaient leurs soirées, non, c’était juste de la bienveillance, et une forte envie de se faire pardonner également. Aux vues de sa tenue, l’italienne ne pouvait ni continuer l’entrainement, ni aller en cours, et encore moins donner son cour, alors elle s’en allait sauter sa seconde heure d’entrainement pour d’autres activités ; ne pas vivre dans des cases oui, mais même lorsqu’on avait un emploi du temps, les règles étaient faites pour être transgressées. Puis une heure ne ferait pas la différence, quant bien même elle accomplissait l’entrainement de cinq.

Marchant calmement dans l’Institut alors que la plupart s’éveillaient, toujours couvertes de ses ailes et tenant son aimée par la main, passablement décoiffées à cause du vol et de l’atterrissage, et cette dernière ayant encore le souffle un peu court, chose qui, inutile de mentir, en connaissance de leur réputation, finirait indiscutablement en rumeur comme quoi elles essayaient de le faire partout dans l’Institut, et qu’en cette journée, elles avaient fait le parc – chose au demeurant fausse, elles n’essayaient pas de le faire partout, juste à quelques endroits intéressants, et le parc n’en faisait pas partie ; enfin, à l’heure actuelle. Enfin bref, elles marchaient en attirant pas mal les regards, s’en allant à leur chambre, qu’Amy ouvrit sans complexe pour refermer derrière elles.

- Sur le lit et sur le ventre, s’il te plait, et ôtes-moi ton haut, demanda-t-elle, signifiant par là la suite des opérations.

Rétractant ses ailes, l’italienne jeta négligemment feu ses habits pour en récupérer d’autres, un simple sous-pull cette fois. Non, elle ne mettait pas de soutien-gorge, pas parce qu’elle voyait en lui l’instrument symbole d’oppression et de souffrance infligée au corps des femmes ou qu’elle croyait en l’étude déclarant que le non port de ce sous-vêtement permettaient aux mamelons de remonter de 7 mm par an par rapport à l’épaule et à la poitrine de se raffermir, juste qu’elle c’était plusieurs fois pincées les ailes dans de tels appareils lors de sorties incontrôlées, ces dernières n’ayant pas toujours été suffisamment fortes pour déchirer les tissus vestimentaires, et qu’elle c’était donc habituée à vivre sans, l’expérience suscitée étant plus douloureuse que ce coincer les doigts dans une porte.

Virant ses chaussures, Amy se plaça à califourchon sur le dos de sa Cati, se posant sur ses fesses, et laissant ses doigts courir le long de la colonne vertébrale de Fuzzy, jusqu’à sa nuque et ses épaules, appuyant légèrement.

- Après l’effort, le réconfort, et comme tu t’es tendue à cause de moi, laisse-moi te masser pour te détendre, Cati Mia.

Se faire pardonner, oui, mais aussi passer un bon moment, et surtout, aimer et être aimée. La vivacité des cieux était encore trop lourde pour Caitlyn, alors Amy lui offrait la douceur du foyer, et effaçaient les traces laissées précédemment. Qu’importait le lieu ou les conditions, tant qu’elles étaient ensembles et qu’elles s’aimaient.

Leur Paradis était au bout de leurs doigts, comme toujours, qu’ils fussent tournés vers les cieux ou baissés vers la terre. Et ce paradis se nommait Amour.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Juin - 13:40







24 Decembre, 18 h.
C’est d’abord une délicate odeur fruitée qui l’accueilli lorsqu’elle ouvrit la porte. Une flagrance mêlant habilement un mélange de parfum de fruits rouge et de vanille.  Peut-être une pointe d’abricot mais il s’agissait là sans doute d’effluve de shampoing ou de gel douche. La pénombre du jour avait été accentuée par des rideaux tirés et la clarté remplacée par quelques touches de lueurs jaune- orangés provenant d’une dizaine de bougies disséminées çà et là à travers l’appartement qui se réduisait pour ainsi dire en une sorte de Loft avec une salle de Bain. Le ménage avait été fait, tout avait été rangé et nettoyé et cela tranchait totalement avec le laisser aller qui trainait auparavant dans la pièce, laisser aller dont Caitlyn était exclusivement la fautive par son attitude de s’isoler du monde et de se foutre de tout y compris des tâches ménagères.


Mais les choses allaient changer, elles se l’étaient promis et à dire vrai, le panorama qu’offraient les lieux plaidait en la faveur du changement. De la musique classique, un air  apaisé et aérien qui dénotait avec les compositions Rock qui hantaient habituellement les lieux. Toujours pas trace du «  Castor Occupé » qui était à l’origine de cette tornade blanche mais des bruits d’eau provenant de la salle de bain indiquaient que de toute évidence, elle finissait là son grand nettoyage de Printemps situé en plein cœur de l’Hiver, il est vrai.


-         Ah ! Heu ? C’est toiii ? Je..touche à rien ! J’arrive…

Outre le fait qu’il ne pouvait s’agir de personne d’autre et qu’il n’y avait pas spécialement de choses particulière à toucher, la voix étouffée qui émanait de la salle de bain avait des intonations légèrement stressées mais assez toniques pour attester que le castor ne semblait plus d’humeur « malsaine » ce qui tranchait avec les dix terribles derniers jours.


La porte s’ouvrit enfin la laissant apparaitre dans l’encadrement, en une attitude assez gênée un bras passé derrière le dos qui maintenait de la main son homologue collé au corps. Jambes recouvertes de long bas noirs et le corps drapé dans cette fameuse robe qu’elle portait lors de leur « première fois », sans escarpins cette fois ci. Pas non plus de coiffure sophistiquée mais cheveux lavés et lissés, mais un léger maquillage afin de paraitre plus fraiche. D’ailleurs, le drap recouvrant le miroir dans la salle de bain avait été tiré mais le regard légèrement rougit et un léger tremblement au niveau des contours sur les traits du rouge à lèvres indiquaient que l’opération avait du paraitre effectivement compliquée. Elle lui adressa un léger sourire gêné avant de baisser le regard, rougissant légèrement avec une émotion charmante.


-         J’ai..eu du mal à rentrer dedans, j’ai pris quelque kilos…J’te promets, je vais faire attention…ça sera vite perdu.



Elle renifla et émit un rire nerveux.


-         C’est..c’est le réveillon de Noel, non ? Mais..j’ai pas eu le temps pour un cadeau…tu vois…avec toutes ces merdes…je…enfin, je n’ai pas pu quoi. J’ai bien pensé à un ruban autour d’un extincteur mais bon…Mais j’ai essayé de faire un gâteau, un truc aux amandes, il est dans le frigo du refectoire…Je..je me souvenais plus pourquoi je ne cuisinais pas plus souvent, maintenant…aheum…je sais. Ca doit être mangeable, enfin peut-être.


Elle finit par lâcher son bras pour tortiller ses doigts d’un air de plus en plus embarrassé.

-         Je voulais une soirée, toutes les deux. Juste cachée dans tes bras, pour…pour…parler tu vois ? Je ne demande rien d’autre…Que tu me trouves à nouveau belle, que tu m’le dises parce que…c’est important pour moi. Pas que tu me le dises, que tu le sentes, que tu le penses. C’est Noël..Mon premier Noël en famille depuis une éternité, tu es ma famille Sweety…Je veux être avec toi.

On ira empoissonner Jub et Rachel avec mon gâteau après si tu veux mais, je veux juste etre vraiment avec toi.

Tu..Tu veux bien ?
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